Star Trek VI: The Undiscovered Country

Très bon film.

Ce film traite du célèbre traité de Khitomer, un important traité entre la Fédération et l'empire Klingon (tellement important qu'on en entend souvent parler dans TNG et DS9).

L'intrigue est très bonne: les Klingons n'ont plus que 50 ans à vivre car une Lune fournissant les principales ressources vitales de l'empire a explosé. L'équipage de l'Enterprise a alors pour mission d'escorter le chancelier Klingon vers la Terre pour des négociations mais un complot se met en place dans l'ombre pour empêcher ces négociations.

Bref, c'est un plaisir de revoir pour la dernière fois l'Enterprise et son équipage, même si Sulu est moins présent car il commande son propre vaisseau dorénavant: l'USS Excelsior (NCC-2000) (pour rappel, on voit le prototype de ce vaisseau dans ST3).

A noter aussi que nous voyons le colonel Worf, le grand père du Lieutenant Worf de TNG et DS9 et aussi la présence de Sarek.

Bref, le complot est finalement déjoué et l'USS Enterprise, NCC-1701 A, va partir à la retraite.

Voici la dernière réplique de ce film:

Kirk a écrit:

"Captain's log, stardate 9529.1. This is the final cruise of the starship Enterprise under my command. This ship and her history will shortly become the care of another crew. To them and their posterity will we commit our future. They will continue the voyages we have begun and journey to all the undiscovered countries, boldly going where no man, where no one, has gone before."

Bref, voici la note de ce film: 16/20.

C'est la fin de l'ère TOS au cinéma. La prochain film marque le début de l'ère TNG.


EDIT: Voici quelques autres citations que je retiens de ce film:

McCoy, to Spock, about Chang quoting Shakespeare a écrit:

"I'd give real money if he'd shut up."

General Chang and Kirk a écrit:

"-To be, or not to be," that is the question that preoccupies our people today Captain Kirk. We need breathing room.
-Earth, Hitler, 1938.
-I beg your pardon."

Je crois que Kirk avait oublié son manuel du savoir vivre à ce moment là...

A l'inverse du film précédent, Star Trek VI: The Undiscovered Country est un joli chant du cygne pour l'équipage original de l'USS Enterprise et pour les aventures de Kirk, Spock, McCoy et les autres.

Le thème de ce film est la réconciliation entre deux ennemis (la Fédération et l'Empire Klingon) ayant connu une longue guerre froide. Et il est une coïncidence amusante qu'il soit sorti aux Etats-Unis le 6 décembre 1991, alors que le démantèlement de l'URSS s'achevait, affaiblie par une terrible guerre en Afghanistan et la catastrophe de Tchernobyl en 1986 dont la destruction de Praxis dans le film semble inspirée.
Le parallèle est d'ailleurs très fort dans les attitudes des personnages : la défiance mutuelle et les joutes oratoires entre officiers de Starfleet et Klingons rappellent les films historiques sur la guerre froide, tandis que l'on sent certains officiers effrayés quant aux perspectives ouvertes par l'équivalent fictif de ce que furent les "dividendes de la paix" dans les années 1990.

On peut être un peu dérouté par certains choix faits ici qui sont peu cohérents avec le reste des films et de la série : une présentation plus militariste de Starfleet qu'on n'en a l'habitude, un Kirk plus sombre et moins bienveillant. Mais je suis largement passé outre ces détails car ils sont finalement au service d'une histoire qui fonctionne bien : celle d'un Captain Kirk dont le personnage a un arc intéressant, passant d'une hostilité ouverte à une tout autre attitude. Et le coté un peu plus militariste de Starfleet permet de faire mieux accepter certains éléments du film.
Dans l'ensemble, celui-ci parvient à maintenir tension et suspense grâce à un scénario plutôt bien construit qui tient efficacement en haleine tout au long des deux heures. La réalisation plutôt habile y contribue beaucoup.

Mais malgré toute ses qualités, on sent que l'équipage autant que les acteurs arrivent en bout de course et qu'il est temps qu'ils s'arrêtent là. Les décors sont parfois un niveau en dessus de ce qu'on a pu connaître dans d'autres films, ou même des standards de l'époque. L'équipage apparaît fatigué, et les retrouver ensemble (à l'exception de Sulu) donne par moments l'impression qu'ils n'ont pas réellement surmonté ce qui était leur meilleures années, peut-être à l'image des acteurs qui les incarnent dont la carrière n'a jamais réellement décollé en dehors de Star Trek.

De toute évidence, il était temps que cela s'arrête, et ce film offre une conclusion plutôt digne à la saga de James T. Kirk, Spock, McCoy, Scotty, Uhura, Chekov et Sulu, qui fait tout à fait sens d'un point de vue thématique et ouvre (rétrospectivement) la voie efficacement à Star Trek : The Next Generation. (je dis rétrospectivement car le film est sorti en pleine diffusion de la cinquième saison)