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 [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie

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Skay-39
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MessageSujet: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptySam 9 Déc 2006 - 20:17

[Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie Copie_11



Sur une planète sans vie aux trois soleils ardents, sommeille un secret des Asgard, un engin de mort.
La mort, c'est ce qui fascine Khnemou, Grand Maître déchu et Goa’uld dément ; un seigneur exilé dans l'espace froid et dangeureux, à son image.
Pendant ce temps, en divers points de la galaxie, une Alliance sans précédent unit les Goa'uld sous une bannière commune, pour la réalisation du mystérieux plan Apogée.
Dans une Voie Lactée où l'équilibre des pouvoirs ne fut jamais aussi instable, l'équipe SG-1 va vivre quelques-unes de ses plus grandes aventures...



EPISODES

Episode I - Cheval de Troie
Les consignes du SGC en matière d’exploration interplanétaire sont claires : rechercher et obtenir toutes les technologies aliens pouvant aider la Terre dans la lutte contre les Goa’uld. Le supergénérateur Asgard découvert dans une salle secrète de la planète Alphrasio semble correspondre parfaitement à cette définition.
Mais les apparences sont parfois trompeuses, et cette découverte si extraordinaire cache peut-être un redoutable piège…


Episode II - Fragments
Stupéfiante équipe SG-1, qui semble capable de se tirer de toutes les pires situations ! Et fantastique major Carter, qui trouve des réponses à tous les problèmes !
Sa chance semble pourtant l’avoir abandonnée, lorsque le vaisseau cargo à bord duquel elle se trouve explose violement. Elle n’avait aucun moyen d’en réchapper.
Pourtant… Et si, encore une fois, elle avait trouvé une solution ?


Episode III : Les Titans
Résumé à venir.

Episode IV : Le Feu Sacré
La mythologie terrienne est souvent basée sur des faits réels, comme l’a depuis longtemps comprit le SGC. Il n'est pas rare que nos plus anciennes légendes trouvent leurs origines sur des mondes lointains.
Mais l’équipe SG-1 était loin de se douter que le plus incroyable était encore à venir. Car la porte des étoiles mène à d’innombrables planètes, peuplées des créatures les plus extraordinaires…et les plus dangereuses.


Episode V : La Porte Perdue
Résumé à venir.

Episode VI : Armes Egales
Résumé à venir.

Episode VII.I : Alchimie, partie I : Apogée.
Résumé à venir.

Episode VII.II : Alchimie, partie II : Novas
Résumé à venir.

Episode VIII : La Grande Voyageuse
Résumé à venir.


_______________________________________

Hors-série I : Stargate Chronicles
Le temps. Il bâtit les empires et abat les Cités ; nombre de vies et de leçons se sont perdus dans ses méandres tumultueux, et ont sombrées dans l'oubli.
Mais pour les êtres tel que moi, le temps n'est rien, rien de plus qu'une variable. Car l'Ascension offre de nombreux pouvoirs, et aujourd'hui, je souhaite vous en faire bénéficier.
Alors, suivez-moi. Prenez ma main. Nous allons commencer un voyage jusqu'aux confins de cet univers...



_______________________________________

Bonus : Skaydoor : SD-1 - La Parodie Intergalactique.
Vous aimez l'action ? Vous adorez les gros calibres ? Vous détestez les Gwa'oold ? Alors, traverser le Skaydoor ! Retrouvez l'équipe du colonel O'Nulll dans ses plus merveilleuses foireuses aventures. Avec, dans les roles principBUDGET INSUFFISANT POUR LA LOCATION DE DAVANTAGE D'ESPACE PUBLICITAIRE


_______________________________________
_______________________________________
Et pour découvrir mes illustrations des personnages, créatures ou technologies décrites dans ces fictions, consultez la Galerie des Illustrations.



_________________________________________


Voici donc le premier épisode d'une série de fanfic se situant entre la saison 4 et la saison 6. Neuf épisodes sont prévus à l'origine, mais étant donné mon "style" d'écriture, et diverses contraintes extérieures, elles avancent très, très, très lentement...
J'ai notamment décidé d'écrire parallèlement les deux premiers épisodes - "Cheval de Troie" et "Fragments" - qui sont indépendants l'un de l'autre.

Prologue et premier Chapitre de l'épisode I ce soir...


Dernière édition par Skay-39 le Ven 22 Mai 2009 - 14:15, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptySam 9 Déc 2006 - 20:26

STARGATE
SG-1



Episode alternatif I :
Cheval de Troie



Les consignes du SGC en matière d’exploration interplanétaire sont claires : rechercher et obtenir toute technologie alien susceptible d’aider la Terre dans la lutte contre les Goa’uld. Le supergénérateur Asgard découvert dans une salle secrète de la planète Alphrasio semble correspondre parfaitement à cette définition.
Mais les apparences sont parfois trompeuses, et cette découverte si extraordinaire cache peut-être un redoutable piège…



Episodes :
1/ Cheval de Troie.
2/ Fragments.


Auteur : Skay-39.
Adresse : Skay39@hotmail.fr
Genre : Action, Aventure.
Saison : Saison 4, avant « Entité »
Spoiler : Les épisodes concernant les Asgard diffusés avant « Entité ».
Stargate SG-1 est une propriété de la MGM, les personnages
de cette histoire ne m’appartiennent pas. Je ne gagne pas d’argent en l’écrivant, et c’est bien dommage.



Prologue
La Fuite


Il les entendait courir derrière lui. Leurs petites pattes frappaient le sol avec souplesse, à un rythme effréné, démoniaque, dans un horrible concert de cliquetis. Sans interruption, sans hésitation. Ne ménageant aucun effort, Fro’teh courait vers la porte des étoiles, une pure panique lui tordant les entrailles.
Elle était sa seule chance de salue. S’il pouvait l’atteindre, s’il pouvait l’activer…
Son armure lui pesait. Les trois soleils de la planète la surchauffait, rendaient difficile la respiration du Jaffa. Déjà, malgré les efforts de son prin’tah, la tête lui tournait. Les bruits de course se rapprochaient.
Il trébucha lorsqu’une pierre glissa sous ses pieds, tomba au sol. Il se releva aussitôt, et se remit à courir. Maintenant, son genou était douloureux.
« Seigneur, aidez-moi… » gémit-il mentalement.
Derrière lui retentit un petit sifflement suraigu. Il bondit sur le côté juste à temps pour éviter une flèche d’énergie blanche qui continua son chemin et frappa la falaise, y laissant un trou brûlant. Deux autres éclairs de lumière blanche le frôlèrent et se perdirent dans le ciel éclatant.
Il sauta par-dessus un rocher plus grand que les autres…
…et fut fauché en plein vol par le trait suivant. Une explosion de lumière rouge l’aveugla un instant, tandis qu’une vague de chaleur torride lui ravageait la nuque. Comme dans un rêve, il sentit la douleur, extrême, transpercer sa colonne vertébrale et ressortir à l’avant de sa poitrine en même temps que le rayon immaculé. Pas une seule goutte de sang ne jaillit- le liquide avait été instantanément vaporisé et la blessure cautérisée.
Fro’teh s’écroula au sol, tout le bas du corps paralysé. La douleur irradiait le long de ses bras, dans son crâne, mais ses jambes et son torse étaient totalement insensibles.
Il les entendait arriver. Oui… Elles seraient bientôt là. Leurs pattes aiguisées touchaient le sol avec de petits bruits cristallins de vibrations.
« Monseigneur ! Seigneur Ba’al ! appelât-il en silence, désespéré. Aidez-moi, je vous en prie ! Aidez-moi, par pitié ! ».
Mais Ba’al ne vint pas. Et, déjà, l’ombre des créatures masquait l’un des trois soleils. Elles avançaient, mortelles, scintillantes, imperturbables. Plusieurs lui passèrent sur le corps sans réagir, et il commença à entrevoir une lueur d'espoir.
Puis l’une d’elle lui donna le coup de grâce ; sa longue queue souple s’éleva vivement, brillant un instant sous les rayons des soleils, puis s’abattit en ondoyant.
La dernière chose qu’il vit fut les trois soleils, sur lesquelles se découpaient les silhouettes des créatures impitoyables passant au dessus de son corps à l’agonie.



« Le Haut Conseil a prit sa décision, Athär. Voici sa sentence : A compter de ce jour, vous êtes définitivement radié de la Haute Assemblée Scientifique Asgard, et déchu de votre poste de consultant au Haut Conseil. A la demande expresse du Commandant Suprême des Forces Armées Asgard Thor, vous êtes également destitué de votre pouvoir exécutif auprès du département des technologies militaires. Cette décision prendra effet indépendamment de la condamnation du Tribunal Suprême. Avez-vous quelque chose à ajouter ?
- Oui. Vous êtes tous des imbéciles. Et je ne regrette rien. »


Extrait des minutes du Haut Conseil Asgard, date inconnue.


Dernière édition par le Sam 8 Sep 2007 - 22:04, édité 21 fois
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptySam 9 Déc 2006 - 20:40

Chapitre I
La Découverte


Quinze heures trente-six, heure terrestre, planète Alphrasio, campement du SGC.

Le colonel O’Neill lança un nouveau petit caillou vers le gobelet de café vide posé à deux mètres de lui, sur la petite table pliante en métal déjà surchargée des bouquins de Daniel et des appareils de mesure et d’analyse du major Carter. Encore une fois, la pierre manqua son but, rebondissant sur le rebord du verre et atterrissant dans la sacoche de l’anthropologue. Elle roula sur de multiples feuillets volants couverts d’écritures en Goa’uld et toucha le fond du sac, ou elle retrouva une douzaine de ses congénères. Daniel allait encore râler, ce qui ne dérangeait pas le moins du monde le colonel. Ces derniers temps, il avait accumulé ces petites vengeances puériles mais libératrices. Après tout, c’était bien Daniel qui avait convaincu le Général Hammond de les laisser retourner sur P4X-862 pour examiner de plus près le temple dédié à Cronos, apparemment bâtit « sur les ruines d’une autre civilisation », et présentant « une architecture bien plus élaboré », ainsi que « des fresques très inhabituelles », etc, etc…
Le colonel Jack O’Neill regarda d’un œil hostile quoiqu’un peu endormit les armes humaines et Goa’uld posées pêle-mêle sur un coin de la table et les petits lits pliants qu’ils avaient utilisé ces trois dernier jours - et dont Jack s’était sûrement servit plus souvent que tout les autres réunis, Daniel et Carter considérant apparemment que dormir lorsque l’on avait autant de sujet d’études était une pure perte de temps. Quand à Teal’c, ses besoins en matière de sommeil étaient largement inférieurs à ceux d’un humain normal, son symbiote Goa’uld lui conférant une résistance hors du commun. De plus, celui-ci semblait prendre très à cœur son devoir de surveillance du camp. Le colonel O’Neill le soupçonnait de se sentir encore coupable d’avoir osé frôler la mort lors d’une récente mission par la porte des étoiles, au cours de laquelle SG-1 avait dû faire face à toute une escouade de Jaffa. Teal’c avait un sens très aiguë de l’honneur, comme la plupart des Jaffa, et faire preuve de faiblesse était à ses yeux une honte impardonnable. Mais après tout, les distractions étaient rares, ici. Peut-être que Teal’c préférait tout simplement passer ses journée à scruter l’horizon plutôt que de rester sous la tente à écouter les blagues du colonel.
Jack soupira, puis promena avec ennuie son regard sur la toile verte de la tente climatisé qui les avait abrités, Carter, Daniel, Teal’c et lui lors des rapides passages du second soleil de la planète. Ce soleil faisait d’ailleurs le ravissement du Major Samantha Carter, scientifique de génie et soldat de première qualité. Cette énorme boule de feu était huit fois plus grosse que l’astre terrestre et augmentait la température jusqu’à rendre l’atmosphère étouffante. Même dans la tente, composée d’une fine membrane de trinium tressé et de multiple couche de matériau isolant, et équipée en outre de deux climatiseurs qui vrombissaient bruyamment, la température restait élevée. Le colonel se demanda si les gens qui avaient vécus sur cette planète avaient un mot pour dire « fraîcheur », ou si cette simple notion leur était inconnue.
Jack soupira à nouveau. Il voulu lancer un nouveau caillou, en visant directement la sacoche de Daniel cette fois, mais il n’en avait plus. Il se demanda si cela valait la peine de se lever pour aller en chercher d’autres à l’extérieur.
Il était en train de réfléchir à la question depuis plus de trois minutes lorsque Teal’c pénétra dans la tente, se baissant pour soulever la paroi de toile de l’entrée que Jack avait rabattu pour empêcher ce foutu soleil de venir le cuire.
Teal’c avait le physique des gens sympathiques qu’il vaut mieux éviter de mettre en colère. Sur son front luisait la marque d’Apophis, le Dieu serpent, qu’il avait servit comme Jaffa pendant des décennies avant de rejoindre le SGC. Jack avait apprit depuis des années à déceler ses émotions sur son visage de marbre qui lui rappelait celui de Mr Spoock. Il tenait une lance Goa’uld, qu’il utilisait pour l’instant comme un simple bâton de marche, mais qui était également capable d’envoyer un tir d’énergie fulgurant. Ces engins de haute technologie, dont les Jaffa se servaient pour terroriser les foules, étaient difficile à manier. Teal’c, cependant, avait été le premier primat d’Apophis, la plus haute distinction que peut espérer un Jaffa, et il préférait combattre avec cette arme qu’il connaissait par cœur.
- Salut, Teal’c. Rien à signaler ? demanda le colonel O’Neill, pas mécontent d’avoir quelqu’un avec qui parler sans être obligé de sortir dans l’air brûlant d’Alphrasio - Daniel avait traduit le nom de la planète la veille, c'est à dire quatre heures auparavant.
Le Jaffa se redressa et salua O’Neill d’un mouvement de tête. Malgré les rayons brûlant que projetaient les trois soleils de la planète, il semblait à peine incommodé. La larve de Goa’uld qu’il portait dans une poche ventrale semblait capable de gérer sa température corporelle. Pendant une seconde, Jack se surprit à l’envier, ce qui n’était pas rien, quand on connaissait l’aversion du colonel pour les Goa’uld. Bien sûr, il avait déjà dû effectuer des missions de jour en plein désert, mais là… C’était plus qu’il ne pouvait en supporter.
- Rien du tout, colonel O’Neill, répondit Teal’c de son habituel ton tranquille. Aucune activité dans le secteur, ajoutât-il.
Il marqua un silence, puis insista :
- Pas la moindre.
Jack haussa un instant les sourcils en signe de compassion.
Lui aussi s’ennuyait à mourir. Daniel, par contre, semblait ne jamais s’être autant amusé de sa vie (« foutus archéologues ! »). Depuis bientôt deux journées terrestres qu’ils se trouvaient sur la planète, il avait passé tout son temps dans l’unique bâtiment encore debout, un temple Asgard colonisé par Cronos. C’est à peine s’il ne fallait pas le traîner de force jusqu'à son lit le soir pour le forcer à prendre un peu de repos - ce qui n’était pas du luxe, étant donné que sur le monde extraterrestre les journées se suivaient mais ne se ressemblaient pas, à cause des trois soleils, que les inscriptions relevées sur les murs du temple par Daniel désignaient sous les noms de Ka’stol, Em’ri et Scqet’lo. Ces astres brûlants effectuaient chaque jour un ballet aérien très éprouvant pour les nerfs, car le plus grand, Ka’stol, pouvait faire grimper la température de quinze degrés lors de son passage. Scquet’lo, de taille moyenne, était presque toujours présent au dessus d’eux, rongeant et griffant leur nuque rougie. Mais le pire était, de très loin, le troisième. Em’ri était le soleil le moins puissant, mais il se trouvait exceptionnellement proche de la planète. Ainsi, il pouvait effectuer des passages éclairs n’excédant pas un quart d’heure, faisant passer le climat de « extrêmement désagréable » à « totalement insupportable », avant de disparaître à l’horizon. Les brutales alternations de température qu’il provoquait avaient causé au colonel plusieurs étourdissements et de multiples saignements de nez.
Trois soleils, qui possédaient tout trois leur propre orbite et sens de rotation. Ainsi, un jour, le trio se tenait dans le ciel, prêt à rôtir tout ce qui pointerait son nez hors de son coin d’ombre, et un autre, seul un des astres chauffait paresseusement la planète.
Les jours et les nuits, quand à eux, semblaient se succéder de façon aléatoire. Le major Carter n’était pas encore parvenue à dresser un calendrier planétaire, et SG-1 n’avait pas d’autres choix que de se réfugier dans la tente dès que la température se faisait trop cuisante ou lorsque la fatigue les prenait. Ce rythme d’alternance rapide de nuit et de jour perturbait la fréquence de sommeil du colonel, empirant encore son humeur.
- Il est déjà temps de se mettre à l’abri ? reprit O’Neill, sachant que ce n’était pas le cas mais cherchant quelque chose à dire.
- Il est l’heure de faire notre rapport au général Hammond, colonel O’Neill, répondit Teal’c, au moment ou Jack entendit le premier chevron de la porte s’enclencher.
- Mmh, c’est vrai, soupira Jack en haussant les sourcils et en consultant une nouvelle fois sa montre. Je n’arrive jamais à retenir l’horaire. C’est vrai, répéta-t-il, ici, on a un jour, une nuit, et les trois quart d’un autre jour en vingt-quatre heures.
Il se leva. Dehors, le cinquième chevron venait de s’enclencher.
- Parfois, on fait notre rapport en pleine nuit, et la fois suivante, au beau milieu de la journée.
A cent mètres de là, la porte des étoiles s’activa. Jack s’approcha de la sonde autonome placé dans un coin de la tente, petit véhicule muni d’un bras mécanique et d’une caméra.
- Vous avez prévenu les autres ? ajouta-t-il en tirant une chaise face à cette dernière.
Teal’c hocha silencieusement la tête.
- Daniel Jackson tenait à finir sa traduction. Le Major Carter vient de détecter quelque chose dans une des salles du temple et veut terminer ses mesures avant que le soleil ne l’oblige à ranger ses instruments.
Comme d’habitude, Jack ferait son rapport seul, bien qu’il ne vu pas ce qu’il pouvait y avoir à « rapporter ». La météo, peut-être ?…
A cet instant, la voie du général Hammond s’éleva en grésillant de la radio de la sonde, et la caméra se redressa légèrement.
- Bonjour, colonel.
- ’Jour, mon Général, fit Jack d’un ton morne.
- Comment se passe les choses, là-bas ?
- Ho, on s’amuse comme des petits fous ! s’exclama le colonel O’Neill avec un sourire faussement joyeux et un mouvement de la main plein d’entrain afin d’illustrer ses paroles. Quand je pense qu’en ce moment je pourrais être en train de m’ennuyer à mourir sur le bord d’un lac magnifique, près d’une forêt immense, à pêcher des poissons grand comme ça - il écarta ses deux bras, indiquant une longueur d’au moins un mètre - Heu...
Il considéra successivement ses deux mains, puis, après réflexion, rétrécit la taille indiquée à une raisonnable trentaine de centimètres. Le général Hammond eut un petit rire. Il était habitué à l’humour et au franc parlé du colonel O’Neill.
- Je sais que cette mission n’a rien de très passionnante pour vous, colonel, mais rappelez vous que les cadavres de cinq Jaffa de Ba’al ont été retrouvés sur le site que vous étudiez. Puisque le major Carter et le docteur Jackson devaient étudier P4X-862, il était logique d’y envoyer tout SG-1.
A son arrivée sur la planète, l’équipe avait en effet découvert les corps de cinq Jaffa, apparemment tués par des tirs d’armes à plasma. Deux d’entre eux se trouvaient près de la porte des étoiles, sans doute dans le but de la surveiller. Un autre était étendu aux alentours de l’entrée du temple, et tenait à la main une tablette de pierre comportant un texte en Goa’uld codé ainsi que des idéogrammes Asgard. Le quatrième cadavre se trouvait une vingtaine de mètres plus loin, le long d’une falaise. Quand au cinquième, il avait de toute évidence tentée de fuir par le vortex, mais celui-ci avait été coupé avant qu’il ait pu le franchir totalement. La première image transmise par la sonde à son arrivée sur Alphrasio fut donc celle d’un demi Jaffa. Sacré mise en garde…
- SG-2 aurait fait l’affaire, grommela tout de même O’Neill, pertinemment conscient que Hammond avait raison de se montrer prudent.
- Jack se plaint encore ? demanda soudain la voix de Daniel, légèrement essoufflé.
O’Neill se retourna et le vit pénétrer à son tour sous la tente, le front couvert de sueur et les lunettes de soleil glissant sur le bout de son nez.
Il les enleva et mit ses lunettes habituelles en s’accroupissant devant la sonde. De taille moyenne, brun, les cheveux courts, le docteur Daniel Jackson était l’archéologue de l’équipe. Il était spécialiste en anthropologie, et parlait de nombreuses langues humaines…et non humaines.
- Vous allez être content, Jack, j’ai terminé annonçât-il.
- Docteur Jackson, fit Hammond. Vous avez tout ce qu’il vous faut ?
- Oui, je crois. En fait...
La voie du major Carter s’éleva soudain des radios de Teal’c, O’Neill et Daniel, interrompant ce dernier :
- Mon colonel, vous devriez venir voir ça ! Je suis dans le temple, je crois que j’ai trouvé quelque chose d’intéressant.
Le colonel O’Neill échangea un regard avec Teal’c et Daniel, puis approcha de sa bouche le boîtier qui se trouvait dans une petite poche de sa veste :
- J’arrive, dit-il.
Il se tourna vers les deux autres :
- Je vais voir ce qui se passe. Daniel, si qui que ce soit part de cet endroit, je le suis, quitte à m’écraser contre l’iris. Avec un peu de chance, Carter aura finit aussi.
Daniel haussa les sourcils, comme presque toujours lorsque Jack disait quoi que ce soit d’ironique. Ils étaient amis depuis longtemps, mais n’étaient jamais d’accord sur quoi que ce soit.
- Mmh… D’accord, répondit il en jetant un coup d’œil à Teal’c.
Puis il se tourna à nouveau vers la sonde.
- Mon général… ajouta Jack à l’intention de la caméra, avant de se diriger vers la sortie.
- Hum… reprit Daniel. Je disais qu’en fait, il n’y a pas grand-chose à faire ici. Ce temple, et toutes les villes que l’on a vus, sont dans un état incroyable. Je n’ai pu retrouver presque aucun écrit, à part...
Le colonel O’Neill n’entendit pas la fin de la phrase. Il venait de mettre ses lunettes de soleil et était sortit dans l’atmosphère brûlante d’Alphrasio. L’air surchauffé le frappa comme un tir de plasma, lui coupant presque le souffle. Il plissa les paupières. Sous ses yeux s’étendait le paysage désertique de la planète. Non ; « désertique » n’était pas le bon mot. « Mort » aurait été plus correct. Calciné, carbonisé, pyrolisé. Les tas de pierres jaunes et fendues ondulaient fortement sous les vagues de chaleur montant de la poussière desséchée qui tapissait le sol de pierre noir. Cela lui rappelait la ville d’Abydos, sa première mission à travers la porte des étoiles. Mais là-bas, il faisait tout de même moins chaud. Ici, tout avait été usé, poli, cuit par les trois soleils.


Dernière édition par le Sam 8 Sep 2007 - 21:53, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptySam 9 Déc 2006 - 21:15

La végétation ne poussait que près des points d’eau. L’unique bâtiment des alentours direct de la porte était un temple, construit à flan de falaise par les habitants de la planète pour les Asgard. Mais d’après Daniel, Cronos avait envahit ce monde, ce qui expliquait que tout les écrits d’Alphrasio aient été détruits : Jamais un Goa’uld n’accepterait qu’un peuple qu’il a conquit conserve quoi que ce soit de ses anciens Dieux.
Il courut jusqu’au temple, afin de retrouver le plus vite possible son ombre rafraîchissante. Il passa devant la porte des étoiles, toujours active, et qui projetait sur le sol des lueurs bleues mouvantes. Le grand anneau de naquadah ouvragé était scellé dans un haut socle de pierre, et surplombait le colonel de manière impressionnante. Les sept chevrons scintillaient d’une lueur orangée, soulignant l’atmosphère torride. Puis il s’engouffra dans l’entrée du sanctuaire.
Bâtit plusieurs siècles auparavant par la population d’Alphrasio – très probablement au prix de nombreux efforts – le lieu de culte semblait à première vue de modeste facture. La pierre nue était dépourvue de gravures ; les colonnes semblaient de simples piliers de roche brune ; nulle fresque ou statue ne venait rehausser l’ensemble. Le visiteur franchissant la porte des étoiles ne remarquait rien de plus au premier abord que la demeure d’un seigneur de relative importance – et non celle d’un Dieu.
Son opinion ne pouvait que changer, cependant, à mesure qu’il s’avançait en direction de l’édifice qui semblait refuser obstinément de se rapprocher. L’air brûlant d’Alphrasio, dont l’haleine faisait trembler le paysage et annihilait les distances, contribuait à cette illusion. Peu à peu, on était frappé par les dimensions réelles des pilastres de grès, par la masse du plateau qu’ils supportaient tant bien que mal, par l’ampleur de l’ouverture qu’on aurait d’abord pensé taillée peut-être à dimension humaine. Sans doute ce peuple attribuait-il aux Asgard la stature de géants.
Le premier étage du temple, constitué d’une bâtisse rectangulaire fusionnée à la falaise - et encadrée sur ses trois côtés exposés par douze piliers massifs supportant l’avancée d’un toit colossal – culminait à quelques onze mètres. Il était en outre surmonté d’un second niveau de plus petite taille, adjoignant douze colonnes – là-encore de moindre importance – et soulignant un toit pyramidale tout en largeur, dont la pointe ajoutait dix autres mètres à la structure. De part et d’autre, reposant sur le premier palier, il y avait deux épaisses plaques de marbre verticales.
Et, surplombant tout cela de sa profonde noirceur, attirant immanquablement les regards, il y avait le symbole de Cronos.
Immense mosaïque de basalte de près de huit mètres de côté incrustée dans la paroi de la falaise au-dessus du toit pointu, elle figurait la tête d’un animal cornu au museau étroit mais à large ramure, que l’on aurait entièrement fendue en deux dans le sens de la hauteur. Cette simple touche suffisait à conférer au bâtiment une atmosphère de sourde menace.
Hélas, du majestueux sanctuaire de l’ancien temps ne demeurait guère qu’une bâtisse en ruine. Une bonne dizaine de pilastres avaient abandonnés la station verticale et gisaient désormais dans le sable sec ; un peu partout, des blocs de roche usés s’étaient détachés, blessant le temple dans sa structure, lui infligeant plaies, brèches et fissures. Des motifs colorés qu’avaient arborés dans un lointain passé les deux stèles de marbre qui encadraient le second niveau, ne subsistaient plus aujourd’hui que les contours. Tout comme les êtres ayant autrefois peuplés cette planète, le temple mort avait cédé la partie au impitoyables triplés régnant sur les cieux.
Après avoir descendu quelques marches ou serpentait un câble relié au générateur au naquadah qui se trouvait sous la tente et alimentait tout le camp en énergie, il aperçut le major Samantha Carter, qui avait posé un genou à terre et pianotait de temps en temps sur le clavier de son ordinateur portable, tout en consultant une demi-douzaine d’appareils différents.
Blonde, mince, solide, Carter était arrivée dans l’équipe en tant que capitaine mais était vite parvenu à se rendre indispensable pour ses connaissances scientifiques et sa vitesse de raisonnement. De plus, elle maniait aussi bien le Beretta que l’informatique ; c’était à elle que l’on devait les trois superordinateurs qui assuraient le bon fonctionnement de la porte terrestre.
Elle se retourna en l’entendant.
- Major, dit le colonel O’Neill avec un signe de tête, en guise de bonjour. Alors, que se passe t-il de si passionnant en enfer ? ajouta-t-il d’un ton las.
Jusque la, l’équipe n’avait rien trouvé qui soit, à ses yeux, digne d’intérêt.
- Mon colonel, fit Carter, le souffle court, je crois que j’ai trouvé ce que les Jaffa étaient venus chercher ici.
Cette nouvelle eut l’effet d’une douche froide sur Jack. Il retrouva immédiatement son sérieux de militaire et regarda tour à tour Carter et le mur vers lequel étaient dirigés tous ses appareils de mesure.
- Quoi ? fut ce qu’il trouva de plus pertinent à dire.
Le major se leva, la mine satisfaite. Son pantalon de camouflage jaune sable était couvert de terre aux genoux. Elle redressa une de ses mèches de cheveux.
- Les détecteurs ont repérés une source d’énergie derrière cette paroi. Jusque la, la chaleur rendait les analyses impossible pour les détecteurs traditionnels, alors j’en ai installé d’autre, ainsi que des systèmes de climatisation. Derrière ce mur, il y un appareil qui émet des radiations d’un type inconnu. Il n’y à aucun danger, ajouta-t-elle précipitamment en voyant le regard alarmé du colonel (pour lui, « radiation » rimait avec « Tchernobyl ». Le major songea que si elle lui avait expliqué que la Terre émettait en permanence une faible dose de radiation, il n’en dormirait plus la nuit). Mais c’est sûrement ce que les Jaffa venaient chercher, c’est de très loin la technologie la plus avancée qu’il y ait ici !
Jack observa la paroi de pierre brune. Elle était directement adossée à la falaise.
- Il y un passage, pour aller le récupérer ?
Carter hocha lentement la tête.
- Je ne crois pas, mon colonel… en tout cas, je n’en ai pas détecté.
Le colonel O’Neill continua à regarder le mur. Apparemment, il réfléchissait.
- Mouais… murmura-t-il comme pour lui-même.
Il se baissa, prit le zat’nik’tel que le major avait posé à côté de son ordinateur, et le déplia.
L’arme se dressa comme un serpent près à frapper. Un instant, il observa le zat et la paroi.
- Reculez, dit-il à Carter.
Lui même fit deux pas en arrière. Il leva l’arme, visa un point au hasard et fit feu.
« Ti-ti-ti-ti-TIARZ ! » fit l’arme en tirant.
Un fin rayon bleu jaillit contre le mur, qui fut un instant parcouru d’éclair de la même couleur. Quelques gravats tombèrent au sol. Puis la paroi retrouva son aspect initial. Carter s’approcha, observant attentivement.
Leurs radios grésillèrent une seconde plus tard.
- Sam ? Jack ? Qu’est ce qui se passe ? questionna la voix de Daniel, du ton calme qu’il employait toujours lorsqu’il était près de s’alarmer.
Le colonel répondit, sans cesser de fixer le point ou le tir avait frappé :
- Rien, Daniel, ne vous inquiétez pas. Mais vous devriez venir par ici.
Il leva à nouveau son arme et lança deux tirs, coup sur coup.
« Ti-ti-ti-ti-TIARZ-TIARZ! »
Un cercle d'environ un mètre de diamètre, sur le mur, sembla soudain se consumer ; la pierre se désintégra à vu d’œil, en quelque secondes, dans une lumière orange.
Derrière, à une vingtaine de centimètres à peine, apparu un mur de métal luisant de reflets bleuâtres. D’étranges symboles et arabesques étaient gravés dessus.
Le major Carter et O’Neill échangèrent un regard. Le colonel s'approcha du mur métallique et donna un coup sec à la paroi avec le bout de son zat’nik’tel. Un long « diiiiiiiiiiing... » sourd retentit. Il lança d’un ton triomphant :
- Carter, ça cloche un peu avec le style de l’architecture locale, vous ne trouvez pas ?

Teal’c et Daniel débouchèrent dans la chambre.
- Qu’est ce qui se passe, Jack ? demanda aussitôt l'archéologue.
Le colonel se tourna vers lui.
- Carter a trouvé quelque chose qui devrait vous intéresser, Daniel, dit en indiquant d’un large geste de la main la paroi gravée.
Le docteur Jackson avait déjà remarqué l’éclat métallique de la zone « nettoyée » par le zat’nik’tel. Il redressa ses lunettes et s’approcha, fasciné.
- Oui… murmurât-il pour lui-même. Ce sont des idéogrammes Asgard... Exactement les mêmes que ceux d’Héliopolis et de la Grotte de l’Oeil de Pierre…
Il marqua un temps d’arrêt, passant respectueusement l’index sur les formes runiques. Au bout de quelques secondes de lecture, il secoua la tête.
- Je crois que ça ne veut pas dire grand chose, dit-il lentement. A mon avis, c’est juste décoratif.
Daniel se tourna vers le colonel O’Neill, le regard dans le vague.
- Jack, dit-il lentement, énonçant ce que tout le monde pouvait constater, le mur de ce temple cachait une salle Asgard !
Il y eut un instant de silence, puis Jack prit la parole.
- Heu, il y a une chose que je ne comprends pas. Cronos a passé, quoi, cinq cents ans sur cette planète, et il n’a jamais trouvé ça ? fit-il d’un ton interrogateur en désignant les inscriptions.
Cette fois, ce fut le major Carter qui répondit.
- Peut-être que les Jaffa envoyés par Ba’al ont enclenché un dispositif quelconque qui à provoqué ce pic d’énergie. Après tout, Daniel, la tablette qu’ils transportaient parlait bien d’un artéfact, non ? Peut-être l’ont-ils mis en marche ?
- Un artéfact ? Quoi, quelle artéfact ? demanda Jack.
- C’est ce que je disais au général Hammond tout à l’heure. C’est le seul mot que j’ai pu traduire – ce code est vraiment très complexe. Il revient plusieurs fois, et je pense que c’est un plan pour retrouver et activer cet artéfact qui est inscrit sur la tablette.
Le colonel réfléchit rapidement.
- Bon, je crois qu’on ferait bien de longer la falaise, il doit sûrement y avoir une entrée à cette salle. Impossible de passer par là, le zat n’a même pas chauffé la paroi. Teal’c, Carter, vous prenez à gauche, Daniel, vous allez jusqu’a la porte et vous expliquez la situation à Hammond. Moi, je suis le chemin vers la droite.
Teal’c inclina légèrement la tête, afin d’exprimer son approbation, tandis que le major Carter répondais « Bien, mon colonel ».
- Venez, Daniel.
Ils sortirent du temple. Le ciel se teintait d’une magnifique nuance bleue marine à l’horizon.
- Ah, enfin… La nuit ! s’exclama le colonel O’Neill avec délice.
Déjà, l’air commençait à se rafraîchir.
- Dépêchons nous, soupira Jack. On n’a que trois heures de répit…

Le major Carter progressait avec difficulté le long de la falaise, glissant sur les pierres empilées qui tapissaient le chemin. Bien que la nuit fût tombée depuis plus d’une heure, la chaleur ambiante semblait s’attarder, peu pressée de céder son trône à la fraîcheur nocturne. Par un phénomène de basses pressions concordantes, le milieu de la nuit était toujours accompagné sur Alphrasio d’un vent léger mais continu jusqu’au matin, qui chassait l’air chaud vers la mer. Carter s’arrêta un moment, s’appuyant contre la roche et soufflant un bon coup, comptant mentalement les secondes la séparant de cet événement merveilleux
- Major Carter ? Est-ce que vous avez un problème ? demanda Teal’c sobrement en voyant qu’elle ne le suivait plus.
Sam sourit.
- Le problème, c’est que je n’ai aucun symbiote pour adapter mon thermostat interne, dit-elle avec un sourire. Vous ne pourriez pas me prêter Junior un moment ?
Le Jaffa haussa un sourcil.
- Vous n’ignorez pas que la prin’tah nécessite un appareil Goa’uld que seuls les Grands Prêtres possèdent, rappelât-il. De plus, je considère l’esclavage comme un inconvénient supérieur à la température ambiante.
Carter cligna des yeux, déroutée par le tour que prenait la conversation.
- Heu…Oui, fit elle, songeant qu’elle n’était décidément pas faîte pour l’humour. Je suis d’accord, Teal’c. Je plaisantais. Une toute petite plaisanterie…
Le Jaffa eu un sourire, marqué d’une très nette satisfaction.
- Je plaisantais moi aussi, fit-il. Le colonel O’Neill m’a conseillé d'essayer de me montrer plus « spirituel ».
Et il reprit sa progression. Sam, un instant abasourdie, songea que Teal’c était encore moins doué qu’elle pour l’humour, et reprit son ascension sur cette pensée réconfortante.
Ils marchaient depuis cinq minutes à peine lorsque l’appareil que Carter tenait à la main – un compteur Geiger amélioré par un boîtier de tritanium et un émetteur en cristal Goa’uld – se mit à cracher une série de clics. Ils s’arrêtèrent, et la scientifique pressa quelques touches sur son appareil de mesure.
- Major Carter ? Que signifie ce bruit ? demanda le Jaffa.
- Je l’ignore, répondit distraitement Samantha.
La vérité, c’était qu’elle ne voulait pas perdre de temps à expliquer à Teal’c la théorie des fréquences radiatives. Elle régla son appareil en tournant quelques molettes, et de petits craquements se firent entendre. Elle se remit ensuite en marche, promenant l’engin le long de la paroi. Les grésillements restèrent constant, et puis diminuèrent graduellement jusqu’a se taire totalement. Le major hésita à revenir en arrière, et décida de faire encore quelques pas. Bien lui en prit, car lorsqu’elle arriva devant une petite grotte à moitié éboulée, une véritable explosion de crachotements se fit entendre.
- Oui, murmurât-elle avec une note de triomphe dans la voix.
Elle saisit sa radio.
- Mon colonel ? appelât-elle. Je pense que j’ai trouvé un passage.



« Athär, après délibérations, le Tribunal Suprême Asgard vous condamne à l’exil à vie dans le complexe pénitencier de Niflheim. Le Tribunal a également décidé, aux vues de la nature ignoble de vos crimes, de vous retirer le droit à la vie prolongée. Lorsque le corps que vous habitez actuellement arrivera au terme de son existence, vous disparaîtrez avec lui. J’ajoute… que vous êtes sans doute le criminel le plus abject que le peuple Asgard ait eu la honte de compter depuis plus de douze mille neuf cent ans. Puissiez-vous être le dernier. »

Extrait des minutes du Tribunal Asgard, date inconnue.


Dernière édition par le Sam 15 Déc 2007 - 12:57, édité 5 fois
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[Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie Empty
MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyMer 13 Déc 2006 - 14:44

Chapitre II
Décision Hâtive


Dix-sept heures huit, heure terrestre, planète Alphrasio, entrée de la grotte.

- Vous êtes sûr que l’entrée est ici ? demanda Daniel d’un ton dubitatif.
Il se redressa et frotta ses mains couvertes de poussière sur son pantalon. Après avoir transmit un rapide compte rendu de la situation au général, il avait rejoint le reste de l’équipe.
- Ça ne semble pas faire plus de douze mètres de profondeur, reprit l’archéologue. En plus, c’est à près de deux kilomètres du temple.
- Deux kilomètres si on suit le sentier, répliqua Sam. A vol d’oiseau, il y a à peine quatre cent mètres. En plus…
Elle ouvrit une poche munie d’une fermeture éclair, et en sortie son détecteur de radiation. Dès qu’elle l’eut mit en marche, celui-ci crachota furieusement, tandis que l’écran affichait un diagramme en bâton.
- D’accord, répondit prudemment Daniel. Et ça, ça veut dire…
Il haussa les sourcils pour lui faire comprendre que c’était à elle de finir la phrase.
- Ça veut dire que j’ai raison, fit Carter patiemment. Cette grotte contient un appareil qui émet le même type de radiation que la chose qui se trouve derrière le mur du temple, quelle qu’elle soit.
Jack observa l’ouverture avec l’air méfiant que Daniel lui connaissait, lorsqu’il se trouvait face à un danger potentiel ou à un scientifique, les deux étant pour lui plus ou moins synonymes.
- Cette grotte semble prête à s’effondrer, dit-il tranquillement. Je vais contacter le SGC pour demander une équipe qui posera des poutres de soutènement.
Comme pour lui donner raison, des gravats tombèrent du plafond et touchèrent le sol avec un léger crépitement. Carter s’agita.
- Mon colonel, dit-elle, les données de l’équation ont changées. Nous pensions auparavant que les Jaffa étaient morts lors d’un combat récent contre les soldats d’un autre Grand Maître. Il apparaît maintenant qu’ils cherchaient quelque chose – cette chose. Cela fait presque quarante six heures que nous sommes ici, et ils sont sans doute morts un moment avant – qui pourrait le dire, avec cette température ? Si Ba’al ne reçoit pas de leurs nouvelles, il risque d’envoyer un nouveau bataillon voir de quoi il retourne. Il vaudrait sans doute mieux ne plus être la lorsqu’ils arriveront…
Elle fit une moue d’excuse, comme si elle était responsable de cette mauvaise nouvelle.
Daniel vit Jack hésiter, soupirer.
- Est-ce qu’on est sur que cet appareil vaut la peine de prendre le risque ? demandât-il alors qu’il connaissait parfaitement la réponse.
Le docteur Jackson s’impatienta.
- Jack, bien sur qu’il vaut le coup, il est sans doute de conception Asgard ! On ne peut pas prendre le risque de le voir tomber entre les mains des Goa’uld. Même des W.C. fabriqués par les Asgard pourrait leur permettre d’améliorer leur technologie…
O’Neill inclina la tête, ses yeux balayant le sol sans paraître le voir. Il devait être en train de réfléchir intensément, pesant le pour et le contre. Il semblait face à un dilemme : d’un côté, une chance de récupérer une technologie Asgard, de l’autre, le risque de mettre son équipe en danger. Lorsqu’il releva les yeux et se tourna vers lui, Daniel attendit sa réponse avec impatience, croisant les doigts.
Quand il entendit ce que dit le colonel, il eut envie de l’étrangler.
- Vous pensez vraiment que les Asgard utilisent des W.C. ?

- Aïe ! C’est pas vrai ! s’exclama O’Neill avec colère.
Puis, plus calmement mais toujours avec mauvaise humeur :
- Faîtes attention, il y a des stalagmites.
- Tites, dit Daniel Jackson.
- A vos souhaits, répondit O’Neill d’une voix égale.
- On dit stalactite, quand ça vient d’en haut, expliqua Daniel. Lorsque ça vient du sol, là c’est stalagmite.
Le colonel O’Neill grogna.
La grotte était assez haute de plafond, mais il fallait descendre une petite pente pour atteindre le sol depuis le sentier, si bien que de l’extérieur, elle semblait faire à peine un mètre soixante–dix de hauteur. Cependant, les stalactites étaient si longues qu’elles rencontraient parfois des stalagmites, formant une étrange forêt de piliers noirs et luisants. Teal’c songea que si une troupe ennemi les attaquait, il ne pourrait manoeuvrer sa lance dans un espace aussi encombré. Une simple grenade à choc lancé dans le trou obscur les enfouirait sous des tonnes de roche.
Une nouvelle pluie de gravats accompagné d’un craquement étouffé accéléra légèrement le rythme cardiaque des membres de SG-1. Et puis, Teal’c réalisa tout à coup que c’était la troisième fois qu’il voyait des morceaux de roche tomber dans ce coin du passage. Pourtant, le sol en dessous ne comportait que quelques pierres noires, rongées par l’humidité.
Une pensée lui vint soudain à l'esprit.
- Major Carter, appelât-il.
La jeune femme se retourna avec un air interrogateur.
Le Jaffa pointa sa lance vers la roche, par terre, à un point situé à la verticale de l’endroit d’ou tombaient les pierres.
- Regardez par ici. Au sol. Ne le quittez pas des yeux.
Elle attendit, perplexe. Le colonel O’Neill et Daniel Jackson s’étaient eux aussi arrêtés, et fixaient, intrigués, le même endroit que le major.
Soudain, il y eut une nouvelle chute de pierres, et les gravats atterrirent exactement à l’endroit indiqué par Teal’c. Enfin, « atterrir » n’était peut-être pas le mot le plus approprié… car ils se contentèrent de traverser le sol, sans rebondir dessus, malgré les bruits secs qui se firent entendre. Un nouveau craquement retentit.
- Ho…fit le major Carter. D’accord, je vois…
O’Neill la regarda, toujours perplexe et légèrement agacé, maintenant.
- Et bien moi, je ne vois rien du tout, lançât-il d’une voix forte. Je suis même dans le noir total.
Carter s’approcha de la source du bruit et observa le plafond.
- Un hologramme, expliquât-elle d’un air docte. Un hologramme d’éboulement et une bande-son de craquements de mauvais augure. Tout ça pour effrayer d’éventuels visiteurs. Je parie que ces énormes rochers, au dessus de nous, qui ont l’air de tenir à peine en place, sont en fait très solidement fixés. Il n’y à plus de doute, c’est bien là qu’est l’entrée.
Baissant les yeux vers eux, elle indiqua le plafond :
- Vous voyez ? Maintenant que je suis en dessous, plus rien ne tombe. Parce que si je voyais des pierres me traverser, je me poserais des questions. C’est un hologramme, répétât-elle.
O’Neill fronça les sourcils, l’air agacé.
- Qu’est-ce que ça veut dire ? demandât-il avec impatience. Une planète Asgard qui tombe sous domination Goa’uld sans que quiconque chez eux y trouve quoi que ce soit à redire, l’entrée d'une salle que l’on tente de rendre aussi effrayante que possible, des Jaffa morts on ne sait comment…ça ne me plait pas. Ça ne ressemble pas aux Asgard. Est-ce que leur Haut-conseil connaît seulement l’existence de ce monde ?
Il se tourna vers le major Carter. Celle-ci haussa les épaules.
- L’adresse se trouvait à la fois sur le cartouche d’Abydos et dans les adresses que vous avez fournis lorsque le contenue de la bibliothèque des Anciens avait été téléchargé dans votre cerveau. Si les Goa’uld et les Anciens connaissaient tout deux l’existence de cette planète, alors je ne vois aucune raison pour que les Asgard l’ignorent. En revanche, ajoutât-elle plus lentement, comme si elle réfléchissait tout en parlant, il est possible que ces trois races n’aient jamais eus connaissance de cette salle secrète – mis à part celui qui l’a conçut, évidement. Ce qui est sûr, reprit-elle normalement, c’est que cette grotte est l’entrée de la salle cachée.
- Il y a autre chose qui est sûr, fit Daniel d’une drôle de voix, du fond de la grotte. C’est que les Jaffa sont venus jusqu'ici.
Il avait continué à avancer pendant que ses coéquipiers devisaient, et se trouvait presque au bout du tunnel. Les trois autres le rejoignirent et stoppèrent nets lorsqu’ils virent ce qui l’avait arrêté. O’Neill saisit instinctivement sa mitraillette P-90.
Par terre, reposant sur les pierres sombres et froides, il y avait un cadavre carbonisé, noir comme du charbon. Le « corps » était vêtu d’une armure Jaffa, tordu par la chaleur et portant de nombreux trous aux bords ourlés de métal fondu durci. Teal’c reconnu, sur le front du mort - le crâne du mort, réalisât-il - le symbole en or, déformé, du premier primat de Ba’al. Il le dit à voix haute.
- Bon sang, lâcha O’Neill. En voila un qui a oublié sa crème solaire. Encore un méfait du trou dans la couche d’ozone…
- Ce n’est pas une arme Goa’uld qui à provoqué ces blessures, indiqua Teal’c inutilement.
Lui-même songea que « blessures » était un euphémisme.
- Regardez, dit Daniel Jackson, qui ne prêtait déjà plus attention au cadavre.
Tous se retournèrent et virent, sur le mur de droite – car il s’agissait bien d’un mur, plat et gravé de symboles Asgard – une fresque colorée. Elle représentait, sur la gauche, une porte des étoiles simplifiée, dont les sept chevrons étaient représentés par sept yeux rouges brillants et maléfiques. L’horizon des événements était une mer ou se noyait trois hommes aux visages torturés, et était encadré par des dents pointues, figurant la gueule d’un monstre. A côté, d’horribles insectes poursuivaient des hommes et des femmes vêtus de toges, les dévorant et crachant des flammes blanches. Au centre du dessin, au niveau de la nuée d’insecte, étaient dessinés les symboles Asgard, dans différentes cases. Au dessus était gravé un court texte dans la même langue runique.
O’Neill parla le premier.
- Charmant. On fiche le camp d’ici.
- Quoi ? s’exclama aussitôt Daniel. Non ! Pourquoi ? Nous touchons au but !
- Daniel, fit lentement le colonel O’Neill, il y à un cadavre devant ce mur. Et il y à une scène de massacre sur ce mur. Est-ce que vous faîtes la relation ? Cadavre, massacre. Allez-y, cherchez…
Le docteur Jackson prit une grande inspiration pour se calmer.
- Jack, nous avons le code. Les symboles sur la tablette, c’est forcément ça !
- Ho, vraiment ? fit O’Neill d’une voix ironique. Combien est-ce que vous pariez que ce type là – il désigna le Jaffa – possédait aussi le code ?
Carter intervint.
- Mon colonel, nous avons trouvé des corps étalés sur un trajet de deux kilomètres. Ils ne sont donc pas morts immédiatement – ils ont dus être frappé un à un. Si nous estimons que les choses se présentent mal, nous pourrons toujours nous enfuir. Mais je ne pense pas que nous risquions quoi que ce soit.
Avant que O’Neill n’ait pu demander des précisions, Daniel avait reprit vivement la parole.
- Sam à raison ! Pensez au marteau de Thor ! Il ne téléportait que les Jaffa ou les Goa’uld. Et la bibliothèque des Anciens, qui à rejeté Teal’c. Et même s’il s’agit vraiment d’une arme, est-ce que vos voulez prendre le risque de voir les Goa’uld l’obtenir ?
L’argument avait fait mouche, Teal’c le remarqua. O’Neill y réfléchit à deux fois.
Pour gagner du temps, il désigna la fresque.
- Et…ça ? demandât-il, prononçant le dernier mot comme si c’était une grossièreté.
Daniel répondit aussitôt.
- Cette fresque a parfaitement pu être peinte après que les Asgard aient installés tout ça. Par des villageois effrayés, par exemple… Une datation au carbone 14 nous en dira plus. Ou bien peut-être que les Asgard voulaient simplement éloigner d’éventuels visiteurs.
Le colonel soupira, vaincu.
- Très bien, dit-il. Teal’c, je ne veux pas prendre de risques inutiles. Vous allez rejoindre la porte des étoiles et vous placer à un poste d’observation. Il est probable que vous ne pourrez pas accéder à la salle principale, de toute façon. Si Carter à raison et que la disparition de l’escouade Jaffa suscite l’envoie d’un nouveau bataillon, nous risquons d’avoir bientôt de la visite. Je veux que vous me contactiez au moindre signe d’activité extérieur. Comme ça, on pourra préparer les biscuits apéritifs pour nos invités. Si vous ne parvenez pas à établir la liaison, restez à couvert quoi qu’il arrive. Compris ?
Le Jaffa inclina la tête, avant de faire volte-face et de s’éloigner, penché en avant. Une fois parvenue devant l’entrée, il s’arrêta un moment, silhouette noir se détachant devant les étoiles, avant de se remettre en marche.
- Daniel, reprit le colonel, allez-y. Mais au moindre problème, on sort d’ici et on rallie la porte des étoiles au pas de charge. Comprit ?
Le docteur Jackson hocha la tête et se plaça face à la fresque. Il plaça sa main au-dessus du premier symbole, hésita un instant, et appuya dessus. La pierre s’enfonça dans la paroi.
Rien d’autre ne se passa.
Il pressa une autre rune, puis une troisième. Toujours rien.
Il entra plus vite les trois symboles suivants. Puis, avant le septième et dernier, il hésita un instant.
Enfin, il posa lentement ses doigts sur la rune en forme de « M ». Il appuya dessus.
Le carré gravé s’enfonça, et…
…rien ne se passa.
Une seconde s’écoula, et puis une autre.
- Bon, dit le colonel O’Neill, et main…
Soudain, dans un sourd sifflement, une intense lumière blanche les enveloppa.

- …tenant ? termina O’Neill.
La lumière diminua d’intensité et s’éteignit, mais avant cela, à la façon dont sa voix avait résonnée, Jack avait comprit qu’il se trouvait dans une salle immense. Il regarda autour de lui.


Dernière édition par le Sam 8 Sep 2007 - 22:00, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyMer 13 Déc 2006 - 14:48

La pièce formait une voûte, trente mètres au dessus de sa tête. Elle était circulaire, et avait des parois parfaitement lisse, excepté des lampes murales placée tout les dix mètres, dans des boîtiers octogonales en verre blanc semi transparents, et un globe lumineux au plafond. Le seul élément d’architecture était un socle, au centre de la pièce, auquel on accédait par un escalier aux marches longues et basses. SG-1 se trouvait à une des extrémités de la salle, devant une pierre rouge, incrustée dans le mur : C’était à coup sûr…
- Un téléporteur, dit Carter. De type Asgard.
Elle regarda autour d’elle, puis saisit sa radio.
- Teal’c, est-ce que vous me recevez ?
- Cinq sur cinq, major Carter, répondit la voix du Jaffa.
Carter hocha la tête, satisfaite. La liaison était parfaite.
- Terminé, dit-elle.
O’Neill soupira, un peu soulagé. Il n’abaissa pas son P-90 pour autant. Pointant son arme devant lui, il scruta chaque recoin de la salle – façon de parler, bien sur, puisque la pièce était ronde – et n’en crut pas ses yeux.
- Daniel, criât-il, exaspéré.
Le docteur Jackson, qui avait commencé à avancer vers le socle central, se retourna. Voyant l’air mécontent du colonel, il répondit, sur la défensive :
- Quoi ?
- Est-ce que ça ne vous ferais rien d’essayer d’éviter de nous faire tuer ? demanda Jack, agacé. Si vous voulez mourir carbonisé, ça vous regarde – en fait, j’aurais presque envie de vous donner un coup de main – mais ce serait gentil de ne pas nous entraîner avec vous…
- Mais enfin, de quoi est-ce que vous parlez ?
O’Neill soupira. Il commençait à sentir les effets du manque de sommeil causé par le calendrier aberrent d’Alphrasio.
- Des pièges, Daniel. Ce serait bien de vérifier qu’il n’y à pas de pièges dans cette salle. De vous montrer un tout petit peu plus prudent. Ça ne vous ferait rien ?
Daniel fronça les sourcils.
- Nous n’avons jamais rencontré le moindre piège dans les structures Asgard que nous avons observés jusque la. Des tests, parfois. Mais jamais rien de dangereux.
Tout en parlant, il déplaça légèrement son pied.
Son talon se posa sur un cercle dissimulé sous une couche de poussière.
La semelle de sa chaussure pesa sur la ligne, qui entourait le socle et les escaliers.
- Nous n’avons aucune raison de nous inquiéter pour… reprit-il.
Tout à coup, le cercle au sol s’illumina. Une lumière d’une intense couleur bleue, mouvante comme l’était celle projeté par l'horizon de la porte, éclaira la salle, tandis que les lampes cessaient de fonctionner.
Une sorte d’onde énergétique en provenance du cercle souleva un nuage de poussière.
- Bon, souffla Daniel, qui était précipitamment retourné près des autres, alors, peut-être quelques-unes…
Jack leva son arme. Il était aux aguets, prêt à ordonner à Carter de réactiver le téléporteur – si c’était seulement possible. Qu’est-ce qui lui avait prit d’écouter Daniel ! Il vit Carter se déployer sur la gauche, ôter la sécurité de sa mitraillette. Daniel recula, son Beretta prêt à faire feu.
Soudain, la lumière sembla se contracter, et une silhouette se dessina entre le socle et la limite du cercle, devant eux. Une silhouette de Asgard. Non pas celle d’un humain vêtu d’une armure nordique, comme la plupart du temps, mais seulement un corps gracile, petit et gris, avec de grands yeux noirs en amande et un crâne surdimensionné.
A l’arrière plan, le piédestal s’abaissa lentement, tandis que quatre petites colonnes sortaient du sol, autour. On distinguait maintenant, sur le socle, un objet luisant et métallique, mais il restait dans l’ombre.
L’hologramme de Asgard prit la parole.
- Bienvenue dans mon sanctuaire, visiteurs. Si vous entendez ce message, cela signifie que le dispositif de sécurité vous a mené ici. Vous êtes donc un ami du peuple Asgard.
Jack eut une grimace singeant le remerciement. Il trouvait pour sa part ce « dispositif de sécurité » un peu simpliste.
- Je me nomme Athär. J’appartiens à la Haute Assemblée Scientifique Asgard. Selon un décret visant à la protection des races possédant un niveau de technologie inférieur au notre…
- Ce qui inclut la quasi-totalité de la galaxie…grommela Jack.
Daniel hocha la tête en signe d’assentiment.
- …il à été décidé de dissimuler sur des planètes sous protectorat Asgard des objets de technologie évolué pouvant aider les peuples alliés en cas de catastrophes naturelles ou d’attaques ennemies.
Un spot lumineux éclaira la chose posée au centre de la pièce. Ainsi illuminé, l’objet devint parfaitement visible.
Il était de forme ovale incliné, avec un fond plat, et semblait composé d’éléments métalliques de plus en plus grands, encastrés les uns dans les autres. Sur l’avant, un double panneau coulissant ; sur l’arrière, on distinguait une zone plane équipée de divers boutons en forme de galets. Comme la plupart des appareils d'origine Asgard, il était d'une discrète couleur blanche mêlée à un rouge vif très nordique.
L’ensemble avait la taille d’un grand berceau pour enfant.
- Les planètes sous protectorat Asgard sont un ensemble de mondes qui, suite à la signature d’un traité de non-agression, ne peuvent subir l’attaque de créatures maléfiques venus d’un autre monde, les Goa’uld.
Les membres de SG-1 échangèrent un regard intéressé. La Terre faisait partie des « planètes sous protectorat Asgard ».
- L’une des conditions de ce traité implique que les Asgard ne peuvent aider les peuples concernés si ceux-ci se trouvent exposés à une attaque d’autres agresseurs extérieurs, ou bien en cas d’accidents naturelles, telles que les pluies de feu, les supernovas, et bien d’autres encore.
Brusquement, sans avertissement, la lumière au sol s’intensifia, et un ciel étoilé vint remplacer la voûte noire. Ce ciel fut soudain traversé par des traînées incandescentes, dont certaines heurtèrent le sol, produisant de puissantes détonations. Le colonel avait beau savoir qu’il s’agissait d’un hologramme, l’effet était magnifique.
- Waoh, dit-il. Une pluie de météorite dans votre salon. Ils auraient du nous faire payer un ticket d’entrée…
- Afin de contourner cette règle, reprit l’hologramme d’Athär, les Asgard ont donc dissimulés sur des planètes pourvues d’une porte des étoiles des éléments de technologie permettant à nos alliés de se protéger par eux même. Ainsi, nous indiquons à ces peuples l’adresse du monde ou se trouve la technologie qui leur est nécessaire, ainsi que la façon de l’obtenir, lorsqu’ils nous contactent pour nous faire part de leur problème. Chacune de ces technologies est protégée par un dispositif de sécurité semblable à celui que vous avez rencontré. En effet, le traité conclu avec ces Goa’uld n’inclus pas les technologies mises en place par les Asgard avant son instauration.
Jack n’en croyait pas ces oreilles. Ainsi, il existait dans des dizaines d’autres mondes – peut-être même des centaines – des engins de conception Asgard, qui attendaient seulement qu’eux ou tout autre habitant d’une planète ami des « petits gris » viennent les chercher ? Cette nouvelle ouvrait une foule de perspectives.
- Le Haut-conseil vous a indiqué les coordonnées de ce monde. Il vous a donné les runes d’accès à cette salle. Mon peuple a donc estimé que vous aviez atteint un degré d’évolution suffisant pour utiliser notre technologie, et que l’appareil entreposé dans cette cache correspondait à vos besoins.
L’hologramme changea encore une fois. Le Asgard disparue, ainsi que le ciel étoilé traversé par les météorites. A la place, apparue une représentation géante de la machine posée sur le piédestal. Celle ci pivota afin d’exposer sa partie supérieur.
- Voici un supergénérateur d’énergie ionique Asgard. Il s’agit d’une unité transportable, ne nécessitant aucun réapprovisionnement ponctuel.
Les différentes plaques de métal composant l’objet se séparèrent, et l’intérieur sembla se disloquer, exposant des sphères de verres pourvus d’armature dorée, des cylindres argentés relié par des tubes, et toute une foule de petits éléments étincelants rigoureusement inidentifiables. Lorsque la voix retentit à nouveau, ce fut cette fois dans toute la pièce :
- Ce générateur à une capacité débitrice journalière de blablabla tétrajoul et une autonomie suprabidule de vingt-cinq point huit nanochose. L’énergie est acheminée sous forme blablabla dans un conduit polydilatateur vers une cage de résonance supramachin…
Du moins, est-ce ce que le colonel O’Neill retint des explications techniques. Il sentit les petites synapses dans sa tête fermer hermétiquement les écoutilles blindées qui empêchaient les informations provenant de ses oreilles de parvenir jusqu’à son cerveau.
Et ce fut à cet instant que sa radio se mit à grésiller.
- Colonel O’Neill, dit la voix de Teal’c. Nous avons de la visite.
Le colonel sentit aussitôt son esprit s’éclaircir. Les synapses firent sauter les écoutilles avec un bon pain de C4 et la détonation mit tout ses sens en alerte. Il ressentit l’habituelle poussée d’adrénaline.
- Quelle nature ? demandât-il.
- Des Goa’uld. Cinq Jaffa…sept…douze…plus un canon à plasma. Il en arrive de plus en plus.
O’Neill grogna un juron auquel Teal’c ne trouva apparemment rien à répondre.
- Un homme vient d’émerger du vortex, continuât-il. Il ne porte aucune armure, mais…
Il y eut un instant de silence, puis le Jaffa reprit :
- Il est équipé d’un dispositif du ruban. C’est un Goa’uld. Pas Ba’al, sûrement l’un de ses exécutants.
Jack s’apprêta à dire quelque chose, mais Teal’c parla encore.
- Le porte vient de se refermer, dit-il. En tout, quinze Jaffa, deux canons à plasma et le Goa’uld en sont sortis. Six Jaffa restent pour surveiller la porte, dont deux aux commandes des canons. Le reste du groupe se dirige vers vous. Ils arriveront d’ici une dizaine de minutes.
Un bataillon de quinze Jaffa équipé de deux pièces d’artillerie lourde, commandés par un chef Goa’uld sur le terrain. Les aliens étaient quatre fois plus nombreux qu’eux.
- Bien, marmonna O’Neill pour lui-même. Je crois qu’on va essayer d’éviter la confrontation.


« - Aujourd’hui, je disparais…et toutes mes connaissances disparaissent avec moi…Mais mon œuvre perdurera…Car j’ai semé dans deux galaxies…le fruit de mon travail…Puisse t-il un jour se retourner contre vous…et venger ma mort. »

Retranscription des dernières paroles d’Athär, bibliothèque de Niflheim, date inconnue.


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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyDim 17 Déc 2006 - 20:54

Tu commences très bien ta nouvelle fanfiction, qui, comme Fragments, promet d'être longue. clin d'oeil .

L'histoire est interessante, les décors et l'environnement soignés, les personnages fidèlement retranscrits et respectés. Difficile de dire plus, ton histoire ne fait que commencer.
Mais je remarque tu tu restes très fidèle à la série, dans la narration, les personnages, l'environnement : Ton histoire ressemble fort à celle d'un (très) long épisode, on y retrouve la même succession d'évènements.
Tu as aussi très bien innové, introduit des éléments interessants, notamment cet asgard Rénégat, qui commence fort à m'interesser.
J'ai trouvé cependant sa peine fort cruelle, pour de la justice asgard. Elle ressemblait un peu trop à une simple peine de mort, que tout civilisation moralement avancée devrait avoir abandonné. J'aurais plutot pensé à une mise en stase et connection à un environnement virtuel, indéfiniment.
L'idée est interessante, mais je m'étonne que la société asgard ait laissé un tel individu émerger, je pensais que la société asgard n'ait été structurée de telle manière que de telles tendances ne puissent apparaitre chez un asgard. Je pense que l'exploration des raisons de la perversion d'Hotthné pourrait être interessante.
Du reste, la technologie asgard me semble bien inspirée de celle qu'on connait déjà, mais je trouve que ça manque un peu d'audace, cependant. clin d'oeil Je suppose qu'on verra des choses plus surprenantes par la suite. clin d'oeil

Donc globalement, c'est très bien, interessant, fluide, cohérent avec la série, et à la fois plutot innovant. L'écriture est sans défaut, sert agréablement l'histoire. Le seul reproche que je pourrais faire est que tu manques un peu d'audace ou de témérité dans tes choix d'histoire, mais c'est un moindre mal, et ce que tu fais actuellement est vraiment très bien. content
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyLun 18 Déc 2006 - 17:59

Artheval_Pe a écrit:
Tu commences très bien ta nouvelle fanfiction, qui, comme Fragments, promet d'être longue. clin d'oeil .

L'histoire est interessante, les décors et l'environnement soignés, les personnages fidèlement retranscrits et respectés. Difficile de dire plus, ton histoire ne fait que commencer.
Mais je remarque tu tu restes très fidèle à la série, dans la narration, les personnages, l'environnement : Ton histoire ressemble fort à celle d'un (très) long épisode, on y retrouve la même succession d'évènements.
Tu as aussi très bien innové, introduit des éléments interessants, notamment cet asgard Rénégat, qui commence fort à m'interesser.
Merci beaucoup. farao Ma plus grande ambition est de retranscrire l'atmosphère si particulière à un épisode de Stargate.
Artheval_Pe a écrit:
J'ai trouvé cependant sa peine fort cruelle, pour de la justice asgard. Elle ressemblait un peu trop à une simple peine de mort, que tout civilisation moralement avancée devrait avoir abandonné. J'aurais plutot pensé à une mise en stase et connection à un environnement virtuel, indéfiniment.
demi-SPOILER ///Je suis d'accord pour ce qui est de la peine de mort, mais c'est là que je me suis amusé à jouer sur ce que l'on sait. Après tout, Hotthné n'a pas été tué, il est décédé de mort naturelle ; je suis parti du principe que la vie prolongée offerte par les Asgard est un privilège, et non un droit, et qu'elle peut être "refusée" (et non ôtée) à un Asgard qui prendrait de façon évidente et impardonnable d'autres vies. Après tout, Thor était près à laisser mourrir le mini-O'Neill ; c'est bien parce que Jack lui à demandé de le guérir qu'il l'a fait, il ne considérait pas cela comme un droit inalliénable. De plus, je pense que les Asgard sont plus sévères envers leurs criminels qu'envers ceux des autres peuples.///
Artheval_Pe a écrit:
L'idée est interessante, mais je m'étonne que la société asgard ait laissé un tel individu émerger, je pensais que la société asgard n'ait été structurée de telle manière que de telles tendances ne puissent apparaitre chez un asgard. Je pense que l'exploration des raisons de la perversion d'Hotthné pourrait être interessante.
Dans ce cas, tu riques d'être déçu... Car quand à moi, je ne considère pas la société Asgard aussi parfaite que celle des Anciens. Meilleure que celle des humains, sans aucun doute, mais cela n'empêche pas l'apparition d'une brebis galeuse de temps en temps, qui, telle Hitler, parviendrait à commetre des horreurs absolues dont on ne devinerait l'ampleur que trop tard.
Artheval_Pe a écrit:
Du reste, la technologie asgard me semble bien inspirée de celle qu'on connait déjà, mais je trouve que ça manque un peu d'audace, cependant. clin d'oeil Je suppose qu'on verra des choses plus surprenantes par la suite. clin d'oeil
Indeed... :203:

Artheval_Pe a écrit:
Donc globalement, c'est très bien, interessant, fluide, cohérent avec la série, et à la fois plutot innovant. L'écriture est sans défaut, sert agréablement l'histoire. Le seul reproche que je pourrais faire est que tu manques un peu d'audace ou de témérité dans tes choix d'histoire, mais c'est un moindre mal, et ce que tu fais actuellement est vraiment très bien. content
A vrai dire, mon intention est de poser dans toutes mes histoires des éléments qui finiront par un "bouquet final" que tu devrais trouver plus téméraire. Mais je te rassure, l'épisode III (si je le commence un jour) est de cette veine.

Merci de ton commentaire.... farao
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyLun 18 Déc 2006 - 20:50

Chapitre III
Cheval de Troie


Dix-sept heures dix-neuf, heure terrestre, Alphrasio, cinquante mètres en amont de la porte des étoiles.

Teal’c observa les dispositions prises par les Jaffa. Ceux-ci placèrent les canons à plasma de part et d’autre de la porte, derrière deux prolongements rocheux. Cette position rendait les canons inattaquables de face et sur les côtés, et, la porte étant protégée derrière par le flanc d’une montagne, les deux armes lourdes auraient été pour SG-1 un très gros problème…si l’un des membres de l’équipe ne se trouvait pas au dessus des canons, prêt à balancer en plein dessus deux grenades. Le Jaffa eut un sourire un brin suffisant.
Deux hommes se couchèrent sur les prolongements protégeant les canons, et tinrent leurs lances prêtes à faire feu, de façon à couvrir, à droite et à gauche, les deux zones non protégées.
Les deux Jaffa restant se dirigèrent vers la tente climatisée du SGC. L’un d’eux pénétra à l’intérieur, et fouilla leurs affaires. Teal’c entendit plusieurs bruits de verre brisé et des chocs sourds, provenant d’objets lourd jetés au sol. Après quelques secondes, l’homme en armure ressortit et s’arrêta à côté de son frère.
Tout deux pointèrent alors leurs armes vers l’abri de plastique. L’extrémité de leur lance s’ouvrit avec une lueur jaune, et les soldats firent feu à d’innombrables reprises. Les tirs de lumière frappèrent la paroi de caoutchouc et de trinium, la perçant aussitôt de part en part. Certains touchèrent des objets solides : un pilier de métal, une table d’aluminium, un P-90… Alors, une gerbe d’étincelles jaillissait vers le ciel noir. La toile en partie fondue s’effondra soudain sur elle même.
Un dernier tir atteignit le réacteur au naquadah. Celui-ci ne fonctionnait qu’à dix pour cent de sa puissance optimal, l’explosion ne fut donc pas cataclysmique. Cependant, un nuage de flamme bleu jaillit vers les deux lunes, emportant les restes de la tente qui se disloquèrent en plein vol et retombèrent en lambeau calcinés.
Teal’c se coucha à nouveau par terre, et pointa ses jumelles vers le chemin serpentant le long de la falaise.
Les choses sérieuses commenceraient dès l’arrivée des autres membres de SG-1.

- Bon, Carter, on embarque ce truc et on file, dit Jack d’une voix forte pour arracher son major à la contemplation du diagramme animé, montrant de petites flèches rouges circulant dans les conduits de la machine.
- Mon colonel ? s’exclama Carter, aussi éberlué que s’il venait de lui donner un coup de poing. Cette salle est quasiment en train de nous expliquer comment fabriquer un générateur ionique ! De quoi créer nos propres canons à ions !
Jack passa outre la pointe d’agacement qu’il ressentait.
- Ce que je suis en train de vous expliquer, expliquât-il lentement, c’est qu’un bataillon ennemi se dirige droit sur nous, et que nous avons quatre fois moins d’hommes que l’ennemi en question.
Carter réagit aussitôt. Elle s’avança vers le socle, et, après une brève hésitation de regret devant l’hologramme où l’énergie sortait de la machine par vagues vertes, continua son chemin à travers les formes colorées et se plaça devant l’appareil.
A cet endroit, elle stoppa.
- Mon colonel ! criât-elle.
O’Neill retint un soupir d’exaspération. Le temps risquait de leur faire défaut.
- Pour l’amour du ciel…marmonnât-il.
Il couru vers Carter, tandis que Daniel parlait à Teal’c à travers sa radio.
- Le retour d’énergie est alors amortit dans le condensateur statique, et la charge ionique annulé par…continuait à débiter la voix fantôme.
- Qu’est ce qui se passe ? demanda le chef de SG-1 après avoir gravit les marches.
Carter lui montra quelque chose derrière le socle. O’Neill le contourna…
…et s’arrêta devant une lance Goa’uld, coupée en deux par quelque chose de suffisamment chaud pour faire fondre le naquadah composant l’arme.
Il ne dit rien pendant une seconde, réfléchissant aux implications.
- Donc, les Jaffa sont venus dans cette salle. Le « dispositif de sécurité » laisse passer les symbiotes.
- Cela signifie également que ce qui les à tué par des tirs de plasma n’était pas situé au niveau de l’entrée, ajouta Carter.
Jack réfléchit un instant, puis demanda :
- Est-ce que vous savez comment on pourrait emporter ce truc ?
Carter indiqua un bouton nacré.
- Cette touche comporte le même symbole que celle qui permettait de mettre la capsule médicale de Thor en lévitation.
- Allez-y.
Carter appuya sur le petit galet blanc. Il s’éclaira, et la machine décolla de son piédestal.
- Bon, dit O’Neill, on va amener ce truc jusqu’au téléporteur. Allez…
Tous deux poussèrent la machine, et celle-ci bascula de son socle. Elle stoppa au dessus des marches, et, emporté par son élan, glissa doucement jusqu’en bas. Elle leur avait semblé extrêmement légère.
- Daniel, lança Jack tout en poussant le supergénérateur devant lui, préparez vous à activer le rayon.
Le docteur Jackson se trouvait déjà devant la pierre. Le colonel et Carter l’y rejoignirent, et il tendit la main vers l’œil rouge.
- Une seconde, dit O’Neill.
Il prit quelque chose à sa ceinture. Lorsque Carter vit de quoi il s’agissait, elle ne pu s’empêcher de protester.
- Mon colonel…
- Je refuse de prendre le risque de voir les Goa’uld fabriquer ce genre de générateur à la chaîne, major, l’interrompit O’Neill.
Elle n’ajouta rien.
Jack dégoupilla les deux grenades, et les lança dans le cercle bleu. Elles traversèrent un schéma holographique et l’une d’elle heurta le piédestal.
- Daniel, fit simplement Jack.
L’archéologue pressa la pierre. Juste avant que la lumière blanche ne les ramène en arrière, tout trois virent les grenades exploser, arrachant le piédestal à sa base et le faisant voler à travers la pièce. L’hologramme vacilla, clignota, et s’éteignit tandis que la voix ralentissait jusqu’a se taire. Les flammes jaillissaient vers eux lorsque le sifflement caractéristique des rayons de téléportation Asgard retentit à leurs oreilles.

La lumière décrut, et Daniel se retrouva face à la fresque peu sympathique de la grotte. Sous ses yeux, la lumière qui faisait luire la pierre se coupa brutalement, sa source d’énergie sans doute anéantie par l’explosion.
L’archéologue regarda derrière lui, et son regard accrocha la machine Asgard luisant dans la lumière des torches électriques. Il avisa ensuite Jack.
Il s’apprêtait à demander à O’Neill ce qu’il était en train de faire lorsqu’il comprit. Jack plaça le pain de C4 qu'il venait de sortir de son sac sur l’oeil désormais mort et y ajouta un détonateur, qu’il régla sur « activation à distance ».
- Jack, intervint le docteur Jackson, ce téléporteur ne fonctionnera plus jamais. Vous avez fait sauter sa source d’énergie.
- Ce n’est pas pour détruire la pierre, répondit le colonel d’un ton tranquille.
Il prit alors la télécommande dans la main, et, poussant devant lui la machine Asgard, se dirigea vers la sortie. Les deux autres le suivirent.
Une fois à l’extérieur, Jack n’emprunta pas le sentier, mais regarda autour de lui, cherchant apparemment quelque chose. Son regard s’arrêta soudain.
- Par ici, dit-il en continuant tout droit, se dirigeant vers un amas de roche.
Il le contourna et laissa la machine derrière, à l’abri. Il entreprit quand a lui de l’escalader. Carter le suivit sans difficulté. Jack tendit la main à Daniel et l’aida à monter, ce dont l’archéologue lui fut reconnaissant. Le colonel rampa jusqu’au sommet du rocher.
- Les voila, murmurât-il.
Le docteur Jackson les entendit avant de les voir. Le bruit caractéristique de leurs pas retentissait comme une procession funèbre.
« Tch-rwk, Tch-rwk, Tch-rwk, Tch-rwk … »
Enfin, ils émergèrent au détour d’un chemin. Neuf Jaffa, tenant leurs lances à la verticale. La partie supérieure brillait, éclairant le chemin devant eux. Au centre de leur groupe se tenait le Goa’uld, vêtu d’étoffes précieuses.
Le groupe stoppa devant l’entrée de la grotte, à quinze mètres de SG-1, et Daniel sentit une hésitation parmi les soldats. Il est vrai que la structure d’apparence instable du passage n’était pas rassurante.
Finalement, les Jaffa pénétrèrent à l’intérieur, tandis que le Goa’uld attendait dehors.
- Allez, murmura Jack, tu es sensé être un Dieu, tu ne vas pas leur montrer que tu as peur…allez…Vas-y, entre…
Mais l’alien ne paraissait pas décidé à suivre ses hommes. O’Neill soupira.
- Carter, tenez le en joue. Dès que le C4 explosera, ouvrez le feu sur lui. On ne doit pas lui laisser le temps d’activer son bouclier.
A cet instant, des cris retentirent dans la grotte. Pas des cris de terreur, plutôt de colère. Les Jaffa avaient appris à reconnaître un pain de C4.
- C’est partie, murmura le colonel.
Il souleva un petit clapet sur la télécommande et pressa le bouton rouge de mise à feu.
L’explosion ébranla le sol. Une puissante lumière jaune s’échappa de l’entrée, découpant la silhouette du Goa’uld en ombre chinoise. Il n’eut que le temps d’enclencher son bouclier avant que la déflagration ne l’atteigne. Le tunnel avait contenu toute la puissance de l’explosion, l’évacuant par la seule issue possible ; le champ de force ne résista pas plus de deux secondes. Les flammes enveloppèrent l’homme et le projetèrent dans les airs. Son corps en feu heurta le sol et roula sur près de quatre mètres, avant de s’immobiliser, recroquevillé sur lui-même comme un foetus.
Carter se dressa et ouvrit le feu sans conviction ; les balles percèrent le corps, le faisant tressauter, mais le Goa’uld était de toute évidence mort dès que l’onde de choc l’avait atteinte.
Un spectacle bien plus intéressant se déroulait en arrière plan : la grotte, secouée par la détonation, semblait tomber en morceau. Des pierres de plus en plus grosses se détachaient du plafond, et, dans un grondement sourd, elle s’affaissa totalement, entraînant une partie de la falaise avec elle.
Daniel entendit O’Neill presser le commutateur de sa radio, et se tourna vers lui.
- Teal’c, dit celui-ci, nous nous sommes débarrassé du groupe qui ralliait notre position. Quelle est votre situation ?
Le Jaffa répondit quelques secondes plus tard :
- Je suis bien placé pour éliminer les canons à plasma, dit-il. Il vous restera quatre hommes à maîtriser.
Jack hocha la tête, apparemment satisfait.
- Parfait. Silence radio jusqu'à nouvel ordre.
Puis, il se tourna vers le reste du groupe.
- Allez, en avant. Daniel…
Jack le regarda des pieds à la tête, comme pour l’évaluer.
- Vous vous occupez de…pousser la machine, dit-il enfin.
Il fit volte-face.
Daniel le regarda se mettre en marche, puis se tourna vers Sam. Celle-ci haussa les épaules et les sourcils.
- C’est… c’est une machine très importante, invoqua-elle avec une petite moue d’excuse.
Elle suivit le colonel.
Quelques secondes plus tard, l’archéologue leur emboîta le pas, poussant le générateur devant lui comme un landau.

Hat’nor restait parfaitement immobile, gardant son canon à plasma braqué sur le sentier à la gauche du temple Goa’uld. Lui-même se trouvait à droite de la porte, mais l’affleurement rocheux qui le protégeait en partie d’une attaque éventuelle l’empêchait également de tirer sur sa droite. Cela n’avait de toute façon pas d’importance, car les Tau’ri allaient selon toute vraisemblance arriver par le sentier ; tant que celui-ci était surveillé des deux côté, les Jaffa auraient l’avantage.
On n’entendait que le bruit des armures Jaffa, et le crépitement du feu qui rongeait les derniers restes de l’abri des Tau’ri.
Soudain, au loin, retentit une explosion assourdie. Le son roula, amplifié par les flancs rocheux, et revint en un écho déformé. Tout les Jaffa s’agitèrent – le soldat en charge du second canon fit même pivoter son arme à droite et à gauche, l’imbécile. Comme si les Tau’ri allaient les avertir de leur arrivée… Au loin, Hat’nor vit distinctement une partie de la falaise s’effondrer sur elle-même, mais ne vit pas clairement l’endroit où s’était produit le glissement. Il sentit une pointe d’inquiétude se tortiller dans son ventre. La larve de Dieu, dans sa poche abdominale, détecta sa nervosité et s’agita.
Les deux Jaffa qui patrouillaient autour de leur position se rabattirent vers le Chap’aï, et se réfugièrent derrière les deux armes lourdes. A cet endroit, ils seraient bloqués par les tirs des canons et ne pourraient faire feu.
- Rin’Tel’Noc, Ha’taaka ! grognât-il à leur attention avec mépris.
Les deux hommes lui lancèrent un regard assassin, mais écoutèrent son conseil et reprirent leur ronde de surveillance – on évite en général de contrarier un Jaffa au commande d’un canon d’assaut…
Drek’ta, le responsable de la garde - un jeune Jaffa arrogant et lâche – prit précipitamment à sa ceinture un globe gris perle. Hat’nor ne pu s’empêcher de l’envier : il s’agissait d’un communicateur courte portée Goa’uld, que seuls les Dieux utilisaient en temps normal. Celui-ci avait du être modifié pour pouvoir être utilisé par un Jaffa.
- Maître ? demanda Drek’ta avec inquiétude.
Ce Ashak ne parvenait même pas à cacher sa couardise. La sphère resta inerte.
- Maître, nous avons entendus une explosion. Devons nous retourner en référer à Ba’al ?
De toute évidence, il aurait donné cher pour s’entendre répondre : « Oui, bien sur, excellente idée, et profitez en pour lui parlez du temps qu’il fait ici. »
Drek’ta n’avait aucune confiance en son Dieu. Hat’nor, lui, avait la foi.
Soudain, il repéra quelque chose. Un minuscule et bref reflet, là-bas, près du coin de la falaise… Sans la moindre hésitation, il tira.
Le bruit fut assourdissant dans le silence de la nuit. La brûlante projection orange fusa vers sa cible. Elle heurta la pierre à l’extrême bord du tournant. La poussière et les débris volèrent sur vingt mètres. Un tir superbe.
Tout à coup, il entendit un son mat, près de son pied. Prit d’un brusque pressentiment, il baissa les yeux.
Un objet ovale, vert, quadrillé et munit d’un déclencheur métallique.
Une grenade Tau’ri.
- Ashak Kree !... eut le temps de crier Hat’nor, avant que la double détonation ne les élimine, lui et son collègue canonnier.
Même alors que l’onde de choc l’arrachait à son siège et le projetait dans les airs, il garda la foi…


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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyLun 18 Déc 2006 - 20:51

O’Neill se pencha au coin de la falaise. Il vit, au loin, deux Jaffa patrouiller. Sortant ses jumelles sans quitter les soldats des yeux, il observa les deux canons que Teal’c avait mentionné.
Grand bien lui en prit, car il pu ainsi apercevoir la lueur jaune à l’extrémité de l’une des armes, et se jeter en arrière juste avant que le plasma en fusion ne frappe l’endroit précis où il se trouvait un quart de seconde auparavant. Il roula sur le sol. L’explosion, tonitruante, pulvérisa la roche. Des éclats volèrent en tout sens, et l’un d’eux lui entailla assez profondément le poignet droit.
- Bon sang !... s’exclamât-il rageusement, serrant les dents sur la douleur.
- Mon colonel ? cria Carter avec inquiétude.
Les effets combinés de l’obscurité nocturne, de l’ombre de la falaise qui cachait la lumière des lunes et de la poussière qui tourbillonnait en tout sens avaient momentanément dissimulé le colonel aux autres membres de son équipe.
Jack s’apprêtait à répondre que tout allait bien (ce qui n’aurait pas été tout à fait exact : il ne pouvait plus tirer de la main droite) lorsque retentirent les deux déflagrations causés par les grenades. Des bruits de lances Goa’uld leur parvinrent à peine trois secondes plus tard.
Les radios des trois membres de SG - 1 grésillèrent.
- Colonel, je viens d’éliminer les deux canons au plasma, avertit Teal’c inutilement.
- Compris, répondit Jack en utilisant sa main gauche pour répondre. On lance l’assaut dans vingt seconde. Terminé.
Le bruit des rayons de plasma et des chocs sourds, s’échappant des boîtiers, ne leur avait pas échappé : Teal’c était la cible des Jaffa.
- Carter, Daniel : P-90 en mode rafale, ordonna Jack. On agit vite, bien et discrètement. Ils sont sur Teal’c pour l’instant, il faut en profiter. Approchez vous au maximum, n’ouvrez le feu que quand ils vous auront repéré. Je m’occupe de la machine.
Daniel et le major le regardèrent avec étonnement : Jack avait plutôt l’habitude de se réserver le côté le plus dangereux des missions.
Pour toute réponse, il leur montra son poignet, dont la blessure, mal « découpée », semblait plus impressionnante qu’elle ne l’était en réalité. Le sang avait coulé à flot les premières secondes, et maintenant encore, il ruisselait avec fluidité le long de son bras.
- Pas le temps de s’occuper de ça pour l’instant, dit O’Neill, coupant l’herbe sous le pied à Carter, qui s’apprêtait à sortir un rouleau de gaze. Allez, Go !
Le major se plaça dos à la falaise, puis surgit, son arme balayant l’étendue desséchée. Au loin, le ciel s’éclaircissait, signe que le jour pointait. Déjà, la température s’était élevée sensiblement.
Carter se mit à courir d’un pas régulier, légèrement en biais, qui lui permettait de garder en joue les Jaffa, à deux cent mètres de là. Ceux-ci ne la remarquèrent pas, trop occupés à viser l’endroit où devait se cacher Teal’c. Sauf qu’il n’était plus à cet emplacement. De sa position, légèrement en amont, O’Neill distinguait la tête du Jaffa, qui avait rampé sur vingt mètres pour se mettre à l’abri. Jack eut un sourire.
Daniel suivit Sam, plus… eh bien, plus « civilement », et Jack courut derrière eux, poussant le supergénérateur. A mi-chemin, ils s’abritèrent derrière le temple de Cronos. Em’ri, cette horrible petite boule rouge, grimpait à tout allure dans le ciel, faisant diminuer les ombres à vue d’œil. Derrière, Scquet’lo, qui ne ratait jamais une occasion de briller au zénith, suivait. Ces sales traîtres allaient les rendre plus facile à repérer, et surtout forcer Teal’c à bouger : Il ne pourrait tenir ainsi, en plein sous leur feu, plus de trois minutes.
Ils se remirent en marche, et O’Neill aperçut le cadavre d’un Jaffa, allongé sur le dos. Teal’c avait du l’abattre avant de se glisser hors de portée. Si on enlevait les deux canonniers, cela laissait trois ennemis.
Soudain, un des soldats se retourna et les aperçut.
- Jaffa, Kree ! hurlât-il.
Aussitôt, Les deux autres firent volte-face. Carter tira, et Daniel l’imita un instant plus tard. La rafale du major fit jaillir des étincelles et secoua celui qui avait crié. Du sang perla à ses lèvres, et il s’écroula. Les balles de Daniel ricochèrent sur l’épaulière en métal d’un second Jaffa, le déséquilibrant. Teal’c l’élimina d’un tir précis, qui l’atteignit à la nuque, l’un des rares endroits non protégés par son armure.
Le troisième soldat plongea à terre, abandonnant la crête rocheuse où il se tenait auparavant. Il se mit à lancer quelques tirs rapides, maintenant hors d’atteinte. Cependant, les lances Goa’uld ne sont pas des armes de précision, et Jack commençait à se sentir soulagé.
Une grave erreur, qu’il se reprocherait par la suite. Trop confiant, il ne réalisa pas que le tir qu’il venait d’entendre ne pouvait provenir ni de Teal’c, ni du Jaffa abrité.
Lorsqu’il comprit que le son provenait de derrière lui, il était trop tard pour esquiver. Il fit volte-face juste à tant pour voir la flèche de plasma foncer droit vers son coeur.
Et puis…
….et puis, le tir heurta une barrière blanche, qui le dévia et le fit passer près de l’oreille de Jack, brûlant quelques cheveux gris.
Le générateur Asgard ! La machine, irisée d’une mince brume blanche électrisée, avait dressée un champ de force pour se protéger de ce qu’elle prenait pour une attaque à son encontre – comble de l’ironie, car les Jaffa avaient du recevoir des promesses de mort longue et douloureuse en cas de rayure sur la carrosserie.
Et, justement, le soldat qui venait de faire feu vola dans les airs tandis que l’air autour de son corps ondulait.
- Ashak Key ! Il nous faut cette machine intacte ! hurla quelqu’un de ce timbre si particulier et si exécré.
- Ho, c’est pas vrai… marmonna O’Neill, tandis que Carter continuait à faire feu vers le survivant, près du DHD, et que Teal’c se laissait glisser sur la paroi rocheuse derrière la porte avant de se réceptionner en une roulade digne du guerrier qu’il était.
Lentement, l’alien avança en terrain découvert. Le visage déchiré, carbonisé et à vif, le corps percé d’impacts de balles et les vêtements brûlés, il se dressa devant lui, une lance Goa’uld à la main.
Ces saletés de parasites pouvaient se montrer très résistants.
Jack et le Goa’uld se regardèrent un instant, se jaugeant mutuellement, et puis l’alien parla :
- Donne-moi cette machine, humain. Vos scientifiques ne s’auront qu’en faire. Vous êtes trop primitifs pour cette technologie. Obéit moi, et vous pourrez repartir en vie.
Le colonel eut un sourire.
- Vous voulez que je vous dise ? répondit-il. Je parie au contraire que tout un tas de gens, chez moi, trouveront tout un tas de façon de transformer ce truc en une arme qui fera de vous et de tout vos collègues Goa’uld de l’histoire ancienne. Et puis je ne crois pas que vous ayez l’avantage du nombre. Ce pauvre gars que vous venez d’envoyer promener – il indiqua du menton le Jaffa au sol, qui commençait à reprendre connaissance – est sans doute le seul qui ait survécu à notre petit feu d’artifice.
Il entendit venant de derrière lui le bruit d’un DHD qu’on utilisait, accompagné des « Tcha-hak ! » des chevrons de la porte s’enclenchant.
L’œil gauche du Goa’uld – le seul qui fonctionnait encore, réalisa O’Neill - s’éclaira soudain, avec ce bruit caractéristique de phosphore s’enflammant.
- Je récupèrerais cet objet ! Grondât-il d’une voix froide.
Il leva sa lance, sans doute conscient que le ruban Goa’uld n’était pas assez précis pour éviter que le générateur ne… génère… un bouclier.
« Swah !...mzzzz-WAP ! » fit l’arme tandis que les tirs brillants fusaient dans les airs avant de heurter la roche ou le sol dans une gerbe d’étincelles.
Derrière eux, la porte s’activa.
La température, sous les rayons cumulés des deux soleils, faisait à nouveau onduler le paysage sous des vagues de chaleur.
Jack sortit son Beretta et se mit à reculer tout en tirant de la main gauche, atteignant le Goa’uld à l’épaule, au flanc, et à beaucoup d’autres endroit où ne se trouvaient pas d’organes vitaux. A chaque fois, les balles traversaient le bouclier affaiblit du ruban Goa’uld, et continuaient leur chemin, légèrement déviées.
Le Jaffa au sol s’était remit à tirer. Les jets de plasma se croisaient dans les airs, activant parfois le bouclier de l’appareil Asgard.
- Jack ! cria Daniel. J’ai envoyé le code ! On peut passer !
- Allez-y ! cria O’Neill, qui se trouvait à peine à sept mètres de la porte.
Le second Jaffa se joignit aux deux rescapés de l’explosion, et ouvrit le feu. La roche se fendit sous le choc des tirs perdus ou déviés par la barrière blanche de la machine.
Le Beretta du colonel était à court de munition. Il le laissa tomber au sol.
Carter apparut à sa droite et Teal’c à sa gauche. Tous deux saisirent la machine d’une main tout en continuant à tirer de l’autre. Un nouveau Jaffa tomba, le corps percé.
Les quatre membres de SG-1 franchirent la porte à reculons, Daniel étant resté près du DHD pour les couvrir. La surface bleue de l’horizon des événements les engloutit.
Ils ressentirent aussitôt l’habituelle sensation de vitesse et de tourbillonnement. Et…
… ils émergèrent de l’autre côté, sentant sous leurs pieds la passerelle de métal du SGC, la sirène de l’alerte rouge raisonnant à leurs oreilles.
- Fermez l’iris ! lança O’Neill, courbé en avant, tandis que des tirs de lances jaillissaient du vortex pour venir s’écraser sur les murs de béton.
« Sloup-WAP ! Sloup-WAP ! WAP ! »
Le cercle de métal se referma, encaissant immédiatement plusieurs impacts. Le centre de l’iris se verrouilla, les pointes aiguisées s’entremêlant. Un instant plus tard, le vortex se désactiva.
Les membres de SG-1 se redressèrent, essoufflés et blessés. La main du colonel saignait plus que jamais.
- Colonel !
O’Neill se retourna, et se retrouva face au général Hammond.
- Tout va bien ?
Jack fit semblant de réfléchir.
- Je ne dirais pas ça, mon général, répondit-il. Je me suis fait une méchante coupure au poignet, mon dos me fait souffrir et mon genou gauche est encore bloqué. Mais ça, je crois que c’est à cause du climat de cette fichue planète. J’aime autant vous dire qu’il n’est pas question que j’y remette les pieds. Pour le reste, il faudra attendre le débriefing.
Hammond hocha la tête.
- Vous passerez à l’infirmerie avant tout. Je vois également que vous ne revenez pas les mains vides.
Jack bailla, tout en se massant le bras.
- Débriefing, dit-il.
Hammond hocha la tête avec un petit rire.
L'équipe, blessée et épuisée mais néanmoins soulagée de retrouver la base, se dirigea vers l'infirmerie au niveau - 21 tandis qu’une équipe d’ingénieur tractait l’appareil Asgard vers les labos du niveau -19.

Au même instant, dans la base secrète de Cheyenne Mountain (SGC), circuits internes de l’appareil Asgard.

Générateur d’anti-gravité activé.
Douze activations du bouclier énergétique, défense automatique.
Rapport des détecteurs : armes énergique à projection plasmique, signature caractéristique des armes Goa’uld.
Détecteurs hyperspatiaux : Activation de la porte des étoiles.
Passage de la porte des étoiles.

Identification de l’adresse de la porte d’arrivée :
    Chevron I, n°28 : ..........................................................Cocher.
    Chevron II, n°26 : .........................................................Baleine.
    Chevron III, n°05 : ........................................................Centaure.
    Chevron IV, n°36 : ........................................................Cancer.
    Chevron V, n°11 : ..........................................................Ecu de Sobieski.
    Chevron VI, n°34 : .........................................................Hydre femelle.


Comparaison base de données : .........................................................Adresse de Midgard.
Position galactique : 020.4.5058.068.40352.05.8.5504.5.6006.57.932.0.
Symbole d’origine de la planète : …………………………………………………... [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie Symboletauri1ww9

Infiltration réussie.

Activation du système d’extermination.

Instruction prioritaire: ……………………………...Extermination de la population planétaire.
Instruction secondaire I : ………………………..…Destruction de tout vestige technologique.
Instruction secondaire II : ………………………….Ne laisser aucun témoin quitter la planète.
Instruction secondaire III : …………………....Ne laisser aucune trace de technologie Asgard.
Instruction secondaire III bis : Franchir la porte des étoiles, adresse : ****** (adresse confidentielle).

Système d’extermination : mise en stand-by.


« Les habitations en flammes achèvent de se consumer ; l’odeur des cadavres humains calcinés empuantit l’atmosphère. Quelque part, dans le lointain, une église de pierre s’effondre et un nuage de poussière grise s’élève mollement dans les airs, avant de retomber avec lenteur. Une horreur indicible émane du monde sans vie.
Le Commandant Suprême Thor prit une profonde inspiration, afin de maîtriser les battements de son cœur. Se tournant vers le Asgard debout à ses côtés, sur la plate-forme extérieure du Biliskner, il parla posément.
- A-t-on pu retrouver des survivants parmi la population humaine de Thrinacia ?
- Pas un seul. Même des milliers d’années après sa mort, Athär continue à perpétrer ses crimes ignobles.
Thor se retourna nerveusement. Saisissant un galet ivoire sur le tableau de commande flottant à ses côtés, il le déplaça, faisant apparaître les plans d’un appareil et un long texte runique.
- Est-on certain que cette machine de mort est la dernière mise en place par Athär ?
- Je crains hélas…que nous ne puissions que l’espérer. »


Extrait de la sauvegarde mémorielle du Commandant Suprême de la Flotte Asgard Thor, date inconnue.


Dernière édition par Skay-39 le Ven 21 Mar 2008 - 19:48, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyMar 19 Déc 2006 - 19:35

Citation :
L'idée est interessante, mais je m'étonne que la société asgard ait laissé un tel individu émerger, je pensais que la société asgard n'ait été structurée de telle manière que de telles tendances ne puissent apparaitre chez un asgard.

A moins que la société Asgards soit totalitaire, je ne vois pas pourquoi....

C'est bien, extremement fidèle, en effet.

Cela risque (enfin, risque...) d'être long. J'attends la suite.
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyVen 29 Déc 2006 - 22:10

Chapitre IV
Infiltration


Trois jours plus tôt, planète Alphrasio, porte des étoiles.

Les Jaffa se regroupèrent, vérifiant rapidement les environs. Certain vacillèrent légèrement, saisi par la température de 65°C. Comme prévue, ils ne rencontrèrent aucun signe de vie.
Le premier primat de Ba’al, qui dirigeait le groupe, fit quelques pas tout en regardant autour de lui. Son armure argentée luisait au soleil, lui donnant un aspect menaçant. Il se nommait Thez’nor.
Derrière eux, le Chap’aï se referma avec l’habituel rugissement déchirant.
- Jaffa, Kree, lança le guerrier en se mettant en marche.
Les six autres le suivirent.
Parvenue devant le temple, le primat sortit de son plastron une tablette de marbre gravée. En réalité, la lire lui demanderait plusieurs minutes : elle était écrite en Goa’uld, mais selon une clé de cryptage particulièrement complexe. Il savait cependant que s’il faisait mine de comprendre ce langage, cela impressionnerait ses Jaffa. De toute façon, il connaissait le texte par cœur.
Rangeant la tablette, il se remit en marche. Il longea le temple, puis la falaise. Les guerriers empruntèrent le sentier et le remontèrent. La chaleur était torride, et les trois soleils supprimaient le moindre coin d’ombre. Les pierres, roulant sous leurs pieds, rendaient leur progression plus difficile.
Aucun ne disait mot.
Ils s’arrêtèrent devant une grotte basse et d’apparence instable. Les Jaffa se regardèrent, troublés. Le primat lui-même était un peu déstabilisé. La tablette faisait mention d’une grotte dans la falaise qui formait un tunnel vers l’artéfact, mais il ne s’attendait pas à devoir se déplacer dans un espace aussi réduit et en mauvais état.
- Fro’teh, Kal’sek, dit-il.
Les deux soldats dont il venait de prononcer le nom se tournèrent vers lui.
- Arey’Kree, Assak, ordonna Thez’nor.
Obéissant à son injonction, les deux soldats se placèrent de part et d’autre de l’ouverture. Ils saisirent leur lance, prêts à tirer.
- Kree, répéta le primat, avant de pénétrer dans le passage.
Ses autres hommes le suivirent avec méfiance.
Lorsqu’ils atteignirent l’extrémité de la grotte, une fresque apparue à leur droite. Elle était auparavant dissimulée par une colonne de pierre noire. Le primat ne jeta qu’un bref coup d’œil au dessin macabre, ayant déjà vu suffisamment de vrais de scènes de massacres pour ne pas être émue par une simple peinture.
En revanche, il remarqua parfaitement les runes Asgard, au centre du dessin. Il ressentit une pointe de nervosité à la vue de ces idéogrammes. Les artéfacts Asgard avaient pour habitude de désintégrer tout les Jaffa qui avaient le malheur de s’en approcher un peu trop près.
Cependant, sa confiance en son maître Ba’al effaçait toute superstition. Il posa donc la main sur la première rune et appuya lentement. La pierre s’enfonça dans la paroi avec un déclic assourdit. Comme rien ne se passait, il enfonça les autres symboles.
Puis, il pressa le dernier idéogramme.
Il recula de quelques pas, et attendit avec méfiance et appréhension. Pendant quelques secondes, rien ne se passa, et son inquiétude augmenta.
Et puis, avec un sifflement ondulant et métallique, la pierre s’éclaira, et un rayon de lumière blanche les balaya tous…
… et les re-matérialisa dans une grande caverne hémisphérique au murs lisses et noir.
Les quatre Jaffa derrière lui levèrent leurs lances et les braquèrent autour d’eux avec fébrilité.
- Yero’yuru, ordonna sèchement le primat à ses hommes.
Ceux-ci prirent aussitôt une position défensive, braquant leurs lances alentours de façon à se protéger d’éventuels ennemis. Comme rien ne bougeait, ils se décidèrent à s’avancer vers le centre de la pièce. Ils virent, sur un socle, une machine pourpre et ivoire, qui scintillait doucement dans la lumière des lanternes murales.
L’un des soldats prit les devants, et avança en pas de biais, afin de garder la machine en joue.
Il posa le pied sur un cercle lumineux, totalement dissimulé sous une épaisse couche de poussière. Aussitôt, une puissante vague d’énergie jaillit du cercle, et un immense mur bleu cylindrique se forma dans les airs autour du socle, tandis qu’une silhouette grisâtre apparaissait à l’intérieur. La poussière se mit à tourbillonner follement, brouillant l’image en relief. Les Jaffa reculèrent précipitamment en levant leurs lance au plasma.
La poussière en suspension retomba lentement, et les Jaffa reconnurent un Asgard, petit être gris mauve aux grands yeux noirs et à l’apparence malingre.
- Ne craigniez rien, dit le prima, craignant que l’un des soldats n’endommage la machine en voulant se défendre. Il ne s’agit que d’une illusion.
L’image de Asgard prit la parole.
- Bienvenue dans mon sanctuaire, visiteurs. Si vous entendez ce message, cela signifie que le dispositif de transfert vous a mené ici. Vous faites donc partis de l’empire Goa’uld.
Les Jaffa s’entreregardèrent, interdits. Le prima était en train de rassembler son courage pour s’approcher de l’appareil, comme le lui avait ordonné son maître Ba’al.
- Je me nomme Hotthné. Je suis un membre dissident du peuple Asgard, ayant reconnut la divinité des Goa’uld et accepté leur domination.
Cette phrase fit oublier un instant sa mission à Thez’nor. Un Asgard allié des Goa’uld ?
- Mes frères de race refusant de voir la vérité, ils m’ont bannis loin de notre monde. Atteint par leurs maléfices, je me suis éteint dans un coin reculé de cette galaxie. Mais avant de laisser mon âme s’élever et traverser les sept portes du royaume des morts, j’ai dissimulé en ces lieux un ordinateur surpuissant contenant la totalité des connaissances Asgard.
Un cône de lumière tomba soudain du plafond et éclaira l’appareil au centre de la pièce. Cette éclair de lumière soudain sortit Thez’nor de sa stupéfaction, et lui rappela que son maître lui avait ordonné de ne pas se laisser distraire par les artifices que les Asgard pourraient avoir mis en place. Il se décida à avancer vers le socle, en traversant la ligne bleu vif au centre.
Il ralentit à l’approche de l’escalier, et ne pu s’empêcher d’armer sa lance. Le grésillement fut couvert par les paroles de l’hologramme, mais la lumière orange au bout de son arme n’échappa pas à ses Jaffa ; cette preuve de méfiance de la part de leur chef ne fit que renforcer leur propre inquiétude, et Thez’nor les entendit murmurer d’une voix tendu. Il se reprocha sa réaction instinctive.
Une à une, il gravit les marches. Il commençait à distinguer la forme de la machine Asgard, qui luisait dans l’obscurité.
- …j’espère que les miens comprendront leur erreur, et retourneront à la seule vraie foi…
Thez’nor s'efforça de ne pas prêter attention aux paroles du Asgard, et continua son ascension jusqu'a faire face à l'artéfact. Rassemblant ses esprits, il scruta attentivement le socle bleuté, à la recherche d’une rune Asgard gravé sur un cercle. Il repéra le symbole, au sommet d’une fente, et appuya dessus.
Aussitôt, le cercle se décolla du socle, en même temps qu’une plaque transparente qui sortit de la fente. Il décrivit un arc de cercle, jusqu'à se coller à nouveau contre l’épais pilier ; ainsi, un demi-cercle de verre s’était glissé hors de la fente.
Celui-ci comportait des lignes blanches qui ressemblaient à des circuits informatiques, des inscriptions runiques et de petits galets blancs, fixés à divers emplacements.
Après une seconde de tension, Thez’nor examina attentivement le panneau. Les lignes courbes tracées à sa surface dessinaient une sorte de plan, aboutissant parfois à un rond vide, plein, ou pourvu d’un point en son centre. Il repéra rapidement l’emplacement qui l’intéressait, ainsi que le galet qu’il devait déplacer.
Par prudence, le prima glissa tout de même la main dans son plastron, et en ramena la tablette de pierre. Concentrant toute son attention, il traduisit laborieusement le passage qui l’intéressait.
« Sur le troisième cercle concentrique…Huitième locus…Le cercle munit d’un point en son centre…»
Il consulta la plaque de verre. Oui… Cela désignait bien l’emplacement qu’il avait déterminé.
Il appela un de ses soldats et lui remit la tablette désormais inutile. Le Jaffa s’en saisit rapidement, et recula plus vite encore, jetant un regard féroce à la machine rouge et ivoire.
Thez’nor saisit le galet. Il tenta de le retirer, mais l’objet résista. Changeant de tactique, il essaya de le faire glisser le long d’une ligne blanche ; le galet bougea sans mal. Thez’nor entreprit aussitôt de l’amener au bon endroit.
Il arrêta le galet sur le cercle, et, conformément aux instructions, le fit pivoter d’un quart de tour.
Aussitôt, les images projetées par l’hologramme brillèrent plus intensément, avant de s’évanouir brusquement. La voix du Asgard, « Hotthné », s’interrompit également.
Cette opération effectuée, il se redressa. Luisant, massif, le dispositif Asgard lui faisait face. Durant un instant, Thez’nor eut la folle sensation de se trouver face à un énorme et dangereux insecte ramassé sur lui-même.
Le Jaffa éprouva soudain une violente colère envers lui-même. Son comportement n’était pas digne du premier primat de Ba’al ; il n’était même pas à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre d’un simple soldat.
D’un pas ferme et décidé, il contourna l’appareil. Ses bottes métalliques claquèrent avec force sur le sol ivoire, le son se répercutant en écho contre la voûte sombre au-dessus de sa tête.
Une fois de l’autre côté de la machine, il en examina soigneusement la coque extérieure. Etudiant les reliefs et les aspérités, il chercha…
Ici. Juste en dessous de cette bosse bleu rectangulaire, on distinguait trois petits carrés dessinés sur une plaque blanche argentée.
Thez’nor avança la main et, balayant son appréhension irraisonnée, pesa sur le premier et le troisième rectangle. Puis il retira ses doigts, avant d’appuyer sur les deux premières cases.
Immédiatement, une sorte de tiroir long et étroit jaillit sur le côté de l’engin, avec une vivacité presque surnaturelle qui fit sursauter Thez’nor malgré lui. Il contenait un labyrinthe de lignes blanches, parsemées de galets minuscules et d’étranges composantes colorées.
Le primat avança la main vers un circuit parallélépipédique… et la retira vivement. Durant une fraction de seconde, il lui avait semblé voir l’ordinateur…
C’était stupide. Ridicule. Digne d’un enfant n’ayant pas encore atteint la prin’tah.
…Il lui avait semblé voir l’ordinateur se raidir, agitée comme d’un frisson agressif.
« Ashak ! » s’admonesta t-il durement.
Avançant la main, il toucha la plaque mauve.
Et l’enfer se déchaîna.

Il les entendait courir derrière lui. Leurs petites pattes frappaient le sol avec souplesse, à un rythme effréné, démoniaque, dans un horrible concert de cliquetis. Sans interruption, sans hésitation. Ne ménageant aucun effort, Fro’teh courait vers la porte des étoiles, une pure panique lui tordant les entrailles.
Elle était sa seule chance de salue. S’il pouvait l’atteindre, s’il pouvait l’activer…
Son armure lui pesait. Les trois soleils de la planète la surchauffait, rendaient difficile la respiration du Jaffa. Déjà, malgré les effort de son prin’tah, la tête lui tournait. Les bruits de course se rapprochaient.
Il trébucha lorsqu’une pierre glissa sous ses pieds, tomba au sol. Il se releva aussitôt, et se remit à courir. Maintenant, son genou était douloureux.
« Seigneur, aidez moi… » gémit-il mentalement.
Derrière lui retentit un petit sifflement suraigu. Il bondit sur le côté juste à temps pour éviter une flèche d’énergie blanche qui continua son chemin et frappa la falaise, y laissant un trou brûlant. Deux autres éclairs de lumière blanche le frôlèrent et se perdirent dans le ciel éclatant.
Il sauta par-dessus un rocher plus grand que les autres…
…et fut fauché en plein vol par le trait suivant. Une explosion de lumière rouge l’aveugla un instant, tandis qu’une vague de chaleur torride lui ravageait la nuque. Comme dans un rêve, il sentit la douleur, extrême, transpercer sa colonne vertébrale et ressortir à l’avant de sa poitrine en même temps que le rayon immaculé. Pas une seule goutte de sang ne jaillit- le liquide avait été instantanément vaporisé et la blessure cautérisée.
Fro’teh s’écroula au sol, tout le bas du corps paralysé. La douleur irradiait le long de ses bras, dans son crâne, mais ses jambes et son torse étaient totalement insensibles.
Il les entendait arriver. Oui… Elles seraient bientôt là. Leurs pattes aiguisées touchaient le sol avec de petits bruits cristallins de vibrations.
« Monseigneur ! Seigneur Ba’al ! appela t-il en silence, désespéré. Aidez-moi, je vous en prie ! Aidez-moi, par pitié ! ».
Mais Ba’al ne vint pas. Et, déjà, l’ombre des créatures masquait l’un des trois soleils. Elles avançaient, mortelles, scintillantes, imperturbables. Plusieurs lui passèrent sur le corps sans réagir, et il commença à entrevoir une lueur d'espoir.
Puis l’une d’elle lui donna le coup de grâce ; sa longue queue souple s’éleva vivement, brillant un instant sous les rayons des soleils, puis s’abattit en ondoyant.
La dernière chose qu’il vit fut les trois soleils, sur lesquelles se découpaient les silhouettes des créatures impitoyables passant au dessus de son corps à l’agonie.


Dernière édition par Skay-39 le Mar 31 Mar 2009 - 22:39, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyVen 29 Déc 2006 - 22:11

Trois jours plus tard, vingt-et-une heures cinquante et une, heure terrestre, planète Terre, base secrète de Cheyenne Mountain (SGC).

Le petit point rouge oscilla sur l'image projetée contre l'écran, indiquant une petite excroissance bleue sombre à l'arrière de l'appareil Asgard.
- Ce module est le seul élément qui génère une trace énergétique, annonça le major Carter tout en agitant son pointeur laser, celle-la même qui nous a indiqué l’entrée de la salle cachée. Et ceci...
Le point rouge dansa jusqu'au panneau munit de galets blancs.
- ...est la seule interface que nous ayons pu localiser.
Elle fit volte-face et observa les personnes assistants au débriefing, assises dans des fauteuils à roulette devant la longue table bordée de rouge. Il y avait là le colonel O’Neill, Daniel, Teal’c, le général Hammond, le docteur Fraiser, et quelques autres militaires et chercheurs ayant séjournés sur Alphrasio ou étudié la machine Asgard.
Le colonel O'Neill leva la main, comme pour poser une question à l'école. Son poignet était orné d'un bandage de gaze, comportant déjà une tache d'encre et une autre de ketchup.
- Localiser et... faire fonctionner ? demandât-il innocemment.
Le major Carter eut un sourire qui ressemblait davantage à une grimace. Elle croisa les mains devant elle, dans une attitude de patience indulgente, avant de répondre :
- En effet - et le colonel O'Neill le sait parfaitement - nous ne sommes plus parvenu à activer l'appareil. Aucune des commandes que nous avons saisies depuis notre retour n'a donné de résultat. Nous pensons qu'il y a peut-être un système de sécurité particulier, mais nous n’avons pas pu déterminer lequel.
- En clair, vous en êtes encore à zéro, remarqua Jack sobrement.
Carter le foudroya du regard, un peu vexé.
- Je ne dirais pas ça, répliquât-elle sèchement. Certes, nos appareils n’ont rien donné, mais nous avons fais une demande auprès de la Tok’Râ pour leur emprunter l’un de leurs scanners de haute précision. Ils ont déjà été utilisés avec succès sur la technologie Asgard. Nous avons également pu déterminer la composition de la coque externe de la machine ; elle est formée de différents alliages de naquadah et trinium, ainsi que de cuivre, de céramique et même de diamant.
Le colonel O’Neill haussa les sourcils.
- Et ces informations pourront vous aider à faire fonctionner cet appareil ?
Le sourire de Carter se faisait de plus en plus crispé. Elle s’apprêtait à lancer une réponse particulièrement acide se rapportant aux propres capacités du colonel à faire fonctionner une cafetière, mais Jack coupa court à l’orage qui couvait en posant une question particulièrement sensible.
- Pourquoi ne pas demander directement un coup de main aux Asgard ?
Carter échangea un regard avec le général Hammond.
- Nous préférons d’abord voir ce que nous pourrons tirer de cette machine par nous même, indiqua enfin celui-ci. Après tout, nous avons emporté cet artéfact sans leur autorisation, et nous avons réduit en poussière leur cache secrète. De plus, ajoutât-il après un instant de silence, aucun de nos alliés Asgard ne nous à jamais fait part de l’existence de ces technologies de dernier recours. Il est possible qu’ils préfèrent ne pas les voir en notre possession pour le moment. Quoi qu’il en soit, nous nous passerons de l’aide des Asgard aussi longtemps que nous le pourrons.
- Je vois, remarqua sobrement O’Neill.
- Quand à moi, reprit Daniel d’une voix forte pour dissiper le climat tendu qui s’était installé, j’ai eu plus de chance. J’ai profité de notre présence ici pour comparer le texte codé de la tablette avec toute nos bases de données écrites et informatiques sur le langage Goa’uld. Il y avait bien quelques similitudes avec le texte retrouvé sur le socle de la statue de Pélops, sur Argos, mais rien de bien utile. Le code, allié à l’ancienneté des caractères, ne m’a pas permis d’avancer beaucoup.
- C’est ce que vous appelez avoir de la chance ? demanda Jack O’Neill, décidément très en forme.
Le docteur Daniel Jackson retira ses lunettes pour les essuyer. Puis, il les remit en place, se leva et reprit :
- Non. En revanche, lorsque j’ai envoyé les images de la tablette au département archéologique pour archivage, j’ai reçu un e-mail de Nyan.
- Nian?
O’Neill.
- Ny-an, précisa Daniel. Le jeune chercheur Bédrosian que nous avons rencontré sur une ancienne planète du domaine de Nefertum et qui s’est réfugié sur Terre pour fuir son gouvernement. Il se trouve que le dialecte utilisé par Ba’al sur la tablette était également employé par ce Goa’uld. Nyan l’a étudié dans un des temples de son monde. Il a pu établir un lexique, et m’a renvoyé le tout. En utilisant ses notes, j’ai pu décrypter le code et effectuer une traduction approximative.
Le docteur Jackson s’avança jusqu’au projecteur mural, et Sam lui tendit la télécommande. Il pressa un petit bouton de caoutchouc, et un agrandissement du haut de la tablette apparut.
- Ce passage décrit un itinéraire. Il permet de se rendre depuis la porte jusqu’à la salle secrète. Ces vingt lignes, jusqu’aux huit symboles Asgard, ne sont donc qu’un plan de route.
Il pressa à nouveau le bouton, et un passage apparu encadré de rouge.
- Ces quelques phrases indiquent comment suspendre l’hologramme de la salle du dôme. Etrangement, Ba’al ne semblait pas s’intéresser aux informations de notre ami Athär…
- Au fait, l’interrompit Jack, est-ce qu’on sait si ce fameux « Athär » était un mâle ou une femelle ?
Devant les regards noirs qu’il s’attira, il tenta de se justifier.
- Non, j’aimerais savoir, au cas où on viendrait à le rencontrer. Sans blague, c’est très gênant, on ne sait jamais si on doit parler d’eux au masculin ou au féminin.
Teal’c, sans un mot, tourna le regard vers la baie vitré qui offrait une vue de la porte des étoiles. Dans la salle d’embarquement, plusieurs ingénieurs étaient en train de changer le volet de protection de la salle de contrôle, qui avait souffert des impacts de plasma des armes Jaffa. Cette agitation contrastait avec le calme régnant dans la salle de débriefing, ou le principal mouvement provenait des logos du SGC tournant sur eux-mêmes, à la surface des nombreux écrans placés sur les murs.
- En fait, reprit Daniel après quelques secondes de silence général, Jack met le doigt sur un point essentiel. Malgré toutes les recherches que j’ai effectuées, je n’ai pu trouver trace de ce « Athär » dans la mythologie terrienne. Bien sûr, cela fait des jours que je travaille sur la tablette, alors que je n’ai eu connaissance de ce nom que depuis quelques heures… Cependant, je n’ai découvert aucune mention de ce Asgard, pas même dans les écrits provenant du peuple de Cimmeria. Pourtant, les cimmériens possèdent une connaissance plus précise, plus complète et surtout plus récente de l’histoire et de la mythologie Asgard que la notre. J’ai…
Laissant sa phrase en suspens, il revint à sa place, ouvrit un dossier de carton retenu par des attaches en aluminium, et feuilleta les documents photocopiés qu’il contenait.
- Oui… J’ai bien trouvé quelques références à une « Hotthor » dans les fresques d’un temple cimmérien, mais il est probable qu’il s’agisse seulement d’une déformation du nom de Hathor, qui aurait été amalgamé avec Freyja, Déesse germanique de l’Amour, de la Fertilité, de la Beauté, des Batailles et de la Mort.
- Tout ça n’a pas grand-chose en commun, remarqua distraitement Jack qui jouait négligemment avec un stylo.
- Quoi ? Heu, non, en effet, répondit Daniel sur le même ton.
Il reprit, plus professionnellement.
- Cette absence d’Athär de la scène mythologique nous permet de formuler deux hypothèses : ou bien il s’agissait d’un Asgard mineur, placé loin des sphères diplomatiques – ce que son rôle d’ambassadeur semble exclure – ou bien il à fait son apparition plus récemment, c'est-à-dire il y a moins de deux milles ans environ.
- Une sorte de Dieu stagiaire, quoi.
Le docteur Jackson ne prit pas la peine de relever la remarque du colonel.
- Pour en revenir à la tablette, je disais que les instructions suivantes indiquaient comment déconnecter l’hologramme. Donc, apparemment, la perspective de pouvoir construire ses propres générateur d’énergie ionique n’intéressait pas Ba’al… Ce qui n’a rigoureusement aucun sens.
- En effet ! s’exclama le major Carter, faisant sursauter tout le monde. Si la moitié de ce qu’a dit cet hologramme est vrai, il y aurait dans ce générateur de quoi alimenter un champ de force de plusieurs kilomètres pendant des décennies. D’ailleurs, d’après ce qu’on a pu voir, la machine elle-même possède un générateur de bouclier ionique. N’importe quel Goa’uld serait prêt à tuer pour ça !
- Les Goa’uld seraient prêt à tuer pour n’importe quoi, bougonna Jack dans son coin. Il faudrait être plus précise, major.
Encore une fois, tout le monde l’ignora.
- Peut-être, mais c’est ce qui est écrit, confirma Daniel. Peut-être avait-il un autre moyen d’accéder à ces informations. Peut-être lui fallait t-il déconnecter le générateur holographique pour pouvoir passer à la phase suivante, qui sait ?
- La phase suivante ? demanda Teal’c, qui parlait pour la première fois.
- Oui… répondit le docteur Jackson en redressant ses lunettes.
Il dirigea la commande vers le projecteur, et l’image changea à nouveau, présentant un zoom du bas de la plaque de pierre.
- C’est sans contexte la partie la plus importante de la tablette, et celle qui nous a donnée le plus de difficultés, à Nyan et à moi. Je pense que ça va vous intéresser, Sam…
La docteur Jackson se retourna et croisa les bras, faisant face aux personnes assistant au débriefing.
- Il est expliqué dans les moindres détails comment ouvrir cette machine, couper son alimentation et la réactiver. L’opération est assez compliquée, mais les instructions dont nous disposons sont extrêmement précises.
- La couper et la réactiver ? répéta Hammond, perplexe. Pourquoi voudrait-on…
- Bien sûr ! s’exclama Samantha, faisant sursauter une nouvelle fois toutes les personnes présentes. Il faut le réinitialiser !
- Major ? fit le docteur Becquert, un autre scientifique ayant étudié l’appareil. Que voulez-vous dire ?
Carter se tourna vers lui, rayonnante. Comme à chaque fois qu’elle trouvait la solution à un problème scientifique particulièrement récurrent, son visage était illuminé par un sourire de petite fille et ses yeux pétillaient d’excitation.
Dans ces moments là, le colonel O’Neill la trouvait absolument irrésistible.
- A partir de quel moment cet appareil a t’il refusé de fonctionner ? Réfléchissez. Dans la salle du dôme, nous avons pu activer le générateur antigravitationnel. Jusqu’ici, la machine fonctionnait parfaitement. Et puis, nous avons eu notre altercation avec les Goa’uld, et le générateur à reçut plusieurs tirs d’armes plasmiques. Son bouclier l’a protégé, mais cela à du enclencher un programme de sécurité. Après que nous ayons passé la porte des étoiles, la machine a été prise en charge par un groupe de scientifique. Et puis, quelques secondes après la désactivation de la porte, l’anti-gravité s’est désactivée sans qu’on puisse déterminer pourquoi, et la machine est redescendue à terre. Depuis, nous n’avons pas été capable de la faire fonctionner…
- Et vous pensez que le fait d’éteindre le générateur d’énergie de l’appareil pourrait le réinitialiser ? reprit le docteur Becquert. Il ne nous resterait plus alors qu’à le remettre en marche, et la procédure de sécurité ne serait plus en place ?
- Ce serait plutôt logique, estima Carter en haussant les épaules. Les commandes ont dus se verrouiller lors de l’attaque pour empêcher toute manipulation extérieure.
- Pour empêcher les Goa’uld de l’utiliser ? demanda O’Neill, prononçant là sa première phrase utile depuis le début du débriefing.
- Les Goa’uld, ou n’importe qui d’autre, fit Sam en haussant à nouveau les épaules. Rappelez-vous que le téléporteur fonctionnait sur les Jaffa. Cela prouve que le code d’accès prime sur les détecteurs du portail… enfin, primait.
Hammond tiqua à cette remarque.
- L’appareil de transfert est vraiment hors d’usage, d’après vous ?
Carter grimaça.
- Un pain de C4 agrémenté de deux grenades, fit-elle. Traitement radical contre les micro-puces.
- Je vois, répondit Hammond en jetant un bref regard en direction de O’Neill.
Celui-ci haussa les épaules, l’air un peu sur la défensive.
- Il y a une chose dont il faut se rappeler, intervint justement le colonel. Les Jaffa avaient ces instructions. Et ils sont tous… hum… mort. D’ailleurs, ajoutât-il en jetant un regard acide à Daniel, j’avais déjà avancé cet argument devant le téléporteur.
- Oui, fit Daniel lentement, sur un ton d’évidence, mais nous sommes toujours en vie, non ?
- De plus, fit Samantha Carter, la machine n’avait pas l’air d’avoir été manipulée à notre arrivée. La chose qui a éliminé ces soldats était sans doute indépendante de l’appareil en lui-même. Les Jaffa ont dus faire quelque chose qui à activé des capteurs situés dans le dôme et enclenché un dispositif de sécurité, parce que je vois difficilement comment cet objet de un mètre dix sur quarante centimètres aurait pu poursuivre et carboniser six Jaffa armés sur près de deux kilomètres, avant de revenir à son point de départ. Il s’agit d’une technologie Asgard, d’accord, mais tout de même… Ça ne ressemble pas à l’idée que je me fais d’un drone autonome - de plus, d’après l’hologramme, cet artéfact est un supergénérateur d’énergie ionique, pas une arme. Son bouclier et son système d’antigravité occupent sans doute déjà bien assez de place à l’intérieur de sa structure, je doute qu’on y trouve en plus des armes plasmiques.
O’Neill réprima vaguement un grognement sceptique. Le général Hammond se renversa en arrière sur sa chaise et croisa les mains, pesant le pour et le contre.
- Très bien, major, fit-il finalement. Vous avez ma confiance et mon autorisation. Docteur Jackson, vous assisterez le major Carter dans sa lecture des instructions. Colonel O’Neill…
Jack, qui tentait de faire tenir son stylo en équilibre sur le bout de son doigt, se redressa précipitamment. Il tenta maladroitement de rattraper son feutre, qui finit par atterrir sur les genoux d’un major assistant au débriefing. Faisant comme si de rien n’était, O’Neill se tourna vers Hammond et posa innocemment les mains sur la table.
- Le docteur Fraiser désire examiner à nouveau votre blessure, poursuivit le général imperturbablement tout en faisant un signe de la main vers la personne en question. Vous pouvez monter à l’infirmerie immédiatement.


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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyVen 29 Déc 2006 - 22:12

- Mon général… protesta aussitôt O’Neill.
- Pas de discussion, colonel, fit Hammond sans animosité.
- Bien, mon général, capitula O’Neill aussi promptement qu’il avait commencé. Mais je tiens à signaler que toutes les misères que nous font subir les Goa’uld ne sont absolument rien en comparaison des traitements que nous infligent le docteur et son équipe de tortionnaires en blouse blanche.
Il se leva énergiquement, et sortit de la pièce en chantonnant.
Le docteur Jackson toussota.
- Jack était en forme, aujourd’hui, remarquât-il sobrement.
Le docteur Janet Fraiser soupira.
- C’est la dernière fois que je lui donne un euphorisant pour lutter contre la douleur, annonçât-elle d’un ton ferme. Il pourra dire ce qu’il voudra, la prochaine fois, ce sera des calmants.
Rassemblant son courage en vue de la confrontation qui l’attendait, elle partit à la suite du colonel.
George Hammond s’adressa alors à Teal’c.
- Teal’c, durant votre absence, nous avons reçus un message en provenance de Rak’nor – il souhaiterait vous parler. Etant donné que cela n’avait rien d’urgent, nous n’avons pas jugé utile d’interrompre votre mission. Vous pouvez le contacter tout de suite, si vous le voulez.
- Je vous remercie, général, répondit le Jaffa tout en inclinant respectueusement la tête. Je pense tout d’abord effectuer quelques heures de Kelno’Reem.
- Comme vous voudrez... Voyez-vous autre chose ? demanda le général en regardant toutes les personnes présentes.
Les militaires, professeurs et autres docteurs s’entreregardèrent sans rien dire.
- Parfait. Dans ce cas, au travail !

Les flammes artificielles crépitaient sourdement à l’extrémité des flambeaux, leur bruit parfois couvert par les pas lointains des Jaffa. Une musique douce et lancinante résonnait dans la pièce, produite par deux harpes et un étrange instrument de musique en forme de conque, dont l’utilisation semblait se situer à mi-chemin entre celle de la flûte et du violon. Trois femmes aux cheveux noirs étaient installées au centre de la salle, sur une pyramide de coussins doux et ouvragés, et actionnaient les instruments sans lever les yeux et sans prononcer un mot. Elles étaient vêtues d’un corsage sombre, court et serré sur le haut du torse, d’une jupe noire et blanche au drapé soyeux et de sandales dont les lanières remontaient jusqu’aux genoux. Elles portaient quelques bijoux, fins et légers.
Assis un en face d’elles, devant une table couverte d’une abondance de mets raffinés au fumet appétissant, le Goa’uld Ba’al les observaient. Ses mains étaient jointes contre son menton, et masquaient en partie le léger sourire ironique dont il semblait ne jamais se départir ; ses yeux sombres appuyaient son expression d’une pointe de cruauté. Il était habillé d’un habit noir et or ourlé de vert, couvert par des pièces de tissus brillantes disposés comme des écailles. Des sangles de cuir munis de boucles d’argent resserraient le costume en divers endroits, lui conférant l’apparence d’une armure. Pensif, il écoutait la mélodie sans l’entendre et regardait les belles jeunes femmes aux mouvements lascifs et gracieux sans les voir.
Il avait été informé du retard de la première escouade Jaffa envoyée sur Alphrasio bien plus tard qu’il ne l’aurait souhaité, ce qui avait retardé l’envoie d’une seconde troupe mieux armée et pourvue d’un effectif plus important. Il avait pourtant prévu de consacrer toute son attention à cette opération ; mais une attaque tout aussi fourbe qu’imprévue d’Olokun sur trois planètes de son empire, deux mondes miniers et une planète ravitailleuse, l’avait forcé à revoir ses plans. Son primat étant partit à la recherche de l’artefact Asgard, il avait dû se rendre lui-même sur place pour coordonner la riposte. La bataille s’était soldée par la fuite de l’ennemi, mais la victoire était ternie par l’importance des dégâts humains et matériels infligés aux planètes assiégées.
Et maintenant, on l’informait que la seconde troupe de soldat envoyée sur la planète n’avait pas effectuée son rapport dans les temps. Il avait pourtant envoyé là-bas l’un de ses meilleurs éléments afin de superviser l’opération, un Goa’uld nommé Kelshah qui était à son service depuis un peu plus de trois cents ans – c'est-à-dire depuis qu’il était arrivé à maturité.
S’il ne le contactait pas dans les deux heures à venir, il enverrait un appareil de communication audiovisuel de portée universelle munit d’un système de déplacement antigravitationnel explorer la planète. Ces orbes argentés étaient capables de se déplacer de façon autonome pendant plusieurs jours tout en transmettant des données en temps réelle. Ainsi, il aurait des images précises de ce qui se produisait sur Alphrasio. Il enrageait de ne pouvoir y envoyer un vaisseau, mais ce monde se trouvait à la périphérie de la galaxie, et appartenait qui plus est à Cronos. Risquer une guerre avec ce Grand Maître serait trop risqué. Un nombre trop important de ses ha’tak étaient en campagne, et la protection du temple de Dakara réduisait encore ses effectifs.
Un pan de tissus turquoise semi transparent tombant du plafond dans un coin de la pièce ondoya légèrement lorsque son lot’aï, Leejam, entra dans la pièce. Il s’agissait d’un jeune homme très mince, brun et musclé, au teint hâlé.
- Monseigneur, dit l’esclave d’une voix inhabituellement suffisante tout en s’inclinant.
Ba’al agita vaguement la main droite en l’air, et les trois musiciennes firent doucement le silence.
- Parle, dit-il avec intérêt, se demandant quelle nouvelle pouvait rendre son serviteur si sûr de lui.
L’esclave releva la tête et s’avança dans la pièce. Les musiciennes blotties sur les coussins le regardèrent avidement, devinant à l’expression de leur Dieu que quelque chose d’important se jouait sous leurs yeux.
Leejam joignit les mains dans son dos et regarda Ba’al.
Alors, ses yeux s’embrasèrent.
- Kel, Seigneur Ba’al, fit d’une voix sourde et tranquille le Goa’uld parasitant celui qui avait été le lot’aï de Ba’al. J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de vous avoir emprunté cet humain. Mon ancien corps était irrémédiablement endommagé, et il me fallait un nouvel hôte de toute urgence. J’ai possédé le premier qui s’est présenté à moi.
Le Dieu égyptien avait eut un léger mouvement de recul lorsque les yeux du jeune homme s’étaient illuminés ; il se reprit rapidement et un sourire mi-amer, mi-amusé étira ses lèvres.
- Je pense qu’il n’est plus temps pour moi de le récupérer, Kelshah, fit remarquer Ba’al avec une pointe d’ironie. Je suppose que ces « dégâts » causés à ton hôte précédent signifient que ta mission ne s’est pas déroulée au mieux ?
Les trois femmes aux cheveux noirs s’étaient rapprochées et murmuraient fébrilement entre elles, regardant Leejam avec un mélange de crainte et d’admiration. Ba’al savait que tout ses serviteurs personnels vivaient en communauté, à l’écart des autres esclaves du palais - auprès desquels ils jouissaient d’un prestige envieux. Voir l’un des leurs accéder à la divinité était un événement exceptionnel ; mais il ne pouvait tolérer ce manque de discipline.
Faisant signe à Kelshah de patienter avant de répondre, il capta le regard de l’une d’entre elles, et celle-ci se tue aussitôt. Palissant légèrement, elle se leva aussi calmement et discrètement que possible et quitta la pièce, aussitôt suivie de ses deux soeurs.
Le Seigneur Ba’al inclina la tête à l’intention de Kelshah. Le Goa’uld suivait les humaines du regard, un léger sourire carnassier aux lèvres et les mains toujours croisées dans le dos. Alors, Ba’al réalisa un fait important, qui lui avait jusque-la échappé.
Leejam n’était pas son seul lot’aï ; il en possédait cinq, tous prêt à remplacer leur semblable en cas de décès. Mais celui-ci logeait dans le palais, et servait le Seigneur Ba’al lorsqu’il séjournait sur sa planète mère.
Et, en tant que serviteur personnel, il avait entendu et vu beaucoup de chose.
Beaucoup trop.
Des plans de bataille… Les adresses de divers avant-poste secret… Les visites de ses espions, les informations secrètes et capitales qu’il avait pu entendre tandis qu’il apportait boisson et nourriture à son maître et à ses invités.
Des informations sans importance, entre les mains d’un esclave profondément croyant et totalement ignorant de la technologie divine.
Des informations dangereuses, si elles étaient utilisées par un Goa’uld ambitieux et parfaitement intégré à son empire. Or, un Goa’uld acquérait toutes les connaissances de son hôte lorsqu’il prenait possession de son corps et de son âme.
- J’en ai peur, en effet, répondit Kelshah, le visage fermé. Nous avons subis une lâche agression de la part de guerriers de la Tau’ri. Des explosifs avaient été placés dans le tunnel d’accès au Sanctuaire, qui a été totalement détruit par la déflagration. Mais cela n’a guère d’importance ; les Tau’ri ont emportés la machine. Ils avaient établis un campement sur la planète, et je les soupçonne également d’être responsable de la disparition de la première escouade Jaffa.
Le Seigneur Ba’al ne pu retenir un juron Goa’uld, furieux. Kelshah n’eut pas la moindre réaction.
- Ainsi, ils ont eus connaissance de l’existence de cette technologie, murmurât-il le Grand Maître pensivement.
- Je pensais pourtant que vous étiez le seul à disposer des informations relatives à cet engin, Monseigneur, remarqua Kelshah d’un ton léger.
Ba’al garda le silence. C’était vrai ; ses Jaffa avaient découverts une cache secrète dans un ancien temple Asgard, lors d’une sélection de nouveaux hôtes pour quelques prin’tah arrivés à maturité. La cache, révélée par un tir de lance, contenait un galet de commande et quelques tablettes de naquadah relatant les expériences d’un Asgard très particulier nommé Athär.
Expériences parmi lesquels on trouvait une arme d’extermination redoutable, conçut pour éradiquer les populations à un niveau planétaire.
Ho, oui, un Asgard vraiment très particulier.
Le seul élément dérangeant, c’était que Kelshah ignorait ce détail.
En revanche, Leejam était présent lorsque ses Jaffa étaient venus lui faire leur rapport.
- Cela ne sera qu’un léger contretemps, répondit le Seigneur Ba’al doucement, éludant la remarque de son Servant. Je viens justement de mettre au point une arme d’une nouvelle sorte, qui devrait résoudre cette fâcheuse situation. J’avais d’ailleurs hâte de pouvoir la tester…
En réalité, cette invention était plutôt le fait de prisonniers de guerre Bethaam. La technologie militaire de ce peuple s’appuyait sur les armes plasmiques, tout comme celle des Goa’uld ; cependant, la haute densité de leurs tirs énergétiques rendait leur adaptation impossible sur les canons spatiaux et trop compliqué sur les armes individuelles.
Mais la principale caractéristique des Goa’uld était leur grande faculté d’assimilation. Ba’al avait rapidement trouvé une utilité à cette technologie si particulière. Une fois leur peuple vaincu, il avait mit au travail des ingénieurs Bethaam – après avoir usé de toute sa force de persuasion pour s’assurer de rapides résultats. Ces résultats, il les avait obtenus, et ils dépassaient ses espérances.
- Une arme ? releva Kelshah, une lueur d’intérêt avide passant fugitivement au fond de ses yeux. Si je puis me permettre, en quoi cette arme vous aidera t'elle à récupérer l’artéfact Asgard ? Le Chap’aï de la Tau’ri est infranchissable, et rallier leur monde en vaisseau prendrait trop de temps. D’ailleurs, ajoutât-il avec amertume, ils font partis du Traité des Planètes Protégées.
Le sourire de Ba’al s’élargit légèrement, son ironie se teintant d’une touche de cruauté anticipatrice. Posant théâtralement les mains sur la table, le Goa’uld se leva lentement et s’avança vers le milieu de la pièce avec une apparente nonchalance.
- L’iris de la Tau’ri ne devrait pas poser de problèmes, répondit-il tranquillement tout en s’approchant indolemment de Kelshah. Ma nouvelle arme a été conçue précisément dans le but de percer ce genre de défenses.
Ba’al voyait que son Servant brûlait de demander des précisions sur la nature de cette arme mystérieuse ; il prenait un malin plaisir à le mettre au supplice en restant dans la vacuité.
- Quand aux Asgard…reprit le Dieu cananéen. Il suffira d’activer l’artéfact lorsqu’il sera en notre possession, et de le renvoyer sur la Tau’ri. En l’absence de témoins, les Asgard penseront que les humains sont tombés dans le piège de leur frère, Athär, et ont ramenés l’artéfact sur leur monde sans en mesurer les dangers. La machine est programmée pour revenir sur Alphrasio après avoir effectué sa mission… Nous pourrons alors la récupérer.


Dernière édition par le Sam 8 Sep 2007 - 22:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyVen 29 Déc 2006 - 22:13

Kelshah inclina la tête sur le côté.
- Monseigneur…Pourquoi ne pas nous contenter d’attendre que l’arme s’active d’elle-même et extermine les Tau’ri ? Comme vous l’avez dis, elle est programmée pour rejoindre Alphrasio par la suite…
- Parce que s’ils décident de contacter les Asgard avant d’étudier la machine, répondit Ba’al avec agacement, ceux-ci s’empresseront de les avertir du danger et de la récupérer. En revanche, si je m’en empare par mes propres moyens…Si j’ai vent de son existence seulement après qu’elle ais exterminée les humains… Alors, je pourrais m’en servir en toute impunité contre les planètes non incluses dans le Traité. Il nous faut donc les empêcher d’utiliser leur Cha’paï.
Kelshah inclina respectueusement la tête sur le côté, signifiant qu’il était prêt à faire ce qu’on lui ordonnerait. Ses yeux de félins scrutaient le visage de Ba’al, tentant de deviner ses intentions.
- As-tu autre chose à me révéler ?
Le Servant baissa les yeux.
- Non, Monseigneur. Je vous ai tout dis.
- Parfait. Dans ce cas, je vais pouvoir me charger d’un autre danger…
Son Servant plissa les yeux. Il hésitait, sentant vaguement que les choses allaient mal tourner.
- Vois-tu, Kelshah, tu aurais dû choisir ton nouvel hôte avec plus de soin. Celui-ci est bien, bien trop dangereux pour moi.
Ba’al leva la main gauche, comme pour dire au revoir ; mais au lieu de l’agiter, il ouvrit les doigts, et la pierre rouge au centre de sa paume s’illumina violement ; une onde de choc faucha Kelshah avant qu’il ait le temps de réagir, le projetant contre le mur doré gravé de hiéroglyphes. Le choc fut brutal ; le crâne du Goa’uld se fracassa contre la paroi, formant une grande étoile rouge et luisante.
Ba’al laissa retomber son bras et poussa un petit soupir navré, que contredisait son perpétuel sourire ironique. Il remarque que sa main était constellée de gouttelettes écarlates.
Il s’apprêtait à les essuyer d’un revers de main, lorsqu’il entendit un bruit léger de phosphore d’embrasant. Incrédule, il leva les yeux.
Les yeux de Kelshah brillaient d’une vague phosphorescence ; Ba’al vit le cou de son lot’aï se déformer, tandis que le parasite Goa’uld tentait de fuir l’hôte a l’agonie.
- Etonnant, lâcha le Dieu millénaire avec intérêt et curiosité.
Puis, il leva à nouveau la main en un geste élégant, et un rayon de plasma ardent fit imploser le crâne du Goa’uld en ne laissant sur la peau de l’humain qu’une vague marque de brûlure.
­- C’est bien dommage…C’était vraiment un Servant plein de ressources.
Le Goa’uld tourna le dos au corps de son lieutenant et se dirigea vers son fauteuil ouvragé.
- Ak’Tol ! lançât-il d’une vois forte.
Quelques secondes à peine après cette injonction, les trois musiciennes traversèrent à nouveau le voile coloré au fond de la pièce ; elles se dirigèrent rapidement vers leurs instruments, inclinant respectueusement la tête. Elles s’apprêtaient à reprendre leur musique lancinante, lorsqu’elles aperçurent le cadavre de Leejam encastré dans le mur. Les trois jeunes femmes écarquillèrent les yeux devant cette vision d’horreur ; cependant, toutes reprirent précipitamment leur morceau. Certes, il était joué de façon bien moins professionnelle. Le rythme était hésitant, tremblant, les notes incertaines ; pourtant, Ba’al l’apprécia particulièrement.
Il avait le goût de la peur.


« - Regardez, Kvasir. Il a placé un faux générateur secondaire déclenchant la procédure d’extermination, afin de détruire ceux qui tenteraient de s’emparer de ses créations. Pourtant, aucune de ses notes ne mentionnait ce piège, bien au contraire…
- La fourberie se ressentait dans chacune de ses actions.
- Ici, on distingue les circuits internes du bouclier. Et là, le module énergétique de matière hyper condensé. C’est vraiment… fascinant.
- Oui, je dois le reconnaître. Athär était aussi brillant que son esprit était malsain. Malgré tout, j’aurais aimé pouvoir travailler avec lui sur certains de ses projets. Je crois que tout deux avez déjà menés des recherches communes, Heimdall ?
- En effet. Un esprit brillant. Il a énormément fait progresser la science Asgard tout au long de son existence. Quel dommage qu’il n’ait employé ses capacités à enrayer la dégénérescence de notre système reproductif au lieu de créer des armes de mort. Loki lui-même refusa de travailler à ses côtés, alors que tout deux étaient bannis. Je crois d’ailleurs…
- Heimdall. Les niveaux d’énergie sont en augmentation. Le…La machine se régénère ! Qu’est-ce que…
- Des nanites ! Ce sont des nanites ! Ici Heimdall, désactivation de la protection contre la téléportation ! Evacuation immédiate ! Téléportez nous loin de…»


Extrait de l’enregistrement d’une étude sur une Arche de Destruction d’Athär (origine : Thrinacia), date inconnue.


Dernière édition par le Sam 8 Sep 2007 - 22:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptySam 30 Déc 2006 - 15:03

Citation :
elle est formée de différents alliages de naquadah et trinium, ainsi que de cuivre, de céramique et même de diamant.

De carbone, tu veux dire. Le diament, c'est du carbone pur. Les atomes de carbone ne peuvent pas former du diament s'ils sont mélangés à d'autres dans un alliage.

Citation :
Le Dieu égyptien avait eut un léger mouvement de recul

Baal n'est pas vraiment un dieu Egyptien (pas du tout, même). On le trouve dans de nombreuses cultures, les Hébreux, les Phéniciens, les Carthaginois mais pas tellement en Egypte même s'il a fini par se faire connaitre des Egyptiens.

Tant que j'y suis, je doute qu'un système solaire à 3 étoiles puisse avoir une planète avec un environnement tel que tu le présente ou même seulement une planète.

C'est tout pour les critiques inutiles.

C'est toujours de la fic de qualité, très fidèle à la série. Vivement la suite !
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptySam 30 Déc 2006 - 21:47

Ienpk a écrit:
Citation :
elle est formée de différents alliages de naquadah et trinium, ainsi que de cuivre, de céramique et même de diamant.

De carbone, tu veux dire. Le diament, c'est du carbone pur. Les atomes de carbone ne peuvent pas former du diament s'ils sont mélangés à d'autres dans un alliage.
Je ne parlais pas d'un alliage de naquadah, de trinium, de cuivre, de céramique et de diamant. Je parlais d'un alliage de naquadah et de trinium, point. Et il y a aussi du cuivre, de la céramique et du diamant, mais pas en alliage. farao

Ienpk a écrit:
Citation :
Le Dieu égyptien avait eut un léger mouvement de recul

Baal n'est pas vraiment un dieu Egyptien (pas du tout, même). On le trouve dans de nombreuses cultures, les Hébreux, les Phéniciens, les Carthaginois mais pas tellement en Egypte même s'il a fini par se faire connaitre des Egyptiens.
Tout à fait exact, en plus, je le savais, mais cela m'était sortit de la tête au moment d'écrire ce passage, et quelques autres peut-être. Je vais modifier cela ; si quelqu'un repère d'autres occurences, j'apprécierais qu'on me les signale. Smile

Ienpk a écrit:
Tant que j'y suis, je doute qu'un système solaire à 3 étoiles puisse avoir une planète avec un environnement tel que tu le présente ou même seulement une planète.
En fait, c'est cette particularité exceptionnelle qui justifie l'enthousiasme de Carter. Elle ne comprends pas comment son existence est possible, même si cela passe totalement au-dessus de la tête de O'Neill, narrateur de la première partie.
Ce que Carter n'a pas comprit, et c'est pour cela qu'elle ne parvenait pas à établir un calendrier efficace pour Alphrasio, c'est que le troisième soleil, Em'ri, orbite autour de la planète au lieu que ce soit l'inverse. Enfin, ce n'est pas vraiment un soleil, mais je ne vous en dirais pas plus, pour ne pas vous spoiler sur l'épisode VIII (si j'arrive jusque là).
J'en profite pour remercier Artheval_Pe, qui m'avait signalé cette incohérence et aidé à y trouver une explication logique pour ce futur épisode.

Ienpk a écrit:
C'est toujours de la fic de qualité, très fidèle à la série. Vivement la suite !
Merci beaucoup... :sam:
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyMar 2 Jan 2007 - 18:48

J'ai tout lu d'une traite ... ça fait beaucoup Wink
Ton histoire est vraiment bien, tu es fidèle à la série.Les Personnages sont vraiment bien aussi, bref rien à redire.
J'attend vraiment la suite avec impatience
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Skay-39
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyJeu 4 Jan 2007 - 1:08

Chapitre V
Entre Deux Feux


Au même moment, planète Terre, base secrète de Cheyenne Mountain (SGC).

Le major Carter examinait les circuits Asgard avec attention, le front barré d’un pli songeur. Elle observa un minuscule galet clignotant d’une lueur bleue avec autant de convoitise qu’un enfant devant son cadeau de Noël.
- Daniel ?
- Oui. Oui. J’arrive, répondit le docteur Jackson en feuilletant frénétiquement une douzaine de livres simultanément. Attendez… « Koh Man’hal… » « Kalah Kree… » Et… le symbole du serpent, qu’est-ce que c’est, déjà ?
- Je croyais que vous aviez traduis cette tablette, Daniel, soupira Samantha d’un ton de reproche. Vous nous avez assez répété quel exploit cela représentait.
- Je l’ai traduite. Simplement, je ne m’attendais pas à ce que vous demandiez autant de précisions.
- Je veux seulement savoir si je dois déconnecter la batterie ionique secondaire ou le générateur principal. Ça me parait être une question légitime.
- Oui, oui, ça vient. Je vous rappelle que c’est un texte codé… Ah, voila. « Koh Man’hal » signifie « celui qui est en dessous », et « Kalah Kree » veut dire « que l’on ajoute ». Est-ce que ça vous aide ?
- Affirmatif. On déconnecte la batterie secondaire, celle qui sert apparemment aux apports ponctuels d’énergie d’appoint.
- Heu… Vous êtes tout à fait sûr de ce que vous faites ? demanda le docteur Becquert d’une voix un peu inquiète.
- Non, répondirent en même temps Daniel et Samantha après un instant de réflexion.
- Je savais que je ne devais pas poser cette question…
- Très bien, reprit le docteur Jackson en saisissant dans son dossier à la classification obscure une feuille volante comportant sur une face un texte en japonais et sur l’autre un plan sommaire abondement annoté. Hem… Vous devez retirer la carte mémoire correspondante. Ça devrait ressembler à une pierre rectangulaire de couleur mauve.
- Je l’ai, fit Carter en posant le doigt sur la pièce correspondante. Est-ce que je dois suivre une procédure particulière pour le dégager ?
- Hum… Oui, répondit le docteur Jackson. Tirez dessus. Ce n’est pas une clé USB, répondit-il au regard dubitatif que lui lança le major.
- Très bien… murmura celle-ci en saisissant la plaque en question.
Ses doigts se posèrent précisément aux endroits ou Thez’nor avait laissé ses empreintes.
- Je retire dans trois… deux… un…
« Activation extérieure non programmée de la porte des étoiles ! »
Carter se redressa brusquement, assénant du même coup un coup d’épaule dans le nez du professeur Becquert qui regardait ses manipulations penché au dessus d’elle.
- Il faut toujours que ça se produise au moment le plus intéressant… soupira la jeune femme.
- Votre présence n’est pas forcément nécessaire, fit remarquer Becquert tout en regardant le sol à la recherche de ses lunettes, tombées lors de la collision.
« Le major Carter est demandée en salle d’embarquement ! »
- Mettons que je n’ai rien dis, marmonna à regret le docteur. Dites, ajoutât-il tandis que Carter quittait la pièce en courrant aux côtés de Daniel, vous n’auriez pas vu mes…
Un craquement sonore lui parvint lorsque l’un de ses escarpins vernis se posa sur un objet fragile.
-…lunettes, achevât-il tristement.

Le docteur Daniel Jackson dépassa habilement Samantha à l’entrée du poste de contrôle. Tout deux s’arrêtèrent aux côtés du général Hammond derrière le sergent Walter Harriman, le visage éclairé sporadiquement par la lumière rouge vif du signal d’alerte.
- Mon général, fit Carter en guise de salut. Que se passe t-il ?
- Sergent, lança Hammond sèchement.
- La porte des étoiles s’est activée il y à un peu moins d’une minute, commença immédiatement celui-ci d’une vois excessivement tendue. Aussitôt après, une puissante vague d’énergie a frappée l’iris.
- Une bombe envoyée par Ba’al ? suggéra Daniel.
- Ce serait étonnant, fit remarquer Carter. Ba’al fait partie de l’Assemblée des Grands Maîtres, et en tant que tel il doit respecter le Traité des Planètes Protégées. Pourquoi la porte est-elle toujours active ?
- Une seconde charge est arrivée il y a un instant, cinquante-deux secondes après la première, répondit Hammond. Le problème, c’est la façon dont l’iris à réagit les deux fois.
- Que voulez-vous dire ? demanda Carter, circonspecte, en jetant un coup d’œil à la surface mate.
- Vous allez voir, lança soudain le sergent d’une voix forte, retirant ses lunettes et levant les yeux pour mieux apprécier le spectacle. Il y a un objet dans le vortex ! Rematérialisation dans trois secondes… deux… une…
Une détonation extrêmement brutale fit soudain vibrer l’iris avec force, comme à chaque fois qu’une bombe était envoyée à travers la porte ; sur les écrans de contrôle, les censeurs marquèrent un bref pic d’énergie. Carter allait se pencher dessus, mais Walter la saisit par le bras et désigna la salle d’embarquement.
Alors, un grondement tonitruant émana des plaques entremêlées de tritanium ; l’iris sembla se troubler tandis qu’il vibrait à un rythme phénoménal. Tout à coup, une intense lumière d’un orange sombre perça entre les lames de la barrière métallique. Toute la salle sembla trembler alors que des étincelles explosaient ici et là sur les condensateurs reliant la technologie Ancienne au réseau énergétique de la base.
- Waouh, lança une voix derrière eux.
Le colonel O’Neill avança entre Daniel et Carter.
- Waouh, répétât-il.
Enfin, les épais rayons de feu refluèrent lentement et moururent, ne laissant sur le bord des lames rétractables qu’une lumière jaune.
La porte des étoiles était toujours active. Un technicien en combinaison étanche gravit rapidement la passerelle et tendit tout contre l’iris une longue perche équipée de détecteurs.
- Major Carter, pouvez-vous me dire ce dont il s’agit ?
- Je vais essayer, mon général, répondit vivement Carter en s’installant devant son poste préféré. Combien de temps entre les deux dernières décharges ?
- Cinquante-deux secondes, répondit aussitôt un technicien. Même temps qu’entre les deux premiers.
- Démarrez une minuterie. Décompte de cinquante-deux secondes et retour à cinquante-deux. Faites venir une équipe équipée du kit radiation habituel.
- A vos ordres, major, fit aussitôt un certain lieutenant Kayle tout en bondissant sur l’interphone mural.
Une nouvelle fois, le colonel O’Neill observa avec admiration la façon dont l’attention de tous semblait se focaliser sur Carter en situation de crise inexplicable. Elle était comme la lumière qui aspire les papillons de nuit, songeât-il, assez satisfait de cette analogie. Le major continuait de distribuer ses ordres tout en maniant successivement une demi-douzaine de claviers, et tous les exécutaient au plus vite. Dans tout ce qui concernait le domaine de la porte des étoiles, Carter faisait autorité, et les membres du SGC se sentaient souvent plus rassurés en suivant ses instructions que lorsque celles-ci émanaient du général Hammond.
- Nous recevons les premières données, annonça la jeune femme.
- Quinze secondes avant… heu… avant événement d’origine inconnue, avertit le sergent Harriman en bon professionnel.
- Les décharges semblent constituées presque exclusivement d’énergie plasmique, reprit Carter, ses yeux bleus au regard incisif bondissant d’un diagramme à l’autre. La signature ressemble un peu à celle des armes Goa’uld, mais certains paramètres varient considérablement.
Le major marqua une pause, l’air interdit.
- …Dix… Neuf… Huit…
- Vérifiez le degré de sensibilité des senseurs, lança Carter.
- …Six… Cinq…
- Confirmation de la sensibilité des senseurs. Sensibilité, cent pour cent.
- Dans ce cas, la concentration des particules qui ont filtrées à travers l’iris est d’une densité bien supérieure à la normale. Je dirais même que c’est la densité la plus intense que nous ayons jamais rencontré.
- …Deux… Un… Contact.
Une nouvelle détonation. Un nouveau flot de données envahit les écrans.
- De toute façon, l’iris tiendra le coup, n’est-ce pas ? demanda Jack. Il empêche les atomes de se rassembler, alors ces trucs peuvent bien être aussi denses qu’ils veulent, non ?
- En théorie, oui, répondit Carter.
Elle allait poursuivre, mais le grondement caverneux suivit encore une fois le choc, et toutes les conversations se suspendirent tandis que les larmes de feu ondoyaient à nouveau entre les plaques de l’iris. Carter leva vivement les mains en sentant son clavier tressauter, et son micro oscilla violemment de haut en bas.
- …Mais je crains que ce ne soit pas aussi simple, mon colonel, terminât-elle enfin lorsque le son décrut. Général, nous devrions diminuer la résistance des amortisseurs hydrauliques. Je recommande également la pose d’une vitre insonorisée temporaire dans ce poste de contrôle.
Elle soupira, regarda l’iris dont la température avait grimpée de façon inquiétante.
- Je crois que nous allons devoir reporter l’étude de cet appareil Asgard… murmurât-elle avec un réel regret.

Le docteur Becquert regarda machinalement sa montre, avant de se rappeler que ses lunettes étaient en miettes au fond de sa poche de poitrine. Il attrapa la large loupe fixée au bout d’un bras articulé, lui-même vissé au poste de travail, et l’utilisa pour agrandir le cadran.
Le scientifique soupira, croisa les bras, tapota le sol de son pied droit, et finalement retourna pour la cinquième fois s’asseoir face à la machine rouge et ivoire. Lisse, silencieuse, elle le fascinait.
- Elle aurait tout de même pu m’appeler pour me prévenir que ça lui prendrait un moment, dit-il en prenant l’appareil à témoin. Je veux dire, c’est la moindre des choses.
Le générateur resta muet face au docteur Becquert. Un néon clignota, au dessus de sa tête, et le reflet blanc sur la surface écarlate ressembla à un clin d’œil.
- Je suis sûr qu’elle se croit plus intelligent que nous tous. C'est-à-dire, je ne nie pas qu’elle soit intelligente – elle l’est, sans aucun doute – mais après tout, moi aussi, non ?
Toujours aucune réponse de la part de la machine. Ses circuits mis à nue scintillaient de leur complexe assemblage, tel les pièces d’un jeu d’échec. Becquert remarqua la puce mauve dont le docteur Jackson avait parlé. Le néon clignota à nouveau.
Samantha Carter… Becquert ne l’aurait jamais avoué, il refusait même catégoriquement de se l’admettre, mais il était jaloux d’elle.
Le plus drôle, c’est qu’il n’enviait pas tant son génie que sa popularité. C’était comme au lycée : tous l’écoutaient, tous l’admiraient, tous lui faisaient confiance a elle ! Elle définissait les études prioritaires, elle prenait toutes les décisions importantes - elle sauvait le monde. Becquert ne doutait pas d’être capable d’en faire autant si seulement on lui en donnait l’occasion – ou en tout cas, il n’en doutait pas tant qu’il veillait à ne pas y réfléchir de trop près.
- Bien sûr que si, marmonnât-il. J’en serais capable. Je suis sûr qu’elle était l’une de ces premières de la classe que tout le monde adorait, reprit-il, pensant à nouveau à la période maudite du lycée. Tu vois, une de celles qui…
Il s’interrompit brusquement. Etait-il vraiment en train de parler à une machine extraterrestre, dans un labo désert ?
- C’est ridicule…
Il saisit la loupe, la plaça devant la pièce en forme de trapèze, le saisit d’une main ferme.
- Si elle à plus important à faire, je peux m’occuper de ça.
Nerveux, il serra fort le petit composant entre ses doigts, et, retenant sa respiration, il l’arracha d’un mouvement sec. La pièce se dégagea avec un chuintement aigue.
Un instant, rien ne se passa. Et puis, sur l’écran de l’ordinateur principal, les barres verticales allant du rouge au vert qui indiquaient les niveaux d’énergie de l’appareil tombèrent à zéro.
Après quelques secondes, l’expression d’anxiété sur le visage du docteur Becquert se changea en une joie stupéfaite.
Puis son visage refléta une surprise hébétée lorsque tous les détecteurs reliés à l’appareil saturèrent soudain ; les lumières clignotèrent, des bips s’élevèrent de tout côté. Le tiroir ouvert un peu plus tôt sur le côté de l’appareil par le major Carter se referma dans un claquement sec ; Becquert, tétanisé, promenait un regard affolé de tout côté.
Un court signal d’alerte. Deux mots clignotaient sur un des écrans : « OVERLOAD SYSTEM ».
Et soudain, une sphère de brume blanche entoura la machine, semblant se refermer sur la main du docteur ; avec un bruit de bourrasque vibrante, le bouclier de l’appareil s’était activé.
Le visage de Becquert vira à l’écarlate et refléta une souffrance absolue ; ses yeux se révulsèrent, et, tandis que sa main était rejetée hors du champ dans une gerbe d’étincelle blanche, il perdit connaissance et s’effondra à terre dans un râle de mourrant.
Le bouclier ondoya encore un moment ; et puis, lentement, il s’estompa. Les écrans d’ordinateur clignotaient, les senseurs encore fonctionnels affichaient timidement quelques données éparses.
Dans une série de cliquetis léger, le mystérieux appareil commença à se déformer. La masse d’un rouge luisant s’éleva, tandis que la base blanche s’élargissait. Lorsqu’il s’immobilisa enfin, il ressemblait plus que jamais à la reine d’une espèce d’insectes venue des étoiles.
Dans un lent vrombissement, le panneau situé à l’avant de l’appareil s’ouvrit comme une bouche. Une lumière blanche en émana aussitôt, rayonnant intensément, et un sifflement métallique de plus en plus puissant emplit peu à peu la pièce.


Dernière édition par le Sam 15 Déc 2007 - 11:26, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyJeu 4 Jan 2007 - 1:13

Le vent fouettait doucement le visage de Ba’al, sifflant doucement dans les barres d’argent de l’étroit balcon ou il se tenait. Ses mains musculeuses fermement posées sur la balustrade de marbre, le Goa’uld observait avec satisfaction le déroulement des opérations.
Il se trouvait actuellement à bord de son croiseur personnel. Tout les Grands Maîtres d’une certaine envergure possédaient un ou plusieurs appareils de ce type, capables de voyager vite, la plupart du temps lourdement armés et efficacement protégés, et, par-dessus tout, élégants et somptueusement décorés. C’était après tout un signe de pouvoir, et comme tout symbole, il se devait d’être impressionnant.
L’appareil mesurait quarante-deux mètres de longueur pour vingt-deux de hauteur. Sa base formait un long triangle isocèle pointé vers l’avant, et s’élevait en une pyramide à trois faces d’un noir bleuté. C’est à la poupe que se trouvait le balcon, exposé à l’air libre – en-dessous de la vitre du poste de pilotage - et séparé des appartements privés de Ba’al par quelques tentures. De chaque face de l’appareil saillaient deux longues lames horizontales allant en s’affinant, qui entouraient le vaisseau comme une couronne. Enfin, entre l’avancée depuis laquelle le Dieu millénaire saluait ses fidèles et le poste de commandement qui la surplombait, s’élevaient des dizaines de tours acérées, de pointes ouvragées, un bouquet d’or lumineux qui s’évasait comme une coupe et auréolait Ba’al au yeux de ses esclaves d’une aura divine.
Et, en effet, le Goa’uld paraissait plus divin que jamais aux Jaffa ébahis qui contemplaient le ventre de ce bijou monstrueux depuis le sol pour la première fois. Le vaisseau les survolait lourdement de sa masse énorme, tel un prédateur marin revêtu d’une armure et perdu hors de son élément.
Mais Ba’al n’avait pas un regard pour ses soldats. Toute son attention était concentrée sur un autre monstre de naquadah, une autre structure imposante et vrombissante. A environ trois cent mètres sous le croiseur, une tour dorée de vingt mètres de hauteur projetait son ombre sur les Jaffa qui l’alimentaient en naquadah tout en crachant des flammes de plasma vers le ciel.
Ba’al fit glisser sa main sur un cristal bleu incrusté dans la rambarde et se concentra un instant. Un signal sonore mélodieux l’informa que son ordre avait été enregistré et le vaisseau entama une descente rapide avant de se stabiliser à quinze mètres du sol, face à l’engin de mort flambant neuf.
La Khadal‘kesh - littéralement Tour de Feu -, bien que de technologie entièrement Bethaam, était d’apparence toute Goa’uld. Ba’al était fier de la façon dont ses techniciens avaient sus effacer entièrement l’origine de cette arme, en faisant une technologie Goa’uld à part entière, au même titre que le zat’nik’tel, les anneaux de transfert, les nanites et tant d’autres connaissances conquises à des peuples vaincus.
La structure était formée de quatre pattes ouvragée, qui se changeaient rapidement en colonnes dorées d’architecture Goa’uld. A quatorze mètres du sol, ces colonnes rejoignaient une grande partie cylindrique dont le sommet plat et triangulaire crachait à chaque tir la charge de plasma excédentaire générée.
Et, surplombé par ce titan, fixé à l’horizontal au centre d’un socle de pierre circulaire, il y avait le Chap’aï. Son horizon des événements se teintait de feu sous la lueur des sphères de chaleur à l’état pure.
Un nuage de plasma jaillit du haut de l’arme, indiquant qu’une nouvelle charge était prête. Quelque chose descendit alors rapidement du sommet de l’engin, une masse de métal noir et mauve pendue au bout de chaînes tout ce qu’il y a de plus médiéval, dont le bas brillait d’une lumière orangée. Au faire et à mesure de la descente, la lueur s’intensifiait, devenait de plus en plus sombre ; à quelques centimètres de la surface du vortex, le bloc s’immobilisa brutalement avec un vacarme de chaînes.
Ba’al se pencha en avant, les yeux brillants ; et, comme il constatait du coin de l’œil que ses fidèles le regardaient, il les illumina pour de bon.
Les chaînes se tendent soudain ; immédiatement, le pendule mortel s’élève à toute allure ; à mi-chemin du sommet, une lueur éblouissante, une déflagration ; et, tandis que la génératrice retourne bruyamment se loger dans son chargeur à l’extrémité de la Tour, une sphère de plasma immense - d’un diamètre à peine inférieur à celui du Cha’paï – jaillit hors de sa gueule.
Elle amorça d’abord un mouvement ascendant, entraînée par son élan ; et puis, lentement, commença à retomber. Alors, tout alla très vite ; comme happée par une force immense, la masse de plasma d’une densité extrême se rua vers le sol. Tout au long de sa descente, des arcs électrique couleur de feu se formèrent entre la charge et les piliers. Puis, la masse ondoyante s’engouffra dans le Cha’paï, lui aussi parcouru d’éclairs, et commença son voyage vers la Tau’ri.
A l’intérieur de son Char volant dérivant lentement dans les airs, le dieu cananéen expira avec une intense satisfaction, un sourire jouissif imprimé sur les lèvres. Satisfait, il se redressa, respira un instant les bouffées de chaleur que le vent portait jusqu'à lui, puis pénétra dans ses appartements en écartant nonchalamment les rideaux de soie tandis que, derrière lui, la Khadal’kesh se préparait déjà à un nouveau tir.

L’atmosphère en salle de briefing était exceptionnellement sombre et tendue. Les visages étaient inquiets, les mines préoccupées. Rompant avec la discipline qui régnait d’ordinaire parmi les soldats du SGC – le colonel O’Neill non comprit, bien entendu -, de nombreuses personnes étaient penchées vers leur voisin et parlaient à voix basse. Les chocs et les rugissements tonitruants qui émanaient de la salle d’embarquement, ainsi que les flammes de plasma qui projetaient parfois leur lumière jusque sur les visages des personnes présentes, ne contribuaient pas à restaurer le moral des troupes. Seules quatre personnes restaient totalement silencieuses : Teal’c – ce qui, dans son cas, n’avait rien d’étonnant -, Daniel Jackson, Jack O’Neill et le général Hammond.
Le major Carter s’engouffra soudain dans la pièce, l’air fatigué, plusieurs dossiers remplis de feuilles volantes froissées et abondements annotées coincés sous le bras.
- Excusez moi pour ce retard, commençât-elle aussitôt d’une voix un peu nerveuse. J’ai dû effectuer mes calculs à plusieurs reprises pour obtenir des estimations suffisamment sûres.
- Il n’y a pas de mal, major, répondit Hammond fermement. Que pouvez-vous nous dire ?
Carter s’arrêta au bout de la table et jeta ses dossiers dessus pêle-mêle.
- Johnson, connectez ceci au projecteur, s’il vous plait. Merci.
Tandis que l’homme s’éloignait avec la clé USB, Carter étala rapidement ses notes devant elle.
- Nous avons pu identifier la nature des charges qui frappent l’iris depuis maintenant – elle regarda sa montre – neuf minutes. Cela peut vous paraître peu, mais croyez-moi, c’est beaucoup, beaucoup trop. Sergent ?
Le sergent Johnson alluma le rétroprojecteur, et une image de la porte des étoiles, l’iris coloré de différentes teintes de rouges, apparue à l’écran.
- Les tirs de plasma qui frappent l’iris sont d’une densité absolument hors du commun, au-delà de tout ce que la technologie Goa’uld que nous connaissons est capable de produire. Nous n’avons pus en déterminer la concentration exacte, les détecteurs dont nous disposons ici sont d’une puissance insuffisante.
- Et est-ce que vous avez pu déterminer de quelle façon ce… « superplasma »… parvient à franchir la barrière de l’iris ? demanda le colonel O’Neill gravement. Quelque chose à voir avec la manière dont Sokar s’y est prit ?
Carter croisa son regard. Ses yeux marron lui disaient qu’il comprenait le danger, qu’il ferait ce qu’il faudrait pour l’aider. Qu’il lui faisait confiance.
Elle prit une inspiration.
- Quelque chose, oui. Ce Goa’uld, Sokar, avait utilisé un rayon à particules subatomiques. Les particules se déplaçaient à une telle vitesse qu’elles parvenaient à se recomposer dans l’espace infime laissé par le diaphragme de l’iris ; la chaleur ainsi générée aurait finie par le faire fondre.
- Mais depuis, nous avons remédié à cela, n’est-ce pas ? fit remarquer Daniel.
- En effet. L’alignement des plaques a été modifié de façon à réduire presque totalement l’espace au centre du diaphragme, et par conséquent le risque de voir ce genre de chose se reproduire. Mais le scénario auquel nous devons faire face aujourd’hui est très différent.
« KABLAM !... »
Une nouvelle collision ébranla l’iris de tritanium, faisant vibrer la vitre de la salle de briefing. Heureusement, le vitrage insonorisant mit en place par Siler était efficace, et le grondement qui suivi le choc n’empêcha pas l’équipe de poursuivre la réunion.
- En fait, notre iris n’empêche pas réellement la rematérialisation des molécules ; il gêne seulement leur réassemblage. En temps normal, des particules éparses n’ont aucunes conséquences, mais…
Le major se retourna et tapota l’image en son centre.
- Imaginez que chaque charge soit divisée en « tranches » de molécules. Voilà ce qui se produit. La première vague frappe l’iris ; elle est dispersée. Cependant, en raison de l’énorme densité du plasma, il reste suffisamment de molécules pour qu’elles réagissent entre elles ; l’énergie dégagée courbe légèrement l’iris – cette flexibilité est normale, elle est due au trinium qui le compose, et elle est si faible qu’en temps normal elle reste sans incidence. Mais dans notre cas, cela ne fait qu’accentuer le nombre de molécules qui arrivent simultanément, et la quantité d’énergie dégagée augmente de façon exponentielle, jusqu'à filtrer entre les lames de l’iris.
Un profond silence suivie ces explications, considérablement plus concises que la plupart du temps. Les situations d’urgence mortelle rendait Carter bien plus compréhensible.
- Ne peut-on rien faire contre cela ? demanda enfin le général Hammond d’une voix parfaitement calme.
- J’ai d’hors et déjà lancé la même procédure que celle que nous avions employé face à l’attaque de Sokar : une équipe de techniciens en combinaisons ignifugées asperge l’iris d’eau froide en permanence. Hélas, je crains que cela ne nous offre que très peu de répit…
« KABLAM !... »
- …la solution à long terme étant d’installer un nouvel iris plus rigide, et encore plus proche de l’horizon des événements. Chose que nous ne pouvons bien entendu mettre en œuvre dans les cinquante-deux secondes séparant deux tirs.
Le lieutenant Fisher, affalé sur son siège en une position soit de désespoir absolu soit de nonchalance totale, leva son stylo en l’air.
- Est-ce qu’on ne devrait pas se préparer à engager une activation à destination du site Alpha à la seconde ou la porte des étoiles se déconnectera ?
- En effet, nous devrions programmer cette activation. C’est la seule alternative que nous ayons pour l’instant. Hélas, j’ai peur que cela ne nous aide pas beaucoup, car au rythme où vont les choses, l’iris devrait céder environ seize minutes avant le délai d’ouverture maximal.
- Enfin, ce n’est pas possible, il doit bien y avoir une solution ! s’exclama Daniel avec frustration.
Carter se passa la main dans les cheveux, saisit sur la table une petite feuille de papier jaune et lue ce qu’elle y avait inscrit.
- Lorsque j’ai quitté le poste de contrôle, la température de l’iris atteignait neuf cent degrés sur le bord des lames. Elle est plus faible aux endroits où elles se chevauchent, environ sept cent degrés, mais ça ne change rien : si un seul des vingt volets qui composent l’iris venaient à céder le passage à une partie de l’énergie qu’il retient, toute la salle d’embarquement s’embraserait aussitôt.
Encore une fois, un silence pesant s’installa.
- Je crois deviner le nom de celui à qui nous devons tout ça, marmonna Daniel sombrement.
Teal’c prit la parole pour la première fois.
- Ba’al, cela me semble évident, lâcha le Jaffa d’un ton égal. Bien que je ne vois pas de quelle manière il compte se disculper auprès des Asgard.
Le colonel O’Neill, se tenant la tête dans une main, fit tourner son fauteuil vers le soldat extraterrestre.
- Vous pensez qu’il pourrait avoir percé à jour leur petit manège ?
Bien que l’information soit sensée être tenue secrète, presque personne au SGC n’ignorait que le Traité des Planètes Protégées instauré par les Asgard n’était respecté par les Grands Maîtres que parce qu’ils craignaient la puissance militaire de ces derniers ; hors, cette puissance militaire était très sérieusement entamée par la guerre contre les réplicateurs faisant rage dans la galaxie d’Ida, et par conséquent insuffisante pour s’opposer à tout l’Empire Goa’uld.
- C’est possible, fit précipitamment Carter, coupant l’herbe sous le pied à Daniel qui s’apprêtait à ajouter quelque chose. Quoi qu’il en soit, nous devrons nous en soucier plus tard. Mon général, je demande la permission de retourner au poste de contrôle. D’après mes dernières estimations, il nous reste un peu moins de – elle regarda sa montre - onze minutes avant qu’il ne soit trop tard.
- Accordé, lança brièvement Hammond. Tenez-nous informé.
Carter acquiesça rapidement, et, rassemblant ses notes, elle quitta la pièce à grandes enjambées, laissant derrière elle une salle pleine de militaires soucieux et pensifs.


Dernière édition par le Sam 8 Sep 2007 - 22:33, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyJeu 4 Jan 2007 - 1:15

« - La parole revient maintenant à Thor, Comandant Suprême de la Flotte. Thor, tu es sans doute celui d’entre nous qui est le plus attaché au peuple de Midgard… Quelle est ta position ?
Thor inclina la tête en direction de Pénégal. Puis, il parcouru du regard les visages attentifs qui l’observaient. Conformément aux règles de la bienséance Asgard, leur faciès était fermé, indéchiffrable. Seul Pénégal, pour qui il avait le plus grand respect – sentiment qu’il savait réciproque – laissait clairement transparaître ses émotions. Son regard était planté dans celui du Commandant Suprême, sans le moindre faux-semblant.
Que devait-il dire ? Ce qui semblait préférable pour tous, ou bien ce qui paraissait une prudence excessive ? Et, il fallait bien l’avouer, il répugnait à rapporter ces noirs événements à Jack O’Neill.
Lâchant un léger soupir, le Asgard prit la parole.
- Je ne pense pas qu’il soit utile de révéler aux humains de Midgard cette partie de notre histoire. Eux aussi ont leur lot de criminels, mais il serait regrettable que leur vision de notre peuple soit faussée par les crimes d’Athär. D’après ses bases de données, nous avons récupéré tous les engins de mort qu’il a semé dans la Voie Lactée. Cela fait maintenant plus de deux cent ans qu’aucun nouveau dispositif n’a été découvert. Rien ne nous indique… que la moindre menace subsiste. »
Pénégal cligna des yeux dans sa direction, signifiant qu’il respectait sa décision. Freyr, enchanté, renversa son fin visage orangé en arrière. Odin ferma un instant ses yeux étroits en signe de satisfaction, et inclina son large visage gris sur le côté, tandis que Freyja parlait avec Balder d’un air soulagé. Divers autres signes discrets montraient que les membres du Haut Conseil avaient entendus ce qu’ils avaient envie d’entendre : cette horrible série de tragédies resterait dans la confidence du peuple Asgard. A compter de ce jour, le nom de Athär pouvait commencer à être oublié.
Thor observa Kvasir, présent en sa qualité de spécialiste. Il secouait doucement la tête, le regard triste. Malgré ses simagrées et sa suffisance, il éprouvait pour les humains une véritable affection, même si elle se rapprochait davantage de ce que les terriens pouvaient ressentir envers leurs animaux familiers.
- Ainsi sera-t-il donc, fit une vois amère et féminine à ses côté. Le peuple Asgard a parlé.
- Nous n’aurons pas à regretter cette décision, Heimdall, répondit Thor sobrement.
La belle mais redoutable scientifique le regarda avec colère, ses grands yeux noirs brillant au milieu de son délicat visage brun. Elle avait été partisane de révéler la vérité aux terriens.
- Sans doute, Commandant, fit-elle sèchement. Je prie pour qu’Athär n’ait pas falsifié ses bases de données. Car si je dois assister à une autre Thrinacia, rien ne pourra le justifier. Oui, j’espère de tout cœur que nous avons raison, et que si ce n’est pas le cas, nous n’aurons jamais l’occasion de nous en apercevoir.
Sans cesser de le regarder dans les yeux, Heimdall activa mentalement son téléporteur et s’évapora de son siège au milieu d’une intense lumière blanche. Voila qui équivalait, chez les terriens, à claquer une porte au nez de quelqu’un.
Thor soupira une seconde fois.
Il l’espérait également. »


Extrait de la séance du Haut Conseil Asgard du 26 Janvier 2004 - sauvegarde mémorielle du Commandant Suprême de la Flotte Asgard Thor.


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rauz
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyVen 5 Jan 2007 - 14:28

bon sang, c'est superbe!!

l'humour est finement disséminé, le récit est parfaitement respecté, tu respectes admirablement bien les persos, tu as énormément d'imagination( ce qui fat de ton histoire quelque chose de très original, ce qui n'est pas du luxe avec toutes les histoires déjà écrites ) et malgré tout, ça reste simple et facile à lire, comprendre ... parfait ...

aucune faute de vraisemblance ou d'incohérence, rien à redire ... clap!
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Skay-39
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyVen 5 Jan 2007 - 18:43

Merci à tous pour vos commentaires, lucie, Ienpk et rauz... Très heureux de te compter parmi mes lectrices, et merci de toput coeur pour ce commentaire enthousiaste...

Voici un petit dessin que j'ai réalisé il y à un moment, illustrant la machine Asgard découverte sur Alphrasio... J'espère qu'elle sera conforme à ce que vous aviez immaginé. farao

Machine Asgard d'Alphrasio

Et voici une autre illustration, un peu spoiler.
Drone Assassin Asgard

Je profite également de ce post pour vous annoncer que la cadence de publication de cette histoire va maintenant ralentir considérablement, pour le double fait que l'année scolaire reprend et que je viens d'arriver au bout de ce que j'ai déjà écris... J'espère tout de même vous retrouver sur "Fragment", qui, je le rappelle, est indépendant de "Cheval de Troie"...


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Webkev
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptyVen 5 Jan 2007 - 19:14

En un mot, j'adore clap! . Je suis skotché à ton histoire. Une chose à ajouter, à quand la suite Razz ???
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Horus
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie EmptySam 13 Jan 2007 - 17:15

J'ai juste lu le prologue et je crois qu'il va falloir que je trouve un peu de temps pour lire la suite (pas facile quand on a internet que 2 jours par semaines).
Mais pour l'instant j'aime beaucoup ton style d'écriture. Et les histoires de asgards m'intéressent beaucoup. Alors je te donnerai au fur et à mesure mon avis sur le reste de ta fanfic. Wink
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie Empty

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