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| Star Trek: The Motion Picture | |
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+5Gallonigher Nobuko Barlbatrouk Mat Jack Mckay 9 participants | Auteur | Message |
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Jack Mckay Conquérant Itinérant
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| | | | Jack Mckay Conquérant Itinérant
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| Sujet: Re: Star Trek: The Motion Picture Dim 14 Mar 2010 - 15:59 | |
| Vu en VOST mardi dernier. Je pourrais résumer ce film de la manière suivante: ou comment faire un très bon film en misant uniquement sur le scénario. Beaucoup de productions actuelles feraient mieux de s'en inspirer... Mais revenons en à Star Trek: ce premier film nous permet de retrouver nos héros quelques années après les évènements de la dernière saison de TOS. Kirk est devenu amiral et est aux opérations spatiales, l'Enterprise subit une mise à jour importante (d'où le fait qu'on parle de vaisseau de classe Constitution refit) et un nouveau commandant est affecté à son commandement (Will Decker). C'est à ce moment là qu'une entité inconnu se dirige vers la Terre en détruisant trois vaisseaux Klingons et la station Epsilon IX au passage... Kirk reprend alors le commandement de l'Enterprise pour une mission qui s'annonce très dangereuse... Bref, ce film nous offre une très bon scénario, avec en gros point fort la révélation finale sur la nature de V'ger. On apprécie aussi les effets spéciaux, bon pour l'époque. Note: 16/20. PS: J'adore la phrase finale de ce film: "The Human adventure is just beginning." |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Star Trek: The Motion Picture Mar 7 Sep 2010 - 19:02 | |
| Pour me resituer par rapport à ce film : j'ai commencé Star Trek avec lui, quand j'avais une dizaine d'années, puis j'ai enchainé avec le TNG "Premier Contact". J'avais bien aimé les deux. Hormis cela, je n'ai pas touché à Star Trek pendant tout ce temps (hormis le remake récent mais objectivement il ne peut être apparenté à l'univers Roddenberryen, même en tant que réalité parallèle ça ne fonctionne pas) . Puis récemment, j'ai regardé une petite dizaine de TOS mais j'avoue que le côté "caniche teint en rose avec des pompons verts pour figurer un Xénomorph", aujourd'hui un peu indigeste (la série est très en dessous de ses films pour le visuel) , m'a fait décider de passer outre pour cette période, car ce qui m'attire le plus dans Star Trek c'est le corps TNG-DS9-Voyager mais je n'y parviendrai qu'à l'âge de la retraite à ce rythme. J'ai tout de même voulu passer par les films TOS, ultérieurs à leur série tant dans la chronologie scénaristique que dans la production. Ce film, outre son budget plus conséquent qu'un épisode de l'ancienne série, arrive en 1979, soit dix ans après la série qui a duré de 1966 à 1969. Pour le replacer dans le contexte, Alien date lui aussi de 1979, La guerre des étoiles de 1977, La planète des singes et 2001 sont de 1968, L'empire contre-attaque, Outland, Blade Runner et 2010 sont eux respectivement de 1980, 1981, 1982 et 1984. On voit donc que pour Star Trek ce film représentait un challenge puisqu'à l'énoncé des films ci-dessus, on peut imaginer qu'il était question de négocier la crédibilité de la franchise dans un milieu du space-opéra changé, où, pour parler vite, on ne pouvait plus accepter de "voir les fils au dessus des vaisseaux", même pour une série télé. Autre enjeu, ce film était le seul à devoir restituer dans deux heures de film le background et l'esprit d'un univers préexistant développé en dizaines d'heures, là où les autres oeuvres citées introduisaient un univers inédit et indépendant, ou au pire adaptaient plus ou moins fidèlement un bouquin. Résultat des courses : si les scènes spatiales de ce Star Trek n'ont globalement pas la fluidité et l'incrustation de celles d'un Alien ou d'un SW : A new hope, ni même d'un 2001 plus vieux de 11 ans, malgré tout, visuellement, le film parvient tout de même à faire entrer la franchise dans une nouvelle ère, plus mature, plus réaliste. Mais bien entendu, il ne s'agit pas que d'effets spéciaux! Lorsque l'on a pas réellement vu l'intégrale de TOS, le premier contact avec ce film est un peu particulier : même si on a pas vu TOS, tout le monde connait de nom l'équipage de l'Enterprise, à savoir le capitaine Kirk, monsieur Spock, le médecin-chef McKoy, l'ingénieur-chef "Scotty" Scott, le lieutenant Uhura, et les navigateurs Chekov et Sulu (au moins les deux ou quatre premiers) pilotant leur vaisseau à travers le cosmos inconnu pour se confronter ponctuellement et si possible pacifiquement à un phénomène extraordinaire (en costume de gorille teint en bleu avec des pâquerettes sur la tête) . Or, heureusement que tout le monde connaît de vue ce schéma basique, car le film est bel et bien une séquelle : nous retrouvons un Kirk vieilli et amiral, qui a quitté l'Enterprise depuis des années, tout comme monsieur Spock d'ailleurs. L'Enterprise vient d'ailleurs d'être rénovée de fond en comble, ce qui symbolise bien la nouvelle ère dans l'existence du bâtiment. Nous comprenons donc que ce que nous connaissions de Star Trek, de près ou de loin, est achevé, et que nous arrivons au début d'un nouveau départ. Force est de constater que le lifting visuel de la série est salutaire et fort rafraichissant. La variété des décors, des costumes/maquillages et des vaisseaux-stations spatiales-etc ponctue tout le film en ouvrant sur un univers riche et bien réalisé, où la toge d'inspiration romaine côtoie le scaphandre spatial d'astronaute. Et comme la série se composait majoritairement de stand-alones, on est pas embêté, même si on ne l'a pas vraiment vu, pour embrasser d'un coup d'oeil les piliers de l'univers Star Trek. On comprend facilement les grandes lignes de ce qu'est la Fédération, ou encore la planète Vulcain et la culture de ses habitants, avec leur curieux rapport aux émotions. Seul petit point chagrin, on comprend que Fédération et Klingons ne sont pas les plus chauds amants du cosmos, mais sans plus de finesse. Est-ce la guerre froide, l'épilogue de la guerre tout court... les Klingons n'étaient pas encore apparus dans ce que j'ai vu de TOS, alors c'est difficile à dire pour moi. Quant au scénario propre de ce long-métrage, certains le trouveront peut-être un peu lent, mais quoi qu'il en soit, on ne peut que reconnaître au script une véritable inventivité conceptuelle doublée d'une certaine intelligence dans la façon d'exploiter avec finesse et fraicheur les ressources les plus élémentaires de la SF. Une sorte de nébuleuse mouvante se dirige droit vers la Terre, en désintégrant proprement ce qui lui fait face. L'amiral Kirk remonte à bord de son ancien vaisseau, l'Enterprise, le temps d'aller à la rencontre de la menace. Evidemment il ne s'agit pas d'un quelconque empire du mal désireux d'abattre son ennemi pour des causes conventionnelles, ni d'une force rencontrée pendant TOS, mais d'une véritable quête mystérieuse et grandiose s'achevant sur une surprise entière. Dès l'aube de Star Trek, V'Ger apparaît comme l'un des plus originaux des "first ones" - Spoiler:
, dans le sens où nous parlons d'un vaisseau-monde inhabité et conscient de lui-même, dont le grand savoir et la toute puissance sont proportionnellement inverses à son âge et à son origine.
Les scènes où l'Enterprise explore l'intérieur astronomiquement grand et complexe de V'Ger forment vraiment un grand moment de science-fiction, comparable à la séquence finale de 2001, à la fois par sa beauté plastique ambitieuse et par sa signification conceptuelle (même si V'Ger n'est pas infaillible : quand on a son niveau de savoir scientifique et de compréhension, son leitmotiv qui dénie la réalité des formes de vie carbonées relève de l'idéologie, non du raisonnement, preuve que tout dans sa pensée ne passe pas par la logique) . C'est là qu'on voit le mérite impressionnant de la seule TOS (et non de Star Trek entier) d'avoir inventé de 1966 à 1969 (la série) puis de 1979 à 1991 (les films) une conception du space-opéra pas forcément belliqueuse et où l'Homme se confronte à des forces qui, plus important que leur puissance de feu, marquent pour leur nature profonde, parfois si différente de ce que nous pouvons comprendre anthropologiquement parlant, à mille lieues de l'extrême linéarité de certains univers de SF bien ultérieurs. Je veux d'ailleurs faire une remarque sur la propreté pyjamesque qui est souvent reprochée à Star Trek, en opposition aux univers beaucoup moins clairs de la trilogie Star Wars originelle, de la saga Alien ou encore de nombreux films et séries. Pourtant, ce seul film montre très simplement et sans s'y attarder, sous la forme de simples incidents techniques inopinés, comment les Humains de la Fédération, malgré leur professionnalisme rationnel et tranquille affiché, sont loin de posséder formellement, dans leur propre milieu technologique, la maîtrise des aléas et des évènements qu'ont par exemple les Tau'ris à propos de leur milieu scientifique et conceptuel Goa'uldo-Asgardo-Atlanto-autres trucs, pourtant largement supérieur tant aux capacités des Tau'ris eux-mêmes qu'à celles de la Fédération lors de ce film (attention, juste sur le papier, puisqu'il est acquis que factuellement, Asgards et autres Anciens sont juste du first one made in china) . Une simple entrée en distorsion, acte courant comparable au franchissement du mince miroitement de gaz bleuté dans SG ou du vortex orange dans B5, se transforme aléatoirement en cauchemar qui dure, qui dure, qui dure encore, dans une scène volontairement bizarre et à la tension réelle, et qui montre bien que malgré l'ambiance que rendent les pyjamas et les grands couloirs clairs, les héros de Star Trek continuent d'évoluer dans un milieu naturel intrinsèquement risqué, même sans raison apparente, puisque indexé sur leurs prétentions technologiques : téléportation, distorsion et autre antigravité sont des tortures des lois de la physique qui ne deviennent jamais totalement balisées et anodines. Puisqu'on parle de téléportation, la scène avec l'accident du téléporteur, plus suggéré qu'explicite, est à mon sens véritablement efficace et effarante, et introduit un sentiment de malaise qui dure un petit moment. Cronenberg aurait très bien pu s'en inspirer pour montrer une autre expérience préliminaire chaotique dans The Fly. En conclusion, je dirais que le film est à la fois intrinsèquement une bonne histoire de space-opéra malin et pacifiste, et un résumé acceptable de l'univers TOS pour le novice (mais ce point fonctionne il est vrai d'autant mieux que tout le monde a entendu parler de Kirk, de son vaisseau Enterprise et de leur mission durant TOS, même sans avoir jamais vu un épisode de cette série) , se muant de surcroît en point de départ pratique pour la découverte de la franchise entière (j'entend par là les autres films et les séries TNG-DS9-Voyager) . Outre des acteurs qui font correctement le boulot, sans casser trois pattes à un canard, je regretterais simplement la bande-son musicale que globalement, je trouve stridente, dispersée et peu harmonieuse. - Citation :
- Je pourrais résumer ce film de la manière suivante: ou comment faire un très bon film en misant uniquement sur le scénario. Beaucoup de productions actuelles feraient mieux de s'en inspirer...
Bon résumé, effectivement.^^ - Citation :
- On apprécie aussi les effets spéciaux, bon pour l'époque.
Inégaux, quand même. V'Ger et l'Enterprise dans son dock sidéral sont certes très bien fichus, par contre les vaisseaux Klingons et quelques autres ne valent pas tout à fait, je trouve, les équivalents de Alien, du premier Star Wars, ou encore une fois, de l'ainé 2001, même si, ne nous y trompons pas, ils sont tout à fait potables.
Dernière édition par Mat Vador le Mer 9 Mar 2011 - 1:11, édité 5 fois |
| | | Jack Mckay Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1387 Age : 34 Localisation : Quelque part dans l'univers...
| Sujet: Re: Star Trek: The Motion Picture Mar 7 Sep 2010 - 20:16 | |
| - Mat Vador a écrit:
- Puis récemment, j'ai regardé une petite dizaine de TOS mais j'avoue que le côté "caniche teint en rose avec des pompons verts pour figurer un Xénomorph", aujourd'hui un peu indigeste (la série est très en dessous de ses films pour le visuel)
Regarde TOS en version remasterisée, les effets spéciaux ayant été pour une bonne partie modifié, l'aspect visuel y gagne beaucoup. - Mat Vador a écrit:
- Seul petit point chagrin, on comprend que Fédération et Klingons ne sont pas les plus chauds amants du cosmos, mais sans plus de finesse. Est-ce la guerre froide, l'épilogue de la guerre tout court... les Klingons n'étaient pas encore apparus dans ce que j'ai vu de TOS, alors c'est difficile à dire pour moi.
Je vais tout t'expliquer: - Spoiler:
REGARDE TOS ! Franchement, tu as cru que j'allais tout te dire ?
- Mat Vador a écrit:
- Puisqu'on parle de téléportation, la scène avec l'accident du téléporteur, plus suggéré qu'explicite, est à mon sens véritablement efficace et effarante, et introduit un sentiment de malaise qui dure un petit moment.
En effet, et la téléportation causera bien d'autres problèmes dans tout l'univers Star trek (et pas que la téléportation, je fais référence à la distorsion, la trandistorsion, j'en passe et des meilleurs...). - Mat Vador a écrit:
- je regretterais simplement la bande-son musicale que globalement, je trouve stridente, dispersée et peu harmonieuse.
Moi, j'ai bien aimé, surtout la musique de l'opening, tout simplement culte car on la réentendra dans différents films et elle deviendra le musique du générique de TNG. |
| | | Barlbatrouk Virtual Knight
Nombre de messages : 3001 Age : 36 Localisation : à Twin Peaks
| Sujet: Re: Star Trek: The Motion Picture Lun 7 Mar 2011 - 19:46 | |
| Je vais être clair je n'ai pour l'instant vu que les quatre premiers film Star Treck, et très franchement pour l'instant je suis déçu par rapport à ce que je m'attendais de cette franchise. Surtout que le premier, The Motion Picture, dont il est question ici me laissait présager du bon. En effet, c'est pour l'instant le seul qui trouve grâce à mes yeux et je trouve que c'est un très bon film. - Citation :
- Je pourrais résumer ce film de la manière suivante: ou comment faire un très bon film en misant uniquement sur le scénario. Beaucoup de productions actuelles feraient mieux de s'en inspirer...
Entièrement d'accord, le scénario est relativement simple mais diablement efficace! Par contre avec ta formulation je trouve qu'on passe outre le visuel de ce film qui est aussi un de ses éléments fort comme la souligné Mat. Mat qui cela dit en passant nous a encore pondu une bonne analyse avec laquelle je suis entièrement d'accord. Pour finir, ce film m'a fait un peu le même effet que 2001, lent et beau, on est entraîné dans son univers pour n'en ressortir qu'au générique. |
| | | Nobuko Légionnaire de l'Espace
Nombre de messages : 229 Age : 49 Localisation : LV4-26
| Sujet: Re: Star Trek: The Motion Picture Mar 8 Mar 2011 - 0:24 | |
| Pour moi, simplement l'un des plus grands chef d'œuvres de la science-fiction et l'un des plus beaux films de SF ! J'ai même pas envi d'ajouter autre chose à ça ! |
| | | Gallonigher Pirate Galactique
Nombre de messages : 428 Age : 33
| Sujet: Re: Star Trek: The Motion Picture Mar 8 Mar 2011 - 23:58 | |
| Un très bon film, vraiment super bon, un vrai régale, Succulent. :daniel: Que dire de plus... c'est beau. |
| | | Wannabemad Larve Toxique
Nombre de messages : 38 Age : 35
| Sujet: Re: Star Trek: The Motion Picture Sam 9 Avr 2011 - 11:23 | |
| Pas grand chose à dire après vous... le seul élément Trek que j'ai vu, mais qui aurait mérité d'être indépendant de tout univers, franchise, antérieur(e) à lui et continuant après lui, pour que son contenu remarquable puisse être pleinement reconnu au niveau qui le caractérise... un concurrent direct de 2001, de Solaris... juste brillant. |
| | | Parnassus Mercenaire Interplanétaire
Nombre de messages : 273 Age : 35
| Sujet: Re: Star Trek: The Motion Picture Lun 28 Mai 2012 - 15:04 | |
| J'ai fini la saison 3, mais n'ai pas grand chose à rajouter à mon avis des deux premières saisons, ça reste dans la continuité : globalement bon malgré des erreurs narratives assez maladroites ou des restrictions budgétaires. Bref, tout ça pour dire que j'enchaîne avec les films, et que dire sinon que celui-ci m'a un peu trop donné l'impression de voir un long épisode de la série ? Au delà de ce petit problème d'écriture donc, le reste du film m'a beaucoup plu : pas mal de fan service avec la hausse de budget, mais c'est ce qui fait, en partie, l'intérêt du film, bons numéros d'acteur, et surtout, surtout, musique grandiose. On fait plus de la musique de space opéra aussi bonne. |
| | | Link Homme-Lézard
Nombre de messages : 122 Age : 33
| Sujet: Re: Star Trek: The Motion Picture Lun 28 Mai 2012 - 19:06 | |
| Moi aussi, ça m'a donné l'impression de voir un long épisode, ils m'ont tous fait cet effet là faut dire. C'est un bon point il faut l'avouer, ça permet d'avoir des intrigues un peu plus développées.
Par contre, ce film ne m'a pas vraiment plus, j'ai failli m'endormir pour tout dire ! Les suivants sont beaucoup, beaucoup moins soporifiques et bien plus attrayants.
Autre bon point par rapport à la série : on est beaucoup moins sur du stand alone, les films forment une histoire continue en gardant leurs intrigues propres, même si c'est pas forcément évident pour le premier.
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| | | Artheval_Pe Chief of Spatial Operations
Nombre de messages : 3590 Age : 33 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Star Trek: The Motion Picture Mer 11 Mar 2020 - 0:54 | |
| Continuant dans mon lent cheminement à travers la franchise Star Trek, j'ai regardé ce film juste après avoir fini la saison 3 de The Original Series, et l'évolution est frappante. Finie la série de bricolage où avec très peu de moyens, quelques maquettes et des costumes, l'équipage de l'Enterprise nous faisait suivre des aventures dans une approche très théâtrale (que ce soit dans la mise en scène ou le jeu des acteurs). Ici, on a affaire à un film avec les moyens correspondants. En conséquence, la direction artistique est d'un tout autre niveau, et on voit que les débuts de l'informatique moderne sont transposés dans la manière dont est conçue la nouvelle passerelle de l'Enterprise. Bien que le style général reste conforme à l'approche très épurée de la série originale, il évolue énormément, que ce soit dans les décors (beaucoup plus réalistes), les costumes (qui ressemblent tout de même encore un peu à des pyjamas) mais surtout l'allure des vaisseaux spatiaux et des extraterrestres, en particulier les Klingons dont l'apparence est moins grotesque. De manière générale, tout est travaillé, ce qui donne un cachet particulier et plus important à l'univers Star Trek. Mais ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce film, c'est sa manière qu'il a eue de mettre réellement les protagonistes face à un problème d'ampleur cosmique. Trop souvent, la science-fiction reproduit dans l'espace des conflits ou des péripéties se déroulant à des échelles qui nous sont familières. Ici, l'équipage de l'Enterprise se trouve face à quelque chose d'énorme, d'incompréhensible, de réellement dantesque dont l'échelle (82 unités astronomiques en ce qui concerne le nuage !) est réellement spatiale. En ajoutant à cela le caractère froidement implacable de la chose, ainsi que la musique menaçante, j'ai trouvé que le film développait une ambiance très intéressante autour de cette entité. De plus, le choix de mettre l'équipage face à des dangers liés non à une hostilité volontaire, mais simplement à la nature de l'entité à laquelle ils font face, produit une histoire et des péripéties intéressantes. Ça change agréablement de nombre de productions de SF centrées sur des conflits violents. Le contraste est d'ailleurs frappant entre ce film assez pacifique, où prime la réflexion des protagonistes, et le reboot de J.J. Abrams centré sur des batailles spatiales, des fusillades et des bagarres. En somme, c'est un film qui malgré son coté daté, est plutôt intéressant et agréable, et m'a parfois fait un peu penser à Contact de Robert Zemeckis, avec qui il partage son sens du mystère, de l'inconnu et du suspense. NB : J'ai été un peu dérangé par l'idée étrange de dégrader tant le Captain Decker de l'Enterprise que Jim Kirk. C'est complètement saugrenu par rapport à l'usage qui existe dans la plupart des armées du Monde. Une solution tout à fait praticable aurait pu être que Willard Decker reste Captain (Commandant) de l'Enterprise tandis que Kirk aurait tout à fait pu rester Amiral et responsable des opérations de l'Enterprise avec le vaisseau sous ses ordres. Cela aurait pu être analogue à la pratique de la Marine Nationale ou de l'US Navy où le Porte-Avions a un Commandant, lui-même sous les ordres d'un Amiral également embarqué sur le navire qui commande tout le groupe aéronaval. Là, le périmètre aurait été limité à un seul vaisseau, mais c'était tout à fait possible. |
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