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 Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos

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Skay-39
l'enfanteuse
Millstone
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Millstone
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MessageSujet: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyJeu 21 Juin 2007 - 22:44

Smile [SG!] Smile (aller à la dénomination)







Le souffle des Aellos.

Chapitre 1 : Aux commencements.

Nombreux sont ceux qui vénèrent le mythe d’Origine. Ceux là se réclament d’un seul livre, d’un seul récit, et d’un seul commencement. Il est pourtant des histoires qui ont plus d’un prologue. Il est des contes puisant la force d’un bouquet de racines. Nombreux sont ceux qui voient le Temps comme un fleuve, sans jamais s’interroger sur ses affluents.

On compare parfois les super-héros du siècle dernier aux demi-dieux de la mythologie. Les exploits d’Hercule, de Thésée, des jumeaux Castor et Pollux, d’Orphée, et de leurs pairs devaient susciter auprès de nos ancêtres le même émerveillement juvénile. On voit toutefois souvent la mode des cross-overs comme une spécificité de notre société de consommation. Batman s’associe avec Superman, Wonder Woman et Green Lantern pour fonder la Ligue des Justiciers ? Rien de très antique là-dedans, pense t’on. Et pourtant… Jason, Atalante, ceux déjà cités et bien d’autres encore, tous ensembles étaient les Argonautes. Le périple de leur navire est une épopée d’épopées, le grand rassemblement des héros d’autrefois.

La légende raconte que l’ultime voyage de l’Argo fit de lui une constellation, après sa consécration à Poséidon, le puissant dieu des océans.

Notre histoire commence sur la planète Aell, quelque part dans la galaxie de Pégase. Il s’agit de l’un des rares mondes habités depuis bien avant la venue des Alterans. Il ne faut donc point s’étonner que les Aellos n’aient rien d’humanoïde. Afin de vous décrire l’apparence de ces êtres, quelques comparaisons s’imposent cependant. Pour voir un aello, imaginez d’abord un aigle, mais un aigle aussi grand qu’un homme. Imaginez maintenant une face plus plate que celle d’un rapace terrien, un bec diminué au profit d’un front plus large. Imaginez un regard dont l’intelligence accentue le caractère prédateur. Imaginez des serres plus sophistiquées, semblables à des mains humaines. Surtout, n’allez pas imaginer, en plus des ailes et des bras, une quelconque sorte de jambes, qui donnerait à l’aello une apparence angélique, car il n’en est rien. Imaginez néanmoins des plumes couvrant le corps de l’être, sauf au niveau des bras, qui eux sont couverts d’écailles. Imaginez des vêtements eux aussi faits de plumes, afin de donner l’illusion de la nudité. Vous voyez maintenant un aello. S’il ne s’agissait pas d’une vue de l’esprit, ce serait la dernière image de votre vie. Les Aellos ne sont pas méchants, non. Leur société est en vérité un modèle de démocratie et d’altruisme, dont nous aurions beaucoup à apprendre. Le seul problème est que, à leurs yeux, parler avec un humain équivaudrait à parler avec un bonobo. Sur Aell, homo sapiens a sa place dans un parc animalier ou dans une assiette. Les Wraiths, eux, ne nous voient pas ainsi. Ils se nourrissent de notre chair, mais aussi de notre esprit. Un wraith peut avoir une grande intimité avec sa proie. Un aello, lui, tue un humain comme un humain tue un rat. Il n’y a pas de porte des étoiles sur Aell. Les Alterans ont préféré minimiser les contacts avec ce peuple. Ils en ont néanmoins étudié la technologie, qu’ils ont jugée, à raison, supérieure sur certains points, inférieure sur d’autres, et globalement équivalente. Notre histoire commence plus précisément au niveau de l’orbite de Aell. Un vaisseau aello est sur le départ. Il s’agit d’un tétraèdre étiré, comme un vaisseau-ruche wraith vu par un peintre cubiste. Son unique couleur est le noir métallisé, car les Aellos ont jugé qu’un bouclier occulteur ne dispensait pas d’un camouflage plus conventionnel. A son bord, le capitaine occupe le siége de commandement. Enfin… le « perchoir » de commandement, quoique ce terme ne soit pas non plus approprié pour décrire le mobilier en question. Le capitaine contemple les étoiles, tout en se grattant la tête d’une aile distraite. Son attention se porte soudain sur l’aile en question. Sans sa voilure de plumes, se dit il, cette aile ne serait rien de plus qu’un moignon. On ne peut rien saisir avec des doigts fusionnés entre eux. D’une main-serre plus habile, le capitaine actionne une série de touches. Il établit ainsi une communication audio avec certains postes du vaisseau. « Enclenchez l’hyperespace rétromodulé », ordonne t’il à ses subordonnés. Tous lui obéissent, sauf un. Celui là ne peut exécuter l’ordre, car il est mort. Mais le capitaine ne s’en aperçoit pas, car l’assassin a pris la place de sa victime. Le nom du capitaine est imprononçable pour un humain. Il s’agit de quelque chose comme Skkiiiiiieeeeerk, ou à peu prés. Le nom de l’imposteur infiltré parmi son équipage, en revanche, est tout à fait possible à articuler. Il se nomme Talus.

Oberoth, patriarche du peuple de Talus, lui a confié une mission d’espionnage, avec pour ultime but le vol d’un vaisseau Aello. Comme tous les Asurans, Talus répugne à modifier son apparence. Il a cependant accepté de réorganiser complètement les nanites composant son corps, afin d’assumer le physique d’un aello. Talus a maintenant pris la place de l’ingénieur de contrôle de la section gauche du vaisseau. Ce que les Asurans convoitent avant tout, c’est le système de propulsion aello, l’hyperespace rétromodulé. Il n’y a rien de plus rapide dans la galaxie de Pégase. Même la porte des étoiles est lente en comparaison. Le principe en est pourtant simple et connu de tous. Le voyage en hyperespace fait intervenir un certain nombre de variables, dont certaines, par leur extrême inconstance, constituent la limite de cette technologie. Pour dépasser cette limite, il faudrait anticiper les valeurs prises par ces variables, ce dont aucune simulation informatique n’est capable. La seule alternative à une simulation serait un voyage dans le temps, ce qui… est tout à fait réalisable. Les Aellos ont mis au point un ordinateur de bord prescient, capable d’optimiser la fenêtre de transport, d’où le terme d’hyperespace rétromodulé. La raison pour laquelle ni les Alterans ni les Asurans ne sont parvenus à concrétiser ce principe est très compliquée. Il faudrait un narrateur de la trempe de McKay ou de Carter pour vous l’expliquer. Talus était donc bien décidé à réussir sa mission.

Talus ne revint jamais sur Asuras. Il fut démasqué avant d’avoir pu prendre le contrôle total du vaisseau. L’équipage ne retourna jamais sur Aell. Ils n’étaient pas préparés pour un combat contre un asuran. Le vaisseau et tous les êtres à son bord furent perdus dans l’espace. Les Aellos portèrent le deuil. Les Asurans initialisèrent un bloc de nanites avec la dernière sauvegarde de Talus. Peu après, mais sans rapport avec ces événements, les Alterans réduisirent Asuras en poussière. Ce n’était, bien sûr, pas assez.

Notre histoire commence en un autre lieu et en une autre époque. Poséidon, grand maître goa’uld et grand navigateur de l’espace, est animé d’une obsession. Il parcourt la Voie Lactée à la recherche d’une civilisation de voyageurs, dont il pourrait s’approprier la technologie, afin d’asseoir un peu plus sa maîtrise des distances interstellaires. Il a récemment détecté une signature hyperespace très inhabituelle. Tout indique qu’un vaisseau spatial fait du sur-place en hyperespace, quelque part entre deux systèmes stellaires. Poséidon pense pourtant une telle chose impossible, mais, si les relevés s’avèrent exacts, il aura en sa possession quelque chose d’on ne peut plus exotique. Or, pour un grand maître goa’uld, savoir surprendre est un talent précieux. Poséidon eut vite la confirmation de l’existence du vaisseau. Il lui fallut cependant longtemps pour trouver un moyen de monter à son bord. Le moyen en question était si évident que, de rage, Poséidon fit exécuter son primat. Mais comment le jaffa aurait il pu se douter que le vaisseau étranger possédait des anneaux de transport ? Poséidon lui-même, non instruit de l’histoire du peuple aello et de ses quelques rencontres avec la technologie alterane, ne résolut jamais ce mystère. Du moins jusqu’à nos jours.

Notre histoire recommence, en un sens, alors que Poséidon se réjouit d’être propriétaire de l’Argo. Il s’agit d’un vaisseau ha’tak construit à partir de l’épave du vaisseau aello. De grandes batailles ont été remportées et de hauts faits ont été accomplis avec ce prodigieux vaisseau. Poséidon s’apprête à rentrer sur sa planète mère, sans se douter qu’un traître est à bord de l’Argo. Cette fois-ci, les motivations de l’intrus sont autrement plus nobles. Il s’agit d’un tok’râ, désireux de retirer à Poséidon un pouvoir dont le goa’uld n’est pas digne. L’histoire se répète. Les habitants de la Voie Lactée ne revirent jamais ni le tok’râ, ni le grand maître, ni l’Argo. Du moins, jusqu’à nos jours.

Notre histoire commence encore plus tard, et à nouveau dans la galaxie de Pégase, à bord d’un vaisseau-ruche wraith. Un garçon de huit ans tremble de peur, recroquevillé dans la pénombre d’une cellule. Il est seul. Il fuyait avec ses parents et ses frères lorsqu’un dart wraith a été plus rapide que lui. Il ignore si sa famille a échappé aux monstres. Il souhaite se réveiller dans son lit, et que tout ça n’ait été qu’un cauchemar. Il n’en a jamais fait d’aussi effrayant. Soudain, la porte de la cellule s’ouvre, ou plutôt se retire à la manière d’une bête filandreuse. Une jeune femme, humaine, entre dans la cellule et se penche vers l’enfant.
-Comment t’appelles tu ? demande t’elle.
-Kephas, marmonne l’enfant.
-Moi, je m’appelle Lilith. Désormais, c’est moi qui vais prendre soin de toi, Kephas. Si tu es sage, tout ira bien.
-On va mourir ? demande l’enfant.
-Pas si tu es sage. Si tu es sage, tu ne mourras jamais.

Notre histoire commence trois siècles plus tard, dans un laboratoire. Un homme très en colère arrive en trombe dans le local, agitant un sachet d’une main vengeresse.
-Radek ! hurle presque l’homme. C’est quoi, ça ?
-C’est du café, Rodney, répond l’interpellé d’une voix étonnée.
-C’est du déca, Radek ! Comment suis-je sensé mettre mon génie au service de cette cité si on me prive du matériel le plus essentiel. La prochaine fois que le docteur Weir vous confiera le réapprovisionnement, à quoi devrai je m’attendre ? A de la limonade ?
-J’ai pensé que nous consommions trop de caféine ces derniers temps, se justifia le docteur Zelenka.
-Oui, confirma le docteur McKay, mais il y a une bonne raison à cela. A chaque fois que des aliens mangeurs d’homme ou des rescapés de l’union soviétique spatiale menacent cette cité, nous devons passer une ou deux nuits blanches à la recherche d’une solution pendant que ces chers militaires se contentent de dormir tout habillés. Le café, le vrai, c’est notre sang, Radek !
-Je pense simplement que si un wraith vous aspire la vie, il risque l’arrêt cardiaque.
-Et voila, il faut toujours que vous exagériez. Est-ce que je dramatise les choses, moi ? Non ? Alors, voila, dit Mckay alors que Zelenka hochait la tête. Tout ce que je demande, c’est une tasse de vrai café, et non de ce jus de chaussette.
-Ca et quelques autres petites choses dont je n’arrive pas à retenir la liste complète, dit le docteur Weir en entrant dans le laboratoire. Pourtant, j’ai une excellente mémoire.
-Ah, Elisabeth. Justement, je voulais vous parler de l’invitation des Geniis, et de votre projet de nous y envoyer, Sheppard, Teyla, Ronon et moi. Ce n’est pas que je n’ai pas confiance en Ladon… quoique… mais je n’ai aucune confiance en ses lieutenants. Et vous savez que, si Kolya s’en mêle, je risque d’avoir droit à un traitement de défaveur, si vous me comprenez.
-Toutes les précautions ont été prises, Rodney. Il s’agit d’une simple visite de courtoisie.
-Un art dans lequel vous excellez, n’est ce pas, Rodney ? commenta Zelenka.

Plus tard, dans le bureau de Ladon Radim, chef officiel du peuple genii.
-Soyez les bienvenus, dit Ladon à ses quatre visiteurs. Si je vous ai invités, c’est pour vous parler des Argonautes.
-Pardon ? réagissent simultanément Sheppard et McKay.
-Ces Argonautes me sont totalement inconnus, dit Teyla, mais pas à vous deux, apparemment.
-Il s’agit d’une vieille légende de la Terre, explique Sheppard. A vrai dire, depuis que nous avons aidé SG-1 à suivre la piste du Saint Graal, je ne devrais plus m’étonner de ce genre de chose.
-Le Saint Graal ? dit Ladon. Je ne comprends pas.
-Avez-vous une histoire que vous racontez aux enfants mais dont vous savez qu’elle n’est rien de plus qu’une histoire ? demande McKay.
-Bien sûr. Plusieurs. Par exemple, il y a l’histoire des hommes de sable. Les Ancétres auraient insufflé la vie à des grains de sable, et ces derniers se seraient alors modelés à l’image des Ancétres, prétendant les égaler. On dit que les hommes de sable réduisent la pierre et la chair en sable afin de fabriquer d’autres hommes de sable. Mais ça n’est qu’une histoire.
-Je ne m’attendais pas à ce que mon exemple soit aussi pertinent. J’allais vous dire « Imaginez que l’on vous apprenne que cette histoire est en partie vraie », mais…
-Bref ! le coupe Sheppard. Nous avons entendus de contes sur les Argonautes, mais nous ne savons pas qui ou ce qu’ils sont en réalité. Si ce sont des hommes, il se peut même qu’ils se contentent de singer la légende en question.
-C’est possible, dit Ladon. Les Argonautes sont une secte qui a récemment fait parler d’elle sur plusieurs planètes. Ils combattent les Wraiths, mais… comment dire ? Vous vous souvenez de mon peuple à l’époque de Cowen ?
-Je vois, dit Sheppard. Une fois accueillis, ils font vraiment comme chez eux. Ils savent aussi être très persuasifs.
-Exactement. Leur chef serait un dénommé Kephas. Mes hommes ont eu quelques prises de bec avec les siens, dont certaines se sont conclues avec des blessures par balle. On déplore déjà un mort côté genii, et je pense que ce n’est que le commencement.

A ce moment, et parce que la causalité narrative aime la synchronisation, une note arrive sur le bureau de Ladon, par le biais d’une machine ressemblant à un fax. Ladon arrache la feuille de l’encoche dont elle dépasse, la lit, et son visage s’assombrit. « Ce chiffre vient de passer à dix-huit, dit il. Cette fois, il s’agissait d’une embuscade ». Ladon prend une profonde inspiration, puis ajoute : « C’est commencé ».


Dernière édition par sylvouroboros le Mar 22 Juil 2008 - 13:45, édité 5 fois
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyJeu 21 Juin 2007 - 23:03

Je sens la bonne fic pointer sont nez...voila qui met en appéti!

par contre j'ai été un peu dérangé par ton paragraphe commençant par:
Citation :
Notre histoire commence sur la planète Aell
qui est au présent et qui enchaine sur du passé pour retrouver de nouveau:
Citation :
Notre histoire commence en un autre lieu
??? un peu dérouté je dois dire. par contre le
Citation :
Notre histoire recommence
était lui carrément attendue! clap!

Des spoilers evidemment pour moi mais j'en fais mon affaire et le plaisir de te lire le vaux bien!
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyJeu 21 Juin 2007 - 23:51

l'enfanteuse a écrit:
par contre j'ai été un peu dérangé par ton paragraphe commençant par:
Citation :
Notre histoire commence sur la planète Aell
qui est au présent et qui enchaine sur du passé
Je ne vois pas de quoi tu parles, le récit me semble être au présent...

Comme l'a si bien dit l'enfanteuse, ça met en appetit. On te lirait rien que pour ton style, d'ailleurs. Tu pourrais écrire des livres. Et crois moi, je dis ça en connaissance de cause : j'en ai lu des beaucoup moins bons.

Bref, tu maîtrises aussi bien les personnage réels de la série non caricaturés que les personnages inventés qui sont des caricatures vivantes. Une corde de plus à ton arc, qui ressemblera bientôt à une harpe. J'espère cependant de tout coeur que tu ne t'es pas lassé de Nolim, parce que moi, j'en veux plus !

Un seul détail m'a un peu dérangé, dans la vitesse du déroulement de l'intrigue. Certains passages me semblent trop rapides, même si je comprends bien que cela est sans doute volontaire.

La parallèle entre la légende du Graal et les Assurans est absolument formidable ! hi hi J'ai proprement adoré. Ca fait plaisirs de voir un peu de mythologie insufflée dans SGA...

Bref, j'attends la suite avec beaucoup d'impatience. farao Je suis ton plus grand fan !
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Millstone
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptySam 23 Juin 2007 - 0:17

Merci beaucoup pour vos encouragements. Smile
Concernant le temps de narration, ben...


Chapitre 2 : Mascarade.

Le Temps est une succession de présents. Lorsque le stylet de la narration danse follement entre les époques, il n’est point d’autre temps qui vaille. Mais voici que la narration s’assagit, et trouve sa vitesse de croisière. Dés lors, un événement est à peine capturé que déjà il appartient au passé. Le narrateur, économe de ses efforts, ne s’en plaindra pas.

Une vaste salle avait pour seule source de lumière un petit écran d’ordinateur. L’aura bleutée s’échappait d’entre les barreaux d’une cage étroite, et projetait l’ombre d’un captif. Le prisonnier savait que cet ordinateur était sa raison de vivre, car telle était l’expression d’une volonté divine. Ses geôliers avaient été très clairs là-dessus. D’après eux, le prisonnier aurait du être reconnaissant envers leur dieu, pour avoir trouvé une utilité à sa misérable existence.

Le capitaine aello ne doutait pas que son goa’uld de tortionnaire ait grand besoin de lui. Ce parasite avait construit un ha’tak à l’aide de fragments de l’épave, mais il n’avait pas réellement reproduit la technologie aello. Sans le capitaine, l’Argo serait un ha’tak comme n’importe quel autre.

Le capitaine avait eu bien des occasions de mourir. Lors du combat contre l’asuran, lors de sa capture par Poséidon, lorsque l’espion tok’râ avait presque fait exploser l’Argo, puis durant les longues années d’errance à travers le vide intergalactique. D’ailleurs, il n’avait gaspillé aucune de ces occasions. Seulement, voila, la chair aello ne se décompose pas. Au lieu de cela, le cadavre se momifie de lui-même, et seul le feu peut le ramener à la poussière. Poséidon et son sarcophage avaient su tirer parti de ce détail, encore et encore. Après l’épisode du tok’râ, l’Argo s’était retrouvé quelque part entre Pégase et la Voie Lactée, avec la majorité de ces systèmes hors d’état de marche. Les jaffas servant à bord étaient morts les uns après les autres, de vieillesse ou de malnutrition, mais tous avaient combattus pour la survie de leur dieu. Un jour, l’Argo avait fini par atteindre Pégase, la plus proche des deux galaxies, avec à son bord un Poséidon bien vivant. Les jaffas et leur symbiotes ne pouvaient être ramenés à la vie, car Poséidon s’était nourri de leur chair, mais le capitaine aello avait été arraché à son long sommeil. Désormais, Poséidon possédait un nouvel équipage, composé d’humains de Pégase, qui se montraient tout aussi peu courtois envers l’aello.

Un écran d’ordinateur aello est une chose très étrange d’un point de vue humain. Sa surface ondule, dessinant des reliefs tarabiscotés qui se combinent à l’image pixellisée. Le mode de représentation des données repose en grande partie sur des illusions d’optique. Une simple plaque de métal gravée avec une pointe de compas peut donner l’illusion d’un hologramme, et ce n’était là que l’un des travers de perception exploités par l’écran aello. Toutefois, l’écran était un trompe-l’œil destiné à un cerveau aello, et non à un cerveau humain. Le regard humain ne commettait pas certaines des erreurs nécessaires à la lecture de l’écran. Etre aveugle à un mirage est assez paradoxal, mais néanmoins l’une des raisons à la survie du capitaine.

L’aello termina son travail, et une fenêtre hyperespace apparut devant l’Argo. Cette fenêtre était différente d’une fenêtre hyperespace classique. On pouvait voir la destination du vaisseau au travers. Elle ressemblait à un morceau d’ailleurs, entouré d’une auréole vaporeuse et violacée. Tandis que l’Argo franchissait cette fenêtre, une petite météorite la traversa par hasard en sens inverse. Si McKay avait été là, il aurait décrit cette fenêtre comme une violation de toute sa science des trous de ver, des vortex et phénomènes assimilés. Carter, une fois n’est pas coutume, aurait été d’accord avec lui. Pour ce qui était de l’Argo lui-même, il ressemblait à n’importe quel ha’tak, à un détail prés. Il était monochrome noir métallisé. Lorsque la fenêtre se referma derrière l’Argo, un dernier éclair d’énergie se refléta sur sa pyramide centrale.

A quelques centaines de kilomètres de là, une petite communauté humaine recevait quatre visiteurs. Cette communauté était semblable à tant d’autres dans la galaxie de Pégase. Des paysans vivant dans la peur des Wraiths. Les vêtements de leurs visiteurs faisaient tout à fait couleur locale. Sheppard avait jugé préférable de dissimuler son origine. Ronon était donc habillé exactement comme à son habitude, tandis que le reste de l’équipe avait pris modèle sur lui. Sheppard avait également décidé que lui et son équipe se présenteraient comme des Athosiens. Ainsi, seule Teyla, authentique chef du peuple athosien, aurait besoin de prendre la parole, ce qui garantissait leur incognito. En vérité, Sheppard en avait profité pour donner à McKay l’ordre formel de se taire. Le scientifique sirotait donc son thé d’un air boudeur tandis que Teyla discutait avec le chef du village.
-Oui, confirmait le chef, ils ont dit qu’ils reviendraient aujourd’hui même. Nous les attendons avec espoir. Rendez-vous compte ! Si tout cela était vrai ! Si les Ancêtres nous avaient vraiment envoyé un sauveur, un guide pour nous libérer des Wraith. Ce serait merveilleux !
-Nous partageons votre espoir, mentit Teyla. C’est pourquoi nous sommes venus voir ces Argonautes de nos propres yeux, afin de pouvoir porter la bonne nouvelle aux Athosiens.
-Puissent les Ancêtres bénir votre démarche, dit le chef avec un grand sourire, je…

Un cri retentit à l’extérieur de la hutte. Non un cri de douleur ou de terreur, mais juste un cri qui disait « Les Argonautes sont revenus ! ». Le chef du village et nos quatre amis sortirent précipitamment de la hutte. « C’est une violation de toute ma… » commença McKay avant que Sheppard lui fasse signe de se taire. Devant eux, une version miniature de la fenêtre hyperespace de l’Argo, aux proportions exactes d’une porte des étoiles, flottait au milieu de la place du marché. Elle laissait voir l’intérieur d’un hangar aux murs couverts de symboles goa’ulds. Plusieurs hommes, dont les vêtements ne faisaient pas couleur locale, se tenaient devant, tandis qu’un dernier arrivant, visiblement leur chef, enjambait le cercle d’énergie. Après son passage, le disque de « autre part » se rapetissa, et disparut dans une dernière bouffée d’hyperespace. « C’est potentiellement toxique » marmonna McKay à la limite de l’audible. Sheppard enregistrait mentalement les informations : symboles goa’ulds, élan de foi populaire, et ce qu’il comptait nommer dans son rapport une « warp zone ». Les Argonautes étaient tous vêtus du même uniforme, d’un noir profond et dont la veste tombait aux genoux. Celui qui semblait être le chef portait en plus une sorte de médaille en dessous de l’épaule gauche, un insigne d’argent que Sheppard tenta de photographier du regard.
-Merveilleuse journée à vous tous, dit le chef des Argonautes. Comme promis, nous sommes revenus.
-Vous serez toujours les bienvenus en ce lieu, répondit le chef du village.
-Vos paroles sont sincères, Viasol, mais cependant elles sont erronées. Avant la fin de la journée, ce village sera la cible des Wraiths.

Un murmure de surprise et de peur parcourut l’assistance.
-Que pouvons nous faire, Kephas ? implora le chef du village.
-Vous pouvez faire de nombreuses choses, répondit l’argonaute, mais je sais, moi, où se trouve votre devoir et votre salvation. N’ayez pas peur ! Entrez dans l’espérance ! Car l’envoyé des Ancêtres veille sur vous. Il vous sauvera, si vous lui témoignez votre foi !
-Quelle marque de foi le sauveur attend t’il de nous ?
-Votre fille aînée, Viasol, devra se jeter du haut de la grande falaise.

Un second murmure parcourut le public. Cette fois, Sheppard y reconnut de la surprise, de la peur, mais aussi de l’admiration.
-Le sauveur voudrait la mort de ma fille ?
-Elle ne mourra pas, si elle a la foi.
-Ainsi soit-il, dit Viasol après un silence.
-Ainsi soit-il, approuva Kephas.

Plus tard, tout le village s’était réuni au bord de la falaise en question. La fille de Viasol, une adolescente, se tenait tout prés du vide, affichant un air de transe. Sheppard se savait impuissant. S’il tentait quoi que ce soit, il aurait contre lui à la fois les Argonautes, le village et la fille elle-même. Soudain, elle fit son saut de la foi. Tout le monde la vit disparaître derrière le bord du précipice. Le temps de quelques respirations plus tard, un disque de lumière violacée apparut au dessus du vide, et grossit jusqu’au diamètre d’un hula-hoop. Il ressemblait à une médaille d’argent magique, tandis qu’il se rapprochait des villageois. Lorsqu’il fut au dessus du sol, il s’inclina pour ne plus montrer que sa tranche, laquelle ne faisait pas plus de deux centimètres d’épaisseur. Il descendit doucement, comme pour atterrir. Soudain, une paire de mains dépassa du disque. Tandis que l’objet poursuivait sa descente, il révéla des bras tendus vers le haut, puis le reste d’un corps féminin vêtu d’une longue robe blanche. Lorsque le disque fut au ras du sol, la fille du chef enjamba le bord de la warp zone, révélant des sandales à la mode romaine. Un miracle avait eu lieu.

Six heures plus tard, dans la Voie Lactée, sur Terre, au SGC. Le docteur Daniel Jackson était seul dans son bureau. Il avait monté une caméra sur un trépied, et s’apprêtait à faire son cinéma. Actionnant une touche sur une télécommande, il démarra l’enregistrement. « A l’attention du docteur Elisabeth Weir et de ses collaborateurs, dit il. En réponse à une demande de renseignements sur un insigne et sur un nom. Tout d’abord, l’insigne ». Jackson prit une feuille sur la table, et montra à la caméra un agrandi du dessin réalisé par Sheppard, représentant la médaille de Kephas. Il s’agissait d’un cercle ouvert sur le haut, comme un croissant de lune affiné, à l’intérieur duquel se trouvait la représentation très stylisée d’une fourche à trois dents. « Je pense reconnaître là le symbole du grand maître Poséidon. Il s’agissait d’un goa’uld très influent jusqu’aux événements de Dakara ». Teal’c avait combattu les gardes squales de Poséidon à l’époque où le jaffa servait Apophis. Il les avait encore combattus en tant que meneur de la rébellion jaffa. Plus d’une fois, les terribles tridents, forme modifiée de lance goa’uld, avaient craché leur triple langue de plasma en direction des rebelles. Mais le SGC lui-même n’avait jamais connu d’affrontement direct avec les forces de Poséidon. Du moins, jamais dans cette réalité alternative. « Les Argonautes sont l’équipage de l’Argo, poursuivait le docteur Jackson. Je vous fais parvenir ci-joint un texte résumant la légende de ce navire magique et de son équipage de héros antiques. D’après la documentation fournie par la Tok’Râ, l’Argo aurait en réalité été un ha’tak, un vaisseau mère goa’uld. Il aurait été le vaisseau le plus rapide jamais possédé par un goa’uld, capable de voyages presque instantanés à travers l’espace. Il possédait également la plus terrible puissance de feu jamais connue. Le vaisseau d’Anubis serait faible en comparaison. Là où Anubis pouvait détruire une planéte tellurique, l’Argo pouvait détruire une géante gazeuse. Non que cela fasse une telle différence d’un point de vue humain, je vous le concède. D’après la Tok’Râ, l’Argo faisait feu en ouvrant une fenêtre hyperespace entre sa cible et le coeur d’une étoile. Les fenêtres hyperespace de l’Argo tenaient un peu du trou de ver, mais je vous conseille de faire appel à Sam… au colonel Samantha Carter pour de plus amples explications en ce domaine. En revanche, les boucliers de l’Argo correspondaient aux standards de son époque. De nos jours, ils seraient obsolètes. Une corrélation intéressante avec votre autre demande est que le propriétaire de l’Argo n’était autre que Poséidon. Son influence diminua grandement après la perte définitive de l’Argo, dont le grand maître fut apparemment incapable de construire un second exemplaire. Toujours d’après la Tok’Râ, il s’agissait d’un vaisseau hybride, dont les goa’ulds ne possédaient pas véritablement la technologie. L’un de leurs espions, à l’époque, aurait identifié l’espèce extraterrestre concernée comme étant celle des Aellos ». Le docteur écrivit le mot à la craie sur un grand tableau. « Les tok’râs auraient une connaissance des Aellos similaire à notre connaissance des Furlings. C'est-à-dire qu’ils ont trouvé de nombreux indices, mais rien de très concret. Toutefois, ce nom apparaît dans la mythologie grecque, deux fois. Aello était le nom d’une amazone, ennemie de Hercule. Aello était aussi le nom d’une harpie. Voici une représentation médiévale de harpie ». Jackson prit une deuxième feuille de papier, qu’il montra à la caméra. Il s’agissait d’un dessin représentant un volatile à tête humaine.

Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos Harpiesb8.th
Second dessin présenté par Daniel.
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptySam 23 Juin 2007 - 0:17

« Les harpies sont des divinités de la dévastation. Plus rapides que le vent, invulnérables, caquetantes, elles dévorent tout sur leur passage. Les Argonautes de la légende auraient eu à les affronter au cours de leur grand voyage. Evidemment, je ne dis pas qu’un rapport réel existe ici. Autrement, je finirais par croire Teal’c sur le sujet du lapin de Pâques ». Jackson marqua un temps. « Rappel : couper cette remarque au montage », ajouta t’il avant de reprendre : « Les circonstances exactes de la disparition de l’Argo, le vrai, demeurent un mystère. La Tok’Râ avait un agent infiltré à son bord, lequel avait pour mission de saboter le vaisseau. Les tok’râs supposent qu’il a réussi sa mission, sans toutefois parvenir à s’échapper avant l’explosion du vaisseau. Poséidon lui-même serait mort dans cette explosion ». Daniel marqua un temps, espérant donner à son public imaginaire celui de la surprise. « Ce qui soulève effectivement la question de l’identité du Poséidon actuel, celui dont on pense qu’il travaille maintenant avec le Trust. D’après les tok’râs, c’est un peu compliqué. Nous connaissons un goa’uld qui voit l’univers comme une grande partie de flipper où il aurait un grand nombre d’extra-Baals… Rappel : couper ça au montage… Les clones de symbiote sont un phénomène très récent, inconnu des goa’ulds à l’époque de l’Argo. Il faudrait donc imputer cette situation à deux autres facteurs. D’une part, nous savons que les goa’ulds ont une mémoire génétique, et qu’ils héritent, entre autres, d’un ego surdimensionné. Parfois, il arriverait qu’ils n’héritent pas d’un ego comme celui de leurs ancêtres, mais de l’ego d’un de leur ancêtre. La distinction entre les deux cas n’est pas aussi nette que cela. La plupart des symbiotes auraient une personnalité presque identique à celle de leur reine pondeuse, ou à celle du grand maître l’ayant fécondé, mais ne seraient pas tout à fait la même personne. D’autre part, nous savons que les grands maîtres craignent avant tout leurs propres enfants, susceptibles de s’emparer du trône. Or, il peut s’avérer délicat d’expliquer au peuple la mort d’un dieu sans affaiblir sa foi en l’immortalité du nouveau dieu. Beaucoup de ces coups d’Etat se sont donc soldés par une prise de pouvoir, mais aussi par une usurpation d’identité. Après tout, un goa’uld n’a pas vraiment de visage. La Tok’Râ pense donc que le Poséidon post-Argo serait un fils du Poséidon originel, lequel pourrait lui-même avoir volé son nom des années avant ». La voix du sergent Walter retentit dans les hauts parleurs de la base. « Activation extérieure non-programmée », disait le veilleur de la porte. « Sur ce, je vous laisse, dit Jackson. Le quotidien ». Le docteur éteignit la caméra, puis s’élança vers la salle de contrôle de la porte. Sur le chemin, il murmura pour lui-même « Oui, ça, c’est classe. Je garde ».

Le Dédale sortit d’hyperespace prés de la planète où le miracle avait eu lieu, mais du côté opposé à celui où stationnait l’Argo. « Leur détecteurs ne valent apparemment pas les nôtres, disait Caldwell. Excellent. Sheppard, ajouta t’il en actionnant un bouton de communication, c’est quand vous voulez ! ». A bord d’un puddle jumper occulté, le lieutenant-colonel John Sheppard répondit : « Je vous ai faussé compagnie dés votre sortie d’hyperespace, colonel. Je sais combien le temps est précieux ». Le colonel Caldwell fronça les sourcils. Il se dit qu’il aurait quand même pu attendre son ordre. « Compris. Terminé », se contenta t’il de répondre, avant d’ajouter à l’attention de son équipage : « Nous repartons selon le plan de vol prévu ». Le Dédale bondit dans l’hyperespace, laissant Sheppard seul mais invisible. Presque seul.
-Ils ne m’ont même pas laissé terminer mon café, protestait le copilote du jumper. Pourquoi me faut il aller sur le Dédale pour trouver du vrai café ?
-Je crois que j’ai compris, dit Sheppard. Caldwell, Hermiod, et vous, Rodney… Le responsable, c’est le café.
-Hermiod boit du café ?
-Il y a des rumeurs. Ah, voici l’Argo.

Effectivement, il était là, ses murs polis reflétant la planète, comme du marbre noir ciré. Sheppard et McKay attendirent une dizaine de minutes, puis virent un vaisseau-ruche wraith émerger de l’hyperespace. Il fut accueilli par un fin rayon de plasma qui le traversa de part en part. Le vaisseau-ruche explosa un battement de cil plus tard.
-Impressionnant, dit Sheppard d’une voix sombre. Mais… Combien de temps ces imbéciles comptent ils maintenir ce tir, maintenant que leur cible est détruite ?
-Trente huit minutes, répondit McKay.
-Pardon ?
-C’est le temps maximum durant lequel un trou de ver peut être maintenu, et je soupçonne nos nouveaux voisins d’être dans l’incapacité de fermer celui là. Trop d’énergie passant continuellement au travers, comprenez vous ?
-Donc… si nous les attaquions dans cette situation…
-Ce n’est pas une porte des étoiles. Ils peuvent sans doute ouvrir une seconde fenêtre.

De fait, un grand cercle apparut dans l’espace, offrant la vision d’une autre planète habitable. L’Argo se rapprocha tranquillement du passage.
-On les suit, décida Sheppard.
-Quoi ? Non !
-Pas de discussion, Rodney.
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptySam 23 Juin 2007 - 2:22

Alors là, excellent ! Du grand art ! Toujours aussi drôle, mais avec un poil de dramaturgie en plus... Et le cross-over avec la fanfic de mat, j'adore ! Tout à fait splendide ! D'ailleurs, je précise, si tu as envie - ou pas - d'utiliser une de mes illustrations dans ta fic, y'a pas de problème...

Le speech de Daniel, phénoménale ! Vraiment, c'est dans les délire monologiste que tu te débrouilles le mieux. Le truc du « Oui, ça, c’est classe. Je garde », j'ai adoré ! hi hi

Par contre, s'agit-il d'une fic SG-1/SGA, ou bien l'incursion dans la Voie Lactée n'est-elle qu'une brève appartée ? farao

C'est une torture. Si on me proposait de choisir entre la suite de Gatekeeper, la suite du Navigo ou un spin-off de Wormhole X-trapolis, je ne saurais pas quelle décision prendre. En revanche, ce dont je suis certains, c'est que tu mérites mille fois une section à toi... Tes productions sont de petites merveilles.
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptySam 23 Juin 2007 - 7:28

Excellent speech de Daniel

Citation :
Rappel, couper ça au montage

XD

Je ne peux que soutenir la suggestion de Skay : Tu mérites ta section, sans le moindre doute : Le Navigo n'est-il pas une "fan-série" ??
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptySam 23 Juin 2007 - 9:58

Skay-39 a écrit:
D'ailleurs, je précise, si tu as envie - ou pas - d'utiliser une de mes illustrations dans ta fic, y'a pas de problème...
J'avoue m'être interrogé sur ta vision d'un aello. Il serait bon d'en montrer un en vol, et armé d'une arme aello traditionnelle, à savoir une forme futuriste de ceci. Je considérerais bien entendu cela comme un honneur.
Et si tu veux aussi dessiner le asgard de Gate Keeper (avec marteau, cheveux et barbe), j'atttends le résultat avec un intérêt malsain.
Skay-39 a écrit:
Vraiment, c'est dans les délire monologiste que tu te débrouilles le mieux.
J'avoue que les One Man Show m'inspirent.
Skay-39 a écrit:
Par contre, s'agit-il d'une fic SG-1/SGA, ou bien l'incursion dans la Voie Lactée n'est-elle qu'une brève appartée ?
On verra chacun des sept membres de SG-1, mais pas tous en même temps, et toujours sous forme de sketch. Les héros sont ceux d'Atlantis.
Rufus Shinra a écrit:
Je ne peux que soutenir la suggestion de Skay : Tu mérites ta section, sans le moindre doute : Le Navigo n'est-il pas une "fan-série" ??
A vrai dire, j'espére à chaque fois être récompensé pour ma dernière production en date. D'autant que Le souffle des Aellos ne se veut pas une parodie, bien que j'insiste sur le petit grain de folie propre à chaque personnage.
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptySam 23 Juin 2007 - 12:16

sylvouroboros a écrit:
J'avoue m'être interrogé sur ta vision d'un aello. Il serait bon d'en montrer un en vol, et armé d'une arme aello traditionnelle, à savoir une forme futuriste de ceci. Je considérerais bien entendu cela comme un honneur.
J'avais déjà commencé les premières esquisses. farao

sylvouroboros a écrit:
Et si tu veux aussi dessiner le asgard de Gate Keeper (avec marteau, cheveux et barbe), j'atttends le résultat avec un intérêt malsain.
A vrai dire, le Asgard, je l'ai déjà fait, le voici :
Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos Leasgardcn6.th
J'avais songé à le munir de sa pilosité hypertrophiée, mais d'après la description que tu en avais fait, il m'avait semblé qu'on ne reconnaîtrait plus beaucoup le Asgard sous les poils.

Sinon, j'avais une question : quel est le symbole sur le front du Jaffa ? Parce que je l'ai également dessiné, mais je ne sais pas trop quoi lui mettre sur le front... Pour le colonel, j'ai simplement fait une sorte de O'Null de ma BD Skaydoor SD-1.

sylvouroboros a écrit:
A vrai dire, j'espére à chaque fois être récompensé pour ma dernière production en date. D'autant que Le souffle des Aellos ne se veut pas une parodie, bien que j'insiste sur le petit grain de folie propre à chaque personnage.
En fait, je pense que si tu n'as pas déjà ta section, c'est tout simplement parce que seuls les admins peuvent attribuer une zone fansérie, et hélas ce ne sont pas forcément eux qui lisent le plus de fics... Mais bon, je crois que tu n'as pas tros de soucis à te faire, après que je lui en ai parlé pendant des semaines (au moins deux), mat à lu une de tes fics et il l'a trouvée - à juste titre - géniale. Donc... :203:
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptySam 23 Juin 2007 - 14:09

Ton asgard m'a donné le fou-rire. biglol

Pour le jaffa, tu n'as qu'à reproduire mon avatar. Je roleplayrai un goa'uld dans SGW, et ce sera mon symbole, donc cela semble adéquat.

Si tu continues à promouvoir mes fics de la sorte, ça va se terminer à Hollywood. drunken


Prés de trois ans s’étaient écoulés depuis le jour où la cité d’Atlantis avait regagné la surface de l’océan. Durant la première de ces années, l’expédition du docteur Elisabeth Weir n’avait pu compter que sur elle-même. Parfois, tout espoir de revoir jamais la Terre avait paru s’évanouir. Et puis, comme dirait Kavanagh, le Dédale était arrivé à la onzième heure d’une situation désespérée, apportant avec lui un billet de retour. Depuis lors, deux tribus se côtoyaient. Teyla Emmagan avait déjà vu cela plusieurs fois lors de ces voyages commerciaux à travers Pégase. Un village de pécheurs recevait périodiquement la visite d’un grand bateau. Les marins apportaient une pleine cargaison de nouvelles, de produits exotiques, et le sentiment, fort appréciable, que des gens, ailleurs, pensaient au village. En échange, les marins pouvaient oublier un instant les contraintes de la vie à bord d’un navire, tant matérielles que militaires. Pourtant, des tensions existaient. Les marins n’étaient pas les villageois. Les villageois n’étaient pas les marins. Les chefs, en particulier, tenaient à ce qu’on ne l’oublie pas. Le capitaine du navire cherchait à écourter l’escale, avant que ces petites vacances ne ramollissent ses hommes. Le chef du village tenait à ce que les marins ne fassent pas trop comme chez eux. Des disputes éclataient sur tout et n’importe quoi. Pourtant, Caldwell n’éprouvait aucune haine à l’égard d’Atlantis. Il se surprenait parfois à éprouver une certaine admiration pour Elisabeth Weir. Une femme de caractère, assurément, au point d’en être… troublante. L’insubordination de Sheppard avait aussi du bon. Elle lui rappelait sa propre jeunesse.

Parfois, tout de même, Sheppard allait trop loin.

-Je ne suis pas disposé à croire qu’ils aient été capturés, disait le colonel Caldwell. Je suis par contre prêt à parier que Sheppard a sauté sur la première anomalie spatiale venue.
-Pourquoi aurait il fait une chose aussi insensée ? répliqua Weir.
-C’est Sheppard. Je crois le connaître suffisamment, et vous le connaissez mieux que moi.
-Il est vrai que le lieutenant-colonel ne résiste parfois pas à l’appel de l’aventure, reconnut Teyla. Toutefois, nous ne pouvons juger sans connaître tous les faits.

Le docteur Weir poussa un soupir. Le colonel Caldwell, Teyla, Ronon, Hermiod et elle-même étaient réunis dans son bureau. Une fine pluie, sans commune mesure avec la redoutable tempête jadis essuyée par la cité, tapotait gentiment les vitres d’Atlantis, et cascadait en minces filets d’eau le long des tours. Elle n’aimait pas savoir John en danger. Elle n’aimait pas non plus se sentir impuissante. Parfois, Elisabeth envisageait de demander à Hermiod la réalisation d’un clone de Walter Harriman. Aussitôt le clone installé devant la porte des étoiles, la cité donnerait l’impression de s’administrer d’elle-même, la paperasse soudain animée d’une vie propre et serviable. Elisabeth serait alors libre d’accompagner John en mission, où qu’il se rende. Evidemment, Elisabeth n’avait jamais sérieusement envisagé cela, mais l’idée l’avait fait sourire. Que pouvait elle vraiment faire, dans la situation actuelle ? Si le docteur Jackson disait vrai, l’Argo pouvait être n’importe où. Pas seulement n’importe où dans la galaxie de Pégase, mais n’importe où dans l’univers. Elle ne pouvait qu’attendre. Attendre que John se manifeste d’une façon ou d’une autre. Attendre que les Geniis aperçoivent l’Argo. Attendre, mais ne pas rester inactive pour autant. Il lui fallait en savoir plus sur ces Argonautes. Que devenaient les villageois récemment convertis ? Elisabeth prit la décision de renvoyer Teyla et Ronon en mission d’observation. Il était même possible que l’Argo repasse là où il était déjà passé.

En vérité, l’Argo se trouvait tout à fait à l’autre bout de la galaxie. Volant en cercles autour du vaisseau mère, un puddle jumper invisible cherchait une faille dans l’armure.
-Un wraith, Zelenka et vous-même nous avez bricolé un bouclier de protection sur ce type d’engin, disait Sheppard. Vous êtes sûr de ne pas pouvoir faire de même avec un téléporteur ?
-Certain, dit McKay avec un calme inhabituel. Un puddle jumper possède un bouclier occulteur. C’est une base sur laquelle il est effectivement possible de « bricoler » un bouclier déflecteur. Mais il n’y a rien ici s’apparentant de prés ou de loin à un mécanisme de téléportation. Si le jumper possédait un placard, à l’image de ceux d’Atlantis, je pourrais, peut-être, créer une interface entre ce placard et les anneaux de transport goa’ulds. Les deux technologies sont en vérité très similaires. Seule la présentation change. Mais même cela nous ne l’avons pas.
-Le DHD du jumper, dit Sheppard. C’est un fragment de porte des étoiles, non ?
-Pas bête, reconnu McKay, mais inutile. Je pourrais m’en servir pour rematérialiser le contenu d’un dispositif wraith. Avec un tel dispositif, je pourrais même nous envoyer à bord du Ha’tak. Mais nous n’avons rien de tel à bord, ni un quelconque projecteur d’énergie continue. Si le jumper savait tirer autre chose que des méduses, il y aurait matière à réfléchir, mais là, non, c’est une impasse.
-On dirait que cela vous fait plaisir, Rodney.
-Ai-je fait remarquer que nous étions encore en parfaite sécurité ? Le vaisseau ne peut pas détecter notre présence. Il y a une porte des étoiles sur la planète juste en dessous de nous. Nous pourrions retourner sur Atlantis, en toute tranquillité.
-Oh, alors vous manquez de motivation…
-Seriez vous assez stupide pour créer de toute pièce une situation de danger mortel, Sheppard ?
-Eh bien…
-Hum ?
-Non.
-Me voila rassuré.
-Mais uniquement parce que j’ai oublié mon citron porte-bonheur.
-Louée soit cette omission.
-Je vous préfère quand vous êtes sur les nerfs, Rodney.
-Quelle chance j’ai de vous avoir comme chef, alors.
-Et si vous piratiez la porte du hangar à chasseurs ?
-C’est faisable, mais il y a un risque, répondit McKay avec une soudaine trace de nervosité.
-Vraiment ? dit Sheppard qui avait perçu le trémolo de stress et s’en réjouissait.
-Un risque inconsidéré, cela va de soi.
-Continuez.
-Je peux ouvrir la porte elle-même, assez facilement, mais je serais incapable d’accéder aux commandes du bouclier filtrant.
-Le bouclier filtrant ?
-Le bouclier déflecteur qui laisse passer tout sauf l’atmosphère, expliqua McKay sur un ton de reproche. Celui qui empêche la dépressurisation du vaisseau lorsque la porte du hangar est ouverte.
-Ah, oui, celui-là, dit Sheppard en enregistrant le soudain manque de pédagogie comme un autre signe encourageant. Je suppose qu’il n’est pas levé en permanence ?
-Pas lorsque la porte du hangar est fermée, non. Et si j’ouvre cette porte en contournant la sécurité, le bouclier ne se lèvera pas. Tout l’air du hangar s’évanouira dans l’espace. Le vaisseau réagira en scellant hermétiquement les couloirs d’accès au hangar. Nous serons donc à nouveau bloqués, y compris à l’intérieur du jumper. Nous n’avons pas de scaphandres.
-Vous pourriez modifier le bouclier du jumper pour qu’il fasse bulle, comme lorsque Zelenka et moi vous avons secouru sous l’océan. Cela nous permettrait de descendre et de forcer la porte suivante.
-Il nous faudrait nous désocculter, et je vous rappelle que nos ennemis sont plutôt fortiches question téléportation, eux. Ils pourraient nous envoyer faire un tour dans le vide. Ce serait ironique après le coup du hangar.
-Aucun moyen de contrer cette téléportation ?
-Oh, si. Il nous faut juste être très rapides, et saboter le moteur hyperespace avant qu’ils aient eu le temps de réagir. Ce serait bien si nous avions l’aide de Flash. Pour le coup, ils en seraient médusés. Bah ! dit McKay avec un mépris affiché.
-Rodney, dit simplement John.
-Quoi ?
-Je crois que votre mauvais esprit vient de vous dépasser en intelligence, à moins qu’il vous ait trahi.
-Hein ? Qu’est ce que vous racontez ?

Lamato cheminait dans un couloir de l’Argo. Même les murs intérieurs avaient cet aspect de marbre noir torturé par Monsieur Propre, partout où l’or ne s’était pas installé. Lamato était fier d’être un argonaute. Lamato était fier de servir son nouveau dieu, celui qui les avait libérés, lui et ses compagnons, des faux dieux qu’ils servaient jusqu’alors. Rien ne semblait résister à Poséidon, être tout puissant. Lamato allait surprendre l’univers entier.

Un instant plus tard, l’univers surprit Lamato.

Cela commença par une faible secousse. Faible selon une perception primaire, mais Lamato comprit que quelque chose venait d’ébranler le vaisseau. Ensuite, il y eut l’alarme. Une alarme en goa’uld, mais Lamato connaissait désormais cette langue. L’alarme disait « Alerte ! Dépressurisation du hangar trois ! ». Puis, il y eut la chose. Elle apparut à l’angle du couloir, devant Lamato. Le temps d’un soupir plus tard, elle disparaissait à l’angle du couloir, derrière Lamato. L’argonaute s’était senti frôlé par une boule de douce chaleur. Il avait vaguement reconnu une sorte de poulpe lumineux. Une autre respiration s’écoula, puis l’alarme changea de disque. « Alerte ! Moteur hyperespace endommagé et hors service ! » répétait elle désormais. Entre deux itérations du nouveau message, l’alarme ajouta « Alerte ! Intrusion prés du hangar trois. Porte hermétique forcée ». Lamato ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Il espérait juste que les intrus soient de chair et de sang, pour pouvoir répandre ce dernier sur le sol.

« Eteignez ces alarmes » ordonna une voix très étrange. Képhas, aux commandes de l’Argo, obéit à la voix de son dieu. Il se tourna alors vers son maître et demanda « Souhaitez-vous que je me rende sur les lieux de l’incident, ô Poséidon ? ». Le goa’uld parut réfléchir à la question, puis répondit, de la même voix bizarre, « N’en fais rien. Je vais m’occuper de cela en personne », après quoi il quitta son trône de marbre noir et s’élança dans le couloir. Képhas admira son dieu pour cela. L’homme était loin de se douter que le goa’uld n’avait en réalité aucun courage. Le parasite surestimait simplement sa force nouvelle. Quoique… Il était difficile de surestimer une telle force.

Sur la planète récemment convertie, les villageois creusaient une mine. Ils avaient déjà mis à jour un filon de ce métal dont leur dieu réclamait la plus grande quantité dans les plus brefs délais. Car, oui, il y a du naquadah dans la galaxie de Pégase. Seulement, personne ne s’en sert. Pour les peuplades humaines, c’est un métal difficile à forger, et impossible à forger correctement. Pour les Asurans, il ne rivalise pas avec une collection de EPPZs. Pour les Wraiths, il n’est pas assez… « organique ». Bref, pour un goa’uld, Pégase était un fruit bien mûr. Teyla prit note de cette activité. Plus tard, le recoupement de cette information avec les données collectées par les Geniis révélerait que les planètes protégées par l’Argo contenaient toutes ce minerai. Un dieu était venu de loin pour combattre les Wraiths. Les peuplades dont la terre ne contenait de naquadah, cependant, pouvaient toujours attendre son intervention. Poséidon ne comptait pas se déplacer pour elles.

Sheppard et McKay progressaient dans les couloirs de l’Argo. L’ombre entre les créneaux pouvait dissimuler n’importe quelle embuscade. Mais notre duo de l’improbable avait un atout : le fameux détecteur de signes de vie. Lequel n’indiquait aucune présence, jusqu’à ce que…
-Nous allons bientôt avoir deux visiteurs, déclara McKay. Un individu arrive à douze heures, comme disent les militaires, tandis qu’à neuf heures approche un… un truc.
-Comment ça, « un truc » ? demanda Sheppard.
-C’est trop rapide pour être humain. Sur nous d’ici une minute, je dirais.
-D’accord. Vous vous planquez dans le mur, là. Je me planque dans l’interstice juste à côté. Le couloir va de six heures à douze heures. Quel côté, d’après vous ?
-D’après la topologie des couloirs, six heures pour l’inconnu de neuf heures. Le visiteur de douze heures ne devrait pas tarder après ça, surtout si les coups de feu l’attirent.
-Ok. Maintenant, silence total.


Dernière édition par le Lun 2 Juil 2007 - 16:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptySam 30 Juin 2007 - 0:40

Aussi incroyable que cela paraisse, McKay obéit. Sheppard fixait l’extrémité pressante du couloir d’un œil de chasseur, dépassant à peine de sa cachette. Soudain, sa cible apparut. Sheppard eut juste le temps de reconnaître le type de proie qui devient aisément le prédateur si on ne l’abat pas tout de suite, et aussi le temps de vider la moitié de son P90. Aucune balle ne rata son objectif. Après quoi Sheppard se retourna, et attendit sa seconde cible. La première était arrivé en courant, mais sans le moindre bruit. La seconde arriva aussi en courant, mais fut précédée par l’écho de ses pas. Cette fois, Sheppard ne tira pas pour tuer. Une balle toucha Lamato au bras droit, et une autre le toucha à la jambe gauche. L’argonaute lâcha son arme et tomba au sol.
-Un geste vers ton arme et tu es mort, déclara Sheppard à Lamato. McKay ?
-Oui ? répondit le scientifique depuis l’ombre du créneau mural.
-Notre premier visiteur m’a tout l’air d’un wraith.
-Effectivement, confirma McKay en risquant un œil hors de son abri. A ce propos, l'organizer lantien le détecte toujours.
-Quoi ? Le point n’a pas disparu ?
-Cette chose est toujours vivante, oui, dit McKay en indiquant le wraith du canon de son revolver.
-Menacez plutôt l’humain. Je me charge d’achever le wraith.

Soudain, Sheppard et McKay furent entourés par une brume fantomatique. L’illusion wraith brouilla leur vue et leur concentration l’espace d’une seconde. Il n’en fallait pas plus à leur ennemi. Le wraith se retrouva devant Sheppard, serrant la gorge et le poignet droit de l’humain, qu’il soulevait de terre par la même occasion.
-Jetez votre arme, « McKay », dit le wraith, où votre ami est mort.
-D’accord, pas la peine de s’énerver, obtempéra McKay.
-Lamato, ajouta le wraith, peux tu te relever ?
-Lorsqu’un homme a la foi, tout lui est possible, répondit l’argonaute en prenant appuie sur sa jambe valide.
-Alors, approche !

Lamato clopina vers le wraith. Ce dernier fit lâcher son arme à Sheppard d’une torsion du poignet, qu’il libéra ensuite, sans cesser de serrer la gorge du lieutenant-colonel. De sa main désormais non occupée, le wraith toucha le torse de Lamato. McKay vit les blessures de l’argonaute s’effacer comme par enchantement. « Le don de vie », pensa le scientifique. « La vie de Sheppard, volée, puis redonnée à cet homme » songea t’il avec horreur. Le wraith éloigna sa main de Lamato, lequel parut dés lors en pleine forme. L’argonaute allât ramasser l’arme dont Sheppard l’avait privé un instant plus tôt. C’était une arme très étrange. De loin, elle ressemblait à une épée. Elle en avait la poignée, et la lame, mais un détail clochait. Vue de prés, la poignée se révélait un pistolet, dont le canon longeait la lame sur sa tranche non tranchante. Le canon était court, mais la lame était longue. Le projectile, quel qu’il soit, devait donc longer la lame sur son seul élan. Quelque chose dans l’aspect du pistolet indiquait que le projectile n’était probablement pas une balle. Il rappelait un peu l’arme de Ronon. Une fois l’objet dans sa main ravivée, l’argonaute parut plus sûr de lui-même. Il pointa l’arme sur McKay, et lui fit signe d’approcher. Le scientifique obéit. Du coin de l’œil, il remarqua alors que Sheppard ne semblait pas avoir pris un coup de vieux. « Le wraith aurait donc puisé dans ses propres réserves ? » s’étonna t’il intérieurement. « Même après qu’elles aient été mises à rude épreuve ? Il devait sortir d’un banquet ! » ajouta t’il, toujours mentalement. Le wraith, qui avait observé l’étonnement de McKay d’un regard amusé, se tourna à nouveau vers Sheppard.
-Je crois maintenant vous reconnaître, dit le wraith. Il se peut que j’ai éprouvé une certaine difficulté à me souvenir de vous, à travers la mémoire collective des Wraiths, mais c’est désormais chose faite. Lieutenant-colonel John Sheppard, n’est ce pas ?
-En même temps, dit Sheppard d’une voix étranglée, c’est marqué sur mon uniforme.
-Ah, oui, effectivement, votre uniforme.
-J’ai récemment fait l’expérience de vêtements civils, mais je crois que ma peau s’est habituée au tissu militaire, commenta Sheppard sur le ton de la conversation étranglée.
-Votre insolence doit avoir un goût exquis.
-Je m’étonne que vous n’ayez pas déjà goûté.
-C’est que, voyez vous, je ne me nourris que des infidèles, à titre de châtiment. Des mets plus conventionnels me sont, autrement, bien suffisants.
-Vous parlez de nourriture, comme du pain ou des fruits ? s’étonna McKay.
-Oui, confirma le wraith. Celle là même dont vous tirez votre énergie.
-Mais je croyais le système digestif wraith atrophié, ou de toute manière insuffisant.
-Il y a en moi une force peu commune. Une force qui dépasse ce corps, pour laquelle il n’est qu’un masque.

La voix du wraith, aux harmoniques déjà très « aliens », changea alors pour un timbre que Sheppard n’avait encore jamais entendu. La même tonalité wraith, mais plus pesante, dont les sifflements semblaient s’échapper d’un tombeau. « Un pouvoir que votre peuple, dans sa folie, a cru pouvoir défier, tau’ri ». Les yeux du wraith s’embrasèrent dans un bruit de phosphore.


Dernière édition par le Sam 30 Juin 2007 - 9:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptySam 30 Juin 2007 - 3:32

Ce chapitre est tout à fait... Je ne sais pas, je ne dirais pas superbe, ça me semble trop pimpant. Je dirais aboutit. Complet. Parfait. Un petit joyaux.

Déjà, les brèves tribulations sur la rivalité Atlantis/Dédale et sur Walter Harriman m'ont beaucoup amusées, d'autant que j'ai moi aussi abordé le cas harriman dans une de mes fics, comme tu ne l'ignores pas. mrgreen Et alors, l'échange entre Mc Kay et Sheppard... C'est une véritable petite merveille. J'a-dooooooore... Tu as parfaitement saisit le caractère des personnage, et une fois que tu l'as eu bien en main, tu l'as noué pour en faire un caniche. Mc Kay qui répond aimablement parce qu'il est heureux de la situation, qui lance même des compliments à Sheppard ! hi hi Et qui se crispe quand une possibilité apparait. L'atmosphère, digne d'un roman de qualité, et à couper au couteau et à mettre au frigo pour le dessert. Vraiment succulent. Et puis, les personnages, Poséidons, Lamato, Kephas... Je me suis dans un premier temps demandé s'il était crédible que des victimes des wraith vénèrent un Wraith, mais la distinciton que tu introduis change la donne.

Je ne regrette pas d'avoir attendu ta description de l'arme Aellos, ça va me simplifier les choses. farao

Seule remarque : les scanners portables ne font aucune distinction entre un Wraith et un humain. Alors, un Wraith et un Wraith parasité et sarcophagisé...

Bravo encore, je bouillonne de lire la suite. Comment peux-tu être aussi productif, ça me dépasse. Quand je pense à la vitesse à laquelle moi j'écris...
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptySam 30 Juin 2007 - 9:31

Skay-39 a écrit:
Ce chapitre est tout à fait... Je ne sais pas, je ne dirais pas superbe, ça me semble trop pimpant. Je dirais aboutit. Complet. Parfait. Un petit joyaux.
Merci. Smile
Skay-39 a écrit:
Je me suis dans un premier temps demandé s'il était crédible que des victimes des wraith vénèrent un Wraith, mais la distinciton que tu introduis change la donne.
Content de voir que tu n'as pas compris un détail important au sujet des Argonautes. J'avais peur que tout soit trop évident.
Skay-39 a écrit:
Je ne regrette pas d'avoir attendu ta description de l'arme Aellos, ça va me simplifier les choses. farao
Alors j'ai bien fait de la décrire, vu que j'aime tes dessins.
Skay-39 a écrit:
Seule remarque : les scanners portables ne font aucune distinction entre un Wraith et un humain. Alors, un Wraith et un Wraith parasité et sarcophagisé...
Je suis impardonnable. affraid
Je ne sais pas pourquoi, j'étais resté sur l'idée que "c'est le point qui élimine les autres" n'était qu'un probléme de distinction entre humains.
J'ai modifié le dialogue, en espérant que cette correction ne gache rien.
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptySam 30 Juin 2007 - 13:00

sylvouroboros a écrit:
Skay-39 a écrit:
Je me suis dans un premier temps demandé s'il était crédible que des victimes des wraith vénèrent un Wraith, mais la distinciton que tu introduis change la donne.
Content de voir que tu n'as pas compris un détail important au sujet des Argonautes.
Spoiler:

sylvouroboros a écrit:
J'ai modifié le dialogue, en espérant que cette correction ne gache rien.
Elle ne gache rien. L'histoire du truc m'a même fait pouffer à son tour. mrgreen Je m'étais demandé comment tu allais rattraper ça. Content de voir que tu n'as apparemment pas eus à chercher bien longtemps. biglol
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyDim 1 Juil 2007 - 3:06

Double post, pour ajouter cette image d'une arme Aello.

Pistolépée Aello

J'ai profité de ce que les Aello n'ont pas des mains humaines, et du fait que leurs armes mêlent épée et pistolet, pour m'éloigner autant que possible des shémas ordinaires.

Pour ce qui est des Aello, je me rend compte que je n'arriverais à rien dans l'état actuel des choses - ou, du moins, rien qui me satisfasse. Crois-tu que tu pourrais me MP une description plus approfondie des Aello tels que tu les perçois ? Car je répugne à abandonner le port altier de la tête de l'aigle, ce que tes précisions quand au physique Aellos semblent suggérer...
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyDim 1 Juil 2007 - 9:27

Excellentissime ! Tu mèles à merveille les ennemis de l'univers SG, comme si de rien était, et c'est formidable. Un goa'uld qui prend comme hôte un Wraith, on aura tout vu. Razz

Je rejoins les autres en disant que tu mérites + que probablement une section pour tes fictions qui sont de petits trésors, pour nous lecteurs.

Même si cette fiction n'est pas parodique, on y trouve énormément d'humour, et j'adore cela. Sans oublier la description idéale des lieux, le jeu parfait des protagonistes, le tout ajouté à la légende des Argonautes, et on obtient un pur produit sylvouroboros. C'est génial. Je ne puis que rejoindre Skay dans son commentaire sur ton récit.

clap! clap! clap!
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyLun 2 Juil 2007 - 16:15

Encore merci pour votre enthousiasme. Ceci et la discussion "design" avec Skay-39, tout cela me fait bien plaisir. farao

Chapitre 3 : Prédation.

L’aube naissante était peuplée de spectres. Au cœur d’une forêt noyée dans la brume, tout n’était qu’ombres, végétation et humidité. Etait-ce le monde réel, ou était ce l’œuvre d’un impressionniste nourrissant une obsession pour la couleur bleu ? Le voyageur solitaire de ces bois aurait été bien en peine de répondre à cette question. Après de si nombreuses et si longues années passées à bord d’un vaisseau spatial, la surface d’une planète lui paraissait de toute manière un lieu bien étrange. Ses vêtements étaient désormais si détrempés qu’il pouvait y puiser sa boisson. L’air dont ses poumons essayaient d’extraire le précieux oxygène leur aurait sans doute causé moins de soucis s’ils avaient été des branchies. La chaleur ambiante avait déjà fait perdre la raison au faible esprit humain. Pourtant, derrière ce voile de folie, une volonté inébranlable était à l’œuvre. Une volonté qui aimait ce brouillard suffoquant. Il lui rappelait son enfance, lorsqu’elle nageait, nageait, prés du bord, attendant une victime, attendant le moment de bondir vers son destin. L’homme s’arrêta, promenant autour de lui un regard fiévreux. Soudain, comme s’il venait de recevoir une décharge, il porta la main vers une poche de son encombrant manteau. Lorsqu’elle ressortit de la poche, sa main serrait un objet plat à peine plus petit que sa paume. Elle le serrait à en imprimer les motifs dans sa chair. Des motifs représentant des vagues, des poissons, le monde aquatique… Sur le dessus de l’objet, un dôme de cristal noir semblait attendre. Dans les yeux du voyageur, la démence céda brusquement la place à une malveillance bien lucide, puis ils s’embrasèrent. L’objet semblait n’attendre que ce signal. La surface cristalline se décora de symboles, dont l’un clignotait. Le chappa’ai… si proche, pourvu que son hôte vive encore un peu. Poséidon ne mourrait pas maintenant, pas ici, non. Ce n’était jamais ni le moment ni le lieu pour la mort d’un dieu. Le goa’uld replaça le détecteur dans la poche dont il l’avait tiré, puis se reconcentra sur la santé de son hôte. Sa santé physique uniquement, car il ne se souciait plus de sa santé mentale. « A gauche ! Avance ! » intima la voix intérieure au pauvre dément, qui reprit sa course cauchemardesque. Poséidon n’avait jamais renoncé, jamais. Il avait épuisé les réserves de l’Argo, désormais à la dérive en bordure de Pégase. Il avait poussé à son extrême limite un vaisseau tel'tak, désormais au fond d’un lac. Après avoir survécu au crash, il s’en était fallu de peu qu’il ne meure noyé, ce qui pour lui aurait été le comble de l’ironie. Mais il vivait toujours et, bientôt, d’autres eaux, celles du chappa’ai, l’amèneraient loin d’ici. Pourvu qu’il connaisse une adresse, bien sûr, mais Poséidon savait que là où il y a une porte des étoiles, le plus souvent, on trouve aussi des gens. Autrement dit, des hôtes, dont il s’approprierait le savoir.

Un bruit déchira la brume. L’hôte humain agita les bras autour de lui, cherchant à se protéger d’une abeille imaginaire. Oui, se disait Poséidon, le bruit ressemblait effectivement au vol d’une abeille. Cependant, ou bien cette planète cachait des abeilles géantes, ou bien il devait en réalité s’agir d’un aéronef. Du coin de l’œil, Poséidon aperçut alors un fantôme. Depuis quelques temps, son hôte voyait beaucoup de choses qui n’étaient pas vraiment là, mais cette illusion ci avait quelque chose de différent. Elle réapparut devant lui, comme un frémissement dans la brume, puis s’évanouit à nouveau. Le symbiote tacha de réfléchir malgré l’entropie de la matière grise à laquelle il se tenait fixé. N’avait il pas vu un grand vaisseau spatial, juste avant que son tel’tak commence sa chute à travers l’atmosphère ? Ce grand vaisseau ressemblait un peu au vaisseau aello, mais en plus violet et en moins lisse. Ce pouvait il que ces inconnus disposent de chasseurs ? Et, en parlant de chasseurs… Oui, on l’épiait. Poséidon en était certain. Rien à voir avec la paranoïa croissante de son hôte. Quelqu’un ou quelque chose était sur le point d’attaquer. Poséidon reprit le plein contrôle des mouvements de son hôte, puis se retourna lentement. Personne. Rien. Où était il ? Un brusque souffle d’air dans son dos vint répondre à cette question. Ainsi donc, son ennemi se tenait dans un arbre, et venait de se laisser tomber juste derrière lui. Même pour un jaffa sans armure, c’était une sacrée chute, mais Poséidon savait son ennemi en parfaites conditions de combat. Il le savait, voila tout, par une sorte d’intuition de Murphy. Un nouveau souffle dans son dos, différent, accompagné d’une haleine. Son ennemi respirait la peur de son hôte, et expirait sa propre faim. Oui, Poséidon se sentait dévoré des yeux. Il se retourna à nouveau, tout aussi lentement que la première fois. C’est ainsi que Poséidon découvrit le visage d’un wraith. Il sentit son hôte qui l’implorait de fermer les yeux, mais lui ne cilla pas. Après tout, lui-même avait autre fois vu le visage d’un unas dans son miroir.

Le wraith se dit qu’il avait assez joué avec sa proie. Cet humain était visiblement fou, faible et terrorisé, un met de second choix. Le wraith griffa les vêtements de sa victime, juste assez pour découvrir le torse, puis posa la paume de sa main contre la peau rosâtre. Il commença à aspirer la vie de l’homme, prenant chacune des années qu’il lui restait.

Que se passait il ? Quelle était cette réaction biochimique ? Poséidon n’avait jamais rien perçu de comparable. Quoique… Lors de ses recherches, avortées, sur le pouvoir de guérison des Anciens, il avait observé des schémas similaires. Se pouvait il que cette créature stimule et détourne ce phénomène ? Une chose était sure : son hôte mourrait.

Le wraith pencha la tête de côté, et approcha sa bouche de l’oreille de l’homme. Il aimait émettre un souffle à ce stade du processus. Ses victimes avaient l’impression d’entendre leur propre dernier soupir.

Grave erreur ! Poséidon se dit que l’occasion était inespérée. Le symbiote rétracta les filaments jusqu’alors enfoncés dans le cerveau de son hôte. Il imperméabilisa sa peau. Puis, d’un coup de ses quatre mandibules, il ouvrit une plaie dans la nuque de l’humain. Lorsque Poséidon s’extirpa de son hôte, les premiers rayons du soleil vinrent brûler ses yeux, ses vrais yeux. Il contourna le cou de son hôte, du côté opposé à celui où se tenait le wraith. Il se trouva bientôt lui-même devant le cou du vampire. Poséidon savait que, d’un point de vue humain, son changement d’hôte se serait fait à la vitesse d’une morsure de serpent, mais lui percevait le temps différemment. Il prit donc celui de méditer une pensée. Il avait une chance sur deux que la symbiose fonctionne. Sa reine mère n’avait sans doute jamais copulé avec un être de cette espèce, aussi n’était il génétiquement pas préparé. Aucune importance, cependant. C’était une mort probable plutôt qu’une mort certaine. Poséidon attaqua.

Le wraith sentit la morsure du goa’uld. Il porta la main, celle qui n’était pas occupée à le nourrir, à sa nuque, et une sorte de serpent lui glissa entre les doigts. La plaie se referma encore plus vite que d’habitude, mais le wraith ne remarqua pas ce détail. Il était trop occupé à noter une présence étrangère derrière ses propres yeux. Le wraith se défendit.

Un être télépathe ? C’était un fait intéressant, dont Poséidon ne conçut aucune crainte. Le goa’uld sentait les ondes psioniques lui labourer les neurones, cherchant vainement à décrypter un mode de pensée qui leur était inconnu. Le cerveau du wraith, en revanche, présentait de nombreuses similarités avec celui d’un humain. Il suffisait d’un filament savamment inséré dans cette région ci et… bonne nuit, mon grand garçon.

Le wraith se sentit soudain gagné par le sommeil. Non, ce n’était pas possible. Il était parvenu à traduire une pensée de son agresseur, l’idée d’un son. Le son était « kree », mais le sens en demeurait inconnu. Il avait besoin de plus de temps. Le temps de… de… dormir.

Victoire ! Poséidon prit une grande inspiration. Ses nouveaux poumons étaient bien plus efficaces. Il sentait la vie de son ancien hôte qui continuait à affluer au travers de sa nouvelle main. C’était une sensation délicieuse, qui surpassait de loin le ruban goa’uld. Tandis que Poséidon laissait l’humain, désormais squelettique, retomber lamentablement sur le sol, il entreprit de consulter les souvenirs du wraith. Ces êtres avaient apparemment un esprit collectif, malgré des identités distinctes. Pour l’instant, la ruche ne lui prêtait aucune attention, mais Poséidon comprit l’importance de revenir à son premier plan. Il lui fallait rejoindre l’anneau lantien, et le plus vite possible. Il connaissait maintenant de nombreuses adresses. Il n’y avait plus une seconde à perdre.

Kephas observait le ballet des darts. C’était dommage, pensait il. Il aimait bien cette planète. Il faut dire que Kephas y avait vécu ces soixante-dix-huit dernières années. Il s’y était même marié, y avait eu des enfants, ainsi que des petits enfants. Sa peau ridée portait les traces de toute une vie de rires et de joies. Kephas avait été très populaire dans ce village. C’était grâce à lui que ce dernier était devenu une véritable ville, prospère et pleine de berceaux. Kephas était un très bon médecin, un génie agricole, et, de l’avis de tous, un sage. Des gens avaient afflué de toute la galaxie pour venir vivre sur cette planète, certes humide, mais transformée en paradis terrestre par son druide, le bienheureux Kephas. Croissez et multipliez, braves gens. Engraissez et pullulez, agneaux. Moi, Kephas, je suis votre berger. Mais, en vérité je vous le dis, mes maîtres se sont réveillés, mes maîtres ont faim, et voici venu le temps de devenir ce qui a toujours été votre destin : de la nourriture. Kephas le savait, il aurait sa part du gâteau. Quel homme a besoin de descendants lorsqu’il peut retrouver la jeunesse ? La reine serait sans doute très satisfaite, et irait jusqu’à lui redonner ses vingt ans. Il l’espérait.
-Kephas, dit une voix wraith dans son dos.
-Mon seigneur ? répondit le vieil homme en se retournant.
-Suis moi, ordonna le wraith qui semblait inquiet. Immédiatement et au pas de course !
-Je crains que mes pauvres jambes n’en soient point capables, mon maître.
-Alors voici la force dont elles ont besoin, annonça le wraith en tendant la main.

Poséidon trouvait la physiologie wraith extraordinaire, mais il parvenait encore à l’améliorer. Un wraith peut s’approprier la vitalité d’un autre, mais il ne peut créer lui-même cette vitalité. Avec un symbiote goa’uld, c’était différent. Poséidon avait régénéré le système digestif du wraith, et l’avait réconcilié avec le reste de son corps. Une pomme ferait désormais l’affaire, sans plus aucun besoin de la faire d’abord digérer par un humain. Poséidon avait donc de l’énergie à revendre. Or, ce Kephas semblait un homme facile à acheter.
-Maintenant, viens, dit Poséidon en retirant sa main.
-A vos ordres, répondit un homme d’une trentaine d’années.

Kephas n’aimait pas ça. Il y avait des rumeurs, ces derniers temps. Des intrigues entre ruches. Des affaires de complots. Des traîtres parmi les dieux. Ce wraith était il en train de l’entraîner dans l’une de ces histoires ? C’était normalement à la reine elle-même de lui donner sa récompense. Qu’adviendrait il s’il était pris en faute ? Sans doute lui reprendrait t’on ce qu’on lui avait si généreusement donné. Où ce wraith le menait il ? L’anneau des Ancêtres ? Nous fuyons en cachette ? Cela ressemblait au commencement de gros problèmes…

« De gros problèmes pour le reste de la galaxie » pensait Kephas en verrouillant la cellule dans laquelle Lamato et lui-même venaient de pousser Sheppard et McKay. Kephas affichait un sourire triomphant.
-Alors comme ça, lui dit Sheppard sur le ton de la conversation, vous servez un… un quoi, Rodney ?
-Un organisme composite wraith à dominance goa’uld, répondit le scientifique.
-Un goa’wraith, donc. Et ça paye bien ?
-On y gagne la jeunesse éternelle, répondit Kephas.
-Oui, c’est tentant. Sans parler de l’arme de fonction. Ce genre de grosse épée, ça doit impressionner les filles, pas vrai ? Et vous feriez fureur à une convention de final-fantaisistes.
-Silence, « tau’ri », dit Kephas en savourant le mot goa’uld. Notre dieu viendra procéder à votre interrogatoire dés que la propulsion hyperespace sera réparée.

Sur ces mots, Kephas et Lamato quittèrent la section pénitentiaire du vaisseau. « Espérons qu’ils n’ont pas un bon garagiste, alors », murmura Sheppard.
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyLun 2 Juil 2007 - 18:00

Oooouh, que c'est bon. C'est court, mais il parait que c'est pas la taille qui compte, alors...
Je crois que j'ai trouvé comment exprimé le plaisir que j'ai à savourer tes histoire. Je suis un Wraith qui se nourrit de chacun de tes personnages et vaisseaux, de tes scénarios et de leur atmosphère, de l'humour et du tragique. Une fiction comme celle-ci, ça se déguste.

Je constate que tu as repris le concept de tes Space Farmer, déjà présenté dans X-trapolis. Une notion très séduisante. Je retrouve également avec plaisir le détecteur de porte évoqué par Teal'c sur la planète Nox. Je pense d'ailleurs te chiper prochainement cette technologie pour une de mes fics. Quoique chiper ne soit sans doute pas un terme adéquat. mrgreen

La rencontre entre le Wraith et Poséidon est captivante, tout comme celle entre Kephas et le Gwraithuld. Tu comble les vides de l'histoire efficacement et brièvement, sans accumulation ni délayage excessif. Tout est à sa place, comme d'habitude.

Je n'ai pas des masses accroché à toutes les histoires d'intuition de Poséidon ; je crois que j'aurais été plus interressé par un Goa'uld un peu désemparé malgré tout son orgueil, épuisé et conscient au fond de lui-même de la probable proximité de sa mort prochaine. Certes, il peut avoir des mauvais pressentiment, mais les présenter comme certains m'a un peu gêné. Enfin, si je le mentionne, c'est parce que cette fic est si réussie que je crois qu'elle mérite qu'on se penche sur chaque détail.

Ah ! Et, tant que j'y suis, voila la seconde version du Gunblade Aello, plus conforme à la façon dont Sylvouroboros l'avait imaginé. J'avou qu'a moi aussi il me plait davantage...

Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos Gunbla10

Prochainement : Illustration d'un Aello.

EDIT : Tellement prochainement en fait que c'est maintenant.

Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos Aello11
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyMer 4 Juil 2007 - 0:25

L'intuition de Poséidon est du pessimisme à l'état pur. Sinon, j'aime beaucoup tes derniers dessins. Je les intégrerai plus tard à la fic.

Cette planète était connue des voyageurs comme un monde désertique. La porte des étoiles s’y trouvait en effet au cœur d’un vaste paysage de sable et de dunes. Quelques mois plus tôt, un croiseur wraith y avait atterri. Il était toujours là. Ce vaisseau était le dernier vestige d’un clan wraith sorti perdant de la lutte territoriale acharnée livrée par son espèce. L’équipage en était désormais réduit au cannibalisme, et au tiers de son effectif premier. L’un de ses membres, que nous appellerons Wesley, se promenait. Il existait des activités plus étranges auxquelles consacrer les derniers jours de sa vie, et Wesley aimait se soustraire aux regards affamés de ses compagnons d’infortune. Pourtant, même ici, à mi-chemin entre le croiseur et la porte des étoiles, il pouvait sentir leur faim. Leurs esprits criaient famine. Wesley s’assit sur une dune, et contemplât le désert. C’est alors qu’il les sentit. De nouveaux esprits, nombreux, apparus avec la soudaineté d’un éclair. Wesley percevait toute une population, mais il lui semblait la regarder au travers du chat d’une aiguille. Il n’y avait qu’une seule explication. L’écho mental devait lui parvenir au travers d’une porte des étoiles. Les esprits disparurent aussi vite qu’ils étaient apparus, à l’exception d’un seul. Le vortex s’était donc refermé après le passage d’un unique voyageur. Cet esprit là était plus net que les autres, et pas seulement pour des raisons de proximité. C’était l’esprit d’un wraith. Wesley se concentra. Le nouveau venu semblait égaré et terrifié. Wesley le sentait prisonnier, et en proie à la panique. Il décida de marcher à sa rencontre.

Quelques instants plus tard, Wesley le vit. L’autre ne semblait pas vouloir l’éviter. Wesley le sentait soulagé de voir un congénère. Il le sentait aussi implorant, demandant son aide. Mais de quelle aide avait il besoin ? Il aurait du pouvoir le lire dans son esprit, mais ce dernier lui paraissait moins net désormais. Une douleur inexplicable brouillait les pensées de l’autre. Bientôt, les deux wraiths se firent face. Wesley put alors voir les yeux de son visiteur. Ces yeux… C’était impossible. L’esprit de l’autre n’était que peur et souffrance, mais ses yeux… ses yeux reflétaient la détermination, ainsi qu’un certain amusement. L’autre s’approcha un peu plus de Wesley, et, avec une lenteur surprenante, porta la main à son pistolet paralysant. Wesley, lui, réagit vite. Dégainant son propre pistolet paralysant, il fit feu sur l’inconnu. L’autre ne bougea pas, ni avant ni après avoir reçu l’onde bleutée. Un sourire moqueur vint simplement se peindre sur son visage, tandis que son esprit exprimait une soudaine vague de désespoir. Wesley lui asséna deux autres coups de son arme, qui furent tout aussi peu efficaces. L’autre, finalement, termina son propre geste d’agression. Wesley voulut esquiver le tir mais, cette fois, l’autre se montra rapide. Wesley s’étendit de tout son long sur le sable, tandis que les ténèbres de l’inconscience envahissaient sa vision. Juste avant de sombrer tout à fait, il le perçut. Le véritable esprit de l’autre. Wesley ne l’avait pas remarqué avant parce qu’il n’avait rien d’humain. Il ne s’en était pas plus soucié que d’un petit lézard des dunes. Mais cet esprit se tenait tout contre l’autre, celui qui ne comptait pas, celui dont les pensées n’avaient aucun rapport avec les actions. C’était cet esprit qui venait, sans doute, de décider sa mort, et Wesley perdit tout espoir de jamais se réveiller. Il ne se réveilla jamais.

Le reste de l’équipage n’eut pas plus de chance. S’ils avaient connu Ford, et s’ils avaient entendu parler du contrôle exercé par un symbiote goa’uld sur les productions hormonales de son hôte, ils auraient pu comprendre l’inefficacité de leurs armes. Poséidon ne leur en laissa nullement le loisir. En résumé, le goa’uld massacra l’équipage et s’empara du croiseur.

Il le fit décoller, et survola les vestiges d’une cité altérane. Il téléporta à bord du croiseur tout ce qu’il jugeait pouvoir servir de pièces de rechange. Avant de rejoindre l’espace, il téléporta aussi Kephas, qui venait d’arriver par la porte, selon le plan convenu. C’est ainsi que les réparations les plus importantes purent être effectuées à bord de l’Argo. C’est ainsi que le dieu des océans et son prophète purent commencer leur campagne de prosélytisme. Le capitaine aello revint à la vie pour assister à ce triste spectacle. Avec l’aide des miracles de l’Argo, Kephas recruta les Argonautes parmi les adorateurs des Wraiths. Ceux qui restèrent fidèles aux dieux de Pégase le payèrent de leur vie. Peu de temps s’écoula avant que l’Argo retrouve son plein potentiel.

Cependant, un humain de la Terre venait de l’endommager à nouveau. Si le drone altéran avait frappé le système sous un meilleur angle, il aurait pu le rendre définitivement irréparable. Heureusement pour Poséidon, c’était loin d’être le cas. Comme Sheppard ne manquerait pas de le faire remarquer plus tard, téléguider un drone en slalom au travers de tous ces couloirs n’avait pas été un mince exploit. Toutefois, en fin de course, la flèche de lumière n’avait fait que rayer la peinture, pour ainsi dire. Les réparations allaient être une formalité.

Dans leur cellule, Sheppard et McKay réfléchissaient à un plan d’évasion.
-Pas de jeu avec les couteaux, cette fois ?
-Non, dit McKay. Il nous manque un lanceur de couteaux, une collection de couteaux, et une cible susceptible de réagir aux couteaux. La technologie goa’uld, comme celle des Anciens, est basée sur une informatique de cristaux. Il n’y a pas de « nerfs » à interrompre.
-Au moins, on peut s’accouder aux barreaux sans avoir l’impression de s’empêtrer dans des algues.
-D’après le docteur Daniel Jackson, c’est le genre de chose que l’on pourrait normalement attendre de Poséidon. Mais l’Argo a toujours bénéficié d’une symbolique à part. Ni lance ni trident pour l’équipage, par exemple, mais ces sortes d’épées.
-Kephas et sa clique ont l’air d’apprécier. Pas de simples épées, hein ?
-Elles tuent aussi à distance, oui.
-Je n’en reviens toujours pas que notre ennemi soit un goa’wraith. Du deux en un, à présent ! Et pourquoi pas un prêcheur des Oris, par-dessus le marché ? Si nous étions dans un film de science-fiction, cette ficelle scénaristique ne passerait jamais.
-Ben… hésita McKay. Il parait qu’on va bientôt voir un prédalien au cinéma.
-Un quoi ?
-Un prédalien. Un alien, comme dans Alien, mais s’étant développé à l’intérieur du corps d’un prédator, comme dans Prédator. Un prédalien.
-Question importante : comment est-ce qu’on le tue ?
-Le prédalien ?
-Non, le goa’wraith.
-Si Poséidon a dit vrai au sujet de ses capacités de régénération, il est pour ainsi dire immortel. Toutefois, je crois qu’il a un talon d’Achille : sa nuque.
-Sa nuque ? Ah, oui, je crois comprendre. La balle blesserait aussi le symbiote.
-Ce qui devrait lui être fatal, selon toute vraisemblance. Si jamais le sang du symbiote n’était pas un poison assez efficace contre le wraith, il se pourrait qu’il faille achever l’hôte après avoir éliminé le parasite.
-Ca peut se faire. Il nous faut juste une fenêtre d’action.
-Ce qui m’inquiète, c’est que Poséidon semble au courant pour les actions récentes de la Terre à l’encontre des Goa’ulds. S’il a fait un saut dans la Voie Lactée ces derniers temps, il pourrait avoir les derniers outils d’interrogatoire en date.
-S’il peut retourner en un instant chez lui, pourquoi rester ici ?
-La Voie Lactée n’est plus territoire goa’uld. C’est maintenant le terrain de chasse des Oris. Il se peut que Poséidon ne soit pas aussi sûr de lui à leur égard.
-Les Oris remplacent les Goa’ulds, et les Goa’ulds remplacent les Wraiths ? Bien sûr, dans l’affaire, ce sont toujours les humains qui souffrent le plus. Pourquoi ?
-Car telle est votre nature profonde, déclara Poséidon en entrant dans le couloir. Si vos dieux n’existaient pas, vous les inventeriez. Il y a en vous un besoin d’être asservis. Si je vous disais que vos vies n’ont aucun sens, mais que vous seuls portez la responsabilité de vos choix, quelle serait votre réaction ? Devant cette vacuité de l’existence, quintessence de la libre-pensée, seriez vous heureux ? Non. Il vous faudrait « autre chose », qui « vous dépasse », qui est « plus essentiel ». Non pas la survie de vos proches, de vos familles, ou de votre espèce, laquelle ne serait au final qu’un jeu de miroirs, une vie pour la vie elle-même, sans finalité transcendante. Vous demandez une chose qui mérite que l’on meure pour elle, et que l’on tue pour elle, voire les deux en simultané. L’avenir est aux dieux, non à vous, de votre propre aveu. Oris, Wraiths ou Goa’ulds, nous ne faisons que combler un vide dans vos cœurs. J’ai plus de respect pour les shol’vas et leur fameux « je mourrai libre » que pour toute la Tau’ri. J’ai vu votre monde récemment. Vous êtes votre propre pire ennemi.
-Je vois que nous avons affaire à un philosophe, plaisanta Sheppard avec moins de naturel que d’habitude. Dommage que vos vêtements gâchent le tableau. Une veste wraith a une certaine classe. Une veste wraith brodée d’or, avec tous ces motifs de vagues et de monstres marins, fait déjà plus fantoche.
-En parlant de fantaisies, que dites vous de ces bijoux ?
-Lecteurs de pensées tok’râs, dit McKay en contemplant les deux boutons dans la paume du goa’wraith.
-Exact. Vous allez les prendre et les placer vous-même sur votre tempe. Vous vous épargnerez de nombreuses souffrances, croyez moi. Les autres seront, hélas, inéluctables.

Les prisonniers obéirent. Lorsqu’il appliqua le bouton contre sa peau, McKay sentit les microfilaments de naquadah s’enfoncer dans son crâne. En réalité, il ressentit une douleur atroce, et son imagination fit le reste. Poséidon sortit alors un petit miroir rectangulaire de sous sa nouvelle veste. C’était un autre jouet technologique, en lien avec les boutons tok’râ. L’interrogatoire commença.

Devant la violence de certaines scènes, un narrateur éprouve parfois le besoin de changer brusquement de propos, même au mépris de tout intérêt. Rien n’est plus représentatif de ce concept que la cabane du général O’Neill, sur Terre, au bord d’un lac, envahissant le récit sans raison apparente. Jack O’Neill, présentement en train d’attendre une prise, est un personnage pour le moins singulier. Au sein de SG-1, il était celui qui portait des lunettes de soleil plus souvent que nécessaire. Certains ont prétendu qu’il s’agissait d’une astuce pour narguer les Goa’ulds. Quelque chose comme « Joli regard de braise. Vous permettez que je mette mes verres teintés ? ». La vérité est tout autre. Il s’agit d’un code. Au sein d’un groupe de personnes, celui qui a les lunettes de soleil, c’est celui qui a la cool attitude, laquelle est aussi une marque d’autorité. Il n’est cependant plus un secret pour personne que derrière ce masque de bonne humeur s’est toujours cachée une grande souffrance. Jack a perdu de nombreux amis en opération. Son fils s’est tué en jouant avec son arme. Lui et sa femme se sont séparés. Il a accepté une mission suicide sur un monde extraterrestre, qu’il était prêt à mener à son terme. C’est pourtant durant cette mission que Jack a rencontré celui qui deviendrait son meilleur ami. Daniel Jackson a d’abord été comme un fils, qu’il fallait guider dans le monde cruel de la guerre. Le fils de Jack. The son of Jack. Jackson. C’était maintenant devenu un frère. Plus tard, Jack a rencontré Samantha Carter. Une scientifique… ou plutôt « la » scientifique… mais dont il ne pouvait pas se moquer du fait de son indéniable talent militaire. Bref, un cauchemar. Et pourtant une fort belle femme, dotée d’un cœur d’or, et qui semblait… Que pouvait elle bien lui trouver, à lui ? Jack ne comprenait pas les exposés sur la physique des cordes, mais les trois mots les plus incompréhensibles jamais prononcés par Sam avaient été « je t’aime ». Et il l’aimait, elle qui l’aimait lui qui l’aimait elle. Poséidon avait peut être raison au sujet de l’absurdité de la vie. Cela compte t’il vraiment si cela compte ? Malgré cela, Jack se sentait toujours seul. Depuis sa promotion au rang de général, il ne pouvait plus accompagner ni Sam, ni Daniel, ni Teal’c dans leurs aventures. Ne plus être le supérieur direct de Samantha lui avait donné plus de liberté quant à leur relation, mais elle passait beaucoup de temps dans l’espace. Depuis quelques temps, elle songeait même à rejoindre Atlantis. Si Jack avait du résumer la situation, il aurait dit « et en plus, les poissons ont déserté mon lac », de son léger sourire. Très léger sourire.

Sheppard venait de revoir tout le film de sa vie. Une version fort mal montée, avec des changements de scène inopportuns durant les passages intéressants, et un luxe de détails sur les chapitres les plus pénibles. John se dit qu’il aurait du amener ses fidèles lunettes de soleil, puis se demanda à quoi rimait cette réflexion. Il espérait cependant n’avoir rien révélé d’important. Il ne savait pas ce que voyait Poséidon dans son miroir. Tout ? Une partie du film, seulement ? Des mots avaient franchi ses lèvres, qu’il n’avait pu retenir, et dont il ne se souvenait plus. McKay aussi avait parlé, évidemment, mais qu’avaient ils dit ? « Je dois avouer que vous jouissez d’un vocabulaire très riche, Sheppard, dit Poséidon, lorsqu’il s’agit de trouver des insultes à mon encontre. Quoique puisse être une marilynmanson, je ne doutes pas que cela soit très instructif ». Le goa’wraith marqua une pause, puis ajouta « En revanche, j’ai particulièrement apprécié le discours de votre ami ».
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyMer 4 Juil 2007 - 8:38

Mais, mais comment fais-tu ??? Tu nous ponds chapitre après chapitre, à un rytme défiant toute concurrence, et en plus ce que tu écris est excellent. De quoi finir complètement fou de jalousie ! Razz

Sinon, un bon petit moment de lecture que tu nous offre là, avec ton style d'écriture si particulier. La note d'humour, même dans les moments dramatiques est toujours présente.

Citation :
The son of Jack. Jackson

Comme ce passage-ci, qui m'a bien fait rire. Il fallait la trouver celle là.

J'adore le moment où tu passe à la descritpion du général O'neill, pour "éviter" de narrer la torture. Bien imaginé, et c'n'était pas totalement inintéressant Wink

Enfin, tu combles un dernier passage. Je me pose juse une question, enfin, une tite remarque. Il me semble que plusieurs tirs finissent tout de même par assomer super-Ford. Enfin voilà.

Sinon, pour Skay, tes dessins sont superbes. Auteur à succès et dessinateur hors-pair, je suis tombé sur un forum où les génies se surpassent toujours.
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyMer 4 Juil 2007 - 14:27

Quoi ? Déjà ? Ah mais non mais c'est pas possible ! Il va tous nous faire passer pour des feignasses !

Bon, puisque c'est comme ça, je publi un demi-chapitre de Stargate Chronicles dès demain ! Faut bien que je réponde à la conccurence...

@ webkev : merci beaucoup. Heureux

Très interressante, cette idée selon laquelle les pensées peuvent traverser un vortex. Personnellement, je suis plus un adepte de la théorie selon laquelle ce sont plutôt les Wraith qui viennent lire les pensées de leurs proie ; et non ces dernières qui les émettent tout autour d'eux, au risque qu'elles soient captées par un cerveau télépathe. La distinction est d'importance dans le cas présent, car si tu es toi aussi adepte de la seconde école, cela signifie que tu penses que les "ondes" télépathiques des Wraith peuvent remonter un vortex.

sylvouroboros a écrit:
Juste avant de sombrer tout à fait, il le perçut. Le véritable esprit de l’autre. Wesley ne l’avait pas remarqué avant parce qu’il n’avait rien d’humain. Il ne s’en était pas plus soucié que d’un petit lézard des dunes. Mais cet esprit se tenait tout contre l’autre, celui qui ne comptait pas, celui dont les pensées n’avaient aucun rapport avec les actions.
Ah, ça, c'est génial. Je n'ai pas immédiatement compris, et je m'étonnais de voir Poséidon si désemparé. Evidement, j'aurais du songer à l'esprit du Wraith, bridé par le Goa'uld. Brillant. Et très importante, aussi, cette composante que tu ajoutes : le Goa'uld peut se dissimuler derrière l'esprit de sa proie, mais pas empêcher cet esprit de se manifester. Je n'aurais pas présenté les choses ainsi - et je crois que ce que j'aurais fait n'aurait été ni meilleur ni moins bon, bien qu'incontestablement moins innatendu - et c'est ce que j'adore dans tes fics. Ce n'est jamais comme on aurait fait. Tu es un OVNI des fanfictions. Et pas les soucoupes clignotantes, non ; un OVNI à la "Independance Day". Mais bon sang, les admins, quand est-ce que vous allez la lui accorder, sa section fansérie ??? bounce

sylvouroboros a écrit:
-Pas de jeu avec les couteaux, cette fois ?
-Non, dit McKay. Il nous manque un lanceur de couteaux, une collection de couteaux, et une cible susceptible de réagir aux couteaux.
Effectivement, ça semble compromis ! hi hi

sylvouroboros a écrit:
-Kephas et sa clique ont l’air d’apprécier. Pas de simples épées, hein ?
-Elles tuent aussi à distance, oui.
Le ton me semble trop catégorique, même si c'est plus que probable. Après tout, ils n'ont jamais vu ces Gunblade en action.

sylvouroboros a écrit:
Si jamais le sang du symbiote n’était pas un poison assez efficace contre le wraith, il se pourrait qu’il faille achever l’hôte après avoir éliminé le parasite.
En fait, ce n'est pas le sang du Goa'uld qui peut tuer son hôte, mais une substance que sécrête le symbiote en agonisant. Un Goa'uld peut mourir dans son hôte sans condamner celui-ci, comme Jolinar l'a fait pour Carter, ou encore comme le symbiote cloné de "Nightwalkers" (6x05) avec... Sam, encore (décidemment, elle n'a pas de chance cette petite). En revanche, lorsqu'on blesse mortellement une larve dans la poche ventrale d'un Jaffa tout en entaillant celle-ci, ou bien lorsqu'un Goa'uld est victime du poison Tok'Râ, là, en effet, il exhude en mourrant un poison mortel. Tout dépend je crois de si la mort est instantanée ou non - quoique l'usage d'une substance neurotoxique doit aussi entraîner quelques conséquences sur la biochimie du symbiote.

J'aime beaucoup le petit discours de Poséidon. A la fois suffisant et grandiloquant, tout en contenant une bonne part de vérité. J'ai l'impression que toi non plus, tu n'es pas un grand fan du fonctionnement de la religion sur Terre, hein ?

sylvouroboros a écrit:
Les prisonniers obéirent.
Je crois que Sheppard optempère trop vite. C'est un rebelle, un peu trop, même ; à l'image du colonel O'Neill. Une petite menace amusée de plus ne serait pas de trop, je crois. Un truc du genre "Je crois déjà connaître votre réponse, mais allons-y pour satisfaire aux clichés. Et si je refuse ?"

J'ai également beaucoup apprécié ta petite diggression sur O'Neill. Très bien introduite, comme d'habitude, et pleine de pertinence, même si le personnage me semble un peu moins ouvertement dépressif. La lecture de tes fics est toujours un mélange d'excitation à la première ligne et de déception à la dernière ("quoi, c'est déjà fini ?"). Je ne peux que bénir ton rythme d'écriture.

sylvouroboros a écrit:
Sheppard venait de revoir tout le film de sa vie. Une version fort mal montée, avec des changements de scène inopportuns durant les passages intéressants, et un luxe de détails sur les chapitres les plus pénibles.
J'adore ! hi hi M'est avis que certaines demoiselles du forum auraient également souhaitées moins de changements de scènes inopportuns sur les passages interressants ! hi hi
sylvouroboros a écrit:
« Je dois avouer que vous jouissez d’un vocabulaire très riche, Sheppard, dit Poséidon, lorsqu’il s’agit de trouver des insultes à mon encontre. Quoique puisse être une marilynmanson, je ne doutes pas que cela soit très instructif ». Le goa’wraith marqua une pause, puis ajouta « En revanche, j’ai particulièrement apprécié le discours de votre ami ».
Ah, dramatique et drole. Ce cher Mc Kay. On ne peut pas trop lui en demander... mrgreen

EDIT : Et, j'y songe bien après coup : ce n'est pas lorsqu'une reine n'a jamais copulée avec le réprésentant d'une race nouvelle que l'implantation à une chance sur deux de réussir, mais lorsque le parasite n'a pas passé ses années larvaires dans le ventre de celle-ci. Pour qu'un parasitage ait toutes les chances de réussir, il faut que les larves grandissent dans des Jaffa : Unas pour posséder un Unas, humains pour posséder un humain (je cite le Unas à titre d'exemple, car j'ignore si les Goa'uld ont jamais créés des Jaffa Unas). Poséidon à possédé non seulement une race avec laquelle sa reine n'avait jamais copulée, mais en plus une race qui ne lui à jamais servie de Jaffa ; les chances de réussir une implantation étaient infimes. Mais enfin, il n'avait pas le choix.
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyMer 4 Juil 2007 - 18:07

J'adore vos commentaires, mais ils seront bientôt plus longs que mes passages. ^^
webkev a écrit:
Je me pose juse une question, enfin, une tite remarque. Il me semble que plusieurs tirs finissent tout de même par assomer super-Ford. Enfin voilà.
Ford ne peut pas produire lui-même son enzyme, et il y a une limite à ce que son corps peut endurer. Poséidon, lui, se trouve dans une situation plus comfortable.
Skay-39 a écrit:
Bon, puisque c'est comme ça, je publi un demi-chapitre de Stargate Chronicles dès demain !
Je le lirai avec plaisir. Surtout que j'attends beaucoup du développement sur le lien Oberoth-Reese, quelle que soit la façon dont tu le traiteras.
Skay-39 a écrit:
Très interressante, cette idée selon laquelle les pensées peuvent traverser un vortex. Personnellement, je suis plus un adepte de la théorie selon laquelle ce sont plutôt les Wraith qui viennent lire les pensées de leurs proie ; et non ces dernières qui les émettent tout autour d'eux, au risque qu'elles soient captées par un cerveau télépathe.
Je pars du postulat que la télépathie n'est pas un caractére hérité du l'insecte erratus, mais un caractére hérité des Anciens, et présent sous une forme primitive chez les humains. C'est la raison pour laquelle, selon moi, les wraiths éprouvent des difficultés à lire nos pensées, alors que eux sont parfois trop réceptifs à la télépathie. Simple supposition, néanmoins.
Skay-39 a écrit:
Le ton me semble trop catégorique, même si c'est plus que probable. Après tout, ils n'ont jamais vu ces Gunblade en action.
Eux, non, mais les tok'râs, oui. Meredith n'a pas eu le temps de lire toute la documentation de Daniel, mais il a retenu l'essentiel.
Skay-39 a écrit:
En fait, ce n'est pas le sang du Goa'uld qui peut tuer son hôte, mais une substance que sécrête le symbiote en agonisant.
Je pars encore d'un postulat personnel, comme quoi la subtance est présente dans le sang du symbiote sous une forme inactive, son activation étant réprimée par le symbiote tant qu'il est vivant.
Skay-39 a écrit:
J'ai l'impression que toi non plus, tu n'es pas un grand fan du fonctionnement de la religion sur Terre, hein ?
Moi? Mais quelle idée! ange
Atheist Power !
Skay-39 a écrit:
Je crois que Sheppard optempère trop vite. C'est un rebelle, un peu trop, même ; à l'image du colonel O'Neill. Une petite menace amusée de plus ne serait pas de trop, je crois. Un truc du genre "Je crois déjà connaître votre réponse, mais allons-y pour satisfaire aux clichés. Et si je refuse ?"
Bonne critique. Cependant, j'ai vu que les fics étaient parfois "remasterisées" et, dans l'immédiat, je préfére passer à la suite.
Skay-39 a écrit:
Et, j'y songe bien après coup : ce n'est pas lorsqu'une reine n'a jamais copulée avec le réprésentant d'une race nouvelle que l'implantation à une chance sur deux de réussir, mais lorsque le parasite n'a pas passé ses années larvaires dans le ventre de celle-ci.
Skay-39 a écrit:
Poséidon à possédé non seulement une race avec laquelle sa reine n'avait jamais copulée, mais en plus une race qui ne lui à jamais servie de Jaffa ; les chances de réussir une implantation étaient infimes. Mais enfin, il n'avait pas le choix.
En même temps, les goa'ulds prénaquadahiens de p3x-888 n'avaient aucune expérience innée ou acquise de l'espéce humaine, et pourtant leurs deux tentatives ont été couronnées de succés. Y a qu'à dire que la probabilité totale est de une sur quatre. McKay
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyLun 9 Juil 2007 - 22:19

A titre de note, ceci est la première mise à jour post-création de la section Omicron.

Dans la tradition alterane, il était souvent fait référence aux huit merveilles de l’univers. Ces dernières regroupaient les plus admirables édifices de l’univers connu, et symbolisaient le triomphe de la science et de l’art. Au cours de la très longue histoire du peuple des Alterans, la liste fut maintes fois modifiée. A l’époque où les Anciens retournèrent dans la Voie Lactée, cette liste était comme suit.
On y trouvait d’abord l’Astria Porta, la porte des étoiles. Plus exactement, il s’agissait du réseau formé par les portes des étoiles, formidable toile jetée sur plusieurs galaxies. Cette merveille était dans la liste depuis aussi longtemps que la liste existait. Les Alterans considéraient la porte des étoiles comme le symbole de leur civilisation, son chef-d’œuvre fondateur.
On y trouvait ensuite l’Entité. Lors de leur première arrivée dans la Voie Lactée, les Anciens y trouvèrent un ordinateur de la taille d’une planète. Le mystère de son origine ne fut jamais entièrement résolu, et de violents débats opposèrent deux écoles philosophiques. La première école soutenait une théorie selon laquelle l’Entité avait été entièrement construite dans ses dimensions actuelles par une civilisation inconnue, qui l’avait dotée de la capacité de s’autoréparer. La seconde école défendait l’idée qu’une civilisation inconnue avait construit une machine capable à son tour de se construire des éléments périphériques, suite à quoi l’Entité avait progressivement recouvert sa planète, et ce pas forcément selon un programme prédéterminé. Lorsque les Anciens avait posé la question à l’Entité elle-même, celle-ci ne s’était pas montrée des plus coopératives, et les Anciens avaient jugé plus sage de la laisser tranquille.
On y trouvait encore la Providencia Fenestra. Ce n’était pas un si grand édifice que cela, mais il avait la capacité de plonger toute une partie de la Voie Lactée dans une bulle temporelle où les événements se répétaient en boucles. C’était un tour de force technique des plus extraordinaires, même s’il n’avait pas permis de vaincre le Fléau.
La quatrième merveille de l’univers était le colosse de Dakara. De même que pour la merveille précédente, son fonctionnement imposait à la porte des étoiles un vortex multiple. Cette fois, cependant, toute la Voie Lactée était concernée. Le colosse avait permis aux Anciens de recréer la vie dans la galaxie. Hélas, son évolution avait du reprendre presque à zéro. Presque, car les Anciens avait reproduit les séquences ADN existant avant le passage du Fléau. Ils ne purent cependant pas ressusciter les espèces à l’identique.
Venait alors en cinquième position la Bibliothèque. Il s’agissait du leg de la civilisation alterane aux êtres qui se développeraient dans la Voie Lactée après leur départ pour Pégase. Elle contenait tout le savoir des Anciens, et pouvait le transférer dans un cerveau organique. Après le retour des Anciens, l’étendue de ce savoir fut augmentée, et un protocole anti-goa’uld fut intégré à la structure.
La cité-vaisseau d’Atlantis constituait le numéro six. Elle fut souvent copiée, mais l’original conserva une splendeur propre.

Tandis que Weir consultait l’ordinateur d’Atlantis, elle constata que la septième merveille en avait été effacée. Elle n’en fut pas autrement surprise, mais eut une pensée pour la mesquinerie dont les Anciens avaient pu faire preuve malgré leur soi-disant sagesse. Evidemment, il existait une cité dépassant Atlantis en taille et en beauté : la cité d’Asuras. Sans doute, à une époque, avait on trouvé parmi les Anciens un courant de pensée favorable à la cause des Réplicateurs, ces fils mal-aimés de la civilisation alterane. Mais, au final, les Alterans avaient décidé de jeter le bébé avec l’eau du bain. Leur fonction première s’avérant un échec, les Réplicateurs n’avaient plus aucune raison d’être, et donc aucun droit d’exister. Si cette citation n’avait pas elle aussi été effacée des banques de données, Weir aurait pu lire les paroles prononcées par un philosophe alteran après la destruction d’Asuras. « Nous avons créé des armes et, lorsque ces machines ont aspiré à devenir autre chose que des instruments de mort, nous leur avons refusé ce droit. Les Réplicateurs ont fait le choix de nous imiter et de suivre notre exemple, et nous avons ris de leur vanité à se prétendre ainsi nos égaux. Finalement, lorsque nous avons compris que toujours ils refuseraient leur destinée, nous avons lancé sur Asuras l’ultime châtiment. Les Réplicateurs n’ont jamais été nos fils, mais bien nos créatures. Evidemment, les Réplicateurs étaient sans âme, puisque nous ne leur avions point fait ce don, et peut-être n’avions nous rien à offrir. La question que nous devrions nous poser à présent est la suivante : sommes-nous si différents des Oris ? ». Elisabeth aurait approuvé cette remarque. Les Anciens n’étaient pas infaillibles.

La huitième merveille de l’univers était un système stellaire de la galaxie de Pégase, le système celaeno. En son centre se trouvait l’étoile Celaen, autour de laquelle orbitait la planète Aell, patrie des Aellos. Il s’agissait là de noms alterans, fort éloignés du dialecte aviaire. « Celaen » était l’un des mots alterans pour « lumière », et un nom adéquat pour une étoile. Ce mot avait été intégré au grec ancien sous la signification opposée d’obscurité. Sans doute fallait il y voir un effet pervers de la conception des antonymes par les Alterans, dont il valait mieux ne pas lire les tablettes dans le mauvais sens. Aell était une planète balayée de vents violents, dont les Aellos savaient tirer avantage. La particularité du système celaeno était que toutes ses planètes telluriques sans exception étaient habitables, et se comptaient par milliers. La nature n’y était bien entendu pour rien. Les Aellos avaient utilisé leur formidable maîtrise de l’hyperespace pour arracher des planètes à leurs systèmes stellaires, et les positionner juste sur les bonnes orbites autour de Celaen. Ils avaient également enlevées des étoiles naines, et les avaient placées sur des orbites éloignées, afin de pouvoir éclairer plus de planètes habitables. Les Aellos étaient allés jusqu’à expulser de leur système les géantes gazeuses et les ceintures d’astéroïdes qu’il contenait à l’origine, pour libérer de la place. Le système celaeno était une galaxie de poche, toute emplie par la vie. C’est ce qui avait permis à ce peuple de survivre aux Wraiths. Les Aellos n’étaient pas supérieurs en nombre mais toute leur population était concentrée au même endroit. Leur nature indigeste n’était pas non plus étrangère au manque d’insistance des Wraiths. Le système celaeno méritait amplement son statut de huitième merveille de l’univers connu.

Durant la guerre contre les Wraiths, les Altérans demandèrent asile aux Aellos. Si Atlantis avait pu se réfugier sur l’une de leurs nombreuses planètes, elle s’y serait trouvée en sécurité. Hélas, les Aellos étaient un peuple pacifique mais xénophobe. Leur sens de la diplomatie se limitait à des balises diffusant un message en boucle à l’attention des vaisseaux croisant dans leur secteur. L’équivalent spatial d’un panneau disant « Attention chien méchant » à l’entrée d’une propriété. Les fichiers atlantes précisaient bien que ces balises constituaient le premier et dernier avertissement, car, au-delà de cette limite, les Aellos tiraient à vue. Ce peuple vivait en autarcie. Les affaires du reste de Pégase ne le concernaient pas.

Le savoir encyclopédique d’Atlantis comportait également les coordonnées du système celaeno. Cependant, le docteur Weir constata l’absence de la fameuse série de sept symboles qui facilitait d’ordinaire tant les choses. Les Aellos ne voulaient pas de visiteurs. Elisabeth soupira. Voila un peuple, se disait elle, qui répondait par l’affrontement, mais avait au moins le mérite de ne pas aller le chercher. Il avait fallu qu’un goa’uld exporte cette menace. Weir prit le temps de la réflexion. C’était leur technologie. Ils pouvaient s’en sentir responsables. Du moins, ils pouvaient vouloir récupérer leur bien. Une mission diplomatique n’était peut-être pas sans espoir dans la situation actuelle. Ce serait de la diplomatie de cours de récréation, évidemment. « Eh ! Aello ! Y a Goa’uld qui fait rien que te piquer tes affaires, d’abord ». Mais ça pouvait marcher. Elle contacta Caldwell.

Sheppard saisit l’un des barreaux de sa cellule, et se releva péniblement. Il était pris de vertige, et avait l’impression de subir l’assaut d’un pivert à l’endroit où le dispositif mémoriel était fixé à son crâne. Il se sentait oppressé par de nombreux soucis. La tempête arrivant sur Atlantis, l’invasion genii de la cité, l’EPPZ menaçant d’exploser si on le sollicitait trop, l’espion du Trust, l’arrivée imminente d’une flotte wraith, l’arrivée tout aussi proche de la cité des Réplicateurs, et lui qui se trouvait piégé dans un jumper avec une bestiole au coup, tout cela depuis le crash de son hélicoptère… John du faire de gros efforts pour que le passé reste à sa place. Quelqu’un avait ouvert le tiroir de sa mémoire, et laissé des chaussettes de souvenirs partout dans la chambre de son cerveau, mais tout cela était secondaire. Le lieutenant-colonel devait se focaliser sur les problèmes actuels, en particulier un certain goa’wraith et son sourire moqueur.
-Avez-vous déjà discuté avec un aello, Sheppard ? demanda Poséidon.
-Je n’ai pas eu ce plaisir, répondit Sheppard en finissant de se redresser.
-Moi si. Evidemment, au début, l’échange d’idées était plutôt compromis. Je parlais la langue de l’ancienne rébellion, et lui sifflait. Il n’avait de surcroît aucune envie de parler avec ce qu’il considérait comme un animal. Cependant, il finit par comprendre la réalité de sa situation. Il était du mauvais côté des barreaux, et même la mort ne pouvait le libérer des tourments que je lui infligeais. Il parle maintenant fort bien votre langue, quoiqu’avec un accent.
-Vous n’aimez pas voir vos invités partir, n’est ce pas ?
-La description qu’il m’a faite de son monde natal fut la plus merveilleuse histoire qu’il m’ait été donné d’entendre. Je nourris depuis le projet de bâtir un empire à l’image de celui des Aellos. Le seul Argo serait suffisant pour cette œuvre, à condition de disposer d’une source phénoménale d’énergie. C’est précisément ce dont je viens d’apprendre l’existence, grâce au bon docteur McKay.

Ce dernier lâcha un grognement coupable. L’existence des EPPZ, songea Sheppard, était donc l’information capitale que Rodney n’avait pas su garder pour lui. Cela signifiait que l’Argo rendrait bientôt à Atlantis une visite qui n’aurait rien de courtois. Le bouclier de la cité pouvait il résister à la puissance de feu de l’Argo ? Bien sûr, une attaque directe consommerait l’énergie voulue par Poséidon, et n’était donc pas une bonne idée. Mais le goa’wraith avait le pouvoir de changer l’océan en vapeur, s’il choisissait cette option. A moins qu’il n’ouvre une warpzone entre l’océan et le vide spatial, confrontant ainsi la cité à un gigantesque tourbillon. Rodney… Rodney… Dans quel pétrin nous as-tu tous fourrés ?
-Je dois avouer que j’aurais aimé connaître plus tôt l’existence d’une telle merveille, dit Poséidon. Vous allez m’aider à l’obtenir, Sheppard, que vous le vouliez ou non. D’ici peu, ce naquadriah sera mien.
-Ce… réagit Sheppard.

Les pensées de Sheppard passérent à leur équivalent d’une vitesse hyperspatiale et mirent brutalement ses lèvres au point mort. Des songes comme « Bravo Rodney ! » et « Acte un, scène première. Prêt ? Action ! » bondirent de neurone en neurone.
-Bon dieu, Rodney ! cria Sheppard avec colère. Vous n’auriez pas pu lui parler de votre tante, plutôt ? Il a fallu que vous lâchiez le plus gros morceau !
-J’en suis désolé, mais il y avait une foreuse dans mon cerveau, se défendit McKay avec un regard mauvais criant de vérité.
-Il suffit, interrompit Poséidon. Je sais que la plus grosse et peut-être seule réserve de naquadriah se trouve sur la planète Langara, dans la Voie Lactée. Je sais que votre peuple a des amis sur ce monde. Je sais que Langara est récemment tombée aux mains des Oris. Vous, Sheppard, allez vous rendre sur Langara et contacter cet homme, Jonas Quinn, afin qu’il vous remette une grande quantité de naquadriah. Vous lui raconterez que la Tau’ri en a besoin dans sa lutte contre les Oris. Kephas vous accompagnera dans cette mission. Je garderai votre compagnon en otage, et il sera exécuté au moindre faux pas.
-Je suppose que ça me dégourdira les jambes, dit Sheppard. Mais si vous voulez un conseil sur l’emploie du naquadriah, je suggère que vous vous le mettiez là où le soleil ne brille jamais.
-Tenez vous prêt pour votre départ, dit Poséidon avant de quitter les lieux.


Dernière édition par le Mar 10 Juil 2007 - 1:29, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyLun 9 Juil 2007 - 22:19

Quelques minutes plus tard, Kephas et Lamato vinrent ouvrir la cellule. Ils reprirent les boutons mémoriels tok’râs, puis reverrouillèrent la porte en amenant Sheppard avec eux. John vit que Kephas ne portait plus sa médaille d’argent. Son uniforme noir était suffisamment peu goa’uld pour ne pas éveiller les soupçons de Quinn, une fois ce détail enlevé. Le lieutenant-colonel fut conduit jusqu’au hangar où il avait laissé le puddle jumper. Poséidon avait apparemment trouvé l’appareil malgré le bouclier occulteur. Sans doute un argonaute avait il buté dedans, où quelque chose comme cela. Sheppard fut poussé à l’intérieur, Kephas sur ses talons.
-C’est vous le pilote, Sheppard, dit Kephas.
-A condition qu’on me dise où aller, répondit Sheppard en faisant décoller le jumper.
-Regardez devant vous. La réponse ne devrait plus tarder.

Devant la vitre du jumper, en plein milieu du hangar à chasseurs, une explosion violacée se produisit soudain, puis un trou s’ouvrit en son centre, comme un bouton de violette. Au-delà de l’ouverture, Sheppard voyait une ville ressemblant aux premiers temps de l’ère industrielle. Cela correspondait à ce qu’il se rappelait de Langara. La fenêtre auréolée avait les dimensions d’une porte des étoiles. Un instant plus tard, un courant d’air survolait la patrie de Jonas Quinn.

Un système absolutiste ne raisonne pas en monochrome, mais en noir et blanc. L’opposé, l’ennemi, le démon, le bouc émissaire est une chose essentielle pour maintenir le système en place. C’est là raison pour laquelle on trouve des mouvements hérétiques même dans la galaxie des Oris. S’ils n’étaient pas là, les prêcheurs n’auraient personne à châtier en place publique, et les fidèles ne vivraient pas dans la crainte de ces âmes damnées. Cette peur leur était salvatrice, car elle leur évitait de trop penser. Les Oris avaient ainsi veillé à ce que des mécréants soient enrôlés parmi les croisés. Depuis la mort des Oris, cette résistance ne tenait plus de la farce. Jonas Quinn avait su établir un lien entre ces faux croisés et la résistance langarane. Hélas, les pouvoirs du prêcheur local restaient grands. Le mouvement mené par Jonas avait néanmoins remporté des victoires décisives. Mais ces victoires allaient bientôt coûter la vie à plusieurs personnes, choisies au hasard dans la foule langarane par les croisés.

Sheppard et Kephas observaient la scène depuis le jumper occulté. Plusieurs personnes étaient enchaînées à ce que John reconnaissait être un plateau sacrificiel. Elles allaient bientôt être purifiées par le feu, comme disaient les croyants. Kephas observa tout cela d’un regard détaché, puis se mit à tourner et retourner son épée d’un air pensif. Cette arme était un objet pour le moins étrange. C’était comme si un fusil, une épée et un poisson essayaient obstinément d’occuper le même espace. D’un certain point de vue, c’était un fusil à canon court, doté d’une crosse de la longueur d’un avant-bras, d’une baïonnette démesurée, et d’une deuxième crosse, plus petite, perpendiculaire à la première, et portant la queue de détente. Le tireur se calait une extrémité de la première crosse dans le creux du coude, et tenait l’arme par la seconde, l’index sur la détente. Sous un autre angle, c’était une très grande épée, munie d’une poignée de la taille d’un avant-bras, avec un pistolet dans la garde. Le bretteur devait la tenir à deux mains. La mégalomanie aquatique de Poséidon apportait le reste des détails. La croisse/poignée se terminait par la représentation d’une queue de requin, utile pour assurer la prise sur le coude. Une nageoire dorsale ornait le canon, et la base de la lame dessinait des dents. Par ailleurs, un coquillage était gravé sur le côté de l’arme à feu, et la lame était décorée de vagues. On pouvait également remarquer les arabesques goa’ulds sur le pistolet et la poignée, et le symbole de Poséidon à la pointe de l’épée. Sheppard l’ignorait encore, mais il s’agissait à la base d’une arme traditionnelle aello, dont Poséidon avait « goa’uldisé » le concept. A l’instar de son modèle, cette arme était exceptionnellement résistante et légère pour sa taille. Elle était en grande partie creuse, mais forgée dans un alliage très extraterrestre. Le modèle aello d’origine tirait des ondes paralysantes, proches de celles d’un fusil wraith. Liberté était donnée au bretteur de tuer ou non d’un coup de lame son ennemi assommé. Le modèle goa’uld tirait des boules de plasma, semblables à celles d’une lance jaffa. Le côté arme blanche était surtout là pour la frime. Paradoxalement, il avait évité de nombreuses morts lors de rencontres avec des tribus trop primitives pour comprendre le concept d’arme à feu, mais suffisamment évoluées pour assimiler celui d’épée magique.
-Vous avez l’air d’aimer votre jouet, dit Sheppard. Dommage qu’il vous faille le laisser à l’intérieur du jumper.
-Vous auriez tort de me prendre pour un enfant. J’ai déjà vécu de nombreuses vies humaines.
-Je vois. Vous avez reçu la becquée des Wraiths.
-Le don de vie est un acte sacré, Sheppard.
-Vous savez, il m’est arrivé d’être compréhensif à l’égard des Wraiths. Ils n’ont pas choisis d’être ce qu’ils sont. Ils ne possèdent que deux moyens d’apaiser la faim qui brûle en eux, l’autre étant le suicide. Pour un wraith, avoir de la compassion envers les humains n’aurait rien de naturel, et pourtant j’ai déjà vu cela se produire. Mais vous, c’est une autre affaire. Vous prenez les années de vos semblables. Par wraith interposé, certes, mais le résultat est là. Vous faites acte de cannibalisme. D’aucun dirait que vous avez vendu votre âme. McKay ne dirait jamais cela, évidemment. Lui dirait que vous êtes un vendu.
-Et si vous deviez choisir une seule insulte ?
-Ce serait « vampire ».
-J’ignore le sens de ce mot.
-Un mort-vivant se nourrissant de sang humain. Rien à voir avec un zombie en décomposition. Un vampire reste jeune et beau. Il lui faut juste vivre dans l’obscurité. Tout votre portrait. D’ailleurs, si j’étais vous, j’aurais du mal à me regarder dans un miroir.
-J’ai accompli beaucoup de bien dans ma vie, Sheppard. J’ai passé la majeure partie de mes jours à soigner des maladies, à aider des grossesses, à améliorer des champs, à tracer les plans d’aqueducs, à négocier des traités de paix, à sculpter des prothèses pour les handicapés, à assister des personnes âgés, ect… J’ai passé ma vie à aider mon prochain. Une vie de plusieurs siècles.
-Pourquoi ?
-Pour assurer aux Wraiths de meilleures récoltes.
-Bizarrement, ça gâche un peu le tableau.
-Il fallait bien une raison. Il y a toujours une raison.
-Là, par exemple, vous n’avez aucune raison de sauver ces personnes que l’on va immoler par le feu ?
-Aucune.
-Vous trouveriez donc à redire si j’envoyais un drone sur les croisés ?
-Cela mettrait en péril le succès de notre mission.
-Les prisonniers peuvent donc crever la gueule ouverte ?
-Il faut bien mourir un jour.
-Sauf vous, je suppose ?
-J’ai un destin plus grand.
-C’est évident. Sans doute serait il bon que vous sachiez que les prêcheurs peuvent peut être voir à travers notre bouclier occulteur. Je veux dire qu’ils pourraient nous voir nous. Si nous voulons trouver Quinn, nous avons intérêt à nous dépêcher. Il serait en fait préférable que lui nous trouve. Et pour ça, il faut que nous fassions un coup d’éclat.

Une procession de croisés arrivait prés du socle sacrificiel. A leur tête se trouvait un prêtre des Oris. Non pas un prêcheur doté de superpouvoirs, mais un simple humain. Il tenait une torche. Sheppard pensa un bref instant aux jeux olympiques, puis repoussa cette pensée avec un sentiment coupable. La situation n’avait rien de drôle.
-Poséidon a apporté une légère modification à ce vaisseau, dit Kephas. Il a connecté une grenade goa’uld au générateur de bouclier. Le vaisseau peut désormais émettre une onde qui fera perdre connaissance à toutes les personnes situées dans un certain rayon.
-Un certain rayon ?
-Il n’a pas souhaité être plus précis.
-Je parie qu’il n’en sait rien. D’accord. Jumper de choc : test numéro un.

Sheppard visualisa mentalement la grenade et le générateur. Sur le socle sacrificiel, Kianna Cyr pensait vivre les derniers instants de sa vie. Elle se disait que, comme les rebelles jaffas, elle mourrait libre. Certes, elle était enchaînée, mais son esprit était libre, et c’est ce qui comptait. Le prêtre s’apprêtait à embraser l’huile, qu’on allait ensuite verser sur le socle. La dernière chose que Kianna vit avant de s’évanouir fut un vaisseau transparent, uniquement visible sous forme de contours iridescents, dont émanait une lumière aussi soudaine que vive.
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MessageSujet: Re: Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos   Stargate Omicron I : Le souffle des Aellos EmptyMar 10 Juil 2007 - 1:56

sylvouroboros a écrit:
Dans la tradition alterane, il était souvent fait référence aux huit merveilles de l’univers.
S'ils connaissaient Fan-Série, ils auraient nommés ta section en neuvième position. J'adore ce petit intermède, qui, en plus de distiller quelques idées interressantes et de nous faire rire, est une très habile transition vers l'histoire en cour.

sylvouroboros a écrit:
« Celaen » était l’un des mots alterans pour « lumière », et un nom adéquat pour une étoile. Ce mot avait été intégré au grec ancien sous la signification opposée d’obscurité. Sans doute fallait il y voir un effet pervers de la conception des antonymes par les Alterans, dont il valait mieux ne pas lire les tablettes dans le mauvais sens.
Joli petit rappel de Wormhole X-trapolis. mrgreen C'est vrai que ça devait pas être pratique tous les jours...

sylvouroboros a écrit:
Leur sens de la diplomatie se limitait à des balises diffusant un message en boucle à l’attention des vaisseaux croisant dans leur secteur. L’équivalent spatial d’un panneau disant « Attention chien méchant » à l’entrée d’une propriété. Les fichiers atlantes précisaient bien que ces balises constituaient le premier et dernier avertissement, car, au-delà de cette limite, les Aellos tiraient à vue.
Ils m'ont l'air bien sympathiques, tes aliens... ^^ Mais j'attends avec impatience l'intervention des Aellos dans notre histoire. Leur société promet d'être trèèèèèèèèèès interressante...

sylvouroboros a écrit:
Rodney… Rodney… Dans quel pétrin nous as-tu tous fourrés ?
-Je dois avouer que j’aurais aimé connaître plus tôt l’existence d’une telle merveille, dit Poséidon. Vous allez m’aider à l’obtenir, Sheppard, que vous le vouliez ou non. D’ici peu, ce naquadriah sera mien.
-Ce… réagit Sheppard.
Je crois que peu de mots sauraient décrire l'état dans lequel ce mot m'a plongé. Je vais tâcher de me montrer éloquent par le primitisme.

confused (environ 1/4 de seconde => neutral (environ 5 secondes) => haaan (environ 10 secondes) => :tealc: (environ un 1/4 d'heure)

Parfaitment magnifique ! Monstrueusement innatendu ! Formidablement intelligent ! Et bon sang, l'échange qui suit est proprement... jouissif ! Grace

Retour instantané dans la Voie Lactée, au milieu des Prêcheurs et de Langara ! (enfin, pas au milieu de Langara - ce qui serait parfaitement possible - mais vous m'avez compris...) Un cross-over Goa'Wraithori, fallait le faire. Et on va retrouver Jonas... mrgreen Hâte de voir ça.

L'échange entre Sheppard et Lamato est lui aussi succulent. Voici un personnage qui m'interresse de plus en plus. C'est fou, il à une de ces présences... Ces esprit centenaire dans un corps de jeune-homme, mais parfaitement humain malgré tout... Calme et tranquille... Fascinant.

Sinon, les détails mis à part, c'est toujours la même atmosphère délicieuse, mêlant tragique, comique, ironie, en une fondue savoyarde ou se perdent quelques morceaux de pains qui viennent à point nommé rompre la monotonie du paysage fromager.
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