Le Pharaon d'Héliopolis, épisode II : Reconquête

Mat Vador a écrit:

tuuut. error. vous avez été déclaré non conforme

ben voilà, dans la réalité de Moebius le Daedalus est un 303 sorti en retard

Alors là, mat, bravo. Non seulement tu remarques une erreur qui m'était passée totalement au-dessus de la tête, mais en plus tu lui trouve une explication parfaitement logique non seulement dans le contexte de ta fic mais aussi dans celui de la série. C'est très fort ! Là je dis chapeau.

j'suis comme ça moi merci

Citation :

peut-être vaudrait-il mieux inclure plus de flou en parlant de ce que Gerak pourrait engager de plus, ou d'autres détails.

autant que je m'en souvienne, dans la scène d'ouverture de Reckoning, l'alliance de tous les révolutionnaires mobilise trois ou quatre ha'taks. or, ici on est chronologiquement un peu avant, et Gérak est parti dans son délire avec une poignée d'aventuriers réactionnaires, se mettant à dos tous les modérés. (branches "Bra'tacistes") à mes yeux, deux ha'taks, c'est rationnellement le mieux que Gérak puisse aligner à ce moment de l'histoire.

Chapitre 5 : Dieu, son fils, le saint-esprit et les apôtres


Abydos


Dans le paysage morne de la planète brisée, dont l’aspect cendré, flambé, acéré, rappelait furieusement Netu, un singulier fantôme airait placidement sur la surface torturée, à l’atmosphère irrespirable, après qu’un flux de plasma chargé de plusieurs centaines de mégatonnes ait fait exploser les gisements de naquadah de la planète, environ trois ans plus tôt. Depuis lors, l’ancienne retraite de Râ était un monde dévasté, hérissé, magmateux, sans aucune forme de vie, et balafré d’une gigantesque crevasse, large comme un continent et profonde comme une abysse, qui était visible depuis l’espace.

Le fantôme, prince dont la longue et riche robe devenait floue vers les genoux puis invisible au niveau des pieds, portant contre son visage un masque pharaonique resplendissant, baignait d’une lueur glauque, qui mélangeait des tons vert clair et bleu pâle. Lui ne voyait pas le monde comme l’aurait perçu un quelconque être vivant. Sa vision à 360° ne devait rien à des nerfs optiques captant la lumière, mais au plus fabuleux pouvoir sensoriel que l’on puisse concevoir. Le spectre ne voyait pas, il percevait, avec un détail et une ampleur bien supérieurs à ce que verrait jamais la meilleure lunette optique. De même, le fantôme n’entendait rien, mais percevait tous les sons dans les ondes qu’ils émettaient, leurs origines, leurs natures et leurs intensités.

Au cœur de son esprit se croisaient toutes les forces naturelles, compositions atomiques, phases, flux d’énergie et de molécules, pensées et sentiments de consciences décédées imprimés dans la mémoire de la matière, même l’inexorable mouvement de l’espace-temps, tout cela le traversait en permanence, analysable à volonté. Pour peu qu’il se concentre, sous ses yeux naissaient les réalités alternatives, et se dessinaient les fondements du monde quantique. Abydos, la planète assassinée, était vivante pour celui qui percevait les intrigues du passé et les agitations des formes de vie d’autres phases.

Mais, plus hallucinant encore, le fantôme comprenait ce qu’il percevait. Cet esprit désincarné baignait dans un monde onirique, véritable caléidoscope géant, coloré, mouvementé, parcouru de vagues et de flux. Il n’y avait ici ni haut, ni bas, ni nord, ni sud, la mémoire du passé se superposait au présent et des effluves du futur le plus logique se dessinaient dans l’espace-temps. Pourtant, ici, il comprenait la vie, la nature, l’univers, la conscience, la mort, baignant dans un état où son esprit, débarrassé de toutes contraintes physiques, absorbait la connaissance pure tel une éponge qui grossirait exponentiellement, indéfiniment.

Des ondes et des pensées venues d’un autre système stellaire, parcourant les dimensions jusqu’à heurter sa sensibilité, lui parvinrent. Aussitôt, le dieu balaya de sa perception l’espace dans cette direction, et il sauta vers la source de ces perturbations, filant dans l’espace plus vite que la lumière. Le dieu n’avait pas de masse physique; il était de la pensée, une conscience imprimée sur un flux d’énergie cohérent et vivant. En conséquence, pour lui, les 300 000 kilomètres à la seconde dans l’espace normal ne signifiaient rien. La friction, le décalage temporel, l’alimentation, n’étaient pas des questions pour le dieu.

Flottant désormais entre l’orbite d’une planète bleue et l’orbite d’une planète rouge, au milieu des traînées de rayonnement solaire, de poussière cosmique, et des empreintes des vaisseaux ayant navigué ici dans le passé récent, le fantôme scruta les deux flottilles qui se faisaient face. Parce qu’il distinguait précisément les âmes, les concentrations d’énergies, les compositions moléculaires, la chaleur émise et les espaces, la façon dont il voyait l’ensemble aurait ressemblé à tout sauf à des rangs de vaisseaux spatiaux pour quiconque autre que lui.

Des radiations d’appréhension, de résignation, de courage, de regret, de galvanisation, d’idéologie, d’ignorance, de compétence, de peur, de haine, de calcul, de logique, émanaient de ce point insignifiant de l’univers. La cascade infinie de pensées et de sentiments fut avalée et assimilée par le dieu à la miliseconde même du contact, et il en retira aussitôt une fresque complète des événements en cours et de leur raison d’être.

Agacé par ce phare d’émotions tonitruantes comme un être humain le serait par le chant nocturne des criquets, le dieu sauta au-delà de Pluton et des petits corps planétaires qui la suivait, au-delà même du nuage d’Oort. Il se retrouva dans le vide interstellaire, de dimension astronomique, là où jamais aucun vaisseau n’était passé depuis l’aube des temps et où n’existait que l’énergie du vide et la poussière cosmique. Le vide était pour lui un havre de paix. Le peu de choses à capter dans ces régions de l’univers lui apparaissaient visuellement comme de magnifiques courants d’auras bleutées, paisibles, éternels. Le léger écho laissé par le big bang qui créa l’espace-temps lui apparaissait encore ici.

Il eut soudain envie d’aller sur Héliopolis. Le dieu accéléra. Une fois, dix fois, cent mille fois, un million de fois la vitesse de la lumière. Quelques secondes, il courut au cœur d’une tornade d’énergie et de lumière, c’est à dire les flaques de la matière flottant dans l’espace qui, à travers les différentes phases, étaient torturées par sa vitesse.

Puis il fut au cœur d’Héliopolis. Dans l’inexistence d’obscurité intrinsèque à son état, il admira l’art de la cité, spacieuse, colossale, sombre, silencieuse, d’où émanaient des colonnes de feu, sortes de cheminées marquant par leur chaleur et leur énergie, dans la vision du fantôme, chaque technologie en activité.

Alors il sentit qu’on s’adressait à lui. Ailleurs, quelqu’un l’appelait. Le dieu sauta dans le cosmos, traversa la galaxie plus vite que tout vaisseau ayant jamais utilisé l’hyperespace, puis il fut sur Ialou, flottant dans la salle du trône où un beau et jeune garçon, de type berbère, crispé à son trône d’or, semblait profondément hypnotisé. L’être ne décela aucune conscience dans ce corps. À ses côtés, debout, se trouvait un autre jeune homme, étrangement similaire.

Le dieu se concentra, et il convertit son énergie dans une autre phase. Cela eu pour conséquence, du point de vue de l’être se tenant debout aux côtés du pharaon, de faire apparaître dans un éclair, au dessus du trône, une spirale de brume profondément obscure, qui s’élargit tout en tournant sur elle-même, formant un petit nuage noir agité de vifs éclairs.
Du point de vue du fantôme devenu nuage, un voile de l’avenir se déchira précisément à ce moment, le bouleversant profondément.

Puis le nuage s‘affaissa au sol, sur le corps assoupi. Il y eu un soubresaut, une ombre de bipède sembla se superposer au jeune homme, y pénétrer, puis la brume s’évapora. Ses yeux s’ouvrirent, et la vie les illumina doucement.
Râ était rentré.

Le pharaon s’étira, remis ses idées en place, et fixa son regard dans celui de son visiteur. Le jeune homme avait les traits fins, un air amusé et insouciant qui ne le quittait jamais, une peau mate. Il portait une longue chemise blanche, sans col, fine et ouverte sur un torse imberbe fait de muscles fins, orné d’un médaillon d’œil de Râ qui pendait depuis son cou. Un pantalon d’une douce couleur bleue couvrait ses jambes jusqu’à ses pieds nus.
Ses cheveux noirs, relativement courts, étaient encore assez longs pour que des mèches bouclées lui retombent sur le visage.
En fait, bien qu’il fut d’aspect légèrement plus jeune et qu’il eut des cheveux courts en comparaison de la longue tresse de Râ, le visage du visiteur était exactement le même que celui du pharaon.

Ses yeux s’illuminèrent et il parla d’une voix rauque.
-que se passe-il ?
Râ marqua une pause avant de répondre de la même voix.
-les shol’vas et les hoks sont sur le point de se déchirer, relata-il d’une voix absente. Au large de la Tau’ri, la guerre gronde.
-pourquoi ? demanda l’autre, sincèrement surpris.
Râ se concentra intensément, fouillant ses souvenirs épars.
-je crois… de la méfiance, des trahisons, du fanatisme.

Là était la faille du pouvoir de Râ. Si le dieu désincarné connaissait le détail des plans et de la logistique de ses ennemis, plus encore la localisation d’Héliopolis, et même d’incomparables secrets technologiques, ce savoir ne le suivait jamais lorsqu’il redevenait Râ, son organisme n’acceptant pas le « code » utilisé par sa forme spectrale. Invariablement, la connaissance lui était hottée à sa réincorporation, et aucune technologie n’avait pu l’aider à la conserver. Il avait su, et il ne savait plus, ne conservant que de diffuses impressions, flashs, vagues souvenirs.

-il y a autre chose ? demanda encore la copie du pharaon. Je te sens… contrarié.
-je… ce voyage m’a laissé une idée… un avenir probable.
L’autre s’inquiéta.
-et ?
-je pourrais… perdre cette campagne.
-quoi ?
-dans 3000 ans, c’est toi, Rê, qui devra me tirer d’un profond sommeil. Ensemble, nous mènerons les plus puissantes légions pharaoniques de tous les temps, contre les descendants des fanatiques et des malfaisants. Mais… j’ignore quel sommeil, et pourquoi. J’ai eu cette impression… je pourrais… perdre cette guerre, à notre époque. Mais pourtant, toi, tu devrais survivre, si dans 3000 ans tu dois me ramener et lever des hordes avec moi…
Rê sembla désappointé à son tour.
-que vas-tu faire ?
-ce que j’ai à faire, répondit Râ sans détour. Comme si de rien n’était. Le futur n’est jamais scellé. Il peut-être probable, presque incontournable, mais il n’est jamais absolu.


Ialou, le lendemain


À côté du massif module argenté d’où émanait encore un filet de gaz clair et humide, deux esclaves humains avaient porté le cocon bleu, lisse et gluant sur un luxueux autel installé dans la pièce où Râ avait retrouvé son corps, il y a peu.

À côté de l’autel, un prêtre Jaffa tatoué du symbole de Râ, et portant une bure écailleuse, maniait une
double-lame Jaffa contre l’épaisse peau du cocon, tandis que le mystérieux Rê, habillé d’un léger manteau de tissu rose, attendait tranquillement en grignotant une manguoive, tenant la main d’une jolie reine Goa’uld jeune et châtain clair, nommé Téthys, dont la petite robe bleue aux garnitures d’or dévoilait le sein gauche. Enfin se trouvait ici Loran, nouveau prima-anubis de Râ, un humain à la peau noire qui se tenait en retrait, dominant physiquement l’assistance dans sa majestueuse et effrayante armure dorée d’anubis, le nouveau modèle de trinium, conçu comme un exosquelette. Un cristal rouge taillé en œil de Râ ornait son poitrail puissant, assortit à ses lentilles couleur feu.

Enfin, la peau du cocon céda à la lame et la poche gluante glissa au sol, dévoilant un jeune homme à la peau sombre et aux longs cheveux noirs, au visage raide et intelligent. Mais dans l’instant, il était encore nu, couvert d’un résidu bleu gluant. Il toussa, et les deux esclaves le nettoyèrent sommairement et l’aidèrent à se redresser avant qu’un troisième ne s’avance, portant un grand miroir léger, et une tunique sur son épaule. Le prêtre Jaffa, miséricordieux, s’éloigna en silence.
Titubant, l’être se regarda nu dans le miroir, rit, et, comblé, passa la tunique.
-kree, Klorel, lâcha Rê d’une voix traînante, entre deux bouchées de son fruit.
-je ne peux que vous remercier, répondit Klorel, encore estomaqué. Une copie conforme… synthétisée à partir de mes souvenirs !
-il vaudrait mieux, ton ancien hote est sans doute mort sur Abydos, ricana Rê. Quoi qu’il en soit, tu vois que tu as bien fait de te rallier à Poséidon, lorsque les Tollans t’ont relâché sans ton hôte.
-toutes ces années dans un hote laid, à la cour d’un seigneur qui me cantonnait à la frivolité, gronda Klorel.
-un vassal du pharaon, qui t'a protégé d'Apophis, alors qu'il voulait t'exécuter pour ta défaillance face à Heru'rr. Et maintenant, te voilà un bel officiel de l’ordre solaire.
-ennemi de mon père…
-oublie Apophis. Tu as toujours su au fond de toi que l’ordre de Râ te correspondait davantage. On te surnommait l’hériter de Râ !
Klorel sourit à cette évocation, en contemplant Rê.
-tu sembles faire un meilleur « héritier ».
-je suis l’oracle, répondit Rê en riant. Le fils, et l’incarnation du dieu !
-tu es passé dans cette machine, toi aussi ?
-non… Râ a cloné son hôte et lui-même quelques temps avant l’attentat des Tau’ris. Il les a uni dés que ce fut physiologiquement possible et je suis devenu son « fils ». Son clone, à dire vrai.
-pourquoi cette manœuvre ? S’étonna Klorel.
-le vieux radin ne voulait pas laisser son héritage à quelqu’un d’autre qu’à lui-même, ricana Rê. Je te présente Téthys, ma ravissante reine. Et notre sympathique colosse de métal casqué, derrière, est le prima de mon père, une véritable machine à tuer. Dis bonjour, Loran ! Sous peu, il commandera les hymatars et les késeds dans la prise d’Alpha Quatre, la colonie Hok. Tu veux une manguoive, Klorel?

Fin du chapitre

La, c'est definitif, on ne reconnait plus en rien l'ancienne forme d'Heliopolis ; et, si la premiere version etait excellente, celle-ci est encore meilleure.

Si je puis me permettre une critique, je trouve que trop de choses se passent qui n'ont pas de lien direct avec l'histoire. Je ne doute pas que tout cela va finir par se mettre en place, mais pour l'instant, on ne sait pas trop quoi faire de tous ces personnages que tu fais entrer en scene. Thetis, Klorel, l'hymatar et ce... zortan ? C'est ca ? Ils semblent tous confinés dans un rôle assez passif, c'est un peu dommage...

Cette tendance mise a part, c'est un vrai regal !

(vous noterez que je maitrise de mieux en mieux les claviers canadiens)

merci oui, j'essaye de canaliser ma névrose des nouveaux personnages! heureusement, Rê, le
prima-anubis, Poséidon, Klorel, Zartan, auront tous leur moment de gloire.

voici une illustration pour la soucoupe volante Asgard, c'est l'idée que je m'en fais. ça vient de Taken, de Spielberg.



vous aurez remarqué que j'utilise beaucoup la SF extra-Stargate pour illustrer mes idées esthétiques dans cette Fic. ça va continuer, alors par soucis d'honnêteté je vais indiquer la provenance des images même si tout le monde la connaît.

Citation :

en grignotant une manguoive

Citation :

Tu veux une manguoive

Comment est ce que ce terme est arrivé jusqu'à la bouche d'un Goa'uld ? Il n'existe que sur la planète paumé de Maybourne.

Pour le coup du clone, t'as de la chance que les Goa'ulds ont une mémoire génétique pour rendre que ce soit crédible.
T'imagines pas comment je te serai tombé dessus sinon (dès fois que tu ais l'intention de nous sortir un clone d'un non-Goa'uld).

C'est un chapitre un peu court pour avoir de la saveur mais il est très bien écrit.

passage allegé

Citation :

Lobjoyce soupira et se tourna vers Carter :
-ça me fait mal de voir les gens s’extasier devant cette grosse tôle, un avion-fusée primitif qui permet d’aller sur Mars en quinze jours quand on sait qu’au même moment il y a le Prométheus, et le Daedalus très bientôt, avec l’hyperespace pour aller dans d’autres systèmes en quelques jours… 195 mètres ? Sans rire, le BC-303 en fait déjà 257 et la classe Daedalus 335 mètres… Capitaine, pourquoi claquer des milliards pour ce genre de machin alors que l’on commence secrètement à produire des vaisseaux aussi bons que le BC-304 ?

Carter, l’air presque vexée par ces paroles et cette métrique très "masculine", répondit néanmoins.
-nos croiseurs interstellaires secrets fonctionnent parce que nous avons volé aux Goa’ulds l’hyperdrive pour quitter le système solaire, le générateur d’anti-gravité pour supprimer le poids au décollage, le générateur de gravité interne pour éviter l’apesanteur, celui de l’inertie pour ne pas faire de la purée d’équipage, la propulsion conventionnelle qui va sur Mars en bien moins de quinze jours, et l’antenne sub-spatiale pour abolir la distance temps dans les communications de l’espace, l'invention du groupe rebelle de Maybourne. Mais notre compréhension de ces systèmes est hasardeuse, elle se doit d'être approfondie. C'est primordial pour notre avenir.
-alors, en plus de l'ISS et des satellites...
-vous aurez compris où je veux en venir, l'occupation actuelle de la NASA, et de ses homologues d'autres états, est d'assimiler à 200% les techniques copiées sur les Goa'ulds, et améliorer notre propre technologie aérospatiale avec, les mélanger.
-et ce gros bout de ferraille, à quoi sert-il alors ?
-ce sont des technologies Humaines d'un genre nouveau, d'inspiration Goa'uld, que l'on teste.
-et dans combien de temps les lacunes seront comblées ?
-au moins… quelques années, ou décennies.
-tant pis… d’ici là, il y aura la classe 304. À ce propos, où en est le Daedalus ?

incorrigible, j'ai encore un peu changé l'extrait ci-dessus...

Ienpk, j'ai oublié de te répondre! alors pour la manguoive, il n'y a aucune explication logique, j'avais simplement très (trop) envie de vous la resservir, c'est un délire en somme

merci pour ton avis

bon, je sais que je dois être singulièrement pénible, à corriger le passé, mais c'est très important pour l'avenir de la Fic! désolé...

c'est une réplique du diplomate de l'IOA à Hayes et Hammond, durant l'approche de Gérak. ce qui change, c'est que la première série de réacteurs à naquadah next gen, ceux qui peuvent alimenter le trône Ancien, vus dans le 02-01 de SGA, ne sont plus déjà en activité, mais sur le point de l'être, la première série va arriver incessamment.

Citation :

-il reste beaucoup de drônes dans l’avant-poste, répondit le beau Stanislas Disdarevick. Grâce aux nouveaux réacteurs à naquadah que la providence nous offrira d'ici peu, nous pourrons l’alimenter. En attendant la fin de la première série, le Prométheus et le Daedalus viennent de recevoir notre nouvel équipement, les Goa’uld Busters nouvelle génération, au système d’inspiration alien. Et nous disposons d’une escouade de torpilleurs F-301 dotés de nos têtes tactiques anti champs de force. Ces deux vaisseaux et la flottille de torpilleurs peuvent vaincre un ou deux ha’taks ! Ou du moins, tenir tête au siège jusqu'à ce que nous ayons achevé les générateurs capables d'alimenter le fauteuil.

moi? encore une mise à jour? allons, de quoi me soupçonnez-vous là? moi, passer mon temps a corriger ce qui est déjà posté? c'est pas mon genre du tout, ça!

j'ai retiré la cape du prima-anubis

Bon finalement j'ai pas résisté, j'ai tout lu. Alors par quoi commencer...

Ce que j'ai aimé :
- la géopolitique. Ca franchement, chapeau. J'ai adoré ce complot qui monte, insidieusement, sournoisement.
- l'amitié entre le jaffa Rork’nar et le tok'ra Marshar.
- Râ, Rê et Klorel, c'est trois jeunes si beaux et tellement... inquiétants...
- le jeune ambassadeur russe
- les Asgards. Leurs secrets, leur aide, les clins d'oeil à la suite dans la série...

J'ai moins aimé les longues descriptions techniques des vaisseaux ; trop de technoblabla pour mon pauvre cerveau

Sinon, bon épisode, un peu long peut etre. J'ai l'impression que tu poses les bases pour la suite, mais du coup sg1 et Jonas me manquent...

Citation :

le jeune ambassadeur russe

pour son rôle ou pour le physique que je lui ai collé?

Citation :

Râ, Rê et Klorel, c'est trois jeunes si beaux et tellement... inquiétants...

je vais travailler l'état-major ennemi: Râ, Rê, Klorel, Zartan, Loran, Poséidon et Tal'tlek dans l'épisode IV, cet état-major sera profondément bouleversé.

Citation :

les Asgards. Leurs secrets, leur aide, les clins d'oeil à la suite dans la série...

tu parles des activités des Réplicateurs? ça m'a paru souhaitable puisque l'épisode IV couvre la fin de la saison 8 et l'intersaison 8/9

Citation :

J'ai moins aimé les longues descriptions techniques des vaisseaux ; trop de technoblabla pour mon pauvre cerveau

j'en avais besoin pour "baliser" les forces en présence, et leur raison d'être, dans "mon" univers. à priori c'est fini maintenant

Citation :

Sinon, bon épisode, un peu long peut etre. J'ai l'impression que tu poses les bases pour la suite, mais du coup sg1 et Jonas me manquent...

alors, un mot sur les différents personnages:
SG-1, Jonas, Lobjoyce, Alexanders et Stanislas vont s'établir comme personnages principaux.
on verra aussi le point de vue de la clique de Râ à plusieurs reprises; celui de Marshar également, parfois de Cameron et un peu de

Spoiler:

mais je vais essayer de me recentrer sur SG-1 et ses extensions. c'est vrai que c'est plus du SG que du SG-1, par moment.

Sapho, j'ai oublié de te poser une importante question. à tes yeux, le style est-il le même entre les épisodes I et II?

Ben je savais pas comment en parler, mais non. Dans le second c'est plus calme, moins incisif aussi je crois.

Sinon... j'aime autant ton jeune russe pour son physique que pour son style justement. Tellement classe...

Citation :

Ben je savais pas comment en parler, mais non. Dans le second c'est plus calme, moins incisif aussi je crois

mais au moins, le style est-il maintenant de même qualité, bien que différent?

mon russe est le fantasme de celui que je veux être

Citation :

mon russe est le fantasme de celui que je veux être

Ton russe est le fantasme de celui avec qui je veux *biiiiiip*

De même qualité oui. Mais ça donne une impression de longueur qu'on sentait moins dans le premier. C'est peut etre simplement dû au fait qu'l y a moins d'action, remarque... J'ai du mal à me décider.

Citation :

Ton russe est le fantasme de celui avec qui je veux *biiiiiip*

moi aussi bon ben j'écrirais un passage NC-17 avec monsieur alors et Sam tiens, ça la décoincera un peu!

Alors là, si tu fais ça, je crois que je t'épouse sur le champ


Même pas cap' d'abord !

si, j'ai déjà écrit une NC-17 entre Râ et sa belle Hathor dans l'ancienne version, passage qui va chauffer considérablement dans le remake, alors soyons fou, à poil Stanislas :vala:

prépare le gâteau

T'as intérêt à ce que se soit de qualité, et je veux :sam: avec :203:

Quels parfums, les choux ?

petite modification littérale. j'avais évoqué en coup de vent, dans un échange entre Râ et Zartan, le Portail du Dragon Rouge, encore un mystère complet pour vous. et bien ce même mystère répond désormais au nom de Phare Galactique. voici l'extrait corrigé:

Citation :

-ne t’inquiète pas. La conquête viendra bientôt. Et nous montrerons à ces sombres idiots ce que nous sommes devenus. Nous étions tellement brillants, et nous les avons tellement déçus…
Il repartit dans une série de sifflements mêlés à un rire humain.
-les pauvres imbéciles, continua-t-il, ils ne se doutent de rien… bientôt, nous brûlerons leurs mondes et détruirons l’Académie de la honte.
-cela fait partie de tes plans ?
-certes.
-et le Phare Galactique ? Quand intervient-il ?
-je connais ton opinion, Zartan. Fonder un nouvel empire là-bas, abandonner les vestiges de mon règne ici bas. Je ne peux m’y résoudre. Le portail nous a déjà été très utile, à établir ce qui rend l’empreinte de Râ impérissable. Mais tant que la déroute absolue n‘arrivera pas, l’autre côté ne sera qu’une assurance sur l’avenir.

Ca y est j'ai achevé l'épisode 2.

- Grrrrr, je suis sur ma faim ! La bataille entre la flotte terrienne et Gérak promet d'être chaude :D

- Le style, l'histoire, enfin beaucoup de choses me plaisent.

Spoiler:

Euh, j'attends vivement la suite des évènements !!!

Je me suis enfin mis à lire la suite de ton énorme fanfic !

Je n'ai lu pour l'instant que le 1er chapitre et j'ai beaucoup aimé. On apprend plus de choses sur Râ et sur ses troupes. L'histoire est moins dispersée, elle en est d'autant plus passionnante !

Bref c'est très bien... Et Râ file vraiment les pétoches !!!


Chapitre 2 :
Autant j'ai adoré le 1er chapitre autant le 2ème m'a déçu.

Je rejoint un peu l'avis de Ienpk. Pour moi pauvre terrien qui ne connais strictement rien des différences (ni des noms techniques) entre Prométhée et Dédales, mis à part qu'il y a un asguard rigolo dans le 2ème, le blabla technique ne m'intéresse que très moyennement.

J'ai l'impression que tu perds un peu l'esprit de vulgarisation de stargate. Dans la série quand Carter dit: "Ce canon fait 900 pétajoules", O'Neill répond : "Donc il fait plus mal que l'autre ?"
Là, à la place on a Lobjoyce qui connait par coeur la taille des vaisseaux terriens (et balance un "késako" dans la foulée) face à une Carter très en forme qui ressence les différentes pièces détachées mis dans plusieurs vaisseaux.
On n'a pas besoins de savoir les chiffres exact car que le canon fasse 850 ou 900 pétajoules, ça va pas nous empêcher de dormir.

Et puis là on sait par avance que le vaisseau globulaire de Râ va tuer 3,5 vaisseaux d'Anubis. Ca mathématise horriblement la bataille à venir, ça baisse l'intéret. Tu aurais juste pu dire qu'il était plus puissant et nous laisser découvrir le reste pendant la bataille.

J'espère ne pas avoir été trop violent.

Pour ce qui est positif, tu montres un peu plus la puissance de Râ et tu lèves encore un peu le voile sur sa réelle identité (pas si goa'uld que ça ??!!). Le test du vaisseau est bien aussi, ça fait monter la pression. On se demande qui pourra rivaliser avec lui.
C'est aussi agréable de revoir de vieilles têtes : Thor, Selmack, Anise... Et comme j'adore les petits hommes gris, j'ai apprécié les quelques répliques humoristiques. (Mais un asguard vert ??!! Le pauvre a dû souffrir à l'école !!! )

Voilà, heureusement la suite est un peu moins technique.

Chapitre 3 :
Je ne me suis pas découragé et j'ai continué avec le chapitre suivant... Et miracle, ça redevient une vraie fanfic avec de l'action ! (fini l'encyclopédie technologique)

C'est bien écrit. L'histoire devient de plus en plus interessante. On se demande si jaffa, tok'ra et humains vont réussir à s'allier pour faire face à Râ, ou si ils vont s'autodétruire avant que le grand méchant goa'uld n'ait eu besoin de lever le petit doigt. Très bon suspense.

Sinon j'ai juste trouvé que les tok'ra étaient très bien informés sur les terriens surtout sur la fabrication en série des vaisseaux.

Le reste des chapitres :
J'ai lu la fin. C'est sympa de voir des têtes connues : Gerak (j'espère que son temps est compté ), Klorel et Cameron. J'espère qu'on verra prochainement les goa'ulds opposés à Râ (grands maitres, Ba'al, Anubis...)

La pression monte encore d'un cran, on a hâte que la bataille commence. :203:
J'ai trouvé très bien que tu précises que Gerak n'avait presque rien comme armada (et oui faut pas oublier que les goa'ulds les dominent encore)

Et sinon je te confirme que j'ai retrouvé le même style que dans l'épisode I. Mais par contre l'atmosphère de l'épisode II est plus oppressante car il n'y a plus de guerre ouverte, on est dans l'attente de la reprise des hostilités.

Bref pour l'instant j'ai bien aimé cet épisode, mis à part un chapitre. Mais tout le reste est très bien...

Et maintenant je réclame la suite !!! :209:

merci pour les commentaires. j'ai pris vos avis en compte, mais pour l'heure je préfère simplement poster la suite




Chapitre 6 : Mutinerie

Depuis une heure, maintenant, perdus dans l’immensité du vide stellaire séparant Mars de la Terre, deux ha’taks faisaient face à deux vaisseaux Terriens. Mais, plus encore, c’était bien deux personnages hauts en couleur, Gérak le commandeur Jaffa et Stanislas Disdarevick le diplomate prodige de l'IOA, qui, au cours de leur interminable duel de rhétorique et de traités interplanétaires, apprenaient à s’estimer et, au demeurant, à se craindre. Une heure d’avancée, de recul, d’ironie, de haine, et même parfois de cette intimité gentleman et courtoise que deux adversaires habitués peuvent développer à force d’affrontement. Pourtant, les deux hommes qui ici décidaient d’une partie de l‘histoire galactique, en étaient bien à leur première passe d’armes.

-votre argumentation pointe tout le paradoxe de l’identité propre de votre révolution, et plus encore l’illégitimité de votre agression, commandeur, attaqua l’Humain. Vous appuyez ni plus ni moins votre droit de guerre sur l’héritage Goa’uld, dont la nature du « nouveau Jaffa » se doit pourtant d’être entièrement exempte.
-votre erreur se situe ici, dans la mesure où vous vous obstinez à croire les Jaffas encore esclaves de leurs fantômes. Vous me voyez tel leur survivance. Mais en moi, il n’y a que l’incarnation de la volonté des miens. Apprenez que la plupart de nos traditions ne sont pas d’obédience Goa’uld, mais au contraire, propre à nos ancêtres, et antérieures même à l’altération physiologique qui a donné ce que vos scientifiques nomment Homo Symbiosis. Notre droit est celui d‘une espèce naturellement plus forte, une espèce non techniciste qui n’a pas perdu son âme dans les méandres de la rationalisation et du calcul politique. Vous sacrifiez votre honneur et celui des autres à la manipulation du monde et des gens, à la diplomatie sans vertue. Vous avez voulu imposer votre consensualisme à notre rébellion en pensant que le peuple prendrait le parti de votre facilité contre l’honneur de nos chefs, vous avez traité avec des Goa’ulds et vous avez mis en danger notre intégrité, faisant ainsi acte de votre mauvaise foi. Ce que nous tirons des Goa’ulds, jeune homme, c’est notre force intrinsèque et notre destinée. C’est face à votre libertinage d’esprit et votre opportunisme que nous sommes voué à rétablir la droiture.

-votre force… sous peu, elle vous viendra de la trétonine, et votre peuple sera à tout jamais lié à de petits flacons pour assurer sa survie. Les Asgards travaillent par bonté, et pour vous, sur la thérapie d’un gène codant naturellement la protéine de trétonine, vous le savez. Attaquez les Humains, vous attaquerez les Asgards, et votre espèce restera alors à jamais incapable de survivre d’elle-même à l’état sauvage, car non pas autosuffisante mais soumise de naissance à la loi des petites fioles de remède.
-la race des Jaffas n’a pas vocation à vivre à l’état sauvage. Nous ne sommes pas les fruits de l’évolution des bêtes. Les premiers étaient comme moi et mes frères. Nous sommes la création et l’artificialité, la puissance de la nature qui devient le support de la technologie. Les Jaffas ne descendent pas des primates, contrairement à vous. Il n’y a pas d’animalité en nous, et en cela notre destin est renforcé. Nous avons une mission à accomplir, avec les Goa’ulds et avec vous.

-l’alinéa 24 du pacte que vous avez scellé avec la Tok’ra ne stipule-il pas que les Jaffas renonceront à tout projet de croisade idéologique, pour se consacrer tout entier à l’établissement pacifique de leur nation et à la poursuite des faux dieux ?
-sauf en cas d’agression, et vos hommes, que vous couvrez, nous ont précisément agressé. Il est de toute façon établi désormais que les Jaffas ont fait une erreur avec ce traité, qui sera vite abrogé.

Dans la tête de Disdarevick se produisit un déclic, lorsqu’il apparut que le point central du problème, les événements de Darma, étaient ici à la fois prétexte et fer de lance, l’élément dont Gérak avait le plus besoin pour mener à bien ses objectifs, et dont il ne démordrait en aucune façon.

-veuillez m’excuser quelques minutes.
-c’est le dernier ultimatum, Humain.
Stanislas marmonna quelque chose de désagréable en langue russe, puis fit signe de couper la communication à l’officier de pont.
-mettez-moi en communication avec Hayes. Vite !

Quelques secondes plus tard, le visage tendu du locataire de la maison blanche fut projeté sur la baie du pont de commandement.
-comment ça se présente, mon garçon ?
-le Jaffa est malhonnête et il le sait, grinça Stanislas. C’est moins de l’idéologie sincère que du sophisme. Quand je pense que c’est ce chameau qui nous accuse de langue de bois et de magouille… à mourir de rire.
-que comptez-vous faire ?
-on peut convaincre ou persuader celui qui croit honnêtement à ce qu’il dit, mais Gérak ne fait que redoubler de mauvaise foi pour son propre compte. Il n’a pas de discours précis, il retourne n’importe comment tous les arguments qui lui passent par la tête, et je le crois capable de me sortir à peu près n’importe quoi. Le fait que les autres à bord ne réagissent pas prouve le niveau. L’intégrisme s’épanouit toujours très bien dans la bêtise. Ils ne comprennent pas ce qu’il dit, alors ils pensent qu’il doit être très intelligent.
-que va-il faire, selon vous ?
-il veut éliminer une menace pour son pouvoir personnel, rien de plus, et tout le reste n’est que prétexte. C’est bien parce qu’il ne peut pas donner cette explication à son équipage que cet homme daigne m’adresser la parole.
-il va passer à l’acte ?
-sans aucun doute. Il sait pourquoi il est là et il n’en démordra pas, toute cette mascarade est de la poudre aux yeux pour les autres. Pour le faire revenir de sa malhonnêté, j’ai besoin de faire intervenir des moyens de pression. Tant qu’il se croit en sécurité, il est conforté dans sa façon de faire.

-de quels moyens de pression avez-vous besoin ?
-je suis sincèrement surpris que la thérapie génique des Asgards, pensée pour que leur ADN puisse coder la trétonine, ne lui fasse pas plus d’effet. Mais c’est un intégriste. Il fait peut-être parti de ceux pour qui les Jaffas doivent survivre en élevant des symbiotes… bref. Gérak fait le malin car il croit faire face à deux vaisseaux en carton-pâte. Montrons-lui gentiment qu’il n’est peut-être pas tant en sécurité qu’il se le représente.
-vous… vous êtes sûr ?
-si j’ai bien cerné le personnage, il préférera rentrer chez lui en se faisant passer pour le héros qui a sauvé la paix, plutôt que de risquer sa peau.
-mais à ce tarif, il pourra renvoyer ses vaisseaux, avec un pion à leur tête. Un qui se posera moins de questions.
-exact. Sous peu, nos réacteurs alimenteront le trône Ancien, mais d’ici là nous devons montrer que nous ne rigolons pas, et surtout… trouver de quoi nous garantir qu’ils se tiendront tranquille.
-précisez votre pensée.
-monsieur le président, je crois que la présence Jaffa qui nous a été imposée sur Port Refuge a assez durée. Que notre garnison s’empare de l’astroport et piège les Jaffas qui co-gèrent le protectorat, nous y trouverons les otages qu’il nous faut.
-Henry, intervint Hammond d’une voix horrifiée sur les ondes depuis le 303, c’est de la folie furieuse ! Il va nous déclencher une guerre !
-écoutez, George… soupira le président. On y avait déjà pensé, il y a un protocole pour ça… le numéro…
-mon colonel, s’alarma l’officier de pont en visant Caldwell. Les réacteurs à gravitation propulsive des ha’taks sont en activité. J’crois qu’ils veulent nous contourner.
-coupez la ligne et préparez une Goa’uld Buster next gen, ordonna Disdarevick d’une voix forte.

Lorsque la communication avec Hayes fut coupée, Hammond, outré par l’audace du jeune homme, se fâcha et hurla au 304 par le biais des ondes radio.
-annulez cet ordre, Caldwell !
Sans y prêter attention, le russe apostropha l’officier de pont.
-appelez Gérak.

Les événements s’enchaînaient maintenant dans une folle cascade de fureur et de tension. Gérak apparut en 2D sur la baie-écran du Daedalus.
-c’est fini, Humain. Les Jaffas vont sur Terre.
-à la première impulsion de vos vaisseaux, répondit l’éphèbe en colère, nous tirerons un coup de semonce. Persistez, et le feu sera ouvert.
-allons donc.
-comme vous voudrez. Lieutenant, virez-le. Et tirez un missile sur le premier ha’tak qui bougera.
-Disdarevick ! Je suis George Hammond, généralissime du HWS, et je vous somme de vous tempérer ! Caldwell, annulez son ordre.
-à vos ordres, mon général.
Un regard de détermination froide et réfléchie se posa sur Caldwell, et Stan lui parla sur le ton d’une statue hellénique qui s’animerait soudainement.
-colonel. Je suis diplomate de l’IOA en possession d’un mandat exceptionnel, délivré par Hayes en personne. Peut-être préférez-vous escorter ces ha’taks jusque sur notre orbite, et pourquoi pas leur délivrer des visas tout de suite ?
Le colonel demeurait alerte et silencieux, visiblement tiraillé entre l’obéissance qu’il devait à son vieux supérieur et l’extraordinaire charisme aussi insolent qu’épicé du trop jeune prodige, qui, par ailleurs, jouissait effectivement d’un mandat exceptionnel délivré par Hayes, et dont il partageait l’avis.
-ciblez les ha’taks, grogna Stanislas.
L’officier de pont chercha le regard de son colonel, qui acquiesça sèchement.
-Steven, je ne vous entends pas ? Repris la voix calme de Hammond, qui sortait des haut-parleurs.
-il faut agir, monsieur, chuchota presque Caldwell comme s’il avait voulu que Hammond n‘entende pas sa réponse.
-je vois, réagit-il sèchement après un temps de latence. Nous n’en resterons pas là.
Caldwell déglutit silencieusement.
-t !t ! fit Stanislas en faisant claquer sa langue. Pas de panique, je connais du monde si besoin est, dit-il avec un clin d’oeil. Lieutenant, le ha’tak ?
-il bouge.
-feu.

Tout se passa très vite. De son trône sur le pel’tak, Gérak vit un éclair sombre jallir soudainement du 304 ; en fait, un missile confinant dans sa coque un plasma gorgé d’énergie, et expulsé par un silo électromagnétique. Le vaisseau pyramide fut ébranlé, le voile orange vif du bouclier de protection couvrit la baie du pel’tak, et Gérak senti l’angoisse le prendre à la gorge.
-rapport ? demanda-il à son pilote après quelques secondes.
-c’était bien un missile Tau’ri, mais un tir de ha’tak aurait pu déployer tout autant d’énergie ! Ils ont une nouvelle technologie, commandeur.

Depuis le début, Gérak était resté sur l’idée de la relative inefficacité des ogives Terriennes classiques dans l’espace, ne subodorant pas un instant que des évolutions aient pu se faire dans la technologie employée. Et, d’un coup, tout était remis en question. Bien sûr, les ha’taks conservaient l’avantage. Mais à partir de ce coup de semonce, il apparaissait désormais certain que les deux vaisseau Tau’ris, avant de disparaître, pourraient bien emporter au moins l’un des deux ha’taks assaillants avec eux.
Or, pour autant qu’il le savait, cela pouvait tout aussi bien concerner le ha’tak dans lequel il se trouvait assis.


Port Refuge


Dans la grande tour de pierre surplombant l’astroport hétéroclite, une communication radio fut soudain reçue depuis la porte des étoiles.
-mon colonel, appela une jeune femme assise devant le standard improvisé, le SGC pour vous.

Le grand colonel Swan, maigre et pourvu d’un long crâne dégarni, s’assit devant l’écran où apparaissait le général O’Neill, du SGC.
-oui, mon général ?
-colonel, Hayes vient d’ordonner une mission d‘urgence. C’est… un peu délicat.
-monsieur ?
-exécutez le protocole 66.

Fin du chapitre