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 Stargate

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Mat
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Mat


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MessageSujet: Stargate   Stargate EmptyMer 27 Aoû 2008 - 1:32

Stargate Starga10



En 1994, Daniel Jackson est un jeune archéologue déchu, brillant mais mis au banc de la communauté scientifique à cause de l'apparente fantaisie de ses théories historiques. Alors qu'il vient tout juste de se retrouver sans-abri et que la galère ne fait que commencer, l'US Air Force s'intéresse subitement à lui. Avec ses méthodes inhabituelles, il pourrait être la clé de ce mystérieux anneau de métal, en fait un engin extraterrestre de téléportation interplanétaire, exhumé près des pyramides d'Egypte en 1928. Grâce à son aide, la porte des étoiles s'ouvre enfin, et l'archéologue embarque avec le sinistre colonel O'Neil et son équipe de marines durs à cuire vers un monde désertique de la lointaine galaxie de Kaliam... où les attendent les dieux eux-mêmes.



Réalisateur : Roland Emmerich
Producteurs : Dean Devlin, Oliver Eberle & Joel B. Michaels
Scénaristes : Roland Emmerich & Dean Devlin
Compositeur : David Arnold
-
Nationalité : Américaine & Française
Titre VF : Stargate, La porte des étoiles
Date de sortie : 28 octobre 1994
Budget : 55 millions de dollars
1 H 59 Min (version cinéma)
2 H 04 Min (director's cut)
Déconseillé aux moins de 13 ans aux USA, déconseillé aux moins de 14 ans au Canada, pas de classification par âge connue en France



Kurt Russell - Jonathan « Jack » O'Neil
James Spader - Daniel Jackson
Jaye Davidson - Râ
Viveca Lindfors - Catherine Langford
Alexis Cruz - Skaara
Mili Avital - Sha'uri
Leon Rippy - Le général West
John Diehl - Charles Kawalsky
Carlos Lauchu - Anubis
Djimon Hounsou - Horus
Erick Avari - Kasuf
French Stewart - Louis Ferretti
Gianin Loffler - Nabeh
Christopher John Fields - Freeman
Derek Webster - Brown
Jack Moore - Reilly
Steve Giannelli - Porro
Cecil Hoffman - Sarah O'Neil
Rae Allen - Barbara Shore
Richard Kind - Gary Meyers
John Storey - Mitch
Lee Taylor-Allan - Jenny




Stargate Starga11


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Orisi
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MessageSujet: Re: Stargate   Stargate EmptyLun 27 Oct 2008 - 2:38

Stargate et moi, une grande histoire d'amour.

Comme tous les films de SF, je l'ai découvert très vaguement à l'enfance, avec mon père, sur les chaînes hertziennes (M6 dans le cas de Stargate). Il a selon moi tout pour lui...

L'Egypte a toujours été une passion pour moi. Donc, bien que l'utilisation de sa mythologie est plutôt simpliste (un Dieu, Râ, une pyramide, et des guerriers à tête animale), Emmerich innove (enfin, je crois) en injectant à une histoire d'extra-terrestres une culture antique.

Son originalité se fait également par ses effets et techniques visuelles. Le fait de voyager instantanément par un anneau dans une autre galaxie, c'est bien efficace.
Le vaisseau Alien, lui, n'est plus rond, d'apparence métallique et bien armé. L'alien lui même adopte une forme humaine dans la majeure partie du film (la possession est également une idée bien séduisante), se différenciant des autres avec les désormais célèbres yeux en feu et la voix métallique.

James Spader joue lui un anti-héros, loin des figures sans peurs et sans cervelle propre aux films que je connais. Un archéologue d'une grande utilité sur un monde extra-terrestre...C'est neuf ! Si je ne suis pas très fan de Kurt Russell, trop froid et militaire, j'apprécie donc grandement le personnage de Daniel Jackson, personnage qui disparaitra complètement dans l'avenir lointain de la franchise.

Les lointains frères humains perdus dans un autre monde sont aussi bien attachants. J'ai été surpris de comprendre des brides de paroles (parlerais je Abydossien?), leur language étant directement inspiré de l'Egyptien et du berbère). Imaginez un peuple sous le joug d'un Dieu. Un peuple "extra-terrestre" mais pourtant humain et amical...Et d'apparence si naïf !

Râ est lui le personnage le plus emblématique. Si les Alien, les vrais, ont existé, ils ont eux disparu à l'exception d'un seul qui s'est emparé d'une enveloppe humaine pour vivre.
S'il est de toute façon supérieur technologiquement à nous, j'ai aimé le voir moins "belliqueux" et puissant que les aliens ordinaires. Errant entre deux galaxies, il se contente d'être vénéré par des êtres inférieurs.
Son vaisseau n'est qu'un yacht, contenant ce qu'il faut de vaisseaux pour garder sa supériorité sur le peuple, et juste ce qu'il faut de serviteurs pour assurer sa sécurité.

Là encore Stargate étonne. Les bâtons crachent des éclairs, les serviteurs portent des masques d'animaux rappelant les dieux égyptiens, le symbole de Râ se trouve partout et...
Le sarcophage n'embaume plus les morts, il les fait revivre.
Quand aux anneaux, bijoux de technologie, il sert de passage entre le monde et le vaisseau. Un escalator ultra moderne et une idée brillante pour montrer une téléportation.

Au final, Stargate est pour moi LE film de Science Fiction, supérieur à l'intégralité de la franchise qui a suivi et sans doute le meilleur film d'Emmerich.



PS : J'ai toujours eu un très lointain souvenir (ou serait-ce un délire?) d'une femme à tête de chat dans la version que j'avais vu d'M6, c'est à dire il y a plus de 10 ans. Fait elle partie de la version longue ou est ce qu'elle n'existe pas?
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Mat
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MessageSujet: Re: Stargate   Stargate EmptyLun 23 Nov 2009 - 15:46

Ha là là, Stargate... bientôt 16 ans que ce film existe, et chaque fois que je le regarde, son rythme me semble intact, son originalité, encore fraiche, Jaye Davidson, toujours génial, et son esthétique, sans âge (l'esthétique du film, pas celle de Jaye Davidson aarf)
Stargate, c'est le même genre de film que Event Horizon ou The 5th élément, deux cadets : très perfectible, mais pourtant tout à fait insubmersible, sans qu'on sache trop pourquoi, malgré les années qui passent. Un autre parallèle à faire est que ces trois films sont le fruit de réalisateurs qui ne sont... pas exactement connus pour avoir toujours fait le bonheur du septième art, et pourtant, ils prouvent avec ces films qu'ils savent aussi donner autre chose. Pas uniquement des films sympas "à l'échelle du réalisateur" (on entendrait ricaner que c'était pas un gros défi) , mais sympas, tout court. Oui, Stargate est peut-être le meilleur film de Emmerich, et oui, "c'est pas dur", mais le film est plus que ça, il s'agit d'une réussite coquette à tout point de vue.

Je confesse garder de mes jeunes années une affection irraisonnée pour ce petit film, malgré un léger goût de paradis perdu : de mon premier visionnage à six ou sept ans, où j'avais été très impressionné par Stargate, j'avais gardé le souvenir d'une sorte de film d'horreur égyptologique avec un visuel très Burtonien, notamment au niveau des cyborgs mythologiques, dont ma jeune mémoire avait gardé une image bien plus impressionnante (en même temps, je croyais aussi que le film faisait partie de Star Trek...) . Ce souvenir était évidement enjolivé et accentué, ce qui m'a provoqué une déception certaine quand j'ai enfin revu le film à 13 ou 14 ans, mais j'ai tout de même accroché, sans fin depuis lors, que je sois en chaud ou en froid avec les séries. Il s'agit de l'un de mes premiers contacts (mouah ah ah) avec la SF.

Stargate, c'est un film très rythmé, qui va très vite, avec beaucoup de rebondissements. Très vite, trop vite, même : toute la partie consacrée au programme d'exploitation de la porte des étoiles, avant le départ, est ainsi minée par l'incohérence, l'invraisemblance, le non sens. D'autant plus que l'enchaînement est vraiment trop rapide, comme si tous les officiers et techniciens connaissaient la suite du scénario sur le bout des doigts et cherchaient à rattraper leur retard sur le planning. Ceci étant dit, ça n'empêche pas la séquence de la première activation et celle de la traversée du commando, d'être très toniques, anxiogènes, sensitives et puissantes.

Dans sa seconde partie (à partir de la traversée) , ce rythme rebondit sur une esthétique à la fois peu expansive et extra : parmi les paysages naturels et aménagés de Nagada (nom originel de celle que SG-1 rebaptise Abydos, c'est le vrai nom de la planète dans le script du film et dans le roman éponyme) , magnifiques panoramas de déserts ponctués de gigantesques pitons rocheux, et d'une cité néolithique labyrinthique en hauteur comme en largeur... se nichent toutes les trouvailles de ce dernier bastion survivant d'Egypte pharaonique ultratechnologique : les cyborgs à tête de faucon, de chacal et de pharaon (si statuaires et pourtant si ... vivants, si présents. Plus expressifs que la plupart des robots en SF, ils ont une aura animiste qui leur insuffle un charisme physique et psychologique. Puissants, élégants, stressants, et surtout efficaces, c'est assez rare : le syndrome Jaffa/Wraith des séries SG est loin de nous) , la tronche originelle de Râ, les armes, les artefacts, les costumes, les avions de chasse, le vaisseau-pyramide en extérieur et à l'intérieur... plus quelques extras comme les bêtes de somme. Le film entier fourmille d'accessoires, de décors, de costumes, d'effets, de marionnettes et de paysages. Stargate est un film beau et inventif.
Et voilà que cet effet de péplum aussi exotique qu'anachronique percute de plein fouet ces Terriens qui débarquent tout droit d'un téléfilm de série B du genre Soldier, cette ambiance rétro-techno-militaire si particulière avec étalage de tous les gadgets US plus ou moins fictifs avec écrans portatifs et petits machins clignotants qui font tilt-tilt et coin-coin. On tend vers les colonial marines de Aliens, même si on en est encore loin. Techno-antique futuriste aux couleurs chaudes et aux allures esthétiques, versus cyber-armée US anguleuse et grisâtre à la sauce nanar, le chaud et le froid se rencontrent, pour un résultat visuel et d'ambiance, vraiment unique...

Ce dernier point attire d'ailleurs mon attention sur un détail très intéressant du cinéma de Emmerich à l'époque où ce dernier faisait des films dont au moins le scénario basique était original : Moon 44, Stargate, et peut-être quelques autres de ses films semble être forgés sur l'amalgame pourtant à priori contre-nature entre la série B et le film techniquement irréprochable, voire décoiffant. Un trait continuel de la série B, c'est une maîtrise approximative de la technique, du montage... de tout ce qui fait la forme. Soit l'inverse de ce qu'est Stargate techniquement parlant (comme la plupart des films de Emmerich) , mais pourtant, sur le fond, les influences nanardesques sont bien là.

L'idée de base est évidemment géniale, car malgré l'aspect scientifiquement doux dingue de tout ce qui est théorie des anciens astronautes, on ne peut que reconnaître qu'il s'agit là d'une idée extra pour un film, et une idée restée peu usitée. à vue de nez, je ne vois que Cocoon (thème à peine effleuré) , Indiana Jones 4, Le cinquième élément (thème prétexte et lointain) , Immortel et AvP. Ce n'est peut-être pas tout, mais ça reste peu, et de tout cela je préfère Stargate (en tout cas pour ce qu'il s'agit d'exploiter cette thématique-ci) .

L'interprétation des différents personnages par leurs acteurs est plutôt vivante et émotive, et tout au sommet du casting il y a bien sûr le mystèrieux et non moins fameux Jaye Davidson, excellent dans son rôle. Un acteur avec une vraie tronche bizarre et des airs à la fois très sensuels et très flippants, qui sera -semble-t-il de sa propre volonté- resté globalement inexistant dans le monde médiatico-cinématographique, par la suite.

Le scénario, bien que nerveux et original, n'est hélas pas d'une ambition très démesurée, mais il me semble suffisant. On lui reprochera cependant, et pas qu'un peu, le classicisme très Emmerichien (ID4, Moon 44, 2012...) des "quêtes initiatiques" des personnages. O'Neil utilise un substitut de fils pour faire son deuil, retrouver goût à la vie et retrouver in extrémis sa chère femme (encore un mois et il aurait fallu jeter le nouveau mec de Sarah dans un broyeur pour permettre à Jack de revenir mrgreen joke sur 2012) , Daniel, qui n'a plus sa place sur Terre, trouve un nouveau sens à son existence sur Nagada, notamment par le biais d'un couple très prévisible, et le moche bêbête, qui n'aurait jamais pu choper tellement il est moche bêbête, meurt brusquement avant de devoir constater la dure réalité de son sort... sûr que Skaara ne pouvait pas mourir et Nabeh rester^^ (on l'oublie vite en plus, le pauvre)

Par contre, ce qu'il est intéressant de constater, c'est qu'à la lumière du film seul, coupé des séries, les personnages de Jackson et de O'Neil (qui laisse Skaara fumer^^) apparaissent beaucoup plus borderline, l'un comme l'autre. Jackson est ici fantasque, égocentrique et imprévisible (le mensonge sur ses capacités à rouvrir le stargate de l'autre côté, à l'origine du départ, était quand même gravissime) , et O'Neil, après la mort de son jeune fils dont il porte une part de responsabilité, est nihiliste et prêt à tout faire sauter avec sa propre caboche, à tout moment : encore à la fin du film, alors que l'équipe est sensée détruire le stargate de la Terre, il torpille tout le monde par surprise en réactivant soudainement la bombe, ce qui détruira tout à la fois Râ, les jeunes Nagadians venus en renfort, la cité aussi probablement, et sa propre équipe "SG-0" puisqu'elle est coincée dehors, ne laissant en fait survivre que Daniel et Shau'ri, si ces derniers se dépêchent. C'est même un peu incohérent avec le fait qu'ensuite, Jack cherche à éteindre la bombe tandis qu'il combat Anubis. Est-ce la supplique confiante de Jackson, à qui il est donné la possibilité de faire franchir à rebours le seuil de la mort à un être proche, qui lui aurait fait exploser ses propres sentiments à la figure, et se "réveiller" de son errance impitoyable? On ne le saura jamais.

Evidemment, la pire scène du film, celle qui aura traumatisé tous ses détracteurs et qui me gène également, c'est bien entendu le salut militaire de Skaara, le jeune indigène. Même si ce mimétisme n'a vraiment rien d'invraisemblable dans le contexte, bien au contraire d'ailleurs, il reste que choisir de montrer cette scène était vraiment particulier et discutable, et il était couru d'avance que ça passerait très mal auprès du public non-Américain (je ne dis pas que tous les Américains ont apprécié, mais que ça correspond mieux à une partie d'eux) , notamment en Europe, où l'attachement aux symboles d'honneurs militaires, au devoir et aux hommages au pays est, en comparaison de la culture US, pratiquement inexistant.
Mais de là à décider, comme je l'ai lu, que Emmerich rejoue la guerre du Golfe en forme d'allégorie pro-US et vante le néo-colonialisme... peut-être est-ce mon affection pour le film qui m'aveugle, mais j'en doute.
Indépendance Day était, oui, très pan-Américain. Pour d'autres films du même réalisateur comme Stargate et 2012, je me demande s'il ne s'agit pas plutôt de la "simple" représentation de la manière dont une frange de la société Américaine se vit avec fierté, manière que la plupart des Européens ne partagent pas, ne comprennent pas et considèrent comme du patriotisme de plouc et/ou la marque de l'extrême-droite (la simple question du drapeau partout en est représentative) . C'est pour cela que j'interprète davantage cette scène comme issue d'une certaine frange d'une certaine culture US que comme une quelconque volonté de propagande réelle.
Pour ce qui est de carrément accuser le film de néo-colonialisme, je suis vraiment très dubitatif. J'ai dans l'idée que dès lors qu'un scénario "confronte" des gens équipés de manière futuriste ou même contemporaine à des gens vivant avec des techniques représentatives d'époques très antérieures, celui qui veut voir du néocolonialisme dénichera toujours l'un ou l'autre détail qui officialise son accusation. Alors que dans le même temps, Stargate montre bien les Nagadians sauvant la vie de leurs visiteurs puis se prenant très bien en main, sans oublier que le film se paie quand même le luxe d'une scène dénonçant carrément une pré-bavure de l'armée US, et des services secrets Américains ayant peut-être secrètement truqué la bombe (élément certifié dans le livre, non écarté dans le film) ! C'est facile, quand même, de ne relever que les détails qui vont dans un certain sens.
C'est pour ça que quand les détracteurs du film utilisent, entre autres arguments, le fait de réduire son contenu à "gentils Etasuniens vs méchants Irakiens", ça me fait bien rire... parce que quand on prend la peine d'analyser 30 secondes ce que racontent le son et l'image, ben nos héros sont loin d'être aussi clairs...

Car oui, finalement, tant au niveau des personnages principaux que de l'entité militaro-nationale, les Terriens du film sont beaucoup plus troubles et insidieux de manière généralisée que dans SG-1, où globalement, Terriens = lumière, principes et intégrité, en dehors de quelques "enclaves" d'emblée identifiées comme sombres, comme Kinsey et Maybourne.
Il est vrai que par certains aspects, la série maintiendra un peu cela une saison ou deux, par le biais de Hammond et de la hiérarchie, mais ensuite les manquements Terriens viendront presque toujours de l'extérieur (NID) alors que dans le film, ce sont les héros Terriens et leur camp qui portent ce côté contestable de manière diffuse, en même temps que leur côté respectable.

Citation :
Emmerich innove (enfin, je crois) en injectant à une histoire d'extra-terrestres une culture antique.
C'est encore aujourd'hui assez rare, en effet, et c'est peut-être Emmerich le premier à le faire à l'écran.

Citation :
Au final, Stargate est pour moi LE film de Science Fiction, supérieur à l'intégralité de la franchise qui a suivi et sans doute le meilleur film d'Emmerich.
LE film de SF, je ne pourrais jamais aller jusque là, objectivement je vois Stargate comme un film secondaire réussi, même si subjectivement c'est l'un de mes films de SF préférés. Supérieur aux séries tant que celles-ci étaient bonnes, je suppose que c'est une question de goût, mais c'est un peu le sentiment que j'ai toujours eu. J'en suis en tout cas certain sur le plan visuel : costumes, décors et accessoires de la civilisation "Jaffa/Goa'uld" perdront le plus gros de leur charme dans la série. Et puis, Râ et les Nagadians qui ne parlent pas anglais, qui aurait cru que ce devrait être une exception...

Citation :
PS : J'ai toujours eu un très lointain souvenir (ou serait-ce un délire?) d'une femme à tête de chat dans la version que j'avais vu d'M6, c'est à dire il y a plus de 10 ans. Fait elle partie de la version longue ou est ce qu'elle n'existe pas?
à moins qu'il existe une version-encore-plus-longue-et-très-confidentielle au dessus de la version longue que j'ai en DVD, non, elle n'existe pas, mais peut-être, plus jeune, as-tu fait l'amalgame entre le faciès alien de Râ (qui a un petit quelque chose de chat siamois) et la femme à tête de chat qui existait effectivement dans des comics US basés sur le film (si tu en as vu une image quelque part) ?

Ceux qui connaissent les séries SG auront remarqué que j'ai parlé de ce film en tant que tel et non comme une espèce de pré-SG-1. Effectivement, ce topic existe pour le film dans son optique première et à part, il reste un topic jumeau dans l'onglet Stargate du forum pour le commenter dans le cadre de l'univers présenté par les séries. Je dois dire que même à l'époque où j'étais fan de SG-1, je n'avais jamais réellement digéré le travail de porc qui avait été fait par le staff pour raccorder le film à leur épisode pilote, à tel point qu'on s'est retrouvé là avec l'unique exemple à ma connaissance de deux oeuvres sensées être connectées dans leur background et leur action, mais dont le second élément soit à la fois la suite et le remake du premier élément!! (ce qui est un non-sens créatif total, vous en conviendrez : par définition, un remake et une suite s'excluent l'un l'autre)
Pendant des années, j'ai donc vu Râ conformément aux dires de la série, même si ça ne ressemblait pas trop à ce que montrait le film : sorte d'empereur-dieu de la galaxie Goa'uld, maître de mille mondes et d'autant d'armadas... en croisière privée sur Abydos/Nagada, des vacances fatales face à un petit commando dont il ne pouvait se défendre qu'avec une garde à peine plus nombreuse. Terrible ironie du sort pour lui, le Grand Maître Suprême d'un empire interstellaire. En me fâchant avec les séries SG, tout cet empire a fondu dans son dos, remettant Râ, dans mon regard, tel que l'avaient voulu Emmerich et Devlin : aventurier isolé et opportuniste sans grande ambition ni grand pouvoir matériel, dernier représentant de son espèce, parasite discret de l'Histoire où, préoccupé par son train de vie luxueux et balisé, il ne s'inscrivit que rarement. Un peu comme ce que serait Ba'al dans SG-1, neuf saisons plus tard, en plus impliqué dans " l'actualité ". Une idée originale, fraiche, qui fait toujours son petit effet.
Même à l'époque où je vivais pratiquement dans SG-1, j'étais fasciné par l'ambiance si étrange de ce film reproduisant un Royaume d'Egypte entre futurisme et néolithique, au coeur d'une autre galaxie. Il était d'autant plus fascinant qu'il avait donc deux lectures, celle donnant SG-1, et la sienne, puisque pris tout seul le rendu était considérablement divergeant. Aussi, depuis mon coup de froid avec les séries SG, j'apprécie tout particulièrement de repenser à Stargate dans son contexte solitaire.

En conclusion, Stargate est donc un film miné par les invraisemblances et par le simplisme des évolutions des personnages, sans oublier la fameuse scène du salut, si lourdingue. Mais c'est aussi un spectacle très original, très dynamique et très plaisant, bref, efficace. L'un de mes films de SF favoris. Le genre de film que plein de gens ont dans leur DVDthèque, et regardent toujours de temps en temps avec le même plaisir, que leur opinion à propos des séries séquelles soit positive, négative, neutre ou même inexistante.
Pour reprendre l'expression employée par la critique du dit film sur Scifi-Universe, bonne idée, bon film, que demander de plus? Stargate fait montre d'une ambiance puissante, épique et modeste à la fois, angoissante et enjouée à la fois, moderne et rétro à la fois. Film à ne pas oublier.


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Rufus Shinra
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MessageSujet: Re: Stargate   Stargate EmptyLun 23 Nov 2009 - 16:09

Ah, Stargate..... Tout comme toi, Mat, j'ai été marqué par ce film bien avant de découvrir la série, un soir sur M6. Et, effectivement, pendant plusieurs années, mon imaginaire a été influencé par l'imagerie de ce film, comme je m'en suis aperçu longtemps après, en le redécouvrant.

Il me semble, d'ailleurs, que je l'avais vu lors de sa sortie au cinéma, à l'époque où j'étais jeune et con (maintenant, je ne suis plus aussi jeune).

Très original, parfaitement maitrisé, et intemporel (ce qui est un avantage en soi). Alors, effectivement, il est intéressant de comparer les deux interprétations de ce film, et, s'il y a un point que je te concède bien volontiers, c'est que le travail fait pour accorder les deux univers a été monstrueusement raté, au vu du potentiel du film.

Bref, à garder et à regarder sans risque. Si seulement Emmerich pouvait faire plus de films de ce type (ou d'autres comme "Le jour d'Après", bien plus réussi que ses congénères).....

Citation :
Stargate, c'est le même genre de film que Event Horizon ou The 5th élément, deux cadets : très perfectible, mais pourtant tout à fait insubmersible, sans qu'on sache trop pourquoi, malgré les années qui passent. Un autre parallèle à faire est que ces trois films sont le fruit de réalisateurs qui ne sont... pas exactement connus pour avoir toujours fait le bonheur du septième art, et pourtant, ils prouvent avec ces films qu'ils savent aussi donner autre chose.

Heum, Mat. Luc Besson a peut-être eu ses plantages occasionnels, mais au contraire d'Emmerich, il a accumulé les merveilles cinématographiques (Léon, Angel-A, Le Grand Bleu, Nikita, etc, etc.). Donc, je conteste.
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MessageSujet: Re: Stargate   Stargate EmptyLun 23 Nov 2009 - 16:24

Citation :
Ah, Stargate..... Tout comme toi, Mat, j'ai été marqué par ce film bien avant de découvrir la série, un soir sur M6. Et, effectivement, pendant plusieurs années, mon imaginaire a été influencé par l'imagerie de ce film, comme je m'en suis aperçu longtemps après, en le redécouvrant.

Il me semble, d'ailleurs, que je l'avais vu lors de sa sortie au cinéma, à l'époque où j'étais jeune et con (maintenant, je ne suis plus aussi jeune).

Très original, parfaitement maitrisé, et intemporel (ce qui est un avantage en soi). Alors, effectivement, il est intéressant de comparer les deux interprétations de ce film, et, s'il y a un point que je te concède bien volontiers, c'est que le travail fait pour accorder les deux univers a été monstrueusement raté, au vu du potentiel du film.
Hé hé!
Stargate, pas un grand classique (ou alors juste des soirées matelas-pizzas réussies) , mais un capital sympathie inépuisable, et qui n'a pas été volé^^

Citation :
Bref, à garder et à regarder sans risque. Si seulement Emmerich pouvait faire plus de films de ce type (ou d'autres comme "Le jour d'Après", bien plus réussi que ses congénères).....
Il parait qu'il a dit qu'il ne ferait plus de film catastrophe(ique?)... peut-être un retour à ses valeurs d'antan en vue?
Mais j'espère que ce ne sera pas avec Fondation, car je ne crois pas Emmerich capable de ne pas céder aux sirènes du gigantisme avec une matière pareille, et ça ne fera de bien ni au réalisateur, ni à Fondation. Non, monsieur Roland a besoin de revenir à des créations SF de l'envergure d'un Stargate, Passé Virtuel (qu'il a produit) ...

Citation :
Heum, Mat. Luc Besson a peut-être eu ses plantages occasionnels, mais au contraire d'Emmerich, il a accumulé les merveilles cinématographiques (Léon, Angel-A, Le Grand Bleu, Nikita, etc, etc.). Donc, je conteste.
Tu dis vrai. Assez injustement, je n'avais plus en tête que son boulot de producteur-scénariste sur les Taxi, Banlieue 13, etc. Besson est effectivement un meilleur réalisateur qu'Emmerich et Anderson, même si je pense que The 5th element demeure justement cité dans mon parallèle avec Stargate et Event Horizon, ci-dessus.
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Barlbatrouk
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MessageSujet: Re: Stargate   Stargate EmptyVen 7 Jan 2011 - 15:35

Un film de plus visionné lors d'une soirée entre ami (et je crois bien me rappeler Math qu'on avait effectivement mangé de la pizza !). J'avais eu l'occasion de voir quelques épisodes avant le film, épisodes qui ne m'avait pas du tout accroché, la série n'étant pas du tout pour moi. Le film à au moins le mérite de m'avoir un peux réconcilier avec cet univers.

Citation :
Stargate, pas un grand classique (ou alors juste des soirées matelas-pizzas réussies) , mais un capital sympathie inépuisable, et qui n'a pas été volé

Cette phrase résume bien le film je trouve, ce n'est pas un grand film mais il reste très sympathique, m'a beaucoup plus parlé que la série et est de loin le meilleur Emmeric que j'ai vu à ce jour (c'est même le seul qui trouve grâce à mes yeux). Pour ce film la démesure du réa sert enfin quelque chose. Par contre j'avoue avoir quand même très peur de ce qu'une adaptation de Fondation dirigé par lui pourrai donner. Surtout après avoir lu cette phrase dans un interview:

"Avatar est un tournant dans l’histoire du cinéma et à partir de maintenant, il est probable que tous les grands films utiliseront cette technique. Mais pas seulement pour la 3D... vous pourrez les vendre plus cher !"

On peut concéder qu'au moins le gus est honnête néanmoins cela va dans une optique à laquelle je n’adhère pas du tout et qui explique surement pourquoi je déteste ces autres films.
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