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| Stargate Omicron III : Le chant des Aellos | |
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Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Dim 2 Déc 2007 - 22:21 | |
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Le chant des Aellos.
Tout ceci commençait à devenir lassant. Certes, il n’était un secret pour personne que la vie était faite de hauts et de bas, bonheurs et déboires des médiocres, grandeur et décadence des audacieux. Parce qu’il fallait du temps pour atteindre des sommets alors que la descente se faisait toujours à pic, l’important était donc de savoir rebondir. Tout de même, quiconque possédait ce talent pouvait s’estimer en droit de profiter un peu du grand air avant la dégringolade suivante. Or, dernièrement, le sort s’acharnait sur lui.
Autrefois, son monde se limitait aux eaux troubles d’un marécage. Certaines régions tenaient en vérité plus d’une rivière ou d’un lac mais on y était facilement exposé aux prédateurs, aussi avait-il passé l’essentiel de sa jeunesse caché dans la vase. Un jour, un enfant imprudent était venu faire des grimaces à son reflet aqueux, lui offrant une opportunité jusqu’alors sans pareille. Cela avait été pour lui comme une seconde naissance et il avait indubitablement connu une nouvelle enfance, bien plus agréable que la précédente. Il s’était découvert un foyer, avec une famille aimante. Ce n’était peut être qu’une grotte aux parois gribouillées mais c’était son chez-lui, le premier qu’il avait jamais possédé. Il s’était rapidement fait respecter des autres enfants et avait fait la fierté de ses parents. C’était un garçon fort, agile et endurant, qui le restait durant l’hiver et ne tombait jamais malade. Aucun membre de la tribu ne fut surpris lorsque, devenu un adolescent arrogant, il défia le vieux chef et ses trois fils. Le combat fut bref, la mort humiliante et l’autorité du vainqueur incontestée. Il connu alors pour la première fois de sa vie les honneurs, la gloire et le faste. Son règne fut marqué par l’abandon de la chasse au profit d’une pêche intensive, ainsi que par la sacralisation des anguilles à quatre mâchoires. Devoir s’exposer à un danger sans avoir le droit de répliquer déplut grandement à la tribu mais la tradition exigeait que celui qui remettait en question l’autorité du chef le fasse seul, ce dont personne n’eut la témérité. Les anguilles envahirent bientôt les eaux claires, n’y trouvant désormais rien de plus grand qu’elles. Le seigneur se réjouissait d’un lac sans poisson.
Il se trouva finalement un unas plus doué que ses congénères pour faire des additions. Le jeune apprenti du shaman exigea du chef qu’il se saoule et fume les herbes divinatoires durant toute une nuit afin d’ouvrir son âme aux esprits de la forêt, une épreuve à laquelle il savait un goa’uld incapable de survivre. Le chef refusa catégoriquement, après quoi la suspicion ne cessa de grandir autour de lui. Finalement, sa vraie nature fut révélée et il dut fuir pour sa vie. Ce fut là sa première chute mais il s’en releva lorsque sa route croisa celle de ses véritables semblables. Ensembles, ils réduirent les unas à la servitude et percèrent les mystères du grand anneau.
Ils devinrent des explorateurs et des conquérants. Ils soumirent des mondes, déclarèrent leurs des étoiles et contemplèrent l’univers avec gourmandise. Alors que la galaxie semblait entre les mains, pinces et tentacules de leurs hôtes, une menace inédite vint à leur rencontre. Le peuple des Asgards, êtres aussi érudits que belliqueux, avait juré leur perte. Les Goa’ulds eurent le dessous dans cette guerre et la chute fut cette fois collective.
Il n’avait jamais beaucoup aimé son frère Râ mais il devait reconnaître que l’espèce toute entière devait son salut à sa découverte. La Terre était à cette époque une mine de trésors technologiques, alors que ses habitants actuels devaient encore apprendre la forge des métaux. Elle devint une forteresse imprenable puis la capitale d’un nouvel empire, dont il demeura l’un des principaux seigneurs, désormais un dieu vivant aux yeux des esclaves humains.
Son nom était Poséidon. Bien des siècles plus tard, il était venu se perdre dans la galaxie de Pégase, loin de son territoire et soudain démuni. Il y avait pourtant découvert une espèce d’hôtes encore plus prometteuse, ainsi que des milliers d’humains prés à suivre le premier messie venu. Les choses allaient à nouveau mal pour les goa’ulds restés dans la Voie Lactée, aussi Poséidon voyait-il en Pégase sa nouvelle grande opportunité. Il avait pourtant fallu que ses plans soient réduits à néant par quelques Terriens de passage et qu’il se retrouve à la merci des Wraiths. Ces derniers l’avaient arraché à son nouvel hôte, leur congénère, le forçant à retrouver une condition humaine. Pour la quatrième fois de cette liste, Poséidon touchait le fond.
Heureusement, son hôte humain connaissait bien les Wraiths pour les avoir jadis servis. Poséidon se retrouva bientôt dans les bonnes grâces de la Reine et pour tout dire dans son lit. Autrefois, Poséidon avait eu des enfants avec des femelles unas, aussi avait-il pu prendre du plaisir à la proximité de ce qui restait tout de même un clone féminin de Marilyn Manson ayant incubé dans un bain aux algues. Poséidon s’était également découvert deux nouveaux atouts. Premièrement, il n’était pas comestible. Il existait quelque part dans la galaxie de Pégase une planète dont la population était parvenue à développer une drogue rendant les humains toxiques pour tout wraith essayant de s’en nourrir. Non seulement le wraith ne parvenait-il plus à extraire sa subsistance mais il succombait peu de temps après. Cette drogue n’avait cependant pas que des effets positifs pour ses utilisateurs, mais là n’était pas la question. Le fait était que le symbiote de Poséidon avait traité le vampirisme wraith comme une autre maladie et s’était mis à sécréter une substance comparable à cette drogue protectrice. En ces temps de famine, même les adorateurs des Wraiths finissaient parfois dans leur assiette, aussi Poséidon avait-il rapidement eu l’occasion de se découvrir cette immunité naturelle. Deuxièmement, il avait conservé de sa précédente symbiose les schémas neuronaux à l’origine de la télépathie wraith. Il se trouvait ainsi toujours connecté au flot de leurs pensées, ce qui était le cauchemar de son hôte humain mais un avantage appréciable pour Poséidon. Avec du temps et de la patience, il espérait sortir gagnant de toute cette affaire.
Mais pour la cinquième fois de sa longue vie et la troisième en un an, absolument tout ce qu’il possédait venait de lui être repris !
Poséidon se trouvait donc là, à la croisée de deux couloirs, au cœur d’un vaisseau-ruche encore plus silencieux que d’habitude. Il pouvait sentir la panique des derniers wraiths survivants. La Reine était morte, ainsi que tous ses soldats. Ne restaient que quelques individus de la classe intermédiaire, traqués et désespérés.
Le goa’uld portait une arme de conception genii, récupérée dans une réserve. Il avait déjà croisé plusieurs ennemis mais n’avait pourtant pas encore fait usage du fusil à triple canon. Après tout, cette arme était tout juste bonne à les ralentir alors que, pour le moment, la présence de Poséidon les indifférait. Les wraiths seuls faisaient l’objet de leur attention meurtrière et il en serait ainsi jusqu’à ce que la ruche soit entièrement épurée de son équipage. À ce moment-là, seulement, viendrait le tour de Poséidon.
Les Tau’ris les appelaient les Réplicateurs. Poséidon avait eu vent d’êtres répondant à ce nom lors de son retour ponctuel dans la Voie Lactée, au moment où même les années-lumière semblaient s’incliner devant lui. Il ne comprenait toutefois pas l’amalgame fait entre le fléau mécanique qui avait sévi dans la Voie Lactée et la race d’androïdes qui le menaçait aujourd’hui. Ils avaient ceci en commun qu’ils étaient composés d’un seul modèle de sous-unité, capable de se combiner avec lui-même en une large variété de systèmes. Mais les Goa’ulds eux-mêmes avaient parfois eu recours à ce type de technologie, pour la conception d’outils dont la réplication n’avait rien d’une fin en soi, pas plus qu’elle ne l’était pour les androïdes qui parcouraient la ruche. L’instinct primal qui s’était emparé du métal, du plus grossier au plus noble des alliages, dévorant les mondes asgards et précipitant la chute de l’empire goa’uld, n’était ici pas plus remarquable que, disons, la libido humaine.
Poséidon croisa un androïde d’apparence féminine. Une gynoïde, en somme. Réflexion faite, ces soi-disant réplicateurs étaient plutôt du genre frigide.
Un navire asuran avait récemment croisé la route du vaisseau-ruche où se trouvait Poséidon. La ruche n’était alors pas seule et le vaisseau asuran avait pu être détruit. Une poignée d’androïdes était toutefois parvenue à s’introduire dans le vaisseau-ruche et sa présence n’avait été découverte qu’après que les ruches se soient séparées. Depuis lors, leur nombre était a priori resté inchangé tandis qu’ils parcouraient la ruche à la recherche de cibles. Alors qu’il enjambait des cadavres sans visage, Poséidon se disait que même les jaffas avaient davantage de ressource.
Dernière édition par sylvouroboros le Dim 27 Juil 2008 - 18:15, édité 4 fois |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Dim 2 Déc 2007 - 22:26 | |
| Il lui fallait impérativement trouver un dart avant que les Réplicateurs commencent à s’intéresser à lui, en espérant qu’ils aient rapproché le vaisseau-ruche d’une porte des étoiles d’ici là. Ce dernier point leur ressemblerait car les Asurans n’avaient pas pour habitude de détourner les vaisseaux-ruche à leur usage. Il est vrai que ces vaisseaux-ruche ne pouvaient même pas leur servir de cheval de Troie, les télépathes Wraiths percevant alors une absence d’équipage qu’ils interprétaient correctement. Lorsque Poséidon arriva dans le hangar des darts, son regard embrassa l’architecture conçue par des êtres peu enclins au vertige. Par-delà le bouclier atmosphérique du hangar, le flou lumineux de l’hyperespace céda bientôt la place au velours noir ponctué d’étoiles de l’espace conventionnel. Poséidon se rua vers un dart. Il atteint rapidement une porte des étoiles orbitale et s’enfuit en direction d’une planète wraith. À son arrivée, Poséidon se téléporta au sol et courut en direction de la porte dont il venait d’émerger. Le dart continua à voler tout seul avant d’être abattu par un tir wraith. Alors qu’il composait une nouvelle adresse sur le DHD, Poséidon sentit une violente douleur dans le bras de son hôte. Sa chair suinta un liquide qui tomba sur le sol en un vilain splash. La flaque se mut en direction des bâtiments wraiths. « Ça se réplique quand même un peu », gémit Poséidon en tenant un bras qu’il pensait désossé. Puis il disparut dans le nouveau vortex. Celaeno tenait plus d’une galaxie miniature que d’un système stellaire. Avec ses planètes telluriques et ses étoiles en surnombre, il se serait aisément effondré en un trou noir, n’était l’ingéniosité de ceux qui en avaient assemblé les astres. On y trouvait également quantité de vaisseaux et de stations spatiales, donnant à l’ensemble un caractère encore plus surchargé. Perdue au cœur de cette improbabilité gravitationnelle, la grande ceinture d’Ouroboros serpentait plus qu’elle n’orbitait autour de l’étoile Celaen. Il s’agissait du composant le plus impermanent du système, de nouvelles comètes et de nouveaux astéroïdes y étant régulièrement apportés de l’espace extérieur pour remplacer les anciens. Les imposantes montagnes de glace et de roche ne tardaient pas à se retrouver trouées comme du gruyère par les engins d’excavation minière. La ceinture fournissait à la civilisation aello tout ce dont elle avait besoin, en dehors du pain et des jeux. De nombreux vaisseaux-usine se déplaçaient à l’intérieur, recevant directement leur matière première. Les panaches de poussière des mines et les cheminées des vaisseaux-usine avaient fini par doter la ceinture de sa propre atmosphère, instable mais sans cesse renouvelée, dont la couleur vert-jaunatre avait souvent valu à la ceinture d’être comparée à un ruisseau d’urine. Malgré le haut degré d’automatisation, ce cadre de travail n’était pas exempt de tout danger. Un engin biplace, semblable à un tétraèdre effilé, comme fait de marbre noir, fusait à travers les volutes d’aérosols. Une femelle aello pilotait le véhicule. Les humains l’avaient surnommée Samus, car les Aellos leur apparaissaient comme un peuple d’oiseaux. Tenant fermement les commandes entre ses pattes postérieures, Samus dirigea son appareil vers un vaisseau-usine. La flèche franchit un bouclier atmosphérique puis s’immobilisa dans un coin du hangar, sans prendre la peine de s’amarrer à quoi que ce soit. Une ligne se découpa à la surface noire du biplace, croisant son arrête supérieure. Le toit anguleux se souleva puis glissa vers le bas, exposant Samus à l’atmosphère du hangar. La femelle aello se tint au sommet de son véhicule puis s’envola. Il n’y avait aucune gravité dans le vaisseau-usine, aussi le vol de Samus devait-il beaucoup aux instruments qu’elle portait sur elle. Samus s’engagea dans un long couloir cylindrique, croisant d’autres aellos sur son chemin. Elle bifurqua à plusieurs reprises, avant d’arrêter sa course sur un perchoir bordant une petite ouverture. Elle patienta quelques instants. Finalement, le passage s’ouvrit, révélant un nouvel aello. Ce dernier l’invita à entrer. Les deux êtres se retrouvèrent bientôt dans une salle sphérique complètement vide. Du moins l’était-elle en apparence. L’aello qui avait ouvert la porte à Samus portait sur la patte gauche un bracelet orné de touches. Il en actionna plusieurs de son autre patte, commandant la désoccultation d’un appareil au centre de la pièce. Il s’agissait d’un biplace en tout point identique à celui employé par Samus pour venir. Après que son toit se soit retiré vers le bas, Samus inspecta le siége arrière. Il s’y trouvait un cristal noir. -Si peu de chose, commenta-t’elle. -C’est une pièce unique, se défendit le portier. -Qui reste un gadget. Mais pour eux se sera un véritable trésor. -Certains de leurs congénères en diraient autant d’un briquet. Par contre, gadget ou pas, ce joujou peut faire beaucoup plus de dégâts qu’un incendie. -Je sais. Je serai prudente. -Bon courage à toi. Tu en auras besoin. -Merci, dit Samus en s’installant sur le siége avant. -Essaye de ne pas rayer les parois en partant, ajouta le portier tandis que le vaisseau redevenait hermétique. L’aello quitta la pièce. Après son départ, le biplace disparut dans une gerbe de gaz hyperspatiaux. Il réapparut presque instantanément à des années-lumière de là, en orbite d’une planète habitable, puis plongea à travers son atmosphère, telle une étoile filante. Samus ne semblait pas se soucier de l’intégrité de la coque soumise aux frottements aériens. Le vaisseau s’immobilisa brusquement à quelques mètres au-dessus d’une plage de galets. Samus s’en extirpa, prenant appui sur une paroi nullement échauffée par la descente. Puis elle s’envola, tenant le cristal noir dans une serre. Quelques minutes après son départ, le biplace s’embrasa de dizaines d’arcs électriques, dans un vacarme rappelant des tirs de zat’nik’tel. Il se volatilisa totalement, ne laissant aucune trace de son passage. Samus volait au-dessus de l’océan, le regard perdu dans le lointain. Elle n’était pas certaine de savoir pourquoi elle faisait cela. A moins qu’elle ne le sache que trop bien. Oui, c’était sans doute par amour. Lui était convaincu que c’était la bonne chose à faire, qu’il serait un crime de laisser les politiques appliquer leur plan. Elle était beaucoup plus indécise. Certes, les actuels Atlantes l’avaient libérée de sa captivité. C’était grâce à ces humains qu’elle n’avait plus à servir Poséidon, ce misérable ver. Elle leur devait indubitablement une certaine gratitude mais était-ce vraiment au point de violer les lois des Aellos ? Elle pourrait être accusée de haute trahison rien que pour être venue ici. Ce qu’il lui demandait était insensé et pourtant… Elle ne pouvait pas lui dire non. C’était sans doute là ce qui l’effrayait le plus. Samantha Carter devait reconnaître qu’Atlantis était un cadre de travail des plus agréables. Réveillée chaque matin par les premiers rayons du soleil, elle pouvait préférer une bouffée d’air marin à une tasse de café. Malgré tout, sa nouvelle situation ne lui plaisait qu’à moitié. Il y avait évidemment toutes les inquiétudes liées au sommet hiérarchique. Elle devait désormais prendre pour la collectivité des décisions dont elle conserverait seule l’entière responsabilité devant des supérieurs absents et anonymes. Ces derniers ne se privaient pas d’exercer des pressions, forçant une politique dont ils se lavaient ensuite les mains. Il y avait ensuite la nécessité de remplacer Elizabeth Weir à son poste sans chercher à la remplacer sur le plan personnel. La diplomate laissait un vide affectif parmi les membres de l’expédition, envers lequel Carter était impuissante. La situation du docteur Keller par rapport au regretté Carson Beckett était en cela assez similaire. De plus, Carter savait que Weir était parvenue à établir une relation de confiance avec les membres de l’expédition, une alchimie qui lui paraissait désormais difficile à retrouver. Paradoxalement, Rodney McKay était celui qui posait à cet égard le moins de problèmes. Elle le connaissait depuis quelques années et presque par cœur, dans ses défauts visibles comme dans ceux invisibles qui lui tenaient lieu de qualités. Elle connaissait ce complexe d’infériorité déguisé en complexe de supériorité. Elle reconnaissait cette habitude d’être ouvertement désagréable pour masquer sa timidité. Mais surtout, elle constatait avec joie que McKay s’autorisait de plus en plus souvent à être simplement lui-même et que, curieusement, il y gagnait l’amitié de ses collègues. Rodney s’était même trouvé une douce amie, ce qui, songeait Samantha avec un sourire, lui faisait de l’air. Le cas de Teyla n’était pas non plus trop inquiétant. C’était une femme de raison, parfois d’un mysticisme prudent et ré-évaluable, qui jouait carte sur table et pour le bien commun. La première rencontre entre Carter et Ronon Dex ne s’était pas bien passée. McKay lui avait affirmé qu’une première rencontre avec un Ronon Dex ne se passait jamais bien mais Carter ne s’en rassurait pas pour autant. Ses plus grandes inquiétudes, toutefois, concernaient John Sheppard. Il y avait quelque chose en lui qui lui rappelait Jack O’Neill. Mais ce n’était pas le Jack O’Neill qui lui avait déclaré adorer les femmes tout en ayant un léger problème avec les scientifiques. C’était plutôt le Jack O’Neill qui avait accompagné Daniel Jackson lors du tout premier voyage sur Abydos, le Jack O’Neill qui avait accepté une mission suicide sans se soucier que ce détail soit inconnu du reste de l’équipe, le Jack O’Neill qui n’avait pas fait le deuil de son fils, le Jack O’Neil qui intérieurement était un homme brisé. Evidemment, les blessures morales de Jack ne s’étaient jamais entièrement refermées. Mais il avait décidé d’en rire, de rire du tragique comme de l’absurde, de ce rire qui faisait vivre. C’était Daniel qui lui avait rendu l’humour. Quant à Samantha, eh bien, elle lui avait rapporté l’amour. Même si elle était restée discrète à ce propos, il y avait eu du concret entre eux, ce qui avait fait beaucoup de bien à ce brave Jack. Seulement voila, ce n’était pas exactement une chose qu’elle pouvait faire avec tous les vétérans ayant un coup de déprime, aussi cela n’aidait-il pas le cas de Sheppard. A la façon dont John parlait d’Elizabeth, la façon dont il continuait à la croire en vie, Carter se disait que Weir était peut-être la seule personne qualifiée pour venir en aide à Sheppard. Non seulement cela n’aidait pas non plus mais cela risquait d’aggraver la situation. Carter avait récemment eu ce sentiment étrange, lorsque Sheppard était revenu de la Terre avec son prisonnier wraith. Il y avait dans son regard quelque chose de dérangeant. Dans sa voix, aussi, lorsqu’il lui avait fait son rapport. Carter s’était soudain souvenu de la fois où O’Neill et elle, alors membres de SG-1, avait traversé la porte des étoiles en sachant qu’un nazi les suivait. Cet homme était une ordure mais une ordure désarmée et aux abois. En arrivant au SGC, Jack avait immédiatement ordonné la fermeture de l’iris. Le général Hammond n’avait jamais rien su de cet homicide pour lequel « Je n’ai pas voulu que cet enfoiré échappe à la peine capitale au prétexte qu’il s’y connaissait en armement alien » n’aurait certainement pas été une circonstance atténuante. Sheppard avait ce même regard et cette même intonation alors qu’il expliquait par quelles circonstances le prisonnier wraith se trouvait être repu. « Je lui avait expliqué la situation, sans penser qu’il en viendrait au suicide ». Carter ne demandait qu’à croire ces paroles mais elle n’y arrivait pas. « Il devait penser sa vie de toute manière ruinée, alors il aura voulu une mort utile ». Sheppard le supposait-il vraiment ou bien était-ce son propre jugement ? Enfin, comme si ceci, les Wraiths, les Réplicateurs, les Oris et le Trust n’étaient pas déjà assez, il y avait eu sa rencontre avec un ascensionné du peuple aello, peu avant sa promotion. L’être lui avait annoncé que les représentants mortels de son peuple projetaient la destruction totale de l’espèce goa’uld et qu’ils étaient du genre à écraser une mouche avec un bazooka. Pour détruire le Trust, ils détruiraient la Terre. Voulant l’extinction de l’espèce, ils tueraient les Tok’râs, ainsi que les jaffas pour lesquels la trétonine ne marchait pas. Tandis que Carter nourrissait ces pensées, elle reçut un appel du major Lorne. « Vous ne devinerez jamais ce que nous venons de trouver sur un balcon », lui annonça-t’il.
Dernière édition par sylvouroboros le Dim 27 Juil 2008 - 18:16, édité 2 fois |
| | | Sapho Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1052 Age : 94 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Lun 3 Déc 2007 - 10:50 | |
| Avant tout commentaire, je voudrais rendre hommage à sylvouroboros pour cette phrase magnifique, tant dans le fond que dans la forme. - sylvou a écrit:
- Quant à Samantha, eh bien, elle lui avait rapporté l’amour. Même si elle était restée discrète à ce propos, il y avait eu du concret entre eux, ce qui avait fait beaucoup de bien à ce brave Jack. Seulement voila, ce n’était pas exactement une chose qu’elle pouvait faire avec tous les vétérans ayant un coup de déprime
Voilà, cela dit... Ahhh, qu'est ce que ça fait plaisir, un nouveau chapitre On retrouve avec joie ton style inimitable, humour noir, présision du terme, profondeur du mot... Agréable aussi de retrouver tes personnages, toujours aussi justes : Poséidon, les AEllos, et les néo atlantes, bien sûr... Je suis trèèès heureuse de voir que la piètre opinion que tu portes à la saison 4 de SGA ne t'empèche pas d'écrire dessus |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
Nombre de messages : 4190 Age : 35 Localisation : TARDIS 39th room (blit), on Moya third level, in orbit around Abydos (Kaliam galaxy)
| Sujet: Re: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Lun 3 Déc 2007 - 17:42 | |
| - Sylvouroboros a écrit:
- Il se trouva finalement un unas plus doué que ses congénères pour faire des additions.
- Sylvouroboros a écrit:
- Autrefois, Poséidon avait eu des enfants avec des femelles unas, aussi avait-il pu prendre du plaisir à la proximité de ce qui restait tout de même un clone féminin de Marilyn Manson ayant incubé dans un bain aux algues.
- Sylvouroboros a écrit:
- Une forme humaine accroupie s’était ensuite relevée dans une cascade de poussière, révélant un homme habillé à la mode lantienne, une raie impeccable dans ses cheveux blonds.
- Sylvouroboros a écrit:
- -C’est une pièce unique, se défendit le portier.
-Qui reste un gadget. Mais pour eux se sera un véritable trésor. -Certains de leurs congénères en diraient autant d’un briquet. - Sylvouroboros a écrit:
- Quant à Samantha, eh bien, elle lui avait rapporté l’amour. Même si elle était restée discrète à ce propos, il y avait eu du concret entre eux, ce qui avait fait beaucoup de bien à ce brave Jack. Seulement voila, ce n’était pas exactement une chose qu’elle pouvait faire avec tous les vétérans ayant un coup de déprime, aussi cela n’aidait-il pas le cas de Sheppard.
Ah ! La suite de la Triologie des Aellos ! On peut dire que je l'aurais attendu... Justement, j'ai relus les deux premiers épisodes ce week-end, j'ai été bien inspiré. Le début est captivant : on en apprend davantage sur ta vision de l'empire Goa'uld, qui est tout à fait cohérente (ton Poséidon est vraimen vieux, dis-donc !), sans que cela ne ressemble à une digression puisque c'est parfaitement intégré dans le reste de l'histoire. J'ai été content d'apprendre le parcours de ce Goa'uld depuis la dernière fois que nous l'avons quitté, parce que c'est un personnage qui me plait décidément beaucoup. C'est un méchant, un vrai. L'attaque du vaisseau Wraith par les Assurans est également saisissante. Tu donnes enfin à ce peuple toute la majesté qu'il mérite, et je suppose que c'était là ton intention. Malin aussi de signaler que le vaisseau Assuran a été détruit. Cela nous rappelle que les Wraith ne sont pas les premiers pecnots venus, ce qu'on aurait tendance à oublier - d'après ce que j'ai lu des commentaires de la saison 4. Très agréable également de retrouver le système de Celaeno en compagnie de Samus, notre Aello préférée. Ses mystérieuses tribulations sont vraiment... mystérieuses. Je meurs d'envie d'en savoir plus... Je regrette un peu la manière dont tu introduis Carter. Son discours intérieur est impeccable, mais il manque un petit paragraphe explicatif pour ceux, comme moi, qui n'ont pas encore visionnés cette saison. Du stricte point de vue de la narration, il y a ici une lacune. Je pense que dédier deux-trois lignes à signaler que Weir à disparu avant d'embrayer sur Carter ne serait pas superflu. Certes, on le comprend, mais n'empêche ; quand on parcours ta fic, on est dérouté par ce brusque creux dans la continuité. Ceci mis à part, et bien, c'est que du bonheur. Ton style est toujours un plaisir pour les yeux, l'humour noir y est savamment distillé, de petites réflexions quasi-philosophique très plaisantes y sont incrustées en des points stratégiques, tes personnages sont toujours aussi consistants - sinon plus qu'avant - et je note même un net mieux dans la narration ; auparavant, les scènes d'actions avaient trop tendance, de mon point de vue, à être "résumés" ; on les expédiais en quelques phrases. Ce n'était pas spécialement un mal, note, mais cela donnait à ta fic un air un peu trop "contemplatif" à mon goût. Je m'en acomodait tout de même aisément, puisque je me disais que c'était ton style et que l'on y pouvait rien. Or, je constate ici que j'ai été considérablement plus immergé dans l'action ; pas seulement séduit par les tournures de phrase du narrateur, mais également par la manière dont ton histoire prenait forme. J'espère que cette tendance se poursuivra, parce que c'est vraiment magique. Bref et pour résumer, "La suite !". PS : petite remarque. - Sylvouroboros a écrit:
- Le fait était que le symbiote de Poséidon avait traité le vampirisme wraith comme une autre maladie et s’était mis à sécréter une substance comparable à cette drogue protectrice.
Poséidon n'a pas de symbiote, Poséison est le symbiote. Bien sûr, tu pourrais arguer que les Goa'uld de la série commettent parfois eux-même le lapsus... |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Jeu 13 Déc 2007 - 9:05 | |
| Extasiant, éblouissant ! Ce nouveau chapitre, de cette magnifique trilogie est superbe. Avec le deuxième, je pensait que tu avais atteinds des sommets, mais avec celui-ci tu les dépasses ! En plus des passages relevés par mes deux prédécesseurs, je me permets d'ajouter ces deux-ci qui m'ont énormément plues : - sylvouroboros a écrit:
- la grande ceinture d’Ouroboros
Jolie la façon de marquer son territoire - sylvouroboros a écrit:
- ils étaient du genre à écraser une mouche avec un bazooka.
- Skay-39 a écrit:
- L'attaque du vaisseau Wraith par les Assurans est également saisissante. Tu donnes enfin à ce peuple toute la majesté qu'il mérite, et je suppose que c'était là ton intention. Malin aussi de signaler que le vaisseau Assuran a été détruit. Cela nous rappelle que les Wraith ne sont pas les premiers pecnots venus, ce qu'on aurait tendance à oublier
+1 Et enfin, je terminerai par l'éternel : La suite |
| | | Millstone Commandant Cyborg
Nombre de messages : 617 Age : 39
| Sujet: Re: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Sam 15 Déc 2007 - 20:38 | |
| - Sapho a écrit:
- Je suis trèèès heureuse de voir que la piètre opinion que tu portes à la saison 4 de SGA ne t'empèche pas d'écrire dessus
Ah, mais j'ai bien l'intention de terminer ma fansérie.^^ - Skay-39 a écrit:
- Je regrette un peu la manière dont tu introduis Carter.
Cela aurait effectivement mérité un récapitulatif des mésaventures d'Atlantis, oui, j'avoue. - Skay-39 a écrit:
- Poséidon n'a pas de symbiote, Poséison est le symbiote. Bien sûr, tu pourrais arguer que les Goa'uld de la série commettent parfois eux-même le lapsus...
Disons que c'est un peu comme lorsque l'on dit de quelqu'un que "il a rejeté la proposition" ou que "son corps a rejeté la greffe". J'ai voulu montrer que Poséidon n'avait pas forcément développé cette immunité selon un processus entiérement volontaire. - webkev a écrit:
- Et enfin, je terminerai par l'éternel : La suite
La voici, en espérant que le froid ne me fasse pas raconter n'importe quoi.Kephas se réveilla au milieu de la nuit. De ses yeux empreints de détresse, il observa la salle où il reposait. Sa joue était posée sur de la paille et divers ustensiles d’agriculture ornaient les murs, une lumière lunaire filtrant à travers un toit mal entretenu. Il devait donc se trouver dans la grange de quelque paysan miséreux. Kephas essaya de se remémorer les événements qui l’avaient conduit en ce lieu et des bribes de souvenirs affluèrent à la surface de son esprit. L’une de ces réminiscences rappela à son attention une douleur lancinante dans le bras droit, comme si une armée de fourmis était à l’œuvre dans les tréfonds de sa chair. Il éprouva le désir de masser le membre endolori mais son corps demeura obstinément immobile. Kephas ne s’en étonna pas. Kephas faisait l’expérience d’un phénomène appelé « paralysie hypnopompique ». Durant le sommeil, un processus naturel venait normalement taire la traduction des actes pensés en actions du corps, à l’exception des mouvements oculaires. Un disfonctionnement de ce mécanisme conduisait au somnambulisme. Un autre disfonctionnement conduisait à ce que l’on pouvait grossièrement décrire comme l’inverse du somnambulisme, à savoir l’incapacité de bouger alors que l’on venait de se réveiller. Kephas possédait le contrôle de ses paupières et de ses yeux mais le reste de son corps était comme pétrifié. Les victimes de la paralysie du réveil pouvaient compter retrouver l’usage de leurs mouvements au bout de quelques longues minutes mais Kephas, lui, se savait privé d’un tel espoir. Il détestait ces moments là. Lorsque Poséidon était éveillé, Kephas avait parfois l’impression de pouvoir influencer son parasite. Il avait le sentiment que, par la force de son esprit, il pourrait même reprendre le contrôle de son corps, ne serait-ce que pour un bref instant. De fait, il était convaincu de sa responsabilité dans une maladresse de Poséidon, son bras ayant semblé indécis quant aux directives qu’il devait suivre. Mais il n’en allait pas de même lorsque Poséidon dormait. Directement branché sur les fonctions primaires du cerveau humain, le parasite n’agissait plus que selon ses propres réflexes ancestraux. La conscience n’avait alors pas sa place dans cette lutte, qui s’en trouvait perdue d’avance pour l’hôte humain. Hélas, s’il n’arrivait qu’en de rares occasions à Kephas d’être conscient des actions du goa’uld, il se réveillait ainsi presque toutes les nuits. Ses joutes mentales avec Poséidon étaient donc peu fréquentes, au contraire de cette cruelle démonstration d’impuissance. Kephas était partagé entre le désir de profiter de ce qui restait malgré tout un moment de solitude avec lui-même et celui de sombrer à nouveau dans l’inconscience afin d’échapper à cette respiration léthargique qui lui donnait la sensation d’étouffer. L’ancien adorateur des Wraiths s’était longtemps considéré comme un dur, un vrai, qui ne se passait de tatouage que pour brouiller les pistes. Depuis peu, pourtant, Kephas se sentait un vulgaire pantin. Les Atlantes s’étaient joués de lui, troublant son esprit avec l’une de leurs machines. Kephas n’avait retrouvé la mémoire qu’après que Poséidon l’ait pris comme hôte de rechange. Il n’était désormais plus qu’une vulgaire victime et cette situation lui était intolérable au-delà des évidences. Il n’avait pas passé sa vie dans la position du prédateur pour la finir dans celle de la proie. De la nuit au-dehors lui parvinrent les bruits caractéristiques de l’activation d’une porte des étoiles. Kephas sentit une douce chaleur affluer dans ses yeux, tandis que la paille devant lui se trouvait éclairée d’une lumière fugace. Poséidon se mit en position assise. Son bras droit faisait toujours peine à voir et mettrait sans doute beaucoup plus de temps à guérir que pour une simple fracture. Le goa’uld passa en revue les souvenirs récents de son hôte, lâchant un soupir dédaigneux devant ses sempiternels apitoiements. Il lui fallait impérativement savoir qui venait d’arriver par le chappa’aï. Poséidon sortit de la grange où les villageois avaient bien voulu le laisser dormir puis marcha en direction de la place centrale. Ce qu’il y vit le contraria beaucoup. Il y avait là cinq hommes, des paroles de paix entre les lèvres et des canons portatifs entre les mains. Leur comportement indiquait qu’ils effectuaient là une mission de routine. Poséidon devait donc en conclure que la cité d’Atlantis n’avait pas connu une fin tragique dans les ténèbres d’un trou noir, malgré les efforts qu’il avait investis en ce sens. Se mêlant à l’attroupement nocturne, Poséidon tâcha d’écouter discrètement la conversation entre les terriens et le maire du village. Tandis qu’ils expliquaient être des explorateurs venus de quelque part et voyageant à travers la porte des Ancêtres depuis un certain temps, on pouvait reconnaître là un discours maintes et maintes fois répété. Les étrangers voulurent savoir si les villageois avaient récemment rencontré des athosiens et ne parurent pas autrement surpris de recevoir une réponse négative. Ils présentèrent la photo d’un homme que Poséidon reconnut comme étant un adorateur des Wraiths. Les terriens eux-mêmes le dénoncèrent comme tel et l’accusèrent d’être impliqué dans la disparition des Athosiens. Le maire s’excusa de ne leur être d’aucune aide, puis les visiteurs demandèrent l’autorisation de traîner un peu autour du village. Elle leur fut accordée, quoique avec une certaine réserve. Tandis que les cinq hommes s’éloignaient dans la forêt, Poséidon réfléchissait aux possibilités qui étaient les siennes. Elles étaient plutôt restreintes. Ses récents changements d’hôte l’avaient mis à rude épreuve et il n’aurait certainement pas été sage de retenter l’expérience. Il ne possédait actuellement aucun ustensile plus sophistiqué qu’un fusil genii et n’avait qu’une seule main valide pour s’en servir. Les villageois ne lui étaient aucunement acquis et leur hospitalité connaitrait bientôt ses limites. Au mieux, il pouvait essayer de lire les coordonnées entrées sur le DHD par les terriens à leur départ. Il les croyait en effet assez bêtes pour rentrer directement chez eux sans utiliser de planète intermédiaire. Poséidon marcha donc jusqu’à la porte des étoiles et tacha de se fondre dans la végétation. Puis il se montra patient, très patient, comme peu de goa’ulds savaient l’être. Lorsque les terriens jugèrent qu’il n’y avait rien d’intéressant sur cette planète, sauf peut-être pour une équipe dotée d’un puddle jumper, ils ouvrirent un vortex en direction de la nouvelle localisation d’Atlantis, sans prêter attention aux yeux haineux qui les guettaient depuis un buisson voisin. Kephas avait sombré dans l’inconscience mais la vision des terriens l’en avait arraché. Sa haine à l’égard des Atlantes se confondait avec celle de Poséidon sans que le goa’uld s’en aperçoive. Sur Atlantis, Samus rencontrait Samantha. -J’occupe le poste du docteur Weir depuis sa capture sur Asuras, expliquait cette dernière. C’est également aux Réplicateurs que la cité doit ses nouvelles coordonnées. Malheureusement, nous avons des raisons de croire au décès d’Elisabeth Weir. -Quelles sont vos sources à ce propos ? -Le clone du docteur Weir réalisé par un groupe dissident de Réplicateurs. -Et vous considérez que ce clone n’est pas Elisabeth Weir ? -Pour être totalement honnête avec vous, je ne sais pas quoi en penser. Mon propre esprit a en une occasion été sauvegardé dans un ordinateur puis rechargé dans mon cerveau. Certains de mes collègues vous diraient qu’un transfert de données n’est jamais qu’une copie dont l’original n’est pas conservé. Par ailleurs et en un sens, chaque traversée de la porte ou chaque téléportation est d’abord une désintégration. Je suis également bien placée pour savoir qu’un certain pourcentage de l’énergie du sujet s’échappe du flux de transport et que l’appareil doit compenser en puisant sur ses propres réserves. Dés lors, ne suis-je pas moi-même une sorte de réplique de réplique de réplique ? De toute façon, le clone du docteur Weir est vraisemblablement décédé à son tour. -Il me peine de savoir les Réplicateurs dépositaires de la mémoire d’Elisabeth Weir. Lorsque ceux que vous nommez les Anciens créèrent cette arme capable d’évolution, ils veillèrent à prohiber toute action à leur encontre. Ils oublièrent cependant d’inclure les Humains ou les Aellos dans cette commande de non-agression. Lorsque les Réplicateurs effectuèrent quelques excursions hors de leur arène de test, ceci occasionna de regrettables événements. Mon arrivée dans la Voie Lactée et les années de servitude qui lui ont fait suite en sont l’une des conséquences. Le froid existant entre mon peuple et les Anciens en est une autre. Carter n’en était pas certaine mais il lui semblait percevoir une colère latente dans les propos de l’aello. Il était difficile d’en juger à travers les accentuations extraterrestres mais son emploi d’expressions comme « regrettables événements » paraissait teinté de mépris. Carter commençait à penser que son interlocutrice n’avait aucune envie d’être sur Atlantis. -Les Anciens étant les directeurs de notre évolution, leur découverte fut et demeure un sujet de fascination pour mon peuple, déclara Carter. Il nous faut cependant reconnaître qu’ils ont commis un certain nombre d’erreurs dont nous faisons aujourd’hui les frais. -Il est inutile de débattre du passé. Un ami cher dont je voudrais croire qu’il possède une vision plus large de la situation est convaincu que mon peuple s’est engagé sur une mauvaise voie en jugeant que des milliards de vies humaines pouvaient être considérées comme des dommages collatéraux acceptables. Il doit voir en votre espèce certaines qualités. -L’extermination de l’espèce goa’uld en elle-même n’est pas non plus une bonne idée. Bien que les Tok’râs appartiennent à cette espèce, ils ne se complaisent pas dans ses travers. Et de nombreux jaffas pour lesquels la trétonine est contre indiquée ont encore besoin de symbiotes pour vivre. -Bon, il est temps d’entrer dans le vif du sujet. Il y eut de nombreux débats au sein de mon peuple sur la manière dont cette campagne militaire devait se dérouler. Cela fait bien des siècles qu’aucune entreprise de ce genre n’a été envisagée. Je suis également au regret de dire que les aellos d’aujourd’hui semblent avoir une peur irrationnelle du reste de l’univers, comme si l’espace lui-même pouvait les mordre. Finalement, nos ingénieurs ont construit un unique vaisseau automatisé et ont passé des mois à le programmer pour sa mission. Son lancement devrait avoir lieu d’ici demain, ou peut-être même avant. Je vous apporte cependant un plan d’action qui devrait écarter cette menace. Samus marqua une pause, puis reprit sur un ton rappelant un exposé. -Le système Celaeno possède plusieurs stations orbitales conçues pour l’ouverture de fenêtres hyperspatiales de très grande envergure. Elles permettent le déplacement d’astéroïdes, de planètes ou même d’étoiles. Une action synchronisée de toutes ces stations serait capable de déplacer le système Celaeno dans son intégralité. Cela n’a encore jamais été fait mais c’est possible en théorie. Par ailleurs, une programmation judicieuse devrait pouvoir générer une fluctuation aléatoire dans l’intensité du champ hyperspatial. Ainsi, mon peuple se trouverait perdu dans l’espace, selon toute vraisemblance incapable de retrouver le chemin de Pégase. Etant donné qu’il vit de toute manière en autarcie, ce ne serait pas un bien grand mal. -Et il serait également perdu pour les Goa’ulds. -Oui. Mais nos dirigeants sont opposés à cette fuite. Il va donc falloir que nous intervenions directement sur les stations. -Je suppose que par « nous » vous entendez un groupe d’aellos partageant vos idées. -Non. Ceux là sont trop peu nombreux et les stations sont trop bien protégées. -Et vous nous croyez plus à même de réussir cette opération ? -Mon ami ayant effectué l’Ascension m’assure que tout est une question de timing. Carter ferma les yeux et hocha la tête. -Le constricteur temporel portatif, évidemment. Le problème est que nous n’en avons que deux exemplaires, que nous ne sommes pas encore parvenus à reproduire. Si nous en branchons un sur un puddle jumper et gardons l’autre en guise de scaphandre, nous prenons le risque de perdre cette technologie. -C’est un risque qu’il va vous falloir courir. Mon peuple n’est pas préparé pour ce genre d’artifice. C’est là votre seul atout. -Vous voulez donc que nous envoyons l’Apollo croiser prés de votre système et larguer un puddle jumper équipé de cet appareil ? -Ils ne le laisseront jamais approcher suffisamment prés pour cela. Vous ne m’avez pas encore demandé à quoi servait le cristal noir que j’ai apporté.
Dernière édition par le Sam 15 Déc 2007 - 21:01, édité 4 fois |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Sam 15 Déc 2007 - 20:39 | |
| D’après Samus, les vaisseaux aellos et leurs composants les plus essentiels étaient équipés de mouchards particulièrement vicieux. Ils permettaient aux hautes autorités une prise de contrôle à distance et l’on ne pouvait pas tous les enlever à moins d’inspecter une trop large gamme de phases dimensionnelles. C’était pour cette raison qu’elle avait du détruire son véhicule en arrivant. Le cristal noir, en revanche, avait été fabriqué hors des voies légales. Il était conçu pour remplacer le cristal de contrôle de la porte des étoiles et le système obtenu n’aurait alors plus grand-chose à voir avec l’œuvre des Anciens. Atlantis aurait bientôt un générateur de fenêtre hyperspatiale modèle aello. -Vous devez comprendre que votre porte manipule des dimensions semblables à celles employées par nos moteurs hyperspatiaux, développait Samus. Les Anciens ne sont simplement jamais parvenus à y faire circuler autre chose que des particules élémentaires. C’est pourquoi c’est bien à la porte des étoiles et non aux moteurs de la cité qu’il fallait adapter notre technologie. La contrepartie, évidemment, est que seul un puddle jumper ou un darth conviendra aux mesures de la fenêtre hyperspatiale obtenue. -Et nous allons ouvrir à la fois la fenêtre d’entrée et celle de sortie ? intervint McKay. -Oui. -On aura intérêt à viser juste, alors, ou nous risquons d’exposer la salle de commandement au vide interstellaire. -Votre porte possède un bouclier, non ? J’espérais que vous seriez capable d’en faire un barrage atmosphérique. -Oh, alors vous avez de la chance que je sois là ! Un marmonnement en tchèque répondit à cette dernière remarque depuis un coin de la salle de la porte. -Une fois cette modification faite, s’inquiéta Carter, rebasculer le bouclier de la porte sur son fonctionnement normal ne sera pas l’affaire d’un click de souris. Tout cela nous laisserait donc vulnérables à une attaque par la porte. -Je connais la nouvelle localisation d’Atlantis parce que j’ai surveillé les déplacements hyperspatiaux vers et depuis le secteur lantien. Les seules personnes susceptibles de connaître votre position sont donc des aellos et vous pouvez être certains que mon peuple n’attaquera pas par la porte. -C’est vrai. Très bien, Rodney, mettez-vous au travail. Tandis que Rodney McKay descendait les escaliers en direction de la porte, il était suivi par Sheppard. -Et si nous n’ouvrions pas la fenêtre de sortie en même temps que celle d’entrée ? demanda-t’il. -Alors on perdrait de l’air dans l’hyperespace plutôt que dans l’espace. C’est pas mieux. -Justement. Qu’est-ce qui nous empêcherait de perdre de l’air dans l’hyperespace de toute manière, quelle que soit la position de la fenêtre de sortie ? -C’est que, tu vois, l’hyperespace aello réduit le trajet à parcourir à une distance si courte qu’elle est en réalité inférieure à la taille d’un atome. Techniquement, il y a donc bien un interstice entre la fenêtre d’entrée dans l’hyperespace et la fenêtre de sortie de l’hyperespace. Mais même l’air est trop gros pour passer. -Ok, donc, Samus et toi trafiquaient la porte pendant que le colonel Carter fait rapatrier les gadgets de Kruos de la zone 51, nous déboulons dans le système aello en puddle jumper, Samus et toi trafiquaient toutes les stations orbitales… -Seulement une demi-quartozaine. Les stations ne sont pas centralisées mais elles ne sont pas complètement indépendantes non plus. En tout cas, c’est ce que notre nouvelle amie a dit. -… puis on s’en va par là où on est venu avant le grand séisme spatial. -Oui, cool, non ? -Si tu dis ça, c’est que ton imagination n’a pas encore commencé à travailler sur le genre de trucs que l’on risque de croiser dans les couloirs. -On aura une experte avec nous, non ? -Je doute qu’elle ait eu le temps de se mettre complètement à jour depuis son retour. -Ils ne s’y connaissent pas en technologies temporelles. On sera trop rapides pour eux. -Pas pour les ascensionnés. -Ils se promènent parmi leurs enfants mais ils ne se mêlent pas de leurs affaires. -Sauf celui qui a incité Samus à nous aider. Il n’est peut-être pas seul. -Oh, je vois, c’est encore cette histoire de travailler mieux sous la pression ? L’insecte Iratus tomba mort sur le sol. Poséidon soupira. Il ne soupirait pas autant avant son hôte wraith mais certaines habitudes de cette espèce étaient désormais ancrées en lui, tout comme l’insecte Iratus à son cou un instant plus tôt. Laissant derrière lui la petite bête empoisonnée, le goa’uld poursuivit sa progression à travers la forêt moite. Ce n’était pas la planète d’origine des Wraiths mais ils la fréquentaient si souvent qu’une partie de leur flore et leur faune natales s’y était implantée. Poséidon avait bousculé une branche et l’insecte lui était tombé dessus. Dommage pour l’insecte. Ainsi revenait-il parmi les Wraiths, leur apportant Atlantis en offrande. |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Dim 16 Déc 2007 - 0:39 | |
| Et bien ! Du pur Sylvouroboros, avec ce subtil mélange d'humour pince-sans-rire et de situations tout bonnement effarantes. Après la Cité sur pause, le système solaire portable ! On repousse les limites de la science-fiction... Je remarque que tu te plais beaucoup à décrire certaines caractéristiques insolites de l'esprit humain, ou plus exactement de la partie biologique de l'esprit humain. Tu nous l'avais déjà montré avec ta description d'un rêve éveillé, tout comme avec la manière dont Poséidon manipulait ses hôtes (a ce propos, je suis content que nous partagions la même vision de la chose. Avec ta conception de la galaxie Stargatienne telle que la connaissent les Goa'uld, ça nous fait un autre point commun ). Avec cette introduction, c'est une nouvelle particularité intéressante que tu mets en avant, et c'est notamment une des choses que j'aime bien dans tes fics. On s'instruit. ^^ Ceci étant dit... Je trouve très sympathique cette image d'un Poséidon dormant dans la paille après avoir demandé l'hospitalité à un village. C'est assez éloigné de l'attitude mégalomaniaque de la plupart des Goa'uld, tel Apophis qui réclamait son sanctuaire en se réfugiant sur Terre dans la saison 2. D'ailleurs, ce passage le confirme. ^^ - Citation :
- Poséidon marcha donc jusqu’à la porte des étoiles et tacha de se fondre dans la végétation. Puis il se montra patient, très patient, comme peu de goa’ulds savaient l’être.
Sinon... - sylvouroboros a écrit:
- Il y avait là cinq hommes, des paroles de paix entre les lèvres et des canons portatifs entre les mains. Leur comportement indiquait qu’ils effectuaient là une mission de routine.
[...] Tandis qu’ils expliquaient être des explorateurs venus de quelque part et voyageant à travers la porte des Ancêtres depuis un certain temps, on pouvait reconnaître là un discours maintes et maintes fois répété. J'ai également bien aimé la manière dont tu décrivais les émissaires Atlantes, tout comme j'avais apprécié la vision du poste de Weir par Humain. C'est un mélange de perspicacité et d'humour noir. Quand au plan de Samus, et bien... C'est tout bonnement stupéfiant. Je veux dire, que ça soit possible, déjà, c'est stupéfiant. Mais qu'un Aello soit prêt à le faire... Qu'il soit prêt à perdre son peuple n'importe où dans l'univers, à le déraciner de ce qui fut toujours sa galaxie d'origine... Et ce, peut-être sans possibilité de retour... C'est vraiment difficile à imaginer. Surtout alors qu'elle ne semble que modérément intéressée par la destinée des humains. Mais bien sur, je peux concevoir que pour plusieurs milliards de créatures douées de raison, un individu soit prêt à agir contre les siens. En tout cas, le plan proposé est vraiment osé, et l'idée de voir Atlantis dotée de cette technologie vraiment séduisante. J'ai hâte d'apprendre quel est, selon les mots de Sheppard, "le genre de trucs que l’on risque de croiser dans les couloirs." Bref, voici un épisode qui promet, avec un scénario aussi ambitieux que celui du premier. J'adore toujours autant. EDIT : Après avoir lu ton commentaire sur ma fic, j'ai eu honte du mien et je me suis senti obligé de venir préciser que j'étais complètement crevé quand je l'ai écris...
Dernière édition par le Lun 17 Déc 2007 - 0:17, édité 1 fois |
| | | Sapho Gouverneur Planétaire à Mandibules
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| Sujet: Re: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Lun 17 Déc 2007 - 0:09 | |
| - Skay-39 a écrit:
- EDIT : Après avoir lu ton commentaire sur ma fic, j'ai eu honte du mien et je me suis senti obligé de venir préciser que j'étais complètement crevé quand je l'ai écris...
Tsss... il dit ça alors qu'il sait qu'on passe derrière, à tâcher de commenter les miettes qu'il a laissé... :weir: Un chapitre trèèèèès intéressant. Tes descriptions des personnages, tant physiologiques que psychologiques, sont magnifiques. On sent le biologiste pointer son nez. Toujours cet humour... ben oui, pince-sans-rire, dans la moindre phrase. Comme quoi, on peut vraiment rire de tout ^^ Quand au plan de Samus... woow... Je répèterai pas Skay, mais je plussoie à mort. J'aime beaucoup l'évolution de Poséidon ; on sent qu'il peut vraiment emmerder le monde celui là, reste à savoir comment ça va marcher pour lui... et pour Atlantis. - sylvouroboros a écrit:
- Sapho a écrit:
- Je suis trèèès heureuse de voir que la piètre opinion que tu portes à la saison 4 de SGA ne t'empèche pas d'écrire dessus
Ah, mais j'ai bien l'intention de terminer ma fansérie.^^ Je me doute ^^ mais tu aurais pu préférer rester dans la saison 3 |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Dim 30 Déc 2007 - 17:06 | |
| Que dire de cette fic, sinon que j'en suis absolument fan, tout comme de ton style, d'ailleurs, qui était à la limite du parfait au début, parfait ensuite, et qui n'a cessé de s'améliorer depuis. Franchement, quand on se trouve face à une histoire passionnante, à des personnages très bien décrits, le tout dans un contexte de plus en plus fascinant, on ne peut plus dire qu'une seule chose, que tous ici ont hurlé en choeur : LA SUITE !! SGFS : Le forum avec Le souffle des Aellos (et quelques autres Fan-Séries, au passage)Pour être plus précis : Un Goa'uld compétent ET patient, un humain connaissant, tout comme Popo, des hauts et des bas, et des Aellos assez radicaux : J'adore. Bravo, donc : |
| | | Millstone Commandant Cyborg
Nombre de messages : 617 Age : 39
| Sujet: Re: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Sam 12 Jan 2008 - 2:31 | |
| - Skay-39 a écrit:
- Qu'il soit prêt à perdre son peuple n'importe où dans l'univers, à le déraciner de ce qui fut toujours sa galaxie d'origine... Et ce, peut-être sans possibilité de retour... C'est vraiment difficile à imaginer.
" Je suis également au regret de dire que les aellos d’aujourd’hui semblent avoir une peur irrationnelle du reste de l’univers, comme si l’espace lui-même pouvait les mordre". Il faut se souvenir que Samus commandait un vaisseau, effectuant entre autres des missions d'exploration. Une partie d'elle doit se dire que ça leur fera du bien. - Sapho a écrit:
- J'aime beaucoup l'évolution de Poséidon ; on sent qu'il peut vraiment emmerder le monde celui là
- Rufus Shinra a écrit:
- SGFS : Le forum avec Le souffle des Aellos (et quelques autres Fan-Séries, au passage)
Il ne faudra pas s'étonner de me voir passer beaucoup de temps parmi vous. ^^ La suite? Je m'en excuse, mais elle n'est pas encore là. Je souhaitais simplement vous faire part d'un petit probléme. Depuis l'introduction des Asurans dans la franchise, j'étais resté sur l'idée que leur forme humanoïde était une évolution imprévue, les nanites n'étant pas supposés coopérer à une telle échelle. D'où l'idée d'un asuran métamorphe à bord du vaisseau de Samus. D'où l'idée d'une forme intermédiaire similaire aux crabes de Reese. Or, un épisode récent vient contredire cette théorie. Les Lantiens auraient délibérément créé des androïdes, ces derniers étant prisonniers de l'apparence sous laquelle ils ont été initialisés. Lorsqu'il n'y a pas assez de nanites pour assembler cette forme, les Asurans se résument à une sorte de liquide argenté rappelant Terminator II ou la série Deep Space Nine. Seul le chaos récemment mis par McKay dans leurs lignes de code aurait étendu le champ de leurs possibilités. Ce qui signifie que ma fansérie est désormais en désaccord avec la série quant au passé des Asurans. Apporter des corrections serait compliqué et pas forcément trés utile. Je vais donc continuer sur ma lancée sans plus me soucier de ce détail. |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2378 Age : 37 Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie
| Sujet: Re: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Sam 12 Jan 2008 - 9:46 | |
| Sylvouroboros, si tu veux j'ai une petite théorie qui pourrait conformer ta vision et ce qu'il se passe dans la série.
Je pense qu'au départ, les anciens ont créé les nanites pour infecter les Wraiths comme un virus le ferait (cfr Progeny), ce qui correspond à ce que Niam explique à Weir.
Ensuite, durant l'expérience, les nanites se répliquent, communiquent et s'assemblent, vers la forme la plus efficace qu'ils connaissaient, une forme humanoïde. A partir de là, les Anciens remarquent ce comportement imprévu, et décident de créer tout de suite des Réplicateurs humanoïdes, puisque de toute façon, les nanites créées précédemment évoluaient vers cette forme.
Voilà |
| | | Millstone Commandant Cyborg
Nombre de messages : 617 Age : 39
| Sujet: Re: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Dim 27 Juil 2008 - 18:14 | |
| Merci pour cette thèorie, Webkev. A quelques détails prés, c'est désormais ma vision. Quoi qu'il en soit, petite modification de l'histoire: Ancienne version: - Citation :
- Poséidon se trouvait donc là, à la croisée de deux couloirs, au cœur d’un vaisseau-ruche encore plus silencieux que d’habitude. Il pouvait sentir la panique des derniers wraiths survivants. La Reine était morte, ainsi que tous ses soldats. Ne restaient que quelques individus de la classe intermédiaire, traqués et désespérés.
Le goa’uld portait une arme de conception genii, récupérée dans une réserve. Il avait déjà croisé plusieurs ennemis mais n’avait pourtant pas encore fait usage du fusil à triple canon. Après tout, cette arme était tout juste bonne à les ralentir alors que, pour le moment, la présence de Poséidon les indifférait. Les wraiths seuls faisaient l’objet de leur attention meurtrière et il en serait ainsi jusqu’à ce que la ruche soit entièrement épurée de son équipage. A ce moment là, seulement, viendrait le tour de Poséidon.
Les Terriens et les Asgards les appelaient les Réplicateurs. Poséidon avait vu des images d’eux lors de son retour ponctuel dans la Voie Lactée, au moment où même les années-lumière semblaient s’incliner devant lui. C’était comme si on avait voulu représenter un crabe, ou peut-être une mouche, en collant grossièrement de petits blocs métalliques les uns aux autres. Ces créatures pouvaient envahir rapidement un vaisseau-mère goa’uld, convertissant ses murs en blocs supplémentaires, lesquels s’assemblaient en nouveaux crabes. Les Réplicateurs avaient aussi une forme humanoïde, composée de nanites en neutronium, qui elle mimait parfaitement une apparence humaine. Quels que furent ces tournants ultérieurs de leur évolution, l’origine première de ces machines était pégasienne. Les Réplicateurs de la galaxie de Pégase, parfois nommés Asurans, étaient tous composés d’une même forme de nanites, reproductible sur la base de composés métalliques et organiques. Les Anciens avaient créé là le parfait prédateur d’un vaisseau-ruche wraith, dont toute la charpente était justement de nature biomécanique.
Un navire asuran avait récemment croisé la route du vaisseau-ruche où se trouvait Poséidon. La ruche n’était alors pas seule et le vaisseau asuran avait pu être détruit. Un unique androïde était toutefois parvenu à s’introduire dans le vaisseau-ruche et sa présence n’avait été découverte qu’après que les ruches se soient séparées. Au moyen d’explosifs puissants et corrosifs, l’équipage était parvenu à réduire cet androïde en poussière. Malheureusement, la poussière de réplicateur était tout sauf inoffensive. Malgré les tentatives pour endiguer l’infestation, les nanites avaient commencé à se répliquer et à envahir le vaisseau-ruche. Ils n’étaient évidemment pas directement passés de l’état de nuée microscopique à celui de mannequin grandeur nature, or la forme intermédiaire était pour le moins remarquable. C’était un amas violacé d’aspect granuleux, comme une boule de pâte à modeler que l’on aurait aplatie au rouleau à pâtisserie dans un bac à sable. Deux langues partaient d’un bout, formant chacune un coude, tandis que deux autres prenaient racine sur les côtés, formant aussi un coude chacune. Une paire d’ailes définissait le dos de la chose. Si elles n’avaient presque aucune vertu aérodynamique, on pouvait sans doute leur supposer un rôle de balanciers. Au total des comptes, cette chose primaire rappelait irrésistiblement la forme crabe des réplicateurs voielactiens, en moins géométrique. Poséidon avait vu un essaim de ces crabes pégasiens se réunir en un seul grand tas, ovoïde et compact. Une forme humaine accroupie s’était ensuite relevée dans une cascade de poussière, révélant un homme habillé à la mode lantienne, une raie impeccable dans ses cheveux blonds. La poussière aux pieds de l’androïde avait reformé de petits crabes puis tous les réplicateurs s’étaient éloignés, ignorant Poséidon.
Il lui fallait impérativement trouver un darth avant que les Réplicateurs commencent à s’intéresser à lui, en espérant qu’ils aient rapproché le vaisseau-ruche d’une porte des étoiles d’ici là. Ce dernier point leur ressemblerait car, bien que capables d’assimiler un vaisseau ruche, les Asurans préféraient finalement s’en remettre à des vaisseaux conventionnels de design lantien. Les vaisseaux-ruche ne pouvaient même pas leur servir de cheval de Troie car les télépathes Wraiths percevaient alors une absence d’équipage qu’ils interprétaient correctement.
Lorsque Poséidon arriva dans le hangar des darths, cette salle vertigineuse aux longues passerelles sans rampes, son regard embrassa un vaste grouillement de crabes. Il n’avait pas eu le temps d’un juron intérieur lorsque quelque chose changea dans le décor. Par delà le bouclier atmosphérique du hangar, le flou lumineux de l’hyperespace venait de céder la place au velours noir ponctué d’étoiles de l’espace conventionnel. Poséidon se rua vers un darth pas trop endommagé et s’installa aux commandes. Il se savait capable de piloter le darth mais la manœuvre se trouva compliquée par quelques kilogrammes de nanites mouvants sur la coque. Malgré-ce, il parvint à atteindre une porte des étoiles orbitale et à s’enfuir en direction d’une planète wraith. A son arrivée, Poséidon se téléporta au sol et courut en direction de la porte dont il venait d’émerger. Le darth continua à voler tout seul avant d’être abattu par un tir wraith. Alors qu’il composait une nouvelle adresse sur le DHD, Poséidon sentit une violente douleur dans le bras de son hôte. Sa chair suinta un liquide noir qui tomba sur le sol en un vilain splash. La flaque forma la lettre pi en se répandant, puis se leva et partit à toute vitesse en direction des bâtiments wraiths. « Ces saloperies m’ont carrément désossé le bras droit », jura Poséidon en tenant le membre flasque de son bras valide. Puis il disparut dans le nouveau vortex. Nouvelle version: - Citation :
- Poséidon se trouvait donc là, à la croisée de deux couloirs, au cœur d’un vaisseau-ruche encore plus silencieux que d’habitude. Il pouvait sentir la panique des derniers wraiths survivants. La Reine était morte, ainsi que tous ses soldats. Ne restaient que quelques individus de la classe intermédiaire, traqués et désespérés.
Le goa’uld portait une arme de conception genii, récupérée dans une réserve. Il avait déjà croisé plusieurs ennemis mais n’avait pourtant pas encore fait usage du fusil à triple canon. Après tout, cette arme était tout juste bonne à les ralentir alors que, pour le moment, la présence de Poséidon les indifférait. Les wraiths seuls faisaient l’objet de leur attention meurtrière et il en serait ainsi jusqu’à ce que la ruche soit entièrement épurée de son équipage. À ce moment-là, seulement, viendrait le tour de Poséidon.
Les Tau’ris les appelaient les Réplicateurs. Poséidon avait eu vent d’êtres répondant à ce nom lors de son retour ponctuel dans la Voie Lactée, au moment où même les années-lumière semblaient s’incliner devant lui. Il ne comprenait toutefois pas l’amalgame fait entre le fléau mécanique qui avait sévi dans la Voie Lactée et la race d’androïdes qui le menaçait aujourd’hui. Ils avaient ceci en commun qu’ils étaient composés d’un seul modèle de sous-unité, capable de se combiner avec lui-même en une large variété de systèmes. Mais les Goa’ulds eux-mêmes avaient parfois eu recours à ce type de technologie, pour la conception d’outils dont la réplication n’avait rien d’une fin en soi, pas plus qu’elle ne l’était pour les androïdes qui parcouraient la ruche. L’instinct primal qui s’était emparé du métal, du plus grossier au plus noble des alliages, dévorant les mondes asgards et précipitant la chute de l’empire goa’uld, n’était ici pas plus remarquable que, disons, la libido humaine.
Poséidon croisa un androïde d’apparence féminine. Une gynoïde, en somme. Réflexion faite, ces soi-disant réplicateurs étaient plutôt du genre frigide.
Un navire asuran avait récemment croisé la route du vaisseau-ruche où se trouvait Poséidon. La ruche n’était alors pas seule et le vaisseau asuran avait pu être détruit. Une poignée d’androïdes était toutefois parvenue à s’introduire dans le vaisseau-ruche et sa présence n’avait été découverte qu’après que les ruches se soient séparées. Depuis lors, leur nombre était a priori resté inchangé tandis qu’ils parcouraient la ruche à la recherche de cibles. Alors qu’il enjambait des cadavres sans visage, Poséidon se disait que même les jaffas avaient davantage de ressource.
Il lui fallait impérativement trouver un dart avant que les Réplicateurs commencent à s’intéresser à lui, en espérant qu’ils aient rapproché le vaisseau-ruche d’une porte des étoiles d’ici là. Ce dernier point leur ressemblerait car les Asurans n’avaient pas pour habitude de détourner les vaisseaux-ruche à leur usage. Il est vrai que ces vaisseaux-ruche ne pouvaient même pas leur servir de cheval de Troie, les télépathes Wraiths percevant alors une absence d’équipage qu’ils interprétaient correctement.
Lorsque Poséidon arriva dans le hangar des darts, son regard embrassa l’architecture conçue par des êtres peu enclins au vertige. Par-delà le bouclier atmosphérique du hangar, le flou lumineux de l’hyperespace céda bientôt la place au velours noir ponctué d’étoiles de l’espace conventionnel. Poséidon se rua vers un dart. Il atteint rapidement une porte des étoiles orbitale et s’enfuit en direction d’une planète wraith. À son arrivée, Poséidon se téléporta au sol et courut en direction de la porte dont il venait d’émerger. Le dart continua à voler tout seul avant d’être abattu par un tir wraith. Alors qu’il composait une nouvelle adresse sur le DHD, Poséidon sentit une violente douleur dans le bras de son hôte. Sa chair suinta un liquide qui tomba sur le sol en un vilain splash. La flaque se mut en direction des bâtiments wraiths. « Ça se réplique quand même un peu », gémit Poséidon en tenant un bras qu’il pensait désossé. Puis il disparut dans le nouveau vortex. Comme vous le voyez, on y perd plus qu'on y gagne. J'aurais voulu proposer un truc plus inspiré (d'où le délai) mais toute cette histoire de pseudo-réplicateurs me reste en travers de la gorge. |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Stargate Omicron III : Le chant des Aellos Mer 30 Juil 2008 - 16:01 | |
| ...Ah oui. Ça change. On passe de l'arme de guerre anti-Wraith la plus aboutie qui puisse être à une bande d'androïdes a moitié abrutis XD On sent l'amertume. - sylvouroboros a écrit:
- Une poignée d’androïdes était toutefois parvenue à s’introduire dans le vaisseau-ruche et sa présence n’avait été découverte qu’après que les ruches se soient séparées. Depuis lors, leur nombre était a priori resté inchangé tandis qu’ils parcouraient la ruche à la recherche de cibles.
Je comprends mal pourquoi tu as supprimé le passage sur la poussière de réplicateurs qui est tout sauf innofensive. Je l'adorais, et il reste cohérent avec la série (plus qu'elle ne l'est avec elle-même). Car après tout, il est exact que lors d'une contamination par nanites Asurans interposés, les tissus organiques sont phagocytés. Or, les Ruches contiennent en effet moult tissus organiques. La réplication n'est pas le but premier des Asurans, c'est exact, mais lorsqu'il s'agit de survie individuelle, ils y ont recours. D'ailleurs tu en parles à la fin du passage. - sylvouroboros a écrit:
- Alors qu’il enjambait des cadavres sans visage, Poséidon se disait que même les jaffas avaient davantage de ressource.
Très amère, décidemment. ^^ - sylvouroboros a écrit:
- Alors qu’il composait une nouvelle adresse sur le DHD, Poséidon sentit une violente douleur dans le bras de son hôte. Sa chair suinta un liquide qui tomba sur le sol en un vilain splash. La flaque se mut en direction des bâtiments wraiths. « Ça se réplique quand même un peu », gémit Poséidon en tenant un bras qu’il pensait désossé.[/color]
Ici, une petite question sans rapport avec les changements que tu as effectué. Je me l'étais déjà demandé à la première lecture, mais j'avais oublié de poser la question : pourquoi les nanites abandonnent-ils le corps de Poséidon ? Estiment-ils que son système immunitaire sera toujours trop efficace pour les nanites organiques, et ce quel que soit le degré de désorientation dans lequel ils parviendront à le plonger ? - sylvouroboros a écrit:
- Comme vous le voyez, on y perd plus qu'on y gagne. J'aurais voulu proposer un truc plus inspiré (d'où le délai) mais toute cette histoire de pseudo-réplicateurs me reste en travers de la gorge.
Les changements sont très bons, je trouve. Les réplicateurs ne perdent pas trop en classe, malgré ton animosité perceptible à leur égars - ah, non, pardon, il s'agit de l'avis de Poséidon ^^ - et l'histoire est maintenant en accord avec la série. Evidemment, j'imagine comme il doit être désagréable de supprimer comme ça des pans entiers de texte. Je n'ai jamais pu m'y résoudre pour le retour sur Terre des Lantiens dans Stargate Chronicles, mais il est vrai que là les changements nécessaires seraient de taille. En tout cas, lire ce nouveau passage m'a donné une idée très séduisante pour expliquer l'actuelle nature des Asurans. Rien de plagiant, je te rassure. Mais ça rendrait presque leur incompétence actuelle scénaristiquement intéressante. A suivre... - Spoiler:
PS : On veut la suite de la Trilogie des Aellos !
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