|
|
| Sidus | |
|
+5Mat Rufus Shinra Vyslanté Rangil Zarquon 9 participants | |
Auteur | Message |
---|
Rangil Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1092 Age : 34 Localisation : Sur une station spatiale, à attendre qu'elle explose, comme les quatre précédentes.
| Sujet: Re: Sidus Lun 6 Juin 2011 - 11:37 | |
| Personnellement, je ne sais pas du tout utiliser ce genre de logiciels, mais si quelqu'un y parvient, je trouve l'idée excellente ^^ |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Lun 6 Juin 2011 - 18:46 | |
| Un peu de mécénat ne nous ferait peut être pas de mal! Y a-t-il seulement quelqu'un de doué, prêt à se dévouer? ^^' |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Mer 8 Juin 2011 - 17:49 | |
| Puisqu'il semblerait que mon intellect ne m'autorise qu'à me cantonner à de la fan fiction bas-de-gamme, continuons dans la lancée! Je vous donne aujourd'hui les quatre, et non pas trois, derniers morceaux de la Première Partie de Sidus. En effet, je ne sais si je serai suffisamment présent demain, je préfère donc ne pas prendre de risque. J'ai bien cru ne pas pouvoir finir à temps, ayant du complètement chambouler mon plan de départ (ou de fin, c'est selon). Bref, j'espère que vous apprécierez le dénouement, si on peut l'appeler comme ça. TEMPUS « Bon sang c’était moins une ! -Faites gaffe, il y a un cratère.» Les deux astronautes marchaient –autant qu’on puisse marcher avec une lourde combinaison sur le dos et une gravité d’un sixième de g– à la surface de la Lune, du côté de la face cachée. Les rochers grisâtres contrastaient avec le noir absolu de l’espace, lui-même tacheté de petits points blancs. «Maintenant que vous le dîtes… -Vous ne trouvez pas que quelque chose cloche ? -Environ six cents mètres. -A quelle distance se trouve la Tour Abandonnée ? » Ils continuèrent leur chemin quelques minutes avant de voir se dresser devant eux une sorte de phare en vieille pierre, dont la partie supérieure s’était effondrée, laissant quelques ruines à sa base. « Cette monstruosité ne cessera jamais de m’étonner… Le CSB a-t-il une idée de comment ça a pu arriver là ? -Strictement aucune, c’est bien pour ça qu’on a installé une base sur ce satellite sans intérêt. » A mesure qu’ils s’approchaient, une silhouette, d’environ deux mètres de haut, immobile et sombre, semblait se dessiner au pied des ruines, comme s’ils les attendaient. « Ne soyez pas stupide. -Il y a quelqu’un là-bas. » L’homme qui les attendait portait un long manteau bleu royal, moucheté de petites étoiles jaunes, un médaillon carré autour du coup, il avait la peau ridée, des yeux fatigués, et quelques cheveux grisonnants sous un chapeau difforme. Il ne remua ses lèvres que lorsque les deux astronautes arrivèrent à sa portée. « Vous avez été choisis. -Vous parlez souvent de vous à la troisième personne ? -Vous deux. -Par ? -Tempus. -Qui ça, moi ou lui ? » Les deux astronautes se regardèrent fixement pendant pas moins de trente secondes. Ils n’osaient plus ouvrir la bouche. Visiblement, quelque chose ne tournait pas rond depuis plusieurs minutes, et la présence incompréhensible de cet homme au beau milieu de la Lune ne faisait rien pour arranger la situation. « Oui. -Vous nous avez déjà dit ça. Qui est Tempus? C'est vous, n'est-ce pas? Que nous voulez-vous? -Tempus vous a choisi. -Et pour quelle raison? -Oui. Aucun mal. -C'est vous qui faites ça? » Le second astronaute était exaspéré. La situation échappait totalement à son contrôle, et il ne voyait décemment pas comment sortir de ce pétrin. De plus, son éminent scientifique de collègue ne daignait même pas prendre part à la conversation pour raisonner le vieil homme. « Stoppez ça de suite et passons aux explications » Contre toute attente, la présence sinistre manipula son médaillon, et bientôt les trois individus se retrouvèrent au beau milieu d’une jungle humide. « Où nous avez-vous téléporté ?! -Il y a environ cent millions d’années, sur ce qu’il reste de la Pangée. -Qui êtes … Eh, je m’exprime à nouveau dans le bon sens ! -La téléportation a annulé ma petite bouffonnerie. Pour répondre à la question que vous alliez poser, je suis le Grand Magus du Temps, mais vous pouvez m’appeler Tempus. -Vous manipulez le temps ? -Je crois qu’il vient de vous le dire. -Je ne vous ai pas sonné, vous. Donc, pouvez-vous répondre à mes questions ? -Bien entendu. Laissez-moi deux secondes… Oui. Non. Non. Faux. 42. Aucune raison particulière. Mauvais endroit, mauvais moment. Un cacatoès dans un réfrigérateur rouge carmin. -Donc vous ne voulez pas nous ramener chez nous… Qu’allons-nous faire ici ? -Survivre. » L’homme disparût pendant qu’un bruit sourd s’approchait à grandes enjambées. «C’est pas vrai… -Il a recommencé je crois bien. - Il a parlé de la Pangée. Je serais vous, je ne resterai pas ici pour le découvrir ! -On dirait un bruit de pas. Mais quel animal peut bien faire un bruit pareil ? » Le rire du Magus se faisait entendre comme un fond sonore, puis il ajouta : "Promis, j’arrête". Les deux hommes tentèrent de fuir, mais le poids de leur combinaison les empêchait de s’échapper assez vite, et ils n’avaient visiblement pas le temps de les retirer. Ils se cachèrent désespérément derrière un arbre dont le tronc avait une épaisseur de plus de deux mètres. Un dinosaure d’environ un mètre cinquante de haut, et dont ils ne surent distinguer l’espèce, apparût derrière les feuillages et commença à renifler les environs. Le second ramassa un gros morceau de bois dans le but de s’en servir comme massue, mais la créature l’entendit et s’élança vers lui. Dans un acte presque héroïque, le premier astronaute se propulsa contre la créature, lui faisant perdre l’équilibre. Mais très vite, elle se rétablit, et s’apprêta, gueule ouverte, à mordre dans sa combinaison. En un claquement de doigts, ils se retrouvèrent sur une masse rocheuse dépassant de la paroi du cratère d’un énorme volcan. Leur combinaison les aidait à supporter la chaleur, mais cela ne durerait probablement pas très longtemps. Ils s’accrochèrent tant bien que mal, le deuxième homme tenant toujours son imposant bout de bois entre les mains. « Ce pauvre homme doit être en manque de divertissement… On devrait peut être le présenter au CSB ? -Qu’entendez-vous par là ? Vous voulez qu’on l’étudie pour trouver la source de ses pouvoirs ? -La réponse me parait assez simple, c’est son médaillon. Mais ce n’est pas exactement à cela que je pensais… » Des fragments de roche se détachèrent, à côté d’eux, ce qui finit par les faire tomber dans le trou béant. Quelques secondes avant de rentrer en contact avec la lave, ils furent téléportés à l’intérieur de leur navette, elle-même au beau milieu de l’espace intersidéral. Tempus, le Magus, se matérialisa à leurs côtés. « Vous n’êtes définitivement pas drôle. Néanmoins, je… » A l’instant où il prononça le « je », le deuxième astronaute frappa de toutes ses forces avec son morceau de bois, ce qui fit mettre un genou à terre au vieil homme. Il réitéra son acte en frappant à la tête, le faisant définitivement s’écrouler. Peu après, il arracha le médaillon de son coup et s’arrêta en regardant son collègue. « Conduisez-nous sur Terre, ils seront ravis de ce qu’on va leur présenter. -Au cas où vous n’auriez pas vu, nous ne sommes pas à notre époque. -Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? -Le fait qu’on a sous nos yeux une Terre carbonisée peut être… -Eh bien, il suffit d’activer sa machine ! -Vous êtes sûr de ce que vous faîtes ? -Ne vous inquiétez pas. » Il tourna le petit appareil, ce qui créa un halo de lumière blanc autour des deux hommes et de la navette, puis fit disparaître le Magus et le médaillon. « On est de retour à notre époque ? »
TRANSIRE Les deux astronautes étaient enfin revenus à la salle de réunion, carte en main. Le seul véritable membre du CSB, qui portait la carte, s’arrêta en bout de table, sans même s’asseoir. Il déplia le plan, puis regarda ses homologues lunarites. « Messieurs, le module à désactiver se trouve derrière la Tour Abandonnée. Avez-vous un commentaire spécial à nous faire parvenir ? -Non cher collègue. La zone est totalement sûre. Il n’y a jamais eu aucune activité aux environs de la Tour. Tout devrait bien se passer. Malgré tout, aucun de nous ne pourra vous accompagner. Ce n’est pas que nous avons peur mais… mais… c’est à vous deux d’y aller. » L’autre astronaute, nouveau au Consortium, trouve cette réaction assez louche, et la précédente révélation que lui avait faite Kérberos au sujet d’une autre présence l’inquiéta un tant soit peu. « Vous en êtes véritablement certains ? Aucun risque ? -Oui oui. -Parfait, alors nous allons nous préparer. » C’était le premier homme qui avait donné l’ordre, toujours sur sa carte. Il l’inspecta quelques secondes supplémentaires, puis la rangea, tourna le dos à la salle de réunion, et sortit, suivi de près par son acolyte. Ils parcoururent plusieurs couloirs, descendirent de plusieurs niveaux, mais finirent par atteindre le sas de sortie, où ils retrouvèrent les combinaisons spatiales présentes dans leur navette. En deux temps trois mouvements, ils s’habillèrent, et sortirent, commençant leur périple jusqu’à la face cachée de la Lune. Mais le chemin était semé d’embuches. « Bon sang c’était moins une ! »
CERBERUS
« Ni hao ! -Mais que faîtes-vous ? » Le premier homme considéra son nouvel acolyte pendant quelques secondes, puis pointa l’évidence. « Je leur dis bonjour en chinois… -Ben voyons ! Aucun lunarite chinois ne parle chinois, il ne manquerait plus que ça ! -Evidemment... -Bonjour nobles collègues. Nous allons passer en salle de réunion si vous le voulez bien. On va traverser l’usine sur le chemin, on pourra s’arrêter quelques minutes. » Les deux astronautes se mirent en marche en silence, le premier contemplant l’architecture lunarite, qui lui rappelait l’intérieur des bureaux du Consortium Scientifique Bi-Planétaire. Ils traversèrent quelques couloirs avant de déboucher sur une passerelle, au milieu d’une énorme salle, elle-même remplie de haut en bas par des machines s’adonnant à créer d’autres machines. «Vous vous y connaissez un peu en robotique ? -Pas le moins du monde. -Ca tombe bien, on n’est pas là pour ça. Mais rien ne vous empêche d’admirer notre usine. -Et donc, chers collègues, voici notre chaine de montage pour prototype robotique RC-1. Vous serez contents d’apprendre que nos recherches avancent plutôt vite, et que bientôt, nous serons en mesure de commencer la production en grande quantité. -Vous songez à lever une armée ? -Bien sur que non ! Du moins, pas encore… » Le premier astronaute resta bouche bée devant l’enchevêtrement complexe d’engins mécaniques, tous dédiés à une tâche unique. Une fois rassemblés, les différents éléments des robots humanoïdes, d’un gris à faire peur, s’assemblaient en fin de chaine avant d’être transportés dans une autre salle, probablement un laboratoire où ils effectuaient leurs tests. Quelques minutes après, quatre lunarites et les deux astronautes étaient assis autour d’une table circulaire, dans une pièce dont les quatre mûrs blancs présentaient l’insigne du CSB, peint en noir. Le second astronaute, en bout de table, entama la conversation. « Bon, moi et mon acolyte allons devoir faire une sortie, mais on aurait d’abord besoin des plans de la face cachée pour faire une reconnaissance visuelle. -Ah, nous sommes désolés, mais ils sont au sous-sol. -Ca ne nous arrange pas trop… » Le premier homme, qui était déjà las de sa visite lunaire et des remarques des employés, comprit qu’il s’agirait peut être du seul instant où il pourrait échapper à cet individu, avec qui il allait surement devoir partager une partie de sa vie. Mais il ne se doutait pas qu’il allait lever une vive réaction de la part des lunarites. « C’est bon, j’y vais ! -Oh ! Non, n’y allez pas ! -Et pourquoi donc ? -A cause de K ! -Qui est K ? -Comment pouvez-vous demander qui est K ? -Oh, vous, calmez vos ardeurs, je vous rappelle que je suis nouveau au CSB ! -Admettons. K est le nom que les lunarites donnent à Kérberos, la chose qu’ils craignent le plus sur cette base. Après le Belligérant, bien entendu. -Et qu’est-ce que c’est ? -Un stupide robot qui a un problème de conception. Comme le CSB n’aime pas gâcher, ils l’ont dévoué à une tâche sans intérêt, garder la réserve du sous-sol, pour éviter de le détruire. Je n’ai jamais véritablement compris pourquoi d’ailleurs… -Ca ne doit pas être si horrible que ça… -Oh, pas au point de vous traumatiser à vie. Mais si vous le pouvez, tâchez quand même de ne pas engager la conversation avec lui. On ne sait jamais, ce serait dommage d’abréger notre mission alors qu’elle a à peine commencé. » Le premier astronaute se leva, déglutit, et regarda avec attention l’air totalement affolé des quelques lunarites avoisinants. En plus de tout, son nouvel acolyte n’avait rien fait pour le rassurer. Bon gré mal gré, il traversa la pièce et se dirigea vers l’ascenseur gravifique. Après en avoir reçu l’ordre, l’appareil descendit vers l’étage moins treize. Les portes grinçantes s’ouvrirent, donnant sur un couloir sombre. Celui-ci s’illumina au passage de l’astronaute, qui fut surpris, malgré toutes les préventions, d’apercevoir une silhouette gris métallique au fond de la pièce. Le robot se tenait devant l’unique porte noire, sur laquelle était inscrit « Réserve » en lettres blanches. « Pourriez-vous vous décaler ? Je dois avoir accès à la réserve. -Pourquoi ? -Plait-il ? -La question est simple et ne peut être reformulée. Faut-il que je vous dégotte le cerveau d’un enfant de cinq ans pour que vous puissiez avoir accès à sa compréhension ? -Euh… Je vois. On a du oublier de vous apprendre quelques programmes je crois, me trompé-je ? -Et la perspicacité n’est pas l’une de vos caractéristiques, me trompé-je ? -Vous êtes toujours comme ça ? -Votre esprit n’est-il pas capable de se concentrer plus de trente secondes sur une même question ? J’attends toujours la réponse à celle que je vous ai posée. -Ma foi, je dois juste aller chercher une carte de la face cachée… -C’est là tout ce que vous avez pour me convaincre ? J’ai bien peur que votre manque d’argumentaire n’ait pour conséquence de vous faire repartir bredouille. -Pourquoi devrais-je vous répondre après tout ? Vous êtes un robot, moi un humain, vous devez m’obéir. -Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? -Je ne sais pas… Les lois de la Robotique ? -Seriez-vous capable de les citer ? -Non mais… -Alors déjà, il n’y a pas de mais. Vous vous basez sur quelque chose que vous ignorez, autrement dit, du vent. -En tant que membre du CSB… -Etes-vous seulement vraiment membre ? -Et bien, à vrai dire… -Ah ? Autre rêve illusoire si je comprends bien. Vous rendez-vous compte que vous creusez votre propre tombe et que vous allez incessamment sous peu toucher le fond ? -Comment pourrais-je être sur la Lune si ce n’était pas le cas ? Ce satellite appartient au CSB… -Vous n’êtes pas le seul être sur ce caillou qui ne fasse pas parti du CSB. En conséquence, votre raisonnement ne tient pas plus la route qu’un vélo lors d’un violent orage. -Qui d’autre y a-t-il ? -Au cas où vos nerfs optiques vous feraient défaut, je vous rappelle que je suis un robot, pas un médium. En tant que robot, j’ai des capteurs, et ceux-ci ont repéré une autre forme de vie non-CSBienne. Après, je ne vais pas faire votre boulot. -Savez-vous quel est le but ultime de ma mission ? -Manifestement, vous venez de débarquer. C’est dingue le nombre de personnes qui peuvent entrer au CSB et ne rien comprendre. Bien sur que je le sais, c’est une évidence. -Mon collègue aussi alors ? -Ai-je vraiment besoin de répéter ? -Il y a quelqu’un ? Ah, vous voilà ! Je ne vous voyais plus revenir, alors j’ai commencé à m’inquiéter, et je n’avais visiblement pas tort. Vous avez la carte ? -Il ne veut pas me laisser passer. -Ne faites pas attention à lui, il est d’une inutilité consternante. » Le second astronaute poussa Kérberos du bout de la main, ce qui fit pivoter le robot, et laissa libre l’accès à la réserve. Il entra à l’intérieur et ressorti avec la carte moins de dix secondes plus tard. « Quoi, vous êtes encore bloqué sur cette stupide machine ? -Que lui est-il arrivé ? Je veux dire… pourquoi est-il si haineux ? -Pour une raison qui nous échappe, le programme d’apprentissage du sens de l’humour n’a eu aucun effet sur Kérberos. Il a vite développé ce comportement totalement irrespectueux envers les humains. C’est pourquoi les lunarites ont peur de lui. Dès qu’il ouvrait la bouche, enfin, façon de parler, c’était pour faire passer les autres pour des idiots finis et se mettre lui-même en valeur… On ne sait toujours pas si c’est une conséquence de son anomalie, une sorte de jalousie, ou s’il était écrit qu’un robot aussi désagréable devait indubitablement sortir un jour de nos chaines de montage. Enfin, pour se débarrasser de lui, on lui a donné pour mission de garder cette porte au niveau le plus bas de la base lunaire, là où personne ne va jamais. Vous deviez être son premier interlocuteur depuis des années. -C’est en quelque sorte un chien de garde du CSB ? -Pourquoi croyez-vous qu’on l’a baptisé Kérberos ? Excepté qu’il est tout à fait inoffensif. Les robots ne peuvent pas faire de mal, physique en tout cas, aux humains. -C’est peut être pour se venger qu’il est aussi désagréable ? -Posez-lui la question. -Qu’en dis-tu, Kérberos ? -J’en dis que votre cortex cérébral de la taille d’un moineau européen n’a toujours pas su trouver une réponse adéquate à ma question simplissime. Mais peut être l’avez-vous déjà oubliée ? A moins que vous ne tentiez simplement de vous cacher derrières vos illusions fantasmagoriques pour éviter d’avoir à y répondre ? Alors je réitère, pourquoi ? » Le premier astronaute réfléchît quelques secondes, détournant les yeux de l’affreuse machine. Puis, il trouva ce qui était, pour lui, la réponse adéquate. « Parce que "la seule chose absolue dans un monde comme le notre, c’est l’humour". Préviens-nous lorsque tu pourras comprendre cela. » Les deux hommes tournèrent le dos à Kérberos et se dirigèrent vers l’ascenseur, laissant seule la machine solitaire, redevenue une simple silhouette gardant une porte dans la pénombre, cette obscurité dense d’où ne perçaient que les deux yeux rouges du seul et unique robot sans humour. PRIMUM
« Bonjour, j’ai rendez-vous à 14h avec un certain Monsieur… j’ai oublié le nom mais qu’importe. C’est le Directeur Général du SFFS si j’ai bien compris. Si vous pouviez m’indiquer l’ascenseur, l’étage, et le prévenir de mon arrivée, ce serait gentil de votre part. -Well… I don’t speak German. » L’homme était à la réception du rez-de-chaussée de l’Empire State Building, siège du CSB, à New York, Etats-Unis, et en face de lui, de l’autre côté du comptoir, se tenait une jeune américaine, probablement la trentaine, brune, quelques tâches de rousseur sur les pommettes, portant un tailleur bleu classique du CSB ainsi qu’une petite oreillette reliée à un micro. Voyant que, contre toute attente, elle n’était pas multilingue, il tenta de s’exprimer dans un anglais approximatif. « I have an appointment with the general manager of the SFFS. -Why didn't you tell me earlier? He’s waiting for you! » La journée commençait plutôt mal. New York était une grande ville futuriste, toujours en avance sur son temps, voire même un peu trop ; et le Parisien qu’il était n’avait pas l’habitude de voyager dans de telles agglomérations. Il avait eu du mal à s’habituer aux ilots naturels flottant, aux voitures à propulsion… et ce train qui semblait ne pas toucher ses rails ! Bref, il était complètement perdu. Heureusement pour lui, il était tout aussi difficile de manquer l’Empire State Building. Il monta au soixante-dix-neuvième étage grâce à l’ascenseur à lévitation, et fut surpris d’être accueilli par un homme grassouillet, en costume noir, chemise blanche et cravate rouge, le cheveu rare. Il s’exprima dans un français parfaitement clair, sans accent particuliers. « Bien le bonjour futur collaborateur ! Voulez-vous passer dans mon bureau ? » Il acquiesça sans mot dire et s’installa sur le fauteuil que lui offrait le Directeur Général. Ce dernier s’installa en face, devant son ordinateur à écran extrafin. Il tapota quelques secondes sur son clavier, puis revint à son invité. « Alors, dîtes moi, pourquoi voulez-vous ce job ? -Eh bien, comme c’est marqué dans mon CV… -Votre ? -CV ? Curriculum Vitae. Vous savez, le dossier avec mes qualifications, mes précédents, mes motivations etc… -Ah oui, votre CV. A vrai dire je ne sais pas, je ne l’ai pas lu. En tout cas, cet entretien était très enrichissant. Vous êtes engagé. -Quoi euh… attendez ! Je ne sais même pas de quoi il en retourne ! En quoi consiste exactement mon nouveau boulot ? -Je n’en ai pas la moindre idée. Au fait, vous vous appelez comment déjà ? » Mais la discussion s’arrêta là. L’homme du CSB ce leva et invita son nouvel employé à faire de même. Ils marchèrent quelques minutes dans les couloirs, en silence. L’homme put admirer sur les flancs des mûrs le logo du CSB, noir, sur une plaque en verre. Ils finirent par arriver dans une vaste salle, comportant pas mal de tables sur lesquelles était apposé du matériel scientifique, informatique, technologique, un vrai bazar. Quelques techniciens en blouse blanche s’affairaient à continuer leurs expériences. L’un d’eux se détacha du lot et s’approcha du Directeur qui prit la parole. « Docteur, je vous présente votre nouvelle acolyte, il vous accompagnera durant vos prochaines missions. -Enchanté. -Hum… il va falloir vous trouver un uniforme. Votre costume ne me convient pas du tout. » C’est là qu’il eut le premier déclic. Le courant ne passerait jamais entre eux. Malgré tout, n’ayant même pas passé une journée entière, ni même une heure entière, à son nouveau poste, il se dît qu’avec un peu de chance, ces relations évolueraient avec le temps. Il avait raison. Il ignorait juste dans quel sens elles évolueraient ; de l’exaspération, à l’envie d’abandon, ou même à la tentative de meurtre. Il opta donc pour la concession. « Je verrai ce que je peux faire. Sinon, Directeur, pouvez-vous nous en dire plus maintenant ? -Je n’en sais pas plus qu’il y a dix minutes. Votre nouvel ami va vous conduire au Belligérant, le grand patron, vous devriez en apprendre plus. Sur ce, bye bye. » L’homme grassouillet les quitta, laissant les deux scientifiques seuls. « Suivez-moi. Et ne me quittez pas de yeux, je ne vous attendrai pas si vous me perdez. » L’ordre étant donné, il obéit. Il suivit ce doctorant jusqu’à un bureau situé au quatre-vingt-dix-neuvième étage. Sur la porte, le titre Belligérant était inscrit en lettre d’or. Visiblement, ici, il n’y allait pas de main morte. Ils entrèrent, et s’installèrent devant un quinquagénaire portant un costume gris, une chemise bleue, les cheveux poivre et sel, le teint halé, et une petite barbe grise naissante. « Monsieur, bienvenue. Docteur, comment allez-vous ? -Ma foi, pas trop mal. Peut-on commencer ? -Bien entendu. Messieurs, vous avez été convoqués ici car vous avez tout deux reçu une formation d’astronaute, si je ne me trompe pas. Et c’est exactement ce dont nous avons besoin. Je vais vous confier une mission de la plus haute importance, mais vous n’en connaîtrez les détails qu’en temps voulu. -Que voulez-vous dire par là ? -N’interrompez pas le Belligérant. -Ce n’est pas grave Docteur, je vais répondre. Tout ce que je peux vous dire, c’est que vous allez devoir rencontrer vos homologues chinois, mais que la mission n’a rien à voir avec les chinois. -Ca a à voir avec les chaussures ? -Pourquoi allons-nous voir les chinois alors ? -Non, pas de chaussures. Vous le saurez bien assez tôt. Ca vous dit alors ? -Bien entendu. -Pourquoi pas. -Ah tient, d’ailleurs, ça me fait penser, j’ai un golf dans une heure sur la ceinture d’astéroïde. Je dois vous laisser. Une navette vous attend dans l’aérogare. Prenez-en soin, en cas de détérioration, elle ne vous sera pas remplacée. Ah, et ses réparations seront faites grâce à l’argent que nous avons prélevé sur votre compte après votre signature de contrat. -Je n’ai pas signé de contrat ! -C’est un contrat oral, ça a été enregistré lorsque vous avez accepté la mission, il y a quinze secondes. Ciao. » Le Belligérant les vira de son bureau. Ceux-ci n’eurent d’autre choix que de se rendre à l’aérogare, reliée par une passerelle à l’Empire State Building. A l’intérieur, ils trouvèrent une navette blanche, avec un peu de noir sur les ailerons, de taille respectable, et s’installèrent à l’intérieur. Le premier homme se mit naturellement aux commandes, mais préféra tout de même demander confirmation à son nouveau collègue. « Vous savez conduire cet engin ? -Absolument pas. Pourquoi croyez-vous qu’on vous a engagé ? Il y a bien assez de mon intelligence pour remplir cette mission. -Je vois… Nous partons vers la Chine donc ? -Quelle drôle d’idée ! Nous allons sur la Lune !» Il fit décoller la navette sans enclencher les inhibiteurs inertiels, ce qui fit trébucher le doctorant du CSB. Leur voyage ne dura pas plus d’une heure. Le deuxième homme indiqua un spatioport au centre de la base lunaire, dans lequel ils purent atterrir. Leurs homologues les attendaient, et ils purent les découvrir dès l’ouverture du sas arrière. C’est le premier astronaute qui engagea la conversation. « Ni hao ! »
|
| | | Rangil Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1092 Age : 34 Localisation : Sur une station spatiale, à attendre qu'elle explose, comme les quatre précédentes.
| Sujet: Re: Sidus Mer 8 Juin 2011 - 19:03 | |
| - Citation :
- Puisqu'il semblerait que mon intellect ne m'autorise qu'à me cantonner à de la fan fiction bas-de-gamme, continuons dans la lancée.
Encore une fois, je t'invite à ne pas te sentir froissé en sortant d'un débat avec Ketheriel : il faut accepter l'idée qu'un débat d'idées demeure un débat d'idées et que même s'il peut parfois lancer des mots rudes, il ne juge en rien ta personne, seulement le raisonnement que tu lui présentes lorsque tu défends une position spécifique. Il arrive sur ce forum que les débats puissent sembler un peu, disons, virulents pour les moins initiés, mais c'est parce qu'on aime tous débattre et que c'est un exercice qu'on s'efforce de pratiquer avec art, quitte à parfois se fritter un peu méchamment ! Il peut moi-même m'arriver de prendre parfois un ton un peu condescendant sans m'en rendre compte (je crains d'avoir un peu vexé Barlbatrouk, une fois ^^), mais ça ne veut pas dire que je juge les gens avec condescendance. Un débat d'idées ne porte ici que sur les idées et je t'assure que tu n'as pas à te sentir visé personnellement. Personne ici ne pense que tu es un noob à tendance trollesque, pas même Ketheriel ! Maintenant à cette "fin" de tome, maintenant ^^ Un élément m'a un peu surpris : - Citation :
- « Vous avez été choisis.
-Vous parlez souvent de vous à la troisième personne ? Non, il parle de lui à la deuxième personne, ici XD A part ça, on retrouve encore une fois beaucoup de traits comiques particulièrement bien trouvés. J'avoue avoir une préférence pour celle-ci : - Citation :
- Oui. Non. Non. Faux. 42. Aucune raison particulière. Mauvais endroit, mauvais moment. Un cacatoès dans un réfrigérateur rouge carmin.
Le Magus est un personnage décidément bien intéressant, j'espère le revoir dans le tome 2 ! La conspiration du CSB vise-t-elle à prendre le contrôle du temps ? Hum, non, ça serait trop simple pour une organisation aussi mégalomane ^^ J'attends donc de voir ce que tu nous as concocté ! Malgré ton ressentiment, j'ai également beaucoup aimé le robot cerbère, très drôle et qui gagnerait à être plus (mieux ?) exploité ! Quant à la fin, c'est un passage que pour une fois, j'ai trouvé assez mélancolique, à cause de la première rencontre entre nos deux astronautes, une rencontre qui laisse présager ce qui va leur arriver ! C'est le résultat logique d'une timeline complètement inversée, j'imagine : quand on sait tous ce qu'ils ont vécu, difficile de ne pas trouver un peu émouvant ce moment fondateur ^^ Du coup, il me tarde de voir ce que tu vas nous concocter pour le tome 2 ! Après le plan du CSB, je suppose qu'il va y avoir la résurrection de nos astronautes ? Est-ce que tu vas continuer cette linéarité totalement inversée ou est-ce que tu vas reprendre une écriture linéaire plus conventionnelle ? |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Mer 8 Juin 2011 - 19:24 | |
| - Rangil a écrit:
-
- Citation :
- Puisqu'il semblerait que mon intellect ne m'autorise qu'à me cantonner à de la fan fiction bas-de-gamme, continuons dans la lancée.
Encore une fois, je t'invite à ne pas te sentir froissé en sortant d'un débat avec Ketheriel : il faut accepter l'idée qu'un débat d'idées demeure un débat d'idées et que même s'il peut parfois lancer des mots rudes, il ne juge en rien ta personne, seulement le raisonnement que tu lui présentes lorsque tu défends une position spécifique. Il arrive sur ce forum que les débats puissent sembler un peu, disons, virulents pour les moins initiés, mais c'est parce qu'on aime tous débattre et que c'est un exercice qu'on s'efforce de pratiquer avec art, quitte à parfois se fritter un peu méchamment ! Il peut moi-même m'arriver de prendre parfois un ton un peu condescendant sans m'en rendre compte (je crains d'avoir un peu vexé Barlbatrouk, une fois ^^), mais ça ne veut pas dire que je juge les gens avec condescendance. Un débat d'idées ne porte ici que sur les idées et je t'assure que tu n'as pas à te sentir visé personnellement. Personne ici ne pense que tu es un noob à tendance trollesque, pas même Ketheriel ! Ce n'est pas du tout le sentiment que j'ai ressenti, et tant que l'intéressé ne saura pas lui même prendre la parole et s'expliquer là dessus, je camperai sur mes positions, aussi débile que cela puisse paraître. Mais on est dans le sujet adéquat, question débilité, non? Comme tu le dis, un débat d'idées reste un débat d'idées, cette notion ne m'échappe pas. C'est lorsqu'on commence à s'en prendre directement à la personne en face, alors qu'elle n'a rien fait pour, que je considère qu'il ne s'agit plus d'un débat et qu'il n'y a donc plus aucun intérêt à continuer de répondre. - Citation :
- Non, il parle de lui à la deuxième personne, ici XD
Je savais bien que j'arriverai à piéger quelqu'un avec ce Tempus! Je vous dois des explications, alors les voici: lorsque Tempus s'amuse, il fait parler à l'envers les astronautes, mais lui, en tant que Magus du Temps, n'est pas affecté. Il répond donc à l'endroit, comme si la conversation avait lieu normalement. La conversation dans le bon ordre donne donc: - Citation :
- « Vous avez été choisis.
-Qui ça, moi ou lui ? -Vous deux. -Par ? -Tempus. -Vous parlez souvent de vous à la troisième personne ?» Il n'y a donc pas d'erreur - Citation :
- Le Magus est un personnage décidément bien intéressant, j'espère le revoir dans le tome 2 ! La conspiration du CSB vise-t-elle à prendre le contrôle du temps ? Hum, non, ça serait trop simple pour une organisation aussi mégalomane ^^ J'attends donc de voir ce que tu nous as concocté !
Aha, vous verrez bien, mais ce n'est pas aussi simple. - Citation :
Malgré ton ressentiment, j'ai également beaucoup aimé le robot cerbère, très drôle et qui gagnerait à être plus (mieux ?) exploité ! J'ai bien évidemment créé et développé ce personnage entre lundi et aujourd'hui, je n'avais pas prévu de l'inclure où que ce soit, ce qui explique le fait qu'il ne soit pas exploité au mieux. Mais j'ai grand envie de le ramener pour la deuxième partie ^^ - Citation :
- Du coup, il me tarde de voir ce que tu vas nous concocter pour le tome 2 ! Après le plan du CSB, je suppose qu'il va y avoir la résurrection de nos astronautes ? Est-ce que tu vas continuer cette linéarité totalement inversée ou est-ce que tu vas reprendre une écriture linéaire plus conventionnelle ?
J'ai déjà prévu pas mal de trucs, et d'autres vont certainement se rajouter. Bien entendu, les astronautes vont revenir. Le comment ne sera pas le plus important, ce sera surtout le pourquoi. Quant à la linéarité... je pense reprendre un ordre normal, pour cette partie tout du moins. |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1463 Age : 30 Localisation : Banana State Building, dernier étage, dans un fauteuil présidentiel de maître du monde en cuir véritable de plastique.
| Sujet: Re: Sidus Mer 8 Juin 2011 - 20:35 | |
| Tu t'es surpassé cette fois ! Bien drôle, et qui nous apporte enfin le pourquoi du comment. Non, parce que le truc drôle avec cette linéarité inversée, c'est qu'on sais ce qui se passe. Mais on sait pas pourquoi... Enfin, j'attend avec impatience la suite, et je vais voir ce que je peux faire pour le Cartel S. de la Banane ! |
| | | Phenix Noir Routard Interstellaire
Nombre de messages : 339 Age : 41
| Sujet: Re: Sidus Jeu 9 Juin 2011 - 23:46 | |
| Ha j'avais saisi l'astuce du dialogue avec Tempus, ça fait plaisir |
| | | Barlbatrouk Virtual Knight
Nombre de messages : 3001 Age : 36 Localisation : à Twin Peaks
| Sujet: Re: Sidus Ven 10 Juin 2011 - 1:23 | |
| L'une des première fan-fiction que j'aborde ici. Ça ce lit tout seul, bien que ce ne soit pas forcement un style qui m'attire de prime à bord, et ton histoire m'a bien vidé la tête avant une journée qui s'annonce longue demain. Merci pour ça Pour ton accrochage avec Ketheriel le terrible, je te comprends, ma première rencontre avec lui m'avait fait le même effet, mais finalement je pense que Rangil n'a pas tort. Surtout que - Citation :
- (je crains d'avoir un peu vexé Barlbatrouk, une fois ^^)
C'est marrant que tu dise ça car pas du tout. A vrai dire j'avais également peur de te froisser, alors que je ne le voulais surtout pas... comme quoi! |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Ven 10 Juin 2011 - 6:58 | |
| - Barlbatrouk a écrit:
- L'une des première fan-fiction que j'aborde ici. Ça ce lit tout seul, bien que ce ne soit pas forcement un style qui m'attire de prime à bord, et ton histoire m'a bien vidé la tête avant une journée qui s'annonce longue demain. Merci pour ça
Mais de rien, c'est le but de cette histoire - Barlbatrouk a écrit:
- Pour ton accrochage avec Ketheriel le terrible, je te comprends, ma première rencontre avec lui m'avait fait le même effet, mais finalement je pense que Rangil n'a pas tort.!
Ce qui me gène, c'est que ce soit d'autres membres qui viennent, peut être pas s'excuser, mais tout du moins s'expliquer pour le comportement, que j'ai jugé inacceptable, de Ketheriel, alors que l'intéressé ne fait même pas mine de s'en soucier... Comment voulez-vous être crédible après, quand vous me demandez de passer outre? - Phenix Noir a écrit:
- Ha j'avais saisi l'astuce du dialogue avec Tempus, ça fait plaisir
Bien joué, ça me fait plaisir également de voir que tout le monde ne s'est pas pris les pieds dans le tapis - Vyslanté a écrit:
- Tu t'es surpassé cette fois !
Bien drôle, et qui nous apporte enfin le pourquoi du comment. Non, parce que le truc drôle avec cette linéarité inversée, c'est qu'on sais ce qui se passe. Mais on sait pas pourquoi...
Enfin, j'attend avec impatience la suite, et je vais voir ce que je peux faire pour le Cartel S. de la Banane ! Merci Vyslanté! Et bon courage pour le logo! |
| | | Phenix Noir Routard Interstellaire
Nombre de messages : 339 Age : 41
| Sujet: Re: Sidus Ven 10 Juin 2011 - 20:08 | |
| Enfin terminé. J'apprécie un peu moins la fin (malgré Kerberus ) parce que je n'y retrouve pas ce qui faisais le charme des débuts, à savoir les réactions assez crétines à des problèmes étranges certes mais sensés. Là de toute façon tous les interlocuteurs semblent frappadingues et finalement notre premier astronaute se retrouve bien seul, les reparties du second étant moins navrantes car collant au sujet. Pour le second thème du fil de discussion nous avons abordé cela en privé |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Ven 10 Juin 2011 - 20:30 | |
| - Phenix Noir a écrit:
- Enfin terminé. J'apprécie un peu moins la fin (malgré Kerberus ) parce que je n'y retrouve pas ce qui faisais le charme des débuts, à savoir les réactions assez crétines à des problèmes étranges certes mais sensés. Là de toute façon tous les interlocuteurs semblent frappadingues et finalement notre premier astronaute se retrouve bien seul, les reparties du second étant moins navrantes car collant au sujet.
Pour le second thème du fil de discussion nous avons abordé cela en privé Je vois ce que tu veux dire. Je pense que c'est dû au fait que vers la fin, enfin le début, ils ne sont plus seuls face aux problèmes, et j'aurais probablement dû modérer l'attitude des autres personnages. Leur isolement devrait reprendre dans la Deuxième Partie, j'espère atteindre de nouveau ce qui te faisait apprécier ^^ |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1463 Age : 30 Localisation : Banana State Building, dernier étage, dans un fauteuil présidentiel de maître du monde en cuir véritable de plastique.
| Sujet: Re: Sidus Sam 11 Juin 2011 - 16:46 | |
| Fait avec l'aide de Statik42... |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Sam 11 Juin 2011 - 19:04 | |
| Sympa! Je me suis lancé aussi, et j'ai fini par aboutir à ça: Pas mal aussi non? |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1463 Age : 30 Localisation : Banana State Building, dernier étage, dans un fauteuil présidentiel de maître du monde en cuir véritable de plastique.
| Sujet: Re: Sidus Sam 11 Juin 2011 - 19:06 | |
| Pas mal non plus ! A vrai dire, le tiens va même mieux avec le skin noir de ce forum. Mais le mien, avec l'écriture noire, fait plus banane |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Sam 11 Juin 2011 - 19:11 | |
| J'avoue être resté assez sobre niveau banane En tout cas ça me plait bien tout ça! J'espère que Rufus ne va pas nous faire une crise cardiaque en voyant ce qui a été fait de son logo |
| | | Rangil Gouverneur Planétaire à Mandibules
Nombre de messages : 1092 Age : 34 Localisation : Sur une station spatiale, à attendre qu'elle explose, comme les quatre précédentes.
| Sujet: Re: Sidus Dim 12 Juin 2011 - 0:51 | |
| J'ai une préférence pour le logo de Zarquon, qui passe mieux sur ce forum, mais je pense que la multiplication des bananes comme chez Vyslanté donne un effet comique plus intéressant, il faudrait faire un mix des deux ^^ |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Sidus Dim 12 Juin 2011 - 12:58 | |
| Je m'absente quelques jours, et les masses anonymes osent monter un mouvement de résistance et de diffamation contre la noble et généreuse CSB ? Qu'est-donc que cette atrocité ? Je proteste ! Vous m'entendez ? Je proteste vertement contre cette agression injustifiée contre l'honneur de notre splendide organisation qui, au contraire de ces calomnieuses calomnies, a toujours été connue pour son professionnalisme, sa miséricorde et son efficacité (l'incident dit de "La nuit des hamsters zombies" n'était que l'exception confirmant la règle, et nous avons largement compensé les familles des disparus par de grands paniers de fruits, preuve de notre respect de la vie humaine). Des mesures vont donc devoir être prises. Mais, rassurez-vous, elles seront à la hauteur de la menace, ni plus, ni moins. *cherche les clefs de ses silos à missiles* (Sinon, pouvez-vous me mettre un lien vers les nouveaux excès de notre Dalek à nous ? Et je plussoie mes éminents collègues : il peut lui arriver parfois de manquer de certaines qualités sociales habituellement présentes chez les êtres humains, mais, avec le temps, on s'y habitue et on ne prend plus trop à cœur ce qu'il balance à tout bout de champ. Il est comme ça, et ça fait partie du paysage de SFFS : un Dalek échoué sur ces plages étranges après s'être fait expulser du vaisseau-mère Dalek pour son mauvais caractère. ^_^ |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Lun 20 Juin 2011 - 15:02 | |
| Les vacances arrivant à grand pas, je vais très certainement bientôt avoir plus de temps à consacrer à mes fictions. En attendant, voici les deux premiers fragments de la Deuxième Partie, qui aura une linéarité normale. Elle commence donc après le premier épisode de la Première Partie. Ces deux premiers fragments sont à prendre comme une introduction, me permettant de planter un peu le décor et le chemin que suit cette deuxième partie.
Deuxième Partie: I. Praeambulus II. Consortis III. Hadrianus IV. Britannia V. Post-Mortem VI. Graikós VII. Capernaum VIII. Inter IX. Alternatum X. Animus XI. Aversabilis XII. Veritas XIII. Paradoxis
PRAEAMBULUS
Univers 23-A. Terre. France. Paris. Tour Montparnasse. Toit.
« La réussite de la CSB repose entièrement sur vous. -C’est à moi que vous parlez ? » Le Belligérant considéra quelques instants les alentours. Il faisait nuit, la Ville Lumière portait remarquablement bien son nom, une dizaine de personnes, au maximum, la scrutaient, appuyées sur la rambarde. Un ou deux couples, une ou deux familles, et les deux hommes, à l’écart, l’un portant un costume noir, avec brodées, sur la poche de la veste, les initiales RS, l’autre étant habillé d’une manière extrêmement simple, jean et veste en cuir. « Il n’y a que vous et moi, à qui d’autres pourrais-je bien parler ?! -Non mais, je demandais confirmation. -Bien. Nous sommes sur une grosse affaire, voyez-vous… -Vous parlez de ce petit forum ? -Je sais… ça a l’air absurde dit comme ça, mais vous verrez, d’ici quelques années, lorsqu’on aura assujetti les principales nations de cette planète… notre domination sera totale, et notre victoire tout aussi écrasante. Il ne restera plus que vous. Vous êtes la pièce maîtresse. L’avenir de la Confrérie des Scientifiques Belliqueux dépend de vous. Nous nous occupons de la Terre, vous nous apportez l’Univers. -Ca risque d’être un peu gros pour tenir dans mon sac… -Vous voyez ce que je veux dire… D’ici votre retour, dans quelques années, nous aurons mis en marche la première partie de notre plan. Vous permettrez notre consécration. Mais pour cela, vous devez partir. Loin de chez vous, loin de votre famille, loin de votre univers… Ca risque de prendre du temps, énormément de temps, et vous ne pourrez peut être pas revenir. Êtes-vous sûr d’avoir assez de cran pour y arriver ? » Le deuxième homme resta fixé quelques minutes, le regard vide, comme s’il monopolisait toute son attention pour réfléchir aux propos de son interlocuteur. Dans le même temps, un homme, trapu et chauve, s’avança vers eux, le pas décidé. L’homme fixe revint à lui. « Eh bien, pour tout vous dire… -Allez messieurs, le dernier ascenseur part dans une minute, les visites sont terminées pour ce soir ! J’espère que vous avez passé un agréable moment sur la terrasse panoramique ! -Réfléchissez bien, nous n’avons pas le droit à l’échec. »
Univers 42-D. Terre. Etats-Unis. New York 2.0. Empire State Building. Rez-de-chaussée. Vingt ans avant la destruction d’Astérion.
Un homme, la vingtaine, portant une veste en cuire et un jean, s’approcha du comptoir d’accueil, et fit rapidement face à une standardiste à qui il présenta une feuille blanche parsemée d’écritures. « Bonjour mademoiselle ! Je viens postuler pour le job de chercheur au SFFS. J’espère qu’il reste de la place ! -Désolé…moi…pas…parler…anglais. -Oh, right, sorry. I need to see the general manager of the SFFS, I’m looking for a job. -Il va vous reçevoir. Ne vous inquiétez pas, vu votre CV, il y a peu de chances qu’il vous refuse! » L’homme s’approcha de l’ascenseur. Il avait réussi la première phase, infiltrer le Consortium Scientifique Bi-Planétaire. Mais le plus dur restait à venir… CONSORTIS
Empire State Building. New York 2.0. Etats-Unis du Consortium. Terre. Univers 42-D. Vingt-six ans après les évènements d’Astérion.
« Brittany, où est mon café ? -"Sur votre bureau, à côté de votre croissant. " » Le Belligérant baissa les yeux pour vérifier l’information et, lorsqu’il fut soulagé de trouver le petit gobelet rempli de liquide noir aux côtés de sa pâtisserie préférée, retira son doigt du bouton de l’interphone du coin droit de son bureau. « Merci Brittany, que ferais-je sans vous ? -"Rappuyez sur le bouton si vous voulez que je vous entende. Pour répondre à votre question : pas grand-chose, mais c’est pour ça que je travaille pour vous. " » L’homme grand, brun, légèrement basané, en costume blanc immaculé, excepté une petite cravate rose, se leva et se dirigea vers la porte. Il était temps de faire une petite inspection. Comme chaque semaine, les mercredis après-midis, lorsqu’il s’ennuyait, car l’agenda de grand patron d’une multinationale comme le Consortium comportait, à la surprise générale, d’énormes trous, il descendait de quelques étages pour vagabonder dans le SFFS et voir ce qui s’y déroulait, sachant qu’il allait, à tous les coups, trouver une source de divertissement. Son premier arrêt fut le contrôle des communications bi-planétaires, secteur réputé pour son inefficacité affligeante. « Des nouvelles de la station Européenne ? -En effet, nous avons reçu une demande d’assistance de leur part il y a deux heures. -Laissez-moi deviner… Leur module nucléaire était sur le point d’exploser ? -Tout à fait. -Vous avez envoyé quelqu’un ? -Bien sûr que non. -Et alors ? -La base a véritablement explosé. -Ah… Vous avez bien fait. Ca leur apprendra à crier au loup toutes les cinq minutes. Bon travail Harry. -Larry Monsieur. -Larry va bien, il est au secteur quinze, merci de vous en inquiéter. » Les deux hommes se quittèrent sur ces entrefaites. Le Belligérant continua son parcours, et finit par se retrouver, nul ne sait comment, dans l’aérogare extérieure du bâtiment. Là, une navette dont la couleur blanche avait légèrement bruni de part son entrée dans l’atmosphère, était en train de se poser. Il attendit que la manœuvre se finisse, afin de rencontrer les astronautes. Deux hommes en sortirent, portant avec difficulté un caisson métallique de deux mètres cinquante sur un mètre. « Eh bien messieurs, vous avez fait des emplettes sur la Lune ? -En quelque sorte. On a trouvé ça dans la réserve, c’est la seule chose que les Lunarites n’ont pas emporté avec eux. -Ah… on n’aurait jamais du leur faire confiance. Depuis la fermeture de l’usine, ils filent un par un et ne reviennent jamais. Enfin bon, qu’y a-t-il à l’intérieur ? -Une sorte de robot apparemment, mais il est désactivé. -Très bien, ramenez ça plus haut, et mettez-vous au travail. » Il se retourna et traversa la vaste pièce sans même porter un regard aux personnes présentes dans le hangar. Il monta les escaliers puis regagna l’ascenseur et continua son ascension, avant de se retrouver dans le secteur C7. Sur son chemin, dans les couloirs, il admira chacun des logos du CSB affichés sur les mûrs, jusqu’à ce qu’il passe devant une porte grande ouverte. L’intérieur de la pièce renfermait une capsule cryogénique reliée à divers appareils. Quelques vêtements étaient entassés sur une étagère, à quelques mètres. L’homme put y distinguer les contours d’un long manteau, visiblement bleu foncé, avec quelques petites tâches jaunes qu’il identifia comme des étoiles. Rien n’indiquait le nom de l’occupant de la capsule, ni la raison de son occupation. Néanmoins, le Belligérant se dît qu’il devait s’agir de l’un des nombreux rapports non lus qui prenaient une place phénoménale sur son bureau. Après tout, peut être qu’un jour, il ferait son métier, et lirait les rapports de ses employés. Il sourit et rejeta immédiatement cette idée de ses pensées. Il continua son nomadisme, mais s’attrista du manque d’évènements intéressants qui se produisaient, ou plutôt ne se produisaient pas, ce mercredi-là. C’était sans compter sur le génie du Secteur 101. Dans le couloir, les mûrs tremblèrent, le sol sembla osciller, un cadre du logo du Consortium tomba et se brisa. L’homme fit quelques pas et s’immobilisa, s’accrochant à un mûr, espérant ne pas tomber et salir son précieux costume. Lorsque tout cessa, il sut tout de suite là où il devait aller. Il trouva le groupe de scientifique du Secteur 101 dans leur laboratoire, présentant tous un grand sourire. « Que diable avez-vous encore fait ?! -On a créé un séisme en boîte. -Vous pouvez répéter ça ? -On a enfermé un séisme dans une boîte de conserve, et on l’a ouvert pendant un millième de seconde pour voir les effets que ça aurait. -Vous voulez dire qu’il y a un séisme dans cette petite boîte grise ? Franchement, vous n’avez vraiment rien de mieux à faire ? Pourquoi êtes-vous payés ? Mener des expériences grotesques ou créer officieusement une arme de destruction massive capable de raser tous les peuples de la nation en moins de trente secondes ?! » Il attrapa la boîte en ferraille, ouvrit une fenêtre, et la balança. Celle-ci vint s’écraser une cinquantaine de mètres plus loin, sur le toit d’un immeuble attendant sa démolition. Après le premier choc, la boîte s’ouvrît et libéra son précieux séisme, permettant la destruction du bâtiment avant même la pose des explosifs, rendant fou de rage le patron de la société de bâtiment à qui incombait cette tâche, ayant hypothéqué sa modeste maison pour pouvoir acheter les explosifs non revendables. Après quelques mois sous antidépresseurs, l’homme fit faillite, sa femme le quitta, son fils changea de nom, et de sexe par la même occasion, mais faut dire qu’il y avait une réduction de cinquante pourcent s’il prenait les deux ; puis il… Enfin bref, encore une histoire dont le Belligérant ne fut, bien entendu, pas au courant. Le premier homme du Consortium Scientifique Bi-planétaire sortît des labos du secteur 101 et continua sa traversée du SFFS. Il finît par arriver dans une salle spacieuse, dans laquelle attendait un homme en blouse blanche, veillant sur deux caissons de réanimation. « Ah ! Je suis sûr que vous, vous faîtes quelque chose d’intéressant ! » Il jeta un coup d’œil aux deux coffres métalliques avant de prendre conscience de la situation. « Ah, je vois. Vous avez fini d’effacer sa mémoire ? -J’ai presque terminé de supprimer les détails de leur mort. Il se souviendra des instants importants, des moments forts de leur décès, mais pas de tous les fragments. -Très bien, vous faîtes du bon boulot. Et n’oubliez pas de laisser l’autre intacte. On a déjà assez de problèmes avec lui pour ne pas s’en rajouter sur le dos. -Ne vous inquiétez pas monsieur, tout est prévu. -Bien. Veillez sur eux, et appelez-moi dès que vous pourrez les réveiller. Je ne veux manquer ça pour rien au monde »
Dernière édition par Zarquon le Sam 3 Sep 2011 - 11:38, édité 4 fois |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Sidus Lun 20 Juin 2011 - 15:44 | |
| Tiens donc, il y avait alors un autre satellite de surveillance dirigé vers la Tour Montparnasse, ce jour-là ? Je vois, je vois... Sachez que la CSB est parfaitement au courant de ce risible plan d'infiltration, et que nul n'échappe à notre surveillance. Texte amusant, s'il en est, et qui ne fait que renforcer la réputation d'efficacité insoupçonnée de cette superbe organisation.
Oui, j'espère que les flemmards ici ne liront que mon commentaire, et pas le texte lui-même. Buhahahahahahahahahahahahahaha ! Vous ne pouvez RIEN contre les armes développées par notre bureau de guerre psychologique ! Et bientôt, notre victoire sera totale (et faudrait vraiment que je me mette à écrire une contre-fiction, un de ces jours). |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1463 Age : 30 Localisation : Banana State Building, dernier étage, dans un fauteuil présidentiel de maître du monde en cuir véritable de plastique.
| Sujet: Re: Sidus Lun 20 Juin 2011 - 17:38 | |
| HAHAHAHAHAHA !
(Ceci était un éclat de rire véritable lors de la lecture de ce prélude.) |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Lun 20 Juin 2011 - 19:23 | |
| - Rufus Shinra a écrit:
- Tiens donc, il y avait alors un autre satellite de surveillance dirigé vers la Tour Montparnasse, ce jour-là ? Je vois, je vois... Sachez que la CSB est parfaitement au courant de ce risible plan d'infiltration, et que nul n'échappe à notre surveillance. Texte amusant, s'il en est, et qui ne fait que renforcer la réputation d'efficacité insoupçonnée de cette superbe organisation.
Maintenant que j'ai introduit la véritable CSB, tu vas pouvoir te rendre compte de l'avenir que je vous réserve! - Rufus Shinra a écrit:
- (et faudrait vraiment que je me mette à écrire une contre-fiction, un de ces jours).
J'attends ça avec impatience! Je prendrai plaisir à me surpasser pour répondre à ta réponse - Vyslanté a écrit:
- HAHAHAHAHAHA !
(Ceci était un éclat de rire véritable lors de la lecture de ce prélude.) Comme tu le dis, ce n'est qu'un prélude. Le plus important viendra après. |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1463 Age : 30 Localisation : Banana State Building, dernier étage, dans un fauteuil présidentiel de maître du monde en cuir véritable de plastique.
| Sujet: Re: Sidus Lun 20 Juin 2011 - 19:56 | |
| - Zarquon a écrit:
- Rufus Shinra a écrit:
- (et faudrait vraiment que je me mette à écrire une contre-fiction, un de ces jours).
J'attends ça avec impatience! Je prendrai plaisir à me surpasser pour répondre à ta réponse Et moi je regarderai ça en mangeant des chips ^^ |
| | | Zarquon Routard Interstellaire
Nombre de messages : 323 Age : 31 Localisation : Tau Ceti Central
| Sujet: Re: Sidus Lun 27 Juin 2011 - 14:42 | |
| HADRIANUS
Roma. 124 après Jésus-Christ.
« Ave messieurs ! -Euh… Ave. » Les deux astronautes regardèrent avec stupéfaction l’homme qui venait des les saluer. Il portait une cuirasse dorée, une sorte de jupe formée de lamelles de cuir, des sandales, une cape rouge, ainsi qu’un casque muni d’une crête en fins poils de la même couleur. Ils le dévisagèrent quelques minutes, observant chaque petit détail, comme le glaive et la dague qui pendaient à sa ceinture, les traits de son visage et sa peau légèrement basanée. Puis, l’un des deux s’exprima, fidèle à lui même. « Ah ! C’est un centurion ! Où avais-je la tête ? -Merci, mais je crois que c’était évident. La véritable question est : où sommes-nous, et que faisons-nous là ? » Après avoir formulé son tracas, l’homme scruta avec attention leur nouvel environnement. Il faisait jour, beau, et particulièrement chaud. Le soleil était à son zénith, éclairant par la même occasion les gigantesques colonnades gardant l’entrée des magnifiques bâtiments en pierre qui jonchaient les non moins impressionnantes rues pavées. Des hommes et des femmes en tenues d’époque s’agitaient, menant leur train de vie quotidien. Un groupe de soldat était arrêté non loin, entourant visiblement un personnage important. Les questions fusaient dans l’esprit du second astronaute, qui ne comprenait vraiment pas comment ils avaient pu atterrir ici, et pour quelle raison. Son regard se porta alors vers leurs propres tenues. Ils portaient tous deux une toge blanche et des sandales. Il remarqua alors un bracelet autour du poignet de son collègue. « Vous avez une montre, que dit-elle ? -Nous sommes à Rome, le 18 juillet 124. -Et quelle heure est-il ? -Comment diable voudriez-vous que je le sache ? Je n’ai pas de cadran solaire sous la main ! -Mais oui, suis-je bête… » L’homme repensa une seconde à ce qui leur arrivait. Son acolyte n’avait visiblement pas changé, possédant toujours cette remarquable perspicacité devenue légendaire, et lui se sentait toujours… eh bien… lui. Ils étaient donc probablement réels. Où étaient-ils avant d’arriver ici ? Bizarrement, l’accès à ce souvenir lui était interdit. Il y avait un vaisseau, d’autres personnes, plein d’autres personnes. Le reste lui échappait. Il voulut se pencher sur la question, mais fut interrompu par son camarade. « Ca vous dirait d’aller boire un verre ? -Maintenant ? Vous ne trouvez pas qu’on a mieux à faire ? -Ah oui, comme quoi ? -Trouver qui nous a amené ici, pourquoi, et comment s’en sortir. -Vous avez une piste ? -Eh bien… non. -Alors, allons boire un verre. » Le premier astronaute se mit en marche, suivi de près par le second, afin de ne pas le perdre dans le dédale des rues de la ville. Ils finirent par entrer dans une sorte de taverne et à s’asseoir au comptoir. Un homme s’approcha d’eux. « Qu’est-ce que je vous sers ? -Je prendrai un jus d’orange bien frais, et mon ami prendra… -Rien. -Rien. C’est d’accord ? -Euh… à vrai dire ma question n’est qu’une formalité, j’ai que du vin dans le coin. Alors c’est ça ou comme vot’ compère. -Oh, je vois. Eh bien, un verre de vin alors. -Je vous apporte ça de suite. » L’homme s’en alla et revint quelques secondes après avec un verre en métal rempli de liquide rouge. Le premier astronaute porta le breuvage à ses lèvres, et recracha presque instantanément tout ce qu’il avait pu mettre dans sa bouche. « Mon dieu, quelle horreur ! -Vous ne trouvez pas ça bizarre, vous, qu’on se retrouve au IIe siècle, à Rome ? -Vous savez, après tout ce qu’on a vécu… -Certes, je vous l’accorde, mais jusque là, il y avait toujours une raison, plus ou moins valable, à nos expériences. Ici, je n’en vois aucune. -Ne vous tracassez pas pour ça. -Et puis, il y a ces souvenirs… Je n’arrive pas à me rappeler ce que nous faisions avant d’arriver là. -Sérieusement, vous n’en avez aucune idée ? -Parce que vous oui ? -Euh… non aucune. Allez venez, sortons de cet endroit minable ! Ce n’est pas tous les jours qu’on peut visiter la Rome antique. » Ils quittèrent leurs places assises et s’apprêtèrent à sortir de la taverne, lorsque quelque chose retint l’attention du deuxième astronaute. « Oh oh. On ferait bien de se trouver un nom tout de suite. -Nous avons déjà un nom. -Je parle d’un nom romain. -Mais pourquoi faire ? -Parce qu’il va bientôt falloir se présenter à l’Empereur Hadrien en personne. -Que dîtes-vous ? -Vous voyez le groupe de soldats qui s’approche de nous ? L’Empereur est au milieu. Bon tant pis, je serais, mettons, Mettius et vous… Vopiscus. -Mais c’est horrible comme nom ! - Oh, très bien ! Faîtes comme vous voulez ! » Les soldats s’arrêtèrent en face des deux astronautes - enfin, si on peut encore les appeler comme ça - et s’écartèrent, laissant le champ libre à l’Empereur Hadrien, magistral dans sa tenue officielle. Mettius engagea la conversation. « Ave Imperator Caesar Traianus Hadrianus Augustus. -Ave… ? -Mettius. -Et? -Euh… eh bien... » L’autre astronaute, surpris par la situation et son collaborateur, se rendit vite compte que c’était lui qu’ils attendaient. Résigné, il opta pour la solution de facilité. « Vopiscus. -Ave Vopiscus. Messieurs, je vous attendais au palais à dix heures pétante, et où est-ce que je vous retrouve ? Dans une taverne d’ivrognes ! -Ecoutez, ce n’est pas ce que vous croyez… -Ha ha ! Mais je plaisante ! Parlons affaires maintenant. Vous êtes prêts à embarquer ? -Que voulez-vous dire par là ? -Votre mission. Vous êtes prêts à l’accomplir ? » Cette dernière phrase fit tilt dans l’esprit du deuxième astronaute. Il attendait depuis des lustres de connaître le véritable but de son engagement au sein du CSB. Etait-ce l’Empereur Hadrien, au IIe siècle, qui allait lui révéler sa véritable mission ? « Vous parlez de LA mission ? La grande mission ? -Mon cher Mettius, vous devriez arrêter d’abuser du divin breuvage de Bacchus. Je parle, bien entendu, de votre affectation à la surveillance du mûr en Britannia, comme nous l’avons convenu. -En Britannia… Quand part-on ? -Mais de suite chers amis, de suite. »
BRITANNIA
« Comment vous expliquez que l’on puisse parler latin et français en même temps ? -Simple. Soit il y a un traducteur latin-français dans ma montre qui traduit le latin tout en gardant les expressions dont il sait qu’on connait le sens, soit nous sommes dans une réalité virtuelle. J’opterais pour le premier choix, le second est trop abracadabrantesque. » Les deux astronautes admiraient l’étendue bleue de l’Oceanus Britannicus sur le pont du navire qui les transportait en Britannia. Un lopin de terre trônait au bout de l’horizon, attendant inexorablement d’être abordé. Dans le même temps, une autre question taraudait l’esprit du fraîchement dénommé Mettius. « Rappelez-moi ce qu’on vient foutre au Royaume Uni ? -On suit les ordres d’Hadrien. -Et depuis quand suit-on les ordres d’un Empereur qui a sévi plusieurs siècles voire millénaires avant notre ère ? Je croyais que vous ne receviez vos ordres que du Consortium ? -Le Consortium n’existait pas en 124. Je m’adapte. -Parce que vous savez faire ça, vous ? -Que vouliez-vous dire par "LA mission" l’autre jour ? -Vous savez très bien ce que je voulais dire. Avant qu’on quitte l’Empire State Building, le Belligérant nous a parlé d’une mission. Notre mission. J’ai cru sur le coup qu’Hadrien pouvait avoir la réponse, mais je me rends maintenant bien compte que j’ai agi sans réfléchir. -C’est pour ça que vous ne ferez jamais véritablement parti du CSB. Vous êtes trop impulsif. -Bon sang, j’y crois pas ! C’est l’hôpital qui se fout de la charité… -Que dîtes-vous ? -Rien. Je vais dormir, on n’est pas prêt d’arriver. » Après plusieurs jours de voyage, ils finirent par parvenir à l’un des camps romains postés quelque part devant le Mur d’Hadrien. Sans attendre, ils furent reçus par un général dans sa tente privée. « Ave général. -Ave... ? -Je suis Mettius, et voici Vopiscus. -Il va vraiment falloir qu’on parle de cette histoire de noms… -Taisez-vous. Général, l’Empereur a été avare de détails au sujet de notre mission ici, pouvez-vous nous en dire plus ? -Bien évidemment. Vous êtes là pour chasser les barbares qui campent de l’autre côté du mur. -Tous les barbares ?! -Tous ceux du camp en tout cas. Après, si vous voulez déloger ceux qui trainent dans l’autre moitié de la Brittania, libre à vous, mais autant vous le dire tout de suite, vous ne serez pas au bout de vos peines. -Je vois… Et vous n’auriez pas pu le faire tout seul ? Je veux dire, vous avez une armée à votre disposition, nous sommes deux… alors pourquoi nous ? -Pour vous garder occuper. On a des habits un peu plus passe partout dans l’autre tente, vous partez dans vingt minutes. » Les deux hommes s’exécutèrent et se retrouvèrent bientôt en plein milieu de la forêt, de l’autre côté du mur. Vopiscus crut apercevoir un homme de grande taille du coin de l’œil mais n’y prêta pas attention. Après quelques minutes de marche silencieuse, ils finirent par tomber sur trois hommes portant une armure couverte de peau de bêtes. Le premier astronaute tenta d’aborder la conversation, plus ou moins bien. « Ave messieurs ! -Hey les gars ! Un romain ! -Mettius, laissez-moi gérer ça. -Vous en êtes vraiment sur ? -On va pas avoir le choix. -Alors les fillettes, vous avez perdu vos robes blanches ? -Nous travaillons pour le CSB. Vous devez déguerpir le terrain si vous ne voulez pas subir de lourdes représailles. -Le CSB ? -Allez, ne m’insultez pas. Je sais très bien que vous savez ce que c’est. -Bien sûr qu’on sait ce que sait. La question qui se pose est : depuis quand le Clan des Sept Barbares traitent-ils avec les Romains ? -On est des infiltrés. -Ah ouais ? Quel est le mot de passe connu par tous les membres du CSB alors ? -Facile, banane. -Okay, on va remballer. Mais vous devriez quand même garder un coup d’œil sur votre ami, il m’a l’air louche. -Ne vous inquiétez pas, je ne fais que ça. » Ils quittèrent les barbares et rebroussèrent chemin. Mettius était stupéfait par la manière dont son acolyte, habituellement gauche, leur avait évité une altercation difficile. « Bon sang, je n’aurais jamais cru dire ça un jour, mais vous avez été magistral sur ce coup là. -Détrompez-vous, je sais juste quelque chose que vous ignorez. -Quoi ? Le nom de tous les organismes présents, passés et futurs qui ont pour sigle "CSB" ? -Aussi. Mais vous allez bientôt comprendre de quoi je parle. » Ils firent quelques pas, et Vopiscus vit de nouveau cette grande silhouette se profiler derrière les arbres, comme si elle les suivait discrètement. « Sortez, je sais que vous êtes là. -A qui parlez-vous ? -Vous allez voir. » Un homme émergea des buissons. Il faisait sûrement deux mètres, avait une barbe et des cheveux blancs, et portait un long manteau bleu nuit parsemé de points jaunes. La surprise s’empara du visage de Mettius lorsqu’il comprit de qui il s’agissait. « Tempus ! Que faites-vous là ? Vous êtes venus vous venger ? -Oh oh, bien sûr que non. Ce qu’a fait votre ami n’était que de la légitime défense, du moins, il vaut mieux, pour l’intégrité de nos futures relations, le considérer comme ça. J’ai bien compris que je ne vous avais pas abordé de la bonne façon. -C’est le moins qu’on puisse dire… Alors, que faites-vous ici ? -Eh bien, essayez de deviner.» Les deux astronautes considérèrent le Magus du Temps pendant quelques secondes. Il manquait visiblement quelque chose. Mettius mit un certain temps avant de mettre le doigt dessus. « Vous ne portez pas votre médaillon. -Précisément. -Alors comment avez-vous fait pour voyager jusqu’ici ? -Demandez à votre ami… euh… Vopiscus c’est ça ? Quel horrible nom. Je crois qu’il a une idée sur la question. » Le premier astronaute se tourna, le visage grave, vers son ami. « Que me cachez-vous ? -Hum… Vous ne vous rappelez vraiment pas de ce que nous faisions avant d’atterrir à Rome ? -Eh bien je… » Des images défilèrent alors dans l’esprit du premier astronaute. D’abord Astérion, la station spatiale, puis le vaisseau, les créatures, et enfin, leur mort. Il ne voyait que des souvenirs flous, mais se rappela les grandes lignes. « On a été tués. -Plus ou moins. On a été zombifiés. -Alors que fait-on ici ?! Et quel rapport avec Tempus ? -Ah, il n’y a aucun rapport avec moi. Enfin, presque. Je suis là pour vous délivrez deux messages. L’un clair et précis, l’autre brumeux et incompréhensible. -Allez-y. -"Les yeux de l’étranger voient plus clair. " -Et le brumeux ? -C’était ça le brumeux. -Ah. Eh bien, l’autre alors. -Vous êtes dans une réalité virtuelle. »
|
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1463 Age : 30 Localisation : Banana State Building, dernier étage, dans un fauteuil présidentiel de maître du monde en cuir véritable de plastique.
| Sujet: Re: Sidus Lun 27 Juin 2011 - 14:56 | |
| Ah, je me poile ! Haha, je m'en gausserais presque ! Non, bien marrant, et on sent l'intrigue majeure se profiler... et bien, wait and see ! |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Sidus Lun 27 Juin 2011 - 15:17 | |
| Message d'urgence : le fourbe rebelle Zarquon semble avoir eu des renseignements confidentiels quant aux organisations ayant constitué la façade de la Confrérie par le passé. Retrouvez la fuite, et... bouchez-là.
*insérer musique inquiétante*
Buhahahahahahahahahahahahahahahahahahahaha ! |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Sidus | |
| |
| | | | Sidus | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|