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 Hors-série I - Stargate Chronicles

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Rufus Shinra
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Skay-39
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Sapho
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MessageSujet: Re: Hors-série I - Stargate Chronicles   Hors-série I - Stargate Chronicles - Page 3 EmptyMar 12 Mai 2009 - 22:24

C'est vrai, ça que dire de plus après Webkev ? (Razz)

Tu nous racontes là mon plus grand regret de SGA, les Anciens. Tu reprends les personnages de la série pour nous raconter leurs histoires, même brièvement (Oma Sad ) ; tu y ajoutes des détails, ton talent et une bonne part de ton imagination - pas toute, heureusement >.<
Des grandes lignes du récit au petit détail, rien n'est négligé (Onze mois de grossesse ? Tu trouves que neuf, c'est pas encore assez cruel ???) pour satisfaire notre curiosité. Et quelle excellente idée de parler de l'Alliance des 4 Races !! Brillant, c'est brillant !

Contrairement aux deux lecteurs précédents, j'ai moins apprécié les scènes de batailles. J'ai eu du mal à me représenter les différentes actions, sans doute parce qu'elles sont justement hors de ce que l'on peut humainement imaginer (et j'ai déjà du mal à voir ce que ça fait, mille, alors... peuh )
Je les trouve cependant indispensables au chapitre, pour comprendre les décisions de Merlin, et c'est vraiment très bien écrit.

Et après relecture... Bien ouèj, les gribouillages animés Laughing

Encore une chose : je sais que tu t'es relu et que tu l'as posté très tôt (ou très très très très tard), mais il reste pas mal de fautes, notamment de conjugaison. Venant de ta part, j'en connais 4 qui devraient s'accorder à trouver ça mal venu biglol



Voilà, papa est rassuré, je l'aime, ce chapitre mrgreen
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Hors-série I - Stargate Chronicles   Hors-série I - Stargate Chronicles - Page 3 EmptyMar 12 Mai 2009 - 23:29

Merci beaucoup pour vos commentaires élogieux. Cela fait vraiment plaisir à lire (et à relire, et à re-relire... Oui ? Qui est là ? Oh, c'est toi, le Narcissisme. Viens, entre, assied-toi là, à côté de l'Orgueil...). Webkev, je ne te savais pas aussi poète ! ^^ Je suis ravi que cela vous ait tellement plu.

Webkev a écrit:
vient l'élaboration du plan de Merlin, sa manipulation machiavélique pour les chevaliers d'Arthur et leur quête du Saint Graal, son jeu de cache cache avec les Elevés et Morgane, et pour finir l'épilogue qui se raccroche ô combien parfaitement aux événements de SG 1.
C'était le plus ardu, réussir à trouver un cheminement sensé à la quête du Graal telle que nous l'avons découverte dans SG-1 - tâche délicate puisque dans la série il n'y a aucune logique dans cette quête, seulement des facilités. Il fallait que je trouve une signification aux éléments terriens du mythe, que je décide où s'arrêtait l'influence de Merlin et où commençait celle de Morgane, que j'explique comment l'un des deux Ascendants avait pu construire de vastes complexes dédiés au Graal alors que les Autres les surveillaient. Je devais aussi trouver une explication percutante à la décision de Merlin d'oeuvrer contre les Orii - je n'avais pas envie de prendre le train en marche, car un tel sacrifice ne se décide pas sans une motivation d'importance. Or, dans cette histoire, on en ignore plus qu'on en sait.

Cette contrainte m'a bloqué très longtemps, ce qui explique la longue interruption de cette fiction. Cela m'ennuyait profondément, car le tableau suivant était déjà achevé depuis un bon moment, et j'en suis particulièrement content.
Et puis, il y a peu, je me suis souvenu que Merlin était réputé pour ses dons de voyance. Daniel a mit cela sur le compte de la technologie Ancienne du voyage temporel, ce que j'ai trouvé risible. Moros n'est-il pas celui qui a ordonné à Janus d'interrompre ses expériences sur le Jumper temporel ? Il était nettement plus plausible de lui imaginer des dons de précognition. Un sujet que j'avais envie de traiter depuis un bon moment... Et là, j'ai eu un déclic. Et si la décision de Merlin avait été motivée par une vision ?

Webkev a écrit:
Et tu nous donnes une description des Furlings en prime, moi qui croyait que tu refusais de t'y risquer (cfr une des citations glissées à la fin de chacun de tes chapitres Razz)
Attention, attention, pas de confusion : je donne une description de la forme élevée des Furlings. Les Anciens ne ressemblent pas franchement à des méduses lumineuses... ^^ J'introduis également une nuance entre Ascendants Anciens et Nox : ces dernier sont un "éclat diaphane entouré de longs cils ondulants", alors que dans ma fiction les deux peuples n'en formaient qu'un à l'origine. Mais cela n'est pas incohérent, au vu du "visage" que présentent les Orii. En conséquence, il serait extrêmement hasardeux d'extrapoler quoi que ce soit de la nature des Furlings d'après la description que je fais de leur forme d'êtres d'énergie.

Webkev a écrit:
Sinon, c'est génial. Hier et aujourd'hui, j'ai lu deux excellents récits de très haut niveau. J'adore ce forum Razz
Bizarre, je n'avais rien posté la veille pourtant... scratch

Rufus Shinra a écrit:
La scène de la bataille finale entre Anciens et Ori est monstrueusement belle, littéralement indescriptible (XD) du fait du point de vue de son narrateur, mais pourtant si aisée à imaginer : Voilà une prouesse littéraire qui me laisse sur le ***.
C'était l'autre intérêt de ce choix de la vision prophétique : décrire la monstrueuse confrontation entre les Autres et les Orii que l'on a attendu si longtemps sans avoir l'occasion d'y assister. J'ai ainsi pu décrire la scène telle que je l'imaginais ou que j'aurais aimé la voir, avec l'exode des Nox, l'alliance entre les Wraith et les Croisés, l'impuissance des forces du plan inférieur, et malgré tout le rapport au monde matériel avec la superporte et le piège à vortex.
Désolé que ça ne t'ai pas plu, Sapho, je conçois qu'il puisse être difficile d'accrocher au style un peu flou et à double sens que j'ai volontairement adopté pour ce chapitre.

Je sens cependant que je ne vais pas pouvoir m'empêcher de rajouter encore des éléments à cette vignette, comme je l'ai déjà fait par exemple à propos des Nox qui emmenèrent leur planète avec eux lors de leur exode.

Rufus Shinra a écrit:
(j'ai adoré le concept d'artisan-programmeur, totalement logique mais inattendu pour les lecteurs).
^^

Rufus Shinra a écrit:
Skay-39, tu incarnes "Patience et longueur de temps valent mieux que force ni que rage" :
On attend tes textes.....longtemps.....très longtemps, mais contrairement à beaucoup d'oeuvres (payantes), l'attente en vaut de très loin la peine.
Heu... En l'occurrence, j'ai écris ce passage en quatre jours, du début à la fin. Sous le coup de l'inspiration, quoi... Embarassed
C'est d'ailleurs la raison de la présence d'un nombre affolant de fautes d'orthographe et d'étourderie dans ce tableau. C'est la première fois que j'ai ressentit l'utilité, avant de poster, d'une bêta lecture. Dommage que personne n'ait été présent sur MSN protest à sept heures du matin

Rufus Shinra a écrit:
Franchement, les scénaristes de Stargate devraient avoir honte de ce sabotage qu'ils ont commis à l'égard de TON oeuvre !
:tealc: :tealc: :tealc:

Sapho a écrit:
C'est vrai, ça que dire de plus après Webkev ? (Razz)
hi hi hi hi hi hi

Sapho a écrit:
Tu nous racontes là mon plus grand regret de SGA, les Anciens.
Décidément ^^ Non, je suis bien évidemment d'accord avec toi, les Anciens d'Atlantis ne sont clairement pas à la hauteur. Bien que les passages que j'ai rédigé ici ne me semblent pas particulièrement révélateurs de la vie des Lantiens dans Pégase.

Sapho a écrit:
tu y ajoutes des détails, ton talent et une bonne part de ton imagination - pas toute, heureusement >.<
Rufus y voulait une scène d'amour entre Merlin et Morgane. mrgreen

Sapho a écrit:
(Onze mois de grossesse ? Tu trouves que neuf, c'est pas encore assez cruel ???)
Fallait pas mordre dans la pomme. peuh
Plus sérieusement, ça me semble logique. ^^ Le singe a une durée de gestation bien inférieure à celle l'être humain, il est donc normal qu'un être considérablement plus complexe, à savoir le lantien, ait besoin de plus de temps encore.

Sapho a écrit:
Et quelle excellente idée de parler de l'Alliance des 4 Races !! Brillant, c'est brillant !
Moins que l'Alliance des Quatre, ce sont les différents Elevés du plan supérieur que j'évoque, même si en l'occurrence cela revient au même. Je pense d'ailleurs que je vais ajouter à ce passage une mention à d'autres Ascendants originaires de peuples non encore mentionnés.

Sapho a écrit:
Voilà, papa est rassuré, je l'aime, ce chapitre mrgreen
C'est lui qui était en pleine crise d'anxiété, le pauvre petit... surprised


Pour info, je vais sans doute reprendre prochainement la vignette sur Egéria, pour la rendre moins encyclopédique. J'avais vu dans ce passage une bonne occasion de parler de ma vision de la symbiose, tout comme l'exode des Anciens était une bonne occasion d'évoquer la guerre contre les Wraith et la fin d'Omo Roca un bon moyen de parler de la vie de SG-1 en Egypte antique. Mais à la réflexion, je me suis dis qu'il y a des endroits plus appropriés pour étaler sa conception de ce genre d'élément, ou en tout cas que cela doit s'intégrer au récit et non constituer une parenthèse. Je vais voir ce que je peux faire pour rendre ce pavé plus attrayant.


Et dans la foulée, le tableau suivant...


Dernière édition par Skay-39 le Mer 13 Mai 2009 - 2:14, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Hors-série I - Stargate Chronicles   Hors-série I - Stargate Chronicles - Page 3 EmptyMer 13 Mai 2009 - 1:54

Tableau IV
Les Erreurs


« Ambrosius Aurelianus et les chevaliers qu’il rallia à lui échouèrent dans leur quête. Longtemps, ils cherchèrent le Sangraal ; de planètes en planètes, d’épreuves en épreuves. Mais les indices étaient trop épars, la menace trop nébuleuse. Finalement, ils renoncèrent, abandonnant à d’autres cette tâche. »
« Est-ce que quelqu’un a fini par le retrouver ? »
« Cela reste encore à venir. Lorsque nous avons commencé notre voyage, Myrddin demeurait toujours dans sa cellule de stase, attendant qu’Ambrosius ou un autre vienne à lui.
Cependant, beaucoup de choses se sont passées en dépit de toute probabilité depuis qu’il a entamé son long sommeil. Le destin a pris quelques voies parmi les moins vraisemblables, et aujourd’hui, dans cette nouvelle conjoncture, la mort qu’il s’était prédit n’est plus aussi sûrement déterminée. »
« Alors, il y a une chance pour qu’il échappe à l’envoyée des Orii. Tant mieux. Je ne suis pas sûr d’apprécier cet homme, mais il faut qu’il accomplisse son œuvre, n’est-ce pas ? Parce que sinon, la guerre aura lieu. »
« Tôt ou tard… C’est du moins ce qu’affirmait Moros. Certains continuent à croire que cette éventualité peut-être repoussée indéfiniment. Ceux-là considèreraient l’action de Ganos Lal et de Moros comme la plus terrible des erreurs, une faute qui pourrait un jour leur coûter la vie à tous et bafoue d’honteuse manière les plus sacrées de leurs lois.
Ils ne sont pas les seuls dans cette situation. Bien d’autres Ascendants à travers les siècles ont enfreint les règles à un degré ou un autre, pour leur plaisir ou par conviction. Comme l’a dit Moros, le Semi-Régressé père du Sangraal, les Autres tolèrent les caprices passagers. Leur châtiment est moins à la mesure de la faute que de ses répercussions. »
« Moros et…heu… Morgane ont beaucoup parlé des lois de l’Ascension. Mais jusqu’ici, vous ne m’en avez révélé que trois. Et qu’est-ce que c’est que les cinq directives premières ? »
« Notre prochain voyage sera l’occasion pour vous de le découvrir. Il concerne une personne dont nous avons déjà partagé la mémoire, un peu plus tôt ; elle aussi s’est lancée dans une œuvre dont elle était convaincue du bien-fondé, et qui recelait pourtant un danger non négligeable. Je ne le lui reprocherai pas, cependant. Cet être m’a beaucoup apporté.
Nous voici quelques siècles plus tard, sur un monde légendaire. Cette planète est un temple pour ceux qui parcourent le monde en quête d’Illumination.
Soyez discret. De grands pouvoirs sont à l’œuvre, des forces qui s’apprêtent à engendrer un monstre sans pareil.
Entrez dans la lumière… »



De longs lambeaux de nuages zèbrent le ciel étoilé, tel des aurores boréales lacérées par quelque force immense et abandonnées aux cieux, à la dérive. Ils couvrent les montagnes grises à la manière d’une mère veillant sur ses enfants, ciel sous le ciel, neige au-dessus des sommets glacés. Au-delà encore s’étalent les astres, lueurs éclatantes aux carnations fantastiques, bleues comme le ciel d’Avalon, rouges comme les déserts de Dakara, blanches comme les neiges de Vis Uban. Des taches de couleur nonchalantes parsèment la voûte céleste, jeux de lumière ou nuages de gaz qui ondulent parfois légèrement, se mouvant sans hâte. Les mondes sont la plus belle œuvre d’art que les Anciens aient jamais créé durant leur vie matérielle, et elles ont ceci de magnifique que même les êtres du plan inférieur peuvent percevoir leur beauté, pour peu qu’ils se montrent suffisamment attentifs. Doucement, les feuillages bruissent, bercés par la brise froide qui descend des hauteurs ; doucement, l’herbe ondule en longues vagues, harmonie parfaite brisée parfois par une jeune pousse émergeant du tapis paresseux bleuté par les reflets de la lune ; doucement, l’eau murmure dans les lits des ruisseaux, rit parmi les galets, s’égaie et se bouscule dans les cascades.
Assis dans l’herbe épaisse, son visage concentré caressé par le vent, mon apprenti est en train de transcender les limites de son univers.
Ses cheveux bruns sont attachés dans son dos en une tresse serrée ; il fronce ses sourcils d’un noir profond en une mimique sérieuse et intriguée, comme lorsque qu’il cherche la signification de l’une de mes maximes. Ses lèvres fines font une moue dubitative, son visage songeur est légèrement penché en avant ; sa robe noire bordée de blanc suit la courbe de ses épaules tombantes, et seule sa respiration trouble parfois l’immobilité qui est la sienne. Mais pas souvent. Non, pas souvent.
Enfin, je le sens toucher au but. Tout son être est tendu vers son but ultime, son rêve, son accomplissement. Il y déverse toute son énergie, et pourtant il est plus paisible que jamais ; cet équilibre infiniment délicat le plonge dans une transe qui l’amène aux portes de la mort. Son cœur ne bat presque plus, à peine un frémissement entre de longues périodes de sommeil ; sa respiration est un souffle si léger qu’il ne ferait pas frémir les ailes d’un papillon. Je contemple son esprit qui, tel une fleur s'épanouissant sous la lumière du soleil, s’ouvre aux perceptions du plan supérieur. Le moment est venu.
Je me sens pleine d’une fierté immense. Un autre des mes disciples va accomplir l’Ascension, sans nul doute le plus talentueux de tous. Son éducation aura été une expérience passionnante, sans précédent. Ce que je discernais dans son esprit m’a surpris parfois, et bien souvent j’ai hésité. Mais il a su me convaincre. Sans nul doute, il est différent de tous ceux qui se sont rendus sur Kheb pour accomplir leur dernier voyage. Il aura probablement beaucoup à apprendre de la contemplation de l’univers ; certaines de ses ambitions s’en trouveront réfrénées. Mais je ne pouvais gâcher un tel potentiel. Oui, il est le premier, au cours de tous les millénaires où j’ai aidé les enfants des Anciens à suivre le chemin de leurs aïeux, à avoir assimilé mes enseignements aussi vite. Mais malgré tout son talent, sa nature ne lui offre pas la possibilité d’accomplir par lui-même le grand voyage. Son corps est le seul obstacle qui se dresse entre lui et son but ultime.
Alors, je tends doucement les extensions de ma propre énergie à l’intérieur de son être, ouvert et prêt à me recevoir. Je le sens frémir de manière inconsciente à mon contact, petite âme vacillante, aussi près de s’éteindre que de s’embraser comme jamais. Une part de ce que je suis dans l’univers des Ascendants, une autre dans celui des mortels, je constitue pour mon élève un pont entre les plans, un chemin pour guider ses pas.
« Es-tu prêt ? »
Je ne m’adresse pas à son esprit, qui n’est plus en mesure de me comprendre, mais à son âme elle-même. Oui ! Oui, je suis prêt, me répond son âme, impatiente et avide. Oui, emmène-moi. Guide-moi ; je suis prêt.
A nouveau, je suis troublée par son empressement. J’hésite, encore une fois. Est-ce qu’il n’est pas trop tôt ? Est-il vraiment prêt. ? Il ne réagit pas comme les autres. Il est différent.
Oui, il est différent. Je le savais ; je m’en suis très vite aperçue. Je ne peux reculer maintenant. Il a gagné le droit à l’accomplissement. Je lui ai montré les voies de l’Illumination, mais lui seul les a emprunté sans faiblir, sans se retourner, sans que sa détermination ne vacille un seul instant. Sa déception serait terrible si je lui refusais aujourd’hui ce pour quoi il a tellement donné. Je perdrais sa confiance. Oui, il est différent. Et sa différence s’avèrera peut-être une force. Autant que tous ceux qui l’ont précédé, il a le droit de suivre la Voie. Peut-être même plus encore que n’importe lequel d’entre eux.
Doucement, je lie mon être à chacune de ses cellules, à chaque zone de son cerveau. Je m’intègre à son corps comme on ajoute une dérivation à un simple artéfact technologique, passant outre sa peau, ses muscles et ses os. Et puis, alors qu’il vacille dangereusement sur le bord de la falaise où il se tient, à mi-chemin entre la vie et la mort, je libère dans tout son être l’énergie du plan supérieur. Je me suis liée à lui pour lui insuffler la puissance qu’il ne peut générer lui-même.
Enfin, c’est le début du processus.
Il entame son Ascension.
Son corps s’embrase soudain ; une lumière blanche intense et brumeuse jaillit de sa poitrine, s’étendant avec une fausse lenteur, irradiant par-delà l’espace. Le corps humain, fragile assemblage de chair et d’os, structure imparfaite et faillible, se cambre sous la décharge qui le parcourt ; un sourire béat étire ses lèvres ; sa tunique et sa chevelure flottent dans la bourrasque de douce énergie.
La lumière s’étale, avale tout son être ; elle le consume et l’enveloppe, l’investit et le remplace. Une musique indéfinissable pulse dans le plan supérieur, mélodie de physique pure, qui imprègne chaque chose à travers le pont que j’ai conçu. L’univers se contracte, se dilate, ondule au rythme de la complainte silencieuse, tandis que les hautes herbes du plan inférieur dessinent une série de cercles concentriques autour de la masse immaculée, chassées par un vent intangible.
Un éclair ; la luminosité augmente et se déforme, cherchant son individualité. Elle illumine la nuit et occulte les étoiles ; dans le lointain, chaque chose s’immobilise, chaque être vivant se dresse et observe cet éclat qui luit au-dessus des arbres. Je sens mon élève entamer le trouble combat pour maintenir son esprit maître de sa nature ; il lutte pour ne pas s’éparpiller, pour ne pas se perdre dans le plan supérieur. Je sais qu’il réussira. Dans cette forme indéfinie de pure énergie, je le vois tel que je l’ai toujours vu, bien que plus nettement que jamais ; son âme quitte son enveloppe limitée, tel un papillon abandonnant sa chrysalide et étendant ses ailes. De la tâche de lumière floue émergent précautionneusement des appendices éclatants, filets de brume resplendissants ondoyant avec paresse. Ses habits simples s’affaissent lentement, reliquats d’une époque révolue.
Il se trouve toujours au même endroit, et pourtant, il est passé de l’autre côté.
Khalek vient de réaliser l’Ascension.
Il étend timidement ses membres immatériels, déployant ses perceptions et goûtant son nouveau monde.
« Quelle… puissance… »
« Oui », acquiescé-je, le regardant avec affection.
« Quel… pouvoir… »
« En effet. »
L’entité enfle brusquement. Elle s'épanche comme une flamme dans une plaine d'herbe sèche, étendant son être à travers la trame de la portion d’univers qui l’entoure, fusionnant avec les fondements même de l’espace-temps. Immédiatement, l’atmosphère s’alourdit et se charge d’électricité statique ; une brume d’ozone se matérialise, qui prend la forme d’un lent tourbillon autour du jeune Assomptionné. Un trouble diffus et indéchiffrable m’envahit.
« Khalek… Qu’es-tu en train de faire ? »
Un rire rocailleux emplit la toile de l’espace. Un rire immense et inquiétant, plein d’une joie sincère et d’une allégresse dérangeante. L’ample lumière blanche s’élève rapidement dans les airs en tournoyant, ses longs tentacules luminescents s’étendant entre les dimensions.
« Khalek, cesse, maintenant ! Il faut te ressaisir, maîtriser tes émotions ! Tu ne dois pas attirer Leur attention ! »
Il ne m’écoute pas. D’épais nuages d’un noir d’encre s’amoncèlent à toute allure au-dessus de nos têtes en bouillonnant, accompagnés de roulements de tonnerre. Des éclairs de chaleur d’un blanc de glace zèbrent le ciel tandis qu’un vent puissant se lève, faisant ployer et gémir les arbres autour du temple. Le rire s’amplifie, résonnant de concert avec les craquements de la foudre.
« Khalek !... Je t’en prie… »
Et je comprends. A cet instant, alors que les éléments se déchaînent tout autour de moi, je sens que tout bascule. Quelque chose ne va pas. Quelque chose n’ira peut-être plus jamais. Au fond de moi, un profond sentiment de catastrophe. Je viens de commettre une abominable, une dramatique, une effroyable erreur.
Le rire du nouvel Être de Lumière se teinte d’une noirceur terrifiante. Une cruauté et une jubilation maléfique irradient désormais de sa personne. Lentement, tel des flots de sang libérés dans une eau limpide, des arborescences d’un noir d’albâtre se répandent au cœur de l’entité d’énergie pure. L’herbe sous cette pieuvre qui s’assombrit bleuit et se consume sans un bruit.
Il est trop tard. J’ai compris, désormais, mais il est trop tard.
« Khalek… Tu m’as menti. »
« Je… m’appelle… Anubis. »
Cette voix… froide… impitoyable… emplie d’une infâme cruauté… Ce n’est pas celui que j’ai guidé sur les voies de l’Illumination. Mes derniers espoirs s’effondrent ; j’ai bien été trompée.
Une effroyable obscurité enveloppe désormais l’Assomptionné de nervures viciées et profanes, qui corrompent la pureté de son nouvel état. Sa lumière est en train de sombrer, remplacée par les terribles ténèbres qu’abrite son cœur.
« Si ce nom était le tien, ce n’est plus le cas désormais », murmuré-je faiblement – sachant déjà quelle serait sa réponse.
« Bien au contraire… susurre effectivement la chose avec un plaisir féroce. Il l’a toujours été. »
L’obscurité gagne ses dernières extrémités. Les vestiges de lumière qui demeurent encore sont une douleur à voir. Grises, mornes, transies, elles évoquent des membres morts qui s’obstinent à s’accrocher à un organisme qui ne veut plus d’elles.
« Ce n’est qu’un nom, Khalek. Tu peux t’en délivrer. »
« Crois-tu ?… N’as-tu donc jamais entendu parler d’Anubis ? »
« Je ne me soucie guère des affaires de la Voie Lactée ! »
« Mais sans doute connais-tu au moins les Goa’uld… »
Je frissonne, glacée jusqu’aux os. Non. Non. C’est plus terrible encore que tout ce que j’avais craint.
« Je vois que notre genre ne t’es pas inconnu. Alors dis-moi, Oma Dessala, pauvre idiote, penses-tu que je puisse me délivrer de cela ? »
Giclant de la trouble entité, un long tentacule noir plonge dans ma lumière dans un bruit de succion et une brûlure féroce. Je recule dans un spasme d’horreur moite et froide, malade à en mourir, lorsque des pans entiers de la mémoire héréditaire de l’abomination pénètrent de force dans mon esprit, se déversant en moi comme un flot d’immondices. Des tremblements incontrôlables me secouent, accompagnés d’ignobles hauts le cœur.
Les images traversent encore mon esprit en une succession d’éclairs, et un nouvel accès de nausée me tord en deux, au point que je voudrais avoir un corps pour pouvoir vomir hors de moi ces épouvantables visions.
Champs de bataille à perte d’horizon où pourrissent sous le soleil les corps de milliers de guerriers. Immenses charniers emplis de corps recroquevillés aux chairs desséchées et aux os brisés. Êtres aux formes fantastiques torturés et massacrés sous les yeux de leurs proches implorants. Hurlements, suppliques, râles et cris de guerre ; odeurs de sang, de charogne et de fumée. Mondes défigurés par d’immenses mines à ciel ouvert. Atmosphères qui s’embrasent en emportant des races entières. Intimités violées, corps asservis, vies volées, brisées, gâchées…


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MessageSujet: Re: Hors-série I - Stargate Chronicles   Hors-série I - Stargate Chronicles - Page 3 EmptyMer 13 Mai 2009 - 1:57

« J’aurais dû entendre la voix de ton hôte », murmuré-je, dévastée.
« Ne sois pas trop dure avec toi-même, douce Oma ; on n’entend pas les cris d’un être à la gorge tranchée. J’ai réellement fait avec cet esprit un travail remarquable. Il ne me suffisait pas de le briser, vois-tu ; il était nécessaire qu’il oublie, plus que celui qu’il était, jusqu’à ce qu’il était. Un défi pour le moins stimulant, dans un temps limité qui plus est ; car je ne pouvais m’encombrer d’un hôte trop âgé ou intoxiqué aux rayonnements du sarcophage. Et il fallait évidemment qu’il soit plaisant à l’œil.
Ah, ils se sont succédés, avant que je ne m’estime satisfait de celui-ci. Mais combien cette persévérance se trouve-t-elle aujourd’hui récompensée ! Je viens à peine de franchir le seuil, et ce que j’y découvre dépasse déjà mes plus folles espérances ! »
Ivre de triomphe et d’allégresse, la masse d’encre informe s’élève de plusieurs mètres dans les airs, tournoyant avec une sorte de fausse lenteur ; son mouvement semble s’opposer à une force colossale, comme s’obstinant à évoluer à l’encontre d’un courant puissant, ses tentacules à l’enchevêtrement veineux glissant dans l’air avec des chuintements de lame que l’on aiguise, comme les dards d’une raie manta.
Un frémissement, infime tiraillement de la toile des dimensions. Je me fige immédiatement, le cœur serré, tentant de maîtriser mon affolement. Je me force à retrouver mon calme. Il faut que je reprenne le contrôle. Avec beaucoup de prudence, je m’étends vers le plan supérieur. Je sens aussitôt le pincement, aussi insistant que celui appliqué à sa toile par une araignée. Celui qui se trouve à l’extrémité du segment assure sa prise, affirme sa volonté, et puis exerce une nouvelle traction, se rapprochant insensiblement de la zone où mon apprenti perturbe la trame des évènements. Je rétracte vivement mes perceptions lorsque je sens qu’on m’a perçu ; mais le mal est fait. Les Autres nous ont repérés. Je n’arriverai pas à faire comprendre à… à cet… Anubis… le danger qu’Ils pourraient représenter. Si je ne veux pas que l’œuvre de toute mon existence dans le plan supérieur soit anéantie aujourd’hui, je dois tenter de le raisonner. Il faut que je l’incite à s’abandonner aux pouvoirs de l’Ascension, au lieu d’essayer de les contrôler. Il faut que je lui montre le monde qui s’ouvre à lui.
Je ne suis pas naïve. Je sais que quoi qu’il arrive, ce jour restera à jamais une date funeste dans l’histoire de mon entreprise ; un enfant contre-nature, un embryon cancéreux que je devrai surveiller et contrôler autant que je le pourrai sans provoquer sa rébellion. Anubis ne sera jamais bon ; mais je dois faire tout mon possible pour désamorcer l’ère terrible qui se prépare.
« Quelles qu’aient été tes ambitions, elles ne peuvent que te sembler futiles face à l’univers que te révèle l’Ascension ! Est-ce que tes rêves de conquête et de puissance ont encore un sens, face à tout cela ? Que signifient les valeurs du plan inférieur, alors que toutes tes perceptions se trouvent bouleversées ? Il y a tant à apprendre… Certains des nôtres tentent depuis des millions d’années d’appréhender les lois de cet univers, et ils ne cessent de découvrir de nouveaux mystères. Ne désires-tu pas apporter ta contribution à tout cela ? »
De nouveau ce rire honni, ce halètement acéré qui à chaque fois me poignarde en plein cœur, me met face à cette terrible, terrible erreur.
« Pauvres fous… Vous tentez de saisir ce qui ne peut l’être… Pour prix de votre soif de connaissance, vous vous trouvez forcés d’abandonner tout contrôle, de devenir les pions de votre propre échiquier. Vous pensez dominer l’univers, mais vous ne faîtes que vous soumettre à ses lois les plus absolues. La compréhension des natures du Cosmos ne m’intéresse pas.
Mes nouvelles perceptions me dévoilent tout ce que les mondes de cette galaxie ont à m’offrir. Jamais je n’ai eu une telle conscience du potentiel de chaque être humain. Toutes… ces vies… Toutes… ces âmes… Je les contrôlerai, je les dominerai, je les ferai miennes ! Fort de mes nouveaux pouvoirs, je bâtirai un empire sans précédent… Mon pouvoir s’étendra sur chacun des peuples de cette galaxie. Mes armées marcheront sur chacune des terres que les Anciens ont modelées. Et enfin, lorsque ma puissance aura surpassée ce que nul avant moi n’avait accumulé… Je pourrais entreprendre mon Grand Dessein : remodeler la galaxie selon mes désirs. »
Je reste sans voix. Ses désirs… Ses projets… Ce sont là des propos tellement pleins de… suffisance… Il y a en lui tant d’arrogance, tant d’orgueil…
J’ai donné des pouvoirs qui dépassent son entendement à un être à l’ambition démesurée, qui a l’intention de les employer pour réaliser ses aspirations les plus démentes.
Le plus effrayant est que je ne suis pas certaine qu’il en soit incapable.
« Les prétentions que tu nourris sont hors de tes capacités, affirmais-je néanmoins. Tu es bien trop sûr de ta propre puissance. »
« Trop sûr de ma propre puissance ? siffle-t-il de sa voix basse et lente. Hors de mes capacités ? Contemple quelle est ma puissance, ô mon guide ! Regarde ce que tu as fait de moi ! »
« Non ! » lancé-je éperdument ; mais il est trop tard.
Une explosion de puissance brute jaillit de l'aura ténébreuse d’Anubis ; les décharges d’énergie solaire noduleuses manquent me projeter vers le plan supérieur avant que je ne consolide mes défenses. Tout, autour de moi, est balayé en un instant ; le sol se désintègre, les arbres se consument, l’atmosphère est chassée dans le vide de l’espace. L’énergie du nouvel Ascendant disloque le temple de Kheb, vaporisant ses murs millénaires, et je n’ai qu’un instant pour envelopper le prêtre qui y officiait dans une bulle protectrice. Autour de moi, des millions de vies s'éteignent l'une après l'autre tandis que le cercle de mort dont Anubis est l'épicentre s'étend à la vitesse de l'éclair. Mais il y a plus que cela ; il dégage trop de puissance, et la dévastation du paysage est trop rapide, trop absolue. Je comprends dans un sursaut d’horreur : l’Assomptionné est en train d’absorber l’énergie de l’univers qui l’entoure et de la projeter sans discernement, sans mesure, sans la moindre considération pour tout ce qu’il détruit. C’est un acte ignoble, susceptible d'endommager irrémédiablement la toile de notre réalité ; l'acte d’un être n’accordant d’importance qu’à ses désirs et à ses fantasmes.
Et c’est aussi un phare éclatant dans le plan supérieur.
Ils sont déjà une dizaine. J’en reconnais certains ; mais la plupart me sont inconnus. Alors que je tente de me protéger des interférences générées par la tornade qui dévore maintenant le magma planétaire, deux autres apparaissent. Alors que j’essaye d’oublier le rire démoniaque d’Anubis, cinq Ascendants émergent, apparemment en provenance d’une autre galaxie. Alors que je m’évertue sans succès à préserver mon disciple humain terrifié de cet enfer de destruction, huit nouvelles silhouettes d’énergie se matérialisent à leur tour. Un par un ou par groupes compacts, simplement curieux ou proprement révoltés, ils nous entourent, mon élève et moi, d’un dôme de plus en plus dense. Le soulagement que me procure Leur vue ne fait que décupler la honte que je ressens déjà.
Les Autres sont arrivés.

Ma planète ne porte pas la moindre cicatrice. Son écorce ravagée a été restaurée. Son cœur qui se déversait dans le froid sidéral a réintégré les entrailles du monde verdoyant. Le temple anéantit dresse à nouveau vers le ciel les mêmes tours simples et élégantes bâties des mêmes pierres usées. Chaque vie brisée, depuis celle de mon prêtre jusqu’aux minuscules étincelles de conscience des insectes évoluant entre les brins d’herbe, a rejoint son enveloppe réparée. Mon monde est tel qu’il a toujours été, comme si rien n’était jamais arrivé.
Nous ne sommes plus sur Kheb. Nous ne sommes plus dans la Voie Lactée. Nous ne sommes même plus dans ce plan d’existence.
L’endroit où nous nous trouvons n’a pas d’existence matérielle, ni de localisation particulière. Ce lieu transcende le temps et espace. Un peu à la manière du Café de l’Eternité, il est un pont entre les plans d’existence ; mais alors que le Café établit un palier hors des plans, cet univers les met en contact sans extraire aucun des protagonistes de sa condition. C’est la clé de voûte de l’Ascension, le point de réunion de toutes les énergies, l’endroit où converge chaque chose.
Le Tribunal.
Anubis est là. Il se trouve sur le même plan que moi. Cela ne m’étonne pas, quoique ce soit de mauvais augure. Il y a deux accusés, aujourd’hui.
Les Autres évoluent loin au-dessus de nous, presque hors de ma portée. Ils forment une cathédrale de consciences d’une immensité sans nom, qui nous surplombe et nous écrase de toute sa formidable puissance. Les échos de Leurs débats résonnent en un brouhaha de chuchotements et d’exclamations inaudibles, tant par Leur nombre que par Leur nature. Ils sont plus nombreux qu’Anubis ne peut seulement l’imaginer ; je sais que même parmi les Autres, aucun n’est tout à fait sûr du nombre de ceux qui ont effectués l’Ascension. Les Régressions partielles et les Assomptions, bien que théoriquement prohibées, sont pratiquées par un certain nombre dans la clandestinité. Il y en a qui existent depuis si longtemps qu’ils se sont presque fondus dans la masse même de l’univers ; d’autres ont fusionnés à tel point qu’eux-mêmes ne savent plus très bien où commence leur âme et où s’achèvent celles des autres. Il y a aussi les Egarés, entités distendues et écartelées qui errent sans but dans l’immensité, à la fois détachés de tout et se passionnant pour chaque chose. Et, bien sur, il y a ceux qui sont allés plus loin encore, ceux qui ont accédés à un niveau d’existence que je ne peux qu’imaginer. En cet instant, tous m’entourent, ou tout du moins tous ceux qui l’ont souhaités et y ont été autorisés.
Il y a même des observateurs d’un autre temps. Je les sens, tout prêt, à la périphérie de ma conscience. Il y a là un Elevé et un pré-Assomptionné, qui se tiennent dans l’ombre, regardant et écoutant. Je me sens proche du premier ; peut-être l’un de mes anciens ou futurs élèves.
« Oma Dessala. »
Je reviens vite à la réalité, et réprime une vague de vertige. A la manière d’une hydre titanesque aux innombrables visages, la cathédrale s’était penchée sur moi. Un être du plan inférieur ne peut imaginer cette impression vertigineuse ; c’était comme si le ciel lui-même s’effondrait soudain pour venir me contempler, comme si un océan tout entier se dressait devant mes yeux, comme si une planète descendait des étoiles et s’immobilisait lourdement juste au-dessus de ma tête ; et tout cela en est encore très loin.
Je tends rapidement quelques perceptions à la recherche d’Anubis. Il n’a pas bougé, mais les notions d’emplacement ou de mouvement perdent leur sens dans le Tribunal. L’Assomptionné pourrait aussi bien se trouver à l’autre bout de l’Univers ; il est isolé de nous tous, et je me demande s’il en a conscience. Probablement pas.
Et puis, les Autres prennent la parole.
Je n’ai jamais été convoquée en ce lieu en tant qu’accusée. Je me suis exilée avant de ne passer en jugement ; et depuis lors, mon statut de Bannie ne m’offre plus qu’une influence très limitée. Avant cette date, il m’est arrivé d’officier au Tribunal en qualité de juge, mais le plus souvent je me contentais d’observer – et, parfois, d’influencer certains Elevés. Pour cette raison, les mécanismes du Tribunal ne me sont pas familiers.
Je sais que Leurs consciences sont conjuguées ; je suis on ne peut plus consciente de Leur immense pouvoir.
En d’autres mots, je n’étais absolument pas préparée à la manière dont ils s’adressèrent à moi.
« Nous t’avions avertie… Tu as enfreint nos lois. Ceci devait arriver… »
Leurs voix sont calmes ; presque un murmure. Un murmure tonitruant, qui m’ébranle plus violemment et plus complètement que la déferlante d’énergie qui a consumé Kheb. Il résonne en moi, éclate en de multiples échos aux reflets colorés, dessine des courbes vivantes et des images vibrantes, interpelle, harcèle et bouscule l’essence de mon être. Chacune de Leurs paroles, soigneusement choisie, contient mille questions dont j’ignore la réponse ; chacune de Leur voix retrouve son individualité dans le prisme de mon âme. Ils parlent tous en cœur, avec une unité aussi fantastique qu’effrayante et un ton attristé dont la sincérité ne saurait être remise en question, et c’est une expérience éprouvante et extraordinaire.
Rassemblant mes esprits, je formule une réponse. Ma voix, d’abord tremblante, s’affermit peu à peu, sans jamais cependant devenir autre chose qu’un balbutiement pitoyable.
« J’ai commis une erreur. Anubis m’a trompée. Mais cela ne suffira pas à me faire regretter mon entreprise. Son influence sera minime ; il sera seul contre tous. Nous pourrons le juguler. »
Un soupir, soupir de millions d’âmes, et des millions d’intuitions me frappent, fragments incomplets et morcelés de Leurs sentiments.
« Tu refuses de comprendre, Oma Dessala… Tu l’as toujours refusé, et c’est ce qui t’a menée à cet instant. »
Je ne réponds pas. Mais cela n’est pas nécessaire. Ils sont si nombreux à me scruter qu’ils lisent en moi comme dans un livre ouvert. Ils savent que je ne vois pas où ils veulent en venir.
« Il n’est pas comme nous. Il n’est même pas comme toi. C’est un Goa’uld. Ses fidèles… »
Un nouveau soupir, de colère cette fois, terrifiante colère contre moi qui suis incapable de réaliser toute la profondeur de mon crime. La vague chuchotante qui me transperce est un avertissement.
« Ils le vénèreront… tonne la voix des Autres. Des milliers, des millions, des milliards d’âmes louerons son nom avec ferveur…»
Et enfin, je comprends. Je comprends ce qu’Ils redoutent, je comprends les réelles implications de ce que je viens de faire, et cette révélation frappe ma conscience comme une averse glacée s’abat sur un enfant désemparé. L’horreur m’envahit, et chaque particule de mon être vibre du sentiment de mon erreur colossale.
Les Autres le sentent. Sans pitié, sans concession, ils reprennent la parole d’un murmure vibrant et insistant.
« Combien de temps, avant que la force de leur conviction n’éveille les zones encore dormantes de leur cerveau et ne leur ouvre une fissure vers ce plan d’existence ? »
« Combien de temps, avant que les prières de tous ces êtres ne libèrent l’énergie de leur esprit dans cette dimension qui sera son domaine ? »
« Et surtout, Oma Dessala, combien de temps lui sera nécessaire à lui, l’un des plus intelligents, déterminés et acharnés de sa race, avant de comprendre que leur dévotion augmente sa puissance de manière colossale ? »
« Avant qu’enfin il ne devienne à lui seul plus puissant qu’aucune créature du plan matériel… »
« …ne l’a jamais été ? »
Le chœur se tait un instant, afin de laisser cette idée me pénétrer. Puis, il reprend son discours implacable.
« Et que fera-t-il alors de ces pouvoirs sans précédent, de cette puissance qu’il n’aura à partager avec personne ? Que fera cet être qui a voué son existence à la destruction et à la recherche effrénée du pouvoir ? Il nous détruira…nous détruira tous… »
« …jusqu’au dernier. »
« Alors, détruisez-le d’abord, tant que vous le pouvez ! murmuré-je, écrasée par cette cathédrale d’Ascendants aux pouvoirs conjugués défiant l’imagination. Détruisez-le, ou bien régressez-le. S’il vous plait. J’ai compris la leçon ! Je cesserai mon œuvre, si c’est là ce que vous souhaitez, je cesserai mon œuvre ! »
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MessageSujet: Re: Hors-série I - Stargate Chronicles   Hors-série I - Stargate Chronicles - Page 3 EmptyMer 13 Mai 2009 - 1:59

Seul me répond un silence d’une absolue totalité. C’est un silence comme ne peut l’imaginer un être humain, limité aux pauvres sens dont l’a doté la nature. Un silence plus profond encore que la mort elle-même.
« Règle n°6, reprennent lentement les voix dans un ensemble parfait. Nulle action punitive ne saurait être entreprise à l’encontre d’un Ascendant respectant les cinq directives premières. »
Cette fois-ci, le message n’est pas destiné qu’à ma seule personne. Anubis a été ramené parmi nous. Je regarde, anéantie, mon ancien élève dont le corps de fumée noire bruisse doucement.
« Quelles sont ces cinq directives premières ? » demande-t-il avidement, de cette voix basse aux intonations démoniaques.
Autour de nous, la lumière s’intensifie ; un chœur irréel commence à résonner au cœur de mon être, une musique aussi ancienne que les sept lois de l'Ascension.
Lorsque les Autres reprennent enfin la parole, Leurs voix claquent comme le tonnerre.
« Règle n°1, tonne un homme d’âge avancé au ton dur. Nul n’interférera directement ou indirectement – par la manipulation du temps, de l’espace, de l’énergie ou des possibles – dans la naissance, l’évolution, la sauvegarde ou la destruction d’une espèce du plan inférieur. »
Anubis se fige un instant, statue nébuleuse. Cela ne faisait sans doute pas parti de ses plans.
« Règle n°2 : Nul n’usera des pouvoirs ou des connaissances de l'univers acquises au cours de son Ascension pour nuire aux intérêts de la collectivité. »
Lentement, telle une machine qui s’ébranle lourdement, ses circonvolutions reprennent leur danse macabre. Sans doute l’Obscur est-il en train de songer qu’il devra enfreindre la seconde loi avant de s’attaquer à la première.
« Règle n°3 – une jeune femme à la voix douce, et pourtant imprégnée d’une immense puissance. Nul n’assistera dans son Ascension, par le biais de l’Assomption, un être ne possédant pas les capacités physiologiques et spirituelles nécessaires pour la réaliser par lui-même. »
Immédiatement, je sens la conscience d’Anubis se focaliser sur moi. Je lui réponds par une froide indifférence teintée de ressentiment ; mais en lui, nulle ironie, comme je m’y étais attendue. Seulement un intérêt avide.
Je comprends alors que je suis en train de lui donner une autre leçon. Mon exemple lui démontre qu’il est possible de jouer avec les lois de l’Ascension ; et en effet, un triomphe féroce rayonne maintenant en lui.
« Règle n°4, continue imperturbablement un jeune homme au timbre rauque. Toute Régression vers un plan d’existence inférieur se fera dans un corps dont le degré d’évolution sera insuffisant à la réalisation de l’Ascension. »
Etrangement, Anubis paraît réagir violemment à ces mots. Il semble sur le point de dire quelque chose, et puis se ravise et garde finalement le silence. Je ne comprends pas sa nervosité. Pourquoi souhaiterait-il Régresser ?
« Règle n°5 : Nul Régressé ne pourra conserver les pouvoirs ou les connaissances de l’univers acquises au cours de son Ascension lors de son retour vers le plan d’existence inférieur. »
La cinquième directive, celle qui avait conduit au bannissement de l'Ascendant Moros… Bien que je n'en sache pas davantage sur le sujet. J’ai coupé les ponts avec la collectivité depuis si longtemps…
« Vous devrez vous plier à ces règles. Nulle situation ne saurait vous permettre d’y déroger. »
Les voix se taisent aussi soudainement qu’elles s’étaient élevées. Ici et là, dans l’espace incalculable défini par la voûte de lumière, passent en ondulant les ectoplasmes d’Elevés venus assister à la tragédie. Leurs murmures furieux se croisent et s’entrechoquent, en une rumeur presque inaudible.
Anubis reprend la parole. Un mot unique prononcé froidement, sans crainte ni menace, de cette voix dépourvue de compassion – l’écho de celui qu’il est vraiment.
« …Sinon ?…»
La masse des Ascendants le domine du haut de sa quasi-omnipotence, mais de son être n’émane nulle peur ; il se tient droit, plein de sa nouvelle puissance et conscient déjà de ses limites.
« Vous serez annihilé », déclare le très vieil homme simplement mais d’un ton sans appel.
« …Je vois… »
Pendant un instant, il se tait. Maintenant qu’il est mon égal, je ne peux plus sentir son esprit en action, mais je le connais suffisamment pour savoir qu’il analyse la situation sous tous ses angles, cherchant déjà le moyen de contourner les limites qu’on lui impose.
« Et concernant les capacités inhérentes à ma… nouvelle nature ? »
Un court silence suit la demande d’Anubis. Et puis…
« L’Eternité ? »
Une voix unique, cette fois-ci encore. Celle du vieil homme au timbre ferme.
« L’Invulnérabilité ? »
Une autre voix. Une jeune femme au ton sérieux, peut-être la même qu’un peu plus tôt.
« La Connaissance ? »
Cette fois, c’est certain ; c’est le même homme que précédemment, à la tonalité douce et rauque.
« Oui », répond simplement le terrible murmure glacial de l’être de ténèbres.
« Ces capacités vous appartiennent de droit et ne vous seront pas retirées, reprend fermement le vieil homme. Vous aurez également le droit de vous comporter comme le ferait tout Goa’uld et l’obligation de vous conformer aux limites de votre race : cela signifie notamment que comme vos frères parasites, vos capacités de déplacement hors d’un hôte seront restreintes. Vous pourrez choisir de prendre possession du corps d’un être de chair ; cependant, la cohabitation entre cette enveloppe et votre essence ne pourra s’opérer que si vous consentez à renoncer à votre nature d’Ascendant. »
« Une Régression ! »
Le mépris dans la voix d’Anubis est une exhalation acre et nocive.
« Non. A moins de ne pratiquer de votre propre chef la Régression, vous serez toujours plus que n’importe quel être du plan inférieur. Eternité, Invulnérabilité et Connaissance seront à jamais partie intégrante de ce que vous êtes ; mais vous perdrez tout accès au plan supérieur. »
Braise tenace, l’espoir renaît en moi, nuancé d’un profond désespoir. Peut-être finalement les Autres sont-ils en train de s’opposer à l’Obscur, malgré tous Leurs discours. Mais cette entrave qu’ils lui imposent signifie la condamnation d’un être. D’un innocent.
« Cela ne me semble pas très équitable. »
Son ton est parfaitement calme ; il sait qu’il ne serait pas prudent de laisser libre cours à la rage que je vois ronfler en lui comme un brasier furieux.
« Vous avez usurpé la forme qui est la votre – pour la première fois, une nette froideur se mêle au ton dur de l’Ascendant, et le mot claque comme un coup de fouet. Ne vous attendez pas à jouir des mêmes privilèges que ceux qui ont légitimement acquis cette forme. »
Une vague amertume m’arracha un bref rire de dérision. C’est Leur orgueil davantage que Leur altruisme qui Les a poussés à prendre cette décision. Mais au point où je me trouve, je suis prête à me satisfaire de tout ce qui me permettra de m’opposer à l’ombre que j’ai libérée.
Un instant, l’instinct d’Anubis semble le pousser à se dresser devant son opposant ; il réprime vite cette dangereuse pulsion, et je sens que ce comportement lui coûte. Sa fureur irradie comme des bouffées de chaleur néfastes. Il est loin encore de maîtriser tout à fait ce qui émane de lui au sein de ce plan – bien que son niveau dans cette discipline ait été exemplaire dans le monde matériel ; n’est-ce pas ainsi qu’il m’a trompée sur sa nature profonde ?
« Bien…Il me faudra donc renoncer au plan supérieur pour interagir sans conflit avec le monde matériel. Et si je décide de n’en rien faire ? Qu’adviendra t-il de moi alors ? »
« Vous en concevrez une immense souffrance. Et le corps de votre hôte, tâchant de combattre votre intrusion, subira d’irréversibles dommages qui le mèneront rapidement à… »
« NON ! »
Ce cri fuse avec force par mon âme comme par ma voix, et je sens quelques-uns des Autres se crisper et se rétracter vivement sous le flot d’émotions que je Leur impose – et dont la colère forme une bonne part. Mais la très large majorité demeure imperturbable, totalement hors de ma portée et nullement dérangée par ma ridicule énergie, qu’Ils remarquent sans doute à peine.
Je me jette devant eux tous sans le moindre instant de réflexion, au cœur de la tornade rugissante de Leurs esprits que j’ai jusqu’ici cherché à éviter plus que tout ; et je hurle pour me faire entendre à travers cette mer de pensées déchaînées qui me bouscule en tout sens, les contraignant à contempler la façon dont je les perçois. A me dresser enfin devant Leurs consciences soudain choquées et offusquées, je ressens une intense bouffée de soulagement.
« Pourquoi agissez-vous ainsi ? Cela ne fera que l’amener à répandre davantage de mort et de souffrance ! Cela ne nous servira en rien ! »
Ma voix est pleine d’une juste colère, et je suis brièvement heureuse de l’entendre retrouver toute la noblesse et la force qui y vibre d’ordinaire. Mais brièvement, si brièvement…
Car dès l’instant où ma fureur est épuisée pour un temps, me laissant vide et lasse, Leur puissance me revient comme un océan un temps refoulé mais jamais contrôlé, et je me réfugie bien vite dans ma sphère personnelle. Un seul s’adresse à moi, cet homme que mes perceptions devinent ancien et intraitable, mais il insuffle dans sa voix la force de tous les Autres ; l’usage qu’Ils font de Leur union commence à m’écœurer.
« Oma Dessala…Il m’arrive de penser que tu n’apprendras jamais rien. Cette chose sera peut-être au moins une leçon assez douloureuse. Nous ne recherchons nulle espèce de justice, car la justice ne recèle aucune logique. Nous ne faisons que rétablir l’équilibre selon nos lois, après que tu l’aies brisé par ton action inconsidérée. »
Malgré moi, je recule, incapable de tolérer cette intensité. La pression qui sature chaque particule trouble les frontières de mon être, perturbe la cohésion de ma personne.
« Il y a plus que cela », murmuré-je.
Aucune réponse ne me parvient. Les Autres tournent lentement devant moi, immense tourbillon dont l’œil reste braqué dans ma direction, formé d’une multitude de rondes dansant dans un sens ou dans l’autre. Ils affectent de ne plus se soucier de moi, attendant la réponse d’Anubis.
Je suis confuse, furieuse, interdite. Que veulent-ils ? Que cherchent-ils ? Ce n’est pas seulement une affaire de lois. Les lois sont importantes, mais il y a autre chose.
Nous t’avions avertis…
Tu as enfreins nos lois. Ceci devait arriver…
Tu refuses de comprendre…
J’ai compris la leçon ! Je cesserais mon œuvre, si c’est là ce que vous souhaitez, je cesserais mon œuvre !
Cette chose sera peut-être…
J’ai compris la leçon !…
…une leçon assez douloureuse.

« Non », soufflé-je, anéantie. Si bas que ma voix perça à peine le chant bas et aérien qui emplissait ce lieu, musique des âmes en résonance.
Les Autres ont lu en moi la compréhension. Il ne nient pas, n’en avaient pas eu l’intention.
« Non. »
« Tel est ton châtiment. »
« Ce n’est pas moi que vous châtierez, asséné-je avec effroi, ma colère recommençant peu à peu à brûler avec force. Des innocents… »
« Nous n’interviendrons pas sur le destin de ces innocents. »
Je n’ai rien à répondre à cela. Leur logique est implacable, redoutable, impitoyable.
« Je le verrai, jour après jour, préparer son avènement. J’assisterai, impuissante, à l’asservissement de peuples sans défense, à la torture et au massacre de races entières. Je verrai ce monstre que j’ai Elevé étendre sa domination sur la galaxie, instaurer des millénaires d’une ignoble tyrannie. Et ce sera… »
« …ta juste peine. »
Anubis intervient soudain dans cette confrontation. J’ai presque la sensation qu’il désire détourner de moi le courroux des Ascendants, et cette pensée m’est insupportable.
« J’accepte vos conditions. »
« C’est heureux. » Le ton est sec. « Bien qu’il ne s’agisse nullement de conditions que nous vous imposerions ; nous ne faisons que vous informer des caractéristiques de votre état… particulier. Mais attention…»
A nouveau s’élève le chœur obsédant et assourdissant de tous les Autres.
« Septième et ultime règle : Dans le cas où serait enfreinte l’une des directives énoncées précédemment, le fautif devra se soumettre aux sanctions décrétées par la majorité spirituelle. Ces sanctions pourront aller de l’Eradication au Bannissement, ou bien à la Régression forcée dans le cas d’un Assomptionné. »
« Avez-vous compris vos droits et les règles auxquels vous devrez vous soumettre ? »
« …Oui… »
L’étroite trame de la cathédrale de lumière semble se distendre, s’élever à des hauteurs vertigineuses, stratosphériques – s’éloignant par la distance comme par la perception – tandis que ses innombrables maillons entament leur séparation.
« Alors, tout est consommé. Vous êtes avertis. »
Ceci ne s’adresse pas qu’au Goa’uld ; j’en suis bien consciente.
« J’espère que nous n’auront plus à intervenir, pour l’un comme pour l’autre. »
Et tout s’évanouit.

De longs lambeaux de nuages zèbrent le ciel étoilé, tel des aurores boréales lacérées par quelque force immense et abandonnées aux cieux, à la dérive. Ils couvrent les montagnes grises à la manière d’une mère veillant sur ses enfants ; au-delà encore s’étalent les astres, lueurs éclatantes aux carnations fantastiques. Des taches de couleur nonchalantes parsèment la voûte céleste, jeux de lumière ou nuages de gaz, qui ondulent parfois légèrement, se mouvant sans hâte. Doucement, les feuillages bruissent, bercés par la brise froide qui descend des hauteurs ; doucement, l’herbe ondule en longues vagues, harmonie parfaite brisée parfois par une jeune pousse, émergeant du tapis paresseux bleuté par les reflets de la lune ; doucement, l’eau murmure dans les lits des ruisseaux, rit parmi les galets, s’égaie et se bouscule dans les cascades.
Flottant au-dessus de l’herbe épaisse telle une tumeur malfaisante, ses noirs tentacules de néant acérés ondoyant tout autour de son cœur ténébreux, Anubis est là, violant la paix de mon sanctuaire de par sa seule présence.
Nous sommes seuls, désormais. Moi et mon élève. Moi et celui que j’ai engendré. L’étincelle de vie qui rayonne dans mon prêtre chatouille l’extrême limite de ma conscience, mais pour l’heure il ne compte pas. Il est stationné dans le plan inférieur, et il serait préférable qu’il y demeure.
L’être obscur se tourne lentement jusqu'à me faire face, volutes gémissantes d’obscure luminescence, ignoble perversion des lois de l’Ascension. Ses vrilles se tendent en tâtonnant vers mon énergie, tel les appendices d’une créature aveugle, estropiée ; et c’est ce qu’il est, être de pure énergie hors de son plan d’existence, créature presque omnipotente rendue impotente par ses désirs.
Aucun de nous ne dit rien pendant un moment, plongés que nous sommes dans nos introspections respectives, évaluant qui notre échec, qui notre triomphe mitigé.
Enfin, il parla.


Dernière édition par Skay-39 le Mer 13 Mai 2009 - 2:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hors-série I - Stargate Chronicles   Hors-série I - Stargate Chronicles - Page 3 EmptyMer 13 Mai 2009 - 2:00

« La quatrième règle… Je dois avouer que je ne l’avais jamais envisagé. Elle risque de s’avérer un fâcheux contretemps dans l’accomplissement du Grand Dessein… »
Je ne lui réponds pas. Je ne tiens pas à connaître ses projets. Le simple fait de songer à ce que j’ai provoqué me rend malade.
Au bout de quelques instants, cependant, l’être honni reprend la parole. Sa voix s’est teintée d’amusement. Il se plait à me torturer.
« Au cours de mes siècles d’errance, j’ai accumulé maintes connaissances à propos des êtres connus sous le nom d’Anciens. Ce fut une tâche délicate… Moins cependant que je ne l’avais craint. Parmi ces informations, un grand nombre se rapporte à l’Ascension. Dans certains de ces écrits et légendes, j’ai trouvé des allusions récurrentes à un être d’énergie exilé nommé Myrddin. Je suppose que tu connais son histoire, ma très chère Oma Dessala ?… »
Je ne réplique toujours pas et ne laisse rien paraître de ma confusion, mais mon attention s’accroît immédiatement. Je n’aime pas le regard de jubilation qu’il pose sur moi ; la malveillance qui en émane me glace jusqu’au plus profond de mon être.
« Je connais l’existence de ce qu’il créa, et de son formidable pouvoir, poursuit Anubis avec un amusement attentif et cruel. Ce qu’il nomma le Sän Graal. Grâce à cette arme, j’anéantirai sans mal tous ceux qui tentèrent aujourd’hui de restreindre mon pouvoir. »
« Tu périras aussi sûrement que nous tous, rétorqué-je malgré moi. Nul ne peut contrôler le pouvoir du Sangraal. Si tu tentes de l’utiliser, tu seras toi aussi balayé par sa puissance. »
Il éclate de rire, et son aura obscure ondule doucement.
« Oui…susurre-t-il. Si j’employais l’arme, je périrais. A moins que je n’aie alors temporairement renoncé à ma nature d’être Elevé… »
Je reste silencieuse un instant, réfléchissant soigneusement à ses paroles. Je souhaite par-dessus tout fuir loin de l’Aberration, mais mon inquiétude me pousse à l’interroger.
« Toute Régression vers un plan d’existence inférieur se fera dans un corps dont le degré d’évolution sera insuffisant à la réalisation de l’Ascension…Oui, je vois en quoi la quatrième règle peut contrarier tes projets. Mais comment crois-tu pouvoir la contourner ? »
« Aaah, mais c’est très simple… Car après tout, je suis un Goa’uld, murmure t-il, faisant écho sans le savoir aux paroles des Autres. Il me suffira d’agir comme tel ; de me réfugier, avant d’activer l’arme, à l’intérieur d’un être de chair suffisamment évolué pour effectuer l’Ascension par lui-même. Je pourrai sans crainte renoncer à ma forme actuelle, sachant l’Illumination à ma portée, et ensuite prospérer dans le plan supérieur débarrassé de la présence des Autres. »
Déjà, il les appelle comme nous. Je sens qu’il n’aura aucun mal à évoluer parmi les êtres de pure énergie. Il deviendra vite maître dans l’art de contourner les règles.
« Un tel être n’existe pas » murmuré-je.
« Il me suffira de le créer. »
Je frissonne, prise d’un haut-le-cœur. C’est possible. Terriblement possible.
« Tu es un Assomptionné, plaidé-je en désespoir de cause. Si tu retournes dans le plan inférieur, tu ne garderas aucun souvenir de ton Ascension. »
Il se rapproche de moi, son aura ténébreuse laissant entrevoir toute la noirceur de son âme. Je m’attends à ce qu’il s’immobile rapidement ; au lieu de cela, l’Obscur se propulse à quelques perceptions à peine de mon halo, son énergie non bridée irradiant à travers la mienne. Une révoltante bouffée de mort glaciale m’assaille, un vent d’énergie brumeux charriant des relents de putréfaction. Nos essences se confrontent comme deux rivières se frappant, fracas éclaboussés, bouillonnements d’écumes et jaillissements brumeux, mais aussi union intime et balbutiante. Je m’écarte dans un spasme de dégoût comme on fuit une odeur nauséabonde, frissonnante, fiévreuse, écœurée.
« Je mêlerai mon ADN Goa’uld reconstruit à celui de cet hôte, souffle rapidement le sinistre charognard. J’inclurai dans sa mémoire génétique les souvenirs consécutifs à mon Ascension, que je copierai soigneusement, nucléotide après nucléotide. Je pourrai alors m’immerger en lui, prendre possession de son être, et je serai certain de ne rien perdre de mon intégrité lorsque les Autres seront balayés, et de pouvoir réintégrer ensuite le plan supérieur.
Et, en l’honneur de celle qui m’a ouvert les voies de l’Illumination, je nommerai ce vaisseau du nom que tu me donnas. »
Anubis marqua une courte pause, me scrutant avec délectation, savourant mon accablement et ma répulsion.
« Il s’appellera…

…Khalek. »


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MessageSujet: Re: Hors-série I - Stargate Chronicles   Hors-série I - Stargate Chronicles - Page 3 EmptyMer 13 Mai 2009 - 10:38

Skay-39 a écrit:
Oh, c'est toi, le Narcissisme. Viens, entre, assied-toi là, à côté de l'Orgueil...).
:tealc: :tealc: :tealc: :tealc: :tealc:


Skay-39 a écrit:
Webkev, je ne te savais pas aussi poète !
Moi? Pourquoi chat ?


Rufus Shinra a écrit:
Que dire de plus après Webkev ?
Sapho a écrit:
C'est vrai, ça que dire de plus après Webkev ? (Razz)
Vous vous êtes quand même pas mal débrouillés Razz

Skay-39 a écrit:
Sapho a écrit:
C'est vrai, ça que dire de plus après Webkev ? (Razz)
hi hi hi hi hi hi
Pas sur d'avoir suivi là McKay


Skay-39 a écrit:
Attention, attention, pas de confusion : je donne une description de la forme élevée des Furlings. Les Anciens ne ressemblent pas franchement à des méduses lumineuses... ^^ J'introduis également une nuance entre Ascendants Anciens et Nox : ces dernier sont un "éclat diaphane entouré de longs cils ondulants", alors que dans ma fiction les deux peuples n'en formaient qu'un à l'origine. Mais cela n'est pas incohérent, au vu du "visage" que présentent les Orii. En conséquence, il serait extrêmement hasardeux d'extrapoler quoi que ce soit de la nature des Furlings d'après la description que je fais de leur forme d'êtres d'énergie.
En effet, en effet. Mea culpa. Tu as trouvé là une excellente parade ^^


Skay-39 a écrit:
Webkev a écrit:
Sinon, c'est génial. Hier et aujourd'hui, j'ai lu deux excellents récits de très haut niveau. J'adore ce forum Razz
Bizarre, je n'avais rien posté la veille pourtant... scratch
lol!
FanficProjet avait attiré mon attention, tu devrais le savoir ayant commenté après moi Wink


Dans le nouveau tableau, Skay-39 a écrit:

Et qu’est-ce que c’est que les cinq directives premières ? »
« Notre prochain voyage sera l’occasion pour vous de le découvrir.
Tu sais comment accrocher ton lecteur dès les premières lignes toi!


Citation :
Il concerne une personne dont nous avons déjà partagé la mémoire, un peu plus tôt
Eh eh eh Razz, ravi que ce détail soit présent What a Face



Alors, évidemment, très très bon chapitre. Voila le comment, made by Skay, de pourquoi qu'Anubis a fait l'ascension via Oma.
De nouveau, tu te raccroches magnifiquement bien à la franchise, avec Khalek, la punition d'Oma et la semi-régression d'Anubis. Le tout avec cette logique implacable des Autres. Excellent.

On trouve d'abord notre chère Oma, qui est fière de son élève. Nous qui le connaissons, sans même que tu ne l'aies cité, on peut trouver cela surprenant, mais c'est ô combien logique et bien vu de ta part de présenter Anubis comme étant un "padawan" modèle pour Oma, le meilleur même (cela me fait un peu penser à la franchise Star Wars et à Anakin, bien que ce dernier ait été manipulé tandis qu'ici c'est Oma qui l'est).
On a droit ensuite à l'ascension, mais perçue de la part de l'Elevé aidant le jeune assomptionné.
Ensuite s'en suit une description que je voudrais décrire apocalyptique, et qui l'est, mais le combat de titans que Moros avait "pré-vu" est encore trop frais dans ma mémoire, et la vision d'horreur que l'on peut lire ici me semble un peu fade, en comparaison. Bien sur, ce n'est pas comparable, c'est juste que, normalement j'aurais eu quoi, 11 mois avant de lire ce passage Razz, et donc, cela aurait été mieux niveau sensation à la lecture mrgreen.

Et notre pauvre Oma, qui va de déception en désespoir, comprenant lentement mais surement qu'elle ne pourra jamais assagir Anubis, mais qui essaye contre vents et marées de réparer son erreur... La pauvre, elle qui croyait qu'elle avait accompli là sa plus belle assomption, elle se retrouve pire que bannie, contrainte à regarder sans aucune réaction possible les terribles actes qu'elle aura involontairement contribué à perpétrer... Et tout ca en l'espace de quoi? Hmmmm, difficile à juger, vu que le temps est absolument relatif pour les Elevés XD. Mais cela semble court à la lecture... Ce qui ajoute une touche de drame à l'ensemble de l'histoire.

Tu nous introduis un lieu bien à toi, entre les dimensions, le Tribunal. Et au contraire du Café de l'Eternité qui est un endroit calme et accueillant, le Tribunal, avec tous ces Etres de pure énergie... Brrr, c'est sur que ca ne figurerait pas sur une pub pour l'Ascension lol!
Et non seulement à la vue cette endroit est écrasant de puissance, mais même à l'ouïe, avec un silence des plus absolus.
Je ne l'avais pas dit dans mon commentaire précédent, mais j'aime tout particulièrement le vocabulaire que tu utilises pour décrire les sensations que tu prêtes aux Elevés. Le mot perception, judicieusement choisi, semble être le seul sens qu'ils aient, mais celui-ci regroupe l'ensemble des nôtres tout en y ajoutant d'autres accessibles par eux seuls. Chapeau pour cela en tout cas!

Tu finis en beauté avec l'explication du plan d'Anubis pour te raccrocher à la franchise. Cependant, une question me traverse l'esprit. Pourquoi diable risque-t-il de dévoiler son plan à Oma. Ne craint-il pas que celle-ci face écho du plan aux Autres ? (ou alors ceux-ci ne l'écouteraient pas, comme cela avait été le cas pour Moros?)


Bien sur, après tant de fleurs, voici le pot XD

Sapho l'a déjà dit pour le chapitre précédent, mais je le dis pour celui-ci, j'ai trouvé quelques petites fautes d'orthographes, ça et là. Mais rien de dramatique Razz
Ensuite :
Citation :
« La troisième règle… Je dois avouer que je ne l’avais jamais envisagée. Elle risque de s’avérer un fâcheux contretemps dans l’accomplissement du Grand Dessein… »
Je n'ai peut-être pas compris la subtilité ici, mais je pensais plutôt que la quatrième, et non la troisième règle serait un problème pour lui.


Citation :
Je frissonne, glacée jusqu’aux os.
Un peu ironique, cette métaphore de la part d'une Elevée Razz
(ce n'est pas une critique, ca m'a juste fait sourire^^)



Cependant, c'est là un excellent passage! Bravo! (ca commence à devenir une habitude de te féliciter...)


Je terminerai ce commentaire par une citation venant de Rufus :
Rufus Shinra a écrit:
Franchement, les scénaristes de Stargate devraient avoir honte de ce sabotage qu'ils ont commis à l'égard de TON oeuvre !
+1 Razz drunken
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MessageSujet: Re: Hors-série I - Stargate Chronicles   Hors-série I - Stargate Chronicles - Page 3 EmptyMer 13 Mai 2009 - 16:35

Webkev a écrit:
Skay-39 a écrit:
Oh, c'est toi, le Narcissisme. Viens, entre, assied-toi là, à côté de l'Orgueil...).
:tealc: :tealc: :tealc: :tealc: :tealc:
Il me faut préciser que c'est tiré d'un sketch de Franck Dubosc. ^^ ("Oh, c'est toi, la Pudeur ? Viens, entre, assied-toi là, à côté de la Solitude...")

Webkev a écrit:
Skay-39 a écrit:
Webkev, je ne te savais pas aussi poète !
Moi? Pourquoi chat ?
Mais sans raison, j'ai simplement apprécié la subtilité de ton commentaire. ^^

Webkev a écrit:
Skay-39 a écrit:
Sapho a écrit:
C'est vrai, ça que dire de plus après Webkev ? (Razz)
hi hi hi hi hi hi
Pas sur d'avoir suivi là McKay
Sapho reprend la phrase de Rufus comme s'il n'y avait eut aucun commentaire notable depuis, sous-entendant qu'au contraire de toi, il ne sera pas difficile de faire mieux que notre ami Shinra. ^^

Webkev a écrit:
En effet, en effet. Mea culpa. Tu as trouvé là une excellente parade ^^
Pas folle, la guêpe. ^^

Webkev a écrit:

Skay-39 a écrit:
Bizarre, je n'avais rien posté la veille pourtant... scratch
lol!
FanficProjet avait attiré mon attention, tu devrais le savoir ayant commenté après moi Wink
Je le savais, bien entendu. ^^ L'Orgueil est bien installé, mais il n'en est pas encore à mettre les pieds sur la table. ^^

Webkev a écrit:
c'est ô combien logique et bien vu de ta part de présenter Anubis comme étant un "padawan" modèle pour Oma, le meilleur même (cela me fait un peu penser à la franchise Star Wars et à Anakin
Je n'avais pas fait le parallèle, mais effectivement on peut facilement voir les choses ainsi. :p

Webkev a écrit:
Ensuite s'en suit une description que je voudrais décrire apocalyptique, et qui l'est, mais le combat de titans que Moros avait "pré-vu" est encore trop frais dans ma mémoire, et la vision d'horreur que l'on peut lire ici me semble un peu fade, en comparaison. Bien sur, ce n'est pas comparable, c'est juste que, normalement j'aurais eu quoi, 11 mois avant de lire ce passage Razz, et donc, cela aurait été mieux niveau sensation à la lecture mrgreen.
lol!

Webkev a écrit:
Et non seulement à la vue cette endroit est écrasant de puissance, mais même à l'ouïe, avec un silence des plus absolus.
Ce n'est pas très important, mais je précise que le silence en question ne dure qu'un instant. En général, ce lieu est plutôt parcouru d'innombrables murmures et d'une "musique" générée par la simple présence des Elevés.

Webkev a écrit:
j'aime tout particulièrement le vocabulaire que tu utilises pour décrire les sensations que tu prêtes aux Elevés. Le mot perception, judicieusement choisi, semble être le seul sens qu'ils aient, mais celui-ci regroupe l'ensemble des nôtres tout en y ajoutant d'autres accessibles par eux seuls. Chapeau pour cela en tout cas!
Les perceptions étaient en effet un moyen pour moi de sublimer les sens des êtres de chair et de sang sans pour autant en sortir - car, après tout, nous n'avons que cela, et pouvons difficilement en concevoir d'autres. J'emploie donc encore le vocabulaire lié à la vue, à l'ouïe, au toucher, mais en les liant aux "perceptions", ce qui me permet d'en faire à peu près ce que je veux.

Webkev a écrit:
Tu finis en beauté avec l'explication du plan d'Anubis pour te raccrocher à la franchise. Cependant, une question me traverse l'esprit. Pourquoi diable risque-t-il de dévoiler son plan à Oma. Ne craint-il pas que celle-ci face écho du plan aux Autres ? (ou alors ceux-ci ne l'écouteraient pas, comme cela avait été le cas pour Moros?)
Il s'agit avant tout d'une facilité. Je n'avais guère d'autres moyens de faire connaître au lecteur le plan d'Anubis et l'utilité que je suppose à Khalek. Mais ce fait mis à part, il me semble effectivement que les Autres ne feraient rien pour empêcher Anubis de mener son plan à bien s'ils en avaient connaissance. Après tout, Anubis n'enfreint aucune règle, même s'il projette de violer la seconde.

Webkev a écrit:
Sapho l'a déjà dit pour le chapitre précédent, mais je le dis pour celui-ci, j'ai trouvé quelques petites fautes d'orthographes, ça et là. Mais rien de dramatique Razz
Plains-toi à Sapho, elle m'a bêta-lu sur ce coup. mrgreen
C'est à croire que les fautes sont un phénomène naturel, comme la grippe ou les moustiques.

Webkev a écrit:
Ensuite :
Citation :
« La troisième règle… Je dois avouer que je ne l’avais jamais envisagé. Elle risque de s’avérer un fâcheux contretemps dans l’accomplissement du Grand Dessein… »
Je n'ai peut-être pas compris la subtilité ici, mais je pensais plutôt que la quatrième, et non la troisième règle serait un problème pour lui.
Exact, c'est une erreur. J'ai modifié l'agencement des règles il y a de cela quelques temps, mais cette référence m'avait échappé. Merci de me l'avoir signalé. L'erreur est désormais corrigée.

Webkev a écrit:
Citation :
Je frissonne, glacée jusqu’aux os.
Un peu ironique, cette métaphore de la part d'une Elevée Razz
(ce n'est pas une critique, ca m'a juste fait sourire^^)
Figure-toi que j'ai hésité, mais finalement je me suis dis que je n'avais guère d'autre moyen d'exprimer cela. ^^ Parfois, je suis pris d'un besoin impérieux d'utiliser un terme en particulier. ^^

Merci en tout cas pour tes félicitations, et content que cette vignette t'ai plu.


Dernière édition par Skay-39 le Ven 17 Juil 2009 - 22:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hors-série I - Stargate Chronicles   Hors-série I - Stargate Chronicles - Page 3 EmptyLun 25 Mai 2009 - 17:33

Ah ! Je retrouve ce texte que tu m'avais montré (sous une autre forme) auparavant.
C'est clair, j'accroche, puisqu'une fois de plus, tu t'attaches à l'un des éléments les plus intéressants de la mythologie SG : Les êtres élevés.....et tu ne te contentes pas du premier venu, bien au contraire. Voici l'une des plus grandes menaces qu'aient connues les peuples libres, les forces du mal, et les campeurs venus cueillir des champignons par ce bel après-midi d'été (euh, non, là, je m'égare).

Anubis.

Celui qui révolta même les grands maîtres Goa'uld.

Tu prends le point de vue de Oma, qui vient de commettre sa grande erreur, qui coûtera si cher à la Voie Lactée, mais qui en même temps permettra indirectement la chute des Goa'uld par l'affaiblissement brutal de leur structure à têtes multiples (L'hydre passée au lance-flamme - ou au karcher). Le monstre est lâché, et a des objectifs bien précis avec ses nouveaux pouvoirs, mais ne comprend pas la réalité de la situation.

Le parallèle que tu fais avec les Ori est fascinant et effrayant, surtout après le chapitre précédent, où l'on découvre avec un regard neuf ce qu'il aurait pu faire, s'il avait eu les mains (ou les tentacules d'ombre, ici) libres.

Comme dans le chapitre précédents, tu fais passer avec des mots l'indescriptible (comme un certain vaisseau) de manière fluide et élégante. Voilà un exemple de ce dont tu parles quand tu me demandes plus de descriptions dans mon texte.....mais moi, je ne suis qu'un être humain.
De nombreux détails sur les Ascendants, sur leur comportement, leur "civilisation" parsèment le récit, pour notre plus grand plaisir (et celui de notre curiosité).

La description du tribunal, angoissante, effrayante, est surtout crédible.

Les élevés, infinis et amoraux, montrent une fois de plus les défauts inhérents à leur logique absolue en mettant en place, au grand dam d'Oma, les éléments que nous retrouverons par la suite, mais aussi et surtout des références à l'arc des Ori et ton tableau précédent. Là, je dois m'avouer bluffé, puisque tu réussis parfaitement à lier ce que les scénaristes (maudits soient-ils) avaient dû plus ou moins assembler à la va-vite.





Je ne peux m'empêcher de remarquer que le terme de "tableau" correspond parfaitement à ces courtes histoires : Tu y décris des scènes, brêves ou longues, mais ayant un fil directeur marqué. Les dialogues du début mettent ainsi parfaitement dans l'ambiance, puisque tu nous sers des "archives historiques" que visionneraient un nouvel Ascendant.

Chapeau, et, je persiste à dire, on devra se cotiser pour racheter la franchise et faire de ces tableaux des oeuvres canoniques.
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MessageSujet: Re: Hors-série I - Stargate Chronicles   Hors-série I - Stargate Chronicles - Page 3 EmptyLun 20 Juil 2009 - 17:31

Comme d'habitude, je suis un peu en retard... mrgreen
C'est que ce n'est pas facile de commenter un texte si riche et fouillé. Tant de mots, tant de précisions, rien d'un tantinet vague ou flou.
Comme toujours, peut-être même plus que dans les chapitre précédents, tu décris chaque objet, chaque être, chaque son, chaque idée même dans une avalanche de métaphores et de comparaisons, sans que ton texte paraisse lourd ni indigeste.
Et tu reprends tous les détails mal ou inexploités de la franchise pour les lier entre eux et combler les vides.

Pour ce qui est de l'histoire en elle même, l'horreur d'Oma et la froide indifférence des Autres ressort particulierement bien, de même que la folie des grandeur d'Anubis.
Et comme Rufus, j'ai adoré la manière dont tu décris Khalek.

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