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 Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux

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Millstone
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Millstone


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MessageSujet: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyMer 18 Juin 2008 - 11:22

Avant-propos

Cette nouvelle fan-série tombe dans la catégorie des future-fics. Elle correspond à ma vision de l’avenir lointain de l’univers de Stargate à partir de son premier téléfilm : Stargate The Ark of Truth. Quelques spoilers sont donc à prévoir dans le courant de l’histoire. Plus important est le fait que je me désintéresse complètement des conséquences que pourrait avoir le second téléfilm, Stargate Continuum, ainsi que de la saison 5 de Stargate Atlantis. Le téléfilm s’annonce comme prometteur en tant que tel mais proche du nimportnawak par rapport à la chronologie générale. Quant à la saison 5 de SGA, je ne compte même pas la regarder.

Cette fan-série entretient un rapport particulier avec certaines de mes anciennes fics que sont Wormhole X-trapolis !, Vanité, Le Navigo, Sur les Traces d’Amalthée et Le Bibliothécaire, toutes laissées sans suite ou inachevées. Elle n’en est pas la continuation, aussi ne lui cherchez pas de cohérence avec elles. Toutefois :
# Le scénario central en sera celui que je projetais pour Vanité.
# Le narrateur en sera le protagoniste principal de Sur les Traces d’Amalthée, désormais tel que je comptais le voir évoluer sur le long terme.
# Une trame secondaire (mais non gratuite) en sera celle que je voulais développer dans Le Bibliothécaire.
# Une mise en abîme (totalement gratuite) fera reprendre du service aux personnages de Wormhole X-trapolis ! et du Navigo (entendez par là qu’ils seront une fiction dans la fiction). Ceci sera à peu prés tout ce que nous verrons de Pégase dans cette fan-série.

Avec cette fic, j’adopte un nouveau genre : celui de la narration par flash-back. L’histoire commence par la fin et le narrateur en viendra occasionnellement à vous narrer ce qu’un autre personnage lui a rapporté de ses propres mésaventures, ce qui équivaudra à un changement temporaire de narrateur. Rien de très sorcier là-dedans mais c’est encore inhabituel chez moi.

L’honnêteté m’oblige à reconnaître que le paysage le plus alien dans lequel se déroulera l’action est un plagiat du jeu vidéo Twilight Princess, de la série des Legend of Zelda. Je pousserai même le vice jusqu’à parler ouvertement du Crépuscule et à faire de son bannissement un enjeu central. Mais je compte assembler tout cela à partir d’éléments de Stargate.

Sans doute me faut il aussi préciser que non, Le cri des Aellos n’est pas abandonné. C’est juste que je ne me suis pas encore suffisamment remis de la saison 4 pour poursuivre sa rédaction.

Enfin, je vais vous demander de patienter un peu avant de pouvoir lire le début de cette nouvelle fan-série.
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Millstone
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyMer 18 Juin 2008 - 23:08

Je suis dans une période un peu difficile en ce moment. Cette nouvelle fic a bien commencé mais pas assez bien. J'ai donc décidé de la réécrire depuis le début. Je garde les posts de l'ancienne version dans des tiroirs à spoilers. La nouvelle version sera postée à la suite.

Spoiler:


Dernière édition par sylvouroboros le Ven 1 Aoû 2008 - 0:04, édité 4 fois
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Sapho
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyJeu 19 Juin 2008 - 9:23

Je suis absolument ravie de retrouver Otave et Na’hash !!

Cette nouvelle fan-série s'annonce prometteuse ; tu sais visiblement où tu vas, et tu y vas avec brio.
Il est certes surprenant de trouver ton style sans pareil à la première personne, mais on devrait s'y faire très vite ^^

Quant à ce chapitre, il est très bon - je pense en partiulier au passage avec l'arrivée du Ree'tou - mais trop court pour qu'on puisse se faire une idée de l'histoire. Je tiens cependant à applaudir encore une fois ce personnage génial que tu as inventé, à la fois drôle et profond.
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Webkev
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyJeu 19 Juin 2008 - 18:43

Ahaaaa, un nouveau post de sylvouroboros.

étonné UNE NOUVELLE FANFIC ? ? ?bounce

Encore ? M'enfin, comment est-ce possible. Je suis irrémédiablement dégouté peuh
Mais je me réjouis qu'une fois de plus, je vais pouvoir m'amuser en lisant tes récits cheers


sylvouroboros a écrit:

Cette fan-série entretient un rapport particulier avec certaines de mes anciennes fics que sont Wormhole X-trapolis !, Vanité, Le Navigo, Sur les Traces d’Amalthée et Le Bibliothécaire, toutes laissées sans suite ou inachevées.
Ce qui, en tant que fan de ton inimitable style me fend le coeur (en 2 Razz)
D'ailleurs... Vanité ? Tu n'en a jamais touché mot sur SGFS.


sylvouroboros a écrit:
Sans doute me faut il aussi préciser que non, Le cri des Aellos n’est pas abandonné. C’est juste que je ne me suis pas encore suffisamment remis de la saison 4 pour poursuivre sa rédaction.
J'espère bien que tu n'as pas abandonné! Sinon, comment allons nous faire, nous, pour imaginer le dénouement de ton Triptyque Aello ?!


sylvouroboros a écrit:
Enfin, je vais vous demander de patienter un peu avant de pouvoir lire le début de cette nouvelle fan-série.
Je serai patient drunken


Sinon, ce chapitre premier amène parfaitement le personnage de Na'hash/Octave, dont le rôle dans "Sur les traces d'Amalthée" m'avait fortement plus. Je suis donc ravi de le retrouver en tant que protagoniste dans cette nouvelle histoire bounce

Commencer par la quasi fin de l'histoire, assez original. Ca me rappelle Lawrence D'Arabie (le film).


Et puis, le Ree'tou. Excellente idée ! Et qu'a-t-il bien pu délivrer comme message ? ? ? je suppose que la trame de ton récit est basée sur ce secret, que, comme à ton habitude, tu nous révèleras petit à petit, afin de nous faire devenir dingue Crazy
Je plaisante Razz

Eh bien, avec cette mise en bouche des plus délectable, j'attends la suite du menu avec un appétit gargantuesque cheers
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyJeu 19 Juin 2008 - 19:41

sylvouroboros a écrit:
Cette fan-série entretient un rapport particulier avec certaines de mes anciennes fics que sont Wormhole X-trapolis !, Vanité, Le Navigo, Sur les Traces d’Amalthée et Le Bibliothécaire, toutes laissées sans suite ou inachevées.
Je ne sais pas si on peut dire que Wormhole X-trapolis est restée "sans suite ou inachevée", puisque l'axe principal - la découverte de Nexus I - a été bouclé. Wink

Ah, nous n'auront finalement pas eus trop longtemps à attendre avant de lire le début de cette fiction ^^ J'en suis tout à fait ravi, parce que ton petit avant-propos était très prometteur. Je n'avais pas eu le temps de commenter, bac oblige, mais je n'en pensais pas moins.

Et ce premier passage est à la hauteur de mes espérances.

Déjà, le ton est donné dès le début : la Terre n'est plus au centre de l'histoire. Elle existe, elle a prospéré, elle s'en sort plutôt bien, ma foi, mais elle n'est à priori pas engagé dans un combat désespéré pour sauver la galaxie. Nos héros viendront d'autre part, c'est entendu.

Et côté héros, je suis plutôt enthousiaste. Ce cher Na'hash, Tok'Râ roublard ou Goa'uld sympathique, comme tu l'as je crois toi-même décris dans une autre réalité. Je ne mentirais pas, je suis très déçu d'apprendre que "Sur les Traces d'Almathée" ne connaîtra aucune suite... J'aimais beaucoup le chemin que cette fic prenait, en particulier du côté de Na'hash, il est vrai.
Idem concernant le bibliothécaire. J'espère que tu sauras intégrer dans cette fiction ton premier épisode du bibliothécaire. Pour ce qui est de l'axe qui lui est associé, je ne me fais pas trop de soucis. Wink

Cette idée de commencer par la scène finale et d'enchainer sur un long flash-back n'est pas, comme tu l'as dit toi-même, des plus originales, mais elle est très bien employée, et c'est loin d'être à la portée de tout le monde. J'ai à la fois hâte de connaitre la suite de ce passage et de savoir ce qui l'a précédé ! mrgreen Félicitations, donc.

La réunion de Goa'uld que tu nous organises est vraiment signée Sylvouroboros. C'est original, cynique, inattendu est on peut y voir quelques messages cachés. On retrouve toutes les sortes de Goa'uld : une larve, un Goa'uld classique (comprenez avec des rêves de grandeur), un pré-naquadrienh, un Ash'rak et un Tok'Râ. Et comme de par hasard, le plus jeune possède l'hôte le plus âgé...
Vraiment saisissante, aussi, la réaction des hôtes une fois libérés. La plus terrible est bien sur celle de l'hôte de l'Ash'rak...

Et triste sort que celui de la Tok'Râ. Mille ans, en effet, ça fait un bail, et je conçois qu'entre temps les autres peuples impliqués dans le conflit aient un peu perdus la mémoire, mais le destin de ces combattants de la liberté n'en est pas moins désolant. Être immortel n'est pas toujours une bénédiction...

Tout comme Sapho, je trouve la scène du Reetou grandiose. Bien, ce n'est peut-être pas ce qu'elle a dit, mais moi je le fais. La folie qui s'abat en un instant sur ces cinq protagonistes est terriblement bien rendue, avec les mots justes. On imagine parfaitement la scène, sans que tu ais pour autant à la décrire avec une abondance de détails.

Des Reetous toujours difficiles à classer. Tu confères à leur "univers" des propriétés différentes du notre... A moins que ce ne soient les Reetous eux-même qui possèdent des caractéristiques hors du commun.
Bref.
Je suis très, très impatient d'entendre le message de ce petit bonhomme. Beaucoup de questions en suspend... Pourquoi cherchait-il Na'hash ? Comment savait-il où le trouver ? Quel est le message qu'il était pour lui si important de transmettre ?
Et comment cela nous mènerât-il à cette fameuse scène initiale... ou finale ?

Seul petit bémol : je crois que ce début a été écrit trop vite, car il y a quelques fautes un peu gênantes pour la lecture.

Enfin, mention spéciale pour ces passages :
sylvouroboros a écrit:
La raison pour laquelle nos premiers assaillants n’ont pas abandonné notre poursuite me dépasse. Un chasseur se sachant chassé sait cesser sa chasse, non ? Cela est d’autant plus rageant que le monstre nous laisserait certainement en paix le temps d’attraper la plus grosse des deux proies. Peut-être n’ont-ils justement pas voulu nous faire ce plaisir ? Si tel est le cas, alors c’est l’un des actes les plus mesquins qu’il m’ait été imposé de voir dans ma longue vie.
sylvouroboros a écrit:
Le troisième puait l’ash’rak. Cela se sentait à sa façon de détailler ses interlocuteurs, un peu comme s’il voulait leur tatouer des lignes en pointillés sur le corps.
sylvouroboros a écrit:
Il était arrivé le dernier et avait eu l’audace d’illuminer brièvement ses yeux, quand bien même cela aurait pu nous attirer à tous de graves ennuis. Je lui sentais l’arrogance de la jeunesse, laquelle était vive chez ceux de notre race. Il s’était trouvé un hôte qui aurait été du goût de Râ, de sorte qu’un simple humain pouvait être aussi bon juge de son caractère que moi-même.
hi hi hi hi hi hi


Il est toujours très agréable de lire une de tes fics, mais exception faite de la Trilogie des Aellos, j'ai rarement été aussi impatient de lire le chapitre suivant. Ne nous laisse pas trop longtemps au supplice, par pitié... ^^

EDIT : PS : Je tiens quand même à préciser que j'ai lu cette fic hier soir, et que seule l'heure tardive et la perspective d'une épreuve décisive de mathématiques le lendemain m'a empêché de la commenter dans la foulée !
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Millstone
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptySam 21 Juin 2008 - 19:31

Sapho a écrit:
Quant à ce chapitre, il est très bon - je pense en partiulier au passage avec l'arrivée du Ree'tou - mais trop court pour qu'on puisse se faire une idée de l'histoire.
Heureusement, le passage suivant arrive. ^^
Webkev a écrit:
D'ailleurs... Vanité ? Tu n'en a jamais touché mot sur SGFS.
Elle est ici, sur un site que j'ai honteusement abandonné parce qu'il ne m'offrait pas de section dédiée. :apophis:
C'est une fic que je ne continuerai jamais... A ceci prés que, en un sens, je viens juste de la reprendre à zéro.
Skay-39 a écrit:
Déjà, le ton est donné dès le début : la Terre n'est plus au centre de l'histoire. Elle existe, elle a prospéré, elle s'en sort plutôt bien, ma foi, mais elle n'est à priori pas engagé dans un combat désespéré pour sauver la galaxie. Nos héros viendront d'autre part, c'est entendu.
Noui.
Skay-39 a écrit:
Tout comme Sapho, je trouve la scène du Reetou grandiose. Bien, ce n'est peut-être pas ce qu'elle a dit, mais moi je le fais. La folie qui s'abat en un instant sur ces cinq protagonistes est terriblement bien rendue, avec les mots justes. On imagine parfaitement la scène, sans que tu ais pour autant à la décrire avec une abondance de détails.
J'ai compris. Il faudra faire l'adaptation Skay-39ième de ma fic, avec tous les effets spéciaux.
Skay-39 a écrit:
Seul petit bémol : je crois que ce début a été écrit trop vite, car il y a quelques fautes un peu gênantes pour la lecture.
Mon nouveau correcteur d'orthographe et de grammaire croit que "malle" est le féminin de "mal" et que "d'des" existe en français. Forcément, on va voir combien j'étais dépendant du programme précédent. pale





Je suis dans une période un peu difficile en ce moment. Cette nouvelle fic a bien commencé mais pas assez bien. J'ai donc décidé de la réécrire depuis le début. Je garde les posts de l'ancienne version dans des tiroirs à spoilers. La nouvelle version sera postée à la suite.
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptySam 21 Juin 2008 - 19:33

Je suis dans une période un peu difficile en ce moment. Cette nouvelle fic a bien commencé mais pas assez bien. J'ai donc décidé de la réécrire depuis le début. Je garde les posts de l'ancienne version dans des tiroirs à spoilers. La nouvelle version sera postée à la suite.


Spoiler:


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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptySam 21 Juin 2008 - 20:18

haaan
La scène d'apocalypse est absolument terrifiante !! Je n'aimerais pas voir tes cauchemars...

La longueur des phrases alourdit quand même beaucoup le récit, au moins dans ce passage (ou alors c'est moi qui suis très fatiguée, hypothèse fort probable également peuh)

Citation :
C’était une sphère de métal qu’un humain adulte aurait tout juste pu tenir entre ses bras. Elle était creuse et se résumait à une sorte de grillage arborescent, comme deux bouquets de racines mis bout-à-bout.
D'où le nouveau dessin ?

Citation :
Alors que le ree’tou s’éloignait, il entendit l’un des hommes déclarer « Mé sai koa se bordeuél ? »
Citation :
Sans doute par une volonté niaise de singer les manières tau’ries, on leur avait collé des gyrophares bleus et rouges sur les ailes.
XD

Citation :
le chapa'ko
C'est la super-porte, c'est ça ? inculte, oui ^^

Citation :
Pour quelqu’un n’aimant pas faire usage de la violence, l’enjeu n’en valait pas les risques. « C’est d’accord », dis-je.
hi hi

Citation :
Des lucioles jouaient entre les branches, à supposer qu’une luciole puisse se résumer à sa seule lumière.
Et voilà le lien avec "le bibliothéquaire" Jack


Dernière édition par Sapho le Dim 22 Juin 2008 - 1:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptySam 21 Juin 2008 - 20:44

Sapho a écrit:
La scène d'apocalypse est absolument terrifiante !! Je n'aimerais pas voir tes cauchemars...
Comme je le disais dans les avant-propos, c'est un plagiat d'un jeu-vidéo auquel j'ai joué. Il s'agit d'un jeu bon enfant mais il ne tient à rien d'en tirer un monde vraiment cauchemardesque.
Sapho a écrit:
La longueur des phrases alourdit quand même beaucoup le récit, au moins dans ce passage
C'est que j'aime les phrases à rallonge. Mais j'essairai de me dominer.
Sapho a écrit:
D'où le nouveau dessin ?
Exactement ! very happy
Sapho a écrit:
C'est la super-porte, c'est ça ?
C'est effectivement la superporte. Aprés, on peut discuter l'orthographe... En fait non, on ne peut pas.
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyDim 22 Juin 2008 - 0:21

sylvouroboros a écrit:
Webkev a écrit:
D'ailleurs... Vanité ? Tu n'en a jamais touché mot sur SGFS.
Elle est ici, sur un site que j'ai honteusement abandonné parce qu'il ne m'offrait pas de section dédiée. :apophis:
Les fous ! :prior: Mais s'ils préfèrent les shep12...
Au passage, je signale que Vanité peut être considérée comme un peu spoiler... Wink

sylvouroboros a écrit:
J'ai compris. Il faudra faire l'adaptation Skay-39ième de ma fic, avec tous les effets spéciaux.
Meuh non ! C'était un compliment, je te dis !

sylvouroboros a écrit:
Mon nouveau correcteur d'orthographe et de grammaire croit que "malle" est le féminin de "mal" et que "d'des" existe en français. Forcément, on va voir combien j'étais dépendant du programme précédent. pale
hi hi

Bien, la fic en elle-même. Un sacré morceau, ici. Pas de la gnognote. Je regrette un peu que le témoignage du Ree'tou ait été fait au passif... J'aurais bien voulu entendre un Ree'tou en tant que narrateur direct. D'autant que mit bout à bout avec la fin du passage précédent, ça semblait tout indiqué... Une plongée dans le passé.

La description de la destruction... Hum... Je ne sais pas si le mot est adapté. disons plutôt : la catastrophe de la planète mystérieuse est décrite avec un luxe de détail qui ne te ressemble pas. ^^ C'est vraiment prenant, surtout lorsqu'on découvre les pauvres victimes humaines de ce cataclysme. Les immenses nuages noirs sont également impressionnants, et, plus généralement, les différentes "créatures" (dirais-je faute de mieux) que notre Ree'tou rencontrera.

sylvouroboros a écrit:
Il chercha en vain les ombres lancées par les arbres. Il chercha en vain la source de celles qu’il voyait. Des lucioles jouaient entre les branches, à supposer qu’une luciole puisse se résumer à sa seule lumière.
Ce passage, en particulier, est tout à fait fascinant.

Je suis monstrueusement curieux de connaître la nature de cet insecte plus grand que le Ree'tou. C'est insupportable, il faut que tu dissipes ce doute. Le contraire serait proprement criminel.

sylvouroboros a écrit:
C’était une sphère de métal qu’un humain adulte aurait tout juste pu tenir entre ses bras. Elle était creuse et se résumait à une sorte de grillage arborescent, comme deux bouquets de racines mis bout-à-bout.
...Et comme l'a dit Sapho, voici donc la nature du petit dessin qui découpe tes chapitres. clin d'oeil

sylvouroboros a écrit:
Ce sentiment fut aggravé par une volée de chasseurs de la mort passant en trombe au-dessus de notre tel’tak. Sans doute par une volonté niaise de singer les manières tau’ries, on leur avait collé des gyrophares bleus et rouges sur les ailes.
Drôle et significatif. Après tout, la Terre est devenue "un acteur majeur de l'astropolitique intergalactique." C'est pas des clopinettes, donc.

J'aime beaucoup la scène de la fuite de Na'hash. La manière dont s'affrontent - sans vraiment le faire, en fait - l'altruisme d'Octave et l'égoïsme quasi-génétique du symbiote est amusante et nous permet de mieux re-situer ces deux personnages.

sylvouroboros a écrit:
Je verrouillai l’un de ces groupes et le capturai dans un faisceau de téléportation wraith. Sachant que le tel’tak avait assez de mémoire-tampon pour un millier d’individus, je poursuivais la récolte. Autour de nous, les chasseurs de la mort pilonnaient le Crépuscule avec des décharges de plasma. Des jets d’énergie oris et des rayons de phase asgards tombaient depuis une position orbitale.
Alors là, je salue la performance. En a peine 4 phrases, tu introduis la technologie des trois espèces les plus puissantes de la franchise, plus les Goa'uld. Et comme si ça ne suffisait pas, on parle de naquadriah ensuite. Le message est passé : toute ces trucs se retrouvent partout, en libre service. Désormais, les Géants se distinguent sans doute davantage par la taille de leur compte en banque que par l'avance de leur technologie.

sylvouroboros a écrit:
Le tel’tak gagna le calme de l’espace. De là, je pus voir l’explosion. Elle ne fut pas telle que je l’espérais. Au lieu d’un grand flash, c’est une formidable tache d’encre qui s’étala sur la carte du monde. La planète Lucia toute entière ne fut bientôt plus qu’une boule plus noire que l’espace dans lequel elle flottait.
Voici l'une des destructions planétaires les plus concises que j'ai jamais lue. C'est cocasse, mais pour le coup, ça aurait mérité d'être un chouia plus étalé. En fait, je trouve la partie "bataille" un peu trop précipitée, de manière générale. On est pas assez dans l'action.

sylvouroboros a écrit:
Une planète entière périssant par la faute d’un truc arrivé par le chapa’aï, cela se produit plus souvent qu’on ne le croit.
hi hi hi hi hi hi

sylvouroboros a écrit:
Je me suis contenté de donner le testament à une chaîne de télévision hébridane parce que c’était le moyen le plus simple de le faire parvenir à la famille du ree’tou, à supposer la chose possible, et parce que la chaîne le prenait pour un bon prix.
A la fois choquant et parfaitement crédible. La télé a de moins en moins de tabous... D'un autre côté, informer la population n'est sans doute pas une mauvaise chose. Si c'est diffusé, bien entendu. Je me dis que les patrons ont peut-être des raisons de garder ça sous clé...

sylvouroboros a écrit:
quelque chose cloche avec le chapa'ko.
Très joli, ça. On prend Chapa'aï'Ko et on rétrécie, parce que c'est la tendance de toute langue.

sylvouroboros a écrit:
- Non ? Tu veux dire que tous les échanges commerciaux avec Origine sont suspendus ?
Vertigineux. Des échanges commerciaux avec une autre galaxie, à travers une porte géante qu'on ne sait peut-être pas reconstruire, ou en tout cas pas sans faire imploser une planète...
Et toi tu mentionnes ça comme si tu parlais des chiffres de la croissance.

sylvouroboros a écrit:
Et on partagera la prime.
- Laquelle s’élèverait à combien ?
- Une doléance.

Je sifflais d’admiration devant cette prime exceptionnelle.
- Joli ! dis-je. Mais ça n’est guère divisible, même par deux.
- Il suffit de s’entendre sur ce que je demanderai.
Voila une notion qu'elle est intéressante. On songe immédiatement à un vœu... mais je suppose qu'il y a des limites, des règles. Je suis curieux de savoir ce que nos deux amis pourraient en faire. Car après tout...
Citation :
doléance

doléance [dɔles]
doléance nom commun - féminin ( doléances )
1. plainte au sujet d'un grief (soutenu)
Synonyme: revendication
cahier de doléances • présentez vos doléances

2. plainte au sujet d'épreuves personnelles (soutenu)
[Remarque d'usage: surtout au pluriel]
je ne suis pas disposé à écouter vos doléances

Bref, beaucoup de matière dans ce chapitre. Un témoignage fort et intriguant, qui augure de grands bouleversements futurs, un duo symbiotique qui se précise, de nouveaux mystères, de l'action, de nouveaux indices sur l'astropolitique de 3008 et une mission en perspective.

Espérons que le suivant sera de la même veine ! :sam:
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Webkev
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyDim 22 Juin 2008 - 10:02

sylvouroboros a écrit:
Elle est ici, sur un site que j'ai honteusement abandonné parce qu'il ne m'offrait pas de section dédiée.
C'est une fic que je ne continuerai jamais... A ceci prés que, en un sens, je viens juste de la reprendre à zéro.
Me voici prévenu, je vais donc éviter d'y aller jeter un oeil avant la fin de cele-ci!

Concernant ce chapitreJe ne puis que rejoindre Sapho et Skay dans leur admiration devant ce chapitre.

Je suis aussi bluffé par la manière dont tu introduis les technologies des puissantes races actuelles de SG pour les transposer dans ton futur.

On sait désormais que quelque soit la nature de ce Crépuscule, il se nourrit d'énergie, et se sert des lucioles comme arme. Intéressant, mais je veux savoir d'où viennent ces ténèbres obscurcissant les planètes.

Enfin, je ne vais pas plussoyer les aspects positifs déjà évoqués précédemment, mais juste avouer que la longueur des phrases ne m'a pas choqué outre mesure Wink

J'attends la suite, avec impatience, en espérant qu'au lieu d'épaissir le mystère, elle apportera certains indices afin de le résoudre :D
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyDim 22 Juin 2008 - 11:17

Skay-39 a écrit:
Au passage, je signale que Vanité peut être considérée comme un peu spoiler...
Webkev a écrit:
Me voici prévenu, je vais donc éviter d'y aller jeter un oeil avant la fin de cele-ci!
Comme il vous plaira.
Skay-39 a écrit:
Je regrette un peu que le témoignage du Ree'tou ait été fait au passif... J'aurais bien voulu entendre un Ree'tou en tant que narrateur direct.
J'ai voulu conserver le point de vue de Na'hash: ce qu'il ne comprend pas, ce dont il se désintéresse, ce qu'il critique et ainsi de suite. Il est vrai que sur ce passage j'ai davantage changé de modéle de narration que de narrateur.
Skay-39 a écrit:
Je suis monstrueusement curieux de connaître la nature de cet insecte plus grand que le Ree'tou. C'est insupportable, il faut que tu dissipes ce doute. Le contraire serait proprement criminel.
Skay dit ça parce que sur MSN il m'a cité tous les trucs vaguement insectoïdes de la série jusqu'à mettre le doigt sur ce à quoi je faisais référence. Du coup, maintenant, je suppose qu'il hésite à faire sa critique sur le ree'tou de peur de vendre la mèche. Je m'en vais donc dire que, oui, je montre mon ree'tou peut-être davantage hors phase que ne le laissait entendre l'épisode. Ce n'est pas grave, j'assume.
Skay-39 a écrit:
En fait, je trouve la partie "bataille" un peu trop précipitée, de manière générale. On est pas assez dans l'action.
Aïe... Me voila prévenu pour la suite.
Webkev a écrit:
On sait désormais que quelque soit la nature de ce Crépuscule, il se nourrit d'énergie, et se sert des lucioles comme arme. Intéressant, mais je veux savoir d'où viennent ces ténèbres obscurcissant les planètes.
Vous saurez tout le moment venu. ^^
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Sapho
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyDim 22 Juin 2008 - 11:35

Skay-39 a écrit:
Au passage, je signale que Vanité peut être considérée comme un peu spoiler...
Webkev a écrit:
Me voici prévenu, je vais donc éviter d'y aller jeter un oeil avant la fin de cele-ci!
Mhmm, donc il ne faut pas parler des
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyVen 1 Aoû 2008 - 0:17

Je suis dans une période un peu difficile en ce moment. Cette nouvelle fic a bien commencé mais pas assez bien. J'ai donc décidé de la réécrire depuis le début. Je garde les posts de l'ancienne version dans des tiroirs à spoilers. La nouvelle version sera postée à la suite.

C'est à dire ici.





Smile [SG-!] Smile


Le Crépuscule des Dieux.

Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux Symboleqh7

Le cuir de mon fauteuil était tellement fatigué que l’on pouvait peiner à croire qu’il avait jadis fait la fierté d’un capitaine. En me retournant, je me trouvais en présence d’une assez grande quantité de tabourets, de voyants, de jauges de pression, de boutons et de leviers. Devant moi, le pont de commandement marquait une pente, un peu à la manière d’une salle de cinéma privée. Deux postes de pilotage se trouvaient légèrement en contrebas sur ma gauche et sur ma droite, chacun étant pourvu d’une sorte de minitel. La pente se terminait par un genre de climatiseur fixé à même le sol, beaucoup plus long que large, qui envoyait continuellement vers le plafond un mince film d’air condensé. Un second appareil était accroché au plafond, non pas exactement au-dessus de ma tête mais un rien en arrière de cette position, et consistait en un modèle assez rudimentaire de vidéoprojecteur. La lumière qu’il projetait reconnaissait dans le courant d’air un écran comme un autre, de sorte qu’une image plate et fantomatique paraissait flotter dans le vide. Ce résultat était remarquablement proche du type d’écran holographique auquel j’avais accès à bord de mon tel’tak, à ceci près que les vrais hologrammes n’ondulaient pas au moindre souffle. J’étais de surcroît habitué à autre chose que du noir et blanc. Au-delà de la ventilation, le plancher se poursuivait à l’horizontale sur une demi-douzaine de pas et jusqu’à une grande vitre au travers de laquelle on pouvait voir le monde extérieur. Ce dernier était essentiellement constitué d’eau mais j’avais pourtant une vue imprenable sur une piste d’atterrissage. Car pour se représenter l’Eudore, il fallait imaginer le fruit d’un accouplement entre un sous-marin et un porte-avion. Comme tout ce qui venait de la planète Langara, les vaisseaux de classe Néréis faisaient rire avec leurs gros boulons rouillés. Pourtant, eux seuls pouvaient faire ce dont aucun autre vaisseau n’était capable et constituaient par là la seule et unique véritable innovation du dernier millénaire écoulé.

J’étais pour l’heure le seul occupant. À une certaine distance au-delà du nez du bâtiment, j’apercevais l’un des murs du bassin où il stationnait. Cette piscine géante se trouvait à bord d’un vaisseau spatial appartenant à la Solidarité. Il va sans dire que l’Eudore était minuscule en comparaison du mastodonte. Ce dernier avait la forme d’une larme, c'est-à-dire d’une goutte aplatie à sa base et dotée d’une queue plus fine. Sachant que mon tel’tak était garé dans l’un des hangars de l’Eudore, cela faisait un beau jeu de poupées gigognes. En ce moment, les Solidaires devaient être nombreux à s’activer dans tous les sens et ne me voulaient pas dans leurs pattes, raison pour laquelle je demeurais à bord de l’Eudore.

Tout cela se trouvait représenté sur l’écran venteux, lequel montrait aussi l’environnement du vaisseau Solidaire. La majeure partie de cet environnement était signalée par la mention « hyperespace » accompagnée de divers chiffres. La vidéo montrait un quatrième vaisseau lancé à notre poursuite, dont l’allure était globalement celle d’un T majuscule. Il faisait à peu près la même taille que le vaisseau Solidaire mais je le savais plus lourdement armé. Nos poursuivants se trouvaient eux-mêmes talonnés par un cinquième engin que j’hésitais à qualifier de vaisseau spatial. C’était davantage un monstre, dont les mandibules paraissaient à tout moment prêtes de déchiqueter leur proie. Celui-là comptait littéralement nous dévorer tout crus. Pris dans son ensemble, le tableau rappelait irrésistiblement cette illustration tau’rie de la chaîne alimentaire, à ceci près que les deux plus petits poissons s’étaient déjà faits gober. Ce qui me sidérait, c’était que le Mjöllnir n’abandonna pas sa poursuite des Solidaires en se sachant lui-même en si mauvaise posture. Un chasseur se sachant chassé sait cesser sa chasse, non ? Cela pouvait durer comme cela durant plusieurs jours dont je n’avais pas le luxe.

« Eudore ? », dis-je à haute voix. Celle qui me répondit était pénible à écouter. Il s’agissait d’une succession de mots ou groupes de mots enregistrés séparément. C’était un mode d’expression qu’un tau’ri associerait spontanément à une phrase comme « Vous avez – un – nouveau message – reçu – aujourd’hui – à – neuf heures – trente ». Mais le pire était que l’ordinateur de bord en avait appris la majeure partie sur le tas, au détour de diverses conversations, de sorte que les mots étaient prononcés tantôt par un homme, tantôt par une femme, tantôt par une jeune recrue, tantôt par un honorable gradé, tantôt par un homme joyeux, tantôt par le même homme dans un moment de contrariété et ainsi de suite. La brave intelligence artificielle ne le faisait pas exprès mais elle était très très fatigante.
- Oui, Na’hash ? répondit Eudore en prononçant mon nom de ma propre voix lorsque je m’étais présenté à l’appareil.
- Est-ce que tu supporterais les gaz de l’hyperespace et le vide de l’espace conventionnel ?
- Oui. En théorie. Mais non un passage incontrôlé de l’un à l’autre.
- Je peux t’aménager une fenêtre de sortie depuis mon tel’tak. Mais pour cela il nous faut sortir de l’eau.
- Le bassin n’a aucune issue.
- Sommes-nous loin de la coque extérieure des Solidaires ?
- Le bassin repose presque dessus.
- Alors je propose de créer une sortie à coups de torpilles.
- Le bassin est isolé du reste du vaisseau. Néanmoins, les Solidaires n’apprécieront pas.
- Ça, je m’en doute. Et à vrai dire, je m’en moque, ajoutai-je en embrasant mes yeux d’une lueur mauvaise.
- Si ce plan fonctionne, je me trouverai à la dérive dans l’espace.
- Ouais, ben, la pêche au vaisseau, ça va bien une fois. Tu peux compter sur mon tel’tak pour te remorquer jusqu’à un océan.
- Il faudra prévoir un trajet court. Pour cela, je suggère une évasion dans huit heures.
- Huit heures de patience, donc.
- Raconte-moi une histoire !

Cette dernière phrase était tout entière empruntée à un gamin de deux ans qui avait autrefois dû visiter l’Eudore à l’occasion d’une journée écoutilles ouvertes. Elle me prit par surprise.
- Euh, hésitai-je. Quelle sorte d’histoire ?
- Celle de notre rencontre. Ce qui vous a poussé à me chercher. Votre vision de ce qui a suivi.
- Fort bien, dis-je avec un amusement certain malgré la précarité de notre situation. Tout a commencé il y a deux mois de cela.


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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyVen 1 Aoû 2008 - 0:18

Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux Symboleqh7

Je me trouvais alors sur Lucia. Depuis de nombreux siècles, ce monde était devenu un vaste amoncellement de carcasses métalliques, sur les terres comme sous la mer. Diverses sortes de carburants et de lubrifiants en contaminaient chaque parcelle d’eau et le ciel en était jaune pollution même en plein jour. Les Lucians vivaient parmi et à l’intérieur des épaves, faisant de la planète entière un bidonville. Nombre d’entre eux étaient des voleurs, des receleurs, des dealers, des prostitués ou des chasseurs de primes. Les policiers n’y recevaient aucun salaire en dehors de leurs pots-de-vin. C’était une étape obligée pour une grande partie de la pègre interplanétaire et les véritables autochtones, tous ceux nés dans cette misère, occupaient le bas d’un pavé inexistant. Je crois savoir que les vaisseaux autonomes tels que toi trouvaient ce monde à leur goût, mais pour y mourir, non pour y vivre. J’étais déjà venu plusieurs fois sur Lucia, car j’y étais hélas largement à ma place.

Peut-être devrais-je en dire davantage sur ma personne. Je suis un goa’uld, né d’une reine démente du nom de Échidna. Sa folie était telle que les larves auxquelles elle donnait la vie ne la conservaient pas longtemps, succombant à une mémoire génétique qui valait tous les venins. Si moi je suis arrivé à maturité, c’est en refoulant je ne sais comment une partie de ces souvenirs. Par la suite, mes passages dans le sarcophage éveillèrent des cauchemars si violents que j’en ressortais la sueur au front. Plusieurs siècles s’écoulèrent durant lesquels je ne fus, selon les termes justes, qu’un minable petit goa’uld de seconde zone, dont le domaine ne cessait de passer d’un Grand Maître à un autre. Je finis toutefois par entretenir une collaboration durable avec Yu, alors le plus raisonnable des Grands Maîtres. C’est pourtant lui que je devais trahir le plus durement, lorsque le jour vint où mon prima captura une espionne de la Tok’râ. La fascination que j’avais pour les cristaux l’emporta sur ma loyauté et je décidai de dissimuler cette capture au seigneur de jade. Mes méthodes manquaient de force mais j’étais plus patient que la majorité de mes congénères. Je pouvais la garder en cellule pour toujours si nécessaire. Elle le comprit au bout d’un mois. Ou plutôt, elle comprit davantage sur mon compte que je ne le faisais moi-même. C’est ainsi qu’elle se décida à parler et parvint à me gagner à la cause de la Tok’râ. Le nom de cette espionne était Jolinar et je me souviens avoir été jaloux de sa relation avec Lentash. Mais mon nouvel hôte était d’un naturel serein et mon renoncement alors total à le combattre fut pour moi source d’une quiétude que je pensais jusque-là impossible. Mes symbioses suivantes furent plus équilibrées mais je bénis ce temps où je pus lutter sur le seul front de mes démons intérieurs et ne pas le faire seul. Le temps passa et amena la destruction de l’Empire Divin par les Réplicateurs, puis celle des Réplicateurs par les guerriers de Dakara. Les Croisés d’Origine vinrent et s’en repartirent. J’ai vécu le millénaire écoulé depuis lors. J’ai vu la Tok’râ retourner à la clandestinité alors qu’il devenait clair que nous ne serions jamais jugés que sur notre sang. Si je n’ai jamais renié l’enseignement de la reine Egeria, j’ai fini par être las de vivre sous terre. Alors je suis parti, à l’aventure pourrait-on dire, dans cette galaxie aux mille et une désillusions.

J’étais donc à la recherche d’une énième entreprise dans laquelle m’embarquer, si possible avec d’autres goa’ulds, histoire de pouvoir les doubler sans m’encombrer de scrupules. J’avais justement rendez-vous avec quatre d’entre eux dans un bar où l’on ne posait aucune question aux clients en dehors de leurs commandes. L’établissement avait la forme d’un arrière d’al’kesh et c’est sans surprise qu’il devait se révéler creux. Juste avant d’entrer, je fus interpellé en ces termes : « Tu m’offres un verre, beau brun ? ». À voir la créature qui venait de parler, on se disait qu’un être suprême en avait peut-être réellement dessiné les courbes. Ma réponse fut toutefois assez froide : « Reolase et volutes d’Hathor. Un mélange efficace. Mais celle que je vois est morte depuis longtemps ». Bien sûr, il y avait aussi le fait que j’avais rapidement pu combattre les effets du second ingrédient, un détail qu’il me valait mieux taire. Au comptoir de la taverne, je commandai une bière à un barman dont chaque joue accusait une narine supplémentaire. Je remarquai que ses mains étaient des prothèses mécanisées. Il ne fallait pas chercher bien loin la raison pour laquelle on lui avait coupé celles d’origine. Trois goa’ulds m’attendaient à une table dans un coin. Il en était deux dont je pouvais sentir la présence les yeux fermés, à supposer que je me sois risqué à pareille imprudence. Le troisième devait sortir directement de nos anciens marécages, car seule sa voix trahit un instant sa nature. De plus, son hôte était un unas. Des deux premiers, il en était un dont l’hôte était humain et accusait un âge très avancé. Sa voix, plus aigue qu’une voix humaine au lieu d’être plus grave, indiquait qu’il s’agissait d’un prin’tah non encore arrivé à maturité. Il devait profiter de la sénilité de son hôte pour exercer un contrôle dont il n’était autrement pas encore capable. Quant au dernier, occupant un corps humain en bien meilleur état, il puait l’ash’rak. Sa façon de détailler ses interlocuteurs comme s’il voulait leur tatouer des lignes en pointillés sur le corps ne trompait pas. Étant donné que nous n’étions pas encore au complet, chacun se contenta de boire en silence.

Au bout d’un moment, celui de qui était venue l’invitation fit son entrée, et il l’a fit beaucoup trop voyante à mon goût. Après avoir poussé dans la boue la vieille qui faisait la grue devant la porte, il commanda de l’hydromel au barman et le traita de sangsue lorsque l’autre répondit qu’il n’en avait pas. Le pire était qu’il en avait profité pour embraser ses yeux, quand bien même ce genre de chose attirait tous les ennuis dans un rayon de trois kilomètres. Lorsqu’il s’assit à notre table, j’eus loisir de détailler des traits d’éphèbe qui n’auraient pas déplu à Râ. Ils se mariaient parfaitement avec l’arrogance juvénile qui irradiait de ce sale petit prétentieux. Le nouveau venu m’adressa un sourire qui paraissait dire « Eh oui, la momie, c’est pour ça que tu es là. Il me fallait un aîné à rendre furieux ».
- Ravi de vous voir tous présents à l’appel, dit-il pour de vrai. Vous allez voir que j’ai du lourd à vous proposer.
- Huh ? réagit le unas.
- Il veut dire que son affaire est sérieuse, expliqua le prin’tah.
- Si je songe à vous engager, c’est parce que je possède... fit traîner le chef autoproclamé en portant son auriculaire droit au bord de sa bouche de sorte que je m’attendais presque à le voir déclarer « un million de shistas ».
- Ouais ? dit l’ash’rak sur un ton qui incitait à accélérer.
- … l’adresse d’un chapa’aï, finit le chef.

Un silence suivit cette déclaration.
- Récemment déterré ? demandai-je.
- Précisément, confirma le chef.
- Des humains ? voulut savoir le prin’tah.
- En quantité. Et pas très avancés sur le plan technologique. Je suis le seul à savoir qu’ils sont là. Cela représente un joli petit monde rien que pour nous.
- Avec une forêt de pins ? demanda le unas.
- Oui.
- Ah, dren kree ! pesta le prin’tah.
- Tout ce qu’il nous faut maintenant, c’est…

Cette fois-ci, la pause était involontaire. L’événement était survenu sans prévenir. Je sentis un profond malaise se répandre à travers mon être et le monde se mit à tournoyer derrière un voile de brume. Des bribes de cris me parvinrent comme dans quelque cauchemar fiévreux. Faisant un effort sur moi-même, je parvins à redevenir en partie maître de mes sens. La tête du ash’rak n’était plus qu’une bouillie étalée sur toute une longueur de mur, alors que son index gauche était encore posé sur la gâchette de l’arme qu’il avait apparemment collée contre sa tempe un instant plus tôt. Le vieil homme marchait vers le comptoir, baragouinant une série de mots incompréhensibles, le regard vide, visiblement perdu dans son monde intérieur. Le unas était occupé à démembrer le jeune chef tout en hurlant sa haine en un dialecte primitif. La scène paraissait s’éloigner à vive allure. Lorsque le cadre de l’entrée du bistrot gagna les bords de mon champ de vision, je repris conscience de mes jambes et de la course dans laquelle elles s’étaient lancées. Je pris part à cette fuite, gagnant rapidement une ruelle proche. Là, je sortais de ma veste l’une des nombreuses armes qu’elle contenait et me hâtais de balayer la zone avec son viseur, m’attendant à tout moment à voir une très vilaine bête se matérialiser devant moi. Aucun ree’tou n’apparut. Pourtant, l’un d’eux n’était pas loin. Cette atroce migraine ne trompait pas.

Si je suis encore en vie, c’est grâce à la nature de ma symbiose. La présence du ree’tou nous avait tous perturbés au point de nous faire perdre le contrôle de nos hôtes. D’habitude, pour récupérer la direction de ses gestes, il suffit à mon hôte Octave d’en avoir le désir, de sorte que cette situation ne l’avait pas déboussolé outre mesure. De plus, je ne me contente pas de lire ses souvenirs mais lui donne en retour plein accès à mes propres connaissances, ce qui fait qu’il n’ignorait évidemment rien des ree’tous et de la menace qu’ils représentaient pour leurs ennemis « aux yeux pleins de flammes ». Octave avait donc immédiatement mis la plus grande distance possible entre nous et ce danger mortel. Du côté de mes quatre camarades, en revanche, la venue du ree’tou avait offert à un homme prisonnier de son propre corps sa seule chance de mettre un terme à cet enfer, avait laissé sans guide un vieillard égaré et avait libéré un unas furibard. Quant au pauvre gars sur lequel le unas avait porté sa colére, il était passé d’un cauchemar à un autre.

J’avais décidé de regagner en hâte mon tel’tak. La présence du ree’tou ne se faisait plus sentir mais il me fallait absolument savoir où il se trouvait, un but que les détecteurs du tel’tak pouvaient m’aider à atteindre. Au milieu d’une décharge comme Lucia, mieux valait ne pas oublier où l’on stationnait ni lésiner sur les systèmes anti-vols. Le vaisseau cargo m’attendait sagement à sa place. Alors que je me trouvais à quelques pas seulement de l’appareil, l’horrible sensation revint. Je sentais le malaise gagner en puissance. Les ténèbres de l’inconscience me guettaient à nouveau. Pourtant je le vis. À moitié invisible devant l’arme tenue par Octave, le ree’tou était là. Je voulus faire feu mais seul Octave en avait présentement le pouvoir. Qu’attendait-il donc ? Plus tard, lorsqu’il me fut à nouveau possible d’accéder sereinement aux souvenirs de mon hôte, la chose m’apparut évidente. Le ree’tou était mourant. Il paraissait atteint de quelque étrange mal qui rongeait sa chair hors phase. Et il parlait, dans sa propre langue incompréhensible. Il cherchait à communiquer. Le ree’tou laissa tomber au sol un petit boîtier. Octave craint qu’il s’agisse d’une bombe, auquel cas il était un peu tard, mais l’objet se contenta de passer d’une phase dans une autre, devenant palpable par des mains humaines. Puis le ree’tou pointa son arme vers lui-même et se vaporisa.
- C’est le deuxième suicide en l’espace d’une demi-heure, marmonna Octave en sortant une tablette lantienne de notre manteau.
- Tu aurais préféré l’inviter à bord ? pensai-je en chassant de mon mieux la douleur qui m’avait envahi.
- C’est un système similaire à celui autrefois utilisé par les Tollans pour se communiquer leurs sentiments, dit Octave en consultant la tablette. Tel quel, il est sans danger, ajouta-t’il en ramassant le boîtier.

À bord du tel’tak, Octave appuya sur un point du mur, révélant ainsi un tiroir au milieu duquel trônait un galet cristallin à la surface irrégulière. Il ouvrit le boîtier ree’tou et l’appliqua sur le cristal. Ce dernier se déforma jusqu’à épouser parfaitement l’intérieur du boîtier. « Y a pas à dire, c’est beau une prise universelle » commenta Octave avec satisfaction. Il se dirigea ensuite vers le digicode hiéroglyphique et actionna une série de touches. L’intérieur de la soute se transforma.


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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyVen 1 Aoû 2008 - 0:19

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C’était désormais une forêt de pin, une chose que nul ne se lassait jamais de découvrir durant un voyage. Le ree’tou était là, marchant en direction d’une ville médiévale que l’on apercevait au loin. Le paysage changea à nouveau, révélant maintenant une place encombrée de commerçants, de clients et de promeneurs. Ils ne paraissaient pas voir le ree’tou, ce qui s’expliquait par le fait qu’il se trouvait hors phase. Ils ne paraissaient pas non plus me voir, ce qui s’expliquait par le fait que je n’étais tout simplement pas là à cette époque. Chaque fois que l’un des villageois passait à travers moi, il se déformait à la manière de tout hologramme perturbé par un objet solide. De semblables vibrations révélaient les angles de la soute mais l’ordinateur devait normalement corriger cela sur le long terme. Je vis le ree’tou s’agenouiller, ce qui pour lui n’était pas une mince affaire. Il se lança dans un chant dont l’ordinateur ne pouvait traduire tous les mots. Il y était globalement question de guerriers ree’tous morts au combat et de la longue marche d’un ree’tou pour venir chanter leurs louanges. Le chant se poursuivait, ce qui poussa Octave à déclarer à voix haute « Avance rapide ! » avec un effet immédiat sur la simulation holographique. « Stop ! Marche arrière ! Stop ! Lecture ! » ajouta Octave alors que quelque chose d’anormal venait visiblement de se produire. Revoyant la scène à une vitesse réaliste, je pus constater combien le malheur s’était abattu sur le ree’tou aussi soudainement que celui qu’il devait plus tard provoquer dans un bar sur Lucia.

Toute chose avait brusquement irradié d’une lumière vive laissant sur la rétine des lignes semblables à celles des phares d’un char motorisé lancé sur une voie à grande vitesse, quand bien même les êtres et les objets étaient immobiles. Lorsque la lumière s’en était allée, le monde était transfiguré, et cela n’avait cette fois rien à voir avec un changement de scène. De lourds nuages noirs parsemaient le ciel à toute altitude. Le ree’tou vit l’un d’eux s’élever depuis les remparts mêmes de la ville, gagnant en volume au fur et à mesure de son ascension. Ils se réunirent bientôt en une unique masse de ténèbres au plus haut du ciel, un dôme qu’aucun rayon de soleil ne pouvait contourner. L’atmosphère se mit à vibrer comme par un jour de forte chaleur tandis que tout depuis les arbres jusqu’aux murs des maisons paraissait éclairé d’une lumière vive. Les couleurs étaient désordonnées, une eau verte ruisselant dans des caniveaux bordés de pavés indigos. Alors que les nuages s’embrasaient de veines rougeoyantes, un orange chaud devint la teinte dominante. Mais surtout, il faisait froid, si froid que l’eau verte se couvrit bientôt d’une glace mauve. Heureusement pour moi et pour mon hôte, la simulation nous communiquait la sensation d’une sensation éprouvée par une tierce personne, de sorte que nous avions conscience du froid sans en souffrir nous-mêmes. Le ree’tou n’avait pas cette chance. Grelottant, il se pressa en direction du chapa’aï. Il interrompit pourtant sa course en découvrant l’état dans lequel se trouvait une jeune femme. Elle paraissait en transe. Son corps était recouvert d’un bouquet d’algues d’un blanc immaculé, ondulant au gré d’un courant invisible et changeant. Ces « algues » semblaient spectrales, proches d’un gaz fluorescent. Elles se propagèrent à toute l’assistance, exceptions faites du ree’tou ainsi, évidemment, que de moi-même. Le ree’tou ne pouvait plus détacher son regard de la femme. Elle se mit soudain à pleurer des larmes de sang, puis du sang sortit de ses narines, de ses oreilles et de sa bouche. Alors seulement son visage exprima une souffrance muette et son corps se déchira aussi sèchement qu’un parchemin. Les algues s’en allèrent dans toutes les directions vivre leur propre existence, tandis que d’autres humains connaissaient déjà la même fin. La simulation nous permit de réaliser toute l’ampleur de la panique alors ressentie par le ree’tou. Au froid qu’il éprouvait déjà devait maintenant s’ajouter les frissons d’une peur sans nom. Le ree’tou courut, sa fuite le conduisant hors de l’enceinte de la ville et jusqu’au cœur d’une forêt méconnaissable. Il chercha en vain les ombres lancées par les arbres. Il chercha en vain la source de celles qu’il voyait. Des lucioles jouaient entre les branches, à supposer qu’une luciole puisse se résumer à sa seule lumière. Ici et là, des langues de feu léchaient les troncs sans les consumer. Il se dégageait de la scène l’impression d’un affreux cauchemar où la forêt n’en finissait plus.

Lorsque le ree’tou arriva enfin au chapa’aï, il y trouva un insecte beaucoup plus grand que lui. Le monstre était entouré d’un intense crépitement électrique. Il se tourna en direction du ree’tou puis parut se désintéresser de lui et se mit en marche parmi les arbres. Habitué à être invisible, le ree’tou n’aimait pas rencontrer un être capable de le voir, quoi que cette chose ait pu être. Il composa une adresse. L’atmosphère cauchemardesque se retira devant le kawoosh à la façon d’une main devant une vipère. Alors qu’elle battait en retraite à travers le ree’tou, ce dernier éprouva une douleur fulgurante qui le laissa tremblant à même le sol. Mais l’herbe était à nouveau verte, quoique toujours gelée. L’air n’avait pas retrouvé sa chaleur mais il avait perdu cette vibration surnaturelle qui le rendait si inquiétant. Le ree’tou trouva la force de se relever. Tout était calme en dehors du glougloutement du vortex dans le chapa’aï et du murmure du maléfice repoussé aux limites de la clairière. Le ree’tou remarqua un objet tombé au bas des marches du chapa’aï. C’était une sphère de métal qu’un humain adulte aurait tout juste pu tenir entre ses bras. Elle était creuse et se résumait à une sorte de grillage arborescent, comme deux bouquets de racines mis bout-à-bout. La chose inerte n’avait rien de remarquable en dehors du fait que, le ree’tou en était sûr, elle ne se trouvait pas là à son arrivée sur cette planète. Le ree’tou plongea dans le vortex, content de quitter toute cette folie.

La scène changea et devint une représentation de la place du chapa’aï sur Lucia. Le ree’tou avait certainement choisi cette destination car il n’était jamais prudent de rentrer directement chez soi depuis un monde en proie à une apocalypse. Il fut accueilli par des hommes en armes qui ne pouvaient pas le voir. Il passa tranquillement parmi eux, s’amusant presque des regards suspicieux qu’ils lançaient toujours au vortex. Alors que le ree’tou s’éloignait, il entendit l’un des hommes déclarer « Mé sai koa se bordeuél ? », une phrase dont il ignorait le sens mais dont il reconnut l’intonation de mauvais augure. Faisant volte-face, il vit d’abord que les hommes n’avaient toujours pas remarqué sa présence. Il reconnut ensuite l’objet de leur trouble. Le vortex du chapa’aï était devenu orange et l’atmosphère commençait à vibrer devant lui. Des lucioles en sortaient et, tandis que certaines éclataient en s’éloignant du vortex, d’autres paraissaient capables de survivre dans un environnement normal. Le ree’tou eut à peine le temps de réaliser l’ampleur du drame qu’une violente souffrance le jeta de nouveau à terre. Il vit sur son bras une marque de brûlure qui s’étendait, qui s’étendait encore et qui ne ralentissait pas sa progression. « Non seulement le Crépuscule m’a-t’il suivi à travers le vortex, mais j’en ai gardé quelque chose en moi. Je sais à présent que mes heures sont comptées » dit-t’il avec tristesse. Il se mit alors à errer dans les rues de Lucia, parmi les épaves, les ordures, les rats, la vermine de toute origine et la population qui se mariait parfaitement à ce décor. La douleur le suivait à chaque pas mais il refusait de s’asseoir pour attendre la mort. C’est ainsi qu’il passa par hasard près de la taverne où je me trouvais alors. Je revis ma fuite depuis son point de vue, ainsi que la façon dont il m’avait suivi tout en restant à distance. La simulation prit fin au moment où le ree’tou saisit le boîtier.

Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux Symboleqh7

Octave était abasourdi. Qu’un ree’tou trouve en nous les dépositaires de ses derniers instants était remarquable à plus d’un égard. « Oui, bon, ce n’est pas comme s’il avait tellement eu le choix, non plus ! C’était ça ou emporter son secret dans la tombe ! » dis-je avec une colère née de l’inquiétude. Je quittais rapidement la soute pour aller m’asseoir aux commandes du tel’tak. Une volée de chasseurs de la mort passant en trombe au-dessus de notre cargo vint me confirmer dans mon sentiment. Sans doute par une volonté niaise de singer les manières tau’ries, on leur avait collé des gyrophares bleus et rouges sur les ailes. Si ce ree’tou n’avait pas tout simplement abusé d’une variété hors phase de kassa, j’allais me retrouver beaucoup trop prés d’un très gros problème. Me branchant sur la fréquence de la police locale, je parvenais à capter « crrr … s’étend autour du chapa’aï… crrr … des sortes de lucioles… crrr …un énorme nuage … crrr … les ténèbres … crrr … envoyez des renforts de toute urgence … crrr ». Mon hôte et moi-même convînmes que le moment était certainement venu de quitter Lucia.

Je fis décoller le tel’tak et nous gagnâmes de l’altitude. Alors que nous filions dans le ciel de Lucia, je vis ce que le ree’tou avait assez justement décidé de nommer le Crépuscule. Vu de cette distance, c’était un genre de brouillard phosphorescent. Il étouffait la lumière du jour et la remplaçait par sa propre lueur. Selon le point exact où se portait le regard, il était tantôt éclat, tantôt ombre et tantôt flamme. Il s’étendait sur le bidonville et vers le ciel, en une demi-sphère dont le chapa’aï devait occuper le centre de la base. De nombreux vaisseaux prenaient comme le mien la poudre d’escampette. D’autres pilonnaient le Crépuscule avec tout ce qu’ils avaient, tandis que des jets d’énergie oris et des rayons de phase asgards tombaient depuis une position orbitale. Un rapide coup d’œil sur les détecteurs me confirma ce que je pressentais.
- Ce truc réagit comme ce bouclier autrefois déployé par les Oris autour d’un chapa’aï. Ces tirs ne le contrent pas. Bien au contraire, ils l’amplifient.
- Alors il faut songer à évacuer, pensa Octave.
- C’est ce que nous faisons.
- Je parlais des gens en bas. Certains n’ont pas de vaisseaux et il est bien sûr hors de question de partir par le chapa’aï.
- Il leur reste la marche à pied.
- C’est d’un véhicule à grande vitesse dont ils auront bientôt besoin. Cela non plus, beaucoup n’en disposent pas.
- C’est aux autorités de Lucia de prendre leurs responsabilités.
- J’espère que tu plaisantes, là.

Un silence se fit dans nos pensées. Finalement, je m’exclamai « Mais qui m’a foutu pareil casse-miktas pour hôte ? » et détournai le tel’tak vers un groupe d’habitations en bordure du Crépuscule. Ce dernier était beaucoup plus inquiétant vu de près, bien plus encore que dans les souvenirs du ree’tou. Il coulait entre les maisons à la façon d’un liquide visqueux. Des tentacules translucides surgissaient de la masse et venaient s’emparer des personnes réfugiées sur les toits des taudis. Je verrouillai l’un des groupes en détresse et le capturai dans un faisceau de téléportation wraith. Sachant que le tel’tak avait assez de mémoire-tampon pour un millier d’individus, je poursuivais la récolte. Un tentacule plus long que les autres fusa vers un chasseur de la mort et le fit exploser, laissant ses débris tomber dans le brouillard. Je repris un peu d’altitude pour éviter de connaître le même sort. Notre tel’tak continuait à ramasser des familles, visiblement le seul vaisseau à prendre cette peine. Dans l’habitacle, une alarme de prise en chasse se mit à retentir. L’écran holographique afficha une chose informe qui semblait effectivement nous coller au train. L’ordinateur parvint à identifier sa nature. Il s’agissait d’une nuée de lucioles. Cette variété était rencontrée sur certaines planètes et lunes de la Voie Lactée et de Pégase. Il en existait plusieurs sous-variétés, dont certaines extrêmement agressives lorsque soumises à un stress humain ou magnétique. Elles pouvaient traverser la matière et n’aimaient pas les tirs de zat’nik’tel. L’ordinateur précisait qu’en trouver un tel nombre constituait un nouveau record. Je me dis que, dans le doute, il valait mieux éviter de les observer de trop près. « Si le zat fonctionne sur elles, remarqua Octave, une onde EMP pourrait peut-être les faire fuir ». Suivant le conseil de mon hôte, je fis tourner le vaisseau sur place tout en mettant la marche arrière. Je verrouillai ensuite la nuée de lucioles et balançai sur elle un bref mais puissant flux d’électrons. Les lucioles se séparèrent et partirent. Elles se rassemblèrent à nouveau, cette fois en des groupes plus petits qui s’en prirent aux chasseurs de la mort et en firent s’écraser plusieurs. De mon côté, je reprenais la récolte. Pour chaque lucian happé par mon rayon, plusieurs dizaines disparaissaient dans le Crépuscule.

Un murmure se fit entendre derrière moi. Je me retournai sans en trouver la source. Le murmure se fit entendre à nouveau quelques minutes plus tard. Cette fois, il me sembla voir une silhouette humanoïde, pareille à un déchirement de l’air. Elle se tenait dans la soute et se précipita vers le cockpit, bras levés en un geste menaçant. Elle disparut alors que je levais un zat vers elle. Par acquis de conscience, j’envoyai une décharge qui allât se perdre au fond de la soute. Me concentrant à nouveau sur l’extérieur du vaisseau, je découvris avec horreur que les chasseurs de la mort avaient commencé à s’abattre les uns les autres et parfois même les uns sur les autres. « Je crois que la proximité de ce truc n’est pas bonne pour la santé mentale » dis-je pour Octave autant que pour moi-même. Mon hôte ne s’opposa pas davantage à ce que je prenne congé de Lucia.

Les personnes stockées dans la mémoire-tampon du tel’tak furent déposées sur la plus proche planète. J’appris plus tard que les maîtres de Lucia avaient finalement eu recours à une bombe de grande puissance. Le Crépuscule en avait absorbé l’explosion comme il l’avait fait du reste. En l’espace de quelques jours, il avait recouvert l’ensemble de la planète. Lucia offrait désormais depuis l’espace l’image d’une boule uniformément noire. Il était devenu impossible d’obtenir une image de sa surface, que la sonde soit envoyée depuis l’orbite ou par le chapa’aï. Même un vaisseau lancé en pilotage automatique, boucliers au maximum, ne revenait jamais de sa plongée sous la mer de ténèbres. Pour ma part, je ne sortais pas perdant de l’affaire. L’enregistrement mémoriel ree’tou, une fois amputé de la partie me concernant, constituait un bien négociable à un prix élevé. Une chaîne de télévision hébridiane me le versa. Le reportage incita l’envoi de sondes hors phase qui ne rencontrèrent pas plus de succès que les précédentes.


Dernière édition par sylvouroboros le Dim 31 Aoû 2008 - 23:36, édité 1 fois
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Webkev
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyVen 1 Aoû 2008 - 11:43

Eh bien eh bien. Les changements sont ici loins d'être mineurs, enfin, sur certaines partie du texte déjà posté. On passe d'un Ha'tak à un vaisseau inconnu, qui abrite un autre vaisseau dans une piscine étonné.
On peut le dire, tu y vas fort Razz, et c'est loin d'être déplaisant.

Je préfère la nouvelle version pour quelques aspects, dont le testament du Ree'tou. Je préfère ce boîtier mémoriel au récit qu'il faisait dans la version précédente.
Et ce Ree'tou qui se suicide, au lieu de mourir "incinéré". Signe que les entités touchées par ce crépuscules préfèrent abréger leur souffrance ?

J'ai aussi beaucoup apprécié la façon dont le récit débute, la manière dont la narration de Na'hash est amenée. Tout comme la description de la planète Lucia. Au moins, d'après ce que tu en dis, ce monde là ne sera pas vraiment regretté...

En résumé, la deuxième mouture surpasse la précédente, à mon humble avis. La seule chose que je regretterai peut-être est l'allusion à la Terre qui est désormais absente, et que j'avais appréciée. Surtout, l'image du petit poisson se faisant manger par un autre, lui-même dévoré par un plus gros.
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyLun 4 Aoû 2008 - 18:58

J'aime beaucoup la nouvelle introduction de cette fic. L'Eudore est terriblement Steam Punk, j'adore. Le coup du projecteur holographique imité, c'est vraiment bon, surtout que Na'hash reconnait qu'il n'y a guère de différence avec ceux des Goa'uld sur le plan pratique.
Très séduisant aussi, ce mélange de technologie avancée et archaïque. J'aime. Je suis curieux de connaitre la nature de cette IA... Et j'aime beaucoup ses interactions avec Na'hash. Par ailleurs, cette introduction plus longue est meilleure, je trouve.

Ta description de Lucia est éloquente, et nous présente un monde où il ne fait pas bon vivre. De manière générale, la politique Lactéenne de ton histoire est assez déprimante... Ainsi que celle de Pégase et d'Origine, d'ailleurs. Un univers très intéressant, dans lequel des renégats comme Na'hash trouvent sans doute leur compte.

Je suis également heureux d'en savoir plus sur Na'hash, et sur la manière dont il s'est retrouvé dans la Tok'Râ.

Pour la suite de l'histoire, je reprendrais certains passages de mon commentaire précédent :

Citation :
La réunion de Goa'uld que tu nous organises est vraiment signée Sylvouroboros. C'est original, cynique, inattendu est on peut y voir quelques messages cachés. On retrouve toutes les sortes de Goa'uld : une larve, un Goa'uld classique (comprenez avec des rêves de grandeur), un pré-naquadrienh, un Ash'rak et un Tok'Râ. Et comme de par hasard, le plus jeune possède l'hôte le plus âgé...
Vraiment saisissante, aussi, la réaction des hôtes une fois libérés. La plus terrible est bien sur celle de l'hôte de l'Ash'rak...

Et triste sort que celui de la Tok'Râ. Mille ans, en effet, ça fait un bail, et je conçois qu'entre temps les autres peuples impliqués dans le conflit aient un peu perdus la mémoire, mais le destin de ces combattants de la liberté n'en est pas moins désolant. Être immortel n'est pas toujours une bénédiction...

Tout comme Sapho, je trouve la scène du Reetou grandiose. Bien, ce n'est peut-être pas ce qu'elle a dit, mais moi je le fais. La folie qui s'abat en un instant sur ces cinq protagonistes est terriblement bien rendue, avec les mots justes. On imagine parfaitement la scène, sans que tu ais pour autant à la décrire avec une abondance de détails.

Pour continuer sur les passages plus différents, j'ai apprécié la nouvelle version du récit du Ree'tou, et aussi que tu ais enlevé les allusions à sa capacité à franchir la matière. ^^ En revanche, je regrette un peu la disparition de ses messages d'adieu aux siens. En tout cas, la scène de l'hologramme est encore plus inquiétante dans cette version.

Pour ce qui est de la suite, la scène au-dessus de Lucia me semble ici mieux décrite, l'action plus détaillée.

Cette réfection apporte indéniablement un plus. Cette histoire démarre mieux. J'approuve totalement, surtout si tu reprends ultérieurement certains des passages que tu as laissé de côté.

On entrera très bientôt dans l'inédit... J'ai hâte de voir ça. content
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyLun 4 Aoû 2008 - 19:16

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Au temps de l’Empire Divin, le chapa’aï était si étroitement associé au culte des Goa’ulds que toute personne émergeant de ses eaux brillantes recevait l’accueil convenant à un dieu. L’objet tenait une place similaire sur les mondes nordiques car, pas plus que les Goa’ulds, les Asgards ne voulaient voir leurs disciples en faire librement usage. Les raisons différaient mais le résultat était le même. Il fallait se rendre dans la galaxie de Pégase pour rencontrer des peuplades humaines considérant l’Anneau des Ancêtres comme leur héritage légitime et habituées à commercer par son intermédiaire. Après la bataille de Dakara, le chapa’aï se trouva brusquement désacralisé aux yeux des humains de la Voie Lactée. Les biens et les personnes commencèrent à circuler entre les planètes. Le butin issu du pillage des temples Goa’ulds fut ainsi largement diffusé. Plus tard, la croisade menée au nom des Oris laissa derrière elle divers objets d’un grand intérêt qui contribuèrent eux aussi au développement des réseaux d’échange. Les riches spéculateurs tau’ris, jusque là soumis au bon vouloir du SGC et de la Zone Cinquante et Un, se mirent bientôt en contact avec des partenaires extraterrestres. Lentement mais sûrement, la formidable masse technologique engrangée par le programme Porte des Étoiles entreprit à son tour son expansion à travers la Voie Lactée.

Mille ans après ces faits, le tel’tak que je considérais comme ma maison illustrait bien la situation. S’il s’était engagé dans une confrontation avec le vaisseau amiral d’Anubis, il en aurait très facilement fait de la ferraille. Il y avait simplement « tout » à son bord. Le tel’tak comportait un extracteur de potentiel au point zéro, un propulseur hyperspatial intergalactique, un large arsenal offensif, un téléporteur et un brouilleur de téléportation wraiths, un synthétiseur moléculaire fusionné avec les anneaux de transport, un holographe multifonction et la liste n’était pas exhaustive. Rien de tout cela n’était en série mais je n’avais pas eu besoin de la martingale de SG-1 pour obtenir cet équipement. À condition d’y mettre le prix, on trouvait toutes ces choses sur la plupart des planètes habitées. L’argent récemment acquis sur Hébridan m’avait ainsi permis de doter mon bébé d’une carrosserie cristalline d’inspiration tok’râ grâce à laquelle il lui serait dorénavant possible de s’enfoncer dans la plupart des sols. J’évitais autant que possible les technologies liées aux changements de phase, ceci à cause des impondérables catastrophiques générés par la moindre perturbation de leur fonctionnement.

À dire vrai, j’avais personnellement effectué l’ensemble des réglages et je savais que mon tel’tak était en fait trop puissant et trop armé pour un vaisseau de sa taille. L’emploi simultané de ses dispositifs pouvait conduire à son autodestruction, de sorte que je ne me fiais jamais à un autre pilote que moi-même. Je nommais parfois mon vaisseau le Uhma’kas, un mot signifiant « défiant » dans la langue des Goa’ulds. Il va sans dire que j’en étais très fier, quitte à me faire traiter de fou furieux.

La Voie Lactée paraissait ainsi avoir connu un progrès réel, quand bien même il serait cantonné au domaine technique. C’était une illusion. Cette galaxie, de même que celles de Pégase et d’Origine, se trouvait en réalité livrée à un mal dont d’aucuns pensaient qu’il la conduirait à sa perte. Le problème était ancien. Aussi loin que portait ma mémoire, il s’était présenté aux unas alors qu’ils commençaient à tirer leur parti des vertus du feu. Il fut un temps où ces lézards n’ignoraient rien de l’art et de la manière d’entretenir un foyer, de l’amplifier et de le diviser. Si par malheur pourtant le feu venait à s’éteindre complètement, il n’était alors pas un seul unas qui fut apte à produire la première étincelle d’un nouveau brasier. Bien plus tard, les Goa’ulds découvrirent dans les ruines de civilisations disparues leurs premiers cristaux de contrôle. Ces objets fort utiles étaient de surcroît autoreproductibles. Les Goa’ulds apprirent à les cultiver et à en diriger l’évolution. De nombreux millénaires plus tard, même un expert tel que moi serait bien incapable d’obtenir l’un de ces cristaux autrement qu’à partir d’un cristal préexistant. Si une arme semblable à celle de Dakara devait détruire tous les cristaux à travers les trois galaxies, nous ne serions guère plus malins que les unas d’autrefois. Et s’il faut en croire l’histoire pégasienne, les Wraiths eux aussi connurent ce genre de désagrément. Leurs machines dotées de constituants organiques avaient beau s’entretenir essentiellement par elles-mêmes, les Wraiths en vinrent à se plaindre d’avoir tout oublié de leur conception première. C’était toujours la même histoire mais le dernier millénaire venait de lui conférer des proportions encore inégalées. La faute en était cette fois aux Asgards. Se sachant promis à une extinction totale, les petits gris avaient construit un appareil dépositaire de l’intégralité de leurs connaissances. L’engin était suffisamment sophistiqué pour concevoir et synthétiser n’importe quel objet lui ayant été grossièrement décrit. Comme tout ce qui venait des Asgards, cet ordinateur était « convivial » au point d’accepter des commandes fournies sous forme de fiches trouées. Personne ni avait songé avant les Langarans mais cela fonctionnait pour de bon. Une fois renforcé avec la bonne sorte d’énergie, l’appareil s’avérait même capable de créer une copie conforme de lui-même. Tel était l’héritage non seulement des Tau’ris mais de toute « la cinquième race ». Le jour où le gouvernement américain et les gens du privé allouèrent aux chercheurs un financement s’élevant à un dollar symbolique, il fut compris mais un peu tard où tout cela allait mener. Samantha Carter devait s’en retourner dans sa tombe. Daniel Jackson, lui, donnait certainement dans la sienne une conférence sur la façon dont l’humanité n’avait pas compris les idéaux asgards et s’était laissée aller à la facilité.

Le Uhma’kas n’est pas un miracle de la science. Le Uhma’kas est le fruit d’une magie apprivoisée. C’est d’ailleurs en ces termes précis que mes contemporains s’expriment. Les gens parlent de la magie goa’uld, de la magie asgard et ainsi de suite. Comment pourraient-ils voir les choses autrement ? Certes, les artefacts les plus puissants furent à l’origine forgés par des « Anciens » selon des principes aujourd’hui oubliés mais que ces êtres, dans leur grand savoir, devaient juger comme étant l’évidence même. C’est là une belle histoire. C’est aussi une histoire vraie, un cerveau humain recevant de force les connaissances des Anciens n’étant pas plus apte à élever ce savoir à un niveau conscient qu’il l’était il y a mille ans. Mais c’est surtout une histoire de magie. Voilà comment les planètes répondant au profil « forêt de pins / village de péquenots » sont pour une vaste majorité restées égales à elles-mêmes, le double du noyau asgard se trouvant à l’abri dans un temple sous la direction d’un grand prêtre. Si ces machines pensent, elles n’ont aucune volonté propre. Mais elles n’en ont pas eu besoin pour prendre la place des anciens dieux.

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La Voie Lactée restait sauvage. La disparition d’un monde comme Lucia, selon une cause naturelle ou non, n’avait donc pas de quoi hanter mes cauchemars, du moins pas avec la concurrence qu’elle y rencontrait. En plus, une planète anéantie par un truc arrivé par le chapa’aï, cela arrivait plus souvent qu'on ne le croyait. Je considérais l’affaire classée. Toutefois, quelqu’un d’autre s’y était intéressé à ma place.

Le nouveau revêtement de mon tel’tak venait juste de réussir son premier test lorsque je fus contacté par Lotro, le journaliste serrakin par l’intermédiaire duquel j’avais négocié les souvenirs du ree’tou. Il souhaitait me proposer une affaire requérant, selon ses propres termes, un gars habitué aux coups de feu. Je retournais donc sur Hébridan, le rendez-vous me paraissant être dans mes cordes. Ce monde-là avait cessé d’être une planète de péquenots lorsque les Serrakins en avaient chassé les Goa’ulds. D’une façon ou d’une autre, les libérés et leurs libérateurs avaient trouvé le moyen de concevoir une descendance commune. Même si Lotro présentait toutes les caractéristiques d’un serrakin de souche, je n’aurais été aucunement surpris de découvrir un humain dans sa généalogie. À l’instar de Lucia, Hébridan avait connu une urbanisation galopante, mais c’était celle des gratte-ciels plutôt que celle des amas de tôle. Alors que j’abordais ce monde par le côté se trouvant dans l’ombre de l’autre moitié, autrement dit de nuit, je trouvais plus de constellations au sol que dans le ciel. Ce dernier égalait par sa pureté celui de la campagne profonde, signe de l’emploi d’énergies propres. Les animaux se seraient toutefois satisfaits de la seule lumière de la lune, mais c’était leur problème. Alors que mon tel’tak circulait entre les hauts bâtiments, je voyais certains d’entre eux tourner lentement autour de leur axe principal, tirant ainsi parti de la force du vent. Il y avait de la verdure sur presque tous les toits. Les véhicules privés comme le mien étaient minoritaires en comparaison des transports en commun. On ne me ferait pas reproche d’encombrer la circulation dans la mesure où je venais visiblement de l’extérieur de l’espace hébridian. Si cette planète était beaucoup plus sympathique que Lucia et assurément moins corrompue, le capitalisme à outrance qui la caractérisait n’en faisait pas non plus un monde idéal. Une quantité phénoménale d’écrans audiovisuels ventaient les mérites de diverses marques, y compris une certaine chaîne de restaurants tau’ris dont même un jaffa avait intérêt à se méfier. On en trouvait aussi sur les tramways volants et je fus obligé de faire passer mon tel’tak au travers de plusieurs publicités holographiques. À ce propos, le requin a toujours l’air aussi faux.

Je fis descendre mon tel’tak dans l’étroit interstice séparant deux immeubles. Je décidais de garer mon vaisseau en lévitation et de gagner le sol par le biais des anneaux de transport. Ainsi, une fois occulté, le tel’tak ne courrait pas le risque qu’un clochard vienne par hasard buter sur lui. J’étais vêtu d’un mélange de noir et de vert foncé, assorti aux cheveux et aux yeux d’Octave, selon une taille proche de la mode wraith. Si je signale mon élégance naturelle, c’est parce que la ville offrait à cette altitude une image déjà beaucoup moins séduisante. La ruelle était sombre. Des déchets jonchaient le sol ici et là. Les murs étaient dégradés. On apercevait de temps en temps une silhouette claudicante. Après quelques détours, je finis par trouver la porte que je cherchais, au bas d’une volée de marches dont la survenue abrupte avait sûrement déjà dû causer quelques accidents. Je frappais sur le métal selon le rythme convenu : « tatap, tatatap tatap,tap tap, tap tap, tatatatatap ». Lotro vint lui-même m’ouvrir, sans autre salut qu’une invitation pressante à entrer. Il me conduisit dans une cave où trônait une unique table métallique. Une toute petite boite se trouvait posée sur le meuble.
- J’attends deux autres personnes, annonça Lotro. Mais elles savent déjà tout de ce que je m’apprête à vous expliquer.
- En ce cas, dit Octave, je suis tout ouïe.
- Cela risque de vous surprendre mais la chaîne pour laquelle je travaille monnaye parfois son silence.
- Non ? surjoua Octave.
- Nous n’acceptons cela que de la part des hautes autorités de la Voie Lactée, se défendit un Lotro visiblement vexé.
- Dois-je en déduire que je vais avoir droit à une information confidentielle ?
- Trois, en vérité. La première concerne le Crépuscule. Les hautes autorités veulent éviter la panique mais on compte déjà au moins seize mondes absorbés par ce phénomène. Encore aucune célébrité en dehors de Lucia mais la chose reste très inquiétante.

Octave ne dit rien. Le cataclysme planétaire venait de perdre son statut de problème local.
- Pour six planètes, poursuivit Lotro, le phénomène a pu être enregistré en direct depuis l’espace. Cela n’avait rien à voir avec le scénario de Lucia. En revanche, ces enregistrements se montrent cohérents avec les souvenirs consignés par le ree’tou. Il semble que, à chaque fois, la planète entière ait glissé dans une autre dimension ou plan de phase. Cela n’a duré qu’une fraction de seconde mais, au retour de la planète, le Crépuscule était partout. Certains pensent que ces planètes ont en fait ramené avec elles un échantillon de la faune et de la flore d’une dimension encore jamais explorée par d’autres que les Anciens.
- Pourquoi cette précision ?
- Les lucioles du Crépuscule sont remarquablement semblables aux petites boules d’énergie volantes que l’on trouve ici et là dans au moins deux des galaxies jadis occupées par les Anciens. Mais surtout, les nuages de ténèbres semblent apparentés à un animal autrefois découvert par les Terriens dans un laboratoire atlante.
- Ce qui suggère que les Anciens en avaient déjà importé des spécimens… Ah, je déteste voir resurgir une merde antédiluvienne !
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Millstone
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyLun 4 Aoû 2008 - 19:17

Cette dernière pensée était de moi mais Octave avait jugé bon de l’exprimer à voix haute.
- La venue du Crépuscule sur Lucia, reprit Lotro, découle du fait que le ree’tou ait été suivi dans sa fuite. Comme Lucia n’a jamais quitté notre dimension, on pense que ce n’est pas le Crépuscule lui-même qui génère ce déplacement.
- Il m’a été dit que genre de chose pouvait émaner d’un appareil pas plus grand qu’un clavier d’ordinateur.
- C’est exact. Dans tous les cas, un vortex entrant a précédé les événements. L’hypothèse principale est celle d’un engin envoyé par la porte.
- Il est donc plausible que quelqu’un utilise le Crépuscule comme arme. Les planètes visées avaient-elles quelque chose en commun, en dehors du fait d’appartenir à notre galaxie ?
- Pas que je sache. Une planète dotée d’une population humaine traditionnelle. Une terre jaffa. Un vaste océan habité par des êtres aquatiques. Une planète habitable mais inhabitée. Il n’y a pas deux mondes semblables dans la liste.
- Intéressant, dit Octave en pensant comme moi que cela non plus n’avait pas la couleur de l’aléatoire.
- La seconde information concerne la superporte. Depuis bien avant la chute de Lucia, il se révèle impossible d’établir un vortex avec Origine.
- Le chapa’ko en panne ? C’est très mauvais pour le commerce, ça.
- À qui le dites-vous ! Mais une connexion télépathique a pu être établie. Les humains d’Origine affirment avoir été attaqués par une flotte de vaisseaux sortie de la superporte. Les agresseurs ont forcé le passage avant de disparaître en hyperespace. Ils n’ont pas pu être identifiés. Le vortex s’est refermé une journée plus tard. Depuis lors, la superporte d’Origine est aussi hors-service que la nôtre.
- De mieux en mieux. Et qu’elle est la troisième information ?
- Il semblerait que, sans doute en réaction à tout ceci, une nouvelle arme soit développée à la station Hammond.
- Une nouvelle arme ? Cela se fait rare. Que sait-on de sa nature ?
- Rien, si ce n’est qu’elle est actuellement en phase finale de tests. C’est là que vous intervenez. La Solidarité veut cette arme.
- Oh, parce que je suis employé par la Solidarité ?
- Quelle importance ? Vous êtes un mercenaire, n’est-ce pas ?
- J’aurais simplement voulu connaître mon employeur plus tôt. Vos autres invités doivent-ils me superviser ?
- Oui. Ils ne devraient plus tarder maintenant. En attendant, cet écrin contient un outil nécessaire au succès de l’opération.

Ouvrant la petite boîte, Octave émit un « hum » puis la referma et fourra le tout dans une poche. À partir de là, il nous fallut attendre dix minutes avant que des coups tout bêtes viennent résonner sur la porte. Lotro allât ouvrir en reprochant aux nouveaux venus leur retard et leur non-respect du rythme. Il y avait là un nox et un Esprit salish. Ils me saluèrent et m’expliquèrent qu’ils souhaitaient que j’accompagne l’un d’eux jusqu’à leur vaisseau, où nous discuterions du plan. Je concédais à leur demande, suivant le nox alors qu’il s’en retournait vers l’extérieur.

J’avais à mon annulaire gauche un ornement à mi-chemin entre un laser portatif goa’uld et une arme paralysante wraith. Par le biais d’un léger réglage, j’en avais rendu l’onde presque inaudible et tout à fait incolore. D’un côté, la correction de ma ligne de tir s’en trouvait compliquée. De même, il ne m’était plus possible de faire démonstration de mon arme avant d’avoir à m’en servir. D’un autre côté, ses effets pouvaient passer pour un malaise spontané. Même une personne apte à comprendre la duperie s’y laissait parfois prendre un instant de trop.

Marchant devant moi et à deux pas sur ma gauche, le nox s’étala soudain de tout son court. Octave tourna vers l’Esprit salish un visage surpris, accompagnant l’expression d’un haussement de ses épaules et d’une inclinaison des ses mains. L’Esprit parut comprendre la blague juste trop tard et s’effondra à son tour. Comme je m’y attendais, il faudrait certainement à Lotro toute une journée pour comprendre ce qui venait de se dérouler sous ses yeux.
- Mais que leur arrive-t’il ? me demanda Lotro avec un début de panique.
- Je l’ignore, mentit Octave. Voyons voir ce pouls.

L’examen du nox assommé révéla ce que mon hôte et moi-même soupçonnions. La boîte fournie par Lotro contenait un petit badge, de ceux utilisés pour doter une personne d’un camouflage holographique. Il y en avait un autre sur le nox. Une fois l’appareil retiré, le petit homme des bois enchantés se métamorphosa sous mes yeux en l’un de ces humains communément qualifiés de « grosse brute de l’armée ». Il portait un uniforme de la SGU, comme on pouvait le lire sur ses épaules. Le déguisement d’Esprit salish se révéla cacher un second humain qui devait être le supérieur hiérarchique du premier.
- Ce n’est pas pour vous vexer, Lotro, mais vous pourriez tout aussi bien vous passer de précautions.
- La SGU a dû s’apercevoir de mon indiscrétion ! paniquait tout à fait le serrakin.
- Il doit rester encore deux ou trois de ces guignols dans les parages, si je suis chanceux. Vous direz à la Solidarité que l’affaire me paraît trop risquée.
- Est-ce que je peux sortir avec vous ?
- Voyons, Lotro, on se connaît à peine !
- Non, je veux dire : là, dehors, dans la rue remplie de terriens.
- J’avais compris mais c’est toujours non. Il va falloir te démerder seul, mon vieux.

Laissant dans la cave deux humains inconscients et un serrakin proche de s’évanouir de lui-même, je passais la porte sous les traits du nox. De retour dans le passage étroit au-dehors, je scrutais la nuit à la recherche de silhouettes suspectes. Je n’en repérais aucune jusqu’à ce mouvement qui me fit bondir derrière un conteneur d’ordures, juste à temps pour éviter une volée de balles tau’ries. Dans ce secteur de l’univers, « balles tau’ries » tenait du pléonasme. Les petits projectiles métalliques équivalaient à une signature, ou plutôt à un en-tête dans la mesure où ils précédaient le plus souvent le reste de la communication. J’eus le temps de retirer mon badge et d’activer mon bouclier personnel avant qu’une voix m’interpelle. « Olah, l’ami ! Je suis le colonel Gabriel O’Connel, de l’Union de la Porte des Étoiles. Tu as eu raison de piquer sa couverture à Steve. Ça nous a retenu de te tirer dessus jusqu’à maintenant. Je suppose que tu n’as pas voulu pousser la plaisanterie au point de faire comme s’il nous ramenait effectivement la tête de serpent ? Je lui aurais pardonné de rentrer bredouille mais pas de tourner dans la mauvaise rue, ça non ! ». De tout ce que je transportais sur moi, je choisis pour arme la tablette lantienne. « Alors dis-moi, l’ami ! continua le colonel. Tes écailles, tu les portes sur ton crâne ou bien à l’intérieur ? ». À quelque distance de là, les anneaux de l’Uhma’kas durent descendre vers le sol. Plusieurs dizaines de drones lantiens miniatures se faufilèrent entre les cerceaux métalliques tandis que ces derniers remontaient vers le tel’tak. Tout en encourageant Octave à garder sa concentration mentale, je répondis au tau’ri que j’étais de leur côté à l’époque. « Et même si je mentais, ajoutai-je, nous pourrions sûrement faire table rase d’un conflit fini depuis mille ans, vous ne croyez pas ? ». Un grand rire vint en préambule à la réponse du tau’ri. « Tu sais quoi, tête de serpent ? Tu as raison. Les histoires vieilles de mille ans, je m’en fouette les valseuses avec la culotte de ma dernière conquête. Mais ça vaut pour les goa’ulds comme pour la Tok’râ. Aujourd’hui, tout ce qui compte, c’est que tu sois un truc franchement dégoûtant ».

Le colonel et ses hommes en étaient un autre après que les drones en eurent fini avec eux. Quelques instants plus tard, je me trouvais confortablement installé aux commandes de l’Uhma’kas. On venait de piquer et ma curiosité et ma rancune.

Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux Symboleqh7

La station Hammond consistait d’une part en un anneau construit sur le pourtour du chapa’ko et d’autre part en deux longs bras auxquels pouvaient venir s’arrimer les vaisseaux spatiaux. Vue de loin, la structure n’était qu’une version gigantesque du symbole de la Tau’ri, le désormais fameux « soleil au sommet d’une pyramide ». À quelques milliers de kilomètres de là, la station Bra’tac était quant à elle une véritable pyramide à base triangulaire, un éclat doré recouvrant entièrement le tétraèdre. Les défunts qui avaient donné leur nom à ces édifices se vouaient de leur vivant une amitié teintée d’un grand respect. Le climat existant depuis toujours entre les deux stations en était l’antithèse parfaite. Pour dire les choses simplement, les Tau’ris surveillaient les vaisseaux traversant le chapa’ko, les Jaffas surveillaient les Tau’ris et le commerce à proprement parler se faisait au cœur d’une troisième station que l’on appelait simplement « le Comptoir » et qui était entretenue par les Hébridians. Décrire avec précision la forme du Comptoir était difficile parce qu’on en remarquait surtout les néons, les hologrammes publicitaires et l’écran géant affichant les cours de la bourse.

Un vaisseau tau’ri émergea de l’hyperespace. Il avait l’habituelle forme en T majuscule, laquelle s’était conservée alors que les modèles gagnaient continuellement en taille. Le vaisseau rejoignit la station Hammond pour y déposer un groupe de généraux. Parmi eux se trouvait le général Thompson. L’homme d’un certain âge portait à l’instar de ses pairs l’habituel uniforme bleu. Il fut accueilli avec les autres par le responsable de la station, un certain Blake, qui les conduisit jusqu’à une pièce où trônait une arche. Un technicien se tenait assis devant un écran sur un côté de l’appareil. « Ceci n’est qu’une simple formalité d’usage. Nous ne souhaitons pas que des choses indésirables s’introduisent dans notre station » déclara Blake. Les généraux passèrent un à un sous l’arche puis s’engagèrent dans le couloir au-delà. Vue de l’intérieur, la station ressemblait à s’y méprendre au SGC. On y croisait de surcroît le même mélange de militaires en uniforme et de scientifiques en blouse blanche. Les généraux arrivèrent devant deux couloirs côte à côte dont les murs étaient décorés de grandes flèches jaunes sur fond noir. Dans le couloir de droite, les flèches indiquaient l’obscurité dans laquelle allait se perdre le long passage. Dans le couloir de gauche, elles pointaient en direction des généraux.
- Est-il vraiment nécessaire que nous empruntions ce type de raccourci ? se plaignit l’un.
- Moi-même, renchérit un autre, je préférerais une bonne vieille téléportation. C’est quand même plus confortable.
- Allons messieurs ! s’exclama un troisième. N’avez vous donc jamais sauté en parachute ou bien à l’élastique ?
- Si, mais avec un parachute ou bien un élastique.
- Je vous assure que le système est sans danger, dit chaleureusement Blake. Avançons, je vous prie !
- Je persiste à dire que c’est la pire invention depuis le tapis roulant, murmura un général à Thompson.

Le groupe s’engagea dans le couloir de droite. Ils tenaient tous dans la longueur de la première flèche sur leur gauche, laquelle avait une jumelle à leur droite. L’une et l’autre s’allumèrent. Les généraux avancèrent jusqu’au second couple de flèches qui s’alluma à son tour. Lorsqu’ils atteignirent le troisième, la lumière s’accompagna d’une brusque disparition de la gravité. Flottant en apesanteur, les généraux virent les flèches s’allumer le long du couloir devant eux. Pour ces hommes et ces femmes, il n’y avait plus ni haut ni bas. Aussi soudainement qu’elle était partie, la gravité revint. La direction pointée par les flèches n’avait pas changé mais était dorénavant celle du bas. Les généraux chutèrent le long du couloir. La descente dura beaucoup trop longtemps au goût de certains, lequel était en l’occurrence un goût de vomis retenu par la pression de l’air fouettant le visage. Lorsque la gravité disparut à nouveau, le déplacement se prolongea sur la seule base de l’élan accumulé, lequel s’épuisa bientôt contre la résistance de l’air. Une fois les généraux à peu près immobiles, la gravité fit son second retour. Au grand bonheur de tous, elle était perpendiculaire au couloir. Il restait encore une vingtaine de flèches avant le bout du tunnel. Le voyage se termina à pied, tandis que plusieurs généraux déglutissaient.

Le nouveau secteur ne différait pas beaucoup de celui dont ils venaient avec tant de peine de s’éloigner. Tout juste la population scientifique y semblait elle plus importante. Sur le chemin, Blake se fit ouvrir plusieurs grosses portes anti-explosion. L’arme développée ici devait certainement présenter de grands dangers pour ses utilisateurs. Finalement, le groupe gagna une salle munie d’une vitre donnant sur une seconde salle en contrebas. À la vue de l’arme, le général Thompson poussa un cri muet. Ils avaient osé.

Dans la salle de l’arche, le technicien dut remarquer une pointe se détachant d’un angle de son écran. Il la saisit probablement entre trois doigts et tira dessus, révélant ainsi un film transparent très fin qui recouvrait jusqu’alors l’écran. Il lui fallut sans doute un moment pour comprendre. J’aurais préféré qu’il dure plus longtemps.


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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyLun 4 Aoû 2008 - 20:02

Webkev a écrit:
En résumé, la deuxième mouture surpasse la précédente, à mon humble avis.
Skay-39 a écrit:
Cette réfection apporte indéniablement un plus. Cette histoire démarre mieux. J'approuve totalement, surtout si tu reprends ultérieurement certains des passages que tu as laissé de côté.
Voila qui me rassure. Comme mon père dit toujours: "Le changement n'est glorieux que si l'on change pour être mieux".
Webkev a écrit:
Et ce Ree'tou qui se suicide, au lieu de mourir "incinéré". Signe que les entités touchées par ce crépuscules préfèrent abréger leur souffrance ?
Skay-39 a écrit:
et aussi que tu ais enlevé les allusions à sa capacité à franchir la matière. ^^
Voila en fait la véritable raison de ce suicide. biglol
Mais sinon oui, il ne voulait pas finir déchiré en deux ou pire.
Webkev a écrit:
J'ai aussi beaucoup apprécié la façon dont le récit débute, la manière dont la narration de Na'hash est amenée.
A prendre un personnage comme narrateur, j'ai trouvé dommage qu'il parle dans le vide. Alors j'ai fait venir Eudore plus tôt que dans ma première idée.
Webkev a écrit:
Tout comme la description de la planète Lucia. Au moins, d'après ce que tu en dis, ce monde là ne sera pas vraiment regretté...
Sauf par une partie de la pègre, par ceux qui n'avaient rien d'autre et par les semblables d'Eudore.
Skay-39 a écrit:
De manière générale, la politique Lactéenne de ton histoire est assez déprimante...
Je ne voulais pas d'un futur idéal troublé par une menace venue d'ailleurs.
Skay-39 a écrit:
On entrera très bientôt dans l'inédit... J'ai hâte de voir ça.
C'est fait. Ce que tu as bétalu était plus long que ce que j'ai effectivement posté mais tout cela avance quand même.
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyLun 4 Aoû 2008 - 20:19

Et bien, nous sommes gâtés. mrgreen Sylvouroboros revient en force ! Espérons que le rythme se maintienne. bounce

sylvouroboros a écrit:
Mille ans après ces faits, le tel’tak que je considérais comme ma maison illustrait bien la situation. S’il s’était engagé dans une confrontation avec le vaisseau amiral d’Anubis, il en aurait très facilement fait de la ferraille.
J'aime beaucoup cette remarque, qui met les points sur les i. On voit mieux où l'on va, même si l'on en avait déjà une idée. Et cela se précise encore par la suite :
sylvouroboros a écrit:
Il y avait simplement « tout » à son bord. Le tel’tak comportait un extracteur de potentiel au point zéro, un propulseur hyperspatial intergalactique, un large arsenal offensif, un téléporteur et un brouilleur de téléportation wraiths, un synthétiseur moléculaire fusionné avec les anneaux de transport, un holographe multifonction et la liste n’était pas exhaustive.
Vade retro, Jumper01 ! :prior:
Le coup du vaisseau surchargé de toutes les technologies existantes - ou presque - est un classique des auteurs médiocres qui frétillent de joie à l'idée de doter leurs engins d'un arsenal à faire pâlir l'Empire Wraith, en usant pour cela simplement du prétexte du temps qui passe. J'admire ton courage. Pour l'heure, ta longue et néanmoins captivante explication du phénomène le justifie amplement. Pour reprendre plus ou moins l'une de tes formules, tu t'impose des contraintes de taille quant aux affrontements à venir. Mais je te fais confiance... ^^

sylvouroboros a écrit:
Comme tout ce qui venait des Asgards, cet ordinateur était « convivial » au point d’accepter des commandes fournies sous forme de fiches trouées. Personne ni avait songé avant les Langarans mais cela fonctionnait pour de bon.
hi hi
J'adore. ^^ Ah, je sens que je vais aimer le retour des Langarans. Les pauvres n'ont pas l'air d'avoir beaucoup progressés, hélas... Et leur niveau technologique a stagné avant d'atteindre celui des terriens. Pas de bol.

sylvouroboros a écrit:
Le jour où le gouvernement américain et les gens du privé allouèrent aux chercheurs un financement s’élevant à un dollar symbolique, il fut compris mais un peu tard où tout cela allait mener. Samantha Carter devait s’en retourner dans sa tombe.
Sylvouroboros se lance dans la politique. Quoique "se lancer" soit assez loin de la réalité. ^^ Mais en effet, je crois qu'une telle situation rendrait Sam folle de rage, ou en tout cas franchement dépressive. C'est ce qui nous pend au nez avec ce synthétiseur, et comme tu l'as si admirablement mit en avant, c'est le schéma rencontré par les Goa'uld, les Jaffa et les Wraith. Nous sommes décidément bien loin des Anciens...

sylvouroboros a écrit:
On en trouvait aussi sur les tramways volants et je fus obligé de faire passer mon tel’tak au travers de plusieurs publicités holographiques. À ce propos, le requin a toujours l’air aussi faux.
Vas-tu glisser une référence à ce film dans chacune de tes fics ? hi hi

sylvouroboros a écrit:
Je frappais sur le métal selon le rythme convenu : « tatap, tatatap tatap,tap tap, tap tap, tatatatatap ».
J'ai pas reconnu l'air. ^^

sylvouroboros a écrit:
Cette dernière pensée était de moi mais Octave avait jugé bon de l’exprimer à voix haute.
Voici une manière subtile et efficace d'évoquer la symbiose. J'aime décidément énormément ta vision de la chose. C'est par une série de détails de ce genre, omniprésents, que tu mets ce lien en avant. Très habile, vraiment. Toutes mes félicitations.

Beaucoup de révélations, dans ce passage. Davantage que dans la première version, qu'il s'agisse d'un remaniement scénaristique général ou seulement local.

Des apparitions du Crépuscule, sur plusieurs mondes sans rien en commun entre eux.

De mystérieux vaisseaux qui gagnent Origine à travers la superporte, semant la mort au passage.

Les communications entre la Voie Lactée et la galaxie des Oris interrompues.

Une arme mystérieuse conçue par les terriens dans le plus grand secret.

Une organisation baptisée la Solidarité, et qui à première vue semble être l'héritage des Luxien.

J'ai vraiment hâte d'en savoir davantage sur tout cela.

sylvouroboros a écrit:
Tes écailles, tu les portes sur ton crâne ou bien à l’intérieur ? ».
^^ Très bien trouvé.

sylvouroboros a écrit:
« Tu sais quoi, tête de serpent ? Tu as raison. Les histoires vieilles de mille ans, je m’en fouette les valseuses avec la culotte de ma dernière conquête. Mais ça vaut pour les goa’ulds comme pour la Tok’râ. Aujourd’hui, tout ce qui compte, c’est que tu sois un truc franchement dégoûtant ».
Moins dégoutant que ce colonel, en tout cas. Je dois dire que je suis plutôt content qu'il se soit fait mettre en pièce. Douloureux, de voir les terriens perdre ainsi tout prestige. Mais crédible, hélas. Très crédible.

sylvouroboros a écrit:
La station Hammond consistait d’une part en un anneau construit sur le pourtour du chapa’ko et d’autre part en deux longs bras auxquels pouvaient venir s’arrimer les vaisseaux spatiaux. Vue de loin, la structure n’était qu’une version gigantesque du symbole de la Tau’ri, le désormais fameux « soleil au sommet d’une pyramide ».
Oh, voila une image qu'elle est séduisante. Un hat géant qui flotte dans l'espace, avec un vortex dedans. Il faut bien le reconnaitre, ça doit avoir de la gueule. mrgreen

sylvouroboros a écrit:
À la vue de l’arme, le général Thompson poussa un cri muet. Ils avaient osé.
Quoi ?! Quoi ?! Je veux savoiiiir ! bounce

sylvouroboros a écrit:
Dans la salle de l’arche, le technicien dut remarquer une pointe se détachant d’un angle de son écran. Il la saisit probablement entre trois doigts et tira dessus, révélant ainsi un film transparent très fin qui recouvrait jusqu’alors l’écran. Il lui fallut sans doute un moment pour comprendre. J’aurais préféré qu’il dure plus longtemps.
...Et on dirait que Na'hash est dans la place. very happy

Un commentaire plus morcelé qu'a l'ordinaire, mais je crois que tout est dit. J'aime décidément beaucoup cette nouvelle fiction, et je suis impatient d'en connaitre la suite, que je devine inattendue, audacieuse et amusante.


Dernière édition par Skay-39 le Lun 4 Aoû 2008 - 21:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyLun 4 Aoû 2008 - 21:08

Eh bien, déjà une nouvelle partie ?
Il ne chôme pas, ce sylvou.

Bon, Skay est de retour, et ca se voit. Il a déjà commenté peuh
Comment faire, que dire quand il a déjà tout dit ?

A propos du Tel'tak, on comprend désormais comment un vaisseau cargo pourrait remorquer un autre vaisseau bien plus grand que lui.

Pour le coup d'un vaisseau surchargé de technologie, cela ne m'a pas choqué outre mesure. Un millénaire s'est écoulé... Si on devait faire un parallèle, le gars avec un chariot au Moyen-Age trouverait nos voitures actuelles surchargée en technologie Razz

On en apprend davantage sur le Crépuscule, qui semble apparenté à la sale bête bouffeuse d'énergie qu'un petit Athosien avait libéré sur Atlantis.

Sinon, le passage avec les terriens et Na'hash est tout simplement... à la fois pessimiste et réaliste... Je suis navré de les voir tombé si bas, en sachant que tu vois sûrement juste en écrivant cela... Tout comme la politique terrienne...

Comme tu l'as compris, j'adore, je suis "scotché". Le style, les petites remarques comme l'as fait remarqué Skay à propos de la symbiose. Les détails que tu glisses ca et là, rendant le récit encore plus "vrai".

C'est excellent (comme toujours ai-je envie de rajouter).
Vivement la suite!
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyDim 31 Aoû 2008 - 23:52

Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux Symboleqh7

Dans un avenir pas si lointain, l’arme développée en secret par les Tau’ris à la station Hammond devait tout m’apprendre de sa phase de mise au point. Son activation avait eu lieu un jour au plus après la diffusion du témoignage ree’tou par les Hébridians.

Ce dont ses toutes premières sensations l’informèrent alors était qu’elle se trouvait allongée sur une surface dure et très chaude. Elle n’entendait que le silence et pas un souffle ne venait troubler une atmosphère qu’elle sentait confinée. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, son regard embrassa un plafond blanc qui lui parut parfaitement lisse. Une ombre humaine s’y dessinait et elle comprit qu’il s’agissait de la sienne, l’éclairage se faisant depuis le sol. Au plus profond de son être, elle percevait une présence. C’était comme sentir les battements de cœur d’un marionnettiste au travers de la ficelle. Sous le coup d’un influx irrésistible, elle se redressa en position assise et observa les lieux. Quatre murs l’entouraient dont deux étaient carrés. Les deux autres, rectangulaires, étaient aux dimensions exactes du plafond et de la surface lumineuse qui tenait lieu de plancher. Le tout paraissait hermétiquement clos et comme d’une seule masse. Toujours selon une volonté extérieure, elle se releva, légèrement courbée à cause du manque d’espace, et entreprit de tâtonner les parois. Brusquement, ce qu’elle ressentit lui fit l’effet d’une gifle et elle se réveilla.

La pièce étroite ne s’était pas évanouie. Elle se tenait toujours les genoux pliés et une main appuyée contre le plafond. Pourtant, les derniers instants écoulés lui paraissaient comme sortis d’un rêve. Pour tout dire, ils lui semblaient même appartenir au songe d’un étranger. Elle avait jusque-là ignoré le caractère inquiétant de sa situation mais la peur reprenait désormais ses droits et lui serrait la poitrine. La sensation se mua bientôt en une terreur suffocante. C’est alors seulement qu’elle prit conscience qu’elle se tenait en apnée depuis le moment où elle avait senti la chaleur du sol. Un cri inspiré retentit, déchirant des poumons qui paraissaient arrachés au vide absolu, tandis qu’elle s’écroulait face contre terre. « Oh, bons dieux » gémit-elle en s’adossant à un mur, encore agitée de frissons. Elle avait des fourmis dans les jambes et partout ailleurs, tandis que son esprit était comme engourdi. Elle se força malgré tout à un raisonnement méthodique.

Premier point : elle était morte. Dans ses souvenirs, ceci lui était déjà arrivé une fois auparavant et le mérite en revenait alors à Apophis. Cette fois-ci, elle se voyait combattant les jaffas de Cronos aux côtés de ce qu’il restait de son équipe et d’un renfort inattendu. C’est là qu’elle avait dû plonger les mains dans un fouillis de technologie goa’uld sous haute tension. Elle avait tenu bon mais avait tout de même fini par atteindre ses limites. Elle avait alors perdu connaissance à jamais. C’est du moins ce qu’elle croyait en cet instant mais quelqu’un, depuis, avait dû trouver le moyen de lui donner tort. Elle lui en était reconnaissante, n’était-ce pour le confort déplorable avec lequel le monde des vivants l’accueillait. Un vertige la saisit lorsqu’elle réalisa que sa dépouille n’avait aucune raison de se décomposer, ce qui élargissait considérablement les possibilités quant à la date actuelle. Elle avait néanmoins retrouvé une respiration calme et régulière. Cette pensée lui arracha un sourire dérisoire. Elle n’avait techniquement aucun besoin de respirer, mais comment expliquer cela aux couches les plus ancestrales de son esprit ? Plus encore, elle n’avait pas davantage envie de voir disparaître cette illusion d’humanité qu’aucune des celles qui jalonnaient son existence. Elle n’était peut-être pas à proprement parler le capitaine Carter mais une partie d’elle ne pouvait être que Samantha.

On l’avait affublée de vêtements gris. Samantha en fouilla les poches qui se révélèrent vides. Elle se rappela alors l’émetteur-récepteur qu’elle s’était elle-même greffé ainsi qu’au trois autres membres de son équipe. Balayant mentalement les fréquences, elle ne rencontra que des interférences. Faute d’une alternative, il lui fallait désormais songer à attaquer les murs à mains nues. Elle était après tout dotée d’une force surhumaine. Les doigts de Samantha passèrent à nouveau le long des parois exceptionnellement lisses, à la recherche d’une aspérité révélant un point faible. Elle finit par en trouver une extrêmement fine. Si fine, en vérité, qu’elle n’aurait jamais dû pouvoir en sentir la présence. Pourtant, elle en était sûre, une faille de l’ordre du micromètre se trouvait là, en compagnie de nombreuses autres. À cette échelle, le mur était du gruyère. Elle en percevait les bords, le volume interne et le dédale d’anfractuosités au-delà. Samantha s’aperçut avec une horreur compréhensible que ses mains avaient commencé de s’enfoncer au travers du béton. « D’accord. Ça, c’est nouveau » murmura-t-elle en songeant que l’on avait sans doute fait plus que la réparer. Samantha ferma les yeux, se força à penser à la porte des étoiles et plongea.

Elle cessa d’exister, de même qu’un voyageur cessait d’exister chaque fois que ses molécules circulaient dans un trou de ver. Lorsqu’elle émergea de l’autre côté du mur, elle se découvrit pourtant des souvenirs précis de sa traversée du béton. Son corps s’était fractionné en une myriade de gouttelettes dont chacune avait conservé une sensibilité propre. Ses composants étaient désormais réunis mais ne constituaient plus qu’une masse visqueuse et informe, de sorte que Samantha se faisait l’impression de se noyer dans son propre sang. Alors qu’elle s’écroulait, sa tête se reforma juste à temps pour heurter violemment le sol de la nouvelle salle. Cette dernière rappelait une installation du SGC en plus grand. L’un des hauts murs portait en surélévation un grand miroir que Samantha supposa sans tain. La prison qu’elle venait de quitter n’était guère plus qu’un pavé de béton au centre de la salle. Samantha ne voyait aucune porte mais elle en entendit une s’ouvrir, sans doute de l’autre côté du pavé. Plusieurs hommes armés surgirent à sa gauche et à sa droite. Ils portaient des uniformes presque en tout point semblables à ceux en vigueur au SGC mais leurs armes paraissaient vaguement extraterrestres. L’un d’eux, que son uniforme signalait comme le colonel G. O’Connel, lui adressa la parole. « Bien le bonjour, poupée. Tu vas nous faire le plaisir de faire disparaître ce flingue ainsi que les grenades. Ce n’est pas convenable pour une demoiselle ». Samantha lui jeta un regard d’incompréhension avant de réaliser que ses vêtements s’étaient liquéfiés en même temps que le reste de sa personne pour se recomposer sous une nouvelle forme. Elle portait maintenant l’uniforme de SG-1, avec armes et explosifs. « Je vais le faire glisser au loin » dit elle en saisissant un pistolet entre deux doigts et en lui faisant faire du curling. Lorsque l’arme passa près de son pied droit, elle se liquéfia et fusionna avec sa botte. « Décidemment, commenta O’Connel, tu ne peux pas t’empêcher de nous faire du T-1000. Assez joué, maintenant ! Tu auras plus vite fait de retrouver tes jolis habits gris ». Au prix d’un effort de volonté, Samantha transforma ses vêtements. C’était somme toute plus facile qu’avec ses doigts.
- Pourquoi m’a-t-on réparée ? demanda Samantha en se relevant.
- Réparée ? s’étonna O’Connel. Vous entendez ça, les gars ? Le grille-pain croit qu’on l’a réparé ! Non, poupée, tu fais erreur. La carcasse altairane est retournée prendre la poussière en Zone Cinquante et Un. On a juste chargé ses programmes dans un modèle neuf.
- Je serais donc une copie de copie ? Oh, bon sang !
- Vaste problème métaphysique, hein ? C’est ce que j’aime dans mon métier. Je protège la Terre contre la racaille de l’Univers. Si ce n’est pas humain, je flingue. Tu vois que c’est tout simple. Alors je te conseille de fermer ton clapet ou bien il va y avoir de la casse.
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MessageSujet: Re: Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux   Stargate Twilight I : Le Crépuscule des dieux EmptyDim 31 Aoû 2008 - 23:57

Samantha observa les visages tournés vers elle. Pas un seul ne semblait choqué par les propos d’O’Connel. Elle se rappelait un autre colonel, Jack O’Neill, qui considérait comme impossible qu’une machine puisse avoir des sentiments. Pour son double robotique, c’était évidemment une position difficile à tenir. Il avait fini par inverser cette logique et par se considérer comme le Jack O’Neill qui valait trois milliards. Une chose était cependant certaine à l’époque. Sur Terre, ils n’auraient jamais été traités avec le même égard que leurs originaux. Ils n’auraient sans doute même pas été reconnus comme des personnes. Samantha avait le sentiment que la situation ne s’était pas améliorée.

Elle fut conduite sous la menace jusqu’à la porte anti-explosion par laquelle les militaires étaient arrivés. En découvrant le couloir au-delà, Samantha se dit qu’elle pouvait se trouver au SGC, mais uniquement si la base avait reçu des extensions depuis l’époque dont elle se souvenait. On la fit entrer dans une autre pièce qu’elle identifia comme devant être dédiée aux tests balistiques. « Tu peux pas grand-chose contre mon calibre, poupée, mais on va vérifier ton endurance face aux instruments plus modestes » lui expliqua O’Connel. L’un de ses subordonnés alla ôter une bâche, révélant ainsi une imposante mitrailleuse. Un autre fit signe à Samantha d’aller se placer dans l’axe de tir. Samantha se demanda si elle pourrait s’enfuir au travers du plancher mais se répondit immédiatement qu’elle ne serait jamais assez rapide. Le soldat qui avait enlevé la bâche fit jouer la mitrailleuse, criblant sa victime d’autant de balles que l’arme pouvait en tirer. Sous la violence des impacts, Samantha recula peu à peu jusqu’au fond de la salle avant de s’y retrouver plaquée contre un mur. Lorsque la pluie meurtrière cessa, Samantha s’effondra et vomit sur le sol. S’il n’y avait eu ce dernier détail, elle aurait pu dire qu’elle digérait les balles. Au moins se trouvait-elle visiblement en aussi bon état qu’avant l’assaut. « Impeccable, dit O’Connel qui avait désormais un fusil entre ses mains. À présent, on va se la jouer plus épicé ». Sans laisser à Samantha le temps de se relever, il lui logea une unique balle dans le ventre. Ce devait être une balle explosive, car Samantha vola à travers la pièce en un millier de morceaux. Lorsqu’elle reprit connaissance, elle avait souvenance de flaques rampant sur le sol pour se réunir en une seule. Elle porta son regard vers O’Connel qui tenait à présent un zat’nicka’tel. « Je ne sais plus quand est-ce que tu penses avoir vu ça pour la première fois, dit O’Connel. Ce n’était pas chez Apophis, ça d’accord. Alors c’était peut-être chez Cronos ou avant. Au cas où, je te rappelle les règles. Le premier tir fait souffrir. Le second tue. Quant au troisième, il désintègre. Ça c’est pour un humain. Maintenant, les nouvelles recrues dans ton genre ont tendance à pas trop mal encaisser les deux premiers tirs. Le troisième, c’est une autre histoire ». Samantha se redressa sur ses deux jambes. C’était donc bien cela. Elle était une sorte de drone que l’on projetait d’envoyer sur elle ne savait quel champ de bataille. Cela n’avait aucune importance si elle ne survivait pas à l’entraînement. Au pire, on pourrait toujours réessayer avec un autre robot. O’Connel fit se déplier le zat. L’arme avait plus que jamais l’air d’un serpent prêt à mordre. Lorsqu’il cracha son venin électrique, Samantha se retrouva par terre pour la cinquième fois depuis son réveil. La douleur était supérieure à toutes les autres et Samantha vit des veines liquéfiées lui courir le long du corps. Les tout premiers instants de sa nouvelle existence lui revinrent en mémoire. Quelle était donc cette machine obéissant à elle ne savait quelle télécommande et qui n’éprouvait ni la peur ni le besoin de gonfler ses poumons ? Samantha comprit qu’il s’agissait d’une intelligence artificielle dont l’activation avait dû précéder celle des programmes arrachés à l’androïde précédent. Là se trouvaient les instincts adaptés à ce corps, ceux-là mêmes qui reprenaient le dessus chaque fois qu’il était mis en pièces. C’était un esprit complet mais il coopérait avec celui de Samantha. Si elle voulait survivre à l’épreuve qu’on lui imposait, il fallait que ces deux esprits n’en forment plus qu’un seul. Il fallait qu’elle ait pleinement conscience de ce corps et de sa logique propre. Alors que Samantha s’était relevée, le second éclair vint la frapper. Cet instant s’étira en longueur.

Elle les voyait. Pas tous à la fois, évidemment, puisqu’il en fallait plusieurs pour en regarder un seul. Mais les nanites étaient là. Son corps tout entier n’était qu’un amoncellement de robots microscopiques. Ils se réparaient les uns les autres alors que les vibrations électromagnétiques du zat venaient les maltraiter. Et ils en gardaient quelque chose, qui les détruirait totalement si un nouveau flux venait à les traverser. Mais s’ils se montraient suffisamment malins pour modifier un tantinet ce quelque chose, alors il annulerait les effets du prochain flux au lieu de les amplifier. L’intelligence artificielle ne voyait pas la solution mais Samantha la lui montra.

Elle dut se retenir plusieurs fois de tomber mais ne tomba pas. Alors qu’elle fixait O’Connel dans les yeux, elle pouvait dresser son portrait infrarouge ou ultraviolet. Il s’apprêtait à tirer lorsqu’il interrompit soudain son geste. L’homme amena un doigt à l’oreillette qu’il portait sur sa gauche. Carter tendit l’oreille et entendit l’échange aussi clairement que si on le lui hurlait.
- Le logiciel socle ne répond plus, disait une voix.
- Pourquoi ? voulut savoir le colonel.
- Le système cognitif mimétique l’a phagocyté. Il est maintenant complètement noyé dans le reste. Mais tout cela est parfaitement normal. Rassurez-vous !
- Qui a dit que je m’inquiétais ?

O’Connel retira son doigt de son oreillette et adressa à Samantha un sourire de requin. « Alors, poupée, on veut jouer ? Ça me va » dit-il juste avant de presser pour la troisième fois la gâchette. Samantha ne cilla pas lorsque l’éclair vint la caresser. Elle se savait renforcée par cette énergie et la sensation s’apparentait à une séance de bronzage. O’Connel lui adressa une moue d’admiration accompagnée d’une inclinaison du menton. Curieusement, il était parvenu à épurer le geste de la moindre once de sympathie. Il s’empara ensuite d’une lance jaffa puis de plusieurs autres armes d’origine extraterrestre. L’une d’elles ressemblait à une chevalière et eut droit à un commentaire. « Celui-là, on l’appelle le criquet infernal ». Le rayon rouge qui vint s’écraser contre Samantha ne fut pas sans effet mais elle s’y adapta rapidement. À l’instar de la mitrailleuse, une autre arme se trouvait cachée sous une bâche. « Canon de chasseur de la Mort, présenta O’Connel. Robot à l’entrée… Joli vol plané mais tu aurais pu avoir la décence de partir en bouillie ». Samantha survécut à toutes les agressions. Elle attendait le moment où les subordonnés d’O’Connel feraient usage des armes qu’ils n’avaient pas lâchées. Il devint bientôt clair qu’ils les gardaient pour le moment où ils ne voudraient lui laisser aucune chance d’en réchapper. « Il reste un dernier détail avant que nous puissions changer d’air » annonça O’Connel. Il frappa deux fois entre ses mains et un champ de force apparut entre Samantha et la petite troupe, sur toute la largeur du champ de tir. « Te voilà à l’abri de nos armes, mais je peux chasser ce voile bleu aussi aisément que je l’ai fait venir. Si tu ne veux pas me contrarier, il va te falloir le traverser ». Samantha s’avança jusqu’au mur d’énergie et posa une main à sa surface. En un sens, ce n’était qu’un tir de barrage. Sa main finit par ignorer complètement l’obstacle, rapidement suivie du reste de sa personne. O’Connel applaudit mais seulement pour faire disparaître le champ de force. « La suite se déroule dans la pièce à côté ».

Samantha fut menée jusqu’à une arène de combat. Un homme vêtu de blanc les y attendait. Il pivota plus qu’il ne se tourna vers ses visiteurs. Samantha eut la vague impression que l’individu avait davantage de réalité que le monde qui l’entourait. Ce n’était qu’une impression mais il fut un énième choc pour Samantha d’en comprendre l’origine. Elle avait un accès limité aux propres sens de l’homme parce que lui aussi était un robot composé de nanites. Seul élément mobile de sa personne, les yeux de l’androïde détaillèrent Samantha. En cet instant, elle aurait tout aussi bien pu être nue telle Ève. Le regard de l’homme était un faisceau de chaleur animale traversant les vêtements de la jeune femme et courant sur sa peau.
- Êtes-vous certain que Samantha Carter vous ait relaté cela ? demanda Eudore.
- Je dois admettre que je brode un peu, avouai-je à l’ordinateur.

Tandis que Samantha se tenait dans l’arène en compagnie de l’autre robot, le colonel Gabriel O’Connel et ses hommes s’étaient retranchés vers les murs de la salle. Sans crier gare et sans élever aucunement la voix, O’Connel donna un seul ordre succinct : « Tue là ! ». La réaction fut immédiate. La manière dont l’androïde combattait était par certains aspects similaire à celle de Teal’c. Il n’avait aucune rage mais les coups pleuvaient avec force, célérité et précision. Il asséna à Samantha un puissant uppercut qui la propulsa en arrière et dont elle se rétablit par le biais d’une pirouette. La course du temps freina au point que Samantha aurait certainement pu admirer le vol d’une balle de pistolet. Même ainsi, Samantha n’esquiva que de justesse le nouvel assaut de son adversaire. Lorsque le poing de l’homme manqua une seconde fois son visage, elle saisit le bras tendu et fit tournoyer son adversaire au-dessus du sol. L’androïde alla s’écraser en hauteur contre l’un des murs de la salle mais, tel un chat, se remit d’aplomb avant de toucher le sol. Il se rapprocha de Samantha selon une lente courbe puis revint à l’attaque. Ce fut bientôt au tour de Samantha d’être catapultée contre un mur. Cet échec lui apprit une chose : Son adversaire et elle pouvaient lutter ainsi durant des mois. Il lui fallait trouver un autre moyen de s’en défaire. Alors que l’androïde lui portait un nouveau coup de poing, il se figea au milieu de son geste. Il ressemblait désormais à une poupée de cire mais Samantha sentait l’esprit de la machine lutter pour retrouver sa liberté de mouvement. Elle voyait maintenant clairement ledit esprit. Il était en tout point semblable à l’intelligence artificielle dont Samantha avait hérité en même temps que de ce corps. L’androïde n’était rien d’autre. On n’avait visiblement pas cherché à ressusciter qui que ce soit à travers lui. Le robot termina son attaque sur une cible qui entre-temps avait changé de place. Samantha ne percevait toujours aucune colère en lui. Il se battait selon un protocole dont elle arrivait désormais à prévoir l’évolution. Elle ne vit cependant pas venir le moment où l’androïde retourna contre elle son attaque mentale. Samantha se trouva incapable de bouger pour ce qui ne fût en fait qu’une courte seconde mais c’était suffisant pour que l’androïde lui arrache la tête. Avec une maîtrise qui la surprit elle-même, Samantha jeta l’androïde au sol et récupéra le morceau dérobé. La tête de nouveau sur les épaules, Samantha se dit que tout ceci commençait à devenir ridicule. Elle repéra chez son adversaire la commande d’agression puis elle la désactiva avant de l’effacer tout à fait. L’androïde retrouva la position contemplative dans laquelle Samantha l’avait découvert. « Tue là ! » répéta O’Connel. Voyant que son ordre était sans effet, il adressa à Samantha un autre de ses sourires froids. « Puisque c’est ainsi, dit-il, c’est à toi que j’ordonne de le tuer lui ». Au fond de l’esprit de Samantha, l’intelligence artificielle voulut obéir. Samantha la désamorça comme elle l’avait fait pour son adversaire. « Non », répondit-elle, fixant O’Connel d’un regard où se mêlaient la colére et le défi.
- Ce n’est qu’un robot, fit remarquer O’Connel.
- J’en suis un autre. On me le rappelle suffisamment.
- Je vois.

O’Connel pointa son arme vers l’androïde et pressa la détente. Sa victime ne fit rien pour échapper à la vague d’énergie et se désagrégea en une poussière fine. Samantha n’y percevait plus une once de vie. « C’est bien dommage » dit O’Connel en mettant Samantha en joue.
- Stop ! Ne tirez pas ! hurla une voix dans les hauts parleurs de la salle. On pourra régler plus tard la question de l’obéissance ! Je répète : Que personne ne fasse usage de son arme !
- Docteur Holmes ? dit O’Connel.
- Oui, c’est moi ! Qui voulez-vous que ce soit ?
- Ce n’est pas ça. Je veux vous faire remarquer que le majeur gauche de cette salope s’est changé en un carreau d’arbalète et se trouve présentement juste sous ma boucle de ceinture. La douleur est insoutenable.
- Major Halliday, je veux le réplicant dans mon bureau dans la minute. Les autres doivent mener le colonel à l’infirmerie.
- Veuillez me suivre, dit un jeune homme à Samantha en se dirigeant vers la sortie.

Lorsque Samantha et le major se trouvèrent dans le couloir, Halliday reprit la parole.
- Bon, là, le doc pense certainement qu’une garde plus réduite vous donnera un sentiment de sécurité. C’est très grand ici et nous sommes dans l’espace, alors j’aimerais que vous jouiez le jeu.
- Parce que vous appelez cela un jeu ? s’offusqua Samantha.
- Non, moi, j’appelle ça le boulot. Nous allons prendre cet ascenseur. Vous permettrez que je vous grille la politesse.
- Deux cents étages ? s’étonna Samantha.
- Et encore, ça n’est qu’une fraction de la hauteur. Enfin, je devrais plutôt parler de la largeur.
- D’accord… Où, quand, comment et pourquoi ?
- C’est une proposition galante ?
- Vous tenez à mourir ?
- Pardon. Pour répondre à votre question : Station spatiale Hammond, an de grâce 3008 après Jésus-Christ, je n’en sais rien et pour botter les fesses à quelques aliens.
- Vraiment ?
- En fait, ces aliens là n’ont pas de fesses et les connaissant ils seront une chiée. Nous sommes arrivés.
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