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| Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) | |
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+4Artheval_Pe Haiyken ketheriel Mat 8 participants | |
Auteur | Message |
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Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Mer 20 Fév 2008 - 16:43 | |
| Kaliam Connection La lecture de ces archives peut être spoilante vis-à-vis du reboot de la fiction, disponible ICI dans cette même section. équivalent SGF : http://www.stargate-fusion.com/forum-stargate/fan-fiction/crossover-babylon-film-stargate-1994-fanfic-t13203_1.html Prologue[...] La fin de la mission s'est enchaînée très vite. Kawalsky, Ferreti et moi avons dû défendre la salle du portail interplanétaire contre les hommes de Râ encore plusieurs minutes, alors que la bombe nucléaire modifiée que nous avions pu intercepter continuait son compte-à-rebours. Jackson a juste eu le temps d'activer la porte des étoiles avant d'être abattu par l'ennemi, mais se faisant, il nous a tous sauvé. Les trois survivants de la mission ont traversé le portail. Le compte-à-rebours indiquait alors 30 secondes avant explosion. Selon toute logique, tout ce qui se trouvait sur la planète à ce moment-là; autrement dit le portail abydossien, mais aussi toute la population autochtone, ainsi que Râ, son vaisseau et ses sbires, ont été détruits. Extrait du rapport préliminaire de la mission Abydos de 1994 par le colonel Jonathan J. O’Neil, rapport actuellement conservé au bureau des archives secrètes de l’Alliance Terrienne, année 2258.Chapitre premier: NaufrageAppartements privés du commandant de Babylon 5 à bord de la dite station, 2258, quelques temps avant l’épisode 01-21 « Chrysalide »Le commandant Sinclair était en train de rêver lorsque son réveil l’arracha à Morphée ce matin là. Matin, selon des conceptions très Terriennes puisqu’il n’y avait pas de matin, de midi ou de soirée dans le vide cosmique, et parce que la planète la plus proche était bien loin de partager le rythme de révolution solaire d’une lointaine petite planète bleue parmi tant d’autres. Mais pour l’heure, Jeffrey avait surtout la bouche pâteuse et de telles réflexions ne l’atteignirent donc pas tandis qu’il se redressait dans son lit, le cerveau encore embrumé de son rêve… un défilé de Minbaris, comme si souvent. Beaucoup de choses dans l’inconscient du commandant s’articulaient autour des Minbaris, prenant beaucoup de place. Mais jamais Jeff n’aurait pu accepter de consulter un psychologue pour venir à bout de ses obsessions. Une telle démarche l’aurait forcé à révéler des mystères, des mystères suspects qui le faisaient douter de lui et qui, pour l’heure, devaient rester là où ils se tapissaient. Jusqu’à ce que, peut-être, ses doutes ne finissent par prendre trop de poids au sein de sa conscience. Trop peu reposé, le Terrien ressenti un léger contrecoup de vertige en se levant trop brusquement, les yeux à demi ouverts. Machinalement, il ôta ses vêtements de nuit et marcha nu jusqu’à la salle de douche. Jeffrey y passa un quart d’heure, abusant plus que de raison de l’eau bouillante qui contractait les muscles de son corps dans une série de délicieux spasmes abdominaux. Il lui fallu encore dix minutes pour se sécher, se raser et s’habiller, revêtant à cette occasion le célèbre uniforme de tissu bleu et de cuir marron de l’Alliance. Puis il alla s’asseoir au fond de son fauteuil, profitant de son sas mental avant de commencer la journée. Des négociations entre les Humains et des aliens l’attendaient, pour autoriser l’intégration des astroports de la ceinture d’astéroïdes du Système Solaire à l’itinéraire marchand d’une nouvelle société extraterrestre. En soupirant, le commandant activa sa cigarette électronique à la menthe et prit plaisir aux émanations de vapeur mentholée que celle-ci rejetait. Jeffrey ne pu pas prendre son temps davantage ce matin-là. -Commandant Sinclair, piailla le lieutenant-commandant Ivanova depuis la radio sur le poignet de Jeff, nous captons quelque chose d’incompréhensible ici. Venez voir sur la passerelle. -Reçu. Passerelle de Babylon 5, quelques minutes plus tardSusan ne se retourna pas tout de suite lorsque le commandant Sinclair passa les portes coulissantes de la passerelle principale, où régnait une atmosphère de panique. Comme tous ses confrères, la grande russe était penchée sur ses écrans et cherchait fébrilement à en déchiffrer le contenu, exercice dans lequel elle excellait d’habitude, mais qui cette fois-ci semblait plus ardu qu’à l’accoutumée. -Ivanova, un rapport à faire? Demanda Jeff avec fermeté mais noblesse. -monsieur, répondit la jeune brune en se retournant sans le saluer, il y a eu quelque chose de bizarre à cent cinquante kilomètres de la station. C’est un cas unique, mais si je comprend les données que les capteurs viennent de transmettre, il y a eu un échauffement moléculaire généralisé non loin de nous. Les particules du vide elles-mêmes ont eu un pic d’agitation avant que le phénomène ne cesse. -Faut-il activer la grille défensive de la station? Demanda Sinclair du tac-au-tac. -Je… ne pense pas, monsieur, estima lentement Ivanova. C’est surtout que… nous ne savons pas ce que c’était. -Commandant! Appela d’une voix paniquée le sous-officier qui travaillait face à sa console en contrebas, dans la dépression qui occupait le centre de la pièce. -Sergent? -L’écho radar signale la présence d’un vaisseau proche du lieu d’échauffement, monsieur. Il vient dans notre direction. -Mettez-moi en relation avec eux, ordonna Jeffrey. -Impossible, monsieur, nous ne parvenons pas à établir le canal radio. -Ils nous brouillent? -je ne crois pas, commandant, c’est… On dirait qu’on parle dans le vide. C’est silence radio là-bas. -Et il est à la dérive, informa sa collègue. Tous moteurs éteints. Sinclair prit quelques secondes pour réfléchir. -S’il est là, il a été capable de générer un passage subspatial pour venir. Envoyez un starfury à sa rencontre. -A vos ordres! Une minute plus tard, le chasseur Humain jaillit promptement des coursives de la station, faisant paniquer le petit yacht mauve Centauri qui arrivait à contresens et qui fit rageusement flasher ses signaux énergétiques. Le starfury, lui, se contenta de se propulser à toute vitesse vers le vaisseau intrus. -Chasseur à passerelle, j’aurais le vaisseau en visuel dans deux minutes. Il ne répond à rien. On dirait que toutes nos transmissions arrivent dans le vide. -Soyez prudent. Jonas, le pilote du starfury, vit finalement cette forme qui donnait du relief au cosmos se profiler à l’horizon. -Contrôle, mon ordinateur de bord reconnaît un minéralier militaire Alphator Class. Toujours aucune transmission. -Reçu, chasseur. L’image mentale d’un Alphator Class s’imposa aux esprits de Sinclair et de Susan, en attente sur la passerelle. C’était un très long vaisseau-cargo Humain en forme de pointe de flèche, long de six cent mètres, un vaisseau long et pointu, très fin, plat et à la lugubre texture mécanoïde. Un alignement de six réacteurs en tube terminait sa poupe, et sur tout son corps noir puissamment blindé, l’on distinguait des antennes, des paraboles, quelques canons défensifs, des citernes incrustées à l’intérieur de la structure et encore de multiples renflements inégaux, mais jamais très haut au dessus du corps allongé de l’engin. Mais cette description n’était plus tout à fait exacte dans le cas présent. Jeffrey le pressentit. L’espace avait quelque chose d’angoissant, ce jour. -Mon dieu, monsieur… le cargo… c’est… des colonnes de flammes et de fumées s’échappent dans l’espace, il y a des éclairs… plusieurs de ses compartiments semblent avoir fondu… il y a des sillons partout, comme si du métal en fusion avait coulé là avant de se solidifier… et… une partie de la tranche n’est pas là… c’est une déchirure toute nette… comme si on avait juste gommé un bout du vaisseau… c’est irréel, monsieur! -Chasseur, ordonna Jeffrey, on vous envoie des appuis. Remorquez l’épave en vue de la station. Une demi-heure plus tardTout était calme à bord du minéralier des étoiles, dont les formes oniriques et diaboliques étaient plongées dans la pénombre. À l’intérieur du sanctuaire, une étincelle se fit soudain entendre contre une paroi, et une déchirure verticale brûlante, s’étendant sans cesse, apparut. Dans l’indifférence générale du minéralier et de tout ce qui se trouvait à bord, la forme d’une grossière encadrure de porte se dessina dans la coque par le biais d‘une agressive pluie d‘étincelles, puis le fragment de paroi fut violemment rejeté à l’intérieur des murs du vaisseau. Une forme profane pointa alors le bout de son nez à l’intérieur; une sonde Humaine, un automate lévitant, se présentant sous la forme d’un cube gris massif, avec divers bras articulés et autres câbles rigides ornés de sondes variées, puis une caméra oblongue, orientable, imitation de tête flanquée au bout d’un semblant de cou en métal souple. Silencieusement, l’engin lévita dans le couloir sombre et mort en projetant les rayons de ses divers capteurs à travers l’obscurité. Quelques dizaines de secondes plus tard, dix Humains en combinaison intégrale noire, la tête protégée par des casques étanches et blasters d’assaut au poing, arrivèrent à la suite de la sonde. Ils inspectèrent le petit périmètre autour de celle-ci en quelques secondes, puis revinrent vers leur chef. -OK, dit Garibaldi, le couloir est désert. Taux de radiations inoffensif. Atmosphère irrespirable. On se divise en équipes de deux, et on sécurise le vaisseau. James, tu viens avec moi. Michael s’enfonça dans le couloir avec son collègue, prudemment, cernés par les ombres inquiétantes. -On allume les lampes. Une pression, et les lampes-torches des poitrails de leurs combinaisons se mirent en marche, illuminant le fond du couloir d’une lumière blafarde. -Il y a des journées comme ça, James, philosopha Garibaldi. Il ne se passe rien pendant quinze jours, et un matin, on se retrouve dans ce genre de situation sans crier gare. -Chef… Regardez les murs. Michael s’approcha de la coque, et passa la paume de sa main gantée dessus. -C’est comme fondu… une coque bosselée, craquelée… on dirait plus la paroi d’une caverne qu’autre chose. -Je ne connais aucune arme qui fasse ça, monsieur Garibaldi. -Tout ça ne ressemble pas vraiment aux situations de combat spatial dont je me souviens…Garibaldi à tous, poursuivit-il dans la radio, ne prenez en aucun cas les ascenseurs. Il y a un réseau d’escaliers accolés aux salles de fret dans les Alphator Class, restez dessus. Michael releva la tête et contempla le couloir plongé dans le noir, qui ressemblait maintenant à un boyau irréel. -Bon sang, le sol n’est même plus droit… Le couloir est devenu circulaire. -Et il ne l’était pas avant? -Non, il ne l’était pas avant, répondit Michael. Un peu plus haut, dans la paroi, il y avait une épaisse cassure courant tout du long du couloir. Des échardes de métal pointaient dans toutes les directions, disloquées net. -Comme si le vaisseau avait été sectionné à force d’être trop « tordu », commenta James. -ça fait très cinéma expressionniste allemand des années folles… Voilà une porte qui devrait mener aux zones de fret, annonça-t-il en poussant la porte en plastique dégoulinant. L’autre porte, elle, était soudée au mur. De l’autre côté, Garibaldi et James eurent de la lumière. Ils se tenaient en haut d’un double-escalier menant à une grande salle d’entrepôt, de laquelle jaillissaient de petits incendies ici et là. Toutes lumières éteintes, on distinguait des plates-formes de chargements poussiéreuses, des bennes couvertes de suie et des véhicules enduis de cambouis ici et là, à la lueur des flammes toxiques. -Mon dieu… Chef… Regardez… Prévint le jeune soldat en se reculant d’horreur. Dans le mur, au dessus de la descente d’escalier, une forme de chair flasque rappelant une silhouette Humaine était collée contre le métal. Collée n’était en fait pas le mot juste: plate comme un bas-relief viscéral, elle semblait en réalité mélangée au métal. Une main crispée et l’ébauche d’un système digestif s’en extirpaient. Garibaldi sentit soudain son cœur remonter au bord de ses lèvres. Il se retourna et se pencha par dessus le bastingage de l’escalier, attendant d’évacuer son haut-le-cœur. -On va… prendre l’autre escalier, souffla-t-il avec difficulté, la face rouge sous son casque étanche. Une fois les marches difformes et inégales descendues, les deux soldats se retrouvèrent exposé à la chaleur des foyers incendiaires, dont certains aux couleurs chimiques, qui se répartissaient au milieu d’un réseau d’énormes câbles métalliques courant sur le sol, à perte de vue. -Garibaldi à central, cracha-t-il péniblement de sa voix haletante, c’est vraiment irréel ici. Tout est déformé… on dirait que quelqu’un a désintégré tous les atomes du vaisseau et les a rétabli n’importe comment… Et il n’y a pas de cargaison dans le dock de chargement central, juste des câbles de un mètre de large qui courent sur toute la longueur. -Je veux pas rester là, chef… s’angoissa James. La voix de Sinclair se fit soudain entendre dans la radio. -Essayez de voir où ils mènent. -Reçu. Prudemment, les deux hommes se mirent à avancer entre les câbles fumants hauts comme leurs jambes. Sur le chemin, ils découvrirent un autre corps; celui-ci réduit à l’état de flaque de chair décomposée en aucun cas identifiable visuellement. Garibaldi eut toutes les peines du monde à ne pas vomir, ce qui eut été ô combien pénible dans une combinaison spatiale. Il reprit son souffle, puis les deux hommes, blêmes, avancèrent encore une centaine de mètres. -Central, on a trouvé le cœur du cargo. Au centre de la salle de chargement, se trouvait un podium circulaire de plusieurs mètres de haut, entouré de quatre élévateurs mécaniques. Non loin de lui, un véhicule de chargement abandonné était à moitié évaporé. Mais toutefois, c’était au sommet de cette plate-forme que tous les câbles semblaient se rejoindre. Garibaldi et James utilisèrent l’un des quatre petits élévateurs, et se retrouvèrent aussi sec sur la plate-forme ronde. En son centre, posé sur une sorte d’énorme générateur cubique dans lequel tous les câbles épais trouvaient leur arrivée, se trouvait un artefact circulaire de plusieurs mètres de diamètre. C’était un vaste anneau dressé à la verticale, caractérisé par un cercle extérieur qui portait neuf épais chevrons gris répartis sur toute sa circonférence. Un second cercle plus petit se trouvait solidement incrusté à l’intérieur du premier, et comportait sur toute sa surface trente-neuf symboles abstraits, gravés dans le métal... ou la pierre? Sur l’anneau extérieur, un petit panneau à hauteur d’yeux était ouvert, dévoilant divers cristaux colorés. Un autre câble y était amarré et connectait l’artefact au générateur. Message écrit du président Luis Santiago au commandant de Babylon 5 Jeffrey Sinclair. Catégorie: prioritaire. Nature: top-secret.Jeffrey, Vous avez certainement remarqué cette présence inhabituelle aux alentours de votre station, aujourd’hui. Sachez que vous n’êtes pas en danger. Je vous demande de remorquer l’épave de l’Alphator Class de l’autre côté de la planète et de la laisser sous bonne garde. En aucun cas quiconque ne devra pénétrer à bord, désormais. Par dessus tout, assurez vous qu’aucun alien n’ait vent de son existence. Une ingérence des Narns ou des Minbaris dans cette affaire pourrait en effet s’avérer des plus problématiques. D’ici peu, un homme arrivera sur la station. Inutile de vous préciser lequel, vous le reconnaitrez à coup sûr lorsqu’il sera là. Vous ne devrez rien lui refuser. Obéissez à ce visiteur comme si ses ordres venaient de moi. Nous sommes peut-être au début de l’une des affaires les plus importantes de l’histoire de notre République Humaine. Fin du premier chapitre
Dernière édition par Mat Vador le Ven 10 Sep 2010 - 11:43, édité 14 fois |
| | | ketheriel Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1441 Age : 44
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Mer 20 Fév 2008 - 17:06 | |
| Une bonne entrée en matière, c'est dynamique, on voit clairement qu'il y a de l'envie^^ J'attends la suite avec impatience |
| | | Haiyken Chat de synthèse
Nombre de messages : 2389 Age : 35
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Mer 20 Fév 2008 - 17:16 | |
| Je n'ai pas tout saisit, sans doute parce que je ne suis pas familier avec la franchise B5. Les personnages demeurent un mystère pour moi, vu qu'il n'y a pas vraiment de description.
A ce que j'ai compris il y a un cross-over avec Stargate ... Je me demande où tu veux en venir. J'essayerais de suivre la suite avec attention, même si le fait que je n'ai pas de notion de B5 me bloquera forcément à un moment je pense. |
| | | Artheval_Pe Chief of Spatial Operations
Nombre de messages : 3590 Age : 33 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Mer 20 Fév 2008 - 20:30 | |
| - Citation :
- le commandant activa sa cigarette électronique à la menthe
Sympathique invention. On n'en a pas vu dans la série, mais l'idée est bonne. - Citation :
- piailla le lieutenant-commandant Ivanova
Ivanova piaille ? Je crois qu'on peut dire beaucoup de choses d'Ivanova, mais pas qu'elle piaille, même à travers un communicateur, elle a une voix un peu trop grave (pour une femme), pour "piailler", je pense . - Citation :
- il a été capable de générer un passage subspatial pour venir
J'aurai dit un "point de saut", mais pourquoi pas. - Citation :
- Une ingérence des Narns ou des Minbaris dans cette affaire pourrait en effet s’avérer des plus problématiques.
ça veut dire qu'une ingérence Centauri serait moins ennuyeuse ? Est-ce un indice sur la suite ou une simple coincidence ? Au delà de ces petits détails, je trouve ce premier chapitre très bon. Ton idée est prometteuse, c'est, comme à l'accoutumée, très bien écrit, et on attend la suite avec impatience. Bref, continue comme ça. Mais, surtout, prends garde à la cohérence avec Babylon 5. |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Mer 20 Fév 2008 - 21:26 | |
| - Citation :
- Sympathique invention. On n'en a pas vu dans la série, mais l'idée est bonne.
Mon beau-père en fume^^ - Citation :
- Ivanova piaille ? Je crois qu'on peut dire beaucoup de choses d'Ivanova, mais pas qu'elle piaille, même à travers un communicateur, elle a une voix un peu trop grave (pour une femme), pour "piailler", je pense
VF - Citation :
- J'aurai dit un "point de saut", mais pourquoi pas.
J'ai des influences...^^ - Citation :
- ça veut dire qu'une ingérence Centauri serait moins ennuyeuse ? Est-ce un indice sur la suite ou une simple coincidence ?
Simplement le fait qu'à la fin de la saison 1, les Centauris sont déliquescents, ils ont abandonné deux territoires à l'annexion Narn... Alors, je ne connais pas la suite de la série, mais pour l'instant, ils ne menacent pas grand chose. - Citation :
- Mais, surtout, prends garde à la cohérence avec Babylon 5.
Je fais plutôt un stand-alone géant, assez déconnecté - Citation :
- Une bonne entrée en matière, c'est dynamique, on voit clairement qu'il y a de l'envie^^
J'attends la suite avec impatience - Citation :
- Au delà de ces petits détails, je trouve ce premier chapitre très bon. Ton idée est prometteuse, c'est, comme à l'accoutumée, très bien écrit, et on attend la suite avec impatience. Bref, continue comme ça.
Merciiii - Citation :
- Je n'ai pas tout saisit, sans doute parce que je ne suis pas familier avec la franchise B5. Les personnages demeurent un mystère pour moi, vu qu'il n'y a pas vraiment de description.
A ce que j'ai compris il y a un cross-over avec Stargate ... Je me demande où tu veux en venir. J'essayerais de suivre la suite avec attention, même si le fait que je n'ai pas de notion de B5 me bloquera forcément à un moment je pense. a la base c'est très orienté B5, alors ça risque d'être un peu dur... |
| | | Artheval_Pe Chief of Spatial Operations
Nombre de messages : 3590 Age : 33 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Ven 22 Fév 2008 - 10:45 | |
| - Citation :
- Mon beau-père en fume^^
Je savais même pas que ça existait. J'ai un autre détail à te faire noter : Dans Babylon 5, les humains ne connaissent pas la gravité artificielle. La station tourne pour la générer, et tu remarqueras que le capitaine de l'Hyperion est attaché, de même que le sont les gens dans les navettes, pour éviter de voler partout. Donc, normalement, dans le vaisseau en question, les hommes de Garibaldi flottent, ils ne marchent pas, à moins d'avoir des semelles magnétiques. Edit : Exact, j'avais oublié ce détail. Donc, oui, c'est réglé pour cette partie. Mais n'oublie pas, mat |
| | | ketheriel Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1441 Age : 44
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Ven 22 Fév 2008 - 11:36 | |
| - Citation :
- Donc, normalement, dans le vaisseau en question, les hommes de Garibaldi flottent, ils ne marchent pas, à moins d'avoir des semelles magnétiques.
Ils ont des semelles magnétiques, sheridan quand il est sorti en scaphandre en dehors de babylon 5 reste bien collé a la station grace a celle-ci. - Citation :
Je n'ai pas tout saisit, sans doute parce que je ne suis pas familier avec la franchise B5. Les personnages demeurent un mystère pour moi, vu qu'il n'y a pas vraiment de description. Disons qu'il est clair qu'il est difficile de suivre les personnages si tu ne connais pas encore la série (mais tu vas bientot la connaitre n'est-ce pas ? ) JMS a écrit ses personnages en leur donnant une tres grande profondeur et il serait vain de réussir a les décrire entièrement dans une fanfiction. |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Ven 22 Fév 2008 - 18:34 | |
| Chapitre second: Là où aucun Humain n’est jamais allé
Depuis quelques heures maintenant que l’épave du cargo avait été remorquée, les bars de Babylon 5 s’étaient trouvé un nouveau sujet de conversation, et les spéculations allaient bon train sur les causes à l’origine de l’état incompréhensible du vaisseau Humain. C’est donc sous une apparente indifférence que le commandant avait discrètement convoqué son lieutenant et son chef de la sécurité dans ses quartiers, afin de revenir sur les évènements de la journée.
Encore en uniformes, les deux hommes étaient assis sur le canapé, face à Susan qui était seule sur l’autre. -Finalement, grogna Sinclair, les négociations pour la voie transastéroïdes m’ont permis de penser à autre chose. Ce mail arrivé via le subespace… Je déteste l’idée qu’un autre Elis Pierce ou Ben Zayn vienne ici donner des ordres dangereux sans que je ne puisse rien faire, et déclencher des catastrophes sous mon nez! -On sait quand il doit arriver? Demanda Michael d’une voix neutre, en grattant son crâne brun partiellement dégarni. -D’un instant à l’autre, maugréa le commandant. C’est tellement confidentiel qu’ils ne m’ont même pas donné d’horaire. -C’était à prévoir, commenta Susan avec compréhension, en abandonnant un peu de sa stature aristocratique. Ils vont probablement tournicoter sur la station en répétant qu’on en sait déjà bien assez, et on ne saura jamais ce qu’il s’est passé. À moins qu’il n’y ait un problème sérieux à la clé, ajouta-elle nerveusement en manipulant sa longue tresse brune.
Cette dernière remarque fut suivie d’un silence pesant, pendant quelques secondes.
-On sait quelque chose sur ce qui est arrivé au minéralier? Demanda finalement Jeff d’une voix moins agacée qu’il ne l’avait eu jusqu’à présent. -Que des questions et pas de réponses, répondit le lieutenant-commandeur avec un sourire mélancolique. Son état ne correspond à aucun armement connu. Moi, je dis qu’avec tous ces câbles, et bien sûr l’anneau bizarre… ça ressemblait davantage à une expérience ratée qu’à une attaque. ça expliquerait pourquoi il n’y avait que six corps à bord… en charpie. Et pourquoi la structure moléculaire du vaisseau semble avoir été… distendue. -On nage en plein délire, ricana Garibaldi. -Et ce qui est arrivé à Caterine près de la planète Narn, et l’affaire Babylon 4, ça vous parait plus académique? Cracha sèchement Ivanova. Les Alphator génèrent les points de saut eux-mêmes, poursuivit-elle dans la foulée en ignorant la bouche grande ouverte de Michael, mais normalement, on aurait dû pouvoir le détecter. Cette fois, il n’y en avait pas! On a bien détecté quelque chose, bien sûr, mais… Ce n’était pas un point de saut. Il y a eu cet échauffement quantique inexplicable dans l’espace, puis le cargo était là. Techniquement, rien ne prouve qu’ils soient liés.
-Mais vous détectez cette chose et pouf, l’astrocargo apparaît! S’excita Garibaldi. Alors qu’il n’y a pas eu d’émergence de point de saut et que le portail n‘a pas été activé! -Tiens, ce n’est plus du délire? -Arrêtez, soupira Sinclair. Rien ne le prouve, mais ce serait un trop heureux hasard qu’il n’y ait aucun rapport entre le cargo tombé du ciel et l’échauffement. -Tout à fait, acquiesça Ivanova sans dissimuler complètement un certain ton triomphal. Je parie ma solde pour une expérience qui a mal tourné. -Mais une expérience sur quoi? Pensa Sinclair à voix haute.
-Un rapport avec l’anneau métallique, ça, c’est certain, répondit Michael. -Vous n’avez rien trouvé à son sujet? Demanda le commandant aux deux autres. De concert, ils firent non de la tête. -Quoique… En exploitant une petite faille que je connais dans le système informatique, avoua une Susan rougissante après une hésitation, j’ai utilisé le moteur de recherche pour faire remonter un dossier des archives secrètes… daté de 1994. Mais il était protégé. Impossible de l’ouvrir.
-1994? Répétèrent les deux hommes en écho, abasourdis. -Qu’est-ce qui pouvait bien être digne de nos archives secrètes actuelles en 1994? C’était la zone, à cette époque, s’étonna Garibaldi. -Il y a des histoires d’objets volants non identifiés, répondit Jeffrey, et des contacts hostiles avec des aliens, sans trop de gravité, avant même le premier contact diplomatique Centauri. Des choses qui sont toujours restées secrètes. Mais… dit-il d’un ton moins assuré, je ne connais rien en rapport avec un grand anneau en métal…
-Les données recueillies par la sonde sont formelles, reprit Susan. On n’a pas pu identifier ce minerai dont il est composé… Ce n’est pas Terrien. Peut-être Minbari ou Vorlon, mais je vois mal, dans ce cas, comment il serait arrivé sur un cargo militaire de l’Alliance. -Les trente-neuf symboles taillés sur l’anneau interne ne correspondent à rien dans aucun code ou langage connu chez les Vorlons et les Minbaris! J’ai vérifié, fit fièrement savoir le chef de la sécurité, en arrachant un discret sourire à Ivanova. -Peut-être une race disparue… Songea Jeff. -Mais dans quel but?
-J’ai peut-être une idée… proposa Ivanova. Il y a différentes façons, en physique, de tricher sur la vitesse lumière, pour voyager rapidement entre les systèmes stellaires. Certaines races maîtrisent les points de saut pour voyager via le subespace. D’autres contractent l’espace-temps devant eux et le dilate derrière… Mais il y a un moyen que toutes les races voudraient posséder. -Plait-il? L’encouragea Jeff. -Le saut quantique, répondit-elle. Ce serait un peu laborieux à expliquer, mais en gros, on télécharge l’état quantique du vaisseau sur des particules ailleurs, et théoriquement, il se… « téléporterait » dans l’espace. Et… ce vaisseau qui débarque avec son anneau, en agitant les molécules et sans générer de point de saut… Et ce qui semble lui être arrivé… Comme une mauvaise interprétation du plan atomique du vaisseau… ça y ressemble très fort.
Les radios des trois officiers sonnèrent simultanément, faisant savoir que leur présence sur le pont d’accostage principal était requise immédiatement, pour accueillir un individu qui s’était déjà présenté; à la remplaçante de Susan sur la passerelle.
Pont d’accostage
Lorsque les trois officiers pénétrèrent le dock enfin pressurisé, l’escalier rétractable de la large navette spatiale blanche et bleue était déjà déployé, et quatre silhouettes Humaines étaient en train de le descendre. Les trois qui ouvraient la marche portaient l’uniforme blanc de la Garde Solaire, légion Humaine d’élite, et le troisième d’entre eux, le moins gradé, était un grand blond tenant une mallette à la main. Derrière lui, le quatrième, ordinateur portable sous le bras, était un petit homme très brun, à la peau basanée, en costume-cravate gris rayé.
Sinclair et Garibaldi s’exclamèrent en reconnaissant la femme aux traits asiatiques qui arrivait vers eux la première. -Lieutenant-commandeur Takashima! Mais ils s’étonnèrent bien davantage en reconnaissant la seconde personne en uniforme blanc. -Amiral O’Neil… balbutia Jeffrey. -Repos, officiers, déclara laconiquement l’homme châtain grisonnant aux yeux bleus et aux traits marqués, à la stature virile et élégante.
Tout comme Laurel Takashima mais avec plus de galons, son uniforme se composait d’une grande casquette blanche et bleue, d’une veste blanche à boutons métalliques le couvrant du cou jusqu'au haut des cuisses, d’un pantalon bleu et de chaussures en cuir noir. Ronald C. O’Neil était inscrit en lettres d’or sur une bande bleue, sur son pectoral gauche.
-Quelle… surprise, s’exprima difficilement Garibaldi. Le premier officier de l’Alliance, ici! Et nous n’avons rien prévu pour vous… -Je ne suis pas là pour abuser, officier de sécurité, répondit l’amiral honorifique d’un ton débonnaire. Je crois que vous connaissez le lieutenant-commandeur Takashima, qui était en poste sur votre station avant de changer d’affectation. Et voici monsieur Jamal Buzir, notre consultant de la Wailand-Yutani, ajouta-t-il en se retournant vers l’homme au costume, qui salua les trois militaires d’un long signe de tête.
Wailand-Yutani, songea Garibaldi sans en souffler mot… N’avaient-ils donc pas de truands plus notoires sous la main?
-Monsieur, demanda Sinclair… Un officier affecté aux archives secrètes, un homme de la Compagnie et le premier officier Humain ici, dit-il en louchant successivement vers Takashima, Buzir et O’Neil… Enfin, excusez-moi mon général, mais que se passe-t-il? -Invitez moi dans votre bureau, commandant, et nous parlerons.
Bureau du commandant
-En 1928, à Guizeh, une expédition Britannique dirigée par un professeur Norvégien a mis à jour un artéfact enfoui tout près des grandes pyramides. Cet anneau métallique n’était qu’un vestige pharaonique de plus aux yeux de l’équipe, et il était promis au muséum de Londres.
Mais les Britanniques ont compris qu’il y avait un problème avec l’anneau: ce métal était inconnu, plus solide que du diamant, et aucun symbole n’était identifiable, dans quelque dialecte que se soit; à la seule exception de quelques anciens hiéroglyphes sur une dalle attenante. Les Humains de l’époque ont bien compris qu’ils n’auraient jamais pu graver eux-mêmes ces symboles avec une telle finition, dans un métal aussi solide… et encore moins les Humains de 10 000 ans auparavant, car c’était bien ce qu’avait révélé l’analyse au carbone 14... Cinq millénaires avant la fondation du premier royaume d’Egypte, cet anneau avait été enfoui sous une dalle travaillée…
Alors les archéologues ont bouclé cet artefact qui bouleversait trop leurs convictions, de peur de ce qu‘il pourrait être. Mais en 1978, Catherine Langford, la fille du découvreur, installée aux Etats-Unis, a obtenu que le gouvernement Américain achète l’artefact au Royaume-Uni. Ils l’ont installé au Norad, et les USA et le Canada ont collaboré pour comprendre ce qu’était l’engin et d’où il venait. C’était un programme secret.
-Vous ne voulez pas vous asseoir, Amiral? Proposa Sinclair en voyant O’Neil faire les cent pas à côté de la table de réunion, alors que tous les autres étaient assis. -Non merci, Sinclair. Les militaires se sont payé une bonne équipe, et ils ont compris sommairement à quoi l’engin devait servir. Ils l’ont nommé Porte du Ciel, selon une traduction approximative, et ils ont entrepris de trouver le bon code pour le mettre en route. -A quoi devait-il servir? Coupa Susan. -C’était un portail de télé-portation interplanétaire, répondit sobrement Laurel Takashima.
-Vous êtes sérieux? Demanda Michael, émerveillé. -Ils ont finalement réussi à ouvrir la porte en 1994, poursuivit l’amiral, et une équipe a traversé. Mon ailleul, le colonel Jack O’Neil, commandait cette expédition. Ils sont parti à huit, et sont revenu à trois. Ils ont décrit une planète chaude, dont les habitants vivaient sous la coupe d’un dictateur théocratique. Il ne semble pas qu’il ait jamais représenté une menace militaire au sens formel de l‘expression. C’était plutôt une sorte de terroriste richissime, un pirate très aisé avec ses hommes de main, son yacht spatial et sa technologie très avancée. -Très avancée comment? Demanda Ivanova.
-Plus que nous en 2278. Peut-être autant voire plus que les Minbaris, dans certains domaines. Ils avaient le voyage intergalactique dix mille ans avant notre ère, alors que nous en sommes encore incapables. Ils maîtrisaient une antigravité totale dépourvue de mécanisme de rotation, contrairement à nous. Ils avaient des armes psychiques sous forme de gant et d’autres gadgets, comparables aux bagues Minbaris. Et des métaux intelligents! Et par-dessus tout, une sorte de sarcophage magique qui donnait la vie éternelle à leur chef… -On voit le tableau, et après? Demanda Garibaldi, gêné par le ton avide de l’amiral, en s’attirant un regard en coin de remontrance de la part de Sinclair. |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Ven 22 Fév 2008 - 18:34 | |
| -Il se faisait passer pour une divinité aux yeux des primitifs. Quoi qu’il en soit, il fut hostile, tua cinq de nos hommes, et l’équipe fut obligée de faire sauter une bombe nucléaire avant de repartir. L’alien est mort lorsque cette partie de la planète a été vitrifiée. -Vous avez dit que la planète était habitée, s’indigna Susan. Vous les avez massacré! -La porte des étoiles, puisqu’elle avait été renommée ainsi entretemps, poursuivit O’Neil en ignorant superbement Ivanova, ne fut activée qu’une seule autre fois, pour vérifier qu’aucune connexion avec l’autre planète n’était encore possible. Il n’a pas semblé qu’il existe d’autres terminaux de téléport que ces deux-là, aussi le stargate fut-il bouclé, et il ne resservit jamais avant une date récente. -Mais l’histoire ne s’arrête pas là, ajouta Takashima: quelques mois plus tard, les trois survivants, O’Neil, Kawalsky et Ferreti, ont comme… disparu de la surface de la Terre, alors même que Sarah O’Neil était enceinte de son second fils. On ne les as jamais revu. Pas d’indices, pas de pistes, pas de coupables ni d’explications…
-Et quelle était cette planète? Demanda Jeffrey, fasciné. -On la nommait Abydos, et la cité s’appelait Nagada, répondit la jeune femme. Mais même après le premier contact Centauri, on a jamais pu y retourner. Et pour cause: Elle est dans la galaxie de Kaliam, et nos vaisseaux prendraient des années pour s’y rendre d‘eux-mêmes. -D’où l’expérience, déduisit Susan. -Vous êtes perspicace, mademoiselle, intervint pour la première fois l’officiel de la Wayland-Yutani. Nous avons établi que le stargate procédait à un saut quantique, le voyage interstellaire le plus avancé qui soit. Pour aller dans Kaliam, il nous faut exploiter cette faculté du stargate et l’étendre à nos vaisseaux.
-Pourquoi voulez-vous aller dans Kaliam? Demanda Sinclair. -Pendant longtemps, poursuivit Buzir, nous sommes parti du principe que le stargate était une création de la race du dictateur, aujourd’hui présumée disparue. Mais de nouveaux systèmes de décodage nous ont permis de revenir aux fondements du stargate et de découvrir une petite base de données à l’intérieur. Les inventeurs de l’engin sont une race au moins comparable aux Vorlons, qui ont dirigé la galaxie de Kaliam pendant des millions d’années avant de décliner: l’Atlantide.
Un silence gêné suivit aussitôt cette révélation. -C’est beaucoup de choses à assimiler en une seule fois, messieurs-dame, souligna Jeffrey aux visiteurs de la Garde Solaire. -Les Atlantes étaient pacifiques, poursuivit Takashima, c’est-ce que dit le code dans le stargate. S’ils vivent, nous pourrons les rencontrer, et s’ils ont disparu, leurs vestiges seront un gain fabuleux pour nous. C’est aussi pour cela que le dossier Stargate doit rester étroitement Humain.
-Oui, commenta Garibaldi d’un ton soupçonneux. Je crois qu’ils ne veulent pas interfacer la stargate sur un vaisseau uniquement pour aller dans Kaliam. Imaginez ce que ferait l’Alliance Terrienne avec des engins spatiaux qui se téléporteraient d’un bout à l’autre de la galaxie en quelques secondes… -Et alors? S’insurgea Buzir. Vous êtes contre? Dans quel camp êtes-vous? -De toute façon, intervient aussitôt Laurel en espérant calmer le jeu, nous n’avons pas réussi à procéder à un saut stable. Une partie de l’information subatomique s’est perdue en route et s’est mal réorganisée sur les atomes d‘arrivée. Ou même pas du tout réintégrée. -Six hommes en sont morts, nota Garibaldi, qui prenait les affaires de sécurité très à cœur. -Ils étaient volontaires et ils connaissaient les risques, s’irrita l’amiral. Leur présence à bord n’était pas dispensable. Les O’Neil sont dans l’armée depuis le fameux Jack, vous savez. Nous comprenons ces choses-là. -Mettons les choses au clair, proposa Sinclair en posant les coudes sur la table, ses mains jointes devant son visage. Quels sont les objectifs de la mission, messieurs?
Silence. Laurel chercha son supérieur du regard; celui-ci acquiesça, puis elle prit la parole. -Objectifs de la Mission Kaliam: Prendre contact avec les Atlantes. Mettre la main sur leurs vestiges dans le cas où ils ne vivraient plus. Trouver des artefacts de la race du pirate, s’il en reste. Doter les croiseurs spatiaux Humain d’un dispositif reproductible de téléport interstellaire. En apprendre davantage sur le minerai abydossien qui valait aux indigènes d’être exploités par l’extra-terrestre. Emmagasiner toutes les informations possibles sur les espèces, gisements, technologies et cultures de cette autre galaxie.
-Et pourquoi la Wayland-Yutani est-elle liée à ce projet? Demanda Sinclair. -parce que nous sommes les seuls à posséder la technique des boosters-nova, s’enorgueillit Jamal, ces vaisseaux-générateurs qui sont la seule chose Humaine à pouvoir assurer le voyage, grâce à leur hyper alimentation.
-Amiral O’Neil, dit Jeffrey en se raclant la gorge, je ne comprend pas très bien pourquoi vous nous racontez tout ça… N’êtes vous pas venu récupérer votre sujet d’expérience, avant de repartir? -Non. Deux missions se sont croisées, mais nous serions venu sur Babylon 5 même si le cargo test s’était échoué ailleurs. Feuilletez un peu la liste de l’équipage de la mission, commandant, dit-il en poussant vers lui un polycopié. O’Neil, avec un seul L, ajouta-t-il après un regard sur le haut de la liste.
-Benjamin Kyle, Lita Alexanders… énuméra Jeff après quelques secondes. Bon sang! Vous avez récupéré tous les anciens de Babylon 5... Pourquoi? -parce que nous avons une expérience des extra-terrestres et des relations directes avec des cultures méconnues, répondit fièrement Laurel Takashima. Et c’est aussi pour cela que nous sommes revenu, maintenant.
Cette dernière remarque attisa l’attention de Jeffrey, Susan et Michael. -Nous voulons Ivanova et Garibaldi pour cette mission, trancha O’Neil. Absence ponctuelle. Nous vous fournirons des remplaçants d’ici à leur retour.
Un air d’incompréhension légèrement paniquée s’imposa sur leurs deux faciès. -Attendez, commença Susan, toute rouge… On a du travail ici, et… Et… Hors de question que j’embarque avec votre machine infernale qui transforme les gens en Hachi-Parmentier!
-Susan, intervint Laurel avec compréhension. Soyez absolument certaine que personne ne partira avant que l’on soit sûr d’avoir stabilisé l’interface entre le stargate et nos hyperdrives. Nous devrons, d’ici peu, envoyer une équipe sur Armstrong, notre premier port lunaire, pour récupérer l’algorithme d’un savant Sauteur-Vénusien. -L’algorithme? -Oui; Voyez-vous, il semblerait que les Atlantes aient déjà prévu la possibilité de devoir utiliser une stargate comme sauteur quantique de fortune en cas de défaillance de celui de l’un de leurs vaisseaux. C’est pourquoi selon nous, sept chevrons servent à un voyage individuel, et enclencher les neuf chevrons serait un recalibrage pour transformer le stargate en sauteur quantique pour engin spatial.
-Le vaisseau booster de la Wayland fournira le supplément d’énergie nécessaire, termina O’Neil, le coude contre le mur, le poing sur la tempe et les jambes croisées. L’algorithme du Sauteur-Vénusien devrait permettre d’enclencher les deux chevrons manquants, et nous pourrons aller vers Kaliam. Seulement une fois que nous aurons prouvé que l’artefact fonctionne sans danger, est-il besoin de le dire… Nous avons besoin de l’expérience d’officiers comme vous avec les aliens. Personne ne montera dans ces vaisseaux de force; mais en revanche, j’ai toute autorité pour vous transférer à notre mission sur Armstrong. Et vous réfléchirez en chemin.
-Susan… Michael, commença Jeff, soudainement transformé. Vous avez votre place ici, mais on peut se passer de vous quelques mois. Je vous demande de bien réfléchir à ce que tout cela implique, dans le cas où le processus de télé-portation serait stabilisé: Susan, pensez à tout ce que vous avez à découvrir… Michael, vous pourrez passer du temps avec Laurel, Benjamin, Lita… Bon sang, c’est… Cela n’arrive même pas dans la vie de trois quarts d‘entre nous, vous comprenez? C’est là où aucun Humain n’est jamais allé!
Fin du chapitre second |
| | | Haiyken Chat de synthèse
Nombre de messages : 2389 Age : 35
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Ven 22 Fév 2008 - 19:05 | |
| Drôle d'utilisation de l'univers Stargate en combinaison avec un autres univers que je ne connais pas, mais qui, écrit comme tu le fais, est quand même très intéressant. Tu risquerais de me donner envie de découvrir mieux B5 !
Bon, je pense qu'on a plus besoin de te dire que c'est bien écrit.
Donc ... euuuh ...
L'histoire à l'air pas mal, j'accroche, même si c'est un peu court, et que je trouve ça dommage.
Continues comme ça, j'attends la suite ! |
| | | ketheriel Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1441 Age : 44
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Ven 22 Fév 2008 - 19:05 | |
| Ah l'utilisation du film, franchement ça donne envie. Tout s'enchaine tres bien et j'ai hate de lire la suite. Et puis l'utilisation des personnages du pilote c'est une tres bonne idée Cette vision de stargate me convient bien plus que la série. |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Ven 22 Fév 2008 - 19:14 | |
| - Citation :
- Drôle d'utilisation de l'univers Stargate
c'est strictement la substance du film de 94 et rien de plus en fait... C'est SG tout nu façon Emmerich, sans -1 ou A derrière. - Citation :
- Tu risquerais de me donner envie de découvrir mieux B5 !
Volà un risque salutaire^^ - Citation :
- Bon, je pense qu'on a plus besoin de te dire que c'est bien écrit.
Donc ... euuuh ...
L'histoire à l'air pas mal, j'accroche, même si c'est un peu court, et que je trouve ça dommage.
Continues comme ça, j'attends la suite ! - Citation :
- Ah l'utilisation du film, franchement ça donne envie. Tout s'enchaine tres bien et j'ai hate de lire la suite.
Merci - Citation :
- Et puis l'utilisation des personnages du pilote c'est une tres bonne idée
Puisque, avec ma méconnaissance de la série vis à vis de tout ce que je n'ai pas encore vu, il me fallait taper dans le stand-alone pour éviter les incohérences, j'ai pensé à exploiter ça... - Citation :
- Cette vision de stargate me convient bien plus que la série.
Moi aussi |
| | | Artheval_Pe Chief of Spatial Operations
Nombre de messages : 3590 Age : 33 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Ven 22 Fév 2008 - 19:32 | |
| En parlant d'incohérences, je crois en avoir relevé une seule. L'Amiral n'a pas d'uniforme particulier, c'est le même que celui des officiers de l'Earthforce, si je me trompe pas (Il me semble que le General Hague a le titre d'Amiral, mais je ne suis pas certain) Sinon, c'est très bien écrit, et on voit enfin où tu veux en venir. J'avoue que c'est... surprenant, mais très prometteur. Je ne connais pas les personnages du pilote (zut, ça veut dire qu'il va falloir que je l'achète ), mais je suppose que tout ça va être intéressant. Bon, ce n'est plus possible de rester cohérent avec la suite de Babylon 5, mais je suppose que peu importe. J'attends la suite ! |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Ven 22 Fév 2008 - 20:13 | |
| - Citation :
- En parlant d'incohérences, je crois en avoir relevé une seule. L'Amiral n'a pas d'uniforme particulier, c'est le même que celui des officiers de l'Earthforce, si je me trompe pas (Il me semble que le General Hague a le titre d'Amiral, mais je ne suis pas certain)
Oups - Citation :
- Bon, ce n'est plus possible de rester cohérent avec la suite de Babylon 5, mais je suppose que peu importe.
Ben si, pourquoi? Merci |
| | | ketheriel Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1441 Age : 44
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Ven 22 Fév 2008 - 20:14 | |
| - Citation :
- En parlant d'incohérences, je crois en avoir relevé une seule. L'Amiral n'a pas d'uniforme particulier, c'est le même que celui des officiers de l'Earthforce, si je me trompe pas (Il me semble que le General Hague a le titre d'Amiral, mais je ne suis pas certain)
Hague n'est pas Amiral et il a un uniforme particulier différent des officiers la preuve http://en.wikipedia.org/wiki/Image:B5_hague.jpg Bien qu'il semble y avoir pour les généraux "normaux" les memes habits que les officiers communs (dixit pere de franklin). Hague fait parti de l'état major des l'alliance terrienne c'est tout ce qu'on sait.. - Citation :
Bon, ce n'est plus possible de rester cohérent avec la suite de Babylon 5, mais je suppose que peu importe. Pourquoi ? je ne vois pas. Ps : aller un petit effort pour la référence avec la wayland-yutani^^ |
| | | Artheval_Pe Chief of Spatial Operations
Nombre de messages : 3590 Age : 33 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Ven 22 Fév 2008 - 22:42 | |
| - Citation :
- Hague n'est pas Amiral et il a un uniforme particulier différent des officiers la preuve
Il porte le même. ça, c'est le Full Dress des officiers, l'uniforme qu'ils portent lors des grandes Occasions. On peut voir Sinclair le porter pendant les réunions du conseil durant la saison 1. Et les autres officiers le portent durant les grandes occasions. Du reste, on voit Hague en uniforme bleu-cuir (qui doit être le Service Dress), pendant la saison 2, il me semble, lorsqu'il vient parler en personne à Sheridan. - Citation :
- Pourquoi ? je ne vois pas.
Bon, si tu le dis... Mais je me disais que cette expédition aurait forcémment un impact. A moins que tout soit remis à zéro à la fin de la fic en fin de compte. |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Dim 16 Mar 2008 - 10:31 | |
| Bon, j'accuse un certain retard à cause de quelques difficultés littéraires pour triompher de ce chapitre trois, mais je bosse dessus tous les jours |
| | | maverick Larve Toxique
Nombre de messages : 37 Age : 38 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Dim 16 Mar 2008 - 13:17 | |
| - Mat Vador a écrit:
- Bon, j'accuse un certain retard à cause de quelques difficultés littéraires pour triompher de ce chapitre trois, mais je bosse dessus tous les jours
Hague est un général. D'ailleurs, pour être plus précis, c'est le chef de l'état major inter-armée de l'Alliance. En gros, c'est le patron après le président ... |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Lun 24 Mar 2008 - 0:15 | |
| Chapitre trois: Clair de Terre sanglant
À plusieurs heures et années-lumière de là, sur l’orbite d’une petite planète bleue, se trouvait un tout petit monde grisâtre, anciennement aussi désertique que frigorifiant; et entretemps devenu une colonie fourmillante, depuis deux cents ans déjà que des poussières d’étoiles dotées d’une certaine forme d’intelligence venaient y mener toute sortes d’affaires, légales ou non. Au milieu de cette agitation, l’emprunt des portes de saut voisines par une petite navette tactique de l’Alliance Terrienne était en apparence un non-évènement; mais ici comme ailleurs, les petits ruisseaux faisaient les grandes rivières.
Derrière l’immensité d’un noir d’encre, la navette semblait paradoxalement à la fois rassurante et ridicule, à la façon d’un micro-organisme, seule oasis de vie, qui s’approcherait d’une pierre. Mise en lumière par le rayonnement du soleil sur sa coque lisse, elle semblait vivante.
A son bord, le lieutenant-commandeur Takashima, de son uniforme blanc vêtue, arriva face à une magnifique porte d’aluminium et de faux verre cathédrale, éclairée d’une lumière chaude par la lampe discrète qui la surplombait. Une seconde, elle stoppa et prit le temps de respirer. Elle n’avait somme toute pas pris beaucoup de temps pour elle depuis qu’elle travaillait sur le projet Stargate, c’est-à-dire depuis sa mutation de Babylon 5, plus ou moins une année auparavant; et la fatigue était bien là. Bien sûr, elle se savait aux premières loges d’évènements que la plupart n’envisageait même pas. Cela aurait dû suffire. Mais Laurel se demandait parfois si le rythme qu’elle s’imposait ne faisait pas d’elle un automate, privé de recul, traversant les plus merveilleux évènements comme un robot, sans prendre le temps de les assimiler.
Elle pressa la poignée, et la porte vaguement translucide se rétracta intégralement à l’intérieur du mur, lui laissant libre accès au cockpit. L’aide technicien informatique, grand blond maigre au simple uniforme bleu marine, et à la casquette molle enfoncée sur le crâne, la regarda à peine. Assis devant un renflement du mur qui portait quelques tableaux de bord, un clavier spécial et deux petits écrans muraux couverts de diagrammes, il surveillait ce qu’il avait à surveiller.
Face à la baie du cockpit, les deux pilotes étaient solidement harnachés au fond de grands fauteuils métalliques et plastiques, face à un tableau de commande surchargé qui allait jusque sur leurs accoudoirs. Vêtus de solides casques blancs, de larges lunettes fumées high-tech où des informations étaient projetées, d’uniformes bleus ignifugés d'aspect plastifié, de gants blancs et de rangers, le premier était un homme à la peau noire, le second une femme avec des tâches de rousseur.
-Où en est-on? Demanda-t-elle. -Orbite lunaire, lui répondit le pilote noir d‘une voix absorbée ailleurs. -Ils vont bientôt nous contacter, renchérit la pilote rousse, encore plus monotone. -Moon Control # 4 à navette spatiale, veuillez télécharger vos codes d’identification, chuinta la radio. -Navette à tour de contrôle, téléchargement en cours. -Bienvenue sur la Lune. En tant que représentants de l’autorité légale, nous sommes tenu de vous informer des tensions actuelles entre les triades Beltegiennes d’Hydrocéphales et les clans Yautjas. Armstrong n’est pas à l’abri de l’agitation. Voulez-vous maintenir votre atterrissage? -Oui. Merci. -Vous avez demandé l’arrimage sur Armstrong. Dirigez vous aux balises W21, vous serez guidés jusqu’au dock trois. Ne dépassez pas l’avion spatial de ligne qui vous précède. -Reçu, contrôle.
Les deux pilotes s’attaquèrent machinalement aux parois technologiques qui leur faisaient face, pressant boutons, tirant leviers, pianotant claviers, analysant écrans. Chacun de leur côté, ils travaillaient en résonance, puis, lorsque le pilote noir eut fini de balader ses doigts sur un écran tactile à hauteur d’yeux, l’engin se mit à ronronner.
A la lumière de l’astre du jour, la grosse navette bleue et blanche de la Garde Solaire accéléra et se rapprocha de la Lune, jusqu’à atteindre deux colonnes parallèles de petites balises orbitales fixes, dont les lampes étaient encore rouges.
Une autre navette s’éloignait, à quelques kilomètres devant eux. Celle-ci, gigantesque, blanche et noire, était plus longue que ne l’avait jamais été aucun avion atmosphérique. Elle arborait trois étages pour les passagers, trois autres pour les marchandises, et de surcroît des réservoirs et des salles des machines qui prenaient encore tout autant de place. Les tout récents vaisseaux construits par Airbus-EADS étaient les plus gros avions spatiaux de ligne de toute l’histoire, et c’était une fierté Humaine desservant déjà de nombreux quadrants stellaires, à l’exception notable de tout espace Minbari. Toutefois, Boeing préparait déjà sa réplique au mastodonte, des avions spatiaux plus petits mais plus rapides et moins chers.
Enfin les balises devinrent vertes, et la petite navette de l’armée se mit en route vers la surface, fendant l’espace glacé tandis que le trafic spatio-aérien autour d’eux gagnait en densité à chaque mètre descendu, jusqu’à prendre l’image, à quelques centaines de mètres du sol, de l’un des astroports les plus fréquentés de cette partie de la galaxie.
Les pilotes étaient habitué à cette vision, mais malgré tout, on ressentait toujours obligatoirement un petit quelque chose d’oppressant lorsque le relief planétaire envahissait toute la vue disponible.
Oasis de conscience et d’artificialité au milieu de la poussière lunaire inchangée depuis des milliards d’années, Armstrong était la plus grande agglomération civile de la Lune, et c’était le territoire Humain qui détenait largement le record de fréquentation non Humaine, en raison d’institutions légales et commerciales pour le moins conciliantes.
Au clair de la planète bleue, cerné par le firmament étoilé, se trouvait d’abord un dôme de matière translucide impénétrable, que les bienfaits de la nanotechnologie avaient rendu puissamment photovoltaïque; un dôme qui montait jusqu’à un kilomètre et demi de hauteur en son centre exact, pour six kilomètres de diamètre. Ensuite, sur toute sa surface courbe, venait l’armature arrondie faite de titanesques poutres métalliques, sur lesquelles des camions auraient pu rouler.
Sous ce dôme et son maillage, en milieu atmosphérique, apparaissait une froide architecture cubique, l’esthétique mécanique et fonctionnelle propre aux colons et autres pionniers de l’espace. Ainsi distinguait-on des tours noires et irrégulières, aux fenêtres peu nombreuses; des tours parsemées de mini docks, d’excroissances diverses et d’autres terrasses d’entretien. Les plus hauts de ces gratte-ciels s’élevaient à six cent mètres de hauteur, et certains étaient reliés entre eux par des ponts massifs.
Au milieu de la ville, on distinguait une artère divisant les gratte-ciels en deux groupes, une vaste rue encadrée par les plus hauts immeubles d’Armstrong.
Comme pour un impressionnant ballet désincarné et technologique, des dizaines de voitures volantes voguaient et patrouillaient entre les buildings. Principalement les modèles bleus, aux gyrophares criards et aux canons électromagnétiques constamment prêts à l‘emploi, de la police coloniale.
Le sol, pénible et décharné, était un réseau de vastes toits de béton, ceux des hypermarchés et des autres zones industrielles, ici et là soulignés d’éparses enseignes multicolores. Vues du ciel, les rues sinueuses et mal famées étaient pratiquement invisibles. Toutefois, il y avait un autre mouvement au sol, plus rassurant: entourant la circonférence du dôme et sinuant sur monorail entre les immeubles et sur les toits des bâtiments les plus bas, se trouvait les routes magnétiques fréquentées par les voitures automatiques qui ne les quittaient jamais.
Accolé au dôme de peuplement, auquel il était relié par un tunnel étanche de quelques dizaines de mètres seulement, une seconde bulle de quatre kilomètres de diamètre pour un seul de hauteur était, elle, une serre dense et exotique, pourtant strictement inoffensive et contrôlée. Quelques bassins d’eau claire la parsemaient. Ailleurs, sur la tranche du dôme principal, un autre tunnel mesurait lui deux kilomètres de long et sinuait au sol vers un dôme métallique entièrement opaque, muni de larges panneaux coulissants, et cerné de pistes d’envol, de tours de contrôle, de bunkers, de silos et de plates-formes mobiles.
Enfin, directement exposé à la non-vie du petit monde sans atmosphère, se tapissait contre les dunes sélénites un vaste réseau de structures blanches et grises, fonctionnelles et pressurisées, interconnectées par des tunnels étanches. Un réseau urbain dans lequel baignait les trois dômes. Hétéroclite, on y distinguait des panneaux solaires et des centrales d’énergie pour l‘alimentation, mais aussi des mines, des usines et des chantiers pour le dynamisme économique, et tout autant d’entrepôts, de garages et de paraboles pour la logistique, puis enfin, quelques petites serres et même trois gratte-ciels agricoles en bordure, pour l‘auto-approvisionnement.
Illustration par excellence de la conquête de l’espace, on y distinguait également un réseau routier arpenté par des rovers, et par des jeeps lunaires conduites par des cosmonautes. Dans les dunes et entre les « rues », des hommes en scaphandre travaillaient à la maintenance, en dessous des navettes et des modules qui traversaient le ciel. Du côté des bordures de l’agglomération, les rails des trains magnétiques s’échappaient vers le désert, ponctués de lampadaires, de stations de survie et de points de secours d’urgence.
Ville de béton et de cambouis, ville paradoxale qui vivait davantage du tourisme que de ses mines d‘Hélium 3 pourtant si rentables. Il y avait beaucoup de choses à voir à Armstrong. Au cœur de la ville, les casinos et les commerces, mais surtout le site du premier alunissage, parfaitement préservé dans son dôme sous vide.
Aux alentours de la cité se faisaient les safaris en rover, mais aussi les visites de la « ville fantôme » , colonie chinoise bombardée par son pays quelques décennies plus tôt pour avoir eu la mauvaise idée de se déclarer indépendante. De surcroît, les touristes venaient par millions méditer sur la « Fosse », un cratère où reposaient des vaisseaux abattus et des cosmonautes-soldats des anciennes guerres coloniales.
Mais rien ne fascinait autant que la colonie Blork, cette irréelle ruche de résine verte en forme de tour, peuplée de ces êtres qui vivaient non pas d’une atmosphère mais de la lumière solaire et de la poussière spatiale. Faits comme des troncs, portés par trois courtes pinces osseuses, flanqués d’une tête de T-Rex édenté avec trois petits yeux verts fluorescents, et d’un nombre variable de fines et longues tentacules du même vert, il allait sans dire qu‘ils plaisaient aux touristes.
Un espace touristique qui subissait la concurrence des stations sous-marines sur le petit monde d’Europa et sur son plus grand voisin Titan, plus loin dans le système solaire, mais aussi des grandes stations spatiales à cent pour cent sous dôme, dans laquelle la gravité singulière permettait aux gens de voler!
Mais la navette de l’Alliance, qui se fichait bien du patrimoine de la Lune ou d’autre part, décéléra simplement en piquant vers le dôme opaque, qui coulissa partiellement à son approche pour laisser l’engin s’introduire en elle.
À bord des quartiers de la navette, Susan Ivanova, que l’on avait vêtu d’un costume beige de docker pour l’occasion, était recroquevillée sur sa couchette, les yeux dans le vague jusqu’à ce que l’on frappe à sa porte et que Garibaldi n’entre. -Hey. Mal à l‘aise, l’officier au crâne dégarni resta bras ballants quelques secondes, puis s’assit finalement sur le bord du lit en posant une main sur la taille de la russe embrumée, qui se redressa quelque peu sur son coude, encore somnolente.
-ça va mieux? Lui demanda-t-il avec prévenance. Elle hocha la tête avec un léger sourire, et sembla prendre de l‘élan avant de parler. -Chaque fois que l’autorité m’oblige à aller quelque part, à faire quelque chose, commença Susan d’une voix rapide et tremblante, quand on me dit « vas là, c’est la loi… » , ça ne manque jamais, je fais des crises d’angoisse. Ça doit me renvoyer à ce que je percevais de l’autorité quand j’étais petite, et que cet homme d’état venait saccager ma… maison… mon nid… pour droguer ma mère… au nom de la loi… La main de Garibaldi se resserra. -Je ne… Je ne sais pas quoi dire, avoua Garibaldi, blême, après quelques instants. Elle lui répondit d’un simple sourire fatigué. -On nous a assigné à cette mission. Après ça, on fera ce qu’on voudra, rappela l‘homme. Ils marquèrent une pause, puis Garibaldi reprit. -On va visiter Armstrong… Profitez-en pour vous changer les idées. C’est le lieu du premier alunissage, du premier dôme de peuplement public! -Et théâtre de la plus violente bataille de la guerre des lunes… lorsque les modules de combat de l’ONU ont finalement repris la station Armstrong à la Nouvelle URSS en écrasant ses dernières navettes de guerre… ajouta-t-elle d’une voix neutre et scolaire, le regard vitreux. -Heu… Susan étouffa un rire. -Alors, votre décision pour Kaliam? Coupa-t-elle. -Je ne sais pas, répondit-il dans un frisson. Le souvenir de cet homme fondu dans la paroi du vaisseau… l’autre réduit en pâté… -J’ai pris ma décision, annonça gravement Susan. J’ai beaucoup réfléchi, et… Jeff a raison. C’est la première fois depuis la mission de Jack O’Neil que des Humains peuvent aller dans une autre galaxie, Michael… Et le stargate… L’Atlantide… Je le fais maintenant, ou jamais… -Je… Je croyais que vous aviez peur de finir en bouillie, répondit Michael, visiblement inquiet, mais pas surpris. -Et j’ai toujours peur… Et j’aurais encore peur même si l’algorithme fonctionne… -Et si leur machin ne fonctionne pas au prochain test? -Et bien je rentrerais sur Babylon 5 directement, quelle question… Elle marqua une pause et se rapprocha de lui en s’appuyant sur ses coudes. -Si l’algorithme fonctionne, lui souffla-t-elle près de l’oreille, j’aimerais bien que vous veniez avec moi dans Kaliam. Il ne répondit rien dans l’immédiat, la fermeté de Susan raisonnant encore dans sa tête.
Dernière édition par Mat Vador le Lun 24 Mar 2008 - 0:49, édité 2 fois |
| | | Mat Le Pharaon
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| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Lun 24 Mar 2008 - 0:16 | |
| Souk franc de Armstrong
Concert de bruits, d’odeurs et de couleurs. Boulevard de toute la vie de l’Espace exploré. Au milieu de la galerie marchande à l’éclairage ocre, taillée à même le sous-sol lunaire, se mêlaient entrées de grande surfaces, petites boutiques, casinos, bistrots et étalages mobiles de tout et de n’importe quoi. C’est ici que quelques Humains de l’armée, camouflés en dockers, évoluaient sans se faire remarquer au milieu de la foule compacte et multiraciale. Leur supérieur aurait pu reconnaître Laurel Takashima, Susan Ivanova, Michael Garibaldi et quatre hommes de troupe. L’un, le sous-lieutenant, était un homme chauve de visage dur et portant une cicatrice à la paupière; un autre avait les traits amérindiens, le troisième était blond, et le dernier était une jeune femme aux cheveux clairs.
Ce qui frappait toujours, dans ce genre d’endroit, songeait Susan, c’était comme on y revenait immanquablement à cette sensation d’un lieu de non droit et d’insécurité, où toutes les lois étaient en berne. Cette sensation d’être en terre d’anarchie. Cette sensation, aux portes de la Terre, d’être dans le dernier astroport à l’autre bout de la galaxie.
Elle embrassa du regard la galerie rougeâtre aux murs rocheux derrière les balustrades, cette voie où déambulaient les êtres venus de partout. -Pourquoi autant de monde pour aller récupérer un cristal? On a pas d’ennemis sur cette mission, demanda Garibaldi en regardant droit devant lui. -Au cas où des informations seraient tombées entre de mauvaises mains, ou si le Vénusien cherchait à nous doubler… ou alors si les triades posaient problème, grogna le sous-lieutenant en civil. -On a rendez-vous au Clair de Terre dans cinq minutes, informa Laurel en montrant un petit bistrot du doigt; c’était un long comptoir métallique aux lumières rouges sanguines, avec de hauts tabourets rembourrés, et quelques tables derrière. Au dessus du serveur, se trouvait un écran plat branché sur une chaîne d’information Humaine. -Je peux boire un verre? Demanda Michael. -Pas d’alcool, répondit Laurel sans arrière-pensée.
Alors que Susan et les quatre soldats patientaient debout, le regard alerte, Garibaldi se rapprocha du comptoir et commanda un jus d’orange sous l’œil cyclopéen plein de mépris de la méduse de l‘espace servant de barman, qui se retourna vers ses orgues d’alcool extraterrestre et claqua le verre de Michael contre le comptoir.
L’officier commença à siroter son dû sans faire d’histoire et leva le nez vers la télévision, tandis que Laurel s‘accoudait à côté de lui. -L’actualité du jour, racontait la présentatrice au crâne rasé et aux boucles d‘oreilles triangulaires, c’est bien sûr l’annexion de la colonie Humaine de Drackssada par les Dracks semi-Narn qui continue d’accumuler les condamnations politiques. C’est le vice-président Clarke qui a été le plus véhément dans son intervention, et qui a d’ailleurs été vivement ovationné par les pro-Terriens, alors que le président Santiago s’est bien gardé de prendre la parole. Pas de commentaires dans l’espace, à l’unique exception du Régime Narn, qui s’est contenté de rappeler laconiquement qu’il n’y avait aucun lien que l’on puisse leur reprocher entre les Narns et les Dracks semi-Narn, hormis un métissage génétique vieux de milliers d’années. Professeur, demanda-t-elle à son consultant, un homme grisonnant et bedonnant, pensez-vous que nous devions craindre une deuxième guerre contre cette espèce, à l’heure actuelle? Environ quatre-vingt ans après la première?
-Peu probable, répondit-il en se donnant un air de sage, quatre astroport Humain ont été cédé aux aliens par le passé et jamais, jusqu’ici, l’Alliance n’a déclenché de représailles militaires à ces annexions. -Mais les autres ports étaient bien plus petits, et ils ont pu être évacué… répondit-elle avec un sourire engageant. C’est la première fois qu’une colonie de peuplement installée par la Terre en est ainsi coupée. Nous parlons tout de même de 40 000 citoyens Humains soumis à la loi d’une autre espèce, d’un ancien ennemi qui plus est, et ce pour la première fois de notre histoire! Les pro-Terriens ont parlé de balle logée dans le cœur du vieux rêve d’Humanité une et indivisible.
-Ce rêve n’existe plus depuis l’époque où les Terrans ont quitté la Terre en vaisseaux transgénérationnels, en direction du secteur Kropulu, parce que NOUS les avons exilé. D’autre part, quand nous évoquons les semi-Narns, nous parlons d’une société civilisée et morale, même si elle fut un temps ennemie. Un ennemi qui nous avons poussé à l’armistice, de surcroît! Ces citoyens Humains subissent un choc, mais leur intégrité n’est pas menacée. -Sauf que ces Humains vont devoir vivre avec des codes sociaux et juridiques basés sur une culture tout à fait différente, rétorqua la jeune femme. Leur adaptation pourrait être douloureuse… sans parler du racisme. -La culture des semi-Narns est exempte de toute forme de xénophobie, s’indigna le consultant. Et puis, la multi-spécificité des états est-elle une nouveauté? Il y a bien sûr l’exemple de la Ligue des Mondes Non Alignés, mais regardons seulement de notre côté: lorsque les Sauteurs sont arrivé dans leurs vaisseaux-bidonvilles, poursuivit-il en parlant avec de larges mouvements de mains, ils étaient sans monde fixe, et nous avons accepté de leur céder Vénus comme colonie de peuplement et Mercure en tant que colonie d’exploitation, à condition qu’ils se comportent en proches partenaires et qu’ils adoptent une politique étrangère foncièrement pacifique. Aujourd’hui, l’armée Vénusienne est la première ligne de défense de nos stations scientifiques volantes sur Vénus, et aussi de nos cités orbitales solaires.
-Mais aucun Vénusien ne vit sous loi Humaine, il n‘y a pas d‘état commun! Vous poussez loin l’amalgame, professeur. Et puis, vous donnez beaucoup d’importance à l’armée Vénusienne, alors qu’elle a refusé d’être avec nous lors de la bataille de la ligne. Et vous vous avancez aussi en qualifiant d’état la ligue des non alignés. -Certes, mais il n’empêche que les états Vénusiens et Luniens sont pratiquement des protectorats de la Terre et… -De même, les Blorks Luniens auxquels nous avons vendu des parcelles de Lune ne se mélangent pas à nos colons Lunaires, la coupa la présentatrice. -Vous parlez des Blorks Luniens, reprit l’homme, mais ils ont creusé des galeries sur la Lune pour nous. C’est bien la preuve que l’état gagne à utiliser les compétences au-delà de l‘espèce… d’autre part, la dispersion des Humains au-delà de l’Alliance n’est-elle pas la garantie de la survie de l‘Humanité?
En couvrant de sa voix le son de la télévision, Michael pivota vers Laurel sans détacher son coude du comptoir. -Ce professeur est soit incompétent, soit très partisan. Mais bon, j’espère pour les semi-Narns qu’ils ont réfléchi à deux fois avant de tenter ça. Sur Terre, on ne se souvient pas trop de cette guerre spatiale pour quelques planètes vierges lointaines. Elle s’est déroulée bien loin de tout civil… mais on les a contraint à l’armistice quand même. -Mais depuis, on a perdu tellement de vaisseaux contre Minbar, répondit Laurel d’un ton mélancolique. Et puis, ces colons ont pris le risque de s’installer sur une planète à l’extrême limite de leurs frontières, sur une planète où ils s‘installaient déjà avant nous, renchérit-elle avec fatalisme.
-Vous n’êtes pas pour cette annexion, quand même? S’exclama Garibaldi avec ardeur. -Ho, pour la politique extraterrestre, je laisse les experts de Babylon 5 parler, se moqua Takashima en levant les yeux au ciel. -Exactement! Je suis sûr que vous devez regretter votre départ, ajouta-t-il après avoir achevé son verre cul sec. Rien ne vaut l’action pour ne pas voir le temps passer, estima-t-il encore en posant quelques crédits sur le comptoir.
-Monsieur Garibaldi, peut-être qu’au bureau des archives secrètes il n’y a pas « d’action » au sens formel, répondit le lieutenant-commandeur d’une voix drapée de dignité, mais je sais des choses sur cet univers que vous ne soupçonnez même pas! -Ho, plait-il? Se moqua Garibaldi. -Et bien, dit-elle en prenant son temps, sur Terre, on admet qu’un vrai contact est pacifique et qu‘il y a un dialogue… De fait, les Centauris sont donc notre premier « contact ». Mais pour ce qui est des rencontres du troisième type, et parfois du quatrième… souvent hostiles… toujours discrètes… croyez-moi, le stargate n’est que le sommet de l’iceberg. Michael se redressa. -Du… quatrième type? -Les autres dimensions, les créatures occultes… -Vous vous moquez de moi, conclut Garibaldi avec un sourire. -Pensez ce que vous voulez, rétorqua Laurel en s’éloignant du comptoir. Puissiez vous ne jamais entendre le chant du diable ou rêver des Cénobites. Elle rejoignit les autres, en laissant Garibaldi pantois.
-Toujours pas de trace du Sauteur? Demanda le lieutenant-commandeur à son homologue Ivanova. -Si… le voilà.
Dans la foule des marcheurs et des glissants, une seule créature se faisait remarquer en faisant des bonds. Dotée d’une combinaison étanche d’un vert brillant, son corps avait deux bras, deux jambes, et il était petit et trapu. Lorsqu’il ne sautait pas, il aurait pu évoquer une grenouille géante en voie de bipédie. À travers sa visière transparente, son visage orangé se caractérisait par deux énormes boules bleues gélatineuses lui servant d‘yeux, par une très large bouche sans lèvre aux dents vertes et pointues, et enfin par deux fentes plates lui servant de narines. Même avec sa combinaison, on distinguait chez lui son absence de cou.
Autant pour une affaire de mélange gazeux que de température, les Sauteurs de Vénus ne pouvaient pas survivre une seconde dans un écosystème Humain sans une combinaison adaptée.
Sans cesser de faire des bonds, la créature à peine plus haute qu’un nain se dirigea vers Takashima, qu’il avait apparemment reconnu, après avoir observé la foule pendant quelques secondes. Prudemment, il stoppa à un mètre devant Laurel et prit la parole d’une fausse voix électronique qui lui servait tout autant de synthétiseur vocal que de traducteur automatique. -Notre bon roi Sauteur de Vénus et de Mercure vous envoie la paix, commença le petit alien en s’inclinant. De sa main à trois doigts, il extirpa de la petite poche serrée qu’il portait sur son ventre, un petit cristal incolore, qu’il tendit à Laurel.
-Vous aussi, assurez le roi de la… réciprocité de ce sentiment, répondit Takashima d’un air absorbé, en posant un regard avide et jubilant sur le cristal qui leur ouvrirait la stargate et Kaliam. -Le marché peut désormais être contracté, ajouta le Vénusien d’une voix aussi neutre que son synthétiseur pouvait le laisser supposer. -Le marché? S’étonna Laurel en relevant la tête.
Les agents Humains n’avaient rien vu du petit groupe d’aliens qui s’agitaient à quelques dizaines de mètres d’eux, dans la galerie. Eux non plus ne les avaient d’ailleurs pas remarqué. Il faut dire qu’ils se trouvaient à ce moment-ci fort préoccupés par leurs affaires, et qu’ils ne prêtaient guère attention à quoi que se soit d’autre.
Il se trouvait là un petit humanoïde chétif, qui portait un scaphandre vert. Son couvre-chef était un casque totalement transparent, pareil à une bulle, ne cachant rien de sa tête cruelle qui évoquait un squelette Humain, ne cachant rien de sa bouche dont la mâchoire était à nu, et de son nez minuscule. Ne cachant rien non plus de ses yeux exorbités aux pupilles rouges et de son énorme crâne hydrocéphale, ce crâne hypertrophié à l’épiderme verdâtre, et qui ressemblait à un gigantesque cerveau injecté de sang…
Quatre êtres identiques assurait ses arrières, et face à lui était planté un autre humanoïde, celui-ci colossal et musclé. Son corps reptilien était nu à l’exception d’une épaisse ceinture à l’entrejambe, d’un filet sur tout le corps, d’épais protège-bras et d’un plastron d’épaule métallique surmonté de deux petits pistolets automatique. Son nez était inexistant, son front énorme, sa peau écailleuse, ses yeux petits et jaunes, et sa bouche minuscule encadrée de quatre pinces articulées évoquant un mollusque des temps jadis. Une abondance de rastas tombait dans son dos; dans une main, il avait une longue lance, et sous son autre bras, un casque de métal inexpressif. Trois de ses semblables étaient en retrait dans son dos.
Personne autour d’eux ne sut vraiment ce qu’il s’était passé, sinon que le ton monta vite entre les deux protagonistes qui se faisaient face. Le petit Beltégien se mit à sauter sur place d’un air furieux en poussant toujours le même cri rauque, tandis que le Yautja de plus de deux mètres de haut sembla contracter de fureur tous ses muscles. Les cris du Beltégien redoublèrent d’intensité, jusqu’au moment où le Yautja utilisa le casque à sa main comme une massue pour frapper son ennemi et le jeter au sol. De rage, le petit alien empoigna la cheville du reptilien, qui se secoua jusqu’à ce que l’autre lâche.
Quelle ne fut pas sa surprise en constatant que la main du roquet était toujours fermement empoignée à sa cheville! Et davantage encore lorsque cette main verte s’anima, une longue pointe métallique se balançant derrière elle comme une queue. Pareil à un scorpion, elle escalada le corps de l’extraterrestre en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire et arriva sur son épaule, lorsque la pointe métallique transperça sans pitié le cou de sa victime, faisant gicler le sang vert.
Au sol, le petit Beltégien privé d’une main se mit à rire cruellement, et ne s’arrêta que lorsque le pistolet automatique de son adversaire s’orienta de lui-même avant d’envoyer une grosse charge plasmique l’éventrer sans crier gare, ne laissant de lui qu‘un corps désarticulé et fumant. L’un des Beltégiens qui attendait derrière dégaina un petit pistolet rouge qui ressemblait à s’y méprendre à un jouet pour enfant Humain, et un flux d’énergie frappa le Yautja dans un infernal nuage vert, ne laissant en quelques secondes qu’un squelette irradié pour s’écrouler au sol. Le casque et la lance tombèrent au sol, et les épaulettes technologiques du Yautja se mirent à fumer et à lancer des éclairs.
Immédiatement, une lance électrifiée troua un Beltégien. Simultanément, un autre eut son casque et son cerveau tranché par une arme blanche utilisée comme un boomerang, laissant s’échapper des flots de substance verte épaisse. Une action en entrainant une autre, un second Yautja fut réduit à sa seule ossature dans un nouveau nuage de gaz vert. Seuls le casque chauffé à blanc, en place sur le crâne, et les épaulettes fumantes, étaient encore présentes avec le squelette. Les canons d’épaule explosèrent, projetant les os ébouillantés dans toutes les directions.
Puis ce fut le feu. Flux verts et plasmas rouges jaillissant de partout à la fois, frappant la chair et les murs, renversant les étals et les tables. La panique s’empara de la foule hurlante, et en quelques secondes, les plus forts piétinèrent les plus faibles sur le chemin des sorties.
La mêlée fut d’abord générale, puis progressivement, Beltégiens et Yautjas, une vingtaine dans chaque camp, se replièrent sur deux ailes différentes, leurs tirs de barrage respectifs se rencontrant en une tornade enflammée là où la première altercation avait eu lieu. Avant qu’ils ne commencent à se viser les uns les autres, personne n’aurait cru qu’il y avait autant de Yautjas et de Beltégiens dans la salle.
Dernière édition par Mat Vador le Lun 24 Mar 2008 - 0:45, édité 1 fois |
| | | Mat Le Pharaon
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| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Lun 24 Mar 2008 - 0:16 | |
| Le premier réflexe des militaires de l’Alliance lorsque les premiers tirs retentirent fut de se mettre à couvert derrière le comptoir du bar, avec la méduse de l’espace et le Vénusien pour seule compagnie. -Bordel, on a que des PPG! Cria Michael pour couvrir le choc des affrontements, son petit pistolet dégainé. -On ne peux rien tenter, on évacue! Répondit Laurel en hurlant elle aussi. Un rayon Beltégien frappa l’écran télé derrière eux, qui coula au sol en une marre de plastique fondu bouillant. Dans le même temps, des vitrines et des étals explosèrent dans un fracas d’enfer.
En une minute, la galerie n’était plus qu’un champ de désolation. Les squelettes Yautjas et les corps beltégiens défoncés jonchaient le sol déjà brûlé en maints endroits, et de petits incendies avaient percé, déclenchant le réveil des systèmes anti-incendie de la station. Riant comme des déments sous la pluie artificielle, les Beltégiens transformaient en squelette les Yautjas enragés qui répondaient en les éventrant.
Garibaldi risqua un œil au dessus du comptoir. Gêné par les trombes d’eau, il vit les petits hydrocéphales hilares en scaphandre vert, qui se cachaient derrière les embrasures des boutiques et des bars, qui rampaient et qui couraient entre les corps et les étals renversé; en pleine guerre face aux reptiliens casqués qui venaient tous de se rendre translucides, comme transformés en buée par la grâce de leur technologie. Et, perdus au milieu de cette anarchie, les malheureux qui n’étaient pas parvenu à fuir plus tôt, errant sous les jets d‘eau.
Un Beltégien passa à proximité d’un squelette de Yautja dont il ne restait que le casque et les plastrons d’épaule. Un éclair venu de l’un des petits canons abîmés l’assomma, avant que la déflagration pure et simple ne le déchiquette complètement.
-Là-bas, hurla Ivanova en désignant du doigt la grande galerie par laquelle ils étaient arrivé. On doit partir avant que la zone ne soit bouclée!
L’un des soldats, le blond, ouvrit la marche en braquant son pistolet devant lui. Dès qu’il eut dépassé le comptoir, il fut transformé en squelette fumant. -Bordel, ils nous tirent aussi dessus! Rugit Michael. -Ils ne veulent pas que les Humains viennent se mêler de leurs affaires, répondit Laurel. Il n’y a aucun moyen de se faufiler! Feu! Tandis que la méduse de l’espace et le Vénusien demeuraient prostrés sous le bar, les six Terriens se levèrent et, sans vraiment prendre le temps de viser, firent feu contre tout alien armé qui se trouvait à portée. Des Yautjas et des Hydrocéphales Beltégiens tombèrent sans vie sur le sol trempé, puis les terriens retournèrent au sol en même temps. -Vous deux, hurla le sous-lieutenant à l’homme et à la femme de rang restants, on doit faire une diversion, allez!
D’une traite, les trois soldats longèrent le comptoir et allèrent tirer à l’autre bout, captant la majorité des attaques tandis que subitement, les trombes d‘eau cessaient de tomber du plafond. -On vous couvre!
Susan pointa son nez à l’extrémité du bar, où deux Hydrocéphales postés en biais tiraient sur les Yautjas sans paraître le moins du monde gênés dans leur art par leurs fous-rires psychopathiques. Les coups de feu en série de Susan perforèrent les armures vertes, et, dans un couinement haineux, la paire de Beltégiens fut à terre. Ordonnant aux autres de la suivre par une ample mouvement de bras, Susan s’élança dans la galerie en s’éclaboussant à chaque pas au sol, son PPG la précédant au bout de son bras. L’un après l‘autre, Laurel , le Vénusien, Michael puis le barman sortirent à sa suite.
Michael dût se jeter à terre juste avant qu’un rayon squelettiseur ne lui passe dessus, et Laurel répondit en perçant d’un tir le casque du petit Beltégien, qui s’effondra en suffoquant, paniqué. -Plus vite! Hurla-t-elle. Michael se releva, trempé. Puis, aussi discrets et rapides qu’ils le pouvaient dans leurs costumes de docker imbibés d‘eau, les protecteurs du cristal -et la méduse- partirent en courant vers l’embouchure de la galerie. Sans nul doute auraient-il été plus discrets sans le Vénusien qui avançait en faisant des bonds et en déplaçant des trombes d‘eau à chaque retombée au sol, mais les fusillades avaient encore heureusement un effet plus marquant.
Susan stoppa sa course, déséquilibrée sur le sol glissant, lorsqu’une silhouette transparente de Yautja, sur laquelle était perchée un petit Hydrocéphale, frappa le sol devant elle avec fracas. Très vite, Laurel et Michael arrivèrent à son niveau, les deux extraterrestres en retrait. -Attention! Prévint le Sauteur, derrière eux.
À quelques mètres sur la gauche, un Yautja dont le système d’invisibilité avait sauté, fonçait sur les Humains en rageant. Les trois PPG lui frappèrent le ventre simultanément, et il s’effondra lentement, comme s’il n’était pas tout à fait sûr d’être mort. À côté, un Beltégien rit de bon cœur lorsque son adversaire Yautja, blessé par les impacts d’une vitrine qui venait de voler aux éclats, se prostra dans l’eau, là où sa propre combinaison atmosphérique le protégeait.
-A l’abri! Cria Laurel. Quelques secondes, les cinq personnages se replièrent à l’ombre d’une boutique désertée, guettant le meilleur angle de sortie dans la mêlée. -Bordel, s’énerva Michael, les trois autres sont resté à nous couvrir! Il faut qu’ils viennent maintenant!
Derrière le comptoir, deux militaires de rang et leur sous-officier n’avaient pas suivi l’évacuation, restant là à couvrir les porteurs du cristal. Un son puissant, comme le bruit sourd d’une masse qui serait tombée au sol, fit se retourner sur lui-même le sous-officier, qui, à la vue des fluctuations visuelles, devina aussitôt la présence d’un Yautja, juste là, face à lui. Un lame acérée le tua sur le coup, à la seconde où elle l’empala. La jeune femme, toujours de dos, eut la nuque brisée par le coup de poing de l’alien, alors qu’elle tirait sur les émeutiers. Enfin, le canon plasmique d’épaule du chasseur tua l’autre Humain presque en même temps, figeant l’expression stupéfaite sur son visage amérindien.
Plus loin, là où étaient resté les cinq survivants, Susan, l’eau perlant sur sa chevelure et sur son crâne trempé, parla à Garibaldi au bout de quelques secondes d‘observation. -Michael, ils ne tirent plus et il y a des Yautjas derrière le bar. C’est fini, ils les ont eu! Venez!
Hésitant, Michael résista quelques instants puis reprit le mouvement à la suite des autres, tandis que la majorité survivante des Yautjas finissaient de prendre l‘avantage sur les Beltégiens qui, pourtant, riaient toujours. Sur le sol inondé de la galerie, flottait nombre de petits cadavres exotiques, avec les squelettes fumants et les débris défoncés. Le sang communément vert des deux races se mêlaient à l’eau, les vitrines avaient volées en éclats et les parois rocheuses du complexe sous-terrain comptaient leurs impacts de tirs ainsi que les éclaboussures de sang.
Dans l’indifférence, trois Humains, un Vénusien et une méduse de l’espace empruntèrent la sortie de secours et refermèrent la porte derrière eux.
Couché au sol, le ventre dans l’eau, condamné par les multiples fissures dans son scaphandre et particulièrement sur son casque, la vue du dernier Beltégien agonisant était déjà fort trouble lorsque le pied griffu d’un Yautja écrabouilla d’une traite son casque abîmé et son cerveau proéminant, s’enfonçant dans une poche de substance verte visqueuse.
Vainqueurs dans la galerie dévastée et désertée, les quatre derniers Yautjas toisèrent la pièce pacifiée, et se félicitèrent silencieusement pour ce succès.
Puis, comme s’il avait écrasé le plafond sous son poids, un halo d’énergie verdoyante tomba sur eux, dans l’ensemble de la galerie, accompagnée de roches énormes et de bouts de paroi métallique. Et il n’y eu plus de survivants.
À plusieurs dizaines de mètres au dessus, une soucoupe volante d’un blanc terne, large d’une trentaine de mètre, se trouvait à l’intérieur du dôme-cité Armstrong, en bordure de la frontière de titane et de transparacier. Elle lévitait en tournant sur elle-même au dessus d’un large trou dans le bitume, d’où s’élevaient les volutes d’une grasse fumée verte.
Sous le ventre de la soucoupe, une réplique géante de l’arme Beltégienne en trois sphères accolées était pointée vers le lieu du drame…
Fin du chapitre |
| | | ketheriel Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1441 Age : 44
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Lun 24 Mar 2008 - 12:15 | |
| Une lune bien vivante, pas mal de crossover référence. Un sympathique mars attack-predator entre autres^^ Ce n'est pas trop proche de l'intrigue mais c'est agreable a lire et ça nous montre que la périphérie proche de la Terre n'est pas morte mais bien fourmillant. En attent de la suite |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Mar 25 Mar 2008 - 0:13 | |
| Merci Pour ceux que ça intéresse, la liste des références disséminées dans ce chapitre: -Predator (film) -Mars Attacks! (film) -Ennemy Mine (film) -Hellraiser (films) -Jeepers Creepers (films) -Starcraft (jeu) -Pour les oiseaux (nouvelle d'Asimov) |
| | | Artheval_Pe Chief of Spatial Operations
Nombre de messages : 3590 Age : 33 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Sam 5 Avr 2008 - 15:39 | |
| Un chapitre très sympathique mais étrange. J'aurai du mal à définir mon sentiment mais quelques questions me viennent à l'esprit :
-Une espèce a annexé une colonie humaine et la Terre n'a pas réagi ? Lorsque l'argentine a tenté de reprendre les Malouines au Royaume-Uni, les brittaniques ont envoyé tout ce qu'ils avaient et on connait la suite. Etrange là qu'il n'y ait aucune réaction. C'est un peu comme si Madagascar annexait la Reunion et qu'on se contente de protester...
-Joli foutoir, mais qu'est-ce que c'est que ce bazar déclenché par des non-humains. Ils se rendent compte qu'ouvrir le feu sur des soldats de l'Earthforce revient à commettre un acte de guerre et que ça peut se terminer par l'annexion de leurs territoires par l'Alliance Terrienne ? J'exagère un peu, mais c'est le genre de choses qui ne passent pas très bien en général. Quand en cote d'Ivoire quelques soldats français ont été tués par l'aviation du président Gbagbo qui a attaqué une base française, le lendemain, le pays n'avait plus d'aviation.
-Ensuite, comment se fait-il que tout ce petit monde dispose d'armes aussi destructrices à profusion ?
Sinon, j'ai beaucoup aimé la première partie, la description de la Lune. Mais j'attends des explications sur pourquoi la quatrième puissance de la galaxie laisse tout aller à vau-l'eau. |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam-C : archives versions & commentaires (spoiler) Sam 5 Avr 2008 - 17:33 | |
| Merciiii - Citation :
- -Une espèce a annexé une colonie humaine et la Terre n'a pas réagi ? Lorsque l'argentine a tenté de reprendre les Malouines au Royaume-Uni, les brittaniques ont envoyé tout ce qu'ils avaient et on connait la suite. Etrange là qu'il n'y ait aucune réaction. C'est un peu comme si Madagascar annexait la Reunion et qu'on se contente de protester...
Je vais te donner un indice en attendant le chapitre suivant: - Citation :
- ces colons ont pris le risque de s’installer sur une planète à l’extrême limite de leurs frontières, sur une planète où ils s‘installaient déjà avant nous
(Et puis c'est aucunement Madagascar. En proportion, plutôt l'Australie ou le Canada. Cette race, inspirée du film Enemy Mine, est puissante, même si elle n'est que régionale, et comme l'explique Sherridan dans l'épisode des reporters télé, il y a un problème d'effectifs côté Humain. Là est moins la raison que ce à quoi je fais référence ci-dessus, de toute façon.) - Citation :
- Ils se rendent compte qu'ouvrir le feu sur des soldats de l'Earthforce revient à commettre un acte de guerre et que ça peut se terminer par l'annexion de leurs territoires par l'Alliance Terrienne ?
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ...Ben... Je te conseille juste de regarder Predator et Predator 2... Si jamais tu n'as pas reconnu les Prédators, je te présente mes excuses pour mon manque de clarté. Ketheriel leur ayant fait référence dans son commentaire juste après mon chapitre, je n'y pensais plus trop... Dans les films, tu verra que les Terriens de 2258 sont très loin de pouvoir annexer quoi que ce soit de Yautja..... Pour rappel: dans Predator 1, il y a un Yautja de niveau normal tué pour une dizaine de commandos d'élite massacrés, et dans Predator 2, c'est juste un apprenti-guerrier Yautja qui meurt pour une demi-douzaine de flics de choc et une quinzaine de bandits de grand chemin dépecés. Ce ne sont jamais que des gars qui parcourent la galaxie depuis aussi longtemps que les Minbaris... Pareil, si jamais tu comptes aussi les deux AvP... Quand tu trouvera un Marine qui étrangle deux Xénomorphes en même temps à mains nues, tu m'appelle...^^ Ou encore une race dont le rayon creuse un tunnel de un kilomètre de profondeur dans la glace de l'Antarctique... De plus, étant donné que personne ne sait où trouver les Yautjas, (il est même possible qu'ils soient nomades...) ça va être dur de les annexer. - Citation :
- Quand en cote d'Ivoire quelques soldats français ont été tués par l'aviation du président Gbagbo qui a attaqué une base française, le lendemain, le pays n'avait plus d'aviation.
Assimiler le rapport Alliance/Prédators au rapport France/Côte d'Ivoire, j'avoue que là je ne sais pas bien quoi répondre Les Yautjas sont beaucoup plus puissants et s'il y avait la guerre, l'Humanité serait massacrée, c'est mon avis... Les Predators, c'était déjà une technologie de niveau Centauri voire Minbari à la fin du XX° siècle... Concernant les Beltégiens, il est écrit qu'il s'agit d'une triade, donc... Pour autant que je le sache, la France ne va pas envahir l'Italie sous prétexte que la Mafia a déclenché une fusillade en Corse. Et puis au fait, c'est quoi cette histoire de Madagascar et de Côte d'ivoire? Je ne comprend pas, sur quelle base assimiles-tu les races que j'introduis à des puissances militairement minables? Je n'ai rien écrit de tel à leur sujet, il me semble? - Citation :
- pourquoi la quatrième puissance de la galaxie laisse tout aller à vau-l'eau
Quatrième puissance hors Soul Hunters, hors Technomages, hors tous ceux qui ne répondent pas aux critères classiques pour rentrer dans les cases de ce genre de classement... Y compris les Yautjas, plus que personne d'autre... - Citation :
- -Ensuite, comment se fait-il que tout ce petit monde dispose d'armes aussi destructrices à profusion ?
A suivre dans le chapitre 4 |
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