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| Effet Papillon [Tome I] | |
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Auteur | Message |
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Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Dim 16 Nov 2008 - 23:23 | |
| Chapitre 25 : "Appelez-moi Atlantis"
-Si ce n’est pas indiscret, demanda McKay, comment comptez-vous nous aider ? -Depuis quelques semaines, l’amas que vous appelez Petit Nuage de Magellan est attaqué de manière indiscriminée par une espèce disposant de certaines de nos technologies, n’est-ce pas ? répondit la voix désincarnée. -Oui. Suggérez-vous que vous pouvez nous… aider à arrêter ce carnage ? interrogea Weir. -Pas directement, mais je peux vous donner une opportunité à exploiter. -Que voulez-vous dire par là ?, continua Weir.
Lorsque l’on vit dans une Cité telle qu’Atlantis, il est facile de devenir blasé face à tant de merveilles technologiques et scientifiques. Pourtant, ce n’est pas faute d’accomplir quotidiennement des miracles que d’aucuns n’auraient pas de peine à classer parmi les « actes divins ». Mais malheureusement, la majorité de ces ‘miracles’ se déroulent à l’insu des habitants de la cité. C’est ainsi par exemple que personne ne s’extasia sur des cloisons insonorisées absorbant sans la moindre difficulté le cri de Rodney McKay lorsque l’I.A. acheva de leur définir cette ‘opportunité’.
En revanche, nul ne put ignorer les trois individus sortant au pas de course du bureau d’Anna Stern, suivis une vingtaine de secondes plus tard par celle-ci, qui arborait tous les signes de l’incompréhension et d’un début de panique. Rattrapant Jackson, quelques pas derrière un duo Weir/McKay en discussion effrénée, Anna lui demanda d’un ton faible : -Qu’est-ce qu’on va faire ? -D’abord, on va s’assurer d’éviter le massacre. Ensuite, on pourra commencer à discuter plus aisément. Si on arrive à discuter tout court. Vous avez les fichiers ? -Oui, répondit Anna, tout est sur le portable. -Dès qu’on arrive, vous m’en faites une copie sur un disque optique. Je veux être sûr de ne pas perdre ces données. -Entendu. Je retourne à la médiathèque, ensuite ? -Plus le temps. Vous êtes celle qui en sait le plus sur notre problème, et on aura besoin de vous là-bas. -Génial, répondit-elle nerveusement.
Au bout de quelques minutes de marche rapide, Jackson s’arrêta brusquement, obligeant Anna à faire un écart brusque pour éviter la collision. -Elizabeth, Rodney ! appela-t-il assez fort pour interrompre leur conversation. -Quoi ? répondit sèchement le scientifique en proie au stress. -Le téléporteur du couloir à droite pourra nous amener directement à la tour centrale. Un silence de quelques secondes emplit la pièce alors que chacun regardait étrangement Daniel. McKay allait sortir une répartie cinglante lorsque l’archéologue lui répondit, agacé, en tapotant son oreillette : -C’est l’I.A. qui me l’a dit. -Et puis qu….commença McKay. -Elle pourrait nous tuer de mille façons différentes, et n’a pas l’air d’avoir votre manie pour les solutions biscornues aux problèmes simples. -Il marque un point, hasarda Weir avec un léger sourire avant de continuer, Autant y aller, non ? Le haussement d’épaules de McKay mit fin à la discussion, celui-ci se dirigeant dans la direction suggérée par Daniel, avant de reprendre un débat houleux avec Weir sur la manière de gérer la nouvelle situation. Au bout de quelques minutes à peine, le petit groupe arriva en vue du téléporteur interne, qui semblait effectivement être actif, au vu de son panneau de commande illuminé. Alors que McKay s'arrêtait pour chercher dans ses environs les signes d'un piège quelconque, Daniel le dépassa et rentra dans le minuscule local. Anna hésita un instant, puis le suivit avant de le laisser sélectionner sa destination. Aussitôt qu'il eut appuyé sur l'emplacement de la tour centrale, un halo lumineux emplit le champ de vision de Daniel pendant une fraction de seconde avant de disparaître pour laisser place à un environnement à première vue inchangé. Puis la cabine s'ouvrit, confirmant à ses deux occupants le bon fonctionnement retrouvé du système de déplacement interne de la Cité. -Jackson à Weir, dit à voix basse Daniel, qui quittait la petite pièce. Dites à Rodney qu'il peut arrêter de s'inquiéter, on est arrivé à bon port. Quelques secondes plus tard, la porte du téléporteur se referma, avant de s'ouvrir une fois de plus et laisser la place à Elizabeth Weir et Rodney McKay, ce dernier semblant à peine moins tendu à Anna que lorsqu'elle l'avait quitté moins d'une minute auparavant. Avec quelques légers grommèlements, le scientifique dépassa Daniel et Anna avant de se diriger vers un large couloir quelques mètres devant eux. Moins d'une minute plus tard, Anna put reconnaître la salle de la Porte, qui était à présent presque déserte, avec pour seul personnel présent un groupe de militaires pointant une arme lourde vers l'imposant anneau. Les contournant, le petit groupe monta rapidement vers la section où étaient situées la plupart des salles de réunion et d'organisation stratégiques. Chacune d'entre elles était à présent occupée par les dirigeants des départements critiques de la Cité, qui coordonnaient leurs efforts pour maintenir celle-ci à un statut opérationnel. Weir se dirigea vers l'un des groupes et signala sa présence d'un petit bruit : -Amiral Davenport, nous devons vous parler, dit-elle en s'adressant à l'officier qui écoutait le rapport de l'une de ses subordonnées. Nous avons eu un nouveau développement qui vous concerne. -Compris, répondit-il avant de se tourner vers la femme dont la présentation avait été interrompue. Déposez le rapport chez le capitaine Armando, je l'examinerai plus tard. Aussitôt que le lieutenant eut acquiescé, l'amiral se leva et se dirigea vers le groupe. -Alors, c'est une nouvelle offensive Wraith ? -Pas ici, dit brusquement Daniel, en indiquant d'un mouvement de tête le bureau de Weir. Acquiesçant, l'officier suivit le petit groupe jusqu'au lieu indiqué.
-Bon, que se passe-t-il exactement ?, demanda-t-il en posant son regard sur les trois principaux administrateurs civils de la Cité, accompagnés par une personne qu'il se rappelait avoir aperçu lors de la première réunion de crise, quelques heures plus tôt. -Par où commencer, soupira McKay, avant de se tourner vers Weir. -Bon, continua celle-ci. Il semblerait que la...situation dans le nuage de Magellan, ainsi que quelques autres éléments annexes aient conduit à la réactivation d'un système d'Atlantis. -Et ? -Et il s'agit d'une I.A. qui contrôle toute la Cité selon son bon plaisir, répondit McKay. Le foutoir d'aujourd'hui n'était que sa manière personnelle de nous dire " bonjour ". -Comment ça, une I.A.? -Intelligence Artificielle. Vous savez, ces programmes autonomes à peine différents d'un virus évolué. -Je sais ce qu'est une I.A., docteur McKay !, répondit brusquement l'officier, visiblement agacé par le comportement du scientifique devant lui. Je voudrais par contre qu'on me dise ce que cet engin fait ici et comment on s'en débarrasse, dans la mesure du possible. -Je contrôle les systèmes de survie de la Cité et assure la sécurité, tant matérielle que logicielle de son contenu, entre autres tâches, affirma une voix qui semblait sortir des murs eux-mêmes. -Hein ?, s'étonna l'amiral. -Oh, et ne vous faites aucune illusion, amiral Davenport. Personne ici n'a les moyens ou le talent nécessaire pour me nuire en quoi que ce soit avant que je puisse prendre des mesures défensives, termina l'I.A. -On est dans un engin prévu pour survivre tout seul dans l'espace, avec des générateurs de gravité et autres contrôles environnementaux, alors pas besoin de vous dire que si elle a les pouvoirs qu'elle prétend, elle peut tous nous tuer d'un claquement de doigts, dit Daniel, l'air las. -Bon, alors pour l'instant, on va cohabiter, c'est ça ?, poursuivit Davenport. -C'est on ne peut plus correct, amiral, affirma la voix désincarnée. -Donc, vous... venez de nous signaler votre présence de manière aussi impressionnante que possible, et maintenant qu'on a admis votre existence, tout va retourner à la normale, c'est ça ? conclut-il. -Bien tenté, mais non, dit McKay en prenant son habituel ton ironique. Elizabeth vous a parlé du merdier dans le Nuage de Magellan, hein ? Et bien notre nouvelle amie a jugé bon de rentrer en contact avec les malades qui s’amusent à atomiser des dizaines de planètes. Et devinez quoi ? Ils vont venir ici. Il fallut quelques secondes à l'amiral pour assimiler les informations que McKay venait de lui transmettre. -Est-ce que quelqu'un a dit à ce "superbe programme" ce qui est arrivé au Bellérophon ?! -Votre appareil a témoigné d'un comportement belliciste déplacé et a été attaqué en conséquence, dit l'I.A. -Déplacé ? aboya l'amiral. Ils exterminent des populations civiles sans défense, et c'est déplacé que d'abattre leur missile ? -Bien sûr. Vous devez avant tout comprendre que pour certaines civilisations fortement développées rencontrées par mes créateurs, l'anéantissement d'une population planétaire ne représente pas grand chose. Une goutte d'eau dans l'océan, comme vous dites. Ce que n'est pas une interférence directe pouvant être interprétée comme une menace. |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Dim 16 Nov 2008 - 23:24 | |
| -C'est... ! -Amoral, oui. Enfin, selon vos critères. Mais de toute façon, un de leurs vaisseaux va arriver ici, sans la moindre intention hostile. Il ne tient qu'à vous de réfléchir avant de tirer, mais faites-moi confiance quand je vous dis que votre escadre entière n'aurait aucune chance de survie face à ce vaisseau, si un combat devait prendre place ici. -A ce qu'on a compris, dit Weir, ces êtres étaient étudiés par les Anciens depuis pas mal de temps, et elle a pu rentrer en contact avec eux. -Et la consigne sera de ne pas tirer quand ils seront là, c'est ça ? -Voilà, conclut Daniel. Ce serait quand même mieux de pouvoir s’expliquer avec eux sans se faire tirer dessus, parce que si vous voyez une autre manière d’arrêter les massacres… -Parce qu'on a pas les moyens de régler la situation autrement, c'est bien ça ? -En gros, oui, dit l'archéologue. L'amiral regarda longuement ses interlocuteurs, avant de répondre : -D'accord, je ferai passer la consigne. McKay s'apprêtait à parler quand l'officier le devança : -Et pas un mot sur cette I.A. pour l'instant, évidemment...enfin, pas tant que la situation ne se sera pas clarifiée un peu, parce que, je vais vous le dire clairement : Cette situation est un beau merdier, et j'espère que ça va se simplifier rapidement. -Un retour à la normale se fera aussi vite que possible, amiral, mais pas avant, dit doucement l'I.A. -Et nous n'avons pas notre mot à dire sur ça, hein ? rétorqua-t-il. -Voilà.
Aussitôt après que l'officier eût quitté le bureau, Daniel se tourna vers le docteur Weir : -Bon, alors, qui est-ce qu'il reste à mettre au courant de la situation ? -Sheppard devrait être mis dans le coup, dit McKay. -Oui, poursuivit Weir, la présence de cette I.A. relève de la sécurité de l'installation, c'est clair. Mais on pourra voir ça après, il n'y a pas d'urgence de son côté, et je n'ai pas envie de l'avoir dans les pattes avec tout ça. Les deux scientifiques acquiescèrent d'un sourire entendu, tandis qu’Anna, elle, se sentait de plus en plus mal à l'aise dans un endroit où elle ne se sentait vraiment pas à sa place. -Bon, de toute façon, conclut Weir, il faudra en parler aux responsables de la sécurité civile et militaire et renvoyer l'info sur Terre, dès qu'on aura récupéré les communications. Mais dans tous les cas, il faudra limiter le nombre de personnes informées au minimum. -Totalement d'accord, répondit Daniel. Je n'aimerais pas voir tout le monde commencer à devenir paranoïaque à cause de notre...nouvelle connaissance. Surtout avant de la connaître un peu mieux. Il attendit quelques instants et, voyant que personne n'avait rien à rajouter, continua : -Je propose alors que nous voyons un peu ce que nous avons sur ces créatures. Anna, dit-il en se tournant vers elle, vous pouvez nous faire un petit topo récapitulatif, pour qu'au moins l'on sache avec qui on va discuter dans peu de temps ?
Voyant soudain les regards des trois éminences de la Cité tournés vers elle, Anna se mit à rougir, puis commença immédiatement à parler pour tenter de contrer le trac : -Alors, euh…Ces créatures…Nous savons qu’elles ne sont originaires ni de la Voie Lactée, ni de Pégase, ou d’aucune des quelques galaxies pour lesquelles nous avons des informations directes. Il semble, selon les premiers rapports, que les Anciens se soient intéressées à elles avant même l’apparition de la conscience. -Désolé de vous interrompre, Anna, dit Weir, mais est-il indiqué si les Anciens ont, ou non, directement influencé l’évolution de cette espèce, en induisant l’intelligence ? -Les rapports que j’ai pu lire jusqu’à présent semblent indiquer que non, madame, répondit Anna, qui commençait à reprendre confiance. En revanche, ils avaient inclus leur planète dans le réseau de Portes alors en cours de mise en service. Faisant quelques manipulations sur son moniteur, elle accéda à quelques images des dossiers biologiques, et choisit alors celle qui lui semblait la plus adaptée. -Voici une photo d’un individu adulte de cette espèce, prise quelques mois avant la fin des études, causée par l’escalade du conflit avec les Ori. Il sont donc similaires à des arachnides, mais, selon leur dossier, vertébrés. Au moment de la photo, il semblerait qu’une forme de civilisation ait pu apparaître, qui a surpris les scientifiques de l’époque par sa précocité. -Précoce comment ? demanda McKay. -Les prévisions parlaient d’une société encore au stade chasse/cueillette, lui dit Anna. La mission périodique a, au contraire, pu voir des preuves d’une civilisation présentant des cités-nations de petite taille. C’est cette anomalie qui a causé l’arrivée des scientifiques sur cette planète. -Et c’était pendant la guerre avec les Ori, c’est ça ? demanda Weir. -Oui. Une poignée de xénobiologistes Anciens sont allés sur cette planète avec un contingent militaire, dont la mission était, semble-t-il, de préparer un avant-poste local, puisque le conflit s’étendait rapidement. -Qu’est-ce qu’on sait de cet avant-poste ? l’interrompit McKay. -Rien de particulier. Il a été mis en place avec, je crois, tout son équipement militaire. Mais de toute façon, ils n’ont pas eu le temps de l’utiliser, avec ce qui a suivi. -L’offensive bactériologique, indiqua Daniel. -Oui, reprit Anna. Il faut bien comprendre que les Ori avaient aussi remarqué cette espèce et avaient, d’une manière ou d’une autre réussi à les convertir. Quand les Anciens sont arrivés sur place, ils ont tenté de montrer la véritable nature de ceux que ces créatures vénéraient, et il semble qu’ils aient réussi de ce point de vue-là. -Pour la non-intervention chez les jeunes espèces, on repassera, chuchota McKay. -Bref, continua Daniel. Les Anciens ont pu se faire accepter par cette espèce, mais peu de temps après leur installation, les Ori ont entamé leur massacre. Quand l’étendue de la contamination est devenue visible, la planète a été abandonnée par les Anciens, à part quelques scientifiques qui ont, semble-t-il, préservé assez d’individus pour permettre la survie de l’espèce. -Et leur civilisation si précoce ? demanda Weir. Étaient-ce les Ori qui l’avaient mise en place ? -Non, lui répondit Anna. En tout cas, selon les rapports que nous avons pu lire, la présence des Ori a plutôt ralenti leur évolution. C’est d’ailleurs l’une des raisons citées pour construire l’avant-poste. Les Anciens avaient l’air de penser que cette espèce pourrait rapidement atteindre un stade suffisamment avancé pour devenir des partenaires militaires et politiques. -Je veux bien le croire, murmura McKay. -En tout cas, poursuivit Anna, notre nouvelle ‘’amie’’ a donc mis à notre disposition les derniers rapports des scientifiques restés sur la planète. Ils ont décrit de manière assez détaillée les différentes étapes de la contamination et de leur lutte. Au final, ils ont pu isoler une population non contaminée et la mettre en stase suffisamment longtemps pour qu’elle survive au virus. -Suffisamment longtemps, c’est-à-dire ? demanda Weir. -Aucune idée, aucun rapport n’en parle. -Ou aucun dont ce charmant programme aurait pu juger bon de nous informer, suggéra McKay. -Les rapports que j’ai reçus, répondit l’I.A. d’un ton sévère, ne provenaient que de l’avant-poste, dont la mission n’était pas la surveillance de cette espèce. Tout ce qu’il est possible de déduire de ces informations pour le moins partielles, c’est le moment où l’avant-poste a été trouvé, et l’évolution de l’espèce par la suite. -Mais…, commença le scientifique. -Ni plus, ni moins, conclut l’I.A. dont l’intonation affichait désormais l’agacement. -Bref, coupa Weir en voyant que le Canadien s’apprêtait à exploser, que sait-on d’eux, maintenant ? -Leur planète principale, dit Daniel, est peuplée de quelques centaines de millions d’individus ayant un niveau d’évolution biologique légèrement supérieur au notre. En tout cas, selon le système de classement des Anciens, entre l’apparition de la conscience et le passage à un plan supérieur. Niveau technologie, je crois que tout le monde ici sait ce qui est arrivé au Bellérophon, donc on ne va pas s’attarder sur ce qui nous arrivera si on fait parler les armes, d’accord ? Chacun acquiesça silencieusement. -Et, demanda Weir, sait-on quoi que ce soit sur leur mode de pensée, la manière dont ils réfléchissent ? -Pas vraiment, hésita Anna avant de poursuivre, En fait, nous n’avons quasiment aucun document sur leur civilisation au-delà de ce qu’ont laissé les scientifiques qui les ont sauvés. Les vidéos sont assez longues et surtout centrées sur les premiers contacts et la manière dont ils ont éloigné cette espèce du culte d’Origine. Pour résumer, les premiers contacts ont été faits avec un hologramme de morphologie proche de l’espèce locale, comme indiqué dans les protocoles Anciens. Ensuite, ils ont réussi à les convaincre de quitter ce culte. -Et il n’y a pas eu de problème ?, demanda Weir. Ils sont arrivés, ont discuté, et c’est tout ? -En fait, les données du rapport indiquent qu’il a effectivement fallu très peu de temps pour effectuer cette partie de la mission, ce qui a aussi surpris les Anciens à ce moment-là, surtout que par la suite, Origine a été rejetée de manière totale et complète, sans qu’il reste, semble-t-il, le moindre fidèle nostalgique des Ori. -Et a-t-on une explication à cela ? -Aucune, alors que par la suite, quand ils cherchèrent à en savoir plus sur l’histoire de leurs ‘’sujets’’, les biologistes ont découvert que la conversion à Origine s’est aussi faite en un seul coup pour toute l’espèce. -Comment ça ? Toutes ces ‘’cités-nations’’ ont été converties en une fois ? -Toute l’espèce, d’un coup, répondit Anna. Le docteur Jackson et moi n’avons rien de plus là-dessus. -Et lorsque les Anciens leur ont fait quitter Origine, demanda McKay, comment ont-ils fait ? On sait qu’ils utilisaient un hologramme, oui, bon, et après ? -L’argumentation était, dit Anna, assez logique et cohérente. Ils n’ont évidemment pas commencé à parler de l’Ascension et de ce genre d’aspects, comme le fait qu’il s’agisse en fait d’une guerre civile qui a dégénéré sur plusieurs galaxies. Ils se sont plutôt concentrés sur le véritable avenir que leur promettaient les Ori face à ce que pouvaient leur donner les Anciens. En gros, ils les ont traités comme des égaux, sans tenter de les contrôler par leurs technologies ou leurs capacités physiologiques, et cette approche a du être préférée… surtout après qu’ils aient vu l’état des civilisations phagocytées par les Ori. -Bon, dit Weir. Au moins, la logique semble fonctionner, enfin un point rassurant. -Bien sûr, répondit McKay, dans la mesure où il y a une raison logique pour eux de ne pas nous anéantir en arrivant. -De toute façon, ils vont arriver quoi qu’on fasse, c’est ça ? dit Weir en tournant la tête vers un mur. -Tout à fait exact, docteur Weir, répondit l’I.A. -Bon, donc ça ne sert plus à grand-chose de discuter sur leurs intentions. La flotte sera en état d’alerte, mais elle ne devrait rien changer. Weir s’interrompit un instant avant de reprendre la parole : -Vous n’auriez pas un nom, que l’on puisse directement vous parler ? Parce que ça va vite devenir pénible de parler aux murs. -Atlantis. -D’accord…Atlantis. Combien de temps avons-nous avant l’arrivée des appareils ? -Leur vaisseau devrait être à proximité d’ici vingt-deux minutes. -Bon, au moins serait-il possible de remettre en service les systèmes internes de la Cité, puisque vous nous avez expliqué ce que vous comptez faire à court terme ? -Absolument pas, et ceci dans votre intérêt. A moins bien sûr que vous ayez envie que tout le monde sache ce qu’il se passe. -Compris, dit brusquement Daniel. Les personnes non concernées seront trop occupées avec le foutoir actuel pour se rendre compte qu’on est au beau milieu d’un premier contact diplomatique avec une autre civilisation ! -Et vu les questions qu’il soulèverait…, compléta Anna. -Voilà, répondit l’archéologue. -C’est bien joli tout ça, dit McKay, mais qu’est-ce qu’on va dire aux équipages en orbite ? Ils vont quand même voir l’engin arriver, non ? -Euh, j’avais réfléchi à ce problème sur le chemin, intervint Anna. Déjà, si les commandants et, au pire, les seconds sont mis au courant, il devrait être possible d’éviter pas mal de fuites. Après tout, les vaisseaux n’auront pas à intervenir à moins que ça ne dégénère. Donc, si les équipages pensent qu’il s’agit d’un exercice, on évitera les questions, non ? -Un exercice, railla McKay, un exercice en plein milieu de ce foutoir ? Vous croyez vraiment qu’ils vont gober ça ? -Çà se tiendrait, pourtant, reconnut Weir. Après tout, c’est un bon moment pour mettre les forces en état d’alerte et les préparer à une situation possible. Tant qu’il s’agit d’un exercice sans tir réel et que les commandants s’arrangent pour éviter de paraître agressifs, personne ne devrait se rendre compte de ce qu’il se passe. -C’est osé, mais ça devrait bien marcher, si Davenport et les commandants sont dans le coup, dit Daniel. -Bon, poursuivit Weir, je vais voir l’amiral et lui donner son rôle. En attendant, réquisitionnez la salle de réunion principale et assurez-vous qu’on ne soit pas dérangés, d’accord ? Oh, et…Atlantis ? -Oui ? répondit l’I.A. -Vous pourrez transmettre les communications dans cette salle ? -Bien sûr. -D’accord. Bon, on se retrouve dans la salle d’ici dix minutes, conclut-elle avant de quitter son bureau. -C’est souvent comme ça ? demanda d’une petite voix Anna lorsque la porte se fut refermée derrière Weir. Le regard mi-amusé, mi-désabusé que les deux hommes lui rendirent fut en soi une réponse éloquente.
Quelques minutes plus tard, la douzaine de personnes qui tentaient tant bien que mal de coordonner les échanges de matériel avec la base continentale furent poliment mais fermement invités à se réunir ailleurs, et Anna eut quelques instants pour tenter de souffler un peu. "...je vais voir ce qu'on peut faire. La prochaine fois, donnez-moi encore moins de préavis, hein !" "On fait comme on peut, amiral, mais on n'a pas d'autre solution pour éviter les fuites." "Mouais. Je vais aller les prévenir." "Merci."
-Bon, ça devrait aller au niveau de la flotte, dit Weir en entrant dans la salle. -On a entendu, répondit Daniel en souriant légèrement. -La salle est libre ?, s'enquit son interlocutrice. -On a du temps devant nous, et j'ai envoyé chercher du café, affirma McKay.
Dans les minutes qui suivirent, Anna s'occupa de préparer les micro-ordinateurs de chacun en les chargeant des informations que l'I.A. avait mis à sa disposition, alors que McKay réceptionnait deux litres de café bouillant avant de fermer l'accès à la salle.
Quelques minutes à peine s'écoulèrent avant que la voix reconnaissable d'Atlantis ne se fasse entendre : -Le vaisseau est en approche et sera ici dans une minute. |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2378 Age : 37 Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie
| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Lun 17 Nov 2008 - 6:07 | |
| Alors alors, que dire ? Chapitre très très sympa. Un tit peu d'action, une petite anecdote sur les murs insonorisés d'Atlantis, pas grand chose à se mettre sous la dent. Quoi que, quoi que. On apprend que nos chers aliens se sont convertis à Origine tous d'un coup . Alors qu'on sait que la plupart si pas tous les peuples de la Voie Lactée ont mis un certain temps avant d'accepter la religion (ils ont tout du moins attendu la peste pour se convertir), ici non, tout un peuple est d'accord, comme si chaque individu était relié avec un autre, et ainsi de suite. Bizarre tout ça Puis, le nom de l'I.A. : fallait pas chercher midi à quatorze heure D'ailleurs, en parlant d'elle, on en apprend davantage sur son "caractère", qui est plutôt très autoritaire. Bien que maintenant elle semble veillez à la sécurité de l'expédition, comment les terriens vont faire lorsque le conflit sera terminé? Parce que je doute qu'on se laisse commander par une I.A. . Ca ne doit pas être du goût de tout le monde, en particulier des militaires... Donc, je n'ai rien dit, on a pas mal de chose dans ce chapitre qui finalement prépare le terrain pour la rencontre. Je suis impatient de lire cela! (même si je me doute que pour augmenter le suspense, tu vas nous parler de quelque chose d'autre la prochaine fois )Sinon, c'est un excellent chapitre, comme toujours (quoi, moi je jète des fleurs ? Naaaan, c'est pas comme si j'essayais de lui faire lire ma fic XD)Sérieusement, c'est du tout bon! Vivement la suite! P.S. : il faudra aussi penser à développer la raison de l'attaque de la planète qui a conduit à la destruction du Béllérophon, même si j'ai une hypothèse la dessus... |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Jeu 20 Nov 2008 - 0:04 | |
| On va croire que je joue les flatteurs, mais je tiens à commencer mes félicitations dès la première ligne : j'adore ce titre. ^^ C'est simple, efficace et tout plein de signification. Petit regret cependant, la phrase en question n'est pas présente telle qu'elle dans le chapitre... Par contre... - Rufus Shinra a écrit:
- -Que voulez-vous dire par là ?, continua Weir.
...Dis-moi, Rufus, à quoi ça sert que je corrige cette faute à trois reprises sur ton fichier tout en te la signalant sur MSN si je la retrouve systématiquement ? :wraith: Ah, oui, très réussi le petit louvoiement littéraire pour garder un temps le mystère sur la proposition de l'IA. Et on en apprend un peu plus sur les "miracles discrets" de la Cité. ^^ Voila qui explique beaucoup de choses... - Rufus Shinra a écrit:
- -Dès qu’on arrive, vous m’en faites une copie sur un disque optique.
Disque optique ? S'agit-il là d'une de tes inventions ? - Rufus Shinra a écrit:
- -C’est l’I.A. qui me l’a dit.
-Et puis qu….commença McKay. -Elle pourrait nous tuer de mille façons différentes, et n’a pas l’air d’avoir votre manie pour les solutions biscornues aux problèmes simples. :tealc: :tealc: :tealc: - Rufus Shinra a écrit:
- Le haussement d’épaules de McKay mit fin à la discussion, celui-ci se dirigeant dans la direction suggérée par Daniel
Et bien, Rodney s'est drôlement amélioré ces dernières années. ^^ Au temps de la série, il aurait cédé en marmonnant d'un ton claironnant quelques remarques acerbes et pessimistes. ^^ Ton IA a une personnalité très inquiétante. A se demander pourquoi les Anciens l'ont laissé sur place... A moins qu'il n'y ait davantage derrière ? Une intrigue ? Un secret ? En tout cas, on sent peu de pitié et beaucoup de suffisance dans sa manière d'agir. Une sorte de Dieu, tout puissant au sein de la Cité... Et compte tenu du potentiel de cette dernière, tout puissant aussi sur pas mal de mondes. Un ennemi, ou bien un allié peu appréciable ? L'avenir nous le dira... - Rufus Shinra a écrit:
- -C'est... !
-Amoral, oui. Enfin, selon vos critères. A moi, ça me semble plutôt Immoral. Histoire de pinailler. Et du côté de nos amis les Araignées Vertébrées de l'Espace (Tiens, ça ferait un super titre de film)... Une civilisation qui se développe à toute allure, des conversions éclairs... Je vois trois hypothèse. La première, celle d'un lien télépathique ou phéromonal ou autre permettant un échange de pensée éclair et donc une unanimité dans chaque décision. La seconde, une hiérarchie similaire à celle des Wraith, ou toute décision dépend d'un individu - ou d'un petit groupe d'individus - jouant le rôle de reine(s). Troisièmement, tes araignées ne sont que des cyborgs à la solde du seul véritable habitant de la planète, un caillou. De la taille d'une mangue. - Rufus Shinra a écrit:
- -Bon, dit Weir. Au moins, la logique semble fonctionner, enfin un point rassurant.
-Bien sûr, répondit McKay, dans la mesure où il y a une raison logique pour eux de ne pas nous anéantir en arrivant. XD Bref, un chapitre très très transition, un chouïa révélations, et qui annonce une scène riche en couleur et en surprises... mais les personnages ne sont pas assez présents à mon goût et l'ensemble manque d'action. A vrai dire, j'ai trouvé ce chapitre moins vivant que les précédents, il manquait un peu d'ambiance à mon goût. Beaucoup de discussions, trop peu entrecoupées d'échanges de regards, mimiques, ou autres. Dommage. Je suis sûr cependant que le suivant aura de quoi faire en la matière... Car la tension au saint de l'équipe dirigeante pourrait bien être aussi dense que les meilleurs champs de force Anciens. Voila, je crois que c'est tout pour aujourd'hui. Etant littéralement épuisé, je m'excuse pour les probables fautes d'orthographe et de goût. Bonne nuit. Ronfl. _________________ ________________ « My name is Skay-39, an administrator… An enthusiasm wave hit and I got shot through a link... Now I'm lost in some distant part of the webniverse on a forum – a crazy forum – full of strange, geek life-forms… Help me… Listen, please. Is there anybody out there who can read me ? I'm being tyrannized by an insane fondator… doing everything I can… I'm just looking for a real life. » |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Mer 17 Déc 2008 - 1:05 | |
| Well, well... Je ne pensais pas en commençant ce texte il y a un peu plus de trois ans en arriver à cette étape. En fait, je ne savais même pas que cette étape existerait à l'époque, vu le nombre de fois où j'ai changé mes plans en ce qui concerne cette fic. Lorsque je l'ai commencé, j'avais une idée simple en tête, et j'avais bâclé le prologue et le début, tapés sur ma fidèle calculatrice. Je tente à présent de corriger cette erreur... ^^ En tout cas, Effet Papillon m'a donné plusieurs choses importantes. La première est une persévérance qui me manquait. La seconde, bien plus importante, est ce forum. C'est Artheval, qu'il soit mille fois béni, qui m'en a donné l'adresse, à l'époque où j'écumais Fusion. Et ce sont les diverses personnes présentes sur SGFS puis SFFS qui m'ont donné envie de continuer, et qui m'ont surtout donné leur temps pour faire des critiques constructives.
C'est là le plus grand mérite de SFFS : Ses bêta-lecteurs patients et doués. Je tiens donc à remercier infiniment Artheval_Pe, Skay-39, Ketheriel, Sapho, Mat Vador, Webkev, Mara et l'Enfanteuse pour m'avoir soutenu et corrigé durant ces trois années.
Bref, pour quitter le ton mélodramatique : MERCI A TOUS ET A TOUTES !
Voici le chapitre 26, qui va clôturer le premier Tome de Effet Papillon :
Chapitre 26 : La fin des certitudes
Les songes ne s'étaient pas arrêtés, bien au contraire. Et elle savait que ce nouvel interlocuteur devait veiller sur son état, d'une manière ou d'une autre. Ainsi, depuis un temps qu'elle n'arrivait pas – et ne cherchait pas – à mesurer, une incertitude croissante l’habitait. Mais celle-ci était différente de ce qu’elle avait pu ressentir aux premières heures de sa captivité. Il lui fallait réussir à quitter le brouillard auquel menaient toutes ses tentatives pour rassembler les informations reçues ces derniers jours. Chacune des scènes lui donnait une meilleure compréhension du message qui devait lui être destiné, si comme elle le soupçonnait fortement, ces images et ces sentiments étaient artificiels. Et à présent que la situation globale semblait lentement prendre forme, sa peur s'ancrait. La peur de l'incertitude. Elle ne savait plus que penser, que conclure de ce que lui disaient ses propres souvenirs, troublés par ceux laissés après ses visions.
Shanti s’assit à nouveau, et repensa aux évènements avaient suivis sa contact avec cette voix qui semblait la connaître, du moins de nom. Les rêves s’étaient faits plus fréquents, alors que ses conditions de vie s’étaient brusquement améliorées avec l’arrivée dans sa cellule d’un équipement sanitaire minimal. La forme même de celui-ci ne fit que renforcer son intérêt pour ce nouvel intervenant, qui semblait avoir, au contraire de ses précédents geôliers, un minimum de connaissances sur l’être humain. La voix l’avait recontacté par la suite, et malgré les efforts de la militaire, ne laissa transparaître aucun indice sur son origine ou ses vues à son égard. Ses interventions se déroulaient souvent peu de temps après l’un de ces songes, sans jamais les aborder directement. Elle passait désormais le plus clair de son temps à se remémorer ces images floues, tentant de distinguer le raisonnement les liant. Trop souvent, l’une de ses visions s’imposait, la forçant à revoir le cataclysme ayant touché P8X-511, encore et encore. Mais quelque chose était différent par rapport à ses souvenirs. Elle voyait chacun des corps, qu’elle savait morts malgré l’absence d’une blessure quelconque. Ils étaient rassemblés en petits groupes, semblables à des dormeurs voulant profiter de la chaleur corporelle de leurs voisins. Son regard ne pouvait s’écarter d’eux, car elle les connaissait. Elle les connaissait tous, sans exception. Leur mort l’avait anéanti, mais elle ne pouvait pas faire son deuil, alors qu’elle était éloignée de force de leur dernière demeure. Elle suivit à contrecœur celui qui la menait, qu’elle ne connaissait pas mais à qui elle avait appris à faire confiance. La vision s’arrêta une fois de plus à cet instant précis, la laissant recroquevillée sur le sol, en larmes, saturée d’émotions. Elle tentait de s’agripper à quelque chose, à n’importe quoi, mais ne trouvait que le sol, en tout point semblable au plafond et aux murs qu’elle avait renoncé depuis des jours à atteindre.
« Sortie de l’hyper dans 20 secondes. Paré à la séparation. » -OK, Sky Eye, répondit Carl dans son casque. Le jeune pilote regarda une dernière fois la beauté envoutante de l’hyperespace avant de se plonger dans ses instruments pour vérifier l’état de son appareil. L’alimentation externe venait de laisser la place au générateur de bord tandis que l’auto-vérification confirmait le bon fonctionnement de tous les systèmes. -Tout est bon de mon côté, prêt pour la sortie, dit-il en s’adressant à son contrôleur de vol à bord de l’appareil qui occupait tout l’hémisphère gauche de son champ de vision virtuel. -Roger. Arrivée dans 5 secondes.
En un instant, un point de l’espace dont la seule particularité notable était de se trouver dans le champ gravitationnel d’un système stellaire multi-planétaire fut plongé au milieu d’un déferlement d’énergie. La corvette sortit une fraction de seconde plus tard de la fenêtre hyperspatiale qui ne tarda pas à disparaître. Le HUD du chasseur de Carl « Halcyon » Banet annonça le désarrimage automatique, et le pilote reprit aussitôt les commandes de son appareil. Activant ses propulseurs latéraux, il s’éloigna d'une centaine de mètres des perches d’amarrage avant d’accélérer. A nouveau dans son élément, il fit une seconde vérification automatique alors que la corvette commençait à lui transmettre les données de ses imposants détecteurs passifs et actifs. -Réception des données scanners, Sky Eye. Je commence la patrouille de reco. A vous. -OK, Halcyon. Aucun contact à proximité. Carl fit une série de manipulations sur son ordinateur de bord avant de répondre. -Scanners passifs activés, renvoi des données actif. -Confirmé, Halcyon. On traite ça et c’est parti. Terminé. Le moniteur principal afficha à nouveau les informations des systèmes de ciblage, à présent enrichies des petits senseurs gravitationnels des chasseurs qui s’étaient avérés capables, en groupe, de repérer l’appareil qui avait tué Lone Wolf. Carl regarda attentivement la représentation de ses alentours, cherchant une anomalie qui aurait échappé à la corvette de commandement tactique, puis se décontracta. Il n’y avait rien de détectable sur des milliers de kilomètres, en-dehors des habituelles micrométéorites, et il put commencer la longue patrouille de surveillance.
"...dans une minute." Les quatre individus présents se regardèrent brièvement avant de finir de se préparer. De son côté, Weir appela l'amiral pour lui donner l'ordre de commencer le plan prévu pour éviter l'implication de l'escadre. Jackson s'installa aussi confortablement que possible sur son fauteuil, tandis que McKay faisait quelques gestes sur son moniteur tout en grommelant. Anna, elle, se mit à relire fébrilement son dossier, cherchant un quelconque passage critique qu'elle aurait pu ignorer ces dernières heures. Soudain, une image s'afficha au-dessus de la table, qui montrait une planète depuis une orbite basse. "Vous devriez pouvoir assister à l'arrivée du vaisseau d'ici quelques instants." leur dit Atlantis, sans présenter la moindre émotion dans sa voix. Et, avant que la moindre question puisse être posée sur le fait que l'I.A. ait une idée du lieu précis d'arrivée, une partie de l'image se déforma de plus en plus rapidement. Au bout de quelques secondes, l'image partielle de la planète n'était plus qu'un décor autour de ce point brillant qui allait en s'agrandissant.
BBG-07 Pollux, en orbite basse autour d'Atlantis
"Postes de combat ! Postes de combat ! Ceci est un exercice ! Je répète, ceci est un exercice !" La voix du commandant en second emplit chaque coursive du navire, interrompant instantanément les activités de chaque homme et femme à son bord, qui se ruèrent vers leurs sections respectives. -Rapport de contact, demanda le commandant Schillek au sous-officier en charge des scanners. -Anomalie gravitationnelle à 950 kilomètres au 285 par 172. Elle est identique à celle du vaisseau qui a attaqué le Bellérophon. -Armez les batteries bâbord en anti-navire et activez les systèmes d'auto-défense. Verrouillage passif uniquement. Le lieutenant au bout du CIC acquiesça avant de s'exécuter, transmettant les ordres aux sections concernées du navire. Quelques secondes plus tard, les obus nucléaires des batteries latérales se retrouvèrent chargés dans leurs accélérateurs électromagnétiques. Ceux-ci recevaient désormais les flux d'informations en provenance des capteurs optiques et gravitationnels.
Seuls le commandant et son second savaient que ces données de ciblage n'étaient pas une simulation sortant des ordinateurs de bord, mais bien la réalité. Et le regard de Schillek s'attarda une fois de plus sur sa console, où, d'une simple pression sur un point de l'écran, il pouvait reconfigurer tout son croiseur en mode de combat et ordonner le tir, véritable, cette fois, des projectiles à présent chargés. Revenant à la réalité, il s'adressa à nouveau au responsable de la section armement : -Chargez les shipkillers dans leurs tubes, puis maintenez les lanceurs à l'intérieur. Ne pas les provoquer, d'accord, mais s'ils veulent s'amuser, on les balancera sur Chulak en pièces détachées.
Salle de commandement, Atlantis
La distorsion laissa rapidement place à un appareil sombre, dont les contours étaient difficilement distinguables et semblaient être en perpétuel changement. Chacun retint son souffle pendant quelques secondes, admirant le sombre vaisseau ovoïdal qui venait de se matérialiser à quelques centaines de kilomètres au-dessus de leurs têtes. Mais si son élégance captait leur regard, leurs pensées étaient occupées par le sort des derniers humains à avoir aperçu l'un de ces engins...
-Le vaisseau vient de prendre contact avec moi. Ils annoncent avoir des intentions pacifiques et, dit l'I.A. avec une infime hésitation, désirent prouver leur bonne volonté en nous rendant leurs prisonniers. -Co...comment ça des "prisonniers" ? Demanda McKay. -Ils n'ont rien dit de plus.
Une forme s'était dessinée dans l'environnement monochrome qui entourait Shanti, qui, poussée par un instinct irrépressible, se rua vers ce qui semblait devenir une ouverture. Ce ne fut qu’un instant plus tard qu’elle se trouva une justification, se rendant vaguement compte qu’elle ne savait pas quand un tel phénomène se reproduirait. Gardant un bras tendu devant elle, il ne lui fallut que quelques instants pour atteindre la fente sombre, au niveau de laquelle elle s'arrêta brusquement. Devant ses yeux se trouvait une obscurité complète, qui lui donnait l'impression de se moquer de la lumière diffuse de sa "cellule". Tâtonnant du pied pour s'assurer de la présence d'un so, elle fut rapidement assurée de ne pas être au bord d'un gouffre sans fond, et, poussée par un instinct qu'elle savait ne pas pouvoir ignorer, avança dans les ténèbres. A peine la séparation franchie, celle-ci disparut aussitôt, laissant la jeune femme dans l'obscurité complète. La peur l'envahit durant quelques secondes, avant que n’apparaisse devant ses yeux une intense lueur qui la força détourner le regard. Un instant plus tard, ses yeux furent adaptés à la lumière ambiante, lui offrant alors une vision qu'elle pensait avoir dû abandonner il y avait de cela des jours.
Un Jumper était posé devant elle, identique en tous points à celui qui les avait placés, elle et le reste de SG-22, dans cette situation.
Pendant quelques battements de cœur, elle resta figée, ne sachant comment réagir, ses yeux rivés sur la paroi métallique sur laquelle ressortaient les traces laissées par le sol inhospitalier qu’elle avait foulé avant sa capture. Puis, elle prit sa décision. Ils n'auraient pas eu besoin de me faire passer par cette ouverture si c'était pour me montrer un nouvel hologramme... Ça doit être différent cette fois-ci... Elle avança lentement puis plaqua sa main sur le petit véhicule, et confirma ainsi son intuition lorsque ses doigts rencontrèrent la coque froide. Elle se dirigea alors vers l'arrière de l'appareil et n'eût, à sa grande surprise, aucune difficulté à abaisser l’entrée de l'habitacle et à pénétrer dans celui-ci. Sans comprendre ce qui lui arrivait, elle s'installa dans le poste de pilotage, pour s'apercevoir que les systèmes semblaient fonctionner parfaitement, à l'exception des communications, qui refusaient obstinément de transmettre le S.O.S. destiné à un quelconque récepteur terrien. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ils me rendent le Jumper, comme ça ? Et où sont les autres ? Terminant les tests, elle vérifia que le vaisseau pouvait activer sa propulsion, en le faisant décoller de quelques centimètres avant de le reposer au sol. Inquiète, Shanti alla chercher l'une des radios de rechange et commença à appeler le reste de l'équipe, sans toutefois vraiment espérer de réponse. -Bhosle à Sierra Golf 22. Répondez. Bhosle à Sierra Golf 22. Répétant ce mantra qui la rassurait en la replaçant dans un cadre à peu près connu, elle chercha à vérifier ce que ses geôliers avaient laissé dans le véhicule, à commencer par d'éventuelles armes. Elle ouvrit le râtelier métallique et vit, à sa grande surprise, deux fusils automatiques accrochés à celui-ci. Posant sa radio à ses côtés, il ne lui fallut qu'une dizaine de secondes pour prendre l'un d'entre eux et en contrôler l'état afin de s'assurer qu'elle avait de quoi se défendre. Elle allait reprendre la radio quand un mouvement attira son regard et lui fit, par réflexe, pointer son arme.
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| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Mer 17 Déc 2008 - 1:06 | |
| -Ne tirez pas ! aboya l'homme qui venait de sauter de côté en voyant le mouvement de la jeune femme. -Montrez-vous...lentement, répondit-elle d'une voix aussi assurée que possible, tout en braquant son arme sur l'arrière de l'habitacle. Avançant lentement dans son champ de vision, un homme qui portait une barbe de quelques jours lui dit : -Content de voir que vous avez gardé vos réflexes, lieutenant. On pourrait bien en avoir besoin... -Commandant Maltez ? dit-elle en abaissant lentement son arme, avant de la pointer à nouveau. Comment est-ce que je peux savoir que c'est vous ? -Ressemblance. Sabot. Bureau. Dalle. Ça vous suffit ou vous voulez les mots-clefs des semaines précédentes ? Tiens, donnez-les moi, d'ailleurs, que je sache à qui j'ai affaire. -Très drôle, commandant, dit-elle en abaissant son arme. Je ne fais pas partie de l'équipe depuis assez longtemps pour les connaître. -Désolé, répondit-il en grimpant à bord avec un léger sourire. Mais je devais être sûr. Bon, quelle est la situation ? -Le Jumper peut voler, on a des armes et la fonderie semble être en état, mais on peut oublier les comm' et je n'ai pas vraiment voulu vérifier si les drones fonctionnaient. Vous avez une idée de ce qui s'est passé ? -Pas vraiment, mais pour l'instant, on s'en fout. Il faut récupérer Campbell et Vernil et rentrer à la mai...attendez, vous venez de dire que le Jumper pouvait voler ? -Oui, je viens de le..., commença-t-elle avant de comprendre ce que son supérieur voulait dire. Il était complètement planté avant notre capture, hein ? -Bingo. Ça pue de plus en plus le coup monté... -On n'a pas vraiment d'autre choix. Si cette pièce est comme la précédente, il n'y aura pas d'issue, non ? Dit Shanti avec une légère hésitation. Sortant tous les deux du Jumper, armes levées, les deux militaires commencèrent à explorer lentement leurs alentours, sans quitter du regard leur appareil retrouvé. La pièce était d'un blanc éclatant et ne semblait pas présenter le moindre détail visible. -J'ai déjà essayé de trouver le bout dans ma cellule, commandant. -Vous avez une autre suggestion à faire ? -On pourrait peut-être utiliser le Jumper. Quitte à chercher une issue...commença-t-elle. -Négatif, lieutenant. Je ne sais pas ce qui a été trafiqué dedans, donc on attend que Campbell nous dise que c'est bon avant de le prendre, compris ? -Bien. Après quelques minutes de recherches infructueuses Maltez vit que lui et Shanti s'éloignaient trop du Jumper, et décida de rebrousser chemin pour reprendre le processus dans une nouvelle direction. Ils furent à peine arrivés près du vaisseau Ancien que devant eux apparurent deux fentes sombres qui s'élargirent brusquement avant de se figer. Sans un mot, les deux militaires braquèrent leurs armes sur ce nouveau phénomène, avant de voir un individu sortir de chacun des interstices. -Pas un geste, cria Maltez aux deux arrivants, qui semblaient être les deux derniers membres de l'équipe. Campbell, mot de passe semaine 17. Vernil, mot de passe semaine 11. -Polka, dit brièvement Campbell -Euh, secrétaire, répondit Vernil. -C'est bon, dit le commandant à Shanti, tout en abaissant son arme. Tom, allez voir si on peut se barrer avec le Jumper sans trop de risques. Vernil, préparez le communicateur subspatial : Ce serait bien de pouvoir récupérer des renforts.
Une poignée de minutes après, le lieutenant spécialiste des technologies Anciennes confirma que l'appareil était pilotable et que ses vérifications ne montraient aucune trace de sabotage, quel qu'il soit.
-Bon, tout le monde embarque ! On se tire d'ici...si possible., annonça Maltez à SG-22, avant de grimper dans le vaisseau. Lorsque l'équipe eût grimpé à bord, Campbell fit se fermer la porte arrière et décoller l'appareil. -Bon, on va où, maintenant ? demanda-t-il.
Maltez allait répondre quand, tout d'un coup, la pièce autour d'eux disparut, laissant à la place du sol le spectacle incomparable d'une planète vue depuis l'espace. -D'accord...si c'est un piège, il n'est pas très subtil...dit Maltez avant de se tourner vers le pilote. Sortez lentement de ce...hangar ? Bhosle, surveillez les capteurs.
-Co...comment ça des "prisonniers" ? Demanda McKay. -Ils n'ont rien dit de plus. -Ils ne peuvent pas être clairs, non ? Qui est venu pour tailler une causette, eux ou nous ? -Qui peut se faire anéantir en cinq secondes, répondit calmement Jackson, eux ou nous ? McKay se renfrogna, puis l'image holographique sembla zoomer sur le vaisseau en orbite. Initialement, le seul résultat fut un début de mal de crâne pour les observateurs dont le regard était attiré par les formes floues qui semblaient courir le long de la coque. Mais un nouveau détail mobile apparut dans leur champ de vision, et les quatre individus présents dans la pièce reconnurent immédiatement un Jumper qui quittait le mastodonte inconnu. -Les prisonniers ? dit Weir. -Qui d'autre ? répondit Jackson.
Dans le Jumper, certaines fonctions revenaient à la normale alors que l'appareil quittait son ancien "hôte". -Contact multiples, commandant ! dit Shanti. Il y a au moins une demi-douzaine de croiseurs en orbite à proximité. Des Homer. Le vaisseau qu'on vient de quitter, c'est bien le même que celui qui a démoli le Bellérophon -Bon, alors on n'aura pas besoin du communicateur subspatial, les renforts sont déjà arrivés, conclut Maltez avant de prendre sa radio et de commencer à répéter "SG-22 à forces alliées, demandons assistance."
"...ons assistance" Weir prit une décision rapide et dit : -Atlantis, mettez-moi en communication avec eux. -C'est fait, répondit l'I.A. un instant après, vous pouvez leur parler. -Jumper inconnu. Ici le docteur Elizabeth Weir, gouverneur de la base d'Atlantis. Dirigez-vous vers l'atmosphère immédiatement. Nous allons activer des balises de guidage. Suivez les jusqu'à votre atterrissage. A vous. "Bien compris, madame. Nous suivrons les balises. Content d'être rentrés." Couvrant son oreillette de sa main, Weir demanda à Atlantis : -Passez-moi le capitaine du Yukon. Puis, à peine une seconde plus tard, en se tournant vers Jackson : -Dites à Sheppard de faire en sorte que le Jumper arrive bien sur le Yukon.
La brique volante qu'était le petit vaisseau Ancien venait de pénétrer dans la stratosphère quand ses occupants furent à nouveau contactés. "Jumper inconnu, ici Razor 1, de la défense aérienne d'Atlantis. Me recevez-vous ? A vous." -Ici le commandant Samuel Maltez, répondit celui-ci une fraction de seconde après que son interlocuteur se soit tu, de l'équipe SG-22 affectée au SGC. Nous vous recevons 5 sur 5. Nous avons reçu l'ordre direct du gouverneur Weir de nous poser. A vous. "Bien compris, SG-22. Nous allons vous escorter jusqu'au Yukon où vous atterrirez et serez pris en charge. A vous." -Reçu. Nous vous suivrons. Terminé.
-Que se passe-t-il, monsieur ? demanda Shanti à son supérieur. -De manière étonnante, ils ne font pas entièrement et totalement confiance à un appareil sorti sans problème du vaisseau qui a démoli un de nos croiseurs, répondit Maltez avec un sourire ironique. -Alors, quand on va arriver... ? -On passera d'une cellule à une autre tant que le moindre doute sur notre identité subsistera. Shanti allait répondre lorsqu'elle fut interrompue par Campbell : -Deux contacts en approche rapide. Des Wyvern. Pour souligner son propos, il afficha une vue rapprochée des deux intercepteurs atmosphériques terriens qui remontaient derrière le Jumper. Une dizaine de secondes plus tard, les chasseurs ralentirent et déployèrent leurs ailes à géométrie variable, en se positionnant de manière à garder en permanence l'appareil en ligne de mire. -On est illuminés au radar, au moins huit sources différentes, signala le pilote aux commandes du Jumper. "SG-22, ici le destroyer Yukon. Nous vous envoyons le plan de vol pour votre appontage. Veuillez le suivre précisément. A vous." -Yukon, bien reçu, nous avons les données, dit Maltez après que Campbell eut affiché celles-ci, nous nous tenons à votre disposition et suivons le plan indiqué. A vous. -Reçu, SG-22. Heureux de voir que vous êtes coopératifs. Terminé.
Le vaisseau garda sa vitesse supersonique pendant la majorité du trajet, jusqu'à ce qu'il arrive à proximité du navire, décélérant alors, aussitôt imité par les intercepteurs. Ceux-ci le suivirent encore une dizaine de secondes à basse altitude, puis s'éloignèrent alors que la silhouette du destroyer commençait à se découper sur l'océan. Suivant le plan de vol, Campbell se positionna derrière la masse métallique qu'était le Yukon, puis s'en rapprocha lentement, tout en tentant d'ignorer les armes du navire, qui étaient ostensiblement pointées vers le Jumper. Il se concentra sur la femme en veste jaune fluorescente qui lui faisait les signaux d'appontage terminaux et put se poser sans encombre sur la petite plate-forme arrière. "Veuillez sortir du vaisseau sans arme et obéir aux Marines qui vont vous escorter. Terminé." La communication coupée avant que quiconque puisse répondre, les membres de SG-22 se regardèrent longuement avant que Shanti n'aille fermer d'elle-même le râtelier où avaient été reposés les deux fusils d'assaut. Puis, sans un mot, Campbell ouvrit la porte arrière du véhicule, révélant plusieurs Marines en armure de combat. -Sortez, les mains sur la tête, dit l'un d'entre eux à travers le haut-parleur de sa tenue.
Après une brève hésitation, ils obéirent et avancèrent, dans la position requise, vers les soldats.
Dernière édition par Rufus Shinra le Dim 22 Nov 2009 - 13:46, édité 1 fois |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Mer 17 Déc 2008 - 1:06 | |
| Le chasseur avançait furtivement dans le vide interplanétaire, depuis à présent une vingtaine de minutes. Les propulseurs coupés, il émettait à peine plus qu'un astéroïde illuminé par l'étoile voisine. En revanche, il était à l'écoute de son environnement, par le biais de ses nombreux senseurs passifs qui collectaient d'imposantes quantités d'informations avant de les rediriger vers la corvette située à quelques dizaines de milliers de kilomètres. L'appareil de commandement demeurait, lui, purement indétectable pour quiconque ne sachant pas ce qu'il cherchait. -Toujours rien, Sky Eye ? demanda Carl par le biais d'un faisceau de communication unidirectionnel. -Négatif, aucune évolution sur la cible. -OK. Le pilote soupira un instant, avant de profiter de la vue qu'offrait son cockpit virtuel. Les missions de reconnaissance étaient rarement passionnantes, mais offraient l'avantage de voir les évènements de ses propres yeux, avant le traitement du service des Renseignements. Et il voulait savoir ce qui s'était produit ce jour-là, quand deux personnes avaient été assassinées devant ses yeux. Son regard s'attarda sur l'écran de ciblage, qui indiquait l'objet qui avait justifié le déplacement du groupe. Ils avaient reçu un topo succinct au briefing, expliquant que cet engin, quoi qu'il soit, était un signe annonciateur de l'arrivée du vaisseau qui avait fait éclater un croiseur comme une coquille de noix. Leur rôle était désormais d'observer ce qui se passerait après cette arrivée, et de ne pas faire de vagues. Ouais, ne pas faire de vagues, pensa-t-il, et prier pour ne pas trop se faire tirer dessus. Enfin, c'est la mission, et je suis volontaire. Alors je suis mal placé pour me plaindre. Son flot de pensées fut interrompu alors que la voix du contrôleur de vol se fit entendre. -Attention à tous les pilotes ! Contact possible, non confirmé. Quatre heures-lumière environ. On vous transmet les coordonnées estimées. Il peut s'agir d'un vaisseau lourd en arrivée dans l'espace normal. Attendez les instructions. -Ici Halcyon. Bien compris. Le contact était, comme l'avait dit son interlocuteur, très éloigné et peu précis. La présence de deux géantes gazeuses et des astéroïdes intra-système perturbaient grandement les mesures des capteurs gravitiques, seuls capables de recueillir des informations à ces distances. Pourtant, la détection-même du phénomène témoignait, si elle était confirmée, de l'importance de celui-ci.
Atlantis, quelques minutes plus tôt.
-Suis-je le seul ici à m'étonner de l'illogisme complet de la situation, ou y aurait-il une autre personne de sensée dans cette galaxie ? demanda McKay avec sa délicatesse habituelle. Devant les regards mi-amusés mi-agacés, le scientifique soupira bruyamment, avant de continuer : -Donc ils arrivent, nous envoient un Jumper, et qu'est-ce qu'on fait, on lui dit de venir bien gentiment ? Vous me permettez de préparer le tapis rouge pour leurs armes biologiques ou leurs canons à plasma, parce qu'il ne faudrait pas qu'ils se sentent mal accueillis. -Rodney... commença Weir. -Oui, oui, je sais. J'attendrai comme d'habitude que la situation soit désespérée pour qu'on daigne enfin m'écouter... Une fois de plus. Le regard blasé de Daniel lui attira du respect de la part d'Anna, qui y voyait la preuve de la patience et de la ténacité légendaire que l'on prêtait à l'archéologue.
-Communication de la part du vaisseau en orbite. Audio uniquement. Je transmets, dit posément l'I.A., qui semblait ignorer McKay. Sans autre avertissement, une voix qui semblait de toute évidence artificielle se fit entendre dans la pièce. Ses occupants reconnurent aussitôt la langue des bâtisseurs de la Cité. -Ils nous demandent qui nous sommes, traduisit du tac au tac Jackson. Weir hésita quelques instants, avant de répondre : "Un ensemble de personnes cherchant à mieux connaître les Anciens." Daniel la regarda le temps d'une respiration et répéta la phrase, traduite dans l'autre sens. -Bon, dit-il précipitamment. Je connais mieux la langue que vous, donc autant que je fasse l'interprète, d'accord ? Devant le hochement de tête des autres, il continua : -Atlantis, ne renvoyez que ce que je dis en Ancien au vaisseau, d'accord ? -Tout ce que vous voudrez, docteur, répondit l'I.A. avec une légère ironie dans la voix. La voix se fit entendre à nouveau et, rapidement, l'archéologue la répéta à nouveau en anglais : -Comment avez-vous eu l'accès à cette Cité ? -Dites-leur que nous avons trouvé ses coordonnées lors de nos recherches sur leur peuple. Anna se renfonça dans son fauteuil, observant en silence ce dialogue et se demandant pourquoi sa présence avait été requise. Elle voyait trois des personnes les plus importantes du Programme au beau milieu d'une situation de crise digne des premières années du SGC ou de l'expédition d'Atlantis et tout semblait lui dire de partir avant de provoquer un incident diplomatique réduisant son espérance de vie à quelques secondes. Sentant qu'il était nécessaire de s'occuper pour éviter de paniquer, elle alluma son moniteur et commença à parcourir les fichiers qu'elle et Jackson n'avaient pas eu le temps de consulter. Lorsque la voix résonna à nouveau dans la pièce, Daniel reprit sa tâche d'interprète : -Ils veulent savoir ce qui est arrivé aux premiers habitants d'Atlantis et ce qu'on leur a fait. -Qu'est-ce qu'ils croient, demanda ironiquement McKay. Qu'on a volé la Cité aux Anciens, comme ça ? Ignorant le Canadien, Daniel continua : -Il vaudrait mieux leur dire qu'ils sont partis il y a dix mille ans, sans plus de précisions. Je préférerais éviter d'avoir à leur dire qu'ils ont perdu une autre guerre avant de fuir cette galaxie. Ils pourraient mal le prendre qu'on leur annonce ça d'entrée de jeu à propos de leurs bienfaiteurs. -Oui, et il ne faudrait pas non plus qu'ils pensent qu'on les a tués pour Atlantis, aussi, reprit le scientifique. Weir acquiesça et Daniel retraduisit se suggestion. -Qu'est ce qu'on peut leur dire sur les Anciens, à votre avis ? dit McKay. -Déjà, si on peut ne pas aborder le thème de leur disparition progressive, ça pourrait aider, dit Daniel, avant d'être coupé par Weir. -Ainsi que les Wraith. Enfin, en général, ce qui ne montre pas les Anciens d'un bon jour.
D'une petite voix, Anna prit timidement la parole : -Atlantis, commença-t-elle. Est-ce que...est-ce que vous leur avez dit quelque chose sur le sort des Anciens ? -Pas encore, répondit l'I.A., et même alors, il est probable que mes propos et fichiers ne soient pas tenus comme argent comptant. Daniel allait parler quand les hauts-parleurs de la pièce retransmirent une fois de plus la voix de son interlocuteur. -Pas besoin de traduire, Jackson, le coupa sèchement McKay alors qu'il commençait à parler. Ils viennent de répéter la question d'avant, c'est çà ? -Oui, répondit l'intéressé. -Donnez-leur les faits, docteur Jackson, mais pas un mot sur les Wraith, comme prévu, dit précipitamment Weir. S'exprimant dans le langage commun, il expliqua la découverte fortuite de la Cité et l'objectif scientifique de son expédition, en affirmant qu'à l'arrivée de celle-ci, Atlantis était vide de tout habitant. Il termina en disant que jamais les Anciens n'étaient revenus réclamer leur Cité ou n’avaient envoyé de signes montrant une telle volonté, et la voix lui répondit presque aussitôt après. -Logique...ils nous demandent pourquoi nous avons tant de vaisseaux en orbite si notre but n'est que scientifique. -"C'est pour ne pas nous faire botter le derrière par les Wraith, comme l'on été les Anciens", commença à dire McKay d'un ton volontairement exagéré. Ah oui, c'est vrai, si on leur dit que leurs idoles étaient loin d'être des flèches en termes militaires, on pourrait se faire vaporiser dans la seconde...Quelqu'un a une idée, là ? -Rodney..., dirent à la fois Daniel et Weir, exaspérés. -Oui, oui, je sais, on peut leur répondre qu'on ne sait pas comment utiliser les systèmes défensifs de la Cité et qu'un "tel héritage doit être protégé à tout prix", ou un je-ne-sais-pas-quoi dans le même genre qui sonne bien. Cette fois-ci, au lieu de soupirer, la diplomate croisa le regard de l'archéologue, qui acquiesça brièvement de la tête, avant de répondre dans les termes de McKay auxquels il rajouta la touche de finesse délibérément omise par le scientifique.
Le nouveau contact était resté immobile depuis son arrivée dans le système, et la première alerte passée, les chasseurs s'étaient repositionnés pour offrir un ensemble d'informations aussi important que possible à leur corvette de coordination. L'appareil qu'ils surveillaient les avait peut-être repérés, mais si tel était le cas, il n'avait rien fait le laissant supposer. Même, à l'étonnement des pilotes et opérateurs systèmes du petit groupe, il n'avait rien fait du tout, contrastant avec son action rapide lors de la destruction du Bellérophon. Le calme imposé par le vaisseau tout juste arrivé commençait alors à peser sur chacun quand les systèmes de détections lancèrent un trille strident par les hauts-parleurs et les casques. -Vampire ! entendit Carl dans son casque juste après l'avertissement sonore. Personne ne bouge, on ne sait pas encore où il va. Que tout le monde dégage s'il y a une fenêtre hyper. -OK, en attente, répondit-il avant de regarder nerveusement le petit boitier rajouté sur son fauteuil à l'occasion de la mission. Il savait comme tous les autres pilotes et canonniers du groupe, chacun volontaire, que la situation pouvait tourner à la catastrophe pour eux si la corvette se faisait détruire, les privant de leur capacité hyperspatiale, et par là-même de toute possibilité de ramener leurs informations. C'est pourquoi le service de Renseignements les avaient équipés d'un petit transmetteur qui pourrait activer la Porte de cette planète vers l'une de ses bases et en même temps envoyer un signal d'identification. On leur avait expliqué en termes très simples ce qu'ils auraient à faire si la planète était rendue invivable avant qu'ils n'arrivent près de celle-ci : activer la Porte si possible puis la franchir avec le chasseur sans se préoccuper de sa largeur, plus importante que celle de l'anneau de naquadah. Une solution crue mais présentant l'incomparable avantage de laisser une chance de survie aux équipages des chasseurs ainsi qu'à leurs équipements de reconnaissance. Quand il vit le projectile continuer lentement sa trajectoire vers la planète, Carl laissa échapper un léger soupir. Bon, peut-être qu'on va s'en tirer. |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Mer 17 Déc 2008 - 1:07 | |
| -Bon, la question que tout le monde attendait avec impatience, dit Daniel avec un sourire forcé. Ils nous demandent pourquoi nous avons interféré avec leur offensive. -Alors, Jackson, pas de tirade sur l'humanité dont devraient faire preuve entre elles toutes les espèces de l'univers ? le railla McKay. C'est vrai, non ? Voici une belle occasion d'en appeler à leur conscience ! -Je ne suis pas suicidaire à ce point-là, répondit brièvement l'archéologue. -Dit celui qui s'est fait tuer en se jetant sur du naquadriah ultra-radioactif, compléta à voix basse le Canadien, arrachant un léger sourire à Weir. Celle-ci, se reprenant rapidement, s'adressa à McKay : -Bon, Rodney, on s'y remet ? Je n'ai pas vraiment envie de les faire patienter plus que nécessaire. -Oui, oui. Alors, de toute façons, on ne se fait pas d'illusions sur l'aspect moral de la chose, hein ? On peut leur dire qu'on a voulu éviter une démolition à l'échelle planétaire un peu gratuite, mais... -Pas gratuite, le reprit Daniel. Ils ont clairement parlé d'offensive. Quoi qu'ils aient envie de le faire, je ne pense pas qu'ils se contentent de le faire sur une poignée de systèmes seulement. -Mais qui est-ce qu'ils attaquent ? demanda Anna, qui semblait un peu désorientée. -Bonne question, répondit Weir. Ça nous permettrait peut-être de mieux comprendre la situation s'ils nous disaient qui ils pensent attaquer en frappant des systèmes abritant au mieux des civilisations pré-industrielles. Docteur Jackson ? Celui-ci acquiesça et traduisit la question posée par Anna. La réponse qu'ils reçurent n'eut pas besoin du travail de Jackson pour être comprise : Chacun entendit le mot "Ori" emplir la pièce. -Pourquoi est-ce que je ne suis même pas étonné ? soupira McKay. -Mais...les Ori ne sont plus venus dans la Voie Lactée depuis qu'ils pensent l'avoir purgée de toute civilisation avec leur virus, non ? demanda Anna, qui était à présent perdue. -Tout juste, lui répondit McKay. -Et en plus, aucune des planètes attaquées ne présentait la moindre trace visible de leur influence, compléta Daniel. Ça n'a aucun sens ! -Mais pourquoi est-ce qu'ils font une chose pareille ? cria presque la nouvelle recrue. Rien ne leur permet de dire que... -Que quoi ? demanda Weir. Anna se mit à manipuler frénétiquement son moniteur, et répondit à toute vitesse "que les Ori sont dans la Voie Lactée. Il n'y a qu'une seule possibilité !" -Bien sûr, dit brusquement Daniel, tourné vers sa subordonnée. L'avant-poste, c'est ça ? -Voilà, lui dit-elle sans lever la tête. -Docteur Jackson, vous pourriez développer ? lui dit Weir. -Oui, désolé, répondit l'intéressé. Nous avons vu que les Anciens avaient commencé à installer des forces militaires peu de temps avant l'offensive virale des Ori. Si, comme l'indiquent les documents fournis par Atlantis, l'avant-poste en construction a été abandonné en urgence, alors il pourrait bien y avoir une explication logique. Supposons donc que, après l'opération de préservation, les autochtones aient retrouvé cette installation en assez bon état. -Vu la manière dont se conservent leurs équipements, je vois mal comment ils auraient pu ne pas le retrouver à un moment ou un autre, cet avant-poste, ajouta McKay, qui semblait plus s'investir dans la discussion. -Voilà, continua l'archéologue. Maintenant, s'il s'agit d'une base militaire, alors ils auraient peut-être pu y trouver des informations datant de cette époque en rapport avec la Guerre. -Mais, demanda Weir, comment auraient-ils pu trouver ces renseignements dans une installation militaire, même si elle n'était pas achevée ? Ce fut Atlantis qui lui répondit. "De la même manière que vous, docteur Weir. Mes créateurs se basaient de manière quasi-complète sur des logiciels à forte capacité cognitive pour assurer la sécurité de leurs données. Nous sommes à peu près parfaits dans ce rôle, mais présentons quelques faiblesses inhérentes à notre nature qui auraient pu expliquer cette faille." -Des faiblesses ? demanda McKay, d'un air innocent. -Oui docteur, si par exemple une Intelligence Artificielle bien moins performante que moi se retrouvait par la force des choses isolée de tout interlocuteur pensant, qu'il soit biologique ou informatique, pendant des milliers d'années, une dégradation irréversible de sa psyché serait inévitable. -Traduction, elle aurait craqué, résuma le scientifique. -Effectivement. -Et donc, continua Weir, ce système de sécurité absolu se serait effondré le temps que l'avant-poste soit redécouvert, donnant ainsi un libre-accès à son contenu. -Ce qui leur aurait permis de se développer incroyablement vite en termes de technologies, ajouta McKay. -Et de croire, à cause des derniers rapports reçus pendant la construction, que les Ori occupent la Voie Lactée, termina Anna en soupirant de désespoir.
La détonation à haute altitude fut enregistrée par les différents capteurs électromagnétiques avec quelques minutes de retard par rapport aux senseurs gravitiques. -Ici Sky Eye, à tout le monde. On attend qu'ils soient partis, et on va récupérer leur joujou. Commencez à vous rapprocher. -Bien compris, répondit Carl. Il entra quelques commandes et fit s'afficher sur un écran secondaire leur dernier objectif : la sonde qui semblait être pour ces vaisseaux le prélude à la guerre. Puis, après un bref instant, il fit se déplacer son appareil avec les propulseurs de manœuvre pour ensuite infléchir sa trajectoire. La sonde était bien trop éloignée pour un vol direct et nécessiterait un saut hyperspatial tactique pour la récupérer.
La cellule à bord du destroyer était fondamentalement différente de celle où elle avait passé les derniers jours. Certes, elle était un peu plus adaptée aux êtres humains, mais elle en venait presque à regretter la précédente, avec ses parois inatteignables et le sentiment de pseudo-liberté qu'elles offraient. Ici, point de fausses impressions mais quatre parois rapprochées et deux soldats qui n'avaient pas dit un mot et ne s'étaient pas approchés du champ de force situé derrière la porte. Personne ne leur avait dit ce qui les attendait, même si Shanti avait déjà ses impressions : elle serait, comme le reste de SG-22, soumise à des interrogatoires ainsi qu'à des tests scientifiques et mémoriels poussés, avant, dans le meilleur des cas, d'être confinée à un poste administratif où elle serait surveillée en permanence, personne n'ayant la moindre confiance en elle. Elle acceptait logiquement ce destin, qui lui semblait aussi la meilleure chose à faire du point de vue des responsables du Programme, qui avaient subi trop de problèmes à cause des "lavages de cerveau" pour laisser la moindre chance à un individu potentiellement compromis. Mais, émotionellement, elle était enragée face à l'injustice qu'elle subissait : on lui avait tant promis lors de son engagement, et elle avait travaillé pour faire de ces promesses une réalité, puis, par un simple coup du sort, tout lui était arraché une semaine après son arrivée dans l'une des célèbres équipes de reconnaissance avancée SG. |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Mer 17 Déc 2008 - 1:08 | |
| Anna et Daniel étaient en train de présenter brièvement les quelques documents relatifs à l'avant-poste lorsque leur interlocuteur se fit à nouveau entendre. -Ils veulent savoir si nous vénérons les Ori, et quelle est notre position par rapport aux Anciens, traduisit l'expert incontesté de la civilisation de ces derniers. Je leur dis que nous sommes opposés aux Ori et que nous admirons les Anciens, bien sûr ? Weir acquiesça de la tête et laissa Daniel répondre, avant de reprendre le sujet précédent. -Ne peut-on pas leur envoyer nos informations sur la Voie Lactée et sur la guerre entre Ori et Anciens en général. Si ça ne les convainc pas d'emblée, peut-être qu'au moins ils remettront en question leur source de renseignements et vérifierons ce qu'il en est réellement. -Oui, mais qu'est-ce qu'on leur enverrait ? demanda Daniel. Parce que s'ils décident de continuer leur avancée, on ne ferait que leur donner des informations sur le futur champ de bataille. -Ce qui changerait...quoi, exactement ? le reprit McKay. Ils nous pulvériseront en cinq secondes au lieu de dix, oui, bon, et alors ? Autant leur filer ces fichiers, au moins on a une petite chance d'éviter de nous faire démolir tout court. -D'accord, lui concéda Daniel, mais on se contente du général, rien de précis quant à la situation actuelle, les puissances stellaires et autres infos utiles militairement parlant. -Vous me prenez pour qui, Jackson, un mangeur de citron ? -Bon, Atlantis, pouvez-vous leur envoyer des informations sur ce qui s'est passé à la fin de la Guerre et sur le sort de la Voie Lactée ? -Malheureusement non, docteur Weir. -Comment ça ? -J'avais essayé de leur faire part de mes connaissances quant à la situation actuelle, peu de temps après avoir établi un contact. Cependant, tout transfert de données s'est soldé par un refus de leur part. -Docteur Jackson, essayez de leur dire ouvertement que les Ori ne sont plus dans notre galaxie depuis la fin de la Guerre. Les informations qu'ils ont ne sont plus valables ! Daniel répondit mais fut coupé en pleine phrase par la voix. -Ils disent...que nous ne savons rien des Ori, traduisit-il alors que son interlocuteur continuait de parler. Et ils veulent que nous restions désormais à l'écart car si, je cite, vous êtes trop faibles pour éliminer ce fléau, nous nous en chargerons. Tous ceux qui interféreront seront considérés comme s'alliant aux Ori. "La communication a été interrompue." signala Atlantis. Après les quelques secondes de vol hyperspatial, la corvette réapparut au milieu de particules faisant brutalement la transition entre les deux espaces. Les chasseurs se décrochèrent à nouveau de leur vaisseau-porteur, mais sans s'éloigner à plus de quelques kilomètres, cette fois-ci. Un petit drone de manutention fut dirigé vers la sonde et, lorsqu'il en fut suffisamment proche, s'arrima à celle-ci avant de rentrer vers l'appareil de commandement. Pendant la minute que dura la totalité de l'opération, tous les équipages étaient sur le qui-vive, craignant un retour inopiné du vaisseau qui avait ravagé la seule planète autrefois habitable de ce système stellaire. Ce ne fut qu'au moment où il reçut l'ordre de retour pour rentrer vers la flotte du Concordia que Carl ôta son doigt de l'interrupteur de tir de ses missiles. La manœuvre se déroula sans anicroche et permit aux quatre chasseurs de bénéficier du petit générateur hyperspatial de l'appareil central. -Bonjour, lieutenant Bhosle. Shanti se redressa immédiatement de sa couchette, reconnaissant la voix qui l'avait contacté pour la première fois dans sa précédente cellule. -Où êtes-vous ? Qui êtes-vous ? demanda-t-elle à voix basse. -Deux très bonnes questions. Pour la première, sachez que je suis avec vous en permanence, par l'intermédiaire de nanites agissant sur votre oreille interne, ce qui fait que personne autour de vous ne pourra m'entendre, sans même espérer trouver une preuve de notre "contact". Ensuite, la seule chose qui importe est que je reste votre seul allié valable à vous et le reste de votre équipe dans cette situation. -Que voulez-vous ? Que va-t-il nous arriver ? -Je ne désire que la même chose que vous, à savoir comprendre un peu mieux ce qui vous est arrivé depuis l'incident avec le Bellérophon. Pour ce qui vous attend, je pense que cela est assez clair, non ? Vous serez internés quelques mois et subirez des débriefing éprouvants et répétitifs. Puis vous perdrez toute chance de retrouver un poste intéressant. En tout cas, c'est ce qui vous arrivera si vous refusez ma proposition. -Quelle proposition ? -Celle de m'aider à en savoir plus, et par la même occasion faire la lumière sur votre enfermement. Vous n'avez pas à répondre immédiatement, mais je vous fournirai une occasion de retrouver une certaine maîtrise de votre destin. Il ne tiendra qu'à vous de la saisir ou non. En attendant, comme preuve de ma bonne foi et de mes capacités, je vais vous laisser disposer de ce petit réseau de communication privé avec le reste de votre équipe. -Mais... -Et rassurez-vous, les micros et les caméras de vos cellules ne montreront rien d'anormal dans votre comportement à tous, termina la voix avec douceur avant de faire une légère pause. Bonne journée, lieutenant Bhosle. -Qu'est-ce que... commença-t-elle. -Shanti ? lui dit une voix familière. -Tom, c'est vous ? -Vous avez compris ce qui se passe ici ? lui demanda le lieutenant Campbell, sa voix trahissant l'incompréhension. BBG-07 PolluxLe commandant Schillek entra les commandes lui donnant un contrôle direct sur les systèmes d'armes de son navire à partir de son pupitre lorsque les perturbations gravitationnelles apparurent autour du vaisseau inconnu. Pendant plusieurs secondes, les écrans qu'ils surveillaient indiquèrent une augmentation de l'intensité de ces anomalies, et il rapprocha son doigt de l'interrupteur activant les systèmes d'engagement automatisés, qui déchaîneraient l'enfer sur sa cible. Soudain, le vaisseau disparut instantanément, laissant derrière lui le vide spatial. Les systèmes de bord lui confirmèrent la perte de contact et il eut un discret soupir de soulagement. Les blessés les plus graves n'avaient pas survécu, mais au moins, lui et les autres Jaffas indemnes avaient pu rassembler et maintenir en vie les cas les moins désespérés. Pourtant, il commençait à reprendre peur alors qu'il voyait les faibles réserves de nourriture et de trétonine disponibles fondre comme neige au soleil. Pire encore, les recycleurs d'eau et d'air allaient bientôt manquer d'énergie et condamner les survivants regroupés dans ce souterrain à une mort pénible. Il ne savait pas qui allait retrouver les ruines de l'installation et leurs cadavres à tous, ce qui l'empêchait de laisser derrière lui un ultime rapport de la situation. Khensit était morte, à cause des débris qui lui étaient tombés dessus, ou par la main d'un Jaffa qui avait décidé de ne plus jouer le jeu dans cette situation, il n'en savait rien. Il ne s'était pas attardé suffisamment longtemps sur le cadavre pour trouver la réponse à cette question. Le sort de Men'Dal lui était inconnu, comme d'ailleurs celui de la majorité des personnes ayant été présentes sur l'Installation lors de l'attaque. Van'Tet repensa aux dernières paroles du jaffa qui avait été affecté au centre de détection peu avant l'attaque. Il avait vu mourir le jeune homme devant ses yeux, mais pas avant de l'avoir interrogé sur ce qui s'était approché de la planète lors de son tour de garde. Peu de temps avant de fermer définitivement les yeux, il lui avait dit "Un seul vaisseau...inconnu". Ne laissant pas sa question lui brûler les lèvres plus longtemps, il lui demanda s'il s'agissait ou non d'un vaisseau Tauri. Le mourant n'arriva qu'à prononcer le mot "non" avant de se figer. En tant que l'un des rares individus en forme, Van'Tet continuait d'explorer les couloirs, à la recherche de réserves ayant échappé aux autres, quand il entendit un bruit sourd. Celui-ci se rapprocha, conservant un rythme régulier. Puis, la cloison d'où venait le battement éclata dans un nuage de poussière aveuglant qui força le Jaffa à se mettre la main devant le visage et à fermer les yeux. Avant qu'il ne puisse les ouvrir, une main ferme l'avait pris par l'épaule et l'avait fait se déplacer. Il tenta un mouvement d'auto-défense quand, ouvrant les yeux, il vit un casque de garde horus s'ouvrir devant lui. -L'air à l'extérieur est empoisonné, il ne faut pas s'approcher des issues sans notre autorisation, lui expliqua le vieux jaffa avant de continuer. Le Conseil nous a envoyé lorsque le contact a été perdu, et nous allons ramener tout le monde en sécurité. -D'accord, s'entendit-il répondre. Il y a d'autres survivants dans ces galeries. -Le Conseil veut savoir qui est responsable de ce désastre. Si tu as des renseignements, ils pourront nous être utiles pour venger les morts d'aujourd'hui. Le jeune jaffa réfléchit un moment, puis répondit : -Non...non, je ne sais rien. Tout a été si brutal. Ceux qui étaient à l'extérieur sont morts, si l'air est bien empoisonné, et des survivants ici, aucun ne savait ce qu'il y avait dehors. Enfin, je crois. Et...merci. Je vous serai à jamais redevable… Fin du Tome I |
| | | ketheriel Conquérant Itinérant
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Mer 17 Déc 2008 - 1:59 | |
| L'intrigue avance lentement mais surement. Nous n'avons toujours pas d'informations réellement probantes sur ces fameux ET surpuissants. J'espère que les prochains chapitres feront un peu avancer ce point là.
Sinon toujours bien, peut etre un chouilla trop accès sur l'aspect logistique mais bon ça va. |
| | | Artheval_Pe Chief of Spatial Operations
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Mer 17 Déc 2008 - 20:32 | |
| Je vois qu'on arrive déjà à la conclusion de ce premier tome, et je dois dire que je suis à la fois agréablement surpris par la richesse de l'intrigue, mais peut-être un peu refroidi par une narration qui marque peu de réels hauts et bas dans ces derniers chapitres. De manière générale, l'histoire est intéressante, prenante, et est sous de nombreux aspects, originale. Mais alors qu'elle avançait, tu t'es éloigné de ton idée de SF militaire à la David Weber, peut-être pour t'en démarquer, mais tu t'es en même temps rapproché plus de la série elle-même, avec les chapitres de crise sur Atlantis, ce qui tout en restant intéressant grâce à ton histoire, a un peu fait perdre pour moi ce gout d'originalité qu'il y avait dans Effet Papillon le reste du temps. Weir, McKay et Daniel, leur réactions sont relèvent du terrain connu, mais surtout, le temps passé ne semble pas les avoir beaucoup affectés, ce qui fait se rapprocher leurs dialogues de ce qu'on connait déjà. Mais l'intrigue autour de ces mystérieux Aliens reste très prometteuse et haletante. Leurs actions sont intéressantes, leur dangerosité palpable, mais je regrette un peu leur défaut dévoilé dans ce dernier chapitre, qui érode le mythe de supériorité qui les entourait, dans mon imagination face à tes textes. Leur incapacité à vérifier l'information peut se révéler un peu gênante car manquant de vraisemblance. Cependant, le rebondissement final, l'alliance entre ces êtres et l'équipe de Shanti, bien que peut-être insuffisamment mise en valeur, est une excellente idée dont les conséquences sur la suite peuvent aisément s'imaginer comme très intéressantes. Malgré mes critiques, Effet Papillon est une fanfic que j'aime beaucoup et que je suis toujours avec plaisir. Ce premier tome reste une de mes fanfictions préférées, sinon ma préférée, même si j'attends beaucoup de la suite pour porter cette histoires vers de nouvelles hauteurs et réaliser tout son potentiel. Reste sur tes bases, continue sur ta lancée et avec tes idées, détaille sans faire dans le minutieux ou le logistique, éclaire nous sur quelques mystères tandis que tu en crées de nouveaux, et la qualité de ta fanfiction continuera à en faire la plus lue du forum. |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Mer 17 Déc 2008 - 23:51 | |
| Et bien, me voila fait. Arth a bien parlé, et m'a ôté certains mots de la bouche. Voyons ce que je peux ajouter... Un chapitre plus conséquent qu'à l'ordinaire. On sent la fin de Tome ; tous les axes sont abordés, presque aucun personnage n'est laissé de côté ; et c'est très appréciable. J'avais noté parfois un certain manque d'unité entre les différents théâtres d'opération, non seulement parce qu'on ignorait encore les liens cachés, mais aussi à cause de transitions un peu trop... absentes. ^^ Du côté d'Atlantis, la rencontre tant attendue et redoutée a enfin lieu, et l'équipe de Shanti retrouve les terriens d'une manière assez inattendue, en ce qui me concerne en tout cas. Leur destin est assez dur, mais parfaitement crédible hélas ; l'injustice qui frappe la jeune-fille est vraiment poignante. Je ne sais comment accueillir la proposition de leur mystérieux interlocuteur... ami ou ennemi ? Les négociations avec les aliens mystérieux sont un peu moins exotiques que je ne l'avais espéré. De plus, un peu trop de tergiversation à mon goût de la part des membres de l'équipe dirigeante. Nous apprenons néanmoins que ces aliens ont des raisons de croire à une influence Ori dans Pégase, et il est crucial de savoir s'ils sont dans le vrai. Car les Oris sont des ennemis au moins aussi redoutables que tes arachnides... Pour moi, le retournement de situation de ce chapitre est bien le mystérieux allié de Shanti... Le style est excellent dès qu’on aborde les technologies spatiales et hyperspatiales, ainsi que, plus généralement, les maneouvres coordonnées. Les termes sont précis, pensés, tout est bien rodé, les improvisations suivent des schémas discernables. Et même lorsqu’on y connaît rien, on comprend tout pour un peu que l’on se concentre. Pour autant, tu ne tombes pas dans le piège de l’énumération, de la description purement technique ou de la routine militaire. Les dialogues sont astucieusement amenés afin de renforcer l’ambiance « du moment ». Je sais qu’en la matière je me répète, mais tu es vraiment doué pour toutes les ambiances martiales "nerveuses". Je me demande si ton orientation professionnelle n’a pas un rapport avec cela. Je partage l'avis de Arth concernant le manque de haut et de bas ; il a parfaitement exprimé ce que je n'arrivais pas à formuler. Beaucoup de choses se passent, mais cela manque je trouve de convergence, de retournements de situation généraux. Shanti est au calme tandis qu'Atlantis est en pleine tempête... Cela casse un peu le rythme de l'histoire. Globalement, ma remarque principale concernera donc la nervosité de ton texte, le mouvement général qui devrait idéalement dessiner une sorte de convergence des actions et des évènements. Il est toujours possible - et parfois souhaitable - de casser une ambiance par une autre radicalement opposée, mais je crois qu'une mouvance générale donne une ambiance très particulière à un récit. Et je n'ai pas grand chose à ajouter, car pour le reste - fluidité, variété du vocabulaire, style, crédibilité des personnages, progression du récit, originalité, cohérence, scénario - sur ces points, donc, c'est une grande réussite. Où peut-on acheter le tome II ?... _________________ ________________ « My name is Skay-39, an administrator… An enthusiasm wave hit and I got shot through a link... Now I'm lost in some distant part of the webniverse on a forum – a crazy forum – full of strange, geek life-forms… Help me… Listen, please. Is there anybody out there who can read me ? I'm being tyrannized by an insane fondator… doing everything I can… I'm just looking for a real life. » |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Jeu 18 Déc 2008 - 19:59 | |
| Eh bien eh bien, nous voila donc à la fin d'un tome. Et je suis dernier à commenter. Mes prédécesseurs ont tour à tour souligner les nombreuses qualités que comporte ton récit, et je ne puis qu'être d'accord avec eux. J'attendais néanmoins plus de cette réunion au sommet entre cette espèce arachnidoïdale et les Atlantes. Nous n'en savons guère davantage, à part qu'ils se croient suffisamment supérieurs pour ne pas vérifier leurs infos, ce qui me paraît fort surprenant. La mésaventure de Shanti et de ses compagnons, qui les amènent à être suspectés, enfermés, traités comme des pestiférés, qu'ils sont d'ailleurs. Ce passage avec les nanites m'a quelque peu intrigué. Comment diable les terriens n'ont-ils pas détectés ses nanites ? Enfin, félicitations pour cet achèvement qu'est la fin du premier tome. Tu t'en sors avec les honneurs - Skay-39 a écrit:
- Où peut-on acheter le tome II ?...
J'aimerais être tenu au courant aussi |
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Sam 20 Déc 2008 - 19:33 | |
| - Webkev a écrit:
- Ce passage avec les nanites m'a quelque peu intrigué. Comment diable les terriens n'ont-ils pas détectés ses nanites ?
Peut-être qu'ils se sont assemblés après les examens médicaux, ou bien peut-être sont-ils organiques, ou vraiment très nanoscopiques, ou bien encore déphasés. Ce ne sont pas les explications qui manquent, mais il faudra en avoir une, effectivement. ^^ Mais je suis sûr que Rufus en a une de prévue... _________________ ________________ « My name is Skay-39, an administrator… An enthusiasm wave hit and I got shot through a link... Now I'm lost in some distant part of the webniverse on a forum – a crazy forum – full of strange, geek life-forms… Help me… Listen, please. Is there anybody out there who can read me ? I'm being tyrannized by an insane fondator… doing everything I can… I'm just looking for a real life. » |
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Jeu 25 Déc 2008 - 0:00 | |
| Ma famille n'ayant pas la forme nécessaire pour festoyer jusqu'à minuit, j'ai l'occasion d'offrir mon modeste cadeau de Noël à ce forum qui mérite plus encore. Non, Mat, ce n'est pas une fan-fiction de Noël, même si je vais y réfléchir ! Plus sérieusement, voici une version complètement remasterisée du chapitre 02 du Tome I. Voici en plus les liens pour télécharger le Prologue et les deux premiers chapitres remasterisés, en PDF : -> Prologue -> Chapitre 01 -> Chapitre 02Et je crois être le premier à le dire : JOYEUX NOËL A TOUS ET A TOUTES (et aux loupiottes de l'Enfanteuse ainsi qu'à notre nouveau couple officiel auquel je souhaite tous mes voeux de bonheur.) EDIT : J'enlève les balises spoiler pour que Sapho puisse lire depuis son portable, juste pour une heure ou deux. Joyeux Noël, très chère. - Spoiler:
Chapitre 2 : Arrivée
Carl reprit rapidement ses esprits : -Attendez un instant, demanda-t-il. Qu’est-ce que vous voulez de moi exactement ? Se retournant, sa guide lui répondit simplement : -Que vous suiviez ici une formation vous permettant d’intégrer efficacement le programme Porte des Etoiles. -Et, c’est quoi exactement, ce…programme ?, hésita-t-il. -Le groupe international supervisant toutes les technologies obtenues lors de nos contacts des vingt dernières années avec le reste de la galaxie. -Question stupide, réponse… Elle lui sourit alors et reprit son chemin, suivie par le jeune homme, qui dévorait du regard son environnement. Ils étaient dans un complexe qui ne différait en presque rien d’un immeuble administratif normal, à l’exception des quelques patrouilles militaires qui semblaient en rappeler constamment le statut. Une quasi-normalité étonnante aux yeux de Carl qui, après les dix dernières minutes, n’aurait pas été surpris de croiser des astronautes aux combinaisons colorées se rendant dans leur fusée tout droit sortie d’un vieux roman de science-fiction. Se dirigeant vers un ascenseur, Cassandra lui tendit un badge d’accès qui portait déjà sa photo. -Gardez-le sur vous tant que nous serons à l’intérieur, lui dit-elle en affichant un air sérieux. Sans lui, vous aurez de nombreuses chances de vous faire tirer dessus à vue, en bas. -Et ben, on dirait que la sécurité est plutôt serrée, chez vous, répondit-il en lui obéissant. -On a eu le droit à suffisamment de tentatives d’infiltration pour ne plus prendre de risques, monsieur Banet. Et une personne non autorisée aura du mal à convaincre qui que ce soit qu’elle s’est perdue pour arriver ici. -L’un des avantages d’être sur la Lune, je parie. La porte de l’ascenseur s’ouvrit. -Exactement.
Quand l’ascenseur se mit à descendre, un silence gênant s’installa lentement, alors que Carl ne savait pas quoi répondre. -Et, comment êtes-vous rentrée dans ce…programme, si ce n’est pas indiscret ?, hasarda-t-il finalement. -J’ai été adoptée par le médecin du premier SGC, après qu’une attaque biologique ait anéanti le reste des habitants de ma planète natale. -Je suis déso…attendez, vous ne venez pas de la Terre ?, s’exclama Carl, incrédule. -Pas le moins du monde, mais, aussi bizarre que cela semble, l’humanité était présente partout dans la Voie Lactée longtemps avant la découverte de la Porte sur Terre. Enfin, vous verrez ça en temps voulu, avec le reste de ce qui s’est passé depuis l’incident Littlefield en 45. -La Porte ?, demanda le jeune homme, alors que l’ascenseur s’immobilisait pour laisser sortir ses occupants. -Pour être brève, un système de voyage interstellaire extraterrestre. De toute façon, vous aurez largement le temps d’en apprendre plus par la suite, donc autant en venir à l’objet de cette…visite. Voici l’académie Langford, dit-elle en englobant du geste les lieux autour d’eux. Si vous le décidez, vous pourrez passer les prochaines années ici à étudier ce qui est nécessaire pour faire partie du programme à part entière. -Etudier quoi, exactement ? -Ca dépendra de vos choix, bien sûr. Nous avons autant besoin ici d’officiers militaires que d’archéologues, de physiciens, de biologistes, de diplomates, d’ingénieurs ou de linguistes. Votre formation initiale va probablement vous inciter à suivre un cursus scientifique ou militaire, mais en tant que jeune recrue, vos possibilités restent largement ouvertes. -Euh, et si j’acceptais, qu’est-ce qui m’arriverait officiellement ? Je serais "effacé" des bases de données, vous me feriez oublier de tous ? -Nooon, répondit-elle en prenant un air rassurant. Ce serait beaucoup trop compliqué, vu le nombre de personnes que le programme concerne. Vous aurez juste une affectation militaire officielle à un endroit éloigné des personnes qui vous connaissent, et vous pourrez rentrer fréquemment sur la Terre si vous le voulez, mais sous une certaine surveillance pour éviter les fuites. -Vous ne restez pas en permanence sur votre base, à, je ne sais pas, défendre la Terre des menaces extraterrestres ? -Pas en permanence, bien sûr que non. C’est un travail comme un autre, à l’exception de l’environnement, des moyens mis à notre disposition…et des responsabilités. Nous prenons tous nos week-ends, mais de manière décalée les uns des autres. Par contre, quand il y a une crise, c’est évidemment la mobilisation générale. -Je rêve…même les organisations secrètes n’échappent pas aux 35 heures, conclut Carl. Ignorant la remarque, Cassandra ouvrit alors une porte et fit signe à Carl de la suivre. Ils continuèrent dans un couloir et arrivèrent finalement dans un hall d’entrée imposant. -Nous y voilà. Il reste une dernière chose que vous devez voir avant de prendre votre décision, dit-elle en indiquant de la tête un mur devant lequel plusieurs personnes semblaient rester immobiles. Carl s’en approcha, intrigué, et put apercevoir une liste de noms qui occupait une part importante du mur. -Ce sont… ? -Oui, tous ceux et celles qui ont trouvé la mort dans leurs fonctions au service du Programme. Ma mère adoptive a son nom sur la seconde colonne. Le mémorial a été placé ici pour rappeler aux élèves dans quoi ils se sont engagés.
Il s’approcha du monument et le regarda en silence, ne sachant quoi penser ou dire face à celui-ci. Finalement, il revint près de son guide, qui lui dit alors : -Maintenant, vous avez une semaine pour décider si vous restez ou non avec nous. -Comme ça ? -Comme ça. Elle commença à se diriger vers l’entrée de la pièce, et Carl la rattrapa en pressant le pas. -Pas besoin d’une semaine. Cassandra se retourna et lui sourit : -Bienvenue à bord.
Deux longues semaines avaient passé depuis son choix, et il les avait passées sur Terre, dans l’environnement pour lequel il avait travaillé des années, et qui lui semblait à présent dérisoire face à ce qu’on venait de lui proposer. On lui avait annoncé une mutation dans un centre d’enseignement annexe, et des rumeurs avaient circulé dans l'École quant à son éventuel recrutement par la DGSE. Il savait pertinemment que ces rumeurs étaient fausses, mais ne prit pas la peine de les démentir ou de les confirmer, se doutant qu’elles devaient faire partie de sa couverture. Enfin, un sous-officier vint lui annoncer son départ, au moment où il allait vers l’un des terrains de sport. Ne lui laissant pas la moindre marge de manœuvre, le sergent le mena jusqu’à une pièce isolée, où il lui tendit la balise de téléportation, que Carl reconnut immédiatement comme telle. L'accrochant à son uniforme, il eut à peine le temps de commencer à fermer les yeux que le flash l'éblouit à travers ses paupières. Il se trouva la seconde suivante dans le lieu auquel il pensait sans arrêt depuis l'avoir visité une quinzaine de jours auparavant, mais avec cette fois-ci une différence de taille. En effet, devant lui se tenait un groupe disparate d'hommes et de femmes qui semblaient tous et toutes dévorer leur environnement du regard. -Vous attendez avec les autres, le temps qu'on vous dise où vous serez affecté, compris ? lui dit sans la moindre forme de tact le sergent qui l'avait accompagné. -Euh, oui, répondit distraitement la nouvelle recrue en s’approchant du groupe.
-Bonjour, entendit-il quelqu’un lui dire en anglais. Répondant de même, il s’approcha de la personne qui lui avait parlé : -Carl Banet, étudiant, se présenta-t-il. -Alexander Borisovich Leonov, technicien nucléaire. -Alors, vous aussi, vous avez reçu la visite de quelqu’un qui vous a parlé de ce « Programme » avant de vous y proposer une place ? -Non, en fait, j’ai remarqué des aberrations dans l’usine où je travaillais et j’en ai fait part à mes supérieurs, lui répondit son interlocuteur dans un anglais approximatif. Et après, on m’a envoyé quelqu’un me dire que j’avais le choix entre perdre mon boulot et ma situation ou l’accompagner pour quelque chose de mieux payé et de plus intéressant. -Ouille. Enfin, vu ce que j’ai pu voir d’ici, on a tous les deux fait le bon choix. -Je ne sais pas. Moi, ça me fait un peu peur, tout ça. Je travaillais dans une usine de production d’armes nucléaires, vous comprenez. Elle a été relancée il y a quelques années et en produisait de grandes quantités. Moi, je me suis rendu compte que les cargaisons d’uranium enrichi étaient presque vides. Enfin, elles contenaient bien quelque chose, mais ça n’avait aucun sens. -Comment ça ? demanda Carl, pris d’intérêt par ce que lui disait le technicien. -Les containers sont pesés avec des balances de précision pour détecter tout vol d’une partie de la marchandise. Mais ceux que j’ai vus avaient moins du quart du niveau normal, alors qu’ils pesaient le bon poids. -Attendez un instant, Alexander. L’uranium est l’un des matériaux les plus denses qui soient. Alors si le container pesait le bon poids… -Oui, son contenu…
Dernière édition par Rufus Shinra le Jeu 25 Déc 2008 - 1:26, édité 4 fois |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Jeu 25 Déc 2008 - 0:01 | |
| La suite : - Spoiler:
-Un peu de calme, je vous prie, mesdames et messieurs, annonça un homme qui s’était rapproché du groupe. Son intervention mit un terme quasi-immédiat au brouhaha et il continua. Vous avez sans aucun doute des questions, mais elles viendront plus tard, rassurez-vous. Tout d’abord, je tiens à vous souhaiter la bienvenue sur l’Académie Catherine Langford. Pour ceux l’ignorant encore, nous sommes sur la face cachée de la Lune, dans un complexe international. Vous êtes ici parce que, tout d’abord vos compétences peuvent s’avérer utiles à notre « Programme », mais aussi et surtout parce que vous avez accepté de venir et de faire un saut dans l’inconnu. Et, faites-moi confiance, il ne s’agit que du premier d’une très longue série… Enfin, je vous prie de rendre vos balises de téléportation au sergent Andul, qui vous remettra vos badges d’identification. Vous serez ensuite pris en charge par un élève plus ancien qui vous amènera dans votre dortoir et vous expliquera les règles de l’Académie. Avant de vous laisser, une dernière précision : L'Académie fonctionne sur l’horaire GMT, et il est donc 8 heures 12. Vous avez tous rendez-vous à midi dans l’amphithéâtre Littlefield pour le discours de bienvenue. Soyez à l’heure, compris ? Les différentes personnes présentes répondirent par l’affirmative avec plus ou moins de vigueur, et l’orateur les remercia avant de les quitter, alors qu’un militaire s’approchait d’eux, procédant à l’échange des balises. Sans s'éloigner du technicien russe, Carl observa attentivement un second groupe qui se rapprochait des nouveaux arrivants. Ceux qui, à son avis, devaient être ces "élèves", formaient un groupe aussi hétéroclite que le premier. Leur attitude décontractée contrastait avec l'impression martiale qui caractérisait le sergent venu lui fournir son passe. A peine une minute plus tard, celui-ci s'éloigna de la salle et les élèves sensés les accueillir se rapprochèrent brusquement des recrues. -Carl ? l'appela une femme. -Oui ? répondit-il sans conviction. -Carlotta Gerais, se présenta-t-elle en lui serrant la main. Je vais te montrer tout ce que tu dois savoir ici. Ça ne te dérange pas qu'on se tutoie, au moins ? Sa "tutrice" était souriante et énergique, malgré ses cheveux blancs et les rides qui trahissaient son âge. Habillée sans fioritures, elle donnait une impression étrange à Carl, à la fois amusé et intrigué par la personne en face de lui. -Vous...étudiez ici ? lui demanda-t-il après un instant d'hésitation. -Il n'y a pas d'âge pour apprendre, galopin, répondit-elle avec un rire alors qu'elle l'entrainait hors du hall. Plus sérieusement, oui, je suis étudiante en biologie. Un de mes anciens thésards s'est retrouvé ici et il a suggéré mon nom. Alors je découvre les merveilles de notre galaxie, et avec un peu de chance, je pourrai même faire une ou deux découvertes intéressantes avant de finir en maison de retraite. Elle se tut un instant en arrivant à un croisement puis lui fit signe de le suivre vers un ascenseur. -Enfin, reprit-elle, assez parlé de moi. On t'a un peu présenté la situation, non ? -A peine, dit le jeune homme en rentrant dans la cabine. -Le général te fera un topo à toi et aux autres lors de son discours. Mais en gros, on est pas seuls dans l'univers, et de très loin, affirma-t-elle d'un ton léger, en appuyant sur un des boutons du panneau de sélection. Les Américains sont tombés sur un objet extraterrestre appelé Porte des Étoiles, qui permet de se balader à travers tout un réseau à l'échelle galactique. Ils ont appris à l'utiliser il y a un peu plus de vingt ans, et maintenant...on a une énorme base lunaire, des vaisseaux spatiaux, des centres de recherche et je ne sais quoi encore. -Et qu'est-ce qu'on étudie, ici, à part la biologie ? -Tout. Les portes s'ouvrirent et le duo sortit avant que Carlotta ne continue : -Alors, pour ne citer que les sujets étudiés par mes voisins, physique des vortex, cultures extraterrestres, sciences politiques, tactiques militaires, et j'en passe. Je ne crois pas qu'il y ait un sujet dont on peut se passer, en fait. -Mais, il y a combien de personnes ici ? -J'ai pas de chiffre précis, mais je dirais quelques dizaines de milliers. Le recrutement est de plus en plus large, en fait. Enfin, tu verras ce que je veux dire à midi, quand toute ta promo sera rassemblée pour la première fois. La réponse donnée sur un ton à peine plus sérieux, déstabilisa le jeune homme, alors qu'il continuait à suivre sa nouvelle marraine. -Mais, demanda-t-il brusquement, s'il y a tant de personnes que ça ici, comment ça a pu rester secret ? C'est pas croyable, une conspiration aussi grande sans fuite. -Hé hé, lui répondit-elle doucement. Il suffit juste que les bonnes personnes marchent avec nous pour éviter presque toutes les fuites. -Non, je veux dire, les journalistes, les politiciens, les militaires, les techn...commença-t-il avant de réaliser. Non ! -Si, si, presque toutes les personnes se rendant compte par elles-mêmes de ce qu'il se passe reçoivent leur invitation. Ensuite, vu les moyens du Programme, c'est presque impossible de réussir à diffuser l'information à grande échelle sans passer par quelqu'un au courant, qui s'arrangera donc pour mettre une...rustine. -Mais avec Internet, et... -Moi aussi, je pensais ça quand je suis arrivée, mais en fait, on a des gars dans presque tous les majorité des fournisseurs d'accès moteurs de recherche pour contrôler les infos. Carlotta ouvrit une porte et lui fit signe de rentrer. -Voici tes quartiers, Carl. La pièce était légèrement exigüe, mais disposait néanmoins du mobilier de base, du lit au bureau, sans compter une fenêtre donnant sur un paysage marin. Sans faire attention à ses affaires déjà rangées dans l'armoire ouverte, le nouvel étudiant s'avança lentement vers celle-ci, et avança sa main jusqu'à la toucher. Il se retourna ensuite, et s'adressa à Carlotta, qui était restée sur le pas de la porte. -Je croyais qu'on était sur la Lune...c'est un écran, c'est ça ? demanda-t-il en réalisant la nature de la "fenêtre". -Oui, lui dit-elle, on diminue les risque de claustrophobie, et puis en plus on a un meilleur choix de paysage que sur Terre. -OK, donc, je loge ici pour, quoi, deux ou trois ans ? Et j'ai cru comprendre que je pourrai revenir sur Terre de temps à autre, non ? -Bien sûr, on n'est pas prisonniers ! répondit-elle avec force. Mais je crois que tu ne reviendras pas trop la première année. -Comment ça ? -Tout le monde cherche à en savoir autant que possible sur ce qu'on fait dans le coin. Résultat, on voit les nouveaux aux quatre coins du complexe en train de fouiner et d'admirer le premier générateur à naquadah venu comme votre Tour Eiffel. -Générateur à quoi ? -Laisse tomber. Tu découvriras ça le moment venu. On a quelques heures, et il faut que je te fasse faire le tour du propriétaire avant le discours...
3 ans plus tard
Jetant un coup d'œil à son uniforme, Carl franchit la porte du mess. Il adressa un bref signe de tête à la patrouille qu'il croisa dans le couloir, et reprit son chemin vers le département d'ingénierie aérospatiale. La zone dans laquelle celui-ci était situé appartenait à la section militaire de l'Académie, et il dut donc s'identifier au niveau du check-point principal. Celui-ci franchi, il décida de faire le reste du chemin à pied plutôt que de se servir du tramway interne. Il lui restait un bon quart d'heure avant le début du cours et son expérience lui disait qu'une douzaine de minutes étaient nécessaires pour atteindre à pied la salle. Ainsi, après un peu plus de onze minutes, il arriva en vue des autres aspirants-pilotes qui se rassemblaient près de l'amphithéâtre. Les rejoignant, il n'eut pas le temps de se lancer dans les conversations que la porte s'ouvrit, invitant les élèves. A l'intérieur de la salle se trouvait un objet métallique tubulaire de plusieurs mètres de long, que Carl et les autres aspirants reconnurent immédiatement. Le propulseur ionique était l'un des composants centraux des appareils légers terriens. Il s'assit alors au second rang et sortit son carnet de notes, tandis que l'un des ingénieurs de l'équipe de conception s'approchait des élèves pour présenter la machine complexe...
Au bout de quatre heures, le moteur avait laissé place à une version éclatée de la tuyère de sortie, présentée de manière à attirer l'attention sur les accélérateurs finaux. Après un dernier exposé sur le système d'origine Serrakin, l'orateur fit disparaître l'hologramme et invita son public à poser d'ultimes questions. Alors que certains descendirent le voir, tenant leurs notes à la main, Carl se leva et suivit la majorité du groupe vers la sortie de la pièce puis vers le tramway le menant vers la zone d'habitation. S'il avait déjeuné avec des connaissances étudiant dans des domaines civils, il choisit de se joindre aux autres aspirants pour le dîner et, après celui-ci, resta discuter avec quelques amis, avant de repartir dans son studio.
Il se coucha une heure plus tard, ses notes revues et enregistrées dans son ordinateur, et éteignit la lumière, alors que dans la fenêtre virtuelle le Soleil achevait de se coucher sur les montagnes, dévoilant un ciel nocturne parfaitement dégagé et privé de tout éclairage parasite. Six ans d'études pour en arriver là... Quel foutoir ! C'est clair qu'elle ne m'avait pas menti : c'était une belle opportunité, mais il y a des jours où on se demande si ça n'aurait pas été mieux de ne rien savoir. Les Jaffas, les réplicateurs, les Goa'uld, l'Alliance Luxienne, sans même parler des mercenaires de tous bords qui jonchent la Voie Lactée... Et on est sensé assurer la sécurité de tout le monde là-dedans ? Enfin, je devrais être content des avantages, mais quand même...est-ce que ça en valait le coup ?
Le lendemain matin, 0750 GMT
De la vingtaine de personnes présentes, il n'était pas le seul militaire, mais bien le seul aspirant-pilote du lot. Sortant son ordinateur de poche, il jeta un dernier coup d'œil à la fiche qui lui avait été fournie deux jours auparavant. L'homme était un généticien dont la thèse lui promettait un avenir exceptionnel au sein de la communauté scientifique terrienne, mais surtout une place dans le Programme. Francis Simmons..., 26 ans, université de...bah, aucune importance, désormais. Il éteignit le petit écran et redressa la tête pour observer le petit groupe qui se renforçait après chaque téléportation. Carl sourit en reconnaissant le visage éberlué qui lui rappela sa propre réaction lorsqu'il avait fait partie de ce groupe. Le sergent Andul le croisa, leur adressa un petit salut avant d'effacer son habituel sourire pour le remplacer par la mine renfrognée qu'il réservait aux nouveaux.
Oui, ça en vaut probablement le coup
Je rappelle que les versions originales des textes remasterisés sont disponibles sur simple demande par MP ou e-mail.
Dernière édition par Rufus Shinra le Jeu 25 Déc 2008 - 1:25, édité 1 fois |
| | | Sapho Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1052 Age : 94 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Jeu 25 Déc 2008 - 1:24 | |
| Encore une fois, je ne me souviens pas du tout de la version originale. Ce chapitre est excellent (il y a une répétition de 'tout d'abord' un peu lourde vers le milieu, mais c'est un détail). Suspense, détails, dialogues et narration, tout y est. Ton style est maintenant bien affirmé^^ Merci de me l'avoir affiché |
| | | Artheval_Pe Chief of Spatial Operations
Nombre de messages : 3593 Age : 33 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Jeu 25 Déc 2008 - 1:54 | |
| Jolie remasteurisation d'un chapitre dont les détails m'étaient sortis de l'esprit mais dont le style est assurément plus détaillé cette fois-ci. Parmi les additions, j'ai trouvé celle du mémorial très intéressante et pertinente. Quelque chose de comparable manque au SGC, et c'est intéressant de voir celà dans un nouveau contexte, surtout que celà rapelle bien la dangerosité du métier, et donne un ton plus sérieux à la fanfiction. J'aime beaucoup également le nouveau dialogue avec le Technicien Russe. Je passe sur la vraisemblance un peu limite, parce que ça donne quand même une perspective intéressante sur une possibilité d'entrée alternative dans le programme. De manière générale, il me semble que tu as inclus les autres possibilités, beaucoup plus variées qu'une proposition de fin d'étude, qui permettaient d'entrer dans le programme, même si j'espère que tu considères bien le fait que la formation de professeurs d'Université ou de Biologiste entrant pour travailler dans les laboratoires du SGC est probablement bien plus courte que celle d'un pilote comme Carl ou d'une exploratrice comme Shanti. Bref, une nouvelle version qui est la bienvenue et ne vient qu'améliorer la qualité de ton oeuvre. Attention cependant à ne pas faire du surplace qui pourrait mener au syndrome de la perte d'inspiration brutale entrainant la fin de la série par manque de motivation. Ou un syndrome Duke Nukem Forever, là de boucle éternelle. Les améliorations de ton style te poussant à réécrire les chapitres précédents, de la même manière que les innovations graphiques et de gameplay au fil des années ont obligé Georges Broussard et son équipe à recommencer la conception de leur jeu sans cesse. Remasteuriser, c'est bien, continuer, c'est mieux. (Mais ne te presse pas, mieux vaut une suite qui prend du temps à arriver et qui est excellente que des nouveaux chapitres écrits rapidement)
Dernière édition par Artheval_Pe le Mer 26 Mai 2010 - 0:26, édité 1 fois |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Jeu 25 Déc 2008 - 2:01 | |
| Merci à tous deux, et pour ce qui est de la remarque (justifiée) de notre cher Artheval, je tiens à annoncer que je me limiterai à la partie jusqu'à l'arrivée sur le Concordia, c'est-à-dire jusqu'au chapitre 04 inclus. De toutes façons, je me suis fixé une deadline à février (pour deux raisons pas trop dures à deviner) pour terminer ce travail de réécriture. |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Jeu 25 Déc 2008 - 12:24 | |
| Un excellent chapitre en effet, plus fluide que dans le - vague - souvenir que j'ai gardé de son prédécesseur. On s'immerge plus facilement dans l'histoire, et l'on s'attache plus efficacement à Carl. Je plussois Arth concernant la discussion avec le technicien Russe : cela donne une bonne idée de l'ampleur du programme, de toute son influence. La scène finale est particulièrement réussie. Je suis sur que tout cela donnera à Effet Papillon une cohésion d'ensemble très appréciable. _________________ ________________ « My name is Skay-39, an administrator… An enthusiasm wave hit and I got shot through a link... Now I'm lost in some distant part of the webniverse on a forum – a crazy forum – full of strange, geek life-forms… Help me… Listen, please. Is there anybody out there who can read me ? I'm being tyrannized by an insane fondator… doing everything I can… I'm just looking for a real life. » |
| | | Sapho Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1052 Age : 94 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Mar 13 Jan 2009 - 15:18 | |
| Je viens de finir le chapitre 26. C'est un excellent chapitre de clôture, qui reprend les différentes intrigues et les lie entre elles. Je suis un peu triste de voir Shanti quitter sa prison, je sens que la nouvelle va être nettement moins fun... mais apparemment tout aussi intéressante ^^ Toutes mes félicitations : tu mérites amplement cette section dédiée |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Dim 25 Jan 2009 - 17:29 | |
| Et bien voilà.
Je viens de terminer la réécriture des 4 premiers chapitres du Tome I, et je vous poste les liens immédiatemment :
Chapitre 03 remasterisé Chapitre 04 remasterisé
En plus de ça, j'ai aussi préparé, pour simplifier la lecture, le Tome I complet en pdf, avec quelques légères modifications par-ci par-là (rien d'important, je vous rassure) :
Tome I
Donc, à partir de maintenant, je commence la rédaction du Tome II. ^_^; |
| | | Sapho Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1052 Age : 94 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Dim 25 Jan 2009 - 21:03 | |
| - Rufus Shinra a écrit:
- Donc, à partir de maintenant, je commence la rédaction du Tome II. ^_^;
Que voilà une excellente nouvelle |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
Nombre de messages : 4190 Age : 35 Localisation : TARDIS 39th room (blit), on Moya third level, in orbit around Abydos (Kaliam galaxy)
| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Mar 27 Jan 2009 - 17:06 | |
| Et bien, Rufus, excellent travail. Encore une fois, je ne me souviens pas assez des versions antérieures pour juger de la différence (tu seras gentil de me les envoyer par mail, mon bvrave...), mais je la devine de taille. Le chapitre trois, tout en rendant compte du temps qui passe et en nous permettant de suivre nos héros tout au long de leur apprentissage, est riche d'enseignements essentiels. Il montre de quelle façon le Central Terrien, Oops le HomeWorld Security surveille le système solaire afin d'anticiper toute menace possible envers la Terre. On constate l'existence d'une défense organisée, rodée et dont les méthodes semblent bien éprouvées. On se rend également compte combien la sélection est drastique. L'ambiance n'est plus la même qu'entre les militaires chevronnés ou durant l'entraînement du temps de Cheyenne Mountain ; c'est beaucoup plus dur. Il faut se débrouiller pour être toujours à la hauteur, et aucune erreur n'est tolérée. Je suppose que c'est ce qu'on peut exiger de l'élite, même si ce genre d'ambiance me révulse. Bref, un chapitre ou l'on s'attache considérablement aux personnages, lié à leurs épreuves et à leurs déboires, et ou on se rassure à mesure qu'ils les franchissent avec succès. Alors qu'on savait déjà que ce serait le cas. Ben ouais, c'est con un lecteur. Tellement con, d'ailleurs, que j'ai eu un petit coup de flippe en voyant que Carl examinait la fiche du Bellerophon. J'avais envie de crier "Non, Carl, ne t'engage pas sur ce bâtiment !" ^^ Mais finalement, c'est bien le Concordia qui a retenu son intérêt. Bien joué, Carl ! Je ne sais plus si le mystère entourant ce bâtiment était présent dans la première version, mais en tout cas ça apporte un réel plus à ce passage. Les accréditations, déjà importantes en temps normales, deviennent d'autant plus mystérieuses et... audacieuses, puisqu'au final il ne sait pas vraiment ce qui l'attend. Les détails que tu mentionnes continuellement à propos du système sont réellement un plus eux aussi, car ils donnent véritablement la sensation de vivre la chose de l'intérieur. Ces conseils ne sont pas mentionnés de manière martiale, comme plutôt comme des petites astuces acquises avec l'expérience. Cela ajoute vraiment à la crédibilité de l'ensemble. Mention spéciale également pour le petit appartement, zone de téléportation aménagée. Effectivement, il faut bien que de tels endroits existent. - Citation :
- De toute façon, faut jamais faire chier les sous-off' avant d'être colonel, c'est ça ?
:tealc: Petit bémol, la remarque de l'officier sur le tuyau de Samir arrive un peu comme un cheveux sur la soupe à mes yeux. J'aurais bien aimé que sur ce point, les élèves aient réussis à passer au-dessus du système. Savoir que tout ceci était plus ou moins sous contrôle retire un peu de poids à la décision de Carl. Ce chapitre est une digne conclusion au récit de l'éprouvant entraînement subit par Carl, Shanti et leurs camarades. Au stade où j'en suis dans l'histoire, je le vois un peu comme une sorte de préquel. Cela occasionne un regain de sympathie pour nos héros. Bien, maintenant, je vais faire une petite bêta-lecture, étant donné que je n'en ai pas eu l'occasion auparavant. - Spoiler:
- Citation :
- Puis ce jour était venu, et avec lui la déception.
Ici, répétition assez flagrante avec la première phrase du chapitre. Puis-je proposer "désillusion" ? - Citation :
- Le pilote se lassa rapidement, venant même à se demander s'il ne s'était pas dans l'un des simulateurs.
Ici, soit il manque un truc, soit il y en a un en trop. Voulais-tu dire "en venant même à se demander s'il ne s'était pas égaré dans l'un des similateurs" ou bien "en venant même à se demander s'il ne se trouvait pas dans l'un des simulateurs" ? - Citation :
- Le jeune pilote dût patienter un quart d'heure pour avoir la réponse à sa question à portée des détecteurs de son chasseur.
Pas bien clair. Oserais-je suggérer "Le jeune pilote dût patienter un quart d'heure avant que la réponse à sa question n'arrive à portée de ses détecteurs" ? - Citation :
- Suivant les instructions, il trouva facilement sa cabine, dans laquelle avaient été amassées ses uniformes et quelques indispensables.
Ici, la phrase telle qu'elle est parfaitement compréhensible, mais je n'étais pas certain que ce soit bien ce que tu avais l'intention d'écrire. Donc je cite à tout hasard. - Citation :
- Le transport Goa'uld s'approchait lentement mais sûrement des mines nucléaires, sans donner signe de les avoir repérées.
Si je ne me suis pas trompé, c'est la première dois que tu mentionnes le genre de vaisseau donc il s'agit (on sait juste que c'est un "tranport"). Pour ma part, je ne considérais pas forcément qu'il s'agissait d'un bâtiment Goa'uld. Après tout, les Serrakins aussi sont susceptibles de vendre des vaisseaux, et des tas d'autres races disposent sans doute de bâtiments de transport. Je crois qu'il ne serait pas inutile d'ajouter une phrase juste pour préciser de quel genre de vaisseau il s'agit, au lieu de mentionner l'information en cours de route comme allant de soit. - Citation :
- On a pu en profiter pour sortir les oisillons : ces pauvres petits devaient s'ennuyer, Carl entendit le chef d'escadrille répondre sur la fréquence générale.
Je crois qu'ici, on dirait plutôt "Entendit Carl répondre le chef d'escadrille sur la fréquence générale". Si on remplace "Carl" par "il", ça fonctionne. Je ne sais pas si ta formulation est bonne aussi. Maintenant, passons au Chapitre 4... - Citation :
- Comme après chaque sortie, l'ensemble des pilotes prirent la direction de la salle de briefing.
Prit. - Citation :
- "Carl ne savait pas quoi dire, et le major tapa un texte sur son clavier, en disant "Donc, aspirant Carl Banet, Concordia... Voilà, c'est fait." Il se leva, aussitôt imité par l'élève. "Bonne chance."
Un guillemet en trop au début de la phrase. - Citation :
- La navette de transport filait silencieusement dans derrière la Lune
Roooh... L'influence néfaste de Sapho ?
Voila, j'en ai finis pour les reviews. Et comme c'est aussi la fin des réécritures, cela signifie que j'ai totalement achevé la lecture du Tome I de Effet Papillon ! A très (très très) bientôt pour le tome II... _________________ ________________ « My name is Skay-39, an administrator… An enthusiasm wave hit and I got shot through a link... Now I'm lost in some distant part of the webniverse on a forum – a crazy forum – full of strange, geek life-forms… Help me… Listen, please. Is there anybody out there who can read me ? I'm being tyrannized by an insane fondator… doing everything I can… I'm just looking for a real life. » |
| | | Sapho Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1052 Age : 94 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Effet Papillon [Tome I] Mar 27 Jan 2009 - 22:08 | |
| - Spoiler:
- Skay-39 a écrit:
-
- Citation :
- Le jeune pilote dût patienter un quart d'heure pour avoir la réponse à sa question à portée des détecteurs de son chasseur.
Pas bien clair. Oserais-je suggérer "Le jeune pilote dût patienter un quart d'heure avant que la réponse à sa question n'arrive à portée de ses détecteurs" ? "dut" - Skay-39 a écrit:
-
- Citation :
- Suivant les instructions, il trouva facilement sa cabine, dans laquelle avaient été amassées ses uniformes et quelques indispensables.
Ici, la phrase telle qu'elle est parfaitement compréhensible, mais je n'étais pas certain que ce soit bien ce que tu avais l'intention d'écrire. Donc je cite à tout hasard. - Skay-39 a écrit:
-
- Citation :
- Comme après chaque sortie, l'ensemble des pilotes prirent la direction de la salle de briefing.
Prit. Tut tut. Les deux sont possibles. - Skay-39 a écrit:
-
- Citation :
- La navette de transport filait silencieusement dans derrière la Lune
Roooh... L'influence néfaste de Sapho ? Mais ! J'te permets pas ! |
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