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 [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie

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l'enfanteuse
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MessageSujet: il était temps.   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMer 24 Jan 2007 - 21:54

Ouf, voila j'ai enfin commencé ta fic.

J'adore ton prologue, il me faisait penser aux films d'horreur de série B que je matais avec ma franguine quand j'étais pitchoune. Franchement je visualisais super bien...ce qui prouve que l'auteur a super bien écrit. Wink

Pour le premier chapitre (ben pour l'instant j'en suis là!) j'aime tjs autant. Ton style est agréable à lire et les descriptions font un excellent rendu. Bref c'est très bien et j'ai hate de lire la suite mais voila...
Ha oui, y'a un mais, je ne l'avais pas annoncé? Twisted Evil

Ta mise en page est d'un bloc unique qui alourdit énormément ton texte. Sur fond noir les lignes ont vite fait de se superposer et de se confondre. (le premier qui dit que c'est à cause de mon grand age, je lui montre de quoi je suis capable...non mais! grrr ).
Du coup, c'est pas simple de tout lire d'un coup...surtout avec deux ch'tits monstres qui vous réclament toutes les deux secondes..mais ça, c'est une autre histoire.

Pour conclure: j'adore et je lirai la suite c'est promis. mais par respect pour les vieux, les incontinants (pas moi, hein!!! mais y'en a peut-être qui font bip entre deux chapitres), les paresseux et les petits lecteurs...et surtout pour nos yeux: Aère ton texte.

Bon je résume ma conclusion: Grace
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Horus
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyDim 28 Jan 2007 - 11:29

J'ai (enfin) lu le premier chapitre.
Ton style est agréable à lire, tu plantes bien le décor de ta fanfic. Je trouve que tu as su retranscrire avec justesse quelques pensées de Jack.

Sinon le suspense à la fin du chapitre est vraiment très bien fait, ça donne vraiment envie de lire la suite, ce que je vais faire quand j'aurais du temps.

Bref, c'est très bien ! Wink
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMer 31 Jan 2007 - 5:10

vite du doliprane, un xanax et une couette!!!!
je viens de terminer tes chapitres et c'est vraiment bien. y'a des clind 'oeil vraiment marrant aux caractères des perso. même si je connais mal, je les reconnais très bien.

j'aime tes changements de points de vue et tes desiptions...dis-moi t'aurait pas un hôte goa dans ton bedon? non, parce que tu maitrises effectivement!!!!

Bon, je fais court car je suis au taf... mais le coeur y est!

ciao
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMer 31 Jan 2007 - 14:46

l'enfanteuse a écrit:
j'aime tes changements de points de vue et tes desiptions...dis-moi t'aurait pas un hôte goa dans ton bedon? non, parce que tu maitrises effectivement!!!!
Et toi, t'aurais pas une bibliothèque ancienne dans le cerveau ? Parce que je comprends rien à ce que tu dis ! hi hi Cest quoi un bedon ? biglol
Je suis ravi que tu aimes, d'autant qu'ayant achevé le chapitre I de "Stargate: Universe" (actuellement entre les mains d'Artheval_Pe pour l'ajout de quelques données scientifiques), je me suis remis à l'écriture de cette fic. Attention, hein, je reprends tout juste, donc vous attendez pas à avoir le prochain chapitre avant un moment...
l'enfanteuse a écrit:

Ta mise en page est d'un bloc unique qui alourdit énormément ton texte. Sur fond noir les lignes ont vite fait de se superposer et de se confondre. (le premier qui dit que c'est à cause de mon grand age, je lui montre de quoi je suis capable...non mais! grrr).
Du coup, c'est pas simple de tout lire d'un coup...surtout avec deux ch'tits monstres qui vous réclament toutes les deux secondes..mais ça, c'est une autre histoire.

Pour conclure: j'adore et je lirai la suite c'est promis. mais par respect pour les vieux, les incontinants (pas moi, hein!!! mais y'en a peut-être qui font bip entre deux chapitres), les paresseux et les petits lecteurs...et surtout pour nos yeux: Aère ton texte.
Raaah, ça m'embête vraiment, vraiment, mais je crains que ça ne soit pas possible. enfin, ça le serait, mais je n'y tiens pas. Tout d'abord, parce que ce n'est pas mon style d'écriture : j'aime les descritpion précises et les phrases à rallonge, ce qui est difficilement consiliable avec un texte aéré. Ensuite, j'aime les textes compacts, je suis comme ça, tu n'imagines pas les efforts imbéciles que je fais pour remplier une ligne avec un mot assez long pour ne pas laisser trop de vide, et pas trop pour ne pas faire un retour à la ligne. C'est idiot, mais c'est mon style. Pour rendre mon texte plus regardable, je serais forcé de le "mutiler", et je n'en ai pas le courage... Embarassed Peut-être pourrais-tu essayer de le copier/coller dans un document Word ? Je fais ça parfois... Ou bien si tu veux, je peux t'envoyer une version modifiée de ma fic en Word à chaque nouveau chapitre...

Je suis conscient que c'est pas malin, mais, vraiment, je ne me vois pas ajouter des saut de ligne, etc, pour un texte moins douloureux pour les yeux. En plus, mes chapitres font entre 6 et 20 pages, ce qui êut donner pas mal de post... Plus ils seront étalés, plus ça me fera de messages à poster pour mettre un nouveau chapitre...

Bon, j'espère que tu pourras passer outre cet inconvennient, ou que l'une des propositions ci-dessus te satisfaira... J'ai pas envie de perdre des lecteurs... farao

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMer 31 Jan 2007 - 15:01

Skay-39 a écrit:
Bon, j'espère que tu pourras passer outre cet inconvennient, ou que l'une des propositions ci-dessus te satisfaira... J'ai pas envie de perdre des lecteurs... farao

T'inquiètes je survivrais! Enfin, j'espère!!! Là j'ai un mal de crâne pas possible mais une bonne heure de sommeil et je serai partante pour une lecture approfondi de tes fics!

Soit dis en passant, cela m'a gêné sur la lecture du premier chapitre mais pas des autres, comme quoi, soit mon oeil s'est exercé soit tu a quand même aéré. de tte façon, il ne faut pas retirer des mots ou des description, ni faire de retour à la ligne trop fréquent, juste quelques saut de lignes ça et là et c'est super.
Bref, ne change rien...à toi le compact et à moi l'usage du présent!

ps: le bedon est ce qui recouvre tes grands droits après un usqge trop abusifs des pots de nutella!!!
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Titto
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyLun 26 Fév 2007 - 14:45

J'ai enfin eu le courage de lire ce qui était posté.


Et que dire à part que c'est excellent (je sais j'dis toujours ça...Mais bon, quand c'est la vérité Wink )


Un Asguard malfaisant, c'est vraiment loin de l'image qu'on a pu se faire de ses p'tits êtres gris...J'adore, voir les Asguards cacher une partie de leur histoire (chose logique après tout, ils ne pouvaient pas être blanc comme neige...), et même en avoir honte...

On retrouve bien les personnages de tout SG1, leur personalité, leur geste et leur relation...
Tes descriptions sont vraiment prenantes, on s'y croirait, ce qui est vraiment agréable (diffcile de sortir de ta fic...).

En tout cas la suite promet, puisque d'un côté on se demande comment Carter va sauver la base de l'attque de Ba'al, et en même temps que se va t-il sa passer dans un labo du niveau -19...


Bon, comme tout le monde ici, j'attend la suite... content
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyLun 26 Fév 2007 - 21:34

Titto a écrit:
Et que dire à part que c'est excellent (je sais j'dis toujours ça...Mais bon, quand c'est la vérité Wink )
Merci, ça me fait vraiment plaisir, surtout vu ce qui suit... farao

Titto a écrit:
Un Asguard malfaisant, c'est vraiment loin de l'image qu'on a pu se faire de ses p'tits êtres gris...J'adore, voir les Asguards cacher une partie de leur histoire (chose logique après tout, ils ne pouvaient pas être blanc comme neige...), et même en avoir honte...
J'ai essayé d'amener ça judicieusement... Je ne voulais pas que les Asgard apparaissent comme des êtres capables de s'abaisser facilement au mensonge, aux massacres et à la manipulation (au niveau des humains, quoi) ; d'un autre côté, je voulais que l'idée qu'un être de ce genre puisse malgré tout émerger dans leur espèce ne paraisse pas anormal. J'espère avoir réussi mon pari...

Titto a écrit:
On retrouve bien les personnages de tout SG1, leur personalité, leur geste et leur relation...
Tes descriptions sont vraiment prenantes, on s'y croirait, ce qui est vraiment agréable (diffcile de sortir de ta fic...).
Les deux me font extrêmement plaisir, ce sont deux des trois points sur lesquels je me concentre. Les description, parce que je veux qu'on puisse s'immerger dans l'histoire, et les personnages, parce qu'ils en sont l'âme.

Titto a écrit:
En tout cas la suite promet, puisque d'un côté on se demande comment Carter va sauver la base de l'attque de Ba'al, et en même temps que se va t-il sa passer dans un labo du niveau -19...
Et voici le troisème point ! Le suspence, la tension, bref, l'histoire. Vraiment, je suis ravi-ravi-ravi de ton commentaire, et tant pis si c'est narcissique : tu as dis tout ce que je voulais entendre. mrgreen
Alors, n'hésite pas à commenter à nouveau... Crazy

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyDim 4 Mar 2007 - 10:37

C'est marant le nombre de fois où j'ai pu lire que l'on avais enfin eu le courrage de lire.

C'est mon cas. Non pas parce que tu écris mal (je te l'aurais dis) mais parce que j'ai pas mal de boulo. En plus c'est vrai que lire une fanfic dont on a qu'une petite partie de l'histoire c'est assez dur, on a hâte de lire la suite.

Donc voilà je suis tombé dans le panneau je l'ai lue et quoi! Oh malheur ça se finit pas.

Ton style est excelent et je pèse mes mots. Tu as une qualitée d'écriture comme j'en ai rarement vu (et j'en suis jaloux) et l'histoire que tu dépeint est crédible. L'idée d'un bad-asgard me plais bien.

Maintenant il te faut la finir ! En effet tu as signé un contract avec moi (diable?!) en me laissant la possibilitée de commencer à la lire.


Une trés agréable petite détente est c'est appréciable.
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMar 1 Mai 2007 - 18:53

Petite illustration pour vous faire patienter : la Kadal'kesh de Ba'al. farao

[Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 Ve2i7iig

Rassurez-vous, même si je me concentre pour l'instant sur Stargate Chronicles, cette fic est déjà terminé... dans ma tête !

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyVen 11 Mai 2007 - 22:48

Pour (ne pas) être original, j'ai enfin eu le courage de m'attaquer à l'une des fan-séries qui donnent son nom au site. Ca se lit plus vite que je ne le pensais, car cela se "dévore", pour ainsi dire.

De cette fic je retire deux leçons:
*Non, la série n'est pas terminée. L'aventure de SG1 continue, sans autres limites que celles de notre imagination.
*J'ai encore beaucoup de chemin à faire question maitrise du scénario et des personnages.

Bon, en attendant la suite directe, direction l'autre épisode.
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2007 - 22:46

Chapitre VI
Sursit


Au même moment, planète Terre, base secrète de Cheyenne Mountain (SGC).

Temps restant estimé avant désintégration de l’iris : 14 minutes 58 secondes.

Le laboratoire était plongé dans une obscurité presque totale, que venait parfois troubler un bref grésillement d’étincelles en provenance des lampes de plafond. Celles-ci, labourées, tordues, déchiquetées, n’auraient pas été en plus mauvais état si elles avaient essuyés une fusillade sévère – et, en fait, c’était à peu près ce qui s’était déroulé dans cette pièce.
Quelques éclats de verre se détachèrent d’un des néons qui pendait au bout de ses câbles, à moitié pulvérisé. Mais au lieu de toucher le sol, ils semblèrent soudain heurter quelque chose à environ vingt centimètres du linoléum. A ce contact, les débris dessinèrent un dôme blanc vaporeux, comme la pluie fait apparaître les contours d’une toile d’araignée. La bulle s’étala et à son contact, trois autres se révélèrent, qui en dévoilèrent douze, qui en illuminèrent plus encore, et bientôt, le sol tout entier semblait s’être changé en une étrange champignonnière. Puis lentement, les sphères s’effacèrent, et dans leur lueur, on put distinguer un instant de funestes créatures aux pattes longues et fines comme des aiguilles qui grouillaient sur le sol. Elles étaient très exactement dix-huit.
Un nouveau sifflement emplit la pièce en même temps qu’une lumière intense ; tout deux émanaient de l’ouverture à l’avant de la machine Asgard.
Sur le sol, le corps du professeur Becquert tressaillit légèrement. Ses paupières papillonèrent sous l’effet du rayonnement intense, puis s’ouvrirent tout à fait. Tout, autour de lui, était flou et incertain, et son premier reflexe fut de se redresser et de chercher où pouvaient se trouver ses lunettes ; mais il prit soudain conscience des bruits de pas sautillants très singuliers qui emplissaient la salle, ainsi que des débris de verre qui jonchaient le sol, et cela l’interloqua suffisamment longtemps pour lui éviter de mourir immédiatement.
En effet, une créature à la silhouette de scarabée apparue soudain devant son visage. Il ne l’avait pas entendu venir, et la regarda passer d’un pas élégant en écarquillant les yeux. Elle avançait avec souplesse, d’une redoutable démarche de prédateur. Becquert demeurait incapable de distinguer ses contours avec précision, mais ne pouvait en détacher son regard.
Brusquement, la créature s’immobilisa totalement, une patte encore dressée ; le professeur écarquilla encore un peu plus les yeux. Et puis en un éclair, les longs membres flexibles se tordirent comme s’ils étaient faits de plastique ; et ce qui semblait être un dard acéré se dressa au-dessus de la chose avec un sifflement à la fois reptilien et métallique.
Becquert cessa de respirer ; sous le coup de la terreur, il se mit à trembler de manière incontrôlée.
La créature fit suivre à ses pattes arachnoïdiennes le mouvement de son corps afin de lui faire face, et s’approcha doucement de son visage avec ce même claquement cristallin ; l’extrémité de sa queue brilla de blanc. Becquert sentit des larmes de terreur brouiller encore un peu plus sa vue.
Et tout à coup, la lumière émanant de la gueule de l’appareil Asgard posé sur le poste de travail disparue, les plongeant dans l’obscurité. Plusieurs secondes s’écoulèrent dans un total immobilisme ; la créature n’était encore éclairée que par sa queue menaçante. Becquert, le cœur battant la chamade, n’osait toujours pas respirer.
Après quelques instants, la lueur mourut.
Encore quelques secondes, et le drone lentement se détourna, avant de reprendre son chemin.
Mais avant que le professeur n’ait eut le temps de croire à sa chance, un autre spectacle tout aussi effrayant attira son attention.
Il ne vit rien ; cependant, il entendit de manière certaine quelque chose qui s’extirpait hors de la gueule de l’appareil, cet appareil qu’il avait eu l’inconscience de manipuler sans assistance. La mystérieuse créature fit quelques pas, et le son qui lui parvint renseigna Becquert sur sa nature.
Lorsque d’une courte gerbe d’étincelle tomba du plafond et dessina un bref instant la silhouette mystérieuse, ses soupçons se virent confirmés : bien qu’il n’en vit presque rien de l’endroit où il se trouvait, le docteur aurait pu jurer que la chose qui descendait maintenant le long du plan de travail était semblable à celles qui couvraient le sol du laboratoire.
Sentant enfin son cœur se calmer, le professeur tenta désespérément de réfléchir à sa situation. « Tenter » était bien le mot, car il n’avait jamais été particulièrement efficace en situation extrême.
Bien. Instinctivement, ces créatures lui évoquaient des réplicateurs, ces petites créatures robotiques qui avaient déjà tentés d’envahir la Terre à l’aide d’une « mère pondeuse » plus évoluée que ses soldats. Cependant, aux dernières nouvelles, les Asgard luttaient contre les réplicateurs, ils ne les fabriquaient pas ; à moins qu’il n’y ait là une piste à creuser à propos de l’origine du fléau mécanique, mais ce n’était pas le moment de théoriser. Quoi, alors ?
Il pouvait associer presque certainement l’intense lumière blanche à celle d’un téléporteur Asgard. Bien. Que savait-il des téléporteurs Asgard ? Ils fonctionnaient soit par l’intermédiaire de plots de transfert, soit couplés à de puissants senseurs. Ils changeaient la matière en énergie de la même façon que l’horizon d’une porte des étoiles, puis déplaçaient ce faisceau énergétique jusqu'au téléporteur, qui pouvait ensuite le transférer vers un autre point d’arrivée. Par mesure de sécurité, les schémas énergétiques n’étaient gardés en mémoire que quelques microsecondes, car en cas d’effacement, les lois Asgard interdisaient la récupération de ces signatures. Oui. Voila.
Tout ceci était rigoureusement inutile.
« Allons, réfléchit ! s’intima furieusement le scientifique. Il doit bien y avoir autre chose ! »
Oui. Quelque chose. Lorsqu’un téléporteur Asgard était en fonction, il brouillait les données de tous les senseurs situés à proximité. Or, les créatures qui l’entouraient étaient indéniablement robotiques.
Donc, réfléchit Beckett de plus en plus frénétiquement tandis qu’émanait de la bouche de l’artéfact Asgard la même lumière laiteuse que précédemment, s’il voulait agir, il devait le faire…
…maintenant !
Le professeur bondit sur ses pieds, dérapa sur le linoléum, retomba brutalement sur le sol ; se releva encore et se précipita en avant en se tenant le nez. Il s’engouffra par la porte ouverte et la saisit de la main afin de ne pas heurter le mur et de conserver son élan. Un rayon de lumière blanc passa devant ses yeux en rugissant et frappa le compteur électrique à sa gauche. Poussant un petit cri de terreur, totalement aveuglé par la lumière éclatante, Becquert couru comme si sa vie en dépendait – et elle en dépendait. Incapable de voir ou il allait, affolé, il heurtait sans cesse les murs de chaque côtés du couloir, renversant les chariots des techniciens, arracha même de son socle un téléphone mural. Il entendit un nouveau rugissement plaintif, et comprit à la lueur blanche qu’il perçut que la vue était en train de lui revenir. Il comprit également que le manque de précision des petites machines semblait confirmer sa théorie quand aux interférences générées par la reine-mère.
L’ascenseur. Il devait atteindre l’ascenseur au bout du couloir. C’était sa seule chance.
Il parvint à un coude, qu’il franchit sans ralentir.
Becquert s’effondra sans douceur contre la double-porte de métal. Sa vue trouble l’avait empêchée d’en évaluer la distance avec précision. Frénétiquement, le professeur saisit la carte magnétique pendant à son coup et la passa dans le lecteur fixé à côté du bouton d’appel. Il s’écroula dans l’ascenseur lorsque s’effacèrent les battants sur lesquels il se tenait appuyé. Aussitôt, le scientifique avachi fit volte-face. Bien que le son soit en parti étouffé par les murs de béton, il entendait nettement le cliquetis des créatures le poursuivant.
Le docteur allait bondir sur la touche comportant la mention « -28 » lorsqu’une silhouette apparue soudain devant la porte de l’ascenseur. Sous le coup de la terreur, Becquert bondit en arrière, heurtant rudement le fond de la cabine ; mais il ne s’agissait que d’un sergent d’une trentaine d’années qui paraissait légèrement agacé, de cette suffisance qu’arboraient souvent les jeunes recrues envers les scientifiques avant de comprendre qu’au sein d’un complexe manipulant régulièrement des technologies avancées et inconnues, ces mêmes spécialistes pouvaient bien leurs sauver la vie.
Le sergent, tout à son irritation, ne remarqua pas immédiatement le visage hagard du professeur.
- Docteur Becquert ! l’apostrophât-il un peu sèchement. Pourquoi n’avez-vous pas évacué avec les autres ?
La pensée absurde qui traversa en un instant l’esprit de Becquert fut que le général Hammond avait, d’une façon ou d’une autre, apprit l’existence des machines hostiles. C’est bien connu, c’est quand on parle du loup qu’on en voit le bout de la queue ; celle d’un drone apparut donc soudain à l’angle du couloir d’où venait le scientifique. D’autres robots ivoire pointèrent aussitôt leur propre appendice dans la direction des deux hommes, puis semblèrent hésiter, se figeant un instant.
Leurs signes vitaux. Deux corps si proches l’un de l’autre, alors que les senseurs des créatures étaient encore perturbés. Elles ne parvenaient pas à différencier les cibles jumelles.
Becquert ouvrit la bouche pour lancer un avertissement… et la referma. S’il alertait le soldat, celui-ci bondirait en arrière, hors de la ligne de mire des monstres. Alors, ceux-ci feraient sans doute feu. Feu sur la cible restante. Feu sur Becquert lui-même.
Le sergent s’avança vers lui, observant avec circonspection son air terrifié.
- Ba’al à activé la porte des étoiles, commençât-il. On m’a envoyé voir pourquoi vous ne…
Ce mouvement devait sceller le destin du jeune-homme. Immédiatement, les androïdes pointèrent leurs armes plasmiques dans sa direction. Ce fut seulement à cet instant, lorsqu’il ne se sentit plus directement menacé, que le docteur trouva enfin le courage de réagir.
- Sergent ! Allez-vous en, ne restez pas là ! Ne…
Un rugissement électrique, une vague de chaleur torride ; un bruit étrange d’écrasement étouffé, et quelque chose qui lui asperge le visage. Becquert, qui s’était instinctivement jeté en arrière, s’aperçut qu’il était en train de fixer un trou au bord luisant de la couleur jaune du métal en fusion, sur la paroi au fond de l’ascenseur.
Puis, il vit le sang autour du trou.
Alors, il regarda vers la porte.
Le sergent était mort sur le coup. Le tir lui avait emporté les trois quart de la tête ; la chaleur avait presque entièrement vaporisée son cerveau, laissant dans ce qui restait de la boite crânienne une cavité insolite. Par quel miracle pouvait-il encore tenir debout ? Il ne restait de son visage qu’un œil à l’air toujours méfiant et étonné, un demi sourcil levé en accent circonflexe ; le nez avait disparu, mais la bouche et le menton étaient quasiment intacts, bien que déformés en une étrange grimace par la désintégration de la moitié gauche de la mâchoire. Becquert, hébété, contempla ce spectacle pendant une demi-seconde.
Et puis trois tirs percèrent le corps déjà sans vie successivement. Cœur, thorax, colonne vertébrale ; les créatures ne frappaient pas au hasard.
Le professeur hurla. Se laissant tomber en avant, il abattit sa main sur le panneau de sélection des étages ; les portes se refermèrent tandis que le corps du sergent basculait en avant. Un instant, Becquert craignit qu’il ne s’affaisse en travers de la porte ; il aurait alors été forcé de le tirer à l’intérieur, et cette simple perspective l’horrifiait plus que tout. Mais le jeune-homme heurta lourdement les doubles-battants un instant après leur fermeture.
Becquert se laissa glisser au sol, agité de tremblements convulsifs, prit de vertiges qui ne devaient rien à la descente de la cabine. Soudain, une violente nausée le tordit en deux. Ses mains se serraient par spasmes.
Le sergent était trépassé en un instant. Sans connaître la direction d’où allait venir le coup fatal, sans avoir eut la plus petite chance de faire quoi que ce soit pour se défendre ou la moindre conscience de sa fin prochaine. Une mort sans noblesse et sans héroïsme, contre laquelle personne n’aurait rien pu faire, pas même le colonel O’Neill ou le Jaffa.
« J’ai essayé de le prévenir, songea Becquert fiévreusement, se balançant d’avant en arrière, le regard vide. Oui, J’ai essayé. » Il avait hésité ? Et alors ? N’importe qui aurait hésité. Samantha Carter aurait hésitée. L’instinct de survie, oui. C’est l’autre qui n’avait pas été assez rapide. Pourquoi était-il resté là, immobile, à le regarder comme un imbécile ? Il n’avait qu’à l’écouter. Comment est-ce qu’il s’appelait, déjà ? Il l’avait su… Peters… ou Paterson…
Ses lunettes. Il y avait quelque chose sur les verres. Il les ôta, les essuya sur sa manche, les remis. Ce n’était pas beaucoup mieux. Une trace sombre et poisseuse. Il allait devoir…
« Oh, mon dieu, c’est du sang ! »
Du sang. Plein sa blouse, plein ses lunettes, plein son visage. Dans ses cheveux et ses sourcils. Le sang de Peters. Ou Paterson.
« Du calme. Du calme. Reste calme. Ce n’est rien, juste de l’hémoglobine, globules rouges, globules blanc, plasma, plaquettes, sels minéraux… »
Et puis, il remarqua autre chose. Une petite chose ronde et chaude, collée à son poignet.
Il avait dû être expulsé lorsque les nouveaux tirs avaient presque pulvérisés le torse de leur propriétaire, imprimant à son corps de violentes secousses.
C’en était trop. Becquert se laissa tomber sur le côté et vomit le contenu de son estomac, tout en agitant frénétiquement la main pour en arracher la chose. Finalement, il l’a sentie s’envoler et retomber dans un coin. Tremblant, la gorge en feu, le professeur s’essuya la bouche avec sa manche, agité de sanglots convulsifs.
Il savait que désormais, un détail resterait à jamais gravé dans sa mémoire.
Le sergent avait les yeux bleus.

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2007 - 22:47

Temps restant estimé avant désintégration de l’iris : 8 minutes 12 secondes.

Pour un œil non avertit, l’agitation qui régnait dans le poste de contrôle de la porte des étoiles aurait paru relever de l’anarchie la plus totale. Les scientifiques croisaient les militaires et les ingénieurs en se bousculant sans arrêt ; les ordres, les questions et les réponses fusaient, les données passaient de mains en mains, et seuls deux évènements semblaient capables d’interrompre quelques instants cette frénésie générale : une série d’indications rapides et concises émanant du major Carter ou un message du général Hammond en provenance des haut-parleurs. Le dernier qui avait retentit signifiait que tout le personnel non indispensable avait ordre d’évacuer la base de Cheyenne Mountain. Cependant, il avait été difficile de déterminer qui, exactement, était indispensable et ne l’était pas ; le personnel de la base comptait les meilleurs éléments de l’Armée de l’Air des Etats-Unis, que ce soit dans le domaine scientifique ou militaire.
- Trois, égrena machinalement le sergent Harriman, deux, un…
Parmi les personnes présentes, bien peu levèrent les yeux lorsqu’une nouvelle charge embrasa l’iris ; et ces dernières retournèrent vite à leur tâche quand elles s’aperçurent qu’elles étaient les seuls à s’être arrêtées.
- Griffins, questionna O’Neill en interceptant au passage un homme brandissant un listing. Où en est l’évacuation ?
- Un seul homme n’a pas répondu à l’appel, mon colonel, répondu le dénommé Griffins sans cesser de trier ses documents. Le docteur Thomas Becquert, niveau -19. J’ai envoyé Padington à sa recherche.
- Becquert ? tiqua Carter, délaissant un ingénieur en plein milieu de ses explications – celui-ci ne s’en aperçut d’ailleurs pas immédiatement. Je l’avais totalement oublié. Il travaillait avec Daniel et moi sur l’app…
- Ne vous occupez pas de ça, Carter, l’interrompit sèchement O’Neill, avant de tempérer ses propos sur un vague ton d’excuse : Laissez-ça à ceux qui n’ont aucun autre moyen de se rendre utile.
Loin de s’en formaliser, le major abandonna sans peine cette question au colonel et, transférant des donnés d’un coup vindicatif sur la touche « Enter », elle entraîna sans façon son ingénieur vers un autre poste pour qu’il puisse continuer son compte-rendu sans la ralentir.
Jack reporta son attention sur l’homme au listing, qui avait durant ces quelques secondes migré à l’autre bout de la salle et se rapprochait dangereusement de l’escalier montant vers la salle de briefing. Le colonel le rattrapa avant d’être obligé de lui courir après.
- Griffins ! Qu’est-ce que ça veut dire ? Comment est-ce que vous avez pu oublier quelqu’un dans les couloirs pendant l’évacuation, bon sang ?
L’homme parut plus las qu’agacé.
- Sauf votre respect, monsieur, je n’ai jamais vu un bordel pareil, et pourtant j’étais en Afghanistan. On a jamais eut de scénario de ce genre ; c’est la folie, ici. On dispose de moins de treize minutes avant la désintégration de l’iris, soit bien trop peu pour effectuer une évacuation massive, sans compter le passage en isolation du complexe.
O’Neill hocha la tête.
- Je vois. Tenez-moi au courant.
- Encore une fois, monsieur, sauf votre respect, ça risque d’être difficile, à moins que vous ne restiez dans votre bureau.
- Ouais. Oubliez-ça et faites au mieux.
- A vos ordres.
O’Neill relâcha le major, qui s’évapora aussitôt dans l’agitation ambiante. Le colonel ne supportait que moyennement le fait de ne pouvoir lutter personnellement contre la situation. Certes, il fallait bien que quelqu’un donne l’ordre de verrouiller tous les secteurs attenants à la salle d’embarquement dès que le dernier soldat les avait quitté et organise l’évacuation de l’infirmerie ; certes, sa proposition d’ouvrir la trappe à l’aplomb de la porte des étoiles et de poster au-dessus, à la surface, des camions chargés de sable, avait été accueillie favorablement par ses supérieurs et approuvée par Carter ; mais c’était tout de même bien différent d’une rafale de P-90 en plein cœur du problème - c'est-à-dire en plein dans le muscle cardiaque d’un Jaffa. Les situations de crise, O’Neill les vivait mieux sur le terrain ; les catastrophes de bureau, ce n’était pas son truc.
- …et est-ce qu’on à enfin reçut le rapport des analyses moléculaires ?
- On vient à peine de les envoyer ! De toute façon, elles ne reviendront pas avant le délai impartit…
- …et est-ce que quelqu’un pourra me dire la puissance exacte de ces décharges, nom de… ?
- …ce qui devrait nous permettre de vaporiser sur l’iris la résine hybride extraterrestre récupérée après le démantèlement du NID, qui consoliderait le lien entre les lames et pourrait augmenter leur résistance jusqu'à dix, peut-être quinze pour cent !
- Mais alors on souderait l’iris en une barrière uniforme qui ne permettrait plus l’évacuation de l’énergie dégagée ! Il cèderait deux fois plus vite.
- La matière ne peut voyager que dans un seul sens à l’intérieur d’un vortex. Lorsqu’un objet franchit l’horizon des évènements à l’envers, est-ce qu’il ne reste pas bloqué dans la zone tampon ? Le plasma étant une matière sans cohésion, il devrait y être évacué après avoir été refoulé par l’iris, non ?
- Pour un temps seulement, et cela concerne uniquement l’énergie dégagée par la réaction des molécules entre elles. Dès que la matière dans son intégralité aura achevée le voyage, le plasma refoulé sera restitué. Si les choses ne se passaient pas ainsi, l’iris aurait cédé dès la huitième décharge probablement…
O’Neill se massa les tempes un instant, sentant la migraine poindre juste là, une petite boule nauséeuse exactement entre ses deux yeux. Le brouhaha technique qui fusait de toute part dans la pièce surchargée commençait à mettre ses nerfs à rude épreuve.
- Colonel O’Neill.
Jack rouvrit immédiatement les yeux avec un petit air coupable, rappelant d’une manière troublante un gamin prit en train de somnoler pendant un cours de math.
- Colonel O’Neill, l’interpella à nouveau le major Griphins, le visage fermé. Je crois que vous devriez venir voir ça.
- Major ? fit O’Neill dont le regard avait accroché la porte des étoiles à l’iris rougeoyant, et qui observait avec fascination les épaisses volutes de vapeur s’en élevant sous l’assaut incessant des puissants jets d’eau froide crachés par les lances à incendie.
- Nous avons retrouvé le docteur Becquert.
O’Neill mit quelques instants à replacer le nom dans son contexte.
- Ah ! Très bien, fit-il. Il marqua une courte pause. Et quoi d’autre ? interrogeât-il ensuite, sachant pertinemment, à l’expression du soldat, que ce ne devait pas être tout.
- Il se pourrait bien qu’on ait un autre problème, répondit Griffins calmement, mais Jack sentit soudain toute la tension qui perçait dans sa voix. Le major était un excellent élément, et quoi qu’il se soit passé, il n’aimait pas ça.
- Ah ! répéta O’Neill, qui était déjà en train de dresser mentalement la liste des militaires encore présents dans le complexe – peu, bien trop peu. Et s’agit t-il cette fois du genre de problème sur lequel on peut tirer ? ajoutât-il soudain.
Il ne s’agissait là de rien d’autre qu’une plaisanterie, mais Griffins, après un bref clignement de paupière dérouté, acquiesça gravement.
- Ça serait bien possible, monsieur.
Jack O’Neill ne demanda pas davantage de précisions – du moins, pas ici, dans cette salle ou n’importe qui pouvait les entendre et où la tension était déjà à son comble. Il fit un signe de la main indéfinissable à Teal’c, qui, de par cet instinct qui lie ceux qui combattent côte à côte, l’interpréta comme il se devait et rejoignit le docteur Jackson – lequel ne faisait guère plus que servir les cafés, ses domaines de compétence se trouvant bien loin de la physique des vortex – avant de murmurer quelques mots à son oreille. L’archéologue coula un bref regard en direction de Jack – celui-ci hocha la tête – puis suivit Teal’c dans le couloir opposé à la position du colonel, et qui passait justement devant une armurerie.
Cela fait, O’Neill focalisa à nouveau toute son attention sur le major, qui avait assisté à cet échange avec une certaine fascination, et planta son regard dans le sien.
- Montrez-moi, dit-il simplement.

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2007 - 22:49

Temps restant estimé avant désintégration de l’iris : 9 minutes 8 secondes.

L’obscurité dans le laboratoire était toujours aussi totale ; mais désormais, le silence qui y régnait ajoutait sa touche de sinistre à l’atmosphère. Une tension impalpable saturait la pièce entière ; mais si elle était immatérielle, elle n’en était pas moins réelle, et dans la chambre souterraine, plus un seul appareil électronique n’était en état de fonctionner. La manière dont ce signal inhibiteur fonctionnait restait un mystère ; Carter aurait cependant reconnue la technologie dont usaient les Asgard pour couper l’alimentation du poste de contrôle et empêcher la fermeture de l’iris lorsqu’ils souhaitaient contacter la Terre. Sans doute le docteur Jackson aurait-il ressentit la présence d’une énergie plus mystique dans l’entourage de la funèbre créature à l’armure luisante ; il est vrai que la couleur de sang mort du blindage de naquadah semblait porteuse d’une terrible promesse – à moins qu’il ne s’agisse plutôt d’un présage.
Une timide procession passa lentement la large porte rectangulaire du sanctuaire. Scintillements du diamant, gazouillements du métal ployant doucement, brefs éclairs de lumière lorsque se reflétaient sur les squelettes de naquadah les craquements électriques des circuits labourés par les rayons mortels ; les inquiétants enfants retournaient à leur mère. Ils avançaient par rangs alternés de trois puis de deux ; mais cette apparente discipline toute mécanique était parfois trahie par une légère bousculade, à laquelle faisait immanquablement suite un sifflement agressif et un arc menaçant formé par une queue en extension. Si c’était possible, on sentait comme une anxiété revêche dans le comportement des drones de la mort.
Ils s’immobilisèrent les uns après les autres, groupes après groupes, formant un arc de cercle devant la Machine-mère. Leurs longues queues incurvées frémissaient nerveusement, lançant des reflets d’argent sur les écrans muets des ordinateurs alentours.
La machine Asgard envoya une instruction à sa progéniture. Deux drones en première ligne s’avancèrent immédiatement ; les aiguillons de métal à l’extrémité de leur appendice caudal brillèrent d’une lumière blanche. Avec l’habituel chuintement ondoyant, la bulle flou et immaculée du bouclier énergétique se referma sur la génératrice – car c’en était bien une, malgré tout, une génératrice d’un genre très différent de tout ce que les terriens avaient imaginés.
Alors, les deux insectes libérèrent leur feu mortel. Mais ce qui jaillit des dards argenté fut très différent des habituelles flèches de lumière blafardes. Cette fois-ci, ce fut un étrange feu de neige qui se déploya en volutes paresseux et effleura la bulle perlière ; il ondulait et se fragmentait, alternant paquets noduleux et flammèches déchiquetées. On aurait dit de la brume solide, ou bien de la glace vaporeuse ; quoi que ce soit, on songeait aussitôt que ce devait être dangereux.
Et en effet, ça l’était.
Au contact de l’étrange feu spectral, la table d’aluminium se consuma comme une mince feuille de papier de riz lancée dans une fournaise infernale. Elle se creusa, rétrécit en un instant ; le métal semblait fuir la bourrasque laiteuse comme du sable fin chassé par le vent. Des coulées de métal en fusion ruisselèrent sur le côté de la table d’expérimentation avec autant de fluidité que s’il s’agissait d’eau pure.
Après juste un instant, les deux drones cessèrent leur action. Quelques dernières volutes incolores vinrent encore s’échouer sur le dôme brumeux, et puis la pénombre reprit soudainement possession de la pièce ; les éperons mortels brillèrent encore un instant, et puis l’obscurité se fit totale.
Mais ce n’était pas un problème. Aucune des choses présentes dans cette pièce n’avait besoin de lumière. Pas plus les vingt engins de mort que leur mère contre-nature, qui les surplombait maintenant directement ; la table de métal largement diminuée lui faisait comme un trône à la fois primitif et high-tech, avec ses formes irrégulières et les amoncellements encore rougeoyants de métal liquéfié à ses pieds.
Un étrange dialogue s’engagea alors entre les étranges protagonistes. Un dialogue muet – en tout cas pour toute personne incapable de percevoir les ondes de communication à courte-portée Asgard.
Cette réunion de famille démente ne dura que quelques secondes ; mais comme aurait pu en attester Carter, l’informatique est un monde où tout va très vite. Ainsi, tout fut dit ; et de toute évidence, le constat ne fut pas positif.
Un inquiétant bourdonnement commença à s’élever dans la pièce. Il émanait de la Machine-mère, bien sûr ; les plaques de naquadah de son armature vibraient à l’unisson, à la manière d’un diapason, et le crépitement caractéristique de l’électricité statique augmentait au même rythme. On eut dit un bas grondement, de celui qui anime les prédateurs nocturnes lorsque la maladie les pousse à s’en prendre à n’importe quoi. Des éclairs bleus-sombres apparurent brièvement en divers points de la pièce, comme des serpents colorés illuminés un instant par un coup de tonnerre ; ces arcs énergétiques se firent de plus en plus nets et persistants, jusqu'à ce qu’un orage miniature semble s’être formé dans le laboratoire méconnaissable. L’acre fumée générée par les armes plasmiques renforçait cette impression, flottant près du plafond tel un sombre ciel nuageux. Les créatures arachnoïdes disposées face au démon de métal étaient agitées d’étranges spasmes balbutiants ; on aurait dit qu’une force mystérieuse les empêchait de s’éloigner de la menace, et c’était ce qui se produisait, bien sûr. Une lutte sans espoir entre une autonomie incertaine et une suprématie indiscutable ; un asservissement sans concession et sans condition, ou se soumettre n’était même pas le choix le moins dommageable, mais simplement la seule chose à faire.
La portée mélodramatique de tout ceci n’aurait pas déplut au Seigneur Apophis lui-même ; le message n’aurait pas été plus clair si le mot « CHÂTIMENT » s’était gravé en lettres de feu sur la surface de la génératrice. Il ne manquait plus qu’une seule chose pour que la cérémonie puisse débuter : une victime.
Ce martyr fut promptement désigné ; l’une des créatures, soudainement libérée de ses entraves numériques, fit un formidable bond en arrière et retomba avec souplesse sur ses quatre membres flexibles. A la seconde ou elle toucha le sol – ou peut-être même avant –, la créature sembla comprendre quel tour on venait de lui jouer. Elle s’aplatit au sol à la manière d’un chaton joueur ; mais il aurait été bien stupide de croire qu’il était possible d’attendrir la Mère.
La gueule à l’avant du corps écarlate gravé de runes nordiques, lentement, s’ouvrit une nouvelle fois ; elle exhala un soupir carnassier, celui d’un reptile enfouit sous terre depuis des lustres. La même lumière blanche en émana, quoique plus faiblement qu’auparavant, tandis que les éclairs doucement s’éteignaient dans un dernier mouvement spiralé.
Sur le linoléum éraflé du laboratoire, les spasmes du drone solitaire reprirent ; maintenant qu’il s’était jeté sur la ligne de tir de la Machine-mère, tout mouvement lui était à nouveau interdit.
Chaton aurait dû se faire discret.
Soudain, la lueur blanche brilla plus intensément ; et Chaton brilla de même. Le sifflement modulé qui s’éleva ne laissait pas planer le moindre doute quand à la nature de la technologie en action : il s’agissait d’un téléporteur de type Asgard. Mais ce genre de téléporteur agissait en général de façon quasi-instantanée ; ce qui était en train de se passer était lent, très lent.
Graduellement, doucement, Chaton partait en morceau. Sa coque se dissolvait comme le plan de travail un peu plus tôt ; elle s’évaporait peu à peu, emportée par cette lumière blanche, consommée ou consumée. Chaton miaulait, crachait, feulait ; ses longues pattes en aiguille tressautaient sur le sol tandis que le drone assassin, désormais drone assassiné, se contorsionnait furieusement, arrachant des lambeaux de revêtement et mettant à jour le béton en dessous.
Si Chaton avait été fait de chair et de sang, sans doute aurions nous pu voir dans ces contorsions désespérées le reflet d’une souffrance absolue ; mais le concept de douleur n’était plus qu’un souvenir flou, lointain et incomplet dans le pragmatique esprit du drone Asgard, et ce qui l’agitait au-delà de la simple logique de l’instinct de survie, c’était la terreur ; la terreur de la mort, la terreur de l’inconnu, la terreur de la disparition pure et simple.
Sur la fin, ultime sursaut de liberté, cette terreur fut plus forte que la programmation élaborée qui structurait l’esprit du drone ; quelque chose se brisa tout au fond de lui, totalement et irrémédiablement. En cet instant, Chaton s’était bel et bien éteint ; la folie avait remplacée son embryon de personnalité. La queue acérée cessa de fouetter le sol pour se dresser comme un serpent prêt à frapper ; les derniers muscles de trinium rongés par le rayon de téléportation pointèrent l’arme mortelle sur la Machine-mère. Une minuscule et pitoyable aiguille de lumière rougeâtre fusa du dard en décomposition ; cette impulsion – si elle fut fatale au lance-rayon, qui implosa dans un bref coup de tonnerre et une pluie d’étincelles couleur rubis – ne fit que matérialiser un instant un petit cercle rosé sur le champ de force de la génératrice.
Celle-ci sembla cependant en prendre ombrage. Un bas sifflement rauque aux accents métalliques vrilla l’atmosphère ; le vilain museau de la Mère s’embrasa de plus belle, et, dans un ultime jaillissement lumineux, Chaton se volatilisa tout à fait. Seul vestige de son existence passé, le sol lacéré, entouré de minuscules niches encore rougeoyantes.
Alors, une nouvelle fois, la génératrice vomi son rayonnement éclatant.
Et en une vingtaine de secondes, un nouvel enfant aux mouvements gracieux émergea de la matrice de métal. Il se laissa glisser souplement le long de la rampe d’aluminium fondue puis solidifiée, avant de s’arrêter dans un frémissement en activant ses systèmes d’adhésion. Lentement, le petit frère rejoignit ses compagnons alignés.
La Machine-mère transmit un ultime signal.
Début de la Phase I.
Prendre le contrôle de la porte des étoiles.
A cette dernière injonction, les créatures s’éparpillèrent comme une volée de moineaux. Certaines disparurent dans le couloir en se déplaçant avec une vivacité étonnante – de leur étrange pas chaloupé – sur le sol, les murs ou le plafond ; d’autres s’engouffrèrent dans les conduits d’aération après avoir soufflés d’un tir de plasma les grilles de protection.
En un instant, ne restait plus dans le laboratoire ténébreux que la monstrueuse masse de métal alien à l’origine de tout ceci.

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2007 - 22:51

Temps restant estimé avant désintégration de l’iris : 4 minutes 26 secondes.

Le colonel O’Neill et le major Griffins passèrent deux soldats grands et minces postés au milieu du couloir pour détourner le chemin des membres du SGC de l’itinéraire menant aux ascenseurs. Jack jeta un bref coup d’œil à leur visage pâle et comprit que le major n’avait pas exagéré ses descriptions. Ils passèrent encore un coude, et arrivèrent en vue d’un petit groupe de militaires adossés au mur.
Ils levèrent immédiatement les yeux vers lui, et une lueur de soulagement les emplit à la vue de ses galons de colonel. Et lorsque Jack arriva parmi eux et remarqua l’homme affalé entre la porte d’une réserve et celle d’une armurerie, les bras serrés autour de ses genoux, il comprit pourquoi ces hommes avaient besoins que quelqu’un ici prenne les commandes. Le docteur Becquert était couvert d’éclaboussures écarlates virant déjà au brun par endroits, et parsemés d’humeurs noirâtres. Son visage et ses lunettes étaient barrés d’une large trainée sanguine ; O’Neill distingua dans ses cheveux épars quelques traces d’une pâte calcinée qu’il identifia comme étant de la matière grise.
Daniel arriva sur ces entrefaites, et fourra dans les mains d’un des soldats les P-90 qu’il venait de retirer à l’armurerie. Jack lui avait indiqué succinctement par radio la situation et l’endroit où les rejoindre ; il avait également enjoint à Teal’c de « s’occuper du bon docteur ». O’Neill vérifia d’un coup d’œil rapide que l’archéologue avait bien prit des équipements militaires pour trois personnes. Daniel articula silencieusement quelque chose : « Vous voulez que je m’en occupe ? » O’Neill déclina la proposition d’un mouvement de tête.
Lentement, comme pour se pencher sur un animal blessé, le colonel s’accroupit près du scientifique prostré. Il resta là un moment, ne sachant trop que faire ; il était presque prêt à laisser sa place au docteur Jackson, finalement. Enfin, comme l’autre ne faisait même pas mine de lever les yeux vers lui, Jack se décida à poser une main sur son épaule.
Le pauvre homme sursauta comme si on venait de lui écraser le canon d’un révolver sur la tempe, et son regard affolé et anxieux se riva aussitôt sur le couloir menant aux ascenseurs, situé derrière le colonel. Celui-ci remarqua au passage les marques qu’avait laissé le professeur sur son passage ; empreintes sanglantes sur les murs, trainées rouges sur le sol. Faisant un effort de concentration, il s’adressa au malheureux comme on parle aux malades particulièrement fragiles.
- Ça va, docteur, détendez-vous. Ici, vous ne risquez rien.
- Enfin, jusqu'à ce que Ba’al nous fasse tous rôtir sur place… marmonna sombrement une jeune recrue, juste un peu trop fort.
Lequel soldat prit brusquement la décision fort judicieuse d’aller voir un peu plus loin s’il y était lorsqu’il croisa le regard noir du colonel O’Neill.
Daniel se pencha sur l’homme au teint grisâtre et au regard hagard et lui posa doucement une main sur l’autre épaule.
- Professeur… murmurât-il.
- Elles l’ont pulvérisées, souffla soudain le rescapé d’une voix atone. Un, deux trois. Son visage s’est… évaporé.
Il leva les yeux vers le docteur Jackson, l’air de lui demander s’il pouvait croire ça, hein ?
L’archéologue se garda bien de dire quoi que ce soit. Il savait que la moindre question pouvait perturber le professeur au point de le faire retomber dans son état de choc ; cependant, Jack l’enjoignit d’un mouvement circulaire de l’index et un élégant geste du poignet à presser les choses. Daniel hocha discrètement la tête. Il fallait qu’ils obtiennent leurs informations avant l’arrivée du médecin que Teal’c devait sans doute s’ingénier à retarder un peu : Becquert était un civil, pas un militaire. Mais ils ne pouvaient attendre pour l’interroger qu’il ait été examiné.
- Que s’est-il passé ?
Le regard du docteur au visage ensanglanté glissa dans le vide, et puis il fut prit comme d’un sursaut ; cela sembla au moins lui faire reprendre partiellement ses esprits.
- La Machine, la Machine les à créées, dévidât-il brusquement, comme prit d’un sentiment d’urgence ; Elle a crachée ces choses, et elles l’ont tuées, elles ont tués Peters, je veux dire Paterson, ou bien est-ce que… Je…
- Padington, lança Jack tranquillement.
Il s’était redressé silencieusement et se tenait adossé à un mur de béton, le regard vif, les lèvres serrées.
- Peter Padington.
Becquert le fixa un moment, la bouche entrouverte.
- Padington. Peter. Oui, c’est ça, c’est ce que je voulais dire. Elles l’ont tué…
- Qui ? demanda O’Neill, s’approchant lentement. Ou plutôt quoi, docteur ? Il faut que nous le sachions.
- Les drones.
Le regard du scientifique s’était un peu éclaircit. Une sueur maladive avait mouchetée son front de perles d’humidité, chassant le sang en gouttes sombres, mais il semblait retrouver ses esprits peu à peu.
- Ce sont des drones. Autonome, à ce que j’ai pu en voir. Environ… quarante centimètres d’un bout à l’autre, rapides, capables de se déplacer sur des surfaces verticales. Ils sont équipés d’armes à énergie puissantes, vraiment puissantes. Ils ont éparpillé son crâne… en un seul tir…
- Combien ?
Jack O’Neill ne lâchait plus le regard du scientifique. Il entretenait son ascendant sur l’homme pour le maintenir lucide, comme il l’avait déjà fait face à des soldats en état de choc lorsque cela s’était avéré nécessaire. Il fallait simplement qu’il prenne garde de ne pas pousser l’homme au-delà de ses capacités, auquel cas il ne pourrait probablement plus rien tirer de lui.
- Je ne sais pas. Peut-être – je ne sais pas. Il faisait sombre, et je ne pouvais…
- Combien ?
- Une cinquantaine. Ou moins. Peut-être quinze. Ou bien… Je ne sais pas !
Le cri avait vibré d’une dangereuse note d’affolement. Le colonel capitula. Ce n’était pas le moment.
- Que s’est-il passé ?
Becquert parut immédiatement se réfugier dans son propre crâne, retombant étonnement vite dans l’étrange catatonie qui semblait le lot de la plupart des rescapés de guerre. O’Neill craignit un instant qu’on ne puisse plus rien tirer de lui, mais contre toute attente, le professeur releva soudain la tête et commença à parler d’une voie égale.
- Le sergent Padington est arrivé dans mon laboratoire alors que je… (Il marqua une pause assez longue, et puis reprit son récit de ce ton si neutre qu’il en faisait presque froid dans le dos) Il est arrivé alors que j’essayais de joindre le major Carter afin de savoir si je devais abandonner l’appareil Asgard. Je… Je n’ai pas réussi à…
Il s’interrompit à nouveau, et Jack songea un instant qu’il ne semblait pas savoir lui-même comment poursuivre.
- Elle était assez occupée, là-haut, compatit Daniel.
Etrangement, Becquert sembla presque soulagé de cette nouvelle. Il reprit d’un ton un peu plus assuré et – soulagement pour tous – plus humain.
- Oui. Je ne parvenais pas à la joindre. Personne ne semblait se soucier de donner suite à mes appels. Et puis, je, c’est là que Padington est arrivé. Il m’a demandé pourquoi je n’avais pas évacué dès que l’alarme avait retentie. Je lui ai expliqué la situation. Je… Je lui ai dis à quel point cette machine pourrait nous être précieuse – je veux dire, c’est ce qu’on croyait, c’est ce que nous pensions. Il ne voulait pas l’abandonner. Il m’a demandé si je serais capable de remettre en marche le système d’antigravité. Je lui ais dis que je le pensais, puisque le major Carter et le docteur Jackson venaient de déterminer la procédure à suivre au moment ou l’alerte activation extérieure s’est déclenchée ; que je le pensais, mais que je ne pouvais pas agir sans qu’elle – que Samantha Carter – soit présente. Parce que c’était son projet, et je…
La voix du docteur mourût ; il remua un instant les lèvres dans le vide, et puis son regard chercha celui du colonel. Il semblait avoir perdu le fil.
- Vous l’avez fait ? demanda O’Neill.
- Oui. Oui, je l’ai fait. Je sais que je n’aurais pas dû, mais Paters… Padington insistait. Il n’avait pas l’air décidé à partir sans l’artéfact. Alors, j’ai fais exactement ce que le major Carter s’apprêtait à faire avant d’être appelée, j’ai interrompu le circuit énergétique additionnel du générateur ionique secondaire et j’ai déconnecté la passerelle du module complémentaire. D’après les instructions, ça aurait dû suspendre jusqu'à la charge magnétique résiduelle dans les cristaux de commande, et supprimer la trace de toute manipulation antérieure à l’enregistrement épisodique des…
- Ça ira comme ça, doc, le coupa Jack fermement avant de ne tomber lui aussi en état de choc. Dites-moi juste ce qui s’est passé ensuite.
Daniel et quelques soldats lui jetèrent un bref regard surpris. Jack esquissa une grimace fatiguée, et puis se composa un visage plus aimable à l’attention du docteur Becquert. Malgré tout ses efforts, il sentait son antipathie envers lui grandir peu à peu. Il se méfiait de cet homme.
- Elles l’ont tué… Ces choses lui ont pulvérisés la tête, ânonnait à nouveau le scientifique.
- Que s’est-il passé, docteur ? Après que vous ayez activé la machine. Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Elles, elles nous ont poursuivies, et elles lui ont troués le corps, répéta encore ce dernier d’un air toujours aussi stupéfait.
Jack perçut soudain du mouvement derrière lui, et sentit plus qu’il ne l’entendit les soldats s’écarter rapidement devant un nouvel arrivant. Cette vivacité signifiait l’arrivée d’un haut-gradé, général ou colonel, songea Jack O’Neill tout en se relevant.
En fait, c’était quelqu’un de plus redoutable encore.
- Laissez-moi passer ! lança sèchement le docteur Fraiser tout en se frayant un passage à travers les uniformes verts. Allons, allons, écartez-vous !
Janet Fraiser était d’ordinaire une personne charmante, aussi bien de caractère que de physionomie ; ses grands yeux noisette pétillants, ses boucles rousses dont l’agencement changeait régulièrement et son sourire rieur laissaient rêveur plus d’un de ses patients.
Mais lorsqu’on remettait en cause son autorité, lorsqu’on négligeait la santé de ses malades ou lorsqu’on agissait à l’encontre de son autorité, l’aimable Janet Fraiser devenait en un instant un redoutable dragon aux griffes d’acier et aux crocs aigus, dont les yeux lançaient des éclairs et la gueule des étincelles embrasées. Bon, l’’image était peut-être un peu exagérée, mais aucun de ceux ayant tenté de quitter l’infirmerie contre avis médical ne seraient prêt à le jurer.
Derrière le médecin venaient plusieurs infirmiers équipés d’un brancard roulant. Suivant les indications du docteur, ils installèrent précautionneusement l’homme désorienté sur la couche tandis que la thérapeute saisissait le colonel O’Neill par le bras pour l’attirer à l’écart.
- Colonel O’Neill, commençât-elle sèchement, les yeux brillant d’une lueur alarmante, ne vous avisez plus jamais d’envoyer Teal’c – ou qui que ce soit d’autre – me perdre de l’autre côté de la base alors que quelqu’un à besoin de mes services.
- Vraiment ? Il à fait ça ? s’étonna Jack d’un ton que lui-même jugea bien peu convainquant. Je me demande ce qui à pu lui passer par la tête. Je suppose qu’il s’est égaré. Ces Jaffa sont parfois si distraits…
Le regard que lui adressa le bon docteur le dissuada de pousser plus loin la plaisanterie.
- Allez, on l’emmène à l’infirmerie, ordonna la jeune-femme sans détourner ses yeux chocolat de ceux plus sombres du colonel. Préparez en priorité un scanner et un examen toxicologique.
Sans lui accorder davantage d’attention, Fraiser fit volte face et disparue dans un claquement de blouse à la suite de ses subordonnés.
Le colonel O’Neill les regarda disparaître avec une pointe de culpabilité. Et puis il soupira et vissa sur sa tête son éternelle casquette, ce que tous reconnurent comme étant un signal annonciateur de remue-ménage.
- Griffins. Battez le rappel des troupes. Essayez de me constituer une unité avec tout ce qui traine encore dans la base.
- Je ferais mon possible, monsieur, mais ça risque d’être coton – Griffins hésita un instant. Si je peux me permettre… est-ce qu’on ne devrait pas plutôt se tenir prêt pour une évacuation ? Je veux dire, si l’iris cède, toute cette base finira en miette, non ?
- Hey, major, en cas d’évacuation, plus on sera prêt de la surface, plus on sortira rapidement, fit tranquillement remarquer le colonel tout en entraînant son interlocuteur à l’écart, comme l’avait fait Janet Fraiser un peu plus tôt. Mais avant tout…
Jack jeta un regard désinvolte derrière lui tout en soulevant sa casquette pour frotter ses cheveux courts, et, constatant qu’aucun soldat ne se trouvait à proximité, il posa la question qui lui tournait dans la tête depuis un moment.
- Ecoutez, je ne connaissais pas le sergent. Tout ce qu’on vient d’entendre… Est-ce que ça vous parait coller avec ce que vous savez de lui ?
Le major hésita, comme si c’était là précisément ce à quoi il était en train de réfléchir. Puis il prit la parole lentement, d’une voix prudente.
- Je bosse avec Padington depuis un moment, colonel. Je ne peux pas être catégorique, mais… Je crois que c’est tout à fait le genre de chose qu’il aurait pu faire. C’était un gamin courageux et consciencieux, mais assez… impétueux. Ça me désole de le dire, mais il avait un peu trop tendance à n’en faire qu’a sa tête.
O’Neill le fixa un moment dans les yeux, et puis soupira tout en remettant sa casquette en place.
- Je vois. Merci, major. Après m’avoir envoyé mes hommes – je dis bien après - je vous charge de faire un rapport au général Hammond et de lui demander de confirmer mes ordres. Vous pouvez disposer.
Griffins effectua un bref salut militaire, puis tourna les talons et repartit au petit trot.
Le colonel Jack O’Neill se retourna lui-aussi, et s’avança d’un pas vif vers ses deux coéquipiers.
- Les enfants, commençât-il tout en saisissant le gilet tactique que lui tendait Teal’c et un des trois P-90 amenés par Daniel, je crois qu’une petite reconnaissance s’impose.
Il glissa un Zat’nik’tel dans l’étui qu’il venait de fixer à sa jambe et embarqua quelques chargeurs supplémentaires. Il s’avança ensuite jusqu'à une porte blindée, à proximité de l’ascenseur, et l’ouvrit rapidement tout en tenant son fusil mitrailleur prêt à l’action ; mais dans l’étroite cheminée traversée par une échelle de métal, nul bruit ni mouvement suspect. Jack O’Neill vérifia le vide en contrebas, puis jeta un œil vers les niveaux supérieur en balayant la relative obscurité du faisceau de lumière fixé sur le côté de son arme. Enfin, il fit de nouveau face à ses coéquipiers tout en réenclenchant la sécurité de son fusil-mitrailleur.
- On va monter voir ce qui cloche là-haut.

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2007 - 22:53

Temps restant estimé avant désintégration de l’iris : 4 minutes 16 secondes.

Le sergent Walter Harriman était à sa façon une figure emblématique du SGC ; non pas en temps qu’instance officielle, tel que le major Davis ou le général Hammond, ni à la façon de ces personnes qui s’imposent sans même en avoir conscience - portées au premier rang par leur seul talent qui les rend rapidement indispensable – comme Samantha Carter ou le docteur Jackson. Non, Walter devait sa notoriété à un élément que nul n’aurait songé à prendre en compte et à utiliser ; la principale particularité de son statut était qu’il variait de manière considérable selon ceux auxquels on s’adressait. Pour certains, le sergent Harriman était un homme important, consciencieux et aux nerfs d’acier ; pour les autres, c’était un sous-fifre négligeable, sans envergure ni aptitudes. Car le poste de Walter Harriman était unique sur toute la planète Terre : il était le technicien en charge de la porte des étoiles.
Cette fonction comprenait bien sur la gestion des différents programmes régissant le bon fonctionnement de l’artéfact Ancien, mais aussi la composition des adresses sur le DHD artisanal du SGC ; et, par dessus tout, c’était à lui qu’il incombait d’ouvrir ou de verrouiller la barrière de tritanium protégeant la porte terrestre.
Cette fonction supposait que chaque équipe franchissant la porte remettait sa vie entre ses mains ; que ces hommes partent pour une mission périlleuse ou une banale exploration, qu’ils reviennent au pas de promenade ou sous le feu ennemi, ils n’avaient d’autre assurance de ne pas voir leurs molécules s’écraser contre le mur impitoyable pour se disperser à sa surface que la confiance qu’ils accordaient à Walter Harriman. Cette relation de dépendance s’exprimait par une sorte de superstition plus ou moins consciente ; il n’était pas rare de voir un soldat tendre distraitement la main pour effleurer le bras du sergent s’il venait à le croiser dans un couloir quelques heures avant de partir en mission, ou lui adresser un bref salut militaire avant de s’avancer vers le vortex interplanétaire. Ce lien officieux s’exprimait aussi sous la forme de diverses plaisanteries qui circulaient dans toute la base. « Evite de te mettre Harriman à dos, il pourrait bien oublier de t’ouvrir la porte à ton retour », disait-on aux nouvelles recrues d’une voix faussement circonspecte ; « Juste au cas où ; on ne voudrait pas que vous piquiez du nez au mauvais moment », griffonnait-on sur une boîte de pilules de caféine que l’on déposait sur son lit ; « Je crois que je vais envoyer une boîte de chocolat à Walter pour Noël ; je voudrais être sûr qu’il m’a à la bonne », plaisantaient les soldats dans la salle d’embarquement alors que se formait un vortex vers un autre monde.
Walter ne s’offusquait jamais de ces familiarités ; bien au contraire, elles le touchaient plus qu’il ne voulait bien se l’avouer, au moins autant qu’il était flatté lorsque des ambassadeurs extraterrestres en visite sur Terre s’enquerraient auprès de lui de détails concernant la base ou la porte des étoiles. Cela avait beaucoup surpris dans les premiers temps, surtout parce que la tendance semblait se répéter. Cette réaction était pourtant prévisible ; car après tout, c’était le visage du sergent Harriman que ces dignitaires apercevaient dès qu’ils levaient les yeux à leur sortie du vortex. Et c’était sa voix qu’ils entendaient quand était venue le moment de rallier leur planète, et cette voix accompagnait les rugissements minéraux des chevrons et la danse rapide des symboles tout autour de l’artéfact millénaire et mystérieux.
Il n’y avait donc rien d’étonnant à ce que le sergent acquiert aux yeux de toutes ces personnes un statut unique et particulier ; statut que ne pouvaient percevoir – ni même concevoir – les politiques et les bureaucrates.
Mais Walter ne se plaignait pas de cette double-position dans la hiérarchie sociale. Car après tout, lui ne récoltait que les aspects gratifiant d’une position importante ; personne n’exigeait de lui qu’il réalise des prouesses ; ce n’était pas au bon sergent Walter Harriman que l’on demandait de déjouer l’attaque destructrice d’un redoutable Goa’uld. En observant les traits tendus et concentrés du major Carter alors qu’elle parcourait une multitude de relevés tout en répondant brièvement aux questions et propositions des derniers scientifiques encore présents dans ce niveau, le militaire songea tristement qu’il se contentait tout à fait de ses propres responsabilités.
Le personnel dans le poste de contrôle s’était considérablement réduit au cours des quelques minutes écoulées. Franchissant allègrement la limite séparant les deux extrêmes, la salle de commande dernièrement plus encombrée que jamais n’avait jamais parue aussi vide. En fait, le personnel présent dans la base toute entière se cantonnait désormais au strict minimum. Le nombre des ingénieurs s’efforçant de déjouer l’attaque de Ba’al avaient diminué de moitié, et d’autres personnes étaient encore régulièrement évacuées vers la surface ; les hommes chargés de refroidir manuellement l’iris étaient en train de fixer leur lance à incendie sur des trépieds, afin de pouvoir eux-aussi quitter le complexe – leur position devenait de plus en plus dangereuse à mesure que la barrière embrasée perdait de son intégrité. Le SGC se vidait petit à petit, et dans les postes de garde désormais déserts, les caméras ne montraient plus rien d’autre qu’une succession de couloirs dépeuplés. Enfin, presque rien. Car régulièrement, rompant la monotonie de l’incessant manège, apparaissait durant quelques secondes un écran strié de nuances de gris. Une sentinelle n’aurait pas manquée de remarquer que toutes les caméras hors d’usage étaient situées aux niveaux -19 et -20 ; elle aurait également notée que de temps à autre, une autre cessait brusquement d’émettre. Mais il n’y avait plus de sentinelle pour remarquer ces détails, et par conséquent personne pour s’en inquiéter.
Samantha pressa une dernière touche sur son clavier et la nouvelle série de simulation qu’elle venait de programmer démarra. Profitant de ce court moment de répit, le major se laissa aller dans son fauteuil et tenta de mettre de l’ordre dans ses idées. Elle leva les yeux vers le compte à rebours que Siler avait mit en place de sa propre initiative sur un des écrans fixés au dessus de la vitre donnant sur la salle d’embarquement et un sentiment de dérision l’envahit à la vue des chiffres qui défilaient : quatre minutes et deux secondes. C’était… ridicule. Ce délai était tout juste suffisant pour effectuer une évacuation ; il lui faudrait au moins quatre fois plus de temps pour seulement espérer trouver une solution. Pourquoi avait-elle insisté pour rester au SGC jusqu'au tout dernier moment ? Qu’espérait-elle ?
Un petit sourire vint fleurir sur ses lèvres. Elle espérait trouver une solution miracle quelques secondes avant l’échéance finale, comme d’habitude. Mais cette fois-ci… Rien. Elle ne trouvait rien. Elle avait beau étudier les graphiques sous tout les angles, décortiquer avec de plus en plus de précision la nature des charges plasmiques, passer en revue tout les rapports de mission et prêter attention aux propositions de chacun des scientifiques s’arrachant les cheveux sur ce problème, ils n’avaient pour ainsi dire pas avancés. Il lui fallait l’avouer, la situation était désespérée. S’entêter davantage ne servirait qu’à faire prendre des risques inutiles au personnel encore présent sur la base.
- Walter.
- Major Carter ?
Le sergent avait répondu immédiatement. Sans qu’elle sache pourquoi, cette efficacité distilla une pointe de culpabilité dans le ventre de la jeune-femme. Elle poursuivit néanmoins d’un ton presque badin.
- Je pense qu’il est temps d’initier l’évacuation finale.
Quelques personnes lui jetèrent un bref regard ou perçait une émotion douloureuse. Etonnement ? Déception ? Accusation ? Ou bien, une rapide évolution de l’un à l’autre ?...
Harriman n’eut pas la même hésitation, et Carter lui en fut reconnaissante, bien que le regard de compassion qu’il lui adressa imprima un bref sursaut d’agacement à son amour-propre.
- Je lance la procédure. Est-ce que je dois lever la couverture militaire ?
Carter s’apprêta à confirmer, mais répondant à une impulsion soudaine, elle répondit par la négative. Les ingénieurs, scientifiques et autres techniciens commencèrent à refermer leurs ordinateurs portables et à ranger rapidement leurs dossiers ; ils quittaient la pièce les uns après les autres, adressant aux personnes restantes des saluts mi-inquiets, mi-soulagés. Désormais, le personnel en salle de commande se réduisait à une demi-douzaine de personnes – outre Walter et le major, se trouvaient là les docteurs Thomson et Lee, le lieutenant Nicholson et un jeune ingénieur dont Samantha ignorait le nom – et il devait y avoir à peine trois fois plus de soldats dans tout le reste du complexe.
Samantha observa, sourcils froncés, une image thermique qu’on avait sommairement manipulée afin de faire ressortir les zones de l’iris les plus endommagées. Le bord extérieur des lames était sérieusement entamé, et réduisait d’autant la résistance de l’ensemble ; le centre du bouclier avait également subit d’inquiétantes déformations.
Le nom du général Hammond prononcé derrière elle attira un instant son attention.
- …je dois lui transmettre un message, disait un homme d’un air pressé.
- Il n’est plus dans la base, lui répondit-on aussi rapidement que distraitement. Le pentagone à insisté pour que les opérations soient supervisées depuis la surface, en coopération avec des envoyés du ministère. Vous pensez bien que les huiles allaient pas descendre là-dessous.
- Il faut absolument que je lui parle.
- Les postes derrière vous sont reliés à la surface, lui fut-il répliqué avec une pointe d’agacement. Si vous voulez, je vous prête même de la petite monnaie.
Carter écarta cette distraction de son esprit et essaya de se concentrer à nouveau sur son graphique. Sans succès, car Walter, à sa droite, avait manifestement quelque chose à lui demander. Le technicien toussota d’un air un peu hésitant, remua sur son siège, jeta quelques regards nerveux vers Samantha et puis parla finalement – sur un ton d’excuse.
- Major… Pardonnez-moi, mais… Lorsque l’iris cédera, est-ce que la base, hum… explosera ?
Samantha, qui avait pourtant remarquée le manège du sergent, sentie malgré elle l’agacement l’envahir.
- Voyons, Walter, vous savez bien ce qui se passe lorsqu’une charge de plasma hyperdense à faible cohésion s’active au sein d’une atmosphère, rétorqua sèchement la scientifique.
Elle commençait à en avoir plus qu’assez que tout ses collègues viennent sans cesse la distraire pour lui demander timidement de bien vouloir réécrire les lois de la physique. Il lui arrivait de se demander si une activité mentale importante suscitée par une situation d’urgence ne lui nimbait pas la tête d’une auréole, parce que tout le monde semblait espérer d’elle des miracles.
- Pardon, major, s’excusa encore le militaire d’un ton égal, mais à vrai dire, je n’en ai pas la moindre idée.
S’il était une chose dont Samantha Carter n’avait pas l’habitude, c’était bien de se sentir stupide. Bien entendu, qu’il n’en savait rien ; Harriman s’occupait de la gestion de la porte des étoiles – ce n’était pas un scientifique. Comme la plupart de ceux qui demeuraient encore dans cette base, réalisât-elle soudain. Tous ici avaient exprimés le désir de rester à ses côtés jusqu’au bout, alors que certains n’avaient aucune idée précise de ce à quoi ils devaient s’attendre ; ils avaient remis leurs vies entre ses mains, lui accordant aveuglément et sans condition leur confiance. Ce simple constat lui redonna courage en même temps qu’il l’accablait.
Néanmoins, ils avaient le droit de savoir à quel danger ils s’exposaient ; ils le méritaient.
- Excusez-moi, soupirât-elle, surprise de constater la fatigue dans sa voix. La réponse est non, Walter. Pour commencer, les dégâts ne seront pas immédiats ; si c’était le cas, nous aurions déjà tous évacués. Non, lorsque l’une des lames commencera à céder, nous seront immédiatement avertis ; une alarme retentira, ici comme en surface.
Un ingénieur s’approcha du major Carter tout en parcourant rapidement un relevé de température ; il fut intercepté alors qu’il s’apprêtait à l’interpeller. Chacun tendait une oreille attentive à ses propos.
- Immédiatement, le personnel établit là-haut déversera directement sur la porte des étoiles les premières tonnes de sable ; cela contiendra un temps la réaction, et nous permettra de quitter la base en toute sécurité, continua le major Carter distraitement – puis, elle songea qu’il s’agissait peut-être là d’une affirmation un peu trop catégorique. Enfin, dans une relative sécurité, se reprit-elle donc. Nicholson, quelles sont les dernières variables pour les capteurs six-six-deux-huit ?
- Trois point neuf, trois point six, six-deux et quatre point trois-huit.
Le major entre ces obscurs paramètres dans son ordinateur, et celui-ci gémit de satisfaction.
- La salve qui désintégrera la couverture minérale vaporisera aussi la salle d’embarquement toute entière et probablement une bonne partie des trois niveaux inférieurs de la base, poursuivit-elle ensuite. A ce moment-là, la porte baignera dans un énorme bain de roche en fusion. Des gaz nocifs fuseront vers la surface par le canal au sommet de la salle, et jailliront vers le ciel.
Carter parlait sans cesser de pianoter sur son clavier et de vérifier une dizaine de simulations différentes. Elle n’avait absolument pas conscience de ce qu’un silence total s’était fait et que, bien que n’ayant pas complètement cessé toute activité, chacun écoutait ses paroles avec la plus grand attention. Car enfin, la plupart des techniciens, militaires et scientifiques présents dans cette pièce n’avaient qu’une très vague idée de ce qui se passerait lorsque serait atteint le délai maximum. Personne n’avait eut le temps de briefer l’ensemble du personnel, et beaucoup étaient seulement en train de prendre conscience de ce à quoi ils s’exposaient.

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2007 - 22:54

- La seule chose à faire consistera à noyer le foyer sous autant de matière que possible. En ce moment, des centaines de tonnes de sable sont acheminées vers Cheyenne Mountain. Nous auront besoin de quantités phénoménales, mais cela devrait suffire à limiter la communication de la chaleur vers le haut de la base pour un temps.
- C’est une idée du colonel O’Neill, n’est-ce pas ? commenta Walter avec circonspection.
- Ouais. Basique mais brillant. Malgré tout, rien de ce qui se trouvera à l’intérieur du SGC à ce moment-là ne survivra. De véritables boules de feu envahiront chaque niveau à travers les conduits d’aération et les cages d’ascenseurs, en ravageant tout sur leur passage. Quoi qu’il arrive, le complexe tout entier devra être rebâtit.
La vision de ces tornades hurlantes et affamées ravageant en un instant chaque pièce et chaque couloir traversa durant un bref instant l’esprit de toutes les personnes présentes.
- Durant les seize minutes suivantes, de nouvelles charges continueront de traverser le vortex toutes les cinquante-deux secondes, comme avant. Cette-fois ci, il n’y aura plus rien pour empêcher les molécules de se réassembler ; l’énergie nous frappera de plein fouet, portant la matière tout autour à une température… effrayante.
Entendre le major Samantha Carter employer un terme aussi imagé en lieu et place d’une valeur numérique précise glaça chacun jusqu'à la moelle. Rien d’autre sans doute n’aurait pu leur faire prendre plus clairement conscience de l’infernal brasier que retenait le mince iris de tritanium.
- Qu’est-ce qui se passera alors ? murmura Walter.
- Je ne sais pas.
Quelques murmures inquiets s’élevèrent aussitôt.
- Je ne sais pas, répéta Carter en haussant légèrement la voix. Il me manque trop de données. Dans le meilleur des cas, je pense que la base sera rongée au moins jusqu’au niveau – 29. Les étages supérieurs s’effondreront, bien entendu, mais vous m’avez comprise. En revanche, dans le pire des scénarios, la montagne toute entière pourrait se changer en un gouffre remplit de lave en fusion.
- Et… la porte ?
- Honnêtement ? Je ne sais pas non plus. Nous n’avons jamais pu réellement évaluer le degré de résistance des portes. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il est très élevé. J’aurais tendance à dire que rien ne peut résister à une telle chaleur, mais…
Samantha Carter haussa les épaules et jeta un œil au compte à rebours de Siler ; les chiffres avaient virés du blanc au rouge et indiquaient une valeur négative. L’estimation qu’elle avait fournie était désormais dépassée de plus de deux minutes. La major sembla hésiter un instant, et puis mit son ordinateur en mode veille comme à regret. Elle adressa un signe de la main aux employés en combinaisons ignifugées qui quittaient la salle d’embarquement à l’atmosphère brulante, et, après un dernier regard triste pour le cercle de métal chauffé à blanc qui remplissait l’anneau ouvragé, enclencha la fermeture du volet de métal protégeant la vitre blindée du poste de contrôle.
- Seize seconde avant impact, égrena machinalement Walter pour combler le silence qui s’était installé tandis que la barrière de métal venait dissimuler la porte des étoiles à leurs regards.
- Ce ne serait pas la première fois que les Anciens nous étonneraient, émit timidement un jeune ingénieur militaire dont chacun savait qu’il n’était pas insensible aux charmes du major Carter, reprenant l’échange précédent comme pour la consoler. De toute évidence, il espérait une réponse optimiste.
Sam ouvrit la bouche pour dire quelque chose, bien qu’elle ne sache pas encore quoi… et la referma brusquement lorsque une myriade de données satura soudain son écran, accompagnant la régulière déflagration. Ses traits se figèrent tandis que ses ravissants yeux bleus écarquillés bondissaient d’un bord à l’autre de l’écran, et elle exhala brusquement lorsque les mots « IMMINENT IRIS INTEGRITY RUPTURE » se mirent à clignoter furieusement par-dessus la liste de données, accompagnés d’un signal sonore rapide et obsédant. Sans perdre un seul instant, le major Carter ouvrit un canal de communication à l’échelle de toute la base et parla tandis que la vitre du poste de contrôle vibrait avec plus d’intensité que jamais. Indicateurs de température, capteurs atmosphériques, analyseurs photomagnétiques, tout les senseurs s’affolaient et transmettaient des données de plus en plus chaotiques. La voix du major s’éleva par dessus les multiples alarmes stridentes, résonnant dans les couloirs déserts et les quartiers abandonnés.
- Alerte de niveau trois, je répète, alerte de niveau trois ! La phase finale de l’évacuation…

« …est engagée. Ordre à tout le personnel encore présent sur la base de rejoindre la surface au plus vite ! »
La voix du major Carter grésilla dans le puits d’accès alors que l’équipe du colonel O’Neill se trouvait répartie sur la hauteur des niveaux -26 à -24. Les dix hommes et femmes qui composaient l’unité stoppèrent leur progression – à l’exception d’un seul, comme en attesta l’exclamation de douleur étouffée qui retentie en contrebas.
- Jack ? questionna à voix basse le docteur Jackson, troisième dans l’ordre de progression.
Au lieu de tenter de faire porter sa voix au sein de ce boyau de béton exigu qui étouffait les sons, le colonel saisit sa radio.
- Daniel ? répondit-il machinalement, sacrifiant sans y penser à ce petit rituel qui débutait souvent les échanges entre ces deux hommes.
- Vous avez entendu ? poursuivit l’archéologue avec circonspection, par radio cette fois-ci.
C’était une question typique estampillée Daniel Jackson.
- Ouais, répondit Jack avec un accent traînant du sud.
Il entendit un bref mouvement en dessous de lui, puis la voix de Teal’c se fit entendre à son tour dans sa poche de poitrine.
- Allons-nous entamer une retraite ? demanda le Jaffa d’un ton qui laissait entendre tout ce qu’il pensait de cette option.
Le colonel O’Neill réfléchit rapidement à la question.
- Négatif, répondit-il enfin. On poursuit. On sort au niveau -19, on jette un coup d’œil et on remonte par les ascenseurs. A priori, quelles que soient les… choses… qui ont mis Becquert dans cet état, elles seront incinérée en même temps que le reste de la base, mais je préfère quand même me faire une idée de la situation.
Il aurait presque cru sentir Teal’c incliner la tête en signe d’assentiment.

- Emportez tout ce dont vous aurez besoin, mais rien qui vous encombrera, ordonna Samantha qui elle-même enfournait dans un épais attaché-case autant de relevés que possibles ainsi que deux ordinateurs portables.
- Ne perdez pas de temps à transférer des données, j’ai chargé l’ensemble sur un disque-dur externe, indiqua le docteur Thomson tout en déconnectant ledit appareil.
- Excellente initiative, commenta brièvement le major en écartant impatiemment une mèche de cheveux qui lui tombait dans les yeux tandis qu’elle fermait les attaches de sa mallette. Messieurs, partez devant. Je contacte la surface, et je vous rejoins dès que j’ai reçus la confirmation que la porte à bien été enterrée.
Quelques-uns acquiescèrent, et puis les premiers scientifiques commencèrent à quitter la salle. Samantha décrocha l’un des téléphones muraux et composa le numéro attribué au QG de surface.
- Major Carter… fit Walter d’un ton stupéfait mais hésitant.
La jeune-femme l’entendit, mais ne lui prêta pas une attention immédiate ; il était impératif que les premières tonnes de sable ensevelissent la porte avant la rupture totale de l’iris – ce qui pourrait survenir dès le prochain impact, même si la plus grande probabilité se situait sur l’échéance suivante.
A l’autre bout du fil, quelqu’un décrocha.
« QG de surface, j’écoute. »
- Major.
Le ton, cette fois-ci plus ferme, attira l’attention de Samantha.
- Un instant, glissât-elle à son interlocuteur, puis, à Walter : Que se passe t-il, sergent ?
- Regardez.
Sans lâcher le combiné, la scientifique suivit le regard du sergent Harriman et s’arrêta sur le compte à rebours qui rythmait chaque nouvel impact. Il indiquait le chiffre inquiétant de cinq secondes.
- Et bien ? lâchât-elle un peu agressivement, chaque seconde les rapprochant inexorablement d’une échéance potentiellement fatale.
- Aucun objet n’est en cours de transfert.
Il fallut quelques instants à Samantha pour comprendre le sens de cette déclaration. Et, durant cet intervalle, le décompte arriva à son terme. Chacun retint sa respiration, le regard rivé sur l’affichage des senseurs.
Pas un seul frémissement du détecteur de collision.
Pas un son.
Pas la moindre vibration.
Le silence.
Dans le coin de son écran ou une série de chiffre était continuellement remplacée par une autre, le décompte revint à cinquante-deux secondes et reprit sa rapide danse décroissante.
- Je vous rappelle, murmura Carter sans réfléchir dans le combiné qu’elle reposa ensuite sur son socle.
Elle se pencha au-dessus de l’épaule de Walter, qui pour la première fois en conçut un certain trouble, et consulta de plus près les indicateurs.
- Est-ce qu’il reste une caméra en état de fonctionner dans la salle d’embarquement ? interrogea le major en pensant déjà connaître la réponse.
- Affirmatif, répondit cependant Walter à sa grande surprise. Elle n’est pas en très bon état et l’image est exécrable, mais elle à résisté.
- Dans ces conditions de chaleur et d’humidité ? s’exclama Nicholson avec stupéfaction.
- Affichez, ordonna Samantha. Et faites-moi penser à envoyer une lettre de recommandation au fabriquant.
- Sortie des usines de Colson Industry, signifia Walter tandis qu’une image altérée se formait à l’écran.
La vidéo vacillante était entrecoupée de nombreux parasites ; l’image, déjà diminuée par les nuages de vapeurs, se fragmentait régulièrement et avançait par à-coup. Carter ne se découragea cependant pas.
- Revenez en arrière d’une minute trente, et diffusez la vidéo à partir du dernier impact.
Harriman s’exécuta, et l’image sauta en arrière de la durée indiquée.
L’équipe toute entière fixa la vidéo en silence, certains se demandant quoi chercher et les autres comptant bien le reconnaître lorsqu’ils le verraient. Et puis…
- Là !
Le doigt du major Carter s’écrasa allègrement contre l’écran au milieu des murmures, y laissant une élégante empreinte digitale sous laquelle on distinguait laborieusement mais indéniablement un horizon des évènements prit de convulsions.
- La liaison à vacillée. Le vortex était instable, poursuivit-elle avec émerveillement. Nous avons faillis être déconnectés.
Walter n’était pas un scientifique, mais on ne passait pas quatre ans à entendre les experts parler de la porte des étoiles en termes techniques sans en retenir l’essentiel. Ces trois formules étant plus ou moins synonymes, l’emploi insistant qu’en faisait le major ne laissait aucun doute quand à leur importance.
- Qu’est-ce que ça signifie ? demandât-il d’une voix ou l’optimisme perçait comme une fleur pointant hors d’une espèce gangue de neige.
Carter remit son ordinateur en fonction d’un coup sec sur la barre d’espace. L’expression de son visage mêlait une détermination sans faille à un espoir farouche.
- Les portes des étoiles sont des supraconducteurs conçus pour accumuler de la puissance auprès de sources diverses, expliqua la physicienne de génie d’un air inspiré indiquant qu’elle délivrait ses conclusion au faire et à mesure qu’elle les établissait. Or, comparativement à leurs dimensions, ces charges plasmiques correspondent à d’énormes quantités d’énergie. Je dispose de très peu d’éléments, mais je pense qu’on peut affirmer que Ba’al n’est pas capable de maintenir une cohésion totale au sein des sphères de plasma. Il doit y avoir des pertes de la formation de la charge à son expansion, sous forme d’arcs électro plasmiques, de reflux thermiques, d’ondes électromagnétiques et que sais-je encore.
- Et si une part de cette énergie atteint la porte à un moment ou à un autre… continua le docteur Thompson qui comprenait où Carter voulait en venir.
- …Ce qui ne manque surement pas de se produire lors du transfert … poursuivit un certain docteur Lee en s’avançant vers la baie masquée du volet de protection comme s’il pouvait voir la porte au travers.
- …Alors il doit fatalement suspendre son attaque le temps de laisser l’énergie accumulée dans la porte être consommée par le vortex, sans quoi il risquerait de voir la liaison être déviée vers une autre porte par la surcharge, compléta Walter qui exultait.
Si quelqu’un dans la pièce fut surprit que le sergent ait suivit et même devancé le cours de l’échange, nul ne le montra.
- Je crois que nous venons de gagner un sursit, conclu le major Carter avec un regard carnassier.

Jack O’Neill venait de dépasser une épaisse porte grise de métal qu’une sommaire inscription au pochoir désignait comme étant localisée au niveau -20 lorsque la voix du major Carter émana à nouveau des haut-parleurs. Le colonel s’immobilisa aussitôt, pour que les frottements de sa tenue ne lui masquent pas les propos étouffés et déformés de la scientifique.
« Annulation de l’ordre précédent. Retour au niveau d’alerte deux. Le personnel militaire et scientifique est invité à reprendre les opérations pour une durée indéterminée. Evacuation en stand-by. »
- Bravo, major, murmura Jack d’un air féroce.
Et puis, il reprit son ascension.

Temps restant estimé avant désintégration de l'iris : variable inconnue.


« Lorsque le Démon de PIERRE,
Ouvre ses sept yeux FLAMBOYANTS,
Cours, Cours, Cours.
Lorsque les âmes rugissantes des DAMNES,
Tentent de s’enfuir par sa GUEULE,
Cours, Cours, Cours.
Lorsque l’océan de PEINE,
Emplit l’anneau du MAL,
Cours, Cours, Cours.
Car reviennent les DJAWA
[mot inconnu],
De l’océan de PEINE,
Derrière eux vient leur REINE ;
Et ils prennent les ÂMES,
Pour nourrir l’OCEAN,
Et le démon de PIERRE.
Alors, mon ami, si s’éveille le DEMON,
Emmène ton épouse et emmène tes ENFANTS,
Et Cours, Cours, Cours. »


Comptine en vers d’Alphrasio, traduite par le Dr. D.Jackson.

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMer 6 Juin 2007 - 9:13

Wouaw. farao


Je ne regrette pas d'avoir attendu la suite de ta fic. C'est splendide. On sait maintenant contre qui on se bat. J'aime particulièrement le fait que tes crabes (je vais les appeler comme ca) aient comme une personnalité et un instinct de survie, ca rend pour moi le passage de l'exécution de l'un d'eux incroyablement proche des passages dans SG où un goa'uld élimine un de ses jaffas pour quelque chose contre lequel il ne pouvait rien. En étant spectateur de la scène, j'ai même eu un peu de compassion pour le crabe. La machine mère est vraiment... grrrr, horrible. Un vrai goa'uld en machine ! C'est pire que les réplicateurs humanoïdes ! On a l'impression qu'elle se délecte de l'exécution. Ce Hotthné était véritablement démoniaque. Je crains qu'Anubis lui-même ne soit qu'un plaisantin à côté de lui.

Ce que j'aimerais découvrir, c'est le motif qui a poussé Hotthné a créer ces engins de destructions.

Sinon, l'histoire est palpitante, au début il n'y avait qu'une menace, maintenant qu'ils ont un sursis pour l'une ils doivent affronter des crabes qui sont encore plus dangereux que les réplicateurs ! Bin dis donc, tu ne rigole pas toi ! Razz

Sinon, rien à redire, sauf que maintenant que j'ai lu ca je suis impatient de voir comment O'neill et les autres vont s'en sortir face aux crabes et ce que notre jolie tête blonde :sam: va bien pouvoir imaginer pour mettre fin à l'attaque de Ba'al.

Splendide cheers clap!
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMer 6 Juin 2007 - 12:16

webkev a écrit:
Je ne regrette pas d'avoir attendu la suite de ta fic. C'est splendide. On sait maintenant contre qui on se bat. J'aime particulièrement le fait que tes crabes (je vais les appeler comme ca) aient comme une personnalité et un instinct de survie, ca rend pour moi le passage de l'exécution de l'un d'eux incroyablement proche des passages dans SG où un goa'uld élimine un de ses jaffas pour quelque chose contre lequel il ne pouvait rien. En étant spectateur de la scène, j'ai même eu un peu de compassion pour le crabe. La machine mère est vraiment... grrrr, horrible. Un vrai goa'uld en machine ! C'est pire que les réplicateurs humanoïdes ! On a l'impression qu'elle se délecte de l'exécution. Ce Hotthné était véritablement démoniaque. Je crains qu'Anubis lui-même ne soit qu'un plaisantin à côté de lui.
Webkev, tu sais que je t'aime ? Grace
webkev a écrit:
Ce que j'aimerais découvrir, c'est le motif qui a poussé Hotthné a créer ces engins de destructions.
Ca viendra, mais plutôt vers la fin de l'épisode. Je préfère le mentionner ici, pour que vous sachiez, d'abord qu'il y à bel et bien une explication, et ensuite qu'il est inutile de l'attendre à chaque nouveau chapitre. Wink

Merci de ton commentaire. farao

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMer 6 Juin 2007 - 12:49

Oui !!!!


La suite, enfin drunken



Mais qu'est ce que je peux ajouter après le commentaire de webkev ?


Vraiment, le passage avec la reine et ses "enfants" est impressionnant : on ressent la férocité de cette entité mécanique. Elle est vraiment impitoyable, détruire le drone seulement parce qu'il n'avait déchiqueté qu'un cerveau au lieu de deux geek . Excellente description en tout cas, pour ça, je n'ai jamais rien à dire !

Ensuite, les passages dans la salle de contrôle de la porte.
J'ai adoré ! Vraiment attachant notre Walter, et puis ta description de Sam survoltée, impuissante est tellement touchante. Qu'est ce qu'on aimerait voir de vrai situation de crise plus souvent, rien que pour encore avoir ça !

Et maintenant, le meuileur pour la fin ! Jack !
Et son interrogatoire improvisé. J'veux bien croire que le docteur à eu un choc, mais il doit quand même être un minimun dérangé ... mrgreen .
Au fait, un moment (au début) tu l'as appelé "Beckett", au lieu de Becquert. Lapsus ?.



Voilà, j'attend la suite, juste pour voir Daniel, Jack et Teal'c faire joujou avec leurs armes de gros calibre !!! lol!
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMer 6 Juin 2007 - 14:05

Titto a écrit:
Mais qu'est ce que je peux ajouter après le commentaire de webkev ?
Tu as trouvé, finalement. mrgreen

Titto a écrit:
Et maintenant, le meuileur pour la fin ! Jack !
Et son interrogatoire improvisé. J'veux bien croire que le docteur à eu un choc, mais il doit quand même être un minimun dérangé ... mrgreen .
En fait, c'est juste un pauvre scientifique qui n'a pas l'habitude de voir des cranes exploser sous ses yeux ou des drones aliens le poursuivrent dans les couloirs. Il est en état de choc. S'ajoute à cela sa crainte de voir quelqu'un apprendre sa responsabilité dans l'incident, et peut-être, en effet, une certaine instabilité initiale...
Titto a écrit:
Au fait, un moment (au début) tu l'as appelé "Beckett", au lieu de Becquert. Lapsus ?
Argh ! Tu n'imagines pas à quel point. A un moment, je l'ai appellé Beckett sur au moins 12 pages, et je n'arrêtais pas d'écrive "Beckett" en voulant écrire "Becquert". La prochaine fois, mon docteur, je l'appelle O'Neikk, comme ça, je suis sûr de le confondre avec personne... N'est-ce pas ? scratch

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyLun 11 Juin 2007 - 11:51

Wow!

j'ai du sérieusement me remuer les méninges pour trouver quelque chose de plus intelligent à dire, tant je suis absorbée par ton histoire.

ça me rappelle l'une des fics que je suis en train d'écrire mais passons, tu comprendras le moment venu. Wink

alors, c'est juste, fluide et intense, comme toujours quoi ...

j'aime l'idée que le SGC ait à faire face à deux menaces distinctes et aussi dangereuses l'une que l'autre. j'aime ta façon de voir Carter: d'un côté la "sainte Carter", telle que la voient les scientifiques de la base et autre personnel militaire, et celle qu'elle est vraiment, une femme scientifique, qui juge, à raison, qu'on lui en demande trop. j'ai également trouvé le passage sur Walter sympathique, si ce n'est un peu long peut-être ... quoiqu'à bien y réfléchir, cette longueur pourra être justifiée par son intervention quelques lignes plus bas alors que Lee, Thomson et Carter cogitent à plein tube.

sinon, Jack a un accent du Sud? quel Sud? mrgreen

vivement la suite mon grand! Wink
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptySam 23 Juin 2007 - 21:29

Citation :
mais c’était tout de même bien différent d’une rafale de P-90 en plein cœur du problème - c'est-à-dire en plein dans le muscle cardiaque d’un Jaffa
J'a - do - re. clap!

Et ce n'est certainement pas moi qui vais critiquer la longue disgression sur Walter. C'est tout à fait ce que j'aime. hi hi
Cependant, ne te laisse pas influencer, et continue à cibler l'action de cette manière à la fois détaillée et effrénée.

Accuser la victime d'un acte dont on porte la responsabilité, c'est glauque. Reste à savoir si le docteur Becquert reviendra ou non de lui-même sur ses déclarations, une fois le choc passé. A priori, ca ne change rien aux objectifs immédiats de O'Neill.

Vivement la suite! bounce
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyLun 6 Aoû 2007 - 17:57

A mon tour de commenter ta loooooonnnnnngue fanfiction.

Tout d'abord, l'adjectif qui revient souvent dans les commentaires et qui se voit dès le premier paragraphe, c'est "soigné". On voit que tu as réellement travaillé chaque mot.

Comme je te l'ai déjà dit, dans les premiers chapitres tu installes un vrai suspense. On se demande de quoi est vraiment capable la machine diabolique et ce qu'elle réserve au SGC. Tu arrives à révéler juste assez de choses pour donner envie de lire la suite sans gâcher le suspense.

Et j'apprécie bien Hottné. very happy Tu nous montre que les asguards eux aussi peuvent être méchants. Pas juste avoir une moralité douteuse comme Loki, mais être machiavéliques. Et j'ai adoré ses deux versions de l'hologramme d'explication. Quand il parle aux goa'ulds, on se rend vraiment compte des salades qu'il a servi à SG1.

Et ce que j'aime aussi c'est que tu arrives à nuancer tes personnages. Tu les rends plus humains. Tu ne te limites pas à l'aspect purement héros de Sam ou Jack. Personnellement j'ai assez de mal à faire cela, j'ai plus tendance à déifier mes personnages.
J'ai beaucoup aimé le côté salaud de ton Beckett. mrgreen

Maintenant passons au négatif... :apophis:
J'ai apprécier moyennement le documentaire animalier sur tes scorpions asguards. On dirait que tu te perds dans robotique alambiqué. La description est trop extérieure et manque de sentiments (logique tu me dira quand on parle de machines). Mais ce n'est pas très agréable même si c'est révélateur du comportement de tes drones.

Et j'ai trouvé aussi que ta "digression" (comme dit sylvouroboros) sur Walter était placé à un endroit assez insolite. Alors que d'un côté on a les méchants drones et de l'autre la porte prête à exploser, toi tu nous raconte sa vie. Ca fait un peu retomber la pression et alourdi le passage. Il aurait peut être fallu distiller les informations à plusieurs endroit au lieu de faire un pavé.
Enfin l'atmosphère est quand même très pesante, entre "fin du monde imminente" et "calme avant la tempête".

Et pour finir, je suis entièrement d'accord avec l'enfanteuse ! grrr Ca t'amuse de rendre tes lecteurs aveugles ? Je peux te dire que MSN et lire ta fic en même temps c'est impossible ! On se perd au milieu du texte compact !
On ne te demande pas de défigurer tes descriptions, mais seulement de sauter une ligne quand tu passes des descriptions à l'action ou aux dialogue. Ce serait plus agréable à lire.

Mais ce que tu dois retenir de tout ce que je viens de dire c'est beau travail ! clap!
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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMer 8 Aoû 2007 - 15:13

@ Rauz : Merci et : du sud des USA. biglol

@ sylvouroboros : Merci... Et, sans vouloir spoiler,
Spoiler:
@ Horus : Merci (je crois). biglol

Horus a écrit:
On voit que tu as réellement travaillé chaque mot.
Ce qui explique le délais de trois mois entre chaque chapitre. biglol

Horus a écrit:
OJ'ai apprécier moyennement le documentaire animalier sur tes scorpions asguards. On dirait que tu te perds dans robotique alambiqué. La description est trop extérieure et manque de sentiments (logique tu me dira quand on parle de machines). Mais ce n'est pas très agréable même si c'est révélateur du comportement de tes drones.
Est-ce que tu veux dire que la scène, manquant de personnages "intelligent", est un peu ennuyeuse ? J'ai essayé d'éviter cela, mais c'est le danger avec des protagonistes plus ou moins insensibles...

Horus a écrit:
OEt j'ai trouvé aussi que ta "digression" (comme dit sylvouroboros) sur Walter était placé à un endroit assez insolite. Alors que d'un côté on a les méchants drones et de l'autre la porte prête à exploser, toi tu nous raconte sa vie. Ca fait un peu retomber la pression et alourdi le passage. Il aurait peut être fallu distiller les informations à plusieurs endroit au lieu de faire un pavé.
En fait, mon intention était bien de surprendre un peu. Je quitte une situation haletante pour un petit truc léger, avant de replonger sans prévenir dans l'action. Mais je manque sans doute un peu d'expérience dans cette pratique.
Cependant, comme je l'ai dis à Sylvouroboros, cettre parenthèse n'était pas totalement gratuite.

Horus a écrit:
OEnfin l'atmosphère est quand même très pesante, entre "fin du monde imminente" et "calme avant la tempête".
Tiens, étrange. Pourtant, je ne suis pas du tout un adepte du mélodrame... biglol

Horus a écrit:
OEt pour finir, je suis entièrement d'accord avec l'enfanteuse ! grrr Ca t'amuse de rendre tes lecteurs aveugles ? Je peux te dire que MSN et lire ta fic en même temps c'est impossible ! On se perd au milieu du texte compact !
On ne te demande pas de défigurer tes descriptions, mais seulement de sauter une ligne quand tu passes des descriptions à l'action ou aux dialogue. Ce serait plus agréable à lire.
Je sais bien... Mais je te ferais exactement la même réponse qu'a l'enfanteuse : c'est vraiment mon style, un style auquel je tiens... Comme je le lui ai dis, il m'arrive même de chercher des tas de synonimes de façon à ne pas obtenir un retour à la ligne sur Word et obtenir un paragraphe bien compact. C'est sans doute idiot, mais je suis un peu maniaque sur ce point...

Merci pour ton commentaire approffondie. farao

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MessageSujet: Re: [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie   [Stargate Apogée] Episode I - Cheval de Troie - Page 2 EmptyMer 8 Aoû 2007 - 15:26

Skay-39 a écrit:
Est-ce que tu veux dire que la scène, manquant de personnages "intelligent", est un peu ennuyeuse ? J'ai essayé d'éviter cela, mais c'est le danger avec des protagonistes plus ou moins insensibles...
Voilà, c'est ça ! (finalement je devrais t'engager comme explicateur de ce que je pense mrgreen ) Ce n'est pas assez humain. Tes robots dissolvent une table et une a personne pour dire "mon dieu quelle horreur j'ai peur". Et tu as beau dire que leur comportement est fascinant, si on a pas un quelqu'un pour ressentir cette fasination, ça a moins d'impact sur le lecteur.

Et je me doute que Walter ne va pas redevenir un objet du décor dans ta fanfic. mrgreen

J'ai peut être insisté un peu sur un passage de t'a fic que j'ai moins apprécié (personnellement), mais le reste est tip top ! very happy
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