Sidus

Eh bien Barlbatrouk tu m'en vois ravi! J'espère que tu aimeras également la suite, même si le ton est très légèrement différent, et où l'histoire se complexifie - peut être un peu trop?

A part ça, revenons à notre actuel showrunner et au très bon boulot qu'il fait. Je reste persuadé que l'augmentation des dialogues par rapport à tes premiers fragments permet de diluer un peu l'histoire et d'aérer un texte et des descriptions qui peuvent s'avérer parfois assez compliqués et étranges pour nécessiter plusieurs lectures (qu'il soit bien clair, je ne critique pas ce dernier point ^^)!
Je ne sais pas ce qu'en pensent les autres, ce serait intéressant de voir ^^

Concernant ce dernier fragment, bonne réutilisation du Secteur 101, que j'avais presque oublié. Sinon, des gags efficaces, et des techniciens dont le QI avoisine très certainement celui d'une huître; et encore, ce serait méchant pour l'huître. Comme d'hab, des références intéressantes et pas trop mal placées, même si je ne dois probablement en voir que la moitié!

Enfin, continue comme ça!

Pour votre plus grand déplaisir, l’infâme K traîne dans ce fragment !

INEUDAE PACI

« Monsieur ! Ça y est !
- Plaît-il ?
- Nous avons détecté une forme de vie !
- J'espère vraiment que c'est lui, parce que je tiens pas à farfouiller dans tous les coins de l'Univers, aussi métaphoriques qu'ils soient ! 
- Et bien, à vrai dire.... Ce n'est pas exactement une forme de vie... Plus une forme.... d'intelligence non vivante au sens premier du terme.
- C'était trop beau... Enfin, rapprochez nous de.... ça.
- A vos ordres »

Dans un mouvement aussi gracieux qu'une peau de banane sur des patins à roulettes, le tout sur route verglacée, le Cavendish se mit en mouvement en direction d'un des astéroïdes.

« Arrivée dans trois point vingt-sept mégas-bananes-lumière [NdlA : Puisqu’une banane-lumière est une unité de temps désignant le temps que met la lumière à parcourir la distance d'une banane...].
- N'empêche, une forme de vie sans intelligence, je veux bien... Mais une forme d'intelligence sans vie ?
- Bientôt en visuel.... Pas toute de suite.... Voilà !
- Faites voir....
- Tiens, on dirait que c'est...
- Oh. Mon. Dieu. »

Et, en effet, sur l’astéroïde en question se tenait une forme grisâtre vaguement humanoïde, probablement plongée dans ses pensées ruminantes. C'était lui. Kerb. Le seul, l'unique, l'horrible, le maudit, le sûr de lui, le ''J'ai toujours raison'', indubitablement indubitable, et surtout robotique Kerb.


« Mais qu'est ce qu'il fiche ici !
- Je ne sais pas, Monsieur. Nos rapports indiquent que Mettius l'a laissé sur la ceinture intérieure de notre Système Solaire, il y a de ça dix mois.
- Bon sang, si je te tenais celui qui gère les probabilités...
- Monsieur, ne pourrait-il pas nous conduire à Mettius ?
- Si... Si... Sûrement... Mais, bon, c'est Kerb, quoi... Je ne tiens pas particulièrement à le faire monter à bord...
- Ah, nous recevons un appel.... et bien, de lui même, justement.
- …. passez le moi. »

L'écran géant qui servait de baie vitrée se brouilla et afficha une image de Kerb, prise par les caméras extérieures du vaisseau.

« Kerb... Ça faisait longtemps...
- Et croyez moi, j'eusse préféré que cette séparation continue.
- Je n'en doute point... Et que nous vaut... l'honneur... de cet appel ?
- Vous foncez droit dans un astéroïde que votre intellect infiniment inférieur au mien n'a pu détecter. »
Monsieur V. se tourna vers l'écran du radar, et constata que ce dernier était vierge.
« Vous délirez mon vieux...
- Inexact. C'est exactement ce que j'ai dit : la voie est libre.
- Ben tiens.... Enfin, sauriez-vous où nous pouvons trouver Mettius ?
- Là ; fit-il en pointant un des cailloux du doigt (robotique)
- Vous vous fichez de moi ?
- …
- Monsieur ? Intervint un des membres de l'équipage, Je crois que... qu'il a raison.
- Mais... mais.... mais non !
- Vous voyez, j'ai raison, vous avez tort. Une autre chose que vos facultés mentales ridicules ne vous permettent pas d'assimiler ?
- De la part de quelqu'un qui a passé les trois-quarts de sa vie à garder une porte sur la Lune, et le reste paumé sur un astéroïde solitaire, je trouve ça assez peu élégant.... Quoiqu'il en soit, téléportez-le à bord.
- Bien Monsieur »

Dans un éclair de lumière jaune, Mettius se matérialisa à bord. Cette technologie là de téléportation était brevetée Cartel Supérieur de la Banane, et ne causait donc aucun effet secondaire. Enfin, ils ne se voyaient pas trop...

« Monsieur V !
- Mettius.
- Oh, c'est vous...
- Kerb ?! On peut savoir ce que tu fais là ?!
- A vrai dire, nous même n'en savons rien... Mais vous, par contre, comment se fait-il que nous vous retrouvions sur ce bout de rocher perdu au milieu de nulle part ? Et, où est le Typhon ?
- Et bien, c'est une longue histoire...
- Et pourquoi portez vous cette combinaison spatiale frappée d'une faucille et d'un marteau ? Un lien avec le panneau ''CAMARADES'' que nous avons déjà croisé ?
- C'est un fait... Mais laissez moi vous raconter tout ça...
- On est vraiment obligé ?
- Oh, vous, le robot, on vous a pas parlé, hein. »






« Je ne crois pas que ça ait fait grand chose...
- Au moins, il fait chaud et beau...
- Génial ! On va donc tous mourir, mais par beau temps ! Quel progrès monumental !
- Je vous rappelle que c'était VOTRE idée, de transformer Jupiter en étoile !
- Ah ouais ? Et QUI a dit que ça détruirait Juppiter ? Hein ?
- TAISEZ-VOUS ! Intervint Monsieur Z, coupant la dispute entre les deux scientifiques du Secteur 101. Il nous reste toujours l'espoir que Mettius parvienne à le raisonner !
- Pour ça, faudrait déjà que ces incapables cartellistes le retrouvent !
- Ou alors, on peut tenter d'utiliser... notre arme secrète !
- L'hylarium lourd ?
- Nan, l'autre.
- Oh... Vous voulez parler du projet M.U.L.T.I.V.E.R.S....
- Exact... »

Jamais la roulette de ma souris n'aura autant roulé
oui, je suis de la vieille école, j'ai une souris (et encore je ne vous parle pas du DOS)

Je dois féliciter le créateur du concept, déjà écrire une histoire dans l'ordre c'est pas gagné mais à l'envers, je dis bravo.
J'aime bien l'univers décalé, drôle et bourré d'ironie et de cynisme... et je ne suis qu'à la page 1


J'attends quand même de voir la réponse du Berger à la Bergère et lire les textes sacrés de la CSB, histoire de rétablir l'équilibre de l'univers

Un petit message pour vous dire qu'il n'y aura pas de fragment de Sidus aujourd'hui, mais qu'à la place, vous aurez droit à deux gros ce week-end !

Je suis en effet sur un truc assez long, et se serait moche de le couper en deux... Enfin, voilà !

Ca y est, je suis enfin à jour dans ma lecture de Sidus :D

Je te félicite pour tes deux derniers chapitres, que j'ai trouvés particulièrement drôle : l'avant-dernier avec le technicien du début qui comprend rien à rien (le coup des rapports et des options, c'était vraiment génial, bravo ^^) et le dernier, pour le retour en beauté de Kerb' ! Le coup de l'intelligence sans vie aurait dû me faire penser à lui, mais non, j'ai rien vu venir, c'était bien amené ! Dans cet univers complètement absurde et loufoque, ça fait du bien d'avoir une énigme logique, pour une fois ^^ J'avais pensé à toute sorte de trucs bizarres et non conformes aux lois de la physique, mais Kerb' était décidément une bien meilleure solution.

Et évidemment, tu nous laisses en plein suspens avec ce mystérieux M.U.L.T.I.V.E.R.S. ! Bonne chance pour trouver une signification à ce sigle, d'ailleurs ^^

Allez, j'espère que tu vas nous donner des nouvelles de Sidus, en tout cas !

Mon dieu ! Que vois-je ! Que lis-je ! La reprise de Sidus ! Avec encore plus de références moisies, de blagues pas drôles et autre humour de bas-étage ! Avec un auteur toujours plus délirant, déliré, et à éviter !
Enfin, c'est pas (que) de ma faute, hein, faut pas croire. Mon ordinateur a sauvagement été mis hors d'usage ! Par les sbires de Monsieur S., pour sûr...



« Et donc, vous voulez savoir ce qu'il m'est arrivé ?
- Non.
- On peut me dire pourquoi la communication avec cet abruti robotisé est toujours d'actualité ? Enfin, quoiqu'il en soit si vous voulez bien attendre que nous soyons passés en Hyperespace, nous serions effectivement intéressés par votre histoire, Mettius.
- D'accord. Où allons-nous ? La Terre ?
- Oui... et non. C'est compliqué. Enfin, on en a une bien bonne à vous raconter, mais ce n'est pas le moment.
- Je vois...
- Votre attention s'il vous plaît, nous sommes actuellement en hyperespace. Le trajet durera quatre heures. Merci de votre attention, déclara quelqu'un dans le réseau radio interne général.
- Bien, nous avons tout notre temps. Mettius, nous vous écoutons...
- Et bien, après avoir laissé Kerb sur un astéroïde assez perdu de la ceinture intérieure, je suis parti vers Pluton – Heureusement, encore existante dans cette réalité – de sorte à pouvoir activer les moteurs intersystèmes le plus rapidement possible. Vu que j'étais assez libre niveau choix, j'ai mis une destination au hasard... Le système de sélection aléatoire était assez étrange, d'ailleurs...
- Fourni par les Commerçants Spécialisés dans le Bricolage, c'est normal.
- Probablement... Quoi qu'il en soit, j'ai fini par arriver dans un endroit assez bizarre, et je me suis posé sur la première planète venue... Ha ! Si Vopiscus avait été avec moi, il l'aurait sûrement appelée ''JSP-002 '', tiens !
- JSP-002 ?
- Jaune Sable Partout, et c’eût été la deuxième planète que nous eussions visitée... Enfin, les indigènes étaient humains, et l’appelait ''Tatou-Winne''. Bien sympathiques, en tout cas. Et donc, une fois posé dans ce qui semblait être une zone industrielle à l'abandon, j'ai tenté un city-tour. Je suis donc entré dans un magasin qui proposait... des plats locaux. Je crois. Enfin, c'était bien bon. Juste, y'a un truc qui m'a paru bizarre : Derrière le comptoir, y'avait un écriteau, et bien qu'à un univers et quarante-deux années-lumière de mon pays natal, je l'ai tout à fait compris : il disait ''N'hésitez pas à demander si la maison fait crédit, nous avons une façon absolument délicieuse de le refuser''.
- Ah, oui, ça, c'est normal, vu que cet univers est bien plus avancé que le votre, la colonisation de la Voie Lactée a commencée y'a déjà pas mal de temps, bien avant que je vienne à la tête du Cartel, mais déjà, à cette époque, toute la Terre était unifiée sous notre régime (de bananes), et parlait la même langue. En l’occurrence, la votre. Et, du coup, toutes les planètes peuplées par des humains ont la même. Ou presque.
- Je vois... Donc, j'en étais au plat local, succulent, d'ailleurs. Enfin, je suis pas resté trop longtemps sur cette planète, en partie parce qu'elle était assez reculée, et en partie parce que je suis allergique au sable... Et donc, une fois parti, j'ai refait un petit coup de sélection de destination aléatoire. Et je me suis retrouvé... et bien, nulle part, y'avait juste un petit robot qui criait ''I'M IN SPAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAACE !''...
- Oh, ça... Well, c'est-à-dire... Enfin, rien d'important, continuez.
- Cette fois, j'ai décidé de juste aller tout droit, jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose. Ça a pris deux mois. Deux mois à foncer tout droit à pleine vitesse. Je suis rentré dans un astéroïde. Le seul caillou à dix-huit mille milliards de trillions de kilomètres, et je suis rentré dedans ! Bon sang, si je tenais celui qui a conçu le système d'évitement !
- La Confrérie.
- Ça m'aurait étonné.... Heureusement, le vaisseau n'a rien eu de grave, et j'ai pu repartir assez vite, en retentant la destination aléatoire... J'ai atterri sur Toyr'Diablo... Et vous voyez, c'est le genre d'endroit qu'on savait même pas que ça existait avant de le voir... Et même après l'avoir vu, je me demande si c'était vraiment réel...
- Que s'est-il passé ?
- Et bien, j'ai vu le truc le plus improbable de tous les temps... Quelque chose qui vous fait regretter d'être venu, et qui vous confirme que se suicider est une bonne idée... Non, en fait, que suicider le truc en question est une meilleure idée que ça... C'était... les pires tourments de l'apocalypse... La fin du monde... Pire que le récital annuel des grands chanteurs à la croix de plâtre... Ces... ces... ces espèces de bouseux m'ont fait visiter leur planète ! TOUTE LEUR PUTAIN DE PLANETE ! AVEC LES COMMENTAIRES DU GUIDE !
- Voyons, ça ne peut pas être si...
- SI ! Deux mois de visite, sans une seule chaise pour s’asseoir, à écouter un guide soporifique nous parler des histoires de ploucs consanguins pataugeant dans leur fange glaireuse de pecnots campagnards dont tout le monde se fout ! Et le pire... le pire... c'est que le seul espoir qui vous fait survivre, qui vous permet de tenir durant toute la visite, c'est la promesse de la boutique souvenir... Et quand arrive le moment tant désiré, je me suis rendu compte qu'il n'y avait que des BON SANG DE BONSOIR DE CAHIERS AVEC UNE PHOTO DE LA PLANETE DESSUS !
- ...outch. Fut la seule réaction de Monsieur V. On lui avait dit que Mettius était quelqu'un de posé et réfléchi, ce qui était en parfait contraste avec ce qu'il avait sous les yeux, mais, vu les horreurs qu'il avait du subir...
- J'ai failli me pétrifier d'ennui une bonne centaine de fois ! Cthulhu, à coté, c'est de la rigolade ! Heureusement, quand ce fut enfin terminé, ils m'ont rendu la seule chose qui me séparait d'une liberté aussi méritée que nécessaire... Les clés de la navette.
- Oh, dit Monsieur V. Pourtant, elles ne sont pas obligatoires pour décoller, on a fait installer une identification digitale ; pensa-t-il. Le dire n'aurait pas été très malin.
- En effet... Enfin, j'ai pu me tirer de ce repère de malades... Et j'ai remis la destination aléatoire... Après tout, je pouvais pas tomber dans un endroit pire que ça...
- Vous êtes optimiste, vous auriez pu avoir la planète en fusion, les champs de cactus, la bataille spatiale à coup de salves nucléaires teratonniques, le bureau de Monsieur S, un concert de Justin Bieber... Et j'en passe...
- … Bref, je me suis retrouvé dans un endroit bizarre... Je pense que c'était un parc d'attraction, mais... abandonné... C'était limite glauque... Pas au niveau de croiser des clowns zombies, mais presque...
- Et pourtant, il y en a.. Vous avez pu découvrir l'endroit le plus amusant en orbite basse d'Uranus... DisneyLand Obéron.
- Sans rire ? Le Cartel a laissé ce truc se construire ?
- En fait, c'est un peu plus compliqué que ça, puisque ça implique une machine à voyager dans le temps et un contra rétro-signé par un de nos successeur de deux ou trois millénaires dans le futur.. Enfin, il a pas fait une bonne affaire, puisque de nos jours, seul le Cartel a les moyens d'aller sur Uranus... Ils ont fait faillite encore plus vite que s'ils avaient embauché Kerviel...
- Je vois... C'était vraiment étrange, n'empêche... Je comptais pas rester longtemps, mais les événements m'ont un peu forcé la main...
- Oui, on a retrouvé votre Glablütz là-bas... Ainsi qu'un tas de vis, et une plaque d'immatriculation.
- Vous allez jamais croire ce qu'il m'est arrivé...
- Rediffusion de Plus belle la Vie ? Attaque de lamas ? Mutinerie paysanne ?
- Apparition spontané de Monsieur S, d'un canon à Portal et de vingt-trois mille tonnes de terre dans le palais des glaces.
- Ça se tient. Et ça explique les fortes doses d'improbabilité relevées. Ainsi que les particules hyperelliptiques.
- Euh... L’improbabilité, je veux bien, mais les particules hyper-truc...
- Je suppose que cette... apparition a disparu peu après, emportant le vaisseau, le palais des glaces et vos réserves d’oxygène ?
- Oui, mais comment...
- Les particules hyperelliptiques.
- Plaît-il ?
- C'est à ça qu'elles servent.
- Vous êtes en train de me dire que dans cet univers, il y a une classe de particules qui sert à expliquer ce genre d’événements ?!
- Ce sont des catalyseurs d'improbabilité, en fait.
- Bon sang, et dire que je voulais retrouver un peu de normalité... Quoi qu'il en soit, je me retrouve donc seul, dans un parc abandonné, dans un vide quasi-absolu, et sans oxygène... J'étais foutu... Et là, le truc le plus impensable qui puisse se produire arrive...
- Encore ?
- Oui, je vous l'accorde, j'ai eu des derniers mois assez improbables...
- C'est le moins que l'on puisse dire....
- Néanmoins, ce coup, c'était vraiment dingue... Vous savez ce qu'est un Magus ?
- On en a eu quelques un chez nous.
- Ah, je vois. Enfin, pile au dernier moment – Forcément – je croise quelqu'un, habillé vraiment bizarrement : Il avait un scaphandre rouge frappé d'un marteau et d'une faucille... Bah, comme celui dans lequel vous m'avez retrouvé, en fait. Et il m'a dit un truc bizarre, avec un accent russe bien trop fort pour être réaliste, quelque chose du genre ''Trrremblez ! Notrre puissance d'arrmement est de toute évidence supérrieurrre à la votrrre !'', alors que la seule chose qui pouvait ressembler éventuellement à une arme, c'était une fourche. Et puis un deuxième gars habillé comme lui est arrivé, lui aussi me menaçant avec une fourche, suivi peu après d'une troisième personne, mais qui, elle, ne portait pas de combinaison, juste un... déguisement de sorcier de bas étage...
- Un Magus.
- Exactement. Mais le plus bizarre de ceux que j'ai pu croiser... Quoique, Tempus était bien gratiné quand même... N'empêche, le chapeau pointu taillé dans un drapeau de l'URSS, ça peut choquer... A moins qu'il ne s'agisse du combiné faucille-marteau en pendentif... Enfin, il s'est présenté à moi comme étant, je cite, l'accent russe en moins, ''Populum, Magus du Peuple''. Les deux autres étant les ''Camarades Nikolaïsky Poliakoff et Pingovsky Capouechtov''. Le Magus a appuyé sur un petit bouton de son... sa... montre ?, et on s'est retrouvé dans un endroit qui ressemblait à la Sibérie. Ils ont déclaré que j'étais le bienvenu dans leur '' magnifiscente patrie''... 'fin, patrie, c'est vite dit, hein... Goulag, à la limite... Là-bas, tout est tellement communiste qu'on trouve rien dont le prix dépasse celui d'un mouchoir en papier !
- Effectivement...
- Ils m'ont conduit devant ''le siège du seul moyen de communication vraiment autorisé par le censorat... Radio Pravda Soyous Sovetsky Socialistitchetsky Respublic''... Une antenne émettrice... En sapin massif.
- Euh ?!
- Oui, oui, vous avez bien entendu, en sapin massif. Ces guignols ont réussi à recomposer un système entier de réception-émission sur bande FM en bois ! Avec, bien sûr, un chargé par le Haut-commissaire en chef de la diffusion de la Vérité... Tout ce cirque était sensé me faire réaliser à quel point ''le peuple devait se laisser guider à la lumière des grandes idées de notre vénéré camarade Lénine'', vous voyez le genre...
- Plutôt, oui... Mais, dites moi, ce Magus, il n'avait pas de pouvoir... particulier ?
- Vous voulez dire, comme Tempus qui voyageait dans le temps, ou bien... ah, comment s'appelait-elle... 'fin, la Magus de la famille qui vous plonge dans vos souvenir familiaux ?
- Oui.
- Et bien, à part se téléporter depuis n'importe où vers son goulag, je n'ai rien noté de particulier, non.
- Je vois...
- Toujours est-il que j'étais là, bloqué dans leur foutue tour radio en sapin, à écouter un présentateur brailler qu'un sous-marin révolté avait tenté de s'enfuir par la mer de Béring, mais qu'il avait été heurté par cinq icebergs en même temps, et que les rescapés avaient été décimés par un escadron de rorquals communs lourdement armés et supérieurs en nombre, le tout sur une musique à la gloire du Parti ; sans aucun espoir de me libérer un jour de cet enfer plein de communistes globuleux tout partout ! Après, ce qu'il s'est passé, c'est un peu confus, mais je vais essayer de vous refaire la discussion : -...Heureusement, nous ne déplorons aucun survivant
- …
- Qu'y a-t-il, chien corrompu d'impérialiste ?!
- Boaf, rien de spécial, c'est pas comme si j'en avais rien à tamponner de vos histoires, mais un petit peu presque...
- Silence, coprolithe ! En temps que Camarade en devenir, vous, Mettiusovsky...
- Oui, alors, si on pouvait éviter cette histoire de nom russisé, ça me...
- SILENCE ! Pourquoi croyez-vous que je vous paye ?!
- Euh, quoi ? Payé ? Depuis quand je suis payé ?
- JUSTEMENT ! Vous travaillez pour la gloire du Marxisme! Mais visiblement la perversion capitaliste vous a pourri jusqu'à la moelle, traître !! AU GOULAG !!
- J'y suis déjà, au goulag...
- Dans ces... circonstances... Et là, il s'est mis à taper sur la table en parlant de mon incompétence, de trucs dans ce genre ; mais il était tellement obnubilé par son discours répressif qu'il a pas remarqué mon départ... Et pourtant, je suis pas du genre discret, hein, mais là, il a rien capté. J'ai récupéré un de leurs scaphandres, et je me suis mis à la recherche de ma navette... Enfin, de ce qu'il restait de ma navette... Plus grand chose, à vrai dire... Leur scientifique local, un certain Schwartz von Fickerstein, se décrivant comme "ingénieur en taillage de bois, frappe du silex, forge du fer et tout ce qui touche aux sciences de l'armement et que je puis mettre au service de mon merveilleux pays !" avait récupéré les morceaux, tentait de fabriquer une arme de destruction massive avec...
- Mmmh, vous savez, en se donnant la peine, on peut vraiment créer des armes de destruction massive avec, certaines pièces sont issues de la Confrérie, quand même...
- Ah ?... Enfin, le pire, c'est ce qu'il avait fait de Typhon... Une patate. Il a stocké l'intelligence artificielle de mon vaisseau DANS UNE PATATE ! Non mais vous vous rendez compte ?!
- Oui... Y'en a qui ont essayé... Ils ont eu des problèmes....
- Ha ! Pas étonnant ! Une patate ! Enfin, sans le vaisseau, patate ou pas patate, ça changeait pas grand chose... Heureusement, ce cher Schvart... Non, Chwarzt... Non, Chartze... Non, Ch... enfin, il m'a dit que eux aussi possédaient un fleuron de l'aérospatiale prolétarienne de luxe, fierté du Parti, capable de voler plus haut, plus vite, plus loin qu'un Mig... Forcément, moi, ça m'intéresse, vous pensez bien.
- Logique.
- Et bien, figurez vous que leur chef d’œuvre de minutie, c'était un boite en carton. Peinte comme une navette de l'ancien temps, mais en carton. Ce taré voulait me faire partir dans l'espace. Dans une boite. En carton. Logique imparable. Mais c'est pas ça le pire...
- Ah non ?
- Non.. Le pire... Le pire, C'EST QUE CA MARCHE ! ELLE EST SPACE-PROOF, CETTE BOITE !!
- Attendez, vous être en train de me dire que vous êtes venu jusqu'à ce coin paumé de nulle part... dans une boite en carton ?!
- Oui !
- Remarquez, c'est pas le truc le plus bizarre qu'on ait vu dans les parages...
- Ouais, enfin, quand même... Enfin, j'étais donc en orbite basse, dans cette boite en carton... J'ai beau l'avoir vécu, ça me parait toujours aussi crétin comme concept... Mais, bon, encore fallait-il que je retrouve la Terre, ou au moins la civilisation... Parti comme c'était parti, je me suis dit que dessiner un hypernavigateur au feutre pourrait très bien marcher, alors, j'ai essayé...
- Et ? Ne me dites quand même pas que ça a marché ?!
- Mmm, en fait, je pense qu'il fallait le dessiner au stylo à bille... A mon avis, c'est à cause du feutre que ça a planté en plein trajet, et que je me suis retrouvé coincé sur cet astéroïde minable... Heureusement que vous êtes passés, d'ailleurs !
- Certes... Cependant, ça n'explique pas le panneau "CAMARADES !" de tout à l'heure...
- Ah, ça... En fait, ce sont les restes de mon... hum... magnifique vaisseau.... Je m'ennuyais un peu, alors j'ai fait mumuse avec le carton...
- Je vois... Ça m'embête, mais il va falloir demander à Kerb son histoire pour être vraiment au clair là dessus...
- Euh, on l'a pas laissé planté là-bas ?
- …
- ...
- J'avais oublié. Bon, et bien tant pis pour la tête à claque robotique, dans ce cas.
- Bien dit ! »

C'est bien évidemment à ce moment précis, que, par un ressort scénaristique cousu de fil blanc, le Cavendish sortit d'hyperespace, tel une flèche d'argent perçant le néant... Mais en jaune. Et en forme de banane. Il voguait, si le terme peut s'appliquer aux croiseurs kilométriques spatiaux, près des chantiers spatiaux du Cartel, le complexe sélénite de Musa-ingens.

«Nous voilà de retour dans le voisinage Terrien !
- Je croyais que l'on allait justement pas tout à fait sur Terre ?
- Oui, c'est à mon tour de vous racontez une petite histoire, le temps que dureront les préparatifs de la Flotte. »

Je tiens à signaler à la plus ou moins honorable assemblée que ce dialogue correspond approximativement aux échanges que j'ai couramment avec ma famille proche, et donc je ne peux qu'en approuver l'évidente valeur !

*RUFUS SEAL OF STUPID APPROVAL*

Déjà, dès la deuxième réplique, bam ! Kerberus est décidément toujours aussi bon

+1 pour la planète de l'enfer. Toi, avoue, t'as dû visiter les boutiques Disneyland, pour la partie "Ca dure trois plombes mais au moins, ils doivent vendre des trucs sympas ! Oh, 15 boutiques avec les mêmes stylos moches."

Pour l'identification digitale, juste... Tu m'as eu d'ailleurs, j'étais persuadé que V. parlait, jusqu'à la petite mention "pensa-t-il ; le dire n'aurait pas été très malin"

Bonne idée, les contrats signés dans le futur avec effet rétroactif, il faudra que j'essaie cette technique, un de ces quatre !

Les particules qui catalysent l'improbabilité, ça explique pas mal de trucs dans Sidus, je crois ^^

Citation :

alors que la seule chose qui pouvait ressembler éventuellement à une arme, c'était une fourche.

Mais... Mais... Juste

Ah non, y'a pire : "N'empêche, le chapeau pointu taillé dans un drapeau de l'URSS, ça peut choquer... A moins qu'il ne s'agisse du combiné faucille-marteau en pendentif..." Je crois que la chasse aux Magus va devoir devenir une priorité du Cartel...

''Populum, Magus du Peuple''. Oui, décidément, la chasse aux Magus va devoir devenir une priorité du cartel.

Citation :

ah, comment s'appelait-elle... 'fin, la Magus de la famille qui vous plonge dans vos souvenir familiaux ?

Avoue, toi aussi, tu as oublié son nom ^^

"Mettiusovsky", non mais, franchement

Je note le plan d'évasion du goulag, l'un des plus astucieux qui m'aient été donnés de voir ^^

Citation :

- Non.. Le pire... Le pire, C'EST QUE CA MARCHE ! ELLE EST SPACE-PROOF, CETTE BOITE !!

Attention, l'excès de particules hyperelliptiques peut nuire à votre équilibre mental.

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Bref, un excellent chapitre, drôle à mon souhaite, à mon sens mieux maîtrisé que les précédents ^^ Alors que je t'avais reproché au début un absurde trop appuyé qui rendait le récit un peu décousu, ici toutes tes idées folles font mouche ! L'univers de Sidus devient vraiment un joyeux bordel et c'est toujours aussi drôle ^^

La technologie du Cartel a beau être extrêmement avancée, il reste toujours -heureusement- des mystères que les scientifiques n'ont pu éclairer. Où vais-je ? Pourquoi-je ? Dans quel état j'ère ? Qui veut gagner des millions ? sont autant d'exemples des lacunes des connaissances à la disposition des instances dirigeantes du moins totalitaire des gouvernements mondiaux bananiers. Cependant, la plus grande question encore irrésolue à ce jour reste l’existence des particules hyperelliptiques. Bien que le fonctionnement soit totalement compris (Une simple incohérence dimensionnelle : Trois dimension, c'est l'espace, la quatrième le temps, et la cinquième, la probabilité. Plus il y a de particules, plus la valeur de la cinquième composante est forte, permettant à tout et n'importe quoi d'arriver), et parfois même utilisé ; leur existence même posait problème.

Ce qui n'empêchait pas Monsieur S., Portal Gun à la main, de littéralement surfer sur un flux desdites particules. Accompagné de quinze mille tonnes de terre et de gravas arraché à GL-a415S. Bien entendu, fidèle à sa réputation froide de calculateur maniaquo-sociopatho-megalomano-dictatorial, il était tout à fait calme, attentif à la situation, préparant un nouveau plan de conquête de l'Univers, et absolument pas en train de hurler de peur alors qu'il se retrouvait projeté dans à endroit inconnu à une improbabilité de deux puissance l'infini moins un contre un. Puisqu'on vous le dit.

Ainsi, il était sur une nouvelle planète. Ça ne pouvait pas être pire que la précédente, se disait-il. Il revenait de ''Qui'kouh Wall-halol'', endroit peu recommandable où le niveau intellectuel global n'atteignait celui requis pour être qualifié d'abruti que très rarement, et ce n'avais pas exactement été une partie de plaisir. Néanmoins, un indigène local s'approchait de lui.

« Bonjour, je suis Bertrand Dechékarglace !
- Quoi ?
- Moi avoir dit mon nom à toi, toi comprendre ?
- Ouais, ça va, je suis pas complètement con non plus, hein.
- Excusez moi, mais votre réponse était suffisamment vague pour laisser présager le contraire...
- Mwais... Anyway, où sommes nous ?
- Et bien, vous êtes le bienvenu sur notre magnifique planète, Brandmark !
- Allons bon...
- Je vais d'ailleurs de ce pas vous conduire à notre ville principale, Leklèrre, où vous pourrez en savoir plus.
- D'accord. »

« C'est étrange, pensait Monsieur S. Ce type parle comme s'il était moitié publicitaire, moitié PNJ dans un RPG de bas étage, et moitié comme s'il me considérait comme un crétin fini... Faudra mettre tout ça au clair... »

C'est sur ces pensés qu'il se mit en marche, et suivi l'inconnu dont le nom donnait étrangement et d'une façon incompréhensible l'envie de faire des impacts plus petit qu'une pièce de deux euros sur ses lunettes ; mais cela ne l'empêchait pas de s'interroger sur sa prochaine et hélas inévitable téléportation (le terme exact était transport quasi-instantané de matière consciente par hyperelliptisation aléatoire à improbabilité variable, mais cela, il l'ignorait). Le tas de terre de trois hectares cubiques qu'il laissait derrière lui à chaque fois n'aidait pas à la discrétion, et son Portal Gun ne lui était d'aucune utilité puisqu'il ne parvenait pas, malgré ses nombreux essais, à retrouver une surface compatible avec les Portails en question. Enfin, il n'avait qu'à attendre que ça se calme : chaque nouveau transport augmentant la dose d'improbabilité requise, il arriverait bien un moment où celle ci dépasserait celle qu'il avait créée à grand coups de chamboulements spatiaux...



« Allons bon, qu'est ce que c'est que ça, encore ?
- L'hylarium lourd ?
- Mais non ! Votre projet Machin-chose !
- Ah, ça...
- Ben oui, quoi d'autre !, répondit Monsieur Z d'un ton agacé à un de ces incapables de scientifiques du Secteur 101.
- Et bien, le projet M.U.L.T.I.V.E.R.S a été initié il y a quelques années par Monsieur S, qui a fait la demande expresse au SFFS de ''créer quelque chose, qui, pour une fois, marcherait un minimum et qui permettrait à notre Suprême Confrérie de lancer une apocalypse de classe X-5 quand l'envie nous en prendrait''. Dans notre cas, ça nous permettrait d'avoir une arme de grande puissance à utiliser contre Juppiter...
- Vous êtes quand même au courant qu'une fin du monde de classe X-5 implique la destruction des plusieurs univers...
- Et bien, on installera un petit bouton pour régler la puissance de tir, c'est tout !
- Mwais... Et ça veut dire quoi ?
- Ben, un petit bouton, c'est comme un machin que vous tournez pour...
- Mais non ! Cet acronyme !
- Ah, d'accord... Et bien, euh... Je crois que... Enfin, peut-être que...
- Il me semble que le M, c'est pour Magus ; intervint le second scientifique. Et le U, pour Utilisé.
- Oui, maintenant que vous le dites... Magus Utilisé Littéralement comme Trébuchet Interstellaire à Variations Éternellement et Rhétoriquement Surpuissantes.
- Magus ?! Vous voulez dire que pour la faire fonctionner, il va nous falloir un Magus ?!, s'exclama Monsieur Z, faisant preuve d'une rapidité de compréhension et d'extrapolation pour le moins inhabituelle chez lui.
- J'en ai bien peur, oui... Hé, attendez une minute... C'est quoi un Magus ?
- Laissez tomber... Je pense que... »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, puisqu'un bout du plafond tomba à quelque centimètre de ses pieds, pendant que tout le bâtiment était secoué, comme si la Terre tremblait. D'ailleurs, la Terre tremblait, puisque le délai que Juppiter avait fixé touchait à sa fin : ce dernier attaquait les préparatifs de transformation de la planète en voiture de clown.

« Bon sang, j'espère que ces imbéciles auront réussi à retrouver Mettius ! »



« La Flotte ? Mais pour quoi faire, la Flotte ?
- Et bien, figurez vous que votre ancien acolyte, Vospissius...
- Vospiscus.
- C'est exactement ce que j'ai dit. Anyway, il est, comme vous le savez, à la tête de la Confrérie. Et il semblerait qu'il y ait un problème avec Jupiter...
- La planète ?
- Non, l'entité plus ou moins divine.
- C'est Juppiter, alors.
- Mais comment vous arrivez à faire la différence entre un p ou deux à l'oral ?
- Oh, point de détail...
- Certes... Anyway, donc, ce Juppiter menace de désintégrer la Terre de cet Univers, et d'enfermer les gens dans une voiture de clown. Et vu que, d'après Vospiscus, vous êtes le seul homme capable de communiquer avec lui, on vous emmène là bas. Et comme on ne prend rien à la légère, on prend la Flotte avec nous. Parce qu'on est pas des petits rigolos, au Cartel.
- Mais... Mais... Mais depuis quand vous aidez la Confrérie ?!
- A vrai dire, ça ne nous empli pas vraiment d'une joie sans borne, mais, c'est ça ou laisser mourir dix milliards de personnes, alors...
- Ça se tient. On part quand ?
- Nous sommes déjà en route, en fait. Le temps de trouver un trou noir, et c'est bon. »

Ce qui fut fait peu de temps après. Le Cavendish fonça vers le trou noir, de sorte à accumuler suffisamment d'énergie pour réaliser le saut trans-réalitique, suivit de près par l'unique vaisseau de la Flotte (que voulez vous, ma bonne dame, c'est la crise pour tout le monde) ; et, dans un éclat d'un blanc des plus jaune, se retrouva projeté par-delà les arbres probabilistes des vois hyperspatiales des réalités alternées.

Citation :

instances dirigeantes du moins totalitaire des gouvernements mondiaux bananiers

Je crois que je n'arriverai jamais à m'y faire tout à fait, à la tyrannie des bananes ! Sidus ou l'art de donner un nouveau à l'expression "République bananière" ^^

Citation :

absolument pas en train de hurler de peur alors qu'il se retrouvait projeté dans à endroit inconnu à une improbabilité de deux puissance l'infini moins un contre un

Grillé, Rufus !

Citation :

« C'est étrange, pensait Monsieur S. Ce type parle comme s'il était moitié publicitaire, moitié PNJ dans un RPG de bas étage, et moitié comme s'il me considérait comme un crétin fini... Faudra mettre tout ça au clair... »

Ca fait beaucoup de moitiés ! Enfin, quoi de plus étonnant à ce que le PDG d'une compagnie scientifique ultra-avancée ne sache pas compter, hein ?

Citation :

transport quasi-instantané de matière consciente par hyperelliptisation aléatoire à improbabilité variable

Le pire c'est que ça veut vraiment dire quelque chose ! C'est du Sidus tout craché, ça. C'est du n'importe quoi, mais ça a un sens. Dans le n'importe quoi.

Citation :

- J'en ai bien peur, oui... Hé, attendez une minute... C'est quoi un Magus ?

... Avec une telle équipe de génies, je crois que je vais aller m'engager dans le camp adverse, moi.

Citation :

- C'est Juppiter, alors.
- Mais comment vous arrivez à faire la différence entre un p ou deux à l'oral ?

C'est exactement ce que j'allais te demander, tu m'as devancé !

Citation :

dans un éclat d'un blanc des plus jaune

J'imagine que c'est le moment de conclure par un petit Banana Power ?



Bref, encore une fois, un sympathique chapitre, toujours bien drôle, mais un peu court : la situation n'a pas beaucoup avancé, finalement ^^ Vivement la suite qu'on ait droit à la confrontation contre Juppiter !

Bon pour ma part je suis assez en retard, j'ai seulement fini la deuxième partie hier.

Mon impression est toujours bonne mais j'avoue avoir trouvé le tout un cran en dessous de la première partie. Peut-être à cause du fait, comme l'a souligné Phénix, que les astronautes sont noyés dans la masse. Tout comme Rangil j'ai aussi parfois eu du mal à m'y retrouver dans les dialogues. En fait bizarrement, cette deuxième partie tout en me paraissant plus "construite" m'a parue moins "fluide". Mais à part ça j'ai tout de même prit plaisir à lire ce délire complet et je suis pressé de voir comment tout cela va finir!

Un nouveau fragment où il ne passe pas grand chose, mais, patience, tout est calculé !



« Monsieur, monsieur !
- Que se passe-t-il ?
- Juste avant de faire le saut trans-réalitique, nous avons reçu un rapport d'une de nos sondes d'espionnage automatisées !
- Et ?
- Elle confirme la présence de Monsieur S. sur la planète CLT-327, nommée ''Brandmark'' par ses habitants !
- Bien, bien... Ça nous fait une chose de moins à s'occuper... Il ne peut pas s'enfuir, au moins ?
- Et bien, sans gel conversible, il est très peut probable que... Euh, attendez... Le rapport continue... Il est marqué qu'une forte dose de particules hyperelliptiques s'est concentrée massivement près de l'individu en question, et qu'il a disparu dans un flash dont la signature fait penser à un saut de réalité.
- Allons bon... Une idée de l'univers parallèle dans lequel il a fuit ?
- Et bien... Le 09-Y, si j'en crois ce qu'il est indiqué là. Le CSB local est le Conseil Suprême des Bibliothécaires, mais n'a que très peu d'influence. D'après nos données, l'organisation dominant la Terre là-bas est le ''SGC''.
- Je vois... Enfin, on s'en occupera plus tard de ça. Où en sommes-nous dans notre saut ? »
Comme si l'on avait lu dans l'esprit de Monsieur V, une annonce résonna dans les haut-parleurs du vaisseau :
« Arrivée dans l'Univers 23-A dans 5... 4... 3... 2... 1... Arrivée ! »

C'est ainsi que dans un endroit peu visité du nuage d'Oort, un croiseur-banane du Cartel se matérialisa, dans un flash décidément toujours aussi jaune. En fait, c'était une directive expresse émanant du directoire du CSB que toutes leurs technologies devaient produire des flashs jaunes. Y compris les moulins à poivre, ce qui expliquait probablement leur faible succès...

« Dites, vous êtes sûrs que nous sommes bien dans le système solaire ?
- Affirmatif, Monsieur. Pourquoi ?
- Et bien, disons que la présence de deux étoiles soit un sérieux indice...
- Effectivement. Cependant, tous nos rapports indiquent que notre position spatio-temporelle est identique à celle de départ, ce qui, en vertu des lois de conservation de localisation...
- Bla bla bla, le coupa Monsieur V. Ça n'explique pas la présence de deux étoiles !
- D'après nos capteurs, il n'y a plus que 7 planètes. Il semblerait que pendant notre absence, ils aient trouvé le moyen de transformer Jupiter... en étoile.
- Bon sang, on peut pas les laisser cinq minutes sans qu'ils foutent un bordel monstre !
- Et Juppiter, du coup ? Intervient Mettius, qui était resté silencieux depuis l'arrivée dans l'univers de la Confrérie.
- Nos rapports indiquent une forte concentration de... euh... et bien, on ne sait pas vraiment ce que c'est, mais nos extrapolations laissent à penser qu'il s'agit justement de lui. Plus ou moins en orbite autour de la Terre.
- Mmm... Pouvons-nous appeler Monsieur Z ?
- Certainement. Nous vous mettons en relation. »

*Biiiip... Biiiip... Biiiip...*

« Allô ?
- Allô, je parle bien à Monsieur Z, Belligérant de la Confrérie des Scientifiques Belliqueux ?
- C'est lui même. Qui est à l'appareil ?
- Monsieur V, Cartel Supérieur de la Banane.
- Et ben c'est pas trop tôt ! Vous savez qu'on risque à chaque instant de se faire pulvériser ! Désintégrer ! Ecrabousiller !
- Dïtes donc, vous, vous manquez pas d'air ! Vous savez qu'on aurait très bien pu rester chez nous, hein ! Votre petite Confrérie, moi, je m'en tamponne l'oreille avec une gaufrette au nutella pliée en soixante-douze et demie !
- Bon, bon, bon... Mettius est là ?
- Je suis là.
- Paaaaaaarfait... Je vais vous mettre en relation avec Juppiter..
- Euh, génial, mais je lui dis quoi, moi ?
- Mais je sais pas, moi ! Ce que vous voulez ! Du moment que ça le clame et qu'il arrête de vouloir tous nous tuer !
- Je vais voir ce que je peux faire... »

Quelques instants plus tard, Mettius pu parler librement à l'entité Juppitérienne romano-mythologiquo-improbabilisto-jerajoutedesmotseno-colérique. Le ''comment'' reste assez discuté, puisque les téléphones portables pour dieux n'existant pas -encore-. Celui-ci ne devait pas être au courant, et en avait quand même un.

« QUOI ?!
- Euuh, Monsieur Juppiter ?
- En divinité.
- Je vous appelle au sujet que si vous pourriez éviter de détruire la Terre, ça pourrait être sympa...
- … Attends un peu... Je te connais, toi... T'es un des deux petits rigolos de Pluton ?
- Euh, oui...
- Ceux qui m'ont enfermé dans la voiture de clown...
- Euh, c'était pas mon idée, à la base...
- Ils disent tous ça...
- Et bien, je ne sais pas trop que vous dire...
- Écoute, mon p'tit... Peux-tu me donner une seule bonne raison de ne pas réduire ce repère de malappris en élément de moteur de voiture clownesque ?
- C'est ni de ma faute, ni de la faute des terriens si Monsieur Z fait systématiquement présence d'une stupidité sans bornes ?
- Mmmmm.... Ça se tient... Mais... t'as déjà été enfermé dans un moteur ?
- Une fois, je suis tombé dans un puits, et...
- Non, non. Un moteur. Tu ne peux pas te rendre compte à quel point c'est petit. Et mal aéré. Et plein de.. de... de graisse de moteur, de cambouis, de... Mince, j'ai beau être une fumée immatérielle, c'est dégueulasse ! Alors, vous et vos abrutis de congénères, vous pouvez toujours vous brossez !
- Mais... Mais... »

Ce fut sur ces mots que la communication fut coupée. Mettius n'avait jamais été un bon négociateur, de toute façon.

« Euh, Monsieur V ?
- Alors, ça a donné quoi ?
- Et bien, j'espère que vous avez de quoi faire face à une confrontation directe, parce qu'il m'a l'air encore plus borné que Kerb...
- Ce qui n'est pas peu dire... Well, nous avons bien la Flotte avec nous, mais, je doute que cela suffise... Ça me désole, mais il va falloir demander à la CSB... Vu les cinglés qu'ils hébergent, ils doivent bien avoir de quoi lutter !
- Je l'espère...
- Attendez, je les appelle.... Oui, allô, Monsieur Z ? C'est encore moi !.... Oui, alors, non, il n'a pas changé d'avis... Oui, je sais.... Non, mais.... Dites, vous avez des armes, de quoi lutter ?......Oui, je vois.... Très bien... Merci, je vais voir ce que l'on peut faire....
- Alors ?
- Il a dit qu'ils avaient le ''projet M.U.L.T.I.V.E.R.S'', mais qu'il leur manquait quelque chose : Un Magus. Apparemment, ils comptent catalyser sa puissance pseudo-magique pour contrer celle de Juppiter, mais sans Magus, on peut rien faire...
- Et je suppose que c'est à nous de nous re-coltiner toooooooooout l'univers pour trouver un de ces hurluberlus ?
- Hélas... C'est ça, ou faire confiance à la Confrérie pour les recherches.
- Ouais, on n'a pas le choix.
- Effectivement. »

Désolé de te répondre un peu tard, mais avec toutes ces fêtes, j'ai du retard sur SFFS, moi !

Citation :

D'après nos données, l'organisation dominant la Terre là-bas est le ''SGC''.

Petit raccord avec la fic de Rufus, c'est agréable ^^

Citation :

En fait, c'était une directive expresse émanant du directoire du CSB que toutes leurs technologies devaient produire des flashs jaunes. Y compris les moulins à poivre, ce qui expliquait probablement leur faible succès...

Ca doit pas être facile dans la vie de tous les jours, ça ! Je suppose aussi que les ustensiles de cuisine CSB ne permettent que de cuisiner les bananes ?

Citation :

- Et bien, disons que la présence de deux étoiles soit un sérieux indice...

Logique.

Citation :

- D'après nos capteurs, il n'y a plus que 7 planètes. Il semblerait que pendant notre absence, ils aient trouvé le moyen de transformer Jupiter... en étoile.
- Bon sang, on peut pas les laisser cinq minutes sans qu'ils foutent un bordel monstre !

Je crois que les habitants de cette Terre doivent être un peu blasés, à force.

Citation :

Le ''comment'' reste assez discuté, puisque les téléphones portables pour dieux n'existant pas -encore-. Celui-ci ne devait pas être au courant, et en avait quand même un.

Afflux massif de particules hyperelliptiques en approche, capitaine !

Citation :

Mettius n'avait jamais été un bon négociateur, de toute façon.

Et c'est pourquoi c'est lui qu'on a chargé de négocier le salut de la Terre. C'est tout à fait logique, selon les critères de Sidus.

Citation :

- Hélas... C'est ça, ou faire confiance à la Confrérie pour les recherches.

Comme tu le dis, le choix est vite fait !



Bref, un petit chapitre sympa, qui va permettre de donner un nouveau souffle à l'intrigue, puisque j'imagine que la recherche d'un Magus va bien durer quelques chapitres ^^

Barlbatrouk a écrit:

Bon pour ma part je suis assez en retard, j'ai seulement fini la deuxième partie hier.

Mon impression est toujours bonne mais j'avoue avoir trouvé le tout un cran en dessous de la première partie. Peut-être à cause du fait, comme l'a souligné Phénix, que les astronautes sont noyés dans la masse. Tout comme Rangil j'ai aussi parfois eu du mal à m'y retrouver dans les dialogues. En fait bizarrement, cette deuxième partie tout en me paraissant plus "construite" m'a parue moins "fluide". Mais à part ça j'ai tout de même prit plaisir à lire ce délire complet et je suis pressé de voir comment tout cela va finir!

On m'avait en effet déjà fait part de ce défaut à l'époque. J'avais alors essayé de me rattraper sur la troisième partie, mais je ne pense pas avoir véritablement réussi à régler le problème. Tu me diras ce que tu en penses!

Sinon, Rangil a raison, même si ce chapitre est court (tu me diras, à l'origine, un fragment de Sidus c'est entre 1000 et 1300 mots, avec quelques exceptions, donc il n'y a rien à reprocher), il permet de réorienter l'intrigue et peut être lui donner un petit coup de boost?

Je viens de penser à quelque chose, là, en discutant avec la miss Sapho sur MSN :

Merci beaucoup à tous les deux pour Sidus ! C'est un délire de votre part, c'est clair, mais c'est l'une des choses qui manquait à ce forum depuis longtemps : quelque chose qui lui soit propre, des private jokes à la douzaine. Bref, la matérialisation de son identité (ou de l'une de ses identités). C'est rassurant, quand je me dis que c'est une période de transition, là, avec la "vieille génération" qui passe de moins en moins à cause de l'IRL, de voir que la "nouvelle" construit derrière.

Ouais, ouais, je sais, je radote comme un p'tit vieux, mais c'est vraiment sympa, alors continuez ! (Je verrai si je peux vous préparer quelques séquences avec Monsieur S. semant le chaos partout avec son Portal Gun...)

Cela fait un petit moment que je devais écrire ce message, mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais. Bref, j'ai terminé la troisième partie de Sidus il y a un petit moment et je n'ai pas grand chose de plus constructif à dire que : "c'est vraiment génial". Et même s'il est vrai que le nombre d'absurdité à légèrement baissé, le résultat n'en demeure pas moins très drôle.

Promis, je me mets rapidement à la quatrième partie.

EvilLoki a écrit:

Et même s'il est vrai que le nombre d'absurdité à légèrement baissé, le résultat n'en demeure pas moins très drôle.

Promis, je me mets rapidement à la quatrième partie.

Et bien, là, par contre, je peux te dire que tu vas assister à une remontée en flèche du taux d'illogismes absurdes par seconde !


Anyway, un petit mot pour dire, que, oui, j'ai du retard, mais c'est un tantinet les partiels, alors il faudra être patients pour avoir la suite !

Merci EvilLoki! Je ne peux que te conseiller de continuer, et de lire la partie de Vyslanté, que tu devrais également apprécier!

Sinon, Rufus, je pense que c'est également à moi (nous) de vous remercier, car sans lecteurs, cette histoire ne serait jamais allé aussi loin!
Et n'hésite pas pour les textes sur Monsieur S. (enfin, vois avec Vys s'il a pas déjà prévu quelque chose, quand même )!

Vyslanté a écrit:

EvilLoki a écrit:

Et même s'il est vrai que le nombre d'absurdité à légèrement baissé, le résultat n'en demeure pas moins très drôle.

Promis, je me mets rapidement à la quatrième partie.

Et bien, là, par contre, je peux te dire que tu vas assister à une remontée en flèche du taux d'illogismes absurdes par seconde !

Et c'est le moins que l'on puisse dire. Cette partie est en effet largement plus folle et j'ai eut un peu de mal il faut bien le dire. Heureusement que tu retournes à la grande force de Sidus, à savoir les dialogues qui sont très drôles. J'attends de voir avec impatience comment se déroule la chasse au Magus qui nous promet de grand moment de n'importe quoi.

Juste une question sur ce passage :

Citation :

- Vous êtes optimiste, vous auriez pu avoir la planète en fusion, les champs de cactus, la bataille spatiale à coup de slaves nucléaires teratonniques, le bureau de Monsieur S, un concert de Justin Bieber... Et j'en passe...

Est-ce une faute de frappe ou une blague finalement absolument exceptionnelle ?

EvilLoki a écrit:

Citation :

Vous êtes optimiste, vous auriez pu avoir la planète en fusion, les champs de cactus, la bataille spatiale à coup de slaves nucléaires teratonniques, le bureau de Monsieur S, un concert de Justin Bieber... Et j'en passe...

Est-ce une faute de frappe ou une blague finalement absolument exceptionnelle ?

Effectivement, faute de frappe, puisqu'on parle ici de salves... D'ailleurs, même avec mon expérience de la blague de bas-étage, je vois pas trop comment c’eût put en être une

Anyway, merci de l'avoir noté !

Vyslanté a écrit:

EvilLoki a écrit:

Citation :

Vous êtes optimiste, vous auriez pu avoir la planète en fusion, les champs de cactus, la bataille spatiale à coup de slaves nucléaires teratonniques, le bureau de Monsieur S, un concert de Justin Bieber... Et j'en passe...

Est-ce une faute de frappe ou une blague finalement absolument exceptionnelle ?

Effectivement, faute de frappe, puisqu'on parle ici de salves... D'ailleurs, même avec mon expérience de la blague de bas-étage, je vois pas trop comment c’eût put en être une

Anyway, merci de l'avoir noté !

Ben j'imaginais des combats spatiaux à coup d'européens de l'Est radioactifs.

Personnellement, je trouve la version d'EvilLoki encore plus drôle

Désolé du retard... Mais cette fois, on fait dans la grande, grande longueur !




Eclairé par deux soleils, le Cavendish orbitait toujours autour de la Terre de l'univers de la Confrérie, le temps de mettre au point un plan de bataille suffisamment cohérent pour tenir tête à Juppiter, alors même que les perturbations engendrées par l'entité dans son processus de voiture-de-clownisation atteignaient des sommets.

« Et c'est quoi, au juste, le projet M.U.L.T.I.V.E.R.S ?
- Et bien, d'après Monsieur Z, qui lui même citait les guignols du Secteur 101, il s'agit d'un '' Magus Utilisé Littéralement comme Trébuchet Interstellaire à Variations Éternellement et Rhétoriquement Surpuissantes''
- Mais... Mais... Mais ça ne veut rien dire !
- Hélas... Au Cartel, nous avions bien le projet Starlight Breaker, mais il a été abandonné faute de pouvoir lui donner un parfum de banane. La Confrérie, et même si ça fait mal de dire ça, est notre seule solution. Enfin, leur seule solution.
- … je vois...
- Anyway, la personne ayant le plus d'expérience dans le domaine Magusien, c'est vous... Une idée d'où on pourrait en trouver un ?
- Et bien... Je... Hélas, oui...
- Hélas ?
- Vous savez, Populum... Et bien, je sais comment retourner à son Goulag... Mais, franchement, c'est un tel taré ce type que je n'ai absolument aucune envie de... »

Mettius fut interrompu par un bip strident signalant que quelqu'un cherchait à joindre le vaisseau, et que ce quelqu'un venait de la CSB. Cela posait souvent quelques problèmes, puisque les bananophones du Cartel, bien qu'omnicompatibles, rencontraient assez souvent des problèmes avec le matériel de la Confrérie. D'ailleurs, quasiment tout le matériel qui sortait des ateliers de cette dernière rencontrait des problèmes avec à peu près tout et n'importe quoi.

« Allô ? Je souhaiterais parler à Monsieur V....
- C'est lui même,
- Ah, bien. Ici Monsieur Z, Belligérant de...
- Oui, oui, on sait. Que voulez-vous ?
- Ce serait pour savoir si je pouvais... et bien... me joindre à vous.
- Pardon ?!
- Oui, parce que, vous savez... C'est quand même de ma planète que l'on parle... Et c'est mon organisation secrète qui gère l'arme ultime... Et, puis, si ça rate, au moins, je serai un peu plus à l'abri...
- C'est pas très moral tout ça, vous le savez, au moins ? M'enfin, venant d'un personnel Confrérique, ça ne m'étonne pas tant que ça... Anyway, donnez-moi une seule bonne raison de vous prendre avec nous, et on verra.
- Je peux faire armer votre vaisseau avec des torpilles thermonucléaires à neutrons électro-distendus et des missiles plasmiques à résonance gravitaire inter-isotopiques.
- … Hangar 14, dans quinze minutes. »

Mettius regarda Monsieur V. d'un air mi-effaré, mi-déçu, et interrogateur pour les 40% qu'il reste.

« Quoi ? Lui répondit ce dernier d'un ton défensif
- Vous faites confiance aux armes de la Confrérie, vous ?
- Écoutez, s'il y a bien un domaine où on peut être sûr que la Confrérie est forte, c'est dans les armes de destruction massive.
- Mais vous n'avez pas peur que tout nous pète à la figure dès que l'on aura quitté le système solaire ?
- Et bien, c'est pour ça que l'on prend Monsieur Z...
- Vopiscus.
- Pardon ?
- Si ça ne vous fait rien, je préfère qu'on l'appelle Vopiscus... Monsieur Z, j'ai un peu du mal avec, je veux dire... Enfin, Vopiscus.
- ….Anyway, c'est pour ça que l'on prend Mon... Vopiscus avec nous. Il est peut être pas très malin, mais pas au point de faire installer un système qui le suicidera dans le quart d'heure qui suit.
- C'est pas faux. Mais vous savez, le Magus, on doit le ramener vivant, pas le réduire à l'état de soupe subatomique...
- Juste atomique. Vu ce qu'il nous a promis, on pourra pas faire de subatomique.
- Peu importe, c'est l'idée qui compte : on n'a pas vraiment besoin de ces armes !
- Point de détail. »

Quinze minutes plus tard...

« Monsieur, une navette de la Confrérie demande l'autorisation de s’amarrer au hangar 14, je lui ouvre ?
- Faites, faites. Dites, que savez-vous sur notre invité ? Demanda Monsieur V. en se retournant vers Mettius.
- Euh, et bien, on l'appelle Vopiscus, il est l'actuel Belligérant de...
- Hop hop hop, je reformule : Que savez vous d'utile sur lui ?
- Il a une fâcheuse tendance à agacer tout le monde de par son irrépressible stupidité chronique, et a un raisonnement... et bien, Confrérique.
- Je vois...
- BOOOOOONSOIR ! JE SUIS MONSIEUR Z ! HA HA ! déclama l'intéressé en déboulant dans la salle de réunion hautement stratégique à intérêts universellement importants qui changent la face du monde et que paf ça fait des chocapics (oui, c'est le nom de la salle dans laquelle Mettius et Monsieur V. se trouvaient) d'un pas assurément subtile, digne de son prédécesseur à la tête de la CSB.
- 'soir, répondit Mettius.
- Ah, ce cher Mettius !
-...
- Anyway, intervint Monsieur V., maintenant que vous êtes là, nous pouvons lancer notre chasse au Magus ! Mettius, le chemin pour aller chez ce timbré de communiste ?
- Vous prenez la deuxième à droite, et après l'échangeur de l'étoile de Barnard, c'est la cinquième à gauche.
- Hilarant.
- Si on peut même plus plaisanter... Il faut qu'on retourne là où vous m'avez trouvé. C'est à ça que sert la pancarte que j'ai laissée, c'est une sorte de panneau indicateur.
- Très bien. »

Monsieur V. attrapa un microphone, et ordonna la mise en mouvement de l’imposant vaisseau, direction : Au croisement entre Nulle-Part et Paumé-sur-ailleurs.

C'est donc pendant que les technologies bananières prenaient des raccourcis spatio-temporels tout à fait impromptus n'étant même pas sensés exister dans un univers cohérent et doté de raison, dont la résultante graphique se traduisait par un grand tunnel, au malheur du Cartel, bleu, que la mise en place du Plan put débuter...

« Et, concrètement, votre ''M.U.L.T.I.V.E.R.S'', ça marche comment ?
- Les gars du labo m'ont passé une vidéo explicative, si vous voulez...
- Au point où on en est... Envoyez. »

Les lumières de la salle s'éteignirent progressivement, pour laisser place à une semi-pénombre éclairée uniquement pas le vidéo projecteur. Celui ci n'affichait pour l'instant rien, si ce n'est le logo du Cartel. Vopiscus brancha une clé USB sur l'ordinateur, et lança la présentation gracieusement offerte par le Secteur 101. Un scientifique en blouse blanche apparut à l'écran.

« Bonjour, Monsieur S. ! Si vous regardez cette vidéo, c'est que deux choses se sont produites : Primo, nous avons réussi à stabiliser notre système d'apocalypsation, et il ne risque plus de nous faire sauter nous-même quand on l'utilise. Normalement. Deuxio, vous avez décidé d'utiliser ledit système, pour quelque raison que ce soit, allant de la révolte paysanne à la disparition de toute forme de gaufre dans l'Univers. Félicitations ! Mais avant d'appuyer sur le bouton rouge marqué ''Poussez dessus !'', il y a certaines choses que vous devez savoir.

Tout d'abord, son utilisation nécessite un Magus vivant. Mais pas forcément conscient. Le principe de fonctionnement est assez complexe, mais cette petite merveille puise directement dans le champ pseudo-magique généré par ledit Magus (en réalité, il s'agit d'une concentration absolument monumentale de particules provenant d'un autre Univers, nommées ''particules hyperelliptiques'', qui seraient des sortes de catalyseurs d'improbabilités, ce qui donne la possibilité aux Magus, qui sont de véritables aimants à particules, de provoquer des événements non-prévus par les règles de la physique, et donc, de donner l'impression d'être ''magiques'') pour catalyser... Et bien, à peu près tout ce que vous voulez. En l’occurrence, on l'a monté sur un canon à ions.

Mais il reste quand même un énorme problème de rien du tout : si l'utilisation ne requière que d'appuyer sur le bouton, il reste un petit effet secondaire : chaque utilisation, pour une raison inconnue, détruit un (ou une) CSB alternative. Et tout l'univers qui va avec. »

« NON MAIS ÇA VA PAS BIEN ?! Clama Monsieur V. en mettant la vidéo en pause. On vient pour sauver tous les habitants du système solaire, et le seul truc que vous nous proposez, c'est de détruire un autre univers pour cela ?!
- Non, mais, attendez la fin de la vidéo, au moins !
- Mwais... Mais je vous préviens, on fait demi-tour dès que ça devient n'importe quoi !
- D'accord, d'accord... »

Monsieur V. remit la vidéo en marche.

« Cependant, après la perte malencontreuse de la Conspiration Secrètement Badassienne, nous avons réussi à contrôler le phénomène : Au lieu de détruire un Univers au hasard, il en détruit un choisi par avance. Ce qui est beaucoup mieux. Néanmoins, dans l'hypothétique cas où vous ne voudriez pas détruire d'univers, nos extrapolations ont montrées que choisir un univers où il n'y a pas de CSB ferait l'affaire. Professeur W. B. Quève, pour la Confrérie, terminé. »

Un silence gêné accueilli la fin de cette présentation, que Mettius fut le premier à briser :
« Euh, j'ai pas compris, le principe de l'arme, c'est de faire sauter des univers alternatifs ?
- Non non non non non, le corrigea Monsieur Z, c'est juste un petit effet secondaire sans importance, le principe, c'est de tirer sur Juppiter avec un canon à ions suffisamment puissant pour sortir la Lune de son orbite.
- En détruisant un univers parallèle au passage.
- Mais nooooooooon, il suffit d'en trouver un sans CSB, c'est tout !
- Non mais sans déconner, intervient Monsieur V. Vous savez bien que tous les univers ont un CSB ! Même les plus retardés ! Il existe même la Cshhshlzqho Spojp Bredodepo, parce que les formes de vies présentes là bas ne savent pas écrire, alors !
- Attendez... le coupa Mettius, il me semble que c'est possible...
- Pardon ?
- Durant mes recherches pour l'Alliance, je me souviens avoir contacté un certain Monsieur R., belligérant de la CFB... La Confédération Féline Bienheureuse. C'est peut-être jouer un peu sur les mots, mais, ça pourrait marcher...
- Well, donc maintenant, en plus de devoir trouver un Magus, on doit retrouver un autre univers, mais on ne sait pas lequel... Génial.
- Si, on sait lequel, ça doit être noté dans les registres de l'Alliance. Et comme c'est vous qui présidiez cette dernière, ils doivent vous être disponibles.
- Effectivement... déclara-t-il en lançant une recherche sur son ordinateur. Attendez.... 93-N. Voilà. Ça, au moins, c'est fait. Reste le Magus.
- A ce propos, sommes-nous bientôt arrivés ?
- Ça ne devrait plus tarder. »

En effet, alors qu'il disait cela, le Cavendish sortit d'hyperespace au milieu de la ceinture d'astéroïdes qui avait abritée Mettius pendant un certain temps. Ainsi que certaines choses moins agréables...

« Monsieur ! Monsieur ! Quelqu'un tente d'entrer en communication avec nous !
- Ici ? Dans ce coin paumé ?
- Monsieur, l'interrompit Mettius, je sais ce que c'est... Kerb.
- Flûte. Surtout, ne répondez pas !
- Il... a laissé un message.
- Passez-le »

«En tant que seul membre doué de raison restant du Consortium, je réclame hébergement à bord de votre si éhonteusement nommé croiseur spatial. Ceci n'est pas une question. »

Un silence éberlué accueilli cette mise en demeure.

« Non mais sans déconner... Bon, on oublie ce rigolo et on part chez les communistes... Mettius ?
- Faut suivre les flèches.
- Excusez moi, il me semblait avoir été assez clair : prenez moi à bord.
- Non mais ? Depuis quand il peut interférer avec l'intercom du vaisseau ?, s'étonna Monsieur V.
- Et bien, vous savez, pour avoir participé à la conception du modèle de robot quand je travaillais pour le Consortium, je peux vous dire qu'il est capable de pire, intervint Vopiscus.
- Mais... mais.... mais non ! Il est hors de question de le laisser monter à bord ! Vous m'entendez, cria Monsieur V. en direction de l'intercom, HORS DE QUESTION !
- Combien de fois faudra-t-il que je le répète, pauvre ignorant ? Ce n'est pas une demande, c'est un ordre. Je pense que, bien que très limitées, vos capacités mentales vous permettent d'assimiler ce simple fait ?
- Serait-ce une menace ? Vous pensez réellement pouvoir nous atteindre ?
- Je ne m'avance jamais, j'étaye toujours mes propos par de simples arguments, réfléchis et cohérents. Quelque chose que votre ersatz de civilisation n'a visiblement jamais su apprécier à sa juste valeur... »

Et, comme pour appuyer les propos de l'infâme Kerb, ''l'argument'' arriva directement par les hauts-parleurs du vaisseau.

« LE PETIT BONHOMME EN MOUSSEUH !
- Mais qu'est ce que c'est que ce délire ?
- QUI S'ELANCEUH, ET RATE LE PLONGEOIREUH !
- Vous pensez vraiment que ce robot est capable de nous passer ça jusqu'à ce qu'on le prenne ?
- C'EST COMMEUH LA CHANSON DOUCEUH !
- Bon, ça va, ça va, ÇA VA ! Montez !
- Ça va mal se finir....
- Nan, mais, si ça vous fait plaisir, on peut laisser la musique, hein.
- …
- Voilà. »

C'est ainsi que le Cavendish, avec un passager pour le moins indésiré, mais malgré tout à bord, reparti dans les méandres tortueux de l'hyperespace, se rapprochant du goulag de Populum à une vitesse frisant le déraisonnable par valeurs positives.



Quelques heures plus tard...

« Monsieur, nous arrivons en vue du goulag ! »
Étrangement, ce fut Vopiscus qui réagit le plus rapidement, et surtout, le plus vivement, à cette annonce :
« Un goulag ? Comment ça, un goulag ?
- Ben, personne ne vous l'a dit ? Le Magus requis pour votre über plan létal du trépas mortel qui tue, il du genre... comment dire ? Lénino-marxisto-communisto-proprolétariat.
- Mais... On va devoir aller dans ce goulag ? Dans ce goulag plein de communistes globuleux tout partout qui chient sur l'économie de marché, oppressent le libéralisme, condamnent les multinationales ? Naon, naon, NAOOOOOOOOOON !
- Allons, calmez-vous !
- Votre intellect réduit ne vous a toujours pas permis d'établir un diagnostique certain ? Parce que le mien, si.
- Mais ?! Qui vous a permis d'entrer ici ?!
- Moi. Ce qui est bien suffisant. Par ailleurs, je vous informe que ce primate sous évolué souffre d'une forme évoluée de racisme politico-social évolué, connue sous le nom de Marxophobie.
- C'est. Vraiment. Phénoménal. Bon, tout le monde descend ! »

Le meilleur moyen d'atteindre la planète eu probablement été la téléportation, mais il apparaît d'un commun accord que se téléporter comme ça en plein milieu des gens relève de l'irrévérence ; c'est pourquoi peu de temps après la déclaration de Monsieur V., une petite navette se détacha du croiseur pour se diriger vers la planète. Bien évidemment, celle ci avait également une forme de banane, mais ce n'est pas tout. C'était vraiment une banane. Génétiquement modifiée pour faire quinze mètres de long et aller dans l’espace, mais c'en était une.

Un goulag, par définition, ça se construit en Sibérie, aussi la planète abritant le goulag de Populum était une sorte de Sibérie géante. La navette se posa donc dans un des -trop- nombreux champs de glace qui parsemaient la surface de la planète. Ses deux occupants en sortirent.

« Nous y voilà...
- On devrait pas mettre un anti-vol à notre vaisseau ?
- Pourquoi faire ?
- Ben, pour pas qu'on nous la vole !
- Voyons, qui serait assez taré pour aller voler une banane géante à l'arraché ? »

Bien entendu, c'est pile au moment où Mettius finissait sa phrase qu'une bande d'inconnus plus ou moins masqués sortirent de derrière un fourré, et volèrent le vaisseau. Enfin, la banane. De quinze mètres de long.

« QUOI ?!
- Je vous l'avais bien dit ! Hé, revenez, bande de voleurs ! »

En effet, aussi aberrant que cela puisse paraître, Vopiscus avait eu raison. Néanmoins, bien que totalement absurde, ce vol montrait qu'ils étaient bien arrivés à destination : il n'y a que dans ces goulags que les gens sont suffisamment affamés pour voler une banane à la tire.

La... joyeuse... troupe se remit en marche, direction, le goulag proprement dit.

« On dirait qu'on est arrivés...
- Il a pas de murs, leur goulag ?
- Pourquoi faire ?
- Ben, je sais pas, éviter que les goulaguiens s'échappent ?
- En même temps, où ils s'enfuiraient, perdus en plein milieu de la Sibérie ?
- Pas faux. »

Les deux ex-astronautes parcoururent les derniers mètres qui les séparaient du goulag dans un silence aussi glacial que l'air ambiant. Vopiscus fut le premier à briser le silence.

« On cherche quoi, déjà ?
- Bon sang, mais vous faites de l'Alzheimer précoce ou quoi ? Je vous l'ai dit il a pas dix minutes : on cherche Populum, Magus du peuple !
- Ah. Je suppose qu'on a qu'à demander aux gens où il est ?
- Oui, bien sûr ! On va voir le premier pécore venu, et on lui demande : ''Bonjour, mon brave prolétaire, où pourrait-on trouver une entité communisto-étrenello-supérieure se faisant appeler Populum ? Vous comprenez, c'est pour tirer au canon à ions.'' C'est sûr, niveau sérieux, on...
- Faut demander au Professeur.
- Plaît-il ? fit Mettius en se retournant pour faire face à la personne qui venait de lui couper la parole, probablement un des goulaguiens au vu de ses habits.
- J'ai dit qu'il fallait demander au Professeur Schwartz von Fickerstein, notre ingénieur local en spécialisations de la taille du silex...
- ...forge du fer, et tout ce qui se rapporte aux sciences de l'armement, oui, je sais.
- Tiens, intervint Vopiscus, ça fait pas très russe comme nom, ça... Ça doit être un espion... Qui causera votre perte à tooooooous, bande de communistes ! BWAHAHA !
- … Marxophobie ?
- Exactement. Bon, on y va ?
- Quoi ? Vous voulez suivre ce... ce... ce... trotskisto-léniniste ?
- Voyons, répondit l'intéressé, je ne fait que subir.... ouuuuiii, subir les bienfaits de notre glooooorieux Parti !
- Pire ! Une victime du communisme !
- Mais qu'est ce qu'il m'a pris de vouloir remplir cette tâche accompagné par vous, aussi.... Direction, le labo de Swag...Chtar...Sharz... Du doc'. »

Et c'est ainsi que, quelques pas plus loin, devant une masure frappée de la faucille et du marteau...

«Professeur ? Je vous amène des invités !
- Ach, vais les entrer !
- Non, définitivement pas russe...
- Mais qu'insinuez fous ?
- Oh, ce que mon... collègue essaye de vous dire, se lança Mettius, avec ses mots bien à lui, c'est que... euh … vous... et bien, comment dire...
- Ne fous en vaites pas, j'ai l'hapitude ! Sachez que la glorieuse lumière de notre fénéré camarade Lénine nous touche tous, autant que fous êtes ! Et que peut imborte qui fous êtes, le prolétario-populuminisque nous touche tous !
- … Je vois...
- Mais j'en oublie le vameux accueil de bar chez nous ! En quoi buis-je fous être utile ?
- Et bien, nous cherchons Populum. Vous ne savez où on pourrait le trouver ?
- Et pien, notre maître à tous se troufe à la Tour Radio qu'il a vais construire en nous exploitant bour la gloire de notre glorieux Barti ! 
- Ben voyons...
- Ifan ! Cria-t-il en se tournant vers le pecnot qui avait guidé Mettius et Vopiscus vers lui. Montre leur cette vierté nazionalen !
- Nan, mais, c'est bon, j'y suis déjà allé... Hélas.
- Ja, je fois... »

La toujours aussi heureuse troupe d'anciens astronautes repartit en direction de cette ''vierté nazionalen'', Mettius traînant les pieds d'un air blasé, et Vopiscus tentant de regarder dans toutes les directions à la fois, sûrement pour getter la survenue d'un fourbe communiste.

Encore quelques pas plus tard (mais plus que la dernière fois, pour le coup)...

« C'est ça, leur fierté ?
- C'est ça.
- C'est pas très original...
- Faut quand même leur accorder l'exploit d'avoir construit un relais radio de cent cinquante mètres de haut en sapin massif.
- ARG ! REGARDEZ ! UN COMITÉ PROLÉTAIRE D'ACCUEIL !
- Genre, ''comité d'accueil''... C'est juste trois gueux avec des fourches, hein...
- DES COMMUNISTES ! DES COMMUNIIIIIIISTES !!!
- Dites donc, va falloir se calmer, avec cette Marxophobie... Vous avez une idée de ce que vous aller nous coûter, à utiliser des lettres capitales à tout bout de champ comme ça ?
- ET ILS NOUS ONT VUS ! »

En effet, les trois gardes de la porte semblaient avoir remarqué les intrus, puisqu'ils entamèrent leur inlassable litanie ''d'accueil'' :

« On ne passe pas, chiens de capitalistes !
- Euh, c'est pourquoi faire, la fourche ? Se demanda fort légitimement Mettius
- HA HA ! Tremblez, saboteurs ! Notre puissance d'armement est de toute évidence de loin supérieure à la vôtre !
- Oh, mon dieu ! Nous sommes perdus !
- Mais ? Je vous avais pas dit de rester avec le professeur, vous ?
- NAAAAN ! LE COMMUNISTE EST DE RETOUR !
- Vous ne passerez pas, sales renégats impérialistes !
- Votre puissance d'armement, des fourches ?
- Elles ont des pointes en fer ! Ce sont des fantassins d'élite des phalanges goulaguiennes fourches de Populum !
- Mais non ! Intervint Vopiscus, c'est juste des paysans ! Communistes, mais des paysans !
- C'est bien ce que je dis !
- Hein ? Euh... Mais non, t'as dit que c'était des fantassins d'élite de...
- Laissez tombez Vopiscus, ici, ils font pas la différence entre les soldats et les bouseux...
- Ah, d'accord...
- Vous faites moins les malins, suppôts de l'américanisme triomphant ! Vous vous pissez dans le froc, hein ?
- Mais bien sûr... Aller, zou ! »

Sur ces mots, Mettius sortit l'une des B.A.N.A.N.E d'urgence qui lui avait donné Monsieur V. avant leur descente, et la lança sur la menace, provoquant son étourdissement, en accord avec le nom de l'objet : Banane Artificielle Nucléaire Assommante Neurotoxique Étourdissante.

« Bon, problème réglé. On y va ?
- Mais, si on entre, on va se faire fourcher ?
- Mais nooooon...
- Si !, se manifesta leur guide. Il ne faut pas sous-estimer la puissance de la phalange goulaguienne fourche !
- C'est vrai, ils sont teeeeeeeellement efficaces...
- Oui, très efficaces, et très nombreux, surtout.
- Nombreux, attention, c'est qu'il y en a au moins sept !
- Plutôt sept.... cents.
- Oh.
- Du coup, on fait quoi ?
- Laissez-moi réfléchir, Vopiscus.
- D'accord... Hé, j'ai une idée ?
- Sans déconner...
- Vous ne voulez pas l'entendre ?
- Euh, vous, le goulaguien, on vous a pas sonné.
- Mais écoutez votre confrère, ça peut être utile !
- Vous savez, le jour où on sera réduit à écouter les élucubrations de ce guignol...
- On pourrait se déguiser en vendeurs d’omelette !
- Mais comment vous faites ? A chaque fois qu'on pense avoir tout entendu de votre part, vous en sortez une pire...
- De toute façon, c'est une très mauvaise idée, car il ne faut pas vendre la peau de l'omelette avant d'avoir noyé les bœufs !
- Bien sûr... Je propose d'appliquer mon plan.
- Ah ?
- Vous allez voir.... Allô, Monsieur V. ? Vous pourriez nous téléporter dans la tour radio ? Merci ! »

Et, effectivement, grâce aux commandes orbitales, le groupe fut dématérialisé, puis rematérialisé à l'intérieur de la tour.

«Alors vous... VOUS ! Vous auriez pu nous éviter de traverser tout cet enfer communiste ! Et vous nous avez laissés faire !
- Je peux vous dire que rien que pour la tête que vous être en train de faire, ça valait le coup !
- Je ne vous permets pas !
- Hé hé hé...
- Mais sinon, ça a vraiment marché ?
- Ben, je sais pas, on dirait qu'on est dans une sorte de placard à ballais...
- COMMENT ? Mon magnifique studio, un placard à ballais ?! Bande de matérialises !
- Ah, ben on a trouvé Populum.
- Po-po-populum... Le haut-commissaire en chef du goulag !
- Exact, petit capitaliste. C'est moi qui guide le peuple à la lumière des belles idées communistes de Marx, Lénine et Trotsky ! Vive le prolétariat! Le pouvoir aux travailleurs !
- Vous n'auriez pas dû dire ça... ; déclara Mettius.
- AAAAAAAAAAAAAAAAARGHHHH ! UN COMMUUUUUNIIIIIIIISTE ! » 

C'est alors que Vospicus se jeta sur le Magus, dans le but plus ou moins évident de lui faire ravaler sa joie de vivre dans le partage des biens et la toute puissance de l'Etat. C'est fou ce que la marxophobie peut vous changer un homme.

«La balise, Vopiscus ! Collez-lui la balise !.... Non, la balise... Le... Non, c'est pas la peine de... Mais enfin, c'est pourtant pas compliqué, il suffit de... Roh, et puis laissez moi faire ! »

Sur ces paroles, Mettius rejoint la mêlée, cette fois dans le seul but de coller le petit artefact numérique sur le Magus, ce qui fut vite fait.

« Cavendish, maintenant !, hurla-t-il dans son communicateur. Téléportez-le ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le Magus fut téléporté à bord du croiseur-banane, bientôt suivit des deux astronautes.

J'ai un peu la flemme de reprendre le tout ligne par ligne, donc ce sera un commentaire plus court !

Le chapitre est toujours aussi drôle. Je note d'ailleurs qu'après avoir pensé, au début, mettre plus de passages narratifs, tu as finalement opté pour des chapitres de plus en plus dialogués, qui rappellent pas mal ceux de Zarquon ^^ Sans doute Sidus est-il plus approprié à l'humour que permet ce format dialogué.

Beaucoup de répliques qui m'ont fait rire donc, avec des situations toujours aussi absurdes, mais les personnages commencent à en avoir l'habitude, de toute façon. Les particules hyperelliptiques constituent définitivement une excellente idée, et tu commences à les utiliser intelligemment, je suis curieux de voir ce que tu nous réserves avec ça ^^

Ah, et au passage, c'était fun de voir enfin un Monsieur R., même s'il n'apparaît qu'au détour d'une réplique :p Je précise également que malgré ce que suggère mon avatar, Rangil n'aime pas les chats, qui sont des animaux vicieux et diaboliques.

Le retour de Kerb' était fun aussi, le robot reste égal à lui-même. En revanche, j'ai trouvé Vopiscus assez métamorphosé : certes, il ne brille pas par son intelligence, mais je le trouve tout de même moins aberrant qu'auparavant. Il semblerait que son séjour prolongé au sein de la CSB l'ait, paradoxalement, assagi XD

Mon seul point négatif, c'est que je me demande toujours si le taux d'absurdité et de délires à la minute, de la façon dont il est retranscris ainsi, ne gêne pas la progression du récit. On n'est pas dans une situation logique où il arrive des choses illogiques (comme les premiers chapitres de Sidus), ni même dans une situation dotée d'une logique exotique (à la Farscape par exemple) : il faut compter sur un univers où n'importe quoi arrive tout le temps, où les personnages peuvent réagir n'importe comment, le tout dans un chaos qui échappe même à son auteur. Ca peut donner quelque chose doté d'un taux de fun hallucinant, ou au contraire complètement déraper. Je trouve le chapitre très drôle en soi, mais j'ai du mal à me captiver pour l'intrigue globale (la destruction de la Terre, la chasse aux Magus, etc.), parce que j'ai une impression un peu trop fourre-tout.

Il n'empêche que tes chapitres sont toujours un régal à lire et qu'il me tarde de voir apparaître la suite pour avoir droit à un nouveau fou-rire ^^

Je dois admettre qu'il serait difficile de donner au Starlight Breaker un parfum de banane, mais sa fonction n'est-il pas juste de se faire des amis (et de détruire tout le département autour) ? Jolies aussi, les négociations subtiles et poussées pour se voir offrir une place. Très réalistes, au vu de mon expérience dans les deux CSB (en tant qu'agent n°2 et qu'agent double, selon).

Content de voir que Sidus continue de façon toujours aussi déjantée, avec maintenant son goulag quelque peu sympathique que visitent nos compères malchanceux. Il ne manque plus qu'Eugène Krampon et sa famille pour parfaire le décor.

Par contre, vous voyez comme la CSB est efficace, avec ses vidéos explicatives pratiques et rondement menées, hein ?

Je n'ai aucune idée de ce que tu nous réserves pour la suite, et c'est justement ça qui fait l'intérêt de cette... "chose".