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| Sidus | |
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+5Mat Rufus Shinra Vyslanté Rangil Zarquon 9 participants | |
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Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Lun 22 Aoû 2011 - 20:07 | |
| - Rangil a écrit:
- Je suis le premier à défendre l'absence de nom de tes deux protagonistes (et je suis sûr que tu nous réserves une belle surprise à ce sujet ^^), et je ne pense pas non plus qu'il te soit nécessaire de préciser régulière "Dit machin", "S'exclama truc", etc.
J'avais déjà remarqué la plupart de tes conseils, mais le problème n'est pas de savoir qui commence à parler ou qui termine la discussion : en général, c'est assez clair à ce niveau. C'est lorsque l'échange commence à durer qu'on finit rapidement par ne plus savoir qui est qui. Très bien, je vais donc essayer d'arranger cela ^^ |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Ven 26 Aoû 2011 - 14:49 | |
| FUGIO
« Imaginons que je cherche à fuir et m’échapper de cet immeuble sans passer par la grande porte, que me conseillerez-vous de faire ? -Le Service Fortuitement Fourbe Scientifique, je ne vois que ça » Le premier astronaute ne s’attarda pas devant le garde qu’il venait de questionner et continua son irrémédiable fuite. L’homme le regarda partir à petites foulées et s’interrogea. « Mais dîtes… -Ah, oui, j’ai oublié de vous remercier. Merci ! » L’homme acquiesça et se remit en position, laissant partir le fugitif. Il avait profité de leur périple dans la Tour Montparnasse pour échapper à l’attention de Monsieur S. et de son acolyte. Visiblement, Kérberos l’avait remarqué, mais, par complexe de supériorité, il l’avait laissé partir. Maintenant, il déambulait dans les couloirs à la recherche d’un moyen de sortir, sans forcément passer par la porte d’entrée, où il était certain que des gardes l’attendraient. Tous les couloirs se ressemblaient ici, avec le l’horrible logo sur fond rouge qui ornait chaque mûr. Il s’était bien douté qu’un SFFS devait également exister ici, et que parmi les technologies qui y étaient développées, quelque chose devait bien pouvoir l’aider. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Autant fallait-il savoir par où chercher. Il croisa un homme et une femme en blouse blanche, et se décida à les interpeller. « Dîtes, je cherche le SFFS, c’est par où ? -Vous travaillez ici ? -Euh, oui. -Matricule ? -Je suis en freelance. -Dans quel service ? -Eh bien… le service Destruction de l’Univers Parallèle, ou DUP. -Ah oui, un beau service. Et vous n’êtes jamais allé au SFFS. -Je suis nouveau… et pressé. Si vous pouviez abréger. -Alors vous prenez au fond du couloir à gauche, puis descendez à l’aide de l’ascenseur pair sur trois étages, prenez l’escalier impair, à l’étage 17 ½ vous tournez à droite, vous prenez un café en attendant l’ascenseur impair qui vous mènera à la porte 189. -Et j’y serai ? -Non. Ensuite vous continuez tout droit, vous devriez trouver une fenêtre avec un rebord. Marchez sur le rebord sur trois fenêtres un quart et rentrez dans la pièce. Enfin, vous montez grâce à l’ascenseur pair sur quatre étages, et ce sera juste en face. -Je ne peux pas juste utiliser l’ascenseur pair ? -Ah oui, aussi. » Soudainement, les lumières se baissèrent, et une lumière rouge vint illuminer les couloirs. Elle fut très rapidement accompagnée d’une alerte sonore tonitruante. « Bon sang de bonsoir, je suis repéré. Merci pour votre aide. Enfin… en fait non. Mais merci quand même. -Euh… au plaisir. » L’astronaute laissa en plan les deux scientifiques et continua son périple sans perdre une seconde.
A l’autre bout de la Tour Montparnasse, le Belligérant venait d’appuyer sur l’énorme bouton bleu caché sous son bureau, ce qui déclencha lumières rouges et alarmes sonores. « Les gardes sont prévenus, s’il arrive à s’échapper, ce sera vraiment très fort. -Nous ne devons pas le sous-estimer. Même si son intelligence et sa logique son inférieurs à la moyenne, il ne se débrouille pas trop mal. -C’est pourquoi on veut vous le refourguer en tant qu’acolyte. Vous nous avez avoué que c’était grâce à lui que vous aviez réussi votre mission. -C’est exact. Mais il avait déjà du mal à travailler pour le Consortium, alors pour la Confrérie… Je crois qu’il va falloir le lobotomiser. -Cela ne fait plus parti de nos méthodes voyons, l’ère du petit forum est terminée. Maintenant nous avons des araignées robots qui s’insinuent dans les cavités crâniennes et contrôlent le cerveau. -Plutôt efficace. -En effet, vous en portez une. -Bon dieu, c’est vrai ? -Non, je vous faisais marcher. -Vous me rassurez… -A votre place, je ne devrais pas. » Le deuxième astronaute ne sut véritablement comment interpréter l’éternel sourire du Belligérant. Mais comme celui-ci représentait l’autorité absolue, il ne dit mot et se contenta d’acquiescer. « Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? On utilise un détecteur à particules inter-univers, un téléporteur à rayon gamma anti-voyageur-du-temps, un accoupleur transdimensionnel sur pilotis ? -On regarde les caméras de surveillance et on attend qu’un garde nous annonce qu’il a vu le fugitif. -C’est pas mal aussi. -Je sais. » Le belligérant appuya mis une main dans la poche intérieur de sa veste et, après qu’un bip se fit entendre, une paroi de son bureau s’ouvrit et laissa place à un vaste réseau d’écran relié aux caméras du bâtiment. « Avec ça, on est sûr d’avoir de ses nouvelles incessamment sous peu. -Regardez, le voilà qui court dans un couloir ! -En effet. A toutes les patrouilles, convergez vers le couloir 65 1⁄3. -Ah, le voilà qui rentre dans l’ascenseur pair. -En effet. A toutes les patrouilles, convergez vers l’ascenseur pair du couloir 65 1⁄3. -Monsieur, on ne peut pas rentrer dans l’ascenseur. -Et pourquoi donc ? Je ne vous paye pas pour siroter un café en attendant qu’il sorte. -Mais, il se déplace ! -Rien à faire. Débrouillez-vous. -Bien Monsieur. -Une vraie bande d’incapable… Alors dîtes moi, où pensez-vous qu’il se rend ? -Essayons de relier les faits. Il est en train de grimper les étages dans l’ascenseur pair. Peut être va-t-il sortir par la porte principale ? -Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, la porte principale se trouve au rez-de-chaussée. -C’est pas faux. -Etant donné sa direction, je parierais plus sur… -Le SFFS. -Exactement. D’où vous viens cette idée ? -Un garde et deux scientifiques viennent de nous signaler qu’un homme leur a demandé respectivement comment s’enfuir et où se trouvait le SFFS. -Bonne déduction. » En quelques minutes, les deux hommes arrivèrent au SFFS, très vite rejoins par une ribambelle de gardes armés jusqu’aux dents. En face se tenait le premier astronaute, visiblement à la recherche d’un appareil quelconque. Le Belligérant prit la parole. « C’est trop tard, vous êtes cerné. » L’homme attrapa un objet au hasard et se tournait vers ses poursuivants. « Eloignez-vous, ou je fais sauter le bâtiment, voire même le monde ! -Ne vous inquiétez pas Monsieur S., ce n’est qu’un téléporteur, il ne pourra pas nous faire de mal. -Un téléporteur, hein ? Hum… Parfait. » L’astronaute appuya sur un bouton et, soudain, disparût dans un vacarme détonnant.
SIBIR
« On le laisse filer ? -Il est en possession d’un appareil estampillé CSB, s’il tombe en panne, tout le monde saura qu’on fabrique des produits défectueux. » L’astronaute et le Belligérant étaient toujours au SFFS et attendaient. L’astronaute attendait le Belligérant, quant au Belligérant, Dieu lui-même n’aurait pas parié sur ce qu’il attendait. Ils restèrent ainsi près de cinq minutes, dans le silence le plus total ; silence que vint rompre l’impatience de l’astronaute. « Il n’y a pas un moyen de savoir où il est parti ? -Si bien sur, tous les appareils de la CSB possèdent un traqueur qui nous révèle leur position exacte en temps réel. -Ah d’accord. » Ils en restèrent au même point. « Mais, sinon, on pourrait pas utiliser le traqueur pour savoir où il est parti ? -Si si, bien entendu. » Mais le Belligérant ne fit aucune autre remarque. Alors l’astronaute le considéra quelques secondes, se demandant s’il avait véritablement compris. Un garde rompit l’atmosphère tendue en arrivant en trombe, essoufflé, et s’approcha du Belligérant. « Monsieur, on l’a retrouvé. Le traqueur indique qu’il est en plein milieu de la Sibérie. -Chez les Russes, j’en étais sur… Quel temps fait-il là bas ? -Mortellement glacial. -Bien, préparez mon vaisseau. » Et devant l’interrogation du garde, il s’empressa d’ajouter : « Notre ami astronaute vient aussi. Dîtes à Kérberos de s’occuper de mes affaires en cours pendant mon absence. Enfin, intelligent comme il est, je suis persuadé qu’il a déjà fini ce que j’avais commencé aujourd’hui. » Et ils quittèrent la Tour Montparnasse, pour embarquer dans un luxueux vaisseau spatial en direction du domaine russe, plus précisément –question de point de vue– en Sibérie.
L’autre astronaute s’était matérialisé en plein milieu d’un désert neigeux et glacial, sans trop savoir où il avait atterri. Il scruta rapidement l’horizon et vit, au loin, dans la nuit, une concentration de plusieurs lumières qu’il identifia comme une petite ville. Il voulut se mettre en marche dans cette direction, mais se rendit compte qu’il ne portait certainement pas les vêtements adéquats à une telle aventure. Il regarda alors l’appareil qu’’il avait récemment dérobé à la CSB. Celui-ci portait un petit bouton, qu’il avait utilisé pour s’échapper, ainsi qu’une molette tournée au maximum. Il la mit au minimum et pointa l’appareil en direction de la petite ville. Il appuya sur le bouton et fut téléporté une trentaine de mètres plus loin. Content de lui, il recommença l’opération jusqu’à atteindre la petite communauté. Il n’y trouva presque rien. La majorité des maisons était fermée, et peu d’habitants se promenaient dans les rues. Mais son apparition presque magique en plein milieu du village, avec des habits plutôt excentrique pour le coin paumé, il releva l’attention des quelques personnes présentes qui, par effet boule de neige, amenèrent d’autres personnes qui amenèrent d’autres personnes… Il était, en quelques minutes, devenus l’attraction principale de l’agglomération. On lui fournît des vêtements chauds, à boire, de quoi manger, et on l’accueillît dans l’une des modestes maisons. Assis bien au chaud, il examina l’appareil, qui avait apparemment rendu l’âme. Il commença alors à questionner ses hôtes. « Où sommes-nous exactement ? » Mais personne ne dénia répondre. Visiblement, il n’était pas dans un pays francophone. « Where am I? ¿Donde estoy ? » Aucune réponse. « Bien, voilà qui ne va pas faciliter les choses. Y a-t-il quelqu’un qui parle un mot de français, anglais ou espagnol dans le coin ? » Là non plus, il ne semblait pas arriver à se faire comprendre. « Bon sang de bonsoir, dans quel pays ai-je bien pu tomber ! -Moi parle… un potit peu franchais. » Un homme, grand, le teint blafard, et portant un long manteau ainsi qu’un bonnet, venait de rentrer dans la maison, suivi par deux femmes. « Très bien. Où sommes-nous ? -Sibir. -Répétez ça pour voir ? -Siberia, vous être en Russie. -Bon dieu, pourquoi n’ai-je pas pu atterrir aux Bahamas… -Vous être arrivé par magie. -Non, c’est cet appareil, et il y a de grandes chances pour que ses propriétaires viennent le rechercher, moi y compris, même s’il ne marche plus. -Où venez-vous ? -Paris, France. CSB, vous connaissez ? » L’homme marmonna quelques sons indistincts en russe, comme s’il venait de rencontrer un fantôme, et s’en alla en courant de la petite maison. « Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit ? Bon, bah il n’y a plus qu’à attendre qu’ils arrivent, tant pis… » Près d’une heure après, tous les convives avaient quitté la maisonnée, de telle façon que l’astronaute aurait cru être un genre de personnage maudit qui apportait la peste si on restait trop longtemps à ses côtés. Le bruit de moteurs vrombissant se fit alors entendre à l’extérieur, et quelques minutes après, on vint toquer à la porte. « Entrez. C’est pas chez moi, mais je suis tout seul, alors entrez. » Monsieur S. ouvrit la porte et s’installa dans la petite pièce, suivi de son ancien acolyte. « Bien, il semblerait que votre fuite ait été vaine. -Il semblerait, oui. -En même temps, quelle idée d’aller se réfugier en plein milieu de la Sibérie orientale… -Croyez-moi, si votre appareil fonctionnait correctement, je me serais retrouvé aux Caraïbes et vous n’auriez jamais pu remettre la main sur moi. -Règle numéro 1 : ne jamais se fier à un engin de la CSB. Surtout s’il est encore au SFFS. -Bon eh bien, qu’est-ce que vous voulez ? Me dire que vous avez gagné et me laisser moisir ici ? -Non, c’est hors de question. Vous allez venir avec nous, et reprendre votre travail, comme jadis au Consortium, avec votre ami ici présent, sauf que cette fois, vous travaillerez pour la Confrérie. Vous traverserez le Système Solaire pour vous rendre au système le plus proche et mesurer sa viabilité. -Pourquoi ferais-je cela ? -C’est soit ça, soit on vous enferme dans une pièce avec Kérberos comme seul compagnon. -Très bien, je rempile. Mais à une seule condition. -Ben voyons… Dîtes toujours. -Vous vous souvenez du Medusa, la navette de Nick Avelgaugh… Je veux son ordinateur dans notre vaisseau. -Accordé, ça lui permettra de revoir son ancien propriétaire. -Que voulez-vous dire par là ? -Vous ferez d’abord un arrêt sur Ganymède, où vous devriez y rencontrer une de vos anciennes connaissances, si vous cherchez bien… »
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| | | Zarquon Routard Interstellaire
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| Sujet: Re: Sidus Lun 29 Aoû 2011 - 13:09 | |
| ACOLYTHUS « Pourquoi avoir voulu ramener ce stupide ordinateur ? -Il est moins stupide que vous, donc il a plus sa place ici que vous. Voulez-vous que je reconsidère votre appartenance à notre vaisseau ? » Le premier astronaute se tut, préférant ne pas provoquer son acolyte, nouvellement embauché de force à la CSB. « C’est bien envoyé ! -Je sais, merci. Dis donc, je me demandais, les ordinateurs de ton genre n’ont pas de nom ? -Pourquoi donner un nom à une machine ?! -Kérberos a bien un nom, lui. Et pourtant, c’est la dernière machine que je laisserais en vie dans cet Univers, si j’avais le choix. -Kérb est utile, lui. -Contrairement à vous ! -Bien envoyé ! -En effet. Pour vous répondre, non, je n’ai pas de nom. Voudriez-vous m’en donner un ? -Eh bien, que dirais-tu de Medusa, le nom de ton ancien vaisseau ? -Oh non, ça fait trop... fille. -Quelle différence, tu n’es qu’une sale machine ! Incapable, voilà le nom que tu devrais porter ! -Oh, vous, fermez-la. Je vous rappelle que c’est moi qui conduis, et de force. Si vous me chauffez trop, je fais s’écraser la carlingue, c’est compris ? » Le premier astronaute resta muet, et commença à rouspéter dans son coin. « Donc, que dirais-tu de… Typhon ? Ca fait plus masculin. -Typhon, ouais, c’est pas mal. -Très bien Typhon, où en sommes-nous dans notre trajet vers Ganymède ? -Ca fait environ trois heures qu’on a atterri. -Ah… Les autre dehors doivent se poser des questions… -En effet, ils ont commencé à pointer des armes sur nous il y a environ trente minutes. -Je vois, sortons lentement, alors. » Les deux astronautes s’approchèrent de la trappe de sorti de leur vaisseau, et activèrent la passerelle. Une porte s’ouvrit sur le hangar et une rampe descendit jusqu’au sol. « Nous avons été envoyé par le Consortium… -La Confrérie ! Vous travaillez pour la Confrérie maintenant ! Je vais prendre la suite. Nous avons été envoyés pour que vous installiez le prototype de moteur intersystème sur notre vaisseau. -Identifications ? -Je suis Vopiscus, et voici Mettius. -Noms de code ? -Evidemment, ce n’est pas comme si nos mères avaient pris un coup sur la tête avant de nous mettre au monde. Quoique… -Que faisiez-vous dans votre vaisseau pendant trois heures ? -Vous allez rire, mais on ne savait pas qu’on avait atterri. -Nan mais, sérieusement. Que faisiez-vous ? -Nous… -Nous avons subi une avarie en traversant la ceinture d’astéroïde qui touchait nos communications et l’ouverture de la passerelle, entre autres choses. Nous n’avons pu effectuer les réparations qu’une fois au sol. -Je vois, veuillez nous suivre. Le Grandiloquent voudrait vous voir. -Le… ? -Grandiloquent. Le chef de cette base spatiale. Inculte ! -Alors vous, je ne vous permets pas ! » Les deux astronautes suivirent l’homme qui les avait accueillis. Ils traversèrent le hangar et s’engagèrent dans un dédale de couloirs sans fin. Soudain, à l’une des intersections, le deuxième astronaute crut voir un visage familier, dans un costume orange, un balai à la main. « Mais, on dirait… -Dépêchez-vous. On ne va pas faire attendre le Grandiloquent. -Ouais, allez-y, je vous rejoins. -Non mais… ! » Déjà, le deuxième astronaute avait quitté la petite file indienne et était rentré dans le couloir perpendiculaire. Son acolyte, qui ne voulait pas perdre des yeux leur guide, souffla un bon coup et laissa l’autre s’attirer les foudres du patron. Après tout, tant pis pour lui. L’autre homme, justement, venait d’atteindre l’individu en costume orange. Il le fixa quelques secondes afin d’être totalement sûr. « Monsieur Avelgaugh ? Nick Avelgaugh ? -Qui le demande ? -Mettius, de l’autre Univers. Vous vous rappelez ? » Le type en orange leva les yeux et reconnût immédiatement son interlocuteur. « Ah mais oui, bien sûr ! Que faites-vous ici ? Vous avez quitté votre Univers ? -Entre autre, oui. Vopiscus, cet imbécile, a miraculeusement réussi sa mission et a détruit mon Univers. Mais il a eu la décence de me ramener ici. -Hum… Je vois. J’ignorais que c’était ça, leur but ultime. -Et vous, que faîtes-vous là ? Pourquoi avez-vous quitté le Medusa ? -Oh, j’ai eu une promotion en rentrant. Ils m’ont muté ici, plus besoin du Medusa. -Et qu’est-ce que vous faîtes ? -J’empêche la station de se noyer sous les productions non-écologiques rejetées par mes collègues scientifiques, et je protège le bâtiment et ses occupants contre toute attaque microbienne potentiellement dangereuse. -Vous êtes homme de ménage quoi. -C’est une façon de voir les choses… -Je vois… Comment se fait-il que vous ayez atterri là ? Vous aviez réussi votre mission, je me trompe ? -En quelques sortes. Mais ils n’ont pas apprécié les nouvelles que je leur ai rapportées. Pas assez bonnes selon eux. Ils auraient préféré avoir le détail d’un plan qui serait mis à exécution prochainement. -Mais Vopiscus ne l’avait pas, ce plan. Et puis, quelques jours après, il a détruit mon Univers… -Peut être vont-ils me rappeler, qui sait ? -Pas moi, en tout cas. Bon le Grandilomachinchose m’attend. Typhon est dans le hangar, si vous voulez lui parler. -Qui ça ? -L’ordinateur du Medusa. Je l’ai fait transférer sur notre vaisseau. -Je vais allez voir ça. Mais vous devriez vous dépêcher, le Grandiloquent n’aime pas attendre. -C’est le dernier de mes soucis. » Lorsqu’ils sortirent de réunion avec le Grandiloquent, un homme qui n’avait de grandiloquent que le titre, ils retournèrent au hangar, les moteurs ayant été installés sur le vaisseau. Ils y virent M. Avelgaugh en train de taper dessus avec son balai. « Mais ouvre-toi, bon dieu ! -Nick, que se passe-t-il ici ? -C’est cet abruti d’ordinateur. Quand il a vu que c’était moi, il a verrouillé le vaisseau. -Typhon, qu’est-ce qu’il y a ? -Cet idiot ne rentrera pas ! -Arf… Laisse-moi rentrer. On en discutera en privé. -Va pour ça. Mais je vous préviens, si quelqu’un d’autre rentre, je ferme le vaisseau et évacue l’oxygène. -Marché conclu. » La passerelle s’ouvrît et ne laissa rentrer que Mettius, puis se referma après son passage. « Bon, maintenant qu’on est seuls, je vais avoir besoin de toi. -Que voulez-vous dire ? -Les moteurs que l’ont t’a installé, ils puisent leur énergie de mon Univers, n’est-ce pas ? -En effet. -Donc ils possèdent un appareil capable de franchir le mur des réalités parallèles ? -C’est exact. -Bien, alors, je vais te demander de passer un coup de fil un peu spécial… » Lorsque la passerelle se rouvrît, l’astronaute en sortît en haussant les épaules. « Désolé M. Avelgaugh, il ne cèdera pas. -Arf, eh bien, tant pis. -Ce n’est pas la fin du monde. -Non, en effet. -Vous avez pu discuter avec Vopiscus un peu ? Lui expliquer comment, par sa faute, vous vous êtes retrouvé ici ? -Maintenant que vous le dîtes… -Je vois clair dans votre jeu, vous… Très bien. Monsieur Avelgaugh, je toucherai prochainement un mot au Belligérant au sujet de votre situation. Ne vous inquiétez pas. -Merci. -Vous voyez, vous pouvez êtres intelligent, parfois. -Okay, assez. On repart. -Je commençais juste à m’amuser ! Aha ! -Vous m’exaspérez. -Vous savez ce que je ressens en ce qui vous concerne, maintenant. Bon, parfait, allons-y. Monsieur Avelgaugh, à la prochaine. -Au plaisir. -Dépêchez-vous, ou je décolle sans vous. -Vous ne savez pas piloter. -Je demanderai à Typhon. -Il ne vous obéira pas. -Montez. -Bien, bien. » Ils montèrent dans le vaisseau et décollèrent, laissant derrière eux Avelgaugh et Ganymède. Ils l’ignoraient encore, mais ce n’était que le début d’une aventure dont ils n’avaient même pas idée.
PLUTO* « Je crois qu’un astéroïde se dirige vers nous. -Je vous ai confié les commandes, évitez-le. » Le premier astronaute tentait de se concentrer, essayant d’appuyer au bon moment sur les bons boutons. Cependant, la navette ne changeait pas de cap et fonçait toujours irrémédiablement sur l’astéroïde. « Comment ? -Vous voulez dire : comment éviter un astéroïde de quelques mètres de diamètre en plein milieu de l’immensité spatiale ? -En gros, oui. -J’ignore si je dois vous répondre. » Quelques mètres avant l’impact, le deuxième astronaute agrippa les commandes en évacuant son coéquipier et tentant nerveusement de dévier sa propre trajectoire. L’aile droite du vaisseau heurta la roche spatiale, ce qui abîma un circuit extérieur vital. La navette quitta sa direction et pencha vers le plus gros astre de cette région de l’espace. « Bon sang, on va s’écraser ! -Encore ?! -C’est de votre faute, cette fois-ci ! -Hé ! Vous n’aviez qu’à pas me confier les commandes ! -Arrêtez de débiter vos idioties ! Typhon, faîtes quelque chose ! Typhon ? -Désolé, je dormais. Que se passe-t-il ? -Trop tard !» Le deuxième astronaute s’agita sur les commandes et posa le vaisseau sans trop de dégâts. Ils vêtirent leurs combinaisons spatiales et sortirent en dehors de la navette. « On est où ? -D’après nos capteurs… Je dirai, Pluton. Bon sang, il ne nous restait plus qu’une heure de trajet avant de pouvoir allumer les moteurs intersystèmes… -C’est dommage, en effet. Peut être que le sort est contre nous ? -A moins que ce soit votre débilité, qui soit contre nous ! » L’homme s’éloigna de son acolyte et se dirigea vers la partie endommagée du vaisseau. Il ne lui fallut que quelques secondes de recherche pour se rendre compte que le problème pouvait être réglé avec une nouvelle boite de fusible. « Dîtes, il y a des fusibles de rechange à l’intérieur ? -Bien sur que non. -Comment ça, non ? -L’engin n’était pas censé tomber en panne, il n’y a aucune pièce de rechange. -La CSB… une vraie bande d’incapables. -Je ne vous… -Chut ! Il y a quelque chose… » Soudain, une vaste fumée rougeâtre s’empara de l’espace autour des deux hommes. Elle tournoya et finit par se stabiliser au dessus des astronautes. « Vous. Ca fait un bail. -C’est exact, petits hommes. -On le connait ? -C’est Juppiter, on l’a rencontré dans mon Univers, sur… Jupiter. -Ah… non je ne vois pas. -Peu importe. Que faîtes-vous là ? -Je viens passer mes vacances d’hiver sur Pluton. -Vos vacances d’hiver… Attendez une minute. Comme se fait-il que vous sachiez qui l’on est ? -Vous venez de le dire, on s’est rencontré sur Jupiter. -Je veux dire… Nous avons changé d’Univers depuis, donc à moins que vous ne veniez également de mon Univers, nous ne nous sommes jamais rencontré ici… -Je suis Juppiter, j’existe au-delà du temps et de l’espace. Y compris les Univers parallèles. -Hum… Admettons. » Les deux astronautes s’éloignèrent assez loin de la navette pour la contempler du regard, le Dieu romain toujours au dessus de leur tête. « Qu’est-ce qui vous amené sur cette magnifique et pleine d’intérêt planète qu’est Pluton ? -Nous avons heurté un astéroïde. Il nous faut changer des fusibles, mais on n’en a pas… -Triste histoire, en effet. Je vais aller y jeter un coup d’œil. » La fumée orange retourna vers l’appareil. Le premier astronaute attrapa son acolyte et le regarda dans les yeux. « C’est l’occasion ou jamais ! -De ? -Le capturer ! -Je ne comprends pas… -Si nous pouvions le ramener à la CSB, on pourrait développer tellement de choses… -Cette créature n’obéit pas aux lois des Univers, que croyez-vous que vous puissiez lui faire ? -Mais je… -Taisez-vous, il revient ! » La forme indistincte s’installa devant les deux hommes. « Hum… J’ai peut être quelque chose pour vous. Ah ? -Ne bougez surtout pas ! » Juppiter entoura les astronautes, tournoya, et les trois entités disparurent, laissant derrière elles un nuage de poussière. Ils se retrouvèrent dans un endroit humide et noir, dont il ne voyait pas les contours. D’un coup, la lumière s’exprima, en la personne du Dieu romain qui rougeoyait fortement. Ils purent discerner une voiture multicolore si petite qu’ils se demandèrent comment un être humain pouvait rentrer à l’intérieur sans avoir les genoux au niveau de la tête. Elle se trouvait là, posée dans une sorte de caverne en demi-sphère. « Bienvenue dans le noyau de Pluton. -Le noyau de Pluton, cette voiture de clown ?! -Je sais, l’Univers est ridicule… Regardez à l’intérieur, il doit y avoir quelques fusibles. -On ne risque rien ? -Pas que je sache ! » Alors les deux astronautes entreprirent de vider la petite automobile de ses fusibles pour constituer un stock de rechange important pour leur navette. Le premier astronaute, en fouillant dans la boite à gants, trouva une petite paire de clefs qu’il s’empressa de ranger dans sa poche, en vérifiant bien que son collègue ne l’avait pas vu. « Je vais regarder dans le moteur. -Pourquoi donc ? -Il y a peut être quelque chose d’intéressant. -Bien, faîtes. » Le premier homme souleva le capot et commença à farfouiller dans les entrailles du véhicule. Et bien plus encore. « Vous avez ce qu’il vous faut ? -Je crois bien, oui. Vopiscus, vous avez fini ? -Attendez… oui, c’est bon. » Il se releva avec un quelques tuyaux en ferrailles dans les mains. « Qu’est-ce que c’est que ça ? -Rien, rien. -Bon, je vous ramène. -Nan ! Il faut encore que je regarde un truc à l’intérieur. -Bon sang, dépêchez-vous ! » L’astronaute ouvrit la portière avant gauche, rentra les clés et enclencha le moteur. Soudain, le mélange gazeux qui composait la petite caverne sembla être aspiré à l’intérieur du véhicule, y compris Juppiter. « Qu’est-ce que vous avez fait ?! -J’ai modifié le moteur pour qu’il aspire cette créature, on va pouvoir la ramener à la CSB. -Et comment allons nous retourner au vaisseau ?! -Ne craignez rien, il y a un dispositif de téléportation d’urgence dans nos combinaisons. » Il appuya sur un bouton et les deux hommes ainsi que la voiture de clown se matérialisèrent à une dizaine de mètre du vaisseau. Le nuage rougeâtre qui formait Juppiter s’échappa des entrailles du véhicule et se posa entre les astronautes et la navette. « Pauvres fous ! La voiture, c’était le noyau ! Vous avez retiré le noyau de Pluton ! La planète va exploser ! -Figurez-vous que ce n’est plus une planète. La CSB l’a déclassée depuis un bon moment… -Là n’est pas la question, entrez dans le vaisseau ! » La terre commença à trembler et chauffer. Le deuxième astronaute changea rapidement les fusibles à l’extérieur puis se dépêcha de rentrer. « Typhon, enclenchez les moteurs, on dégage ! -Bien monsieur ! » La passerelle se referma et le vaisseau décolla, laissant Juppiter et Pluton derrière lui. La planète naine explosa, et l’onde de choc propulsa l’appareil sur plusieurs centaines de mètres. « Bon, maintenant qu’il n’y a plus l’attraction de Pluton, je suppose qu’on peut démarrer les moteurs intersystèmes ? -Exact. -Allez-y. Droit vers Proxima du Centaure ! » *Chose promise, chose due. |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Sidus Lun 29 Aoû 2011 - 13:27 | |
| Comme toujours, le duo agit dans la simplicité, avec subtilité et précision, jouant ainsi sur tous les avantages de la légendaire efficacité de la CSB. Supprimer Pluton pour utiliser le moteur IS est une solution qui reçoit ma plus entière approbation. Rapide, pratique et efficace ! |
| | | Rangil Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1092 Age : 34 Localisation : Sur une station spatiale, à attendre qu'elle explose, comme les quatre précédentes.
| Sujet: Re: Sidus Lun 29 Aoû 2011 - 15:51 | |
| Je réclame un droit d'auteur sur l'utilisation du nom "Typhon" dans le cadre de ce forum ! Le fait que la quasi-totalité des noms de tes personnages ou robots proviennent de mythes gréco-romains n'est pas une excuse !
J'aime bien l'idée du noyau constitué par la petite voiture, sinon ^^ Très bonne idée, même si j'ai l'impression que le taux d'absurdité baisse un peu dans cette partie. |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1463 Age : 30 Localisation : Banana State Building, dernier étage, dans un fauteuil présidentiel de maître du monde en cuir véritable de plastique.
| Sujet: Re: Sidus Lun 29 Aoû 2011 - 16:36 | |
| Il l'a fait... IL L'A FAIT ! On attend toujours le financement de la Confrérie, mais bon... (Pour ceux qui ne suivent pas, cf le topic "Les Solariens") |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Sidus Lun 29 Aoû 2011 - 17:32 | |
| *ne comprend pas de quoi parle Vyslanté, et va voir le topic en question*
...
o_O
...
Quoi.
...
Il... il a osé...
Je ne sais pas si je dois applaudir ou envoyer les escadrons de pingouins assassins à ta poursuite, là.
*donne l'ordre aux pingouins d'applaudir avant de sortir les trombones de bataille lourds* |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Lun 29 Aoû 2011 - 18:54 | |
| J'aime bien les pingouins, moi. Et les trombones aussi Enfin, j'attends toujours mon salaire :p Sinon, merci pour vos commentaires ^^ J'en ai quasiment fini avec Sidus, je vais donc diffuser la fin entre maintenant et la semaine prochaine je pense. |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Mer 31 Aoû 2011 - 17:11 | |
| CENTAURI « Je voyais ça moins… rouge. -Proxima Centauri est une naine rouge. Vous vous attendiez à quoi ? Un énorme cube vert ? » Une image de l’étoile en trois dimensions flottait au centre de l’habitacle du petit vaisseau. Le deuxième astronaute quitta son acolyte, devant la projection, et s’approcha des commandes. Ils venaient de débarquer à la limite du système, qu’ils avaient atteint grâce aux moteurs intersystèmes. Leur voyage n’avait duré qu’une heure ou deux, dans une sorte de dimension extérieure à l’Univers où les couleurs se mélangeaient et formaient un magma informe. Les moteurs avaient visiblement tenu le coup. « Typhon, y a-t-il une planète habitable dans le coin ? -J’effectue un scan complet… Je détecte une planète susceptible d’abriter la vie à 0,04 UA de l’étoile. -Dirige nous vers elle. » Le vaisseau changea de direction et rentra à l’intérieur du vaste système. Ils passèrent à côté d’une géante gazeuse violette, entourée par deux anneaux, l’un vertical, l’autre horizontal. « C’est possible, ça ? -Honnêtement, je n’en ai aucune idée. » Leur chemin les amena près de deux sphères de la taille de Mars qui tournaient l’une autour de l’autre, elles mêmes en orbite autour d’une géante gazeuse bleutée. « Bon sang, qu’est-ce que c’est que ce système ?! » Ils ne rencontrèrent aucun autre astre avant d’arriver à la planète la plus proche du soleil, celle repérée par Typhon. Elle mêlait un vert pointé de fuchsia sur des continents et le bleu profond des océans. « Elle est magnifique… Comme nous serons les premiers humains à marcher dessus, je vous propose de la baptiser. Qu’en pensez-vous ? -Rarement, pourquoi ? » L’astronaute s’attrapa la tête avec les mains, en signe de désespoir. « Qu’en dîtes-vous ? -On pourrait l’appeler… VFB-01. -VFB-01 ? -Bah oui, Vert Fuchsia Bleu pour ses couleurs et 01 car c’est la première qu’on découvre. -Va pour VFB-01… » Le vaisseau entama sa descente vers la planète fraîchement nommée VFB-01 et accomplît une brillante entrée dans l’atmosphère. Le paysage qui se dressait devant eux était inimaginable. Une flore luxuriante d’une taille impressionnante. Des fleurs fuchsias atteignant facilement les quinze mètres de haut, des herbes frôlant les cinq mètres, et, à première vue, aucune faune. « Hum… Echec de la mission. -Pourquoi donc ? -Cette planète semble plutôt mauvaise pour établir une base de la CSB. Nous devrions retourner vers les géantes gazeuses, elles auront peut être des lunes arides intéressantes. -Ca, ça me ferait mal. On se pose, et on visite. Rendez-vous compte, c’est la première planète hors du système solaire qui abrite la vie que nous rencontrons ! -Si ça vous fait plaisir… » Le vaisseau atterrit entre les hautes herbes, après avoir esquivé le balancement des plantes au gré du vent. « Température extérieure : 30°. Taux d’humidité : 87%. Air : 18% d’oxygène, 75% d’azote, 7% de mélange de dioxyde de carbone et d’autres gaz. Vous devriez pouvoir respirer convenablement, mais ne vous attardez pas trop. -Vous voyez, en plus on n’a pas besoin de nos combinaisons ! Raison de plus pour la visiter. » L’astronaute abaissa la passerelle qui relia la navette au sol extérieur. « Par contre, j’ai quelques réglages à terminer, si vous pouviez aller vérifier que les alentours sont sûrs. Prenez une arme. » Le premier astronaute cacha son mécontentement, s’empara d’un petit revolver blaster et s’aventura dehors. La végétation était aussi étrange que vue du dessus. A ses pieds, au milieu des hautes herbes et fleurs, se dressaient une herbe vert clair de taille normale. Il pointa l’arme devant lui et marcha quelques minutes, se déplaçant entre les plantes géantes. Il n’y avait visiblement rien de plus, aucun animal, aucune trace de civilisation. Il rebroussa donc chemin et revint vers leur terrain d’atterrissage. « …pas à vous inquiétez. Le Club aura une place importante. Je… -Rien à signaler. -Je vous rappellerai. » Le premier astronaute venait de rentrer à l’intérieur de la navette et se trouva derrière son coéquipier, en communication avec un sinistre inconnu jusqu’à ce qu’il se rende compte de sa présence et raccroche. « Qui était-ce ? -Euh… la maisonnée qui m’a recueilli en Sibérie. Ils aiment avoir des nouvelles. -Je vois… -Alors, comment est-ce ? -Inintéressant. Mais je suppose que vous voulez y jeter un coup d’œil vous-même. -Exactement ! » Ils sortirent tous les deux et commencèrent une nouvelle petite visite. « C’est fascinant… -Si vous le dîtes. -Oh, regardez ! On aperçoit Proxima Centauri dans le ciel ! » Une immense boule rouge trônait dans un ciel incroyablement bleu clair. Ils continuèrent et finirent par rencontrer ce qui semblait être un champ de diverses fleurs rosâtres géantes. L’une d’elle, au ras du sol, violette, possédait un cœur doré qui attira immédiatement le regard des deux hommes. Le premier astronaute s’approcha du centre de la fleur, et porta la main à la poudre jaune d’or tamisée sur la fleur. Aussitôt, les pétales de cette dernière se refermèrent autour de l’individu, formant une cage verdâtre d’où provenaient des cris étouffés. « Aha ! Tel est pris qui croyait prendre ! -Sortez… moi… de là… -Bon sang, c’est une plante, pas de l’acier trempé. Donnez un bon coup. » Soudainement, un bras humain sortît d’une des pétales et déchira l’ensemble de la plante, avant de voir sortir le premier astronaute. « J’ai bien failli y passer. -Mais bien sûr ! Etrange, une fleure carnivore, dans le coin. S’il n’y a effectivement pas de faune, elle ne doit pas attirer grand-chose. -Elle m’a eu, moi… -Ce n’est pas tous les jours que deux humains, dont l’un idiot, se posent sur VFB-01. -C’est bien vrai. -Bon, continuons un peu notre visite. » Ils avancèrent plus profondément dans la flore et débouchèrent sur une vaste clairière d’herbe normale, sans aucune trace de plantes géantes. « Etrange. -Au contraire, normal. -Normal par rapport à vos normalités de terrien, mais étrange par rapport à cette planète. -Pas sûr d’avoir compris… -Peu importe. » Au loin, à l’autre bout de l’étendue verte, une silhouette se déplaçait, voguant mystérieusement autour des fleurs géantes qui la bordaient. « Il y a quelqu’un ! Hey ! Vous là bas ! »
SCRIBA « Eh voilà, encore une fin en queue de poisson… Franchement, je me ramollis. -Non, je te rassure, tu as toujours été comme ça. -J’ai connu mieux, comme réconfort. -Je n’ai jamais prétendu vouloir te réconforter. Alors, qu’est-ce qui t’arrive encore ? -Syndrome de la page blanche. Je ne sais pas quoi écrire, alors j’écris n’importe quoi. Des choses sans aucun sens, dénuées d’intérêt. -Par exemple ? -C’est l’histoire de deux hommes qui arrivent sur une planète, et à la fin, ils rencontrent une femme. -Hum… niveau suspense, c’est pas terrible. -Tu vois… J’ai plus aucune inspiration. -Et comment tu faisais, par le passé ? -J’écrivais, ça me venait tout seul. -Il te reste combien de textes à écrire ? -Six. Mais je sais pas quoi en faire… -Tu pourrais… utiliser un outil qui t’as déjà servi pour les autres textes. Quelque chose qui a marché, et qui peut revenir périodiquement. -Okay. Plus que cinq. -Oh, je vais quand même pas faire tout le boulot à ta place. -Allez ! Encore un au moins ! -Euh… Un épisode inutile. Qui parle d’autre chose, mais qui, par un artifice intéressant, rejoint quand même l’histoire. -C'est-à-dire ? -Je sais pas moi… Tu écris n’importe quoi, mais tu le relis au récit, d’une manière ou d’une autre. -Okay, ça, c’est fait. Plus que quatre. -Bon, on va essayer de t’en trouver un dernier… Ca s’appelle comment, déjà, ton truc ? -Sidus. Ca se déroule dans l’espace… -Dans la galaxie ? -Ouais… enfin, une toute petite partie de la galaxie. Vraiment minuscule. -Bah, vise un peu plus gros, quelque chose de plus… volumineux. -Je vois… Plus que trois. Ma chère, vous m’avez été d’une aide très précieuse. -Question de point de vue. -Que veux-tu dire par là ? -Tu te crois écrivain, hein ? Mais il n’en est rien. -Je ne me crois pas écrivain, bien au contraire. J’écris deux-trois textes, de temps en temps, et les partage. -Pas exactement. -Comment ? Je sais ce que je fais, tout de même… -Ah oui ? Et si je te disais que nous ne sommes, tous les deux, que des personnages, écrits par la main de quelqu’un d’autre ? Le véritable créateur de Sidus. -Je te dirais que j’ai terminé mon épisode inutile. »
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| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Ven 2 Sep 2011 - 12:53 | |
| NOMEN « Je crois que vous hallucinez, il n’y a personne. -Où ça ? » Les deux astronautes se retournèrent pour apercevoir la femme qui venait de prononcer ces deux mots. Elle était là, plantée devant eux, jeune, brune, bouclée, un diadème sur les cheveux, quelques taches de rousseur sur son visage fin, et portant une robe bleue aux multiples voilages qui donnaient l’impression qu’elle flottait dans les airs. « Bon sang de bois, qui êtes vous ? -Je vous retourne la question. -Je l’ai posée en premier, à vous de répondre. -Soit. Je suis Nomen. -D’accord… Qu’est-ce que vous fichez ici ? -Je me balade. Et vous ? -Nous aussi. Comment êtes-vous arrivé dans le système de Proxima Centauri ? -Je me suis téléportée, quelle question. -Téléportée ? -Tous les Magus peuvent se téléporter, tout le monde sait ça. -Oui, vous avez raison. -D’ailleurs, vous faîtes de drôles de Magus, avec vos étranges vêtements ! -C’est parce que nous ne sommes pas des Magus. Nous sommes des humains, de la Terre. -Ah… -Quel est votre pouvoir ? -Je suis la Magus de la Famille. -Un truc me turlupine… Nomen, ça signifie nom. -En effet. -Mais vous êtes la Magus de la Famille. -C’est exact. -Mais, les deux Magus que nous avons rencontrés se nommaient Tempus, le Magus du Temps, et Animus, le Magus de l’Esprit, l’Âme. Pourquoi ne vous appelez-vous pas… Je ne sais pas moi, Familia ? -Ah, oui. On me pose souvent la question. Au départ, je voulais m’appeler Familia. -Mais ? -C’était déjà pris. -Par qui ? -Bah, par Familia, je suppose. -Logique imparable. -Elle vous a bien eu, sur ce coup là ! » Le deuxième astronaute porta le regard sur son acolyte, qui venait de se manifester. Ce devait être la seule chose qu’il avait comprise de l’entretien. « Qu’est-ce que deux humains comme vous font si loin de chez eux ? -Comme je vous l’ai dit, nous nous baladons… -N’importe quoi. Nous étudions les planètes viables de ce système pour y construire la première base hors système solaire de la Confrérie des Scientifiques Belliqueux. -Je n’avais pas forcément envie qu’elle le sache… -La CSB, hein ? Ces traitres ont essayé de me capturer lorsque je cueillais des champignons sur Ganymède. -Oui, c’est bien leur style… -Et vous travaillez pour eux ? -Lui oui, moi… C’est plus compliqué. -Eh bien on réglera votre problème après avoir réglé le sien ! » La Magus de la Famille se concentra, les mains sur son diadème. Celui-ci brilla légèrement et le premier astronaute s’effondra, avec des gémissements légèrement perceptibles. « Bon, je vais vous épargner le blabla habituel. Je vais vous demander ce qui lui est arrivé, vous me répondrez que vous l’avez fichu dans une sorte de transe et qu’il ne se relèvera pas de sitôt. Ensuite nous allons bavarder trente secondes et vous allez tenter de faire la même chose avec moi. Contre toute attente, ça ne fonctionnera pas. Là, je serai en position de force. Vous me demanderez pourquoi, et je vous répondrai que vos pouvoirs ne peuvent pas m’atteindre pour la simple et bonne raison que je n’ai pas de famille, je suis orphelin. -Non, en fait, je comptais vous faire la même chose tout de suite, mais votre cas est plus intéressant. Pas de famille, n’est-ce pas ? » Elle se concentra à nouveau à l’aide de son diadème qui scintilla, mais rien ne se passa. « Vous voyez, quoi que vous lui ayez fait, ça ne m’atteindra pas. -Non en effet. Je l’ai plongé dans ses souvenirs familiaux. Il ne pourra pas se réveiller tant que je ne lèverai pas le sortilège. Ce que je ne peux pas faire avec vous. -Arrêtez avec votre baratin. Vous et moi savons parfaitement que c’est votre diadème qui contient votre pouvoir. Sans lui, vous n’êtes rien. -Certes… Vous n’avez pas totalement tort, Monsieur Zarkowsky. » Le visage de l’astronaute se changea en une grimace parodiant la stupeur. S’il y avait bien une chose à laquelle il ne s’attendait pas, c’est qu’on découvre son véritable nom. « Comment… comment savez-vous ? -Votre mémoire. Je ne suis peut être que la Magus de la Famille, mais j’ai accès à tous vos souvenirs concernant la famille. Vous en avez très peu, pas assez pour vous arrêter, comme votre coéquipier, mais l’un d’entre eux, remontant à vos premiers jours, que vous avez certainement oublié, m’a appris quelques trucs. -Mon nom. Je suis surpris, d’accord. Mais qu’est-ce que ça va vous apporter de plus ? -J’ai également le nom de votre père. Oswald, n’est-ce pas ? Oswald Zarkowsky. Le père que vous n’avez jamais connu. Vous le reverrez, vous savez. Mais pas de la façon que vous imaginez. Loin de là. -Assez ! » L’astronaute se jeta sur son acolyte, arracha le blaster accroché à sa ceinture et le pointa sur Nomen. La jeune femme recula d’un pas, puis s’arrêta et sourit. « Vous savez très bien que vous ne me toucherez jamais, j’ai juste à me téléporter pour vous échapper. » Il tira, elle disparût, et se matérialisa derrière lui lorsqu’il se retourna. « Vous voyez, vous ne pouvez… » Mais la fin de sa phrase fut étouffée par le pied d’un vaisseau spatial qui vint s’écraser sur la Magus, permettant audit vaisseau d’atterrir. Subitement, le charme qui retenait le premier astronaute fut rompu, et l’homme se releva, avant de se placer devant son camarade qui regardait le bâtiment qui venait de s’installer. « Qu’est-ce que c’est que ça, encore ? -Bon dieu, je n’en ai aucune idée. Il n’y a qu’à nous que ça peut arriver, ce genre de chose. -Le pire, c’est que vous avez raison. » Un trou se forma devant eux sur la cloison du vaisseau et laissa sortir une lumière vive ainsi qu’un humanoïde aux membres incroyablement grands. « Nous sommes la Confédération d’Orion. Veuillez nous suivre. -C'est-à-dire que… Nous aimerions d’abord récupérer notre navette. -Nous l’avons déjà chargée. -Oh… Je suppose qu’on n’a pas le choix, alors. -Vous supposez bien. » Les deux hommes se dirigèrent vers la lumière, sans trop savoir ce qui allait les attendre.
GALAXIAS « Bienvenue dans le Système de Rigel. -Qui donc ? » Les deux mots de l’astronaute lui attirèrent les foudres de l’extraterrestre présent, ainsi que de son acolyte. « Sérieusement, vous êtes vraiment astronaute ? -C'est-à-dire que… -Rigel est l’étoile la plus brillante de la constellation d’Orion. -Tout s’explique… » Le non-humain qui les avait accueillit s’avança vers la petite fenêtre de la salle où ils attendaient, contempla la vue du système, éclairé par une supergéante bleue, puis se retourna vers les deux astronautes. « Le Ranch-Il vous recevra dès qu’on aura atterri. -Le ? -Ranch-Il. Il est le plus grand Ranch que la Confédération d’Orion ait connu. -De quels exploits est-il l’auteur ? -Vous n’y êtes pas. Le plus grand, en taille. Il mesure plus de trois mètres. -Bon sang, quel mastodonte. Pourquoi veut-il nous voir ? -Vous verrez. » Ils rentrèrent subitement dans l’atmosphère de la seule planète viable du système. La vue se changea en une imposante cité aux reflets bleutés perdue sur les flancs d’une montagne rougeâtre, baignant sous un soleil bleu illuminant un ciel d’un vert détonnant. Les deux hommes durent fermer les yeux devant ce déluge de couleur, puis ils tentèrent de les rouvrir lentement, pour s’habituer à une telle luminosité. Leur vaisseau se posa sur une plate-forme non identifiée, quelque part sur la cité. A leur sortie, ils virent deux gardes non-humains qui les attendaient. « Veuillez nous suivre. -Bien entendu. » Ils déambulèrent dans les couloirs parsemés de tableaux représentant des scènes invraisemblables où figuraient les extraterrestres et leurs armées. Ils furent finalement lâchés dans une pièce où trônaient les portraits des anciens Ranch, portant des costumes d’apparat excentriques. Deux grandes portes s’ouvrirent, et une voix les invita à rentrer. A l’intérieur, ils firent face à un géant de plus de trois mètres qui, même assis sur un fauteuil aux milles dorures, paraissait plus grand que les deux hommes. « Bonjour Messieurs. -Ranch. -Ranch. -Nos patrouilleurs vous ont repérés sur Szergatyβ9. -Sur ? - Szergatyβ9. Vous l’appelez VFB-01 je crois. -Ah… exact. Et donc, pourquoi nous avoir… kidnappés ? -J’ai besoin d’un nouveau conseiller. Pour changer, je me suis dit qu’un extrarigelien ferait l’affaire. -Qu’attendez-vous de nous deux ? -Nous allons vous faire passer un test. Le voici. Nous avons envoyé trente vaisseaux sur la première colonie de nos principaux ennemis. Dix-huit en sont revenus, et sont dans l’attente de l’attaque de leur planète mère, où six vaisseaux ennemis sont en orbite. Que nous conseillez-vous de faire ? -Battre en retraite, quelle question. Vous n’avez aucune chance. -Blasphème ! Infamie ! » Le deuxième astronaute s’attarda sur l’expression du Ranch-Il. Le visage du Rigelien aux membres incommensurables exprimait la rage, la fureur. Pourtant, la solution qu’il venait de donner était la seule envisageable. « Et vous, que me conseillez-vous ? -Euh… Attaquez. Et sans attendre. -J’aime votre façon de réfléchir. Yurt, donnez l’ordre d’attaque ! » Le deuxième astronaute se rapprocha de son acolyte afin de chuchoter sans se faire entendre. « Vous venez de réduire au néant le reste de leur flotte… Je ne veux pas être là quand ils le comprendront. -Règle numéro une : dans notre situation, ne jamais contredire l’autorité souveraine, même si je reste persuadé que ma tactique fonctionnera. -Vous osez appeler ça une tactique ?! » Quelques minutes après, le fameux Yurt revint et se pencha vers son Ranch. « Nos dix-huit vaisseaux ont été annihilés. Vous, qui nous aviez conseillé la retraite, comment saviez-vous ce qui allait se passer ? -Vous parlez sérieusement ? Vous avez perdu douze vaisseaux en attaquant une colonie défendue uniquement par ses défenses terrestres. Là vous venez de vous en prendre à leur planète mère, avec de meilleures défenses au sol, et des vaisseaux pour la protéger. Votre défaite était inévitable. -Vous êtes un espion zéta-réticulien ! -Pardon ?! J’ai l’air d’un extraterrestre ? -Les zéta-réticuliens peuvent très bien vous avoir recruté sur votre planète d’origine. Où est-elle, d’ailleurs ? -Autre part. Qu’allez-vous faire de nous ? -Vous, vous serez exécuté en place publique. Votre camarade… Je ne sais pas encore. -Si vous nous gardez ici, la CSB finira par venir et se venger. -Vous appartenez à la Confrérie ? -C’est exact. Mon acolyte est même le plus proche collaborateur humain de Monsieur S. -Il mourra donc le premier. » Les deux individus furent placés dans une salle sombre pendant quelques heures, avant d’être amenés sur une vaste place blanc-bleue, sur laquelle se précipitèrent des centaines de Rigeliens aux membres pendants. Le Ranch-Il était assis sur un fauteuil, sur une estrade à l’arrière de la place. Les deux astronautes étaient au centre. « C’est marrant, on dirait qu’il y a une énorme croix sous nos pieds. -Bon sang, on doit être sur une cible géante… -Comment va-t-on finir, à votre avis ? -Je n’en ai pas la moindre idée… » Au dessus d’eux, un laser géant fut installé, et il commença à débiter son flot d’énergie en direction des deux hommes. Mais, contre toute attente, le tir vint s’écraser sur un écran invisible en forme de demi-sphère. Soudain, devant eux, une femme aux voilages bleus se matérialisa, les mains sur son diadème. « Rigeliens, vous avez osé réveiller la colère de Nomen, et des Magus ! Vous paierez votre affront ! » Une vague de surprise s’empara de la foule. La Magus se tourna vers les deux humains, et pointa un doigt dans leur direction. « Vous, humains, vous subirez la clémence des Magus. » Dans un éclat de lumière, ils furent téléportés et atterrirent devant leur navette, garée à l’entrée d’un hangar. Ils entrèrent à l’intérieur et firent chauffer les moteurs. « Typhon, nous sommes dans le système de Rigel. Pourrons-nous atteindre le Système Solaire avec les moteurs IS ? -C’est faisable, à condition qu’on effectue plusieurs petits sauts… Cinq au total. -Bien, je fais décoller le vaisseau, occupe toi des calculs pour ouvrir une fenêtre dès qu’on aura quitté le système. -C’est ça, travaillez ! Moi, je m’offrirais bien une longue, très longue nuit de sommeil. »
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| | | EvilLoki Pirate Galactique
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| Sujet: Re: Sidus Ven 2 Sep 2011 - 21:28 | |
| Face à l'avalanche de critiques positives et vu que c'est un texte court, je me suis mis à la lecture de Sidus. Pour le moment, j'ai fini la première partie et je trouve ça très drôle. Je l'ai même lu dans les deux sens pour bien tout suivre et c'est un vrai régal que de voir ces deux astronautes voguer de galère en galère. Félicitation, tu as beaucoup d'humour, mais je dois dire que tu excelles tout particulièrement dans les dialogues ayant peut-être un petit peu plus de mal à maintenir un univers totalement cohérent. Attention, ce n'est qu'une petite critique vu l'univers dans lequel on évolue, mais je dois avouer que l'on à un peu l'impression d'une fuite en avant. *se rend compte de la bêtise d'attendre de la logique dans un monde régi par le CSB. Je suis d'ailleurs content de constater qu'une histoire un peu plus structurée pointe le bout de son nez dans cette deuxième partie. Cela dit, ça va effectivement dans tous les sens, mais tu as très bien su te renouveler. Et maintenant la deuxième partie! |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Ven 2 Sep 2011 - 21:57 | |
| Merci pour ce commentaire, je suis content que tu apprécies Pour ce qui est de la cohérence, c'est bien la dernière chose dont je me soucie. Je te rassure (ou pas, c'est selon), je n'ai pas du tout cherché à créer un (des) Univers totalement cohérent(s). Au contraire, j'ai commencé Sidus en me permettant de faire n'importe quoi, d'aller dans tous les sens, sans, justement, me préoccuper de la cohérence. Alors, par habitude, la plupart des morceaux du récits respecte tout de même une certaine cohérence, ce qui peut faire douter, et donner une impression de confusion, je m'en rends bien compte. J'espère donc que tu apprécieras la suite, et fin, qui viendra sûrement demain. |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Sam 3 Sep 2011 - 11:36 | |
| CONSPIRATIO « Cher ami, l’heure est grave. -Pourquoi, je me suis levé trop tard ? » Monsieur S. se tenait devant la porte ouverte de la modique chambre de Vopiscus, au sein du siège de la Confrérie des Scientifiques Belliqueux, la Tour Montparnasse. L’astronaute portait un peignoir gris, et avait les cheveux totalement ébouriffés. Sans être invité à rentrer, le Belligérant s’installa à l’intérieur, sur une chaise dont il avait préalablement retiré les vêtements qui trônaient. « Il y a une taupe. -Appelez un exterminateur. Mais ça m’étonne quand même, comment a-t-elle creusé le béton ? -Quoi ?! -Bah, la taupe ! Ca ne creuse que la terre, normalement… -Vous êtes idiot ou vous le faîtes exprès ? -Je… -Peu importe. La CSB est en état de crise. Nous avons repéré des communications non-autorisées ainsi que des ouvertures non-prévues de failles entre les Univers. -Et ? -Ca veut dire que quelqu’un travaillant pour nous joue un double, voire un triple ou quadruple jeu. Il y a un traître. » Le visage du Belligérant se fixa sur ces derniers mots, foudroyant du regard l’astronaute, toujours en peignoir, assis sur son lit. L’homme semblait apeuré, en colère, pressé, et débordant d’adrénaline. Cette vision d’effroi semblait tout droit tirée d’un démon de l’Enfer. « Vous pensez que c’est moi ? -Vous ? Bien sûr que non. Nous ne sommes pas niais. Même si vous vouliez nous trahir, vous n’en seriez jamais capable. -Oh… euh… merci… enfin… je suppose. -J’ai besoin de vous pour m’aider à retrouver le fautif. Kérberos s’occupe déjà de tous les fichiers de vidéosurveillance. -Ca vient de la Tour ? -On n’en sait rien. On sait juste que les communications et les failles proviennent d’un ou plusieurs appareils fabriqués par la CSB. On les a reconnus par leurs signatures énergétiques résiduelles. Mais on ne sait pas d’où ça vient. -On n’a pas grand-chose, quoi. -C’est pour ça que vous êtes là. Allez, habillez-vous, je veux vous voir dans mon bureau dans deux minutes trente. -Mais… Il faut bien dix minutes pour arriver à votre bureau… -Eh bien, dépêchez-vous alors. » Le Belligérant sortît de la pièce et laissa Vopiscus se vêtir. Quelques minutes après, l’astronaute voguait dans les méandres des couloirs de la Tour en direction du bureau. Il toqua à la porte, ouvrît, et vît Monsieur S. assît, devant son ordinateur et, en face, Kérberos, sur un système informatique complexe. « Bonjour Kérb ! » Pas de réponse. « Kérb ? Tu as perdu ta langue ? -Je suis un robot, je n’ai pas besoin d’organe buccale pour parler. -Pourquoi ne pas m’avoir répondu, alors ? -C’est simple, vous ne méritez tout simplement pas mon attention. -Mais… -Kérb, remets-toi au travail. -Oui Monsieur S. » Le robot grisâtre se retourna vers les écrans et ne prêta plus attention aux deux humains. « Alors, quel est le plan ? -C’est bien simple. Il est plus facile de repérer les appareils ouvrant sur d’autres Univers que les communicateurs, puisqu’ils sont beaucoup moins nombreux. -Donc ? -Donc on va simplement vérifier l’utilisation de chacun de ces appareils, et voir à quand remonte leur dernière utilisation. -Et moi, je fais quoi ? -Ca. Vous, vous faîtes ça. Moi j’ai un golf dans vingt minutes. Tenez, voici l’historique des utilisations autorisées des engins. -Je vous appelle si j’ai du nouveau ? -Bien entendu. Si je ne réponds pas, c’est que je prépare un swing. On ne me dérange pas, pendant mon swing. -Bien Monsieur. -Allez, dépêchez-vous. » Sur ces derniers mots, le Belligérant revêtit un béret vert à carreaux rouges et sortît de la pièce. L’astronaute attendit quelques secondes, puis l’imita –excepté le béret. Il déambula dans les couloirs en direction du hangar où était garé leur vaisseau. Si les moteurs intersystèmes tiraient leur énergie de l’Univers de Mettius, ils devaient être capable de s’ouvrir sur d’autres Univers. Il arriva à l’aérogare et aperçut la navette, ouverte, Mettius à l’intérieur. « …allez-y. Si, si, je vous le dis. Ne traînez pas, ça sent le gaz ici. Oh, je dois vous laisser ! -Dîtes, je peux vérifier un truc ? -Quoi donc ? -Les moteurs intersystèmes… Ils doivent pouvoir se connecter à un autre Univers que le votre, non ? -Non, non, pas du tout. Ils ont été réglés pour absorber l’énergie de la destruction de mon Univers, rien de plus. -Ah, d’accord. Merci. -Pas de problèmes. » Il remonta et se dirigea vers le SFFS, premier endroit où l’on pouvait trouver une telle technologie. Il y rencontra un scientifique en blouse blanche à qui il expliqua être en charge d’une inspection surprise. Ils traversèrent le Service pour arriver devant un immense écran, et une boîte orange, posée sur une petite table juste devant. « Qu’est-ce que c’est ? -Notre prototype de boîte noire. Ca permet de passer entre les Univers grâce à notre écran. Malheureusement, nous n’avons réussi qu’à le connecter à un seul autre Univers… Mais nous travaillons encore dessus. » L’astronaute brancha un petit écran tactile à l’appareil et vérifia la concordance entre les historiques d’utilisation. « Tout est ok. Vous en avez d’autres ? -Oh oui, une quinzaine. -Montrez-les-moi. » L’astronaute réitéra l’opération. « Rien à signaler. Vous ne savez pas où je peux aller, maintenant ? -Essayez au Secteur 101. » Il quitta le Service Fortuitement Fourbe Scientifique pour arriver devant les portes du ténébreux Secteur 101 où se déroulaient des expériences dangereuses et interdites. « Messieurs, inspection surprise ! J’ai besoin de tout appareil capable de relier deux Univers parallèles différents. -Et voici. » Les historiques correspondaient parfaitement. Au grand dam de l’astronaute. « Mince, c’étaient les derniers appareils de la Tour, et rien d’étonnant… -Vous avez testé votre vaisseau ? -Non, il ne peut contacter que l’Univers détruit. -Qui vous a dit cette ânerie ? -Bah, c’est Mettius. Il s’y connaît, je lui fais confiance là-dessus. -Soit il s’y connait aussi bien que vous, soit il vous cache quelque chose. » Vopiscus ne dît mot et rebroussa chemin, en direction des hangars. Sans se faire remarquer par son acolyte, il s’approcha de l’endroit où l’astéroïde les avait heurtés, qui laissait à vif quelques circuits du vaisseau. Il s’y connecta avec sa tablette tactile, et entra dans le système des moteurs. L’historique indiquaient plusieurs dizaines d’utilisations, alors qu’il n’y aurait du en avoir que deux, une pour partir du Système Solaire, une pour revenir de Proxima Centauri. « Il n’y en a plus que pour quelques minutes. -Vous êtes certains que ça fonctionnera ? -Pas le moins du monde, mais c’est ça, ou rien. -Vous avez pris un gros risque… -Pff… Avec ces idiots de la CSB… -Alors comme ça, nous sommes des idiots ? » Mettius, sur son fauteuil, se retourna, et fit face à Monsieur S., accompagné de Vopiscus et une dizaine de gardes de la Confrérie. Le Belligérant s’approcha de l’astronaute et lui posa une main sur l’épaule. « Vous avez détourné illégalement l’utilisation des moteurs intersystèmes. Vous êtes un traître. Un mystère demeure. Votre mobile. Pourquoi ? -Je ne vois pas de quoi vous… -Ne jouez pas à ce jeu là avec moi. Nous avons des preuves. -Je vous répète que… -Messieurs, enjoue ! -Je n’ai pas peur de mourir. Vous avez détruit mon Univers. J’irai juste le rejoindre. -Oh non. Oh que non. Nous avons les moyens de vous maintenir en vie, en semi-conscience. Vous resterez coincé ici, dans un caisson, comme un surgelé, dans les caves de la CSB. -A votre place, je n’en serais pas aussi sûr. -Vous n’êtes pas en position de force. -On parie ? » VERTIGO
Les étoiles scintillaient sur la surface noire de l’espace, au dessus de la mythique planète bleue appelée Terre autour de laquelle orbitait un satellite blanchâtre d’une taille extraordinaire. Soudain, dans un silence tonitruant, un vaisseau de la forme d’une clé de sol apparût, laissant derrière lui une impressionnante trainée blanche. Il fut rapidement rejoint par quelques appareils plus petits, de la forme d’une note de musique, qui gravitaient autour. Dans un éclat de lumière, un immense vaisseau jaune s’installa aux côtés de la clé de sol, suivi de près par une énorme feuille verte de bananier, et une dizaine d’autres bâtiments de tailles et couleurs différentes. Ils s’alignèrent devant l’imposante planète bleue, prêts à agir.
« Vous n’êtes pas en position de force. -On parie ? » Dans un vacarme détonant, une alarme et une lumière rouge aveuglante s’emparèrent du hangar et de l’intérieur du vaisseau. Une voix résonnait au dehors, à peine audible derrière le capharnaüm. « Apparition de vaisseaux non-identifiés et potentiellement dangereux en orbite. Je répète. Apparition de vaisseaux non-identifiés et potentiellement dangereux en orbite. Je répète… » Le regard du Belligérant s’assombrît et fixa délibérément l’astronaute responsable de la traîtrise. « Qu’avez-vous fait, pauvre fou ? -Le Belligérant est demandé urgemment dans son bureau. Je répète. Le Belligérant est demandé urgemment dans son bureau. Je répète… -Ce n’est pas la peine d’y aller. Nous pourrons communiquer avec eux grâce à mon vaisseau. Typhon, établis le contact, veux-tu ? -Tout de suite… Vous voilà connecté. -Ici Mettius, dernier représentant du Consortium Scientifique Bi-Planétaire. Je suis actuellement avec Monsieur S., Belligérant de la Confrérie des Scientifiques Belliqueux, responsable de la destruction de l’Univers 42-D et du Consortium. -Passez-le-nous. -A vous, mon cher. -Hum… Ici Monsieur S. A qui ai-je l’honneur ? -Monsieur V., actuel Belligérant du Cartel Supérieur de la Banane, et ambassadeur de l’Alliance. -L’Alliance ? -Celle du Consortium Scientifique Bi-Planétaire, du Cartel Supérieur de la Banane, de la Coalition Subdivisée des Bananeraies, du Club de Solfège Bordelais, de la Corporation des Siffleurs de Bières, du Comité de Surveillance des Banques, de la Cabale Scientifique Bicentenaire, de la Congrégation des Sages de Bételgeuse… -Assez, j’ai compris. Pourquoi autant de CSB se sont réunis ? Quel est votre but ? -Faire cesser vos activités destructrices envers les autres CSB. Nous tolérons n’importe quelle activité belliqueuse, mais pas qu’un CSB s’attaque à un autre CSB. -Ainsi, vous êtes l’instigateur de tout cela, Mettius. Je suppose donc que rien ne vous retient ici, à présent. -En effet. Si je ne rejoins pas dans dix minutes le vaisseau du Cartel, ils détruiront votre QG, et mettront fin à vos agissements. -Bien, bien. On va vous laisser partir, alors. -Je prends ma navette. -Ce n’est pas votre navette. Elle appartient à la Confrérie. -Vous n’allez pas pouvoir me retenir… -Prenez le vaisseau de Monsieur Avelgaugh. »
Mettius se retrouva dans l’ancienne navette de Nick Avelgaugh, dans un état pitoyable, à peine capable de voler, en train de traverser l’atmosphère de la planète. La température intérieure approchait les quarante degrés et ne cessait d’augmenter. Tout s’arrangea une fois qu’il atteignit le froid glacé de l’espace. Il put apercevoir les vaisseaux de l’Alliance qu’il avait créée, son ultime plan pour venger la destruction de son Univers. La Confrérie avait cru pouvoir s’en sortir indemne… Quelle arrogance ! Il lui fallut quelques minutes pour accéder aux hangars du vaisseau jaunâtre, sur lequel il fut accueilli directement par Monsieur V., portant un uniforme noir formé d’un pantalon et d’une veste à boutons dorés, fermée jusqu’au cou. Ensemble, ils se dirigèrent vers la salle de contrôle. « Timing parfait. -Nous sommes partis dès que vous nous avez prévenus. -Heureusement… Encore quelque minutes et je finissais en tant qu’esquimau décoratif pour le compte de la Confrérie. -Ces vils salopards ne résisteront pas longtemps… -Ne vous inquiétez pas, j’ai déjà une petite idée. » Ils arrivèrent dans l’immense pièce servant de centre nerveux de toute l’opération. Un homme en costume bleu s’approcha du Belligérant, un papier en main. « Monsieur, nous avons été contacté par un certain Kérberos. Il dit être le seul représentant officiel du Consortium Scientifique Bi-planétaire et demande la permission de monter à bord. -Mettius ? -Faîtes-le monter, vous comprendrez. » Une demi-heure après, le gris luisant du robot fit son apparition devant la porte de la salle, fixe, considérant la sorte de ruche qui s’agitait devant ses yeux mécaniques rouges. « Kérberos ? Je me présente, Monsieur V. Qu’avez-vous à nous dire ? -L’homme que vous avez devant vous travaillait en freelance pour le Consortium. Il n’a jamais vraiment fait parti de l’organisation. De plus, c’est en partie sa faute si son Univers a été détruit… -Blasphémateur ! C’est Vopiscus qui a monté ce plan ! Moi j’obéissais au Consortium ! Vopiscus les a trahis ! Il les a trahis ! -Etant un officiel du Consortium, je suis plus à même que vous de dire quelles auraient été les volontés de l’organisation. -Vous ? Plus à même ? Vous gardiez une porte sur la Lune ! Ils vous ont ramené sur Terre par erreur ! S’ils ne s’étaient pas trompés, vous seriez mort là bas, avec tous les autres ! Ils n’avaient que faire de vous ! Et que dire de votre dernière mission ? Celle que vous avez lamentablement échouée ! Vous deviez surveiller Vopiscus, et maintenant, vous travaillez pour la Confrérie ! » Un silence de mort régnait dans la pièce, tous les yeux étaient braqués sur l’astronaute et le robot. Monsieur V. avança d’un pas et prit la parole. « Mettez le robot à la ferraille. -Non Monsieur V., non. J’ai un autre plan pour lui. Mettez-le-moi de côté, s’il vous plait. » Le Belligérant acquiesça d’un mouvement de tête et deux gardes accompagnèrent le robot hors de la pièce. « Maintenant, vous allez nous le dévoiler, votre plan ? -Nous devons établir une connexion sécurisée avec l’ordinateur de bord de mon vaisseau, resté à la CSB. Il répondra au nom de Typhon. Tout dépendra de lui. »
Dans les hangars de la Tour Montparnasse, sur Terre, Vopiscus inspectait les coins et recoins de son vaisseau, recherchant quoi que ce soit qui indiquerait un sabotage de Mettius. Soudain, une voix douce et masculine l’interpella. « Rien ne va sauter, si c’est ce qui vous fait peur. -Oh, Typhon. C’est toi, qui m’as fait peur. -Surtout pas. Vous n’avez rien à craindre de moi. -Mais tu es son complice. Tu seras certainement détruit quand tout sera fini. -Parce que vous pensez que la Confrérie aura toujours le contrôle ? -Bien entendu. Monsieur S. est prêt à tout pour réussir. A tout. »
EPILOGUS « Préparez-vous au pire. Je ne sais pas de quoi est capable Monsieur S., mais je ne veux pas y avoir à faire. -Merci Typhon. On s’en doutait un peu, de toute façon. Monsieur S. est un malade, il pourrait détruire cet Univers pour se débarrasser de nous, s’il le pouvait. Retourne voir Vopiscus, et utilise cet argument. Tu dois réussir. » La communication avec le vaisseau fut coupée, et l’agitation reprît à l’intérieur du vaisseau du Cartel Supérieur de la Banane. Monsieur V. s’approcha de l’astronaute, les yeux pleins d’inquiétude. « Vous pensez qu’il va y arriver ? -J’en suis certain. Sans lui, rien de tout ça n’aurait été possible. » Mais si les yeux de Mettius ne montraient que de l’assurance, il savait au fond de lui qu’il était au moins aussi inquiet que le Belligérant. Il allait jouer leur victoire sur un coup de dé.
L’air des hangars de la Tour Montparnasse était on ne peut plus humide, la tension quasiment palpable, les lumières rouges vacillantes dans la lumière du jour. Vopiscus s’affairait toujours à l’intérieur de sa navette. « C’est de votre faute, s’il a fait ça. -De ma faute ? -Il veut sa vengeance. Vous lui avez retiré son Univers, ses amis, sa famille... -Il n’avait pas de famille, c’était un orphelin. -Vous lui avez retiré son chez-lui… -C’était ma mission. -Détruire la CSB est la mission qu’il s’est donnée. -Il n’a aucune justification. -Au contraire. Vous ne vous rendez pas compte de la dangerosité de Monsieur S. Vous l’avez dit vous-même, il est prêt à tout. S’il doit détruire le Système Solaire pour éliminer ses assaillants, il le fera. S’il doit vous sacrifier pour s’enfuir, il le fera. Vous n’êtes rien pour lui. -Non, le Belligérant restera malgré tout raisonnable. -Si vous le dîtes. Mais vous, que feriez-vous à sa place ? -J’entamerai des négociations. Nous sommes en sous-nombre. -Vous avez raison. -Répétez-ça ? -Vous avez raison. -Waouh, je n’avais pas entendu ces trois mots depuis… Fiou, je ne les ai jamais entendus en fait. -Profitez-en. Pour une fois que vous avez raison, allez jusqu’au bout de votre raisonnement. -Mais que faire ? Je suis seul… -Non… non… Monsieur S. fait peur à tous les membres de la Confrérie. Ils ont tous peur qu’il agisse inconsciemment. Vous êtes son plus proche collaborateur. Si vous le relevez de ses fonctions, et assurez de régler le problème sans effusion de sang, ils vous obéiront. » L’astronaute ne répondit pas, il avait le regard vide, l’esprit totalement concentré sur ce que venait de dire l’ordinateur de bord. « J’y réfléchirai. » Vopiscus quitta la navette et se rendît au bureau du Belligérant, en train de coordonner le plan qu’il allait mettre en place. « Ah, vous voilà. Rien à signaler, dans le vaisseau ? -Non, rien. -Parfait. Bon, vous voulez que je vous fasse un topo ? -Allez-y. -Nous allons utiliser l’un de nos téléporteurs expérimentaux pour transférer une bombe dans le cœur de la planète. Les vaisseaux n’auront pas le temps de s’enfuir, ils mourront tous avec l’onde de choc de l’explosion. -Mais… nous mourrons tous aussi. -Non, non. Je vais prendre votre navette et me réfugier sur Ganymède. De là bas, je dirigerai le reste des opérations, la reconstruction de la Confrérie. D’ailleurs, je ne devrai pas trop tarder. -Ils vont vous voir, si vous partez maintenant. -J’irai vers le Soleil. Ils ne me repéreront pas. Allez, je vous laisse les commandes. Ne vous inquiétez pas, nos ingénieurs savent quoi faire. Veillez juste à ce qu’il n’y ait aucun débordement. » Le temps sembla alors se dilater et une seconde parût durer une éternité. L’astronaute se repassait son incroyable journée, et se rendît compte que ce stupide ordinateur de bord n’avait probablement pas tort. « -Pourquoi ne pas m’avoir répondu, alors ? -C’est simple, vous ne méritez tout simplement pas mon attention. » « Vous pensez que c’est moi ? -Vous ? Bien sûr que non. Nous ne sommes pas niais. Même si vous vouliez nous trahir, vous n’en seriez jamais capable. » L’esprit de Vopiscus fut totalement chamboulé, ses pensées se mêlèrent, se dissocièrent et réapparurent sous un nouveau jour. Allait-il avoir le cran ? Allait-il prouver qu’il était plus que ce que tout le monde croyait ? « Monsieur S… -Qu’y a-t-il ? -Je… -Oui ? -Je… Je vous mets aux arrêts pour action délibérée à l’encontre de la Confrérie. -Ha ! C’est une blague, c’est ça ? -Non. Messieurs, arrêtez-le et enfermez-le dans les cellules de la cave. -Bien Monsieur Vopiscus. » Trois gardes armés s’emparèrent du Belligérant et le trainèrent hors du bureau, dans les couloirs, d’où on l’entendait hurler. « Vous n’avez pas le droit de faire ça ! Je vous ferai jeter dans le Soleil ! Et vous, Vopiscus, je vous lancerai dans un trou noir ! » L’astronaute souffla un bon coup. Il était le nouveau Belligérant de la Confrérie. Il avait osé, et il avait réussi. Typhon avait raison, après tout. Allez, pensa-t-il, il est temps de mettre fin à cette mascarade.
En autant de temps qu’il faut pour le dire, la CSB se rendît à l’Alliance. Celle-ci, sous le conseil de Mettius, laissa Vopiscus diriger l’organisation, à condition d’être encadré par un conseiller du Cartel, et de leur livrer Monsieur S., considéré comme le plus grand criminel contre l’humanité que l’Histoire ait connu. Dès qu’il en eut l’occasion, Mettius s’éclipsa pour rejoindre son vaisseau, et Typhon. L’appareil était toujours dans le hangar, l’ordre de le détruire n’avait, heureusement, pas eu le temps d’être donné. « Bravo, tu as réussi. -Je vous avoue que je n’y croyais même pas… -Et pourtant… J’espère qu’il fera un meilleur Belligérant. -Quel est notre sort, à nous ? -Je l’ignore encore. » Contre toute attente, un garde accompagné d’un homme en costume noir rentra à l’intérieur de la navette. Lorsque Mettius se retourna pour les contempler, il se rendît compte qu’il s’agissait de son acolyte. « Laissez-nous, s’il vous plait. -Bien, Monsieur Z. » Le garde rebroussa chemin et quitta les deux hommes. « Monsieur Z. ? Z comme… ? -Zarkowsky. Oswald Zarkowsky. » L’astronaute resta stupéfait, ses yeux sortirent presque de leurs orbites. « Que se passe-t-il ? -Rien… Rien du tout. Félicitations. -Merci. -Eh bien… N’oubliez pas M. Avelgaugh, sur Ganymède. -Euh… oui. Vous avez raison. Et vous, qu’allez-vous faire, maintenant ? -Je ne sais pas… explorer l’Univers. -Ca tombe bien, c’est notre futur raison d’être. -Je ne travaillerai pas pour vous. Je vais voir avec le Cartel, j’aimerais rejoindre un Univers déjà colonisé, et visiter chaque planète, pour m’apercevoir du génie humain qui m’a tant manqué avec vous. -Je ne sais pas quoi répondre… -Ne dîtes rien, surtout. Ne dîtes rien. » Ils en restèrent là, une dernière poignée de main, et ils se quittèrent, pour la dernière fois.
Mettius rejoignît Monsieur V. dans son vaisseau, à l’aide de Typhon et sa navette. Ils se retrouvèrent dans la salle de contrôle, qui avait retrouvé le calme de l’après-guerre. « Il m’a semblé que votre Univers était l’un des plus riches… Vous avez déjà débuté la colonisation de la Voie Lactée, n’est-ce pas ? -Il y a bien longtemps, en effet. Le Cartel ne dirige que la Terre… -Vous dirigez la Terre ?! Avec quel régime ? -Un régime de banane. -Evidemment. J’aimerais partir avec vous. Visiter votre Univers… -Ca peut s’arranger. »
Deux jours plus tard, Mettius était aux commandes de son vaisseau, au niveau de la ceinture d’astéroïde du système solaire d’un autre Univers. Typhon s’afférait à maintenir les systèmes vitaux dans leurs bons niveaux, et vérifiait l’intégrité des moteurs. Au fond du vaisseau, Kérberos était assis, par terre, pieds et mains liés. « Tu te rends compte, Typhon, tout ce temps… Vopiscus était mon père. Enfin, l’équivalent de mon père dans l’Univers 23-A… -Vous en êtes fier ? -Pas tout à fait… Enfin bon. Quant à toi, Kérberos, j’ai longtemps réfléchi à ton destin. -Et moi qui pensais que vos capacités intellectuelles ne dépassaient pas celles d’un grand singe adulte. -Je vois… J’ai d’abord pensé à te faire subir les pires souffrances, comme, par exemple, écouter, privé de la parole et attaché sur une chaise, déblatérer un certain Shep, douzième du nom, dont on m’a dit le plus grand bien en ce qui concerne la torture. Puis, je me suis dit que la torture était inutile. -Vous n’êtes peut être pas si idiot, après tout. Peut être atteignez-vous le stade « homme de Cro-Magnon ». -Je me suis alors rendu compte que c’était l’attention, qui te permettait de vivre. Si tu n’as personne à dénigrer, tu n’es plus rien. Ah, voici notre arrêt. » La navette se posa sur un petit rocher, en plein milieu de la ceinture. Mettius sortît le robot sans humour, l’installa dans un petit cratère, et remonta, sans même se retourner. Le vaisseau décolla et se remît en route vers Jupiter, désirant échapper à l’attraction gravitationnelle du Système Solaire, et partir à l’aventure, dans un Univers aussi riche que vaste. Et avec un peu de chance, normal. FINIS « Parodies et caricatures sont les plus pénétrantes des critiques. » Aldous Huxley |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
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| Sujet: Re: Sidus Jeu 8 Sep 2011 - 7:24 | |
| NOVAT Comme vous le savez, Zarquon a décidé de cesser la rédaction de Sidus. Alors, dans un élan de vigueur et de folie (surtout de folie, en fait), j'ai décidé de reprendre le flambeau ! Et oui ! Quand y'en a plus, y'en a encore ! On se retrouvera donc d'ici la fin de la semaine pour la génialissimement modeste quatrième partie de l'ouvrage CSBsique par excellence, j'ai nommé Sidus ! |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
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| Sujet: Re: Sidus Dim 11 Sep 2011 - 0:07 | |
| Et voilà... Le début de la quatrième partie de Sidus ! Alors, forcément, même si c'est toujours aussi drôle (enfin, j'espère...), le style n'est plus le même. Moins de dialogues, notamment. Mais, trêves de blablas, la suite ! RENASCENTIAE La planète était d'un noir profond, parsemé d’étincelants points blancs, tandis que le ciel était d'un bleu verdâtre, manifestant la présence d'une vie aussi exubérante qu'...euh, non, l'inverse. En tous cas, la planète était pleine de vie, et c'est ça qui compte. Malheureusement, les seuls habitants conscients de leur propre conscience étaient morts il y a bien longtemps, suite un incident impliquant un régiment de fromages blancs, un compte à rebours à l'envers, une paire de tongs et un caniche nain ; et aucun nom n'était passé à la postérité. Cette magnifique planète se retrouvait ainsi affublé du très... poétique nom de GL-a415S, donné par les occupants d'un vaisseau-bus de passage. Tout l'intérêt de GL-a415S ne reposait heureusement pas sur sa particularité toponymique : il était en effet de notoriété publique que le CSB avait depuis longue date installé une base top secrète là-bas. C'est donc dans une des geôles les plus noires, moisies, crasseuses et potentiellement recyclables de ce Centre d'enrichissement Spécialisé dans les Binoclards que Monsieur S., précédemment Belligérant d'une méga-corporation dominant le monde, le système solaire, l'Univers connu, inconnu et étendu à l'insu de ses occupants se réveilla. Sa première pensée concernait sa localisation spatio-temporelle. « Où suis-je ? » Suivit immédiatement par : « Qui suis-je ? » Cela dit, le fait que son nom et son ancienne fonction soient brodés sur les restes de son costume bleu nuit lui permit de répondre à la seconde interrogation. Mais pas à la première, ni à la troisième d'ailleurs, qui était : «Que fais-je ici ? - Bonjour , fit une voix aussi froide et dépourvue d'émotions qu'artificielle et automatiquement déclenchée. - B..b..bonjour ? - Vous êtes le bienvenu dans l'installation GL-a415S du CSB. Nous espérons que votre séjour dans ces lieux sera le plus agréable possible. » Voilà qui répondait à la première question, du moins en partie. La localisation précise de ladite installation était inconnue, et puis, le CSB ? Lequel ? Des souvenirs épars resurgissaient dans l'esprit de Monsieur S. « Le CSB ? Vous voulez dire, le Consortium Scientifique Bi-planétaire ? Le Cartel Supérieur de la Banane ? Le.. le... le Club des Siffleurs de Bières ? Le... - Le Centre d'enrichissement Spécialisé dans les Binoclards. - Et ben merci..., maugréa-t-il. - Les systèmes d'écoute individuels mis en œuvre pour votre propre sécurité personnelle rapprochée à vous même n'ont pu analyser correctement vos dernières paroles. Merci de réitérer votre stichomythie. - Le binoclard vous empapouape ! Un long silence suivit cette réponse. Les yeux de l'ex-belligérant commençaient à s'habituer à la semi-pénombre régnant dans ce qui lui servait de cellule, et il put bientôt distinguer son environnement. Du lit sur lequel il était assis, on pouvait voir des sanitaires, ainsi qu'un petit bureau blanc, supportant un bloc-note et un tunner FM, diffusant un air de salsa. - Bien. Nos rapports font état de votre pleine conscience concernant votre environnement immédiat. Nous allons donc pouvoir débuter les tests. » L'IA, ou tout du moins sa manifestation vocale, avait raison : Monsieur S. était pleinement conscient. Et il réfléchissait. Toute cette histoire... Un centre d'enrichissement, une voix robotique, cette musique, des tests... des tests.... Cela lui disait quelque chose, mais impossible de mettre la main dessus. Une lampe s'alluma, révélant le reste de la pièce, soit... rien. Juste une partie du mur qui était blanche, au contraire du marron schtroumpf qui couvrait le reste de la pièce. Une horloge égrainait un compte à rebours au dessus. Il restait une heure. Enfin, 59 minutes et 30 secondes. Enfin, 59 minutes et 14 secondes. Enfin, 58 minutes et 57 secondes. Enfin... « Well, et je fais quoi, moi ? - Le Centre vous propose sa sélection de blagues ''maison '' pour passer le temps. - Allons bon... » D'un ton monocorde et totalement neutre, la voix de l'IA raconta une blague, qui s'annonçait comme la première d'une longue série. « C'est l'histoire de Paf le chien. Paf est un chien assis au bord d'une route, et il aimerait beaucoup aller de l'autre coté de la route. Alors, il traverse. Et PAF !, le chien. » Un concert de rires pré-enregistrés se déclencha, laissant l'homme totalement de marbre. « C'est un fou qui repeint son plafond. Arrive un deuxième fou.... » De longues, très longues minutes plus tard, alors que le compte à rebours approchait de sa fin... « Et là, il lui dit : ''C'est le coté obscur de la Corse !'' - Assez, assez, ASSEZ !! » Finalement, l'homme n'était pas resté tant de marbre que ça. La succession de blagues, toutes plus mauvaises les unes que les autres, l'avait amené à se rouler par terre, à essayer de se boucher les oreilles avec sa couverture, à monter le son de la radio à fond, à tenter de se suicider en se noyant dans les toilettes, puis finalement à rester amorphe, allongé au sol. La voix mit un peu plus de temps à se faire entendre, et son message fut bref : « Ouverture du Portail dans 5...4...3...2...1... - Comment ça, un Portail ? » La partie blanche du mur sembla vibrer, se teinta de bleu, et laissa finalement apparaître une sorte d'ovale de taille humaine dans un « Bziooooouuu » retentissant. A travers l'ovale, on pouvait voir une autre pièce. Les contours de ce qui semblait être une brèche dans le continuum espace-temps étaient bleus, et instables, comme enflammés. L'ancien dominateur planétaire comprit. Et en resta sans voix. Ou presque. « Nom de... ! Ils ont osé ! » FLAVUS FRUCTUM Le ver réticulé à anneaux concentriques Delta-Betelgeusien est un petit animal mauve à carreaux jaunes, possédant la particularité extra-ordinaire de ressembler de très près à une vipère argentée, à condition que ce soit de loin, dans le noir, et vu par un aveugle myope qui regarderait dans la direction opposée. Toujours est-il qu'à une distance d'approximativement trois quintillards dix-huit trillons six cent quatre-vingt treize billiards quarante-deux billions sept milliards trois cent vingt-sept millions soixante-et-un mille cinquante trois troupeaux de vers et un univers du Centre d'enrichissement, sur une planète bleue (Enfin, pas entièrement bleue, y'a du blanc aussi. Et pas mal de vert. De moins en moins, d'ailleurs, mais...) nommée Terre par ses habitants, personne n'avait jamais entendu parler desdits vers. Dans une des tours les plus hautes de l'une des plus grandes agglomérations de la planète en question, un homme prenait l’ascenseur, accompagné d'une secrétaire et d'une musique... d’ascenseur diffusée par "Radio Les-p'tits-oiseaux-cui-cui-les-p'tits-chiens-wouf-wouf-les-p'tites abeilles-bzzz-bzzz-les-p'tit-rodactyles-crôôôa-crôôôa". Vêtu d'un uniforme noir à boutons dorés, son nom était brodé en filigrane sur le logo de l'entreprise qu'il dirigeait : Monsieur V. Les portes s'ouvrirent dans un bruit étouffé, donnant sur un couloir décoré dans des tons de jaune et de noir. Sur un des murs était représenté en 4 par 3 le brillant insigne du Cartel Supérieur de la Banane. A peine avait-il atteint son bureau que le téléphone sonna. Il décrocha immédiatement. « Monsieur V., Cartel Supérieur de la Banane. À qui ai-je l'honneur ? - Vous allez être mis en communication avec votre correspondant extra-universel dans trois minutes et vingt-sept secondes. Pour patienter, nous vous offrons cette page de silence. - Ben voyons... » Quelques instants de silence total plus tard... « Monsieur V. ? Je parle bien à Monsieur V. ? - C'est lui même. - Ah, bien. Ici Monsieur Johnson, du Centre d'enrichissement Spécialisé pour les Binoclards. - C'est au sujet de Monsieur S. ? - Exactement. Il s'est réveillé comme prévu, et a attaqué les premiers tests. - Bien. Aucune réaction particulière ? - Mmmmm... Non. … Ah, si : ''Ils ont osé !'' - Paaaaaaaarfait ! » Le Belligérant du Cartel raccrocha avec un air satisfait. Son plan se déroulait parfaitement. La grande Alliance regroupant les CSB d'une demi-deux-centaines d'univers avait, via toutes sortes de péripéties aussi palpitantes que déjà racontées, réussi à mettre fin aux agissements Univercides de la Confrérie des Scientifiques Belliqueux, alors dirigée par Monsieur S. La seule condition ayant évité la destruction totale de la CSB avait été la remise de l'ex-directeur à l'Alliance. Après les quelques mois que durèrent les négociations visant à savoir où il allait finir (Le Club de Solfège Bordelais voulait l’enchaîner dans une pièce pour le forcer à écouter du Justin Bieber, mais même la Confédération des Sadiques Bourreaux trouvait ça trop atroce), passés dans une cellule à inversion spatio-temporelle (Oui, juste une cellule toute seule, c'était pas marrant. Alors il fut placé dans une boucle du continuum espace-temps lui faisant revivre les mêmes six minutes en permanence), il fut finalement confié aux bons soins des Comptables & Scribouillards en Bande. Deux cent soixante-dix-huit formulaires en triples exemplaires plus tard, suivis par un remplissage en règle du formulaire B 52 74 F-6 en quarante-neuf exemplaires ayant été ratifiés vingt-trois fois par le bureau de censure, soumis à une majorité partielle de l'assemblée constituante, transmis au secrétaire du Parti, au secrétaire du Goulag, au secrétaire du haut commissaire en chef, au secrétaire du secrétariat, au secrétaire du ragoût, au gardien des sceaux, au bureau des archives et au secrétaire des fourches, et après le suicide par arrêt cardiaque du greffier du tribunal, le Cartel le récupéra. Et c'est finalement à Monsieur V. que revint la décision de ''Mais qu'est ce qu'on va en faire ?''. Il avait d'abord imaginé un machiavélique plan faisait intervenir un grand nombre d'escadrons de fraises à la banane, puis s'était souvenu du CSB de l'univers 76-K -et plus particulièrement de la ressemblance frappante de cet organisme avec un jeu tiré du 23-A, celui d'origine de Monsieur S. Et c'est de là qu'était venu l'idée. Cependant, les ex-dictateurs mégalomanes assoiffés de pouvoir ne constituaient pas l'occupation majeure du Cartel, place réservée à la direction du monde. Mais lorsque l'on confie toutes les tâches aux subordonnés, on fini vite par ne plus rien avoir à faire. C'est ainsi qu'à peine une heure après être entré dans son bureau, Monsieur V. se retrouva à faire des mots croisés. Agacé par une définition (quoique le terme exact serait ''ne bloquant pas sur une définition'' : dans les grilles Cartellistes, touts les mots à trouver sont ''banane''), il lui vint l'idée d'aller observer en personne comment s'en sortait Monsieur S. dans les salles de test dont il avait lui même créé le design. Il décrocha son téléphone (jaune et en forme de banane, bien évidemment), et appela le Service des Généralités Fréquentes : « Monsieur le directeur ? - Oui, j'aurais aimé savoir s'il nous restait des vaisseaux de libre. » Quelques instants passèrent, puis il eut sa réponse : « Affirmatif, le Cavendish et le Plantain sont à votre disposition. - Préparez ma navette, je veux être prêt à décoller dans un quart d'heure, rendez-vous avec le Cavendish dans une heure en orbite basse. - Bien monsieur. » Monsieur V. sortit de son bureau, et se dirigea vers le spatioport accolé au bâtiment principal du Banana State Building via une petit passerelle. Les glisseurs atmosphériques filaient dans tous les sens selon un plan probablement inconnu d'eux-mêmes, et l'on distinguait au loin l'imposante Statue de la Bananerté. Les transports de Bretzels de combat partaient recharger les lourds destroyers en orbite. Non pas qu'une quelconque guerre soit en cours ou en prévision, mais, comme l'avait déclaré le Belligérant à ce sujet : « Diantre ! Il faut toujours avoir une réserve de Bretzels de combat sur soi ! ». Trois quarts d'heure plus tard, en orbite basse, alors que tout le champ de vision des passagers, déjà réduit par la faible taille des hublots, était occupé par une immense banane spatiale de l'espace (en l’occurrence, le Cavendish), le Bananophone (Outil issu de la plus haute technologie de BGM -Bananes Génétiquement Modifiées-) de Monsieur V. sonna. « Monsieur ! Un appel urgent pour vous de la part de la Confrérie des Scientifiques Belliqueux ! - Passez-les-moi ! »
Dernière édition par Vyslanté le Jeu 29 Sep 2011 - 20:50, édité 1 fois (Raison : Fail dans la numérotation des univers --') |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Sidus Dim 11 Sep 2011 - 11:34 | |
| Tu m'as coincé dans Portal ?
Tu m'as coincé dans Portal !!
Hé hé... Hé hé hé hé hé hé hé hé !!!!! Tous les abus physiques que je peux faire... Un simple objet peut se transformer en projectile cinétique à vitesses relativistes, avec un peu d'imagination et des portails. Et devine ce que j'ai en stock ? :-D
Étape 1 : s'emparer du Portal Gun Étape 2 : ????? Étape 3 : PROFIT !
En plus, GladOS et moi risquons de devenir copains, tu sais...
N'empêche, tu m'as bien cerné, puisque ma première réaction en comprenant a bien été : "Nan ! Il a osé !" |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
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| Sujet: Re: Sidus Lun 19 Sep 2011 - 20:54 | |
| Désolé Rufus, mais pas de Portal Gun dans cette partie ! SCIENTIAE, part 1 Quelques jours avant, Univers 23-A, tour Montparnasse, dernier étageLa plaque apposée sur la porte du bureau indiquait « CSB - Belligérant », et, sur la ligne d'en-dessous, la mention « Monsieur S. » avait été masquée avec un bête marqueur indélébile. Un petit écriteau, scotché près de la poignée, indiquait « Monsieur Z. » A l'intérieur se trouvait un bureau, des fauteuils de bureau, et toutes sortes de trucs (eux aussi de bureau), comme une cafetière estampillée CSB (et, qui, forcément, ne faisait pas de café, mais provoquait un repli condensatoire de deux virgule vingt-et-un gigowatts dans le structure même du continuum heptadimensionnel), un pot à crayon rempli de... stylos (lasers), ou une pile de paperasse plus haute que la hauteur sous plafond de la salle. Derrière cet entassement de formulaires ''AY21-3'' (à parapher en trente-deux fois et demie), se trouvait Monsieur Z, actuel Belligérant de la Confrérie, et, par voie de conséquence, maître aussi absolu qu'inconnu d'une bonne partie de l'Univers. C'est ainsi, alors que tout se passait normalement, si tant est que ce mot ait un sens à la CSB, qu'un rapport atterit sur le bureau susnommé. Voilà son contenu : CSB – Classified data – Acreditation Ultra File AS-327 – For eyes only «Journal de bord du Backgammon , quinzième jour. Nous nous dirigeons actuellement vers l'ex-emplacement de l'ex-planète Pluton. Les senseurs indiquent que tout se déroule conformément au Plan, consistant à porter secours aux rescapés du crash d'un vaisseau commercialo-scientifique. C'est avec un courage sans faille et une foi inébranlable en l'humanité que nous avons traversé le système solaire afin de libérer ces pauvres âmes perdues, livrées à elles même dans cet Univers hostile où règnent le chaos et la terreur ! Mais je n'ai pas peur ! Notre navire est le plus avancé des derniers nés des chantiers spatiaux de la Confrérie ! Le top de la crème du gratin du summum de l'élite ! » « Journal de bord du Backgammon , seizième jour. Nous avons atteint le champ de débris qui composaient Pluton. Rien de spécial à signaler. La machine à café est tombée en panne, et ne sert plus qu'un mélange qui est tout, quoique pas exactement, sauf du thé. » « Journal de bord du Backgammon , dix-huitième jour. Les premiers rapports montrent que les systèmes d'auto-destruction spontanée entropique du vaisseau ont agit correctement. Aucun survivant n'est à déplorer. »
Extrait des boîtes noires du vaisseau:
« Tiens, ça clignote ! - Ah, où ? - Ben, là ! - Aaaah, ça, c'est le détecteur de proximité ! - Et que nous dit-il ? - Bah, pas grand chose à part ''Bip Bip Bip'' - Mais il clignote pas sans raison ! - Ah, ben ça non ! Ça veut dire qu'un objet non identifié est sur notre trajectoire ! - Et c'est quoi ? - Ben, je sais pas, c'est non identifié... - Et on ne devrait pas prévenir le Capitaine ? - Ah, ça je crois pas... C'est l'heure de sa bran... promenade matinale... - Je vois.... Hey, ça se rapproche ! - On dirait une... - Non, c'est pas possible... - Si, si, regarde bien, là t'as l'avant, et là les roues ! - Et ben, si un jour on m'avait dit que je serais témoin d'un accident de la route impliquant une ex-planète et une voiture de clown ! - Tu m'étonnes.... - On fait quoi ? - On suit les directives : Tout vaisseau étranger à la Confrérie doit être abattu sur le champ ! - Ça marche ! Feu ! - L'ordinateur indique que la cible a été entièrement détruite ! - Hurray ! - Attends une seconde... qu'est ce que c'est que cette fumée rouge ?... - Je ne sais pas, mais elle s'approche de nous ! Feu, feu, FEU ! - AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » Fin du fichier.Monsieur Z. frémit. Il savait très bien quel était cet objet non-identifié qui avait détruit le Backgammon. Et il n'avait aucune envie de le revoir, surtout qu'il connaissait le motif de cet acte lèse-confrérique. Il n'eut le temps de penser à autre chose, puisqu'une demi-douzaine d'alarmes différentes se mit à sonner, formant par une coïncidence assez étrange le début de la neuvième symphonie de Chostakovitch. Elles indiquait respectivement l'intrusion d'un objet étranger dans l'espace territorial orbital, l'activation des défenses planétaires, l'ordre de mise aux abris du personnel non vital (et du matériel trop cher à remplacer), une malfonction dans une ampoule du secteur 3-C, la réception d'un message entrant, et rien du tout. Conformément à ce qu'annonçait la cinquième alarme, un message destiné au Belligérant était arrivé. Ce dernier effectua un splendide demi-tour avec sa chaise présidentielle de maître du monde en cuir véritable de plastique, et se tourna vers la baie vitrée qui tenait lieu d'ouverture vers l’extérieur. Celle ci s'opacifia, et une sorte de fumée jaune-rouge-orangée emplit l'écran. « Terriens ! » Monsieur Z. eut une pensée à propos de l'alarme. Elle était sensée indiquer un message uniquement pour lui, tandis que le combo ''Sixième de Bach '' signifiait que le message était mondial. Il allait falloir virer un ou deux pecnots. « Vos instances dirigeantes m'ont enfermé, moi, le grand Juppiter, dans une ridicule voiture de clowns ! Ce n'est que par l'usage divin de mes non moins divins pouvoirs que j'ai pu me libérer de ce piège machiavélique ourdi par la soi-disant CSB ! Sachez tous qu'à partir de dorénavant, vous êtes sous mon contrôle, et que dans très exactement trois dies je vous enfermerai à votre tour dans une voiture de clowns ! Et je créerai une planète avec ça en guise de noyau ! Et je l’appellerai... FATUUS ! » La stupeur laissa place à la résignation. Il fallait résonner cet entité. Et l'idée déplaisait à Monsieur Z. Non pas que cela lui plaise de se retrouver dans le moteur d'une voiture de clown, mais il ne connaissait qu'une seule personne capable ne serait-ce que de communiquer avec cet ancien dieu romain hautement improbable. Et il n'avait vraiment pas envie de la revoir.
Dernière édition par Vyslanté le Jeu 29 Sep 2011 - 20:50, édité 5 fois (Raison : BB code fail) |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
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| Sujet: Re: Sidus Jeu 22 Sep 2011 - 23:23 | |
| Je pense adopter ce rythme de diffusion : deux fragments par semaine, un le lundi, un le jeudi. SCIENTIAE, part 2 De retour dans l'Univers 19-J, celui du CartelLa trame même de l'espace, du temps, des probabilités, et de quelques autres dimensions sans intérêt était perforée par la technologie avancée du Cartel. Le Cavendish voyageait en effet en hyper-espace, chose rendue possible grâce à un réacteur nucléaire de plusieurs milliers d'équivalents-banane. Sur la passerelle, au vu de l'heure tardive, tout était calme. L'équipage, en grande partie composé de fraises à la banane (qui décidément, servaient à tout), se reposait dans leurs quartiers. Seul le Belligérant était encore éveillé en cette heure B1 de la nuit, téléphonant -pardon, bananophonant- à la Confrérie. « Et vous êtes sur qu'il n'y a pas d'autre alternative ?, disait-il. - Certain, j'ai vérifié moi même plusieurs fois, et le SFFS est formel : Mettius est notre seul espoir. - N'empêche, venant de vous, cette demande pour revoir Mettius... C'est étrange. - Écoutez ! QUI d'entre nous a déjà eu affaire à ce... Juppiter ?! Alors, vous trouvez Mettius, vous le mettez dans le premier convoi trans-réalitique que vous trouvez, et vous nous l'envoyez ici ! - Eu affaire, eu affaire... c'est pas comme si c'était vous qui l'aviez enfermé, hein ! - … - Vous vous fichez de moi ?! - … - … Bon, je vais voir ce que je peux faire... Mais je ne garantis rien » Monsieur V. raccrocha, puis soupira. Ça n'allait pas être une partie de plaisir que de retrouver le dernier membre du Consortium... Et puis, aider ces petits rigolos de la Confrérie ? Alors que le projet d'implantation de bananeraie au 51ème siècle lui prenait tout son temps ? Enfin... S'il ne le faisait pas, une entité divine mufti-millénaire allait tuer plusieurs milliards de personnes, et il ne pouvait l'accepter. Il ressortit donc son bananophone, et composa un numéro. Quelques minutes plus tard, une annonce retenti dans les hauts parleurs du vaisseau : « Votre attention s'il vous plaît. Notre destination a changé, nous faisons dorénavant route vers le système de Toyr'diablo. Je répète, nous faisons actuellement route vers le système de Toyr'diablo. Merci de votre attention. » Ce système, situé à mi-chemin entre Nulle-Part et Saint-Bouseux-Des-Bois, était en effet le dernier endroit où Mettius avait été vu, après son départ en trombe du système solaire. Les dossiers du Cartel indiquaient qu'il avait acheté dix-huit litres de crème solaire, trois parapluies, le guide ''Comment survivre dans l'espace avec son couteau, et c'est tout'', un paquet de trombones, et des piles alcalines. Un peu plus tard...Une fenêtre hyperspatiale, véritable geyser de particules n'ayant strictement rien à faire là, déchira le néant éthéré dans l'assourdissant silence caractéristique des transferts non-réalitiques. Mais cette fenêtre n'était pas comme les autres. Là où les primitifs se contentaient d'une belle ouverture bleue, verte, rose pour les plus originaux, celle-ci présentait une demi-quinzaine de couleurs différentes, allant de l'ocre au mauve à carreaux jaune. Une dépense énergétique tout à fait inutile, mais qui avait carrément la classe. De cette erreur colorimétrique jaillit un bâtiment, aux formes étrangement alambiquées. On eut dit que c'était le fils du designer (celui de trois ans), et non le designer lui même qui l'avait créé : des angles impossibles, des surfaces tellement planes qu'elles en devenaient creuses, et des creux tellement creux qu'il en devenait plats. Des antennes, probablement le signe de quelque radar, ou armement, ou quoi que ce soit pointaient dans toutes les directions. Sur une des surfaces plane (mais pas trop) était dessiné le fier blason du Cartel Supérieur de la Banane. La forme globale du bâtiment évoquait, du moins de -très- loin, une banane à moitié épluchée. C'est ainsi, que, dans le système de Toyr'diablo, habituellement peu fréquenté, une concentration massive de bananes interrompit le cours normal des choses. Une navette sortit des hangars de l'erreur spatiale, et s'approcha de la ceinture d'astéroïdes. Le bananophone de bord sonna, mettant le pilote avec Monsieur V, resté à bord du Cavendish : « J'ai une mission de la plus haute importance à vous confier. Êtes-vous sur que la ligne est sécurisée ? - Absolument Monsieur. - Bien. Ne prenez aucune note, se serait trop risqué. - Bien, Monsieur. - Vous allez vous rendre dans le secteur gamma de la ceinture d'astéroïdes. Un des ces astéroïdes renferme un bar clandestin. Vous devrez le repérer. Munissez vous de dix banodollars, et entrez. Votre contact est le tenancier du bar. - Oui monsieur. - Tendez lui les dix banodollars, et prononcez le mot de passe suivant : "Un Kebab sauce cocktail sans oignons avec double portion de frites !" Si tout va bien, il vous remettra un paquet. - Des documents secrets ? - Non, un kebab sauce cocktail sans oignons avec double portion de frites ! Que vous avez intérêt à me ramener encore chaud si vous ne voulez pas être dégradé ! - Vous êtes sur que... - Absolument ! » La navette s'éloigna donc, et le Cavendish reparti en hyper-espace. En effet, bien que le kebab soit justifié, cette pause ne sevrait qu'à détecter les éventuelles traces que le vaisseau gracieusement offert par l'Alliance à Mettius aurait pu laisser. Prototype issu de la récupération de la vielle navette de la Confrérie, de circuits BananoGénétiques, et d'innovations provenant d'un cinquantaine d'autres CSB, le Typhon (nommé d'après son ordinateur de bord) était légèrement instable, et risquait à tout moment de partir en petits morceaux subatomiques que l'on aurait retrouvés dans suffisamment de dimensions parallèles pour ne pas tous les retrouver. Heureusement, les relevés montraient qu'un tel événement n'était pas arrivé. Ou bien, que s'il était arrivé, c'était il y a exactement sept millions et demie d'années, chose impossible puisque Mettius n'avait pas les clefs du convecteur de flux. Toujours est-il que le croiseur-banane du Cartel faisait route vers l'endroit le plus amusant en orbite basse d'Uranus : DisneyLand Obéron. En effet, tout montrait que Mettius avait fait un brusque volte face pour retourner, conformément à loi de Murphy, au seul endroit où l'on ne le chercherait pas : dans le système Solaire. |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
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| Sujet: Re: Sidus Mar 27 Sep 2011 - 20:44 | |
| Désolé du retard, mais y'en a qui bossent, ici (... qui a dit "Ou pas ?") PORTALUM « Le test suivant comporte des androïdes militaires potentiellement mortels. Nous tenons à vous informer que tous savent lire, et qu'ils ont reçu à titre indicatif un exemplaire des lois de la robotique. - Allons bon... » Les portes s'ouvrirent devant Monsieur S., révélant une vaste pièce aux murs blancs. Le plancher était absent par endroits, et laissait voir une étendue d'eau marronnasse, probablement électrifiée. Trois tourelles automatiques balayaient le secteur de leur morne œil rouge, et, à une certaine distance (voire même une distance certaine), le mur était percé d'une porte circulaire. Quelques abus de la physique newtonienne plus tard, de l'autre coté de la porte... « Cette salle a été conçue dans le but de montrer de quelle manière les Portails affectent la gravité – Ou plutôt, comment ils ne l'affectent pas. - Buhahaha... MWAHAHAHA ! » La raison de ce rire aussi malveillant et maléfique que mégalomane et ridicule était bien simple : Monsieur S. venait de concevoir un plan simplissime utilisant cette non-utilisation de la gravité pour s'enfuir. Et il impliquait d’accélérer une tourelle. Beaucoup. « Je ne vous en veux paaaaaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » La tourelle, coincée dans une boucle infinie de portails, allait de plus en plus vite, à tel point qu'on ne la distinguait qu'à grand peine. D'un coup de portail bien placé, elle fut brusquement réorientée vers un mur. Et quand un mur rencontre une tourelle automatique allant à une vitesse de plus de trois cents kilomètres-heure, c'est la tourelle qui gagne. Et ça fait boum. Puis un joli trou, pas vraiment circulaire mais bon, dans le mur. « BUHAHAHAHA ! - Vous ne savez vraiment dire que ça, ou bien ? - Ha, ça faisait longtemps qu'on vous avait pas entendu, vous. - En effet. Le Centre d'Enrichissement tient à vous rappeler qu'à la fin des tests, vous aurez un gâteau. Et vous avez de la chance, il est délicieux, et moelleux. - A d'autres, moi, je prends congé ! » Et ce fut sur ces mots que l'ancien Belligérant de la Confrérie, dictateur mégalomane, ionisateur fou, et accessoirement Monsieur S. à ses heures perdues, passa à travers le trou créé dans le mur, et pénétra dans la zone réservée au personnel du Centre. Des chaises marquées par le logo dudit Centre, des ordinateurs (eux aussi marqués), des écrans où défilaient des lignes de code, et, étrangement, des murs, des planchers et des plafonds qui se révélaient aptes à la ''pose'' de portails. Après avoir fait mumuse avec un des ordinateurs, qui a bizarrement atteint des vitesses pas du tout permises pour un tel objet, il ouvrit la porte de derrière, et se retrouva dans un autre bureau, en tous points identique au précédent, à l’exception d'une baie vitrée donnant sur une des salles de test qu'il avait déjà effectué. « Bon... Je suis sous terre, à une profondeur inconnue, dans un endroit inconnu, sur une planète inconnue, et probablement dans un univers inconnu... Bon, ce sera réglé d'ici le dîner ! » *** Quelques Univers plus loin, dans un croiseur-banane, les rapports s'entassaient sur le bureau de Monsieur V. à une vitesse pour le moins hallucinante. Et pour cause, un événement gravissime venait de se produire dans un des univers contrôlés par l'Alliance. Et pas n'importe lequel, il n'agissait du 78-K ; celui où Monsieur S. était emprisonné. « Une explosion teratonnique, vous dites ? - Un transfert d'atmosphère sur la lune de la planète ?! - DES PARTICULES SUPRA-LUMINIQUES ?!! - On vous avait prévenu, pourtant, que lui confier un Portal Gun était une très mauvaise idée... - Ne vous en faites pas, intervint Monsieur V. Tout est sous contrôle... car j'ai un plan. - Ce plan implique-t-il la prise de contrôle d'un ou deux univers via des violations éhontées des lois de la physique ? - A vrai dire, mon plan ne lui laisse pas le temps d'aller jusque là... » De retour dans un système dorénavant dévasté, et ce par la force d'un seul homme.... Ou plutôt, de son canon à Portails... « Well... Alors, si je calcule bien l'angle de sortie du flux atmosphérique créé par la dépressurisation de cette planète, ça devrait modifier l'orbite de la lune, et l'envoyer sur la planète la plus proche, ce qui deviendra une réaction en chaîne, et, en vertu des lois de conservation d’improbabilité, si cette planète bizarre avec deux anneaux se retrouve en face de la collision, ça devrait me faire passer en voie hyperspatiale, et traverser tous les points de l'univers en même temps... Donc, ça fait un gros bazar quantique sur au moins 75 dimensions et on retourne à la normalité au point suivant une loi hypergéométrique de Tchebytchev opposée aux bases antisymétriques de Lewis translatées dans les matrices orthonormées liées à dix contre un. Et donc, bah... Je me retrouve au point le plus improbable de l'univers qui soit, c'est-à-dire là où je voulais aller en fait. » Ainsi, joignant le geste à la parole, Monsieur S. pointa son arme vers un point probablement particulier, mais qui n'avait rien de spécial à première vue. A moins que... Ah, non, autant pour moi, c'est une tache sur mes lunettes. « Attention, batterie faible. Merci de brancher votre appareil sur le secteur, sans quoi les portails générés disparaîtront dans 5...4... - WHAT ?! Depuis quand ce truc marche avec des batteries ?! - 3... Un petit peu moins de trois... Pas tout à fait deux... Bon, disons deux. - Mais... Mais... Non ! Il faut qu'il reste ouvert au moins vingt-et-une secondes pour que ça marche ! - On revient à trois.... Deux et demie.... Un..... Zero. » Et, comme promis, les portails disparurent. Cependant, ils n'étaient pas restés ouverts assez longtemps pour avoir eu l’effet escompté... Et les lois d'improbabilité n'étant fixées qu'assez aléatoirement, nul ne pouvait prévoir ce qui allait se passer... En l’occurrence, une fenêtre hyperspatiale s'ouvrit, engloba un ou deux hectares de terrain autour de Monsieur S, et disparu dans un ''PLOP'' tout à fait assourdissant. Bien sur, la disparition d'une telle quantité de planète, dans la planète, allait provoquer quelques chamboulements climato-géologiques de grande ampleur, ce qui entraînerait en l'an un million et demie l’asservissement de l'humanité par les girafes, mais, que voulez vous, ce sont des choses qui arrivent.
Dernière édition par Vyslanté le Mer 28 Sep 2011 - 0:21, édité 1 fois |
| | | Rangil Gouverneur Planétaire à Mandibules
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| Sujet: Re: Sidus Mar 27 Sep 2011 - 23:25 | |
| Tu as osé foutre le gâteau, c'est pas croyable... Je crois que quiconque extérieur à ce forum serait incapable de comprendre plus de la moitié des références de cette fic XD En mon avis, dans deux ou trois ans, même nous, on sera incapable de comprendre. Enfin, dans la mesure où déjà, on comprend un truc aujourd'hui !
Je note le style résolument plus délirant depuis la passation de pouvoirs. Là où Zarquon introduisait des éléments absurdes dans un univers rationnel, avec souvent un fil logique (enfin, au début en tout cas, ça commençait quand même à devenir sacrément plus bordélique vers la fin ^^), tu optes plutôt pour la logique inverse : proposer un véritable foutoir absurde et chaotique, défiant toutes les lois de la physique, et laisser les personnages se démerder là-dedans.
C'est très fun donc, mais attention tout de même à ne pas trop partir dans le délire privé : c'est tellement le bordel que je vois mal comment développer une histoire vaguement cohérente là-dedans, puisque le personnage le plus détesté de tous les univers peut s'évader tranquillou en quelques jours, et que finalement, quelle que soit l'action, n'importe quoi peut débarquer sans prévenir pour résoudre ou empirer la situation, sans prévenir, et disparaître aussitôt. Ca peut tout à la fois donner quelque chose de très fun ou de très impénétrable, c'est selon ! |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
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| Sujet: Re: Sidus Mar 27 Sep 2011 - 23:32 | |
| - Rangil a écrit:
- C'est très fun donc, mais attention tout de même à ne pas trop partir dans le délire privé : c'est tellement le bordel que je vois mal comment développer une histoire vaguement cohérente là-dedans, puisque le personnage le plus détesté de tous les univers peut s'évader tranquillou en quelques jours, et que finalement, quelle que soit l'action, n'importe quoi peut débarquer sans prévenir pour résoudre ou empirer la situation, sans prévenir, et disparaître aussitôt. Ca peut tout à la fois donner quelque chose de très fun ou de très impénétrable, c'est selon !
A vrai dire, le fait que notre cher ami en S. muni d'un Portal Gun parvienne à s'échapper très rapidement doit être l'un des trucs les plus logique de cette histoire ^^ Et puis, j'ai un plan final, je sais ce qu'il est sensé se passer, mais... Oui, j'aime bien les deus ex machina qui viennent foutre un bordel pas possible xD. Oh, et je pense que même dans le forum, personne n'est capable de saisir toutes les références que je fais ^^ |
| | | Rangil Gouverneur Planétaire à Mandibules
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| Sujet: Re: Sidus Mar 27 Sep 2011 - 23:53 | |
| In Banana we trust.
Puisse ton plan aboutir et nous débarrasser à jamais de la CSB, mais dans le rire le plus tonitruant.
In Banana we trust. In Banana we trust. |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
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| Sujet: Re: Sidus Jeu 29 Sep 2011 - 20:45 | |
| ADRIDEO Fondé il y a plusieurs décennies, DisneyLand Obéron se voulait comme étant «L'endroit le plus amusant en orbite basse d'Uranus ». Bien entendu, le prix prohibitif du billet décourageait tout touriste d'y mettre les pieds, mais de toute façon, aucun touriste ne poussait jusqu'à Uranus, ce qui permettait au Cavendish de passer inaperçu -enfin, aussi inaperçu que peut l'être un croiseur-banane jaune vif d'un kilomètre de long au devant d'une planète aussi colorimétriquement différente. « A-t-on une idée de pourquoi Mettius est venu ici ? - Aucune Monsieur. - Bon sang... Est-il toujours là ? - Analyse en cours.... Analyse en cours.... Analyse en cours... Terminé ! - Et ? - Et.... Non. - Par toutes les bananes infernales de l'enfer ! - Cependant, il semblerait que certaines pièces de son vaisseau soient restées ici. - Son vaisseau est en pièces détachées ici, et lui trouve le moyen de ne pas être là ?! - Négatif. D'après nos capteurs, le Typhon est bien parti d'ici, mais en laissant quelques bouts de ferraille par ici. - Je vois... C'est le moment pour nous de tester Baranda ! - A vos ordres ! » Baranda, pour Banane Artificielle Robotique Automatique Nouvellement Destinée à l'Aventure, était un prototype de robot d'exploration, qui tombait à pic pour aller découvrir ce qu'il se tramait dans le parc d’attractions pas tout à fait abandonné (mais néanmoins désertique). Et c'est ainsi que quelques minutes plus tard, le temps de faire entrer Baranda dans le parc (moyennant un tarif ''étudiant à la retraite''), dans la salle de contrôle d'un jaune immaculé... « A gauche... Encore.... Un petit peu plus... Voilà, maintenant, tu tournes à droite.... Nan, l'autre droite. - Parce que tu crois que c'est facile ? » En effet, si l'un des deux techniciens n'avait d'autre tâche que de guider son confrère, ce dernier avait le lourd fardeau de la direction de l'engin. Au clavier. Plutôt petit, d'ailleurs, mais c'était tout ce que le génie bananogénétique pouvait offrir. « Attention ! Freine, frei.... bon, tant pis... - Ah, mince ! Bon, j'espère que c'était pas trop important... - Ben, un rétro, quand même... - On fera sans. - De toute façon, on plus trop le choix.... Allez, en avant ! - Ah ! Le détecteur détecte quelque chose ! - Encore heureux... Alors, voyons ça... Ouais, à cent mètres, ça bouge... Composé en majorité de Triphosphostabilomarioherewegopolyprofilène... Ah, ça bouge plus. Ah, si. Ah, plus maintenant. Ah, ben si. Ah, ben non. Ah, ben si. - Heureusement qu'il ne vient pas sur nous... - Bon, vous allez nous dire ce que c'est, où bien je dois aller voir moi même ?!, furent-ils interrompus par Monsieur V., qui suivait l'expédition, en se disant qu'il faudrait voir à réviser les critères de sélection d'entrée dans le Cartel - Oui, oui, oui. C'est un glablütz, issu de la technologie du Cercle des Supers Bichons maltais. - Et ? - Et bien, intervint le deuxième technicien, c'est ce qui donne un goût de fraise aux albatros quand t'en mets pas. - Et qu'est ce que ça faisait dans le Typhon ? - … ça devait lui donner un goût de fraise ? - Hé, nan, pas possible, c'est pas un albatros ! - Ah, oui, mince, pas faux. - … » Telle fut la réaction de Monsieur V. à l'entente des ces pathétiquités. Toute cette histoire avec la Confrérie et l'Alliance avait conduit à des embauches massives, ce qui, forcément, avait conduit ces deux malins ici. Enfin, ils avaient retrouvé le glablüz du vaisseau de Mettius. Et sans, ce dernier ne pouvait être parti bien loin... Cependant, le scanner montrait que ce n'était pas la seule pièce oubliée. « Bon, voilà, ici nous avons la plaque d'immatriculation... Là, un boulon... Ici, une autre boulon... Et là... Ici... Là, là... - Bon sang, mais comment peut-il voler avec aussi peu de pièces ?! - Toutes sont estampillées ''CSB''. - Nous voilà bien avancés... - Oh ! Une vis ! - …. Bref, sait-on ce qui a bien pu lui arriver ? - Négatif, cependant, nous détectons de fortes doses d'improbabilité, ainsi que des particules hyperelliptiques en plus faible quantités. - Vivement qu'on le retrouve... Qu'il puisse nous expliquer tout ça.... Où est-il maintenant ? - Aucune donnée disponible. - Oh. - Effectivement. - Normalement, c'est à ce moment qu'un Deus ex machina aussi subtil qu'une frappe chirurgicale états-unienne doit survenir et nous indiquer la direction... - … On ne dirait pas. - J'ai dit : C'EST A CE MOMENT LA QU'UN DEUS EX MACHINA APPARAIT ! » Et, en effet, à ce moment, le grand neuf (C'est comme un grand huit, mais en mieux) du parc se mit en marche, à faire des tours, de plus en plus vite, jusqu'à dérailler. Un wagonnet décolla donc, filant vers l'infini (et au-delà), ou, pour être plus précis, vers le Cavendish. Arrivant à une vitesse défiant la raison (du moins, pour un wagonnet), il frappa exactement l'antenne de secours de classe Tango-Sierra, provoquant un court-circuit dans le système de redistribution de boissons caféinées de survie (à la banane, bien entendu). Ce dernier, relié à la cafetière de bord, disjoncta en projetant du liquide noir sur le tableau de commande de l'hypernavigateur, qui, à son tour, court-circuité, disjoncta, envoyant des étincelles partout, mais surtout, lançant un saut d'urgence vers des coordonnées aléatoirement variable. [ NdlA : Comment ça, ça devient n'importe quoi ?] Quelques heures plus tard... « Monsieur, nous allons sortir d'hyperespace dans dix secondes. - Bien... Et... où, exactement ? - Quelque part entre Alpha du Centaure et Véga de la Lyre... Le radar ne détecte qu'un groupe d'astéroïdes. - Pas de signe de vie ? - Nous sommes encore trop loin pour le déterminer. - Je vois... » Le vaisseau sortit des replis spatio-temporels raccourcissant les temps de trajet, et débarqua en plein milieu d'un rassemblement de caillasse cosmique. « Ah, apparemment, il semblerait que, peut-être, enfin, d'une façon néanmoins purement hypothétique, nous ayons possiblement détecté quelque chose qui peut éventuellement... » Le responsable des systèmes de détection fut brusquement interrompu par le choc d'un des rochers sur le vaisseau. Sur cet-avant dernier était planté un écriteau indiquant ''CAMARADES ! '' « Euh, là j'ai envie de dire : Qu'est ce que c'est les histoires ?! » |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1463 Age : 30 Localisation : Banana State Building, dernier étage, dans un fauteuil présidentiel de maître du monde en cuir véritable de plastique.
| Sujet: Re: Sidus Lun 3 Oct 2011 - 22:18 | |
| SOLIS Pendant ce temps, autour de la Terre de l'univers 23-A, à bord d'un croiseur de combat de la Confrérie...Une annonce résonna dans les hauts parleurs de la passerelle : « Belligérant sur le pont de commandement. » « - Repos Freeman ! Faites moi un rapport immédiatement ! - Un rapport ? Je ne pense pas que ce soit le meilleur moment pour que nous ayons des rapports, monsieur. - Faites moi un rapport sur la situation ! - Un rapport entre quoi et quoi, monsieur ? - Bon sang, je veux que vous me résumiez ce qu'il se passe ici et maintenant ! - Euh, je ne vois pas le rapport... *CHBAM* - Un rapport ; tout de suite Monsieur. - Alors ? - Nous avons affaire à une entité atemporelle voulant détruire la Terre pour assouvir ses pulsions vengeresses. Si nous ne faisons rien, nous mourrons tous ! - Quelles sont nos options ? - Moi j'ai pris Latin-Grec, mais je pense pas que ça va nous être utile. - En effet. Toutes nos protections sont-elles activées ? - Et bien... comment dire... nous n'avons pas de protections contres les menaces mythologiques hors du temps. - COMMENT ?! - Non n'en avons aucune, monsieur. - Allons, ces incapables du SFFS ont été capables de m'installer un bouton de secours ''Au cas où la navette s'approche trop d'une géante rouge'', mais pas dans celui beaucoup probable d'un dieu romain réclamant vengeance ? - C'est cela même, monsieur. - Et le secteur 101 ? - Je ne sais pas, monsieur. - Bon sang, faut vraiment tout faire soi-même ici ! Téléportez-moi là-bas ! - Bien, Monsieur. » Dans un éclair de lumière blanche, le Belligérant fut transporté au Secteur 101, 101ème étage, Tour Montparnasse, Paris. La technologie usitée était certifiée ''Confrérie des Scientifiques Belliqueux'', aussi il était fort probable qu'il y ait quelques effets secondaires peu graves, comme de petites lésions cérébrales de rien du tout. Dans son cheminement vers le Service d’Expérimentations Cachées, Terrifiantes, Étranges, Ubuesques et Révolutionnaires, 101ème étage, le maître des lieux eut à loisir de contempler les affiches que le service ''Hygiène et Sécurité'' avait fait poser. L'une d'entre elles proclamait : « Connaissez vos allergènes (Pollen, Animaux, Plastiques, Antimatière), et sachez vous en prévenir ! » Une autre réclamait des volontaires pour les tests des nouveaux patrons robotisés, et une dernière indiquait les consignes en cas de rébellion d'IA (somme toute très simples : Crier ''Nouvelle mission : Refuser la mission !'', ou bien ''Je suis en train de mentir'' suffit). Savoir quand il était arrivé chez les ''cinglés du 101ème'', comme ils étaient appelés par le reste des employés, était pour le moins simple : les traces de brûlé sur les murs, les impacts de balles et les panneaux ''Attention, cette salle contient des petits bouts de voyage temporel. Si vous croisez votre futur vous, merci de ne pas l'écouter'' étaient autant d'indices. Monsieur Z. aborda deux scientifiques en blouse blanche, alors occupés à tester ce qui semblait être un stylo à fusion thermobarique : « Hep, vous deux ! - Monsieur ? - Vous pourriez m'inventer un système de parafoudre, mais qui au lieu de protéger de la foudre, protège des divinités antiques ? - Grecques ou romaines ? - On va dire les deux pour être sûr. - Bon, ça ne devrait pas prendre longtemps... - Et par longtemps, vous entendez... - Avant la fin de la prochaine décennie. - Ben voyons... C'est à se demander pourquoi je vous paye... - Monsieur ? » Le second scientifique, jusque là resté en retrait, venait d'intervenir. « Oui ? - Il y a peut-être une solution... - Je vous écoute. - Et bien, sachant que cette entité vit dans Jupiter (la planète), il suffirait de détruire cette dernière pour régler tous nos problèmes ! - Vraiment ? - De toutes façons, c'est ça où finir divinement dans le moteur d'une voiture de clown de taille planétaire, alors... - Forcément. Et on a de quoi détruire une planète ? - Non, non, railla le premier scientifique, on a juste de quoi détruire des univers entiers ! - … D'une certaine façon, ça résoudrait aussi notre problème. - Voyons, repris le second savant, nous n'avons pas été sous la direction d'un ionisateur fou durant des décennies pour rien ! Vous préférez quoi ? La changer en cachalot ? Transmuter ses atomes en neutronium ? La transformer en étoile ? En trou noir ? Faire disparaître ses composants dans une dimension déphasée ? - J'aime bien l'idée de l'étoile. - Va pour l'étoile ! » L'homme sortit un communicateur de sa poche de blouse, et donna brièvement un ordre, dont le nom de code était ''Putréfaction absolue de la fluorescence pinguinesque de combat de l'Armageddon apocalyptique''. Peu après, un des multiples drones de la Confrérie, en orbite basse autour de Saturne se tourna vers Jupiter, et lança un des missiles Nova vers la planète susnommée. Franchissant les unités astronomiques à une vitesse pas tout à fait égale à celle de la lumière, mais légèrement supérieure, l'engin se rapprochait inéluctablement du lieu de résidence de celui qui menaçait actuellement la Terre. Dans un silence propre aux choses se déroulant dans les milieux vides, la plus grosse planète du Système Solaire entama sa transformation en plus petite étoile dudit système, ceci impliquant des gerbes de particules n'ayant pas vu le jour depuis le Big Bang, et que tout physicien honnête (c'est à dire ne travaillant pas pour la Confrérie, c'est à dire personne) aurait considéré comme pure hérésie.
Dernière édition par Vyslanté le Lun 3 Oct 2011 - 22:21, édité 1 fois (Raison : Orth') |
| | | Barlbatrouk Virtual Knight
Nombre de messages : 3001 Age : 36 Localisation : à Twin Peaks
| Sujet: Re: Sidus Mar 4 Oct 2011 - 1:35 | |
| Je viens de finir la première partie de Sidus, la reprenant du début (je n'étais pas allé très loin de toute façon) et je dois dire que tout ça est divertissant! L'humour des deux gus fait mouche en ce qui me concerne, et apparemment je ne suis pas tout seul. Je m’arrête la pour l'instant, j'ai peur de moins savourer si j'en ingurgite trop d'un coup mais j'y reviendrai avant 3 mois promis! |
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| Sujet: Re: Sidus | |
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| | | | Sidus | |
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