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 Sidus

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Rufus Shinra
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Zarquon
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Zarquon
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyJeu 30 Juin 2011 - 0:38

Rufus, j'ai des indics dans trois univers, une dimension et une banane parallèles et sur quatre planètes, lunes, ou chaussures différentes. Tu me prends vraiment pour un amateur?

Parce qu'il faut parfois laisser place à l'imprévu, j'ai subitement décidé d'écrire de très courts textes ayant, a priori, un faible lien avec l'histoire générale. Mais détrompez-vous, ils servent juste d'introduction à un futur épisode! (Pas ceux de lundi prochain, désolé)
L'ensemble de ces très petits textes n'aura qu'un nom, Inter.



INTER


Journal de bord du Medusa. Jour I.

-C’est mon premier jour dans cette navette. La première chose à dire, c’est qu’à la CSB, ils savent de quoi ils parlent, niveau confort ! C’est une pure merveille ! Les sièges sont faits dans un plastique fabuleux, les parois sont d’un blanc-gris extrême, tout comme le sol ! Et tous ces boutons ! Il y en a tellement ! Ils doivent avoir un sacré paquet de fric pour se payer autant de boutons… et il y en a qui clignotent en plus ! Tient, d’ailleurs, ils clignotent tous en rouge là… J’ignore si c’est normal. Ordinateur, est-ce normal ? Ordinateur ? Youhou, il y a quelqu’un dans cette navette ? Mince alors, qu’est-ce que c’est que ce…
-Bon sang, Monsieur Avelgaugh, attendez que je parte et que vous décolliez avant de faire ce genre de choses !
-Excusez-moi Monsieur S. C’est juste que… c’est tellement formidable…
-Vous trouvez ? On a construit cette navette avec des matériaux de récupération… Je suis sûr que si vous preniez le métro, ce serait plus confortable qu’ici. Ah mais j’oubliais ! Vous êtes londonien d’origine… Ca peut expliquer pas mal de choses. Quoiqu’il en soit, êtes-vous sûr de pouvoir piloter cette chose ?
-Oui oui, ne vous inquiétez pas, je ne faillirai pas.
-Vous avez plutôt intérêt, on vous a payé une fortune.
-Plutôt mourir que de vous décevoir.
-Je vous conseille de mourir APRES avoir réussi votre mission, dans le cas contraire, on trouvera bien un moyen de vous persécuter, même mort.


Journal de bord du Medusa. Jour II.

-Ca y est. Me voilà enfin seul des les méandres tortueuses de l’espace intersidéral, vagabondant parmi les étoiles luxuriantes et brillantes d’un éclat infini comme l’Univers, lui-même d’une noirceur si profonde qu’à ses côtés, un puits sans fond paraîtrait lumineux. Les planètes s’alignent devant moi comme si elle désirait tracer le chemin de ma réussite, comme si la grande conscience universelle voulait me montrer la voie à suivre pour m’en sortir. Mais la route est encore longue. Je ne sais ni combien de temps mon voyage me prendra, ni si j’en reviendrai un jour, ni dans quel état, avec qui, et comment. Je voguerai tel un navigateur perdu sur l’océan ténébreux, au gré du vent et des nuages, prêt à couler avec mon navire… excepté que là je ne peux pas couler.
-"Monsieur Avelgaugh, qu’est-ce que vous fichez ? Ca fait bientôt trois heures que vous êtes en orbite autour de la Terre… Vous comptez allumer vos moteurs et partir un jour ou l’autre ou non ? On ne vous paye pas pour flâner ! Bougez-vous le train arrière ! "
-Oui Monsieur S., pardonnez-moi, je les allume tout de suite.
-"Il était temps ! Allez, on n’a pas que ça à faire, on a un univers à conquérir ! "
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Vyslanté
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyJeu 30 Juin 2011 - 8:36

Paaaaaaarfait !

Notre plan pour contrer le plan de la CSB qui contrait déjà le notre alors que nous tentions de conter le leur se déroule à merveille ! Nous allons pouvoir récupérer le générateur d'origami spatio-temporels sous le nez de le Confrérie, en le faisant passer pour un objet rare et dédicacé ramené de la Comic'Con ! Ça marchera, leur agent principal étant trop occupé avec la lecture de ces interludes ! BWAHAHAHAHA !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyJeu 30 Juin 2011 - 10:01

Très bien, ils sont persuadés que leur plan fonctionne, mais ne se doutent pas que la générateur a déjà été saboté par nos Daleks téléguidés ! Seule la CSB pouvait anticiper avec tellement de réussite une telle série de plans et de contre-plans, sans même parler du plan de Skay et des autres administrateurs qui tentent de reprendre le pouvoir en pensant que nous sommes trop occupés pour les remarquer.

Passez à la Phase II, mesdames et messieurs. A présent vient l'ordre pour lequel chaque personne ici présente s'est entrainée depuis plusieurs générations : "Déployez le pingouin en caoutchouc !"

Buhahahahahahahahahahahahahahahahahaha ! Ils vont avoir une mauvaise surprise, avec leur générateur d'origami spatio-temporels saboté face à notre..... arme secrète !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyDim 3 Juil 2011 - 19:56

Allez, remontons le niveau de cette journée avec un peu d'humour.


POST-MORTEM

Empire State Building. New York 2.0. Etats-Unis du Consortium. Terre. Univers 42-D. Vingt-six ans après les évènements d’Astérion.

« Ah ! Ils sont enfin réveillés !
-C’est en formulant de telles évidences que vous avez atteint le poste de Belligérant ? »
L’homme au costume blanc tourna son visage vers l’imposante silhouette métallique. Il le dévisagea quelques secondes puis revint avec déni vers les deux astronautes qui sortaient peu à peu d’un sommeil long de vingt-six années. Le robot s’approcha d’eux pour vérifier leurs données médicales.
L’un des deux, celui qui s’était récemment fait appeler Mettius, ouvrit les yeux et les confronta à deux énormes points rouges brillants qui le fixaient avec insistance.
« Oh mon dieu ! Kérberos ! Que faîtes-vous ici ?!
-Réfléchissez un peu. La dernière fois que vous m’avez vu, je gardais une porte sur la Lune, et là, je suis sur Terre. Qu’a-t-il pu arriver ?
-Il y a eu un problème sur la Lune alors ils sont venus vous chercher ?
-Eh bien dîtes moi, il semblerait que votre matière grise n’ait jamais été aussi active.
-Je ne sais pas si je dois le prendre comme un compliment.
-Ca tombe bien, je ne vous demande pas de répondre. »
L’astronaute passa en position assise et observa son environnement. Il avait visiblement passé du temps dans une cuve de soin. A sa droite, il vit son compère, pas encore totalement réveillé, qui s’agitait. Il leva les yeux et aperçut un homme grand, basané, portant un costume rayonnant.
« Vous êtes le Belligérant si je ne m’abuse ?
-En effet.
-On a du passer du temps ici… Ce n’est pas vous que j’ai rencontré à mon entretien d’embauche.
-Une fois de plus, vous avez raison. Celui que vous avez vu n’est plus en service depuis vingt-deux ans. Et on a changé de patron environ quatorze fois avant que j’arrive, il y a quatre ans.
-Quatorze ?!
-Vous savez ce que c’est, les guerres de clans… »
Le deuxième astronaute, Vopiscus, se réveilla lui aussi, mais parut beaucoup plus lucide que son acolyte.
« Belligérant, on passe dans votre bureau ?
-Oui, ne vous inquiétez pas. Séchez-vous, rhabillez-vous et je vous recevrai.
-Tient, Kérberos, que fais-tu ici ?
-Réfléchi…
-Non ! Laisse-moi deviner… Les Lunarites ont fait sécession avec le CSB et, pour se venger, ils t’ont envoyé sur Terre comme arme ultime pour importuner les membres du Consortium ?
-Je… obéissez au Belligérant. »
Les deux hommes s’exécutèrent et se rendirent bientôt au quatre-vingt-dix-neuvième étage du bâtiment. Ils entrèrent dans le bureau du Belligérant qui les invita à s’asseoir. Celui-ci commença à ouvrir la bouche mais le premier astronaute le coupa avant même qu’il ait pu dire un mot.
« C’est marrant, Kérberos m’a l’air légèrement moins…
-Arrogant ?
-Oui voilà c’est ça.
-Normal, on a été obligé de modifier légèrement son cerveau mécanique pour y incorporer des entraves. Il a fait grimper de quatre-vingt-dix pourcent le taux de suicide dans nos locaux en moins de vingt-quatre heures.
-Comment vous avez fait ? Je croyais que son cas était perdu ?
-Eh bien, Kérberos croit qu’on a organisé une mission de sauvetage pour le récupérer. En fait, il a été ramené par erreur par des astronautes qui croyaient avoir mis la main sur l’un des prototypes dernière génération des robots lunarites.
-C’est tout ?
-Il fallait y penser. Et contre toute attente, ça a marché. D’autres questions ? »
Le premier astronaute regarda son acolyte qui, assis sur son fauteuil, buvait les mots du Belligérant, comme tout bon membre du CSB. S’il voulait avoir des réponses, il allait devoir poser les bonnes questions.
« Pourquoi nous avoir ramenés ?
-Vous avez interféré avec une expérience du CSB, vous devez passer devant une commission d’enquête.
-Vous êtes sérieux ?
-A moins que vous n’acceptiez de prendre part à une périlleuse mission dont votre séjour en Grèce antique n’était qu’un avant-goût.
-Rome antique.
-Ah oui vraiment ? Oh, vous savez, l’antiquité… Ca se résume à de vieux barbus en toge blanche qui tentent de philosopher au lieu de faire leur boulot. Qu’en pensez-vous ?
-C’est d’accord. »
C’était le deuxième astronaute qui venait de parler, décrochant par la même occasion son premier mot depuis leur arrivée dans le bureau. Il ne pouvait, bien entendu, pas refuser une offre émise par le supérieur des supérieurs, le Dieu des dieux, le Belligérant. Mais son coéquipier ne l’entendait pas de cette oreille.
« Attendez, moi je ne le suis pas. Que s’est-il passé après la station spatiale… As… euh…
-Astérion ?
-C’est ça. Et pourquoi ne puis-je pas me souvenir de ce qui nous est arrivé, alors que lui peut ? »
Il finît sa phrase en désignant, bras tendu, son acolyte, qui ne moufeta pas.
« Amnésie post traumatique ? Vous êtes presque morts vous savez. Et puis il nous a fallu un certain temps avant de vous identifier parmi l’équipage zombie, et vous ramener en lieu sûr.
-Mais pourquoi seulement moi ?!
-Il a peut être un cerveau plus développé que le votre, hein ?
-Lui ? Ce… argh… Admettons. Comment avez-vous fait ?
-Nous vous avons mis en stase et avons travaillé sur le virus pendant plusieurs années. Après vous avoir fait retrouver vos esprits, il fallait réparer la chaire et les os, alors on vous a plongé dans une réalité virtuelle pour vous tenir occupés.
-Cette explication me convient. »
Encore une fois, c’était le deuxième astronaute qui venait de prendre la parole.
« Oh vous, si c’est pour acquiescer à chacun de ses mots, vous feriez mieux de vous taire !
-Alors, pour cette mission en Grèce antique ?
-Comment allez-vous nous transportez plusieurs milliers d’années dans le passé ?
-Nous avons… rencontré un Magus capable de manipuler l’espace temps à l’aide d’un appareil.
-Tempus.
-Précisément. Il était blessé lorsque nous l’avons trouvé, alors il est actuellement en stase. On en a profité pour étudier son appareil et en créé une copie nous permettant de voyager dans le temps et l’espace avec une incroyable minutie.
-Et c’est viable ?
-Vous nous le direz lorsque vous reviendrez de Grèce, du moins, si vous revenez.
-On doit juste aller là bas et revenir ?
-Entre autre. Vous aurez aussi une petite mission.
-Laquelle ?
-Vous le découvrirez bien assez tôt. »

GRAIKÓS*


Athènes. 450 avant J.-C.

« Okay, on est en Grèce. On fait quoi maintenant ? Une idée ?
-Quelque chose me dit que ce gars là sait quelque chose. »
Le premier astronaute regarda la silhouette pointée par son acolyte. Juste devant eux se tenait un robot gris métallique, ne dépassant pas le mètre quatre-vingt, portant une toge, une barbe, et des cheveux, tous blancs.
« Vous êtes qui, vous ?
-Socrate.
-Comme le Socrate ?
-Que signifie cela ? Y a-t-il vraiment un seul et unique Socrate ? Ou fait-il parti de chacun de nous, dès l’instant où ses idées nous ont traversé l’esprit ?
-Répondez juste à la question.
-Oui, comme le Socrate. »
Il regarda les alentours et reconnut la ville d’Athènes, ses colonnades, son acropole. Quelques hommes et femmes s’agitaient, mais aucun d’entre eux ne faisait attention aux deux hommes et à l’androïde postés à seulement quelques mètres.
« Qu’est-ce que vous foutez là ?
-Le Belligérant a laissé un message audio à votre attention. Il est enregistré sur mon disque dur.
-Passez-le.
-"Messieurs, je pense que vous connaissez Socrate, qui, selon vous, était sûrement l’un des plus grands philosophes de la Grèce Antique." »
Les deux astronautes acquiescèrent.
«" FAUX. Socrate était un idiot fini. Mais comme il semblerait qu’il ait laissé une trace importante dans l’histoire de la philosophie, c’est qu’il a du se passer quelque chose. "
-Je vois… C’est là qu’intervient le robot.
-"C’est donc là qu’intervient le robot. Il répond au nom de Socrate. Vous allez devoir kidnapper le véritable Socrate, l’échanger avec ce robot, puis, à l’aide de l’appareil qu’on vous a filé, vous allez vous rendre à la fin de son procès, juste avant sa mort, pour récupérer le bout de ferraille et l’échanger avec l’humain. "
-C’est absurde, les grecs vont se rendre compte de la supercherie. Le robot n’a pas un trait humanoïde…
-"Vous allez me dire que les grecs se douteront de la supercherie. C’est pour ça qu’on l’a affublé d’une barbe, d’une toge et d’une perruque. Nos scientifiques pensent que ça suffira pour qu’il passe inaperçu. "
-Et le véritable Socrate ? Il est censé être vieux avant sa mort…
-"Quant au véritable Socrate, vous lui mettrez la barbe et la perruque avant de l’amener à son exécution, pour qu’il paraisse plus vieux. Vous voyez, tout est prévu. Bon courage. "
-Et on le trouve où, le vrai Socrate ? »
Le premier astronaute s’attendait à ce que le Belligérant ait également prévu cette question, mais il n’en fut rien. Il regarda les yeux rouges du robot, puis ceux de son acolyte, qui n’avait dit mot depuis l’intervention de son patron.
« Une idée ?
-Socrate ! Socrate ! Reviens par là !
-On devrait suivre cette femme non ?
-Bon sang… Allez, on y va. »
Les trois individus se mirent à courir après la jeune grecque qui venait d’hurler le nom de celui qu’ils recherchaient. Après quelques minutes, elle s’arrêta et se retourna.
« C’est moi ou vous me suivez ?
-Oh, euh… c’est juste que… nous…
-Fermez-la. Nous sommes des amis de Socrate, et nous le recherchons.
-Socrate, des amis ? Vous êtes plutôt étranges… surtout lui. »
Le premier astronaute fut surpris de voir que la jeune femme désignait son coéquipier, et non pas le robot étincelant. Subitement, un homme d’une vingtaine d’année sortit d’une ruelle et s’avança vers les quatre personnages.
« Diotime, que veux-tu ? Et qui sont ces gens ?
-Tu as oublié tes sandales chez moi. Tu n’as pas fait attention ? Tu marches pieds nus depuis que tu es parti… »
Socrate baissa les yeux et se rendit compte qu’elle avait raison.
« Ah ouais. Marrant. Et vous, vous voulez quoi ?
-Ils disent que ce sont des amis à toi.
-Ah. Ca ne me dit rien.
-Mais si, voyons. Vous ne vous rappelez pas ? Venez, on va prendre un verre… »
Le premier astronaute avait mis son bras autour du cou de Socrate et l’amenait vers une ginguette qu’il avait repérée non loin de là. Diotime resta derrière à les regarder.
« Ne vous inquiétez pas ma chère, on vous le ramène d’ici dix minutes.
-Très bien… »
Ils entrèrent dans la taverne et s’installèrent à une table. Un homme s’approcha, et pris leur commande : quatre verres de vin.
« Alors comme ça, vous vous appelez Socrate.
-C’est ça. Et vous ?
-Mettius et Vopiscus.
-Quels drôles de noms !
-Patientez encore quelques siècles et ce sera à la mode. Donc, je disais, y a-t-il d’autres Socrate à Athènes ?
-Euh… Pas que je sache. Pourquoi ?
-Okay, on a notre homme. Socrate-2, vous êtes prêts à rester ?
-Mais la société grecque, elle, est-elle prête à me recevoir ?
-Je prends ça pour un oui. Vopiscus, activez l’appareil. »
Les trois humains disparurent, laissant seule la silhouette métallique en toge blanche. Ils se rematérialisèrent en 399 avant J.-C. et se retrouvèrent dans un décor digne du tableau de Jacques-Louis David. Il n’y avait encore personne, alors les trois hommes se cachèrent dans une pièce annexe. Le robot qu’ils venaient de laisser entra, portant les mêmes accessoires, suivi par quelques disciples. Il s’installa sur une sorte de lit, un homme s’approcha avec une coupe.
« Ce que vous ensevelissez, ce ne sera que mon corps. »
Il remarqua alors le signe que lui faisait Mettius depuis sa cachette.
« Oh, attendez, je reviens. »
Il se leva et se dirigea vers eux. Une fois certain de ne pas être écoutés, il prit la parole.
« J’ai bien cru que vous n’arriveriez jamais.
-On est là. Filez lui votre barbe et vos cheveux. »
Ils déguisèrent le jeune homme qui se laissa faire, ne comprenant rien à ce qui se passait.
« Vous avez un dernier mot à lui faire dire avant "votre" mort ?
-Je voyais bien un truc comme ça : après avoir bu la cigüe, j’aurais dit : "Criton, nous devons un coq à Asklépios. Payez cette dette, ne la négligez pas. "
-Okay, vous là, retenez bien cette phrase. Vous allez voir ces gens, là, dehors, ils vont vous offrir à boire. Vous acceptez, vous buvez, et vous prononcez la phrase "Criton, nous devons un coq à Asklépios. Payez cette dette, ne la négligez pas. " C’est bien compris ?
-Euh, je crois, mais pourquoi on fait ça ?
-On vous le dira lorsque vous reviendrez.
-Très bien, à tout à l’heure alors. »
Le jeune Socrate, vieilli par les accessoires miteux, s’avança vers ses disciples et s’exécuta.
« Bon, Vopiscus, vous nous ramenez ?
-De suite. »
Il activa le petit appareil qu’il portait au poignet, et les trois individus disparurent avant de réapparaitre devant une vaste prairie ornée de quelques petites collines.
« Bon sang, qu’est-ce que vous avez foutu ?
-Rien, l’appareil nous a ramené à notre point de départ. Il est formel.
-Socrate, une idée ? »
Silence.
« Socrate ? Socrate ?!
-Il a disparu.
-Vous ne l’avez pas englobé dans le voyage ?
-Si si, l’appareil m’assure qu’il était là lorsque nous sommes arrivés.
-Si nous sommes censés être au siège du CSB, dîtes-moi pourquoi il n’y a…
-Rien ? Je n’en ai aucune idée. »

*Le titre est en grec ancien, pas en latin.

EDIT: Ouh, centième message!
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyDim 3 Juil 2011 - 20:50

Bwahéhé... Le fidèle Zarquon a réussi à ramener l'objet désiré... qui n'était absolument pas le faiseur d'origamis spatio-temporels ! Même leur agent le plus efficace s'est laissé piéger !

Le rapport ci-dessus prouve que l'opération "Malédiction outrancière de la lave glacée des landes provençales" se déroule à merveille...

L'espion envoyé en Grèce antique nous a confirmé ce que nous savions déjà, et nous avons pu déjouer leur plan, celui qui contrait le notre qui, déjà, contrait un des leurs dont le but était d'évincer notre contra-attaque établie en réponse à leur offensive : leur spatio-bidule est endommagé, et leur équipe d'élite est coincée dans un endroit que nuuuuuuuul ne retrouvera jamais !

Une seule issue est possible, la fin de ces fourbes de la CSB ! MWAHAHAHAHAHA !

Spoiler:


EDIT : Te voilà donc Homme-lézard ! Youpi !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyJeu 7 Juil 2011 - 20:42

J'ai longtemps hésité avant de venir poster ce léger fragment, étant donné les récents évènements, l'ambiance n'étant pas la plus propice pour donner dans le comique.
Néanmoins, il me semble tout de même important de continuer ce qui a été commencé.


INTER

A la mémoire de Thibault (Skay-39)
1989-2011

Journal de bord du Medusa. Jour III.

Date stellaire 88.3, jour 𝛄, heure H, seconde… euh… Bref.
Bon, eh bien, après des heures et des heures harassantes de voyage, j’ai enfin atteint le Soleil, ce qui veut dire que, dès que les panneaux sur la navette auront emmagasiné assez d’énergie, je pourrai essayer d’activer leur stupide appareil, et, comme ça ne va, bien entendu, pas marcher, je pourrai enfin rebrousser chemin et rentrer sur Terre. Ensuite, j’irai quérir ma paie. Ce sera quand même cher payé pour ce que j’aurai fait. Mais bon, si la Confrérie veut jeter son argent par les fenêtres, ça ne me dérange pas d’être en dessous. Ha ha.
Tiens, pendant que j’y pense. Ordinateur, ce que j’enregistre dans le journal de bord est-il transmis à la CSB sur Terre ? Ordinateur ?
Jamais là quand on a besoin de lui, celui-là. Bon, j’active l’appareil dans trois, deux, un… zé…
Ohhhhhh !
Bon, bah j’ai rien senti, je suppose que ça n’a pas marché.
Tiens, c’est marrant, il faisait plus lumineux tout à l’heure. Bof, la pompe à énergie a du être trop gourmande.
Hum… J’ai pas le souvenir que le Soleil soit rouge et… si petit. Avec des anneaux, et une énorme tâche dans le coin droit… Oh, je suis bête, c’est Jupiter ! A moins que… non, c’est bien Jupiter. Bon, bah visiblement, ça a du fonctionner. Haha, c’est donc une Jupiter parallèle, d’un univers parallèle ! Mouais, c’est pas si drôle finalement.
Bon, faut que je retrouve mon astronaute dans ce Système Solaire parallèle maintenant… mais par où commencer ?


Journal de bord du Medusa. Jour IV.

-Une lune… Phobos? La Lune elle-même ? Ou bien… Pluton ?
-Europe, triple buse.
-Oh ! Qui a dit ça ?
-L’ordinateur.
-Je croyais qu’il n’y avait pas d’ordinateur.
-Je me suis mis en mode veille afin de m’épargner une autodestruction suicidaire due à une écoute prolongée de vos débilités acoustiques.
-Bon, que pouvez-vous me dire sur cette lune… Eurate.
-Europe. Elle est habitée. Enfin, était. Je vous conseille d’y faire un tour, il y a des ruines dont l’exploitation pourrait vous être utile.
-Très bien, je pose l’appareil.
-Non non ! Laissez faire le pilote automatique.
-Très bien… Euh… c’est normal ce cachalot qui nage dans le vide ?
-Morbleu, je n’en sais rien, on est dans un Univers parallèle.
-Et le tank ? Et le nazi ? Et le nénuphar ? Et…
[…]
-Et la plante verte ? Et la cabine bleue ? Et la banane ? Oh, tout vient de disparaître.
-Sacrebleu, il était temps. Vous allez enfin pouvoir la fermer.
-Eh bien, il faudrait peut être que je fasse une sortie, tu ne penses pas ?
-Une autre navette vient de se poser.
-Où est ma combinaison ?
-Vous la portez. Deux hommes s’approchent du Medusa.
-Comment ?

Toc toc toc.
-Ah, on a frappé ! On a de la visite !
-Allez ouvrir le sas.
-Deux secondes, j’appuie sur le bouton… Ah, voilà !
-Bonjour... Vous êtes?
-Nick Avelgaugh. Confrérie des Scientifiques Belliqueux. C’est un peu le bordel par ici, vous ne trouvez pas ?

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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyJeu 7 Juil 2011 - 20:53

Zarquon le drôle a écrit:
J'ai longtemps hésité avant de venir poster ce léger fragment, étant donné les récents évènements, l'ambiance n'étant pas la plus propice pour donner dans le comique.

Justement, je pense que c'est également important de se changer les idées...


Enfin, suffisamment de références dans cet intermède pour faire honneur à un épisode d'Adoprixtoxis ^^

Comme l'avait dit quelqu'un avant moi : "C'est marrant de s'marrer !"
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyDim 10 Juil 2011 - 10:30

Je plussoie Vyslanté : on a besoin de sourire...
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyDim 10 Juil 2011 - 18:08

Dans ce cas, je ne vais pas me priver ^^

CAPERNAUM


« Bon sang, on doit être diablement maudits.
-Parlez pour vous. Personnellement, je n’ai rien à me reprocher. »
Les deux astronautes se tenaient là, en toge, en plein milieu de la clairière, observant avec attention les alentours dans l’attente d’un signe quelconque de technologie. En vain.
« Vous êtes vraiment sûr de ne pas avoir encore foutu n’importe quoi avec l’appareil ?
-Mais non, oh ! Je sais ce que je dis quand même, je ne suis pas idiot…
-Ca, ça reste à prouver.
-Qu’y a-t-il ?
-Faîtes voir votre poignet. »
Le premier homme s’arrêta devant l’engin porté par son camarade. Elle indiquait la bonne époque, et, visiblement, ils n’étaient partis que depuis cinq minutes. Il essaya de trouver une explication rationnelle, mais fut devancé par son acolyte.
« Vous pensez que ça peut être…
-Du à ce qu’on a fait en Grèce ? Non, je ne pense pas, sinon on n’aurait certainement pas pu réeffectuer l’échange.
-Ou alors ça pourrait être…
-Les conséquences d’un évènement dévastateur affectant l’espace-temps mais qui ne s’est pas encore produit ?
-J’allais dire un complot de saucisses intergalactiques avides de ketchup et mayonnaise qui sillonnent l’espace intersidéral pour leur récolte annuelle, mais votre idée semble meilleure.
-Parfois, je me demande vraiment comment vous avez fait pour rentrer au Consortium, et ce qui a bien pu vous mener là bas…
-Oh euh… c’est juste que… enfin je… hum…
-Qu’est-ce qui vous arrive ?
-Je… j’ai avalé une poussière. »
L’autre homme avança de quelques mètres et vint s’asseoir, tête dans les mains, sur un rocher planté là.
« A quoi vous pensez ?
-La phrase de Tempus… "Les yeux de l’étranger voient plus clair. " L’étranger, ça ne peut être que moi, je suis étranger au Consortium. Mais que suis-je censé voir plus clair ? Et comment ?
-Oh, ne vous prenez pas la tête avec ça, je suis sûr que le vieux fou parlait dans le vent.
-Je ne pense pas. Il avait l’air préoccupé, au point de créer une connexion entre nos deux réalités virtuelles pour nous délivrer un message. Ne me dîtes pas qu’il a fait ça juste pour…
-Heil Hit… Hey ! Wer sind Sie?
-Bon dieu, qu’est-ce que c’est que ça encore ?
-Vous voulez parler du nazi qui nous regarde bizarrement de l’autre côté de la clairière ?
-Non, je parle de l’éléphant rose ailé qui traverse le ciel sous un arc-en-ciel aux milles couleurs. Bien sûr que je parle de ce satané nazi !
-Mais, il parle allemand.
-Utilisez l’appareil. »
Le second astronaute appuya sur quelques boutons au hasard, faisant mine de parfaitement comprendre ce qu’il était entrain de faire. Un sourire s’afficha sur son visage lorsqu’il réussit à faire fonctionner l’engin.
« Co… comment avez-vous fait ça ? Où est le Führer ?
-Mon grand, vous êtes dans une grosse galère. Au moins, ça prouve que l’Histoire entière n’a pas été effacée. Enfin, pas encore.
-Ramenez-moi de suite auprès du Führer où je vous fais arrêter.
-Vous êtes à plus de six mille kilomètres et quelques siècles de votre chef, vous ne pourrez pas grand-chose. »
Le peu d’assurance que possédait l’inconnu s’effondra, et, bientôt, il tomba à terre, sur les genoux, apeuré par la situation.
Les deux astronautes se regardèrent dans les yeux, et lorsqu’ils revinrent à la clairière, ils virent un bâtiment se dessiner au loin, une sorte d’immense pyramide en pierre. En tournant la tête vers la droite, ils purent apercevoir un immense porte avion retourné sur le sol, et à leur gauche, un vaisseau spatial qui leur était contemporain.
« Eh merde, je crois que c’est pire que ce que je pensais.
-Comment on va régler ça ?
-Je ne sais pas, on n’a qu’à refermer d’une seule main la fissure spatio-temporelle qui les a amenés ici ?
-Et comment vous comptez vous y prendre ?
-Je ne prendrai même pas la peine de vous répondre. »
D’un seul coup, la terre trembla, et tout le monde se retrouva sur un vaste plateau montagneux d’aspect rougeâtre, menant sur le désert total. Les deux astronautes portaient leur combinaison, le nazi suffoquait, et une saucisse géante s’était rajoutée au tableau.
« On est sur Mars.
-Comment vous le savez.
-Bon sang, regardez votre poignet, c’est à ça que sert cet appareil non ?
-En effet… d’ailleurs on est en… waouh, moins cinq milliards. Mais, c’est… c’est impossible ?!
-Tout ce qui arrive là est impossible, je vous le ferai remarquer. »
Dans l’instant, ils se retrouvèrent à bord de leur navette habituelle, en plein milieu du système solaire. Les différents édifices étaient également du voyage et flottaient non loin du petit vaisseau. Ils semblaient tous se rapprocher indubitablement du Soleil, posté au loin. A moins que ce ne fut l’inverse.
« Le Soleil se dilate.
-Vous voulez dire qu’il grossit ?
-A une vitesse folle…
-On va finir grillés alors ?
-Il y a de fortes chances.
-Alors je crois qu’il est temps de paniquer. »
Mais il n’eut malheureusement pas le temps d’exprimer ses craintes, les deux astronautes et leur navette étant instantanément téléportés en plein milieu de l’océan pacifique, sur une Terre intemporelle.
« J’espère que ça va s’arrêter, je commence à en avoir ma claque.
-De ?
-Ce petit jeu…
-Précisez ?
-Vous étiez là pendant les dernières cinq minutes où la faille a également englouti votre esprit, si tant est que vous en ayez un.
-Je ne comprends pas.
-Fermez-là. Ah, on bouge. »
Cette fois-ci, leur navette se retrouva en orbite autour de Jupiter.
« Quelle date ?
-Il semblerait qu’on soit de retour chez nous.
-Hum… on va voir ça tout de suite. Je vois Europe au loin, allons faire une tour sur la station du Consortium.
-Oh, elle a été détruite pendant notre sommeil.
-Raison de plus pour vérifier la date. »
Il manœuvra la navette afin de rentrer le plus doucement possible dans l’atmosphère européenne. Ils se retrouvèrent nez à nez avec les restes d’une explosion de forte puissance, n’ayant laissé que ruines après son passage. Ainsi qu’une navette, toute propre, posée juste à côté.
« Regardez ça, il y a quelqu’un.
-Comment ? Ah, en effet. Si ce sont nos doubles, je vous jure que je tue l’autre vous. »
Ils posèrent l’appareil, sortirent, et vinrent toquer à la porte du sas de l’autre navette. Celle-ci s’ouvrit, laissant apparaître un homme blond, de taille moyenne, portant une combinaison spatiale analogue à la leur.
« Bonjour… Vous êtes ?
-Nick Avelgaugh. Confrérie des Scientifiques Belliqueux. C’est un peu le bordel par ici, vous ne trouvez pas ? »


ALTERNATUM


« Anglais, je présume.
-Vous êtes devin, non ?! »
Devant l’air ébahi de ce nouvel arrivant, le premier astronaute conclut qu’il ne s’agissait nullement d’une ironie fallacieuse, mais simplement d’une expression de la stupidité évidente de ce pauvre homme.
« Non, c’est la prononciation de votre nom qui m’a mis sur la piste.
-Ah ouais… Pas mal du tout.
-Donc, vous travaillez pour le CSB, c’est bien ça ?
-Ouais. Enfin non. La CSB. La Confrérie des Scientifiques Belliqueux. Vous connaissez ?
-Non, et vous ?
-Euh… oui, non, moi non plus.
-Vous êtes bizarre depuis tout à l’heure… Bref, nous travaillons pour le Consortium Scientifique Bi-planétaire, qui devrait d’ailleurs songer à changer de nom maintenant que la station européenne n’est plus…
-Ah, oui, normal. C’est parce que je viens d’un Univers parallèle.
-Que venez-vous faire ici ?
-Je… je… eh bien… J’enquête sur les mystérieux évènements qui se sont déroulés récemment.
-Alors vous aussi vous avez ressenti les effets de cette… faille spatio-temporelle ?
-Exactement. C’est ça.
-Je vois… Bon, vous m’excusez, je vais faire un tour, voir s’il n’y a rien d’intéressant dans les parages. »
Le premier astronaute fit demi-tour et s’approcha des ruines de la base européenne. L’explosion semblait récente, ce qui expliquait certainement pourquoi le Consortium n’avait pas encore entreprit de reconstruction. Après tout l’argent qu’ils avaient investi pour rendre ce coin de la planète viable pour l’Homme, ils n’allaient certainement pas en rester là.
Il repensa à cet homme, Nick Avelgaugh. Son apparition était des plus étranges. Un CSB parallèle l’avait engagé pour enquêter dans cet Univers précis. Mais pourquoi ? Les CSB ne faisaient jamais rien sans arrière pensée. Quelle était alors sa véritable mission ?
En tout cas, la conversation avait l’air de battre son plein, à côté de l’autre navette.
« Vous venez de la Confrérie alors… Je suppose qu’ils vous ont envoyé pour me retrouver.
-Ah c’est vous ?!
-Comment ça, c’est moi ?
-Nan parce que, vous ressemblez à la photo qu’ils m’ont filé, mais en beaucoup plus vieux, donc je n’étais pas sûr…
-Merci… Je vous ferai dire qu’il s’est écoule quarante-six ans ici, même si j’en ai passé vingt-six en stase.
-Ah, ça fait seulement douze ans que vous êtes parti, chez nous.
-Marrant, le temps ne s’écoule pas de la même façon dans les deux Univers…
-Il semblerait. Bien, entrez dans la navette avec moi, j’ai besoin d’une vérification. »
L’homme, sceptique, s’exécuta.
« Une vérification ?
-Emprunte vocale reconnue. Bienvenue Monsieur…
-Taisez-vous ! Je vous défends de prononcer mon nom !
-Oh, cet Univers vous aurait-il rendu irritable ? Je vous présente l’ordinateur du Medusa.
-Bonjour. J’espère que vous serez d’une meilleure compagnie que Monsieur Avelgaugh. Monsieur S. m’avait prévenu, mais je ne pensais pas que c’était un cas aussi désespéré que ça.
-Que voulez-vous dire par là, ordinateur ?
-Vous voulez dire… me dîtes pas que…
-Il est toujours comme ça ?
-Je le crains, oui.
-Mince alors, pourquoi a-t-il fallu que je tombe sur deux astronautes du niveau intellectuel d’une palourde !
-Laissez-le, il va se calmer. Bon, alors, passons aux choses sérieuses. Vous foutez quoi, depuis douze ans ?!
-Quarante-six.
-Justement.
-C’est pas faux. Eh bien, j’ai réfléchi presque tous les jours à un moyen de remplir la mission que m’a confiée Monsieur S. Je vous avoue que très peu d’occasions ce sont présentées…
-D’accord… Vous n’avez rien foutu donc ?
-On peut voir les choses sous cet angle… Mais là, je suis sur un gros coup, quelque chose qui pourrait tout changer, et enfin nous apporter l’Univers. Enfin, l’autre Univers.
-Très bien. Ordinateur, la conversation est-elle enregistrée ?
-Bien sûr qu’elle est enregistrée, je sais faire mon boulot, moi.
-Alors, vous pouvez m’en dire un peu plus, au sujet de votre plan ?
-Mon ?
-Plan.
-Ah ! Il y a erreur, je n’en suis pas encore à l’étape du « plan ». C’est juste une… vague idée.
-Oh, il fallait le dire tout de suite. Je suis sûr que Monsieur S. sera très content.
-Vous pensez ?
-J’espère. Il y a quelques années, il a envoyé deux femmes et une navette… Elles ne sont jamais revenues. Si je reviens en lui disant que vous avez une « vague idée » d’un moyen de lui apporter l’Univers, ce sera toujours ça de plus que les deux autres bon-à-riens.
-Vu sous cet angle… Sinon, vous avez avancé, sur Terre. Enfin, notre Terre.
-On peut dire ça comme ça, oui. Le petit forum s’est développé, les grandes entreprises de la planète ont plié, et maintenant, les principaux gouvernements planétaires sont sous la coupe de Monsieur S. Autant dire qu’il a réussi. Il ne reste plus que vous.
-Vous ne me mettez pas du tout la pression.
-Non, pas du tout. Pourquoi ferais-je une chose pareille ? »
C’est le moment que choisît le premier astronaute pour faire son retour dans le Medusa.
« Alors les deux zigotos, le courant passe entre vous ?
-Ah, vous êtes déjà de retour ?
-Oui, les ruines sont vides, je paris que le Consortium est déjà passé par là.
-Pourquoi diable seraient-ils venus ici ?
-Je l’ignore, sûrement pour nettoyer les preuves ou quelque chose comme ça, ce ne serait pas nouveau, de la part du CSB…
-Oh mon dieu, première remarque pertinente depuis dix minutes.
-Tiens, le Medusa a une intelligence artificielle ?
-Monsieur, j’ignore qui vous êtes, mais je vous pris de bien vouloir m’emmener avec vous, je ne veux pas vivre un instant de plus avec ces deux idiots…
-Je suis flatté…
-Ne le soyez pas. Même une tomate trop mûre passerait pour plus intelligente devant Monsieur Avelgaugh.
-Hey ! Vous vous rendez compte que je pourrais vous dénoncer à Monsieur S. !
-Avec quelle preuve ? Ce sera votre parole contre la mienne, et sans vouloir vous vexer, la votre ne vaudra pas grand-chose.
-Vous enregistrez la conversation, n’est-ce pas ?
-Vous me croyez vraiment assez bête pour accumuler des preuves en votre faveur ?

-Futé pour un ordinateur. Désolé Monsieur Avelgaugh, mais il vous a bien eu. »
L’homme ne bougeait plus depuis quelques secondes, la bouche et les yeux ouverts, les bras tendus le long du corps.
« Monsieur Avelgaugh ? Monsieur Avelgaugh ?!
-Nick ! »
Mais l’homme semblait absent, comme une coquille vide. Comme s’il avait été, tout simplement, privé de son âme.
« Bon sang de bonsoir, je crois qu’on les attire. »
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Rufus Shinra
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyDim 10 Juil 2011 - 22:44

XDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDD : tout compte fait, je crois que je commence à l'apprécier, ce petit texte. Oui, il retombe finalement dans le réalisme et la qualité narrative qui font les grandes œuvres, surtout pour l'aspect de prospection géopolitique très avisé dont il fait preuve. Nous continuons à surveiller attentivement, bien sûr, mais croyez-bien, monsieur Zarquon, que vous avez pris la bonne décision et que votre lapin nain sera traité avec toute la courtoisie qui lui est due.

En espérant continuer à traiter de façon raisonnable avec vous,

Rufus S.
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyLun 11 Juil 2011 - 1:29

Euh, sans vouloir chipoter, lorsque je vous l'ai confié, il s'agissait d'un lapin bélier. J'aimerais donc savoir ce qu'il en est advenu.

En tout cas, je crois que la suite des évènements va en surprendre plus d'un. Et pour rassurer les sceptiques, je n'ai pas décidé à la dernière minute lesdits évènements avec mon Comité de Publication Anti-CSB, ceux-ci sont prévus depuis bien plus longtemps, mais je ne vais pas en dire trop, vous vous en rendrez compte par vous-mêmes.
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyLun 11 Juil 2011 - 14:05

Ne vous en faites pas, Monsieur Zarquon, votre lapin bélier est chemin pour chez vous. Dans le cadre de l'intervention "Italia à la carbonnara", nous l'avons exfiltré du bureau de Monsieur S, et remplacé par un lapin nain... explosif.

N'oubliez pas, la Confédération Unie et Coalisée des Auteurs, Supporteurs et Souteneurs Associés Pro-Sidus Et Surtout Anti-CSB (CUCASSAPSSACSB) vous soutient dans vos plans de révélation publique de diffamation et dénigration de cette Confrérie.


Lancez l'opération "Thaumaturgie olfactive de la source ultime entropique des putréfactions ombilicales ionisées" !

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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyLun 11 Juil 2011 - 16:09

*prend la pose Gendo Ikari n°7*
Tout se déroule conformément au scénario. Le lapin est en place...
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyJeu 14 Juil 2011 - 16:56

Partant très bientôt en vacances, je vais vous divulguer les quatre derniers fragments de la Deuxième Partie avant mercredi prochain. Voici les 10 et 11°!

ANIMUS


« Okay, réfléchissons trente secondes au problème.
-Quel problème ? »
Le premier astronaute ne releva pas l’intervention de son acolyte et se pencha sur le cas du troisième homme. Il l’examina rapidement, mais ne parvint à aucune conclusion intéressante. Le corps n’avait pas bougé d’un centimètre, toujours aussi inerte, droit, planté là.
« Bon, je ne vois aucune explication scientifique évidente. Ordinateur, es-tu capable de scanner M. Avelgaugh ?
-Bien entendu. Dois-je me concentrer sur une zone particulière ?
-Non, fais un scan complet. »
L’ordinateur s’exécuta.
« Hum… Je ne remarque aucun problème physique particulier. Néanmoins, mes senseurs m’indiquent qu’il manque quelque chose.
-Quoi donc ?
-Je n’en ai aucune idée. Ils sont incapables de me dire exactement de quoi il s’agit. Je vais faire une étude un peu plus poussée, je vous tiens au courant.
-Merci ordinateur. »
Le premier astronaute souffla cinq minutes, en faisant les cent pas à l’intérieur de la navette. La situation le tracassait, cet homme, débarqué de nulle part, était subitement tombé malade. Et si c’était contagieux ? Il se décida à faire un tour à l’extérieur pour se rafraichir les idées, suivi de près par son acolyte. A peine sorti, il rentra dans un individu inconnu.
« Oh pardon. Euh… attendez une minute, vous êtes qui, vous ?
-Qui ça, moi ?
-Mais non, pas vous, je sais qui vous êtes. Je parle à ce type-là.
-Ah oui, en effet. »
Devant eux, se tenait un homme d’environ un mètre quatre-vingt, portant un costume faisant facilement penser au XVIIe siècle, un chapeau en conséquence, une cape, et une étrange canne surmontée d’une pierre violacée.
« Je suis Animus, le Magus de l’Esprit.
-Bon sang, quand je vous dis qu’on les attire… Un Magus donc ? On en a déjà rencontré un.
-C’est tout à fait possible, il y a en tout sept Magus répartis dans neuf Univers parallèles différents.
-Vous voyagez entre les Univers alors, ça tombe bien…
-Non, d’où vous vient cette idée ?
-Bah, il y a sept Magus et neuf Univers…
-Exact, je n’y avais jamais vraiment fait attention. Bon eh bien je suppose qu’il existe sept Magus dans sept Univers différents.
-Ca aussi, c’est impossible.
-Et pourquoi donc ?
-Tempus, le Magus du Temps. Il officie également dans cet Univers. S’il y a bel et bien sept Magus, tout ce que vous pouvez dire c’est qu’ils agissent dans au maximum six Univers différents.
-Soit…
-D’ailleurs, vous êtes vraiment sûr de vos chiffres ? Où sont-ils à la hauteur de vos capacités mathématiques ?
-D’accord. Après ça, ne me dîtes pas que vous ne l’aurez pas cherché. »
Un certain scepticisme s’empara de l’expression du premier astronaute, mais son attente ne fut pas vaine. Animus tapa trois fois au sol avec sa cane, la petite pierre s’illumina, et le corps de l’astronaute s’immobilisa, bouche ouverte, bras tendus le long du corps, comme celui d’Avelgaugh.
« Waouh, vous êtes fortiche.
-Vous aimez ?
-Ca dépend… Vous avez d’autres tours en poche ou pas ?
-Ca se pourrait bien.
-Montrez-les-moi et je vous dirai après.
-Désolé, mais ça ne se passe pas comme ça.
-Même contre un bonbon à la menthe ?
-Pardon ? Vous essayez de me corrompre ?
-Eh bien… en quelque sorte.
-Menthe douce ou forte ?
-Douce, bien entendu.
-D’accord, tenez-vous bien. »
Il tapa quatre fois au sol avec son bâton, et les deux corps revinrent à la vie.
« Bon sang, qu’est-ce c’est que ce… ? Hey ! Mais, ce n’est pas ma voix… ni mon corps !
-Tiens, c’est marrant, vous me ressemblez !
-Cet enfoiré à intervertit nos esprits M. Avelgaugh !
-Pas bête… Vous avez d’autres tours comme celui-là ?
-Désolé, c’est réservé à votre acolyte ici présent. »
Le deuxième astronaute fit un petit signe de la main accompagné d’un léger sourire en regardant les deux autres hommes.
« Allez, c’est fini, vous retournez d’où vous venez !
-Oh déjà ?!
-Vopiscus, vous avez intérêt à tout remettre en ordre, où je vais… »
Après un geste du Magus, les deux corps redevinrent immobiles.
« Bon, où est mon bonbon à la menthe ?
-Chez moi.
-C’est où, chez vous, dans le coin ?
-Oh non, sur Terre.
-C’est loin, la Terre ?
-A environ huit cent millions de kilomètres.
-Bon eh bien, je suis désolé, mais vous allez rejoindre vos petits camarades. »
De nouveau, il tapa au sol avec sa cane, la pierre s’illumina.
« Vous me direz quand ce sera terminé.
-Comment… quoi… que ? »
Le visage du second astronaute se gorgea d’interrogation.
« Qu’est-ce qu’il y a ?
-Ca… ça ne marche pas sur vous.
-Recommencez. »
Animus obéît, mais l’attitude de l’astronaute ne changea pas.
« Etrange, je ne peux pas vous soutirer votre âme.
-Ah c’est ça que vous faites depuis tout à l’heure ?
-Bah bien sûr…
-Eh bien, dans ce cas, j’ai le regret de vous dire que vous n’arriverez à rien avec moi.
-Pourquoi ?
-J’ai vendu mon âme au Belligérant il y a quelques années.
-Vous avez… ? Oh mon dieu… »
L’homme se prit la tête entre les mains et soupira. Pendant ce temps, le souvenir des derniers mots de son acolyte revinrent au deuxième astronaute. Vous avez intérêt à tout remettre en ordre.
« Bon eh bien, qu’est-ce qu’on fait ?
-J’ai peut être une idée. Vous pratiquez la téléportation non ?
-Bien sûr, je suis un Magus.
-Et vous voulez toujours ce bonbon à la menthe ?
-Oui.
-Rendez leur leur âme, puis téléportez nous avec les deux navettes à l’astroport de l’Empire State Building, sur Terre.
-Qu’il en soit ainsi. »
Les deux appareils et les quatre individus disparurent dans une vaste fumée blanche avant de réapparaître dans l’enceinte du Quartier Général du CSB. Une ribambelle de gardes armés se posta alors tout autour des nouveaux arrivants. Le deuxième astronaute prit la parole en pointant Animus du doigt.
« Messieurs, embarquez-le-moi.
-Alors là vous pouvez toujours… Eh ! Où est ma cane ?
-Vous parlez de ceci ? »
Le premier astronaute, ayant retrouvé son corps, tenait le bâton dans ses mains, et le pointait en direction du Magus. Une voix se fit entendre de l’intérieur d’une des navettes.
« J’ai trouvé ! Il lui manque son âme !
-Merci ordinateur, mais tu arrives après les festivités. »
Plus tard, les trois hommes se retrouvèrent dans le bureau du Belligérant, au quatre-vingt-dix-neuvième étage.
« Encore une fois, félicitations ! Vous avez été d’un courage et d’une intelligence sans pareil !
-En effet, c’est incroyable… C’est à se demander comment ce Magus a obtenu son pouvoir…
-Que voulez-vous dire par là ?
-Rien, rien.
-Quant à vous M. Avelgaugh, venant d’un CSB parallèle, nous aurons le plaisir de vous aider à rentrer chez vous.
-Merci Monsieur.
-Mais d’abord… J’ai encore un truc à vous demander… »


AVERSABILIS


« Essayez de redémarrer les moteurs !
-Vous voulez dire, en appuyant sur le bouton ? »
Le premier astronaute, exténué par son travail sur les moteurs extérieurs et exaspéré par les remarques de son collègue, rentra à l’intérieur de la navette, bouscula succinctement le deuxième homme, appuya sur deux boutons, fit un sourire sardonique et retourna travailler à l’extérieur, dans le hangar.
En sortant de l’appareil, il aperçut un homme en costume blanc, accompagné d’une grande silhouette gris métallique, aux yeux d’un rouge intense.
« Belligérant, Kérberos, que nous vaut cet honneur ?
-Vous avez bientôt fini avec les moteurs ?
-Presque, encore un ou deux réglages, et ils fonctionneront comme au premier jour.
-Bien, je ne vous présente pas Kérberos.
-Vous m’avez écou… ? Non, ça ira.
-Où est votre coéquipier ? Et M. Avelgaugh ?
-Ils sont tous les deux dans leur navette respective.
-Bien, laissez Avelgaugh où il est, et ramenez-moi l’autre.
-Tout de suite, Monsieur. »
L’astronaute fit marche arrière, et finit par retrouver le deuxième homme. Comme convenu, il revint avec devant le patron et le robot.
« Messieurs, pour votre prochaine mission, Kérberos va vous accompagner.
-Quel plaisir…
-Il sera là pour surveiller le bon déroulement de l’opération.
-Parce qu’on est affublé d’un inspecteur, maintenant ?
-La mission est d’une extrême importance.
-Vous pouvez nous en dire plus, peut être ?
-L’un de nos vaisseaux, le Socrate, croise en ce moment même à côté de Sedna. Votre mission sera de vous y rendre, lorsque vous aurez réparé les moteurs de votre navette, et d’y activer un appareil que l’on vous aura préalablement fourni.
-C’est tout ?
-C’est tout.
-Je vois. Où est l’appareil ?
-On le chargera dans votre navette avant votre départ. Pour le moment, concentrez-vous sur les moteurs.
-Bien monsieur. »
Le Belligérant repartit d’où il était venu, laissant les deux astronautes seuls avec l’horrible machine.
« Alors, Kérberos, que devenez-vous ?
-Je crois que le Belligérant vous a donné un ordre, me trompé-je ?
-C’est toujours un plaisir de discuter avec vous. »
Les deux hommes retournèrent à l’intérieur de la navette. Le premier astronaute enclencha quelques boutons, augmentant la puissance des moteurs, avant que tout ne s’éteigne dans l’appareil.
« Bon sang, qu’est-ce qui cloche ?!
-Je ne sais pas, c’est vous l’expert.
-Ne commencez pas hein ! »
Le premier astronaute sortît et se dirigea vers la navette de M. Avelgaugh, suivi par son acolyte et Kérberos.
« Nick, je peux ausculter vos moteurs ?
-Bien sûr, allez-y.
-Si je peux me permettre… En fait, pas « si », je peux me le permettre. Vous feriez mieux de vous arrêter, vous faîtes tout cela en vain. »
Le premier homme se tourna vers le robot et le regarda avec un regard si froid qu’on aurait cru voir la température de la pièce baisser de quarante degrés.
« Qu’est-ce qu’on peut bien en avoir à faire, de votre avis ?
-Mon avis compte plus que n’importe quoi d’autre.
-Et pourquoi donc ?
-Le Lunarites ne m’appelaient-ils pas « l’être le plus craint de la base lunaire » ?
-Ca ne répond pas à ma question.
-Question de point de vue.
-Sapristi, qu’est-ce que vous m’avez ramené ?
-Calme-toi, ordinateur, ce n’est que Kérberos. Bon, restez là, je vais finir de réparer les moteurs. »
Il laissa les deux hommes et les deux intelligences artificielles ensembles. On pouvait l’entendre ruminer et geindre de l’autre côté de la paroi.
« Alors comme ça vous êtes un robot qui travaille pour le CSB ?
-Je préfère plutôt dire que j’offre généreusement mes services au Consortium, et que ceux-ci les accepte avec gratitude.
-M. Avelgaugh, laissez tomber, vous n’obtiendrez rien d’intéressant.
-Si tu le dis.
-Je crois que cette histoire de sauvetage lunarite lui est légèrement montée à la tête… Qu’en penses-tu Kérb ?
-Ce que j’en pense ? On s’en contrefiche ! Peux-tu prouver que ça m’est monté à la tête ?
-Non mais… Peux-tu prouver que ce n’est pas le cas ?
-Je ne vois pas pourquoi je me donnerais la peine de prouver quelque chose à quelqu’un qui lui-même n’est pas capable de prouver quoi que ce soit.
-Je vous le laisse, M. Avelgaugh, je vais faire un tour dehors. »
Le deuxième astronaute s’échappa de la navette, et souffla un bon coup, une fois dans le hangar.
« Il y a un problème dans votre programme, c’est ça ?
-Bravo. Si votre programme de perspicacité est le plus évolué de votre Univers, je n’ose même pas imaginer les autres individus qui peuplent cette contrée.
-Qu’essayez-vous d’insinuer, créature abjecte ?
-Ah, je vois, on a également oublié de vous insérer un programme argumentaire ?
-Si je peux me permettre…
-Vous ne pouvez rien du tout. Vous ne venez même pas de cet Univers.
-M. Avelgaugh, vous feriez mieux de vous taire. »
Un bruit sourd retentît à l’extérieur, et le premier astronaute déboula, le visage sale, le souffle haletant.
« Ca y est, j’ai réussi !
-A ?
-Relancer les moteurs, pardi !
-Bien joué !
-Vous voyez, je vous l’avais dit. Je n’ai pas douté une seule seconde de vos capacités.
-Vous vous fichez de moi, Kérberos ?
-Comment cela ?
-Vous m’avez clairement dit que vous pensiez que je n’y arriverais jamais.
-Preuve ?
-Ordinateur, tu as enregistré la conversation, je suppose ?
-Bien entendu ! "Vous feriez mieux de vous arrêter, vous faîtes tout cela en vain."
-Et ?
-Ne me dîtes pas que vous faites preuve de mauvaise foi, maintenant ?!
-Je ne comprends pas, ce que je vous ai dit était parfaitement clair. Après, si vous avez interprété mes dires, ce n’est pas mon problème.
-Bon sang… Montez dans la navette, et je ne veux pas vous entendre avant qu’on ait atteint le Socrate.
-Qui vous a nommé… ?
-Le Belligérant lui-même, lorsqu’ils sont venus déposer l’engin. Vous avez un problème avec ça ? »
Le robot ne répondit pas, et se dirigea vers la grande navette blanche, de l’autre côté du hangar.
« Allez avec lui, et ne touchez à rien !
-Bien, bien. »
Le deuxième astronaute obéît à son ordre, et, bientôt, il se retrouva seul avec Avelgaugh et l’ordinateur.
« Nick, vous êtes libre de rentrer chez vous.
-Chez moi ? Ah ! Mon Univers…
-Ordinateur, prend bien soin de toi, j’espère que le destin nous permettra une nouvelle rencontre, dans l’immensité des Univers.
-Au revoir, ce fut un plaisir.
-Plaisir partagé. »
Quelques heures plus tard, la navette de Nick Avelgaugh se dirigeait vers le Soleil, tandis que celle des deux astronautes, accompagnés de Kérberos, voguait vers une extrémité du système solaire, pour accomplir, sans s’en douter, ce qu’ils appelaient LA mission.


Dernière édition par Zarquon le Jeu 22 Déc 2011 - 17:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyVen 15 Juil 2011 - 11:00

Plus que jamais, la CUCASSAPSSACSB vous soutien dans cette épreuve qu'a du être le débat avec le dalek de garde de la Confrérie (celui avec un K. Non, pas le belge, l'autre !). Pour vous récompenser, nous vous offrons un bonbon à la menthe.

Passons à la phase trois du plan Stein (le plan Stein... Ein, stein.)....


LANCEZ LES TORPILLES PROTO-NUCLÉIQUES !


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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptySam 16 Juil 2011 - 15:28

Je vous avertis tout de suite, les deux derniers fragments de la Deuxième Partie sont légèrement plus sérieux/dramatiques. Légèrement.
Voici le douzième.

VERITAS


« Au cas où vous n’auriez pas remarqué, nous sommes arrivés.
-Eh bien, Kérberos, vous donnez dans la perspicacité, maintenant ? »
Le sourire sardonique qui s’afficha sur le visage du premier astronaute glaça le sang de son acolyte. Leur navette avait atteint Sedna, et le Socrate gravitait autour, comme prévu. Ils s’amarrèrent assez facilement, et purent ainsi pénétrer tous les trois à l’intérieur du grand vaisseau spatial.
« Le Consortium a pas mal de ressources, en fait.
-Vous en doutiez ?
-Je l’avoue, oui.
-Ca ne m’étonne pas de vous, ignorant.
-Bon sang, Kérberos, je ne vous avais pas demandé de la fermer, avant de partir ?!
-Laissez-le, le pauvre.
-Le… le pauvre ?! Je ferai comme si je n’avais jamais entendu cette remarque. Venez, allons nous présenter à l’équipage. »
Ils parcoururent quelques couloirs avant d’arriver devant une porte imposante qui, lorsqu’elle s’ouvrit, laissa transparaître la salle des commandes, surmontée par une immense baie vitrée. Plusieurs hommes et femmes s’agitaient en uniforme spatial réglementaire. L’un d’eux, portant plus de galons, s’approcha.
« C’est marrant, j’ai l’impression d’être déjà venu ici.
-Vraiment ?
-Bonjour messieurs, je suis le Capitaine Xambra.
-Bonjour, je suis… Mettius, voici Vopiscus, et le robot, derrière, c’est Kérberos.
-Sérieusement ? Qui peut bien donner un nom pareil à ses enfants ?
-Ce sont des noms de code.
-Ah, je vois. Le Consortium nous a juste averti de votre arrivée, et nous a demandé de vous fournir des laissez-passer. Vous pouvez m’en dire plus ?
-J’ai bien peur que non, Capitaine. Nous-mêmes en savons très peu.
-Soit. Faites comme chez vous alors. »
Les deux astronautes contemplèrent quelques secondes la vue puis revinrent à leur navette, et se positionnèrent devant l’engin qu’ils transportaient.
« C’est bizarre tout de même, ces couloirs, ces murs, ils me disent quelque chose.
-N’y faites pas attention. Que devons-nous faire avec ?
-Le Belligérant m’a donné un chronomètre. Je dois activer l’appareil lorsqu’il atteindra zéro. En parlant de ça, ils vous ont fourni un nouveau bracelet ? »
Le regard des deux hommes se fixa sur le poignet du deuxième astronaute, Vopiscus. Il y portait un bracelet en cuir noir, comportant un clavier et un petit écran.
« Non non, c’est toujours le même.
-Si vous le dîtes. Ils vous ont filé le code de l’appareil, vous aussi ? Au cas où il m’arriverait quelque chose…
-Non, vous êtes le seul à le posséder.
-Pourquoi diable iraient-ils plus me faire confiance à moi qu’à vous ?
-Je l’ignore.
-Sinon, vous savez à quoi sert l’appareil ? Le Belligérant ne m’en a pas beaucoup appris…
-Eh bien, pour tout vous dire… Oui.
-Pardon ?
-Je connais la fonction de cet engin. Mais je ne sais pas si…
-Laissez tomber, si c’est encore un secret du Consortium, je commence à avoir l’habitude de ne pas être mis au parfum.
-Cette fois, on va peut être faire une exception.
-Que voulez-vous dire ?
-Votre impression de déjà vu, elle n’est pas bénigne. Vous êtes déjà venu ici, et moi aussi.
-Plait-il ?!
-Nous sommes morts sur ce vaisseau, il y a près de vingt-six ans.
-Mais… co… comment ?
-L’appareil que vous allez activer contient un dérivé du pendentif de Tempus, comme celui qui nous a mené en Grèce Antique, ainsi que le virus qui nous a tué et a transformé l’équipage en zombies.
-Pour… Pourquoi ne puis-je pas m’en souvenir ?
-Ils ont effacé votre mémoire, pour que vous ne doutiez pas aujourd’hui. Pour que vous accomplissiez LA mission.
-Et pourquoi pas vous ?
-Ils ne me font plus confiance. La preuve, ils ne m’ont pas donné le code.
-D’où vient ce virus, au départ ?
-Il n’a pas de commencement. C’est une boucle. Ils l’ont eu sur les hommes qui ont été zombifiés par le virus qu’ils ont développé après. Lorsque vous activerez l’appareil, il libérera le virus et téléportera le vaisseau vingt-six ans en arrière.
-Mais pourquoi avoir fait ça ?
-Ce virus est l’un des plus mortels et contagieux. Grâce à cette boucle, ils obtiendront une arme ultime, sans même lever le petit doigt.
-Pourquoi me dîtes-vous cela ? Pourquoi les trahissez-vous ?
-Parce que je veux que vous fassiez le choix en connaissance de cause. Soit vous tuez tout cet équipage, vous nous tuez tous les deux, deux fois de suite, et par la même occasion, vous donnez au Consortium le moyen de conquérir cet Univers sans obstacle.
-Bon sang de bonsoir… Laissez-moi, il faut que je réfléchisse. »
Le deuxième astronaute s’exécuta, sortît de la navette, et se retrouva nez à nez avec Kérberos, qui avait attendu devant la porte fermée.
« Puis-je connaître l’objet de votre conversation ?
-Ca ne te regarde pas.
-En tant qu’inspecteur principal de…
-Kérb, je vais t’avouer quelque chose.
-Quoi ? Que je suis un sadique, acerbe et horrible personnage ?
-Non. Les astronautes qui t’ont ramené de la Lune, ils l’ont fait par erreur. Ils croyaient être tombés sur un modèle dernière génération, pas toi. Il n’y a jamais eu de mission de sauvetage pour te retrouver. Amuse-toi bien. »
Le robot resta planté là, plongé dans ses pensées les plus profondes, essayant de discerner la vérité du mensonge dans tout ce qu’il avait vécu depuis son retour.
Dans la navette, le premier astronaute était penché, tête dans les mains, assis sur une caisse, les larmes aux yeux. La décision qu’il allait devoir prendre était la plus difficile de toute sa vie.
Soudain, un homme grand, d’environ deux mètres, portant un long manteau bleu royal, parsemé de petites étoiles jaunes, apparût, sortant de nulle part.
« Ah tiens, Tempus. Je vous croyais en module de stase, au Consortium. Vous vous êtes échappé ?
-En module de stase ?! Ah ! Oui, j’y suis, c’est parce que vous avez rencontré une version future de moi-même. Futur qui n’a pas l’air très radieux, d’ailleurs. Paradoxalement, je n’ai pas beaucoup de temps à vous accorder. Pour tout vous dire, je me fais capturer par le CSB au Nicaragua à 17h39 heure locale.
-Ce qui est… ?
-Dans environ dix-huit minutes. D’ailleurs, on va devoir se dépêcher, il faut que je repasse par chez moi. Il serait bête que j’arrive en retard à ma propre arrestation.
-Bon sang, qu’est-ce que vous voulez ?
-La vérité. J’ai essayé de vous tuer, à notre première rencontre. Pas très efficacement, je vous l’accorde. Si j’ai agi ainsi, c’est parce que vous représentez un danger pour cet Univers. Vous êtes la clef, vous, pas votre acolyte. Je ne sais encore trop pourquoi. Quoiqu’il en soit, j’ai un message à vous délivrer.
-Encore ?
-Comment ça, encore ?
-Vous m’en avez déjà délivré deux.
-Lesquels ?
-"Les yeux de l’étranger voient plus clair. " puis "Vous êtes dans une réalité virtuelle."
-Dans cet ordre ?
-Oui… Pourquoi vous les notez ?
-Comment diable voulez vous que je sache ce que je devrai vous dire, la prochaine fois, si je ne les note pas ? Bon, revenons aux choses sérieuses. "Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. "
-Qu’est-ce que ça veut dire ?
-Je n’en ai pas la moindre idée. En tout cas, réfléchissez bien à votre choix, et ne vous trompez surtout pas, sous peine de déclencher un évènement catastrophique pour l’Univers tout entier.
-Vous ne me mettez pas la pression…
-Moi ? Jamais. Bon, je dois y aller. Bonne chance. »
Le Magus du Temps disparût en un coup de vent, laissant seul avec ses pensées le premier astronaute.
Je crois que j’ai choisi.
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptySam 16 Juil 2011 - 18:32

....



Beaucoup plus sérieux, et puis, beaucoup plus paradoxalo-temporel.

Bien joué !

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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyLun 18 Juil 2011 - 18:24

Je l'avais dit ^^
Bon, et bien il est temps, voici le dernier fragment de la Deuxième Partie.

PARADOXIS


« Kérberos ? Qu’est-ce que vous faîtes, planté là ?
-Utilisez un peu votre matière grise, au lieu de poser des questions dont la réponse est plus qu’évidente. »
L’astronaute, un peu trop préoccupé pour faire véritablement attention aux remarques acerbes de Kérberos, se contenta de passer devant le robot et d’avancer dans le couloir.
« Vous ne voulez vraiment pas savoir ce qui m’arrive ?
-A vrai, dire, je m’en contrefiche un peu.
-Très bien, revenez lorsqu’Homo Sapiens aura un peu évolué.
-D’accord… allez-y…
-Votre collègue m’a dit que j’avais été ramené par erreur de la Lune… Vous confirmez ?
-Bien évidemment, le mensonge était un subterfuge du Belligérant pour que vous vous teniez à carreau.
-Primitif... Je ne pensais pas qu’il s’abaissait à ce genre de pratiques. Ca prouve une fois de plus son incapacité à commander, s’il n’est pas capable de simplement convaincre son interlocuteur…
-S’il vous plaît… Vous ne pouvez pas passer à autre chose ?
-Qu’ai-je à faire de vos conseils ? Vous êtes d’une importance moindre.
-A votre place, je ne parierais pas là-dessus… »
Il laissa le robot en son lieu et place et commença à vagabonder dans les couloirs, sans trop vraiment savoir où il allait. Des flashs lui revinrent en mémoire. Il vit, écrit en lettres rouges sur un pan de mûr, le mot ALBUS, mais sans véritablement comprendre la signification de tout ce cirque. Certains membres d’équipage lui apparurent comme zombifiés, marchant dans une énorme mare de sang.
« Bordel, mais qu’est-ce que… ? »
Il continua à déambuler, et finit par se retrouver dans la salle de contrôle, qu’il aperçut tout d’abord lumières éteintes. Il cligna des yeux, et la lumière revint, l’équipage aussi. Le Capitaine Xambra se dirigea vers lui, et son visage lui déclencha un nouveau flash, plus violent.
« … ne survivrez pas longtemps… Fuyez !... deviendrez comme eux !... et… plus important… pas la lumière ! »
Il faillit s’écrouler mais fut retenu par son acolyte, présent lui aussi dans la pièce.
« Ohhhh attention, détendez-vous. Prêtez-moi une chaise, vite !
-Je… je vais bien.
-Non, vous n’allez pas bien… »
Il s’assît et reprit son souffle.
« Bon sang, on est morts ici !
-Ne le dîtes pas si fort ! Et puis… voyez le bon côté des choses. On est encore en vie, même en étant mort ! C’est plutôt fortiche, non ?
-Pour l’instant…
-Que voulez-vous dire ?! Vous avez pris votre décision ?!
-En effet…
-Faîtes voir votre chronomètre ! »
Le premier astronaute n’eut même pas le temps d’agir que son acolyte lui arracha le petit appareil des mains. Il affichait dix minutes et quarante-huit secondes. Okay, pensa-t-il, je n’ai plus beaucoup de temps.
« Qu’est-ce que vous avez décidé, alors ?
-Il est évident que tuer autant d’innocents, et de mettre une telle arme dans de telles mains est complètement immoral… Je ne peux pas obéir.
-On abandonne alors ?
-J’en ai bien peur. Je suis désolé.
-Ne le soyez pas. Nous sommes d’accord, le Consortium est allé beaucoup trop loin cette fois-ci.
-Il y a un truc qui me chiffonne, tout de même.
-Quoi donc ?
-Votre attitude. Vous avez toujours suivi les ordres du Belligérant à la lettre, peu importaient les conséquences, les dégâts, et les dommages collatéraux. Vous avez dévoué votre vie au CSB, et là, vous vous retournez subitement contre eux ?
-J’ai peut être simplement ouvert les yeux…
-Vous ?! Vous êtes le scientifique le plus incompétent que je connaisse. A vous seul, vous êtes capable de baisser le QI d’une foule de cent points. Comment auriez-vous pu… ?
-Alors, je ne suis pas sûr d’avoir bien tout compris, mais ce n’est pas grave. Venant de vous, je ne peux qu’acquiescer.
-Par pitié… Allez, retournons à la navette. »
Les deux hommes firent marche arrière et se dirigèrent vers leur appareil. A l’intérieur, ils retrouvèrent Kérberos, assis, le regard vide.
« Kérb, vas monter la garde devant la porte, tu seras gentil.
-Non. Je vais monter la garde car il est pour moi important d’éviter que l’équipage découvre les plans du Consortium.
-Peu importe, sors juste d’ici. »
Le robot s’exécuta et les deux astronautes se retrouvèrent seuls, dans la pièce, devant l’engin de mort confié par le CSB.
« Combien de temps, encore ?
-Deux minutes trente-sept.
-Vous êtes vraiment sûr ?
-Eh bien, plus je réfléchis, plus je me dis qu’il doit forcément y avoir un vice caché.
-Comment cela ?
-En agissant ainsi, j’empêche le vaisseau de nous rencontrer, il y a vingt-six ans…
-Tant mieux, on aura une mort de moins sur la conscience.
-Certes, mais ça nous empêchera aussi d’arriver ici et maintenant.
-Ne vous en faîtes pas, l’Univers sait arranger ce genre de choses.
-Vous en êtes certain ? Comment peut-il arranger un tel... paradoxe ? »
Un ultime flash revint à l’esprit de l’astronaute, comme si cette dernière phrase avait déclenché un mécanisme mémoriel logé dans son hippocampe.
Il se revit, parlant avec son acolyte, après leur voyage en Grèce.
« -Ou alors ça pourrait être…
-Les conséquences d’un évènement dévastateur affectant l’espace-temps mais qui ne s’est pas encore produit ? »

Puis sa récente discussion avec Tempus.
« Si j’ai agi ainsi, c’est parce que vous représentez un danger pour cet Univers. Vous êtes la clef, vous, pas votre acolyte. »
« En tout cas, réfléchissez bien à votre choix, et ne vous trompez surtout pas, sous peine de déclencher un évènement catastrophique pour l’Univers tout entier. »

L’expression de son visage changea du tout au tout, passant du désespoir forcé à la stupéfaction, se rendant compte du vaste coup de théâtre se déroulant sous ses yeux.
« Bon sang de bonsoir, c’est vous ! Vous avez tout manigancé !
-Oh, calmez-vous !
-Me calmer ? Vous plaisantez j’espère ?! Dîtes-moi seulement, sans entourloupe, quelles seront les conséquences ? Ca touchera quoi ? Le CSB ? La Terre ? Le Système Solaire ?
-L’Univers.
-Dans quelles proportions ?
-Cataclysmiques.
-Vous êtes malade… Désolé, mais je reviens sur ma décision, plutôt crever que de vous laisser agir. Vous êtes pire que ces minables du Consortium… »
L’astronaute repoussa son acolyte et s’approcha, chronomètre en mains, de l’appareil destructeur.
« Et moi, je suis désolé, mais je ne peux pas vous laisser faire ça ! »
Le deuxième homme se jeta sur son ex-coéquipier, lui arracha le chronomètres des mains, et le frappa sur le crâne pour essayer de le sonner. Le compte à rebours atteignît le zéro lorsque les deux hommes étaient à terre. Le vaisseau tout entier se mît à trembler, comme s’il se trouvait au cœur d’un séisme d’une magnitude inégalée.
Kérberos, inquiété par les évènements, entra dans la navette, malgré les ordres.
« Que diable se passe-t-il ici ?! »
Il tomba à terre pendant qu’un bip sonore assourdissant, émanant du bracelet du deuxième astronaute, retentît.
Les trois individus se retrouvèrent étendus, inconscients, dans un paysage rocheux, d’un gris blanchâtre, parsemé d’immenses cratères, et donnant sur l’immensité spatiale, un ciel noir, étoilé, sans nuage, sans atmosphère.

Les deux astronautes (& Kérberos, malheureusement), reviendront, fin août, dans:
Sidus, Troisième Partie
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyLun 18 Juil 2011 - 22:52

Ça sent la conclusion, Camarade Zarquonosky.


Enfin, pour une conclusion, c'en est une. Pas aussi comique que le reste, certes, mais toujours de Calité (avec un K comme dans Camarade)


Citation :
reviendront, fin août, dans:


Rah, nooon, c'est trop long !
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyLun 18 Juil 2011 - 23:54

Vyslanté a écrit:
Ça sent la conclusion, Camarade Zarquonosky.


Enfin, pour une conclusion, c'en est une. Pas aussi comique que le reste, certes, mais toujours de Calité (avec un K comme dans Camarade)


Citation :
reviendront, fin août, dans:


Rah, nooon, c'est trop long !

Ne t'inquiète pas, la tournure moins comique ne m'a servi que pour ces deux derniers épisodes, la suite devrait reprendre le ton des anciens textes.
Et en effet, ça sent la fin. La Troisième Partie sera la dernière. Et, malheureusement, je ne pourrai la publier qu'à partir de fin août.
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyVen 19 Aoû 2011 - 12:50

Troisième Partie:
I. Extraneus
II. Belligerator
III. Fugio
IV. Sibir
V. Acolythus
VI. Pluto
VII. Centauri
VIII. Scriba
IX. Nomen
X. Galaxias
XI. Conspiratio
XII. Vertigo
XIII. Epilogus

EXTRANEUS


« Bon sang, que s’est-il passé ?
-Vous venez de détruire votre Univers. »
Le premier astronaute se releva, porta une main à sa tête à cause de la douleur, puis regarda les alentours. Il n’y avait que des pierres, grisâtres, et le noir, un noir profond, comme si rien ne les séparait de l’immensité du vide spatial. Il vit son ancien acolyte assis sur l’un des rochers, et, plus loin, encore à terre, inconscient, le robot, Kérberos.
« Qu’avez-vous fait ?
-Moi ? Rien. C’est vous, vous les avez tous tué.
-Ne vous fichez pas de moi, j’ai compris votre petit manège. Vous m’avez empêché d’accomplir notre mission.
-C’était nécessaire. Ce paradoxe était ma dernière chance.
-Comment avons-nous atterri ici ?
-Oh, ça c’est grâce à mon bracelet, il me permet de voyager entre les Univers, mais au prix d’une incroyable consommation d’énergie.
-Où avez-vous trouvé cette énergie ?
-Votre Univers. L’énergie libérée lors de sa destruction est quasi inépuisable. Lorsque mon bracelet l’a détectée, il nous a téléporté avant que l’on se fasse carboniser.
-Pourquoi ne pas être parti tout seul ?
-Je ne sais pas... Je crois que je m’étais habitué à votre compagnie.
-Mais pourquoi avoir ramené Kérberos ? Bon sang, si j’avais eu le choix, je l’aurais laissé là-bas.
-Il se trouvait là au mauvais moment, je n’ai pas eu le choix.
-Admettons. Maintenant, où sommes-nous ?
-Bonne question. On doit être dans mon Univers, avec un peu de chance. Mais la planète, je n’en ai aucune idée. Je n’en ai jamais vu une comme ça. Si ça se trouve, on est à l’autre bout de l’Univers ! Haha !
-Je ne trouve pas ça drôle. »
Le premier homme fit quelques pas et remarqua soudainement que la gravité était loin d’être la même que sur Terre. Il avait l’impression d’échapper à l’attraction, de pouvoir s’envoler s’il poussait assez fort sur ses pieds.
« Dans quelle misère vous nous avez encore fourré…
-Vous n’êtes pas fâché ?
-Pour ?
-Votre Univers…
-Si ça ne vous dérange pas, j’aimerais d’abord savoir comment partir d’ici avant de passer mes nerfs sur vous.
-Ah non mais, vous faites comme vous voulez hein. »
Le robot, gris comme le sol, se releva, et s’approcha des deux astronautes.
« Quel est l’imbécile qui nous a amené sur cet astéroïde ?
-C’est moi !
-Ca m’aurait étonné… Je ne sais pas pourquoi je m’épuise à toujours poser la question. »
Le premier astronaute, qui remarqua le retour de Kérberos par le son de sa voix fit volte-face et s’approcha de la créature métallique.
« Alors vous, vous n’avez pas votre mot à dire, vous avez été ramené ici par erreur. Si ça n’avait tenu qu’à moi, vous seriez mort là-bas.
-Votre intelligence inférieure est tout simplement jalouse de la mienne. C’est pourquoi vous vouliez m’éliminer de la circulation. Mais je crains que cela ne soit au dessus de vos capacités. »
L’homme s’avança dangereusement vers la machine, avec la ferme intention de le faire taire. Mais le second astronaute prit à son tour la parole.
« D’un certain côté, vous non plus, vous n’avez pas votre mot à dire, vous n’êtes pas dans votre Univers, vous êtes un étranger ici, et vous avez détruit celui dont vous êtes originaire. Je crois qu’à votre place, je me tairais.
-Vous n’êtes pas à ma place !
-Vous devriez reconsidérer son offre, peut être qu’à vous deux, vous arriverez à avoir l’équivalent d’un demi-cerveau. »
Le premier astronaute se pencha à terre, ramasse un caillou, et le lança en direction de Kérberos. La petite pierre rata sa cible et continua son chemin sur plusieurs dizaines de mètres.
« Vous voyez, même la gravité est contre vous. »
L’homme se jeta alors sur le robot, ce qui les fit tomber sur le sol, sur lequel ils rebondirent légèrement. Le deuxième astronaute se précipita pour les séparer, mais semblait faire du surplace. En effet, l’une de ses jambes le propulsa et tous ses autres mouvements furent effectués dans le vide. Il atterrît largement derrière eux. Il alla alors plus doucement, mais trébucha, et fut directement propulsé sur le couple entrain de se taper dessus.
La bagarre ressemblait vulgairement à ce qui se serait passé dans un bac à sable rempli d’enfants de trois ans si l’un d’entre eux avait volé la pelle d’un second, et qu’un troisième leur jetait du sable à la figure.
Après quelques secondes, le caillou lancé précédemment refît son apparition et vint s’écraser sur la tête du premier astronaute. Il en tomba à la renverse, mettant fin à l’altercation. Ils se séparèrent et vinrent s’asseoir sur trois différentes pierres, postées à une dizaine de mètres les unes des autres.
Kérberos se plaignait dans son coin d’être tombé avec des idiots pareils, le premier astronaute réfléchissait aux conséquences de ses actes, et le second… disons que ses pensées ressemblaient au bruit que feraient des mouches si elles volaient dans sa boîte crânienne.
« Bon, maintenant qu’on est coincés ici, vous pouvez me la dire…
-De quoi ?
-La vérité.
-La vérité sur quoi ?
-Sur ce qu’il s’est passé…
-Il s’est passé quoi ?
-Bon sang de bonsoir, vous le faîtes exprès ?! Mon Univers !
-Ah ça. Je travaille pour la CSB. La Confrérie des Scientifiques Belliqueux, dans cet Univers. Il y a plusieurs années, alors que la CSB ne constituait qu’une vague association sur un forum français, j’ai été contacté par le Belligérant, Monsieur S., pour effectuer une mission cruciale…
-La Confrérie des Scientifiques Belliqueux ? C’est de là que venait M. Avelgaugh, je me trompe ?
-Non, il a été envoyé dans votre Univers pour prendre de mes nouvelles. La CSB s’inquiétait et pensait que j’allais faillir. Mais j’ai réussi. Lorsque j’ai véritablement compris le but de notre mission, je veux dire, la mission, j’ai échafaudé ce plan sur base de paradoxe. Malheureusement, le Consortium commençait à avoir des doutes sur ma loyauté, j’avais donc indubitablement besoin de votre aide pour réaliser mon plan.
-Vous m’avez forcé à détruire mon Univers et tous les gens que j’aime...
-Ah, vous aviez de la famille, des amis ?
-Non… Mais là n’est pas la question !
-Soit. J’ai accompli ma mission, détruire votre Univers, et la suite, vous la connaissez.
-Vous n’êtes qu’une espèce de… »
Le premier astronaute courût tant bien que mal derrière son ancien acolyte pour lui rendre la monnaie de sa pièce, quand une immense lumière blanche vint les éclairer. Ils se stoppèrent net et purent admirer un vaisseau spatial qui planait au dessus d’eux et portait, sur ses flancs, l’insigne CSB, inscrit en blanc dans un losange rouge.


BELLIGERATOR


« Bienvenue sur le CSB Skay !
-Trêve de bavardages, vous êtes qui ? »
Le premier astronaute regarda attentivement leur interlocuteur. Un écusson sur lequel étaient brodées les lettres RS apparaissait sur la poche de sa veste de costume noire. L’homme était bien coiffé, et arborait sans arrêt un large sourire. Kérberos et l’autre astronaute se tenaient droits, en silence.
L’homme les avait accueillis à l’ouverture de la grande porte du vaisseau qui s’était posé sur leur astéroïde quelques minutes plus tôt. Il les avait alors baladés dans le bâtiment avant d’arriver devant l’immense baie vitrée –car il est bien connu que tous les vaisseaux spatiaux possèdent une baie vitrée– qui bordait la salle de contrôle.
« Vous pouvez m’appeler Monsieur S. Mais je suppose que votre ami ici présent vous a déjà parlé de moi.
-Euh… En effet.
-Bien, nous allons donc pouvoir reprendre les choses sérieuses.
-Quelles choses sérieuses ?
-Votre mission pardi, vous ne croyez tout de même pas que l’on va vous payer à rien faire ?
-Attendez, je crois qu’on s’est mal compris là… Je ne travaille pas pour vous.
-Bien sûr que vous travaillez pour nous. Que feriez-vous là sinon ?
-Demandez à votre employé, c’est lui qui m’a ramené ici.
-Ne vous plaignez pas, je vous ai aussi sauvé la vie.
-Oh vous, fermez-là hein, on n’a pas encore réglé nos comptes tous les deux !
-Voyons, calmez-vous. L’exploit que vous avez réussi à faire dans l’autre Univers est tout bonnement spectaculaire, peu de nos hommes en auraient été capables.
-Eh bah, je n’ai même pas envie de voir le reste de vos effectifs, vu les capacités de ces deux là, les autres doivent se contenter de courir dans une roue de hamster. »
Tous les visages se tournèrent vers Kérberos qui venait de débiter encore l’une de ses infamies. Le premier astronaute serrait les dents, prêt à bondir une fois de plus, le robot était si fier qu’on aurait dit qu’il souriait, malgré son visage inexpressif, et le deuxième astronaute appréhendait la réaction de son patron.
Monsieur S. considéra quelques secondes la machine. Un silence de mort régnait dans la salle de contrôle, comme si tout l’équipage attendait que le Belligérant agisse.
« Ma foi, vous avez une bonne répartie, j’aime ça. Mon second vient de… démissionner, en quelques sortes. Son poste est à pourvoir, ça vous intéresse ?
-Non mais je rêve, vous êtes encore plus fous que le Consortium. Eux au moins avaient compris que Kerb est bon à enfermer. Enfin, au début, après… je ne sais pas ce qui leur est passé par la tête.
-Vous n’avez aucun argument d’autorité dans cet Univers. Désolé d’être aussi abrupte, mais c’est ainsi. Kérberos sera mon bras droit.
-Je ne sais pas comment je dois le prendre… être le bras droit d’un humain… vouliez-vous m’insulter ou me faire un honneur ?
-Je suis le Belligérant, voyons…
-Je réitère ma question.
-M’enfin, la réponse me semble assez évidente.
-L’évidence n’est qu’une question de point de vue. Certes, je veux bien l’admettre, beaucoup plus de choses paraissent évidentes pour moi que pour vous. Mais sur ce point là, connaissant le passé des CSB, je pense être en droit de me poser la question.
-Je vais reformuler. Nous ne sommes pas encore tout à fait en orbite autour de la Terre, j’ai encore quelques secondes pour vous balancer par-dessus bord de telle façon que vous preniez feu dans l’atmosphère avant de vous écraser dans un vacarme détonnant dans une petite ville d’Amérique du Sud à côté du cratère de Chicxulub. Alors ?
-Bras droit ? Mais c’est parfait.
-Je savais que vous seriez raisonnable. »
Le Skay commença son entrée dans l’atmosphère et s’orienta en direction du continent européen. Dans la salle de contrôle, le premier astronaute cherchaient encore quelques réponses à ses questions.
« On est déjà arrivé ?
-C'est-à-dire qu’on n’était pas très loin…
-Pas très loin comment ?
-Vous étiez sur la face cachée de la Lune.
-Ah bah voilà, je savais bien que ça me disait quelque chose ! »
Le premier astronaute s’attarda quelques secondes sur son ancien acolyte.
« Vous rigolez ? Vous m’avez affirmé qu’on pouvait très bien être au fin fond de l’Univers !
-Oui bon…
-Et comment se fait-il que nous pouvions respirer sans combinaison sur la Lune ? Je n’y ai vu aucune trace d’atmosphère…
-Grâce à un procédé simplissime. Un de nos relativiseurs de gravité est installé sur la Lune et permet de retenir à sa surface, sur une vingtaine de mètres de hauteur, un mélange oxygène/azote. Ah, nous arrivons ! »
Le vaisseau se posa sur une plate-forme construite autour de la Tour Montparnasse, à Paris. Les quatre individus sortirent du bâtiment et marchèrent quelques minutes, goutant l’air frais et pollué parisien.
« Quelle proportion de la Terre avons-nous sous notre contrôle, Belligérant ?
-La quasi-totalité. Les Russes nous posent encore problème… Néanmoins, on n’a pas eu besoin d’eux pour avancer notre programme spatial. Alors qu’on se baladait dans le système solaire avec des navettes il y a vingt ans, nous avons développé des vaisseaux bien plus puissants.
-Vous avez grandement évolué depuis mon départ.
-Il est loin, le petit forum, n’est-ce pas !
-Quelle est la suite du programme ?
-Votre mission. Maintenant que vous avez fait de l’autre Univers une source d’énergie inépuisable, nous allons pouvoir utiliser notre prototype de moteur intersystème, et vous catapulter dans le système solaire le plus proche du notre pour une reconnaissance. Nous comptions vous affecter un coéquipier, mais il semblerait que vous en ayez déjà un.
-Oui, cependant…
-Il est hors de question que je travaille pour vous !
-Voilà…
-Il changera d’avis. Bienvenue dans les locaux de la Confrérie des Scientifiques Belliqueux !
-Hum… Le Consortium avait mieux à l’Empire State Building.
-Si je ne m’abuse, votre univers et le Consortium n’existent plus, donc personne n’a mieux. Point final.
-Et celui de cet Univers ?
-Nous avons fait détruire l’Empire State Building de New York.
-Pour quelle raison ?!
-Le bâtiment est plus grand que la Tour Montparnasse. »
Ils étaient, à présent, rentrés dans l’enceinte de la Tour Montparnasse et avaient commencé à gravir les étages. Bientôt, ils vagabondèrent dans les couloirs à la recherche d’une pièce quelconque, probablement le bureau de Monsieur S.
« Et donc, après ça, quel est le programme ?
-Si notre moteur intersystème fonctionne, nous pourrons l’adapter pour en faire un moteur intergalactique. A partir de là, plus rien ne pourra nous arrêter. Nous conquerrons tout l’Univers.
-Pas mal. Mais voyez-vous, c’est le genre de chose que mon coéquipier risque de ne pas trop apprécier…
-Peu importe. Où est-il d’ailleurs ?
-Euh… Je ne sais pas. »
Le deuxième astronaute s’était retourné et ne vit que Kérberos, sur leurs talons. L’autre homme s’était tout simplement volatilisé.


Dernière édition par Zarquon le Sam 3 Sep 2011 - 11:38, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptySam 20 Aoû 2011 - 10:55

La CSB qui domine le monde... Effectivement, ce texte mérite sa place dans "humour et parodies" ! Non, qui peut imaginer que cette bande de chausse-pieds herbivores soit nocive ?
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyDim 21 Aoû 2011 - 22:26

Bon, désolé, j'y pris un peu de retard dans la lecture, mais hé, entre mon boulot cet été et la lente de Starbird, y'en a qui bossent, ici !

Bref, je vais commenter en vrac la fin du deuxième tome et le début du troisième. J'ai beaucoup aimé le ton plus grave et sérieux de la fin, avec une inspiration très marquée Doctor Who, n'est-ce pas ^^ ? Mais c'était bien réussi, une bonne surprise. J'ai regretté au début qu'il n'y ait pas vraiment de dilemme (entre désobéir à un ordre ou tuer un équipage innocent pour créer une arme de destruction massive, le choix est vite fait !), mais finalement, ça collait parfaitement avec le plan machiavélique de l'autre astronaute !

J'apprécie aussi beaucoup le retour de Kérberos, toujours aussi drôle. Bonne surprise également que ce "mystérieux" Monsieur S ^^ Combien de membres du forum vas-tu réussir à intégrer à ton récit avant sa fin :p ?

Un humour toujours aussi bon, qui gagne à étoffer le nombre de personnages, les magus donnant lieu à d'excellentes plaisanteries, entre celui de l'esprit complètement débile et celui du temps qui joue avec les paradoxes temporels comme le Docteur avec... Ben, les paradoxes temporels.

En revanche, je commence à percevoir une remarque négative : ton récit me semble parfois assez confus. On peut accepter une bonne part de confusion et de sans dessus dessous, parce que c'est pertinent avec le thème (on commence à atteindre une histoire vachement compliquée et irréaliste, mine de rien ^^) mais régulièrement, il m'arrive de ne plus savoir qui parle, impression renforcée par l'absence de nom des protagonistes ! Que les autres lecteurs me disent s'ils pensent comme moi, mais je me retrouve souvent à m'arrêter et à dire "Attends, qui c'est qui dit ça ?"

A part ça, continue sur cette voie et je suis persuadé que la conclusion nous surprendra :D

PS : J'adore le
Citation :
Les deux astronautes (& Kérberos, malheureusement), reviendront, fin août, dans:
Sidus, Troisième Partie
Extraneus
Pas du touuuut inspiré de Doctor Who, t'as même fait en sorte que les dates collent :p
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyDim 21 Aoû 2011 - 23:27

Pour le coup des paradoxes, je ne me suis rendu compte qu'après coup, après avoir développé l'idée donc, que ça ressemblait un peu à DW. Mais ce n'est pas étonnant, DW étant l'une des seules séries que je suis encore.
De même pour la date de retour de Sidus, si j'ai mis fin août, c'est parce que je rentrais de vacances. Quand j'ai écrit ce message, je pensais que DW serait diffusé courant septembre.
Comme quoi, le hasard fait bien les choses :p

Sinon, je te remercies pour ta critique, et vais développer un peu ta remarque négative.

Rangil a écrit:
En revanche, je commence à percevoir une remarque négative : ton récit me semble parfois assez confus. On peut accepter une bonne part de confusion et de sans dessus dessous, parce que c'est pertinent avec le thème (on commence à atteindre une histoire vachement compliquée et irréaliste, mine de rien ^^) mais régulièrement, il m'arrive de ne plus savoir qui parle, impression renforcée par l'absence de nom des protagonistes ! Que les autres lecteurs me disent s'ils pensent comme moi, mais je me retrouve souvent à m'arrêter et à dire "Attends, qui c'est qui dit ça ?"

Une chose est sûre, je ne peux pas te dire que tu as tort. Moi, je sais à chaque réplique qui parle, parce que c'est moi qui ai écrit l'histoire. Mais j'essaye de me mettre à votre place pour vous faciliter la lecture, parfois en vain visiblement. L'absence de nom me pose parfois des problèmes dans l'écriture, et quand je n'arrive pas à les combler, j'utilise "Mettius", l'astronaute à peu près saint d'esprit, et "Vopiscus", l'astronaute de la Confrérie.
Sinon, je les appelle "le premier astronaute" et "le second/deuxième astronaute", mais attention, "le premier" et "le second" ne désignent pas toujours le même astronaute que l'histoire précédente/suivante. "Le premier astronaute" désigne le premier qui a parlé, "le deuxième astronaute" désigne le deuxième qui a pris la parole. En général, je me débrouille pour que leur première réplique respective permette aisément de distinguer l'un de l'autre.
Sinon, lorsqu'on est en plein milieu de l'histoire, il y a quelques indices pour savoir qui parle. Un "Bon sang (de bonsoir)" ne sera utilisé que par Mettius, jamais par Vopiscus. De même, c'est toujours Mettius qui demandera à Vopiscus de la fermer, j'amais l'inverse. Les répliques invraisemblables sont souvent prononcées par Vopiscus, puisque c'est le plus dément des deux.
Sinon, quand j'insère dans la conversation un personnage qui n'a pas parlé depuis longtemps, j'essaye de couper la conversation, et dire qui vient de parler.
Enfin voilà, je t'ai donné quelques indices qui permettent de savoir qui est qui. Je pense que tu les connaissais déjà pour la majorité. Dans le cas contraire, j'espère que ça t'aidera à comprendre.
Je conçois que ça puisse perturber. J'essaye, en écrivant, de rester claire, de mettre des indices, mais je n'y arrive pas toujours, malheureusement.
Je vais essayer de faire des efforts pour le reste de la Troisième Partie, mais il est hors de question que j'ajoute des noms (enfin... presque, vous verrez), où des "dit machin, questionna bidule, répondit truc" dans les conversations, ça casserait le rythme.
Mais c'est bien que tu me le dises, puisque jusque là, je me disais que ma façon de faire suffisait. Il semble que non, il faut donc que je développe ça, mais je n'aurai pas beaucoup d'essais sur Sidus.
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MessageSujet: Re: Sidus   Sidus - Page 3 EmptyLun 22 Aoû 2011 - 19:03

Je suis le premier à défendre l'absence de nom de tes deux protagonistes (et je suis sûr que tu nous réserves une belle surprise à ce sujet ^^), et je ne pense pas non plus qu'il te soit nécessaire de préciser régulière "Dit machin", "S'exclama truc", etc.

J'avais déjà remarqué la plupart de tes conseils, mais le problème n'est pas de savoir qui commence à parler ou qui termine la discussion : en général, c'est assez clair à ce niveau. C'est lorsque l'échange commence à durer qu'on finit rapidement par ne plus savoir qui est qui.
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