Un étrange rendez vous

.C'est une histoire que j'avais écrite il y a déjà un bon nombre d'année et qui fut publier qu'une seule fois sur un site Stargate qui se prénommait Sg1France.

Ce n’est ni de l’aventure ni du shipp, simplement de l’intimisme ou l'angoisse d'un personnage face à une situation donnée. Je crois que l'on peux apparenté cela à un One-shot.


Spoiler : Sans. Mais des allusions implicites aux épisodes Zénith et Héros.

Genre: Angst et cross over

Résumé : Je m’appelle Georgia… mon métier ? Vous le saurez bien assez tôt.


Un étrange Rendez vous

C’est extrêmement dérangeant de se rendre compte combien une chose anodine que l’on considérait comme “normale” pouvait prendre aussi soudainement autant d’importance. La respiration par exemple, chaque être humain respirait sans s’en rendre compte mais l’homme qui était allongé sur son lit d’hôpital dépendait d’une machine qui respirait pour ainsi dire pour lui. Sans ce moniteur qui émettait à intervalles réguliers de petits bruits de souffle discret, la vie s’échapperait inexorablement pour faire place à la mort. C’était aussi simple que cela, si vous ne respirez pas… c’est que vous êtes mort. J’observe cet homme avec attention. Il est… grand, bien bâtit et son visage juvénile est quasiment angélique. Si je n’étais pas ce que je suis, j’en serais sûrement comme toutes les adolescentes, raide dingue. Cela me rend presque triste de le savoir à la frontière. Mais l’on y peut rien, son visage blanc et ses yeux cerclés de noir étaient plus qu’un présage pour n’importe quel mortel. J’ai du mal à croire que l’on m’ait certifié une leçon instructive.
Instructive… Mouai… Sympa Rube … Cela sent l’entourloupe à plein nez.
A son chevet, un autre homme. Ses cheveux grisonnants et sa carrure d’athlète ne lésaient pas le fait qu’il accusait facilement la “cinquantaine” son visage déjà marqué par les rides de diverses souffrances accumulées tout au long de sa carrière militaire, était figé dans la détresse et le manque de sommeil. Il était assis sur une chaise en cuir que la doctoresse en chef avait placé près de la forme immobile. Je pense que ce geste est dû au fait qu’elle savait que ce Colonel veillerait son ami jusqu'à la fin. Un confort sommaire qui indiquait qu’ils étaient tous deux unis dans la douleur de l’attente.
Il semblait fasciné par le doux ronronnement du moniteur qui insufflait partiellement la vie dans la cage thoracique du jeune homme inconscient.

- Danny réveillez-vous, je vous en prie.

Le Colonel saisit la main de son ami avec une infinie tendresse en prenant garde de ne pas toucher le cathéter d’où drainait doucement un liquide nutritif. Cela ne dura que quelques instants avant que le colonel reprenne une certaine aisance en relâchant sa prise, mais le timbre de sa voix et les larmes difficilement dissimulées me firent mal au cœur. C’était soudainement devenu encore plus évident pour moi, ces deux hommes étaient bien plus liés que par le lien de la camaraderie militaire.
Au court de ma petite expérience de 7 mois dans ma nouvelle vie de faucheuse, j’avais déjà ressentie cette émotion. Rube m’avait alors assigné la mission de faucher cette petite fille qui devait mourir dans ce terrible accident ferroviaire. Sept mois, sept long mois a tenter comprendre le : Pourquoi moi ? Sept mois pour accepter l’aide de Robert ou plutôt “Rube”, un faucheur plus expérimenté qui est à la fois mon guide, mon patron et surtout l’intendant qui reçoit en premier nos ordres de mission. Je n’avais donc pas eu le cœur de le faire, et pourtant on ne peut pas lutter contre l’horloge du destin. La petite fille me qui me vouait une complète confiance, j’ai pourtant dû la faucher. J’étais fière d’avoir su gérer mon stress quand elle m’avait adressé un petit signe de la main avant de franchir définitivement le tunnel lumineux. Mais les larmes de ses parents qui eux la voyait inerte et sans vie, me laissèrent un goût amer. C’est ce que je voyais dans les yeux du Colonel, un lien filial tenace qui poussait à la croyance et à l’espoir.

- Colonel ?

Tiens c’est bizarre, je ne l’ai pas entendu arriver. J’entends déjà les remontrances de Rube….
Ne pas me laisser attendrir par les vivants. Ne s’occuper que des voyageurs…

- Colonel ? Réitéra la voix avec encore plus de douceur que la première fois.

Cette femme ne devait pas être plus grande que moi sans ses talons, mais son professionnalisme et sa compassion instauraient un respect immédiat.
Elle se plaça derrière la chaise et posa sa main droite sur l’épaule du colonel qui, voûté par la fatigue et le doute, prit sa tête dans ses mains.

- Colonel, il est de mon devoir de vous annoncez que si Daniel ne se réveille pas dans les prochaines quarante-huit heures, il ne se révei…

- Je sais… Je sais, la coupa-t-il.

La doctoresse déglutit péniblement; ses yeux anormalement brillants étaient le seul signe de sa détresse personnelle. Elle émis un petit soupir discret et lança un regard vers ma direction, même si...Mais..Elle ne me voyait pas vraiment puisque je n’interagissais pas avec son plan d’existence. Son regard plongea pourtant dans le mien, clairement, trop profondément… Je lui montre donc mon Gobelet rempli d’un café bien tassé espérant ainsi me convaincre que cette gêne que je venais de ressentir n’étais pas du a la conséquence d’un embarra que je n’aurait pas du avoir dans la logique de ma Profession. Enfin, si faucheuse d’âme était vraiment une profession. Ma main entra machinalement dans la poche de mon Jeans. Le Post-it froissé m’indiquait bien : D. J / Cheyenne Montain / 15h 42…dans moins de 1 heure donc. Pour cette mission, j’avais revêtu le rôle de l’infirmière, un comble tout de même.
La Doctoresse était arrivée à la même conclusion que moi. Le colonel était renfermé dans ses pensées. Elle ne pouvait rien faire d’autre que de le laisser à son mutisme contemplatif.

- J’aurais pu empêché çà si… Sa main gauche serra compulsivement le dossier en cuir. Il se retourna vers la Doctoresse qui était déjà presque arrivée au seuil de la porte de l’infirmerie. S’il vous plait Doc... Si mince soit-t-il, dites-moi qu’il reste encore un espoir.

Sachant par expérience qu’elle devrait faire face à un probable accès de colère imminent. Elle lui parla d’une voix douce mais ferme, employant ainsi ce tact qui la caractérisait.

- Je ne vais pas vous mentir Colonel. Sa voix vacilla imperceptiblement mais assez pour que je le remarque. Cela fait huit jours qu’il est sous respirateur…
Je … Elle hésita quelques secondes. Mais Daniel nous a habitué a tellement nous montrer sa détermination de survire dans les pires situations que… Oui Colonel, ne pas croire en sa volonté de vivre serait renier tout ce pourquoi nous nous battons.

-Merci. Lui répondit l’homme dans un souffle.

Elle sortit un instant. Claquant sur le sol ses talons pour dissimuler ses sanglots.

Le Colonel se frotta les yeux, espérant ainsi chassé son trouble. Ce que je vis dans ses yeux, la détresse passée… La mort de son fils… Je voyais tout ce que Rube m’avait donné comme renseignement sur cet homme. Je vis aussi le pourquoi de cette nouvelle culpabilité qui venait de s’ajouter à la liste beaucoup trop lourde que portaient ses épaules.

**Vision du passé récent **

- Mon colonel ! Nous n’avons plus le temps. Nous allons bientôt subir une attaque aérienne… La voix pressante qui sortait de la radio du colonel, lui indiquait l’urgence de la situation.

- Compris. Commencez à composer les coordonnées, on vous rejoint … Daniel ! Cessez vos recherches, les Goa’ulds vont nous tomber dessus.

- Mais Jack…lui répondit-il incrédule …C’est graphismes muraux sont trop important….

- Daniel… Vous en avez traduit les trois quarts, c’est largement suffisant….

- Jack donnez moi 1 minute…, .j’ai presque fini de carboné ce paragraphe….

- 30 secondes…

- Jack….

Tandis que le sifflement des chasseurs de la mort se rapprochait inexorablement de leur position, Jack réitéra son ordre de manière plus pressante.
Cela n’empêcha pas l’univers de chambouler en moins de temps qu'il fallut à Jack pour parler. Un chasseur passa au dessus des renforts de pierre, le vacarme assourdissant des boules de feux fit écho à l’éboulement du mur….
Jack, ne se souvenait plus de rien à partir de là. Seulement des Flashs d’un Daniel agonisant porté par Teal’c et de Sam qui le soutenait pendant que deux soldats tentaient de couvrir leur fuite.

************

- votre café. Vous le buvez ?

- Pardon ?

- Votre Café…..

- Oh ! Euh…. Vous semblez en avoir beaucoup plus besoin que moi….

- Merci….

Bah! Bravo. Là, on peut dire que je suis prise au dépourvu. C’est quoi ce test d’aptitude, j’ai fais mes preuves, je ne vois pas ce que je dois apprendre de supplémentaire? C’était surréaliste. Comment cet homme avait pu me parler en premier ? Comment avait t’il pu me voir ? Sait il qui je suis, la tache qui m’incombe ?
Je me rassois sur le meuble d’où j’observais depuis plusieurs minutes le Colonel, les jambes ballantes, attendant mon rendez-vous plus aussi tranquillement que tout à l’heure. Le nœud au fond de ma gorge se serra un peu plus.

- Il s’en sortira…. Comme toujours. Vous savez.

J’aurais voulu que mes paroles soient rassurantes, mais je n’avais d’infirmière que l’uniforme ce qui réduisit la sonorité de mes mots a une sorte de pitié affligeante. Au point de m’en mordre la lèvre inférieur.

- Il ne peut jouer aux trompes la mort indéfiniment, un jour “Elle” gagnera….

Çà y’est, c’est la leçon qui commence. Dois-je comprendre que certains vivants arrivent à nous sentir ? Es ce du au fait que cet homme fatigué avait tant côtoyer mon nouvel univers que…. ?

- Je vous voie, je sais qui vous êtes. Un de vos semblables m’a déjà enlevé mon fils… S’il vous plaît dites moi que ce n’est pas son heure….

Son regard ce fit implorant, que lui dire ?

- Vous devriez vous reposez Colonel….

- Je ne suis pas fatigué…

- A qui parlez vous Colonel ?

La doctoresse était revenue à l’infirmerie aussi discrètement que la première fois. Elle serrait contre sa poitrine un dossier bleu et blanc. Sûrement le dossier médical de l’homme que le Colonel appelait affectueusement “ Danny”.

- Ma conscience….

Sa réponse me subjugua. Il avait prononcé sa phrase en me regardant droit dans les yeux. Son regard venait de changer du tout au tout… Dur, déterminé, intraitable…. Croyance, espoir, une colère mêler au refus d’un facteur inéluctable. Ainsi, a ses yeux, je représentais sa conscience… quelque chose d’immatérielle s’il en ait. Pourtant, je lui avais donné mon café.

- Elle a raison Colonel, vous êtes a bout de force….

Le Docteur Frasier fit une sorte de petit sourire timide. Elle m’adressa une sorte de monologue. Me parlant comme si j’étais une infirmière… Comme si elle me voyait, comme le Colonel lui me “voit”. Elle s’adresse de nouveau au Colonel.

- Écoutez, vous devriez vous allonger sur un lit vacant. Dormir un peu….

- Je ne laisserai pas Daniel, elle s’apprête à le faucher…. Elle…. Elle…. D’ailleurs, vous ne voyez pas qu'elle fait semblant de vous écouter. Elle ne sait même pas ce qu’est un stéthoscope.

L’intonation de la dernière phrase refléta la colère intérieure qu’éprouvait le Colonel. Pourtant, d’une certaine manière, il n’avait pas tord car je n’avais même pas daigner prendre l’appareille en question. Je ne peux pas dévoiler ma“présence” à la doctoresse. Elle n’est pas sensé me voir. Pourtant elle, elle continua à parler dans le vide en ignorant l’incident. Évitant ainsi le conflit pour éviter de contrarier le Colonel.

- Bien je vous remercie…vous pouvez disposer me dit t’elle. Au faite, l’infirmière Jensen m’a demandé si vous pouviez la raccompagner. Quant a vous Colonel, si dans 10 minutes vous n’êtes pas allongé sur le lit qui se trouve ici… Je vous donne un sédatif.

Janet Frasier se dirigea vers son bureau qui se trouvait à quelques mètres.
Le Colonel resta sans voix…. Puis me lança dans un chuchotement incrédule.

- Jensen. Doriane Jensen ? Vous n’êtes pas venu pour Daniel…

Son soulagement palpable eu pour conséquence soudaine l’oubli de ma présence.
Pourtant quand la jeune femme arriva tout sourire, il ne pu s’empêché d’essayer de la retenir… Il fut tellement docile et pleins d’attentions à son égard que la pauvre en sembla désemparée. Apparemment, le patient O’Neill ne devait pas avoir bonne réputation.

- Vous pouvez dire au Doc. Que je dors déjà a poings fermés …

- Oh ! Mais je vous vois Colonel…Rétorqua le Docteur Fraiser d’un air moqueur.

- Je vous assure Doc. Pas besoin de vous transformer en Cerbère de la piqûre.

Je me retourne une dernière fois vers le Colonel, puis regarde en direction du bureau ou se trouvait la Doctoresse. Bien des choses étranges venaient de se passées. Un homme terrassé par la fatigue et le doute, se faisait tellement de soucis pour son ami blessé qu’il avait pu communiquer avec ce que de mon vivant j’aurais appeler l’autre monde. Et une femme avait fait comme si j’existais, pour son monde.

15H29, Je me dirige vers la sortie accompagnée de Doriane….
Je tends une dernière fois l’oreille.

- Mmmm kkk fit une voix étouffée

- Chut…. Je suis là… Bienvenue parmi les vivants….

Pourtant, au fond de moi, je savais que ce ne serait sûrement pas ma dernière mission à Cheyenne Mountain. Et cet homme le savait lui aussi.


Fin

*applaudit*

Très joli. Je dois dire que je n'avais pas vu le coup venir. Bien écrit, et l'idée était originale. Heureux de voir que tu aies choisi de poster ça ici. ^_^;

Merci Rufus Shinra

Je suis heureuse de voir que cette vielle histoire écrite il y a longtemps peux encore plaire.

Indescriptible.

Oui, c'est indescriptible. Je ne saurais quel qualificatif appliquer à ce texte.
L'idée est très originale, mais la fin est un peu trop prévisible, c'est dommage.

Enfin, c'est très plaisant à lire, mais il y a juste une ou deux fautes :

Citation :

C’est graphismes muraux sont trop important….

"Ces graphismes muraux sont trop importants"

Citation :

Vous devriez vous reposez Colonel….

"reposer"

Perso, je ne m'y étais pas attendu, pensant que ç'aurait été une enième mort de Jackson. On pourrait presque écrire un texte avec la Faucheuse qui se rend compte que Jackson, c'est le bizuthage plus qu'autre chose : on le refourgue à la nouvelle pour se marrer.

Ah vrai dire, quand sur l'ordre de mission j'ai vu qu'il était marqué uniquement "D.J.", et non Daniel Jackson, je me suis tout de suite dit "Tiens ? Mais pourquoi uniquement D.J. ?", avant de chercher si au SGC quelqu'un d'autre avait ces initiales... C'est pour ça que je n'ai pas trop été étonné par la fin.

Connaissant le concept de Dead like me, ça m'a paru un peu moins original, certaines références m'ayant sauté aux yeux.
Mais ça n'enlève rien à la qualité du texte, qui est plutôt intéressant et bien écrit.
Idem pour la fin, j'avais un peu deviné, mais ce n'est pas grave.
En tout cas, si tu en as d'autres comme ça, n'hésite pas à les poster!

Merci Vyslanté , tu as l'oeil dis donc,pourtant en faisant mon copier/ coller j'ai pu en éviter quelque unes
J'ai remarquer en me reliant que c'est au niveau des a avec ou sans accent que cela peux aussi chiffoner.

Pour la fin, c'est vrai qu'elle est un peu rapide c'est en fait a cause des initiales et de la série qui fait Cross-over avec Sg1.
Il s'agit de la série Dead Like Me ou 'george" reçois ses ordres de mission de ceux qu'elle doit faucher uniquement grâce
aux initiales et de l'heure du décés. C'est vrai que le fait de connaitre la série Dead Like Me peux aussi encore mieux laisser un petit doute sur la fin... Puis bon, c'est vrai que je n'aime pas lire les Death fics alors les écrire .

Citation :

Perso, je ne m'y étais pas attendu, pensant que ç'aurait été une enième mort de Jackson. On pourrait presque écrire un texte avec la Faucheuse qui se rend compte que Jackson, c'est le bizuthage plus qu'autre chose : on le refourgue à la nouvelle pour se marrer.

Pour le personnage de George c'est tout à fait cela C'est ce qu'elle ressent quant elle parle de son "patron".

Merci Zarquon. Oui en effet les références viennent du Pilote de DLM si je m'en souviens bien car cela fait longtemps que je n'ai pas revu cette série. J'y avais pris tout de même quelques liberté pour la dramatique du Cross-over.

Quant aux fanfictions, je dois en avoir 2 autres dans mes archives poussiéreuses si mes vielles clefs Usb n'ont pas été effacer entre temps bien sur .

Il s'agissait d'une histoire un peu dans le style Angst comme celle-ci mais un peu plus orienté shipper et une Fanfiction d'aventure dont je n'ai jamais réussie a écrire la fin