Et voici, si cela intéresse quelqu'un, le début de la suite. Ceci a été retrouvé dans un vieux fichier word.
Partie IX : La batailleLa toute récente alliance des dieux Aztèques de la galaxie d’Andromède était arrivée à destination. Chaak, seigneur de la pluie et de l’orage avait envoyé son serviteur Kan dans une immense pyramide spatiale bleue. Deux divinités solaires, Kinich Ahau le jaguar et Huitzilopochtli le colibri avaient, de même, chacun envoyé leurs troupes se joindre à la croisade de Quetzalcóatl. Ce dernier se trouvait sur le pont du quatrième vaisseau qu’il s’était attribué aux dépens de la fatale déesse Ix Tab.
Unique obstacle à s’opposer aux dieux avant de pouvoir approcher la Terre tant convoitée, le
Prométhée.
… Ou plutôt Jack O’Neill. Le général, aux commandes de l’unique vaisseau terrien, affichait une décontraction toute artificielle pour empêcher le stress de l’envahir totalement. A ses côtés, le Asguard Heimdall restait impassible.
- Nous sommes en position, Hank. Les serpents belliqueux sont juste en face de nous.
- Bien…
Au SGC, le général Landry donna l’ordre d’activer la porte des étoiles. La lumière aquatique de l’horizon des évènements inonda vite les visages de Teal’c, du capitaine Lena Santos, membre de l’unité spéciale du SGC et d’une petite dizaine de ses coéquipiers.
- Je compte sur vous pour revenir en un seul morceau… Leur dit le général avec un sourire incertain.
Quelques secondes plus tard, l’ancien esclave des goa’ulds et ses hommes arrivèrent dans le complexe flambant neuf construit sur le site bêta. Teal’c eut une légère mimique satisfaite, tout le matériel dont ils avaient besoin était déjà prêt. Il ne restait plus à espérer que les calculs de Sam étaient exacts.
Et Sam aussi l’espérait, car il fallait que la mission de Teal’c soit un succès. Et cette pensée ne faisait que se renforcer à mesure que Balder lui faisait l’état des lieux de la salle abritant le générateur de bouclier de l’épave spatiale. La pièce circulaire était plongée dans la pénombre, les lumières du vaisseau permettaient à peine de discerner où on posait le pied sur le sol recouvert de terre et de pierres. Le seul projecteur qui avait été installé là et relié à une batterie était dirigé droit sur ce qui les intéressait. L’engin était une demi sphère de d’un mètre cinquante de rayon, transparente par endroit pour laisser apercevoir une pléiade de cristaux.
- Nous avons réussi à restaurer l’alimentation du bouclier, expliqua le Asguard, il semblait pouvoir fonctionner correctement, mais étant donné que cette technologie est inédite nous n’avons pas pu l’affirmer. Pour cela il aurait fallu l’activer ce qui est hautement risqué puisque nous ignorons son état...
Non, Daniel n’arrivait pas à se concentrer sur ce que racontait l’alien. Il se sentait bien physiquement, mais se sentait particulièrement énervé, ou plutôt plein d’énergie. Il n’arrivait pas à rester en place. Il transpirait, bien que l’air du vaisseau fût frais et humide. Il repensait sans arrêt à ses visions de Quetzalcóatl, et la rage bouillonnait en lui. S’il recroissait le goa’uld... il le mettrait en pièces, comme ça il ne pourrait plus tenter de le manipuler ! Oui... C’est ce qu’il fallait faire !
- ... Et nous avons vu que le bouclier consommait une quantité importante d’énergie, continua Balder, alors même qu’il était inactif. Non avons donc stoppé l’apport d’énergie.
Oui, le démembrer, continua à toute vitesse le monologue intérieur de Daniel. Pour ôter ce sourire supérieur de la face de cette pitoyable créature...
- Comment est-ce possible ? Demanda Sam. Une sorte de court-circuit ?
- Un piratage...
Mais le garder en vie assez longtemps pour qu’il assiste à sa propre mort...
- Regardez ce que nous avons trouvé, montra le Asguard.
Il n’aurait que ce qu’il avait mérité pour s’être attaqué à lui, avoir essayé de lui laver le cerveau...
- Daniel ? Daniel ! Appela Sam.
- Hum... Oui ? Fit l’archéologue en sortant de ses pensées.
- Je crois que vous aimeriez voir ça.
Il rejoignit Balder et la scientifique vers l’arrière le la demi sphère et regarda dans le faisceau de la lampe de poche qu’elle tenait. Une espèce de grosse racine rosâtre, légèrement brillante et veinée de protubérances violacées sortait du sol et s’infiltrait dans les circuits du bouclier.
- La salle où nous avons découvert la technologie wraith ne doit pas être loin, dit Sam. Vous pensez qu’elle a pu se « brancher » toute seule sur le bouclier ?
- Je... bredouilla le docteur Jackson. Je pense...
Vengeance ! lui criait son esprit. Mais que lui arrivait-il ? Virait-il complètement schizo ?
- Il faut que j’aille prendre l’air ! Lança-t-il.
Sam le regarda sortir avec compréhension, il aurait dû rester plus longtemps à l’infirmerie. Il fallait du temps pour se remettre d’une explosion.
- C’est l’hypothèse la plus probable, répondit finalement Balder.
- Alors il ne reste plus qu’à couper la connexion ! Proposa Sam.
- Malheureusement ce n’est que la partie visible de l’iceberg...
Le Asguard ouvrit un panneau métallique sur la sphère, juste au-dessus de la « racine ». Sam put alors voir un entremêla de tige s’intercaler entre les cristaux.
- Même si cela ne semble pas avoir endommagé le bouclier, dit Balder, cela augmente radicalement ses besoins en énergie. Si nous l’activons, nous ne pourrons pas utiliser le fauteuil de contrôle.
- Il faudra donc nous passer de bouclier, répondit Sam. Il n’y a aucun intérêt à protéger cette épave, si on ne peut plus se servir de son armement.
Assis sur son siège de contrôle, Quetzalcóatl riait intérieurement en regardant l’écran lumineux projeté sur l’immense hublot qui lui faisait face. Un petit point, un ridicule petit point leur faisait barrage. A ses côtés, Khepri était un peu moins confiant :
- Que vas-tu faire maintenant ? Interrogea-t-il.
- Comment ça ? Il n’y a qu’une chose à faire, détruire ce moucheron sans plus attendre et continuer vers la Terre !
Le dieu aztèque avait encore en travers de la gorge le tout récent échec de son armée envoyée par la porte des étoiles. Il préférait donc éliminer immédiatement le moindre obstacle, même s’il paraissait insignifiant.
De son côté, Jack regardait les quatre pyramides spatiales. Le temps commençait à paraître incroyablement long, alors que l’aiguille de sa montre n’avait avancé que de quelques minutes. Et le général détestait cela, essayer de gagner du temps ce n’était pas pour lui. Il préférait mille fois foncer tête baissée dans l’action.
- Je crois qu’on a assez attendu, dit-il enfin pour briser le silence qui s’était installé sur le pont du Prométhée. Mettez-moi en communication avec nos amis les goa’ulds !
- La flotte ennemie vient de se mettre en mouvement… Répondit le lieutenant Marks.
- Raison de plus pour avoir une petite discussion avec eux !
Jack imagina alors rapidement un angle d’attaque pour la conversation. Il décida que le plus prudent serait une approche classique du genre « Qui êtes-vous ? Que faites-vous là ? », et bien sûr faire comme si « Non nous ne sommes pas au courant que vous venez pour tous nous mettre en esclavage ou nous mettre un ver dans le cerveau… ». Oui la méthode douce était préférable, il ne fallait pas risquer de mettre la bestiole en colère.
C’est alors que le visage d’un jeune homme au teint mat et aux traits fermés apparut à l’écran. Le général eut léger choc et ne retrouva pas ses mots pendant quelques secondes. La dernière fois qu’il l’avait vu, il traversait la porte des étoiles sous les traits d’Heather White. Mais cette expression, pas de doutes, c’était Quetzalcóatl. Jack s’empressa de trouver quelque chose à dire pour masquer sa surprise :
- Vous avez fait quelque à vos cheveux, non ?
« Ok, c’est loupé pour l’approche classique », pensa intérieurement le général. Il allait falloir faire du pur Jack O’Neill.
Le goa’uld lui envoya un regard noir.
-
Soumettez-vous ou soyez détruits ! Répondit-il en saturant les basses des haut-parleurs du Prométhée.
- Laissez-moi deviner… Vous êtes venu vous emparer de la Terre ? Rétorqua Jack en se disant que comme ça avait commencé il ne pouvait pas aggraver la situation. Ne soyez pas surpris, nous avons l’habitude. Plein de vos petits amis ont déjà essayé, d’ailleurs le dernier est encore quelque part, à l’état de petits pois surgelés…
Le dieu aztèque lui envoya un regard encore plus dédaigneux qui coïncida étrangement avec l’apparition de parasites sur l’image. Puis le goa’uld fit mine de vouloir interrompre la communication.
- Ce que je veux dire, dit calmement Jack, c’est que si vous ne faîtes pas marche arrière, nous serons obligé de détruire immédiatement vos vaisseaux.
-
Avec quelle flotte ? Pouffa Quetzalcóatl.
- Celle-ci ! Répondit Jack en faisant un signe de tête à Heimdall.
Comme par enchantement, trois énormes vaisseaux mères asguards apparurent autour du Prométhée.
Sur le site bêta, Teal’c, Lena et le reste de l’unité spéciale se tenaient devant la porte des étoiles, armés jusqu’aux dents, fin prêts à partir pour la réelle destination de leur mission. Teal’c s’approcha du DHD et composa l’adresse de… la Terre.
Une fois que l’horizon des évènements fit son apparition, le capitaine Santos activa le générateur pour envoyer une décharge électrique vers le vortex. Le miroitement bleuté se troubla plus que d’habitude. Teal’c envoya une sonde MALP à travers la porte.
Puis il put voir sur l’écran noir une réplique en noir et blanc de la salle de la porte des étoiles du vaisseau enterré, gardée par plusieurs jaffas.
- Le vortex a bien été dévié, commenta Teal’c.
Ils allaient prendre Quetzalcóatl à son propre piège. Le lieutenant colonel Carter avait réussi à prédire correctement la position pour laquelle la porte des étoiles du vaisseau de Quetzalcóatl allait prendre la même adresse que celle de la Terre. Ensuite le général n’avait plus eu qu’à attirer la flotte goa’uld au bon endroit…
- Mais on dirait qu’il y a du monde qui nous attend, répondit Lena Santos.
A présent il fallait faire vite pour éviter d’être repéré, ou plutôt éliminer ceux qui les repéreraient. C’est pour cela que Lena se chargea d’envoyer une grenade fumigène à travers la porte des étoiles.
- Dépêchez-vous, les encouragea le colonel en charge du site bêta, nous maintiendrons la connexion en permanence, donc si vous avez besoin de quoique ce soit…
Teal’c suivit tellement bien le conseil du militaire qu’il franchit l’horizon des évènements avant même qu’il ait pu finir sa phrase. Lena lui lança un regard mi-désolé mi-amusé avant de suivre le jaffa. Le reste du commando suivit.
Dans le hangar du vaisseau de Quetzalcóatl, SG10 recomposée avait vu Mars grossir puis commencer à rétrécir lorsqu’ils avaient dépassé la planète rouge, finalement elle avait adopté la taille d’une orange et s’était stabilisée.
Len s’approcha d’Heather :
- J’ai pris ma décision, lui dit-il, j’irai avec vous !
- Je… je… Non, non ! Répliqua-t-elle en le dévisageant d’un regard presque paniqué.
Len s’était plutôt attendu à voir le soulagement sur son visage.
- Vous n’avez pas à faire ça ! Aucun de vous ! Ajouta-t-elle à l’attention des trois autres. Ici c’est l’enfer ! Vous avez une chance d’en partir, alors profitez-en ! Vous ne me devez rien… au contraire.
Le major Cain et le docteur Hewitt la regardèrent interloqués, tandis que le lieutenant Edison contemplait ses propres boots.
- Vous ne pouvez pas dire ça ! Tout ça n’est pas votre faute ! C’est Khépri qui a libéré Quetzalcóatl, pas vous. Sans vous nous serions encore dans une autre galaxie…
- Justement, répliqua-t-elle, laissez-moi avoir fait ça de bien, laissez-moi vous avoir ramenés !
- Nous avons déjà perdu le capitaine Person, objecta Mary les larmes aux yeux en fixant Heather, et le docteur Finey. Nous ne pouvons pas rentrer sans vous et faire semblant que tout va bien…
C’est alors qu’il émana de la pièce d’à côté un son de porte des étoiles. Tout SG10 se précipita, pas sans précaution, vers le panneau ajouré leur permettant d’observer discrètement ce qu’il se passait de l’autre côté du mur.
Ils virent d’abord une sonde arriver sous l’œil méfiant des jaffas serpent à plumes qui commencèrent à ouvrirent le feu dessus. Puis un objet rond émergea de la porte et libéra un gaz. Les serpents à plumes tombèrent comme des mouches. Et finalement une dizaine d’hommes vêtus de tenues militaires noires firent irruption.
« Nous sommes sur place », dit une voix grave à la radio de Len.
Les secours étaient arrivés, ils n’étaient plus seuls.
Après une courte réponse, SG10 se précipita dans la salle de la porte des étoiles.
- Teal’c ! S’exclama Len.
- Lieutenant colonel Abrams.
Pendant ces courtes retrouvailles, les membres de l’unité spéciale sécurisaient la zone. Le docteur Hewitt, quant à lui, examina le corps d’un jaffa, mais de pas trop près, on ne savait jamais.
- Poison anti-symbiote ? Demanda-t-il.
- En effet, répondit Teal’c.
- Poison anti-symbiote ? Redemanda Heather White.
- Oui, c’est un poison qui tue les goa’uld et leurs larves, expliqua Lena. Avec ça on va ne faire qu’une bouchée de…
- Et qui tue aussi les hôtes, interrompit l’archéologue.
- Euh… Oui, répondit Lena légèrement gênée de s’être laissée aller à plaisanter sur ce genre de sujet.
- Je comprends, la rassura-t-elle, la situation requiert ce genre de méthodes. Mais vous… ? demanda-elle à Teal’c dont elle avait tout de suite repéré le symbole doré frontal.
- Je n’ai plus de symbiote depuis plusieurs années, je ne cours aucun risque.
Teal’c se souvenait encore avec amertume du massacre de milliers de jaffas par les agents du Trust qui avaient mis la main sur la formule du gaz anti-symbiote. Il comprenait donc pleinement le malaise palpable du docteur White. Mais ceci étant, ils étaient, en un sens, tous deux d’anciens esclaves des goa’ulds, lui comme jaffa et elle comme hôte. Ils avaient tous deux ce désir viscéral de vengeance et savaient que la fin justifiait parfois certain moyens.
- Nous n’avons pas de temps à perdre, intervint Lena. Alors qui vient ?
Les membres de SG10 se regardèrent indécis.
- Je viendrais, intervint le lieutenant colonel Abrams.
- Ces vaisseaux ! Ragea Quetzalcóatl juste après avoir coupé la liaison avec le Prométhée.
Le cœur des jaffas contrôlant le vaisseau accéléra légèrement en redoutant une nouvelle colère destructrice de leur divinité. Khépri conservait une apparence placide, tandis qu’il bouillonnait de l’intérieur. L’affrontement promettait d’être… instructif, mais surtout jouissif.
- Pourquoi ne les a-t-on pas détectés ? Demanda Quetzalcóatl. Ces appareils ne peuvent pas être humains !
- En effet, confirma Khépri, ce sont des vaisseaux-mères Asguards. Leur technologie avancée leur permet de rendre leurs vaisseaux complètements furtifs…
- Les Asguards ?! Leur technologie ne peut pas rivaliser avec la mienne !
- Il y a dix mille ans peut être…
- Tu penses que je ne pourrais pas les vaincre ? Demanda férocement le serpent à plumes.
- Leur technologie a progressé, ils ont toujours maintenu les goa’ulds de cette galaxie en échec. Cela dit, ils préfèrent en général éviter les affrontements. Il paraîtrait qu’ils ne seraient plus aussi redoutables que cela…
Quelque chose vint interrompre la conversation :
- On reçoit une autre communication, prévint un jaffa.
- Bien…
Le visage d’un Asguard apparut alors sur l’écran du vaisseau pyramide :
-
Ici Thor, commandant suprême de la flotte Asguard. La Terre et ses habitants sont sous notre protection. Je vous somme de vous en aller, tout autre agissement sera considéré comme un acte de guerre et je serais contraint de faire feu sur vos vaisseaux.- Un dieu vivant ne reçoit pas d’ordres ! Répliqua Quetzalcóatl.
-
Les goa’ulds n’ont jamais dupé les Asguards.