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| Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus | |
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Auteur | Message |
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Webkev Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2378 Age : 37 Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie
| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Mar 29 Jan 2008 - 14:34 | |
| C’est ce moment que choisi le mystérieux navire pour subitement disparaitre dans l’hyperespace et réapparaitre à quelques centaines de mètres devant le Taonas Primis. Il fut presqu’instantanément sur celui-ci, profitant de sa brève hyperpropulsion pour combler la distance qui le séparait du navire-amiral alteran. L’IA de bord eut à peine le temps d’ordonner à toutes les batteries à tir rapides de cracher leurs projectiles mortels sur le croiseur que celui-ci entrait en collision avec le Suprema. Les protections énergétiques entourant les deux vaisseaux s’entrechoquèrent. La bulle orangée générée par le bâtiment aletran brisa le déflecteur de l’appareil ennemi qui s’évanouit en plusieurs arcs bleutés. Quelques nanosecondes plus tard, la coque du croiseur kamikaze entra elle aussi en contact avec le champ de force. Dans un premier temps, la superstructure s’écrasa comme une vulgaire boite métallique qui heurterait un épais mur de pierre, une myriade de débris étant violemment arrachés. Ensuite ce qui resta de l’ancien vaisseau de combat s’embrasa, l’atmosphère enflammée sous l’effet d’une multitude de cours-circuits propagea d’immenses flammes rapidement jusque la salle des machines. Sous l’effet de l’extrême chaleur, les cœurs des générateurs thermonucléaires fondirent en instant permettant aux réserves de tritium de fusionner, engendrant une réaction exothermique dévastatrice qui annihila la moindre molécule qui formait auparavant le croiseur ennemi. Cette scène de destruction ne dura qu’une fraction de seconde, mais elle stupéfiât les équipages alterans qui virent la scène au ralentit, le temps semblant s’être dilaté sous l’effet de l’adrénaline. Taonas Primis encaissa sans broncher le formidable impact ainsi que la boule de plasma nucléaire, même si plusieurs réseaux d’alimentation supraconducteurs firent savoir le mécontentement en stoppant la diffusion énergétique pendant quelques millisecondes. Tout ce qui n’avait pas été arrimé fut renversé et ce fut le cas de chaque membre d’équipage, malgré l’efficacité des inhibiteurs inertiels.
- Le bouclier est passé à 37 % monsieur, hurla Doigis après s’être relevée. Rapport d’avarie aux ponts 5, 7 et 8. Incendie aux hangars B et C, énuméra-t-elle. Trois condensateurs secondaires ont été surchargés et ont explosé. La salle des machines signale l’arrêt du générateur ionique numéro 2. - Ordonnez à la flotte d’ouvrir le feu ! ordonna Huljis sans même attendre l’avis de Malteas, l’arcade sourcilière ouverte, un filet de sang coulant sur sa joue gauche. - Impossible de riposter, la flotte ennemie a disparue ! dit Domedius. Il ne reste que des drones… - Quoi ? - Le vaisseau kamikaze leur a servi de diversion pendant qu’il se dirigeait vers nous. Je suppose que lors de l’agression, le reste de la flotte s’est occultée. Nos senseurs ont perçu une très brève perturbation gravitationnelle, que nous avons mise sur le compte des radiations des combats… - Ils peuvent être à l’autre bout du système solaire désormais, fit Doigis. - Comment… ? fit Malteas. - Les drones viennent de s’autodétruire, fit un lieutenant.
Malteas et Huljis étaient abasourdis. La stupéfaction pouvait se lire sur le visage de la commandante en chef de la seconde flotte qui ne parvenait pas à comprendre comment la flotte adverse avait pu aussi aisément les tromper.
- Madame, que faisons-nous ? demanda Huljis. - Lancer une recherche d’anomalie gravitationnelle, ainsi qu’une recherche pour des radiations camfloxis, ou des résidus énergétiques quelconques. Nous devons capturer un des vaisseaux ennemis afin de savoir qui ils sont ! - Vous avez entendu l’amiral, lança à la cantonade le commandant. Au travail ! - Monsieur, perturbations gravitationnelles détectées, azimut 35 par 43, distance quarante secondes lumière. Multiples contacts. - Monsieur, multiples contacts azimut 323 par 349, distance trente neuf secondes lumières. - Ils passent en hyperespace ! fit Doigis. Nous devrions peut-être… - Alerte ! Multiples contacts hostiles, azimut 18 par 22, distance neuf secondes lumières. Ce sont des missiles à antimatière. - Quadrilasers en mode interception, mode automatique, ordonna Huljis. Un tir de couverture… Madame, nous les poursuivons ? - Nous ne pouvons pas nous le permettre pour l’instant, commandant. D’après ce que je vois toute leur flotte s’en va mais qui ne nous dit pas qu’une dizaine de croiseurs ne sont pas venus discrètement avec eux et attendent que nos défenses soient baissées pour nous attaquer. Nous devons nettoyer le système avant de pouvoir les pourchasser. - Bien madame. - Attendez, mettez-moi en communication privée avec l’amiral Frendel. - Tout de suite. Lieutenant, appela Huljis.
Après une rapide conversation avec son bras droit, Malteas décida d’envoyer deux escadres Suprior chargées de suivre la piste des fyuards sans toutefois entrer en contact avec eux. Se remémorant le Caela Avis parti en mission vers Tartarus, elle décida d’envoyer une escadre Suprior et deux escadres Paladior vérifier si tout était en ordre, les communications subspatiales avec les deux vaisseaux de classe Avis semblant encore une fois perturbées.
Malgré l’absence de perte du côté alteran, certains navires avaient fortement souffert de l’affrontement. Bon nombre de frégate Solaris avaient été prisent pour cibles, leur déflecteurs étant bien moins puissants que ceux des Paladinus ou Suprema. Ces frégates devaient maintenant subir une mise en cale sèche afin de pouvoir réparer les quelques dégâts au plus vite. Les vaisseaux endommagés se dirigèrent alors vers les stations spatiales de classe Navalis du système de Praclarush Taonas, tandis qu’une dizaine d’escadres sous le commandement du vice-amiral Frendel ratissèrent le vide spatial ainsi que les trente-quatre planètes et lunes du système, tentant de débusquer le moindre navire occulté.
Alors que la bataille du système de Praclarush Taonas venait de s’achever, quelque part, sous la surface de Mhicenia, une planète désertique se trouvant dans le quatrième quadrant, huit hommes vêtus de noir, le visage recouvert d’une capuche, attendaient autour d’un anneau de métal de deux mètres trente de diamètre. Brusquement, les cinq chevrons du portail s’illuminèrent et le reconnaissable horizon des événements de la porte apparut. Un neuvième homme, lui aussi habillé de noir passa cette mini-porte des étoiles. Il salua brièvement les autres et sans un mot, ils se dirigèrent vers une plateforme d’où quelques secondes plus tard jaillirent des anneaux de naquadah, les emmenant dans une salle secrète connue d’eux seuls.
- Où se trouve ce Trimdax ? demanda nerveusement Radil à son assistante et compagne Genilia, dans leurs quartiers sur Avalon. - Il est impossible d’entrer en contact avec lui. Il n’est ni dans ses quartiers, ni dans notre cité. Son transpondeur personnel est inaccessible, mais il n’a pas franchi la porte d’après les opérateurs, lui répondit-elle. Pourquoi souhaitais-tu le voir ? Je pensais que ses explications sur les récents événements du système Gromnitur avaient été plus que claires. - Son comportement m’inquiète quelque peu. Il a visité trois fois la salle des archives confidentielles du Haut Conseil durant les deux dernières huitades. Tu te rends compte, trois visites en seize jours ! Ce n’est absolument pas normal et je tiens à savoir ce qu’il a derrière la tête. Il est très habile comme homme politique, son ascension jusqu’au Haut Conseil n’est pas due au hasard. Je pourrais même avoir de la sympathie pour lui, si ce n’est qu’il pense tellement au bien être de notre peuple qu’il serait prêt malmener d’autres races… Mais je ne comprends pas ce besoin de visiter la salle des archives… - Il en a parfaitement le droit de part son titre de Haut Conseiller, lui rappela sa compagne. Il a peut-être besoin d’examiner certains dossiers pour établir des propositions de loi à soumettre devant l’Assemblée Lexui. - Je doute fortement qu’il trouve le moindre renseignement utile dans les archives… Je suis persuadé qu’il cache quelque chose. Son comportement sur Gromnitur Pruria était un peu trop hautain, même pour lui… Il semble devenir de plus en plus sûr que ses idées pro-alteranes vont être acceptées… Par Zeus, que ne donnerais-je pas pour essayer de… - Tu sais bien que si tu essaies de lire ses pensées, il le détectera et pourra facilement t’y interdira l’accès, l’interrompit Genilia. De plus, il possède des nanites de sécurité qui brouillent toutes les ondes télépathiques non désirées, tout comme toi et les autres politiciens. Cela ne t’avancerait à rien et c’est en plus interdits par nos lois… Tu ne t’attireras que des ennuis en agissant de cette façon. - Le mensonge et la manipulation sont eux aussi sévèrement punis, répliqua le conseiller en sortant du logis conjugal. Je vais m’aérer, cela me fera le plus grand bien, ajouta-t-il. - Je t’en prie. Par contre, évite de marcher dans les allées de via Acti Lumnis, le service urbain est en train de renouveler les plantations. Je sais que nettoyer notre appartement ne prend guère de temps mais j’aimerais ne pas devoir activer ce programme plusieurs fois par jour! fit-elle.
Radil hocha brièvement la tête et passa la porte. Il s’éloigna rapidement du logis emprunta le petit escalier lui permettant de descendre dans la rue. Genilia le regarda descendre les marches puis ferma la porte d’une pensée. Elle n’avait vu son époux que très rarement agité et cela avait toujours été mauvais signe...
Dernière édition par Webkev le Dim 21 Nov 2010 - 14:16, édité 1 fois |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Mar 29 Jan 2008 - 14:35 | |
| A bord du Caela Avis, le calme régnait. Le navire poursuivait en compagnie du Rubea sa route vers Tartarus, dont il n’était plus qu’à une heure et demie. Le commandant Granis inspectait la salle des machines lorsqu’une alarme résonna dans le vaisseau, suivie d’une grande secousse. Une pluie d’étincelle jaillit du plafond de la salle des machines, due à la rupture d’un réseau supraconducteur secondaire.
- Alerte ! Sortie non-programmée d’hyperespace, sortie non-programmée d’hyperespace. La voix artificielle provenant du superordinateur du vaisseau résonna dans toutes les écoutilles. - Le commandant est appelé à la passerelle, le commandant est appelé à la passerelle. La voix du lieutenant Plahis remplaça celle de l’IA de bord. Moins de quarante secondes après avoir entendu le message, Granis entra dans le poste de commande.
- Au rapport ! - Monsieur, notre retour en espace conventionnel est du à une perturbation gravitationnelle de grande amplitude, répondit Trevon. - De quel type ? - Il semblerait qu’une supernova ait explosé quelque secondes avant que nous ne passions dans le système stellaire. Je ne comprends pas, cet événement n’avait pas été prévu, selon notre base de données l’étoile avait encore du carburant nucléaire pour au moins cent mille ans. - Quel est l’état du navire ? - A part quelques saturations énergétiques ici, ici et là, fit Granei en indiquant trois points sur le plan holographique du Caela Avis qu’elle venait de générer, nous sommes parfaitement opérationnels. L’IA a parfaitement contrebalancé les effets perturbateurs de l’onde gravitationnelle, et la vague énergétique qui nous a heurtés a grandement été atténuée par les nanites de la coque. - Merci second. Lieutenant Valnus, qu’en est-il de la position du Rubea ? - Ils sont eux aussi en espace conventionnel monsieur. Leur retour en espace conventionnel s’est effectué à mille trois cent kilomètres en arrière de notre position actuelle. Le capitaine Drenax attend vos consignes. - Très bien, fit Granis, se grattant l’arrière du crâne tout en regardant la table des cartes. Dites leur de nous rejoindre à vitesse maximale, puis nous reprendrons la route. - A vos ordres, répondit Kynan. - Fichues étoiles. Ne pouvait-elle pas exploser à un autre moment ? Non, il a fallu qu’elle décide de faire cela quand nous passons à proximité. Il y en a qui vont m’entendre au Centre de Prévision Galactique ! C’est bien notre veine ça, grogna Granis. - Ce n’est pas utile de te faire du souci Lucius, dit Granei. Nous allons repartir dans deux minutes et nous serons parfaitement opérationnels pour notre arrivée sur Tartarus. - Oui, mais tu connais le dicton Nox… Tout voyageur qui durant son périple croise une étoile en colère doit y voir un avertissement de Naturia Mater… - Tu sais bien ce que je pense de nos chers Alliés. Je me demande si celui qui a inventé cette maxime n’avait pas inhalé des fumées de plantes opiacées… - Monsieur, le Rubea nous a rejoint, interrompit Plahis. - Parfait. Voilà qui est fait. Lieutenant Sorvis, vous nous avez calculé une nouvelle trajectoire ? questionna Granis. - Oui, les coordonnées ont été transmises au Rubea et encodées dans notre console. Nous sommes prêts, répondit-elle. - Le bâtiment est paré, signala Trevon Plahis. - Très bien. Enclenchez l’hyperpropulsion, ordonna le commandant.
Les deux vaisseaux prirent un peu de vitesse, puis une fenêtre violette déchira le voile des dimensions et les deux navires s’y précipitèrent.
- Paramètres nominaux et fenêtre stable. D’après les nouvelles données, nous serons à destination dans quatre-vingt sept minutes et dix neuf secondes.
Le reste du voyage se déroula sans problème. Valnus envoya un message subspatial au QG II afin de signaler l’incident de la supernova sans obtenir de réponse. C’est sans doute dû à la supernova, se dit Kynan. Le temps passa rapidement, mais les techniciens eurent le temps de réparer les quelques réseaux de distribution d’énergie avant d’arriver dans le système de Tartarus.
- Commandant, nous arriverons aux coordonnées dans trente secondes, avertit Trevon Plahis. - Merci Lieutenant. Nous enclencherons nos systèmes de défense dès notre retour en espace conventionnel, ordonna-t-il. Je préfère éviter les mauvaises surprises. Monsieur Valnus, transmettez la consigne à Drenax. - Nos systèmes de contre-détections n’ont pour l’instant rien repéré, fit Granei. - A vos ordres, répondirent les deux officiers. - Sortie d’hyperespace dans dix secondes, annonça le pilote en amorçant une légère décélération.
Arrivés aux coordonnées, les deux vaisseaux sortirent simultanément de la dimension hyperspatiale, à environ huit cent mille kilomètres de la planète Tartarus. La précaution prise quelques instants auparavant par le commandant Granis fut des plus judicieuses. A peine l’écran énergétique était mis en place autour du Caela qu’il fut sollicité afin de stopper une dizaine de traits bleutés. Près de cinq cent soixante vaisseaux se trouvaient en orbite haute de la planète, et une cinquantaine faisaient maintenant face aux deux navires anciens, les arrosant d’un feu nourri. Plusieurs tonnes de débris flottaient dans le vide spatial, venant parfois heurter le bouclier d’un des deux Avis.
- Aux postes de combats ! Ripostez immédiatement, toutes les batteries en action ! ordonna rapidement le commandant. - Monsieur, dit le lieutenant Valnus. Nous recevons une transmission codée de l’avant poste. - Passez-la sur haut-parleur. - « … sommes content de vous voir. Nos boucliers ne sont plus qu’à 18%, nous ne pourrons plus tenir très longtemps. Nous aurions également besoin d’une assistance médicale. ».
A suivre…
Dernière édition par Webkev le Dim 21 Nov 2010 - 14:16, édité 1 fois |
| | | Leia Routard Interstellaire
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| | | | Titto Commandant Cyborg
Nombre de messages : 658 Age : 34 Localisation : Sous la tranquilité glaciale de l'Antarctique ...
| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Sam 2 Fév 2008 - 21:26 | |
| Mon esprit, lisant les deux derniers mots de ton post, est enclin à un intense sentiment de frustration ! Bon, je dois l'avouer, reprendre la lecture de ta fic a été dure, se remettre tout en mémoire : les personnages, les vaisseaux, les planètes. On a pas l'habitude de voir autant d'Anciens vivants ^^. Alors, j'suis heureux de voir que Valnus a toujours une importance relative ! Il me fait toujours autant sourire, ce qui est agréable entre tous les autres passages où l'on sent la tension de tes personnages augmenter. L'action reste rapide et tout s'enchaîne avec un très bon rythme, ce qui devient même parfois déroulant (surtout ton passage "ovni", avec ton portail à 5 chevrons). Hum, une question de plus à ajouter à : "Mais qui sont ces méchants à la drôle de langue ?" et aussi "Qu'est ce que nous mijote ce Trimdax indéchiffrable ?". Ah, la bataille spatiale ! Très surpris. Tu aurais pu nous faire quelque chose de routinier, où les Anciens s'en sorte facilement sans trop de difficulté ... Enfin, c'est le cas, et pourtant, on a pas du tout l'impression en te lisant que ça a été facile ! C'est très bien ! Maintenant j'attends de voir ce que nos pauvres deux p'tits destroyers vont faire contre les 30 vaisseaux aliens ... Dernière chose : vraiment sympathiques toutes ces mini-digressions que tu glisses par-ci par-là sur les technologie et les moeurs anciens. Voilà ! J'vais citer ta plus grande fan ! - Leia a écrit:
- je réclame la suite
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| | | Leia Routard Interstellaire
Nombre de messages : 356 Age : 36 Localisation : dans les méandres des inconscients
| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Sam 2 Fév 2008 - 23:31 | |
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| | | Webkev Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2378 Age : 37 Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie
| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Lun 4 Fév 2008 - 14:04 | |
| - Titto a écrit:
- Mon esprit, lisant les deux derniers mots de ton post, est enclin à un intense sentiment de frustration !
C'est le but - Titto a écrit:
- Bon, je dois l'avouer, reprendre la lecture de ta fic a été dure, se remettre tout en mémoire : les personnages, les vaisseaux, les planètes. On a pas l'habitude de voir autant d'Anciens vivants ^^.
Moi même j'ai du mal quand j'ai relu mon chapitre - Titto a écrit:
- Alors, j'suis heureux de voir que Valnus a toujours une importance relative !
Content que cela te plaise, et je peux te dire qu'il apparaitra encore - Titto a écrit:
- ce qui devient même parfois déroulant (surtout ton passage "ovni", avec ton portail à 5 chevrons). Hum, une question de plus à ajouter à : "Mais qui sont ces méchants à la drôle de langue ?" et aussi "Qu'est ce que nous mijote ce Trimdax indéchiffrable ?".
Début de réponse dans le prochain chapitre ^^ - Titto a écrit:
- Enfin, c'est le cas, et pourtant, on a pas du tout l'impression en te lisant que ça a été facile !
Je suis heureux de lire ca, parce que c'est l'effet recherché. - Titto a écrit:
- C'est très bien !
- Titto a écrit:
- Dernière chose : vraiment sympathiques toutes ces mini-digressions que tu glisses par-ci par-là sur les technologie et les moeurs anciens.
Merci Et pour la suite, il faudra patienter un peu |
| | | Titto Commandant Cyborg
Nombre de messages : 658 Age : 34 Localisation : Sous la tranquilité glaciale de l'Antarctique ...
| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Lun 4 Fév 2008 - 19:51 | |
| - webkev a écrit:
- Titto a écrit:
- Mon esprit, lisant les deux derniers mots de ton post, est enclin à un intense sentiment de frustration !
C'est le but Je réitère alors ... - webkev a écrit:
- Titto a écrit:
- Alors, j'suis heureux de voir que Valnus a toujours une importance relative !
Content que cela te plaise, et je peux te dire qu'il apparaitra encore Ahhhh, vraiment heureux de lire ça, j'dois dire que c'est mon personage préféré de ta fic' alors forcément ... - webkev a écrit:
- Titto a écrit:
- ce qui devient même parfois déroulant (surtout ton passage "ovni", avec ton portail à 5 chevrons). Hum, une question de plus à ajouter à : "Mais qui sont ces méchants à la drôle de langue ?" et aussi "Qu'est ce que nous mijote ce Trimdax indéchiffrable ?".
Début de réponse dans le prochain chapitre ^^ Je déteste ce genre de réponse !!! - webkev a écrit:
- Et pour la suite, il faudra patienter un peu
Je connais ça, ne t'inquiète pas ... . |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
Nombre de messages : 4190 Age : 35 Localisation : TARDIS 39th room (blit), on Moya third level, in orbit around Abydos (Kaliam galaxy)
| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Dim 24 Fév 2008 - 0:29 | |
| Je commente enfin ce chapitre, quelques mois après l'avoir lu pour la première fois. ^^ Heureusement que Webkev m'a harcelé sans relâche, sinon j'aurais sans doute encore oublié (je plaisante, je plaisante ! T'as bien fait Webkev. ) L'histoire démarre sur les chapeaux de roue... Enfin, sur les pans de coques rétractables abritant les propulseurs. ^^ La tension de la bataille à venir est très bien rendue, on sent l'échéance approcher dans l'assurance attentive de nos chers Altérans. Tu parviens aussi à diviser l'action sur plusieurs fronts, en lançant l'intrigue de Tartarus et les mystérieuses tribulations de ton Anciens sur Praklarush. Trimdax m'intrigue, lui et - surtout - son mystérieux vortex à cinq chevrons. J'ai un peu de mal à croire que l'explosion d'un unique vaisseau, aussi spectaculaire soit-elle, puisse servir à masquer l'occultation de toute une flotte (pourquoi faire, d'ailleurs ? Qu'est-ce que cela changerait, si les appareils Anciens avaient vus les bâtiments ennemis disparaitre ?). Car après tout, il ne s'agit pas seulement de détourner l'attention de quelques personnes, mais surtout de "distraire" les instruments de bord. Et là... De même, je me dis qu'autant de vaisseaux Anciens, à proximité d'une planète Ancienne, devraient avoir un moyen de détecter une flotte occultée. Sinon, il serait enfantin pour leurs adversaires de descendre juste au-dessus des cités Anciennes sans être remarqués. Bref, quelle que soit ta vision de ce point de détail, je pense qu'il devrait en tout cas être éclairé. Je rejoins Titto : la manière dont tu construis discrètement ton univers Ancien au fil des lignes est très réussie, elle nous permet de nous immerger dans le récit. Et j'aime bien la manière dont tu traites les pouvoirs des Anciens, en les mentionnant sans qu'ils semblent incongrus. Quant à tes personnages, ils semblent enfin se "fixer" dans ce chapitre, c'est à dire que l'on sait à peu près quels héros nous suivront de manière soutenue. C'est une étape assez importante. Je suppose que le chapitre suivant sera lui aussi riche en action... Des batailles en perspective. Je suis curieux de voir ça... J'ai décidément beaucoup plus de mal à commenter une fiction lorsque je l'ai bêta-lue... Si seulement je ne jetais pas systématiquement mes premiers commentaires. _________________ ________________ « My name is Skay-39, an administrator… An enthusiasm wave hit and I got shot through a link... Now I'm lost in some distant part of the webniverse on a forum – a crazy forum – full of strange, geek life-forms… Help me… Listen, please. Is there anybody out there who can read me ? I'm being tyrannized by an insane fondator… doing everything I can… I'm just looking for a real life. » |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2378 Age : 37 Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie
| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Dim 6 Avr 2008 - 19:28 | |
| Et bien voilà le quatrième chapitre de ma fan fiction. Je tiens tout d'abord à faire quelques remarques avant de vous laisser à la lecture... Primo, comme ketheriel l'a fait remarquer sur le forum, il est désormais clairement établi que les Asgards ont du rencontrer les Anciens à leur retour de Pégase, ce qui est donc un élément gênant pour mon récit car celui-ci les fait apparaitre il y a plusieurs dizaines de millions d'années J'ai donc profité de cela pour réécrire entièrement le chapitre 1. Et quand je dis entièrement, c'est qu'il est totalement changé, nouveau, différent de la version précédente (dont le style était un peu brouillon...) Je vous encourage donc à aller lire ce passage, car il pose les bases de la fiction de façon bien plus détaillée que la précédente mouture. Secundo, je remercie mes deux beta-lecteurs qui contribuent largement à rendre mon récit cohérent et compréhensible. Enfin, je vous préviens que le prochain chapitre paraitra au plus tôt fin juin, pour cause d'examens
Voilà, je vous laisse à votre lecture, dont je vous en remercie. Tous les commentaires, remarques, suggestions, observations, critiques, notes, etc sont forcément les bienvenus (et même demandés )
N.B. : Toutes les unités de mesures ont été traduites du système ancien vers le système international untilisé de nos jours sur Terre, pour des facilité d'écriture et de lecture
N.B. 2 : pour mes nombreux amis français, une nonantaine = 90 ^^ Chapitre 4 : Stupeurs, et tremblements - Ouvrez un canal, ordonna Granis. - Ici le capitaine Lucius Granis, commandant du Caela Avis. Nous venons vous prêter assistance.- Ici le contre-amiral Morhgana Claris, je commande l’avant poste Omega II, répondit la voix qui avait quelques secondes plus tôt jailli des haut-parleurs. - Quelle est votre situation, madame ? demanda le commandant du Caela. - Les différentes cités de Tartarus ont été lourdement bombardées. Notre flotte a été en rande partie détruite, seuls quelques vaisseaux subsistent. Nous essayons de les réparer, mais ils sont fortement endommagés, et nous manquons de pièces de rechange. Une petite partie de la population civile a pu être évacuée sur Zeta II, mais nous n’en savons pas plus. Le reste s’est réfugié sous le bouclier de l’avant poste, que nous avons étendu pour pouvoir abriter tout le monde.- Très bien madame. Nous allons voir ce que nous pouvons faire. Caela Avis, terminé.- Capitaine, tu ne penses pas à tenter une mission suicide ? demanda Linea. - Monsieur, nos boucliers sont à 90%. 20 des 31 vaisseaux nous font face. Nos manœuvres d’évitement ne servent pas à grand-chose, informa le lieutenant Plahis. - Le Rubea est au même point que nous, monsieur, ajouta Valnus. Nos communications subspatiales sont inopérantes, l’ennemi les brouille. - Merci. Linea, tu as une idée ?- Pas vraiment, nous nous faisons arroser, nos boucliers ne sont plus qu’à 85 %. Dans 5 minutes, nous sommes morts, constata-t-elle froidement. - Pilote, éloignez-nous d’ici. Nous allons faire un saut en hyperespace et nous positionner de l’autre côté du soleil, en orbite basse. Valnus, faites savoir la manœuvre au Rubea, ordonna Granis. Cela devrait nous laisser le temps de trouver un plan, ajouta-t-il à l’attention de son second. Neuf silhouettes étaient assises, autour d’une table ronde. A part un projecteur holographique au centre de la table, et sa console de commande, la pièce était dépourvue de toute forme de technologie avancée. La salle de la confrérie était faiblement éclairée, et l’atmosphère un peu moite. La réunion avait commencé depuis bientôt une heure. - Penses tu sincèrement que ces attaques pourront jouer en notre faveur, Troisième ? demanda une voix grave, appartenant à une large silhouette, recouverte de noir, dont le torse arborait une représentation d’une porte des étoiles sur laquelle cinq chevrons étaient activés. - Elles nous permettront de mettre le plan en application de façon très discrète. L’attention du haut conseil va être occupée par cet ennemi, cher Cinquième, répondit l’interrogé. - Malgré cela, il vous faut savoir mes amis que le conseiller Radil a quelques soupçons, surtout envers toi, dit Premier. - Mes huit frères et sœurs ne me feraient-ils plus confiance ? rétorqua Troisième. N’est-ce pas moi qui aie rendu notre confrérie possible ? N’est-ce pas moi qui aie élaboré le plan, ce plan que vous avez approuvé ?- Nous ne t’accusons de rien, intervint Deuxième, d’une voix calme. Nous voulions te signaler que le conseiller Radil, malgré son âge, garde une grande influence. Et son sens de l’observation s’affine avec le temps. Nous te suggérons d’interrompre tes visites aux salles des archives. Elles sont trop visibles.- Sans elles, ce plan n’aura aucune chance d’aboutir ! protesta Troisième. - Je suis de l’avis de Deuxième, commenta Neuvième. Cependant, nous ne pouvons ignorer mes frères et sœurs, qu’il est impératif de profiter du présent conflit. Une telle occasion est inespérée et risque de ne pas se reproduire de si tôt, conclu la voix. - Notre sœur a raison. Mais concrétiser le plan tel qu’il est actuellement élaboré…, commença Sixième. - Nécessite les visites de Troisième aux salles des archives, acheva Quatrième. - Soit, dit Premier. Mais tâche d’être discret, Troisième.Sur Praclarush, les dernières traces de la bataille disparaissaient. Plusieurs navires anciens sillonnaient le système planétaire, afin de collecter les divers débris provenant de l’affrontement. Au centre de commandement, l’heure était à l’analyse des données recueillies lors de la bataille. Plusieurs scientifiques étudiaient de près les relevés énergétiques des tirs, tandis que d’autres passaient les images enregistrées par les observatoires de la planète. Enfin, quelques-uns évaluaient les caractéristiques des astronefs ennemis, comme la résistance de leurs boucliers, leur vitesse… - Contre-amiral Bevlon, avez-vous du nouveau ? demanda l’amirale Malteas. - Pas grand-chose depuis tantôt, madame. Nous en sommes toujours aux premières analyses. Nous essayons d’extrapoler grâces aux données recueillies, afin de concevoir un modèle qui nous permettra de schématiser un vaisseau.- En ce qui concerne les débris ? questionna le contre-amiral Frendel. - La plupart ne dépassent pas la taille les 50 cm². Ils ne nous apprendront que très peu de choses en plus de leur composition. - Qu’en est-il de celle-ci ? - D’après nos analyses, la coque des vaisseaux ennemis est composée d’un alliage de trinium, naquadah, carbone et neutronium. L’alliage est quasiment identique à celui de nos navires, conclut Belvon. - Merci. Avez-vous des nouvelles de Tartarus ? demanda l’amirale. - Non, le colonel Meljor essaye de résoudre ce problème, mais jusqu’à maintenant, nous ne parvenons pas à établir de connexion, que cela soit par la porte ou via les relais subspatiaux.- Tout cela est de plus en plus étrange… Y-a-t’il d’autres avant postes ayant le même problème ?- Durant la bataille, nous avons perdu tout contact avec Zeta II et Upsilon II. J’ai donné l’ordre à 6 Paladins de se rendre aux coordonnées de ces avant postes. Il devrait y être dans 1 heure, approximativement.- Parfait. Merci monsieur Bevlon. Dès qu’il y a du nouveau, prévenez-moi.- A vos ordres, madame.- Je vais voir le gouverneur, ajouta Malteas à l’attention de Frendel. - Conseiller Trimdax ?- Conseiller Lavian, répondit le premier. Que me vaut ce plaisir ?- Le conseiller Radil vous cherchait, et vous cherche toujours d’ailleurs. Il vous attend dans son bureau.- Merci ma chère.Il salua son homologue et se dirigea vers une plateforme de transfert. - Le vieux fou m’a dans son collimateur, pensa-t-il. Tant qu’il n’aura pas de preuves tangibles, il se contentera d’observer. S’il devient incontrôlable, je devrai envisager une tactique plus… radicale.Quelques instants plus tard, il se retrouvait dans les bâtiments du conseil. - Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, se dit-il, en passant sa main devant un cristal bleu, à côté de la porte de Radil. - Gouverneur Ragnos, vous vouliez me voir, j’imagine ?- Oui, oui, en effet ! Je voulais savoir comment s’était déroulé l’attaque, enfin la bataille, je veux dire.- Vous ne l’avez pas suivie via vos scopes ? demanda surprise l’amirale, en montrant de la tête les différents écrans encastrés dans le mur, derrière le bureau. - Euh, si, si bien sur, répondit brusquement ce dernier. Mais je souhaitais, comment dire, avoir votre opinion, votre avis, oui, c’est cela. Je dois faire un rapport pour le haut conseil, pour Avalon, renchérit-il. - Nous avons perdu un homme, un pilote de chasseur. Il n’a pas pu se téléjecter de son appareil à temps, une équipe va étudier la boite noire. Nous avons eu quelques brûlés, à cause de petites surtensions à bord de nos vaisseaux. Le Tradaramus a subit des dégâts, mais rien de très important. Il est dans son alvéole, où il subit déjà les réparations nécessaires. D’ici peu, tout sera rentré dans l’ordre. J’ai ordonné au contre-amiral Bevlon de vous faire apporter une copie des enregistrements.- Et, à propos de Tartarus ?- Aucune nouvelle de la planète, ni de son avant poste, Omega II. Nous avons aussi perdu contact avec Zeta II, de la planète Anthelara, et de Upsilon II, planète Laravius, ce qui est inquiétant. J’ai envoyé des Paladins, pour enquête, leurs portes des étoiles étant inopérantes. - Bien, bien bien, dit le gouverneur, en jouant nerveusement avec la fermeture de sa tunique. J’imagine que nous ne pouvons rien faire de plus ?- Si, justement. J’ai pris la liberté de demander à nos amis Furlings, qui disposent d’une base près d’Upsilon II, s’il leur était possible de se rendre sur la planète. - Ah, très, très bien ! Excellent ! Je, je pense que j’en sais assez pour répondre au conseil. Euh, les risques pour la population sont …- Pour ainsi dire nuls, aucun vaisseau ennemi n’est plus dans le système. Les boucliers ont été désactivés. Nous sommes passé en alerte niveau III, et des chasseurs patrouillent, au cas où…- Merci amirale, vous, vous pouvez disposer.- A vos ordres, monsieur.
Dernière édition par Webkev le Lun 7 Avr 2008 - 17:47, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Dim 6 Avr 2008 - 19:37 | |
| L’atmosphère plutôt détendue qui régnait sur Praclarush contrastait avec celle des deux vaisseaux de classe Avis, louvoyant en orbite basse autour du soleil de Tatarus. - Non ! Toute tentative de revenir à la charge ne servirait à rien Lucius. Nos boucliers ne tiendront pas, ils ne sont qu’à 95 % et nous ne pouvons pas les reconstituer davantage à cause des radiations solaires. De plus, nous n’avons pas une puissance de feu suffisante, conclu Linea. - On ne peut pas rester là sans rien faire, répondit le commandant, furieux. Voilà 20 minutes que nous nous cachons. C’est intenable. - Si on ne parviens pas à décupler notre puissance de feu, ou à passer outre leurs défenses, nous ne pourront rien pour l’avant poste, rétorqua son second. - Monsieur ? - Qu’y-a-t-il Valnus ? - Et bien, répondit celui-ci, je me demandais si on pouvait se servir des drônes d’explorations des vaisseaux, comme arme. - Je doute que ceux-ci soient très efficaces, lieutenant, répondit Granis. - Nous n’avons pas d’explosifs à bord ? demanda-t-il. - Monsieur, nous avons embarqué une cargaison d’atomilyte, avant de partir, intervint Plahis. Si nous équipions des drônes de reconnaissance avec un pain détonateur d’atomile, nous pourrions avoir des drônes explosifs. - Cette idée a déjà été explorée par le passé, il me semble, ajouta Granei. Malheureusement, les drônes avaient une puissance de feu dérisoire comparé à la résistance de déflecteurs normaux. Cette idée a été abandonnée alors. Et je ne vois pas comment vous trouverez une solution maintenant ! - Le problème, c’est la présence de boucliers. Si nous pouvions les faire traverser, nos drônes auraient assez de force pour endommager fortement les navires ennemis, dit précipitamment Valnus. Or, pour traverser une quelconque barrière, … - On peut utiliser l’hyperespace, lança subitement Granis. On vient de le faire pour nous positionner derrière le soleil. On pourrait créer une fenêtre hyperspatiale grâce au Caela, et ensuite, y lancer nos drônes. - Se servir de la dimension hyperspatiale a aussi été envisagée, monsieur, répondit Trevon Plahis. Malheureusement, les tests ont été plus que décevants. Lancer un objet dans cette dimension, avec une fenêtre générée par un vaisseau est incroyablement compliqué. - Je ne vois pas pourquoi cela vous gène, intervint Kynan. - En fait, comme vous le savez, l’hyperespace est une dimension parallèle à notre univers. Le procédé est équivalent à celui du vortex unissant deux portes des étoiles. Sauf que la porte a l’énorme avantage de disposer d’une structure physique au départ et à l’arrivée, l’anneau. Cela assure la création d’un tunnel à travers l’hyperespace bien plus court grâce aux … - Cela nous éloigne de notre problème, rappela Granei. - Euh, oui, désolé. Le tunnel généré par notre propulsion a l’avantage de donc raccourcir les distances. Malheureusement, pour y entrer, il faut créer un portail entre notre dimension et celle de l’hyperespace. C’est la fenêtre d’entrée. N’importe quel objet y pénétrant est projeté dans la dimension hyperspatiale. Seulement, y rentrer n’est pas tout, il faut s’y maintenir, car cette dimension possède une sorte de densité qui a la fâcheuse tendance à expulser la plupart des particules. Nous savons tous que le seul moyen est d’utiliser des hyperpropulseurs qui creusent un tunnel dans le subespace dans lequel un vaisseau peut se maintenir. Sans cela, la fenêtre permet bien de quitter l'espace conventionnel pendant un court laps de temps - de quelques femtosecondes à quelques nanosecondes - mais l'objet y est ensuite réexpédié. Cela ne sera pas à son lieu d’origine, certes, mais pour préciser l’endroit exact, c’est assez difficile. En résumé, si nous envoyons nos drones dans l’hyperespace pour leur faire franchir des obstacles physiques, comme les boucliers, il faut calculer précisément le temps qu’ils y passeront - ce qui est quasiment impossible car il est variable… - C’est pour cela qu’en plus de parvenir à établir la position du bouclier énergétique à franchir, continua Kynan pensif, et ce avec une extrême précision, il y a cette contrainte ci qui apparaît aussi. - En effet, poursuivit Plahis. Les coordonnées d’arrivées doivent être très précises. Si jamais l’objet réapparaît dans une cloison, il sera rendu inerte, et n'occasionnera aucun dégât à la structure, il en fera juste partie. Nous n’avons qu’une marge de quelques mètres pour réussir le transfert. Et la cible est mobile… - Si nous connaissions toutes ces données, quelle serait la probabilité de réussite ? questionna Granis. - En étant optimiste, je dirais une sur trente, monsieur. Et encore, si nous sommes à proximité de la cible. - Nous pourrions donc toucher 6 vaisseaux en tout… murmura le commandant. - Lucius, tu ne vas quand même pas… commença son second - Monsieur Plahis, je vous charge de résoudre le problème des fenêtres hyperspatiales. Il faudra réécrire l’algorithme pour permettre des ouvertures multiples, à destinations multiples. Monsieur Valnus, communiquez à Drenax le plan. Je veux aussi que tous les vaisseaux d’Omega II se joignent à nous lors de l’attaque. Il nous faudra un maximum de puissance de feu. - A vos ordres, monsieur, répondirent en chœur les deux lieutenants. - Linea, fais équiper nos drônes d’atomilyte avec détonateur de contact. Je vais m’occuper de convaincre l’amiral Claris d’envoyer ses navires. - Ton plan est fou, Lucius, mais il se pourrait qu’il fonctionne, dit cette dernière en se dirigeant vers les soutes.
Un peu plus d’une demi-heure plus tard, les préparatifs étaient achevés. Les deux Avis disposaient chacun de 100 drônes d’exploration, transportant deux capsules d’atomilyte, l’explosif chimique ancien le plus puissant. - Linea ? demanda le commandant. - Drônes parés. Systèmes de vols opérationnels, les paramètres sont nominaux. - Monsieur Plahis ? - Nous avons modifié avec succès le programme de la console d’hypernavigation. Nous sommes capables d’ouvrir trente fenêtres simultanées. - Monsieur Valnus ? - Le commandant Drenax signale qu’ils sont prêts eux aussi. Et les quelques vaisseaux sur Tartarus sont prêts à décoller à notre signal. - Parfait. Mesdames, messieurs, allons-y !
La colonelle Zora Tumnis, commandante du Paladin Poseidon contemplait une vaste étendue jonchée de gravats et de ruines, sur l’écran holographique principal du poste de commande de son navire. Les différentes caméras phasiques du vaisseau ne prenaient, depuis leur mise en activité, que des images de désolation. L’atmosphère à bord était moite, personne ne parlait. La consternation, et l’effroi, transparaissait clairement sur les visages des membres d’équipage. Zora Tumnis détourna le regard de l’écran et observa autour d’elle ses subordonnés. Elle pu rapidement constater que toutes et tous étaient plongés dans une torpeur sans nom. - Second, contactez QG II, demanda-t-elle, la voix serrée. - … - Second ? l'interpella-t-elle, d’une voix plus forte. - Oui, madame, désolé, madame. - Ce n’est rien. Contactez QG II, et passez-moi l’amirale Malteas. - A vos ordres, répondit ce dernier. Après une trentaine de secondes, les images sur l’écran changèrent, et le visage de l’amirale de la deuxième flotte apparut. La colonelle se redressa et salua sa supérieure. - Colonelle Tumnis, je suppose que vous êtes arrivés à destination ? demanda Malteas. - Oui, madame. - Votre rapport ? - Nous vous envoyons les images que nous avons enregistrées, madame. Elles parleront mieux que moi, dit la commandante du Poseidon en un souffle. - Je vais voir cela, répondit sa supérieure, étonnée. Après quelques instants, le sourire poli qu’elle arborait s’effaça. Vous êtes bien autour aux coordonnées d’Anthelara ? demanda-t-elle, abasourdie. - J’en ai bien peur madame. Les ruines que vous voyez là sont les restes de l’avant poste Zeta II. J’ai envoyé des sondes récupérer des échantillons au sol et dans l’atmosphère. - Très, très bien. Après cela, revenez immédiatement au QG II. - A vos ordres, madame. - Euh, une dernière chose, colonelle. Ceci est confidentiel. Votre mission est désormais de rang S1. Votre équipage demeurera confiné à bord, idem pour les autres Paladins de votre escadre. - A vos ordres, madame.
L’image disparut, laissant Zora Tumnis effrayée. L’amirale elle-même avait eu peur en visionnant les enregistrements. Que se passe-t-il ? se demanda la colonelle, avant de communiquer les ordres aux autres navires entourant le Poseidon.
- Est-ce que tout va bien, amirale ? demanda la colonelle Ruto Zarvida, aide de camps de la commandante de la deuxième flotte. - Non, pas vraiment, répondit-elle d’une voix un peu rauque. Appelez le gouverneur Ragnos, dites-lui que je viens dans son bureau immédiatement. Ensuite, vous mettrez en alerte quatre Paladins supplémentaire, et doublerez les patrouilleurs. - A vos ordres, madame.
Rapidement, l’amirale sortit de son bureau. Elle se dirigea vers une plateforme de transfert et activa sa destination mentalement. Les Furlings l’avaient jointe juste avant Zora Tumnis. Son interlocuteur avait été le haut gardiant Hdymya, le responsable de la délégation Furlings à l’Alliance des Trois, chose étonnante. Elle comprit cependant pourquoi, quelques instants plus tard, lorsque celui-ci lui annonça que tout bâtiment de Lavarius, y comprit l’avant poste Ancien Upsilon II, avait été réduis en poussière. Et maintenant, Zeta II aussi, murmura-t-elle. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Trois questions qui la tourmentaient désormais. Sans oublier une nouvelle préoccupation… Qu’en était-il d’Omega II ? Tartarus avait-elle subit le même sort ? Ni le commandant Granis, ni le commandant Grenax n’avaient donnés signe de vie depuis leur départ…
31 vaisseaux, arrosant sans temps mort le bouclier de l’avant poste Omega II. Voilà contre quoi deux navires de classe Avis et 5 frégates de classe Monoceros (Licorne), qui n’étaient pas au mieux de leur forme, allaient se battre. Les astronefs ennemis n’avaient pas suivi les deux Avis lors de leur bond hyperspatial, mais s’étaient contentés de réorienter leurs tirs sur la protection énergétique de l’avant poste. - Pilote, le bond hyperspatial doit être effectué de manière à ce que nous émergions extrêmement prêt d’un navire ennemi. Eloignez le vaisseau de la couronne, le moins possible, juste pour que les capteurs permettent un calcul exact. - A vos ordre, monsieur. - Lieutenant Plahis, je veux que vous désactiviez tous les protocoles de sécurité, que nos armes et bouclier soient prêts à être activés dès notre retour en espace conventionnel. Ah oui, et aussitôt que les drônes pourront être lancés sur une cible, faites-le, n’attendez pas mon accord. - A vos ordres, monsieur. - A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, murmura Granis, le front légèrement plissé. |
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Dim 6 Avr 2008 - 19:45 | |
| Les deux navires enclenchèrent leur propulsion subluminique, prenant peu à peu de la distance par rapport à l’étoile qui leur avait servi de cachette. Ils s’immobilisèrent après avoir parcouru une petite centaine de kilomètres, distance suffisante pour que les capteurs des navires anciens ne soient plus trop perturbés par les radiations solaires, tout en permettant de rester invisibles aux yeux des ennemis. Après quelques secondes, deux fenêtres violettes apparurent, puis s’envolèrent après que le Caela et de Rubea les aient franchies, pour réapparaître à 250 mètres de leurs cibles respectives, ce qui était un exploit, vu qu’un Avis avait une longueur de 745 mètres. Les manœuvres étaient donc réduites au strict minimum. Au même moment, les cinq Monoceros de l’avant poste se positionnèrent derrière les vaisseaux ennemis, afin de bénéficier de quelques secondes de répit avant que leurs boucliers ne soient à nouveau sollicités. La réaction des navires noirs ne se fit pas attendre. Devant cette nouvelle menace, les 31 astronefs manoeuvrèrent afin de faire face à leurs agresseurs. Le temps qu’ils se positionnent enfin, les armes des croiseurs Anciens commençaient déjà à faire feu, et la nouvelle arme des Avis allait être testée. Les deux vaisseaux ouvrirent leur soute respective et laissèrent chacun trente drônes s’échapper. Ceux-ci n’avaient parcouru que quelques mètres que le Rubea et le Caela générèrent autant de mini-fenêtres hyperspatiales, qui projetèrent chaque drône de l’autre côté de la barrière énergétique de leur cible. La plupart furent rendus inopérants, réapparaissant avant le bouclier, ou encastrés dans des cloisons, ne pouvant réapparaître… Cependant, un taux exceptionnel de réussite fut atteint. En effet, la cible du Caela reçut 7 drônes de plein fouet, les explosions détruisant une partie de la superstructure, mettant à mal la salle des machines et détruisant les générateurs de boucliers ; quant au bâtiment visé par le Rubea, 6 drônes parvirent à le frapper aux points supposés névralgiques et permirent aux aussi de rompre les défenses du navire. Les deux vaisseaux ainsi démunis de toute protection furent détruits par deux Monoceros. A bord du Calea et du Rubea, c’était l’extase. Leur plan avait fonctionné, et ils se retrouvaient désormais avec quatre ennemis en moins, les armes conventionnelles des astronefs anciens d’Omega II ayant fait leur boulot de leur côté aussi. - On se calme, on se calme, tonna Linea, soucieuse de faire respecter un semblant d’ordre. Nous sommes en pleine bataille ! rapella-t-elle. - Pilote, dirigez-nous vers une autre cible, ordonna Granis, un petit sourire aux lèvres, mais les mains moites agrippées à son siège de commandant. Les ennemis, ayant compris quelle menace représentaient les deux Avis, dirigèrent toute leur puissance de feu sur les deux navires. Ils parvinrent tout de même à réitérer leur exploit en brisant les boucliers de deux vaisseaux supplémentaires, qui furent anéantis par les Monoceros juste après. - Monsieur, nos boucliers sont à 35 %, hurla Plahis, alors qu’une gerbe d’étincelle jaillissait du plafond. - Le Rubea signale qu’il ne pourra plus tenir très longtemps sa position, ajouta Valnus, d’une forte voix. - Les vaisseaux ne tiendront plus longtemps à ce rythme, dit Granei. Je dénombre pas moins de 4 réseaux supraconducteurs hors d’usages, et nous avons six blessés au pont 2. - Je le sais second, mais nous ne pouvons pas battre en retraite une nouvelle fois. Cette tactique ne fonctionnera plus. - Nous avons perdu les détecteurs longues portées, monsieur, cria Trevon Plahis. - Lieutenant, tirez sur la pus grosse cible maintenant, avec le reste de nos drônes, ordonna Granis. Les soutes du Caela s’ouvrirent une fois de plus, libérant les 40 derniers drônes meurtriers. Malgré la distance entre les deux navires, et la complexité des manœuvres, les pseudo-missiles remplirent efficacement leur tâche, 6 d’entre eux franchirent le rempart énergétique et détruisirent les générateurs. Les Monoceros ouvrirent le feu sur l’astronef, dépouillé de toute protection, et les tirs de plasma le réduisirent rapidement à l’état de débris. - Valnus, envoyez sur tous les canaux de communications connus ce message. Ici le commandant Lucius Granis, de la flotte Ancienne. Si vous ne cessez pas immédiatement le tir, nous nous verrons obligé de réduire chacun de vos vaisseaux en miette. De plus, des renforts ne vont pas tarder à arriver. Vous n’avez aucune chance ! - Lucius, c’est du bluff ? fit étonnée Linea. - On n’a pas le choix. Second, dérive le maximum d’énergie vers nos déflecteurs. Et stoppe les systèmes de régulation d’air, et réduit l’efficacité des inhibiteurs inertiel de 50 %. Et tant que tu y es, scelle toutes les sections inoccupées et arrêtes-y l’entièreté des systèmes de survie. - Mais tu es fou ! lui dit-elle, tout en exécutant les ordres qu’elle venait de recevoir. - Ecoute, second, nous n’avons plus de drônes, et nos boucliers sont à 17 % . Cela nous fera gagner du temps, et le fait que nos boucliers soient encore aussi robustes devraient les aider à réfléchir... Si nous continuons ainsi, dans deux minutes, le Caela est détruit, et je suppose qu’il en est de même pour le reste de l’escadre… C’est notre dernière chance… Valnus, passez le mot aux autres… - C’est déjà fait monsieur, annonça Valnus, fier d’avoir anticipé son supérieur. - Nos boucliers sont à 28 %, ajouta Linea. C’est de la folie, dit-elle, mais tu as sans doute raison ! Une dizaine de secondes plus tard, les tirs ennemis stoppèrent soudainement. Tout le monde retenait son souffle, que ce soit sur la planète, où la bataille était suivie de près, ou bien dans les vaisseaux Anciens, où chacun savait que la fin pouvait être très proche. La sueur perlait sur le front du commandant. Si son audace ne payait pas, la moitié des supraconducteurs de son navire sauteraient au moment même où l’écran de protection encaisserait les tirs ennemis. Il mettait en jeu sa vie, et celle de son équipage. Le sort en était jeté. Valnus observait la flotte ennemie via un scope. Les vaisseaux ne bougeaient pas, et leurs canons étaient toujours armés. Un silence macabre s’était installé après que les derniers mots de Granis. Cette situation lui rappelait le Navo Astria. Un ennemi plus puissant, une position de faiblesse, et cette fois-ci, on ne lui donnerait pas l’ordre de se téléporter à la surface. Il préférait ca. Au moins, cette fois-ci, si ca tourne mal, pensait-il, je ne devrai plus vivre avec cette honte… Soudain, les astronefs noirs se mirent en mouvement. Les réflexions du jeune lieutenant furent aussitôt interrompues, et il se reconcentra sur sa tâche. Ils s’éloignaient ! Ils battaient en retraite ! La manœuvre du commandant avait réussi, contre toute attente ! Après s’être éloignés du champ de bataille, la flotte ennemie passa en hyperespace et prit la fuite. Une explosion de joie éclata au poste de commande du Caela, qui se répandit comme un éclair à travers tout le vaisseau. Des cris d’allégresse fusèrent sur Tartarus, où civils et soldats sautèrent dans les bras les uns des autres, les yeux emplis de larmes de bonheur. L’ennemi avait fui, croyant cet étonnant capitaine Granis, celui qui les avait sauvé. Des hourras furent criés, alors que l’amirale Claris laissait échapper un soupir de soulagement. Cependant, les réjouissances furent de courte durée, car un opérateur annonça : - Echos multiples, quadrant 7, azimut 62-128, cria un opérateur. - Plahis, rappelez l’équipage aux postes de combat, ordonna rapidement le commandant. Preparez-vous à ouvrir le feu ! Puissance des boucliers dirigée sur la proue !Pilote, manoeuvrez pour nous amener face à eux ! - Monsieur, nous recevons une communication subspatiale, dit Valnus. Je la passe sur haut-parleurs. - « Commandant Granis ? Commandant Drenax ? Ici le colonel Bnoduis, commandant du paladin Gyliporamus. Nous venons vous porter assistance. » Un sourire apparut sur les lèvres du commandant du Caela, tandis que son second soupira profondément. - Nous sommes heureux de vous avoir avec nous, monsieur, répondit Lucius Granis. Vous nous avez causé une belle frayeur. Nous avions perdu nos détecteurs longues portées, ce qui explique notre accueil peu chaleureux, expliqua-t-il. - Ne vous en faites pas, capitaine, nous savons que vous venez de vivre des moments difficiles, nos senseurs ont suivi la fin de la bataille. Vous vous êtes remarquablement débrouillés. - Merci, monsieur, répondit Granis, le rouge lui montant un peu aux joues. L’avant poste est en mauvaise posture. Je me permets de suggérer l'envoie de renforts, l'expédition d'un message d'avertissement à tous les avant postes, ainsi que les quartiers généraux des différentes flottes, et de passer en alerte niveau II. - J’en prends bonne note. Commandant Granis, je prends le commandement des opérations dès maintenant. Apportez le maximum de vos ressources pour effectuer les réparations les plus sommaires, puis retournez au QG II et faites votre rapport à l’amirale. - A vos ordres. Kynan transmit la consigne au reste de l’escadre de fortune qui avait réussi à empêcher la destruction d’Omega II, puis il s’accorda une brève pause. Il regarda autour de lui, observa ces hommes et ces femmes, ses camarades. Il venait de partager avec eux des heures difficiles, la tension du combat c’était évanouie tellement vite qu’il se sentait un peu sonné, comme déstabilisé. Il les voyaient s’affairer, une équipe de technicien réparait une console qui avait surchargé, tandis que d’autre appliquait des nanites de réparations sur certains supraconducteurs. Il était des leur, et le fait de s’en rendre compte lui fit du bien. - Valnus, vous rêvez ou quoi ? lui dit Linea. - Euh, désolé madame. - Occupez vous du rapport pour le QG II. - A vos ordres, madame.
Peu après, les deux Avis se dirigèrent vers l’avant poste et y atterrirent. Le lieutenant Valnus fut chargé, à l’aide du lieutenant Plahis, de rédiger un compte-rendu de la bataille, tandis que le second supervisa le déchargement du matériel de secours et de différentes pièces de rechange, qui furent employés directement pour réparer les navires endommagés. Le bouclier éteint, l’énergie des générateurs fut réorientée vers les nanoconstructions, qui permirent rapidement d’effacer les gros dégâts. Le transbordement prit environ une heure ; après quoi les deux navires de classes Avis décollèrent, direction Praclarush Taonas, en ayant laissé la moitié de leurs équipages sur Omega II, le manque de personnel se faisant sentir.
Le gouverneur Ragnos avait été complètement pétrifié par la destruction de deux avant postes de sa juridiction. L’amirale le rassura en disant que la mission des Paladins avait été classifiée, et que les Furlings n’ébruiteraient pas la nouvelle. - Nous sommes passé en alerte II. Tous nos avant postes ont été prévenus. Nous attendons des nouvelles d’Omega II, mais je crains qu’il ne se soit passé la même chose là-bas. - Nous avons perdu deux avant postes, murmura Ragnos. Deux avants postes, … Combien d’hommes… ? - Nos estimations situent les pertes entre 3 et 4 milliards d’individus. Les planètes ayant été ravagées, la population civile a payé un lourd tribut, répondit l’amirale, la gorge nouée. - C’est horrible, c’est horrible, murmura le gouverneur. - Monsieur, j’ai pris la liberté d’avertir mes homologues de l’amirauté. Il faudrait que vous préveniez le haut conseil. Cette situation dépasse largement la disparition d’un de nos navires. La menace s’étend à tout notre peuple. - Oui, certes, certes. Merci amirale, veuillez disposer.
L’annonce de l’anéantissement de deux bases militaires fut un choc pour le haut conseil sur Avalon. L’hologramme du gouverneur de Praclarush se tenait au milieu de la pièce, faisant face à Killius Radil. - Cette perte est tragique, murmura ce dernier, atterré. - L’amirale Malteas a prévenu les membres de l’amirauté, qui sont d’accord pour passer en alerte II, ajouta Ragnos. - Est-on absolument certain de cette nouvelle ? demanda Trimdax, très perplexe devant une telle catastrophe. - Malheureusement, monsieur. Notre peuple semble être la principale cible d’une espèce dont la technologie rivalise avec la nôtre. - Nous les avons écrasés, autour de Praclarush, répondit acerbement Trimdax. - Le fait que notre flotte ait été en surnombre, et s’attendait à cette attaque a sûrement joué dans cette victoire, intervint le conseiller Kamzyn. Et cette escarmouche ressemblait plus à une diversion, conclu-t-il, la voix nouée, son frère commandait un des Monoceros protégeant Anthelara… - Nous vous remercions, gouverneur. Nous reprendrons contact avec vous lorsque notre décision aura été prise, fit le président du conseil.
L’hologramme s’évanouit et un silence macabre s’instaura. Après deux minutes, Erina Malani prit la parole. - C’est affreux, dit-elle. Il n’y a pas de mot pour décrire cette horreur, cria-t-elle. Ses traits étaient déformés autant par la colère que par la peine. - Malheureusement, nous n’avons pas le temps pour pleurer nos morts, enchaîna Jares Doramus, un homme aux épaules larges, cheveux coupés courts. C’était un ancien militaire. Malgré la perte plus que tragique que notre peuple vient de subir, il faut penser aux survivants. - C’est vrai, dit Malani, un peu ressaisie. C’est juste, que c’est effrayant ! De plus, nous n’avons plus connu ce genre de situation depuis plusieurs centaines de générations, commença-t-elle. Depuis les Altyres, si ma mémoire ne me trompe pas. L’évocation de se peuple en fit grimacer quelques uns, dont Trimdax. - Ils ont été bannis hors de notre galaxie, avec aucun moyen de retour, cingla-t-il. Ils n’existent plus, ces primitifs ne pourraient jamais plus nous causer de problèmes ! -Lionel, inutile de s’énerver ! sermonna Radil. Je préconise pour l’instant de taire ces nouvelles, et d’enquêter de façon approfondie avant de rendre cela public. - Je ne suis pas sûr que la population soit ravie qu’on lui cache ce genre d’informations, intervint Lavian, une jeune femme à la chevelure rousse. Nous pourrions être confrontés à une révolte populaire. Vous savez qu’actuellement, certains groupes dans notre peuple trouvent notre politique inadaptée par rapport à notre position dans la galaxie, dit-elle. Les derniers mots avaient été lâchés sur un ton méprisant, et même si elle n’avait pas mentionné de nom, son regard accusateur dirigé sur Lionel Trimdax en disait long sur ses pensées. - Nous le savons, ma chère, nous le savons, mais rendre ses nouvelles publiques maintenant créerait une vague de panique, qui permettrait à ces groupes de prendre de l’ampleur, expliqua Radil, tandis que la plupart autour de la table hochèrent la tête. - Je préconise la désactivation du DHD des trois planètes attaquées, ainsi que l’envoi d’une note à toute planète Ancienne, signalant des problèmes de connexion aux portes de celles-ci. Cela devrait sauver les apparences, pour le moment, proposa Kamzyn. - Je pense que c’est une excellente idée, approuva Radil. Je vous propose de voter, mes amis. Le résultat ne surprit personne, onze voix se prononcèrent pour attendre avant d’annoncer la perte des deux avants postes, une abstention. |
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Dim 6 Avr 2008 - 19:54 | |
| Après une dizaine d’heures de voyage en hyperespace, le Caela et le Rubea en sortirent, et se dirigèrent vers Praclarush Taonas, leur base. - QG II, ici Caela Avis, code d’identification SE-AVIS-13C, nous demandons l’autorisation d’atterrir, demanda le pilote. - Caela de QG II, identification reçue. Effectuez votre approche finale. Nous vous communiquons vos coordonnées d’atterrissage. La dernière partie du message était la seule qui n’était pas vraiment formelle. En effet, les vaisseaux Anciens étaient tous équipés d’un identificateur électronique. Chacun d’entre eux était unique, et correspondait à la signature du vaisseau. Dès qu’il recevait un ordre d’identification d’une tour de contrôle ancienne, il le communiquait de lui-même, celui-ci étant bien plus complexe que la dénomination utilisée pour le vaisseau par les opérateurs de contrôle. Cependant, les coordonnées d’atterrissage pouvaient à tout moment être modifiée pour une quelconque raison. Même si généralement elles restaient identiques durant la vie du vaisseau. C’est pourquoi, comme à son habitude, le Caela put se ranger dans l’alvéole 13-C. L’équipage fut consigné aux quartiers de quarantaine, jouxtant les immenses hangars du QG II. Le commandant Granis et son second, quant à eux, furent appelés dans le bureau de l’amirale en personne, pour un débriefing ultra confidentiel. Les lieutenants Valnus et Plahis les accompagnèrent. Ceux-ci détaillèrent le rapport que Kynan Valnus avait envoyé trois heures auparavant via les transmissions subspatiales. Ils ne durent qu’éclairer certains points, dont l’ingénieuse idée d’utiliser les drônes comme arme. - Je vous félicite, commandant Granis. Vous avez réussi une mission extrêmement difficile. Cependant, vous avez désobéi aux ordres de ne pas engager le combat, gronda gentiment Malteas. Mais, étant donné le résultat de votre insubordination, je doute qu’un blâme doive être ajouté dans votre dossier. - Merci madame, répondit l’intéressé, les joues un peu colorées. Je voudrais vous demander, pourquoi l’équipage est-il consigné ? Nous revenons d’une mission difficile, et … - Je suis désolé capitaine, mais j’ai d’autres choses à faire maintenant, interrompit Lydia Malteas. Vous pouvez retourner dans les quartiers de quarantaine, jusqu’à nouvel ordre. Rompez ! - A vos ordres, dirent les deux capitaines en se levant et saluant, imités par les lieutenants. Ils tournèrent les talons et furent escortés par deux soldats jusqu’à une plateforme de transfert sécurisée, qui les téléporta dans leurs nouveaux quartiers.
Quelque part, sur la planète Ralooine, un groupe de mercenaire Ralooins discutaient. Les Ralooins étaient d’immenses créatures, d’environ 2 mètres 20 de haut, dont la force physique était impressionnante. Ils ressemblaient à des humains, auxquels on aurait greffé des écailles sur la peau, et dont les cheveux, souvent tressés, descendaient jusqu’à la taille. - Il nous a promis beaucoup de gallons, avança Xymar, le chef du groupe. Le gallon était une unité de monnaie, très utilisée dans la Voie Lactée, qui ressemblait à un petit carré, fait d’or. - Il fait partie du peuple le plus puissant. Il pourrait ne pas nous le donner ! répliqua Qytar. C’est risqué ! - Que veut-il, demanda Jylar, qui n’avait pas assisté à la venue de l’étranger. - Il veut que l’on réunisse tous nos vaisseaux, et qu’on monte dessus les armes qu’il nous donnera. - Il a dit pourquoi ? - Il a dit pour l’aider dans sa quête d’égalité pour tous les peuples. Moi je suis pour, qui refuse ? grogna Xymar. Tous acceptèrent l’offre, même Qytar. Xymar n’était pas le chef pour rien. Il avait tué le précédent au cours d'un duel, en lui arrachant la tête des épaules, ceci d’un seul coup. Depuis, tous le craignaient…
Quelque part, dans un coin reculé de la Voie Lactée, une nonantaine de vaisseaux noirs croisaient dans un système planétaire abandonné. Au milieu de cette flotte se trouvait un navire bien plus imposant, dont la longueur avoisinait les 2 km. Sur la passerelle se trouvait le commandant de l’astronef, qui dirigeait de plus la sombre escadre. - La formation Quarex est de retour, monseigneur, informa respectueusement le capitaine Gnox, le second de l’Imortelia, le navire amiral. Le militaire se releva lorsque le seigneur Valior hocha la tête. - Quels sont les résultats ? demanda-t-il sèchement. - Trois croiseurs ont été détruits, ainsi qu’un croiseur lourd, qui a servi d’écran de fumée, comme diversion, énuméra Gnox. - L’ennemi ? - D’après les données, ils n’ont subit aucune perte. Une immense flotte attendait nos vaisseaux, et les capacités offensives des satellites de combat Altérans sont plus élevées que nous l’avions estimé. - Parfait. Notre plan a donc fonctionné, commenta Valior. « Monseigneur ! » dit une voix jaillissant d’un haut parleur. « Le zardin Frus de l’escadrille Trex sollicite une audience urgente. » - Bien. Mettez-le sur l’écran principal, ordonna l’interpellé.
L’air sembla tressauter, puis laissa la place à une personne. Le zardin Frus, dont le grade équivalait à celui de commandant dans l'armée Altérane, dirigeait l’escadrille qui avait attaqué la planète connue sous le nom de Tartarus par les Anciens.
- Monseigneur, fit ce dernier en s’inclinant. Je viens au rapport. - Parle ! - Nous avons du abandonner notre attaque, dit Frus, la voix tremblante. - Comment est-ce possible ? tonna Valior. - Deux navires anciens ont fait irruption sur le champ de bataille. - Vous étiez 45. Comment avez-vous pu vous faire battre ?! grogna le commandant amiral. - Nous avons perdu quatorze d’entre eux contre les quelques navires qui étaient en orbite au moment de l’attaque. Leurs armes sont bien plus redoutables que nous le pensions. Nous avons beau être puissant, ils le sont davantage, argumenta le zardin. Lorsque leur flotte fut mise hors d’état de nuire, nous avons longuement bombardé la planète. Les différents boucliers des cités civiles ont cédé, mais celui de l’avant poste était bien plus robuste. Et leur DCA nous tenait à distance. Nous devions donc bombarder depuis une orbite haute. Alors que nous estimions que leurs défenses allaient céder, deux petits croiseurs ont fait irruption sur le champ de bataille. Nous les avons rapidement fait fuir, mais ils sont revenus à la charge, avec des armes inconnues, qui ont percé les déflecteurs comme s’ils n’existaient pas ! fit Frus en haussant le ton. Ce combat leur a fait gagner du temps, et quatre croiseurs lourds sont alors arrivés. Notre puissance de feu avait été réduite de moitié, nous ne pouvions plus faire face, monseigneur.
Le visage de Valior était resté impassible durant le plaidoyer de son subordonné. C’est comme si celui-ci avait été taillé dans du marbre, seuls les clignements de paupières montraient qu’il vivait. Après ce rapport, un silence s’instaura. Le regard de Darz Valior semblait transpercer l’écran, et Frus avait l’impression que celui-ci le scannait sous toutes les coutures. Une impression de vide dans son esprit s’installa. Il ne savait que faire, que dire. Il était pétrifié. Gnox avait déjà assisté à un débriefing de ce style. Un zardin, qui avait dirigé une patrouille lors d’une mission de renseignement avait osé se présenter devant le seigneur Valior, sans avoir put trouver la moindre information. Le capitaine frémissait d’emblée à ce qui allait une nouvelle fois se produire devant ses yeux…
- Je le savais. Celui qui avait prononcé ces quelques mots se trouvait dans une pièce immense, devant un persordi, modèle 3, machine ressemblant étrangement à ce que seraient les ordinateurs portables des lointains héritiers des Altérans, d'ici quelques trente millions d'années. Il était assis là depuis un peu plus d’une heure. C’était le troisième cristal de mémoire qu’il copiait cette nuit-là, tout en survolant le contenu de celui-ci. L’heure tardive ne semblait pas le déranger, et les lumières étaient restées éteintes. Seule la faible lueur du moniteur éclairait des yeux, seule partie du corps visible, le reste du visage était dissimulé par une sorte de cagoule. - Ca ne fait pas de doute, c’est sûrement eux… murmura-t-il. Mais comment ont-ils fait ? Soudain, son persordi modèle mini - un boîtier rectangulaire blanc à écran tactile semblable aux scanners multifonctions - bipa. Un seul bip, peu sonore, tandis que son écran prenait une teinte rouge, avant de l’informer de l’arrivée de la sonde de surveillance. Il arrêta rapidement le persordi modèle 3, rangea les cristaux dans leurs alcôves respectives et se plaça au milieu d’un cercle. Moins de dix secondes plus tard, cinq anneaux s’élevèrent du sol, une lumière blanche l’enveloppa. Lorsque les anneaux redescendirent dans leur soute, une machine ovoïde bleue, longue d’un demi mètre, munis de cinq souples excroissances noires avait prit sa place. La sonde vibra légèrement et se mit à progresser, en lévitant à un mètre du sol.
Avalon, Olympis. L’immense ville, qui recouvrait presque les deux tiers du continent nord, était encore plus impressionnante la nuit. Dans les quartiers résidentiels, seules les veilleuses éclairaient faiblement mais suffisamment les rues, tandis que les complexes administratifs et militaires étaient en permanence illuminés. Olympis était la capitale du peuple Ancien, son centre nerveux. C’est de là que dépendaient toutes les provinces, placées chacunes sous la responsabilité d’un gouverneur, qui représente le haut conseil Ancien. Toute décision politique ou militaire majeure se prenait ici. Avalon était le berceau des Anciens, et à ce titre, cette planète était aussi la plus imprenable. Elle abritait en son sein un gigantesque complexe militaire, le quartier général I, QG I, dirigé par le commandant suprême de la flotte altérane, l’amiral Amulius Cereberus. La 1ère flotte était aussi la plus imposante des six flottes en service. Elle dénombrait pas moins de 48 Paladins, et 96 croiseurs Solars comme vaisseaux de guerre principaux, ainsi qu’une flottille de Monoceros, de vaisseaux de ravitaillement, de navires – plateformes qui transportaient les chasseurs. La particularité du système solaire permettait à la première flotte de disposer d’un second complexe militaire, sur une planète tellurique semblable à Avalon, baptisée Cromlech. La couleur rouge de la planète contrastait avec celle de sa grande sœur. C’est sur Cromlech que se tenait une réunion secrète, entre les six amiraux commandant les forces anciennes.
- L’heure est grave, commença Lydia Malteas. Trois avant postes, dépendant du QG II, ont été attaqué hier et avant-hier. La rapidité et l’efficacité de l’ennemi nous a coûté deux d’entre eux. D’après nos estimations, environ 11 milliards de civils et militaires ont péri lors de ces attaques. Les dix frégates de classe Monoceros dont disposaient chacune de nos bases n’ont pas fait le poids. Elles ont été balayées, tant par la supériorité numérique que par la puissance de feu étalée par l’ennemi. Voilà ce qui ressort de la mission de sauvetage menée à bien par les deux navires de classe Caela, sous le commandement du capitaine Granis, ici présent. - Merci, amirale, dit Amulius Cerebrus, alors que Malteas se rasseyait. Contre-amiral Frendel, vos observations, je vous prie. - Mesdames et messieurs, voici la situation, fit l’interpellé en se levant. Un hologramme représentant la Voie Lactée, parsemée de milliers de points blancs, se forma au centre de la table autour de laquelle siégeaient les différents amiraux. - Voici la localisation de Zeta II, Omega II et Upsilon II, enchaîna-t-il. Un zoom s’effectua. Trois étoiles prirent une teinte rouge. - Vous remarquerez que ces trois postes avancés qui dépendaient tous de la deuxième flotte se situent très loin du centre de la galaxie, dans l’administration du QG II. Vous le savez tous, un navire terraformeur, le Navo Astria, a été perdu corps et bien lors d’une attaque éclair, autour du système Revana III. Vous remarquerez l’emplacement de ce système, relativement aux autres étoiles précitées. Une étoile prit une teinte orangée. Celle-ci se trouvait à l’extrême bordure de la Voie Lactée. Et les trois avant-postes, dont la position était indiquée par des points rouges, entouraient parfaitement cette planète. - Comme vous pouvez le constater, continua Frendel, les trois avant-postes sont les bases militaires les plus proches de Revana III. De plus, le Navo Astria a été détruit dans ce système. Je vais laisser la parole au contre-amiral Bevlon, qui a lui aussi quelques commentaires à faire. - Merci, fit ce dernier. Nous avons, de part leur attaque de Praclarush, apprit quelques éléments. Tout d’abord, ils semblent utiliser des vaisseaux d’une efficacité redoutable. Leurs boucliers sont les plus puissants que nous ayons pu affronter. Seuls les Nox, et nous-mêmes, semblons en avoir de plus robustes. Leurs armes se composent principalement de canons énergétiques dont les tirs sont teintés de bleu. D’après les relevés, nous nous sommes aperçu que le flux d’énergie est composés à 75 % de rayonnements gamma à ultra haute fréquence et 25 % d’électrons supraccélérés, que les boucliers des Monoceros ont du mal à contrer, par exemple. La puissance est estimée à environ 50 mégatonnes et d’après les images, une dizaine de canons de ce type sont répartis sur la superstructure le leurs appareils. Le point fort de ce type d’artillerie réside dans leur fréquence de tir qui est de 2 par seconde, et donc cet armement dégage une puissance de feu de 500 mégatonnes secondes, par navire. Nous avons aussi remarqué qu’ils utilisaient pour les bombardements par leur aviation rapprochée de petites bombes à charge plasmique, relativement puissantes. Ils utilisent aussi une dizaine de canons à plasma, dont l’intensité est le dixième de celle de leurs tirs bleus. Enfin, il semblerait que certains soient munis d’un armement principal, qui correspond quintuple de leur tir bleu, dont ils peuvent faire usage 6 fois par minute. En ce qui concerne les vaisseaux eux-mêmes… nous n’avons que peu d’informations… Durant les batailles, ils ont chaque fois émis un brouillage qui arrêtait la plupart de nos scanners. Nous n’avons qu’une vague idée des plans, ainsi que des emplacements de la salle des machines, du poste de commande, etc. Nous avons pu analyser certains débris que nous avons recueillis. L’alliage les composant est quasiment identique à celui que nous utilisons pour bâtir nos vaisseaux. Ils sont munis d’un écran d’occultation, qui les rend presque indétectables à nos senseurs. Ils laissent une faible signature énergétique, que les techniciens sur nos navires n’avaient pu déceler. Nous avons dénombré deux types d’appareils principaux. Les croiseurs lourds, et ce qui semblerait être des frégates. Nous avons comptabilisé que chaque croiseur transportait 200 chasseurs ainsi que 40 bombardiers, moitié moins pour les frégates. Ceci bien sur n’est qu’une estimation, l’ennemi n’a peut-être pas déployé toute sa force de frappe. Et, au vu de notre expérience avec les avant-postes détruits, nous pouvons supposer qu’ils ont la capacité de brouiller toute communication subspatiale longue portée, ainsi que de dérouter les transmissions sur nos relais, dont les emplacements sont inconnus, sauf de nous. Voilà qui résume ce que nous savons de cet ennemi, conclu Bevlon, en se rasseyant. |
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Dim 6 Avr 2008 - 20:00 | |
| - Merci, contre-amiral, dit Amulius Cerebrus. Voilà donc à quoi nous sommes confrontés désormais. Ce peuple qui nous attaque agit dans l’ombre, ses intentions, clairement mal intentionnés nous sont inconnus. Ils nous ont agressé, et terrassé. Deux planètes anéanties, une troisième rudement ravagée, et une attaque sur Praclarush Taonas. Sans oublier le Navo Astria. Je pense que nous sommes tous d’accord pour passer en alerte de niveau Prime I. Malgré le léger frémissement des personnes présentes, tous les amiraux hochèrent la tête. L’alerte de niveau Prime I correspondait à la mise en situation de guerre. Voila sept millions d’années à peu près que cette décision n’avait plus été prise, seules des simulations de ce niveau avait été pratiquées. - Nous autorisons bien nos vaisseaux à tirer à vue, avec sommation, sur n’importe quel navire montrant des intentions hostiles, et à le détruire si besoin est ? demanda l’amirale Irinia Belleza, dirigeante de la cinquième flotte, le visage rendu livide par le choc. Le nombre de victimes était, …, hallucinant, pensait-elle. - Je pense que c’est la meilleure solution, répondit l’amiral Janus Ramiris, de la quatrième flotte. Nous ne pouvons plus permettre la moindre incursion de la part de ces navires dans notre territoire, continua-t-il, les traits serrés, le visage grave. - Qu’en est-il de l’armée de réserve ? demanda Malteas. - Je pense que reformer les unités serait une sage décision, enchaîna Clara Derzenis, amirale de la troisième flotte. Si jamais le besoin de les employer se faisait sentir, nous serions prêt, argumenta-t-elle, même si je doute que nous devions le faire, acheva-t-elle, la voix confiante, mais triste. - Nous sommes d’accord. Nous rappellerons donc tous nos navires dans chacune de leurs bases respectives. Ensuite, nous dépêcherons les appareils éclaireurs de classe Aquila (Aigle) autour de chaque monde protégé par notre peuple, un par planète. Leur mission sera de nous informer de toute attaque. Nous stationnerons ensuite deux Paladins par base scientifique ou militaire, pour les plus importantes, et quatre pour chaque quartier général, et un même nombre de Solars. Les Monoceros de chaque flotte seront quant à eux organisés en patrouille de 9, et voyageront sans cesse entre nos planètes, afin de pouvoir apporter un soutien supplémentaire. - Que fait-on pour les civils ? questionna l’amirale Elena Triparis, dirigeante de la sixième flotte. Nous ne disposerons pas d’assez de Paladins pour surveiller leur entièreté. - En effet, acquiesça Cerebrus. C’est à cette tâche que les Solars restant seront assignés. Ils devront être en nombre suffisant pour contenir toute attaque. Nous allons déployer aussi une couverture avec des satellites Orions. Une dizaine par planète devrait suffire. - Cela sera juste, fit Ramiriz. Nos cargos auront énormément de distances à couvrir. Mais cela doit être faisable, ajouta-t-il, légèrement détendu. - Je pense que cela sera tout. Nous nous reverrons dans une huitade. D’ici là, donnez les consignes à vos appareils. Que les navires de soutiens et de secours soient prêts à intervenir.
Les hommes et femmes présents se levèrent. Chaque amiral se dirigea vers la sortie, accompagné des quelques militaires sous son commandement direct. Le capitaine Granis ne comprenait pas pourquoi l’amirale Malteas avait tenu à ce qu’il l’accompagne, surtout que son équipage demeurait consigné sur le Caela. - Capitaine, fit-elle, sortant ce dernier de sa rêverie. Je vous ai permis d’assister à cette réunion car vous êtes l’un des officiers qui a réussi à affronter et à vaincre cet ennemi, alors qu’il vous tenait à sa merci. Je tenais à ce que vous sachiez sur quoi vous risquiez de tomber. - Euh, bien madame. Merci, madame. - Ne me remerciez pas, capitaine. Si je vous fais ce privilège, c’est parce que le Caela Avis et le Rubea Avis ne seront plus considérés comme navire de secours désormais. - Pardon, fit Granis, stupéfait. - En effet. Nous avons trois anciens appareils qui feront l’affaire. Le Caela et le Rubea ont fait de l’excellent travail sous votre commandement. Le capitaine rougit légèrement à ces compliments. Il s’en était bien sorti, certes, mais il avait eu beaucoup de chance cette fois là. - C’est pourquoi, j’ai décidé de réarmer les deux autres navires de classes Avis, le Virdenta (Vert) et le Flava (Jaune), poursuivit la commandante de la deuxième flotte. Nos ingénieurs, sur Praclarush, sont en train d’installer des nouveaux condensateurs et générateurs de boucliers, et les pièces servant habituellement au transport du matériel de secours et des pièces de rechanges seront équipées de sources d’énergie supplémentaires. Les moteurs subluminiques vont être mis à jour et boostés, et ils vont être équipés d’hyperdrive modèle Paladinus 3, qui seront bien sur légèrement différent de ceux des Paladins, mais dont la puissance sera quatre fois supérieure à la normale. Cela vaut aussi pour le Calea et le Rubea. Ces navires formeront désormais l’escadrille de vaisseaux rapides et assez lourdement armés pour faire face à une petite flottille ennemie. Cette escadrille, nom de code Fulgura (Eclair), aura pour tâche des missions assez difficiles, et la vitesse de déplacement sera un facteur clé. - Je plains celui qui devra la diriger, glissa Granis. - Je pense qu’il fera du bon travail, capitaine. C’est à vous que je pensais. - Moi ? fit, ahuri, Lucius. Mais, mais, pourquoi ? - Votre dernière mission m’a confortée dans ce choix, capitaine. Ou, devrais-je plutôt dire, colonel Granis. Vos anciens galons ne sont pas adaptés à la nouvelle situation, acheva Malteas, en souriant. Le nouveau promu ne répondit pas, toujours sous le choc de cet avancement inattendu. Il suivit sa commandante jusqu’à la porte des étoiles, qu’il franchit toujours aussi hébété, lorsque celle-ci fut connectée à sa jumelle de Praclarush Taonas. Lui, colonel. Lui, commandant d’une escadrille de navires de guerre. Il n’en revenait pas ! Il n’eut cependant guère le temps de fêter cette promotion…
En effet, à peine deux heures après la réunion classifiée sur Cromlech, il fut convoqué dans la salle de commandement du QG II. - Colonel, l’appela le contre-amiral Frendel. Mes félicitations pour votre nomination. - Merci, monsieur. - Ne me remerciez pas. J’ai reçu l’ordre de l’amirale Malteas de vous briefer. La première mission de l’escadrille Fulgura sera de se rendre dans le système Revana III. Vous devrez placer des sondes espionnes, et essayer de survoler la planète, afin d’effectuer une reconnaissance. Ensuite, vous reviendrez ici. Quatre Monoceros seront adjoints à votre flottille. Nous ne pouvons vous donner plus de navires, les autres ont d’autres missions de protection à effectuer, tant que tous nos Paladins ne seront pas dans la galaxie. - Je comprends, monsieur. - Bonne chance, colonel. - Merci, monsieur, fit Granis en saluant son supérieur. Il tourna les talons et sortit de la salle. Son escadrille serait prête d’ici trois heures, environ. Le temps de peaufiner quelques détails, et il pourrait effectuer sa première mission à la tête de celle-ci. Son second, la capitaine Granei, était sur la passerelle lorsqu’il avait quitté son navire, dirigeant les réparations d’une main de fer.
Les derniers préparatifs achevés, Lucius Granis donna l’ordre de décoller. Un vacarme résonna dans l’alvéole 13-C, rapidement suivi par un rugissement de moteur lorsque le Caela quitta la terre ferme. Les trois autres Avis, des alvéoles 13-A, 13-B et 13-D décollèrent à la suite du navire commandant. L’ascension des quatre appareils vers une orbite de 1000 km fut rapide. Ils y retrouvèrent leur escorte de Monoceros, et se mirent en formation. - Entrez les coordonnées dans la console, ordonna Granis, et enclenchez l’hyperpropulsion !
La traditionnelle déchirure violette de la dimension hyperspatiale s’ouvrit, et les 8 appareils s’y propulsèrent, destination Revana III.
Revana III, une planète jusqu’il y a peu désertique, morte, et qui maintenant était l’une des plus dangereuse, surtout pour la petite escadrille ancienne qui s’y dirigeait, confiante, un peu trop confiante.
- Seigneur Valior ? - Qu’y a-t-il ? répondit l’interpellé. - Un de nos espions, autour de la planète du QG II, a intercepté une communication. Huit navires anciens se dirigeraient vers nous, en ce moment même. - Préparez la flotte, ordonna-t-il. Nous allons les recevoir, avec les honneurs, … dit-t-il, tandis qu’il regardait au travers de la baie vitrée une silhouette qui s’éloignait lentement de la paroi de son vaisseau. Celle-ci, bien que pétrifiée par la température glaciale qui régnait dans le vide sidéral, restait reconnaissable. Un sentiment de jouissance s’empara de Darz alors qu’il contemplait pour la dernière fois les yeux exorbités de peur et de douleur du zardin Frus… - Bientôt, ce seront des Anciens qui te rejoindront, murmura-t-il, le regard mauvais…
Sur Praclarush Taonas, un homme lisait avec stupeur les données sur un moniteur. Il manipula quelques touches sur une console proche, ses collaborateurs le regardaient avec appréhension. Ce qu’il avait prédit allait-il se réaliser sous ses yeux ? Il avança son index droit vers une touche, l’intelligence artificielle de l’ordinateur n’attendait qu’un ordre pour afficher le résultat de la vérification…
A suivre... |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Dim 6 Avr 2008 - 22:38 | |
| Et bien, au niveau de l'histoire, cela reste un excellent chapitre, plein d'action, d'intrigues et de révélations. On progresse efficacement dans l'histoire, qui se développe et se complexifie. Tu introduis de nouveaux mystères, avec ce jeune-homme qui consulte illégalement des cristaux-mémoires et le tout dernier paragraphe de ton histoire. Cela donne un relief supplémentaire au peuple des Anciens, toutes ces factions qui "complotent" chacunes de leur côté. La bataille de Tartarus est très bien menée, et la puissance des navires ennemis (Altyres ?) dépasse de loin ce à quoi on aurait pu s'attendre. Certes, face au peuple Ancien dans son ensemble, ce n'est pas une si grande menace, mais ils pourraient tout de même faire beaucoup de dégâts. Et en plus, je suis sur que they have a plan... J'ai beaucoup aimé le double-bluff du commandant. Ayant récemment apprit à jouer poker, je reconnais là un "tapis" sans jeu. ^^ La promotion de Granis est aussi une évolution plaisante du personnage. Je déplore un peu, cependant, que ce chapitre ait un peu délaissé Valnus. Mon seul bémol se situe à un moment de cette bataille. Lorsque Granis explique à son équipage en quoi il est extrêmement délicat d'envoyer un objet derrière un bouclier à l'aide de l'hyperespace, il donne des explications de base - sur le fonctionnement de la dimension hyperespace, sur les portes des étoiles - que tout Ancien, dans ma vision de ce peuple, connait depuis l'âge de sept ans - au moins dans cette version extrêmement simplifiée. Je n'y avais pas songer auparavant, mais peut-être pourrais-tu remplacer la plus grande partie de ces explications par des sortes de parenthèses données par l'auteur. Ah, et puis après réflexion, il y a autre chose. J'ignore pourquoi cela me frappe davantage ici que dans les chapitres précédents, mais le fait d'écrire les nombres en chiffre et non en lettre ôte un peu de professionnalisme au récit. Ce n'est pas tellement l'usage en littérature. Désolé, c'est le bêta-lecteur qui parle en post-publication. Ces détails mis à part, je répète qu'il s'agit là d'un chapitre plein de qualité, peut-être l'un des meilleurs. J'ai plus que jamais envie de connaitre la suite de cette aventure, qui mérite désormais amplement le titre d'Epopée. PS : Ah, tu vois que j'ai tenu parole. Mauvaise langue. PS 2 : Attention, tu avais fais plusieurs erreurs de balise... _________________ ________________ « My name is Skay-39, an administrator… An enthusiasm wave hit and I got shot through a link... Now I'm lost in some distant part of the webniverse on a forum – a crazy forum – full of strange, geek life-forms… Help me… Listen, please. Is there anybody out there who can read me ? I'm being tyrannized by an insane fondator… doing everything I can… I'm just looking for a real life. »
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| | | Leia Routard Interstellaire
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Lun 7 Avr 2008 - 18:41 | |
| Ben moi of course, j'aime bien, bon, parfois du mal à suivre, n'étant pas vraiment un scientifique dans l'âme je suis plutot de genre Jack, faut qu'on m'explique simplement genre "il faudrait faire *nom hyper compliqué* bla bla bla" Jack répond "Carter, vous pouvez le faire ?" "Oui je peux" Sinon ben tu m'as expliqué en live, ouf Oui, j'ai du mal avec ça parce que je suis nul là dedans, et alors Enfin, j'adore Sinon pour les balises, tu sais comment y remédier Webkev Allez, j'attend la suite avec impatience |
| | | Titto Commandant Cyborg
Nombre de messages : 658 Age : 34 Localisation : Sous la tranquilité glaciale de l'Antarctique ...
| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Lun 7 Avr 2008 - 18:46 | |
| Tiens, mais j'l'ai lu ce matin ce nouveau chapitre ... Et pas commenté. J'vais vite réparer cette erreur alors ... Prenons les choses dans l'ordre. D'abord le gros morceau du chapitre, la bataille au dessus de Tartarus. J'ai vraiment apprécié que ce ne soit pas une bataille ordinaire, avec les uns qui tirent, et les autres que se font laminer. Là, y'avait quelque chose de réfléchi, ce qui est normal vu qu'ils étaient à 7 contre 30 ... Très bon plan d'ailleurs. Mais sur l'explication des couloirs hyperspatiaux, je rejoins Skay ... . Tout comme sur le manque de présence de Valnus. (Dois-je te rappeller que c'est mon perso préféré ? ). Maintenant j'attends de voir comment va être reçue la flottille du Colonel Granus ... Ensuite, cette confrérie est ... originale. On dirait une espèce de secte. C'est intéressant comme tu nous présente les Anciens : un peuple immense, mais avec des factions en opposition avec le gouvernement en place. Ça change de l'image pacifique que l'on a d'eux. Et je vois qui est Numéro trois ... . Ah, et tu introduis également dans ce chapitre les méchants, apparemment aidés par la secte ? J'attends de voir ce que cela va donner de ce côté là ... Si j'ai bien compris, leurs offensives ne sert que de diversion pour occuper le Conseil Ancien ? Et la secte veut faire quoi alors ? Quel est son but réel ? Ah, juste une question, quand l'amirale et Granus partent de Mars ... euh, je veux dire, de Cromlech. Ils empruntent une porte située où ? Celle d'Avalon ou de Cromlech ? Non parce que les deux planètes, à l'échelle galactique, sont quand même vachement proches. Les portes ne peuvent donc pas se gêner ? Et est-ce que, à l'époque où ton histoire se déroule, les drônes -par ceux d'exploration, ceux qu'on voit dans le série- ont été inventés ? Bon, en résumé, c'est un excellent chapitre, et j'suis sûr que le suivant sera de la même veine ! |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Lun 7 Avr 2008 - 21:24 | |
| Merci à vous pour toutes ces éloges Je suis ravi que cela vous ai plu - Skay le perspicace a écrit:
- Et en plus, je suis sur que they have a plan...
Indeed - Skay a écrit:
- Je déplore un peu, cependant, que ce chapitre ait un peu délaissé Valnus.
- Titto a écrit:
- Tout comme sur le manque de présence de Valnus. (Dois-je te rappeller que c'est mon perso préféré ? )
Ce n'était que passager. Valnus regagnera de l'intérêt, je vous rassure, il va faire un superbe come back - Skay a écrit:
- Lorsque Granis explique à son équipage en quoi il est extrêmement délicat d'envoyer un objet derrière un bouclier à l'aide de l'hyperespace, il donne des explications de base
- Titto a écrit:
- Mais sur l'explication des couloirs hyperspatiaux, je rejoins Skay ...
Hmm. Ok ok. J'y réfléchirai - Titto a écrit:
- C'est intéressant comme tu nous présente les Anciens : un peuple immense, mais avec des factions en opposition avec le gouvernement en place.
Je pense que Stargate ne montre que le joli côté des Anciens. Ce n'étaient pas des dieux, et on sait qu'ils étaient loin d'être parfait, même après l'ascension, alors, voila - Titto a écrit:
- Maintenant j'attends de voir comment va être reçue la flottille du Colonel Granus ...
Réponse début juillet - Titto a écrit:
- Si j'ai bien compris, leurs offensives ne sert que de diversion pour occuper le Conseil Ancien ?
Non, en fait l'offensive des ennemis coïncide avec les intentions de la confrérie. Cela va juste les aider à rester dans l'ombre - Titto a écrit:
- Ah, juste une question, quand l'amirale et Granus partent de Mars ... euh, je veux dire, de Cromlech. Ils empruntent une porte située où ? Celle d'Avalon ou de Cromlech ? Non parce que les deux planètes, à l'échelle galactique, sont quand même vachement proches. Les portes ne peuvent donc pas se gêner ?
En fait, plusieurs portes peuvent coéxister dans un même système, même sur une planète. Seulement, il y aura toujours une porte dominante. C'est le même principe ici. La porte dominante en temps normal est celle du système solaire, mais les Anciens peuvent décider de changer cela comme bon leur semble. Si un monde Ancien appelle la porte de Cromlech, alors que c'est celle d'Avalon qui est dominante, l'opérateur Ancien fera juste glisser le vortex vers celle de Cromlech (vive le DHD). Et pour quitter le système solaire, c'est la porte qui compose qui deviendra d'office dominante. (enfin, c'est comme ca que je le conçois.) Pour Titto : - Spoiler:
"Et est-ce que, à l'époque où ton histoire se déroule, les drônes -par ceux d'exploration, ceux qu'on voit dans le série- ont été inventés ?" En effet, je situe la création des drones d'attaque à ce moment, ce qui explique l'absence de ceux-ci de l'arsenal Ancien ^^
- Titto a écrit:
- Bon, en résumé, c'est un excellent chapitre, et j'suis sûr que le suivant sera de la même veine !
Je tâcherai de ne pas vous décevoir @ Titto, c'est le colonel Gran is, pas Granus Re P.S. 2 : merci Skay |
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Lun 28 Juil 2008 - 14:51 | |
| Eh voilà, nous sommes fin juillet, et comme promis, je vous livre mon nouveau chapitre de cette fiction. Celui-ci apporte son lot d'action, évidemment, et établit les bases pour répondre à quelques mystères introduits précédemment.
Je remercie encore et toujours mes deux excellents beta-lecteur, Skay et Leia, ainsi que mes lecteurs, bien sur. Et je remercie Skay pour son illustration d'un alien.
Je remercie aussi Rufus Shinra, pour l'idée qu'il ma donné sans le savoir, de mettre un bref résumé de ce qu'il faut savoir avant de lire Bonne lecture à vous !Rappel des personnages principaux :- Lieutenant Kynan Valnus : officier de communication sur le Caela Avis - Colonel Lucius Granis : commandant du Caela Avis - Capitaine Linea Granei : commandant en second du Caela Avis - Lieutenant Trevon Plahis : officier de pont du Caela Avis - Lieutenant Camilia Fina : pilote du Caela Avis - Amirale Lydia Malteas : commandant de la deuxième flotte altérane - Colonelle Ruto Zarvida : aide de camp de l’amirale Malteas - Killius Radil : président du haut conseil ancien - Thilas Kamzyn : membre du haut conseil ancien - Jares Doramus : membre du haut conseil ancien, ex militaire - Erina Malani : membre du haut conseil ancien - Lionel Trimdax : membre du haut conseil ancien aux idées un peu extrémistes - Lieutenant Linda Watiaz, officier de transmission, rencontrée par Valnus dans le chapitre 3, adjointe à l’équipage du Caela Avis - Seigneur Darz Valior : général de la flotte ennemie, commandant de l’Imortelia - Capitaine Gnox : commandant en second de l’Imortelia Précédemment, dans Stargate Epopée : Alors que la menace se précise pour le peuple Altéran, le capitaine Lucius Granis est promu au rang de colonel et mit à la tête d’une petite flotte, l’escadre Fulgura. Sa première mission : retourner dans le système Revana III, là où le Navo Astria a été détruit, afin d’enquêter sur ses mystérieux agresseurs.
Et maintenant, la suite… Chapitre 5 : Le Plan Réduction - Amirale ? dit la colonelle Zarvida. - Oui ? répondit Malteas. - L’escadre Sept est partie pour Terinka. C’est une planète civile, qui ne dispose que de deux Monoceros pour sa défense. Le déploiement devra durer cinq jours, le temps que les transports amènent les Orions.- Merci, colonelle. Qu’en est-il de l’escadre Fulgura ?- Ils devraient arriver dans le système de Revana III dans deux heures. Madame, je ne comprends pas votre décision d’envoyer ces vaisseaux là-bas. Si ce système est bien devenu leur base, que feront huit navires contre une armada ennemie ? C’est une véritable mission suicide ! - Je le sais. Cependant, nous devons savoir où se trouve leur quartier général, et en même temps assurer la défense de notre peuple. Nous avons plus d’un millier de planètes à protéger, sans oublier les stations spatiales secrètes, et les avant postes. Nous avons demandé de l’aide aux Furlings, qui sont nos seuls alliés capables de déployer une flotte rapidement. Mais ils ont leurs propres mondes à protéger. Et les Nox eux sont à l’abri dans leurs cités occultées. Ils nous ont promis un soutien médical si le besoin s’en faisait sentir…- Vous comptez sur le colonel Granis pour découvrir la localisation exacte de notre ennemi, et les occuper ? demanda Zarvida, anxieuse. - Malheureusement, oui, répondit sa supérieure d’un ton las. Nous avons laissé filtrer volontairement des messages signalant le départ de l’escadre vers Revana III. Si notre ennemi hait tant notre peuple, il rassemblera un grand nombre de vaisseaux pour détruire la flottille Fulgura. Et pendant ce temps, nous pourrons réorganiser les défenses de chaque système Altéran. - Je comprends, dit faiblement la colonelle. - Vous pouvez disposer, ordonna Malteas. Le haut conseil s’était une nouvelle fois rassemblé aujourd’hui. C’était la deuxième réunion de la journée, et elle ne serait sûrement pas la dernière. - Bien, commença Radil. Vous avez été convoqué à cette assemblée à cause des troubles sur plusieurs de nos planètes, à cause de nos récentes décisions.- Je vous avais prévenu que le retrait d’Anthelara, Lavarius et Tartarus du réseau de portes des étoiles allaient susciter des mouvements de colère, rappela Trimdax, un léger sourire sur les lèvres. - Tu n’étais pas le seul, réagit Lavian, en foudroyant son homologue du regard. - Nous ne sommes pas ici pour nous blâmer, mais pour trouver une solution au problème, rappela Kamzyn. - En effet, acquiesça Radil. Selon le rapport des dirigeants locaux, plusieurs centaines de personnes attendent devant la porte des étoiles afin de rallier l’un des trois mondes récemment retirés. Ils ne croient pas en l’explication officielle, qui parle d’une maladie inconnue. Et, plus urgent, le QG II de Praclarush Taonas signale qu’une dizaine de vaisseaux se dirigent vers Anthelara. Ce sont des navires civils, qui ne répondent pas aux injonctions de la deuxième flotte.- Savons-nous si l’un des vaisseaux appartient à Informations Libres ? demanda Doramus. - En effet, d’après le code d’identification d’un des appareils, celui-ci appartient à cette organisation, répondit Radil après avoir consulté le rapport électronique. - C’est très mauvais, marmonna Doramus. Cette organisation ne cesse de mettre en doute chacune de nos décisions, et conteste la moindre mesure prise… Si l’un des détectives d’Informations Libres parvient à découvrir ce qui est arrivé sur Anthelara, nous allons assister à un mouvement de panique parmi la population…- C’est certain, admit Radil. C’est pourquoi nous devons décider au plus vite de ce que nous devons faire pour protéger le secret de la destruction des avant postes.- Pourquoi ne pas avouer la vérité ? demanda Trimdax. Ils finiront par l’apprendre un jour ou l’autre. Les militaires ne se tairont pas éternellement. De plus, les gens ne sont pas stupides, ils vont bientôt constater que l’entièreté de la flotte est sur le pied de guerre. Ils vont faire le rapprochement avec les attaques subies par Praclarush, et après, le haut conseil n’aura plus de valeur aux yeux de nos frères et sœurs. - Si nous dévoilons maintenant ces informations, alors que nous ne savons rien, nous serons considérés comme incompétents au lieu de menteurs, dit Doramus. Pour l’instant, la mise en situation Prime I n’est valable que pour les militaires. Si nous pouvions faire en sorte que le niveau Prime III reste d’application pour les civils, cela serait très profitable.- Je suis malheureusement d’accord avec le conseiller Trimdax, soupira Lavian. Nous sommes élus à ce poste pour diriger notre peuple et prendre les meilleures décisions. Et pour moi, cacher la situation de Prime I est très regrettable. Je pense qu’il est préférable de passer en Prime II pour tous les civils. Nous réduirons les voyages par le réseau des portes au strict minimum.- Et de quelle manière justifierez vous pour cette modification, ma chère ? demanda Kamzyn. Je vous rappelle que nous sommes passés au niveau III suite à l’attaque de Praclarush Taonas…- Je pense que nous pouvons justifier ce nouveau stade d’alerte en invoquant une menace potentielle de la part d’une race belliqueuse inconnue à l’égard de notre peuple, proposa Trimdax. - Cela pourrait se faire, intervint Claria Janus. Le fait qu’elle participe activement au débat étonna tout le monde. Elle ne le faisait que très rarement, préférant se concentrer sur l’analyse de la situation, la réflexion sur la meilleure décision. Elle se basait souvent sur ses capacités de clairvoyance avancées, qui lui permettaient d’envisager l’avenir. - Que voulez-vous dire ? demanda respectueusement Radil. Tous les regards convergeaient vers elle désormais. Claria prit quelques secondes avant de répondre. Elle ferma les yeux, et son front se plissa légèrement. - Cacher plus longtemps le fait que nous sommes en guerre pourrait engendrer un véritable effondrement de notre civilisation, dit-elle d’une voix douce. Nous risquerions d’assister à un schisme dont le seul précédent serait celui que nous avons connu avec les Oris. Je pense qu’il est préférable d’avertir la population qu’il est fortement probable que nous soyons sur le point d’entrer en guerre, et que c’est pour cette raison que nous préférons passer en alerte Prime II. Nous pourrions justifier la mise en quarantaine de ces trois planètes par le simple fait qu’elles aient subit des attaques, tout comme Praclarush. Cela devrait calmer la population, conclut-elle en relevant les paupières. - Je suis du même avis que Claria, dit Trimdax. Cette mascarade n’a que trop duré. Nous ne sommes plus certains de pouvoir garantir la sécurité de nos concitoyens, poursuivit-il, le ton un peu plus enflammé. Il est temps d’agir et de reconnaître que nous avons perdu des nôtres, et que nous sommes en guerre.- Lionel, vous n’êtes pas devant votre public d’admirateurs, mais en réunion du conseil, intervint Doramus. Mais vous avez raison, malheureusement. Nous ne pouvons garder plus longtemps le secret sur ces attaques…Pour la première fois depuis presque sept millions d’années, l’alerte Prime II fut instaurée. Contrairement à l’indifférence qui avait régné lors de l’attaque de Praclarush Taonas, une grande partie de la population manifesta son inquiétude. Le fait que le réseau de portes des étoiles serait surveillé plus assidûment, et accessible seulement durant certains créneaux horaires provoqua un mouvement de colère. Les Anciens n’étaient pas habitués à devoir se plier à ce genre de mesure. Cependant, ils l’acceptèrent, bon gré mal gré. Le haut conseil prit aussi comme mesure de diminuer le nombre de navettes extra planétaires à destination des mondes Anciens les plus visités, afin de minimiser le nombre d’appareils Anciens dans l’espace. Afin de calmer la population, pour qui ces navettes étaient l’un des seuls autres moyens de rallier l’une ou l’autre destination, le conseil décida d’augmenter la fréquence des voyages par porte, en accroissant le nombre d’équipes de techniciens et contrôleurs sur la plupart des planètes altéranes.
Dernière édition par Webkev le Ven 1 Aoû 2008 - 22:31, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Lun 28 Juil 2008 - 14:59 | |
| Henry Wallace Standford était un policier de Pohymo, capitale de Gherat, planète située dans le secteur du QG I altéran. Ce monde était peuplé par les Gherathos, des humanoïdes dont la ressemblance avec des humains était frappante. Enfin, si l’on faisait fi de leur absence de cheveux ou de la présence de deux petites antennes sur les côtés de leur crâne, de leur peau bleu ciel, de leurs quatre bras et d’une longue queue se situant juste au dessus de leur unique rein, au bas du dos. Ils avaient évolué à partir d’un savant croisement entre insectes et gorilles. Malgré un nez fort aplati, le sens olfactif des Gherathos était très développé. Standford était plutôt petit par rapport au Gheratho moyen. Il ne mesurait que deux mètres quinze. Les Gherathos étaient une espèce âgée de la Voie Lactée. En effet, son évolution depuis le stade mono cellulaire jusqu’à nos jours s’était déroulée sur près de trois milliards deux cent dix millions d’années, approximativement. Leur niveau technologique était l’un des plus avancés de la galaxie, exception faite des membres de l’Alliance. Une équipe de scientifiques Ancuitas les avait évalués comme espèce de type huit. Quand on savait que les Anciens étaient de type onze, et que le peuple qui habiterait Avalon dans un peu plus de trente millions d’années serait du type cinq, cela permettait de situer aisément la technologie Gherato.
Notre policier de Pohymo venait de fêter son soixante-deuxième cycle de vie, ce qui correspondait à trente et une années dans le système Ancuitas. Il dirigeait une enquête sur plusieurs bandes de malfrats et mercenaires en tout genre qui sévissaient sur Gherat. Récemment, un informateur lui avait laissé un message sur un grand transfert d’armes.
Il avait revêtu une tunique bleue nuit, fermée par des pressions sur le devant, qui laissait ses quatre bras découverts. Par-dessus, il avait enfilé un blouson noir à manches longues, dans lequel il avait rangé quelques appareils qui pourrait lui servir ce soir-là. Arrivé dans le quartier Obur, une des parties mal famée de Pohymo, il activa son arme de service, la réglant sur la fonction paralysante. Ensuite il sortit un appareil rectangulaire, et relut le message de son contact. Après avoir mémorisé l’adresse indiquée, il se remit en route, prenant la direction sud est. Il lui fallu dix bonnes minutes pour atteindre un immeuble sombre, entouré par une haute barrière électrifiée. Il activa alors son dispositif d’antidétection. Cet appareil brouillait les systèmes de surveillance, ce qui lui permettrait de ne pas se préoccuper des senseurs de sécurité probablement installés dans le bâtiment. Malheureusement, malgré la grande efficacité de cet appareil, il demeurait visible aux yeux d’un garde éventuel. Mettant à profit le faible éclairage, il se faufila près de la barrière et activa son Rossignol. Cet appareil, de fabrication Konitian, permettait entre autre d’ouvrir une porte verrouillée ou de découper ladite porte au moyen d’un chalumeau laser intégré. La double grille électrifiée ne résista pas au Rossignol et Standford s’engouffra par l’ouverture qu’il venait de découper. Il avança prudemment vers une des portes de l’immeuble, son pistolet dans la main inférieure droite, tout en gardant le Rossignol dans la main inférieur gauche. Il l’utilisa pour forcer la porte d’entrée, puis le rangea dans une des poches de son blouson. A la place il sortit un appareil circulaire de couleur noir, d’une dizaine de centimètres de diamètre. C’était un détecteur de mouvement couplé à un radar, qui établissait non seulement un plan des alentours, mais parvenait à détecter les signes de vies, ou bien les dispositifs de sécurité ou de surveillance. Il monta silencieusement les marches de l’escalier qui se présentait devant lui, et arriva sur un palier dégagé. - Aucun système de surveillance, et la sécurité est déplorable, pensa le jeune homme. C’est parfait. Le deuxième étage atteint, il tourna à droite et se retrouva nez à nez avec un Gheratho mâle qui le tenait en joue, sans doute l’avait-il vu monter, pensa Standford. Il bondit sur la gauche tandis qu’un double tir énergétique manquait sa tête de quelques centimètres pour aller percer deux trous dans une des cloisons. Il fit lui-même feu pendant son roulé-boulé, et un rayon jaune sorti de son pistolet pour frapper son agresseur, qui tomba inconscient. Il traîna rapidement le garde dans un endroit sombre et le ligota, tout en remarquant que le garde portait lui aussi une un dispositif d’antidétection. Standford reprit sa progression. Arrivé au bout du couloir, il entrouvrit la porte et se glissa dans la pièce. Il était entré dans une grande salle, fortement éclairée, dont le luxe contrastait avec le style sobre de l’immeuble. Un petit palier surplombait ce qui devait être une salle de réunion. Plusieurs lampes étaient allumées, des systèmes informatiques étaient encastrés dans les murs, et une grande table ovale était dressée au centre de la pièce, autour de laquelle siégeaient une vingtaine de personnes. - Le convoi partira demain, assura un homme Gheratho d’une centaine de cycles, qui se trouvait être l’un des dirigeants de la pègre sur Gherat. - J’espère qu’il sera complet, et qu’il atteindra sa destination sans être découvert, dit une personne dont le policier Standford ne distinguait que la silhouette. Sinon, vous pourriez le regretter, menaça la même voix. - Ne vous inquiétez pas monseigneur, répondit une femme assise à la droite du patron de la pègre. Les armes que nous avons rassemblées sont parfaitement opérationnelles, et les Ralooins auront ce chargement dès que… Elle s’interrompit. La mystérieuse silhouette avait levé la main, ordonnant de ce fait un silence absolu. Il sorti de sa poche un appareil rectangulaire, et l’activa. Standford vérifia que son dispositif d’antidétection était bien activé, et releva les yeux vers l’assemblée toujours silencieuse. La silhouette appuya sur une des touches du dispositif qu’il avait sorti. Celui-ci émit un petit bip, très faible, puis un second, et un troisième. L’inconnu se releva, fouilla l’une de ses poches et se retourna vers le policier. Malgré la clarté qui régnait dans la pièce, Standford ne distingua pas les traits de l’énigmatique personne qui regardait dans sa direction. Cependant, il observa l’absence de deux des quatre bras, caractéristique d’une civilisation étrangère à la sienne. - Mon cher ami, votre technologie est d’un ridicule. Veuillez je vous prie descendre et vous joindre à nous, dit il d’une voix haute et claire. Derrière Standford, la porte s’ouvrit et deux gardes firent irruption et pointèrent leurs armes dans sa direction. Le jeune homme se leva de mauvaise grâce et descendit la douzaine de marches. - Je vois, un policier Gherato. Vous pensiez pouvoir me défier, pauvre de vous, dit l’inconnu. Vous êtes très bon, jeune inconscient, mais je ne puis vous laisser repartir, acheva t-il en faisant un mouvement de la tête. La dernière chose que vit Henry Wallace Standford avant d’être transpercé par deux traits énergétiques fut les yeux de l’homme mystérieux. Ils étaient d’un bleu profond, et un flagrant mépris y luisait tristement, alors qu’ils contemplaient la vie s’enfuir de l’ex policier.
Le colonel Granis venait d’arriver au poste de commandement du Caela Avis. Il avait passé deux heures avec les commandants des autres vaisseaux de l’escadre Fulgura à concocter un plan pour leur arrivée dans le système Revana III. Il n’avait pas été dupe lors de son briefing, on l’envoyait occuper l’ennemi tandis que l’armée ancienne se mettait en branle. La mission, bien que suicidaire, devait malheureusement être accomplie par quelqu’un et il devait faire son possible pour que l’escadre revienne entière à la maison. - Alors, Linéa, où en sommes-nous ? demanda-t-il, un peu nerveux. - Nous sortirons de l’hyperespace dans cinq minutes, Lucius. Le lieutenant Plahis a supervisé les modifications des deux surgénérateurs de secours. Le lieutenant Valnus a quant à lui aidé pour la construction de notre « atout » comme tu l’appelles. - Merci, second. Monsieur Plahis, nos défenses doivent être opérationnelles à 100 % dès notre sortie de l’hyperespace. Pilote, tâchez de manoeuvrez afin d’éviter les tirs que nous devrons encaisser. - A vos ordres. - Et activez les déflecteurs dès que cela sera possible, ajouta Granis, pour être sûr de s’être fait comprendre. - Pourquoi ne nous occultons-nous pas ? demanda Linea. - Ils doivent savoir que nous arrivons, répondit le colonel. De plus, leurs senseurs leur indiqueront avec précision notre position lorsque nous basculerons en espace conventionnel. Un champ d’occultation nous fera disparaître des scopes normaux, mais nous émettrons toujours de faibles radiations. S’ils savent où regarder… - Ils pourront les détecter, conclu la capitaine. Tu as raison, je n’y avais pas pensé, avoua-t-elle. - Monsieur Valnus, à propos de notre assurance vie… ? demanda Granis en se tournant vers l’intéressé. - C’est fait, mon colonel. Deux des Monoceros resteront en arrière. Ils ont surgi trente secondes avant nous de la dimension hyperspatiale. J’ai modifié les canaux de communication pour empêcher les brouillages ennemis de nous affecter comme ce fut le cas précédemment. - Parfait, vous pouvez regagner la salle du fauteuil. Tous à vos postes ! ordonna Granis. - A vos ordres, monsieur, dit le lieutenant en tournant les talons. - Sortie d’hyperespace dans 5, 4, 3, 2, 1… dit le pilote.
Six vaisseaux surgirent du néant et allumèrent leurs propulseurs conventionnels dans l’espace vide et froid du système Revana III. Les boucliers énergétiques firent une brève apparition autour de chaque navire, preuve que celui-ci s’était bien activé dès la sortie d’hyperespace. Ils se mirent en formation Delta, le Caela et le Rubea côte à côte, laissant une distance de dix kilomètres entre eux. Le Virdenta se plaça à droite du Caela, mais plus en retrait, le suivant à quinze kilomètres, tandis que le Flava se positionna symétriquement par rapport au Virdenta. Derrière venaient les Monoceros, à cinquante kilomètres de la poupe des Avis. - Rapport ! ordonna le commandant de l’escadre. - Les scopes sont muets. Aucun contact ennemi. Par contre, il y a des traces de radioactivité trop intense pour être naturelle tout autour de la planète, rapporta Plahis. Mais aucun contact visuel, ni aucun écho sur les senseurs. - Lucius, ils doivent être occultés en ce moment même ! dit Linéa. Il doit y avoir une flotte entière dans ce système, si c’est bien leur base… - Oh, oui sûrement, commenta le colonel. Ils doivent probablement nous encercler en ce moment même, et ils frapperont à la moindre erreur de notre part… Bon, fit-il en s’adressant à l’équipe chargée des senseurs du Caela, je veux que vous essayez de retrouver un de leurs vaisseaux. Même s’ils sont occultés, il doit rester des traces énergétiques. - A vos ordres. - Monsieur, le drone furtif a été lancé. Tous les paramètres sont nominaux. Rapports télémétriques … R.A.S. intervint Valnus, assis sur le fauteuil de contrôle, un siège relié directement à l’ordinateur de bord, capable de contrôler les armes, de manœuvrer le vaisseau, d’activer les boucliers et plus encore… Le jeune lieutenant l’utilisait pour piloter un appareil de son invention. Ce drone avait en fait été créé à partir de trois des drones d’explorations encore présents sur le Caela, ce qui expliquait non seulement son volume, mais aussi sa forme bizarre. Les trois drones avaient été reliés deux à deux par deux barres métalliques, et entre eux se trouvait une longue structure tubulaire, à laquelle ils étaient joints par trois tiges. Ce tube transportait le système de camouflage du dispositif, dont la fabrication était certes artisanale aux yeux des spécialistes en la matière, mais qui selon Valnus ferait très bien l’affaire. Il avait équipé l’étrange machine d’un bouclier déflecteur, d’une pile d’alimentation de secours au deuterium et avait reconfiguré la panoplie de détecteurs des anciens drones, mis désormais en parallèle afin d’augmenter leurs capacités. Cet appareil avait été conçu dans l’unique but de scruter la planète. - Très bien lieutenant. Dirigez le module d’exploration vers la planète, et passez-la au crible, commanda Granis. Pilote, dès que nous détectons des fluctuations énergétiques caractéristiques des armes ennemies, rompez la formation. Linéa… - Je m’occupe de nos canons et je débusque l’ennemi, termina son second. - Lieutenant Plahis, … - Je contrôlerai nos défenses, et signalerai la moindre faille dans celles-ci. - Parfait, parfait. Lieutenant Watiaz, restez en contact permanent avec le reste de l’escadre, dit le colonel. Lieutenant Fina, fit-il en s’adressant à la demoiselle rousse qui était sur le siège du pilote, en avant ! Cap sur la planète. Le commandant du Caela Avis était heureux, satisfait de son équipage. Tous les officiers, sous-officiers et militaires de son bâtiment étaient si performants dans leur tâche respective qu’ils devinaient désormais l’ordre de leur supérieur, preuve de l’excellente entente à bord. Les combats rapprochent les hommes, pensa Granis.
L’escadre se mit lentement en route, telle une procession mortuaire, vers le monde qui il y a peu avait servit de plateforme de sauvetage à Valnus. La comparaison avec un cortège funèbre était d’ailleurs assez facile. En effet, chaque Ancien embarqué dans cette mission savait que l’ennemi avait une force de frappe assez élevée pour détruire la flottille de navires Altérans.
A cent millions de kilomètres devant le Caela, le module d’exploration furtif se déplaçait rapidement, ses trois propulseurs ioniques étant poussé au maximum de leur capacité. Le module n’était en effet pas alimenté à distance comme les drones, car le transfert d’énergie aurait pu être facilement détecté par l’ennemi. Kynan l’avait dès lors équipé d’un réacteur à ions froids, et avait raccordé chacun des trois propulseurs au dit réacteur. Le lieutenant Valnus avait maintenant les yeux clos, le fauteuil tournait lentement sur son piédestal, signe de son activité. Chaque ordre pensé par le jeune homme était traduit par la machine en ondes qui étaient par la suite relayées par le subespace jusqu’au module. La caméra de proue lui envoyait pour l’instant l’image de l’étoile de Revana III avec en toile de fond l’image froide et sombre du vide spatial. - Toujours rien monsieur, dit Trevon Plahis. Aucune activité sur nos scopes. Les instruments assurent que nous sommes seuls, certifia le lieutenant. - En effet, confirma Linea… Je préfèrerais encore qu’ils se montrent. Au moins, nous saurions exactement où ils sont… - Lieutenant Fina, diminuez la vitesse de 10 % de façon graduelle, demanda Granis, debout derrière le siège du pilote. - A vos ordres, monsieur. - Je veux donner toutes ses chances à Valnus, expliqua le colonel devant la mine interrogative de son second. Et puis, nous ne sommes pas si pressés, ajouta-t-il.
Dernière édition par Webkev le Ven 1 Aoû 2008 - 22:30, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Lun 28 Juil 2008 - 15:11 | |
| La salle de la confrérie abritait une nouvelle fois une réunion secrète. Le dernier des protagonistes prit place. D’après sa carrure, c’était un homme. Il portait un long manteau noir, sur laquelle était représentée une porte avec quatre chevrons enclenchés. Son visage, comme celui des huit autres qui étaient déjà assis, était recouvert par une cagoule, rattachée au manteau à la manière d’une capuche. - Nous voici réunis aujourd’hui, commença Premier, car Troisième aurait fait quelques progrès dans la mise en place du plan… - En effet, Premier, dit Troisième. Mes divers contacts sur Ralooine, Fygrati, Neo Lapis et Gherat ont affirmés leur soutien pour la partie initiale du plan. Ils n’ont par contre aucune idée de la suite de celui-ci, nous pouvons même dire qu’ils ignorent qu’il y a une suite. J’ai aussi fait une découverte importante lors de ma dernière visite dans la salle des archives. Après les quelques « oh » et « ah » murmurés dans l’assemblée, Troisième reprit la parole. - En effet, je pense pouvoir être en mesure de vous communiquer qui sont les agresseurs des Alterans. - Tu as trouvé ça alors que tu cherchais des informations sur autre chose ? demanda la voix féminine de Neuvième. C’est très étrange… - Non, pas du tout. Je cherchais des renseignements sur les guerres menées par les Anciens lors de leur histoire. Il se trouve que les tactiques mises en place, la technologie utilisée, ou bien encore leur haine vis-à-vis des Anciens semblaient indiquer que ce peuple ait été un ancien ennemi. J’ai donc cherché dans les archives, et j’ai réussi à établir une correspondance avec une race oubliée… - Et quel est ce peuple… ? demanda Deuxième. La réponse de Tridmax à cette question laissa l’ensemble de l’assistance sous le choc. - Mais, comment est-ce possible ? demanda Quatrième. - Je l’ignore. Je suis toujours en train d’analyser les données recueillies par les missions de surveillance, mais pour le moment, je n’ai aucune explication, répondit Troisième. Par ailleurs, continua-t-il … La réunion se poursuivit, mais chacun des participants ne pouvait s’empêcher de penser à l’incroyable révélation de Troisième.
Une centaine de personnes étaient assises dans un petit auditoire, sur Praclarush Taonas. Sur l’estrade, un homme installait son persordi, tandis qu’un autre amenait un caisson cubique de cinquante centimètres de large. Parmi l’assemblée on pouvait apercevoir le gouverneur Ragnos, qui justement se levait, et à ses côtés les hauts conseillers Trimdax et Lavian, qui siégeaient en tant que représentants de la plus haute instance politique altérane. Si l’on regardait un rang derrière, on pouvait voir l’amirale Malteas en discussion avec l’amiral Cerebrus, ou encore l’équipe du professeur Lucius Stavina, éminent physicien Altéran dont le laboratoire se trouvait sur Olympis. Une telle réunion, avec tant de gens importants, était le reflet de l’extraordinaire découverte faite par l’orateur du jour, le professeur Kalvin Arcturus. - Je pense que nous pouvons commencer, fit le gouverneur Ragnos, qui était monté sur l’estrade afin de présenter l’orateur. Je pense que tout le monde connaît le professeur Arcturus, responsable du département des énergies nouvelles, sur Praclarush Taonas. Je lui laisse donc la parole pour nous faire part de sa découverte. - Merci, dit le scientifique, sa voix amplifiée par un petit dispositif circulaire fixé sur sa poitrine. Si vous êtes ici aujourd’hui, c’est parce qu’hier, dans la matinée, mon équipe et moi-même avons fait une avancée majeure dans notre recherche d’une source d’énergie facilement exploitable, sure, propre, et surtout peu volumineuse. Comme vous le savez tous, tout a commencé il y a bien des générations, poursuivit Arcturus d’une voix enflammée. Le discours introductif prit une dizaine de minutes, pendant lesquelles les génies Altérans ou les militaires présents s’ennuyèrent fermement, les uns car ils connaissaient tous les détails, les autres de part leur impatience, et surtout leur désintérêt de l’historique du projet. L’équipe du professeur Arcturus quant à elle se remémorait les moments importants de leur travail sous la direction du grand scientifique. Le passage le plus marquant datait seulement de la veille, quand chacun d’eux était arrivé dans le laboratoire V du centre de recherche pour assister à l’ultime vérification dirigée par le patron en personne. L’ambiance électrique qui avait régné durant les préparatifs avait atteint son summum lorsque d’une main tremblante, Arcturus avait donné l’ordre à l’ordinateur d’afficher les résultats de la vérification… - Comme je vous l’ai dit, c’est mon père, Jeremiah Arcturus, qui a décidé d’utiliser une approche différente de la précédente pour parvenir à profiter de l’énergie du vide. Il a donc créé un environnement totalement coupé de notre espace-temps. C’est dans ce caisson que nous avons reproduit ses expériences. Nous avons créé un univers miniature, dont l’évolution est entièrement autorégulée. Par un procédé assez complexe et un dispositif à base de cristaux d’orichalque mis au point par mon équipe, nous avons réussi hier, durant une période de huit secondes, à extraire de l’énergie des fluctuations du vide. Un murmure d’étonnement et d’admiration parcouru l’assistance. - Quelles sont les données que vous avez pu recueillir ? demanda le contre-amiral Bevlon. - Eh bien, durant ces huit secondes, nous avons réussi à produire autant d’énergie que le super réacteur Magnua Aleph XIII en produit durant deux heures, répondit Kalvin. La réponse laissa sous le choc l’assemblée. En effet, les réacteurs Magnua Aleph XIII était le dernier modèle de réacteur Ancien, créé il y a une vingtaine d’année. La puissance que celui-ci délivrait était suffisante pour recharger les condensateurs des boucliers d’Olympis en une demi-heure… - Je me permettrais d’ajouter que notre système n’est performant qu’à environ 8 %, d’après nos estimations les plus optimistes. Nous avons encore du chemin à faire, mais nous pouvons vous assurer que l’énergie du vide sera sous contrôle total dans moins d’une année, conclu satisfait Arcturus. Si vous avez des questions…
Plusieurs personnes demandèrent un complément d’information, les militaires sur le temps à attendre avant la mise au point d’un prototype, les scientifiques sur les techniques utilisées… Cette découverte était comparable à celle de l’hyperespace ou des portes des étoiles, se dit fièrement Arcturus.
Le lieutenant Valnus contrôlait toujours le drone. Il n’était plus qu’à dix millions de kilomètres de la planète, ce qui correspondait à moins d’une minute de trajet à plein régime pour le module. Kynan ordonna à l’ordinateur du drone d’activer la rétropropulsion. L’appareil entama alors une décélération, afin d’éviter de finir consumé dans l’atmosphère de la planète. Il demanda au fauteuil un état du module. Parfait, pensa-t-il. Les détecteurs en mode passif ne signalaient aucun contact dans un rayon de cinq minutes lumière. Le système de camouflage était toujours parfaitement opérationnel, l’appareil continuait de voler, invisible, vers la planète.
Dans le poste de commande du Caela, les senseurs étaient tout aussi muets que ceux du module furtif. Granis, assis dans son siège, consultait l’état des défenses de son navire quand une voix jaillit des hauts parleurs. - Commandant, ici Valnus. Le module entre dans l’atmosphère en ce moment même. Je vous envoie les données sur l’écran principal. Les images filmées par les cinq caméras embarquées firent rapidement leur apparition sur ledit écran. Pour l’instant, seuls de lourds nuages de poussière ocre étaient visibles. Les instruments de mesure indiquaient une atmosphère composée pour les trois quarts de dioxyde de carbone. Le reste était un mélange de soufre, d’azote et d’hélium. L’oxygène ne représentait que sept petits pourcents de l’air de la planète. Les traces de radioactivité relevée par le Caela étaient très nettes. Aucun doute n’était permis, une civilisation était responsable des différentes particules radioactives présentes dans l’atmosphère.
Le lieutenant Valnus amena le module à deux milles cinq cents mètres d’altitude, et l’y stabilisa. - L’environnement ne va pas faciliter la tâche, pensa le jeune homme, quand un des scanners signala un faible rayonnement énergétique se dégageant des rayons beta et gamma, à soixante kilomètres au sud de la porte des étoiles. Il réorienta l’appareil et activa la propulsion, pour l’arrêter une dizaine de seconde plus tard. Les détecteurs restaient encore et toujours muets. Aucun signe d’une quelconque activité, et pourtant, le drone furtif était à la verticale du rayonnement. - Monsieur, dit Valnus. Je demande la permission de passer en mode de recherche actif. - Accordé lieutenant. Notre flottille sera en orbite dans quatre minutes. D’une pensée, Kynan passa en mode de détection actif. Le radar commença à envoyer des ondes électromagnétiques sur une multitude de fréquences, tandis que les senseurs activaient leur balayage énergétique. Quasi instantanément, l’appareillage s’affola. - Monsieur, les scanners embarqués détectent un système de camouflage, qui doit être alimenté par la source d’énergie détectée par les systèmes en passif, dit Trevon Plahis. - Sûrement, lieutenant. Essayez de cartographier les bâtiments à partir des données recueillies, ordonna le commandant du Caela. - Monsieur, ici Valnus. Je détecte plusieurs pics d’énergie, avertit-il. - Pilote, préparez une manœuvre d’évasion. Prévenez-moi les autres vaisseaux, on fiche le camp ! - Monsieur, échos multiples, azimuts 35-45-78, 214-45-82 et 123-32-87 ! cria Plahis. - Au moins une centaine de navires viennent d’apparaître sur nos scopes, renchérit Linea Granei. - Nom de Zeus ! Pilote, préparez un bon hyperspatial de toute urgence ! On s’en va !
Alors que les astronefs de l’escadre Fulgura se faisaient encercler par pas moins de cent soixante-sept sombres vaisseaux, le seigneur Valior donna un ordre bref. De la planète Revana III partirent alors trois faisceaux blancs, qui se dirigèrent vers la position des navires anciens, tandis qu’une superstructure fit son apparition devant l’escadre - Monsieur, hurla Plahis, on se fait tirer dessus ! - Activez l’hypernavigation ! ordonna Granis. Quelques secondes qui semblèrent durer une éternité passèrent. L’adrénaline semblait dilater le temps, tandis qu’un jeune homme poussait un cri de terreur en lisant les données sur sa console. - On ne peut pas passer en hyperespace, déclara froidement Granei, qui foudroya le sous-officier du regard. - Quoi ? dit éberlué le colonel de l’escadre. - Le Caela refuse d’activer les hyperpropulseurs, Lucius. Nous sommes bloqués !
Sur la passerelle de l’Imortelia, un homme se tenait devant la baie vitrée. - Seigneur Valior ? fit le second du vaisseau. - Oui, capitaine Gnox ? - Les vaisseaux Altérans sont parfaitement enfermés dans la bulle. - Parfait, dit Darz Valior, arborant un triste sourire sur son visage. Prévenez la flotte que nous commençons le Plan Réduction maintenant. - A vos ordres, monseigneur.
Au contraire du calme olympien qui régnait à bord de l’Imortelia, c’était une fureur sans nom qui animait le colonel Granis. - Nom de nom de Zeus ! Mais tirez-nous d’ici à vitesse maximale, pilote ! Appelez aux postes de combats ! Prévenez le QG II ! tonna le commandant, les traits de son visage déformés par la colère. - Lucius, d’après les instruments, nous sommes enfermés dans une bulle d’énergie. - Et alors !? - D’après le relevé des scanners, le champ de force duquel nous sommes prisonniers est effectif non seulement dans notre espace-temps normal, mais aussi dans la dimension hyperspatiale ! poursuivit-elle. - De plus, nos communications subspatiales sont brouillées monsieur. Nous ne pouvons plus compter que sur les deux Monoceros que vous avez laissés en retrait, continua Lynda Watiaz. - Et la flotte ennemie ? demanda Granis. - Il semblerait que les navires ennemis se rassemblent. Il doit y en avoir au moins cent cinquante, monsieur. Ils doivent s’apprêter à nous canarder… répondit Plahis. - Les boucliers ? - Puissance maximale, monsieur. - Lucius, la flotte ennemie semble plutôt préparez un bond hyperspatial, remarqua Granei. - Je confirme, monsieur, indiqua Plahis, confus d’avoir paniqué. Je détecte une déchirure spatiotemporelle. Les vaisseaux passent en hyperespace. - Etablissez leur destination ! ordonna le colonel. Linea, trouve un bon sang de moyen pour nous sortir de ce champ de force. Où est Valnus ? - Je suis toujours sur le fauteuil, monsieur. J’ai complètement cartographié la base ennemie, monsieur. J’ai pensé que comme mon module était hors du champ, il pourrait toujours servir, monsieur. - En effet. Restez là bas et attendez de nouvelles instructions, dit Granis. - Monsieur, d’après l’ordinateur de bord, s’ils ne changent pas leur couloir hyperspatial et s’ils ont prit le chemin le plus court, alors il n’y a que deux mondes anciens sur leur route. Le premier est un monde qui a été abandonné il y a une dizaine d’années, et qui sert de planète scientifique, interrompit le lieutenant Plahis. - Et le second ? - Il s’agit du système Orfond… - Nom de Zeus ! dit une nouvelle fois Granis. C’est mauvais, très mauvais !
En effet, ce système abritait l’un des cinq chantiers navals de la nation altérane. Le système d’Orfond possédait trois planètes similaires à Avalon, sur lesquelles étaient construits et entreposés les vaisseaux de guerre anciens. De plus, c’était là que la totalité des navires de l’armée de réserve était stationnés, ce qui représentait un total de quarante-huit Paladins, cinquante-six Solars et soixante-quatre Monoceros, sans oublier quelques sept cents soixante chasseurs. - Si cette base venait à être détruite, pensa Granis, nos possibilités offensives et défensives s’en trouverait dangereusement affaiblies. Et nous sommes les seuls capables de prévenir ce drame, réalisa-t-il. |
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Lun 28 Juil 2008 - 15:24 | |
| Sur Praclarush Taonas, l’équipe du colonel Meljor avait perdu la trace de l’escadre Fulgura. - Colonel ? demanda le contre-amiral Bevlon. - Monsieur ! Nous avons perdu tout contact avec le colonel Granis. Les signaux subspatiaux doivent être une nouvelle fois brouillés… - Merci, répondit Bevlon, qui savait désormais que la deuxième flotte allait essuyer de nouvelles pertes. Où en sont les transports ? - Euh, les transports de l’escadre Un et Deux sont en train de mettre en place des Orions autour de Trunia, les autres ont déjà rempli leur première mission et reviennent au QG pour un nouveau déploiement. - Merci, colonel. Vous pouvez disposer - Monsieur, et pour l’escadre Fulgura… commença Meljor. - Nous n’avons aucun vaisseau disponible pour le moment. Les ordres pour rappeler l’armée de réserve ont été donnés, mais il faudra quelques jours pour disposer de nouveaux navires, répondit le contre-amiral. Ils devront se débrouiller seuls, malheureusement… - A vos ordres, dit l’officier. Meljor tourna les talons et se dirigea vers la section des communications.
Les six vaisseaux prisonniers du champ de force avaient désormais arrêté leur propulsion subluminique et réorienté l’énergie vers les armes. Après que les canons principaux aient été chargés à pleine puissance, ils ouvrirent le feu. En vain. Le champ de force absorba chaque tir de plasma sans faiblir le moins du monde. Les décharges semblaient s’évanouir dans le vide, alors qu’elles percutaient la barrière du champ. - Rapport ! ordonna Granis, après qu’une deuxième salve eut heurté la bulle. - Nos armes sont inefficaces, monsieur, répondit Plahis. Le champ doit recevoir une quantité incroyable d’énergie, conclut le lieutenant. Nos senseurs ne détectent aucune fluctuation de cette maudite bulle… - Déterminez la nature du champ, et aussi comment il est alimenté ! - A vos ordres. - Mademoiselle Watiaz, prévenez les autres vaisseaux de mon plan. Si les navires ennemis commencent à nous canarder, il faudra orienter toute la puissance disponible vers les boucliers. Pas de tirs sur la bulle. Ce serait du gaspillage. Si un de nos appareils est soumis à un feu nourrit, qu’il soit protégé par les autres. Le mot d’ordre est de gagner du temps ! - A vos ordres, monsieur. - Monsieur, ici Valnus. D’après mes premières constatations, les ondes utilisées pour piloter le drone de reconnaissance ne sont pas arrêtées par la bulle. J’ai donc eu une idée pour transmettre un message au QG II. Le drone est théoriquement capable d’ordonner une ouverture de porte des étoiles, via le DHD. Mais je dois effectuer quelques modifications dans un des algorithmes du module, vu que celui-ci n’est pas prévu pour ça. - Le Caela ne peut-il faire cela ? demanda Granis. - Le Caela pourrait théoriquement le faire. Cependant, même si nous parvenions à ordonner au DHD d’activer la porte, nos signaux seraient très rapidement brouillés. De plus, si nous voulons communiquer via la porte, nous sommes obligés de le faire via des ondes classiques. Or nous sommes à plus de quinze millions de kilomètres de la planète. La transmission mettra cinquante secondes à l’atteindre. L’ennemi aura sûrement déconnecté la porte, expliqua Valnus. - En effet, acquiesça la capitaine Granei, quelque peu impressionnée par la perspicacité du jeune homme. - Allez-y lieutenant ! On compte sur vous, ajouta Granis. Les équipages altérans semblaient avoir repris vigueur. L’activité avait l’avantage d’occuper les esprits, et du travail, il n’en manquait pas. Le premier quart d’heure avait été très calme, les astronefs ennemis n’avaient fait que se positionner autour de la bulle-prison. Cependant, la tempête n’allait pas tarder à se déclencher. Dix-sept minutes et vingt secondes après que le gros de leur flotte soit passé en hyperespace, ils activèrent leurs armes, et les décharges d’énergie commencèrent à pleuvoir. Avec une possibilité très réduite de manœuvre, il était impossible aux quatre Avis et deux Monoceros d’éviter le moindre tir. Néanmoins, malgré les diverses insultes que Granis avait adressé au champ de force, celui-ci leur vint cependant en aide. En effet, même s’il les empêchait de fuir, il diminuait tout de même de 95 % l’intensité des rafales ennemies. - Combien de temps pourrons nous tenir ? demanda Granis, alors que le bouclier du vaisseau arrêtait efficacement chacune des salves. - D’après ce que nos écrans de protection ont à subir, ils tiendront facilement deux cents minutes. Peut-être deux cents quinze, si l’énergie que nous stockons dans les condensateurs supplémentaires parvient à recharger les condensateurs primaires, dit Granei. - Très bien. Mets-moi sur haut parleur… « Equipages du Caela, du Rubea, du Virdente, du Flava, du Theoporix et du Frogarus, ici le colonel Granis. Nous allons essayer de mettre au point un plan qui nous permettra de créer une brèche dans le champ de force qui nous enferme. Entre temps, le mot d’ordre est de gagner du temps. C’est pourquoi je veux que vous vous rassembliez dans les quartiers principaux de vos vaisseaux respectifs. Quand cela sera fait, je donne l’ordre à chaque commandant de couper les systèmes de survie dans les zones inoccupées, de réduire de moitié la gravité artificielle dans tout le bâtiment, de couper les inhibiteurs inertiels, de diminuer la ventilation dans les quartiers principaux et de réorienter toute l’énergie ainsi économisée vers vos boucliers. Il faut absolument gagner du temps, donc de l’énergie. Couper le moindre système inutile ! Merci, et bonne chance ! » - Tu retentes le bluff de Tartarus, constata Granei. - Qui ne tente rien… murmura Granis.
Les secondes, puis les minutes passèrent. Le spectacle offert aux yeux d’un potentiel observateur était éblouissant. Neuf astronefs noirs d’où partaient de nombreux traits bleus, dirigés vers six autres, prisonniers d’une bulle d’un blanc translucide. Les remparts énergétiques des navires anciens produisaient un halo orangé autour de chacun des vaisseaux à chaque impact. Les défenses étaient sans cesse martelées, mais elles tenaient bon, devant la faible puissance de chacune des attaques ennemies. Enfin, pour le moment… Pendant ce temps, à une centaine de mètres de la porte des étoiles de Revana III, un module occulté recevait des données du Caela. Valnus continuait à modifier un des programmes secondaires afin de pouvoir activer à distance la porte. Le niveau de concentration requis commençait à l’épuiser, mais à chaque fois qu’il sentait la fatigue embrumer son esprit, il pensait à la situation du vaisseau, et se remettait au long travail de programmation.
Orfond, véritable forteresse ancienne qui abritait une grande partie des forces de guerre de ce peuple, était la cible du plan Réduction. Sur la passerelle de l’Imortelia, Darz Valior lisait les données du dernier affrontement que sa flotte avait eu à effectuer. Le commandant de la flottille de navires anciens maintenant prisonnier autour de Revana III avait eu l’intelligence de laisser deux vaisseaux derrière lui. Malheureusement, ceux-ci avaient tenté de secourir le reste de leur groupe. Et ils s’étaient heurtés à l’Imortelia, et sa suite de croiseurs lourds. Il n’y avait pas eu de combat, les deux Monoceros avaient été détruit avant d’avoir pu activer la moindre arme. Désormais, la flotte d’astronefs noirs filait dans l’hyperespace, en direction d’Orfond. - Nous ne sommes plus qu’à deux heures et cinquante minutes de la cible, monseigneur, dit Gnox. - Très bien. Mettez les systèmes de guerre électronique en marche, configuration escadre Paladin. - A vos ordres, monsieur.
Système Revana III. Temps de bombardement : Quarante neuf minutes et trente-sept secondes
- Linea, où en sommes-nous ? demanda pour la septième fois en quinze minutes le colonel de l’escadre. - Toujours au même point qu’il y a trois minutes, Lucius. Nous analysons les données de nos senseurs ! - Madame, monsieur. Je pense avoir quelque chose. D’après nos observations, la bulle est alimentée par un flux de très haute énergie provenant d’une plateforme que nous n’avions pas vue précédemment car elle était invisible. Cette station doit sûrement comporter les différents générateurs qui créent le champ de force. - Le flux d’énergie vient de la planète ? demanda le lieutenant Lynda Watiaz, qui remplaçait Valnus aux communications. - Oui, il est acheminé sous forme de tir continu, à partir de trois sources, confirma Linéa, en montrant une maquette holographique. - Un tir continu ? Mais c’est impossible, ou alors ils possèdent des sources d’énergie comparables à celle d’une étoile, ou d’un trou noir ! dit Granis. - Parce que tu vois un trou noir ici, Lucius ? fit Granei en souriant un peu. - Non, pas de trou noir, concéda le commandant du Caela, mais bien une étoile, poursuivit-il sans se démonter. Monsieur Plahis, est-il possible que l’énergie provienne de l’étoile elle-même ? - C’est possible. Mais pour cela, il faudrait qu’ils possèdent des stations qui recueillent le rayonnement solaire… Mais, ..., cela expliquerait pourquoi la luminosité est 30 % plus faible que lorsque nous sommes venus ici la première fois, ajouta Plahis après un moment de réflexion. - Très bien, nous allons détruire l’un des canons qui acheminent l’énergie jusqu’à la plateforme, se réjouit Granis, content de pouvoir enfin réagir. - Et comment compte tu faire, Lucius ? demanda Linéa. - Monsieur, excusez-moi. Ici Valnus. J’ai terminé la reprogrammation d’une des fonctions du module. Je suis prêt à envoyer un message via la porte des étoiles. - Merci, lieutenant. Envoyez le message convenu. - Très bien monsieur. Composition de l’adresse...
Quelques millions de kilomètres plus bas, le module envoya par le subespace un ordre au DHD. Celui-ci envoya à son tour un ordre à la porte des étoiles, et les sept chevrons que comportait l’adresse de Praclarush Taonas s’activèrent un à un. Lorsque le chevron sept se verrouilla, le kawoosh illumina les environs proches de la porte, dont le squelette de l’illustre inconnu qui gisait toujours près du DHD. Les orbites vides de son crâne semblaient fixer la vague bleue formant l’horizon des événements, tandis que la mémoire de Valnus s’agitait à la vue des restes de l’homme qui sans le savoir lui avait sauvé la vie, quelque temps auparavant. - Emission du message, dit calmement Kynan, tandis que le module envoyait via ondes électromagnétiques ledit message au travers de l’anneau. - Monsieur, le vortex s’est coupé. Les ennemis ont repris le contrôle de la porte et tentent de localiser le module, alors que la porte venait d’être désactivée par le centre de contrôle de la base ennemie, ajouta Plahis, lisant simultanément sur son moniteur les données relayées par le fauteuil et celles recueillies par le Caela. - La transmission n’a pas été complète, monsieur, avertit le lieutenant Valnus. Je crains qu’elle ait même été brouillée. - Merci, messieurs, répondit sobrement Granis. Leur seule opportunité de prévenir les leurs venait de s’envoler en fumée. Il leur fallait sortir de là, à tout prix ! - Valnus, dirigez votre module vers la zone A-37-B, et attendez de nouvelles instructions. - A vos ordres, répondit la voix fatiguée du jeune officier. - Il ne faudrait pas prendre sa relève ? demanda Granei. - Il est habitué au contrôle de son appareil. Il vaut mieux que ce soit lui qui le dirige, pour le moment.
- Capitaine Valin au rapport, amiral, dit la femme aux cheveux roux dont l’hologramme illuminait la salle de commandement de l’avant poste Epsilon I, dans le système d’Orfond. - Capitaine, commença le contre-amiral Stonias, les six amiraux des six flottes altéranes ont décidé que le statut de Prime I était désormais décrété. Nous avons aussi ordre de réarmer la totalité des appareils de la flotte de réserve. En tant que commandante de la station Navalis 1, vous superviserez le réarmement des Paladins qui sont actuellement dans les hangars d’Orfond I et II. - A vos ordres, monsieur. - Bonne chance, conclut le contre-amiral. L’hologramme à peine évanouit, un autre le remplaça, et le briefing pour la deuxième des seize stations Navalis pu commencer. Pendant ce temps-là, cent cinquante navires noirs continuaient de s’approcher du système d’Orfond. Ils n’étaient plus qu’à une heure de route de leur cible…
Tandis que les briefings continuaient, les trois jeunes soldats assis aux consoles contrôlant les détecteurs longues portées de l’avant poste d’Orfond discutaient calmement. Soudain, un signal se fit entendre. Le premier maître Narim Sirvis appuya sur trois touches, et une des antennes de l’avant poste Epsilon I envoya une brève transmission subspatiale en direction de la flottille qui approchait leur position. Quelques secondes plus tard, un second bip résonna. Sirvis lut la réponse et vérifia sur son écran si les données correspondaient. Un sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres, et il reprit sa conversation, ignorant la consigne de communiquer tout vaisseau en approche, ami ou ennemi.
A bord de l’Imortelia, le dominae Fregid constata avec satisfaction que le programme de guerre électronique avait correctement fonctionné, et en informa le capitaine Gnox. - Seigneur Valior, fit Gnox. On vient de m’informer que l’avant poste de la cible nous avait demandé une authentification, qui a été acceptée. Les Anciens de cette planète nous prennent donc vraiment pour l’un des leurs. - Parfait. Je veux que la flotte sorte de l’hyperespace le plus près possible des planètes. Et que nos vaisseaux fassent feu à volonté. Je veux que tout soit rasé, détruit, anéanti ! ajouta en souriant le sombre commandant de la flotte ennemie. |
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Lun 28 Juil 2008 - 15:37 | |
| Système Revana III. Temps de bombardement : Cent trente-trois minutes et quarante-deux secondes.
Un nouveau plan avait jaillit du cerveau de Valnus. Le lieutenant Plahis le secondait depuis la salle de contrôle auxiliaire afin de paramétrer le module furtif. Valnus avait proposé de s’en servir comme bombe atomique, en surchargeant son réacteur. Pendant que Valnus désactivait les sécurités algorithmiques, Trevon encodait un nouveau programme qui permettrait d’utiliser la pile d’alimentation de secours comme combustible atomique, celle-ci étant composée de deutérium. Pendant ce temps-là, la majorité de l’équipage du Caela se reposait dans leurs quartiers, alors que le vaisseau avait désactivé les systèmes de survie dans une grande partie des coursives. Les Anciens à bord des autres navires aidaient eux aussi dans l’élaboration du plan de la dernière chance, tandis que la résistance des déflecteurs continuait à chuter, lentement mais inexorablement.
Les secondes s’égrenaient lentement à bord de l’Imortelia, tandis qu’il se rapprochait sans cesse du système d’Orfond. Valior du patienter encore une quinzaine de minutes, jusqu’à ce que le pilote annonce le retour imminent en espace conventionnel. Les chasseurs dans les hangars avaient déjà allumé leur moteur, et seul le bouclier de combat protégeait le personnel de l’hyperespace, les portes des hangars étant déjà ouvertes.
Que ce soit à bord de l’Imortelia ou du Caela Avis, la tension croissait avec l’écoulement du temps. Alors que l’escadre Fulgura était bombardée depuis cent septante trois minutes, la flotte du seigneur Valior allait arriver d’un moment à l’autre dans le système d’Orfond. Dans la salle de contrôle spatial de l’avant poste Epsilon I, Sirvis interrompit sa conversation une nouvelle fois, et établit une connexion audio avec sa supérieure. - Madame, avertit le premier maître Sirvis, nous avons plusieurs contacts en approche finale. Sortie d’hyperespace dans trente secondes, ajouta-t-il. - C’est seulement maintenant que vous me l’annoncez ! sermonna le colonel Fuyat. D’où viennent-ils ? - Ce sont des Paladins de la quatrième flotte, madame. J’ai vérifié, leurs codes sont authentiques ! Je n’ai pas pensé qu’il était important de … - Nous sommes en alerte Prime 1, jeune homme, fit-elle avant de couper la communication. - Qu’est ce que ça peut bien faire, pensa Sirvis. Cette vieille chouette s’y croit un peu trop… Il n’allait pas tarder à se rendre compte que cela pouvait changer bien des choses… Malgré la réaction rapide du colonel Fuyat, onze stations de type Navalis n’avaient pas encore activé leur défense lors de l’arrivée de la flotte ennemie.
Le capitaine Valin à bord de la station Navalis 1 fut la plus prompte à réagir. - Ici le capitaine Valin. A tous les vaisseaux raccordés à la station, entrez les coordonnées d’urgence pour un bond hyperspatial immédiat, je répète, à tous les vaisseaux raccordés à la station, entrez les coordonnées d’urgence pour un bond hyperspatial immédiat ! Lieutenant Vlaya, préparez la réduction de l’écran de protection dans vingt-cinq secondes, même si nos vaisseaux n’ont pas eu le temps de faire le bond ! - A vos ordres, madame.
Trois autres capitaines eurent la présence d’esprit de donner le même ordre, et onze Paladins ainsi qu’un Solar purent de cette manière fuir le champ de bataille, tandis que la superficie du bouclier des stations s’était réduite de 80 %, multipliant sa résistance par cinq et permettant à la station de survivre à la première vague d’assaut ennemie. Quelques trois cents altérans quant à eux réussirent à fuir grâce aux anneaux les quatre autres stations avant qu’elles ne soient détruites. Cependant, huit stations Navalis furent pulvérisées par la puissance des armes des vaisseaux noirs, tandis que les trois autres finirent par activer leur bouclier, non sans avoir encaissés plusieurs tirs énergétiques. Deux minutes après le début de l’attaque, il ne restait donc plus que quatre stations Navalis. Les chasseurs ennemis avaient envahit l’espace. Plus de deux milles d’entre eux tentaient d’intercepter le moindre navire ancien qui essayait de se sauver en hyperespace.
- Au diable les plateformes spatiales, elles n’ont plus le moindre intérêt désormais. Commencez le bombardement des planètes ! ordonna Valior d’une voix enjouée. Chaque appareil Ancuitas détruit lui donnait des frissons. Il exaltait. C’était leur revanche !
Sur les planètes, la vague de panique suite à l’attaque surprise d’Orfond commençait à s’estomper. Les officiers supérieurs donnaient des ordres à tout va, les officiers, sous-officiers, soldats couraient dans tous les sens. Ce qui aurait pu ressembler à un désordre total n’était en fait que la préparation de la contre-attaque. Seule la DCA lourde avait été activée. De lourdes décharges de plasma s’élevaient vers les appareils ennemis, tandis que les supers canons à ions lançaient eux aussi leurs salves destructrices. - Préparez les chasseurs ! dit un colonel. - Protégez les chantiers et nos vaisseaux ! ordonna un second, tandis que le contre-amiral organisait un plan de fuite pour les Paladins, Solars et autres Monoceros. Ceux-ci ayant été désarmés à la suite de la dernière guerre, aucune de leur batterie de tir n’avait été réalimentée, et les condensateurs devaient être remplacés, vu que les actuels n’avaient plus servis en situation réelle depuis plusieurs millions d’années.
Les bombardiers ennemis plongèrent sur les cibles principales, toujours à l’abri de puissants écrans de protections. Les petites sphères utilisées lors du raid de Praclarush avait laissé la place à de gros ovoïdes. Lorsque ceux-ci entrèrent en contact avec les boucliers, leur mécanisme de mise à feu enclencha une réaction thermonucléaire d’une force de deux gigatonnes par ogive. La DCA légère réagit, et les turbocanons amorcèrent leur tâche de destruction. Les bombardiers, cette fois-ci équipés de déflecteurs et ayant prévus la présence d’artillerie anti-aérienne, échappèrent plus facilement aux décharges rouges qui zébraient le ciel. - Amiral Stonias, fit un lieutenant. Nous avons établit que nos boucliers devraient tenir encore une trentaine de minutes si la cadence de leur tir reste stable. - Merci, répondit le dirigeant de l’avant poste. Colonel, vos chasseurs doivent rester au sol. Ils couvriront la fuite des vaisseaux non réarmés. Et je veux que les croiseurs ayant un minimum de puissance de feu soient prêt à décoller à mon ordre ! - A vos ordres, monsieur.
Le Dihedra, un croiseur lourd de la flotte dirigée par l’Imortelia, libéra la deuxième vague de bombardiers. Le capitaine Thix observait depuis la passerelle l’attaque. Le combat faisait rage. L’élément de surprise qui au début leur avait permis de détruire rapidement plusieurs appareils altérans avait maintenant disparu, et la résistance des Anciens qui semblait à toute épreuve agaçait le commandant du Dihedra. C’est alors que son navire fut pris pour cible par le réseau de super canons à ions du secteur Six d’Orfond I. Le bouclier du vaisseau arrêta les sept premières décharges, tandis que le commandant ordonnait un repli stratégique. Le navire prit rapidement de la vitesse, mais le système de tir ancien, qui était couplé avec un excellent détecteur, continua de viser l’astronef. Lorsque le déflecteur n’indiqua plus que 28 %, Thix quitta prestement la passerelle, et se dirigea vers un des hangars de son navire. Il passa rapidement le sas, et commanda l’ouverture du cockpit du chasseur le plus proche. Pendant qu’il y prenait place, il demanda à l’appareil de décoller. A peine celui-ci avait-il quitté la baie de lancement que l’écran de protection du Dihedra céda lorsqu’une nouvelle salve ionique le percuta. Un dernier tir de la part du réseau du secteur Six transperça plusieurs niveau du vaisseau, engendrant des réactions en chaînes qui eurent raison de l’ex croiseur lourd. Le chasseur de Thix reçut de plein fouet une vague d’énergie provenant de l’explosion de son ancien navire. Plusieurs systèmes s’affolèrent, et Thix se rendit compte que la propulsion était endommagée, ainsi que les gouvernes. Le petit appareil filait maintenant droit vers une des planètes du système d’Orfond.
Dans la salle de commandement de l’avant poste, chaque destruction d’un navire ennemi était saluée par les Anciens. Les hauts gradés eux-mêmes poussaient des exclamations de soulagement, même s’ils savaient que le rythme auquel leurs défenses réduisaient la flotte ennemie était insuffisant pour espérer gagner la bataille. Leurs communications étaient coupées, et malgré l’envoi d’un drone de détresse, les secours seraient trop lents pour pouvoir intervenir.
La situation semblait désespérée, jusqu’à ce que le premier maître Sirvis détecte pour la seconde fois une flotte de Paladins sur sa console. Il communiqua l’information à sa supérieure, qui elle-même fit part de cette observation à l’amiral commandant l’avant poste. - Parfait. Nos systèmes de brouillages sont aussi activés ? demanda-t-il. - Oui monsieur, répondit l’un de ses subordonnés. - Parfait, ils sont donc aveugles, ce qui devrait permettre à cette flotte d’arriver en douceur. Combien de vaisseaux ? - D’après les détecteurs, quatre Paladins, huit Solars et autant de Monoceros. Il y a aussi quatre navires de transport de classe Kargox. - C’est peu, trop peu pour espérer repousser l’attaque ennemie, pensa tout haut l’amiral. Colonel Fuyat, qu’en est-il de nos Paladins ? demanda Stonias - Trente-trois d’entre eux ont réussi à fuir, et sept ont été détruits alors qu’ils étaient stationnés autour des stations Navalis. Il en reste huit, qui sont au sol pour le moment. - Armement ? Défense ? - Seuls l’artillerie légère anti-chasseurs a été réactivée. Leurs boucliers ne sont qu’à 60 % de leur efficacité optimale. - Les Solars et les Monoceros ?[/i] - Ils n’ont pas encore été réarmés, monsieur, répondit un autre colonel. - Très bien. Je veux que les huit Paladins opérationnels décollent lorsque l’autre flotte arrivera.
Une dizaine de minutes plus tard, les vingt-quatre navires anciens formant l’escadre III du QG I sortirent de l’hyperespace, derrière la flotte adverse. Chaque vaisseau engagea le combat, tandis que les Paladins d’Orfond se lançaient eux aussi dans la bataille. Malgré les ravages causés par la DCA lourde des installations altéranes sur les planètes d’Orfond, les vaisseaux anciens devaient encore lutter à cinq contre un. Un des aspects positifs pour l’amiral Stonias étaient que les déflecteurs planétaires allaient pouvoir souffler un peu, et profiter de l’accalmie pour recharger leurs accus. Le revers de cette médaille étant que la DCA lourde avait du arrêter les tirs, afin d’éviter de toucher un astronef ancien. - Donnez l’ordre à tous les chasseurs de décoller, ainsi qu’à tous les Monoceros. Qu’ils rallient les points de rendez-vous ! ordonna l’amiral. - Monsieur, nos détecteurs longue portée sont totalement aveugles. Il y a trop d’interférences, ajouta la colonelle Fuyat. - Nous n’en aurons bientôt plus besoin, pensa lugubrement Stonias.
La bataille faisait rage. Un Monoceros de l’escadre III venait d’exploser, sous le regard impuissant du colonel Tumilunus, commandant du Paladin Hadès. C’était le premier de ses vaisseaux qu’il perdait, en tant que dirigeant de l’escadre. Ce coup porté au moral ne le rendit que plus furieux vis-à-vis de ce peuple obscur qui attaquait sans cesse les siens. - Monsieur, fit son officier de pont. Nos boucliers sont à 25 %. - Pilote, lorsque nos boucliers seront à 5 %, enclenchez l’hyperpropulsion. - A vos ordres, monsieur.[/i] - Lieutenant, communiquez cela aux autres navires, je ne veux plus de perte !
Dernière édition par Webkev le Lun 28 Juil 2008 - 15:44, édité 1 fois |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Lun 28 Juil 2008 - 15:44 | |
| Le système d’Orfond était devenu un gigantesque champ de bataille, dans lequel des centaines de traits bleus, des dizaines de sphères orange, et quelques rayons verts traversaient l’espace afin de détruire un astronef ennemi. Lorsqu’un appareil explosait, une boule de feu irradiait le vide sidéral de sa luminosité, triste symbole de la disparition d’un valeureux équipage. Des restes de vaisseaux s’amoncelaient en orbite des planètes, formant un véritable cimetière flottant.
Il ne restait plus que trois Paladins de l’escadre III, le reste des appareils ayant fuit le champ de bataille sous l’ordre du colonel Tumilunus. Les Paladins que l’amirale Stonias avait fait décoller d’Orfond avaient eux aussi rompu le combat et fait un bond hyperspatial. L’Hadès commençaient lui aussi à souffrir des affrontements. Il avait à son actif la destruction de trois croiseurs lourds ennemis, ainsi que deux croiseurs légers, sans compter une bonne quarantaine de chasseurs. Cependant, l’écran de protection approchait dangereusement le cap des 5 % fatidiques. Le pilote faisait des merveilles et parvenait à éviter plusieurs tirs à très haute énergie ennemis, mais la fatigue s’installait et ses réflexes devenaient moins prompts. Lorsque le bouclier indiqua 5,23 %, le colonel Tumilunus ordonna la retraite sous une pluie d’étincelles qui jaillissaient du plafond. L’Hadès fut rapidement imité par les deux derniers croiseurs anciens, qui laissèrent le champ libre à la petite centaine d’appareils adverses.
- Monsieur, fit le capitaine Gnox. Nous avons réussi à repousser les croiseurs ennemis. - Parfait. Réorientez notre puissance de feu sur l’avant poste. Détruisez le ! Les chantiers navals tomberont facilement alors, ajouta-t-il. - A vos ordres. Monsieur, je me permets de vous signaler que les interférences dues aux explosions perturbent nos détecteurs longue portée. - Si les Altérans avaient eu d’autres vaisseaux à nous envoyer, ils l’auraient déjà fait. Entamez la dernière phase du plan Réduction. - A vos ordres, monsieur, fit Gnox en saluant sont supérieur.
Quelques secondes plus tard, la flotte se regroupa autour de l’Imortelia et donna l’assaut final contre les chantiers navals d’Orfond. Les bombardiers, escortés par les chasseurs rescapés, plongèrent une nouvelle fois au travers des salves de DCA anciennes, afin de larguer leurs engins de destructions. Les champignons atomiques se succédaient, tandis que les tirs à haute énergie des navires continuaient de pilonner sans entrave le bouclier d’énergie de l’avant poste, dernier rempart de taille face à la victoire du seigneur Valior et de ses troupes…
Système Revana III. Temps de bombardement : deux cents deux minutes et huit secondes
Valnus avait depuis longtemps stationné son module furtif auprès d’une des batteries ennemies alimentant la plate forme, et avait lancé l’ordre de surcharge du réacteur. Une gerbe d’étincelle surgit d’une des conduites supraconductrices qui passait dans le plafond de la passerelle du Caela. - Monsieur, avertit Lynda Watiaz. Les vaisseaux signalent que leurs boucliers commencent à flancher. - Le nôtre n’est plus qu’à 7 %, Lucius, ajouta Linea. - Valnus ? Où en êtes-vous ? - Le réacteur à ions froid est en phase de surcharge. Temps restant avant l’explosion : dix-sept secondes… répondit une voix ensommeillée.
Alors qu’il ne restait plus que cinq secondes avant la surcharge critique, Valnus donna un dernier ordre au module furtif. Les trois propulseurs lancèrent une dernière accélération, dirigeant le drone vers le canon alimentant la plateforme en énergie auprès duquel il se trouvait. Alors que le drone ne se trouvait plus qu’à trois mètres du canon, le cœur du réacteur atteignit la phase critique de surcharge. Il se transforma six microsecondes plus tard en une soupe de plasma, confinée dans un champ magnétique généré par la pile au deutérium qui jouait auparavant le rôle de système d’alimentation de secours. Il ne fallut attendre que trois microsecondes de plus pour que l’énergie du plasma dépasse la résistance du champ de confinement. Alors que le plasma en expansion pulvérisait le champ de confinement, le deutérium fut porté à une température de plusieurs millions de degrés, permettant aux atomes de fusionner. Il s’en suivit une explosion thermonucléaire, d’une puissance de quatorze kilotonnes, qui commença par la création d’une boule de feu dont le diamètre atteignit le millier de mètres dix secondes après le début de la réaction. La moindre structure dans le rayon d’action fut complètement vaporisée. Puis, le souffle généré par l’explosion poursuivit l’œuvre de destruction initiée par le drone. Il réduisit à l’état de molécules de base toute matière se trouvant dans un rayon de trois milles mètres, créant de plus une terrible secousse sismique qui détruisit un grand nombre de réseaux supraconducteurs qui alimentaient jusque là les canons en énergie. Un petit champignon atomique qui témoignait de la violence de la dernière mission du module de Valnus s’éleva tristement dans l’atmosphère de Revana III, tandis que les deux autres centrales, se situant pourtant à vingt kilomètres de l’épicentre, encaissaient à leur tour le séisme.
La destruction de la batterie allouant un tiers de l’énergie nécessaire à la plateforme spatiale pour établir la bulle-prison autour des six navires anciens secoua grandement le champ. Les perturbations secondaires qui touchèrent les deux autres batteries finirent de déstabiliser l’enceinte qui confinait la flottille altéranne. - Monsieur, nous détectons d'intenses fluctuations dans le champ, avertit Trevon Plahis. - Parfait ! Autorisation de tir de tous les vaisseaux sur la station spatiale ! ordonna Granis.
Chaque tourelle entra alors en action. Toutes les armes principales avaient été chargées petit à petit, depuis une demi-heure, en prévision de cette salve. Les vaisseaux anciens concentrèrent leur puissance de feu en un unique point de convergence, la plateforme ennemie. Les fluctuations du champ étaient telles que plusieurs tirs réussirent à le percer, ravageant la station qui ne put encaisser autant de dégâts et explosa. La bulle retenant l’escadre Fulgura s’évanouit aussitôt, libérant les navires anciens. - Réorientez un maximum de puissance vers les propulseurs conventionnels ! ordonna sans attendre Granis. - Les vaisseaux ennemis se réorganisent, prévint Linea. - Que les Monoceros larguent leurs stock de roquettes à fusion sur les différentes cibles ! dit Granis.
Tandis que chaque appareil de l’escadre Fulgura redérivait de l’énergie vers ses moteurs, les commandants des deux Monoceros ordonnèrent la mise à feu des roquettes. Celles-ci sortirent de leurs silos et se dirigèrent vers les navires noirs, évitant les décharges ennemies tirées pour les détruire. Les roquettes jouèrent à merveille leur rôle de diversion, ce qui permit à l’escadre Fulgura de distancer les vaisseaux adverses. - Passez en hyperespace, dès que possible, ordonna le commandant. Il fallu attendre encore une dizaine de secondes avant de voir plusieurs fenêtres violettes déchirer l’espace du système de Revana III, et les astronefs altérans y prendre la fuite. - Bien joué, lieutenant Valnus ! félicita le colonel Granis. Bravo à vous tous aussi, renchérit-il en regardant les hommes et femmes servant sur son vaisseau. - On a eu chaud, une nouvelle fois, Lucius… murmura le capitaine Granei. - En effet, admit ce dernier. Mais l’important pour le moment est de retrouver nos deux autres Monoceros, et de prévenir le QG II pour l’attaque sur Orfond ! - Monsieur, les vaisseaux ennemis ne nous suivent pas en hyperespace, constata Plahis. - C’est étrange. Surveillez nos senseurs, et orientez le maximum de puissance dans l’hypernavigation. - A vos ordres.
Orfond dont le sort devenait malheureusement de plus en plus certain. L’avant poste résistait tant bien que mal, mais les assauts ennemis continuaient de marteler sans pitié l’écran de protection, qui faiblissait un peu plus à chaque impact, rapprochant petit à petit le plan Réduction du seigneur Valior de son aboutissement total : la destruction de l’armée de réserve et du principal centre de construction naval Altéran… |
| | | Titto Commandant Cyborg
Nombre de messages : 658 Age : 34 Localisation : Sous la tranquilité glaciale de l'Antarctique ...
| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Mar 29 Juil 2008 - 16:32 | |
| On avait remarqué le manque de présence de Valnus dans le chapitre précédent, eh bien on peut dire que la majeure partie de celui-ci repose sur lui ! C'est donc principalement pourquoi j'ai apprécié les nouvelles péripéties de l'escadre Fulgura. Très bon plan de la part des méchants, et quel retournement de situation ! L'équipe envoyée pour occuper l'ennemi va être celle qui va permettre, à cause de son impossibilité de communiquer, l'approche et l'attaque de ce même ennemi ! Balaises ... Ils ont l'air d'avoir une technologie vraiment évoluée ... (de type combien ?). En tout cas, Valnus est très utile et c'est agréable ! Quel technicien exceptionnel ... La bataille du système d'Orfond est aussi bien rédigée que celles des précédents chapitres, alors j'vais pas trop m'étaler là-dessus ... J'attends quand même de savoir ce qu'il va advenir des chantiers spatiaux altérans ... Parce s'ils sont détruits, la guerre pourrait rapidement tourner au vinaigre pour les Anciens ... :weir: Les parties traitants de la confrérie, avec Trimdax, sont toujours aussi mystérieuses, et on se demande encore quel est leur but ... Juste renverser le système dirigeant Ancien en divisant ce peuple ? Ou bien ils ont un objectif plus sombre et inquiétant ... . Au passage, sympathique ce policier alien, dommage qu'il se soit fait tuer .. Et pour finir, la découverte de l'énergie du vide, ou plutôt, la découverte de comment l'exploiter ... J'espère que cela va être une clé dans cette nouvelle guerre, sinon je t'en voudrais de l'avoir introduit pour dire de l'introduire ... M'enfin, en résumé, c'est toujours aussi bon ... Alors ... - Spoiler:
La suite !
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| | | Leia Routard Interstellaire
Nombre de messages : 356 Age : 36 Localisation : dans les méandres des inconscients
| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Mer 30 Juil 2008 - 10:46 | |
| Arf que dire encore. Je te l'ai déjà dit en live. J'ai toujours un peu du mal à suivre dans les bataille [oui, j'ai une mauvaise mémoire, et comme je ne sais pas faire autrement que de lire par morceau T_T"]. Sinon, j'aime bien l'histoire et ta façon de raconter, dommage que par moment il y ait un peu trop de détails *je sais que tu veux être le plus précis possible * même si ça décrit bien ce qui se passe, n'en fais pas trop Puis ben... j'attends la suite hein. Envie de botter le cul des méchants Que dire de plus... continue comme ça Ah et en tant qu'esprit féminin... quand est-ce que Valnus y va tomber amoureux ? Ce serait so cute Quoi, j'ai le droit d'aimer aussi les histoires d'amour là dedans, na |
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| Sujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus | |
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| | | | Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus | |
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