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| Stargate Omicron II : Le cri des Aellos | |
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Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Dim 26 Aoû 2007 - 17:31 | |
| Le Cri des Aellos.Chapitre un : Parlons sexe.Précédemment, dans le Souffle des Aellos, le genre humain s’était découvert deux nouveaux antagonistes dans le vaste univers. Le premier avait été laissé affaibli, une épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête. En fait, les héros d’Atlantis croyaient Poséidon déjà mort, tandis que le goa’wraith susnommé ignorait tout du trépas auquel il avait temporairement échappé. Le second n’avait été qu’une menace dormante. Vis-à-vis du peuple des Aellos, le docteur Weir espérait que l’aide apportée à l’une des leurs jouerait en faveur de meilleures relations diplomatiques. Pourtant, et à l’insu des terriens, la guerre n’avait jamais été aussi proche. Ceci n’est pas l’histoire de cette guerre. Pour reprendre le slogan du film qui fait re-re-peur, les meilleures trilogies sont en trois épisodes. Le narrateur parlera cependant des Aellos. A vrai dire, le narrateur parlera de tout et de n’importe quoi, pour le simple plaisir d’étaler son omniscience. Après tout, le narrateur fait ce qu’il veut. La sexualité, par exemple. C’était une chose complexe et polymorphe. Hors de question, cependant, d’aborder ici le kama sutra goa’uld ou la vie privée de Lucius, mais bien d’adopter le regard du biologiste, avec les sincères excuses du narrateur. Pour se rendre compte de l’extraordinaire diversité des modes de reproduction, il n’était pas besoin d’aller plus loin que la planète Terre, aussi connue sous les noms de Tau’ri et de Terra. Selon certains de nos scientifiques du vivant, à l’aube de la vie étaient les ribozymes. Ils n’avaient pas besoin de protéines. Ils n’avaient pas besoin de membranes. Les ribozymes étaient juste des blocs, nanoscopiques, dont la nature profonde, qu’ils soient seuls ou en groupe, était de se répliquer. Ces Réplicateurs des premiers âges recevaient le qualificatif d’être « pré-vivants ». Entendez par là « un truc qui se reproduit, qui évolue et qui meurt, mais qu’on ne qualifie pas de vivant, parce qu’il n’a pas de cellule, et qu’on a dit que la cellule était la base du vivant, et qu’on ne va pas modifier cette définition, parce qu’on a pas envie ». Toujours d’après nos biologistes, les ribozymes créèrent Luca, première cellule et premier être vivant. Luca serait l’Adam de toutes les formes de vies terriennes. Ou plutôt, Luca serait l’Eve de toutes les formes de vie terriennes. Car, oui, Luca possédait tout le matériel nécessaire pour engendrer Luca junior, un caractère fondamentalement féminin. A l’échelle de la biosphère, la gent féminine se montra très inventive. De la scissiparité à la parthénogenèse en passant par la sporulation, « elle a fait un bébé toute seule » fut un refrain à la mode durant des millions d’années. De nos jours encore, sans parler des bactéries, des archées, des champignons et des plantes, de nombreuses espèces d’insectes, de poissons, de lézards et d’oiseaux pondaient leurs œufs en toute virginité. A une époque, cependant, le genre masculin fut inventé. De l’avis des experts, pour justifier pareille absurdité, il fallait vraiment que le brassage génétique apporte un gros avantage à l’espèce. Un mâle nécessaire, en somme, qui vint compliquer encore le tableau des modes de reproduction. S’il fallait citer deux cas particulièrement « aliens » présents sur Terre, voici lesquels se seraient… Il existait parfois dans la nature des « hybrides ». Le mulet, par exemple, était obtenu par croisement d’une jument avec un âne. La plupart des hybrides étaient stériles, incapables d’avoir eux-mêmes une descendance. Chez certaines espèces de poissons, pourtant, apparaissaient des hybrides capables de se reproduire sur un nombre illimité de générations. Seulement, ces hybrides étaient incapables de se reproduire entre eux, mais devaient s’accoupler avec l’une des espèces les ayant engendrés en premier lieu. Le SGC avait retrouvé cette même situation chez une espèce intelligente, sur la planète P4X-369. Le peuple des Natarans était le résultat d’un ancien croisement entre une population humaine et l’espèce des Vitaris, cette dernière étant aujourd’hui éteinte. Tout enfant né d’un père nataran ou d’une mère natarane était lui-même nataran, mais aucun enfant ne naîtrait jamais à la fois d’un père nataran et d’une mère natarane. D’après certains collaborateurs du docteur Jackson, les Natarans avaient inspiré la légende des incubes et des succubes. Ils n’avaient cependant rien de démoniaque, du moment qu’on tolérait les écailles rouges et qu’il n’y avait pas de parasite goa’uld dans l’affaire. La gynogenèse était un processus dans lequel l’ovule avait besoin d’être fécondé pour se développer, mais « vomissait » l’ADN apporté par le spermatozoïde. Génétiquement parlant, la descendance était donc strictement celle de la femelle. Plus surprenante, l’androgenèse consistait en l’élimination de l’ADN de l’ovule après sa fécondation, la descendance étant alors strictement celle du mâle. Déjà évoquée, la parthénogenèse était la conception d’une descendance en absence de tout accouplement. Une espèce de fourmi avait poussé la guerre des sexes à son extrême, les femelles recourant à la parthénogenèse tandis que les mâles recouraient à l’androgenèse. Au final, seules les femelles pondaient. Normal, puisque les mâles de toute espèce étaient par essence des handicapés de la reproduction, à l’exception notoire des hippocampes. Cependant, génétiquement parlant, les femelles de cette espèce de fourmi avaient une mère mais pas de père, tandis que les mâles avaient un père mais pas de mère. Chez ces fourmis, et selon les lois de l’évolution, mâles et femelles avaient même commencé à devenir des espèces distinctes. D’après le journal Ascended Times, le cas se présentait pour deux espèces intelligentes dans la lointaine galaxie de A’Tuin. Les Azmots étaient une espèce fière et conquérante, à la peau noire comme le pétrole, aux yeux rouge sang et à la carrure de bulldozer. Les Mivonks étaient une espèce petite, frêle et délicate qui n’avait jamais réussi à quitter sa planète, et dont les individus étaient reconnaissables à leur fine fourrure blanche et à leurs yeux de petit chien triste. Pour se perpétuer, ces deux espèces si différentes étaient obligées de faire des galipettes ensembles. L’article ne précisait pas laquelle des deux espèces produisait des ovules. Si les hermaphrodites n’avaient rien d’un cas particulier sur Terre, la première rencontre d’une équipe SG avec une espèce intelligente fonctionnant sur ce mode fut pour le moins mémorable. Le colonel Jefferson passa en effet une bonne partie de la journée à expliquer les concepts d’homme et de femme à des autochtones qui considéraient ça aussi rigolo et saugrenu que l’idée d’un peuple où la moitié des gens auraient juste une main gauche et l’autre moitié juste une main droite. Mais qu’en était il des espèces les plus fréquentées par le SGC et par Atlantis ? La sexualité des Wraiths demeurait encore mystérieuse pour Atlantis. D’après les hypothèses actuelles des biologistes de l’expédition, les Wraiths devaient ressembler aux termites. Dans une termitière, on trouvait quatre catégories d’individus. Les termites soldats, à la grosse tête rembourrée, protégeaient la termitière des intrus. Ils ne participaient pas à la reproduction, et pouvaient donc être qualifiés d’asexués, malgré l’existence d’organes reproducteurs atrophiés. Les termites ouvriers se chargeaient de construire et d’entretenir la termitière, de récolter la nourriture et de soigner les œufs. En dehors de leur travail de baby-sitting, ils participaient aussi peu à la reproduction que les soldats. La reine des termites pondait les œufs. C’est donc sur elle que reposait l’existence des futures générations de termites, nouvelles reines incluses. Enfin, il y avait le roi des termites. En effet, il n’existait pas de roi des fourmis, les fourmis mâles ne survivant pas au vol nuptial, mais il existait un roi des termites. Son rôle dans la termitière était de féconder périodiquement la reine. Le reste du temps, pendant que la reine pondait, les ouvriers travaillaient et les soldats guerroyaient, le roi pouvait se promener tranquillement dans son vaste domaine, géant parmi les lilliputiens, et se la couler douce. Dans le cas des Wraiths, le roi avait apparemment décidé de s’adonner aux plaisirs du sport, en lançant la mode des runners, dont Ronon Dex constituait le trophée le plus convoité. Si, chez les termites, on trouvait un roi par reine, d’où le terme de « couple royal », le roi des Wraiths semblait un phénomène plus rare encore qu’une reine des Wraiths. Zelenka aurait sans doute du suivre le conseil de Sheppard et ouvrir l’encyclopédie wraith à la lettre S avant que le document ne s’autodétruise. Il y avait ensuite le cortége des espèces dont les individus étaient dépourvus de genre. Pour les Asgards, les Ascensionnés, les Réplicateurs et les Goa’ulds, la sexualité était un lointain souvenir, une simulation ou la propriété d’un hôte. Le cas des Goa’ulds était le plus étrange. Une reine goa’uld, parasite ultime, était capable d’assimiler l’ADN de n’importe quel être vivant. Une reine pouvait donc acquérir le patrimoine d’un hôte potentiel en vue d’une meilleure compatibilité, ou transmettre la mémoire génétique d’un autre symbiote en plus de la sienne. Rien n’empêchait une reine de procréer sans accouplement ou d’utiliser l’ADN d’une autre reine. Dans cette optique, le rôle des autres symbiotes dans la survie de l’espèce goa’uld demeurait un mystère. Les Unas, les Noxs, les Aschens et de nombreuses autres espèces étaient, de ce point de vue là aussi, semblables à l’humanité. A côté de tout cela, les Aellos n’étaient pas si surprenants. Ils possédaient en fait deux modes de reproduction. L’un était identique au notre et l’autre était la parthénogenèse. Cette dernière ne donnant naissance qu’à des individus femelles, les mâles aellos ne représentaient que dix pourcents de la population. La polygamie, ici une pratique culturelle sans réalité biologique, était donc monnaie courante. En contrepartie, les rois, empereurs, chercheurs et navigateurs de l’histoire aello avaient presque exclusivement été des reines, impératrices, chercheuses et navigatrices. La société aello était donc une civilisation féminine où les mâles étaient très demandés. En raison de sa carrière militaire, Samus avait pourtant préféré repousser les avances de son soupirant. Le corps de Samus, ce traître, s’était ensuite débrouillé pour pondre un œuf tout seul. Le soupirant avait alors décidé de prendre soin de l’œuf. Cette marque d’amour lui avait valu celui de Samus, qui avait enfin consenti à leurs fiançailles. Hélas, le triste épisode ayant conduit Samus loin des siens s’était produit peu de temps après. Quand on vous disait que c’était compliqué, les problèmes de robinet.
Dernière édition par sylvouroboros le Lun 21 Juil 2008 - 21:54, édité 5 fois |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Dim 26 Aoû 2007 - 17:37 | |
| Chapitre deux : Idées noires.
L’astrophysique était un domaine ténébreux. Il y était question de face obscure, de trou noir, d’énergie noire et de matière noire. Tout cela n’était pas très clair. Cependant, l’astrophysique n’était pas seule dans cette situation, qu’elle partageait en fait avec la religion. Ne parlait on pas de magie noire, de messe noire, de côté obscur et de forces des ténèbres ? Néanmoins, le premier venu savait pertinemment qu’en parlant de noir, les religieux parlaient en réalité de malfaisance. En parlant de noir, les astrophysiciens, eux, parlaient en réalité d’ignorance. Là où un mathématicien aurait parlé de « facteur x », et là où un romancier aurait parlé de « facteur mystère », un astrophysicien aurait certainement parlé de « facteur noir ». Dés lors que l’on était conscient de ce détail de vocabulaire, on avait compris la partie la plus simple de l’astrophysique. Dés lors, on ne s’étonnait plus d’apprendre que la face obscure de la lune n’était pas plongée dans la nuit éternelle, un quiproquo qui pouvait être évité en préférant l’expression de « face cachée ». Dés lors, on ne s’étonnerait pas non plus si la matière noire se révélait être transparente.
Toutefois, les trous noirs, eux, l’étaient au sens commun du terme. Dans la galaxie de Pégase, l’un d’eux était en train de dévorer une étoile, formant autour de lui un tourbillon de plasma qui seul témoignait de sa présence. Emergeant d’une fenêtre hyperspatiale, un vaisseau s’approcha de l’astre. C’était l’Argo, unique ha’tak de Pégase. Inspiré des vaisseaux aellos, l’Argo en possédait le noir métallisé caractéristique. Il en possédait aussi l’hyperespace amélioré, mais ne pouvait plus s’en servir depuis l’évasion de Samus. A son bord, un wraith criait son désaccord. Il le criait de toute la force de son esprit, si intensément que ses lèvres articulaient silencieusement les mots. Le cri fut soudain noyé dans une pluie de douleur à l’état pur, affluant directement dans les régions les plus primitives du cerveau. Le symbiote goa’uld qui occupait le corps du wraith ne pouvait tolérer pareille tentative de reprise de contrôle et le faisait savoir à son hôte. Lorsque la douleur eut cessé, le wraith fit profil bas, mais ses préoccupations restèrent inchangées. Atlantis était peut être le seul moyen que son espèce aurait jamais de se rendre sur Terre. Plus de six milliards de vies humaines seraient alors le premier hors d’œuvre d’un banquet gargantuesque. Pourquoi ce goa’uld, Poséidon, voulait il réduire la cité à néant ? « Parce que nul affront commis envers un dieu ne doit rester impuni » répondit mentalement le parasite, et ces mots étaient accompagnés d’un sentiment d’indifférence à l’égard des intérêts wraiths. L’argonaute manoeuvrant le vaisseau, ignorant du dialogue intérieur de son maître, annonça que l’Argo était désormais en position. Poséidon, de la voix si particulière d’un wraith pris pour hôte, ordonna alors le largage du chapa’aï.
Il existait plusieurs modèles d’anneaux de transports, dont certains avaient le diamètre d’un vulgaire frisbee. Ceux qui sortirent du ventre de l’argo étaient au contraire assez grands pour déplacer une porte des étoiles. Cette dernière était accompagnée de trois robots de conception goa’uld, à l’effigie de scarabées et dont la taille avoisinait celle du sanglier. Les drones emmenèrent la porte prés du trou noir et la stabilisèrent sur une orbite. Ils communiquèrent ensuite une adresse à la porte des étoiles. C’était, évidemment, celle d’Atlantis.
Dans la salle principale de la cité océanique, la porte des étoiles fut activée de l’extérieur. Sitôt le kawoosh passé, le bouclier de la porte fut activé. Le docteur Rodney McKay s’approcha du technicien. A sa grande satisfaction, il obtint une réponse sans avoir poser de question. -Nous recevons une onde radio, docteur McKay, déclara le technicien. C’est un court signal répété en boucle. Il doit servir à maintenir le vortex ouvert. En dehors de cela, rien. Pas de communication. Aucun signe de l’approche d’un objet solide. -Bien, répondit McKay. Tenez-moi au courant.
A bord de l’Argo, le goa’wraith ordonna que le cap soit mis sur Atlantis. « Avec l’abîme à leur porte et Poséidon dans leur ciel, les impies n’auront aucune échappatoire » ajouta t’il, sachant que ses fidèles aimaient toujours ce genre de prose. Tandis que l’Argo disparaissait dans une nouvelle fenêtre hyperspatiale, les scarabées, réunis en triangle autour de la porte des étoiles, continuaient d’émettre leur message de mort.
Dans la salle principale d’Atlantis, huit minutes s’étaient écoulées. McKay se tenait à présent assis devant le bureau d’Elisabeth Weir. L’état actuel de la porte ressemblait aux préparatifs d’une attaque, et Weir avait déjà ordonné que le bouclier d’Atlantis soit enclenché. -Si une flotte ennemie est en approche, disait McKay, elle arrivera dans les trente prochaines minutes. -Au cas où cet adversaire aurait un mauvais timing, je veux qu’un vortex soit ouvert en direction d’une planète hospitalière sitôt le premier vortex disparu, ordonna Weir. Selon vous, à qui devons nous nous attendre ? -Si c’était des wraiths, et compte tenu de l’échéance, leurs vaisseaux apparaîtraient déjà sur nos écrans. Il se peut que les Réplicateurs soient plus rapides, ou plus difficiles à détecter. -Nous avons deux équipes en mission sur d’autres planètes. L’une d’elles devait rentrer il y a trois minutes. Je n’aime pas nous voir ainsi isolés, surtout lorsque le Dédale est en route vers la Terre. -Caldwel est déjà trop loin pour nos émetteurs, je regrette. -Dommage. Tenez-moi au courant.
En pareilles circonstances, on pourrait croire la vie en suspens dans les couloirs d’Atlantis. C’était autrefois vrai. Jadis, les Athosiens priaient, les militaires observaient le ciel d’un regard anxieux et les civils restaient assis là où on pouvait avoir ou non besoin d’eux. Mais l’expédition était maintenant habituée. Elle avait eu son lot de vraies et de fausses alertes, et savait que tout devait suivre son cours jusqu’à ce que les choses se gâtent pour de bon. C’est ainsi que dix minutes s’écoulèrent dans l’indifférence générale. Ces minutes là, ainsi que les vingt autres qui suivirent, semblèrent étonnamment brèves à McKay. Il se souvenait pourtant d’un épisode de sa vie qui aurait pu en être les trente-huit dernières minutes, et durant lesquelles beaucoup de choses s’étaient produites. Quoiqu’il en soit, trente-neuf minutes après son ouverture, le vortex était toujours là. Dans le bureau, Weir et McKay avaient été rejoints par Sheppard, Teyla et Ronon. -Il n’y a que deux façons de garder un vortex ouvert au-delà de trente-huit minutes, énonçait McKay. Une source d’énergie phénoménale ou un trou noir. -Je crois savoir que la deuxième solution est assez répandue, dit Sheppard. Alors, quoi ? On fait sauter un pétard contre la porte pour dévier le vortex ? -Notre problème est qu’il s’agit d’un vortex entrant. Pour dévier un vortex, il faut générer une explosion à proximité de la porte qui crée ce vortex, et non à proximité de celle qui le reçoit. -Mais si c’est un vortex entrant, il ne peut rien aspirer, n’est ce pas ? demanda Weir. -C’est hélas plus compliqué que cela. Prenez un vortex de porte des étoiles. En tout et pour tout, ce vortex possède quatre faces. Il y a l’avant du vortex sortant, l’arrière du vortex sortant, l’avant du vortex entrant et l’arrière du vortex entrant. Quatre façons de rencontrer l’horizon des événements. Déjà, tout ce qui se trouve à l’arrière de la porte possède exactement la même texture que le kawoosh. Non seulement vous ne pouvez pas emprunter la porte par l’arrière, mais vous ne pouvez pas non plus y plonger la main et l’en retirer. Tout ce qui resterait de votre appendice serait un moignon fumant. Plonger dans l’avant du vortex sortant est en revanche une chose que nous faisons presque tous le jours. La matière est alors dématérialisée, puis rematérialisée à des années-lumière de là, où elle émerge de l’avant du vortex entrant. Il est possible de plonger la main dans le vortex sortant puis de l’en retirer, car la porte rematérialise la main en réponse à la traction exercée, et ne transmet à son homologue que des corps entièrement dématérialisés. Le cas qui nous intéresse, celui de l’avant du vortex entrant, est plus compliqué. Il est là aussi possible de plonger la main sans la perdre, mais tout corps entièrement immergé dans l’avant du vortex entrant ne sera plus jamais revu. Il est possible de faire le plongeon, mais il ne mène nulle part. Cependant, il existe deux exceptions. Les ondes électromagnétiques et les ondes gravitationnelles peuvent faire le trajet dans les deux sens. C’est la raison pour laquelle, si nous avons effectivement affaire à un trou noir, tout sera bientôt attiré vers le vortex. Rien de ce qui tombera dedans n’atteindra jamais le trou noir, mais pour nous le résultat sera le même. -Laissez-moi deviner, dit Sheppard. Vous vouliez faire cet exposé une fois avant de mourir. -C’est possible, soupira McKay. -Heureusement, il y a un bouclier autour de la porte. -En ce cas, nous finirons compressés contre le bouclier, juste avant qu’il cède. -Pourquoi ne pas emmener la porte loin d’Atlantis ? proposa Teyla. -C’est une idée. Cependant…
McKay s’interrompit et pianota sur son ordinateur portable. Il donna l’impression de vérifier un doute. Juste avant qu’il prenne à nouveau la parole, son visage indiqua que, malheureusement, son doute était fondé. -Aucun choc n’a été enregistré contre le bouclier, dit il. Cependant, sa consommation d’énergie a augmenté de cinquante-quatre pourcents. -Donc, il lutte contre quelque chose ? demanda Sheppard. -Quelque chose qui n’est ni de la matière ni de l’énergie classique, confirma McKay. Cela semble cohérent avec l’hypothèse du trou noir, si l’on admet qu’un bouclier soit capable de faire barrage à un champ gravitationnel. -Est-ce possible ? intervint Weir. -C’est un bouclier conçu par les Anciens autour du symbole de leur civilisation. Ma seule certitude, c’est qu’il est plus sophistiqué qu’un iris. -Et il n’est pas possible de déplacer la porte sans débrancher le bouclier, dit Teyla.
Ce n’était pas une question, mais un constat. La mine de McKay ne laissait aucun espoir de le voir infirmer ce problème. -J’ignore quel degré d’attraction nous recevrions brusquement en débranchant le bouclier, dit McKay. Il se peut qu’il soit encore supportable, mais… -C’est un risque qu’il serait plus sage de ne pas courir, conclut Weir. Aucune autre option ?
Un ange passa. Une fois encore, tous les regards étaient tournés vers McKay. De l’avis de tous, Sheppard était le fléau de tout ce qui avait des intentions belliqueuses, mais les forces de la nature devaient en découdre avec McKay. A John les armées de wraiths, de réplicateurs et de geniis, mais à Rodney les cyclones géants, les éruptions solaires et les supervolcans. Pourtant, en cet instant, le trou noir semblait vraiment un gros morceau au scientifique. « Et si… » commença une voix légèrement gutturale. C’était la première fois que Ronon Dex intervenait depuis le début de l’entretien. Rodney McKay se tourna vers le runner en se disant qu’un miracle était toujours possible. -Vous n’aviez pas parlé d’un truc, il y a quelques mois ? demanda Ronon à McKay. -Un truc ? s’étonna l’interrogé. -Une sorte de trousse à outils pour porte des étoiles, cachée quelque part dans l’ordinateur ? Le genre pied-de-biche, si j’ai bien compris.
McKay était le visage même de l’incompréhension. Soudain, une lueur s’alluma dans ses yeux. Non pas celle symptomatique de la présence d’un goa’uld, mais celle signifiant « genius inside ». -Vous voulez parler du paquetage d’opérations hérétiques ? demanda le scientifique. -Pt’être bien, répondit Ronon. -De quoi s’agit il, Rodney ? interrogea Weir. -C’est une chose dont Zelenka et moi-même avons trouvé traces dans les fichiers des Anciens, expliqua McKay. Il s’agirait apparemment d’un dossier regroupant des programmes pour la porte des étoiles. Ces programmes seraient très utiles, mais susceptible d’endommager la porte. Le paquetage d’opérations hérétiques contiendrait un « protocole de décelage de porte », une « procédure de déviation de vortex sortant » et autres éléments de ce type. En raison de sa dangerosité, le paquetage n’était accessible qu’avec l’aval d’un membre du conseil. -Donc, comprit Sheppard, les squatteurs que nous sommes n’avaient aucune chance de tomber dessus. -Exact, et c’est dommage, car l’un des programmes… Oui, le TWC nous serait utile dans notre situation actuelle. -Plait-il ? demanda Weir. -Le Trans-Wormhole-Closing, traduisit McKay. Vous savez qu’un DHD contrôle à distance une porte des étoiles. C’est une affaire d’ondes électromagnétiques, ces mêmes ondes capables de circuler en deux sens dans un vortex. Ne vous êtes vous jamais demandé pourquoi, face à un vortex sortant, on ne pouvait pas prendre le contrôle de la porte située à l’autre bout ? Pour lui ordonner de fermer le vortex, par exemple ? -C’est une bonne question, dit Sheppard avec intérêt. -Techniquement, rien ne s’y oppose. Seulement, les Anciens ont pris des mesures contre ce type d’opération. Carter essayait déjà de les contourner avant que j’entende parler de la porte des étoiles. Je dois avouer que, sur ce point, ma contribution fut totalement inutile. -Mais la solution se trouverait dans l’ordinateur d’Atlantis ? l’encouragea Weir. -Cachée derrière d’autres mesures de sécurité, celles là étant purement informatiques. -Ce qui facilite les choses ? -Oui, mais à peine. -Supposons que nous y consacrions tous nos efforts. Que faudrait il faire ? -Il s’agirait essentiellement de se rendre dans certaines parties de la cité encore inexplorées. La zone noire, en somme.
Dernière édition par le Ven 7 Sep 2007 - 18:49, édité 1 fois |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Dim 26 Aoû 2007 - 17:38 | |
| A bord de l’Argo, Lamato contemplait les ténèbres. L’argonaute se trouvait dans le Ventre de Hypnos. Peu après avoir découvert Lamato inconscient devant la chambre de la harpie, Poséidon avait procédé à un interrogatoire. Les réponses de Lamato ne l’avaient pas satisfait, mais alors pas du tout. Lamato aurait peut-être préféré que les tau’ris l’aient tué et qu’ils aient désintégré son cadavre, car, en comparaison du Ventre de Hypnos, la mort ressemblait de plus en plus à une douce libération. Comme tous les appareils de torture particulièrement cruels, le Ventre de Hypnos était d’une simplicité consternante. Il consistait en une nacelle de survie, un bouton mémoriel, un bâton de torture et un peu de bricolage. Le supplicié était enfermé dans la nacelle, un bouton mémoriel solidement accroché à sa tempe. Le bâton de torture, lui, était soudé en un point précis de la nacelle. Chaque fois que la victime s’endormait, le bouton mémoriel activait le bâton de torture, lequel communiquait une décharge à l’ensemble de la nacelle. Pour échapper à cette douleur atroce, si forte que de la lumière s’échappait de ses yeux et de sa bouche, le supplicié devait lutter contre le sommeil. Or, c’était un combat perdu d’avance. Pour ne rien arranger, deux autres argonautes, les gardes de la chambre de la harpie, subissaient le même sort, chacun dans son exemplaire du Ventre de Hypnos. Celui dont l’identité avait été usurpée, nul n’avait compris comment, venait justement de pousser un cri de souffrance.
Poséidon ruminait sa haine des tau’ris. Il avait eu le pouvoir, celui d’être où il le souhaitait quand il le souhaitait, celui de détruire des planètes et, avec un peu plus de puissance, de construire des galaxies. Tout cela venait de fondre comme neige au soleil. Il pouvait essayer d’employer l’hyperespace aello sans l’aide de la harpie, mais les résultats seraient imprévisibles. L’Argo pourrait se retrouver n’importe où, au sens le plus large du terme. Poséidon avait profité d’une occasion unique, désormais impossible à réitérer. D’ici peu, il perdrait l’adoration des populations humaines de Pégase, puis celle des Argonautes. Heureusement, il lui resterait son hôte, ainsi que le naquadriah. Il lui suffirait d’éliminer les Argonautes, de cacher l’Argo, puis d’improviser. Avant, pourtant, il voulait sa vengeance.
Dans la salle principale d’Atlantis, un motif était apparu à la surface du vortex, celui d’un tourbillon. Le docteur Zelenka approcha un pendule de la porte. Celui-ci resta vertical, ne trahissant aucune anomalie gravitationnelle. Pourtant, si l’on en croyait les comptes-rendus du SGC, le tourbillon correspondait à un stade avancé du processus. Il ne faisait plus aucun doute que le bouclier de la porte était désormais leur seul rempart face à la mort. Sa consommation d’énergie était passée à quatre-vingt pourcents de la norme. Weir avait ordonné la désactivation du bouclier entourant Atlantis, afin que celui de la porte ait toute l’énergie nécessaire, mais ses limites étaient inconnues. Il pouvait céder demain, ou dans la minute.
Dans l’une des tours secondaires d’Atlantis, John Sheppard et Rodney McKay avançaient vers leur destination. Lorsqu’ils l’atteignirent, le spectacle fut saisissant. Des milliers et des milliers de plaques cristallines octogonales, grandes comme la main, visibles par leur tranche, tapissaient les murs d’une immense salle cylindrique, dont le plafond s’élevait loin au-dessus de Sheppard et de McKay. Une fenêtre en forme de losange et aux airs de vitrail se découpait sur une partie du cylindre. Une arche à la base du cylindre donnait sur une deuxième salle toute identique. D’après McKay, la tour contenait en tout huit salles sur ce modèle. Chaque octogone cristallin pouvait contenir toute l’intelligence de plusieurs asgards. Ce n’était pas le cas, mais cela donnait une idée de la quantité d’information. -Et… hésita Sheppard, vous dites que c’est… -De la paperasse, compléta McKay. Atlantis fut le premier centre administratif de la galaxie de Pégase durant plusieurs millénaires. -C’est effrayant, commenta Sheppard en tournant sur lui-même pour embrasser la salle du regard. -Bon, ben, au travail, déclara McKay en sortant son ordinateur portable et un scanner atlante.
Chapitre trois : Boucle et bifurcation.
Si la vie se résumait à deux lettres de l’alphabet, ce serait la lettre O et la lettre Y. Tout être vivant cherchait à se perpétuer, à croître ou à se reproduire, ce qui, suivant l’échelle adoptée, revenait en fait exactement au même. Fondamentalement, la vie tournait en rond. Par ailleurs, ou selon un effet secondaire du phénomène déjà évoqué, la vie avait le pouvoir d’emprunter plusieurs chemins à la fois, de connaître plusieurs destinées à partir d’un passé unique. A en croire les théoriciens de l’évolution, c’est ainsi que la biosphère s’était construite au cours des milliards d’années.
Le colonel Cameron Mitchell faisait pour ainsi dire l’expérience pratique de ce concept, même s’il l’ignorait encore. La dernière chose dont il se souvenait était d’avoir traversé la porte des étoiles en compagnie du reste de SG-1, pour une mission de reconnaissance. Il se trouvait maintenant allongé sur le dos, avec la sensation d’avoir dormi. A travers ses paupières closes, il percevait une lumière chaude. Pour éviter d’être ébloui, Cameron tourna la tête sur le côté avant d’ouvrir les yeux. Il vit alors de l’herbe, haute et verdoyante. Il se mit en position assise. Autour de lui s’étendait une vaste plaine. Lorsque Cameron contempla le ciel, le qualificatif « encombré » lui vint à l’esprit. Le soleil était à son zénith dans le ciel d’azur, mais cela n’empêchait pas ce dernier d’être constellé d’étoiles et de croissants de lune. Ce paysage n’était pas du tout celui que la sonde avait montré avant la mission. Cameron garda son calme. Il constata que de son uniforme, de ses armes et du reste de son équipement, rien ne manquait à l’appel. C’était déjà un point positif. Le militaire se releva. Il ne voyait nulle part trace de la porte des étoiles. A tout hasard, il essaya différentes fréquences sur sa radio, mais ne reçut aucune réponse. C’était en de telles situations que la devise « Nous n’abandonnons pas les nôtres » était d’un réconfort certain. Evidemment, les chances d’être retrouvé étaient modestes en comparaison de l’immensité de l’univers. Cameron se mit en marche vers une forêt qu’il apercevait au loin.
A bord de l’Argo, Kephas faisait le point. Sa vie avait récemment pris un tournant décisif. L’un de ses maîtres s’était révélé être plus qu’un simple wraith, mais un être fantastique nommé Poséidon. Ce dieu d’une autre sorte possédait un pouvoir sur l’espace tel qu’aucun adorateur des Wraiths n’en avait encore jamais vu. Kephas s’était mis à son service exclusif, conscient qu’aucune ruche, aucune alliance de reines, ne pouvait rivaliser avec l’Argo. Depuis l’évasion des tau’ris, pourtant, son enthousiasme était mis à rude épreuve. Trois argonautes parmi les plus fiables subissaient le Ventre de Hypnos, car Poséidon les disait responsables de l’évasion des tau’ris. Non seulement le dieu n’avait pas précisé leur faute exacte, mais Kephas savait que deux de ces argonautes étaient de garde devant la chambre de la harpie au moment où les tau’ris s’étaient enfuis. C’était aussi depuis cette évasion que Poséidon insistait pour que l’Argo voyage à une vitesse inférieure à son vrai potentiel. La chambre de la harpie était toujours gardée, mais Kephas n’avait pas survécu aussi longtemps au milieu des Wraiths sans savoir faire les additions. Tout ceci lui rappelait le regain de sévérité à bord d’un vaisseau-ruche durant les périodes de famines, lorsque la moindre maladresse était punie de mort. Les dieux n’avouaient pas les vraies raisons de leurs actions. Ainsi donc, Kephas n’en doutait pas, Poséidon avait perdu la harpie, et son pouvoir avec elle. Si cette perte s’avérait définitive, l’argonaute devrait songer à un nouveau plan de carrière, car l’Argo ainsi dépouillé serait une proie facile pour un vaisseau-ruche et deux croiseurs. Le problème était que les Wraiths traversaient justement une période de pénurie extrême. Kephas ne pouvait pas revenir parmi eux comme cela, ou il y perdrait certainement la vie. Il pouvait donc fuir Poséidon et les Wraiths, ou trouver un moyen de regagner les faveurs de ses anciens employeurs. N’étant pas prêt à abandonner l’immortalité aussi facilement, Kephas commençait à envisager de livrer l’Argo aux Wraiths. Un choix pour sa survie, comme il en avait déjà fait.
Elisabeth Weir fut accueillie par un souffle d’air marin. Le docteur Zelenka l’attendait sur un balcon de la cité. -Que vouliez-vous me montrer, Radek ? demanda Weir. -Les nuages, répondit simplement Zelenka. -Les nuages ? s’étonna Weir.
Elle leva les yeux vers le ciel. Il était d’un bleu pur, en dehors de quelques nuages filant ici et là à travers la voûte céleste. Le docteur Weir s’aperçut que « filer » était le verbe approprié. -Serais-je tentée de dire qu’il y a beaucoup de vent aujourd’hui ? -Le vent n’y est pour rien, docteur Weir. Le responsable est le temps. Non pas le temps qu’il fait, mais le temps qui passe. -J’ai entièrement relu les notes sur la rencontre du SGC avec un trou noir. Le phénomène de dilatation temporelle semblait précéder l’attraction gravitationnelle, pour une raison non élucidée. -Apparemment, la dilatation temporelle est également plus prompte à traverser le bouclier. En nous basant sur la course du soleil, nous avons calculé que nos journées ont perdu deux heures. Cela va sans doute empirer. -Y a-t-il d’autres manifestations du phénomène ? -Le signal radio émis à travers le vortex pour le maintenir ouvert. Il est désormais inutile mais sa source, quelle qu’elle soit, n’a jamais cessé d’émettre. Ce signal est devenu plus lent, comme passé au ralenti. D’après la comparaison de cette mesure à celle de la course du soleil, le bouclier semble absorber le quart de la dilatation temporelle. Ce pourcentage tendrait à diminuer à mesure que la dilatation augmente. -En résumé, nous « perdons du temps », et de plus en plus vite, si je puis dire. -Et cela, je le crains, nous confronte à un dilemme. Imaginez qu’un vaisseau spatial arrive en orbite de Lantia. Wraiths, Réplicateurs, ou autres individus dotés d’intentions belliqueuses. Ce vaisseau échappe à la dilatation temporelle, parce qu’il est loin de la porte. Il ouvre le feu sur notre cité. Admettons, pour simplifier, qu’il n’envoie pas un rayon continu, mais qu’il nous mitraille. Considérez sa fréquence de tir. Ce que nous observons avec le message radio de la porte se produira aussi avec elle, mais dans l’autre sens. Dans le pire des cas, nous pourrions recevoir tout le mitraillage sous la forme d’un tir unique et dévastateur. -Et ce avant d’avoir eu le temps de lever le bouclier de la cité. -Précisément. -Il serait donc plus sage de lever le bouclier dés maintenant. D’un autre côté, j’ai ordonné sa désactivation pour renforcer celui de la porte. Joli dilemme, en effet. -A titre personnel, je vote pour le bouclier de la cité. Nous pouvons réduire la consommation d’autres systèmes. -Hum… Serait-il possible de créer un programme pour lever automatiquement le bouclier à l’arrivée d’un vaisseau ? -Oui, assez facilement. Il pourrait être assez rapide pour compenser la dilatation actuelle. Cependant, si le phénomène s’amplifie… -Nous activerons le bouclier juste avant que la dilation devienne trop grande pour le programme. Diminuez aussi la consommation de tout ce que vous pouvez. -A vos ordres, docteur Weir, dit Zelenka juste avant de quitter le balcon. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Dim 26 Aoû 2007 - 17:39 | |
| Cameron marchait depuis plusieurs heures. Il n’avait encore rencontré personne. Il décida de faire une pause à l’ombre d’un arbre déraciné. Tandis que Cameron se désaltérait à sa gourde, son regard se perdit sur les racines de l’arbre. Il en dénombra quatre. Le tronc rectiligne s’ornait également de deux branches, la partie supérieure de l’arbre ayant été arrachée. Au bout d’un moment, deux nœuds dans le bois, juste à l’extrémité supérieure du tronc, retinrent l’attention de Cameron, sans qu’il puisse d’abord dire pourquoi. Tournant lentement la tête, le colonel réexamina l’ensemble de l’arbre. Soudain parcouru d’un frisson, Cameron se leva brusquement. Ce mouvement fit peur à l’arbre, qui prit la fuite. « Ils ont de gros phasmes, dans le coin » dit Cameron à personne en particulier. Après quoi il reprit sa route.
Kephas gardait des souvenirs étranges de sa visite au SGC. C’était comme si quelqu’un lui avait enfoncé de force dans le crâne ceux d’une autre personne. Après tout, la Tau’ri était une planète située dans une autre galaxie. Qui pouvait dire ce qui y était possible ? Le jour où les Wraiths s’empareraient d’Atlantis, Kephas pourrait arracher à McKay la vérité sur ces événements. D’ici là, Kephas devait se concentrer sur ce qu’il pouvait maîtriser. Il lui fallait trouver un moyen de contacter les Wraiths. Il lui fallait trouver un moyen de se mettre à l’abri. Ils étaient tout trouvés. Kephas connaissait le contenu des hangars à vaisseaux de l’Argo. Il y avait là des chasseurs de la mort comme s’il en pleuvait, cinq tel’taks, deux darths et un puddle jumper. Les darths résolvaient la question des Wraiths. Le jumper résolvait celle de la cachette sûre. Sa position au sein des argonautes lui permettait de s’assurer que personne ne viendrait le déranger durant l’opération. Personne en dehors de Poséidon lui-même, mais un plan était rarement sans faille. Une fois l’émission du message wraith lancée en boucle, Kephas pourrait suivre l’Argo à bord du jumper occulté. C’était possible s’il restait suffisamment prés de la coque. Après cela, il n’aurait plus qu’à observer et attendre.
Sheppard et McKay se tenaient sur une plate-forme mobile. De conception lantienne, elle lévitait le long des rangées de cristaux octogonaux. Des données défilaient sur l’ordinateur portable de McKay. Le scanneur envoyait une onde électromagnétique aux cristaux. L’énergie communiquée leur permettait d’envoyer une onde en retour. Les données ainsi récoltées étaient plus complètes que les indications gravées sur la tranche des octogones, en fait de simples matricules en langue altérane. McKay espérait trouver un document relatif au paquetage d’opérations hérétiques. Sheppard et McKay ne s’occupaient que d’une seule des huit salles, mais sept autres équipes étaient à l’œuvre, pendant que Zelenka surveillait la porte des étoiles et l’état de l’EPPZ. Au dehors, le soleil se couchait avec six heures d’avance.
Cameron se tenait au bord d’une falaise. Depuis son point d’observation, il pouvait voir une fine colonne de fumée au loin dans la vallée. En utilisant ses jumelles, il vit qu’il s’agissait en fait de plusieurs colonnes de fumée, comme on pourrait en voir au dessus d’un village dont les habitants utiliseraient des cheminées. C’était ce que Cameron espérait trouver en se mettant en route vers la fumée. Il estimait que le trajet représentait au moins deux jours de marche.
Kephas possédait le gène des Ancêtres. Evidemment, une carrière passée au service des Wraiths ne l’avait pas vraiment rendu expert en pilotage de puddle jumper. La manœuvre se déroula pourtant relativement bien, même si Kephas raya la carrosserie du jumper en sortant du hangar. Dans un autre hangar, un darth était maintenant connecté aux antennes subspatiales du ha’tak, lançant un appel à tout vaisseau wraith passant dans le secteur. La décision de l’argonaute pouvait paraître prématurée, mais Kephas savait aussi bien que l’hôte de Poséidon combien Atlantis était importante. S’il devait trahir le goa’uld, ce n’était pas postérieurement à la destruction de la cité. Les Wraiths n’apprécieraient pas.
Le bouclier de la cité fut levé avant que le programme de Zelenka ait eu l’occasion d’agir. Il fut expliqué au docteur Weir que l’accroissement de la dilatation temporelle venait pour ainsi dire de franchir plusieurs marches d’un seul coup avant de reprendre sa progression classique. Ce phénomène était concomitant avec les premières traces de l’attraction du trou noir, le bouclier de la porte arrêtant désormais tout ce qu’il pouvait arrêter. Lorsque Elisabeth Weir regagna le balcon, avec la sensation de marcher sur une surface légèrement en pente, elle constata l’étendue des dégâts. La course du soleil dans le ciel de Lantia était maintenant visible à l’œil nu. « Nous avons désormais des journées de huit heures », commenta Zelenka depuis l’entrée.
Les humains possédaient une mémoire génétique. Seules les proportions lamarckiennes atteintes chez les Goa’ulds donnaient l’illusion d’un monopole de leur espèce. Chez les humains, cette mémoire véhiculait surtout des peurs sans âge. Il y a bien longtemps, au cœur d’un océan ne figurant plus sur aucune carte, vivaient des scorpions de cinq mètres de long. S’ils en pinçaient pour nos ancêtres, alors de petits poissons, la réciproque n’était pas vraie. Lorsque, des millions d’années plus tard, les premiers cordés amphibies partirent à la conquête de Dryland, les scorpions accomplirent eux aussi leur sortie des eaux. Certes, ils avaient déjà perdu un mètre ou deux, mais nos ancêtres se seraient sûrement passés de leur présence. Encore bien des années plus tard, les premiers reptiles durent composer avec des mille-pattes longs comme des tapis de palace, des araignées larges comme des ordinateurs portables et des libellules dont les dépouilles auraient fait de bons cerfs-volants. Plus tard encore, les mammifères amateurs d’œufs durent les disputer à des fourmis grosses comme l’auriculaire. Depuis, les arthropodes s’étaient faits tout petits, et les mammifères voyaient grand, mais il ne fallait pas s’étonner de la facilité avec laquelle notre cerveau acceptait le récit des mésaventures de Frodon Sacquet ou de Harry Potter. Quelque part dans les méandres de notre cerveau, un groupe de neurones se souvenait. De toutes les vendettas du monde, celle poussant un homme à écraser une mouche était la plus vieille et la plus acharnée. Durant son voyage à travers les bois et les rivières de la vallée, Cameron Mitchell rencontra plusieurs arbres occupés à brouter l’herbe. Il essaya d’abord de les éviter, puis réalisa que les phasmes avaient plus peur de lui que lui d’eux. Qu’ils savourent donc leur repas. Lui n’allait pas les manger. Après des heures de marche sans rencontrer aucun gibier ni aucun fruit, Mitchell commença à douter de cette dernière affirmation. C’est ainsi qu’un innocent phasme fit connaissance avec les armes terriennes. Cuits au feu de bois, les organes internes de la créature s’avérèrent plus savoureux que Cameron ne l’espérait. C’était étonnant comme toutes les viandes extraterrestres avaient finalement un goût de poulet. Le voyage de Cameron dura deux jours et demi. Il se trouva alors devant une masure un peu à l’écart d’un village.
Chapitre quatre : Mal résidant.
L’air était humide et brumeux. Les troncs des arbres étaient couverts de mousses, mais pas les pierres de la maison. Lorsque Mitchell s’approcha, il aperçut fugitivement une silhouette humaine derrière la fenêtre à gauche de la porte d’entrée. Il ne faisait aucun doute que l’individu en avait quitté le cadre en réaction à son regard. Mitchell s’approcha de la porte d’entrée et, sachant sa présence connue, attendit. Une clé tourna dans la serrure et la porte fut légèrement attirée en dedans, après quoi rien de plus ne se produisit. Mitchell franchit lentement le seuil de la maison. Personne ne l’attendait dans le hall d’entrée. Celui-ci, parallèle au mur dans lequel la porte d’entrée était incluse, s’étendait vers la gauche et ne possédait qu’une seule autre issue en dehors de la fenêtre. Mitchell s’en approcha avec précaution. Elle donnait sur une cuisine qui faisait aussi office de salle à manger. Un homme préparait de la soupe dans un petit chaudron. Le dos tourné vers Mitchell, il ne semblait pas lui prêter attention. « Ahem, bonjour », dit Mitchell. L’homme se retourna tranquillement. Après avoir détaillé le militaire de la tête aux pieds, il parla dans une langue inconnue de Mitchell. Cameron regretta l’absence de Daniel car, les rares fois où les autochtones ne parlaient pas anglais, l’archéologue parvenait toujours à trouver des similitudes avec une langue morte que lui parlait couramment. « Je suis perdu » dit Mitchell, espérant que son interlocuteur possède un peu du talent de Daniel. Hélas, avec ses habits d’un autre âge, sa barbe et ses mains de paysan, l’homme ne semblait pas avoir le profil. « Quel est le nom de cet endroit ? » articula lentement Mitchell en indiquant les alentours avec ses bras. L’homme donna une réponse rapide dont Mitchell ne distingua pas les mots. Fort ennuyé, Cameron parcourut la pièce du regard. Il n’y trouva aucun tableau, aucune touche personnelle, mais rien que le strict nécessaire. C’est alors que, du coin de l’œil, il la vit. Une hache fonçait vers lui. Mitchell esquiva le coup de justesse et la hache se planta violemment dans le parquet. L’homme ramena la hache devant lui, prés à porter une seconde attaque, mais Mitchell dégainait son pistolet. « Lâchez cette hache », ordonna t’il. L’homme parut hésiter, puis bondit sur Mitchell. Sa rencontre avec une balle coupa net son élan. Une tache rouge se mit à grossir sur son épaule droite et la main qui tenait la hache se trouva sans force. Tandis que l’outil tranchant touchait le sol avec un tintement, l’homme parut sur le point de perdre connaissance. Pourtant, il resta debout. Mitchell en fut étonné et l’homme profita de cet instant de surprise pour bondir à nouveau. Cette fois, les deux individus roulèrent au sol, la main gauche de l’homme serrée sur la gorge de Mitchell tel un étau. Vu de prés, le visage de l’agresseur était incontestablement celui d’un vieillard, mais Mitchell avait l’impression de se battre avec un guerrier Sodan. De son bras droit, qui redevenait fort, l’homme frappa le bras armé de Mitchell. Sous l’effet de la douleur, Cameron lâcha son pistolet, qui atterrit dans un coin de la pièce. En retour, le militaire asséna un coup de poing au visage ridé, qui l’encaissa sans broncher, se contentant de cracher une dent. Alors que Mitchell commençait à manquer d’air, il parvint à mettre la main sur son zat’nik’tel. Il tira sans réfléchir. Sans réfléchir, en effet, car la décharge fut communiquée aux deux combattants. Cameron Mitchell fut chanceux, car, lorsqu’il revint à lui, son adversaire était toujours inconscient. Le militaire trouva une corde et ligota son agresseur. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Dim 26 Aoû 2007 - 17:42 | |
| Pourquoi tant de violence ? Mitchell n’eut pas encore le temps de réfléchir à la question. Durant l’affrontement, sa radio s’était accidentellement allumée. Elle émit un grésillement, immédiatement suivi d’une voix familière. -Ici le colonel Samantha Carter. Ceci est un SOS. Est-ce que quelqu’un m’entend ? Je suis retenue prisonnière. Ceci est un SOS. Est-ce que… -Sam ? dit Mitchell en portant l’appareil à son visage. -Cameron ? Oh, Dieu soit loué. Cela fait trois jours que j’émets sans recevoir de réponse. Je… Ils arrivent. Nouvel essai dans un quart d’heure. -Sam ? Sam ?
La radio était devenue muette. Mitchell l’éteignit pour ménager la batterie. Ainsi donc, au moins un autre membre de SG-1 se trouvait sur cette planète, envers lequel la population locale se montrait tout aussi peu aimable. Mitchell décida de fouiller la maison. La cuisine donnait sur une chambre, qui elle-même donnait sur une grange. Mitchell y trouva une baignoire sans tuyau et divers ustensiles de jardinage. Il y avait un potager à l’arrière de la maison, au milieu duquel trônait ce que Cameron estima, à raison, être une citerne capable de se remplir durant les pluies. Un sentier s’enfuyait à travers bois, sans doute en direction du village. Mitchell pensa plus prudent de jeter la soupe, peut être empoisonnée. Il mit cependant à profit les aliments entreposés pour se préparer l’équivalent d’une omelette aux pommes de terre. Comme dessert, il trouva quelque chose ressemblant beaucoup à des raisins secs. Ce repas ramena en lui une sérénité de corps et d’esprit dont il avait grandement besoin en la situation. Lorsqu’il ralluma sa radio, il n’eut pas longtemps à attendre. -Cameron ? grésilla Carter. -Je suis là, Sam. -Il se peut que je n’aie pas beaucoup de temps. Après notre traversée de la porte, je me suis réveillée au milieu d’une forêt. J’avais à peine eu le temps de réaliser que ce n’était pas celle de p4x-374 quand des gens m’ont encerclée et capturée. Ils m’ont pris mon équipement et m’ont jetée dans une cellule. J’ai rapidement trouvé un morceau de papier caché dans la paille. C’était une note du colonel Aaronson. Apparemment, il m’avait précédé dans cette cellule. -Ca n’a pas de sens. Aaronson et le reste de SG-4 effectuent une mission de sensibilisation aux dangers du kassa sur p4x-231. -J’en ai été aussi surprise que vous, d’autant que la note affirmait qu’ils n’avaient jamais atteint p4x-231. Quoi qu’il en soit, la note m’a appris qu’une pierre dans le mur n’était pas fixée. Derrière, j’ai trouvé des objets que Aaronson était parvenu à dissimuler à ses geôliers. Un couteau, un briquet et une radio. J’ai fait des tentatives avec la radio, de loin en loin. -De mon côté, je viens juste de connaître ma première rencontre avec un habitant du coin, dans un mas isolé. Plutôt musclé, comme échange. J’avais fait des tentatives régulières avec ma radio, mais il faut croire que nos actions n’ont pas été synchronisées. -Vala aussi est sur cette planète. Ils lui ont pris son équipement, mais elle s’est évadée. Nous venons de nous parler à travers la fenêtre de ma cellule. Je lui ai dit que vous étiez là. Je… Désolée. Deux heures. -Sam ?
La communication était encore une fois interrompue. Mitchell jeta un regard noir à l’homme ligoté, bâillonné et coiffé d’un sac qui avait tenté de le tuer un instant plus tôt. La tache de sang sur son épaule avait cessé de grossir, la blessure s’étant mutée en une cicatrice immonde. Mitchell allait devoir le laisser ainsi, n’étant pas homme à tuer un ennemi à terre. Il emprunta le sentier sylvestre, son zat’nik’tel prêt à agir. Lorsqu’il se trouva en vue du village, il se cacha derrière un arbre et sortit ses jumelles. Le village ne faisait pas plus high-tech que la maison déjà visitée. Des gens s’y attelaient à diverses taches rurales. Tout cela aurait pu être plaisamment bucolique s’il n’y avait eu la potence et le cadavre se balançant au gré du vent. Ayant connu dans sa vie des spectacles plus éprouvants pour l’estomac, le colonel Cameron Mitchell remarqua que la victime n’était pas retenue par une corde mais par une chaîne. D’après ceci et l’état du cadavre, la strangulation n’avait pas tenu le premier rôle dans cette mise à mort. On avait plus vraisemblablement aspergé le cadavre d’un liquide inflammable auquel on avait justement mis le feu. Une jambe s’était depuis détachée du corps à moitié carbonisé. Sur l’épaule du défunt, Mitchell reconnut une moitié du logo du SGC. Ainsi donc, ces gens avait tué un soldat américain. Cameron se sentit plus que jamais en territoire ennemi. Le militaire se faufila entre les arbres jusqu’à l’arrière d’une maison. Il lui fallait trouver d’autres indices. Forçant une porte, il découvrit un environnement un tout petit peu plus coquet que les locaux précédents. Une nappe ouvragée recouvrait une table suffisamment grande pour accueillir une famille. Divers objets occupaient des étagères fixées aux murs, dont des bols décorés de motifs floraux. Tout cela semblait très… humain. Quelque part dans l’esprit de Mitchell, une petite voix perfide souffla que la potence aussi était typiquement humaine, si on allait par là. Montant à l’étage, car cette maison là en avait un, Mitchell trouva un fusil de chasse exposé sur un mur. C’était un modèle à double canon. Cameron se demanda s’il devait subtiliser l’arme ou la désintégrer au zat. Lorsqu’il trouva une petite boite en carton remplie de cartouches artisanales, il opta finalement pour la première solution. Tandis qu’il quittait la maison par là où il était entré, Cameron se trouva en présence d’un chien. C’était presque un loup, au pelage si noir qu’il en avait des reflets bleus. L’animal le regarda, puis s’éloigna d’un pas tranquille. Tandis que Mitchell se faufilait dans l’espace étroit entre deux maisons, il perçut un changement. Le silence se répandait sur le village. Lorsque le bruit revint, il n’était plus le même qu’avant. C’était désormais celui de pas précipités, d’objets métalliques sortis de leur rangement et de l’attroupement d’une foule. Plus aucune conversation n’était échangée, si ce n’était, peut-être, par signes muets. Puis tous les pas semblèrent se rapprocher de la cour arrière où s’était trouvé Cameron. Mitchell ignorait comment, mais la chasse à l’homme était lancée. Il se déplaça aussi rapidement qu’il put entre les maisons. Au bout d’un moment, un cri retentit, dans la langue locale. Pour une fois, Cameron pensa être en mesure d’en traduire le sens. C’était sans doute quelque chose comme « Je l’ai vu ! Il est là ! ». Cameron enfonça une porte, puis bondit vers un escalier. Un couteau se planta dans la rampe juste avant qu’il atteigne l’étage supérieur. Cameron barricada la porte d’une chambre. Quelqu’un essaya d’ouvrir, puis, apparemment, renonça. Le sommet d’une échelle apparut alors à la fenêtre. Lorsque le visage d’un moustachu dépassa du bord, Mitchell lui envoya un éclair de zat’nik’tel. L’homme tomba et, à en juger par le bruit, il entraîna plusieurs autres personnes dans sa chute. Le second élément à arriver par la fenêtre fut une bouteille. Un torchon enflammé en ornait le goulot. Mitchell eut juste de le temps de se jeter derrière le lit avant que le cocktail explose. Lorsqu’il se releva, les flammes envahissaient la chambre. Une seconde bouteille arriva en tournoyant. Elle fut cueillie au vol par une balle de pistolet, tel un pigeon d’argile. Le liquide enflammé retomba sur les assaillants comme une pluie de napalm. Profitant de la confusion, Mitchell courut à travers les flammes jusqu’à une seconde fenêtre, qui donnait sur un toit. Il galopa sur les tuiles, puis sauta sur un toit voisin. Il y fut rejoint par le chien. La bête grogna puis bondit. A l’instar de celui du premier villageois, son élan fut annulé par une balle. La bête repassa immédiatement à l’attaque. Ce n’est qu’à la troisième balle que le chien dégringola dans une pluie de tuiles. Une autre pluie, celle là de couteaux et de faucilles arrivant de la rue, essaya d’atteindre Mitchell à l’aveuglette. Cameron se laissa tomber sur une meule de foin puis essaya de rejoindre l’ombre des arbres. Les villageois lui coupèrent la route. Ils étaient des dizaines, brandissant fourches et faux, un regard meurtrier dans les yeux. Son zat’nik’tel désormais rengainé au profit de son pistolet, Mitchell saisit son P-90 de sa main libre. Il n’allait pas se laisser lyncher sans combattre.
C’est alors qu’un son retentit dans le ciel. C’était celui, grave et prolongé, d’une corne. Les rangs des villageois se clairsemèrent, tandis qu’ils s’en allaient. En quelques instants, Mitchell se retrouva absolument seul. « Euh, dit il à l’absence de public. Vous aviez une fête de prévue, les gars ? ».
Dans l’espace apparut une fenêtre hyperspatiale, d’où émergea l’Argo. Le ha’tak vomit immédiatement une nuée de chasseurs de la mort, qui cerclèrent autour de leur vaisseau-mère. Depuis son jumper invisible, Kephas constata qu’aucune planète n’était en vue. L’Argo avait fait halte dans le vide. Avec un sourire mauvais, Kephas vit un vaisseau-ruche réintégrer à son tour l’espace conventionnel, escorté d’un croiseur wraith. Une bataille venait de s’engager. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Dim 26 Aoû 2007 - 17:43 | |
| L’Argo arrosa les hangars du vaisseau-ruche d’un tir nourri, stoppant le flot de darths qui s’en échappait, pendant que les chasseurs de la mort se répandaient à la surface du croiseur. En retour, le bouclier de l’Argo encaissa les tirs des deux bâtiments wraiths. Le vaisseau-ruche présenta le flanc à l’Argo, ce qui permit à la moitié des darths de se répandre librement dans l’espace. L’Argo concentra toute sa puissance de feu sur le hangar encore à sa portée, ignorant délibérément le reste du vaisseau-ruche, les darths et le croiseur. Pour ceux et celles parmi les lecteurs et les lectrices qui ignoreraient tout des astronefs évoqués ici, l’avantage d’un vaisseau-mére goa’uld sur un vaisseau-ruche wraith se situait dans la présence d’un bouclier d’énergie généré autour du vaisseau-mére. Aussi étrange que cela soit pour une espèce dominante dans une galaxie autrefois colonisée par les Anciens, les vaisseaux wraiths étaient totalement dépourvus de ce type de protection. En revanche, l’avantage d’un vaisseau-ruche sur un vaisseau-mére se situait au niveau de la quantité d’appareils légers qu’il pouvait libérer autour de lui. Il y avait beaucoup plus de darths que de chasseurs de la mort. Les darths avaient aussi pour habitude de se sacrifier afin d’arrêter un tir dirigé vers leur ruche. La stratégie de Poséidon consistait à transformer cette force en faiblesse. Son mitraillage concentré sur l’entrée d’un hangar finit par générer une réaction en chaîne parmi les darths. Proches les uns des autres comme ils l’étaient à ce niveau, leurs explosions devinrent contagieuses, transformant le hangar en bombe composite. C’est ainsi que le vaisseau-ruche explosa. Cependant, l’Argo devait encore faire face à un croiseur wraith et aux darths survivants de l’autre hangar. Les chasseurs de la mort avaient grandement endommagé le croiseur, mais il continuait à faire feu. Poséidon ordonna aux argonautes pilotant les chasseurs de la mort de s’éloigner du croiseur et de reporter leur attention sur les darths suicidaires, libérant ainsi un espace de tir. Le bouclier de l’Argo était maintenant très affaibli. Kephas décida que le moment était venu de prendre le risque de révéler sa position. Il activa les drones du puddle jumper. Les poulpes lumineux slalomèrent entre les deux côtés du bouclier, entamant sa résistance chaque fois qu’ils allaient de l’extérieur vers l’intérieur. Lorsque le bouclier de l’Argo céda, le croiseur wraith cessa de faire feu. Des milliers de darths balayèrent alors le vaisseau-mére de leurs rayons de téléportation. En quelques instants, l’Argo se trouva aussi dépeuplé que le village visité par le colonel Mitchell. Très exactement, d’ailleurs, car il y restait un unique individu. L’argonaute pilotant le vaisseau venait de voir son dieu capturé par un rayon de téléportation auquel lui-même avait échappé de justesse. Poussé au désespoir, il décida d’activer l’hyperespace à son plein potentiel, en contournant les sécurités habituelles. Une warpzone déchira l’espace, face perméable tournée vers l’Argo. Cette warpzone menait quelque part dans la galaxie d’Ida, ce qui n’était pas du tout la destination voulue par l’argonaute, mais cela n’eut, en l’occurrence, aucune sorte d’importance. En effet, en raison de l’instabilité du naquadriah dont Poséidon avait eu la naïveté de laisser McKay remplir son réacteur, l’Argo explosa. L’explosion fut telle qu’elle balaya tout sur des kilomètres à la ronde, pulvérisant le puddle-jumper et le croiseur. Une partie de l’explosion fut avalée par la warpzone, si bien que ceux des darths et des chasseurs de la mort qui se trouvaient par hasard de l’autre côté du disque échappèrent à l’hécatombe.
Du champ de bataille, il ne resta alors plus qu’un espace clair et dégagé, en dehors d’un cône de darths, de chasseurs de la mort et de débris, dont l’extrémité la plus fine était aux dimensions exactes de la warpzone qui venait de disparaître. Les darths disposaient toujours de l’avantage du nombre et les rayons de téléportation mirent un terme aux derniers échanges belliqueux. Isolés dans le vaste espace, dépourvus de propulsion hyperspatiale, les darths se rapprochèrent les uns des autres afin d’amplifier les pouvoirs télépathiques de leurs pilotes.
Mitchell avait fait le tour du propriétaire à travers la trentaine de maisons que comptait le village. Ses recherches avaient porté leurs fruits, car il disposait désormais d’une carte de la région. La majeure partie du papier était vierge, deux mots inconnus de Mitchell trônant au milieu du vide. Cameron supposa, sans se tromper, qu’il s’agissait de l’équivalent de « terra incognita ». Ce que la carte montrait bien, pourtant, c’était l’existence d’un temple, un détail qui rassura Mitchell. Il avait l’habitude de planètes dont on ne savait jamais quoi attendre jusqu’à ce que l’on trouve une pyramide/ une ziggourat/ un temple/ un château/ une tour/ un souterrain/ un vaisseau spatial échoué (biffer les mentions inutiles) occupant une position plus ou moins centrale dans le décor. Dés lors, il suffisait d’actionner des mécanismes, de résoudre des énigmes ou d’affronter le maître des lieux pour découvrir un grand secret et régler à peu prés tous les problèmes. A l’époque où Jack O’Neill dirigeait SG-1, cela se soldait le plus souvent par la mort du goa’uld local, avec options unas et vilaine bébête, ou par les félicitations d’un hologramme asgard. Mitchell, lui, avait carrément eu droit à des chevaliers fantômes et à un dragon cracheur de feu. Il en venait parfois à se demander si les Anciens, là haut, comptabilisaient les points d’expérience ou quelque chose comme ça. Néanmoins, Mitchell n’avait aucun doute sur le fait que le temple était maintenant sa destination. Pour l’atteindre, il lui faudrait traverser un lac, puis un défilé. Mitchell se remit en route à travers bois.
Lorsqu’il atteignit le lac, il aperçut une barque voguant à sa surface. Ses jumelles révélèrent trois hommes, dont un cadavre. Celui là n’était pas brûlé et Mitchell reconnut un uniforme du SGC. Le climat ne réussissait décidemment pas aux terriens. Les deux navigateurs jetèrent leur passager macabre par dessus bord, puis ramèrent loin du corps. Lorsqu’ils furent à distance, l’eau autour du cadavre sembla devenir encore plus sombre qu’elle ne l’était déjà, après quoi le corps fut avalé par le lac. Malgré la rapidité de l’événement, Mitchell put voir des dents et un œil gigantesques. Il était possible qu’offrir le corps d’un défunt à ce cousin de Nessie soit un rite funéraire très respectueux dans la tradition locale, mais Mitchell en doutait. Il se sentait une haine croissante pour ces gens et leurs manières. Les deux hommes avaient maintenant atteint la rive et amarraient leur barque au ponton. Le temps du zat’nik’tel était fini. Mitchell sortit son P-90 et abattit ses adversaires de deux tirs en plein cœur. Il aurait préféré pouvoir contourner le lac mais celui-ci était loin d’être une vulgaire mare. Mitchell réunit des branches tombées au sol et y fixa des pains de C4. Alors qu’il disposait les explosifs à l’intérieur de la barque, Mitchell entendit le son d’une course dans son dos. En un seul mouvement, il se retourna et fit feu de son P-90. C’était la troisième fois depuis son arrivée sur cette planète que Mitchell blessait un adversaire en plein élan, et la deuxième fois que cet adversaire était un canidé. En plus de celui qu’il venait d’abattre, six loups faisaient face au terrien. Mitchell se souvenait d’un rapport d’Atlantis au sujet d’une planète peuplée de loups très intelligents. Sheppard y insistait sur la noblesse de ces êtres et la façon dont les Anciens ne s’étaient pas montrés sous leur meilleur jour avec eux. La petite meute s’écarta pour laisser place à un chien. C’étaient le chien au pelage noir que Mitchell avait percé de trois balles de pistolet une heure plus tôt. Son flanc était maintenant orné d’une horrible cicatrice ensanglantée là où l’une des balles était entrée. Le chien regarda Mitchell d’un air étrange et le militaire eut le sentiment que Danse avec les loups n’était pas au programme ce soir, n’en déplaise à Sheppard. Il tira. Deux loups tombèrent inanimés et quatre se trouvèrent hors de combat, mais le chien avait atteint Mitchell. Désormais étalé de tout son long sur le sol, Cameron tenait une mâchoire de la bête dans chaque main. Pris d’une inspiration salvatrice, Mitchell se dit que le chien était bien un chien, et non une chienne, et que ce qui marcherait pour un homme n’avait aucune raison d’échouer ici. Certains chiens portaient un intérêt malsain à la jambe de leur maître. Celui-ci, une fois n’est pas coutume, se serait volontiers passé du contact, surtout façon karateka. Profitant de la perte momentanée de concentration de son adversaire, Mitchell plaqua l’animal au sol et sortit son couteau. Il ouvrit le ventre du chien sur toute sa longueur, puis repoussa le corps. Il vit alors les quatre loups encore vivants se redresser sur leurs pattes. Mitchell fit à nouveau parler le P-90 et le combat cessa faute de combattants. Un ruisseau de sang aux nombreux affluents vint se mêler aux eaux boueuses du lac.
Kephas se réveillât. Il était allongé sur le dos, dans une salle obscure. Promenant son regard autour de lui, il reconnut une prison wraith. Il essaya de se remémorer les événements antérieurs à sa perte de conscience. Durant la bataille, un chasseur de la mort était resté patrouiller à proximité de l’Argo. Après l’utilisation des drones par Kephas, ce chasseur de la mort avait ouvert le feu sur le jumper. Peut-être était il resté là dans ce seul but, d’ailleurs. Kephas avait abattu son adversaire puis un darth s’était approché. Les souvenirs de Kephas se concluaient sur une lueur et sur une sensation de vertige. Ainsi donc, il avait été capturé par un rayon de téléportation. Kephas se demanda s’il se trouvait maintenant à bord du croiseur. Tandis qu’il réfléchissait, un soldat wraith s’approcha de la toile obstruant l’entrée de la cellule. Les fibres organiques s’écartèrent et le soldat fit signe à Kephas de sortir. Deux autres soldats attendaient dehors. Kephas se laissa guider. Les soldats wraiths n’étaient pas célèbres pour leur sens de la conversation, aussi Kephas resta t’il muet durant tout le trajet. Faute de parler, il examina la structure des couloirs. Apparemment, il se trouvait à bord d’un vaisseau-ruche. Le bâtiment devait être arrivé après la bataille. La destination de Kephas s’avéra être une salle dotée d’une chaise à sangles. Les soldats le firent asseoir et lui ôtèrent sa liberté de mouvement. Ils furent bientôt rejoints par deux intendants et par une femelle. Le profil des nouveaux venus correspondait à ce que l’on attendait de ces castes, si ce n’était pour une différence de taille : leur taille, justement, était des plus réduites. Kephas n’aimait pas la tournure que prenaient les événements. Servir d’attraction principale à un atelier éveil pour wraiths juvéniles n’était pas dans ses projets. -Tu as un visage rigolo, déclara la future reine de sa petite voix. -Certainement, votre majesté, approuva Kephas. -Comment tu t’appelles ? -Je m’appelle Kephas. -Tu étais avec les méchants messieurs qui ont détruit un vaisseau-ruche et un croiseur. -J’avais infiltré leurs rangs, comme espion. -Tu es un adorateur ? -Oui. Je vénère les vainqueurs des Lantiens. -Sais tu comment vous avez été trouvés ? -C’est moi qui ai émit le signal. -C’était un piège. -Ce vaisseau étranger est d’une grande valeur pour les Wraiths. -Il a explosé. -Il… Quoi ? -Tu sais. Exploser. Faire boum. Y sont bêtes, ces humains.
La situation de Kephas ne s’améliorait pas. Sans l’Argo, il n’avait rien à offrir à ses maîtres, si ce n’était un repas. Rien de concret, du moins, mais peut-être une information pertinente suffirait elle à sauver sa peau. -J’ai appris des choses utiles, dit Kephas. Atlantis existe toujours. -Atlantis aussi a fait un gros boum. -C’était une mise en scène. La cité est toujours à sa place. -Alors on peut toujours aller sur la Terre, là où il y a beaucoup à manger ? -Un festin vous y attend, oui. Mais plus pour longtemps. -Comment ça ? -Les méchants messieurs. Les Argonautes, comme ils se faisaient appeler. Ils voulaient détruire Atlantis. -Pourquoi ? -Parce qu’ils étaient fâchés. Alors ils ont ouvert un vortex entre Atlantis et un trou noir. -Ouh, c’est vilain! -Je sais comment refermer la porte. -C’est vrai ?
La petite fille wraith plissa les yeux, en une caricature de concentration intense façon Hiro de Heroes, et Kephas se sentit un soudain mal de tête. Ah, la princesse s’entraînait à la télépathie sur être humain, privilège des reines. Kephas focalisa ses pensées sur la nature véridique de ses paroles. « On dirait que oui, conclut la jeune wraith. Je vais chercher maman ».
Une branche s’écrasa sur la surface liquide. Un pain de C4 resta cramponné à son radeau de fortune. A bord de sa barque, Mitchell ramait, tantôt larguant une branche piégée dans son sillage, tantôt la jetant au loin. C’était bien sur de l’eau qu’avançait l’embarcation, mais de la même façon que du vin reste fondamentalement de l’eau. Le lac s’apparentait plus à une infusion de chlorophylle et de boue qu’à autre chose. Le regard de Mitchell scrutait le liquide brun-vert, à la recherche de bulles suspectes ou d’une ondulation inquiétante. Dés que le monstre donnerait signe de sa présence, Mitchell appuierait sur le bouton de son émetteur correspondant au C4 le plus proche et une onde de choc aquatique viendrait gifler la bête. Juste avant de quitter la berge, Mitchell avait apporté une amélioration de dernière minute à son fin stratagème. Il avait enduit les branches de sang de loup, espérant les rendre appétissantes pour le prédateur du lac. Lorsque Mitchell atteignit l’autre bord du lac sans avoir rencontré le léviathan, il en fut presque déçu. Ce n’était pas que l’action et les occasions de mourir dans d’atroces souffrances lui aient faites défaut ces derniers temps, mais ça restait un beau gaspillage d’inventivité et d’explosifs. Sur l’autre rive, Mitchell trouva une cabane. Contrairement aux constructions rencontrées jusqu’à présent, celle-ci était entièrement en bois. Lorsqu’il ouvrit la porte, Mitchell trouva les lieux désertés. C’était du moins ce qu’il crut, jusqu’à ce qu’il remarque un mouvement. Une armoire occupait un angle de la pièce unique et ses battants s’agitaient, comme si quelqu’un ou quelque chose remuait à l’intérieur. Mitchell se plaça sur un côté de l’armoire et ouvrit brutalement l’un des battants. Le meuble vomit un homme qui s’étala sur le sol. L’individu était ligoté, une bande de ruban adhésif devant la bouche, portant l’uniforme du SGC. D’un geste rapide, Mitchell décolla le ruban adhésif. -Aïeuh, se plaignit Daniel Jackson. -Voyez ça comme une façon de se raser de prés, plaisanta Mitchell. -Oh, très spirituel, dit Jackson pendant que Mitchell défaisait ses liens au couteau. -Ma première blague depuis pas mal de temps. Ou plutôt, la première que je peux partager avec un ami. -Je suis moi aussi content de vous voir, convint Jackson en se massant les poignets. C’est une libération. -Doit on s’attendre à la visite du garde pêche ? -La corne s’est faite entendre il y a moins de deux heures. Ils ont ordre d’interrompre toute activité et de se rendre au temple lorsque cela se produit. -Je viens de voir deux d’entre eux nourrir la faune lacustre. -Un service exceptionnel. C’est la seule… ben… exception, justement. -Vous semblez avoir beaucoup appris sur vos ravisseurs. Je parie que vous avez trouvé la clé de leur vocabulaire et espionné leurs conversations en douce, pas vrai ? demanda Mitchell en tendant le pistolet à Daniel. -Oui, sûrement. Donnez moi votre arme, colonel. -Je viens de le faire. -Le P-90 aussi, ainsi que le zat et le fusil à double canon, et tout de suite.
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| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Dim 26 Aoû 2007 - 17:43 | |
| Le ton était froid et péremptoire, le canon de pistolet pointé vers Mitchell soulignant admirablement le propos. Mitchell obéit en fronçant les sourcils. -Joli sens de la reconnaissance, critiqua t’il. -Je vais vous demander de rester immobile. Ne faites rien de stupide pendant que je vous examine. -Est-ce que ça va faire mal ? demanda Mitchell sur le ton de la conversation. -Juste un petit massage sur la nuque. -Un… Oh. -Précisément, oui.
Mitchell pencha la tête en avant pendant que Jackson manipulait sa peau. -D’accord, vous pouvez reprendre vos affaires, Cameron, conclut Daniel en ramenant la chaleur dans sa voix. -Aussi, je trouvais les gens du coin bizarrement résistants. Pareil pour leurs animaux de compagnie, d’ailleurs, mais… -Hommes, chiens, loups et même la salamandre géante dans le lac, oui. -Je croyais pourtant les goa’ulds plus exigeants dans le choix de leurs hôtes. -Le cas présent est un peu particulier. Si je vous dis Echidnée, vous pensez à quoi ? -A Knuckles. -Euh, là, je ne vous suis pas. -C’est un personnage de jeu-vidéo. Knuckles l’échidné. Plus pratique que Sonic le hérisson mais moins sympathique que Tails le renard, j’ai toujours trouvé. -Je m’attendais à ce que vous pensiez directement à l’animal australien, mais passons. Echidnée, ou Echidna, était une figure de la mythologie grecque. C’étaient une créature moitié femme et moitié serpent, dont le nom signifiait littéralement « vipère ». Elle était la mère de Cerbère, de l’Hydre de Lerne, de la Chimère, du Sphinx, du Dragon des Hespérides, des Gorgones, du Lion de Némée et d’autres monstres antiques. -N’était ce pas cette femme pleine de tentacules dans la série Hercule ? -Si. La mère de tous les monstres. -Et vous allez me dire que c’était une reine pondeuse goa’uld, n’est ce pas ? -Une avec des goûts particulièrement éclectiques en matière d’hôtes pour sa descendance, oui. -Mais, elle n’a quand même pas… vous savez… avec un chien. Si ? -Je le crains, oui. -Avec la salamandre aussi ? demanda Mitchell qui affichait maintenant un air effaré. -C’est une histoire compliquée. Mieux vaut que je commence par le commencement. Notre fausse déesse s’est retrouvée sur cette planète sans comprendre comment, son dernier souvenir étant d’avoir traversé la porte des étoiles. Elle trouva sur place une population réunissant des humains originaires de diverses planètes de la Voie Lactée, tous mystérieusement apparus là après avoir traversé la porte. -Tout comme nous, dit Mitchell d’un air sombre. -Autant vous prévenir tout de suite, c’est une partie du mystère dont je n’ai pas la solution. Bref, Echidna avait sur elle tout l’attirail du parfait thaumaturge, mais quelques unes de ses possessions manquaient cependant à l’appel. Son créateur de poche jaffa, par exemple, ou tout objet permettant d’établir une communication longue distance. Son détecteur de chapa’aï était toujours là mais ce qu’il indiquait était l’absence de porte des étoiles. Lorsqu’elle comprit qu’elle était bloquée sur cette planète, elle eut une réaction typiquement goa’uld. Elle décida de bâtir un empire qui à très long terme lui donnerait les moyens de construire un vaisseau spatial. -C’est pratique d’avoir plusieurs vies humaines devant soi. -Reste à savoir si elle en aurait vraiment la patience. Quoi qu’il en soit, ne pouvant créer de jaffa, elle travailla à l’ancienne. Les larves goa’ulds auxquelles elle donna vie prirent hôte aussi tôt qu’elles le purent. Certaines fusions se soldèrent par la mort de l’hôte et du symbiote. Les fusions qui réussirent entraînèrent une situation très désagréable, comme une symbiose tok’râ forcée. -Le goa’uld entrant en action lorsque son hôte dort ou somnole, comprit Mitchell. Je me souviens de ce rapport de Jonas Quinn. -En fait, un hôte peut volontairement laisser la larve prendre les commandes. Ici, c’est la foi qui les y motive. -Sympathique. -Toutefois, seuls les individus masculins reçurent un symbiote, ceci afin d’éviter de futurs harsiesis. En théorie, ceci met Sam et Vala hors de danger, mais je n’ai pas eu cette chance. -Quoi ? Vous voulez dire que vous en avez un dans la tête ? -Hélas, oui. Ma réaction à la symbiose, cependant, fut assez inattendue. Vous connaissez mon passé. Ascensionné puis désascensionné, j’ai réussi à prendre momentanément le contrôle de toute une galaxie de machines pendant que Réplicarter sondait mon cerveau. Plus récemment, j’ai hébergé en moi les souvenirs et la personnalité de Merlin l’enchanteur, ce qui m’a permis de recevoir momentanément les pouvoirs d’un prêcheur des Oris tout en résistant à leur influence. Ce n’est pas exactement comme si rien de tout cela ne m’était jamais arrivé. J’espère donc que vous me croirez si je vous dis que mon esprit fut finalement plus fort que celui du goa’uld, au point de le plonger dans le coma. -Dit comme ça, je dois admettre que c’est plausible. Et vous auriez accès à ses souvenirs, n’est ce pas ? -C’est exact. Malheureusement, ma contre-attaque ne fut pas instantanément efficace. Le goa’uld en moi a révélé beaucoup de choses à Echidna, dont une qu’il eut mieux valu qu’elle ne connaisse jamais. La salamandre géante en est la première conséquence. Echidna est suffisamment démente pour aller beaucoup plus loin. -Vous m’inquiétez, Jackson. -Il y a de quoi. Vous souvenez vous que Teal’c avait emporté un occulteur portable des Sodans pour la mission sur p4x-374 ? Le goa’uld en moi a expliqué à Echidna quelle sorte d’effet secondaire cette technologie pouvait avoir si l’on supprimait ses émissions radioactives. -Vous voulez dire l’arrivée dans notre dimension d’un parasite transformant ses hôtes en mutants sanguinaires ? -Oui. Echidna s’est alors demandée ce qui se produirait pour un hôte doublement parasité, à la fois par un parasite goa’uld et par un parasite mutateur. La salamandre du lac avait à l’origine la taille d’un gros chien. Elle était aussi herbivore et parfaitement inoffensive. Le pouvoir mutateur d’un parasite extradimensionnel combiné au pouvoir régénérateur d’un goa’uld en a fait un monstre capable de dévorer un hippopotame. Je ne sais pas si le goa’uld à l’intérieur est resté lui-même mais le fait est que les yeux de la bête s’illuminent et qu’elle obéit aux ordres d’Echidna. C’est amplement suffisant pour la mère de tous les monstres, qui est plus que satisfaite du résultat de son expérience. Je la crois capable de passer à l’application humaine. -Il nous faut sortir Sam de cette histoire de fou. D’ailleurs, c’est l’heure de sa communication radio.
Mitchell alluma l’appareil en question. Il n’y eut d’abord qu’un grésillement, puis une voix se fit entendre. « Colonel Cameron Mitchell ? ». Ce n’était pas la voix de Samantha Carter. Daniel Jackson fit signe à Mitchell de se taire. « Colonel Cameron Mitchell ? ». La voix était celle d’un enfant. C’était aussi une voix à laquelle on aurait facilement fait dire « Apportez moi mon cartable, Edgar » avec toute l’arrogance caricaturale de l’importance sociale par héritage. « Colonel Cameron Mitchell, si vous m’entendez, je suis le comte Samael de Bonnefoy ». Jackson porta les mains à ses yeux qu’il écarquilla en même temps que ses doigts, mimant les yeux luminescents d’un goa’uld. « Quelqu’un a soufflé dans la corne sacrée sans l’autorisation de notre déesse bien aimée. Nous savons que cela fut fait dans le but de distraire nos gens de votre capture. Cette action coordonnée malgré les distances nous poussa à chercher un système de communication dans la cellule du colonel Carter. Il est en ce moment même dans ma main. Colonel Cameron Mitchell ? Si vous m’entendez, je vous somme de répondre ». Daniel redoubla ses appels au silence. « Colonel Cameron Mitchell ? J’espère pour vous que vous ne jouez pas avec ma patience. Vous croyez peut-être que, dans le doute, vous supposant mort d’une façon ou d’une autre, je ne proférerai pas de menace de mort envers notre captive ? Vous avez raison. Ce serait du gaspillage. Mais il y a tant d’autres menaces possibles. Je sais les tau’ris très résistants à la torture, aussi n’en userai je pas non plus. En ce cas, colonel Mitchell, que pensez vous du viol ? De par mon sang, je possède un droit de cuisage, mais ce serait faire à votre amie un honneur dont elle n’est pas digne. Pourquoi alors ne pas confier cette tâche à l’un de mes gueux ? J’espère sincèrement que vous ne m’obligerez pas à donner un ordre manquant à ce point de classe, colonel Mitchell. Laissons nous un jour pour y réfléchir, voulez vous ? Le plus sage serait de vous rendre avant que le jour nouveau se lève. Le jour nouveau, colonel Mitchell ». Les grésillements revinrent. Mitchell éteignit la radio. -Samael de Bonnefoy, soupira Jackson. Il a vingt ans et souffre d’une maladie génétique rare qui l’empêche de grandir. Un peu comme la progéria, mais à l’envers. Ca ne l’aurait pas fait vivre plus vieux, cependant. Il serait mort prématurément dans le corps d’un enfant, voila tout. C’était le secret honteux d’une famille noble, élevé loin des regards. Echidna fut amusée par ce petit homme. Elle tua ses parents pour qu’il hérite du titre et en fit l’hôte de l’une de ses prin’tas. Samael détestait ses parents. On ne peut pas vraiment le lui reprocher, vu le dégoût qu’ils affichaient envers son handicap, sa différence, le traitant comme un monstre. Ils ont fait de lui ce monstre. Je crois que son symbiote se contente d’observer passivement ses actes, d’apprendre à son contact comme un élève fasciné. Je crois qu’il lui donne même accès à sa mémoire génétique pour stimuler son inventivité. -Comme je le disais, Sam a besoin de notre aide, et vite. Vala aussi. C’est sûrement elle qui a soufflé dans la corne. Vous ne m’avez pas dit ce que Teal’c était devenu.
Jackson ne répondit pas. -Daniel ? insista Mitchell. -Il est mort libre, dit Daniel Jackson d’une voix sans vie.
Un autre silence passa. « Comment ? », demanda Mitchell, et Jackson ferma les yeux. « Vous l’avez tué ? Le goa’uld en vous ? ». Daniel Jackson fit signe que oui avec la tête. Mitchell n’insista pas. Vala elle-même était coupable de génocide, si on la tenait responsable des actions de Quetesh, ce que bien sûr on ne pouvait pas faire. Mitchell et Jackson sortirent de la cabane et se mirent en route vers le temple. Tandis qu’ils disparaissaient sous l’ombre des arbres, une explosion se fit entendre, puis une pluie de fines gouttes rouges tomba brièvement. La salamandre avait englouti tous les bâtons explosifs de Mitchell et ses sucs digestifs avaient fini par créer un contact dans l’un des détonateurs. En d’autres circonstances, les deux hommes auraient pu en rire. Ce n’était pas le cas. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Dim 26 Aoû 2007 - 17:46 | |
| Kephas était toujours sanglé à sa chaise. Il tâchait de rester calme. Lorsque finalement il reçut de la visite, ce fut celle d’un intendant wraith escorté de trois soldats, dont un portant une sorte d’œuf géant. « Elle ne vous fera pas l’honneur de sa présence », déclara l’intendant. « Elle », un mot qui dans la bouche d’un wraith était lourd de sens. C’était comme lorsqu’un curé disait « Il », avec la majuscule quelle que soit la position dans la phrase. « Quelqu’un d’autre est ici pour vous », déclara le wraith. Il plongea la main dans le conteneur en forme d’œuf pour en sortir une chose dégoûtante. Kephas n’avait jamais rien vu de semblable. C’était un être à moitié serpent, à moitié poisson, à moitié insecte et à moitié démoniaque. D’accord, cela faisait beaucoup de moitiés pour un seul total, mais l’être semblait irradier un ego démesuré pour sa taille. « Reconnaissez-vous votre ami ? » demanda le wraith. Kephas fit non de la tête. Il n’avait pas peur. Il était froidement conscient de sa situation. « Vraiment pas ? » sourit le wraith. L’être frétillant comme une anguille de l’enfer tourna ses quatre yeux vers Kephas, puis les embrasa. Kephas crut y voir de la haine dirigée à son encontre. Maintenant, il savait qui était cette créature. « Poséidon », dit Kephas d’une voix qu’il espéra neutre. Le wraith rit, satisfait. « Nous l’avons extrait de son hôte, dit il. L’hôte nous a appris beaucoup de choses sur les actions de son parasite. Un équipage entier d’adorateurs corrompus. Cela nous peine, vraiment. Ne vous avons-nous pas donné tout ce que vous désiriez ? Est-ce là une façon de nous remercier ? ». Le wraith souriait toujours. Kephas se surprit à ajouter mentalement un « t-t-t » à la fin de son sermon pour enfant mal élevé qui va se prendre une raclée bien méritée ainsi qu’amusante pour celui qui la prodigue. « Il semble que vous, Kephas, soyez revenu à la raison. Mais trop tard, bien trop tard, je le crains. Même s’il n’avait pas explosé, l’Argo ne nous aurait été d’aucune utilité, ainsi privé de son pilote aello. Nous livrer l’Argo avec son prisonnier aello, cela, oui, aurait fait de vous un héros entre tous les adorateurs. Vous auriez reçu un don de vie de notre reine en personne. Peut être même vous aurait elle fait l’honneur de sa couche et les attentions délicates d’une télépathe ne sont pas à sous-estimer. Le moyen de se rendre en un instant sur la Terre, Kephas ! Le moyen d’affronter les Aellos, de s’emparer de leur empire, Kephas ! Une future pépinière pour humains, Kephas ! Sans portes et sans longs trajets, Kephas ! Mais il est trop tard, Kephas. Trop tard même pour sauver Atlantis de la destruction. La porte doit maintenant être bien trop prés de l’astre sombre pour que nous puissions intervenir. Les atlantes ne pourront jamais s’en sortir. Oh, nous tirerons quelque chose de positif de ce fiasco. Le savoir de ce… comment déjà… goa’uld peut nous être utile. Hors de question qu’il occupe un hôte wraith, cependant. Nous lui donnerons un hôte humain. Il sait qu’il n’a pas d’autre choix. N’est ce pas que vous le savez, Poséidon ? ». Le symbiote émit un sifflement. Un autre goa’uld aurait réellement pu en comprendre le sens. Le wraith se contenta de prendre ça pour un « oui ». Il sourit encore. « Poséidon a insisté pour que vous soyez son hôte désormais. Il est très en colère contre vous. D’après lui, il existe bien des tortures mais même les souffrances immortelles du tartare ne peuvent rivaliser avec la vie d’un hôte. Il trouvera vos sensations les plus douloureuses, vos souvenirs les plus inavoués, vos cauchemars les plus insoupçonnés. Il les ravivera, les rendra plus réels que jamais. Cette souffrance mentale en deviendra physique. Ce sont ses propres mots, que je n’ai pu m’empêcher de vous répéter ». Le wraith se rapprocha et lâcha le goa’uld dans le dos de Kephas.
Mitchell et Jackson avaient atteint le défilé. Son existence n’était pas entièrement naturelle. Une intense activité minière en avait récemment élargi les proportions. La raison pour laquelle les goa’ulds, même en pleine possession de leurs moyens techniques, persistaient à recourir aux pioches et aux pelles demeurait incertaine. On avait avancé l’idée que cette civilisation était hautement consciente des dangers de la robotisation à outrance, qu’il s’agisse de l’éventualité de l’émergence d’une intelligence artificielle hors de contrôle ou, pire, de la perspective d’une crise de l’emploi. La version officielle était que les dieux offraient aux hommes la possibilité de laver leurs péchés dans la sueur et le labeur. Certains hérétiques affirmaient que, lorsque les fidèles travaillaient moins, cela leur laisser beaucoup trop de temps pour penser, d’où la décision des grands maîtres goa’ulds. Pour l’heure, chariots et outils étaient abandonnés. Mitchell et Jackson parcoururent l’ensemble du passage rocailleux, seulement pour découvrir un gros rocher bloquant la sortie. Mitchell avait encore un dernier pain de C4, ainsi qu’un reste de ruban adhésif, dont il projeta de se servir. Lorsqu’il voulut fixer l’explosif, pourtant, le rocher eut une réaction inattendue. Il se releva et se retourna. Tandis qu’il reculait, Mitchell vit qu’il s’agissait d’un homme, du moins autrefois. L’individu mesurait plus de trois mètres de haut. Il avait une peau blanche comme un linceul, posée sur des traits bouffis et difformes. Il saisit le docteur Jackson dans une main plus grande qu’une paëlla, puis le lança au loin par-dessus son immense épaule. Sous le crâne chauve du géant, deux yeux injectés de sang phosphorèrent d’un éclat écarlate, puis, sous ces yeux, un nez comme un ventre de bonhomme de neige prit une inspiration qui souleva la poussière de terre, après quoi, sous ce nez, une énorme bouche édentée poussa un long cri. Ce son était un curieux mélange entre le « areuh » d’un nouveau né et le rugissement d’un tyrannosaurus rex tel que popularisé par le film Jurassick Park. Mitchell choisit une fois de plus le langage du P-90. La peau grasse et épaisse du géant absorba les balles. Ca devait le chatouiller un peu, mais guère plus. Mitchell redirigea ses tirs vers le visage du géant, qui se protégea de ses mains. Mitchell retourna en courant sur ses pas, bientôt poursuivi par le géant. Le monstre n’était pas une gazelle, chacun de ses pas s’écrasant pesamment sur le sol, et Mitchell put mettre de la distance entre lui et son poursuivant. Cependant, le monstre sembla soudain faire appel à une énergie nouvelle et chargea. Mitchell fut à deux doigts, ou plutôt à deux orteils, d’être écrasé. Il réussit à se jeter entre les jambes du géant et repartit à la course dans l’autre sens. Le monstre fut un instant un tableau vivant de l’incompréhension, puis la lumière se fit jour dans son esprit graisseux et il se retourna, poussant un second rugissement. Entre temps, Mitchell avait remarqué un rocher situé en hauteur. Il ne faisait encore qu’un avec la paroi mais ce bel amour semblait voué à une rupture prochaine. Le géant s’avançait à nouveau et bientôt il serait juste au bon endroit, à savoir le plus mauvais pour lui. Mitchell tira sur le rocher. Tel Atlas portant le ciel, le géant saisit la roche qui s’abattait. Un instant, il sembla capable de supporter son poids, puis il s’effondra. Cette fois, le défilé était bloqué pour de bon, mais du côté qui n’intéressait plus Mitchell. Sortant enfin du passage rocheux, Cameron retrouva Daniel Jackson allongé sur un monticule de sable. Il le vit se remboîter l’épaule comme on se donnerait un coup de peigne. -Elle l’a fait, déclara l’archéologue. Elle a fait un double hôte humain. -Alors ils seront bientôt tous comme ça ? demanda Mitchell qui reprenait encore son souffle. -Les effets du parasite mutateur dépendent des gènes de son hôte et d’une bonne dose de hasard. Impossible de savoir exactement à quoi nous attendre. -En attendant, mon P-90 est à court de munitions. Il ne me reste que le zat et le fusil à double canon. -Et le temple est en vue.
Effectivement, un temple se dressait parmi les arbres, à flanc de colline. Il n’était pas terminé mais donnait l’impression de vouloir un jour être immense et majestueux. -Je reconnais bien là le goût d’un seigneur goa’uld pour le tape-à-l’œil, déclara Mitchell. -Ils sont tous là, dit Jackson. Vala, Samantha, Echidna et Samael. -Nous sauverons les uns et nous tuerons les autres. J’ignore comment mais nous le ferons. -Je connais un souterrain.
Dans une cellule pourvue d’un peu de mobilier, Poséidon contemplait son reflet dans un miroir. Le symbiote avait autrefois connu la force et la vitalité d’un unas. Le corps humain était moins redoutable et moins facile à régénérer, mais la volupté y trouvait tout son sens. Avec son hôte wraith, Poséidon avait pu combiner les avantages de l’un et de l’autre. A présent, la chair de Kephas lui paraissait faible et décevante. Le dieu déchu se trouvait dans la situation que lui-même avait imposée à Samus, celle d’un alien rare conservé en cage. Contrairement à l’aello, pourtant, il ne désespérerait pas. C’était un trait de caractère des goa’ulds. Ils n’abandonnaient jamais. A présent que Poséidon avait accès aux souvenirs de Kephas, il pouvait voir la façon dont sa mémoire avait été mutilée par la technologie des tau’ris. Un jour, cette planète paierait pour son insolence. Un jour, il reviendrait.
Chapitre cinq : Une sœur égarée.
« Nous avons trouvé ». C’était une phrase que le docteur Elisabeth Weir espérait entendre depuis longtemps, d’autant que chaque minute comptait maintenant pour quatre. Mais, bien sûr, il y avait un « mais ». Rodney McKay avait trouvé le moyen de trouver le moyen de sauver la cité. Ils n’étaient donc pas encore tirés d’affaire. Un peu d’espoir restait pourtant mieux que pas d’espoir du tout. -D’après les archives administratives de la cité, expliquait McKay, un Ancien nommé Kruos se serait lancé dans l’étude des trous noirs, avec la volonté d’utiliser la porte des étoiles au cours de ses recherches. Il réussit à obtenir du haut conseil le libre usage de deux portes et du TWC. Nous connaissons l’adresse de son laboratoire. Le programme nous sera facilement accessible une fois que nous serons là bas. -Reste à trouver un moyen de nous y rendre sans pouvoir utiliser notre porte et sans avoir de vaisseau capable de trajets hyperspatiaux à disposition, énonça Sheppard qui connaissait déjà la suite de l’exposé de McKay. -L’astuce, c’est que la porte d’Atlantis n’est pas la porte de Lantia. La cité a beau s’être sédentarisée sur cette planète durant une partie de son existence, elle demeurait aux yeux des Anciens un élément mobile, raison pour laquelle Lantia se devait d’avoir sa propre porte des étoiles. Cela, nous le savions déjà. L’ordinateur nous avait même appris que la porte de Lantia était une porte orbitale. Durant le siège d’Atlantis par les Wraiths, les combats expulsèrent cette porte hors de son orbite. Depuis, elle dérive et pourrait être n’importe où dans ce système stellaire. Nous ne l’avons jamais cherchée mais le moment semble venu de le faire. En modifiant le DHD d’un puddle jumper, je pense être en mesure de la détecter, si elle existe toujours. -« Si elle existe toujours » ? sourcilla Weir. -Le quartier est plus dangereux qu’il n’y parait, sourit timidement Sheppard. Elle pourrait avoir été vitrifiée par le soleil ou avoir été broyée par la pression interne d’une géante gazeuse. Si elle est tombée au fond d’un lac de méthane liquide, il se peut qu’elle soit toujours en état de marche mais inaccessible. -Notre meilleure chance serait qu’elle se soit intégrée à la ceinture d’astéroïdes, dit McKay. -Alors vous partez tous deux en jumper ? demanda Weir. -Non, dit Sheppard. Avec votre permission, docteur Weir, Rodney partira avec Teyla et Ronon à la recherche de notre porte bêta et du laboratoire de Kruos. Je vais rester ici pour appliquer le plan B. -Parce qu’il y a une alternative ? Je suis heureuse de l’apprendre. -La cité peut alimenter la porte des étoiles en énergie, déclara McKay. Or, la réciproque est vraie, si nous faisons les bons réglages. Dans l’état où se trouve actuellement notre porte, ainsi reliée à un trou noir, nous n’arriverons jamais à la faire tomber à cours de jus. Nous pouvons nous en plaindre… ou bien nous en réjouir. Cette ressource nous permettrait d’entretenir le bouclier de la porte, de réactiver celui de la cité et de ramener Atlantis à son fonctionnement optimal. -Ca pourrait même transformer Atlantis en bombe, précisa Sheppard sur le ton de la conversation. -Pour changer, soupira McKay. -Le plan B que nous vous proposons est d’évacuer la cité à l’aide des puddle jumpers. Moi seul resterai, pour piloter Atlantis loin de Lantia. -C’est suicidaire, John, dit Weir en secouant la tête. -Sauf si Rodney, Teyla et Ronon reviennent avec le TWC. Dans le meilleur des cas, je ne serai pas allé bien loin. -Avec la dilatation temporelle, le vortex et l’instabilité, énuméra McKay, l’hyperespace est hors de question. -Y a-t-il un plan C ? voulut savoir Weir. -J’ai bien peur qu’il n’y en ait pas, dit Sheppard. Si nous le faisons, c’est maintenant ou jamais.
Weir regardait Sheppard, McKay, Teyla et Ronon qui attendaient sa décision. Son travail se bornait présentement à un simple « oui » ou à un simple « non ». C’était étonnant comme un mot monosyllabique pouvait être lourd de conséquences. Quelques instants plus tard, une nuée de jumpers quittaient les quais d’Atlantis, emportant avec eux des passagers tassés les uns contre les autres. Un voyage vers l’autre planète habitable du système n’était pas envisageable dans ces conditions, mais elles seraient suffisantes pour rallier le continent lantien. Un seul jumper s’offrait le luxe d’avoir seulement trois passagers, et celui là se dirigeait vers l’espace. Tandis qu’ils s’élevaient, Rodney McKay, Teyla Emmagan et Ronon Dex purent constater le curieux effet de marée se manifestant autour d’Atlantis. Vue d’ici, la cité occupait le sommet d’une colline modelée sur l’océan. L’attraction du trou noir était à l’œuvre. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Dim 26 Aoû 2007 - 17:48 | |
| Sheppard prit place sur la chaise télépathique. Contrôler Atlantis par la pensée était toujours une expérience déconcertante, car les hommes entretenaient des rapports conflictuels avec le composite. Prenez donc une cellule humaine. On y trouvait des organites, des « organes de cellule », les plus complexes étant le noyau et les mitochondries. Le noyau contenait le génome, dont une part considérable était de l’ADN viral. Les mitochondries, quant à elles, étaient autrefois des bactéries, probablement adeptes du parasitisme intracellulaire. Ces intrus s’étaient installés dans une symbiose à très long terme, au point de ne quasiment plus exister que comme sous-constituants du tout. « Quasiment » était le terme adéquat, et les biologistes avaient parfois l’impression d’assister à une fête dont les invités songeaient à aller récupérer leur manteau au vestiaire. Il était déjà pénible pour un être humain de s’accepter comme le résultat d’une prolifération cellulaire dans un utérus, et plus encore de se voir comme un cousin éloigné du bonobo, mais l’idée d’être un agglomérat de formes de vies existant encore un peu par elles-mêmes avait de quoi scandaliser. D’ailleurs, les hommes n’aimaient pas non plus se voir comme une somme de molécules, et c’était pour cela qu’ils avaient inventé l’animaton, une particule rare et insécable expliquant à elle seule la vie consciente, et plus communément appelée « âme ». Lors d’une séance avec la psychanalyste de l’expédition, toujours très appréciée sur le fond et les formes, Sheppard avait parlé d’un rêve fait une nuit après avoir utilisé la chaise télépathique. La cité y ressemblait à une jungle. Il y avait des insectes, innombrables, craquetant dans les arbres. Des oiseaux dorés et incandescents occupaient les plus hautes cimes, pendant que d’étranges hippopotames en forme de puddle jumpers somnolaient autour d’un lac aux eaux miroitantes. Il y avait aussi d’autres animaux. Plus tard, une autre version du rêve avait ajouté un vaste essaim d’abeilles violettes dans le ciel, tandis qu’un vent de panique se propageait à travers la jungle. De l’avis de Sheppard, l’intelligence artificielle d’Atlantis n’avait rien d’une entité individuelle, mais était plutôt une sorte d’entité collective. Lorsque Sheppard avait parlé à McKay de sentiments manifestés par la cité, notamment celui de satisfaction après l’ajout de l’EPPZ, le scientifique lui avait expliqué que l’un des rôles de la chaise télépathique était justement de traduire les données informatiques en états mentaux humains et réciproquement. Toutefois, McKay reconnaissait que la mésaventure de Kavanagh, proprement éjecté de la chaise télépathique, avait de quoi faire réfléchir. Kavanagh était homme à susciter ce type de consensus.
Pour l’heure, Sheppard, estimant les jumpers suffisamment éloignés, venait d’activer le programme conçu par McKay et par Zelenka afin de prélever l’énergie de la porte des étoiles. Toutes les lumières de la cité s’allumèrent et le bouclier apparut autour des bâtiments. Sheppard eut une légère impression d’indigestion, mais Atlantis se portait globalement bien. Il décida alors de faire décoller la cité. Dans le rêve que Sheppard pourrait avoir cette nuit, un tremblement de terre secourait sans doute la jungle, révélant que plantes et animaux se tenaient depuis toujours juchés sur la carapace d’une gigantesque tortue marine, soudain réveillée de son long sommeil. L’intelligence artificielle de la cité ressemblait toujours à des machins et des bidules allant dans tous les sens, mais un mouvement unique semblait renaître du chaos. Atlantis prenait son envol vers l’espace.
Une heure plus tard pour Sheppard, mais quatre heures plus tard pour McKay, le puddle jumper fonçait à travers le vide. Il n’y avait toujours aucun signal sur l’écran de l’ordinateur portable relié au DHD. -Rappelez-moi pourquoi nous n’allons pas voir du côté de cette autre planète habitable ? demanda Ronon. -Si la porte était tombée dessus, répondit McKay, le wraith l’aurait sûrement utilisée. Même les profondeurs océaniques ne les arrêtent pas. Dire que nous avions ri de l’ingéniosité dont les Anciens avaient apparemment fait preuve en mettant leur cité à la surface d’un océan lorsque leurs ennemis descendaient d’un insecte allergique à l’eau salée. Les Wraiths s’avérant très bons nageurs en apnée, c’en était presque injuste. -Il faut croire que certains caractères se perdent, dit Teyla. -Oui, vous… Ah ! réagit McKay. -Vous avez un signal ? -Oui, j’en ai un, mais… Oh, oh. -Vous avez un problème ? -La porte est toujours là, mais beaucoup, beaucoup plus loin que prévu. Elle est aux confins de ce système stellaire. -Aurait elle été expulsée de son orbite aussi violemment ? -Je pense plutôt qu’elle a été prise en stop par une comète. -Plait il ? -Une comète est une sorte d’iceberg spatial. Certaines voyagent entre les régions internes et externes du système stellaire sur des périodes de plusieurs centaines d’années. Je pense que la porte bêta est tombée à la surface d’une comète, à moins qu’elle gravite autour. -Et nous n’allons pas assez vite pour l’atteindre là où elle se trouve maintenant, c’est cela ? -Dans l’espace, la vitesse compte moins que l’accélération mais, oui, nous sommes trop lents. Il nous faudrait des années, que nous n’avons pas. -Je suis sûre qu’il existe un moyen d’y remédier. -Oui, mais qui accroît encore les risques que nous prenons, ainsi que ceux pris par Sheppard. Il faudrait qu’il nous ouvre une fenêtre hyperspatiale. -Je croyais qu’Atlantis ne pouvait pas voyager en hyperespace avec un vortex dans sa porte. -Non, Atlantis ne peut pas le faire. Nous ne savons pas exactement ce qui se produirait, mais la porte pourrait tout aussi bien exploser. Seulement, ouvrir une fenêtre hyperspatiale et plonger dans cette fenêtre sont deux choses différentes. -Alors on peut voyager en hyperespace sans être suivi par le vaisseau qui a ouvert la fenêtre ? -Seulement sur une très courte distance, le temps que la matière réintègre d’elle-même l’espace conventionnel. Mais ce qui est une très courte distance en hyperespace peut être une très longue distance en espace conventionnel. A pleine puissance de nos moteurs et de ceux d’Atlantis, cela nous rapprocherait beaucoup de notre objectif. C'est évidemment trés dangereux pour nous comme pour Sheppard. -Je crois qu’on n’a pas le choix, dit Ronon en haussant les épaules.
Un puddle jumper revenait vers la cité, laquelle se trouvait maintenant hors de l’atmosphère. Sheppard se demanda s’il était possible que McKay ait déjà récupéré le programme. Le militaire entendit la voix du scientifique. Il répondit à son appel. McKay expliqua la situation et ce qu’ils attendaient de lui. Sheppard accepta. Un peu plus de risque ne ferait pas une grosse différence à ce stade. A bord du jumper, McKay coupa la transmission. -Ce n’était pas la voix de Sheppard, dit Ronon. -Il nous parlait à travers l’ordinateur d’Atlantis, corrigea McKay. Nous avons entendu sa voix intérieure. -Sa voix intérieure ? s’étonna Teyla. -Personne ne connaît sa véritable voix, celle entendu par autrui, à moins de l’écouter sur un enregistrement. C’est un phénomène acoustique. Du coup, lorsque nous réfléchissons, nous imaginons la voix dont nous avons l’habitude, même si ce n’est pas celle qui sort de notre bouche lorsque nous parlons pour de vrai. L’ordinateur d’Atlantis vient de nous faire écouter la voix de Sheppard telle que Sheppard se l’imagine. -Bizarre, commenta Ronon. -Lorsque Carson a généralisé sa thérapie génique, ça a donné lieu à de belles soirées de rigolade… Ah, Sheppard vient de nous communiquer les coordonnées de la fenêtre, ainsi qu’un compte à rebours. Je pousse les moteurs. -Soyez prudent, conseilla Teyla. -Bah, vous faites confiance à mon pilotage, non ? -Non. -Trop aimable.
Il n’y avait pas de gaz dans l’hyperespace. Les fameux « gaz de l’hyperespace », dont on connaissait la toxicité, étaient un mélange gazeux fabriqué par le moteur hyperspatial et utilisé pour la formation de la fenêtre. Ils éclatèrent devant le jumper qui, à la surprise et au soulagement de Teyla, plongea droit à l’intérieur. Suivirent quelques secondes très étranges, durant lesquelles planètes et astéroïdes défilèrent si vite qu’ils dessinèrent un tunnel coloré autour du jumper. Au bout du tunnel se trouvait une lumière intense, toutes les étoiles lointaines ne formant qu’une seule masse de clarté. Puis le décor sembla ralentir, ce que Teyla n’avait encore jamais vu, et tout se termina sur un abominable « bang ». L’univers auditif de Teyla se réduisit alors à un sifflement continu et douloureux, bannissant tout autre son. Vu la façon dont McKay se tenait la tête et celle dont Ronon utilisait son auriculaire à la manière d’un tire-bouchon, Teyla comprit qu’ils partageaient son sort. Finalement, le sifflement décrut et Teyla s’entendit parler, quoique mal. -C’était quoi cette détonation ? demanda t’elle. -Je pense que ça venait de la soute, répondit McKay. -Comment ? cria Ronon. -La soute, hurla McKay. L’ordinateur indique que l’environnement est toujours viable. Juste un peu froid.
McKay se dirigea vers les portes séparant l’avant du jumper de l’arrière du jumper et actionna leur ouverture. Un souffle d’air glacé afflua dans le poste de pilotage. Le terrien et les deux amis de la Terre virent alors un objet fumant posé sur le sol de la soute arrière. Il avait la taille d’une balle de tennis et l’air crépitait d’une fumée blanche autour de lui. Curieusement, cette fumée ne s’élevait pas. Au lieu de cela, elle rampait sur le sol. -C’est froid, cria McKay. -C’est quoi ? cria Teyla. -C’est froid. -Oui, mais c’est quoi ? -C’est froid. -D’accord, hurla Teyla. Mais qu’est ce que c’est ? -C’est un caillou qui flottait dans l’espace. -Quoi ? cria Ronon. -Un caillou ! -Un clou ? -Non. Un caillou ! -Qu’est ce qu’il fait là ? -Le jumper a réintégré l’espace conventionnel juste à l’endroit où se trouvait ce caillou, hurla McKay. Le jumper est apparu autour du caillou et le caillou est apparu à l’intérieur du jumper. Mais le jumper était en mouvement et pas le caillou, ou alors pas dans la même direction, et il y a eu un impact.
Effectivement, la porte arrière du jumper était cabossée comme s’il elle avait reçu un gros coup de poing depuis l’intérieur. Sauf que personne n’avait une telle force dans le bras, même pas Ronon. -C’est ça qui a fait le « bang » ? demanda Teyla. -Non, répondit McKay. Le « bang », c’était le caillou et l’air de la soute essayant d’occuper le même espace au même moment.
Pendant ce temps, sur Atlantis, Sheppard n’était pas loin de paniquer. L’ouverture de la fenêtre hyperspatiale avait tout déréglé et il n’était plus sûr de pouvoir maintenir le bouclier de la porte. De fait, la fine couche d’énergie laiteuse clignota. Dans la salle principale d’Atlantis, désormais déserte, les vitres explosèrent, leurs débris tombant vers la porte des étoiles.
A bord du jumper, Teyla était contrariée. -Et si ce caillou était apparu au milieu de mon ventre ? disait elle. -Alors vous… cria McKay. -Moins fort ! J’entends mieux, maintenant. -Alors vous seriez morte, dit McKay. Je vous ai dit que c’était risqué pour nous aussi. Vous ne m’avez pas demandé pourquoi et je n’étais pas certain de conserver mon courage en commençant à énumérer les scénarios catastrophes possibles. -Soit, dit Teyla d’une voix cassante. J’espère au moins que nous sommes là où il fallait. -A vrai dire, la comète est en vue.
La porte de Lantia était là, posée à plat sur une comète. McKay composa l’adresse de la planète où se trouvait le laboratoire de Kruos. Les neuf chevrons s’allumèrent, y compris les deux qui n’étaient techniquement pas sollicités, et le vortex se forma. -Décidemment, c’est la journée, se plaignit McKay. -Quel est le problème ? demanda Teyla. -Nous n’avons pas vu le kawoosh. Il vient probablement de creuser un trou dans la comète. -Donc la porte est du mauvais côté. -Tout ce que nous gagnerions à plonger dans ce vortex, c’est un allé simple vers le néant. -Vous ne pouvez pas décoller la porte de la comète ? demanda Ronon. -Comm… Peut être avec un drone.
McKay était décidemment en forme, car le drone décrivit un arc de cercle impeccable au troisième essai, faisant voler en éclats le morceau de comète sur lequel se tenait collée la porte. Cette dernière retomba un peu plus loin sur la surface de la comète. De la glace cachait les chevrons, mais le bon côté du vortex faisait désormais face au vaisseau. Le sauteur de flaque sauta dans celle-ci.
Chapitre six : Les plaies.
Il s’agissait d’une rivière souterraine dont un tremblement de terre avait autrefois dévié le cours, laissant un tunnel vide. Tout n’y était qu’obscurité en dehors du faisceau de lumière jeté par la torche électrique. Les pas des deux hommes résonnaient entre les parois calcaires, rendant un son lugubre. A un point donné, le tunnel s’élargissait en une grotte, puis se poursuivait au-delà. Mitchell eut cependant l’impression que la grotte méritait qu’on s’y attarde. Elle avait indubitablement été aménagée pour que certains s’y attardent très très longtemps. Tandis que Mitchell déplaçait sa torche à travers la cavité, il révélait une forêt de pieux décorée d’une belle brochette de cadavres, dont certains semblaient relativement récents. Levant la torche vers le plafond, il vit qu’un puit y avait été creusé. -Transformer les fidèles en hôtes était une façon de s’assurer de leur obéissance, dit Jackson, mais la loyauté d’un goa’uld envers sa mère a ses limites, comme vous vous en doutez. -Alors il fallait faire un exemple, comprit Mitchell, ou quelques uns. -Ils ont été précipités du haut du puit, l’intérêt du souterrain étant de permettre aux loups de venir prélever leur part de viande. -Quelle délicate attention, ironisa Mitchell. Mais je vois qu’il y a une échelle gravée dans la paroi du puit. -Elle servit durant son creusement. Nous pouvons l’atteindre si nous construisons une autre échelle avec les pieux. -Le puit fait combien de mètres de haut ? -Une grosse dizaine. -Oh, une promenade, alors.
Dernière édition par le Ven 7 Sep 2007 - 19:33, édité 3 fois |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Dim 26 Aoû 2007 - 17:49 | |
| Mitchell et Jackson finirent par émerger dans une salle dallée. Un dôme de verres colorés en chapeautait le plafond. Curieusement, ce dôme comprenait toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, de sorte que, par une belle journée, il devait jeter sur la pièce sacrificielle des motifs joyeux et guillerets. Présentement, le soleil, qui avait le sens de l’à-propos narratif, se couchait à l’horizon, lançant sur le dôme des rayons qui en traversaient les carreaux rouges, oranges et jaunes mais faisaient apparaître noirs tous les autres verres. L’effet rendu se mariait beaucoup mieux avec les murs tachés de sang. Une porte à double battant se découpait dans l’un d’entre eux et n’avait pas de serrure. Mitchell l’ouvrit avec précautions. Au-delà s’étendait un couloir tapissé de vert et d’argent, des chandeliers muraux jetant de loin en loin une lumière tremblotante. Il y avait là de nombreuses portes, mais Jackson savait où il allait. « La chambre de torture, dit il, c’est la cinquième à gauche ». Les deux hommes ouvrirent les battants de cette nouvelle porte. A peine en avaient ils franchi le seuil que des piques surgirent du sol derrière eux et qu’une grande trappe s’ouvrit à leur gauche. Ils se trouvaient maintenant sur un balcon sans rampe dont les deux seules issues étaient la porte, obstruée par les piques, et un escalier, rendu inaccessible par la trappe ouverte. Bref, un piége venait de se refermer sur eux. Le balcon surplombait une vaste salle aux murs décorés d’instruments de torture. Ils y virent…
Ah, la scène du viol, ou presque. Dans son ensemble, la franchise Stargate était politiquement correcte. Entendez par là qu’un épisode s’y terminait rarement sans au moins une mort violente, les fidèles de la série voyant la disparition prématurée d’un militaire ou d’un scientifique anonyme comme un excellent moyen de relancer le suspense, et considérant le massacre de toute une armée de jaffas comme une scène d’action fort sympathique. Si l’homicide était banalisé, génération gamers oblige, la série se montrait par contre prudente envers tout le reste. Les scènes de tortures n’avaient pas de quoi faire concurrence à Hostel, la souffrance suprême étant d’avoir une lampe de poche dans la bouche, et les champs de bataille étaient couverts de cadavres aussi impeccables que s’ils sortaient de chez l’embaumeur. La guerre dans Stargate, c’était Monsieur Propre en uniforme. Lorsque confrontée à la nudité, la caméra savait adopter des cadrages chastes dont ne dépassait rien de compromettant. Pourtant, la série avait eu ses écarts de conduite. Si l’épisode pilote, en deux parties, était une vraie merveille, faisant parfaitement la transition entre l’ambiance du film et ce qui allait devenir les fondements de la série, les fans s’en souvenaient aussi pour une certaine scène avec Sharre. Dans le film, l’abydosienne, prêtée pour une nuit à Daniel Jackson en guise de cadeau de bienvenue, avait montré le haut. Dans le pilote de Stargate SG-1, Enfants des dieux, elle récidiva et ajouta le bas, fesses et poils pubiens biens en vue pour la caméra, ses vêtements ayant été arrachés par les gardes d’Apophis après que le dieu ait usé de sa magie pour plonger la femme dans un état de transe. Mais ce n’était pas tout. Les téléspectateurs avait alors pu voir un symbiote goa’uld, vraisemblablement une marionnette caoutchouteuse plutôt qu’une image de synthèse, s’extraire en gros plan du ventre scarifié d’une esclave jaffa, puis se déplacer en reptation sur le dos d’une Sharre que les gardes venaient de retourner comme une crêpe. Après quoi la créature vermiforme, longue et gluante, avait pénétré le corps de l’abydosienne. Certes, le goa’uld, à la différence d’un tok’râ, n’avait utilisé aucun des orifices du corps féminin, préférant percer la chair au niveau de la nuque, mais la symbolique demeurait éloquente. Un tel degré d’obscénité ne fut plus jamais atteint par la suite, sans doute pour éviter d’avoir à embaucher des dessinateurs japonais. Une version ouvertement cynique de la suite de notre histoire aurait pu ressembler à cette réplique prononcée par une actrice dans un film d’Alain Delon : « Au point de vue des violences sexuelles ? Alors là non, mon vieux, vous n’êtes pas arrivés à temps ». D’ailleurs, Daniel Jackson n’était pas non plus arrivé à temps pour Sharre, comme le prouvait un certain harsiesis. Une version non censurée mais héroïque de la suite de notre histoire aurait pu présenter Samantha Carter adossée à un mur de la chambre de torture, entièrement dénudée et les poignets entravés par deux chaînes fixées à la paroi, en expliquant que Mitchell et Jackson venaient d’arriver juste avant l’irréparable. Une version de la suite de notre histoire s’adressant à un large public conserverait les chaînes mais supprimerait la nudité, tout en considérant la ponctualité de nos héros comme une évidence. Parmi toutes ces fictions alternatives, c’était bien entendu dans la dernière que nous nous trouvions.
Un rire se fit entendre à travers la salle. C’était celui d’une personne située juste sous le balcon, là où Mitchell ne pouvait pas la voir et difficilement lui tirer dessus. « Si j’étais vous, j’éviterais de tenter quoi que ce soit à mon encontre, colonel Mitchell », dit une voix dans laquelle perçaient encore les échos du rire. « Voyez pourquoi ». Devant Mitchell et Jackson, une plaque de bois, située à leur hauteur sur le mur au bas duquel se tenait Carter, coulissa pour révéler une collection de carreaux d’arbalète. Un mécanisme était visiblement prêt à tous les projeter vers eux. « Mon assistant n’hésitera pas à actionner le second levier », menaça la voix, puis celui qui avait parlé s’avança là où Mitchell pouvait le voir. C’était un homme des plus étranges. Il était habillé à l’ancienne noblesse. Bottines noires à boucles argentées. Bas blancs rencontrant aux genoux un pantalon vert. Ceinture noire à boucle d’argent. Veste verte à boutons d’argent, de la fanfreluche blanche dépassant des longues manches. Chapeau triangulaire, comme une moitié de bateau en papier, de couleur verte et bordé d’argent. De par sa taille et les traits de son visage, l’homme ressemblait à un garçonnet d’une dizaine d’années au maximum. Pourtant, des cheveux grisonnants, coiffés en queue de cheval, surmontaient une peau ridée. Ses yeux étaient injectés de sang et s’embrasèrent de rouge à la vue de Daniel Jackson. -Vous ici ? s’étonna le goa’uld. -Il faut croire que l’hospitalité de votre château me manquait, Samael de Bonnefoy, répondit Jackson. -Mon château, hélas, est fort loin d’ici, sur la planète de mes illustres ascendants. Ceci, dit Samael en tournant la paume de ses mains vers le ciel, est le temple de la déesse mère Echidna. -Pourquoi n’irais tu pas chercher ta mère, petit homme, qu’on discute un peu avec elle, le provoqua Mitchell. -Voyons, colonel, dominez vous donc, sourit Samael. Vous n’êtes pas en position d’exiger quoi que ce soit. Je constate d’ailleurs que vous n’avez pas tenu compte de mon avertissement, bien que, j’en suis certain, vous l’ayez entendu. Il est clair que vous et votre ami n’êtes pas venus vous rendre. Cependant, il est encore temps de le faire. Autrement, quelqu’un attend dans la pièce voisine qui, j’en suis sûr, sera ravi de faire… plus ample connaissance… avec la femelle ici présente. -Hors de question de nous rendre, déclara tout net Mitchell. Vous ne tiendriez pas vos promesses. -La population locale est limitée, dit Jackson. Echidna ne laissera pas se perdre une mère potentielle. -Et elle m’en voudrait assurément de l’avoir tuée, rigola Samael. Voici alors ce que nous allons faire. Mon assistant et moi allons quitter cette pièce, puis notre ami entrera. Son premier geste sera d’actionner le levier qui vous ôtera la vie. Après quoi il aura un moment privilégié avec la douce Samantha. Je me montrerai toutefois charitable en vous laissant d’abord le temps de faire vos adieux et, si vous le souhaitez, d’épargner à cette demoiselle des souffrances inutiles, en lui enlevant vous-même la vie.
Sur ces mots, Samael courut vers le point de la pièce caché aux yeux de Mitchell et de Jackson, sous le balcon. Il passa instantanément de l’arrêt à la course et laissa à Mitchell le souvenir d’une image floue tellement il s’était déplacé vite. Puis ils entendirent le bruit d’une porte qu’on refermait. -Ils sont partis, dit Carter. Je suis heureuse de vous avoir vus une dernière fois avant de mourir. -Ne dites pas ça, Sam ! s’exclama Mitchell en sortant un petit objet d’une poche de sa veste. Nous avons connu pire. -Non, mon colonel. -Alors ça redéfinit le record. Passez moi le pistolet, Jackson. -Que faites vous ? demanda l’archéologue. -Je fixe un viseur laser au pistolet, expliqua Mitchell en joignant le geste à la parole.
Le laser en place, Mitchell pointa l’arme vers Carter, puis déplaça le point rouge vers l’une des chaînes. « Fermez les yeux, Sam », ordonna Mitchell, puis il tira. Le métal de mauvaise qualité se brisa en lançant des étincelles. Mitchell répéta l’opération avec l’autre chaîne. Désormais libre, Carter monta l’escalier et actionna le levier refermant la trappe. C’est alors que le bruit de l’ouverture d’une porte leur parvint, rapidement suivi d’une pluie de carreaux d’arbalète, qui n’atteignirent que de l’air. L’être qui venait d’actionner le levier mortel s’avança dans la pièce et se tourna vers le haut de l’escalier. Il était de taille humaine mais néanmoins un colosse, tout en muscles et pilosité. Il portait un pantalon court tenu par une ceinture pour tout vêtement. Lui aussi avait les cheveux gris et la peau ridée, ce qui contrastait fortement avec le reste de sa personne. Ses yeux phosphorèrent de sang et il ouvrit une bouche dont les dents se trouvaient mystérieusement remplacées par les quatre mandibules d’un symbiote goa’uld, en plus grands. Mitchell ne sut jamais quelle sorte de cri allait sortir de l’étrange gosier, car il envoya une balle en sens inverse. L’arrière du crâne de l’être explosa en une giclée de sang bleu et il s’écroula sur le sol. Mitchell décida de conserver le pistolet, de donner le zat à Jackson et de confier le fusil à Carter. Le trio quitta la chambre de torture par la porte si longtemps restée invisible, dans le but de retrouver Samael de Bonnefoy pour mettre au point quelques détails.
Il pleuvait sur la vitre du puddle jumper. Les Anciens avaient construit une grande plateforme au coeur d’un désert de sel, sur laquelle reposait la porte des étoiles. McKay ne pouvait s’empêcher de comparer la plateforme à un vaste parking, surtout depuis qu’il y avait garé le jumper. La pluie était torrentielle et les flaques d’eau salée semblaient vouloir ressusciter la mer. Juste à côté de la plateforme se trouvait un bâtiment dont l’architecture était incontestablement lantienne. McKay, Emmagan et Dex affrontérent la pluie et se dirigèrent vers l’édifice, luttant contre les bourrasques de vent. L’entrée du bâtiment s’ouvrit automatiquement à leur approche. Une différence remarquable entre la galaxie de la Voie Lactée et celle de Pégase résidait dans l’accessibilité des technologies laissées par les Anciens. Dans la Voie Lactée, ces puissantes reliques étaient le plus souvent dissimulées derrière des énigmes, voire des épreuves, ou étaient d’une utilisation difficile pour des êtres éloignés de l’Ascension. Les Anciens avaient laissé un héritage dont ils voulaient voir les humains se montrer dignes. Si, malgré cela, des vaisseaux et des bâtiments de cette civilisation avaient jamais traîné dans la Voie Lactée, laissés à l’abandon et facilement récupérables par le premier venu, il fallait supposer que les Goa’ulds nous avaient devancés dans la chasse aux œufs d’or. Dans la galaxie de Pégase, le départ des Anciens s’était effectué d’une manière un peu plus hâtive. Si la peste des Oris avait laissé peu d’espoirs de survie à ses victimes, au moins leur avait elle accordé le temps de mettre en ordre leurs affaires. Devant les Wraiths, la survie avait dépendu de la capacité des Anciens à évacuer les lieux en un temps record. C’était la raison pour laquelle la clé se trouvait généralement sur la serrure, pour ainsi dire. De plus, les Wraiths avaient manifesté un désintérêt marqué envers le butin de guerre. Le gène des Anciens y était peut être pour quelque chose, mais le fait qu’il s’agisse à leurs yeux des vestiges d’un ennemi vaincu, et non d’une ancienne et mystérieuse civilisation perdue aux secrets insoupçonnés, avait également pu jouer un certain rôle. Bref, pour les terriens nouvellement arrivés dans Pégase, il n’y avait souvent qu’à se servir. Teyla et ses deux compagnons progressaient dans des tunnels obscurs dont l’éclairage reprenait vie à leur approche. Un détail inhabituel attira rapidement leur attention. Au lieu de murs dénudés, ornés de motifs géométriques ou gravés de lettres, l’intérieur de cet édifice possédait quantité d’images apparemment peintes à la main. Certains paysages étaient tout simplement magnifiques. Des statues occupaient également certains angles, sans doute dédiées à des hommes et à des femmes célèbres en ce temps là. Teyla vit aussi des pots remplis de terre et les vestiges desséchés de ce qui avait du être des plantes d’intérieur. Cela lui rappela une anecdote de l’époque où l’expédition commençait tout juste à s’installer sur Atlantis, lorsque les placards de téléportation étaient encore mépris pour de simples placards. La cité renfermait des plantes mortes depuis dix mille ans dont le docteur Weir avait, parait il, donné l’ordre qu’on se débarrasse. Tandis qu’elle disposait de jolies figurines pseudo-tribales sur son nouveau bureau, Elisabeth avait vu arriver devant elle un paléobotaniste affolé qui lui avait expliqué, les larmes aux yeux, l’intérêt inestimable pour la science de ces végétaux conservés dans un environnement presque stérile pendant dix millénaires, précieux témoins de ce qu’était la flore à l’époque des Anciens. Le docteur Weir avait rattrapé son faux pas, ordonnant que les plantes soient dirigées vers le laboratoire du malheureux scientifique. Quoiqu’il en soit, les lieux donnaient l’impression que des êtres humains y avaient vécu, ce que les Ancêtres étaient malgré tout, en un sens. Les trois explorateurs visitaient le complexe, cherchant le laboratoire de Kruos. Apparemment, la planète ne lui appartenait pas et d’autres expériences s’étaient déroulées entre ces murs. Sur l’un d’eux se trouvait ce que les explorateurs reconnurent être une carte. -« Amphitheatron », lut Teyla. -Voila qui n’arrange pas nos affaires, dit McKay. Vous avez déjà essayé de vous repérer sur un campus universitaire ? Non, évidemment. Eh bien, ce n’est pas facile. -« Sanitarii», lut encore Teyla. -Ca pourrait m’être utile. Toute cette pluie dehors. -Rodney ! -Pardon. Je pense que ce que nous cherchons doit occuper un certain espace. Kruos était supposé travailler sur une porte des étoiles. -Encore une seconde porte ? commenta Ronon. -Les Goa’ulds en ont déplacé des cargaisons entières. Que dit ce message, ici ? -En gros, dit Teyla, ça parle de l’étude du temps. -Ca pourrait être notre bonheur. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Dim 26 Aoû 2007 - 17:50 | |
| Le laboratoire se situait au dernier étage du bâtiment. Il était globalement circulaire et son attraction principale se tenait suspendue au plafond, telle un lustre version art moderne. Une porte des étoiles pendait à l’extrémité de neufs chaînes, assiégée par des arcs terminant des bras mécaniques, au nombre de huit. Tout cela rappelait vaguement la technologie utilisée par les extraterrestres d’une série au titre innovateur : Invasion Planète Terre. Comme le comprit McKay, ces arcs ne servaient pourtant pas à transporter la porte, mais à l’entourer de quatre boucliers d’énergie. Ce que l’on avait cherché à protéger n’était bien entendu pas la porte des étoiles mais le monde autour d’elle. « D’accord », dit McKay en se frottant les mains et en s’installant dans un fauteuil. « Voyons ce que ces consoles ont à raconter ».
Samael était introuvable. A peu prés les trois quarts des hommes rencontrés et abattus par Mitchell, Jackson et Carter avaient des yeux normaux pour des goa’ulds, ainsi qu’une peau en accord avec leur âge. Ils résistaient aux balles mieux que des humains mais le zat’nik’tel leur était particulièrement antipathique. Il faut dire que l’hôte reprenait alors sans l’avoir voulu le contrôle d’un corps en souffrance, pendant que le symbiote faisait face à un bouleversement sans précédent de son équilibre électrochimique, ce qui laissait l’un et l’autre démunis suffisamment longtemps pour que Jackson assène le second tir, mortel. Le quart restant avait les yeux comme ceux de Sokar et la peau comme celle d’un prêcheur des Oris. Ceux là encaissaient les balles à la manière de wraiths sortant d’un concourt de grande bouffe. Les tirs de zat’nik’tel agissaient bizarrement sur eux, les deux premiers semblant sans effet tandis que le troisième faisait disparaître des morceaux ici et là. Pour les deux types d’arme, il s’avérait toutefois payant de viser le cou. Ceux là étaient évidemment des hôtes doubles, tout comme Samael lui-même semblait en être devenu un. Parmi les goa’ulds errants dans les couloirs du temple, rares étaient ceux possédant des armes à feu. Mitchell, Jackson et Samantha esquivaient surtout des couteaux de jet et des carreaux d’arbalète. Leur progression se trouvait facilitée par le fait que le temple possédait les arches murales caractéristiques du style architectural goa’uld. Finalement, les trois terriens arrivèrent dans un jardin intérieur à ciel ouvert. On avait taillé les haies à la façon d’un labyrinthe. Dans l’empire goa’uld, les labyrinthes avaient été la grande spécialité de Minos, dont les temples aux couloirs tarabiscotés résonnaient de la marche des gardes taureaux. Dans ce dédale là, Mitchell ne s’attendait pas à trouver de minotaure, mais ce qu’il entendit soudain était annonciateur d’une chose bien pire. C’était l’appel d’un loup, auquel répondirent d’autres hurlements à travers le jardin. -Vous pensez qu’Echidna a fait des hôtes doubles canins ? demanda Mitchell. -Je parierais là-dessus, dit Jackson. -Je n’ai plus que quatre cartouches, signala Carter. -Ils doivent pouvoir sauter à travers les haies, dit Mitchell sans lien avec le chanteur. Je pense que le moment est venu d’utiliser ceci.
Mitchell tenait dans sa main une sorte de bombe à spray rouge, qui s’avéra être une véritable bombe. « Grenade incendiaire », expliqua Mitchell, puis il la dégoupilla et la jeta par-dessus les haies. Un loup bondit en l’air, saisissant l’objet dans sa gueule. Mitchell, Jackson et Carter échangèrent un regard, puis une colonne de feu s’éleva au dessus du labyrinthe, propulsant une moitié de tête de loup à la manière d’une fusée. D’après la façon dont le feu se propagea par la suite, le loup attrapeur devait se trouver au milieu d’une meute dont les individus enflammés s’enfuirent à travers le labyrinthe. Les terriens durent tout de même abattrent quelques loups rescapés et belliqueux. Si les balles les ralentissaient, seul le zat’nik’tel infligeait des dégâts décisifs. Ces loups avaient effectivement les yeux rouges et le poil délavé. -Plus de cartouches, signala Carter. -On va s’accorder une pause le temps que les cendres tombent par terre, décida Mitchell.
Après une demi-heure de lecture, McKay se leva et se dirigea vers un mur sur lequel des sillons dessinaient des rectangles. Il exerça une faible pression sur l’un de ces rectangles, qui se sépara alors du mur à la manière d’un tiroir automatique. C’était d’ailleurs exactement ce qu’il était. A l’intérieur du tiroir se trouvaient trois loges moulées à la forme précise d’un objet, dont seulement deux étaient occupées. L’objet présent en deux exemplaires était identique par la taille et par la forme à un bouclier personnel lantien. Toutefois, il n’était pas vert, mais d’une couleur jaune, tirant sur l’orange, comme celle d’une vieille photographie ou de certaines catégories de sables. McKay saisit l’un des appareils et le plaça sur son torse. Teyla eut alors une impression étrange, qui était une sensation visuelle. Il lui sembla voir l’expression de McKay changer, d’un visage d’espoir à un visage amusé, mais d’une manière… « Rapide » n’était même pas un terme approprié. Si Teyla avait connu de vieux films, aux raccords de pellicule parfois maladroits, elle aurait pu leur comparer ce qu’elle venait de voir. McKay était dans l’expectative puis, l’instant d’après, un sourire joyeux au lèvres, sans que Teyla ait vu la moindre transition. D’ailleurs, sa tête, ses épaules et ses bras n’occupaient plus exactement la même position qu’avant et il sembla à Teyla que l’ensemble de sa personne s’était légèrement décalée vers sa droite, d’un seul coup. -Vous avez vu ? demanda McKay. -Oui, répondit Teyla, mais je ne saurais dire quoi. -Mes amis, j’ai l’honneur de vous présenter le générateur personnel de champ de contraction temporelle. -En d’autres termes ? grimaça Teyla d’un air d’excuse. -Cet appareil altère le temps de la même façon qu’un trou noir, mais dans l’autre sens et pour une seule personne. Bref, quand je l’ai activé, vous deux êtes, de mon point de vue, devenus pareils à des statues de cire. J’ai fait le tour de la pièce avant de revenir à mon point de départ, tout cela en ce qui n’a été pour vous qu’une fraction de seconde. Joli, non ? -Ca ressemble à ce truc qui rendait Lucius invulnérable, dit Ronon. -Pas de protection ici. Juste l’avantage d’avoir du temps. Ce qui est bien, c’est que, comme le modèle de Lucius, il n’adopte pas une personne en particulier. Nous pourrons donc nous le prêter les uns aux autres. -Il n’y en a que deux, remarqua Teyla. -Oui. J’ignore ce qu’est devenu le troisième. Par contre, ceci…
McKay retourna à la console. Un petit cristal en dépassait comme un encrier d’un pupitre scolaire. Le scientifique le retira. -Ceci, reprit il, contient maintenant le TWC. Nous avons tout ce qu’il nous faut. -Alors retournons vite au jumper, ordonna Teyla.
Lorsqu’ils se trouvèrent à nouveau sous la pluie, McKay décida de procéder à un second test. Par la pensée, il réenclencha l’appareil, sentant le petit esprit calculatoire grésiller sur son torse. La pluie se figea dans sa chute, entraînant Ronon et Teyla dans son immobilisme. Le scientifique tapota une flaque avec sa chaussure et l’eau clapota comme était supposée le faire n’importe quelle flotte qui se respectait. McKay avança la main vers les gouttes d’eau en suspension, qui reprirent vie à une dizaine de centimètres de ses doigts. Ce jeu pouvait paraître futile, mais McKay le préférait aux interrogations de dernière minute comme « Suis-je capable d’attraper au vol cette balle de pistolet avançant vers le docteur Weir ? ». En l’occurrence, la réponse était non, ou en tout cas pas à main nue. Rodney était fasciné par cet appareil. Il savait les Asgards capables de créer des champs de dilatation ou de contraction du temps, ce qui revenait au même selon le point de vue adopté, mais ces champs étaient pour ainsi dire « fixes ». Les guillemets ressemblaient aux pincettes avec lesquelles il fallait prendre ce terme. Il n’avait pas beaucoup de sens dans un univers où tout était toujours en mouvement, les planètes en rotation effectuant des révolutions autour d’étoiles elles-mêmes en orbite autour d’un trou noir supermassif, ce qui n’était encore qu’un schéma grossier. Pourtant, il demeurait que les champs temporels asgards ne pouvaient pas être transportés à la manière d’un bouclier, que ce soit pour une personne ou pour un vaisseau spatial. Une fois que le champ existait, on pouvait y entrer et en ressortir mais en aucune manière l’emporter avec soi. D’après Hermiod, lorsque Numéro Cinq s’était échappé du trou noir dans lequel les Asgards avaient voulu précipiter les Réplicateurs, il était possible que cette manœuvre ait impliqué la création d’un champ temporel mobile. Que ce soit ou non le cas, les Asgards n’avaient jamais élucidé la procédure. Ce que Numéro Cinq avait peut-être fait pour un vaisseau spatial, Kruos y était parvenu pour un individu, ce qui était encore plus impressionnant, de la même façon qu’une petite montre valait plus cher qu’un gros réveil. McKay se sentait comme un enfant devant un nouveau jouet. Il était dit que toute technologie suffisamment évoluée était indiscernable de la magie. Il était dit que la science-fiction était de l’heroïc fantasy avec des boulons. C’était assurément la vérité, l’émerveillement compris. L’apprenti sorcier testa un dernier détail. Il dit « Un, deux, un, deux », puis s’éloigna, bifurqua à angle droit, bifurqua une seconde fois, puis une troisième et revint vers sa position de départ, finissant de décrire un carré. Juste avant de retrouver son emplacement premier, il entendit une voix dire « Un, deux, un, deux ». C’était fabuleux. McKay désactiva le contracteur portable. -Aïe, gémit Teyla. -Qu’y a-t-il ? demanda McKay. -Je viens d’entendre une brève note suraiguë. -C’est ma faute. Je testais la propagation du son lors de l’utilisation de cet appareil. -Prévenez moi, la prochaine fois.
Ils s’embarquèrent à bord du jumper. McKay entra les coordonnées d’un système situé à proximité du système lantien puis, une fois le vortex formé, envoya un drone frôler la porte des étoiles. Au sixième passage du drone, le plus proche, un éclair d’énergie parcourut la porte et le vortex se fragmenta l’espace d’un instant. Le jumper s’élança alors à travers la surface miroitante, pour être rematérialisé prés de la comète visitée plus tôt. Le shunt du vortex avait fonctionné. McKay voulut établir une communication subspatiale avec Atlantis. -Il n’y a aucune réponse d’Atlantis, dit il. -Savez-vous pourquoi ? demanda Teyla. -Non. Je vais essayer de contacter les jumpers sur le continent lantien.
McKay obtint une réponse du docteur Weir. Toutefois, Elisabeth parlait très lentement, comme une cassette audio passée au ralenti. -Vous… par… lez… très… vi… te, dit elle. -Et vous très lentement, répondit McKay en essayant d’articuler les mots plus que d’habitude. Cela signifie que la dilatation temporelle touche le continent lantien alors même que la cité est dans l’espace. Le phénomène doit avoir connu une autre aggravation brutale. -A… vez… vous… pu… join… dre… John ? -Non. Je pense qu’il doit être quasiment en arrêt sur image. -… -J’ai peut-être une solution. -Je… suis… tou… te… ou… ïe. -Nous avons trouvé un appareil capable de contrer les effets du trou noir. Nous en avons deux. Je peux en connecter un au bouclier du puddle jumper. -Mer… vei… lleux ! -Nous allons devoir vous envoyer le jumper en pilote automatique, sans personne à l’intérieur. -Quoi ?... Pour… quoi ? -C’est très long à expliquer, surtout dans ces conditions. -… -Faites moi confiance, Elisabeth. -En… ten… du… Nous… l’a… tten… dons. -McKay, terminé, dit McKay en coupant la communication. -Mais qu’est ce que vous racontez, Rodney ? s’étonna Teyla. -Je pense être en mesure de doter le jumper de son propre champ de contraction temporelle. Ainsi, il pourra s’approcher d’Atlantis et de sa porte des étoiles sans subir les effets de la dilatation temporelle. Le problème, c’est que si nous pouvions envoyer le TWC par courriel, nous ne pouvons pas en faire autant pour le puddle jumper. Il va falloir que le vaisseau fasse tout le trajet d’ici jusqu’à Lantia, ce qui lui prendra des années. -Votre nouveau gadget ne peut pas le faire aller plus vite ? demanda Ronon. -Il doit pouvoir l’envoyer sur la planète en quelques minutes. C’est précisément ce que je vais lui faire faire sitôt l’hybridation effectuée. Vous pourriez appeler ça du voyage en hypertemps. -Ce que je ne comprends pas, insista Teyla, c’est cette histoire de l’y envoyer sans nous. -Ce voyage durera un temps assez court aux yeux des nôtres sur Lantia. Pour les éventuels passagers du jumper, cependant, ça restera un voyage de plusieurs années, aussi concrètes que des problèmes d’eau, de vivres, d’hygiène et d’air. Place, s’il vous plait, dit McKay qui avait fini de mettre en ordre ses idées et voulait se mettre au travail. -Vous pouvez vraiment programmer le jumper pour un voyage sans pilote de cette longueur ? -C’est toute la beauté de l’entreprise, dit McKay en démontant un panneau à l’arrière du jumper. Tous les obstacles que le pilote automatique aura à gérer seront virtuellement immobiles. -Comment allons nous quitter le jumper ? Nous sommes dans l’espace. -Nous dépressuriserons la soute pendant que nous serons dans la cabine de pilotage. Ensuite, nous ouvrirons l’arrière du jumper. Nous commanderons alors à notre chère porte bêta un vortex vers une planète raisonnablement hospitalière, puis nous plongerons un morceau de la soute dans ce vortex. Il n’y aura plus qu’à repressuriser la soute et à franchir le vortex à pieds. Le jumper se chargera du reste du travail en notre absence. -Je croyais qu’on ne pouvait pas faire ça. -La porte des étoiles ne transporte que des objets entiers, les morceaux présents dans le vortex lors de sa disparition étant désintégrés de façon définitive. C’était effectivement notre problème lorsque le jumper était coincé en travers de la porte. Le truc, c’est que cette notion d’entièreté est purement informatique. Après cet incident, qui aurait pu tous nous tuer, j’ai étudié la façon dont la porte établissait sa limite arbitraire entre un tout et une somme d’éléments distincts. Maintenant, j’avoue avoir plus de mal à vous refuser la causette qu’à Sheppard, mais un peu de silence me serait utile. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Dim 26 Aoû 2007 - 17:51 | |
| Cet aspect du fonctionnement de la porte des étoiles avait de quoi dérouter. N’importe qui pouvait comprendre l’importance de ne pas envoyer un bras à des années-lumière de distance avant que son propriétaire se soit décidé à plonger le reste de sa personne dans le vortex. La porte permettait même de changer d’avis et de ressortir le bras du vortex, ce qui devait également être utile à la circulation sanguine. Il était tout aussi facile de comprendre que, lors de la disparition brutale du vortex pour d’obscures raisons de physique des trous de vers, il était alors trop tard pour faire voyager le bras. Par ailleurs, on n’avait jamais vu O’Neill déclarer une chose telle que « Merde. J’ai ressorti mon bras mais ma montre s’est barrée ». En effet, bien que la perte d’une montre ne s’apparente pas exactement à une amputation, la porte des étoiles devait posséder une logique en matière de contenants, de contenus et de machins tenus pas d’autres machins. Suivre cette logique à la lettre apportait cependant certaines interrogations. Ainsi, l’un des jaffas d’Apophis dans une réalité alternative n’avait jamais du comprendre la raison de sa mort. Si seulement il avait tenu sa lance un peu plus verticalement, l’extrémité non encore engloutie à la disparition du vortex n’aurait pas empêché la rematérialisation de tout le reste. Une approche plus élastique de cette logique pouvait nous faire supposer que le jaffa s’était effectivement rematérialisé, mais qu’il avait eu la surprise de découvrir sa main vide, la lance seule ayant été désintégrée. En parlant d’élastique, que dire de la première utilisation de la porte des étoiles par les Américains, lorsque le voyageur avait traversé le vortex équipé d’un scaphandre archaïque ? Cette fois là, le tuyau servant naïvement à lui permettre de respirer avait été coupé net par l’évanouissement du vortex. Bien des années plus tard, SG-1 avait retrouvé le voyageur, vivant, ainsi que le scaphandre, ce qui semblait en contradiction avec le problème rencontré encore plus tard par un puddle jumper. En fait, les spectateurs des deux séries n’avaient jamais vu quoi que ce soit étayant les affirmations des physiciens d’Atlantis, au point de se demander si McKay ne s’était pas inquiété pour rien et si, dans la dernière fraction de seconde avant fermeture, la porte n’aurait pas effectivement envoyé au docteur Weir une moitié de puddle jumper. Nous supposerons cependant que McKay, en scientifique responsable, n’affirmerait jamais rien qui ne soit étayé par une expérience. Nous supposerons aussi que tout cela est en réalité très compliqué. Nous ne supposerons pas que les scénaristes ont inventé un nouveau problème pour les besoins de l’épisode, non. Nous accepterons de même le fait qu’un individu puisse en toute sécurité sortir d’une soute ouverte dont l’abattant est dématérialisé. Tachez juste de bien soulever les pieds au dessus du sol lors du franchissement du vortex, au cas où.
Pendant que McKay essayait de brancher l’un des deux générateurs personnels de champ de contraction temporelle sur le bouclier du puddle jumper, Mitchell, Jackson et Carter venaient d’entrer dans une salle déserte. Mitchell avait rallumé sa radio depuis la fin de la pause, des fois que Samael voudrait les narguer. Il ne fut pas déçu. -Colonel Mitchell ? demanda la voix détestée. -De Bonnefoy, dit Mitchell. Justement, nous vous cherchions. -Hélas, je ne reçois que sur rendez-vous. -Certains pourraient y voir de la lâcheté.
La pièce était une salle richement décorée de vases et de draperies, aux couleurs habituelles de vert et d’argent. Un escalier de seulement trois marches la scindait en deux. Au bout de la partie surélevée, une porte à double battant faisait face à notre trio d’aventuriers, au-delà de laquelle se trouvait un long couloir. Caché des terriens par le bois clos, quelqu’un remontait ce couloir en leur direction. C’était à peine une personne car, comme de nombreux doubles hôtes, il avait sombré dans la folie. La folie furieuse, en l’occurrence, au point d’attaquer tout ce qui bougeait. C’était la raison pour laquelle Echidna avait ordonné qu’on lui couse les paupières, afin qu’il demeure aveugle. Ceci, associé à la muselière, permettait de maîtriser sa rage meurtrière, mais les griffes de métal à la Wolwerine fixées à ses gants de cuir témoignaient d’une volonté d’utiliser ce potentiel de violence. Lorsque le double hôte atteignit la porte, il la fit voler en éclats de bois, surprenant Mitchell qui était encore en pleine conversation avec Samael. Jackson asséna trois tirs consécutifs de zat à la créature, qui les absorba sans heurt aucun. L’être chargea alors Mitchell, Jackson et Carter qui s'écartèrent de sa route juste avant qu’il détruise l’autre porte de la pièce, celle par laquelle ils étaient entrés. Le monstre grogna, tournant la tête de droite et de gauche. « Ah, je pense que mon gladiateur est dans l’arène », dit Samael depuis la radio de Mitchell, lequel dut alors esquiver un second assaut. Le gladiateur planta ses griffes métalliques carrément dans le mur. Durant les quelques secondes qu’il lui fallut pour se dégager de la pierre, Mitchell vida son chargeur dans la nuque du monstre, sans effet. Du sang rouge, noir et bleu coulait bien du coup mortifié, mais la plaie se refermait déjà, tandis que le zat de Jackson ne faisait toujours pas défaillir le gladiateur. Le monstre en resta cependant un peu désorienté, hésitant entre attaquer l’origine des coups de feu ou celle des éclairs de zat. Depuis la radio, Samael siffla, ce qui sortit le gladiateur de son indécision. Plongeant encore une fois de côté, Mitchell se traita intérieurement d’imbécile avant d’éteindre la radio. Pendant tout ce temps, Carter, qui se félicitait d’avoir passé ses restes de chaînes sous ses manches, s’était lentement déplacée vers une grande fenêtre. Elle dit « Hep » puis courut hors de la trajectoire du monstre. Entraîné par son élan, le gladiateur tomba au milieu d’une pluie de verre jusqu’au bas du profond précipice au-delà de la fenêtre qu’il venait de briser. « Si Samael comptait sur notre mort, dit Carter, alors il ne doit pas être loin ». Les trois terriens franchirent en courant les débris de la porte donnant sur le couloir. Ils arrivèrent bientôt dans une vaste salle mettant à l’honneur un trône. Le siége était vide mais deux grandes figures vêtues de robes à capuchon semblaient le garder. Les deux silhouettes drapées de vert écartèrent le tissu qui masquait leur visage, se révélant être des mantes religieuses de deux mètres de haut, dont les yeux à facettes s’illuminèrent d’une lueur verdâtre. Jackson usa à nouveau de son zat, qui semblait ne plus vouloir infliger de désagréments réels à ses adversaires. Les mantes religieuses s’avancèrent… puis tombèrent sous un tir nourri de P-90, leur exosquelette se brisant comme porcelaine. D’une porte latérale venait de surgir Vala Maldoran, un P-90 dans chaque main et deux fusils à l’ancienne croisés dans le dos. Tandis que les organes éparts des insectes continuaient de gigoter, Maldoran pointa un canon menaçant vers Daniel Jackson. -Ce n’est plus Daniel ! déclara t’elle. -Je suis au courant pour le goa’uld, dit Mitchell. Mais Daniel est redevenu maître de ses actes. -Qui me dit que vous êtes vraiment Cameron Mitchell ? -Je peux témoigner que ces deux là n’aiment pas les goa’ulds, Vala, dit Carter. -Nous avons déjà été dans ce type de situation, dit Daniel. Je n’ai toujours aucune preuve à fournir que je suis moi. -Explique moi comment… commença Vala avant de remarquer un œil qui la regardait depuis l’arrière du trône. Elle tira à travers le siège, les balles traversant le coussin vert aux broderies argentées et le bois qu’il recouvrait. Samael de Bonnefoy émergea lentement de sa cachette, une douzaine de tâches rouges sur le ventre. Se tenant sur des jambes agitées de tressautements, il passa une main sur ses vêtements puis regarda d’un air incrédule le sang qui colorait ses doigts. Levant les yeux vers Vala, il eut un tout petit rire, dément et aigu, tandis que la vie quittait son regard. Le seigneur de Bonnefoy s’écroula sur les dalles, prés du trône de sa déesse. Mitchell se souviendrait de ce qui survint alors comme de ce qu’il avait vu de plus moche dans toute son existence. Les vêtements et la peau de Samael se déchirèrent sous les coups de mandibules de son symbiote, révélant un parasite très différent de la normale. D’abord, il était plus grand, ayant apparemment occupé toute la colonne vertébrale de son hôte. Ensuite, les nageoires propres aux formes ancestrales de son espèce lui avaient repoussées, se complexifiant en quatre paires de pattes arachnoïdes. Le parasite mutateur se tenait accroché comme une sangsue au symbiote goa’uld qu’il avait ainsi transformé. Le pire, toutefois, c’était ce qu’il était advenu des filaments. Les symbiotes goa’ulds projetaient des filaments dans le corps de leur hôte pour établir des connexions nerveuses. Ici, ces filaments s’étaient enroulés autour d’organes humains que le symbiote avait emportés avec lui. Un cœur, deux poumons, un foie, une rate, un pancréas, deux reins et divers vaisseaux sanguins pendouillaient à l’air libre, le symbiote semblant tirer avantage de leur présence. Vala fit feu vers l’étrange animal, qui s’esquiva à une vitesse phénoménale. Ici, il n’y avait nulle manipulation de l’espace ou du temps, mais rien qu’une célérité organique extraordinaire. Avant que Vala ait pu réajuster son tir, les restes de Samael de Bonnefoy bondirent sur la tête de la jeune femme. Sous le regard horrifiée des terriens, le goa’uld poussa un sifflement, traçant un sillon rouge dans la joue de Vala du bout d’une mandibule. Maldoran envoya une rafale de P-90 sur le parasite, manquant de peu se faire elle-même exploser la tête. Il fallut un moment avant que quelqu’un se décide à parler. -A votre avis, demanda Vala, on lui mettra quel genre d’épitaphe sur sa tombe, à celui-là ? -« Il avait le sang bleu » ? proposa Jackson.
Chapitre sept : Contre la montre.
Depuis un puddle jumper posé au sol, Carson Beckett prit le contrôle du jumper qui venait d’arriver en orbite de Lantia. L’appareil lui sembla comme épuisé et il ne put l’empêcher de finir contre un arbre. Heureusement, les Anciens construisaient solide et c’est l’arbre qui se brisa. Lorsque Zelenka étudia le vaisseau, il comprit rapidement comment cet appareil était supposé les aider à vaincre les effets du trou noir. -Les jumpers ont une sorte de carnet de bord automatique, expliqua t’il, comme une boite noire plus évoluée. D’après la mémoire de ce vaisseau, la dernière fois qu’il a vu Rodney McKay remonte à quatre ans. Je crois qu’il s’agit d’inverser les effets temporels du trou noir. -Quatre ans ? s’étonna Beckett. Est-ce pour cela qu’il est aussi faible ? Il manque d’essence ? -Les jumpers puisent leur énergie dans celle d’Atlantis, comme des chatons tétant leur mère. Comme tout ce que fabriquèrent les Anciens, ils ont des batteries très longues durée, mais un voyage de quatre ans était tout de même beaucoup lui demander. -Pouvant nous lui redonner de l’énergie ? demanda le docteur Weir. -Nous avons toujours un réacteur à naquadah avec nous, sourit Zelenka. |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Mer 5 Sep 2007 - 21:50 | |
| Wouaw ? Non, trop faible WOUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAW ! Pas assez fort C'est extra. J'adore l'idée du champ de dilatation temporel personnel. Bon, j'attends la suite, Le dénouement sera surement très spectaculaire |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Jeu 6 Sep 2007 - 20:47 | |
| Wah ! Et ben, voila ce que j’appelle être productif. Tu nous gâtes. Le problème, tout de même, c’est que lorque tant de chapitres sont postés, il est plus difficile de les commenter de façon convenable. Je m’y suis cependant employé de mon mieux. J'aime beaucoup ta petite introduction, ainsi que le titre de ce chapitre II : il convient à l'atmosphère comme au premier protagoniste, tout en justifiant ta digression. Et la fin du paragraphe ou Mc Kay donne ses explications sur les effets d’un trou noir sur la porte ! J’ai tout de même relevé un certain nombre d'incohérences, que je vais t’expliciter pelle-melle avec le reste de mes commentaires. - sylvouroboros a écrit:
- -Il n’y a que deux façons de garder un vortex ouvert au-delà de vingt-huit minutes, énonçait McKay. Une source d’énergie phénoménale ou un trou noir.
Trente-huit. Une porte des étoiles peut rester ouverte trente-huit minutes, et non vingt-huit. - sylvouroboros a écrit:
- Déjà, tout ce qui se trouve à l’arrière de la porte possède exactement la même texture que le kawoosh. Non seulement vous ne pouvez pas emprunter la porte par l’arrière, mais vous ne pouvez pas non plus y plonger la main et l’en retirer. Tout ce qui resterait de votre appendice serait un moignon fumant.
Inexacte. Si une personne franchit un horizon des évènements du mauvais côté de la porte, elle est dématérialisée, stockée dans la mémoire tampon et rematérialisé de l'autre côté de l'horizon (donc, toujours sur la même planète) à un moment ou aucun objet n'est en cours de dématérialisation. - sylvouroboros a écrit:
- Le cas qui nous intéresse, celui de l’avant du vortex entrant, est plus compliqué. Il est là aussi possible de plonger la main sans la perdre, mais tout corps entièrement immergé dans l’avant du vortex entrant ne sera plus jamais revu.
Possible, certes, mais cela me semble peu crédible. Etant donné toutes les sécurités incluses dans les portes - notamment celle que je viens de mentionner, les corps transmis seulement s'ils ont totalement passés la porte ou bien les rematérialisations alimentées par le DHD d'arrivée en cas de disfonctionnement de celui de départ -, il me parait bien imprudent de la part des anciens de n'avoir rien fait pour se préserver d'une désintégration en cas de simple distraction (d'accord, de grosse distraction) ; car enfin, un bouclier qui n'arrête la matière que dans un sens, c'est pas dur d'en équiper une porte. - sylvouroboros a écrit:
- -Laissez-moi deviner, dit Sheppard. Vous vouliez faire cet exposé une fois avant de mourir.
- sylvouroboros a écrit:
- -Heureusement, il y a un bouclier autour de la porte.
Le bouclier n'entoure pas la porte, il fait seulement face à l'horizon des évènements. - sylvouroboros a écrit:
- Il s’agirait apparemment d’un dossier regroupant des programmes pour la porte des étoiles. Ces programmes seraient très utiles, mais susceptible d’endommager la porte. Le paquetage d’opérations hérétiques contiendrait un « protocole de décelage de porte », une « procédure de déviation de vortex sortant » et autres éléments de ce type.
Je sais pas pourquoi, mais ça me dit quelque chose... J'aime beaucoup l'histoire des nuages, très poétique. Et le dilemme qui les accompagne est tout à fait réussi, car c'est un dilemme à tiroir. Pareil pour le phasme, j'adore l'idée ! Franchement, cette situation à de quoi faire frissonner. - sylvouroboros a écrit:
- Le bouclier de la cité fut levé avant que le programme de Zelenka ait eu l’occasion d’agir.
Pas compris. - sylvouroboros a écrit:
- Lorsque Mitchell atteignit l’autre bord du lac sans avoir rencontré le léviathan, il en fut presque déçu. Ce n’était pas que l’action et les occasions de mourir dans d’atroces souffrances lui aient faites défaut ces derniers temps, mais ça restait un beau gaspillage d’inventivité et d’explosifs.
Pauvre Kephas. Rien ne lui aura été épargné. Tout ses espoirs s'écroulent les uns après les autres, pour finalement en arriver à être parasité par son ancien dieu, qui va lui faire passer un mauvais quart de millénaire, si on le laisse faire. Sa discussion avec la jeune reine Wraith est très amusante, même si je vois ces dernières moins ouvertes. Après tout, leur rôle doit leur apprendre à se montrer hautaines, ou tout du moins dignes. - sylvouroboros a écrit:
- On avait avancé l’idée que cette civilisation était hautement consciente des dangers de la robotisation à outrance, qu’il s’agisse de l’éventualité de l’émergence d’une intelligence artificielle hors de contrôle ou, pire, de la perspective d’une crise de l’emploi.
J'aime beaucoup la façon dont tu représente la citée sous la forme d'une jungle grouillante de vie. J'aime beaucoup aussi... - sylvouroboros a écrit:
- Toutefois, McKay reconnaissait que la mésaventure de Kavanagh, proprement éjecté de la chaise télépathique, avait de quoi faire réfléchir. Kavanagh était homme à susciter ce type de consensus.
...ceci ! - sylvourobororos a écrit:
- -Une seule fois. Un chasseur hybride équipé d’un moteur hyperspatial alimenté au naquadriah, et piloté par Jack O’Neill, a lancé une porte des étoiles dans une fenêtre sans emprunter lui-même cette fenêtre. La porte est réapparue à des milliers de kilomètres.
Inexacte. Le chasseur à bel et bien plongé dans la fenêtre, accompagné de la porte. Jack s'est tout simplement éjecté avant le passage. - sylvouroboros a écrit:
- L’ouverture de la fenêtre hyperspatiale avait tout déréglé et il n’était plus sûr de pouvoir maintenir le bouclier de la porte. De fait, la fine couche d’énergie orangée clignota.
Le bouclier de la porte d'Atlantis est blanc, pas orange. Niveau incohérences, c’est tout ce que j’ai repéré. Ah, si, tout de même, une question : comment un Goa’uld dépourvu de technologies avancés s’est-il débrouillé pour aller chercher les parasites muteurs ? D’ailleurs, je suis assez surpris de ce changement majeur dans le récit. Tout à coup, SG-1 participe activement à l’histoire, bien que de son côté ! Je suis très, très curieux de voir comment les deux axes vont se recouper. Pour ce qui est des diverses expériences de cette reine, je suis un peu destabilisé. L’ambiance, sorte de mélange entre Résident Evil et Pokémon, est certes délicieusement noire, mais j’ai un peu de mal à comprendre tous les intérêts en jeu. Sur la seconde partie, après que Daniel ait été délivré, tout semble aller trop vite ; les méchants sont éliminés les uns après les autres, les monstres se succèdent, et j’ai l’impression qu’on ne s’attarde pas assez sur la psychologie ou les intentions des Goa’uld. Un peu comme s’ils étaient là seulement pour faire peur et se dresser devant SG-1. Ceci dit, cette part du récit reste pleine d’inventivité. Pour rester dans l’esprit critique, je dois aussi dire qu’il m’est parfois un peu pénible (dans le sens « être peiné », et non « se sentir agacé ») de te voir suggérer ainsi les rares faiblesses de la série. Généralement, on préfère essayer de les intégrer. Ceci, cependant, ne concerne que moi. Pour ce qui est du reste, et bien, comme d’hab : un récit de qualité et plein de surprises, une utilisation judicieuse des épisodes précédents, une narration bien rythmée, des personnages saisissants, beaucoup d’humour, et des scènes scientifiquement cohérentes ou toutes les complexités sont démontrées. En un mot comme en cent, tout à fait excellent, dans le sens premier du terme. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Ven 7 Sep 2007 - 19:29 | |
| Ecrire sans connexion Internet à disposition me fait prendre conscience de l'importance de Wikipedia dans la fidélité de mon récit. - Skay-39 a écrit:
- Une porte des étoiles peut rester ouverte trente-huit minutes, et non vingt-huit.
Corrigé. - Skay-39 a écrit:
- Si une personne franchit un horizon des évènements du mauvais côté de la porte, elle est dématérialisée, stockée dans la mémoire tampon et rematérialisé de l'autre côté de l'horizon (donc, toujours sur la même planète) à un moment ou aucun objet n'est en cours de dématérialisation.
J'essairai de réécrire ce passage. Par contre, je n'arrive pas à me souvenir de l'épisode. - Skay-39 a écrit:
- Possible, certes, mais cela me semble peu crédible.
Ah, là, je me base sur l'épisode de la pluie d'étoiles filantes. On y voit le SGC envoyer un MALP vers une porte qui se révéle être couchée à l'horizontale. Le MALP retransmet quelques images durant son ascension, perd son élan, retombe vers le vortex et... fin de transmission. - Skay-39 a écrit:
- Le bouclier n'entoure pas la porte, il fait seulement face à l'horizon des évènements.
Je vais également réfléchir à une version corrigée de ce passage. Dans le cas où je n'arriverais pas à trouver une alternative valable, on fera avec. - Skay-39 a écrit:
- Je sais pas pourquoi, mais ça me dit quelque chose...
Tout juste. ^^ - Skay-39 a écrit:
- Pas compris.
Les circonstances ont poussé Zelenka à lever le bouclier. Le programme n'a pas eu l'occasion de contrer une attaque, les conditions étant devenues impropres à son fonctionnement. Pour note, il s'agit d'un programme terrien, donc lent. - Skay-39 a écrit:
- Le chasseur à bel et bien plongé dans la fenêtre, accompagné de la porte. Jack s'est tout simplement éjecté avant le passage.
Corrigé. - Skay-39 a écrit:
- Le bouclier de la porte d'Atlantis est blanc, pas orange.
Corrigé. - Skay-39 a écrit:
- comment un Goa’uld dépourvu de technologies avancés s’est-il débrouillé pour aller chercher les parasites muteurs ?
Il lui suffisait d'endommager l'appareil apporté par Teal'c. - Skay-39 a écrit:
- D’ailleurs, je suis assez surpris de ce changement majeur dans le récit.
Comme je te l'ai avoué sur MSN, j'improvise au fur et à mesure. Il est vrai que je ne comptais initialement pas employer SG-1. - SKay-39 a écrit:
- L’ambiance, sorte de mélange entre Résident Evil et Pokémon
Trés précisément de Resident Evil 4 (le jeu, pas le film). En revanche... Pokémon? Sais-tu que je pourrais me vexer? - Skay-39 a écrit:
- Un peu comme s’ils étaient là seulement pour faire peur et se dresser devant SG-1.
... - Skay-39 a écrit:
- Pour rester dans l’esprit critique, je dois aussi dire qu’il m’est parfois un peu pénible (dans le sens « être peiné », et non « se sentir agacé ») de te voir suggérer ainsi les rares faiblesses de la série.
Qui aime bien châtie bien. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
Nombre de messages : 617 Age : 39
| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Ven 7 Sep 2007 - 19:38 | |
| A ce stade de l’histoire, les effets conjugués du trou noir et de l’appareil de Kruos rendaient une expression comme « quelques instants plus tard » d’un usage difficile. Ainsi donc, quelques instants à géométrie variable plus tard, le puddle jumper se trouvait aux frontières de l’atmosphère de Lantia, avec à son bord Elisabeth Weir, Carson Beckett et Radek Zelenka. La cité d’Atlantis flottait au dessus de la planète, beauté céleste dans laquelle Elisabeth se forçait à ne pas voir un tombeau. Contre toute attente, la cité offrait un spectacle des plus mouvementés. Des éclairs la parcouraient, que le docteur Weir pouvait voir naître et se rejoindre, parfois d’une tour à une autre. Régulièrement, une vague d’énergie parcourait le bouclier, apparaissant au sommet du dôme puis se muant en un cercle lumineux qui s’élargissait et se contractait tandis qu’il cascadait jusqu’à l’autre pôle de la bulle transparente. D’après Zelenka, le puddle jumper était capable de traverser le bouclier s’il esquivait cette vague, à la manière d’un saut entre les palles d’un très grand ventilateur. Les dires du scientifiques s’avérèrent exacts et le puddle jumper s’approcha de la tour centrale. Un trou béant remplaçait ce qui avait autrefois été un vitrail mais, dans leur chute au ralenti vers la porte des étoiles, les éclats colorés dessinaient encore son motif. La porte se trouvait au cœur d’une tempête électrique, son bouclier changé en une aura floue et torturée. Par acquis de conscience, Zelenka émit le TWC en direction du vortex. Il ne s’attendait pas à ce que l’opération ait un quelconque effet et ne fut pas déçu. Peut-être la porte mettrait elle dorénavant un temps fou à exécuter la commande. Peut-être l’ordre, codé en fréquence, était il maintenant illisible. Il n’avait jamais été prévu d’utiliser le TWC à un stade aussi avancé du phénomène. Un espoir subsistait cependant. Zelenka manipula son ordinateur portable, afin que le puddle jumper étende son champ temporel autour de la porte des étoiles. Si l’influence du trou noir pouvait traverser le vortex, peut-être celle de l’appareil de Kruos en ferait elle de même. Les limites du champ demeurèrent invisibles jusqu’au moment où elles furent accompagnées par les éclats du vitrail. Lorsque les verres colorés atteignirent la porte des étoiles, ils disparurent à jamais dans le dos du vortex. Une fois les éclairs autour de la porte devenus trop rapides pour que l’œil en perçoive les détails, Zelenka fit à nouveau émettre le TWC.
Dans l’espace, un déluge de gaz ionisés incandescents tournoyait autour d’un abîme de ténèbres. Il y avait là suffisamment de plasma pour noyer des milliers de mondes. Emportée dans cette tourmente de la matière, une icône mystique paraissait incongrue et dérisoire. Il s’agissait de trois scarabées d’or réunis en triangle autour d’un anneau serti de neuf saphirs, d’étranges symboles bordant une eau miroitante. Pour un certain observateur, ces insectes, jusqu’alors plongés dans un long sommeil, auraient soudain paru se réveiller à la vie. Ils assistèrent à la mort de l’eau puis se figèrent à nouveau, cette fois à tout jamais.
Sur Atlantis, le vortex maudit disparut enfin. Tandis que la tempête électrique se calmait peu à peu, Zelenka ramena le champ temporel aux proportions du puddle jumper. Ensuite, il le désactiva. Ce qui se produit alors ne fut pas un spectacle agréable. Toutes les lumières de la cité s’éteignirent, le bouclier cessa d’exister et un vent violent secoua le jumper, emportant des morceaux de papier à travers les restes du vitrail. Zelenka réactiva le champ temporel, figeant la scène apocalyptique. « Il se pourrait que nous ayons encore un problème », constata t’il.
Rodney McKay avait laissé le second exemplaire du générateur personnel de champ de contraction temporelle à bord du jumper. Cela permit à Zelenka de sortir du vaisseau pour une balade à travers les couloirs d’Atlantis. Le scientifique essayait de ne pas trop penser à sa situation, à savoir celle d’un improbable piéton au cœur d’une atmosphère en pleine désagrégation et privé de scaphandre. Le temps constituait le seul rempart entre lui et une mort par décompression. Tandis qu’il marchait entre les murs familiers, Zelenka faisait face à trois gravités. Celle, tout d’abord, des événements. Au-delà de la précarité de sa propre position, Zelenka savait Atlantis vouée à une chute vertigineuse sur Lantia, dont les conséquences dépasseraient de loin la simple destruction de la cité. Celle, ensuite, qui lui permettait de marcher sur le sol. Elle était très faible, presque lunaire, et Zelenka se demandait s’il s’agissait de l’attraction de Lantia ou si la gravité artificielle de la cité fonctionnait encore un peu. Celle, enfin, de l’unique note continuellement perçue par ses oreilles. Le scientifique savait qu’elle dissimulait quantité de bruits non moins lugubres, tels que des grincements de métal martyrisé. Zelenka s’éclairait au moyen d’une lampe torche, dont le faisceau lumineux redonnait aux choses leurs teintes habituelles. Le scientifique ne tarda pas à rencontrer son premier obstacle, une porte, qui s’avéra infranchissable. Pour l’ouvrir, il lui aurait fallu inclure un battant entier dans son champ temporel, ou bien faire coulisser ledit battant à la vitesse de la foudre. Zelenka s’en sortit en empruntant les voies d’aération, dont les plaques posaient moins de difficultés.
Il arriva finalement dans la salle de la chaise télépathique. John Sheppard se tenait affalé contre un mur à quelques pas du siége, une main sur le front. Sans doute avait il quitté la chaise lorsque la cité avait commencé à grésiller. Zelenka savait qu’il n’avait aucun moyen d’emmener le militaire dans son temps, aussi se contenta t’il d’annoncer par talkie-walkie à Elisabeth Weir que le lieutenant-colonel paraissait vivant. Le scientifique se dirigea ensuite vers la salle de l’EPPZ. Il constata que, métaphoriquement parlant, un fusible avait sauté. La rapidité d’exécution des ordinateurs lantiens était telle que Zelenka put les consulter sans désactiver l’appareil de Kruos. Une fois le courant rétabli, l’étendue des dégâts se révéla dans toutes ses proportions. Zelenka se demanda comment il allait pouvoir annoncer au docteur Weir la nécessité d’un reformatage général des systèmes.
Il y avait encore beaucoup à dire sur l’ordinateur d’Atlantis. Il y avait encore beaucoup à dire sur les ordinateurs extraterrestres dans leur ensemble. On acceptait assez facilement le fait que les Goa’ulds, les Asgards et les humains puissent fabriquer des ordinateurs dont ils ne comprenaient pas la moitié du fonctionnement, puisque tous se contentaient de singer l’informatique des Anciens. Nul besoin de s’y connaître en chimie pour appliquer une recette de cuisine. Une erreur courante consistait à croire que les Anciens, eux, savaient pertinemment comment fonctionnaient leurs ordinateurs. Il n’en était rien. Imaginez que vous possédiez un circuit en silicium dont les constituants pourraient aisément être réorganisés les uns par rapport aux autres. Imaginez que ce circuit se compose d’une centaine de sous-unités pouvant être associées et dissociées à la manière de legos. Vous désirez faire accomplir à ce circuit une tâche simple, comme, par exemple, la distinction entre deux signaux. Seulement voila, vous ne souhaitez pas réfléchir à la question. Vous préférez faire le pari fou d’appliquer à ce circuit les principes de l’évolution. Ainsi, vous commencez par assembler ce circuit n’importe comment, de plusieurs façons différentes, en notant méticuleusement chaque organisation et ses effets. Après un certain nombre d’essais, vous sélectionnez les organisations dont les résultats sont proches de celui attendu et vous les hybridez entre elles de diverses manières. C'est-à-dire que vous réassociez aléatoirement des morceaux de ces organisations, toujours pour un circuit total de cent sous-unités. Vous notez soigneusement ces organisations hybrides et leurs effets respectifs puis vous sélectionnez les plus performantes avant de procéder à une nouvelle série d’hybridations aléatoires. Vous espérez obtenir, au bout d’un moment, un circuit accomplissant merveilleusement bien la tâche requise. Cette expérience a réellement été accomplie, sur Terre, et ses résultats ont été surprenants. Parmi les cent sous-unités du schéma final, certaines n’étaient pas connectées au reste du circuit et pouvaient en être retirées sans que cela affecte son bon fonctionnement. D’autres n’étaient pas non plus connectées au reste du circuit mais s’avéraient essentielles à son bon fonctionnement, peut-être pour des raisons de magnétisme. Le circuit réalisait le travail voulu, sans que son concepteur soit capable d’expliquer comment. Les Anciens, eux, avaient créé des ordinateurs entiers sur la base de cette méthode, au moyen de matériaux certes plus sophistiqués que le silicium. Cette approche empirique était même utilisée par l’ordinateur lui-même au cours de son fonctionnement. L’exemple le plus frappant, au sens figuré comme au sens propre, était bien entendu celui des Réplicateurs, dont l’évolution avait échappé à tout contrôle. L’évolution de l’ordinateur d’Atlantis restait une affaire de destin. Des nombreux éléments apportés à l’ordinateur par la chaise télépathique, le but à poursuivre était le premier de tous.
A bord du puddle jumper, Zelenka était de retour. -On pourrait dire, expliquait le physicien, que la cité est désorientée. Ses programmes sont mélangés et elle ne sait plus du tout ce qui est attendu d’elle. -Nous aurions vraiment besoin de John en un moment pareil, dit Weir. -Nous allons devoir compter sur Carson. -Quoi ? réagit Beckett. Mais que voulez vous que je fasse ? Penser très fort « Donne le bouclier ! Donne le bouclier ! Non, ça c’est le chauffage. Non plus. Non. Donne le bouclier ! Ah, voila, c’est bien. Bon ordinateur. Maintenant, fait le beau ! » ou un truc dans ce goût là ? -Ou un truc dans ce goût là, oui. -Ca ne doit pas être très éloigné de ce que vous avez déjà fait, l’encouragea Weir. -Il faudra juste mettre les bouchées doubles, dit Zelenka. -Oh, soupira Beckett.
Le médecin aborda à son tour le parcours d’obstacles emprunté par Zelenka. Lorsqu’il atteint la chaise télépathique, il dut refreiner un réflexe le portant à venir en aide à Sheppard. Toucher le militaire serait le plus mauvais service à lui rendre en ces circonstances. Beckett s’installa sur le siége qui, à sa grande surprise, bougea comme si le temps s’écoulait normalement. D’une façon ou d’une autre, il interagissait avec l’appareil de Kruos. L’informatique alien possédait des propriétés remarquables en termes de compatibilité, au point que parler d’un tel’tak customisé revenait à commettre un pléonasme. Beckett essaya de se sentir sûr de lui puis pensa à une représentation holographique de l’état des systèmes, ce qui eut pour effet de faire apparaître au plafond un immonde patchwork. Après deux heures de travail, durant lesquelles il lui fallut périodiquement se lever pour ventiler l’air autour de lui, Beckett réussi à remettre un semblant d’ordre dans l’ordinateur. S’ensuivit une communication radio au terme de laquelle Weir décida que le moment était venu d’éteindre les appareils de Kruos. Beckett s’en voulut de devoir encore faire attendre son patient mais sa priorité fut l’amerrissage d’Atlantis. Cette manœuvre consomma tout le surplus d’énergie obtenu à travers la porte durant sa connection au trou noir, notamment parce que le bouclier dut absorber le contact violent avec l’atmosphère de Lantia et celui non moins violent avec la surface de l’océan. Weir, Zelenka et Beckett s’en sortirent avec quelques ecchymoses. Sheppard, en revanche, dut être amené, inconscient, à l’infirmerie.
Plusieurs heures plus tard, Sheppard se réveilla pour constater que l’expédition au grand complet était revenue sur Atlantis. La vie dans les couloirs de la cité des Anciens retrouva progressivement son rythme habituel. Fidèle aux traditions de la cavalerie, le Dédale arriva en orbite de Lantia, prêt à venir en aide à l’expédition qui avait manqué le dernier rapport. Compte tenu des portes sauvages et des caprices du chauffage, tout le monde jugea préférable de laisser tranquilles les placards de téléportation jusqu’à ce que Sheppard se soit suffisamment rétabli pour s’occuper lui-même des problèmes de l’ordinateur. Il ne tarda pas à en être ainsi et le système redevint pleinement opérationnel.
Voire un peu trop opérationnel.
Le DHD de la porte des étoiles s’anima de lui-même. Les tentatives du technicien pour l’arrêter furent vaines. Un vortex se forma, vécut quelques secondes, puis disparut aussi mystérieusement qu’il s’était formé. Par la suite, McKay rendit au docteur Weir un rapport des plus pessimistes. -Les coordonnées étaient celles de la planète de Kruos, expliqua McKay. Il semble que l’ordinateur de la cité ait repéré la façon dont nous avons contourné les protocoles hiérarchiques et qu’il ait procédé à des contre-mesures. Les puddles jumpers ont été mis à jour. Le cristal de données a été effacé. L’équipe envoyée dans le laboratoire de Kruos n’a pas pu télécharger le TWC une seconde fois. -Nous sommes donc privé de ce programme ? demanda Weir. -Oui, nous le sommes. -Alors nous n’avons plus qu’à espérer que, quel que soit l’ennemi derrière l’attaque au trou noir, il n’ait pas dans ses projets de réitérer la manœuvre.
A bord du vaisseau-ruche, Poséidon souriait intérieurement. Le wraith dont il avait occupé le corps n’était pas ressorti inchangé de cette symbiose. Il y avait quelque chose de nouveau, dans son corps comme dans son esprit. Les Wraiths auraient pu en tirer un grand avantage. Pourtant, Kephas s’avérait une mine sur la question des faiblesses de ses maîtres, et Poséidon avait pris conscience de leur haine envers la différence. A force de remarques judicieusement formulées, Poséidon était parvenu à créer une aura de suspicion autour de son ancien hôte. Le goa’uld avait tellement bien manœuvré que le wraith venait d’être exécuté. Par ailleurs, la résistance de Poséidon à la télépathie des Wraiths lui avait en premier lieu attiré l’antipathie de la reine mais, une fois encore grâce aux connaissances de Kephas, Poséidon avait su donner une dimension aphrodisiaque aux mystères de son esprit. La cellule dans laquelle le goa’uld logeait était devenu un rien plus confortable et, Poséidon n’en doutait pas, ce n’était qu’un début. |
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Ven 7 Sep 2007 - 19:38 | |
| Chapitre huit : On ne joue plus.
Samantha Carter, Vala Maldoran, Daniel Jackson et Cameron Mitchell poursuivaient leur visite du temple. Les lieux s’étaient curieusement dépeuplés depuis quelques temps. Le groupe traversait des couloirs crénelés aux murs de pierre, des chandeliers fixés à chaque arche, le tout rehaussé de la sempiternelle décoration dans les teintes de vert et d’argent. Parfois, une fresque murale à la gloire d’Echidna venait rompre la monotonie des lieux. Ces fresques représentaient quantité des créatures étranges, dont Mitchell se demandait combien relevaient du mythe et combien avaient une réalité. Les pas de nos héros les menèrent sur un grand balcon offrant une vue panoramique sur la vallée. Le soleil s’était tout à fait couché à présent. Pourtant, il ne devait jamais faire nuit noire sur ce monde aux étoiles si brillantes. « Vous savez, dit Daniel Jackson, cet endroit n’est pas dénué d’une certaine beauté, malgré tout ce à quoi nous venons de surv… ». La fin de sa phrase fût étranglée, pour la bonne raison qu’un énorme crochet venait de lui sortir du ventre. Frappé d’horreur, le reste de l’équipe s’aperçut que ce crochet terminait une longue patte arachnoïde qui avait atteint l’archéologue dans le dos. Lorsque l’appendice se dégagea d’une secousse, Daniel Jackson fut proprement coupé en deux, quoique l’adverbe « proprement » décrivait mal la scène. La patte se rétracta dans l’ombre d’un second balcon, plus petit, qui dominait celui sur lequel se tenaient les terriens. Puis une chose se laissa tomber hors de l’ombre.
C’était elle. Echidna faisait face aux survivants de SG-1. Son visage aurait été charmant si elle n’avait eu les yeux injectés de sang et si elle n’avait été coiffée de ce qu’il convenait d’appeler une chevelure de symbiotes goa’ulds. Le corps demeurait essentiellement humain jusqu’à la taille, où il se muait en la partie inférieure d’un gigantesque symbiote goa’uld, la grande nageoire dorsale couvrant toute la colonne vertébrale de la jeune femme. Huit pattes crochues prenaient racine là où Echidna aurait du avoir des jambes, la quatrième à droite encore tachée du sang de Daniel. La reine goa’uld se déplaçait en reptation, ses huit dards prêts à s’abattre sur leur prochaine victime. Les deux yeux de son visage s’embrasèrent de rouge, tandis que ceux innombrables de sa chevelure s’allumaient de bleu, puis Echidna s’exprima de la voix la plus séduisante que Mitchell avait jamais entendue. -N’est ce pas merveilleux tout ce que mes fils sont parvenus à construire en si peu de temps ? Et vous prétendriez détruire tout cela ? Sots que vous êtes. -Ce que vous avez créé ici, dit Carter. Ce que vous êtes devenue. Tout cela est une abomination. -Qui es-tu pour juger de cela, mortelle ?
Vala Maldoran regardait fixement les restes éparts de Daniel Jackson. Elle jeta à Echidna un regard empli de haine et, sans un mot, elle tendit ses deux P-90 vers la goa’uld. Echidna utilisa deux de ses griffes pour arrêter les balles puis, d’un geste vif d’une troisième patte, décapita l’ancienne contrebandière. Mitchell, qui courait sur un côté, fût épinglé par un quatrième crochet. Sous le choc, il lâcha un petit objet, qui roula jusqu’à Echidna. La goa’uld n’y prêta aucune attention, préférant approcher de son visage l’homme ensanglanté. -Pourquoi ? demanda Echidna. -Pour notre survie, répondit Mitchell. Rien de plus. -En ce cas, il eut été plus sage de fuir. -Notre survie, ce n’est pas forcément la mienne. Même si j’aurais préféré, je dois l’admettre.
Sous Echidna, la grenade incendiaire explosa. Alors que le feu recouvrait la goa’uld et son prisonnier, Samantha Carter, qui avait refait le plein de munitions, asséna deux coups de fusil. Le premier toucha Echidna en pleine tête, tandis le second ralentit la queue reptilienne qui s’abattait sur la terrienne. Carter encaissa tout de même un choc qui l’envoya rouler contre la rampe du balcon. A demi consciente, elle vit le monstre enflammé exécuter une série de gestes incohérents, avant de passer par-dessus une autre partie de la rampe, emportant Mitchell dans sa chute. Désormais la dernière survivante de SG-1, Samantha Carter perdit connaissance.
Lorsqu’elle revint à elle, le soleil aussi était revenu. De grands oiseaux sillonnaient le ciel, se posant parfois sur les toits du temple. Tandis que Carter se relevait, trois hommes arrivèrent sur le grand balcon, dont un wraith. Les deux humains faisaient l’effet de jumeaux ayant cultivé à outrance leur ressemblance. Le wraith donnait l’impression que, si le docteur Carson Beckett avait appliqué sur lui sa thérapie génique, il y aurait alors eu un troisième jumeau. Tous trois étaient vêtus du même uniforme noir et avaient les cheveux plaqués en arrière. Ils accordèrent à Carter le type de regard habituellement réservé aux œuvres d’art moderne. Alors que la terrienne se demandait comment leur fausser compagnie, le wraith tandis brusquement la main dans sa direction. Il était trop loin pour l’attraper mais une onde bleutée fusa d’une bague à son doigt et atteignit Carter à l’épaule. La terrienne sentit une vague de picotements se propager à travers son corps, puis elle tomba au sol, incapable du moindre mouvement bien que toujours consciente. « Elle seule a survécu », dit l’un des hommes. « Elle ne nous est plus d’aucune utilité », déclara son jumeau. Celui là avait une voix goa’uld. « Sauf pour un menu détail », précisa le wraith avant de s’approcher d’elle.
Puis il se nourrit.
Quelque part dans les profondeurs de la montagne Cheyenne, Samantha Carter se réveilla en sursaut. De tous les cauchemars qu’elle avait pu faire dans sa vie, celui-là battait tous les records. Heureusement, les souvenirs qu’elle en conservait ne laissaient aucun doute sur leur nature onirique. Non pas qu’ils aient été flous ou imprécis mais Carter n’éprouvait simplement pas la sensation de les avoir réellement vécus. Alors que Carter s’apprêtait à essayer de retrouver le sommeil, elle remarqua une forme étrange dans la pénombre de sa chambre. C’était donc l’un de ces moments où l’esprit, n’étant pas encore tout à fait remis de ses émotions imaginaires, s’avérait enclin à peupler les ténèbres de fantasmes effrayants. Carter tendit la main vers l’interrupteur, s’attendant à ce que la lumière change l’inquiétante silhouette en plusieurs vêtements posés sur une chaise. Lorsque la lampe éclaira la pièce, Carter se trouva en présence d’un aello. Elle avait beau en avoir déjà vu un en photographie, Carter en resta figée de surprise, le doigt sur l’interrupteur. -Salutations, déclara l’aello. Je suis l’aello ascensionné mentionné par le lieutenant-colonel Sheppard dans son rapport. -Enchantée, dit Carter avec un sourire crispé. -Vous seule pouvez me voir. -En même temps, il n’y a que moi ici, dit Carter en retirant le doigt de l’interrupteur. -C’est toujours utile à préciser. -Que me voulez-vous ? -Vous souvenez-vous de votre mission sur p4x-374 ? -Fort bien, oui. -A-t-elle fait l’objet de difficultés particulières ? -Non. La planète était habitée par une tribu d’esclaves. Ils nous ont accueillis comme des dieux et nous les avons informés de la chute de l’empire goa’uld. En dehors des dévots et des sceptiques, ils ont été franchement ravis de la nouvelle. Nous leur avons prodigué les conseils habituels : se méfier du culte d’Origine, investir leur stock de naquadah ailleurs que dans le kassa, etc… Après quoi nous sommes retournés au SGC. La routine. -Tout cela est exact. Il est cependant un fait que vous ignorez. Lors de votre traversée de la porte des étoiles, les Aellos ont intercepté la transmission de votre signature quantique. La porte vous a rematérialisée sur p4x-374 mais un synthétiseur a pu en faire de même dans le système stellaire des Aellos. -On ne peut pas répliquer une signature quantique. Pas sans l’altérer. -Encore exact. Toutefois, il est possible de minimiser l’altération en deçà d’un seuil biologiquement significatif. -Je vois. Il y aurait donc une autre moi-même ? Cela devient une habitude. -Les Aellos se sont livrés à plusieurs expériences, dont celle que vous venez de voir en songe. -Quoi ? dit Carter après un silence. Vous voulez dire que ces horreurs se sont réellement produites et qu’elles constituaient un test ? -Pour un total de cent itérations. Je suis au regret de vous informer que la reine goa’uld Echidna a été victorieuse dans quatre-vingt dix-neuf cas contre un. -Vous m’annoncez tout cela avec un tel calme ! -Les membres de SG-1 et de SG-4 au grand complet sont vivants. Echidna est vivante. Samael de Bonnefoy est vivant. Sans mon intervention, aucun de vous ne serait au courant de ces événements. -Alors tout cela n’a aucune importance ? -Pas exactement. Cette expérience a confirmé notre vision des Goa’ulds, celle d’une espèce ayant fait de l’opportunisme un art de vivre. Contrairement aux Wraiths dont la force réside uniquement dans le nombre, chaque goa’uld est une menace à grande échelle. En parlant des Wraiths, cinquante itérations de l’expérience impliquaient la présence de quelques uns d’entre eux. Echidna n’a pas pu faire d’eux des hôtes simples, les symbiotes étant immatures, mais elle est parvenue à créer un hôte double. Un méta-goa’wraith, pourrait on dire, que la reine goa’uld a nommé Athanos. Les cinquante équipes SG-1 concernées ont échoué à le tuer. Tout ceci inquiète beaucoup les Aellos. La guerre vient d’être votée. -La guerre ? Une guerre contre les Goa’ulds ? -Précisément, oui. Nos vaisseaux se préparent à une campagne d’extermination. -Eh bien… Je ne dirais pas qu’il s’agisse d’une mauvaise nouvelle… Y a-t-il un os ? -Nos stratèges ne feront rien pour éviter ce que vous appelleriez des « dommages collatéraux ». Certains y voient même un facteur d’efficacité. Par exemple, nous savons que réside sur Terre une organisation goa’uld appelée le Trust. La méthode la plus directe pour éliminer cette organisation serait de détruire la planète, une approche qui aura la pleine approbation de nos stratèges. -Comment ? -En tirant dessus. Nos armes sont puissantes. -Ce n’est pas ce que je voulais dire ! -A nos yeux, cela n’aura aucune sorte d’importance. -Vous êtes… commença Carter en cherchant un mot assez fort pour exprimer son dégoût. -… en train de vous révéler des informations confidentielles.
La terrienne se tût. Ce que racontait cet extraterrestre était révoltant. Ce n’était cependant pas le moment de s’en prendre au messager. -Vous essayez de nous aider ? dit elle sur un ton qu’elle espérait plus conciliant. -Depuis mon ascension, je me suis beaucoup intéressé aux autres peuples parvenus à ce niveau d’existence, en particulier celui des Altérans, nos plus proches voisins. A partir de là, on pourrait dire que « les amis de mes amis sont mes amis ». Une logique naïve que je fais cependant mienne. -Que pouvez faire pour nous ? -Tout d’abord, il vous faut comprendre mon statut dans la civilisation aello. -C'est-à-dire ? -Je suis mort. -Ah. -Les ascensionnés de mon peuple sont libres de se manifester autant qu’ils le désirent. Toutefois, les aellos de chair décident seuls de leur politique. Par ailleurs, il va de soi que je ne saboterai pas leurs vaisseaux. Les autres ascensionnés ne me le pardonneraient pas. -Votre marge de manœuvre est donc très limitée. -A ce stade, je ne peux que vous prévenir et vous conseiller. Sachez que l’Argo est détruit mais que Poséidon court toujours. Il est cependant improbable qu’il réitère son attaque au trou noir. Sachez aussi que les aellos de chair disposent de nombreuses technologies mais que la manipulation du temps n’en fait pas partie. Vous comprendrez de quoi je parle lorsque vous aurez lu le dernier rapport d’Atlantis.
L’aello commença à disparaître, comme s’il n’était qu’une tache persistante sur la rétine. -Attendez ! dit soudain Carter. -Oui ? dit l’aello en interrompant son départ. -Qu’advient il de la Tok’râ dans tout ceci ? -Nous les incluons parmi les Goa’ulds. Désolé.
Puis l’aello disparut totalement.
Epilogue.
Malgré les pouvoirs qui étaient les leurs, les Aellos n’attaquaient pas sans avoir établi un plan de campagne et effectué une révision complète de leur flotte. Tout cela leur prit un certain temps. Il fût décidé par le Pentagone que les deux exemplaires de l’appareil conçu par Kruos seraient emmenés en zone cinquante et un, afin de servir à l’élaboration d’une arme contre les Aellos. De nouveaux événements obligèrent l’expédition du docteur Elisabeth Weir à faire à nouveau décoller Atlantis, cette fois grâce à l’énergie géothermale de Lantia.
FIN. LA SUITE DANS « LE CHANT DES AELLOS ». |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Ven 7 Sep 2007 - 19:49 | |
| - sylvouroboros a écrit:
- Skay-39 a écrit:
- Si une personne franchit un horizon des évènements du mauvais côté de la porte, elle est dématérialisée, stockée dans la mémoire tampon et rematérialisé de l'autre côté de l'horizon (donc, toujours sur la même planète) à un moment ou aucun objet n'est en cours de dématérialisation.
J'essairai de réécrire ce passage. Par contre, je n'arrive pas à me souvenir de l'épisode. C'est parce que ce n'est pas extrait d'un épisode. Cela fait partit des questions posés par les fans aux scénaristes ; ceux-ci se sont longuement concertés, et ont fait cette réponse. - sylvouroboros a écrit:
- Skay-39 a écrit:
- Possible, certes, mais cela me semble peu crédible.
Ah, là, je me base sur l'épisode de la pluie d'étoiles filantes. On y voit le SGC envoyer un MALP vers une porte qui se révéle être couchée à l'horizontale. Le MALP retransmet quelques images durant son ascension, perd son élan, retombe vers le vortex et... fin de transmission. On peut difficilement en tirer une généralité, la porte étant sur le dos. Il est possible que les effets de la gravité aient tout simplement empêchés l'horizon de rematérialiser le MALP, tout comme celui-ci n'a pas expulser la main de Jack lorsque celui-ci l'a maintenu "de force" dans le vortex pour l'empêcher de se refermer. - sylvouroboros a écrit:
- Skay-39 a écrit:
- Le bouclier n'entoure pas la porte, il fait seulement face à l'horizon des évènements.
Je vais également réfléchir à une version corrigée de ce passage. Dans le cas où je n'arriverais pas à trouver une alternative valable, on fera avec. Pas forcément besoin d'alternative. Le bouclier n'entoure peut-être pas la porte, n'empêche qu'il condamne hermétiquement le vortex. Les effets du trous noirs peuvent donc bien être maintenus par sa présence. - sylvouroboros a écrit:
- Skay-39 a écrit:
- comment un Goa’uld dépourvu de technologies avancés s’est-il débrouillé pour aller chercher les parasites muteurs ?
Il lui suffisait d'endommager l'appareil apporté par Teal'c. Aaah, d'accord, je n'avais pas capté que Teal'c avait un occulteur sur lui. De là venait mon étonnement. - sylvouroboros a écrit:
- Skay-39 a écrit:
- D’ailleurs, je suis assez surpris de ce changement majeur dans le récit.
Comme je te l'ai avoué sur MSN, j'improvise au fur et à mesure. Il est vrai que je ne comptais initialement pas employer SG-1. Je croyais que cette improvisation concernait uniquement Gatekeeper. Je ne sais pas comment tu fais... Je ne peux pas faire avancer une histoire sans savoir précisemment ou je vais. - sylvouroboros a écrit:
- SKay-39 a écrit:
- L’ambiance, sorte de mélange entre Résident Evil et Pokémon
Trés précisément de Resident Evil 4 (le jeu, pas le film). En revanche... Pokémon? Sais-tu que je pourrais me vexer? C'était un peu voulu. ^^ Je disais ça pour les phasmes. - sylvouroboros a écrit:
- Skay-39 a écrit:
- Un peu comme s’ils étaient là seulement pour faire peur et se dresser devant SG-1.
... Là, par contre, c'était pas pour vexer. Je trouve seulement qu'on ne s'attarde pas assez sur les méchants. - sylvouroboros a écrit:
- Skay-39 a écrit:
- Pour rester dans l’esprit critique, je dois aussi dire qu’il m’est parfois un peu pénible (dans le sens « être peiné », et non « se sentir agacé ») de te voir suggérer ainsi les rares faiblesses de la série.
Qui aime bien châtie bien. En relisant ma remarque, me suis rendu compte qu'elle était injustifiée et assez déplacée. Après tout, ce n'est surement pas à moi de te dire quoi mettre dans tes histoires ; de plus, ces remarques ne nuisent même pas au récit, elles ont juste vexées mon coeur de fan. Je te serais reconnaissant si tu voulait bien faire comme si je n'avais rien dis. EDIT : Alors, Waho ! Ca, c'était vraiment une fin en beauté. Je dois dire que je ne m'attendais pas à ce que l'aventure de SG-1 - le massacre, devrais-je peut-être dire - s'intègre aussi bien à l'intrigue des Aellos. Terrible, toutes ces équipes SG-1 - et SG-4, mais bon ça...) mortes dans des circonstances pas joyeuses joyeuses... et parfaitement fascinant, la manière dont les Aellos reproduisent le système des réalités alternées. Même si leurs méthodes sont proprement révoltantes. Du coup, on se demande dans combien de tests Cameron n'a pas eut la présence d'esprit de placer un viseur au bout de son arme pour dégommer les chaînes de Carter... Côté Atlantis, j'aime beaucoup la manière dont Mc Kay jongle avec le temps. J'ai un peu l'impression d'assister à un jeu des chaises musicales. L'équipe de John doit passer la main à l'équipe de Weir à travers un Jumper voyageant durant quatre ans en supervitesse ! Ca à quelque chose de... presque prophétique, je trouve. Bref bref bref, j'ai hâte de voir la flotte de guerre Aello en mouvement... Mes avis que ça ressemblera à un vol d'oiseaux de proie. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Mar 11 Sep 2007 - 18:15 | |
| - Skay-39 a écrit:
- C'est parce que ce n'est pas extrait d'un épisode. Cela fait partit des questions posés par les fans aux scénaristes ; ceux-ci se sont longuement concertés, et ont fait cette réponse.
Bah, en cas, pourquoi personne ne s'est il jamais planqué derrière le vortex pour canarder ses adversaires? Du moment que les scénaristes ont gardé le concept au stade spéculatif, je ne le considére pas canonique. - Skay-39 a écrit:
- Là, par contre, c'était pas pour vexer.
Les trois petits points signifiaient que tu avais, en un sens, anticipé la fin. ^^ Content que cela t'ait plus. La suite attendra la prochaine saison d'Atlantis. Avec un peu de chance, cela me permettra de justifier la présence de Carter et de mettre les Réplicateurs un peu plus dans le coup, voire d'utiliser Atlantis pour de bon comme un vaisseau spatial. |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Mar 11 Sep 2007 - 19:36 | |
| Et bien, ce fut extra. Très joli, très bien. Excellente fin, concordant avec tout le reste. Ces Aellos deviennent fortement énervant, dans leur froideur pour les contacts interraciaux. Je me demande quel arme va pouvoir être créée pour efficacement lutter contre les Aellos. Suite dans leur chant ! |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Lun 21 Juil 2008 - 22:20 | |
| Entre Skay-39 et Bibiche, c'est la saison des mises à jour (en tout bien tout honneur). Moi, hélas, je n'ai pas une ligne. On va donc s'y remettre doucement en commençant par quelques modifications. Dans le Cri des Aellos, le changement est assez anecdotique. Ancienne version: - Citation :
- Les soldats le firent asseoir et lui ôtèrent sa liberté de mouvement, après quoi ils s’en allèrent. Ils furent remplacés par trois autres soldats. La seule différence entre ceux qui venaient de partir et ceux qui venaient d’arriver était la taille. C’était les mêmes en miniature. Ils furent bientôt rejoints par deux intendants et par une femelle, eux aussi en version réduite. Kephas n’aimait pas la tournure que prenaient les événements. Servir d’attraction principale à un atelier éveil pour wraiths juvéniles n’était pas dans ses projets.
Nouvelle version: - Citation :
- Les soldats le firent asseoir et lui ôtèrent sa liberté de mouvement. Ils furent bientôt rejoints par deux intendants et par une femelle. Le profil des nouveaux venus correspondait à ce que l’on attendait de ces castes, si ce n’était pour une différence de taille : leur taille, justement, était des plus réduites. Kephas n’aimait pas la tournure que prenaient les événements. Servir d’attraction principale à un atelier éveil pour wraiths juvéniles n’était pas dans ses projets.
Exit donc les soldats wraiths miniatures, dont l'abominable saison 4 nous suggére qu'ils n'existeraient pas, les soldats étant en fait un ersatz de wraith obtenu par des moyens artificiels. Pour ce qui est de la version pdf disponible sur DA, sa modification attendra la correction de fautes d'orthographe et de grammaire je le crains bien trop nombreuses encore. Il est aussi à noter (à supposer que ça intéresse quelqu'un) que j'ai supprimé la bannière, son hébergement ayant apparemment pris fin. |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Mar 22 Juil 2008 - 8:29 | |
| - sylvouroboros a écrit:
- Exit donc les soldats wraiths miniatures, dont l'abominable saison 4 nous suggére qu'ils n'existeraient pas, les soldats étant en fait un ersatz de wraith obtenu par des moyens artificiels.
On pouvait supposer que la grande majorité des soldats Wraiths existant actuellement ait été obtenu de cette manière. Cependant, il est possible que certains soldats soient nés comme dans une termitière, et suivant le cours de l'évolution que tu décrivais. - Citation :
- Il est aussi à noter (à supposer que ça intéresse quelqu'un) que j'ai supprimé la bannière, son hébergement ayant apparemment pris fin.
Dommage, cette petite bannière séparait non seulement efficacemement les paragraphes, mais apportait une certaine touche, un certain plus, que je vais regretter... |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Mer 23 Juil 2008 - 17:31 | |
| - sylvouroboros a écrit:
- Il est aussi à noter (à supposer que ça intéresse quelqu'un) que j'ai supprimé la bannière, son hébergement ayant apparemment pris fin.
Au risque de dire une bêtise... Pourquoi ne pas la réhéberger ? Sinon, il t'en aura fallu du temps pour te décider à cette modification ! |
| | | Millstone Commandant Cyborg
Nombre de messages : 617 Age : 39
| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos Dim 27 Juil 2008 - 17:59 | |
| - Skay-39 a écrit:
- Au risque de dire une bêtise... Pourquoi ne pas la réhéberger ?
Parce que je l'ai paumée. - Skay-39 a écrit:
- Sinon, il t'en aura fallu du temps pour te décider à cette modification !
Je cherchais l'inspiration. Au bout d'un moment, j'ai renoncé. |
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| Sujet: Re: Stargate Omicron II : Le cri des Aellos | |
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| | | | Stargate Omicron II : Le cri des Aellos | |
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