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 [Stargate SG-2] 2. Manipulés

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Chewie
Chrysalide Astéroïdale
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Chewie


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MessageSujet: [Stargate SG-2] 2. Manipulés   [Stargate SG-2] 2. Manipulés EmptyMer 6 Sep 2006 - 12:32

Tout le monde n'a d'yeux que pour la célèbre équipe de SG-1, mais saviez-vous que dans l'ombre de l'équipe phare un autre groupe d'exploration ne demandait qu'à sortir du lot ?

C'est dans ce contexte que l'équipe SG-2 sous le commandement du major Hicks prend son envol ! Oubliez SG-1 et penchez-vous un peu plus sur les hauts faits du major Hicks, ou bien encore sur le loufoque Dr Evans, expert en jeux de hasard et coups tordus en tout genre.

Stargate : SG-2 est une mini série composée actuellement de six épisodes :





Suite à la remarque de Ienpk sur le topic réservé à l'épisode 1, j'ai décidé de mettre les synopsis et l'époque SG où se situent les épisodes de SG-2. Je tiens aussi à préciser que dans cette fiction le Goa'uld Arès a échappé au piège de SG-1 et est donc toujours en vie, ceci pour ne pas porter confusion. Wink



-1 Arès (saison 7, pendant -Heroes- #717)

Au cours d’une mission d’exploration, SG-2 se fait capturer par un seigneur de guerre Goa’uld, il se nomme Arès et est à la solde d’Anubis…


-2 Manipulés (saison 7, dans les environs de -Inauguration- #720)

Sur Tallena, le major Hicks et ses compagnons représentent la Terre lors de négociations, seulement quelque chose cloche, il semblerait bien qu’ils se soient glissés dans une situation des plus délicates…


-3 La tablette des Anciens (saison 7, quelques jours avant -The Lost City- #721)

Sur P3X-439, l’équipe SG-2 fait la découverte d’un artefact Ancien, mais le seigneur Goa’uld Anubis semble également s’intéresser à la fameuse tablette. En effet, avec cette tablette, il lui serait alors permit de situer la cité perdue des Anciens…


-4 Trop-plein de mémoires (intersaison, plusieurs semaines écoulées, Weir aux commandes !)

Au sein du SGC, le Dr Evans est victime d’un accident étrange, il a par mégarde été frappé par un artefact Ancien ramené lors de la précédente mission sur P3X-439. Il est alors sujet à d’étranges visions…


-5 Traque (saison 8, après l'épisode -Lockdown- #803)

C’est pourchassée par une bande habile et rusée de chasseurs de primes que l’équipe de SG-2 doit fuir…


6- L’escadre fantôme (saison 8, avant l'épisode -Full Alert- #814) --- > EN COURS D'ECRITURE

Depuis son dernier affrontement avec les guerriers de la Torri le seigneur Goa’uld Arès ne rêve que de vengeance, c’est dans ce but qu’il a déployé une armada de vaisseaux destructeurs en direction de la planète Terre. Entretemps, le docteur Evans et toute l’équipe scientifique du SGC sont excités à l’idée d’étudier un spécimen de Furling en parfait état de conservation, prit dans la glace il y a plusieurs milliers d’années de cela…

Envolez-vous auprès de l’équipe SG-2 et suivez la plus passionnante de leurs aventures !



__________________________________________
__________________________________________



STARGATE
SG-2

(Titre original : Manipulés)


Avec


John Hicks, major, officier de l’Air Force des États-Unis d’Amérique, Terre


Samuel Burk, capitaine, officier de l’Air Force des États-Unis d’Amérique, Terre


Peter Evans, docteur en archéologie, civil, Terre


Rebecca Wood, lieutenant, officier de l’Air Force des États-Unis d’Amérique, Terre


Marvin IV, magistrat, Tallena


Jinn Shadow, magistrat, Tallena


Zed Rurk, conseiller, main droite de la magistrature, Tallena


Derek Obenaz, détective, Tallena


Murray Booth, technicien, responsable de la maintenance, Tallena








SG-2
Manipulés – Première Partie




Sur P3X-455/ Tallena


Le magistrat du Haut Conseil attendait nerveusement auprès de la Porte des Étoiles, l’homme ne mesurait pas bien grand comme d’ailleurs la plupart des habitants de Tallena. Le magistrat s’était vêtu de l’une de ses plus belles robes de cérémonie et en prime une coiffe imposante au sommet de son crâne. À Tallena, l’on distinguait les différentes castes sociales par leur couvre-chef, plus celui-ci était élégant et plus le rang de la personne auquel il appartenait était élevé. De ce fait le conseiller qui accompagnait le magistrat portait une coiffure de moindre allure, celui-ci paraissait toutefois légèrement plus grand que son supérieur.
- Vous a-t-on dit, mon excellence, qui ils envoyaient ? interrogea le conseiller.
Le magistrat fixa son compagnon.
- Leurs meilleurs éléments, conseiller, lui dit posément le magistrat, des négociateurs hors pair.

La Porte des Étoiles s’activa. Les symboles défilèrent en boucle puis l’anneau s’immobilisa enfin, laissant déferler une vague bleuâtre artificielle hors du cercle de métal. Le magistrat et le conseiller n’émirent aucunes réactions de surprise, ils connaissaient très bien le principe de la Porte des Étoiles mais n’étaient jusqu’alors jamais entrés en contact avec une forme de vie étrangère à la leur. C’est alors qu’apparurent les ambassadeurs interplanétaires. Trois hommes et une femme. Le major Hicks qui commandait le détachement s’avança vers les deux représentants de Tallena.
- Contact établi, murmura le major à travers son micro, nous vous tiendrons au courant dans six heures. Terminé.
Le vortex se volatilisa.
Le magistrat s’approcha des terriens, il les salua avec amabilité.
- Bienvenus sur Tallena messieurs…et madame, sourit le magistrat en progressant vers Evans. Êtes-vous le haut responsable de ce groupe ? le docteur Evans étira ses lèvres et ses joues rosirent.
- C’est moi qui dirige cette équipe, poursuivit Hicks en se plaçant devant l’archéologue, je suis le major Hicks. Et je suppose que vous êtes le dirigeant de ce monde.
- Je suis l’un des magistrats composant le Haut Conseil, mais appelez-moi Marvin IV, répondit le magistrat en observant le casque que portait le soldat. Laissez-moi vous dire que vous avez une jolie coiffe.
Hicks se tourna vers l’archéologue qui cachait à peine son fou rire, un simple froncement de sourcils le ramena immédiatement à l’ordre.
- Je suis également enchanté de faire votre connaissance, Marvin, continua le major qui à son tour observait l’étrange couvre-chef de l’extraterrestre, votre chapeau, heu…est également très joli.

Le magistrat proposa à Hicks et à ses hommes de l’accompagner, proposition qu’accepta poliment le major en acquiesçant d’un vigoureux hochement de tête. Le conseiller clôtura la marche en échangeant un bref moment de paroles avec le docteur Evans.
- Je suis certain que nos deux cultures s’entendront à merveille.
Evans confirma les dires de l’intendant du magistrat en esquissant un sourire remontant jusqu’à ses oreilles.
- J’ai le sentiment que la coiffure chez votre peuple ne soit bien plus qu’un ornement, ai-je tord ?
- Vous avez raison, cela nous distingue les uns des autres, de la place que nous occupons dans la société. C’est la raison pour laquelle le magistrat vous a prit comme étant le responsable de votre groupe, glissa le conseiller tout en marchant.
- Ce n’était pas pour me déplaire, gloussa Evans l’air rêveur.

Guidé par le magistrat l’équipe d’exploration sous les ordres du major Hicks s’engouffra sur une passerelle suspendue dans les airs, la longue galerie avait une forme cylindrique et était construite dans le verre même qui paraissait à première vue peu fiable, mais qui en réalité était d’une résistance à toute épreuve. À travers la baie vitrée Hicks pouvait apercevoir le trafic routier de la planète serpentant sur de nombreuses autoroutes, aussi bien en dessous qu’au-dessus d’eux. Par l’absence de « plancher » visuel les membres de SG-2 avaient l’impression de voler, flottant au-dessus de la cité. Le docteur Evans qui était souvent sujet à des problèmes de vertige blêmit. Il fallut plusieurs minutes pour traverser le gigantesque tube liant les deux bâtiments opposés.
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Chewie
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MessageSujet: Re: [Stargate SG-2] 2. Manipulés   [Stargate SG-2] 2. Manipulés EmptyJeu 7 Sep 2006 - 15:10

SG-2
Manipulés – Deuxième Partie




Le magistrat se glissa sous la porte qui venait de s’élever et s’introduisit à l’intérieur du bâtiment, attendant le passage des individus restants. À son tour le major Hicks baissa la tête, puis il s’engagea dans l’ouverture. Une fois que tout le monde fut rassemblé le sas se rabattit lentement, fermant définitivement l’accès. La pièce dans laquelle ils se trouvaient s’anima soudainement, des plaques luminescentes ajustées au plafond s’activèrent dès leur arrivée, les plongeant ainsi dans une lumière vive. La décoration grisonnante laissait à désirer, mais de nombreuses baies laissaient paraître le paysage extérieur de la planète. Ils empruntèrent de nouveau un couloir. Ni toiles, ni plantes à l’horizon. Un espace de vie sans signe de vie.
- Laissez-moi d’abord vous présenter vos appartements, dit le magistrat en conduisant le groupe jusqu’à un ascenseur.
Dès qu’ils furent installés dans la cabine les portes du sas se refermèrent, une mélodie s’interposa pour faire patienter les passagers alors que l’ascenseur continuait de s’élever à travers les différents niveaux de l’édifice. La mélodie cessa et les portes s’écartèrent, laissant passer le magistrat ainsi que ses invités.

Hicks et ses compagnons longeaient un corridor depuis maintenant plusieurs minutes lorsqu’enfin le magistrat s’arrêta et leur fit découvrir leur chambre. Marvin IV ouvrit l’une d’entre-elle, puis la leur présenta.
- Mais c’est vraiment très douillet, lâcha le docteur Evans en se glissant au seuil de l’appartement. Par contre, prévoyez un lit à deux places, pour le major lui-même et son arme. L’archéologue préféra tirer sa révérence en voyant le regard de braise de Hicks fondre sur lui.
- C’est parfait, magistrat, poursuivit Hicks.
Heureux de cette annonce, le magistrat s’en alla à présent vers l’ascenseur qui les attendait toujours. Il était temps pour le major et ses hommes de rencontrer le Haut Conseil des magistrats, l’élite gouvernante de la planète.

Le magistrat fit appel à son transport personnel pour l’emmener lui et les ambassadeurs d’outre-monde jusqu’à la réunion. Le véhicule du représentant administratif se révéla fort luxueux et spacieux. Au travers des vitres teintées, l’on voyait toujours les mouvements continuels de la cité qui semblait prendre vie. Le conseiller s’en alla vers l’avant du véhicule et dépêcha des verres pour le magistrat et ses invités, il y versa un liquide verdâtre, probablement un alcool local. Hicks refusa poliment lorsque le conseiller lui tendit le verre, le major ne buvait jamais, ce qui avait tendance à faire tordre de rire Evans qui pourtant cette fois-ci ne dit mot.

La limousine continua de filer à vive allure au travers de la circulation. En quelques minutes à peine la voiture arriva finalement au bâtiment administratif, le centre de décision de la planète toute entière. Tandis qu’un jeune homme ouvrait la porte du véhicule le magistrat s’en extirpa avec une certaine grâce, le major l’imita mais de façon assez maladroite. La joyeuse bande au grand complet faisait à présent face au gigantesque édifice qui s’élevait sous leurs yeux ébahis.


SG-2
Manipulés – Troisième Partie




Evans tout en contemplant l’immense structure retira sa casquette et épongea son front ruisselant. L’archéologue observait continuellement le building qui n’en finissait pas, s’élevant même au-delà des nuages. Sur les alentours avaient été érigées des statues d’acier. Ce n’est que plus tard que le magistrat (Marvin IV) leur apprit qu’il s’agissait des grands dirigeants de son peuple. Un long silence s’était instauré. Lourd et pesant. Ce fut le major Hicks qui rompit cet instant de quiétude.
- Évitez de baver, Evans, fit Hicks en tapotant l’épaule du scientifique.
Evans réajusta sa casquette sur son crâne miroitant, puis il marcha à la suite de ses compagnons, gravissant les marches, les très longues marches.


Les portes s’écartèrent, puis ils s’immiscèrent dans la pièce. D’un seul et unique bond, les trois autres magistrats siégeant au conseil se redressèrent et saluèrent leurs invités. Les membres de SG-2 répondirent à leur tour aux salutations et prirent place au fond des sièges que leur présentait le conseiller. Les magistrats à présent au grand complet s’installèrent aussi. La réunion se passait dans une salle de dimension moyenne, rien de très passionnant jusque là, c’était surtout la baie vitrée qui offrait un magnifique panorama de la planète.

Cette planète ne disait guère grand chose au docteur Evans, ou du moins sans réelle attention en ce qu’il en était de la recherche. Jusque là, à part les statues de taille imposante entourant le bâtiment dans lequel il se trouvait à même en ce moment précis, le professeur en archéologie n’avait pas vu la moindre peinture, ou même d’objets d’art. Sauf de grandes baies vitrées et des cloisons grisonnantes. En somme, rien de très passionnant. Evans n’écoutait même pas le major Hicks, en réalité, l’officier faisait un piètre négociateur, bien plus utile lors d’un combat que lors d’un dîner de gala. Le major connaissait d’avantage le langage des armes que le langage tout court. D’où peut-être les différentes altercations entre lui et l’officier.
- C’est bien vrai, Evans ?
L’archéologue sortit brusquement de sa torpeur. Le major venait de lui demander quelque chose mais il ne savait pas quoi.
- Oui, répondit-il sans réfléchir, assurément.

Cela faisait plusieurs minutes que le major Hicks conversait avec les différent magistrats composant cette réunion, il leur avait fait part des bénéfices mutuels d’une amitié entre son peuple et le leur. Les magistrats semblaient peu enthousiastes à un tel projet mais paraissaient toutefois très attentifs.
- En échange de cette collaboration, il est évident à ce que vous attendiez une compensation, avait alors répondu le magistrat Shadow à la droite du magistrat Marvin. Mais, vous, que pouvez-vous donc nous offrir que nous n’ayons déjà ?
- Attention, répondit en un murmure Evans à l’oreille de son subordonné, çà, c’est la question piège.
Hicks ne savait trop quoi dire, il ne pouvait rien promettre sans l’accord de ses supérieurs.
- Et bien, reprit le major, le mieux serait d’ajourner cette réunion, et d’en faire le bilan pour ensuite reprendre cette intéressante discussion. Qu’en pensez-vous ?
Les magistrats se regardèrent tour à tour dans les yeux. Marvin IV se dressa enfin.
- C’est entendu, poursuivit le magistrat, la réunion reprendra demain. Le soleil ne va pas tarder à se coucher, je vous invite donc à regagner vos chambres puis à vous reposer.
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MessageSujet: Re: [Stargate SG-2] 2. Manipulés   [Stargate SG-2] 2. Manipulés EmptyVen 8 Sep 2006 - 19:18

SG-2
Manipulés – Quatrième Partie




La silhouette gracile du lieutenant Wood se tenait face à la fenêtre. Par delà ce monde si étrange, si illuminé par tant d’activités, l’on oubliait presque que l’on se trouvait à des milliers d’années lumière de chez-soi. La jeune femme observa silencieusement l’astre disparaître derrière les géants d’acier que représentaient les infrastructures de la planète. Bientôt, la nuit s’abaissa pour engloutir la cité. Elle dût revenir à la réalité lorsque quelqu’un frappa à la porte de sa chambre. Le lieutenant Wood marcha rapidement jusqu’à la porte, puis elle pianota sur un clavier pour activer l’ouverture de celle-ci. La personne qui se trouvait de l’autre côté n’était nul autre que le docteur Evans.

L’archéologue se précipita si hâtivement dans l’appartement que Wood n’eut pas le temps de lui demander la raison de sa venue. Evans fit rapidement le tour de l’espace de vie du lieutenant puis revint à son point de départ.
- Rebecca, votre chambre est vraiment sublime, lâcha joyeusement Evans. Et en plus vous avez une vue panoramique !
Plus déconcertée que surprise, le lieutenant Wood referma la porte.
- Que venez-vous faire ici, docteur Evans, demanda la jeune officier.
- S’il vous plaît, laissons tomber les formalités, répondit l’archéologue, appelez-moi Peter, docteur Peter Evans. Mais le docteur n’est pas indispensable.

Voilà près de deux semaines que la jeune recrue avait intégrer l’équipe d’exploration de SG-2, elle avait dût s’accoutumer à chacun des membres de l’équipe. Le contact avec le major Hicks et le capitaine Burk s’était plutôt bien déroulé, les deux officiers l’avaient bien acceptée. Mais le docteur Evans lui inspirait une sensation des plus étranges, un certain apaisement qui faisait que la pression qu’elle supportait s’apaisait peu à peu. Le scientifique avait pour habitude de se dévoiler réellement lors de situations les plus incongrues, sortant très souvent une bonne vieille blague qui faisait rugir de colère le major.

- Comme vous voulez, docteur, continua le lieutenant. Je veux dire, Peter. Et maintenant, la raison de votre visite ?
Le docteur Evans venait tout juste de s’installer sur un divan.
- Simple courtoisie, Rebecca, simple courtoisie. Je voulais juste m’assurer que vous étiez bien installée.
Le soldat qu’était le lieutenant à cet instant précis sembla s’adoucir. Elle sourit alors pleinement et se mit à rigoler. Evans tira une étrange grimace.
- Vous ne seriez pas en train de me draguer, Evans ? demanda soudainement la jeune femme amusée.
- Où allez-vous donc chercher tout çà, gloussa Evans en haussant d’un sourcil, une telle relation ne serait pas envisageable compte tenu de nos responsabilités. Mais si vous tenez à franchir le cap je suis tout ouvert, Rebecca.
La jeune lieutenant étouffa un rire et passa sa main dans ses longs cheveux blonds.
- Il suffit maintenant, poursuivit le lieutenant en reprenant un peu de sérieux, vous devriez peut-être sortir. D’autant que le major tenait à vous voir avant d’effectuer son rapport.
Le docteur Evans se leva tristement et se dirigea d’un pas lent vers la porte.
- Bonne nuit, Evans.
L’archéologue effectua un vague geste de la main avec un petit sourire en coin, puis il disparut dans le couloir.


SG-2
Manipulés – Cinquième Partie




Une fois le vortex de la Porte rendu inactif, le major Hicks s’en alla rejoindre ses appartements. L’officier avait rendu son rapport de mission à la base. Les grandes instances lui avait donné carte blanche pour les négociations. Le major n’aimait guère les bureaucrates, une branche si corrompue que seule l’idée du profit l’animait encore et toujours. Le projet d’exploration spatiale avait beau être militaire, cela n’empêchait pas que les subventions venaient de ces même bureaucrates.

Le major venait d’emprunter une longue galerie donnant vue sur la cité. Il ne se sentait pas à l’aise sur ce monde. Cette planète. Cette ville. Bref tout lui semblait si artificiel. Il n’avait échappé à Hicks pourtant l’absence de promeneurs, comme si la nuit n’était nulle autre qu’un gigantesque monde silencieux. Pas âme qui vit à l’horizon. Du moins le croyait-il jusqu’à ce qu’il perçoive des mouvements derrière lui. Le major se concentra sur ses arrières et il ne faisait aucun doute qu’il était observé. Une plainte s’éleva alors quelque part dans le corridor. L’officier fit volte-face et découvrit, caché dans un recoin de la cloison, un individu enroulé dans un long manteau sombre.
- Du calme, déclara l’inconnu en écartant largement les mains, je ne cherche pas les ennuis.
- Quand on se dissimule, commença Hicks en empoignant son arme, c’est que l’on a toujours quelque chose derrière la tête.
- Je ne le nierai pas. Si je vous aborde c’est que j’ai une raison, une raison bien particulière et d’une extrême importance.
Le major Hicks, voyant que son interlocuteur n’avait aucune hostilité envers lui relâcha son arme, gardant tout de même sa main près de la gâchette au moindre faux pas. C’est prudemment que l’étranger, sous les yeux attentifs du major, ouvrit les pans de sa veste, dévoilant ainsi une plaque qu’il projeta aux pieds du soldat. Hicks ramassa l’objet.
- Je suis détective, comme vous pouvez le voir, continua l’homme d’une voix détachée pendant que le major contemplait l’insigne, donc, rien à craindre de ma part. J’étais seulement venu vous prévenir de…
« Major ! Major ! » S’écriait Evans surgissant dans le couloir à vive allure.
Hicks se plongea de nouveau vers l’étranger mais à sa grande surprise découvrit que celui-ci avait disparu, il chercha tout autour mais ne le remarqua pas. Le détective semblait s’être évanoui.
- Enfin, major, lâcha Evans en reprenant son souffle. Où étiez-vous passé ?
Hicks remarqua qu’il tenait toujours l’insigne du détective. Celui-ci l’avait oublié dans sa précipitation. Le major se tourna de nouveau vers son collègue.
- Au rapport, Evans, déclara Hicks, comme vous sembliez avoir oublié j’ai décidé de partir sans vous.
- Ah, poursuivit Evans qui avait l’air gêné, je suis désolé, major. Qu’en est-il alors ?
Hicks fourra l’insigne dans l’une des poches de son gilet tactique, puis il commença en compagnie d’Evans à regagner la direction de sa chambre.
- J’ai reçu carte blanche pour les négociations. Le major remarqua que son acolyte tirait une étrange grimace. Quelque chose vous gêne ?
- C’est juste qu’une si grande mobilité pour un expert en négociation comme vous est si déconcertante, major, dit Evans. Peut-être que je devrai…
Le major le coupa net en appuyant son index sur sa poitrine.
- Il n’en est pas question, Evans. Souvenez-vous des Acarians, on a frôlé une guerre civile par votre faute. Et ce même si vous ignoriez qu’ils étaient allergiques aux barres chocolatées.

C’est ainsi que chamaillant, les deux hommes repartirent jusqu’à leur appartement pour se reposer d’une journée quelque peu difficile. D’autant que la suivante ne s’annonçait pas des plus réconfortantes non plus.
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MessageSujet: Re: [Stargate SG-2] 2. Manipulés   [Stargate SG-2] 2. Manipulés EmptyMar 12 Sep 2006 - 13:23

SG-2
Manipulés – Sixième Partie




Voilà déjà plusieurs heures que le soleil s’était dressé dans le ciel, surplombant les gratte-ciel qui recouvraient la surface de la planète. Le conseiller avait décidé de faire visiter la cité au major Hicks et ses acolytes. Le lieutenant Wood s’était émerveillé en s’introduisant dans le complexe cœur de la planète. Dans l’atmosphère, bourdonnaient d’innombrables ordinateurs gérant chaque partie de la ville, du simple allumage à la gestion des routes. Murray Booth, le responsable de la télégestion, s’était fait un plaisir de guider les terriens à travers son service. Hélas, le temps passa vite, au grand désespoir de Wood qui jouait le rôle de scientifique dans le groupe. Le conseiller emmena les membres de l’équipe d’exploration manger un petit quelque chose local dans un restaurant, puis ils se mirent finalement en marche vers la salle de réunion pour les négociations.


Le major Hicks s’installa confortablement dans le siège. La réunion pouvait à présent recommencer. Les magistrats composant le Haut Conseil prirent leur aise. Le magistrat Shadow fut le premier à prendre la parole.
- Nous avions donc interrompu notre dernier entretien sur la question suivante : qu’avez-vous à offrir que nous n’ayons déjà ?
- Et bien… commença le major avant d’être interrompu par Evans qui toussota bruyamment, nous pourrions vous aider dans votre propre programme « Porte des Étoiles », ou même vous initier au voyage spatial.
Les magistrats s’observèrent un instant avant de réagir de nouveau.
- Soit, glissa Marvin IV, en échange de vos connaissances, nous pourrions par exemple vous offrir notre minerai, le naqquadah, c’est comme cela que vous l’appelez, n’est-ce pas ?
- Oui, répondit le major Hicks, il nous est très précieux pour combattre nos ennemis et développer de nouvelles technologies.
- En effet, les Goa’ulds ? glissa un autre magistrat. Les représentants de la première mission nous en avaient parlé, il s’agirait de parasites asservissant la galaxie. Il serait tout fait logique de partager aussi les bénéfices tiré de notre minerai.
Hicks acquiesça d’un hochement de tête, en guise d’approbation.

Le Haut Conseil et les négociateurs terriens se penchèrent alors sur la conclusion de cet échange. Après un court moment, les deux partis furent d’accord. En échange de Naqquadah, le peuple de Tallena bénéficiera du savoir et des technologies des terriens. Les verres de tord-boyaux s’entrechoquèrent et les ambassadeurs burent à la santé du nouveau traité. Les visages devinrent rapidement rouges sous l’effet de la boisson.
- Major, j’aimerai vraiment revoir les installations logistiques de la ville, avait déclaré le lieutenant Wood à l’oreille du major Hicks.
- Si vous voulez, répondit Evans les joues en feu, je vous accompagne.
Hicks s’apercevant de l’état de l’archéologue jugea préférable de retourner son offre.
- Désolé, Evans, par contre le capitaine Burk vous raccompagnera à vos quartiers.
Le Dr Evans se tourna vers Burk qui avait l’air aussi enchanté que lui.
- Je vous préviens, continua Burk, ne me touchez pas.
Evans regarda les yeux ronds le capitaine.
- Navré mon cher, mais vous n’êtes absolument pas mon type. Je préfère d’avantage Hicks.



SG-2
Manipulés – Septième Partie




Le docteur Evans et le capitaine Burk venaient de quitter la salle de réunion, laissant le lieutenant Wood et le major Hicks aux prises des politiques. Les deux acolytes empruntèrent un ascenseur pour rejoindre le rez-de-chaussée. La cabine descendit à vive allure dans les profondeurs de l’édifice.

L’ascenseur arriva enfin à destination. Les portes s’ouvrirent et les passagers purent s’avancer dans une galerie qui les mènerait directement aux portes du building. Les deux membres de SG-2 traversèrent une salle à envergure titanesque. Au plafond étaient suspendus plusieurs lustres, ils étaient imposants et éclairaient les lieux par leur luminescence.
- You houhou ! Cria Evans en portant les mains à sa bouche, tendant l’oreille pour entendre l’écho de sa propre voix.
Burk l’empoigna par le tissu de sa veste, puis il le tira jusqu’au dehors, en jurant à voix basse que c’était la dernière fois que le scientifique assisterait à un cocktail.

Tandis qu’ils dévalaient les marches, une brise légère vint à leur rencontre, les berçants dans la fraîcheur de la nuit et les accompagnants jusqu’au pied de l’escalier d’acier. Burk et Evans patientèrent un moment sur la chaussée. Le soleil avait disparut et les lumières que projetaient lampadaires s’étaient accrus.
- Vous pensez qu’il suffit de siffler un grand coup pour qu’une voiture s’arrête ? glissa Evans.
En ce même temps, alors que les deux terriens attendaient sur la bordure, un petit véhicule de forme arrondie s’immobilisa auprès d’eux. Burk aida son complice à grimper dans le taxi, puis à son tour s’y glissa à l’intérieur. Le capitaine nota l’absence de chauffeur, mais une voix provenant du tableau de bord lui demanda une destination. Burk indiqua l’adresse et le véhicule s’en alla lentement, se glissant dans la circulation.



Une fois les festivités terminées, le major Hicks ainsi que le lieutenant Wood empruntèrent la porte de sortie. Le conseiller qui se tenait à l’écart les suivit. Hicks fit part de la requête du lieutenant auprès de l’intendant de la magistrature.
- J’en parlerai aux magistrats, déclara le conseiller, ils ne refuseront pas.
Hicks observa le conseiller disparaître un moment dans la salle de négociation, puis il revint peu après. L’homme affichait un large sourire et fit comprendre aux ambassadeurs terriens qu’ils avaient l’aval des magistrats. Wood en fut enchantée et manqua de grimper au plafond lorsque le conseiller confirma la chose.

Après s’être glissé dans un taxi, le conseiller adressa au conducteur autonome la direction à suivre. Le major fut légèrement déconcerté en découvrant l’absence de véritable pilote, c’est-à-dire, fait de chair et de sang. Par contre, le lieutenant Wood était aux anges et examina au plus petit détail la technologie qui fourmillait dans le véhicule. Dès que le conseiller eut dit la destination, le taxi repartit lentement, puis se mêla à la foule de véhicules qui serpentaient déjà sur la route.

Plusieurs minutes plus tard, le taxi s’arrêta enfin. Il ralentit sa course et s’aligna à la chaussée. Le major et le lieutenant descendirent de la voiture, ainsi que le conseiller qui quitta en dernier le taxi. Ils gravirent les marches, empruntèrent plusieurs passerelles et ascenseurs avant de gagner le complexe qui assurait le confort de toute la cité. Tous les trois traversèrent les longues et étroites lignées de machines automatisées qui assuraient la bonne gestion. Le conseiller s’arrêta un instant auprès d’une porte d’allure robuste, il tapa un code sur un boîtier placé tout près, puis l’accès fut dégagé. Murray Booth, le technicien qui était responsable du complexe leur fit alors face.
- Bonjour, messieurs, un peu tard pour une visite, non ?
Le conseiller lui expliqua la nature de leur visite. Le technicien acquiesça et les laissa entrer en essayant de garder un visage joyeux.
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MessageSujet: Re: [Stargate SG-2] 2. Manipulés   [Stargate SG-2] 2. Manipulés EmptyJeu 14 Sep 2006 - 15:10

SG-2
Manipulés – Huitième Partie




Le taxi termina enfin sa course, il s’empressa de se ranger près de la bordure et les portières s’ouvrirent automatiquement, délivrant ses passagers sur la chaussée. Dès que le capitaine Burk et le Dr Evans eurent mis pieds à terre, le véhicule s’éloigna lentement pour rejoindre le trafic. Les deux hommes marchèrent un moment avant d’arriver aux portes de leur résidence. Ils escaladèrent les quelques marches, puis passèrent l’entrée pour joindre le hall. Le tandem emprunta un ascenseur. La cabine s’éleva alors rapidement dans les airs.



Voilà déjà près d’un quart d’heure que le lieutenant Wood parcourait avec ardeur l’ordinateur principal du centre de gestion. Murray Booth, le responsable du service, la guidait du mieux qu’il pouvait. Il avait aidé la jeune femme à prendre ses repères. La scientifique avait d’abord dû se familiariser avec les commandes de la machine, elles étaient très différentes de celles sur Terre. Le technicien guidait chacun de ses gestes, dirigeant sa propre main sur le clavier digital.
- Vous voyez, c’est ici que nous contrôlons le débit d’eau de la métropole, avait déclaré Murray Booth en faisant afficher une série de lignes et de codes. Et là, l’énergie affluant de nos centrales.
Le lieutenant Wood écoutait avec la plus grande attention le technicien.

À ce moment précis, un nouveau message apparut sur l’écran holographique. Le technicien s’approcha un peu plus mais Wood fut la plus rapide. L’instant d’après, le message avait disparut.
- « Veuillez reconfirmer nouvelles données - ### - 8 », qu’est-ce que cela signifie ? avait-elle demandée.
Le major Hicks et le conseiller qui s’étaient jusque là fait distants se rapprochèrent.
- « -### - 8 », vous ne m’aviez pas dit qu’il s’agissait du code d’entrée ? mais pourtant, il n’en existe que 7, vous, le conseiller et les cinq magistrats. D’où vient cette huitième entrée ?
Le technicien était devenu de marbre, il s’était figé sur place et observait l’écran avec dégoût.
- Il n’existe pas de huitième entrée, avait-il annoncé d’un ton se voulant autoritaire, il s’agit très certainement d’une erreur.
- Écoutez, répliqua le lieutenant Wood en voyant le technicien fondre sur place, je sais ce que j’ai vu. Je voudrais une explication.
- Voyons, fit Murray Booth en adoptant une voix plus rassurante, vous avez mal lue, il n’y a pas de huitième entrée car il n’y en a pas, voilà tout.
- C’est très simple, dans ce cas, vous n’avez qu’à faire réapparaître le message.
Le technicien perdit de nouveau son calme, Hicks se mit à ses côtés pour le détendre.
- Les entrées sont prises directement en compte par l’ordinateur lui-même, il s’agit de milliers, voir de millions d’informations à la seconde, vraiment, je doute que la tâche soit aisée.
- Alors, vous n’avez qu’à vérifier les codes d’entrée, s’il y a un fichier qui ne devrait pas être là, l’ordinateur nous le dira forcément, ai-je tord ? dit le lieutenant Wood.
- D’accord, répondit le technicien à contrecœur en dévisageant brièvement le conseiller.



Burk aida son collègue en le dirigeant jusqu’à sa chambre. Ils progressèrent dans le corridor, puis ils finirent à atteindre leur appartement. Le capitaine fouilla la veste de l’archéologue et dénicha son pass, il l’introduisit dans la fente servant de loquet et la porte s’ouvrit enfin.
- Bon, vous voilà de nouveau dans vos quartiers, déclara Burk, je pense inutile de vous montrer l’entrée. Bonne nuit Evans.
Tandis que Burk refermait la porte, Evans tituba jusqu’à son divan où il s’étendit de tout son long, il passa les mains derrière la tête et commença à baisser les paupières quand soudain il entendit un bruit. Evans se releva lentement, observant tout autour de lui et ne vit rien. Il marcha un peu plus loin et arriva dans la cuisine qui était aussi propre qu’une salle d’opération. Ce qui n’avait rien de rassurant. De nouveau, le bruit se fit entendre. Evans fit volte-face, mais il ne voyait toujours rien. Voilà que maintenant, seul, il se sentait vulnérable.

C’est à ce moment que surgit l’attaque. Rapide. Fatale. Belliqueuse. Il sentit ses jambes se dérobées sous lui. Une douleur foudroyante lui arracha un cri rapidement étouffé. Lui enserrant la gorge et lui brûlant la peau. Evans porta ses mains à son cou, tentant de se défaire de l’ennemi invisible. Peu importe que les liens d’acier l’asphyxiant lui lacèrent les mains, il lui fallait à tout prix trouver l’air. Déjà sa vue se brouillait. Des tâches sombres lui faisaient défaut. Il se débattait tant bien que mal et joignit ses dernières forces pour se libérer. L’étau se resserra. La flamme animant Evans s’éteignit…



SG-2
Manipulés – Neuvième Partie




Ne se doutant guère que son compagnon allait vivre les derniers moments de sa vie, le capitaine Burk pénétra à son tour dans sa chambre. Il défit son gilet tactique, ainsi que son ceinturon qui commençait à lui peser et les posa sur une table basse.

Burk était épuisé de sa journée. Arpenter les centaines de passerelles, écouter les ennuyeuses mélodies d’ascenseur et emprunter un taxi sur les autoroutes vertigineuses. Le plus dur étant certainement d’assister aux réunions de négociation qui ne s’en finissaient pas. Pour se revigorer, il décida de prendre un petit remontant. Le soldat se dirigea vers la pièce faisant office de cuisine. Il ouvrit les nombreux placards et finit par dénicher une bouteille. Cependant, en fouillant un peu plus haut, il découvrit un étrange dispositif.

L’objet n’était pas plus gros qu’un téléphone portable, mais ce qui était d’autant plus troublant restait très certainement les symboles apparaissant, puis disparaissant, sur le panneau. Burk se releva lentement, une sensation mystérieuse s’empara de lui. Était-ce vraiment ce à quoi il pensait ? C’est alors qu’une sonnerie s’échappa du dispositif. Sans plus attendre, Burk se précipita hors de la cuisine, laissant tomber dans sa course folle la bouteille qui au contact du sol rendit l’âme en déversant son contenu. La sonnerie s’intensifia, jusqu’à ce qu’elle cesse.

Le sang de Burk se glaça, il était trop loin de la porte de sortie pour échapper à l’inévitable, pas d’échappatoire. Seulement une mort rapide et cuisante. Alors que la bombe souffla la cuisine, puis le reste de l’appartement, Burk se précipita dans les airs, soufflé par l’explosion. Les flammes léchèrent les cloisons qui rapidement noircirent sous la chaleur incandescente. Dans son numéro aérien, Burk rencontra durement le divan qui se renversa sous l’impact.

Tandis que les dernières flammes se régalaient de ce qui restait de mobiliers, le capitaine Burk rassembla ses forces pour déplacer le divan sous lequel il avait put échapper à l’explosion. Lorsqu’il se redressa, il put constater qu’il ne restait pas grand-chose de ce qui fut auparavant son appartement. Il zigzagua entre les quelques débris encore fumants et passa au travers de l’entrée dont la porte, soufflée par l’explosion, gisait au milieu du couloir. Par miracle, il avait gardé son communicateur sur lui. L’appareil ne semblait pas abimé malgré les acrobaties du capitaine.
- Major, s’écria Burk d’une voix qui trahissait son anxiété, on a un sérieux problème…
La liaison fut soudainement interrompue. Burk vérifia le communicateur qui était toujours en état de fonctionnement. La ligne avait été coupée. C’est à cet instant que Burk se raidit sur place, le regard fixé sur la chambre d’Evans.

Le capitaine s’élança vers la porte et frappa. Pas de réponses.
- Evans, cria-t-il à pleins poumons, vous êtes là ?
Notant que l’archéologue ne donnait pas de signe de vie, il comprit de suite qu’il se tramait quelque chose. Heureusement, tout le matériel militaire que transportait Burk n’avait pas fini en cendre, il saisit le Zat accroché à sa jambe et le pointa sur le boîtier. L’arme extraterrestre se déplia en un étrange cliquetis, puis un faisceau d’énergie bleuâtre foudroya le boîtier de commandes. La porte, dans un long râle électronique s’ouvrit.

Burk se précipita à l’intérieur et découvrit Evans agonisant le long d’une corde faite de métal, pour être plus précis car la situation était des plus singulières, une lampe aux filaments d’acier multiples étranglait l’archéologue. Burk poussa un cri de guerre et se jeta sur son ami dont le corps était parcouru de spasmes. Le capitaine entoura les jambes d’Evans et tenta de l’élever plus haut pour que les cordes cessent leur pression, mais, tout au contraire, elles serrèrent d’avantage leur victime. Burk reprit donc le Zat en main et tira sur les filaments d’acier qui s’animèrent de toute part, à l’agonie. Evans frémit également sous l’onde de l’arme Goa’uld. Les tentacules devinrent finalement vacillantes, cédant l’emprise qu’elles exécutaient sur Evans.

Burk récupéra dans ses bras l’archéologue qui était inconscient. Le temps pressait, il serait peut-être alors trop tard pour faire quoi que se soit. Dès qu’Evans fut étendu sur le sol, Burk s’empressa de lui faire un massage cardiaque, il assaisonna de grands coups sur la poitrine de son illustre collègue pour le ramener à la vie. Rien à faire. Il inspira de l’air et le transféra dans les poumons d’Evans. Burk réitéra la chose plusieurs fois de suite. Le bouche-à-bouche ne donnant guère de résultat, il entama une nouvelle série de massage.

Evans se redressa d’un bond, les yeux ronds et la bouche grande ouverte, tentant d’happer le plus d’oxygène possible. Il toussota bruyamment, puis avec la lenteur d’un mort se tourna vers son bienfaiteur.
- Burk, que faites-vous ici ? déclara l’archéologue d’une voix agonisante.
Le capitaine fut soulagé d’entendre à nouveau son camarade.
- Je suis simplement venu vous décrocher de votre lustre, répondit Burk en agrippant Evans dans ses bras et en le serrant de toutes ses forces.
- Oh, siffla Evans, je vous remercierai jamais autant. Et vous, pourquoi êtes-vous recouvert de cendres ?
Burk éclata de rire. Réaction qui échappa complètement à Evans qui tentait de se remettre de son aventure.
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Chewie
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MessageSujet: Re: [Stargate SG-2] 2. Manipulés   [Stargate SG-2] 2. Manipulés EmptyLun 18 Sep 2006 - 12:51

SG-2
Manipulés – Dixième Partie




Tandis que le lieutenant Wood et le technicien examinaient les codes d’entrées exécutés sur l’Ordinateur Mère, un travail pour le moins délicat car il ne fallait pas omettre une seule ligne de données, le major Hicks observait d’un œil intrigué l’écran holographique.
- Et si vous trouvez un nouveau fichier « Code d’Entrée », qu’est-ce que sa signifiera ?
- Cela voudrait dire que le système a été piraté, conclut le conseiller en dévisageant le major, un germe aurait des conséquences désastreuses pour notre société, imaginez, un virus pourrait prendre le contrôle et détourner nos ensembles de sécurité. Absolument tout nous échapperait.

Le communicateur qui pendait au ceinturon de Hicks crachota. Le major prit l’appareil entre ses mains et tendit l’oreille, il reconnut la voix de son second qui avait l’air paniqué.
« Major, on a un sérieux problème… »
Cependant, la communication ne dura pas assez longtemps pour que la suite puisse être entendue, la liaison venait d’être interrompue.

Le lieutenant Wood, alarmée, observa intriguée son supérieur. Elle avait momentanément quitté les yeux de l’écran.
- Major, que faisons-nous ?
Hicks resta un moment sur place, immobile, les pensées tournées ailleurs, puis, aussi soudainement qu’il avait été plongé dans les méandres de son esprit il se redressa et fit un bond jusqu’à la porte de sortie.
- Lieutenant, fit ce dernier en regardant Wood, restez ici avec ces messieurs, continuez vos recherches et prévenez-moi de toute évolution. Moi, je me charge de trouver Burk et Evans.
Hicks emprunta le sas et se précipita jusqu’à la sortie la plus proche, slalomant entre les machines et sautant les différents fils électrique jonchant le sol. Il aperçut finalement une écoutille. Le major agrippa la poignée et dans son élan se trouva sur une mince bordure. Le trottoir n’était pas assez large pour une personne, en l’absence de garde-fou, Hicks longea le mur, évitant de regarder le précipice. Il rejoignit finalement une autre chaussée.

Au même instant, une voiture s’aligna le long de l’accotement. Hicks s’approcha rapidement et monta à l’intérieur du véhicule, il prit la place du conducteur.
« veuillez donner destination, merci ».
Hicks grogna plusieurs jurons à l’adresse de la machine.
« Désolé, veuillez reconfirmer destination, merci. »
Le soldat cherchait la commande désactivant la conduite automatique, sans succès.
« Veuillez reconfirmer destination, merci. » répéta la voix métallique qui s’échappait du tableau de bord de la voiture.

La portière s’ouvrit de nouveau et un individu se glissa à l’intérieur. Hicks reconnut le détective qui l’avait abordé quelques heures plus tôt. L’homme s’installa au siège voisin.
- Navré d’avoir dû écourter notre conversation, major, déclara celui-ci, je m’appelle Derek Obenaz, détective à son compte… que faites-vous ?
« Veuillez reconfirmer destination, merci. » déclara de nouveau l’ordinateur de bord.
Hicks frappa violement le tableau de commandes de l’appareil qui s’illumina soudainement de mille feux avant de s’éteindre dans un couinement électronique. Les touches se rallumèrent et le transport démarra lentement pour rejoindre l’autoroute.
- Il commence à m’énerver, celui-là, déclara Hicks en sortant son pistolet et foudroyant le tableau de commandes, voilà, c’est beaucoup mieux.
Obenaz parut choqué en voyant l’attitude du militaire.

Hicks prit les commandes de la voiture et sans crier gare quitta la chaussée, il chercha alors comment accélérer et dénicha un levier un peu plus bas sur sa droite. Le major fit coulisser au maximum la manette. Le véhicule se précipita alors sur la route éclairée par les lucarnes. Hicks se tourna vers le détective.
- Mes hommes sont en danger, je m’en vais les tirer d’affaires. Le détective acquiesça en guise d’affirmative. Que vouliez-vous me dire, l’autre soir ?
- Hélas, je ne crains que tout soit lié, déclara tristement Obenaz, il semblerait que la magistrature ait été corrompue, il en va de soit qu’il en est de même pour tout le système.
Hicks qui continuait de surveiller la route écoutait son voisin.
- Un complot ?
Obenaz n’eut pas le temps de répondre. Un choc violent fit projeter la voiture en avant. Hicks rencontra les commandes de plein fouet et arracha une grimace de douleur en se redressant. Tout était flou autour de lui. La vie lui apparaissait alors d’un sinistre rouge. Le major essuya du dos de sa main le sang qui masquait son visage, il observa brièvement le détective qui n’avait pas l’air également d’être au mieux de sa forme. Obenaz paraissait terrifié.




SG-2
Manipulés – Onzième Partie




Hicks ramena les commandes vers lui, il marmonna un juron et tourna la tête à l’arrière du transport. Trois voitures leur collaient l’arrière-train. Le major poussa le levier d’accélération au maximum.
- Bon sang, s’écria Obenaz, pourquoi ils nous ont foncés dedans ?
Les engins traqueurs accrurent leur vitesse, réduisant l’écart qui les séparait de la voiture.
- Aucune idée, continua Hicks, mais voilà une ballade qu’ils se souviendront.
Le transport quitta la route principale en empruntant une bretelle de sortie et traversant une intersection sans se soucier des priorités.
- Attention ! hurla le détective avec force et gesticulations.
Un immense fourgon benne se dessina au croisement. Hicks tira le manche sur la gauche et évita in extremis le géant d’acier qui rugit de colère et cracha des appels de phares. L’infâme trio qui les poursuivaient avaient momentanément coupé court à la poursuite, fulminant derrière le fourgon benne.

Hicks ne cessait de jeter des coups d’œil en arrière, mais pas de trace des poursuivants. Sans doute avaient-ils renoncés, faute de les avoir gardés en visuel. La voiture glissa le long de la route. Le paysage était différent de ce que Hicks, pour l’instant, avait vu. Il s’agissait certainement des bas quartiers de la planète. Entre-temps, alors qu’ils filaient dans les faubourgs de la ville, les phares du transport s’activèrent automatiquement.
- Quelle route prendre pour rejoindre mes amis ? demanda le major.
Obenaz sembla réfléchir un instant, puis il redressa la tête et lui indiqua une sortie à deux blocs de leur position actuelle.

Soudain, un brillant éclair aveugla le major et le détective. Les engins ennemis revenaient de nouveau à la charge. Lorsque le major regardant dans son dos, il vit six points blancs éclatants. Les poursuivants gagnaient rapidement du terrain.
- À gauche, s’époumona Obenaz entre deux respirations.
Hicks prit un virage en épingle, il arriva alors à un endroit où la route semblait être en révision. La voiture percuta un panneau de signalisation qui vola en éclat et qui étoila le pare-brise. Le trio était toujours derrière. Un bref coup d’œil permit de voir les trois engins se précipiter à leur tour dans le tournant. L’un des véhicules traqueur heurta une benne à ordures de plein fouet, projetant son contenu dans les airs, seulement, le transport réapparut sans une égratignure et pressa l’allure.

À l’horizon se dessinait la voie d’entrée permettant de rejoindre la route principale. Hicks pour autant ne ralentit pas, au contraire, il continua sur sa lancée. Le major observait l’un des véhicules se déportant sur le côté droit de leur transport.
- Accrochez-vous, grinça ce dernier tandis que la voiture se rapprochait de la brettelle d’autoroute, sa va faire mal.
D’un geste soudain, Hicks empoigna les commandes et s’écarta d’un bond de l’autre véhicule. La voiture se glissa de peu dans la voie de raccordement alors que le malheureux poursuivant percuta violement la barre de sécurité. L’engin rival se fendit en deux, il explosa en une gerbe de métal en fusion et se répandit en mille et un confettis sur la route.

Obenaz respira un grand coup, soulagé d’avoir semé leurs opposants, mais une clameur de métal froissé le sortit brusquement de son réconfort. Les deux autres traqueurs s’étaient glissés à travers leur illustre complice, leur détermination n’étant que plus féroce. Hicks ravala son sourire quand il vit deux torches ambulantes lui coller au train.

La voiture entra finalement sur une autoroute déserte à toute vitesse, passant la voie d’accélération à la route principale à fond de train. De nouveau sous l’impact des agresseurs, elle s’envola dans les airs d’un bond acrobatique. Hicks parvint tout de même à reprendre le contrôle. L’appareil s’écrasa lourdement sur la route dans une gerbe de ressorts et de tôle froissée.
- Vous allez nous tuer ! S’époumona soudainement le détective.

L’un des poursuivants se jeta sur le flanc gauche du véhicule de Hicks. Le major ayant vu son assaillant venir faillit arracher les manettes en tentant de le coincer. Le transport se lança dans une brutale embardée. L’engin adverse n’eut pas le temps de réagir et vint heurter la barrière de sécurité, la carrosserie sauta de part en part et dévoila à la clarté des lampadaires son squelette de métal. Cependant, le choc ne suffit pas à dissuader l’ennemi qui revint furieusement à la charge.

Hicks essayait tant bien que mal de trouver la commande permettant de baisser les vitres du véhicule, de sa main droite il testa plusieurs boutons. La glace s’abaissa. Le soldat fit alors descendre sa main jusqu’à son holster, ses doigts atteignirent la crosse de son pistolet qui finalement se dégagea de sa prison. Il dirigea donc l’arme au travers de la vitre et visa le gêneur, mais au lieu de cela, il découvrit un engin dépourvu de pilote.
- Il n’y a personne, cria le major à l’adresse d’Obenaz. Qu’est-ce que sa veut dire ?
Obenaz s’était recroquevillé sur lui-même, la tête rentrée dans les épaules.
- Vous luttez contre un fantôme, major. Un fantôme.
Le véhicule ennemi tamponna celui de Hicks. Le capot s’érigea, empêchant toute visibilité, puis s’envola dans les airs en laissant une épaisse trainée visqueuse sur le pare-brise.

Hicks ramena son appareil à la raison et s’approcha au maximum de l’autre, il heurta l’engin dans un fracas d’acier agonisant. L’officier glissa sa main dans l’une des poches de son gilet tactique et en sortit une minuscule grenade, il envoya valser le petit projectile d’aspect inoffensif sur son poursuivant.
- Si vous voulez, poursuivit Obenaz, je peux aussi lui lancer mes chaussures.
Un instant plus tard, la voiture explosa, se soulevant dans les airs dans un ballet de flammes et s’écrasa massivement sur la route. Il ne restait à ce moment plus qu’un seul poursuivant. Hicks fut amusé en voyant le détective faire les yeux ronds.

Le dernier engin les rattrapa rapidement, il se plaça vers le côté passager, par définition, celui d’Obenaz. Le détective contempla d’un air peu assuré le véhicule se rapprocher de lui. Hicks ne laissa pas le temps à son adversaire de prendre part à la fête, il fit un écart et le frappa. L’impact emporta l’appareil adverse contre la barrière de sécurité, projetant par la même occasion un bouquet de métal en fusion. Une tige de fer traversa le transport de Hicks et vint se figer entre les jambes du détective. Obenaz observa longuement le major d’un regard presque suppliant.
- Un peu plus haut, déclara Hicks, et s’en était fini avec les filles.
- Donnez-moi ça, lâcha Obenaz en s’emparant du pistolet.
Obenaz attrapa l’arme sans que le major puisse faire quoique se soit et tira à vue sur leur assaillant.
- C’est pas avec ça que vous le mettrez hors course.
Le poursuivant se fendit alors en deux, évacuant un torrent de flammes, la partie arrière du véhicule se détacha, tandis que l’avant les suivait toujours mais à bonne distance.
- Bravo, le félicita Obenaz. Prenez la prochaine sortie, elle conduit directement à vos amis.
Hicks baissa le levier d’accélération mais le transport ne ralentit pas pour autant.

Le major réitéra la manœuvre mais rien ne se produisit. La voiture fusait à toute vitesse sur la route.
- Je crois qu’on a un problème, continua le major.
- Heu, effectivement, dit Obenaz d’une voix caverneuse, on vient de perdre les freins.
Hicks baissa la tête et vit qu’il pataugeait dans une sorte de gélatine bleuâtre.
- Il ne reste qu’une solution, souligna le major, et vous feriez mieux de vous mettre à la banquette arrière.
Obenaz ne comprenant les intentions du soldat jugea tout de même préférable de suivre le conseil, dieu savait de quoi était capable le terrien.

Lentement, mais sûrement, Hicks approcha le fuselage du véhicule à la rencontre de la barrière de sécurité. L’engin déversant de grosses larmes de métal fondu gémit à tout rompre. La carrosserie sous la chaleur insoutenable se déforma à un rythme alarmant. De grandes gerbes d’étincelles s’échappaient de l’appareil moribond, rayonnants sur l’autoroute. Les occupants étaient au bord de l’évanouissement. Il régnait à bord de l’engin calcinant une chaleur insoutenable. Obenaz vit avec frisson une partie de son défunt siège disparaître dans une tempête de fournaise, ainsi que la portière et tout ce qui allait avec. Le moteur émit un long râle de souffrance, puis s’éteignit à son tour dans une sourde explosion. L’avant du véhicule fut avaler par la déflagration. Le major perdit tout contrôle et ne put empêcher l’appareil de faire un bond de côté avant de frapper de nouveau la barrière. Hicks et Obenaz virent, terrifiés, le transport passer au-dessus de la barrière et s’engager dans le précipice…
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Chewie
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MessageSujet: Re: [Stargate SG-2] 2. Manipulés   [Stargate SG-2] 2. Manipulés EmptyJeu 21 Sep 2006 - 13:34

SG-2
Manipulés – Douzième Partie




Evans s’était peu à peu remit de sa mauvaise aventure, il n’avait plus besoin de Burk pour le soutenir et se déplacer dans le bâtiment. Le capitaine Burk, quant à lui essayait de trouver une sortie. Tous deux avaient balayé l’étage dans ses moindres détails sans trouver de sortie. Il était clair qu’ils étaient coincés.
- Pas la peine, annonça Evans alors que son compagnon prenait un couloir, sa va faire déjà trois fois qu’on passe par là.

Soudain, l’étage entier se mit à trembler. Les plaques luminescentes se détachèrent du plafond et s’écrasèrent sur le sol. Des fissures se creusaient à travers les cloisons quand ces dernières ne s’écroulaient pas. Un épais nuage de poussières grisâtre emplit le niveau. Les deux terriens durent se réfugier sous un abri improvisé et se masquer le visage pour ne respirer l’air empoisonné.




Au tout début, lorsqu’il ouvrit les yeux, il ne vit qu’un décor brumeux, fantomatique. Une nuée blanchâtre régnait dans l’atmosphère. Pour la première fois, il ouvrit la bouche pour happer l’oxygène et toussota bruyamment en recrachant ses poumons. C’est alors que le major Hicks comprit qu’il était toujours en vie. Il se rappela avoir sauté la barrière de sécurité, ensuite, le néant total. Le major passa la main sur son front et nota que le sang avait cessé de couler, laissant apparaitre de méchantes coupures.

Par la suite, Hicks tourna très lentement la tête en arrière, mais la position dans laquelle il se tenait l’empêchait de voir au-delà de son épaule, il entendait néanmoins la respiration souple et continue d’Obenaz. Ce dernier montrait toujours des signes de vie, mais difficile de dire s’il était en bonne santé.
- Vous êtes toujours vivant ? lança Hicks.
Il y eu un long silence, puis le détective parla d’une voix faible et détachée.
- J’ai mal partout… mais j’ai pas l’impression d’être dispersé. Et vous ?
- Oh, donnez-moi une aspirine, grimaça Hicks, et peut-être que mon mal de tête disparaitra.
Ne comprenant les dires du major, Obenaz se prépara à rétorquer sur sa folie passagère lorsque la carlingue trembla. Le détective retint son souffle.
- Peut-être que la navette n’est pas tout à fait stable, glissa ce dernier peu rassuré.
- Pas tout à fait stable ? répéta Hicks en grinçant des dents. Merci pour le pessimisme.
Hicks se contorsionna pour sortir de l’épave, mais il devait faire très attention à ne pas effectuer de gestes brusques, au risque de rompre l’équilibre vacillant de la voiture et d’être projeté dans les abîmes de la cité.




Burk écarta le panneau luminescent ayant servit de refuge improvisé à lui et Evans. L’archéologue qui fut d’ailleurs le premier à s’extraire de la cachette et à se tordre le cou pour mieux respirer.
- La première fois ne vous a pas suffit ? déclara Burk en voyant son complice porter la main à sa gorge.
Le capitaine sortit à son tour de sous le panneau et observa les environs, le niveau semblait avoir été complètement retourné. Le plafond s’était écroulé, les cloisons branlaient dangereusement et des gerbes de circuits pendaient lamentablement un peu partout dans le corridor.

Tenant dans sa main un morceau de tissu pour ne pas respirer la poussière ambiante, Evans progressait rapidement dans le couloir, il arriva à une intersection sans trop savoir quel chemin prendre. C’est à ce moment précis qu’il découvrit à quelques mètres de sa position actuelle un véhicule encastrée dans le mur du bâtiment.
- Venez-voir, Burk, souffla à voix basse le scientifique.
Le capitaine arriva finalement et observa avec stupéfaction l’engin meurtri de toute part.
- Voilà un atterrissage dans les règles de l’art, poursuivit Evans en effectuant son habituel petit sourire en coin de bouche.
« Arrêtez de bouger comme ça, major, vous allez nous tuer ! » tonna une voix dans l’épave.
Burk et Evans se fixèrent un court instant, puis une fois le doute passé se lancèrent à grand pas en direction de la carlingue.
- Major, c’est vous ? s’écria Burk mêlant à la fois détresse et soulagement.
Les secondes passèrent avant qu’une réponse ne s’en fasse ressentir.
- Burk ? répondit la voix grave de Hicks qui se faisait distante. Bien entendu que c’est moi. Qui donc se risquerait à se mettre dans un mur pour vous tirer d’affaire ?

Le capitaine remonta lentement le long du fuselage de l’appareil et vit enfin le major Hicks attaché solidement à son siège, il aperçut également un autre individu qui ne lui était aucunement familier. Burk parvint à ouvrir la portière toute cabossée, en fait, il n’eut besoin que de l’effleurer pour qu’elle se décroche et tombe à terre dans un bruit tapageur. Le major se dégagea tant bien que mal, se gardant de descendre à la hâte pour garder la voiture plus ou moins stable.

Lorsque Hicks s’extirpa du transport sous les acclamations d’Evans, l’engin vacilla légèrement en émettant un crissement métallique. Inquiet, le major se tourna pour apercevoir Obenaz passer sur le siège du conducteur et sortir de la voiture tout soulagé. En guise de remerciements, Hicks adressa à ses hommes une large grimace.
- On s’en est bien tiré, je trouve, fit ce dernier en regardant la tenue de Burk plus ou moins calcinée et le cou mutilé de Evans. C’est étrange, mais je suis prêt à parier que vous avez eu des ennuis.

Le docteur Evans, quant à lui s’était faufilé derrière la voiture qui avait renversée la cloison, il avait posé ses mains sur le mur pour garder l’équilibre et fixait de la corniche le bas de la métropole.
- Le point positif dans tout ça, dit l’archéologue le teint légèrement blanc, c’est qu’à présent nous avons un point de sortie.



SG-2
Manipulés – Treizième Partie




Le lieutenant Wood s’afférait sur l’Ordinateur Mère, loin d’imaginer se qu’endurait ses compagnons d’arme. En compagnie du technicien et du conseiller, la jeune femme tentait de résoudre le mystère du huitième code d’entrée qui justement ne devrait pas exister. C’est alors qu’à la grande surprise des deux hommes qu’elle poussa un cri de joie. Murray Booth l’observa avec la plus grande des perplexités. Wood fit apparaître une nouvelle page sur l’écran holographique.
- Regardez bien cette ligne, fit Wood, à première vue, c’est un programme qui ressemble à une commande d’objet, mais en réalité il s’agit d’une commande qui relie les systèmes de sécurité et du périmètre, et permet de les couper. Ce qui lui donne librement accès à n’importe quelle partie du réseau. C’est vraiment du bon travail.
Le lieutenant regarda toute joyeuse le technicien qui semblait toujours aussi intrigué.
« Wood, j’ai réussi à rejoindre Burk et Evans, nous partons immédiatement. Rejoignez-nous directement à la Porte et pas de questions ! » crachota le communicateur du lieutenant.
- Message bien reçu, Major, poursuivit la jeune femme.
Avant que Wood ne se lève de son siège et ne gagne le sas, quelqu’un la frappa durement derrière la tête. Le coup lui fit perdre connaissance et ses jambes se dérobèrent sous son poids.




Après avoir rangé son communicateur, Hicks partit rejoindre le docteur Evans au bord du gouffre. Ce dernier s’était retiré en arrière et respirait longuement. Le major baissa la tête et regarda plus bas dans les méandres de la cité.
- Excellente idée, sa m’étonne même de vous. Le major prit son sac-à-dos et en retira une corde de nylon. Il nous faudra descendre les étages.
Le détective se rapprocha des deux hommes et prit la parole.
- Une vingtaine de mètre plus bas vous avez la passerelle reliant les deux bâtiments, et à l’autre bout une trappe. C’est la seule issue qui me vient à l’esprit.
Le major chercha un point d’attache pour la corde, finalement, il l’enroula autour d’une solide et stable tige de fer. Il déroula la corde qui dégringola dans le vide. Hicks passa le premier.
- Voyons, Evans, glissa le major, c’est comme à l’entraînement.

Hicks descendit tout du long de la façade du building, il s’accrocha fermement à la corde et glissa lentement jusqu’à atteindre une corniche. Le major fit alors signe à Evans de le rejoindre à son tour. À la suite d’une vertigineuse et acrobatique descente, l’archéologue se posta auprès du major. Il ne restait plus que Obenaz et le capitaine Burk. S’ensuivit après une longue et périlleuse traversée. La bordure qu’ils empruntèrent n’était pas plus longue qu’un doigt, les risques étaient donc d’autant plus grands.
- Et merde, major, tonna soudainement Evans qui se démenait tant bien que mal pour ne pas tomber dans le vide, on est cinglé. À quand la traversée sur un fil dentaire ?
- Quand le colonel O’Neill sera nommé général, plaisanta Hicks, maintenant vous allez me faire le plaisir de vous taire et d’avancer.

Les minutes s’alourdirent au fil de la traversée, mais l’équipe funambule du major Hicks atteignit en définitive la passerelle. Pas le temps de souffler pour eux, il fallait rapidement regagner la Porte des Étoiles. Au-dessus de leur tête se dessinait de sombres nuages violacés suivis d’inquiétants roulements de tonnerre.
- Le temps se gâte, dit Evans en remontant le col de sa veste.

Le petit groupe entreprit la difficile tâche de progresser sur le toit de la passerelle, celle-ci était assez large pour assurer une traversée relativement plus sécurisante que celle de la façade du bâtiment. Il fallut néanmoins près de six minutes à la troupe pour rejoindre l’autre bout de la galerie. Hicks découvrit le sas de sécurité qu’il ouvrit sans trop de mal à coup de Zat. Ils s’engouffrèrent alors dans ce qui semblait être un tunnel de maintenance, mais Obenaz leur montra un nouveau panneau qui les mènerait à la sortie.

L’instant d’après, le major Hicks, le docteur Evans, le capitaine Burk et Obenaz empruntèrent un corridor. Ils franchirent une dernière porte, puis atteignirent une plateforme de dimension moyenne, au centre trônait la Porte Étoiles…
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Mat
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MessageSujet: Re: [Stargate SG-2] 2. Manipulés   [Stargate SG-2] 2. Manipulés EmptyVen 22 Sep 2006 - 20:31

c'est toujours aussi bien, la relecture me renvoie pas mal de bons souvenirs cheers j'aime vraiment le tandem Hicks/Evans. bounce
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Chewie
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MessageSujet: Re: [Stargate SG-2] 2. Manipulés   [Stargate SG-2] 2. Manipulés EmptyMar 26 Sep 2006 - 16:42

SG-2
Manipulés – Quatorzième Partie




L’arme au poing et prêt à en découdre, le major Hicks, fidèle à lui-même, descendit la rampe pour venir au pied de l’anneau de métal. Une fois que le périmètre fut déclaré sans danger, le reste de la bande put enfin venir. Sans que le major n’ait besoin de le lui demander, le Dr Evans était déjà sur le D.H.D, prêt à taper l’adresse pour le retour sur Terre.

Le scientifique composa la série de glyphes, dès que le septième chaudron fut activé la Porte des Étoiles gémit une gigantesque source d’énergie bleuâtre.
- Major, Reb…, heu, le lieutenant Wood n’est toujours pas là, fit l’archéologue tout en désactivant l’iris de l’autre côté du vortex.
Hicks scruta les environs.
- N’ayez crainte, elle devrait arriver d’un moment à l’autre.
« Justement, la voici, ou plutôt, nous voici ! » s’éleva soudain une voix sous l’orage ravageur.

Hicks et ses compères firent tous volte-face d’un seul et unique mouvement vers les nouveaux arrivants. Se dressaient sur la plateforme surélevée Murray Booth qui tenait dans sa main une arme dirigée sur le lieutenant Wood, puis un peu plus en retrait, le conseiller dont la mâchoire semblait être sur le point de se décrocher et les mains soigneusement cachées dans son dos.

Au moment où Hicks s’apprêtait à fondre sur le technicien, ce dernier enfonça d’avantage le canon de son pistolet dans les côtes du lieutenant.
- On ne bouge plus, tonna Booth.
- Hum, tout s’explique maintenant, fit Obenaz, et comment ai-je put être aussi aveugle.
Le conseiller qui juste là était resté parfaitement silencieux prit la parole.
- En effet, mais personne ne vous en tiendra rigueur. Voilà déjà plusieurs semaines que tout avait été planifié, et ce dans le secret le plus total. À défaut de l’avoir découvert, vous auriez été effacé, puis remplacé d’un claquement de doigts.

Tandis que le conseiller et Obenaz étaient plongés dans une conversation des plus intéressantes, le major Hicks qui était resté figé droit comme un piquet fit un signe discret à Evans qui en retour lui adressa un regard qui en disait long. Hicks réitéra la chose en balançant discrètement son index de droite à gauche. Bien que peu rassuré, l’archéologue céda, il entreprit alors une manœuvre de diversion et doucement se déporta sur le côté. Booth qui n’était pas dupe vit la manœuvre, le comploteur lâcha son otage et pointa l’arme sur Evans.
- Pas un geste, cria le technicien.

L’instant d’après, une fois tourné vers l’archéologue, le technicien se retrouva plaqué au sol par le major. Dans la bagarre, Booth tira plusieurs salves qui se perdirent dans le ciel, mais le pistolet lui céda finalement et tomba à terre. Le conspirateur tenta de se relever, seulement Hicks lui envoya un coup qui le laissa définitivement au sol. Le soldat se remit de nouveau sur ses deux jambes et se massa rapidement la main toute tremblante. Le technicien avait vraiment une bonne ossature.
- Attention, major, s’écria le capitaine Burk en venant à la rescousse de son supérieur.
Hicks se mit à plat ventre à temps, il vit le conseiller se jeter sur lui, mais au lieu de ça il rencontra Burk. La collision fut brutale. Le conseiller envoya valser Burk dans les airs sur plusieurs mètres, de l’autre côté de la passerelle. S’en était tellement incroyable que sa en devenait terrifiant.

Hicks se redressa d’un bond, il s’agrippa au conseiller et le frappa de toute ses forces, mais seule une affreuse douleur et un bruit mat s’en fit ressentir. Ils tombèrent tous les deux à la renverse dans une pluie de jurons et de coups. Le major qui avait réussit à se hisser au-dessus du conseiller reprit de plus belle le combat. Par la suite, tout bascula…



SG-2
Manipulés – Quinzième Partie




Le conseiller observa rageusement son assaillant, il poussa un cri caverneux, voir même totalement inhumain. Hicks, pétrifié, vit l’homme disparaître dans un halo d’énergie. Apparut alors une étrange créature d’aspect reptilienne recouverte d’une carapace brunâtre. L’extraterrestre porta sa main à sa poitrine et en souleva de ce qui restait d’un étrange appareil circulaire. Le reptile parla dans sa propre langue et de son poing foudroya le major.

Hicks atterrit non loin du capitaine Burk qui se relevait avec peine. Le lieutenant Wood s’était jetée dans les bras d’Evans. Quant à Obenaz, il était gentiment resté en retrait. Le major se redressa de tout son long et contempla la créature qui lui faisait face.
- Cause perdue, humains. Rendez-vous.

Par delà la plateforme, loin au-dessus des buildings, l’orage sévissait intensément, la foudre s’abattait sur les paratonnerres et les nuages étaient d’autant plus menaçants. Quelque chose creva la nuit. Un gigantesque vaisseau aux longs ailerons aiguisés et au fuselage intimidant s’exposa au-dessus d’un bâtiment, un long rayon bleu s’en échappa, puis il s’éteignit. Il se produisait la même chose un peu partout dans le ciel de Tallena. Plusieurs dizaines de navires stellaires stationnaient dans les cieux, foudroyant la ville de leur rayon. Un vaisseau passa tout près et à son tour libéra le faisceau d’énergie. De nombreux reptiles rejoignirent alors les deux premiers. Tous l’arme au poing.

Hicks n’attendit pas que l’ennemi ouvre le ballet, il prit rapidement le fusil mitrailleur que lui tendait Burk et tira sur les envahisseurs. Le contingent extraterrestre fut noyé dans une pluie orageuses de balles.
- On s’en va, cria Hicks sous les coups de feu.
Evans, Wood et Obenaz furent les premiers à franchir la Porte des Étoiles, suivit ensuite le capitaine Burk qui ne cessa de tirer qu’une fois le vortex franchit. Quand vint le tour du major Hicks, ce dernier se tourna sur ce qui restait des aliens.
- Ce n'est pas fini, dit le reptile qui avait perdu l’apparence du conseiller un peu plus tôt. On se reverra.
Hicks tira une dernière salve sur l’ennemi et se dépêcha d’emprunter la Porte des Étoiles pour le retour sur Terre.


FIN
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MessageSujet: Re: [Stargate SG-2] 2. Manipulés   [Stargate SG-2] 2. Manipulés EmptyMer 27 Sep 2006 - 11:25

J'attendais la fin du chapitre pour le commentaire.

La fic est excellente, le récit, les dialogues, les descriptions....

Un scénario un peu plus subtil et l'art de laisser des ouvertures.

J'attend la suite!
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Skay-39
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MessageSujet: Re: [Stargate SG-2] 2. Manipulés   [Stargate SG-2] 2. Manipulés EmptySam 5 Mai 2007 - 18:44

Je suis très agréablement surpris. En effet, je craignais que tu n'ai trop inversé la tendance par rapport à l'épisode précédent, passant d'un scénario trop basique à un scénario inutilement complexe. Il n'en est rien ; tout cela est réellement très bien mené, parfaitement justifié et cohérent. Ainsi, le conseiller et le technicien ont été remplacés par les aliens duplicateurs, cela afin de neutraliser les defenses de la cité avant l'attaque massive des aliens. Vraiment brillant. Je n'ai pas du tout vu le coup venir, et pourtant je savais que les aliens duplicateurs interviendraient dans ta fansérie, je l'avais lu quelque part sur SGF.

Je trouve très bien que les héros perdent cette bataille, cela ajoute de la crédibilité ; au moins ont-ils évité le pire, en offrant des informations aux habitants de Tallena. C'est triste, ce peuple asservit... Mais la scène finale est superbe, je l'ai parfaitement visualisée.

Seul petite question : a quoi sert le code supplementaire ? Si le conseiller et le technicien ont été remplacés, les aliens avaient accès à leurs codes, alors pourquoi ont-ils décidés d'en ajouter un ?

J'ai également trouvé peu crédible la façon dont Wood insiste pour vérifier l'existence de la huitième entrée ; car étant donné son statut de "touriste" dans la station - chose qui ne doit pas être anodine -, son insistance esmble malvenue.

Enfin, cela mit à part, cet épisode est vraiment excellent. Toutes mes félicitations. farao

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