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| Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux | |
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Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux Lun 1 Sep 2008 - 0:00 | |
| L’ascenseur donnait directement dans les appartements du docteur Holmes. « On a là un réacteur ou un truc du genre qui prend deux étages. On y accède par celui du dessous. C’est comme cela que le doc s’offre une descente d’ascenseur rien que pour lui » expliqua le major Halliday. Le docteur Holmes les attendait dans une pièce meublée avec goût. - Bienvenue dans ma cage dorée, dit-il. Ne vous y trompez pas ! Hors de l’enceinte de la base, je vivrais de mendicité. - Vous m’en voyez navrée, dit Samantha avec une animosité contenue. - Je suppose que vous devez avoir de nombreuses questions. - Je crois avoir quelques siècles de retard, alors on peut dire ça. - Pourquoi ne pas en lancer une sélection ? - Avons-nous vaincu les Goa’ulds ? - Mieux, nous avons vaincu ceux qui ont vaincu les Goa’ulds. Après cela, nous nous sommes dénichés de nouveaux ennemis dans une galaxie voisine. Cette race se trouvait alors sur une pente devant fatalement et rapidement mener à son extinction, aussi nous fallut-il seulement veiller trois années durant à ce qu’ils ne découvrent pas le chemin de la Terre. Entre-temps, une quatrième menace nous est arrivée à laquelle fut trouvée une solution que l’on pourrait qualifier de diplomatique. Au total, cela nous fait quatre galaxies : La Voie Lactée, riche mais divisée ; Ida, morte ; Pégase, dont on considère que tout ce qui s’y trouvait d’intéressant a déjà été récupéré ; Enfin, Origine, toute entière unie sous une bannière envers laquelle la prudence s’impose. Voici en gros l’astropolitique actuelle. - De quelle manière sont morts les membres de SG-1, le général Hammond, le docteur Fraiser et sa fille Cassandra ? - Le général Jack O’Neill est mort de vieillesse. Le colonel Samantha O’Neill née Carter est morte de vieillesse. Le docteur Daniel Jackson a effectué l’Ascension. Le docteur Jonas Quinn est mort de vieillesse. Le colonel Cameron Mitchell est mort de vieillesse. La mercenaire Vala Jackson née Maldoran est morte de vieillesse. Le général Hammond est mort de vieillesse. Le docteur Janet Fraiser est morte au combat. J’admets ne pas avoir de réponse au sujet de cette Cassandra. - Vous avez oublié Teal’c. Et qu’est-ce que cette Ascension dont vous parlez ? - Le jaffa est lui aussi mort de vieillesse. Quant à l’Ascension, il s’agit d’une métamorphose conduisant un être humain jusqu’à un état de pure énergie. Le docteur Jackson est donc de nos jours encore bien vivant, même s’il n’est plus « de ce monde ». Il a en vérité effectué la chose par deux fois et demi. - Cela semble incroyable. À titre personnel, avez-vous la moindre bonne nouvelle à m’annoncer ? - Nous avons en réserve les débris de quatre réplicants. Nous vous avons créée sur le modèle de l’un d’entre eux. La bonne nouvelle est que les trois autres suivront. - Non. - Comment ? N’êtes-vous pas existée à l’idée de reformer la vieille équipe ? - Pas s’ils doivent être traités comme je le suis. Je n’ai aucun droit, n’est-ce pas ? Vous me considérez tous comme un vulgaire objet ou bien est-ce une fausse impression ? - Ma chère… Vous êtes une merveille de technologie, ainsi que notre meilleur espoir dans la crise actuelle. Attendez au moins de savoir à quelle menace nous devons faire face en ces heures tragiques ! - Je vous écoute. - Je voudrais attirer votre attention sur cette scène holographique qui flotte à proximité de mon bureau. Vous y voyez une vidéo de quelques minutes effectuant une boucle, encore et encore. Remarquez cette chose crépitante au bas des marches de la porte des étoiles ! Dans la mesure où ces images sont issues d’une mémoire organique, il n’est pas possible de jouer sur le contraste pour savoir ce qui a réellement été vu. Toutefois, nos exobiologistes se sont dits qu’ils pouvaient se fier à la démarche de cette bête et ils ont lancé une recherche comparative. Le résultat est sans appel. Ce que vous voyez là est une reine des Réplicateurs. - Ceux-là même qui ont vaincu les Goa’ulds, compléta le major Halliday. - Si cette reine est entourée d’un manteau électrique, c’est certainement à cause de l’environnement dans lequel elle se trouve. Voyez les couleurs chaudes et l’atmosphère embrasée ! Voyez pourtant le ciel noir et le sol gelé ! Cette planète était quelques minutes auparavant un monde confortable pour les êtres humains mais même la créature extraterrestre à laquelle nous devons ces images a fini par succomber des suites de sa rencontre avec cet enfer. Les Réplicateurs, eux, semblent s’en accommoder. Nous avons des raisons de croire que ce sont les Réplicateurs eux-mêmes qui ont amené ces conditions impropres à toute autre forme de vie que la leur. Ils ont dû le faire en prévision de leur invasion, une stratégie que nous ne leur connaissions pas jusqu’alors. - D’autant qu’ils n’avaient plus été vus depuis tout un millénaire. - Année pour année. Mais ils font leur grand retour pour cet anniversaire et plusieurs mondes sont déjà disparus sous ces nuages noirs. Officiellement, toutes nos technologies sont prises au dépourvu face à cet environnement hostile. La vérité est qu’elles le sont toutes à l’exception de celle des androïdes en nanites. Cela n’est qu’une demi-surprise. Les androïdes en nanites sont souvent vus comme une forme plus sophistiquée des Réplicateurs, avec lesquels ils partagent nombre de principes physicochimiques de base. - Si je vous suis bien, dit Samantha, vous vous trouvez menacés par des robots dont vous maîtrisez une forme plus aboutie ? - Précisément. - Il me semble alors que l’affaire devrait être aisée. - On pourrait le croire. On pourrait le croire. Mais en matière de Réplicateurs et de technologies, une logique inversée est de rigueur. Les nanites sont un formidable outil. Songez que, sous forme de nuée invisible à l’œil nu, ils peuvent être employés comme un remède à toutes les maladies ! En vérité, j’en garderais en moi en permanence, n’était la peur de voir mes petites cellules grises victimes d’un pirate informatique. D’un point de vue militaire, ces mêmes nanites isolés peuvent également être une arme extrêmement meurtrière. - C’est une autre façon de remédier à toutes les maladies, plaisanta Halliday. - Certes. Enfin, ils entrent dans la constitution d’androïdes très performants qui ont de nos jours trouvé leur place dans toutes les grandes entreprises humaines, notamment l’armée. Il est un fait que nous maîtrisons cette technique. Les nanites requièrent du neutronium et des composants organiques. Ceci est coûteux mais garantit un résultat d’une grande stabilité. Bref, les nanites sont utiles et fiables. - Et obéissants, ajouta Samantha. - Nous les concevons ainsi. Maintenant, qu’en est-il des Réplicateurs sensus stricto ? Eux ne sont pas composés de nanites mais d’unités aussi grosses que les pièces d’un jeu de construction pour enfant. Ce que d’ailleurs ils sont à l’origine ! Dans la mesure où la gamine était elle-même une machine, il faut surtout y voir un accident technique. Quoi qu’il en soit, on leur a longtemps cherché une application plus sérieuse. Certains architectes déments sont allés jusqu’à dessiner des projets de bâtiments en blocs réplicateurs. Las ! Ces blocs ne sont bons à riens, si ce n’est à fabriquer davantage de blocs. Par ailleurs, ils utilisent tous les métaux, du plus noble au plus grossier. C’est économique mais cela les rend très fragiles. Sur le long terme, un programme introduit chez eux est donc voué à se casser la figure dans tel ou tel bloc un peu de traviole. - Ce que vous êtes en train de me dire, intervint Samantha, c’est que les Réplicateurs sont fondamentalement voués à une réplication imparfaite. Bien que d’une lointaine origine artificielle, ils sont donc essentiellement un système sauvage soumis aux lois de l’évolution des espèces dont ils offrent une vision accélérée. Cela revient à lutter contre une version bionique de Dame Nature. - Je crois que vous avez saisi le concept. On pourrait aussi dire qu’après avoir dompté le lion nous risquons encore de succomber au scorpion. Mais trêve de philosophie de cuisine ! Nous avons lancé sous les nuages noirs nos meilleurs androïdes dotés des meilleurs pare-feux. Eux seuls sont parvenus à progresser dans cet environnement tout en restant en contact subspatial avec nous. Hélas, leurs derniers signaux témoignaient d’un piratage réussi à leur encontre, vraisemblablement par les Réplicateurs. - Question. L’androïde que vous m’avez opposé faisait-il partie de cette élite ? - La réponse à cette question est oui. - Et j’en suis venue à bout alors que je découvrais tout juste mon nouveau potentiel. - C’est le problème, renchérit Halliday. Si les Réplicateurs peuvent rire, alors ils doivent bien se foutrent de nos gueules. - Vous me dites que les Réplicateurs sont sauvages mais vous dotez vos androïdes d’un esprit rigide et sans imagination. Avouez que c’est mal parti ! - Nous avons peur de ce qu’ils pourraient imaginer, expliqua Holmes. C’est pourquoi nous avons maintenant recours à un réplicant, un androïde calqué sur le modèle d’un individu humain spécifique. Je ne sais pas tout de votre esprit mais je dispose de dossiers témoignant de ce qu’il faut attendre de vous. Les membres de SG-1 étaient des héros comme on n’en a plus vus depuis des siècles ! - Merci pour moi, soupira Halliday. Samantha regarda plus attentivement l’épaule du major Halliday. - Vous êtes membre d’une équipe nommée SG-1 ? lui demanda-t-elle pour la forme. - Sous les ordres du colonel Gabriel O’Connel, précisa Halliday. C’est un homme exceptionnel mais vous… Les originaux des premiers réplicants ont placé la barre trop haute. Même après mille ans, nous sommes dans leur ombre. - Avez-vous déjà envisagé une autre explication ? - De quelle sorte ? - Je ne sais pas. L’hypothèse hautement improbable que le colonel Gabriel O’Connel soit un sale con, par exemple. - Non, vous ne pouvez pas prouver que j’ai envisagé cela. Et puis, que penserait-on de moi si je donnais crédit au jugement d’une machine ? - Rien de bon, sans doute. - Vous en apprendrez plus sur les Réplicateurs dans les jours qui viennent, hâta Holmes. Quelles que soient vos résolutions, la construction de vos trois équipiers ne saurait souffrir aucun retard. Le général Thompson les voyait tous quatre. Jack O’Neill, Samantha Carter, Daniel Jackson et Teal’c se tenaient dans la salle en contrebas. Les clones étaient tolérés dans certains secteurs de la galaxie et l’on trouvait partout des androïdes, mais il y avait des lois contre la reproduction des esprits humains. La SGU étant l’une des premières sources de ces lois, il ne fallait toutefois pas s’étonner qu’elle soit aussi la première à les violer. - Est-ce qu’ils peuvent nous voir ou nous entendre ? demanda l’un des généraux. - Soyez assurés que non, répondit Blake. - Et vous dites que tout ceci est légal ? douta un autre gradé. - Moyennant un bataillon d’avocats, ça l’est. Leurs modèles étaient déjà de nature informatique et de surcroît antérieurs à la législation. On peut également arguer des circonstances exceptionnelles. - Êtes-vous certain que l’on puisse réellement se fier à ces… ces choses ? demanda encore le premier général. - L’honorable docteur Holmes est un expert reconnu depuis de nombreuses années et il se montre confiant. Hier encore, il m’entretenait de son agréable surprise quant au comportement de notre Daniel Jackson. Ce robot semble enthousiaste vis-à-vis de l’ensemble de cette opération et encourage ses trois camarades à coopérer. Il nous a déjà fait gagner un temps précieux. - Tout de même, je ne peux me départir de l’idée que nous venons de créer une seconde Réplicarter. - Croyez bien que le sujet a déjà fait l’objet d’une longue réflexion. L’androïde créé par les Réplicateurs après qu’ils aient sondé le cerveau du colonel Carter était l’équivalent robotique d’un harsiesis. Réplicarter avait en elle les souvenirs de milliards de ces bestioles rampantes. Elle était davantage un Réplicateur fait femme que le contraire. Le cas que je vous présente ici est totalement différent. - Qu’en est-il du jaffa ? voulut savoir un troisième général. - Ce n’est pas véritablement un jaffa. - Qu’importe ! Il croit en être un ! Sa loyauté ne doit-elle pas logiquement aller à ces chiens ? - Nos quatre robots sont plus qu’une équipe. Ils sont présentement une espèce à eux tous seuls et l’unique vraie famille qu’ils se connaissent. - Justement ! Et s’ils se répliquaient ? s’inquiéta le premier général. - Ça leur est impossible. Nous avons comme toujours utilisé la méthode dite des « nanites souches ». De tous les nanites que nous employons, seuls ceux de la matrice sont capables de réplication. - Ils disaient aussi ça à Jurassic Park. - Sauf votre respect, c’était un film. - Quand pensez-vous pouvoir les envoyer en mission ? demanda quelqu’un d’autre. - Ils seront pleinement opérationnels d’ici une semaine. Le temps de vaincre quelques réticences et de les préparer aux derniers pièges des temps modernes. Nous… Un choc se fit entendre, suivi du son d’un objet métallique roulant sur le sol. Tous les regards se tournèrent vers la grenade goa’uld qui s’approchait depuis l’entrée du poste d’observation. Elle y revint soudain par la voie des airs, comme si un pied invisible venait de frapper dedans. Ce pied existait et appartenait à ma jambe droite. La grenade se déclencha alors qu’elle franchissait l’embrasure. L’onde projetée assomma à la fois les occupants de la pièce et ceux du couloir. Je fus le premier à reprendre connaissance. La rencontre entre le produit de la grenade et mon champ d’invisibilité avait apparemment généré une surcharge qui me privait désormais de mon camouflage. Il allait donc falloir que le général Thompson parte en reconnaissance pour moi. Repoussant un confrère inconscient qui lui était tombé dessus, Thompson se releva, saisit l’arme que je lui tendais et sortit dans le couloir. Plusieurs soldats y gisaient dont aucun encore n’avait retrouvé ses esprits, à l’exception d’un seul. Le général fit feu alors qu’une petite boule de plasma était déjà sur lui. Tandis que la tête de Thompson volait en éclats incandescents, son déguisement holographique se volatilisa, révélant un mannequin semblable à ceux des crash-tests. C’était le deuxième jouet que l’on me cassait en l’espace de quelques minutes. Dans le couloir, le soldat éveillé pissait le sang, la moitié des côtes réduites en cendres. Il ne paraissait plus en état d’utiliser le morceau d’armure kull qui revêtait son bras droit. Je récupérais prudemment l’arme fautive des mains du mannequin et m’éloignait de la zone. Ainsi donc, ils avaient repéré mon intrusion. C’était fâcheux, car je me retrouvais véritablement pris à mon propre piège. Je tentais malgré tout de rebrousser chemin. Si on avait interposé plusieurs portes anti-explosion et rendu toute téléportation impossible dans le secteur, le chemin par lequel j’étais venu ne comportait en revanche aucune cage d’ascenseur ni obstacle équivalent. Ce que je redoutais le plus était le trop long couloir qu’il allait me falloir arpenter. « Bonjour » dit une voix dans mon dos. Le canon de mon arme, communément appelée une Ronon, vint se poser sur mon épaule et cracha le feu. « En plein entre les deux yeux, dit la voix. Heureusement que je ne porte plus de lunettes ». Me retournant, je reconnus le double du docteur Jackson. Il tenait un zat. Il y eut une lumière électrique. Il y eut les ténèbres.
Dernière édition par sylvouroboros le Mer 3 Sep 2008 - 0:07, édité 1 fois |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux Lun 1 Sep 2008 - 0:01 | |
| À mon réveil, j’étais pieds et poings liés sur un fauteuil à roulettes. Il n’était pas bon de rencontrer un zat en pleine convalescence d’une grenade à choc et j’avais dû rester inconscient un bon moment. En face de moi, un homme se tenait assis sur une chaise posée à l’envers, les bras croisés sur le dossier. - Dans mes souvenirs, vous étiez mort, remarquai-je. - Les toubibs font un boulot formidable de nos jours, répondit O’Connel. - Il faut admettre qu’entre le sarcophage goa’uld, le cérémonial nox, les pouvoirs de guérison cachés du cerveau humain, la fontaine de jouvence ancienne, la trétonine, le don de vie wraith, les nanites et une demi-douzaine d’autres techniques, ils ont les choix de la méthode. C’est aussi un peu pour ça que les gens ont la gâchette si facile, moi le premier. - Tirer d‘abord et poser les questions ensuite n’a jamais été aussi raisonnable et je m’en félicite. Il n’empêche que je déteste me découvrir des orifices excédentaires. À ce titre, il y a dans cette base deux immondices dont je dois me venger. L’une est du matériel de l’armée. L’autre est une victime tombant à point nommé pour l’entraînement de la première. Tu es pour ainsi dire à deux doigts d’une très grosse migraine, mais j’espère sincèrement qu’il restera quelque chose de toi après cela. Autrement, ça gâcherait mon plaisir. O’Connel quitta la pièce, me laissant seul avec mon fauteuil, la chaise et la lampe qui pendouillait au plafond. J’avais été stupide de m’aventurer jusqu’ici. Déposer, à la faveur de mon invisibilité, un ordinateur de l’épaisseur d’un film de cellophane par-dessus l’écran de la console de l’arche était une bonne idée mais, dès lors que l’opérateur avait repéré la supercherie, consulté les vrais relevés de l’appareil et donné l’alerte, mon sort était joué. Il était vrai que, depuis quelques années, mon instinct de conservation fonctionnait à deux vitesses. Je faisais montre d’un talent remarquable pour me tirer de situations dans lesquelles seul un imbécile se serait fourré en premier lieu. Pour échapper à ce guêpier-ci, j’allais avoir besoin d’un allié parmi les résidents de la base. Le seul que je possédais était le faux général Thompson, simple marionnette étudiée pour servir de support au badge que m’avait fourni Lotro. Le véritable Thompson devait à l’heure actuelle être otage de la Solidarité, allez savoir où. Mais cet « ami » là était hors service. Mon seul espoir était désormais de gagner l’un de mes geôliers à ma cause. L’entretien sur le point de se produire allait ou bien réduire mon cerveau en compote, ou bien mettre à nu les tréfonds de mon âme. Dans un cas comme dans l’autre, cela s’annonçait très mal. La petite porte métallique toute simple par laquelle O’Connel était sorti se rouvrit sur Samantha Carter. Alors qu’elle refermait le battant, son visage exprimait des sentiments contradictoires. Elle paraissait éprouver le genre de scrupule que l’on peut avoir envers un ennemi. - Voici un visage que je ne pensais pas revoir un jour, lui dis-je. - Le vôtre m’est totalement étranger, me répondit-elle. - C’est que j’en ai changé plusieurs fois. Mais le nom de Na’hash pourrait trouver son écho parmi vos souvenirs. Je pense en particulier à certaines réminiscences, ajoutai-je plein d’espoir. - SG-1 existait depuis moins d’un an lorsque ce duplicata mémoriel a été effectué. Voilà peut-être pourquoi votre nom ne m’évoque absolument rien. - C’est dommage. Surtout pour moi. - Quoi qu’il en soit, il doit s’agir du nom d’un imbécile. Pour tomber ainsi aux mains de simples mortels, il faut être une bien piètre divinité. - Allons, épargnez-moi ce refrain ! Les jaffas font un élevage de symbiotes pour ceux d’entre eux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas s’astreindre à des piqûres journalières de trétonine, puis ils tuent les larves avant qu’elles atteignent leur maturité. Chez les humains, certains cirques en implantent dans des bonobos qu’ils revêtent ensuite d’habits de clown. Il n’en reste que quelques-uns, comme moi, pour courir librement à travers la galaxie. J’ai récemment rencontré un congénère qui se prenait encore pour quelque chose mais c’était un inconscient. - On m’a chargée de sonder votre esprit, dit elle en réprimant une gêne accrue. Il paraît que je peux enfoncer mes doigts au travers de votre crâne sans le blesser. Je me suis entraînée avec un ordinateur portable mais vous êtes mon premier sujet organique. - Ils ne vous ont même pas donné une souris albinos ? Il y a tout de même une vie humaine entre nous deux. - D’après eux, on ne peut pas faire confiance aux anciens hôtes. De toute façon, je n’ai pas le choix, ajouta-t-elle en rapprochant sa main droite de mon front. Il serait inutile de chercher une comparaison à la douleur que j’éprouvai en cet instant. Lorsque quelqu’un vous enfonce deux phalanges d’index et de majeur dans la boîte crânienne, l’image est déjà suffisamment éloquente. Des tâches colorées vinrent transformer mon champ de vision en l’un de ses tableaux devant être regardés de travers pour révéler leur secret. J’eus la sensation illusoire de partir à la renverse. Une fois encore, les ténèbres m’engloutirent. La galerie était raisonnablement large et impressionnait par sa longueur. D’un bout à l’autre, le pied du visiteur se posait avec aisance sur un épais grillage par-dessous lequel coulait une eau guère plus profonde que le pouce. S’y abreuvaient de nombreuses variétés de plantes grimpantes, pour la plupart originaires de contrées chaudes, dont la croissance offrait aux murs une tapisserie aux motifs floraux. Ces murs, ainsi que le toit en double pente qu’ils supportaient, n’étaient qu’une unique masse d’ambre jaune poli. Dans l’air moite des lieux voletaient divers insectes aux larges ailes flamboyantes ou à l’abdomen rayé. Par une particularité génétique qui ne devait rien au hasard, tous portaient sur le thorax un même symbole. Quatre segments de droite de longueur décroissante se rencontraient à angles droits pour former une arborescence, laquelle était ceinte par un anneau ouvert en un point. Il fallait voir là le dessin extrêmement simplifié d’un serpent se mordant la queue autour d’une branche d’arbre. Partout où la végétation laissait un peu d’ambre à nu était une vue plongeante sur une vaste cour. La serre la traversait sur une série de colonnes de marbre, reliant ainsi deux ailes du palace à hauteur du premier étage. Sur la terre battue de la cour s’entraînaient des jaffas. Ils couraient, se battaient entre eux au moyen de bâtons de bois, transportaient de lourds rochers que leurs véritables lances prenaient ensuite pour cibles, manoeuvraient en groupe, franchissaient des parcours d’obstacles et faisaient luire leurs muscles puissants sous le soleil. Leur front s’ornait du même symbole déjà trouvé sur le thorax du petit peuple de la serre. Mais si la foule qui occupait la verte galerie se tenait massée contre ses parois, ce n’était pas pour contempler cette démonstration de virilité. C’était pour ménager un chemin libre à la personne de haute importance dont tous attendaient manifestement le passage. Il y avait dans ce public des hommes et des femmes aussi vêtus que le permettait une atmosphère suffocante. Certains arboraient autant de signes extérieurs de richesse qu’ils avaient pu en réunir sur aussi peu de tissu, tandis que d’autres étaient vêtus de haillons. Tous se tenaient immobiles, mais non à la manière d’une statue, ni même à celle d’un androïde dans l’attente. La chose s’apparentait à l’attitude d’un acteur de théâtre pour lequel le metteur en scène aurait décidé que le temps devait suspendre son vol jusqu’à la levée complète du rideau. Certains des membres de la foule paraissaient être entrés dans leur rôle d’une façon caricaturale ou allégorique. Les uns avaient le visage déformé par un rictus de vanité, de cruauté, de démence ou d’un mélange des trois. À d’autres aurait été offert le bon Dieu sans confession. Plusieurs poignards tremblaient légèrement alors que leur propriétaire paraissait vouloir prolonger éternellement son geste assassin. Des chevalières étaient tenues ouvertes au-dessus de gobelets par des individus au regard en biais. Des baisers n’en finissaient plus d’être lancés du bout des doigts. Des larmes ne séchaient pas. Nul son ne se faisait entendre en dehors du bourdonnement des insectes, du clapotement de l’eau et des échos de l’exercice jaffa au dehors. Symbole goa'uld décrit ci-dessus.Le seigneur s’avança au milieu de ses courtisans. Il était torse nu mais portait une cape noire fermée par une boucle d’argent en forme de tête ophidienne aux yeux d’émeraude. Ses propres yeux étaient verts par-dessous une chevelure d’ébène qui lui tombait abondamment sur les épaules. Du fard soulignait son regard. Une sorte de kilt noir jetait son ombre sur des sandales à la romaine. À la droite de cet individu se tenait son parfait sosie, n’étaient les cheveux coupés courts, les lunettes teintées, la chemise à fleurs hawaïenne, le bermuda et les tongs. Non loin de son autre épaule était Samantha Carter. - Vous n’avez pas chaud, avec votre complet grisâtre ? demanda Octave en lorgnant Samantha par-dessus ses lunettes noires. - Êtes-vous l’hôte humain ? interrogea Samantha en retour. - Octave, fils de Césarion des Terres du Moyeu, pour vous servir, mademoiselle. Et cette chose, là, doit être Na’hash. - Ces habits étaient respectés dans le temps, rétorquai-je en ramenant dignement devant moi un pan de ma cape. - Nous sommes à l’intérieur de votre esprit, expliqua Samantha. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à le découvrir aussi peuplé. Qui sont donc tous ces gens ? - Lorsqu’un symbiote est encore prin’tah, il advient qu’il effleure la conscience du jaffa qui le porte. Plus tard, le symbiote acquiert tout le savoir de chacun de ses hôtes. Si le symbiote se reproduit, alors sa descendance aura une connaissance innée de sa personne. Vous voyez là mes hôtes, mes ancêtres et les hôtes de mes ancêtres, ainsi que les jaffas ayant aidé à perpétrer cette lignée. Tous survivent en moi à divers degrés. - C’est un spectacle dérangeant. On les sent tout près de parler. Comment un esprit peut-il fonctionner de la sorte ? - Au prix d’un ego démesuré, je suppose. - Voilà autre chose que je ne comprends pas. Vous êtes sincère lorsque vous dites cela. Et si votre hôte essaye vainement de dissimuler la peur que je lui inspire, il n’en éprouve aucune envers vous. Ce n’est pas ce à quoi je m’attendais. - Echidna, présentai-je d’un geste large de la main. Une femme auprès de laquelle Cruella Denfer passerait pour la gamine de la petite maison dans la prairie. À ce propos, elle avait en commun avec Râ son goût des hôtes excessivement jeunes. C’est là ma mère. Voyez ce qu’elle m’a légué de ses hôtes ! Des silhouettes osseuses et torturées. Leur cauchemar se poursuit par-delà la mort car il ne subsiste d’eux que souffrance. Et voici Nat’auk, la femme jaffa dont je fus le prin’tah. L’une de mes premières décisions en tant que souverain fut son bannissement. Elle était coupable d’un crime impardonnable, celui de me voir un peu comme son fils et d’espérer que je l’aime en retour. Enfin, voici mes premiers hôtes. Leur sort n’est guère plus enviable que celui des hôtes d’Échidna. - Puis cela change subitement avec vos hôtes suivants. - Un jour vint où je pus parler à l’une de mes congénères sans voir en elle un adversaire. C’était contraire à la façon dont le monde m’avait toujours paru fonctionner. Certains symbiotes n’approuvaient pas notre système féodal et condamnaient l’esclavage. Ils prônaient aussi une autre forme de symbiose. Mes derniers hôtes, tout comme Octave, n’étaient pas prisonniers de leur propre corps. J’entends : pas plus que le commun des mortels. J’ai conservé d’eux bien plus que le fantôme d’un supplicié. Ils sont ici les seuls à me regarder avec bienveillance. - Effectivement, dit Octave. Il faut admettre que, dans tes souvenirs, les gens croisés le long de ce couloir avaient l’air un peu plus content de te voir. Cela même s’il leur fallait rester indifférents aux insectes qui venaient se poser sur eux. C’est qu’elles piquent, en plus, ces bestioles ! - Parce que c’était un sacrilège ? réagit Samantha. - Écraser les insectes portant la marque du dieu Na’hash ? C’était passible de mort. Mon symbiote était un drôle de numéro, à l’époque. - Je vois, soupira Samantha. Je vois que vous êtes revenu de vos erreurs passées. Il me faut quand même vous demander ce que vous êtes venu faire ici. - Vous enlever, répondis-je. - Pardon ? - En fait, je m’attendais à trouver une bombe. - C’est le cas, non ? plaisanta Octave. - Ah, ah, oh, oh. Ça, ou un nouveau modèle de canon. - Ça marche aussi. - Bref ! Je ne m’attendais pas à découvrir une violation des lois anti-clonage mental. - Ce serait prohibé ? s’étonna Samantha. - Le mérite en revient à Ba’al. Il a montré comment un double pouvait se sacrifier au profit de son original. Lui n’a évidemment jamais cherché à se décharger de ses fautes sur ses clones, mais il a inspiré une nouvelle classe de criminels qui elle ne s’en est pas privée. C’est pourquoi on tolère les clones et les robots s’ils ont une conscience originale mais non s’ils sont un avatar d’une autre personne. Chez les Asgards, la reproduction des esprits était le seul moyen de perpétuer l’espèce mais ils n’acceptaient apparemment qu’un seul exemplaire de chaque individu à la fois. On pense que c’était là aussi pour des raisons judiciaires, à moins qu’ils aient eu une théorie tarabiscotée sur la transmission de l’âme. - Je suppose que tout est permis lorsque l’on se bat contre les Réplicateurs. - Les Réplicateurs ! réagit toute l’assemblée à l’unisson. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux Lun 1 Sep 2008 - 0:02 | |
| Samantha regardait autour d’elle comme un animal traqué. Les figures du passé avaient retrouvé leurs poses théâtrales aussi soudainement qu’elles s’étaient animées. - Ne me refaites plus jamais un coup comme ça ! s’exclama-t-elle. - Je m’en excuse, dis-je. C’était involontaire. Toute de même… Les Réplicateurs ? Rassurez-moi ! Vous parlez d’androïdes en nanites relativement hors de contrôle, n’est-ce pas ? - Non, je parle de crabes affamés en blocs assemblables. - Alors là, dit Octave, ça pue sévère ! - Ce sont apparemment eux qui apportent ce phénomène appelé le Crépuscule. Il leur serait moins dangereux qu’à nous. Enfin, qu’à vous, puisque je suis supposée parvenir à m’y promener. - C’est une affaire trop sérieuse pour que la SGU s’en charge, décidai-je. J’allais de toute manière vous demander de vous évader avec moi mais c’est devenu une nécessité à l’échelle galactique. - C’est que j’ignore comment un seul d’entre nous pourrait se sortir de là. - Qu’avons-nous aux alentours, exactement ? Une colonne de deux cent étages séparée du reste de la station par diverses entraves, n’est-ce pas ? C’est là que les gars de la SGU font toutes leurs expériences sensibles. Avez-vous remarqué quelque chose sortant de l’ordinaire ? - Il y a ce réacteur à cheval sur deux étages. Je l’ai aperçu en une occasion. Il portait la mention EPRA mais on a refusé de m’en donner la signification. - Extracteur de potentiel en réalité alternative, traduisis-je avec satisfaction. C’est exactement le genre de truc dont nous avions besoin. Je vais vous expliquer ce que j’attends de vous. Pour le reste, j’en fais appel à votre génie. Ce monde-là aussi n’existait que dans l’imagination de quelques-uns. Il se résumait à un abysse obscur et à une lumière tombant sur quatre personnes. Samantha exposait à ses coéquipiers la nature de l’EPRA, aussi connu comme la solution McKay-Carter pour détruire l’univers. Les Anciens, la race qui avait inventé la porte des étoiles, tiraient énormément d’énergie d’un appareil nommé EPPZ pour « extracteur de potentiel au point zéro ». Cet appareil créait un univers miniature dont il absorbait ensuite l’énergie du vide. Malgré l’intelligence supérieure que conférait un cerveau en nanites, ou peut-être à cause d’elle, Jack O’Neill demanda à se faire répéter la chose plusieurs fois. Toujours était-il que les Anciens nourrissaient le projet d’obtenir leur énergie d’une source plus immédiate et plus abondante : le vide de leur propre univers, accessoirement le nôtre. Hélas, la réaction générait une émission de particules exotiques incontrôlables et pouvait s’emballer jusqu’à provoquer la destruction du système stellaire où l’expérience était menée. Les Anciens n’avaient plus à se plaindre de cet inconvénient, mais le docteur Rodney McKay et la véritable Samantha Carter s’étaient autrefois penchés sur le problème. Ils avaient fini par mettre au point un troisième dispositif, lequel prélevait son énergie du vide des réalités alternatives. L’EPRA changeait régulièrement de cible car soumettre une réalité alternative à ce traitement de façon prolongée n’était pas sympa pour ses habitants. Quelqu’un avait toutefois fini par faire remarquer que, dans un multivers tendant vers l’infini, il pouvait très bien advenir que des milliards de milliards de versions alternées du même EPRA se branchent simultanément sur le même univers. Si cela devait se produire et si, manque de bol, cela tombait sur notre version de la réalité, alors nous n’aurions même pas le temps de nous en apercevoir. C’est ainsi que la majeure partie de l’énergie développée par un EPRA servait à alimenter divers systèmes supposés empêcher ses doubles de se connecter à notre univers. Le point important dans l’affaire était qu’il y avait un EPRA dans le secteur où on les retenait prisonniers et qu’il pouvait être détourné afin de leur offrir une sortie. Ils se retrouveraient dans une autre version de la station dont, avec un peu de chance, le personnel se trouverait pris au dépourvu. Pour parvenir à ce résultat, l’un d’eux devait atteindre l’EPRA et plonger au travers de son enveloppe. Une fois fusionné avec le système, il pourrait lui faire émettre une onde qui transporterait ses nanites et ceux de ses équipiers dans une réalité alternative. Samantha avait laissé suffisamment des siens dans le corps d’Octave pour qu’il soit lui aussi du voyage. - Je suis évidemment le choix le plus logique, conclut Samantha. - C’est trop risqué, contesta Daniel. Si vous échouez, ils croiront que vous vous êtes suicidée et nous serons à nouveau forcés de suivre leurs ordres, cette fois sans votre appui. Il ne nous faut pas non plus exclure la possibilité que ce goa’uld nous mène en bateau. - Non. Je le crois sincère. - D’après les livres d’Histoire, un goa’uld nommé Anubis serait parvenu à tromper une Ancienne alors qu’elle avait depuis longtemps effectué l’Ascension. Vous-même avez dit que, à un moment donné, son esprit vous avait paru posséder la force de plusieurs milliers. Il se pourrait très bien que ce soit un piège, Sam. Même si vous aviez l’opportunité d’émettre cette onde, l’opération pourrait en fait impliquer votre destruction. Imaginez que Na’hash compte sur votre sacrifice ! - Je n’avais pas vu les choses sous cet angle. Tout de même, il serait absurde de laisser passer cette occasion ! - Pas nécessairement. Je pense que nous devrions nous résigner. - Vous voulez que je vous dise ? annonça Jack. J’en ai marre ! Marre d’obéir à ces guignols ! Marre de vous attendre dire ces putains de conneries ! Il va vous falloir jouer un autre refrain ! - Très bien, soupira Daniel. Puisque vous le prenez sur ce ton, j’ai effectivement autre chose à proposer. C’est moi qui fusionnerai avec l’EPRA. - Allons donc ! D’où est-ce que vous nous sortez ça ? - Cette équipe se passera plus facilement d’un archéologue que d’une physicienne doublée d’un capitaine de l’armée. - Vos compétences nous ont déjà été d’un grand secours, Daniel Jackson, fit remarquer Teal’c de son habituelle voix profonde et posée. - Je vous remercie de votre estime mais je me dois d’insister. Je peux le faire. C’est cela où je m’interposerai. Cela aussi, j’en suis capable. - Parfait ! explosa Jack. Vous avez décidé de faire votre tête de mule. C’est très bien ! Allez-y donc, dans la machine infernale ! - Merci, Jack. Je crois que je devrais tenter le coup au plus vite. Il ne faudrait pas qu’ils abîment notre nouvel ami, ajouta Daniel en s’éclipsant. - Avant, j’avais parfois du mal à le supporter, mais là il dépasse les bornes ! Même si je dois reconnaître qu’il n’a pas tort pour la tête de serpent. - J’espère vraiment que Na’hash et Octave se portent bien, murmura Samantha. Alors que la communication subspatiale entre les androïdes se concluait, je me trouvais hors de la zone de confinement et devant le chapa’aï. Car la station Hammond, en plus de l’anneau géant qu’elle entourait, possédait entre ses murs un modèle plus conventionnel de la réalisation phare des Anciens. Tandis que les chevrons s’allumaient un à un, je reconnaissais l’adresse d’un monde réputé pour ses champignons. L’atmosphère en était saturée de spores si agressives que le voyageur imprudent en venait à vomir de la moisissure, après quoi ses poumons perdaient toute prise sur l’oxygène. Pour les porteurs de symbiote, l’agonie était extrêmement lente et d’autant plus douloureuse. Blake devait vraiment passer tous leurs caprices à ses subordonnés ! Le kawoosh bondit hors du chapa’aï et y replongea aussitôt. Une sonde s’avança en lévitation jusqu’à l’horizon des événements. Elle ressemblait à un MALP dont les roues se seraient changées en nageoires. La sonde disparut dans les eaux miroitantes du vortex, me laissant dans l’espoir que Nanocarter et sa bande étaient en train de se le magner, le train. Au bout d’un court instant, un juron se fit entendre. « Qui y a-t-il, Walter ? » demanda O’Connel. Depuis aussi loin que la SGU existait, le prénom se substituait à « responsable en chef pour la composition des adresses, le pilotage à distance des sondes, la fermeture de l’iris, l’ouverture de l’iris, l’envoi des missiles et la réception des messages ». Ce Walter-ci paraissait fort contrarié. « Quelqu’un a envoyé un tribule sur la planète » se plaignit-il. Je me fis la réflexion que c’était décidemment la saison des voyages interdimensionnels. Les Réplicateurs faisaient venir le Crépuscule d’une autre dimension. J’espérais m’enfuir de la station Hammond par le biais d’une réalité alternative. Et voilà que quelqu’un évoquait un animal venu d’un autre univers. Un jour, on s’était livré à une expérience au moyen d’un téléporteur asgard et d’un EPRA. Chaque fois qu’une réalité alternative se faisait prélever un peu de son énergie, le téléporteur y recherchait une forme de vie répondant à des paramètres précis. Lesdites spécifications correspondaient à celles d’une créature fictive tirée d’une vieille série télévisée tau’rie. L’expérience avait duré des semaines, des mois et même des années. Néanmoins, le téléporteur avait fini par pêcher une bébête correspondant exactement à ce que la fiction décrivait. On en avait retiré une nouvelle vague de spéculations sur les limites du multivers, accompagnée d’un gros paquet d’ennuis. Le tribule se présentait comme un chaton, mais sans la queue, sans les pattes, sans les parties génitales, sans les mamelles, sans les oreilles, sans les yeux, sans le nez et sans distinction visible entre la tête et le reste du corps. Il semblait pourtant sensible à son environnement et capable de se mouvoir par une forme de reptation. Le tribule pouvait avoir le pelage de n’importe quelle couleur de l’arc-en-ciel mais restait toujours doux au toucher. Chaque fois qu’on le caressait, il émettait des sonorités mélodieuses propres à endormir un nourrisson. Le tribule consommait tout ce qui était planté dans le sol ou en état de décomposition. Ce qui entrait par un bout ressortait par l’autre sous la forme d’une portée de tribules. D’ailleurs, le tribule naissait enceint. On ne lui connaissait pas d’excrément mais il n’était comestible pour aucun animal connu. Le tribule avait aussi la particularité de se mettre en colère en présence d’un jaffa, ce qui se résumait pour lui à émettre des sons stridents au lieu de son chant habituel. Le tribule était parfaitement inoffensif, tout comme une certaine plante. « Je suis vraiment désolé, colonel, disait Walter, mais il n’y a plus un seul champignon autour de la porte des étoiles. Il est à craindre que la planète entière ne soit désormais qu’un vaste troupeau de tribules ». C’était bien la première fois que j’éprouvais une réelle sympathie pour cette version organique et parfois rose bonbon des Réplicateurs. « Ce n’est pas grave, me dit O’Connel. On va te trouver autre chose. Ce ne sont pas les destinations pittoresques qui manquent ». Pendant que le colonel et ses hommes débattaient de la façon la plus amusante de me supprimer, maintenant que les tribules avaient ruiné leur première idée, j’attendais impatiemment la fluctuation devant me transporter loin de tout ce beau monde. Les soldats tau’ris échangeaient des réflexions comme « On l’a déjà fait avec le dernier, ça » ou « Ouais, marrant, sans plus ». Dans mon perpétuel dialogue intérieur avec mon hôte commençaient à se profiler des phrases comme quoi ça avait été un plaisir et il ne fallait pas être triste. Je pouvais presque entendre les rires moqueurs de certains de mes ancêtres. La première d’entre eux en vint à m’apparaître distinctement, adossée contre le chapa’aï. « C’est la peur, dit l’ombre d’Echidna. Ça et le fait qu’une poupée gonflable ait tripoté ta cervelle. Je savais bien que tu finirais fou ». Le souvenir de ma mère me gratifia d’un rire de sorcière hystérique avant de s’estomper. J’entendis le colonel O’Connel donner ses nouvelles instructions à Walter. « Tu vas voir, dit-il en se tournant vers moi. Tu vas adorer ». |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux Lun 1 Sep 2008 - 0:03 | |
| C’est le moment que choisit un mur latéral de la pièce pour se gonfler à la façon d’un ballon de baudruche. Il retrouva brusquement sa forme normale, libérant dans l’air de la salle un rideau flou qui entreprit de la traverser. Le rideau passa au travers des hommes d’O’Connel sans leur laisser d’autre séquelle qu’une surprise hébétée. Lorsque le phénomène m’enveloppa, des lignes lumineuses s’étirèrent autour de moi comme si l’on me mettait sous emballage plastique. J’eus à peine le temps de remarquer le regard furieux du colonel avant que mon univers s’évanouisse. Le nombre de dimensions dans l’Univers était constamment débattu. S’il fallait se limiter aux dimensions dans lesquelles il était techniquement possible de se mouvoir, alors l’univers pratique possédait six dimensions : La longueur, la largeur, la profondeur, le temps, la phase et la glisse. L’individu moyen occupait des coordonnées faisant appel à chacune de ces six dimensions mais n’avait conscience que des quatre premières. Schéma illustrant le technoblabla ci-dessus et ci-après.Selon une représentation classique, l’espace comprenait trois dimensions : la longueur, la largeur et la profondeur. Cependant, il existait des outils capables de rendre leur utilisateur non seulement invisible mais de surcroît impalpable, tandis que diverses créatures étaient réputées vivre « sur d’autres plans ». Parmi ces dernières, on comptait les Ree’tous, d’étranges insectes, les personnes ayant effectué l’Ascension et le bestiaire du Crépuscule. Ces choses se trouvaient tout simplement loin de nous, ce qui expliquait que nous ne puissions pas ou peu les toucher. Mais elles se trouvaient loin selon une quatrième dimension spatiale, que l’on nommait couramment « la phase ». Par abus de langage, on prétendait que ces êtres appartenaient à d’autres dimensions. En vérité, la seule phase suffisait, nous l’occupions autant qu’eux et elle fournissait davantage de ces plans cachés qu’une règle d’écolier ne pouvait fournir de points, chiffres après la virgule inclus. Selon une représentation classique, le temps comprenait une seule dimension avec laquelle il se confondait entièrement. Cependant, la vérité de l’uchronie était reconnue. On imputait désormais ce fait à l’existence d’une seconde dimension temporelle, que l’on nommait couramment « la glisse ». C’était en quelque sorte un temps s’écoulant pour le temps lui-même. Si l’on prenait pour exemple l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, alors il y avait avant l’assassinat et il y avait après l’assassinat. Cela, c’était la première dimension temporelle. Si l’on imaginait que cette page de l’Histoire se trouvât modifiée, alors il y avait avant la modification et il y avait après la modification. Cela, c’était la deuxième dimension temporelle. Les voyages dans le temps et les anachronismes qu’ils avaient introduits se trouvaient à l’origine de cette vision des choses. Car si l’on s’interrogeait sur le déroulement des événements « la première fois », où donc sur la fresque chronologique devait-on placer cette « première fois » ? La solution la plus intelligible à l’esprit humain était d’insérer la fresque entière à l’intérieur d’une seconde fresque chronologique. Dès lors que cette approche s’était répandue, on s’était questionné sur la possibilité de voyager à rebours dans la glisse. La version des aventures de SG-1 qui s’était tristement terminée par la victoire des Aschens pouvait toujours exister quelque part dans cette autre sorte de passé. De même pour la façon dont Atlantis avait été trouvée « la première fois » et la destinée funeste de l’expédition du docteur Weir. Ni l’une ni l’autre ne furent jamais redécouvertes, mais on finit par repérer une troisième de ces chronologies perdues. Dans une Voie Lactée depuis lors en proie aux Wraiths, l’équipe SG-1 s’était embarquée à bord d’un puddle jumper pour un voyage dont elle ne revint jamais. Le véhicule modifié était supposé emmener les quatre héros à l’époque du règne de Râ sur la Tau’ri. Au lieu de cela, le jumper et ses occupants s’étaient volatilisés, apparemment dans le néant. L’élément dérangeant dans cette découverte était le moyen par lequel elle avait été réalisée. Il s’agissait d’un hasard de zapping durant l’utilisation d’une reproduction du miroir quantique. L’histoire égarée était donc une réalité alternative, comme certains le prétendaient déjà. L’opinion des experts était dorénavant partagée entre ceux qui voyaient toute réalité alternative comme le produit d’un voyage dans le temps et ceux qui supposaient au passé une tendance naturelle à s’altérer. De nombreuses personnes prétendaient, par changements de phase successifs, s’aventurer plus loin dans les espaces fantomatiques. Certains revenaient soudainement, comme ramenés par un élastique métaphorique, avec plus ou moins de confort. D’autres n’étaient plus jamais revus, ce qui s’expliquait s’ils pouvaient rencontrer des choses comme le Crépuscule. Par ailleurs, certaines personnes prenaient pour destination le passé. C’était pour la grande majorité des individus poursuivant un profit personnel, car presque tout le monde comprenait désormais qu’on ne pouvait pas anéantir les heures sombres de l’Histoire. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
Nombre de messages : 617 Age : 39
| Sujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux Lun 1 Sep 2008 - 1:32 | |
| - Webkev a écrit:
- Eh bien, déjà une nouvelle partie ?
Ainsi qu'une autre. ^^ - Skay-39 a écrit:
- Vade retro, Jumper01 !
J'ai déja lu des fics faisant dans la démesure et je crains de n'éviter ici aucun de leurs travers. Vous tous serez juges du résultat. - Skay-39 a écrit:
- Ah, je sens que je vais aimer le retour des Langarans. Les pauvres n'ont pas l'air d'avoir beaucoup progressés, hélas... Et leur niveau technologique a stagné avant d'atteindre celui des terriens. Pas de bol.
C'est un peu plus compliqué que cela. Tout comme les Goa'ulds s'éclairent au brasero, se font porter de l'eau dans une amphore et ne connaissent pas les fruits sans pépin, chaque peuple montré dans ma fic donnera l'impression d'être resté égal à lui-même depuis notre époque. Ceci est en fait totalement absurde, de même que les références faites par les personnages terriens à des classiques cinématographiques de notre temps. Il s'agit simplement là d'une illustration esthétique du mal que je décris comme s'étant emparé de la Voie Lactée. - Skay-39 a écrit:
- J'ai pas reconnu l'air. ^^
C'est celui du générique, tel que je l'entends. - Skay-39 a écrit:
- Une organisation baptisée la Solidarité, et qui à première vue semble être l'héritage des Luxien.
Je rappelle à ce propos que l'Alliance Luxienne se nomme en VO "Lucian Alliance". Stargate Worlds la décrit comme originaire de la planéte Lucia. Bref, tu te trompes. - Webkev a écrit:
- On en apprend davantage sur le Crépuscule, qui semble apparenté à la sale bête bouffeuse d'énergie qu'un petit Athosien avait libéré sur Atlantis.
Indeed. ^^ Concernant cette nouvelle partie... Les véritables héros de l'histoire ont maintenant fait leur entrée, reléguant Na'hash au statut de narrateur. Il conserve quand-même la sécurité de l'emploie, si j'ose dire. Du côté des méchants, cela commence également à se peupler. Il est désormais clair que l'enquiquineur de service ne renoncera pas aussi facilement. Une morte-vivante fait son come-back depuis ma fansérie précédente. Enfin, l'identité des trés gros méchants de l'histoire est maintenant révélée. Ils vous manquaient ? À moi oui, désolé. Beaucoup de charabia technique, aussi. N'essayez surtout pas de le concilier avec mon autre fan-série. Les Aellos n'existent pas dans cette histoire, et leur technologie non plus. Et, oui, je dis ouvertement que SG-1 s'est plantée sur certaines missions, à mon humble avis. Vous trouverez un léger spoiler dans la galerie des illustrations. J'espére également que vous aurez reconnu l'origine de certaines "tribulations". Enfin... Le téléfilm SGA se nommerait Project Twilight ? |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2378 Age : 37 Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie
| Sujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux Lun 1 Sep 2008 - 16:50 | |
| - sylvouroboros a écrit:
- Webkev a écrit:
- Eh bien, déjà une nouvelle partie ?
Ainsi qu'une autre. ^^ Je constate avec une joie non dissimulée que tes vacances ont porté leur fruits! (et je constate que Skay manque à tous ses devoirs, vu que je commente avant lui un chapitre de sylvouroboros ) - sylvouroboros a écrit:
- C'est un peu plus compliqué que cela. Tout comme les Goa'ulds s'éclairent au brasero, se font porter de l'eau dans une amphore et ne connaissent pas les fruits sans pépin, chaque peuple montré dans ma fic donnera l'impression d'être resté égal à lui-même depuis notre époque. Ceci est en fait totalement absurde, de même que les références faites par les personnages terriens à des classiques cinématographiques de notre temps. Il s'agit simplement là d'une illustration esthétique du mal que je décris comme s'étant emparé de la Voie Lactée.
Excellente explication, qui me satisfait plainement ^^ - sylvouroboros a écrit:
- Webkev a écrit:
- On en apprend davantage sur le Crépuscule, qui semble apparenté à la sale bête bouffeuse d'énergie qu'un petit Athosien avait libéré sur Atlantis.
Indeed. ^^ Même si en lisant cette partie je me rends compte que cela va être plus complexe que ce que j'avais imaginé ^^ - sylvouroboros a écrit:
- Concernant cette nouvelle partie... Les véritables héros de l'histoire ont maintenant fait leur entrée, reléguant Na'hash au statut de narrateur. Il conserve quand-même la sécurité de l'emploie, si j'ose dire. Du côté des méchants, cela commence également à se peupler. Il est désormais clair que l'enquiquineur de service ne renoncera pas aussi facilement. Une morte-vivante fait son come-back depuis ma fansérie précédente. Enfin, l'identité des trés gros méchants de l'histoire est maintenant révélée.
Comment veux tu cher sylvouroboros que nous commentions, nous lecteurs, si tu t'amuses à faire un commentaire reprenant ce que nous allions dire. Je suis par contre ravi de retrouver SG-1, chose que j'aurais cru impossible. Mais impossible ne semble ni Stargatien, ni sylvourobossien. Ton explication est géniale, et l'entrée en scène de Carter est superbement rendue. Je déteste d'ailleurs de plus en plus tes terriens de l'an 3000... SGU ressemble plus au NID qu'au SGC. - sylvouroboros a écrit:
- Ils vous manquaient ? À moi oui, désolé.
Tu les exploites d'une agréable manière en tout cas - sylvouroboros a écrit:
- Beaucoup de charabia technique, aussi. N'essayez surtout pas de le concilier avec mon autre fan-série.
Nous voilà prévenus ^^ - sylvouroboros a écrit:
- Vous trouverez un léger spoiler dans la galerie des illustrations. J'espére également que vous aurez reconnu l'origine de certaines "tribulations".
Ma foi, j'avoue que non Passage géniallissime que celui-ci. Je n'ai qu'un mot (ou deux) à ajouter : LA SUITE ! |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux Mer 3 Sep 2008 - 0:49 | |
| - Webkev a écrit:
- sylvouroboros a écrit:
- Webkev a écrit:
- Eh bien, déjà une nouvelle partie ?
Ainsi qu'une autre. ^^ Je constate avec une joie non dissimulée que tes vacances ont porté leur fruits! (et je constate que Skay manque à tous ses devoirs, vu que je commente avant lui un chapitre de sylvouroboros ) Et gnagnagna... Y'en a qui ont repris les cours, ici. Et puis, mieux vaut tard que jamais. Shuis là, non ? Et je suis ravi de constater qu'en effet, tu as ramené plus que des criquets morts dans tes valises... ^^ Ta description de l'éveil de Samantha est très réussie, tout à fait captivante. Ma première surprise a été de découvrir qui elle était. Puis ce qu'elle était. Enfin, plus exactement, ce qu'elle avait été... Car la plus surprenante des surprises était indéniablement sa nature actuelle. La fameuse arme secrète des terriens est vraiment très bien trouvée. En effet, qui mieux que SG-1 peut sauver une situation désespérée ? Evidemment, tes versions datent un peu, mais je suis sûr que leur superpouvoirs Asuran saura *SBAF !* Aïe non pas tapper ! ...quoi, moi, j'ai dis Asuran ? Je suis sûr, donc, que leurs superpouvoirs nanoréplicateurs sauront compenser cette expérience non encore acquise. Je suppose que tu profiteras de l'occasion pour faire des... heu... de ce mode de... hum... De cette sorte de macroassemblage intelligent et autonome de nano-unité une arme digne de ce nom. (Ai-je été suffisamment prudent ?)Je suis d'ailleurs particulièrement impatient de lire la suite des aventures de cette SG-1... décomposée. Car ceux-là n'ont pas évolué ensemble durant 10 ans. Ce Daniel-ci est encore un idéaliste allergique aux militaires (d'ailleurs, son attitude positive face aux gens de la station Hammond, pourtant si détestable, me surprend un peu. Y'aurait-il virus sous roche ?). Ce Teal'c ne sourit que les jours de fête nationale. Cette Sam sait faire son grand sourire franc, toutes dents dehors, elle a encore cette lueur malicieuse dans le regard et la fougue de la jeunesse. Et ce Jack est encore un homme parfois dur et sombre, hanté par le décès de son fils... Tu retournes en fait aux personnages tels que je les préfère. Le retour de Sam dans le monde des vivants n'est pas des plus joyeux, et ses premiers pas sont forts désagréables. Pour le coup, je trouve notre capitaine mécanisée un rien passive... Je me doute qu'elle a dû y aller de ses regards meurtriers, de ses pincements de lèvre et autres marques de colère, mais le fait que tu ne l'ai pas mentionné la rend un rien trop effacée. Je ne partage pas totalement ta vision des effets des armes à énergie sur les réplicateurs - pour moi, l'une de leur ressource première est leur capacité à absorber toute forme d'énergie employée contre eux. Mais cette exploration poussée des capacités nanoréplicatrices est complète et captivante, tout comme la vitesse avec laquelle Sam s'adapte à ses nouveaux pouvoirs. - Sylvouroboros a écrit:
- - D’accord… Où, quand, comment et pourquoi ?
- C’est une proposition galante ? - Vous tenez à mourir ? - Sylvouroboros a écrit:
- - En fait, je m’attendais à trouver une bombe.
- C’est le cas, non ? plaisanta Octave. - Ah, ah, oh, oh. Ça, ou un nouveau modèle de canon. - Ça marche aussi. - Bref ! Je ne m’attendais pas à découvrir une violation des lois anti-clonage mental. Que du classique, mais c'est tellement bon. ^^ Je ne peux pas jouer la surprise concernant l'identité des mystérieux méchants, mais la révélation n'en est pas moins plaisante. ^^ La petite discussion qui s'en suit est... captivante, je ne trouve décidemment que ce mot, au risque de me répéter. Encore mieux tourné que dans Le Bibliothécaire, même si le sujet abordé n'est pas exactement le même. Tu es le seul à pouvoir enchainer de telles tartines de dialogue sans lasser le moins du monde tes lecteurs, bien au contraire. Et Daniel n'a jamais aussi mal choisit son moment pour jouer les héros. ^^ Le monde intérieur de Na'hash en révèle beaucoup sur notre narrateur. J'ai particulièrement apprécié sa tenue en tant que Dieu ! Et celle d'Octave était très drôle aussi, dans l'excès inverse. ^^ La description de cette serre est très réussie, tout comme celle de ces petits insectes marqués du saut de Na'hash. - Sylvouroboros a écrit:
- - Octave, fils de Césarion des Terres du Moyeu, pour vous servir, mademoiselle.
Ne serait-ce point là une référence aux Annales du Disque-Monde ? ^^ Je n'ai pas totalement compris pourquoi tous les passés de Na'hash restaient ainsi immobiles, figés en pleine action... Mais en apprendre davantage sur notre Tok'Râ est un vrai plaisir. Son égo surdimensionné se ressent à chaque mot, et pourtant, il confesse ses erreurs et ses crimes sans tenter le moins du monde de les tourner à son avantage. Comme toujours, j'adore ses interractions avec Octave... dont celle citée plus haut. ^^ Ses réminiscence des porteurs Jaffa, à l'extérieur de l'allée de son esprit... Ses hôtes, ses ancêtres, les hôtes de ses ancêtres. Dans cette optique, en effet, une esprit Tok'Râ est une véritable foire d'empoigne. J'aurais peut-être espéré davantage de mise ne scène concernant le lègue d'Echidna - une allée étroite et sombre, froide et morbide, que Na'hash aurait fortement déconseillé à Samantha d'emprunter sous peine d'en perdre la raison. La discussion entre les androïdes est également très réjouissante. Imaginer Jack avec une connection internet dans le crane est vraiment jouissif. ^^ Bon sang, en voila un que je suis franchement impatient de retrouver. - Sylvouroboros a écrit:
- Les soldats tau’ris échangeaient des réflexions comme « On l’a déjà fait avec le dernier, ça » ou « Ouais, marrant, sans plus ». Dans mon perpétuel dialogue intérieur avec mon hôte commençaient à se profiler des phrases comme quoi ça avait été un plaisir et il ne fallait pas être triste.
Je suis franchement jaloux du talent avec lequel tu parodies les ressorts classique de toute situation dramatique made in usa avec une telle subtilité que cela ne dépare pas le moins du monde. Et ce n'est pas le seul exemple de commodité narrative que tu détournes avec humour et habilité. Je ne m'étendrais pas sur les tribules. ^^ Quant à ton technoblabla, il est parfait : tu en expliques juste assez peu pour qu'on ne puisse pas te contredire. ^^ Voila, voila, commentaire achevé. Un peu plus décousu qu'à l'ordinaire, mais j'ai finis à 19 heures, moi, aujourd'hui. Et j'ai pas l'habitude. Excellentes suite donc... Quelques fautes encore (salle au lieu de sale, des trucs de cet acabit) mais à la limite c'est plutôt rigolo. ^^ J'aurais dû les noter, mais j'étais trop impatient de lire cette fic hier, et je pouvais pas commenter dans la foulée. Mea culpa. Que dire de plus sinon que j'attends la suite avec une impatience et une curiosité plus grandes que jamais... |
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