Warhammer 40 000 : l'Aube de Feu - Le Trône de Lumière

Après L'heure du Loup qui m'avait passablement ennuyé, j'espérais que le quatrième tome de cette saga L'aube de feu contraste sérieusement en faisant renaître mon intérêt dans cette série de roman. Et... ce n'est qu'à moitié réussi.

Le trône de Lumière est plutôt un roman correct, pour autant son intérêt est limité car il ne raconte qu'un morceau d'une histoire de bien plus grande ampleur, tout en semblant un peu inconséquent.

On retrouve plusieurs personnages des deux premiers tomes de la saga (en particulier l'Inquisiteur Rostov et l'historitor Fabian Guelphrain) qui sont embarqués dans différentes péripéties visant d'une part à contrecarrer les plans du chaos (en particulier de Tenebrus, la main d'Abaddon le Fléau), et d'autre part à fortifier l'avance de la croisade Indomitus en renforçant l'alliance autour de Roboute Guilliman.

Les évènements sont dans l'ensemble bien narrés et mis en scène, à travers des personnages plutôt sympathiques, et on suit le tout avec attention. Néanmoins, il y a deux gros problèmes :
1) une partie de ces personnages ont été largement développés dans les précédents tomes de la saga, ce qui fait que l'auteur ne prend pas forcément tout le soin nécessaire pour leur donner tout le relief et l'intérêt qu'ils méritent. On les suit en étant concentrés sur leur tâche du moment, dans des situations qui permettent peu aux éléments les plus intéressants de leur personnalité de ressortir.
2) les péripéties ne mènent quasiment à rien. Ce roman est clairement un moment de transition dans la saga, et ça se sent. Il a principalement pour fonction de tenir en haleine le lecteur en ouvrant de nouvelles perspectives sur un évènement qui se révèlerait d'une importance majeure. Mais il ne s'y passe rien de très conséquent ou majeur. Et c'est là que le bat blesse.

Car un peu plus de deux mois après avoir lu le roman, j'aurai bien du mal à le résumer tant les différents arcs narratifs se mélangent et s'emmêlent sans finalement conclure vers quoi que ce soit de majeur. Et c'est peut-être là une des limites de cette saga : certes elle se passe dans le quasi-présent de l'univers de Warhammer 40 000, mais comme les évolutions importantes de l'histoire se font à travers le jeu de plateau, on n'est jamais vraiment très surpris et les conséquences des péripéties se doivent souvent de rester très limitées, ce qui limite un peu l'intérêt.

Alors je vais continuer à lire cette saga, en espérant que le prochain tome soit plus intéressant, mais je crains qu'elle soit très loin d'avoir le potentiel littéraire qu'a pu avoir l'Hérésie d'Horus.