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| Sidus | |
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+5Mat Rufus Shinra Vyslanté Rangil Zarquon 9 participants | |
Auteur | Message |
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Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Lun 9 Avr 2012 - 15:44 | |
| Vyslanté s'étant fait malencontreusement kidnappé par les sbires de la CSB, il me revient l'honneur de poster son dernier fragment de la Quatrième Partie de Sidus. Ah, et pendant qu'on y est, non, nous ne paierons pas de rançons... A moins que... vous acceptez les bananes? MÉGA-BATTLE-OF-THE-WARRIORS-IN-THE-BLUE-SKY-OF-THE-DARK-SPACE-OF-THE-D-DAYUM ! Le ciel était bleu [NdlA : Oui, je compte bien faire débuter tous mes écrits par cette phrase]. Enfin presque. C'était bien bleu, mais ce n'était certainement pas un ciel, juste un couloir hyperspatial qui faisait de l'origami avec l'espace-temps dans le seul but de raccourcir le temps de trajet du Cavendish, le fleuron de la Flotte Cartelliste, l'orgueil de la nation bananière, plus rapide qu'une pizza aux anchois et plus coriace qu'un bretzel sucré ! Le capitaine du croiseur pouvait d'ailleurs s'enorgueillir de transporter l'une des cargaisons les plus exceptionnelles qu'il lui ait été donné de voir : Un Magus, en chair et en os. Et pas n'importe lequel : Populum, Magus du Peuple, du Prolétariat et du Parti. L'ultime élément qu'il manquait aux scientifiques (?) de la Confrérie pour activer leur arme suprême, le projet M.U.L.T.I.V.E.R.S, qui, conformément aux indications de Monsieur S., ne consistait grossièrement qu'un un canon à ions suffisamment important pour détruire une planète de taille respectable en un tir, et d'envoyer les débris résultants dans une demi-douzaine de dimensions parallèles. « Vous êtes sûrs qu'il est immobilisé ? Non, parce que c'est pas que ça m'ennuierait de me retrouver téléporté chez ce guignol sans somations, mais presque... - Ne vous en faites pas, Monsieur, tout est sous contrôle. - Je l'espère pour vous... - Monsieur ? - Oui Mettius ? - Votre vaisseau est assez puissant pour tenir tête à Juppiter le temps que l'on active le projet M.U.L.T.I.V.E.R.S. ? - Assez puissant ? Le Cavendish ? On pourrait aller évangéliser la section 15-18 de jeuxvideo.com à grands coups de Bescherelle et en ressortir intacts ! - Je vois... - Anyway, nous serons bientôt au point de saut optimal, on sera vite fixés! » C'est ainsi que quelques minutes plus tard, après un saut trans-réalitique des plus esthétiques (si, si, croyez moi, c'est un hors-champ littéraire) le vaisseau arriva dans les alentours de Jupiter, étoile naine mais jaune quand même, en plein milieu de ce que l'on pourrait qualifier de guerre thermonucléaire globale. « Ne vous en faites pas, j'ai un établi-étau spatio-bricolo ! - Je vous demande pardon ? - … c'est sans importance. Vopiscus, vous avez des nouvelles de la Terre ? - Non, toujours rien. - Bon, on va se rapprocher... Je suppose que l'endroit d'où on active le système est en plein cœur de la Tour Montparnasse ? - Ben, oui. - C'eut été étonnant, aussi, que ça soit simple d'accès... Enfin, en avant toute ! » La scène qui se déroulait en ce moment en orbite terrestre était d'une beauté armageddonesque apocalyptique absolue. Les vaisseaux de la Confrérie, pour qui il était pour une fois de bon goût de se montrer belliqueux, enchaînaient MMM sur MMM, nimbant les environs dans les lueurs d'explosions teratonniques, tandis que Juppiter ne semblait pas en être affecté, continuant de... et bien, personne ne savait vraiment, mais tout le monde supposait qu'il s'agissait de préparatoires en vue de la conversion du monde en une voiture de clown. Toujours est-il que le divin et supérieur nuage de fumée passait par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel (et même les autres, d'ailleurs), bien qu'une teinte jaune-rouge-orangée persistait. Au milieu de ce maelström cataclysmique, ce vortex d'entropie galopante et envahissante, le fier vaisseau Cartelliste s’avançait, ses puissants champs de forces encaissant les vagues gravitationnelles provoquées par l'entité, tout en émettant une discrète odeur de banane. Dans le vide. C'est vous dire la prouesse (les lois de Mallozi sur la diffusion des phénomènes physiques dans l'espace vide ne concernant en effet que le son) ! « Vopiscus ! J'espère pour vous que vous avez fait installer un système de téléportation dans votre foutu QG ! Les nôtres semblent être perturbés par Juppiter ! - Mais pourquoi voudriez-vous que l'on ait installé des téléporteurs ? Pourquoi pas des ascenseurs, pendant que vous y êtes ! - … je vois. On va devoir y descendre directement, alors tout le monde s'accroche ! - Je me tiens à cette banane, moi ! - ...mais bien sûr. Allez, c'est parti ! » La grosse banane se mit alors en branle, et... euh... Ça sonne terriblement bizarre, tout d'un coup, là. On la refait ! Le majestueux croiseur spatial commença sa descente vers la capitale de la France, et donc, étant donné le statut de la Confrérie, de la Terre, et par extension, de l'Univers. Oui, s'il y a bien une chose que l'on ne pouvait retirer à la CSB, c'est qu'ils ne faisaient pas les choses à moitié, suivant leur moto avec dévouement : « Pour gouverner, il faut être humble. Mégalomane, mais humble. » (même si le ''mégalomane'' semblait être bien mieux respecté que le ''humble'') ; se dirigeant plus particulièrement vers la Tour Montparnasse, qui abritait l'ultime espoir de l'humanité, son Arme Secrète la plus terrifiante, aboutissement de décennies de travail acharné sous le giron du terrible Monsieur S. Bizarrement, alors qu'un enfer radioactif se déchaînait en orbite haute, déchirant le ciel nocturne avec la finesse propre aux engagements de type ''fin du monde'', personne sur Terre ne semblait s'en inquiéter. Ce qui était tout à fait normal, étant donné le nombre hallucinant de phénomènes étranges, loufoques, ou simplement débiles que les expérimentations ratées de la CSB leur faisaient subir par semaine. Toujours est-il que le Cavendish, qui, rappelons le, est un vaisseau spatial d'un kilomètre de long en forme de banane peint en jaune vif, put passer tout à fait inaperçu, permettant à l'équipe de choc que formaient Mettius et Vopiscus d'arriver juste devant la grande entrée, devant les portes en chêne massif véritable de plastique, tandis que Populum, qui, bien que maintenu sans aucun pouvoir grâce à un patch UMP collé sur son front, chantait L'internationale à pleins poumons dans sa cellule à bord du vaisseau. « Vopiscus, le code d'entrée ? - Un deux trois quatre cinq. - … ça m'aurait étonné, aussi. - De quoi ? - Non, rien, laissez tombez... Entrons. » Les locaux étaient déserts. « Tiens ? Depuis quand y a-t-il des jours de congé à la Confrérie ? - Il n'y en a pas. C'est juste, vous savez, réductions budgétaires, tout ça... - Je vois... Enfin, c'est votre problème, après tout. J'espère juste que vous avez conservé du personnel au Secteur 101. - Oui, oui, rassurez vous, on n'est pas totalement débiles, non plus ! - … c'est un point de vue. Allez, appelez donc l’ascenseur au lieu de raconter des billevesées. - Voilà. Si ma mémoire est bonne, il est au deux cent quarante douzième étage. Non, attendez, c'est le troisième en fait. Ou le dix-septième. Ou peut-être le six cent quatre-vingt quatorzième ? - Juste pour info, il n'y a que 59 étages à la Tour Montparnasse. - Très juste. Donc c'est au cent-unième, d'où le nom. - Vous comptez me faire croire que vous avez casé un service au cent-unième étage d'une tour de 59 étages ? - Oui, c'est pour ça qu'il est si bien caché ! - Euh... oui, sûrement... » Peu importe ce qu'allait dire Mettius, il fut coupé par le ding retentissant indiquant aux personnes patientant devant l’ascenseur (et, à en juger du niveau sonore du ''ding'', de tout être doté de sensibilité auditive dans les quinze kilomètres à la ronde) que ce dernier était arrivé. Nos deux protagonistes entrèrent dans la luxueuse cabine plaquée or, et bénéficiant d'un mini-bar constamment re-rempli. « Réductions budgétaires, hein ? - Tout à fait : on n'a pas pris les poignées en platine, aussi triste que cela puisse être. » Le reste du trajet jusqu'au cent-unième étage se fit dans un silence blasé de la part de Mettius, tandis que son acolyte restait lui aussi, pour une fois, coi. « Vous. Êtes. Au. Cent. Unième. É-taaaaaaaaaaaa-ge. - Je crois qu'on est arrivés. - Finement observé... - C'est par là, regardez, voilà le Professeur Quève ! - Ah, tant mieux, au moins une chose qui se sera déroulée sans encombre ! » Bien évidemment, pile au moment où Mettius déclarait ceci, l’inimaginable se produisit. Une fois de plus. - … non mais vous avez fumé un croiseur Impérial ou quoi ? - Pardon ? - Non, rien, rien... » Donc, justement, pile au moment où Mettius déclarait ceci.... absolument rien n'arriva. Rien du tout. Pas le moindre événement narrable, rien, nada. Preuve que l'auteur renouvelle sans cesse son écriture ! [NdlA :Wait, what ? Depuis quand je change mon style d'écriture ? Cela veut-il dire que je ne suis pas l'auteur ? …. mon dieu, on n'est pas dans la Matrice !]Les ex-astronautes avancèrent vers le représentant le plus... euh... représentatif du Secteur 101. « Professeur W.B. Quève ? - Lui même. Vous êtes ? - Mettius. Lui c'est... Attendez, vous ne savez pas qui c'est ? - Je n'ai pas cet honneur, non. - Ouais, alors, honneur, c'est vite dit. Enfin, c'est Vopi... enfin, Monsieur Z., le Belligérant ! - Ah, mon brave, vous faites erreur, notre belligérant c'est Monsieur S. ! - Vous n'êtes pas sorti de votre labo depuis quand, vous ? - Hum... Je ne sais plus... Il me semble que j'avais pris l'air dans les jardins en 83, mais je ne suis plus sûr. - Je vois... Quoiqu'il en soit, ça serait à propos du projet M.U.L.T.I.V.E.R.S... - Chut ! Inconscient ! Vous ne savez donc pas que les murs ont des oreilles ? - Euh, étant donné qu'on est au plein cœur d'un étage secret de votre propre quartier général, en plein milieu d'une guerre désespérée contre une entité divino-romaine, je me suis dit que... - Une guerre vous dîtes ? - … et c'est pour ça que l'on voudrait en savoir plus sur ce Projet. - Mais comment êtes-vous au courant de ça ? C'est encore plus top secret que le plan visant à détruire un Univers parallèle pour le transformer en source d'énergie infinie ! - Mais bien sûr... Je pense qu'avoir l'actuel Belligérant avec moi aide un peu, non ? - Oui, oui, sûrement... Enfin, je crois. Enfin, suivez-moi. » Les deux s’exécutèrent, suivant l'étrange personnage en blouse blanche constellée de tâches de brûlé jusqu'à une petite pièce ne contenant en tout et pour tout qu'une chaise en bois. « Je vous demande pardon ? - De quoi ? - Je vous ai demandé le Projet Multivers... - Moins fort ! - … pas le bureau de votre sous-secrétaire chargée des commandes de poisson panné ! - Et bien, vous y êtes ! Vous mettez le Magus sur cette chaise, vous écrivez les coordonnées sur lesquelles faire feu sur ce carton avec un marqueur bleu (pas noir, ça marche pas), vous glissez ce carton dans cette fente, vous appuyez sur ce bouton pour commencer à faire tourner les centrales à hamster fournissant l'énergie, vous écrivez avec un stylo à bille rouge la référence de l'Univers désigné comme victime collatérale sur une serviette en papier (le sopalin marche aussi) que vous glissez dans cette autre fente, et vous appuyez sur cet gros bouton rouge pour tirer ! C'est simple, non ? - Si on veut... Bon, ça veut dire qu'il faut qu'on vous ramène le Magus ici... - A vrai dire, ce n'est pas la peine ! La voix venait directement du communicateur radio de Mettius. - Monsieur V.? - La présence du Belligérant dans la Tour a semble-t-il activé des systèmes de sécurité supplémentaires, déployant un bouclier EM autour de la ville, et donc du vaisseau. Les téléporteurs sont de nouveau opérationnels, je vous l'envoie. *BZIIOUUUUUUUUU * [Note de la prod' : Vous remarquerez le budget colossal alloué aux bruitages.]- C'est la luuuuuuteeeeeuh fiiiiiinaaaaaaaaaleuuuuuuuhh ! - Monsieur V, c'est bon, on l'a bien reçu... - C'est votre Magus, ça ? - Écoutez, on a fait avec ce qu'on a trouvé, hein. Allez, sur la chaise ! - Attention, il faut que ses pouvoirs soient pleinement utilisables ! - Mais c'est impossible ! Dès le moment où on va lui les redonner, il s'enfuira ! Bon sang, comment va-t-on faire ? - J'ai bien une idée... - Taisez-vous, Vopiscus, on parle sérieusement, là - Non, mais, regardez ! » Sur ces mots, Vopiscus donna un grand coup sur le crâne du Magus, qui tomba dans l'inconscience sur le coup. « ...Bon sang, mais c'est qu'il a raison l'effronté ! - Vous voyez ? - Enfin, enlevons lui cet autocollant... Voooilà. » Pendant ce temps, à bord du Cavendish... Le vaisseau était remonté en orbite pour aider à la défense de la Terre, et usait de ses Bretzels de combat avec une efficacité redoutable. Enfin, c'est ce que déclaraient les experts en armement, parce que Juppiter n'avait toujours pas bougé d'un iota. Soudain, une violente secousse secoua le croiseur. « Rapport des dégâts ? - Les boucliers ont encaissé le choc, ils sont à 98% de leur puissance nominale et consomment 32,7% de l'énergie produite par nos générateurs. - Bon, tant mieux. Qu'est ce que c'était ? - Euh, on dirait que c'est un des vaisseaux Confrériques qui s'est trompé de cible... - Pourquoi ça ne m'étonne même pas ? - Pour être plus précis, il s'agit du S.B.S. Shinra. » Le vaisseau fut ébranlé par une nouvelle secousse. « Boucliers maintenus à 98% de leur puissance. - Parfait. Il nous tire dessus avec quoi ? - Apparemment, il s'agit de têtes nucléaires à fusion tiède tératonniques. - Rien d’insurmontable, donc. - En effet. - Je vois que vous n'avez toujours pas assimilé la leçon. - Kerb ?! Mais qui vous a permis de monter ici ? On a déjà été suffisamment aimable avec vous en vous prenant à bord la dernière fois, alors, faites moi plaisir et dégagez du pont ! - Négatif. Je n'ai pas pour but de vous faire plaisir. Mon seul objectif est de faire triompher la Science et la raison. - Ouais, et ben allez donc raisonner dans le vide spatial, ça nous fera des vacances. - Quel terme de 'Je n'accepte pas d'ordres de votre part' votre esprit obtus n'arrive pas à intégrer ? - Je vous avais prévenu. » Sur ces mots, Monsieur V. appuya sur un bouton de sa console, et l’infamie robotique fut téléportée vers l'extérieur, animée d'une vitesse toujours croissante lui promettant de se perdre dans les tréfonds de l'espace intersidéral... *** « Alors, ça marche ? - Et bien.... Non. Il y a un problème avec l'univers à victime-colatéraliser... L'ordinateur... - Vous voulez dire votre boulier avec une prise USB ? - … l'ordinateur, donc, me sort une erreur étrange. Je pense qu'en plus de votre Magus, il va nous falloir un représentant de l'univers en question. Si possible un dirigeant. - Mais qu'est ce que ça change que ça soit un dirigeant ou pas ? - C'est qui le scientifique ici ? Vous ou moi ? Donc vous faites ce que je dis et vous vous taisez ! - Bon, bon... Monsieur V. ? demanda-t-il via radio. - Je vous écoute. - Il faudrait que... » Mettius fut coupé par un grondement sourd provenant de sa radio, et donc du vaisseau. « Boucliers maintenus à 98%, ça nous pompe 37% de l'énergie produite ! - Bon sang, faites moi penser à leur parler d'IFF quand tout ça sera fini ! - Monsieur V. ? Tout va bien ? - Oui, oui, ne vous en faites pas. Que vouliez-vous ? - Euh, il faudrait que vous sautiez jusqu'à l'Univers... 93-N, je crois. Enfin, celui de la CFB, et que vous nous rameniez son Belligérant. - PARCE QUE C'EST MOI LE SCIENTIFIQUE ! - Euh, c'est quoi, ça ? - Le professeur Quève... Enfin, le truc c'est qu'on en a besoin pour le projet M.U.L.T.I.V.E.R.S, alors... - Bon, je vois... Ça ne devrait pas être long. » Faire un saut trans-réalitique n'est jamais chose aisée. Mais alors faire un tel saut en plein cœur d'une bataille... Enfin, à vrai dire, ce n'était pas une bataille, dans la mesure où un seul des opposants guerroyait, Juppiter se contentant de rester là, plongé dans ses sombres manipulations. Cependant, partout sur Terre, des gens commençaient à se changer en clowns, preuve que l'entité faisait bien quelque chose. Toujours est-il que le Cavendish était sous feu ami, et que les boucliers pompaient 48% de l'énergie produite par le vaisseau pour se maintenir à leur niveau optimum, soit bien trop pour effectuer un saut. « Éloignez nous de la zone de combat, que l'on puisse faire notre saut en paix ! - A vos ordres, Monsieur. » Le croiseur-banane, suivi de près par une dizaine de missiles auto-guidés confrériques parti se réfugier derrière la Lune. « Saut dans 5... 4... Ready... Steady... Go ! » Dans l'éclair jaune caractéristique des voyages trans-réalitiques, le vaisseau se retrouva dans l'Univers 93-N, le seul endroit connu pour ne pas posséder de CSB. « Contactez la CFB, je vous prie. - Ouverture d'un canal. - Allô ? Ici Monsieur R., Belligérant de la Confédération Féline Bienheureuse. A qui ai-je l'honneur ? - Monsieur V., Cartel Supérieur de la Banane. - Ah, c'est à propos de l'Alliance ? - Hum... Pas exactement... A vrai dire, nous aurions besoin de votre aide pour contrer une menace menaçant de détruire la Terre. - Laquelle ? - De menace ou de Terre ? - Les deux. - Alors, la Terre, c'est celle de la Confrérie, et la Menace, c'est une entité pseudo-divine qui veut transformer la planète en voiture de clown. - Vous vous fichez de moi ? - J'aimerais bien... - Je vois... Que voulez-vous ? - Oh, pas grand chose, juste que vous veniez avec nous jusqu'à la Tour Montparnasse, et que vous soyez présent pour appuyer sur le bouton rouge. - Hum... Ça paraît trop simple... Il est où le piège ? - Non, non, il n'y en a pas... Juste, vous êtes bien sûrs qu'il n'y a pas d'organisation nommé CSB dans cet univers ? - Oui, oui. Nous étions sensés nous nommer aussi CSB, mais notre fondateur avait quelques... problèmes... avec la prononciation. D'où le F. Et d'où la blague, d'ailleurs. - Quelle blague ? - ''La Confédération a des vieux et des orteils partout !'' - Je vois... Enfin, vous disposez d'un vaisseau capable de faire des sauts trans-réalitiques ? - Oui, le Mistigri. Nous vous rejoignons en orbite d'ici une demi-heure. » Pendant ce temps, en orbite haute de la Terre Confrérique, à bord du S.B.S Oppenheimer ...La salle de contrôle était vaste, mais un seul pupitre se dressait au milieu. Sur ce dernier, deux boutons : un vert, portant la mention 'Avancer' et un rouge, 'Tirer'. Le capitaine était dans son fauteuil de commandement, face au dit pupitre. Il semblait plongé dans ses pensées, réfléchissant à quelle action effectuer après. Un matelot entra en courant. «Capitaine ! Capitaine ! Nos missiles n'ont pas l'air de lui faire effet ! - Passez aux armes à énergie ! - A vos ordres ! Armement des canons à déphasage plasmique.... et... FEU ! - Alors ? - Et bien, visiblement, ça ne lui a rien fait du tout... - Fichtre. » C'est cet instant que choisirent le Cavendish et le Mistigri pour apparaître non loin de là. Les deux vaisseaux se dirigèrent vers le bouclier déployé autour de la Tour Montparnasse, en vue d'activer leur téléportation. C'est ainsi que quelques instants plus tard, Monsieur V. et Monsieur R. apparurent dans la même salle que Mettius, Vopiscus, le professeur Quève et Populum (toujours inconscient) « Ah, Monsieur V, vous avez réussi à convaincre le dirigeant de l'univers 93-N ? - Oui. Mettius, je vous présente Monsieur R. Monsieur R, Mettius. - Enchanté. - Moi de même. Ce ne vous pause pas trop de problèmes, les risques de cette opération ? - Comment ça, les risques ? S'indigna Monsieur R en se retournant vers le Belligérant du Cartel. - Oh, euh, comment dire... Rien de grave, rassurez-vous... Il est juste possible, mais peu probable, hein, que pousser sur ce gros bouton rouge détruise votre univers. Mais normalement, non, hein, rassurez-vous. - NON MAIS VOUS ÊTES MALADES ?!! - Boh, de toute façon, maintenant que vous êtes là, on a pas besoin de votre accord, intervint Vopiscus en faisant preuve d'une vigueur d'esprit assez exceptionnelle. - NON MAIS HO ! - Non, Vopiscus, soyez gentil, et n'appuyez pas sur... - … trop tard. » Le temps parut ralentir tandis que les divers composants se mettaient en place autour du Magus. Des étincelles voltigeaient en tous sens, et des éclairs éclataient de façon désordonnée. Le système orbital de canons à ions se repositionna, de sorte à ce que le moindre satellite pouvant éventuellement ressembler à un quelconque armement s'alignait avec Juppiter. Une antenne escamotable sortit du toit de la Tour, et un violent éclair en partit, filant vers le ciel. Il toucha un des canons orbitaux, et se transmit de proche en proche jusqu'à ce que la Terre entière soit entourée d'un réseau électrique flamboyant. Puis d'un seul coup, ce fut le tir. D'une violence tout à fait inimaginable, il frappa l'entité en plein... bon, pas cœur, mais en plein, quoi. La déflagration secoua l'Univers entier, et chaque être vivant put la ressentir. A l’exception des lémuriens ninjas de Eniootned IV, qui eux, passent leur vie à manger et en ont donc un peu rien à tamponner des problèmes métaphysiques de ce genre. Mais là n'est pas la question. « Ça... ça... ça a marché ? - Je ne sais pas... Monsieur V ? Des rapports de l'orbite ? - On me signale de fortes concentrations de particules hyperelliptiques, absolument tout peut arriver à n'importe quel moment. » Comme pour appuyer ses propos, une des ampoules de la salle se vit pousser des ailes. Littéralement. Et elle s'enfuît par la fenêtre en sifflotant. « Je vois... Et concernant Juppiter ? - Et bien, il n'y a plus aucune trace de lui... D'après le rapport, il se serait transformé en chat... - Avec une probabilité de cent dix-neuf milliards deux cents millions trois cent vingt-sept contre un demi, ajouta Monsieur R. - … chat qui s'est immédiatement décompressé. - Vous voulez dire que la Terre est sauvée ? - Oui, Vopiscus. Vous avez eu chaud... - You-hou ! - Et rassurez-vous, l'univers 93-N est toujours intact. - Ben j'espère bien, oui ! » EPILOGUM L'ambiance était à l'allégresse et aux réjouissances. C'est dans ce climat exubérant que Monsieur V. rejoignît son vaisseau afin de retourner dans son Univers originel, en espérant bien ne jamais avoir à remettre les pieds du coté de la Confrérie. Cependant, deux personnes étaient restées. Monsieur R. s'était vu offrir un poste d'une importance capitale (selon le prospectus) au sein de la CSB, laissant donc la direction de la Confédération à son second, Monsieur B. Mettius, lui, avait décidé qu'il était grand temps de stopper de changer d'univers comme de chemise, et comptait bien s'installer dans un coin tranquille sur Terre, de cet univers-ci si possible, étant donné qu'il comportait la dernière trace de sa famille. Kerb', lui, suite à sa téléportation surprise, errait toujours dans l'espace profond, méditant sur le sens de sa vie. Non, je blague, il se contentait de se complaire dans sa propre suffisance. On est Kerb' où on ne l'est pas. EPILOGUM DE L'EPILOGUM Quelque part dans les ténèbres insondables et pleines de microbes de l'oubli qui séparent les Univers... « Gloire à la Science... Gloire à la Confrérie... Et surtout.... GLOIRE A MOIIIIIIIIIIIIAHAHAHAHAHAHAHA ! » Ce dernier fragment marque la fin de la Quatrième Partie, et donc mon retour à l'écriture de Sidus pour une Cinquième Partie, incessamment sous peu. En fait, les premiers fragments sont déjà écrits, dans un retour au format original, donc vous aurez de mes nouvelles dans les prochains jours! |
| | | Rangil Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1092 Age : 34 Localisation : Sur une station spatiale, à attendre qu'elle explose, comme les quatre précédentes.
| Sujet: Re: Sidus Lun 9 Avr 2012 - 22:33 | |
| - Citation :
- Le ciel était bleu [NdlA : Oui, je compte bien faire débuter tous mes écrits par cette phrase].
Sans blague ? - Citation :
- plus rapide qu'une pizza aux anchois et plus coriace qu'un bretzel sucré !
Sans conteste la comparaison militaire la plus efficace et la plus culinaire de tous les temps, après celle sur les bananes qui ne sauraient tarder à venir, tôt ou tard. - Citation :
- l'une des cargaisons les plus exceptionnelles qu'il lui ait été donné de voir : Un Magus, en chair et en os.
"Wouahou les gars, on a un fantôme communiste dans notre cave !" Pff, en France on en a plein à chaque élection et on frime pas pour autant. - Citation :
- détruire une planète de taille respectable en un tir, et d'envoyer les débris résultants dans une demi-douzaine de dimensions parallèles.
Nous avons la solution à la pollution : envoyer les déchets dans un autre univers. Ecologique et (presque) pas cher ! - Citation :
- On pourrait aller évangéliser la section 15-18 de jeuxvideo.com à grands coups de Bescherelle et en ressortir intacts !
C'est pas interdit par la convention de Genève, une arme aussi monstrueuse ? - Citation :
- (les lois de Mallozi sur la diffusion des phénomènes physiques dans l'espace vide ne concernant en effet que le son) !
Dans l'univers hyperelliptique de Sidus, c'est pas Dieu qui a décidé des lois de la physique, c'est Mallozzi ? Mazette, j'espère vraiment ne pas tomber dans cette réalité... - Citation :
- La grosse banane se mit alors en branle
Quand c'est Zarquon qui poste ça, moi je trouve ça encore plus tendancieux, monsieur Je-laisse-Rufus-toucher-ma-grosse-banane. Enfin, j'dis ça, j'dis rien... - Citation :
- Bizarrement, alors qu'un enfer radioactif se déchaînait en orbite haute, déchirant le ciel nocturne avec la finesse propre aux engagements de type ''fin du monde'', personne sur Terre ne semblait s'en inquiéter. Ce qui était tout à fait normal, étant donné le nombre hallucinant de phénomènes étranges, loufoques, ou simplement débiles que les expérimentations ratées de la CSB leur faisaient subir par semaine.
D'accord, c'est la même version de l'espèce terrienne que celle de SG1, en fait ? - Citation :
- tandis que Populum, qui, bien que maintenu sans aucun pouvoir grâce à un patch UMP collé sur son front,
Enorme ! Jolie trouvaille, bravo ^^ - Citation :
- « Vopiscus, le code d'entrée ?
- Un deux trois quatre cinq. - … ça m'aurait étonné, aussi. Tiens, ils partagent le même logiciel de sécurisation que les Wraith ? - Citation :
- - Vous comptez me faire croire que vous avez casé un service au cent-unième étage d'une tour de 59 étages ?
- Oui, c'est pour ça qu'il est si bien caché ! - Euh... oui, sûrement... » ... Ca se tient. Particules hyperelliptiques, tout ça, mais ça se tient. Presque. - Citation :
- - Mais comment êtes-vous au courant de ça ? C'est encore plus top secret que le plan visant à détruire un Univers parallèle pour le transformer en source d'énergie infinie !
- Mais bien sûr... Je pense qu'avoir l'actuel Belligérant avec moi aide un peu, non ? - Oui, oui, sûrement... Enfin, je crois. Enfin, suivez-moi. » Un dialogue absurde dans la plus fine vaine sidusienne ^^ - Citation :
- - Et bien, vous y êtes ! Vous mettez le Magus sur cette chaise, vous écrivez les coordonnées sur lesquelles faire feu sur ce carton avec un marqueur bleu (pas noir, ça marche pas), vous glissez ce carton dans cette fente, vous appuyez sur ce bouton pour commencer à faire tourner les centrales à hamster fournissant l'énergie, vous écrivez avec un stylo à bille rouge la référence de l'Univers désigné comme victime collatérale sur une serviette en papier (le sopalin marche aussi) que vous glissez dans cette autre fente, et vous appuyez sur cet gros bouton rouge pour tirer ! C'est simple, non ?
Bien sûr. Dis-moi Vyslanté, ça se fume, les particules hyperelliptiques ? - Citation :
- Sur ces mots, Vopiscus donna un grand coup sur le crâne du Magus, qui tomba dans l'inconscience sur le coup.
J'y avais même pas pensé. Tiens, c'est moi ou un personnage vient de prendre une décision sensée ? Et Vopiscus, en plus ? - Citation :
- - Pour être plus précis, il s'agit du S.B.S. Shinra. »
Aaaah, c'est pour ça que tu voulais savoir comment la CSB nommait ses vaisseaux ! - Citation :
- Sur ces mots, Monsieur V. appuya sur un bouton de sa console, et l’infamie robotique fut téléportée vers l'extérieur, animée d'une vitesse toujours croissante lui promettant de se perdre dans les tréfonds de l'espace intersidéral...
Jusqu'à ce que l'espace intersidéral en aie marre et le recrache sur Terre. Rendez-vous au chapitre suivant, donc ! - Citation :
- Ready... Steady... Go ! »
C'est dans quel jeu ça, déjà ? - Citation :
- - Allô ? Ici Monsieur R., Belligérant de la Confédération Féline Bienheureuse. A qui ai-je l'honneur ?
Mouhahaha, le destin de la Terre repose entre mes pattes félines ! Mon plan a enfin fonctionné ! Mouhahaha ! (J'essaie de m'entraîner pour le faire mieux que Rufus) - Citation :
- Oui, le Mistigri.
Je refuse que mon vaisseau d'élite s'appelle le Mistigri. Je refuse. - Citation :
- - Oh, euh, comment dire... Rien de grave, rassurez-vous... Il est juste possible, mais peu probable, hein, que pousser sur ce gros bouton rouge détruise votre univers. Mais normalement, non, hein, rassurez-vous.
- NON MAIS VOUS ÊTES MALADES ?!! Je trouve la réaction parfaitement crédible. Et la façon du CSB d'annoncer la nouvelle aussi, malheureusement... - Citation :
- A l’exception des lémuriens ninjas de Eniootned IV, qui eux, passent leur vie à manger et en ont donc un peu rien à tamponner des problèmes métaphysiques de ce genre.
Moi je dis que ça ferait de chouettes ennemis pour le tome suivant, ces lémuriens ninjas ! Penses-y, Zarquon ^^ - Citation :
- Monsieur R. s'était vu offrir un poste d'une importance capitale (selon le prospectus) au sein de la CSB, laissant donc la direction de la Confédération à son second, Monsieur B.
J'ai comme l'impression que je me suis fait avoir, là... Bref, une fin à la hauteur de l'oeuvre de Vyslanté, complètement déjantée et avec un paquet de personnages charismatiques (moi :D) ! Bien joué, camarade ^^ Et bon retour à toi, Zarquon ! |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Sidus Jeu 12 Avr 2012 - 12:02 | |
| Mais, mais, mais... c'est très con, tout ça ! Fin tout aussi hilarante que le reste de cette saga étrange plongée dans les méandres de l'inconscient collectif de SFFS... Anyway, je me demande ce qui va arriver au reste des protagonistes (et j'aurai à virer quelques-uns de mes concepteurs en armement, s'ils sont à peine limités à des dispositifs teratonniques... enfin, les virer ou bien les présenter au capitaine Takamachi, qu'est-ce qui est le plus cruel ?).
Good job ! |
| | | Barlbatrouk Virtual Knight
Nombre de messages : 3001 Age : 36 Localisation : à Twin Peaks
| Sujet: Re: Sidus Ven 13 Avr 2012 - 15:58 | |
| J'ai finis la 3e partie de Sidus (enfin... ^^). Je dois dire, et sans trop savoir pourquoi, que je suis moins arrivé à rentrer dans le délire... D'ailleurs j'ai aussi eu l'impression que l'auteur s'amusais moins avec son texte (ce n'est qu'une impression hein, c'est peut-être totalement faux). Dans tous les cas la lecture est quand même resté plaisante, merci Zarquon pour ce gros délire PS : Barlba à pris la résolution de lire plus de fan-fic! |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Sam 14 Avr 2012 - 1:27 | |
| Merci Barbla! Je dois avouer que j'étais content d'en finir avec Sidus. Mais j'ai maintenant fait une pause et revient avec quelques nouveautés que, j'espère, vous apprécierez. Sans plus tarder, chose promise, chose due. Voici le premier fragment de la Cinquième Partie. Si vous ne voulez pas vous laisser déstabiliser, je vous conseille de relire Planetae dans la Première Partie (ça vous sera utile, croyez-moi). Cinquième Partie: I. Vindicta II. Exsilium III. Geminus IV. Poematium V. Militaris VI. Prophetia VII. Optimus VIII. Pessimus IX. Omen X. Valedico
VINDICTA « Bon, okay, là on est dans la panade. -Je vous avais bien dit que ça finirait par arriver… » Le premier astronaute, harassé par son acolyte et les déboires qu’ils avaient traversés, ne daigna même pas répondre. Il faut dire aussi qu’il n’était pas dans les meilleures conditions. La tête rougeâtre, une veine bleue bien visible sur le front, les bras en l’air, la veste qui pend derrière la tête. Une position étrange qu’ils semblaient tous les deux partager. A y regarder d’un peu plus loin, le fait qu’ils soient tous les deux suspendus par les pieds à une corde accrochée au plafond de la grotte y était peut être pour quelque chose. Comme l’aurait dit un ancien philosophe Zêta-Reticulien dont le nom s’est perdu au croisement entre les constellations du Cancer et de la Vierge : Y’a un concept. L’homme essaya tant bien que mal de relever la tête, et aperçut ses pieds, liés, la couleur grise de la pierre et l’un des nombreux spots qui éclairaient l’endroit. A ses côtés, l’astronaute autrefois connu sous le nom de Vopiscus semblait attendre, les bras croisés, comme si de rien était. « Qu’est-ce que vous fichez ? -Comment ça ? -Je ne sais pas… Vous semblez serein, malgré… -Malgré quoi ? -Le fait qu’on soit pris au piège dans une grotte sans moyen de s’échapper peut être ? -Ah, ça. Je ne m’en fais pas trop. On est certainement tombés dans un piège à ours, et lorsqu’il s’en sera rendu compte, le chasseur viendra nous délivrer. J’espère juste qu’il ne nous confondra pas avec un ours… Je n’aimerais pas finir mangé, vous comprenez. » Mettius ferma les yeux, se demandant pour la quatorzième fois depuis les trois dernières minutes pourquoi diable avait-il du emmener cet idiot, Belligérant d’une des CSB les plus piteuses, avec lui dans cette ultime mission. Quand soudain, une voix féminine attira son attention. « Regarde-les ! Ne sont-ils pas ridicules ?! » Ces quelques mots furent suivis d’un rire si étrange et bruyant, comme seule les femmes savent le faire, qu’il se répercuta en écho dans toute la grotte et fit souffrir les oreilles des deux hommes à un point à peine supportable. « Bon sang, mais qui êtes-vous ? -Je suis Alcippe, et la jolie blonde, à côté, c’est Eucheria. -Eucheria ? Mais c’est d’une hideur ! -Votre nom de code, ce ne serait pas Vopiscus, par hasard ? -Et alors ? C’est un très joli nom. -Vous ne disiez pas ça, lorsque je vous l’ai choisi… -Certes mais… J’ai fini par m’y habituer. -Si vous le dîtes. -Taisez-vous maintenant, c’est à nous de parler. » Les deux femmes l’une brune, grande, l’autre petite, blonde, toutes les deux minces, traversèrent les quelques mètres qui les séparaient des deux astronautes, dans la caverne vide, exceptés les quatre individus. Devant l’apparent mutisme des deux inconnues, Mettius ne put s’empêcher une réflexion, comme à son habitude. « Vous devriez sérieusement songer à faire ce que vous dîtes… C’est pas qu’on commence à s’impatienter mais… -Ce n’est pas comme si vous pouviez aller quelque part, n’est-ce pas ? coupa la dénommée Alcippe. -Non, en effet. -Bien. Une planète grise, poussiéreuse, en ruine, un laboratoire géant en plein milieu de l’une des seules tours encore debout de la ville de New York, ça vous dit quelque chose ? -Il faut dire qu’on en a fait des planètes, n’est-ce pas ? -Des tonnes… J’ai particulièrement apprécié celle avec les communistes, répondit Vopiscus. -Je sais que vous mentez, contra Mettius. -Bien sur que je mens, il y avait des communistes, mince à la fin ! Des com-mu-nistes ! -C’est vrai que vous n’êtes pas super à l’aise avec eux… -C’est le moins qu’on puisse dire. Je les hais, ces rouges. -Ils nous ont quand même été bien utiles, avouez-le. -Je ne vois pas de quoi vous parler. -Fermez-la ! s’époumona la jeune blonde. Où pensez-vous que vous êtes ? -Dans une caverne cendreuse ? interrogea Vopiscus, manifestant toute l’étendue de sa perspicacité. -Hum… Oui, vous avez raison. » Et elle termina sur un sourire niais qui avait du faire réagir son acolyte féminin au moins autant de fois que les réflexions stupides de Vopiscus faisaient réagir Mettius. « Revenons aux choses sérieuses, reprit Alcippe. Il y a quelques semaines, pour nous, tout du moins, à l’aide d’une technologie inconnue, vous vous êtes introduits dans notre vaisseau et nous avez éjectées dans une Terre perdue on ne sait où. Vous croyiez vous en sortir comme si de rien était, mais nous sommes revenues, et nous réclamons justice ! -Vop’, une idée ? -Ca se rapproche des effets du portail de voyage interdimensionnellement alternée par combinaison temporel externe. -Encore une de vos élucubrations ? -Ne me dîtes pas que ça ne vous dit rien ! C’est l’appareil que nous avons utilisé pour nous enfuir de la planète grise, poussiéreuse, en ruine, dans le SFFS du siège du Consortium dans l’Empire State Building. -Je ne vois pas… -Avant d’aller sur Jupiter ! -Ah… Vous voulez dire après. -Exact, toute cette histoire à l’envers, ça me chamboule les idées… -S’il n’y avait que ça… -Que dîtes-vous ? -Rien, rendormez-vous. Je vous réveillerai quand on aura besoin de vos services. -Bien, merci. » L’homme ferma les yeux, les bras toujours croisés, et tente de s’endormir dans une position vampirique des plus absurdes. « Donc, où en étions-nous ? Ah ! Oui, la planète, le portail machin… Et vous. Vous êtes qui, déjà ? -Si vous nous laissiez le temps de parler, expliqua Alcippe calmement, vous connaitriez déjà tout le fin mot de cette histoire, puisque la mise en action de notre plan génial… Quoi ? Qu’est-ce qui vous fait rire ? -Dans le plan génial, vous comptez le moment où vous nous avez capturés avec des pièges à lapin ? -En ce moment, qui est suspendu comme un idiot ? -Vous marquez un point. -Bien, Eucheria, tu finis ? -D’accord. Alors, comme on vous l’a dit, vous avez échangé votre place avec la notre, et nous avez laissé mourir sur cette planète. Mais grâce à notre exceptionnelle inventivité et notre intelligence accrue… -N’en fais pas trop quand même… Ou on risque de perdre en crédibilité. -Ah. Bon, nous avons traversé le temps et l’espace pour vous retrouver et obtenir notre vengeance. Préparez-vous à mourir. -Vous permettez ? interrogea Mettius, étonnant les deux femmes. -Je vous en prie. -Vop’ ! Réveillez-vous ! -Hein ? Oui ? Que se passe-t-il ? -C’est le moment où nous allons êtres mis à mort. Je ne voudrais pas que vous ratiez ça. »
Dernière édition par Zarquon le Dim 16 Aoû 2015 - 13:50, édité 2 fois |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
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| Sujet: Re: Sidus Ven 20 Avr 2012 - 19:05 | |
| Well well well... Merci à vous tous d'avoir réussi à supporter les improbabilités que j'ai pondu, hein ! Lentement, certes (9 mois pour un équivalent volumique de 45 pages word, c'est pas extra ^^), mais drôlement quand même ! Enfin, la cinquième partie... Oui, c'est sûr, on voit bien que c'est Zarq qui écrit, là ^^ Notamment au niveau des dialogues, où je te trouve quand même bien plus doué que moi. Anyway, ça fait plaisir de revoir nos deux tarés préférés, pris dans un piège... de leur niveau, dirons nous. - Citation :
- Mettius ferma les yeux, se demandant pour la quatorzième fois depuis les trois dernières minutes pourquoi diable avait-il du emmener cet idiot, Belligérant d’une des CSB les plus piteuses, avec lui dans cette ultime mission.
Fallait mieux lire les petits caractères rédigés à l'encre déphasée avant de signer le contrat. - Citation :
- -Des tonnes… J’ai particulièrement apprécié celle avec les communistes, répondit Vopiscus.
-Je sais que vous mentez, contra Mettius. En même temps, vouloir s'essayer au second degré de la part de Vopiscus, c'est légèrement désespéré.... - Citation :
- -Vop’, une idée ?
Vop ? Bigre. Déjà que Vopiscus c'était limite... - Citation :
- -Dans le plan génial, vous comptez le moment où vous nous avez capturés avec des pièges à lapin ?
Un plan aussi ridicule ne peut que porter la marque de la Confrérie, c'est sûr... Anyway, hâte de lire la suite ! |
| | | Rangil Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1092 Age : 34 Localisation : Sur une station spatiale, à attendre qu'elle explose, comme les quatre précédentes.
| Sujet: Re: Sidus Ven 20 Avr 2012 - 21:23 | |
| - Citation :
- -Eucheria ? Mais c’est d’une hideur !
-Votre nom de code, ce ne serait pas Vopiscus, par hasard ? -Et alors ? C’est un très joli nom. J'ai envie de dire : ixe-dé ! - Citation :
- -Il faut dire qu’on en a fait des planètes, n’est-ce pas ?
-Des tonnes… J’ai particulièrement apprécié celle avec les communistes, répondit Vopiscus. J'aime bien ce petit rappel des épisodes passés ^^ - Citation :
- -Rien, rendormez-vous. Je vous réveillerai quand on aura besoin de vos services.
-Bien, merci. » L’homme ferma les yeux, les bras toujours croisés, et tente de s’endormir dans une position vampirique des plus absurdes. Mais... Mais... Bon, je sais. C'est Vopiscus. - Citation :
- -Dans le plan génial, vous comptez le moment où vous nous avez capturés avec des pièges à lapin ?
-En ce moment, qui est suspendu comme un idiot ? -Vous marquez un point. Ouch, ça fait mal ^^ Mais effectivement, on a été habitué à des plans plus... tordus qu'un simple piège à lapin ours ! - Citation :
- -Mais grâce à
notre exceptionnelle inventivité et notre intelligence accrue… -N’en fais pas trop quand même… Ou on risque de perdre en crédibilité. Ca, c'est des ennemis épiques, y'a pas à dire ^^ - Citation :
- -Vop’ ! Réveillez-vous !
-Hein ? Oui ? Que se passe-t-il ? -C’est le moment où nous allons êtres mis à mort. Je ne voudrais pas que vous ratiez ça. » Enorme ! C'est vraiment la blague parfaite pour conclure le chapitre :D Bref, un joli retour de Sidus, qui part dans une direction totalement différente. Après les moments d'énormes n'importe quoi totalement épiques et déjantés de Vyslanté, c'est pas mal aussi de commencer par un début plus sobre, c'est efficace ^^ Le style rappelle beaucoup plus la fic à ses débuts. Je suis impatient de voir la suite, continue donc :D |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Dim 22 Avr 2012 - 18:23 | |
| Eh bien merci pour vos commentaires, je suis très content que vous appréciiez - Citation :
- Bref, un joli retour de Sidus, qui part dans une direction totalement différente. Après les moments d'énormes n'importe quoi totalement épiques et déjantés de Vyslanté, c'est pas mal aussi de commencer par un début plus sobre, c'est efficace ^^
Ca me rassure, j'avoue que j'avais un peu peur de ce retour - Citation :
- Le style rappelle beaucoup plus la fic à ses débuts.
C'est le but! Mais ne vous inquiétez pas, j'essaye aussi de me renouveler ^^' |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Ven 27 Avr 2012 - 20:25 | |
| Une fois de plus, je vous conseille de relire Planetae avant de lire ce fragment, sinon vous ne comprendrez pas les références, et ce serait dommage ^^' Bonne lecture. EXSILIUM Plusieurs mois auparavant…
« S’ils vous demandent, vous répondez que vous venez du futur. -Vous êtes sûr que ça passera ? » Monsieur S. avait considéré la jeune femme brune avec un regard des plus méprisants. Elle avait osé remettre en question sa parole ? Il avait soufflé, s’était assit à son bureau, au quarante-neuvième étage de la Tour Montparnasse, et avait repris ses explications. « Ecoutez ma jolie. Vous faîtes ce que je vous dis, point barre. Vous et votre acolyte allez être bombardées dans un Univers inconnu et plein de dangers. Tout ce que vous aurez pour vous défendre, c’est notre géniale technologie, et les phrases de répartie que je vous donne. »
Elle repensa aux conseils que Monsieur S. leur avait donnés avant leur départ. Là, perdues dans une sorte de laboratoire laissé à l’abandon depuis des années, sur ce qui semblait être une planète morte, ils ne lui semblaient pas des plus utiles. Ce n’était bien évidemment pas l’avis de sa coéquipière. « Dis, tu te souviens de toutes les réparties qu’il nous a données ? Je suis persuadée qu’il y en a une qui pourrait nous aider… Je l’ai sur le bout de la langue… -"Fermez-là où je m’arrange pour que vous soyez les premiers cobayes vivants de notre futur glorieux Secteur 101" ? -Non, je pensais plutôt à un truc du genre… -"Fermez-là maintenant où l’on va sérieusement songer à vérifier la loi de la gravitation avec votre corps et notre soleil" ? -Non plus… Plus quelque chose comme : "Si par malheur vous vous retrouvez sur une planète désolée sans aucun espoir de survie… Ce sera un honneur de vous avoir connues. En fait non, mais je trouvais que ça sonnait bien". -Ce n’était pas l’une de ses réparties. -C’était quoi, alors ? -La dernière phrase qu’il nous a dite avant de fermer la porte de notre navette. » Laissant la jeune femme blonde réfléchir, ce qui allait certainement prendre un temps relativiste, elle traversa l’allée centrale, furetant à droite à gauche à la recherche d’un quelconque appareil qui pourrait leur être utile. Mais il était plutôt difficile de manipuler ces engins avec un scaphandre et des gants qui feraient passer ceux de Mickey pour une taille enfant. Elle réussit malgré tout à attraper une vulgaire télécommande qui trainait au sol. Elles étaient visiblement venues en passant à travers le grand écran qui prenait une grande partie de la place disponible sur le mûr du fond. Mais apparemment, la télécommande n’y était pas reliée. Quelque chose s’était passé dans leur navette, alors qu’elles étaient tranquillement en orbite autour de la Terre. Un genre de portail, un homme, la disparition de son acolyte, puis sa propre disparition. Elle s’était sentie irrémédiablement attirée par le portail. Mais elle avait eu le temps de croiser le regard de l’inconnu. Et elle l’avait identifié, au premier coup d’œil. C’était lui, ce sale type qu’elles devaient retrouver dans cet univers sordide, la raison pour laquelle Monsieur S. les avait envoyées ici. Et il s’était débarrassé d’elles comme si elles n’étaient rien qu’un produit remplaçable. Dans un excès de colère, elle jeta la télécommande à travers un carreau cassé, et celle-ci vint s’aplatir plusieurs mètres plus bas. « Tiens, notre navette s’est écrasée au pied de la tour. » La remarque totalement dénuée de sens de la jeune blonde la tira de ses pensées vindicatives. Avait-elle vraiment pris la télécommande pour leur vaisseau ? Elle ne pouvait pas dire la vérité, c’était absurde... Et pourtant. « J’y crois pas. -Que se passe-t-il ? -Tu as raison. » Elles descendirent les soixante-dix-neuf étages et finirent par atteindre la fameuse navette blanche, qui paraissait être dans un piteux état. Après avoir fait le tour du propriétaire, elles se rendirent compte de l’inutilité de la chose. « Okay, c’est étrangement bizarre, mais ça n’a strictement aucun intérêt. Mais merde, qu’est-ce qu’elle fout là ? -Le détecteur de ma combinaison indique un haut taux de monticules superesthétiques autour de la coque de la navette. -Des monti… Attends… Ton quoi ? -Mon détecteur. Quoi ? Tu n’en as pas, toi ? -Non, ma combinaison est juste… Une combinaison. Et encore, je parie qu’elle me protège autant qu’un sac poubelle si je vais dans l’espace. -Ah. La mienne est la dernière sortie des usines de montages de la Confrérie. Et j’ai un détecteur dessus. Ca me sert à… détecter… des choses. Comme ces monticules machin-truc. -Fais-moi voir ça. » La jeune femme brune s’approcha de sa partenaire blonde et jeta un œil sur les données du petit écran installé au dessus de son poignet droit. « J’aurais dû m’en douter… Ce sont des particules hyperelliptiques. -Et qu’est-ce que c’est ? -Je n’en ai pas la moindre idée. -Alors… tu te doutais de quoi ? -De ta dyslexie apparente. -Je ne suis pas anorexique… -Juste… Tiens, ça c’est nouveau » Le détecteur indiqua soudainement une forte concentration desdites particules autour d’un petit appareil noir en morceau. « C’est la télécommande. Elle rejette de nombreuses particules… » Dans le même temps, un halo jaunâtre sembla entourer les deux femmes et l’engin. L’instant d’après, cette Terre d’un futur impossible se retrouva aussi déserte et silencieuse qu’avant l’arrivée des deux astronautes du Consortium. Du moins, jusqu’à ce qu’un ovale bleu se dessine sur l’un des mûrs extérieurs de l’Empire State Building et s’accompagne d’un rire diabolique… Les deux femmes, elles, se retrouvèrent en plein milieux d’un couloir blanc laqué, sur les parois duquel elles pouvaient lire les initiales CSB sur fond jaune, entourées de deux indéfectibles bananes. « Qu’est-ce que c’est encore que ce délire ? -D’après mon détecteur, nous sommes de retour dans notre univers. -Qu’est-ce que tu veux dire ? -C’est l’Univers de la Confrérie, le notre quoi. -Je ne comprends toujours pas pourquoi c’est à toi qu’ils ont refilé ce gadget… -Parce qu’ils avaient peur que tu ne saches pas t’en servir, pardi ! -Bien évidemment. » Elles firent quelques pas et finirent par atteindre un hublot donnant sur le noir de l’immensité spatiale, parsemé de nombreux points lumineux, dont deux plus brillants que les autres. Enfin, elles purent apercevoir la planète autour de laquelle elles orbitaient. « C’est moi ou… c’est la Terre ? -Ca y ressemble… Mais alors, pourquoi me fait-elle penser à une voiture de clown ? »
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| | | Rangil Gouverneur Planétaire à Mandibules
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| Sujet: Re: Sidus Ven 27 Avr 2012 - 22:28 | |
| - Citation :
- -Ce n’était pas l’une de ses réparties.
-C’était quoi, alors ? -La dernière phrase qu’il nous a dite avant de fermer la porte de notre navette. » Déjà, les réparties étaient bien fichues, mais alors là... Rufus, franchement, t'as pas honte ? - Citation :
- « J’aurais dû m’en douter… Ce sont des particules hyperelliptiques.
Aaaah ! Ca m'avait manqué, ça ^^ - Citation :
- -Ca y ressemble… Mais alors, pourquoi me fait-elle penser à une voiture de clown ? »
Les pauvres, je les plains un peu, pas facile de suivre ^^ Bref, un chapitre très court, mais sympathique ! Ces deux protagonistes sont intéressantes, sorte de miroir féminin de nos deux astronautes, et si on a vraiment droit à un duel à l'échelle spatiale entre ces deux tandems de choc, moi je dis oui :D |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Sidus Sam 28 Avr 2012 - 14:35 | |
| Je tiens à signaler à l'ensemble du public qu'il n'est nul besoin de s'inquiéter pour les protagonistes. En effet, si celle-ci suit à la lettre l'ensemble des conseils avisés de Monsieur S., alors rien de grave ne pourra leur arriver ! |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
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| Sujet: Re: Sidus Mer 2 Mai 2012 - 17:35 | |
| - Rufus Shinra a écrit:
- Je tiens à signaler à l'ensemble du public qu'il n'est nul besoin de s'inquiéter pour les protagonistes. En effet, si celle-ci suit à la lettre l'ensemble des conseils avisés de Monsieur S., alors rien de grave ne pourra leur arriver !
Je rappelle à l'auditoire que Monsieur S. vient à peine de sortir des ténèbres insondables et pleines de microbes de l'oubli séparant les mondes pour se retrouver sur une planète déserté et plus ou moins vitrifiée. A bon entendeur... Anyway. Un fragment bien sympathique, qui fait le lien entre les deux tendances Sidusiennes que l'on a pu voir (à savoir, selon si c'est Zarq ou moi qui écrit). D'ailleurs, on a également la présence d'un duo à moitié boulet cosmique dans cet opus... Envoyé par la Confrérie à la recherche de l'autre boulet cosmique, Vop'. Tiens, on a aussi la preuve de la supériorité de la technologie Cartelliste, puisque nos téléporteurs ont permis de ramener les deux femmes non seulement à travers les univers, mais aussi vers leur futur. Donc notre présent. Enfin, celui de la Confrérie. Avec deux Soleils. Enfin, bref, GG ! |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Sidus Ven 4 Mai 2012 - 9:34 | |
| Et il pourrait s'avérer utile d'indiquer aux téléspectateurs qu'il s'agissait du plan de Monsieur S. depuis le début, que celui-ci est un planificateur machiavélique en plus d'un improvisateur de génie, qui avait anticipé cette planète pour en faire une arme diabolique assurant sa domination ultime, absolue et éternelle sur le Tout et le Rien en même temps. |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1463 Age : 30 Localisation : Banana State Building, dernier étage, dans un fauteuil présidentiel de maître du monde en cuir véritable de plastique.
| Sujet: Re: Sidus Ven 4 Mai 2012 - 10:02 | |
| Note expresse à l'intention des spectateurs (que l'on salue au passage) : surtout du Rien, en fait. |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Sidus Ven 4 Mai 2012 - 13:07 | |
| Indeed, le Royaume Intergalactique Expansionniste Novateur constitue une excellente base logistique pour la suite des opérations de Monsieur S., merci de ce rappel. |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Ven 4 Mai 2012 - 17:55 | |
| Dois-je vous rappeler que l'avenir de Monsieur S. est entre mes mains? GEMINUS
« C’est moi ou… c’est la Terre ? -Ca y ressemble… Mais alors, pourquoi me fait-elle penser à une voiture de clown ? » La deuxième jeune femme regarda d’un air assez dubitatif ce qui se tramait devant ses yeux, à travers le hublot. La planète, pas tout à fait ronde, pas tout à fait bleue, légèrement recourbée, ne ressemblait à rien de tout à fait descriptible, si ce n’est une voiture de clown. Soudain, après un vacarme tonitruant servant probablement de signal d’alarme suivi d’une lumière rouge intense à en faire pâlir une tomate, une voix se fit entendre dans les haut-parleurs du vaisseau. « Ici Monsieur V. A tout l’équipage, préparez-vous à un passage en bananespace imminent. Nous nous dirigeons vers… Vers où déjà ? -En fait, les locaux n’ont pas vraiment donné de nom à ce coin, vous voyez, commença une seconde voix. C’est pas qu’il ne le mérite pas, c’est juste qu’il est à l’exact croisement entre… -Accouchez ou je vous laisse vous débrouiller avec cette entité romanesque… -Si vous me laissiez finir ! Ca se situe à l’exact croisement entre Nulle-Part et Paumé-sur-Ailleurs. Okay, je vous l’accorde, ils ne sont pas très doués, pour les noms… -Bon, vous avez tous entendu. Faîtes-moi bouger ce vaisseau, et que ça saute ! » L’inquiétude rongea alors le visage de la deuxième astronaute féminine. « Il faut qu’on bouge, maintenant. » Elles traversèrent le couloir et finirent par atteindre des portes blanches, portant toujours l’impossible logo sur fond jaune. De l’autre côté se trouvait un vaste hangar rempli d’appareils plus jaunâtres les uns que les autres. Elles s’approchèrent de l’un d’entre eux. « Bon dieu, c’est moi, ou c’est une banane ? -Des vaisseaux bananes ? C’est extrêmement… ingénieux. -Une planète en forme de voiture de clown, des vaisseaux bananes… Je ne sais pas où on est tombées, mais une chose est sûre, tu ferais peut être bien de rester. -Préparez-vous, saut dans cinq minutes standard. -Bon, peu importe. Enfourche la banane, et vite ! » Sitôt dit, sitôt fait, les deux femmes se retrouvèrent dans l’espace, derrière le Cavendish qui ne tarda pas à disparaître dans un éclair dont je vous tairai la couleur rébarbative. Une question demeurait : où aller ? « Je pense que la Terre n’est pas un endroit sûr… -Tu es bien perspicace. -Merci. Il faut dire aussi qu’une planète en forme de voiture de clown ne donne pas excessivement confiance. » L’autre femme retînt un facepalm dont la longueur aurait certainement eu pour conséquence la perte du contrôle de l’appareil, puis leur crash à l’endroit exact où elles ne voulaient aller sous aucun prétexte. « L’ordinateur m’indique une base annexe CSBesque sur Ganymède. De notre CSB. On devrait aller y jeter un coup d’œil. -Personnellement, je pense que… -Arrête-toi là. Je ne t’ai pas demandée de penser. » Le petit vaisseau banane se mît en direction de la lune jupitérienne avec toute la puissance disponible dans ses propulseurs au potassium. Le voyage en lui-même ne fut pas très mouvementé, du moins, jusqu’à la ceinture d’astéroïde. Une fois celle-ci passée, un détail chiffonna la deuxième femme : pas de Jupiter en vue. A la place, une étoile naine autour de laquelle orbitaient quelques rochers sphériques, plus ou moins gros. « C’est pas possible… On les laisse quelques jours et voilà ce qu’ils font ? Ils transforment Jupiter en soleil ? Monsieur S. a vraiment un problème… -Je pense que… -Je ne t’ai toujours pas sonnée. -Mais, j’ai le droit de… -Oh, regarde ! Une baleine spatiale ! -Où ça ?! » L’autre protagoniste se concentra sur l’immensité spatiale à la recherche de la moindre trace de l’étrange créature. Trace inexistante, bien entendu. Son acolyte, quant à elle, s’efforçait de manœuvrer le vaisseau vers Ganymède, qui avait soudain pris un teint pâle et orangé. Tout ce qu’elles purent se rappeler des minutes qui suivirent furent un « Boum » un « Paf » et un « Vous entrez dans une zone privée, veuillez vous identifier ou nous serons dans l’obligation de vous abattre. » La CSB n’avait jamais été très douée dans l’ordre des tâches à accomplir et pratiquait par conséquent la politique pas toujours efficace du « tirer d’abord et poser les questions ensuite ». Elles se réveillèrent chacune dans une cellule grisâtre, l’une à côté de l’autre, dans une pièce faiblement éclairée qui ne semblait rien contenir d’autre. Un homme en uniforme noir, possédant un badge de la Confrérie, sur fond rouge, à la poitrine, sur lequel était écrit GRANDILOQUENT en lettres d’or, se tenait devant elles, jambes écartées. « Alors, mesdemoiselles, on comptait s’approprier les technologies formidables de la toute puissante CSB ? -Comment ? fit la deuxième femme. Que… que s’est-il passé ? -Nous avons tiré, puis vous n’avez pas répondu à nos questions. Alors vous vous êtes écrasées. Mais visiblement, vous avez été sauvées par vos airbags à purée de banane. Nous vous avons donc faites prisonnières. -Ecoutez, nous travaillons pour la Confrérie. Monsieur S. nous a donné une mission il y a quelques jours… -Monsieur S. ? Vous voulez dire Monsieur Z. ? -Non, Monsieur S. -Vous prétendez travailler pour la Confrérie, et vous ne connaissez même pas le nom de son Belligérant ? Quelle blague ! » Et il sortît de la pièce dans un grand éclat de rire. L’embrasure de la porte laissa apparaître un homme blond, de taille moyenne, en costume orange, un balai à la main. Celui-ci attendît la sortie du Grandiloquent et entra dans la petite salle. Il commença tout d’abord à nettoyer le sol sans se soucier des deux femmes qui ne lui prêtèrent même pas attention. Quand soudain, il croisa leur regard… et continua sa besogne. Leurs yeux se croisèrent une nouvelle fois et il se rendît compte… qu’il y avait une tâche un peu plus loin, sur le mûr. Enfin, au troisième croisement d’yeux… « Ah ! Mais je vous reconnais ! Vous êtes les deux bonnes femmes que Monsieur S. a envoyé à la recherche de Vopiscus ! » Les deux astronautes se regardèrent, et la jeune femme brune prît la parole. « Surement… Qui êtes-vous ? -Nick Avelgaugh. Votre… remplaçant. -Comment ça ? -Monsieur S. m’a envoyé dans l’Univers du Consortium après votre… disparition. Je ne savais pas qu’il vous avait enfermées ici. -Nous venons d’arriver. On s’est fait piéger, dans l’autre univers, par l’homme que nous étions venues chercher, et l’un de ses camarades. -Mettius et Vopiscus ? Non… Ils sont gentils. Quoique l’un d’entre eux… -Combien de temps s’est écoulé depuis… notre disparition ? -Plusieurs années, je crois bien. -Ah quand même. Pouvons-nous parler à Monsieur S. ? -Si vous le trouvez, pourquoi pas. Aux dernières nouvelles, il avait été confié au Cartel Supérieur de la Banane. Je ne sais pas ce qu’ils en ont fait… -Qui dirige, alors ? -Monsieur Z. -Et il sort d’où, celui-là ? -Bah, c’est Vopiscus. Le gars que vous deviez rechercher, puis que je devais rechercher après votre échec. » La jeune femme brune n’en crut pas ses oreilles. Cet abominable personnage, cet abject protagoniste, cet enfoiré de première qui les avait piégées sur un caillou perdu était devenu Belligérant de la CSB ? Cette fois c’en était trop. « Très bien. Vous pouvez nous libérer, maintenant ? -Bien sûr ! » Avelgaugh attrapa son trousseau de clés, s’approcha de la première porte, puis se ravisa, les yeux plissés par la réflexion. « Hum… Ca ressemble à un piège. Si je vous libère, vous allez vous enfuir, n’est-ce pas ? Je ne préfère pas prendre de risque. » Mais la deuxième femme avait plus d’un tour dans son sac. « Ecoutez, le sol de nos cellules est plutôt poussiéreux. Vous devriez y passer le balai, ou votre patron ne sera pas très content. -Hum, vous avez probablement raison. Il n’aime pas quand le sol est poussiéreux. Vraiment pas. » Sur ces entrefaites, il reprit son geste initial et ouvrît les deux cellules. Les deux femmes en sortirent et se positionnèrent près de l’unique porte. « Une dernière question. Vous savez où je pourrais les trouver, ces Mettius et Vopisquelquechose? -Monsieur Z. doit être sur Terre, je pense. L’autre, je n’en sais rien. -Et vous n’avez pas idée de leurs points faibles, de l’existence d’un quelconque ennemi ? -Oh, ils n’ont pas d’ennemis. Quoiqu’il y a bien cet abominable robot… Mais je ne sais pas si on peut vraiment parler d’ennemi. -Il a un nom, ce robot ? -Kérb… Kérberis, Kérbaras… Kérberos ! Pourquoi toutes ces questions ? De toute façon, vous retournerez dans vos cellules une fois que j’aurai terminé. Vous ne pouvez pas partir à leur… » Mais lorsqu’il se retourna, les deux femmes avaient disparues, et la porte se refermait lentement derrière elles. Elles courraient dans les couloirs blancs de la base lunaro-jupitérienne à la recherche d’un quelconque moyen de s’enfuir. « Il n’était pas très malin, cet homme de ménage ! -Tu peux parler… -Je… Bon, on fait quoi maintenant ? -On se cherche un vaisseau décent. Mais d’abord, on va se trouver de jolis noms en latin. » |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1463 Age : 30 Localisation : Banana State Building, dernier étage, dans un fauteuil présidentiel de maître du monde en cuir véritable de plastique.
| Sujet: Re: Sidus Sam 5 Mai 2012 - 0:03 | |
| Je viens de voir qu'il manquait quelque chose à ce récit... A savoir, ceci. Voilà qui est mieux ^^ Anyway, une bien bon fragment une fois de plus, qui parvient excellemment bien à retranscrire notre glorifiscent Cartel, mais également le niveau lamentable dont faire perpétuellement preuve la Confrérie. - Citation :
- La CSB n’avait jamais été très douée dans l’ordre des tâches à accomplir et pratiquait par conséquent la politique pas toujours efficace du « tirer d’abord et poser les questions ensuite ».
En même temps, quand les dirigeants sont trop occupés à regarder Mon Petit Poney... - Citation :
- C’est pas possible… On les laisse quelques jours et voilà ce qu’ils font ? Ils transforment Jupiter en soleil ? Monsieur S. a vraiment un problème…
En même temps, c'est Monsieur S., ont savait à quoi s'attendre... |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Sidus Sam 5 Mai 2012 - 14:40 | |
| - Citation :
- -Une planète en forme de voiture de clown, des vaisseaux bananes… Je ne sais pas où on est tombées, mais une chose est sûre, tu ferais peut être bien de rester.
Franchement, ça ne me donnerait pas envie de rester sur place... - Citation :
- Sitôt dit, sitôt fait, les deux femmes se retrouvèrent dans l’espace, derrière le Cavendish qui ne tarda pas à disparaître dans un éclair dont je vous tairai la couleur rébarbative.
Vert ? - Citation :
- « C’est pas possible… On les laisse quelques jours et voilà ce qu’ils font ? Ils transforment Jupiter en soleil ? Monsieur S. a vraiment un problème…
Hé, c'est pas de ma faute si la lampe de ma chambre a grillé et que j'avais besoin de lumière pour terminer de lire mon bouquin ! - Citation :
- La CSB n’avait jamais été très douée dans l’ordre des tâches à accomplir et pratiquait par conséquent la politique pas toujours efficace du « tirer d’abord et poser les questions ensuite ».
Mais je vous assure que cette politique est particulièrement efficace. Si vous considérez qu'elle ne l'est pas, envoyez une réclamation, et nous utiliserons un plus gros calibre pour la fois suivante. - Citation :
- La jeune femme brune n’en crut pas ses oreilles. Cet abominable personnage, cet abject protagoniste, cet enfoiré de première qui les avait piégées sur un caillou perdu était devenu Belligérant de la CSB ? Cette fois c’en était trop.
Ah ! Heureux de voir qu'il reste des employées loyales à la Confrérie ! - Citation :
- Anyway, une bien bon fragment une fois de plus, qui parvient excellemment bien à retranscrire notre glorifiscent Cartel, mais également le niveau lamentable dont faire perpétuellement preuve la Confrérie.
Ce que fait la Confrérie de Soutien aux Bananes ne nous importe peu, et qu'elle soit lamentable n'a aucun rapport avec nos activités élégantes et sans pitié, triste sire. - Citation :
- En même temps, quand les dirigeants sont trop occupés à regarder Mon Petit Poney...
D'un, il n'y a pas que les dirigeants qui regardent cette série. Deux, elle est awesome ! Trois, non, non, je ne regarde absolument pas ça, voyons, je ne m'abaisserais pas à une série pour gamines avec des poneys pastels, non ! Et tu n'as quand même pas envie que je lance une guerre hippique épique ici, quand même ? |
| | | Rangil Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1092 Age : 34 Localisation : Sur une station spatiale, à attendre qu'elle explose, comme les quatre précédentes.
| Sujet: Re: Sidus Sam 5 Mai 2012 - 23:42 | |
| - Citation :
- -Ca y ressemble… Mais alors, pourquoi me fait-elle penser à une voiture de clown ? »
Ca va, elles le prennent bien, quand même ! Moi je découvre que la Terre a été transformée en voiture de clown, je pense pas que je serai aussi calme. - Citation :
- -Merci. Il faut dire aussi qu’une planète en forme de voiture de clown ne donne pas excessivement confiance. »
C'est marrant, mais pour une fois, je réagirai exactement comme un personnage de Sidus ! Ca arrive pas tout les jours, ça ^^ - Citation :
- -Nous avons tiré, puis vous n’avez pas répondu à nos questions.
Ah, là, on retrouve la bonne vieille logique hyperelliptique sidusienne ! - Citation :
- « Hum… Ca ressemble à un piège. Si je vous libère, vous allez vous enfuir, n’est-ce pas ? »
... - Citation :
- -Oh, ils n’ont pas d’ennemis. Quoiqu’il y a bien cet abominable robot… Mais je ne sais pas si on peut vraiment parler d’ennemi.
No way... Kerberus is back, yes ! - Citation :
- -On se cherche un vaisseau décent. Mais d’abord, on va se trouver de jolis noms en latin. »
Ca devrait toujours être une priorité, ça, de trouver de jolis noms en latin. - Citation :
- Et tu n'as quand même pas envie que je lance une guerre
hippique épique ici, quand même ? Trop tard, c'est fait ^^ Sinon comme toujours, un fragment très sympa. Le rythme est plus posé (il rappelle pas mal celui de Vyslanté dans ses premiers chapitres), mais c'est agréable et y'a toujours pas mal de piques efficaces ^^ |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Jeu 10 Mai 2012 - 18:35 | |
| Merci à vous, ça fait toujours plaisir de voir que ce qu'on fait est apprécié ^^ POEMATIUM
Mars. Deux hommes marchent côte à côte, portant un veston blanc par-dessus une chemise tout aussi blanche, le tout contrastant curieusement avec la poussière rougeâtre qui parsème le chemin. Au ciel, deux points lumineux substantiels se livrent une bataille rangée sous le ciel cendré pour la domination du récent système binaire. L’un des deux hommes trébuche sur un rocher et est rattrapé par son camarade. « Bon sang, je vous avais dit de faire attention ! -Mais je n’y suis pour rien ! Cette pierre a bougé ! -Allons, épargnez-moi vos affabulations, Et dîtes-moi plutôt quelle était votre idée. -C’est une surprise que je veux vous montrer. -Je n’en ai que faire… -Si, vous apprécierez. -La terraformation n’en est qu’à son début, Mais déjà, je sens chez vous un certain émoi. Cela nous met dans des situations incongrues, Qui ne m’apportent guère plus que de l’effroi. Finissons-en là, une bonne fois pour toute, Cette mission est l’ultime, sans aucun doute. -Vous nous quittez ? Sûr ? Cette fois c’est décidé ? Rien ne peut vous retenir à la CSB ? -Je n’ai jamais fait partie de la Confrérie. Et ne me parlez pas de ma brève expérience En son sein car je ne la compte plus parmi Les nombreuses de ma misérable existence. -Nous perdrons l’un de nos plus brillants éléments. Mais soit, je ne peux que respecter votre choix. De plus, je voudrais ajouter que… -Non, attends ! -Quoi ? Vous me tutoyez ? Est-ce bien votre voix ? -C’est de ça que je voulais vous entretenir. N’avez-vous pas une étrange impression… -Ma foi… -Ecoutez ! Impossible de me retenir, Je suis obligé de faire… -Des vers ? -Je vois… Nous sommes, semble-t-il, tous les deux infectés. Inquiétant… -Pourquoi ? Je peux m’en accommoder. -Ah, mon brave ! Cela est tout sauf étonnant. Il faut dire que je vous connais prêt à tout Pour paraître, un tant soit peu, plus intelligent, Alors que votre être s’approche plus du fou. Mettons-y un terme. Je sens le coup fourré. Bon, eh bien, être démoniaque, montre-toi ! -Je ne vois pas à qui vous pouvez bien parler. Nous sommes tout seuls ici, juste vous et moi. »
Mais comme à son habitude, la remarque du deuxième astronaute arrive au moment le moins opportun. Devant leurs yeux ébahis, un individu, portant une cape, ainsi qu’un chapeau orné d’une plume, apparait, et s’assoit comme si de rien était sur un rocher protubérant. « Mes chers amis ! N’êtes-vous pas enorgueillis ? -Un Magus… C’est que je l’aurais presque parié. C’est donc à vous que l’on doit ce charme ? -Nenni ! -Vous mentez, évidemment. Je peux le montrer. -Et comment ? J’aimerais bien voir votre magie. -Nul besoin d’artifice. Mais j’ai une idée. Il me suffit d’arrêter mon vers là. -Ici ? -Bien sûr. Ou peut être plus loin… -Vous n’oserez ! -La preuve est faite. Vous terminez tout en rime. Et en alexandrin, de surcroit. C’est sublime ! -Merci. Dîtes-moi que vous le pensez vraiment ? Qu’il n’y a rien, rien dans tout cela de méchant ? -Je dois avouer que j’étais d’abord réticent, Mais il semble que nous ayons enfin trouvé Un Magus qui peut s’avérer intéressant. Quel est votre nom ? Vous n’en avez pas parlé ? -Je m’excuse Monsieur, mais de nom, je n’ai point. -Tous les Magus ont un nom, de plus, en latin ! -Il semblerait que je sois la seule exception. -Mettius, faîtes le taire ! Ce n’est que poison ! -J’ai une autre idée. Pouvez-vous lui jouer un tour ? -Sans aucun problème. Monsieur, bien le bonjour ! -Ne m’adressez pas la parole ou je vais… -Non ! -Quoi encore ? -Vous alliez dépasser ! -Comment ? -L’alexandrin, triple buse sans réflexion ! -Ah ! N’allez-vous pas cesser ce jeu incessant ?! -En tout cas, cher sans nom, merci pour cette fresque. -Merci à vous ! D’écouter l’ode cyranesque ! -Dîtes-moi, maintenant, que faîtes-vous ici ? -C’est qu’à Madagascar, dévorant le fruit jaune, Je n’ai trouvé que le vide dans mon esprit. Et soudain, dans cet endroit, sans flore ni faune, Je fus téléporté, par ma plume enchantée, Et je vous ai rencontrés, marchant aux soleils, Battant avec vos souliers le sable doré, De cette si gracieuse planète vermeille. Peu de temps me suffit pour retrouver ma muse, Qui ne m’avait pas quitté, c’était une ruse ! -En un coup de fil, je peux vous faire arrêter ! -Vopiscus, n’allez quand même pas le vexer ! -Cette chose n’est autre qu’abomination, Ou créature, chimère, monstre sans nom ! -Cette fois c’en est trop, vous avez carte blanche ! -Diable pour faire quoi ? Prendre votre revanche ? -Vous n’avez qu’à parler, vous vous en rendrez compte. -Pour la peine je me tais ! -Vous n’avez pas honte ? -En aucune façon ! Vous voulez jouez ? Très bien ! -Pressons ! -Je vous ferai mordre ce sol martien ! -Soit ! Aussi vrai que je suis le directeur de La Confrérie des Scientifiques Belliqueux, Jamais ne me battra un être du cosmos, Ou un… -Hippocampéléphantocamélos ? -Trêve de plaisanterie ! Cette fois je vous Somme d’y mettre fin ! -Amusant ! Je l’avoue. -Vopiscus n’a pas tort, nous avons du pain sur La planche. Mille mercis pour cet intermède. Poétique, de plus, l’expression la plus pure De nos sentiments, volontiers, je vous le cède. -C’est un adieu, alors ? -Un au revoir, au moins. -Qu’il en soit ainsi ! Ah, diantre ! C’est que j’oublie ! Je vous conseille de ne pas aller bien loin. -Eh bien ? -Je dois vous parler de la prophétie. N’ayez crainte, rien de dangereux, je l’espère. Rien qu’un message en provenance de la Terre, Concernant un ancien individu grisâtre. -Non, ne dîtes rien, c’est Kérbéros, ce ranatre ? -Je ne peux m’exprimer plus, les amis. Bonsoir ! »
Et c’est sur ces mots, cette ultime question, que le Magus s’évapore. Les interrogations demeurent, et le mystère s’épaissit. Après quelques minutes de considération, les deux astronautes se remettent en marche, dans la direction opposée à la précédente, de retour vers leur navette. Quelque chose turlupine le premier astronaute, comme un goût d’inachevé. A peine posent-ils le pied à l’intérieur de l’appareil que la radio retentit : « Monsieur Z., Mettius. Nous avons un code noir. » |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
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| Sujet: Re: Sidus Jeu 10 Mai 2012 - 19:57 | |
| Et bien, quelle nouvelle : un nouveau fragment, Qui, ma foi, à l'habitude de l'écrivain Est effectivement membre des plus charmants. Ce qui m’amène, tristement bien incertain A commenter, de même, en alexandrins. Que rajouter, si ce n'est félicitations, De cet exercice des plus littéraires (Certes, le vers précédent n'est pas assez long Que voulez-vous, c'est ça de ne point être Molière -Qui ne faisait pas de vers, mais permet la rime- Mais un élève-ingénieur des plus sublimes) Tu t'en es tiré avec le plus grand brio, Et c'est dans une hâte des plus frénétiques Que j'attends la suite de ce scénario, Encore une fois, bravo ! Hyperentropique (Ben oui, il fallait que ça rime en -ique...) |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Sidus Ven 11 Mai 2012 - 15:27 | |
| Au milieu de particules toujours très nano Ha ! pensai-je devant mes écrans et cafés Encore un texte méritant un autodafé ? Ou alors un récit montant toujours plus haut ?
Sans peur, ni reproche, toujours restant à l'affût De maladresses comme de bananes perdues, Je filai, en Belligérant bien décidé A surpasser dans ce subtil exercice Celui connu de tous comme mon vil Némésis Monsieur V., ou bien plus simplement Vyslanté.
Ainsi je ne peux qu'honorer et applaudir Un objectif bien difficile à accomplir, Dont tu sus fort courageusement ignorer Ou exterminer toutes les difficultés.
Alexandrins narratifs dont j'eus été fier Si de mon clavier j'en avais été le père. Mais peut-être eus-je alors dépassé les bornes, Car rien n'aurait pu m'empêcher de rajouter La seule chose que ce chapitre a vu lui manquer : Ce que tant Vyslanté que ce pauvre Rangil Perçoivent chaque jour de façon très subtile, A savoir une jeune et violette licorne ! |
| | | Rangil Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1092 Age : 34 Localisation : Sur une station spatiale, à attendre qu'elle explose, comme les quatre précédentes.
| Sujet: Re: Sidus Mar 15 Mai 2012 - 22:06 | |
| La CSB est grande et le prouve aujourd'hui. Elle est notre espérance en plein coeur de la nuit, La mère protectrice en plein coeur du conflit Et devant son logo nos ennemis s'enfuient.
Car si le jaune est la couleur de la traîtrise, Et la banane, l'emblême de la bêtise, Le rose royal, lui, incarne la splendeur Et les poneys de la CSB, la grandeur.
Qu'est-ce donc que Sidus, ce récit farfelu, Si ce n'est une louange initerrompue De l'art comme du génie de la Confrérie Dont tous nos vers chantent le talent infini ?
(Si avec ça, j'ai pas mérité mon augmentation... Sinon j'adore l'idée, bravo Zarquon, et bravo pour avoir réussi à tenir si longtemps en vers ^^) |
| | | Daehan Pharaon Cosmique
Nombre de messages : 2774 Age : 105
| Sujet: Re: Sidus Mar 15 Mai 2012 - 22:27 | |
| je tiens trop à ma vie pour tenter de vous imiter Les rimes ça peut aller mais réussir la prose, c'est pas gagner A part ça, je me suis équipée pour enfin tout lire sans être interrompue par vos babillages (Ô combien drôle est pertinent pour certains). Je reviendrai dire ce que j'en pense quand j'aurai terminé... reste plus qu'à aménager du temps pour y arriver sans me griller les yeux. |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1463 Age : 30 Localisation : Banana State Building, dernier étage, dans un fauteuil présidentiel de maître du monde en cuir véritable de plastique.
| Sujet: Re: Sidus Mar 15 Mai 2012 - 23:55 | |
| Comment ? Qu'entends-je ? Qu’ouïe-je ? Qu'acoustique-je ?! La Belliqueuse Confrérie se rebelle-t-elle ? Ne comprenez-vous point que faire du grabuge Ne vous conduit que vers votre fin "accidentelle" ?
Imaginer que ce chef-d'oeuvre Sidusien Est une Ode à la grandeur de la CSB Ne prouve rien, si ce n'est, bande d'hébétés, Que vos connaissances sont celles de philistins.
De quelle façon peut-on se décemment se vanter D'avoir choisi le violet licorne comme emblème, Quand le jaune, auquel est dédié ce poème, Représente au-delà de la perfection : Le génie, la bienveillance, sont ces qualités Qui nous valent de tous une profonde admiration.
Notre glorieux Cartel vous est Supérieur, Veillant sur l'Univers Connu et Inconnu, Protégeant vaillamment la veuve et l'orphelin Au contraire de votre groupe de parvenus ; Stoppant ce cher Rufus dans ses plans vipérins Le CSB, chevaleresque, est votre sauveur !
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| Sujet: Re: Sidus | |
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