AccueilPortailChatboxCalendrierFAQGroupesLes EncyclopédiesRechercherS'enregistrerMembresConnexion
Le Deal du moment : -28%
-28% Machine à café avec broyeur ...
Voir le deal
229.99 €

 

 Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus

Aller en bas 
+3
Skay-39
Leia
Webkev
7 participants
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Webkev
Roi des Petits Gris
Roi des Petits Gris
Webkev


Nombre de messages : 2378
Masculin Age : 37
Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyJeu 7 Juin 2007 - 18:59

! FICTION EN PAUSE POUR REFONTE !


Réécriture des chapitres parus en cours.

ATTENTION ! Le prologue et les chapitre 1 & 2 ont été remasterisés! J'espère que cette nouvelle mouture toute droit sortie du lifting vous plaira. Si jamais quelqu'un souhaite l'ancienne version, il suffit de m'envoyer un MP ^^

Pour plus d'infos, regardez les posts sur ce sujet, page 4 Wink



Bonjour à toutes et tous farao . Malgré le cuisant échec de ma première fic (qui n'a jamais été terminée car, je n'ai pas réussi, et mon style ne me plaisait pas...) j'ai décidé d'entreprendre une nouvelle histoire, qui je l'espère vous plaira. Tous vos commentaires sont les bienvenus, afin de pouvoir m'aider dans la rédaction. cool

Je tiens tout particulièrement à remercier :

cheers Skay-39, pour son aide inestimable dans les corrections de ma fiction, sa relecture attentive Jack ainsi que ses judicieux conseils de narration,
cheers Leia, pour sa chasse impitoyable aux fautes d'orthographe et qui m'aura permis de rendre mon récit bien plus clair study,
cheers Rufus Shinra, pour ses excellents conseils en matière de termes et stratégies militaires :ronon: ,

merci à eux qui auront fait de mon histoire celle que je vous livre à présent. Merci ! Embarassed

Je tiens à rappeler que les unités de mesures, grades et autres ont été convertis et traduits par les soins de l'auteur pour faciliter la compréhension du récit.




Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Fish_b10

Stargate Epopée

~ Magnum Foedus ~


Prologue



Depuis plusieurs minutes déjà, un vaisseau se dirigeait en hyperespace vers une planète située sur la bordure extrême de la galaxie. Le capitaine du vaisseau se tenait debout dans le poste de commande, regardant par la baie vitrée le halo bleu violacé entourant son bâtiment, tout en repensant aux raisons de ce détour. Les senseurs longue portée du navire avaient détecté un flux énergétique anormal alors à quelques années lumières du système dans lequel il se trouvait. Son second, qui était l’officier de quart à ce moment-là, l’avait fait appeler à la passerelle. Ils avaient tous deux décidé que cet phénomène demandait une investigation, surtout que d’après la base de données de l’appareil, le système planétaire dans lequel il s’était produit était inhabité depuis plus de dix mille ans.

- Nous approchons des coordonnées, monsieur, informa le navigateur.

Quelques secondes plus tard, une fenêtre d’hyperespace illumina quelques instants le vide sidéral, le temps que le vaisseau puisse basculer en espace conventionnel.

- Nous sommes sortis de l’hyperespace, monsieur, et nous mettons le cap sur la planète, informa l’officier de quart.

Le capitaine, d’un léger hochement de tête, confirma la direction à prendre. Le timonier manoeuvra habilement le navire puis augmenta la poussée des réacteurs conventionnels. Il ne fallut qu’une poignée de secondes pour que la planète remplisse la baie vitrée de la passerelle. L’astre était recouvert de lourds nuages ocres dans lesquels zébraient de nombreux éclairs argentés, les seuls signes encore apparent de la catastrophe qui avait conduit à l’abandon de ce monde. En effet, près de dix millénaires auparavant, un gigantesque météore avait percuté cette planète. La collision avait laissé un immense cratère de plusieurs centaines de kilomètres de diamètre. Ce terrible impact avait secoué la planète, la rendant tectoniquement instable et détruisant son échosystème. Depuis son abandon, plus aucun signe de vie n’avait plus été signalé…

- Nos scanners ne rapportent aucun signe de vie sur la planète, ni aucune signature énergétique, à part une radioactivité légèrement au-dessus de la normale dans l’atmosphère, fit le second.
- Composition de l’atmosphère ? demanda le commandant.
- Similaire au dernier rapport, monsieur. 42 % de dioxyde de carbone, 31% de souffre, 19 % d’azote, 7 % d’oxygène, puis des traces de méthane et d’hydrogène en quantité négligeable.
- Qu’en est-il de la raison de notre présence ?
- Le flux énergétique s’est complètement évanoui monsieur, ajouta un autre officier après avoir analysé les différentes données apparaissant sur son écran. Aucun signe de son existence, ni de son origine…
- Et le rayonnement cosmique ?
- Rien à signaler non plus. L’étoile ne semble pas avoir connu d’éruption ces huit dernières heures. L’activité neutrinique est nominale.
- Etrange tout cela… dit le capitaine. Lieutenant Valnus, veuillez contacter le QG et transmettre un rapport sur ce phénomène, ainsi qu’une recommandation pour dépêcher un vaisseau d’investigation. Transmettez toutes les données que nous avons récoltées. Navigateur, nous retournons à notre mission. Veuillez tracer notre route et entrer les coordonnées de…

Une violente secousse interrompit le capitaine. Alors que celui-ci s’était à peine redressé, un deuxième choc ébranla le bâtiment, suivi par d’autres, de moins en moins violents cependant.

- Plusieurs tirs d’armes à énergie ! avertit l’officier de quart.
- Boucliers activés, à 73 % de leur puissance nominale, monsieur, ajouta le second.
- Rapport d’avarie ! Où sont-ils ? Combien ? Et pourquoi ne les avons-nous pas vu venir ? dit d’un seul trait le capitaine.
- Les ponts B et C sont gravement endommagés. La coque est complètement éventrée sur bâbord, à partir du niveau 4 jusqu’au niveau 8. Nous avons perdu dix-sept hommes selon l’I.A., monsieur, énonça le plus calmement possible l’officier de quart.
- Les réacteurs bâbords ont été touché aussi. Nous ne disposons plus que de 50 % de notre puissance de propulsion, informa le navigateur tandis que le timonier essayait tant bien que mal d’éviter les tirs énergétiques dont ils étaient la cible
- Les communications sont inopérantes, monsieur. Un brouillage extrêmement sophistiqué empêche nos communications subspatiales, expliqua brièvement Valnus.
- La salle des machines signale que nous avons perdu notre hyperpropulsion. Les cristaux principaux et secondaires ont explosé. Nous avons perdu un de nos cinq condensateurs primaire de bouclier lors du premier tir, enchaina le second.
- Timonier, propulsion conventionnelle à pleine puissance. Engagez les tourelles ioniques défensives, ordonna le commandant. Mais où sont-ils ? Comment ont-ils fait ?


En effet, selon les écrans radar et énergétiques, capteurs biologiques externes et senseurs en tout genre, à part la géante rouge, la planète et leur moyen de locomotion, il n’y avait que le vide spatial. Cependant, le bouclier encaissait des dizaines de rayons énergétiques qui semblaient tous naître du néant. Les traits bleus s’écrasaient contre le bouclier, faisant à chaque fois apparaître un halo orangé, indiquant l’activité du champ de force.

- Bouclier à 68 % monsieur ! indiqua l’officier de quart, surpris par la puissance des armes qui heurtaient la protection du vaisseau.
- Il semblerait que l’entité ennemie utilise un dispositif occultant performant pour que nous ne les détections pas, monsieur.
- Mais, c’est impossible…Seuls deux peuples maîtrisent cette technologie est aucun d’eux n’a de raison de nous attaquer, un par principe et l’autre…
- Bouclier à 66 % monsieur ! dit le second, interrompant le capitaine. Maintenant, ce n’était plus de l’inquiétude qui se lisait sur les visages du personnel présent sur la passerelle, mais de la peur. L’officier de quart posa ses mains sur la table des cartes, afin de maîtriser leur tremblement. C’est la première fois que ce vaisseau était attaqué.
- Que l’I.A. pointe les tourelles défensives sur l’origine supposée des tirs ennemis. Valnus, préparez une fusée de détresse hyperspatiale avec nos coordonnées et les données que nous avons actuellement sur ce système et sur nos assaillants. Second, dit à la salle des machines de remplacer ces fichus cristaux et de réparer notre hyperpropulsion, ainsi que de couper tous les systèmes non-essentiel à notre survie. Timonier, essayez de nous éloigner de ces tirs. Exécution !

Les paroles du capitaine eurent l’effet positif d’occuper les hommes. Le timonier orienta rapidement le navire tout en continuant d’effectuer des manœuvres d’évitement, tandis que d’autres hommes s’activèrent autour des consoles.

Pendant ce temps, à l’extérieur, alors que des rayons bleus ennemis martelaient le bouclier, l’I.A. prit le contrôle des tourelles ioniques, en les pointant vers la position la plus probable de l’entité ennemie. Les quatre canons équipant chaque tourelle se mirent à cracher des petites impulsions ioniques argentées. Le timonier du vaisseau quant à lui se démenait afin de tromper l’ennemi, mais il avait beau effectuer de nombreuses manœuvres d’évitement, les tirs ennemis trouvaient toujours leur cible, comme si chaque mouvement du timonier était anticipé.
Soudain, certains faisceaux argentés semblèrent comme happé dans le vide, disparaissant des écrans.

- Je crois que nous avons une cible, monsieur ! L’I.A. a verrouillé la cible.
- Scannez en profondeur cette position et tâchez de trouver des indices sur leur présence, commanda rapidement le capitaine.
- Bouclier à 55 % monsieur !

En entendant la charge du bouclier, le capitaine comprit que seule la fuite pourrait les sauver. Même si le vaisseau fantôme venait à se révéler, le bouclier du sien n’avait plus assez de puissance pour espérer tenir longtemps, surtout face à cette puissance de feu.

- Monsieur, nous avons perdu la cible, annonça le second.
- Ce n’est pas possible ! Et où en est l’équipe qui devait s’occuper de l’hyperpropulsion ? demanda le capitaine.
- Ils viennent de signaler que les hyperpropulseurs eux-mêmes sont endommagés. Ces dégâts ne peuvent être réparés que de l’extérieur...
- Envoyez une équipe en combinaison spatiale dehors. Je veux pouvoir passer en hyperespace, et le plus tôt sera le mieux !
Les bougres. Ils avaient bien visé ! Aucune chance de s’en sortir… Ils étaient encore en un seul morceau grâce à l’efficacité de l’I.A. qui avait levé le bouclier suffisamment vite pour absorber la quasi-totalité de la décharge meurtrière. Ce qui n’avait pas été arrêté par le champ de force avait malheureusement détruit trop de matériel pour que le vaisseau puisse triompher de cette bataille… Il fallait gagner du temps, pensait le capitaine. Qu’au moins cette fusée de détresse soit partie…
- Lancement de la fusée de détresse, signala Valnus.

Un sas situé sur le ventre du vaisseau s’ouvrit et laissa s’échapper un ovoïde long de deux mètres et demi. Celui-ci avait à peine quitté la protection du champ de force de son lanceur qu’une dizaine de traits bleus le réduire à l’état de poussière, sans lui laisser le temps de passer en hyperespace.

- Nous avons un problème, monsieur, fit Valnus, après quelques secondes de stupeur. La fusée a été interceptée par l’entité ennemie, et détruite.
- Il ne nous manquait plus que ça ! fulmina le commandant, rageant contre à l’évidente impuissance de son navire face à une telle attaque.
- Boucliers à 48 %, monsieur. Rapports d’avaries dans la section des laboratoires. Un feu a pris dans le labo 2, et les systèmes de lutte incendie sont inopérants. Nous avons trois hommes coincés.
- Scellez le laboratoire et purgez l’air. Arrêtez les tourelles défensives et réorientez l’énergie dans les condensateurs de bouclier. Je veux que la salle des machines monte la puissance des réacteurs à 150 % de leur puissance nominale.

Des étincelles jaillissaient maintenant sur la passerelle, tout comme dans ce qui restait du navire. Les condensateurs secondaires commençaient à surchauffer, le bouclier était trop malmené…

- Bouclier à 30 % monsieur, avertit l’officier de quart, se sentant inutile face à la chute des chiffres sur le système de régulation du champ de force.
- Monsieur, j’ai une idée. Il semblerait qu’il y ait une plate forme d’anneaux de transfert sur la planète, dit soudain Valnus, se maudissant de ne pas l’avoir trouvée plus tôt. Si nous nous rapprochons assez de la planète, il nous sera possible d’y envoyer l’équipage et d’utiliser sa porte des étoiles. Nous pourrons en plus contacter le QG.

Une gerbe d’étincelle interrompit l’officier des communications, tandis que de nombreux débris du cristal de contrôle d'une console firent éclater son écran, blessant le second à la tête.

La décision du capitaine, fut pour ainsi dire, instantanée.

- Timonier, dirigez-vous à la vitesse maximale vers la planète. Je veux que les réserves énergétiques soient réorientées vers les boucliers et la propulsion ! Lieutenant Valnus, descendez au niveau 2 et soyez prêt à être envoyé sur la planète ! cria presque le capitaine. Le bruit dans le poste de commande devenait insoutenable. Une alarme s’étant déclenchée suite à une rupture d’un circuit de refroidissement. Un homme, le bras gelé par l’azote sous pression, gisait à terre, hurlant de douleur.
- Et coupez moi cette sirène bon sang ! ajouta-t-il.
- Monsieur, vous devriez…tenta de discuter Valnus. Il savait tout comme le capitaine que le vaisseau serait détruit, et que la seule chance de survie était les anneaux.
- C’est un ordre lieutenant !
- Bouclier à 21 % monsieur. Cette fois, l’officier de quart n’en pouvait plus. A côté de lui, une jeune recrue éteignait un début d’incendie. La fumée lui piquait les yeux. Au niveau 3, l’écran d’une console du labo 1 explosa, les éclats se plantèrent avec violence contre les cloisons de la salle. Le vaisseau se mourrait…

Le timonier avait déjà effectué un parfait tête-à-queue. Le vaisseau ennemi ne devait pas s’être attendu à une telle manœuvre, car durant quelques secondes, les tirs ennemis se perdirent dans l’espace, manquant le vaisseau. Cependant le répit fut de courte durée et le bouclier fut à nouveau sollicité pour arrêter les rayons énergétiques mortels. Celui-ci était maintenant mis à rude épreuve de toute part, les impulsions des armes communiquant de l’énergie cinétique au vaisseau. De toutes parts surgissaient des centaines de rayons bleus, surchargeant le bouclier.

J’espère que nous pourrons y arriver, pensa le capitaine… J’ai laissé suffisamment de temps à Valnus pour rejoindre les anneaux, il est temps d'évacuer. Avec un peu de chance, mes hommes pourront activer les hyperpropulseurs des nacelles avant que l'ennemi ne les canarde...

- Officier de quart, donner l’ordre d’évacuation du vaisseau.

L’interpelé transmis l’ordre via les communications internes, tandis que la lugubre sirène d’alerte résonna. Alors que le commandant en second verrouillait les commandes de pilotage, les membres d’équipage se dirigèrent vers les nacelles de secours. Il ne restait plus que le commandant et son second dans la passerelle.

- Bouclier à moins de 10 % monsieur, murmura le second. A côté de lui, la jeune recrue prédisposée aux incendies gisait sur le sol, une langue de feu avait surgit d’une console, la brulant sévèrement. Le vaisseau continuait à filer en ligne droite, les martellements des tirs continuaient à affaiblir le champ de force tandis que les nacelles de survie étaient larguées.
- Dès que nous serons à portée efficace de téléportation, envoyez Valnus sur cette planète! glissa le capitaine à son second, qui n’attendait qu’un signal pour activer les anneaux.

Une sirène se mit à résonner dans le poste de commande. Les quelques moniteurs encore en fonction se troublèrent avant d’afficher l’objet de l’alerte
- Intégrité structurelle gravement menacée. Rupture des ponts 7 et 9 à la poupe, lut le second.
- Le bouclier va céder ! dit de son côté le commandant. Deux moniteurs de régulations explosèrent, les cristaux de contrôle ayant encaissé la surcharge de trop, blessant les deux hommes au visage.

Le second n’attendit pas la confirmation d’être à portée efficace, un protocole de sécurité lorsqu’on utilisait des anneaux qui avaient eu une période assez longue d’inactivité. Depuis une antenne située à la proue du vaisseau partit un rayon de lumière blanche en direction de la planète. Le champ de force céda au même moment. Les tirs énergétiques butèrent tout d’abord contre ce qu’il restait du blindage de la coque, qui ne résista pas longtemps face à une telle puissance de feu. Ils percèrent les dernières parois, traversèrent les couloirs, puis détruisirent les générateurs. L’ordinateur central enregistra l’extinction de chacune des fonctions du bâtiment, consigna dans le livre de bord la rupture de la coque, la destruction de la salle des machines, nota la décroissance des derniers signes de vies humaines, rendant compte de la destruction de ses mémoires partielles, puis de sa mémoire, puis … plus rien. Le vaisseau fut anéanti en quelques microsecondes. Les quelques rescapés qui avait pu s’éjecter du navire grâce aux nacelles de survie connurent le même sort, aucune ne put activer son hyperpropulsion à temps. Méthodiquement, des décharges bleutées détruisirent toute trace du vaisseau et de ses six cents cinquante-sept membres d’équipage… Enfin, six cents cinquante-six.
En effet, l’ultime manœuvre avait porté ses fruits. Sur la planète, le cercle de protection de la plateforme d’arrivée s’ouvrit et laissa s’élever les cinq anneaux, qui rematérialisèrent le lieutenant Valnus. Celui-ci leva la tête et vit au travers des épais nuages ocres un léger flash de lumière dans le ciel. Il comprit… Il se mit en route vers le DHD de la porte, tentant de respirer le moins possible. Il finit par avaler une bouffée d’air pour le regretter ensuite, le gaz d’habitude salvateur était presque saturé de dioxyde de carbone. Sa tête devenait rapidement lourde, sa démarche hésitante reflétait l’action du CO2. Ayant parcouru la trentaine de mètre le séparant du DHD, il s’aperçut qu’une adresse y avait déjà été composée. Les glyphes luisait d’une faible lueur orangée, sans doute depuis des années. Son esprit s’embrouillait trop vite, il ne réfléchit pas et se contenta d’appuyer sur le globe orange, commandant à la porte de contacter l’adresse composée, priant que celle-ci était encore valide. L'activation de la porte emplit l’atmosphère du son si particulier qui lui correspond, son qui réconforta quelque peu Valnus. La connexion avait pu s’établir. Il soupira, légèrement soulagé. Il se remit en route, son pied gauche écrasa les restes d’un humérus humain. Le crâne de son propriétaire tourna autour de la colonne vertébrale, les orbites vides de tout regard semblant contempler l’horizon des événements que l’être avait sans doute voulu franchir pour fuir cet enfer. La porte était à une quinzaine de mettre du panneau de contrôle. Il emplit ses poumons une fois de plus de cet air vicié. Les rares et si précieuses molécules d’oxygène se frayait un chemin jusqu’à ses alvéoles pulmonaire, où il pu être absorbé par les globules rouges, permettant ainsi d’approvisionner les muscles de Valnus. Il s’approchait de la porte, non, il titubait, tenant à peine debout, se dirigeant vers l’anneau salvateur. A moins d’un mètre de la porte, son esprit abandonna la bataille contre l’inconscience. Valnus s’évanouit, mais par chance, son corps franchit l’horizon des événements. La porte fit son œuvre, le système complexe de celle-ci analysa le corps, démolécularisant celui-ci, stockant la signature énergétique ainsi crée au fur et à mesure dans sa mémoire tampon. Celle-ci entièrement enregistré, elle fut transmise via le vortex vers la porte d’arrivée, emmenant Valnus vers une destination que seul le malheureux à qui appartenait le squelette connaissait…


Dernière édition par Webkev le Dim 13 Déc 2009 - 15:36, édité 16 fois
Revenir en haut Aller en bas
Leia
Routard Interstellaire
Routard Interstellaire
Leia


Nombre de messages : 356
Féminin Age : 36
Localisation : dans les méandres des inconscients

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyJeu 7 Juin 2007 - 20:12

clap! Alors là ! Bravo ! clap!
Franchement super !!! Toi qui voulais savoir si tu étais bon en suspens et bien oui !!! Tu l'es !!! Franchement, super prologue, plein plein de suspens ! Et bien écrit tout ça ! J'ai vraiment envie de connaître la suite ! Vivement que tu aies le temps de l'écrire !!! clap! clin d'oeil cheers
Revenir en haut Aller en bas
Skay-39
The Vortex Guy
The Vortex Guy
Skay-39


Nombre de messages : 4190
Masculin Age : 35
Localisation : TARDIS 39th room (blit), on Moya third level, in orbit around Abydos (Kaliam galaxy)

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyJeu 7 Juin 2007 - 22:14

Comme je l'ai déjà dis, c'est une prologue interressant, mystérieux et qui ménage le suspence, puisqu'on est toujours pas certain de l'identité de nos protagonistes... Moi qui découvre la version finale en même temps que tout le monde, je dois dire qu'elle est excellente ! J'attends la suite avec impatience. farao

_________________
Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Trophy12
________________
« My name is Skay-39, an administrator… An enthusiasm wave hit and I got shot through a link... Now I'm lost in some distant part of the webniverse on a forum – a crazy forum – full of strange, geek life-forms… Help me… Listen, please. Is there anybody out there who can read me ? I'm being tyrannized by an insane fondator… doing everything I can… I'm just looking for a real life. »
Revenir en haut Aller en bas
Titto
Commandant Cyborg
Commandant Cyborg
Titto


Nombre de messages : 658
Masculin Age : 34
Localisation : Sous la tranquilité glaciale de l'Antarctique ...

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyVen 8 Juin 2007 - 11:30

La même chose ^^


On attend comme dans tout prologue de savoir un tas de chose.

Mais ce que nous avons pour le moment est déjà excellent !


De très bonnes descriptions, et pour le suspence, tu es presque pire que moi ! (enfin, mieux !).
Revenir en haut Aller en bas
Leia
Routard Interstellaire
Routard Interstellaire
Leia


Nombre de messages : 356
Féminin Age : 36
Localisation : dans les méandres des inconscients

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyVen 8 Juin 2007 - 18:10

Titto a écrit:
et pour le suspence, tu es presque pire que moi ! (enfin, mieux !).

C'est parce qu'il a beaucoup regardé "Qui veut gagner de millions", et analysé la façon dont Jean-Pierre Foucault faisait pour faire durer le suspense lol! ...n'est-ce pas ? Laughing
Revenir en haut Aller en bas
Webkev
Roi des Petits Gris
Roi des Petits Gris
Webkev


Nombre de messages : 2378
Masculin Age : 37
Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptySam 9 Juin 2007 - 21:00

Que ceux qui craignent de voir le suspense se prolonger soient rassurés, le chapitre I qui est en cours d'élaboration répondra à quelques questions.

Merci pour ses réactions positives !

Titto a écrit:
De très bonnes descriptions, et pour le suspence, tu es presque pire que moi ! (enfin, mieux !).

Je prends cela comme un compliment ^^
Revenir en haut Aller en bas
Leia
Routard Interstellaire
Routard Interstellaire
Leia


Nombre de messages : 356
Féminin Age : 36
Localisation : dans les méandres des inconscients

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptySam 23 Juin 2007 - 15:18

à quand la suite ? Sora
Revenir en haut Aller en bas
Webkev
Roi des Petits Gris
Roi des Petits Gris
Webkev


Nombre de messages : 2378
Masculin Age : 37
Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptySam 7 Juil 2007 - 19:49

Attention, le chapitre 1 présenté ci-dessous est la nouvelle version remasterisée. L'ancienne version reste néanmoins toujours disponible sur simple MP. Bonne lecture Heureux

Hello chers lecteurs. Voici donc le premier chapitre de ma fanfiction, qui répondra à certaines de vos questions et vous situera un peu plus dans le récit. Ce chapitre-ci est assez particulier... n'en soyez pas étonné.

Le chapitre 2 est en cours de scénarisation.

Bonne lecture Wink

EDIT : Le chapitre I a été changé, les raisons en sont expliquées début du chapitre 4.
Donc les commentaires du chapitre un ne sont plus forcément valides. J'en suis désolé. Merci de votre compréhension



Chapitre I : Nu Ani Ancuetas



Six millions d'années avant les événements du prologue…

La réunion qui scellait le sort de tout un peuple venait de s’achever. Je me lève et me dirige lentement vers la sortie, évitant les autres conseillers en leur adressant un faible sourire fatigué. L’atmosphère pesante et tendue qui règne dans cette salle ainsi que son décor, impersonnel et froid, correspondent parfaitement avec la lourde décision qui a été prise aujourd’hui. Je quitte la pièce d'un pas las, me dirigeant vers la plateforme de transfert située non loin tandis que les deux lourds battants se referment sur la salle du Haut Conseil. Mentalement, je choisis ma destination. Cinq anneaux de naquadah m’enveloppe, une lumière m’éblouit et me voilà dans mon quartier résidentiel. Je parcours une centaine de mètres dans une rue baignée de soleil. Je ne croise presque personne, la majorité de la population travaillant à cette heure-ci. J’entre dans l’un des bâtiments et monte calmement les deux niveaux me séparant de mon domicile. Arrivé devant la porte de celui-ci, ma main passe machinalement devant le cristal d’ouverture. Après identification de ma signature génétique, les deux battants coulissent sur le côté, me laissant le passage. Par pur automatisme, je verrouille ma porte, puis m’installe dans un fauteuil. Je commande à l’installation sonore de diffuser une musique douce et relaxante, tandis que le filtre polarisant recouvre l’unique baie vitrée de la salle de séjour, diminuant de ce fait la luminosité dans la pièce.
Je ferme lentement mes paupières, repensant à cette dure journée, et tout compte fait ce qui m’a conduit à siéger pour la dernière fois au conseil.

Même si mon corps est épuisé, mes pensées vagabondent et je me rappelle très clairement ma première journée à l’Académie. Je venais d’avoir six ans lorsque j’y suis entré. On nous y enseigne de nombreuses matières qui forment ce nous appelons l’Instruction Commune. Se déroulant sur près de dix-huit années d’apprentissage, elle regroupe les connaissances de bases que tout Altéran se doit de maitriser. Les cours qui m’avaient toujours le plus passionné lors de l’Instruction Commune concernaient l’histoire de notre peuple. Très tôt, j’avais pu constater l’ampleur que celle-ci avait. La relater dans les moindres détails était évidemment impossible pour nos professeurs ou pour les intelligences artificielles holographiques, qui nous exposaient donc les grands faits qui avaient joué un rôle important pour la nation Altérane.

Lorsque l’on analysait tous les changements de grande ampleur qu’avait subis notre peuple, il était aisé de remarquer que chaque fois une période de troubles en était la cause. Très tôt nous avions connu, alors que nous n’étions pas encore une seule et même nation, des conflits souvent très meurtriers. Nous étions en droit de croire que lorsque les Altérans s’étaient tous regrouper pour ne former plus qu’une seule gigantesque communauté, les tensions se seraient amoindries et auraient fini par disparaître… Il est vrai que pendant de nombreux millénaires, la civilisation Altérane ne connut ni guerre intestine, ni lutte de pouvoir d’aucune sorte. Nous vivions dans l’harmonie la plus totale. Cette période de grande prospérité et de paix fut accompagnée de nombreuses découvertes extraordinaires sur le plan scientifique et sur le plan philosophique. Malheureusement, notre tolérance sans limite pour autrui fut ce qui posa les germes de notre quasi destruction.

Au départ, ce ne fut qu’un groupuscule religieux parmi tant d’autres, vantant notre peuple et sa place privilégiée au sein de la Création. Bien que peu nombreux au départ, le mouvement Ori gagna en fidèles, la plupart étant séduits par ces talentueux orateurs qui parvenaient à user des mots avec une précision redoutable. Son pouvoir s’étendit même en dehors de notre nation, mais plus grave encore, au-delà des instances politiques. Les Indulgae, ainsi baptisés par les Oris, ne virent que trop tard le piège se refermer sur l’entièreté de la civilisation Altérane. En effet, lorsqu’ils jugèrent leur mouvement assez solide, les Orii passèrent à la vitesse supérieure. Ils élevèrent de nombreuses cités pour les leurs et les leurs uniquement, tandis qu’ils forçaient la population neutre à prendre ouvertement une position par rapport à leur politique. Il s’en suivit une période de troubles, durant laquelle des millions d’Altérans disparurent et d’autres se convertirent… Le schisme, entre Oris et Indulgae, fut inévitable. Afin de nous préserver d’une guerre fratricide qui aurait anéanti toute trace de la civilisation Altérane, nous avons quitté notre galaxie originelle. Certains diront que nous avons fui, d’autres diront que ce combat était inutile, le résultat reste le même, nous avons abandonné notre berceau et nous nous sommes envolés dans les étoiles, plus loin qu’aucun Altéran n’était jamais allé à la recherche d’un nouveau foyer.

Notre périple dura plusieurs générations, malgré l’efficacité de notre technologie de voyage. Nous traversâmes de nombreux amas stellaires, restant quelques décennies dans l’un d’eux, puis repartant, laissant la plus grande distance entre les Oris et nous, tout en effaçant toutes les traces de nos déplacements.

Après plus de deux millénaires de voyage, nous arrivâmes dans une galaxie à spirale qui ressemblait à s’y méprendre à celle qui abritait autrefois notre civilisation. Le Haut Conseil de l’époque décida que cette galaxie serait le lieu de notre nouveau foyer, à la fois suffisamment grande pour notre développement et éloignée des Oris. Elle fut baptisée Alba Cochlea Spei. Une planète inhabitée située sur un des bras de la spirale fut choisie, en raison des conditions optimales qui y régnaient. Cette planète, Avalon, devint la capitale de notre nouvelle civilisation. La première cité Altéranne de l’Alba Cochlea Spei, Olympis, y fut bâtie, posant ainsi les premiers fondements de qui deviendrait notre nation actuelle.

Après nous être implantés sur une centaine de mondes, nous avons commencé divers travaux de niveau galactique, les deux principaux étant la cartographie complète de la Voie Lactée et la création d’un réseau de portes des étoiles. Ces deux tâches titanesques prirent plusieurs siècles, mais nous permirent d’établir plusieurs contacts avec des peuples Lactéens. La première culture que nous avons rencontrée était celle des Nox. Un curieux peuple, qui malgré un niveau technologique étonnement avancé, tâchait de vivre dans une harmonie la plus totale avec la nature, réalisant une symbiose parfaite avec celle-ci.

Les Nox d’antan ne ressemblaient pas à ceux que nous connaissons actuellement. Bien que d’apparence humanoïde, leur taille moyenne était bien inférieur à la nôtre, avoisinant le mètre cinquante, tandis que leur chevelure tenait plus d’un épaix buisson broussailleux et argenté, dans lequel semblait se confondre plumes, brindilles d’herbes ou feuilles de chêne et de minces fils cuivrés, que de chevelure vaporeuse actuelle. Leur peau, d’un teint vert pâle, présentait un aspect d’écorce malléable, quelque peu rugueux au toucher.

Même si certains d’entre eux vivaient dans de petits villages éparpillés dans les immenses bois qui recouvrent leurs planètes, ils vivaient pour la plupart dans de vastes villes lévitant à plusieurs centaines de mètres d’altitude, tentant de la sorte à minimiser l’impact de leur présence sur l’écosystème.

Mais ce qui caractérisait leur culture, au-delà de leur amour pour la Création était leur comportement pacifiste en toute occasion. En temps de guerre, ils évitaient les conflits grâce à leur savoir plus qu’impressionnant dans les sciences du déphasage et de l’occultation, échappant de cette façon aux attaques qui leur étaient destinées.
Malheureusement, ces techniques n’ont été que peu efficace contre les Altyres, et c’est sans aucun doute eux qui auront payé le plus lourd tribut face aux divers assauts altyriens, contraints de subir une métamorphose afin d’éviter l’anéantissement de leur culture lors de la grande attaque biologique menée à leur égard.

Est-ce cela qui a renforcé leur nature réservée ? Sans aucun doute... Leur rapport avec les autres civilisations, dont la nôtre, ce sont refroidis, malgré le fait que nos scientifiques aient réussi l’exploit de les sauver face à ce terrible virus. C’est là un fait regrettable, car malgré notre supériorité technologique, nous avions encore beaucoup à apprendre d’eux, sur leur façon de penser et d’agir...

Mais je m’égare. Lorsque nous les avons rencontré la première fois, ils étaient plus que ravis de nous accueillir parmi eux, et acceptèrent d’intégrer leurs planètes au réseau des portes. Grâce à eux, nous apprîmes beaucoup de l’Alba Cochlea Spei et de la plupart des civilisations qui la peuplaient. Nous étions même surpris de leur nombre et de leur diversité. Nous entrâmes, par leur intermédiaire, en contact avec de nombreux peuples ayant un niveau technologique suffisant, ce qui permit de nombreux échanges.

C’est dans ce premier millénaire dans l’Alba Cochlea Spei que le nom d’Ancuetas apparu. C’est de la sorte que les Nox nous présentaient aux autres peuples, après avoir appris que notre nation était bien plus âgée que la leur. Ce nom resta, et nous nous l’appropriâmes. Nos échanges avec les différentes races de la Voie Lactée s’intensifièrent exponentiellement au fur et à mesure des nouveaux contacts. Le réseau de portes des étoiles se densifia, pour atteindre en quelques millénaires sa taille actuelle de plus de soixante-sept mille anneaux de naquadah disséminés dans presqu’autant de systèmes stellaires.

Nous rencontrâmes un nouveau peuple technologiquement très avancé persqu’un million d’années après notre arrivée. Les Furlings, comme ils se nommaient, étaient de grande taille, atteignant en moyenne les deux mètres dix. Leur corps, dépourvu de toute pilosité, était recouvert d’un épais cartilage ressemblant à du cuir tanné d’une couleur rouille, parsemée de taches grisâtres. De l’arrière de leur crâne sortaient de fines excroissances osseuses de quelques centimètres de long qui se prolongeaient en un cartilage flexible sur un demi-mètre, donnant l’illusion de cheveux. Nos biologistes apprirent par la suite qu’il s’agissait en fait de leurs organes régulant leur température corporelle, leur permettant de survivre sous différents climats.

Contrairement au Nox, les Furlings n’étaient pas un peuple qui se détournait des batailles. S’ils n’étaient pas de nature belliqueuse, ils pensaient néanmoins que les combats pouvaient souvent s’avérer utiles, d’une façon ou d’une autre, permettant de dépasser les limites qu’un corps physique peut imposer.
Malgré cette philosophie de vie, ils recherchaient sans cesse à établir des contacts pacifiques avec d’autres espèces, et étaient bien plus amicaux que leur faciès pouvait le laisser penser.

Leur arrivée dans l’Alba Cochlea Spei était la conséquence d’une guerre titanesque les ayant frappés dans leur galaxie originelle. Leur ennemi avait détruit toute autre forme de vie que la leur et après des décennies de batailles, il ne restait plus qu’eux et les Furlings. Cette espèce s’était implantée dans plusieurs centaines de systèmes dans la galaxie Furlings, et ces derniers ne parvenaient pas à les défaire. Les stratèges Furlings avaient du se résoudre alors à détruire toute possibilité de vie dans leur galaxie, en transformant quasi simultanément à l’aide de millions de sondes une majorité des étoiles en supernova. Leur ennemi n’y survécu pas, mais les Furlings quittèrent leurs mondes et partirent en exode, espérant non pas oublier leurs actes mais trouver une certaine paix. Ils s’établirent dans notre amas d’étoiles, bien que nos dirigeants n’aient pas vu d’un œil très approbateurs l’arrivée d’un tel voisin. Néanmoins, malgré cet à priori négatif, nous avons entretenu des relations diplomatiques avec eux, ce qui nous permit de découvrir leur histoire et leur culture si tant est qu’après quelques milliers de générations, les relations et échanges entre nos trois races étaient devenus si importants qu’une solide amitié était née.

Ensuite, une nouvelle race fit son apparition, cinq millions d’années et demi après notre établissement dans l’Alba Cochlea Spei. Cette race était notre œuvre à nous, les Anciens. Nous avions posé les germes de leur naissance, surveillé et guidé leur évolution, accélérant certaines phases de celle-ci, activant un gène ou l’autre qui serait resté latent pendant plusieurs siècles, si bien qu’en un peu plus de deux million d’années, ils étaient passés d’un stade mono-cellulaire au stade humanoïde. Cette progression phénoménale s’était accompagnée d’une compréhension extrêmement grande de l’univers pour un peuple si peu âgé.

Ils étaient le résultat d’une de nos expériences, qui devait nous permettre de comprendre de façon plus approfondie les premiers âges de notre propre civilisation. Cependant, lorsque ceux-ci découvrirent la porte des étoiles de leur planète, leur savoir était tel à l’époque qu’ils comprirent rapidement l’utilité d’un tel engin. Cette découverte décupla la puissance de leur technologie, et il leur suffit de moins d’un siècle de voyage interplanétaire pour collecter différents artefact et créer des relations diplomatiques avec d’autres races, dont la nôtre.

La puissance qu’ils avaient acquise faisait d’eux la quatrième espèce la plus avancée de la galaxie. Sans oublier que nous étions responsables de leur existence, nous nous sommes rapprochés d’eux, jusqu’à inclure cette peuplade, les Altyres, dans notre cercle restreint d’alliés.

Ils nous ressemblaient en tout point, certains Anciens parlaient d’eux comme la seconde évolution de notre espèce. Cela était faux cependant, ils n’étaient que le fruit de nos expériences, et leur évolution ne s’était pas passée de façon naturelle, de nombreuses fois nos scientifiques les avaient sauvés, sans qu’ils en aient conscience, d’une famine ou d’une maladie qui les aurait décimés, tout en donnant à certains de leurs hommes de sciences une soudaine inspiration concernant tel ou tel phénomène. Nous avions joué aux dieux, ce contre quoi nous nous étions battus contre les Oris. Certains pensent qu’avoir intégrer les Altyres parmi l’alliance des quatre était un moyen pour que notre conscience soit apaisée, les autres diront que ce geste était une marque de bienveillance envers ce que l’on pourrait considérer comme nos enfants au pluriel. Le résultat était cependant le même, nous les avons élevé au rang de grande race de la galaxie.


Dernière édition par Webkev le Mar 24 Nov 2009 - 9:40, édité 7 fois
Revenir en haut Aller en bas
Webkev
Roi des Petits Gris
Roi des Petits Gris
Webkev


Nombre de messages : 2378
Masculin Age : 37
Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptySam 7 Juil 2007 - 19:56

Pendant des millions d’années, cette alliance de quatre peuples aux origines distinctes fut resplendissante. Les progrès que les échanges nous apportaient étaient à tous bénéfiques, bien au-delà de nos espérances. En parallèle, la vie se développait davantage dans la galaxie, d’autres espèces atteignaient les technologies suffisantes pour le voyage interstellaire. L’Alba Cochlea Spei regorgeait de vie, et une certaine paix y régnait. Bien sur, étant donné la pléthore de peuple habitant la galaxie, une Pax galactica était exclue, chaque jour voyait son lot de conflits surgir. La plupart d’entre eux étaient bénins, se limitant à un monde. Parfois plusieurs planètes s’alliaient contre une autre pour de la technologie, des ressources ou tout simplement démontrer leur soit disant puissance… En secret, nous tentons de ramener le calme, recourant parfois à l’assassinat politique pour que le conflit soit étouffé. Malheureusement, lorsque deux mondes entrent en guerre et que leurs vaisseaux s’affrontent, un choix terrible pèse sur nos consciences. Notre dogme principal est de ne pas intervenir, mais combien de fois n’avons-nous pas outrepassé cette règle de vie ? Alors lorsque la situation est très grave, l’Alliance des Quatre se charge de faire stopper les combats et d’entamer un processus de paix, afin d’éviter qu’un peuple ne disparaisse à jamais… Il est clair que la pax galactica dont les Nox rêvaient était toujours une douce utopie, et la politique étrangère des membres de l’Alliance ne nous permettait d’intervenir que dans des situations exceptionnelles. Une politique de non intervention que nous avons bafouée trop souvent. C’est étrange, nous avons fui les Oris et la dernière chose que nous voudrions, c’est devenir comme eux, mais notre comportement laisse parfois croire le contraire…

Cette époque de paix relative est loin désormais. Il y a deux mille ans, un conflit éclata près d’une planète d’un domaine sous contrôle Altyre. D’abord sans importance, celui-ci dégénéra rapidement et une quinzaine de mondes se retrouvèrent impliqués. Certains des peuples entretenaient de bonnes relations commerciales ou diplomatiques avec les Altyres. Malgré notre ferme opposition ces derniers décidèrent d’apporter leur soutien inconditionnel à leurs alliés. La technologie de nos « enfants » était des centaines de milliers d’années supérieures à celles mises en jeu dans cette guerre, et les Altyres écrasèrent au sens premier du terme comme au second les ennemis des leurs. Cette attaque de la part d’un membre de notre alliance était inadmissible, et une nuée de protestations s’éleva contre ce membre de la coalition. Cependant, aucune mesure sévère de rétorsion ne fut votée. Une de nos trop nombreuses erreurs.


Cet incident fut le premier d’une série d’autres, certes moins grave mais qui dans l’ensemble montraient que la dernière des grandes races n’était pas assez mature pour occuper une telle position au niveau galactique. Cependant, chaque fois, le jeune peuple reconnu, par l’intermédiaire de ses ambassadeurs, qu’il avait eu tort et regrettait les dommages qui avaient été causés, promettant un changement radical dans leur mentalité, changement qui ne vint jamais. Cette situation tint jusqu’il y a deux cents vingt et un ans. A cette époque, j’étais un jeune conseiller de cinquante-trois ans, un peu naïf sur ce qui touchait à la politique galactique. La première réunion du conseil des Quatre fut aussi la dernière à laquelle j’assistais. Quelques jours plus tard, les Altyres déclarèrent la guerre à l’Alliance, trahissant le pacte qui nous unissait. Malgré leur jeunesse technologique, leur nombre était tel que la victoire, bien qu’étant assurée à la coalition, fut sanglante. Les Nox payèrent un lourd tribut lors de ce conflit. Etant pacifiste, ils ne répondirent pas aux diverses agressions, et lorsqu’une attaque bactériologique des Altyres les frappa, ils furent rapidement décimés. Nos scientifiques Anciens réussirent de justesse à créer un antidote sur base de notre code génétique. Le prix à payer fut une mutation de l’ADN des Nox, qui abandonnèrent alors leurs peaux vertes et d'apparence arboricole. Leur physionomie se rapprocha de la nôtre, ce qui en choqua plus d’un, terrifia d’autres. C’est à partir de ce moment qu’ils décidèrent de ne plus se mêler d’aucune sorte aux conflits galactiques. C’était il y a quinze ans.

Maintenant, tous les Altyres ont été réunis sur des vaisseaux prisons. Leur dernier bastion est tombé il y a dix-huit jours. La sanction du conseil des Trois est l’exil pur et simple, dans la galaxie naine Caeli Centauri, qui fait partie d’un amas de sept galaxies se situant à vingt et un millions d’années-lumières d’Avalon. Leur technologie d’hypernavigation est trop jeune pour entreprendre le moindre trajet intergalactique, surtout un de cette importance. La seconde mesure d’isolement est la création de milliers de singularités quantiques autour d’une zone de confinement de Caeli Centauri de 5 millions d’années-lumières de diamètre. Cette région possède environ une quarantaine de planètes correspondant à la physionomie des Altyres., ce qui couvrira les besoins des prisonniers. Les trous noirs qui seront formés alimenteront un champ de force impénétrable, même pour nous, qui englobera cette partie de Caeli Centauri. La durée de leur peine est à la hauteur de leur crime. A l’unanimité, nous avons décidé de les contenir-là à perpétuité, pour préserver tous les peuples de leur comportement versatile.

Une armada de navires partira dans trois jours. Le voyage devrait durer vingt semaines, malgré la rapidité en hyperespace de nos vaisseaux. Cette décision lourde de conséquence est irrévocable. Les possessions de tout ce peuple seront détruites, les planètes terraformées.

Nous, les Anciens, rejetons nos enfants. Un pan de notre histoire s’achève, le temps de la paix revient désormais. Mon temps est révolu, il doit s’achever avec cette guerre… Je regrette ces siècles perdus, et les conséquences désastreuses de ce conflit multigénérationnel qui a occupé toute ma vie. Il est temps pour moi de laisser la place aux autres et de partir…

Un sentiment de bien-être envahit le vieil homme. Les yeux clos, il s’endormit pour la dernière fois. Dans la salle médicale du quartier 2-C, une alerte retentit. Un jeune-homme lut le message. « Haut conseiller Ladni Valnus – arrêt global des fonctions vitales – probabilité de survie : 0% »

Le médecin chef fut rapidement prévenu, tandis qu’une équipe médicale pénétrait la chambre du défunt conseiller. Les trois médecins tentèrent de réanimer Valnus, sans succès… L’ordinateur avait eu raison, comme toujours. Une autopsie fut pratiquée, comme toujours lors d’un décès d’un responsable politique et la cause, mort naturelle, fut inscrite à la dernière ligne du fichier signalétique de Ladni Valnus.

L’annonce du décès du haut conseiller Valnus, président du Haut Conseil Ancien, suscita une vive émotion parmi ses amis, ainsi que pour la population d’Olympis. Il avait été la figure emblématique de la guerre, essayant nombre de fois de ramener à la raison les Altyres. Ses funérailles furent rapidement effectuées, et une tablette de métal noir, dans laquelle son nom était gravé sur du cristal, fut remise à sa famille, originaire de Praclarush Taonas…




Avalon, six mois avant les événements du prologue.

Une nouvelle réunion du conseil des trois races avait lieu. Depuis sa création, ce conseil se réunissait quatre fois par an, généralement pendant une dizaine de jours. Le président actuel de la séance était le haut conseiller Killius Radil, un ancien âgé de cent soixante-huit ans. Il avait plus d’un siècle de politique derrière lui et était connu pour son habileté à calmer les débats et son ouverture aux autres peuples. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il était aussi à la tête du haut conseil ancien depuis presque vingt et un ans, ayant obtenu les trois mandats de présidence, d’une durée de huit ans, qu’un conseiller pouvait décrocher.

Lors de ces rencontres trimestrielles entre les trois plus puissants peuples de la Voie Lactée, diverses questions étaient abordées pouvant aller d’une discussion sur un des mystères de la galaxie qui venait d’être expliqué jusqu’à un amendement au traité des Trois Races, en passant par de longues discussions philosophique sur la vie et la mort, ou encore l’évolution des autres espèces et peuples. Lors de ce rassemblement, chacune des trois races disposait de onze représentants, parmi lesquels on comptait actuellement Hdymya et Kephrayi, respectivement haut gardiant Furling et consulae Nox, chefs de leurs délégations respectives composées comme celle des altérans d’hommes politiques, de chercheurs, de religieux ou encore de philosophes.

Radil se leva et se racla la gorge. Le léger brouhaha du aux bavardages cessa, tout comme ses sources. Trente-deux regards se tournèrent vers lui.

- Mes chers amis, commença-t-il, laissant courir ses yeux d’un bleu-nuit parcourir l’assistance, je vous suis tout d’abord reconnaissant de me laisser la présidence de cette séance. C’est à la fois un honneur et un privilège qui revêt pour moi beaucoup d’importance. Voilà douze jours que nous nous réunissons dans cette pièce afin comme vous le savez tous de parler des amendements à porter au traité de l’Alliance, au niveau des échanges technologiques et de l’entraide militaire. L’ordre du jour de cette assemblée est un bref rappel des différents arguments ainsi que le vote final des amendements. Je rappelle qu’une majorité des trois-quarts doit être atteinte au scrutin pour l’adoption du texte. Je déclare la séance ouverte et je donne la parole à mon confrère Nomdnai, responsable du département Métaphysique et Ethique de l’université de Colgorne Primuter de l’empire furling.

Les différents conseillers prirent la parole chacun leur tour, afin d’exprimer leurs arguments en faveur ou en défaveur de la modification du pacte. Cette réunion était la possibilité pour chacun de résumer les raisonnements qu’ils avaient déjà exposés au cours des réunions précédentes. Cela faisait deux heures que la séance avait débuté, quand un jeune Ancien, Lionel Trimdax, prit la parole.

- Chers homologues, il est d’abord de mon devoir de rappeler sur quels termes précisément les changements seraient apportés, tout d’abord au point de vue militaire. Suite à plusieurs problèmes survenus par le passé, les Nox avaient demandé et obtenu la motion qui était la suivante : « Par aucun moment, et par aucune circonstance que ce soit, nul peuple de l’Alliance est tenu d’apporter son soutien militaire à l’un des autres membres, même si ce dernier la sollicite ». Deuxièmement, l’Alliance est basée sur les échanges réciproques sur le plan culturel et philosophique, et en aucun cas, les découvertes technologiques ou technologies déjà en la possession d’une des races membre doit être partagée avec les autres. Cette seconde clause nous a déjà assuré il y a bien longtemps notre survie, rappela le jeune homme, en insistant sur la dernière phrase.
- Nous savons cela, mon ami, dit Kamzyn, un Ancien.
- Surtout que c’est le but de cette discussion, poursuivit Leprahyo, une Nox.
Une grimace déforma furtivement et légèrement le sourire poli qu’arborait Trimdax. Ce jeune homme, qui n’avait que quarante-neuf ans, s’était lancé assez récemment dans la politique, après avoir été un brillant scientifique. Ses idées un peu isolationnistes, parfois extrémistes même, ne l’avaient pas empêché de devenir le benjamin du haut conseil ancien. Son talent d’orateur inné et hors pair lui conférait un pouvoir d’envoûtement sur les foules, renforcé par ses yeux d’une couleur pervenche grâce auxquels il parvenait à charmer son public. Il avait quelques fois un comportement méprisant envers tout autre peuple que le sien, semblant ne s’intéresser qu’au sort des Anciens au détriment s’il le fallait d’autres races. Selon lui, la place des Anciens était au-dessus d’une pyramide de pouvoir, menant les autres peuples car tel était le devoir des plus érudits envers les autres.
- Il me semble que la meilleure des solutions est de continuer dans cette voie, poursuivit Trimdax comme s’il n’avait pas été interrompu. Cette situation ne nous a jamais dérangés auparavant et ne soulève aucune ambiguïté, ce que les nouveaux amendements apporteraient. Je ne vois pas pourquoi nos amis Nox souhaitent à nouveau faire intervenir la clause de soutien militaire. Leur niveau technologique les rend à même de surpasser toute race de la Voie Lactée, et d’éviter les conflits comme ils l’ont toujours fait, n’est-il pas ? fit Trimdax en s’adressant directement au chef de la délégation Nox.
- En effet, concéda Kephrayi. Cependant, comme vous le savez, notre peuple est contre le principe même de la guerre. Nous n’avons aucune armée, et nous n’avons que des défenses passives. Aucun canon à plasma ou tourelle laser, seul des batteries de rayons de surcharge et des canons à faisceaux tracteurs, qui sont parfaitement inoffensifs mais très peu efficace contre les vaisseaux de guerre qui commencent à émerger dans la galaxie. Mais nous souhaiterions continuer dans cette voie. Cependant, certaines peuplades deviennent hostiles à notre nation, et notre ambassade sur Ralooine a été pillée et saccagée. Je ne dois pas non plus vous rappeler que les Ravageurs, ce groupe de pirates et de contrebandier, a dernièrement été à proximité d’une de nos planètes et effectuer des simulations de tirs sur notre planète avant de fuir à l’arrivée d’un Paladin ancien. C’est pourquoi, dans ce contexte de tensions politiques et d’attaques terroristes qui nous est malsain, nous souhaitons demander à l’Alliance son aide militaire si jamais nous sommes attaqués. Nous ne disposons pas de flotte suffisamment puissante pour nous protéger, ce qui n’est pas le cas des Furlings, ou des Anciens, conclu-t-il.
- Je ne vois pas pourquoi nous devrions envoyer nos hommes se battre parce que vous n’êtes pas aimés ailleurs que chez vous, argumenta un peu violemment Trimdax. Je suis résolument contre, poursuivit-il plus calmement, s’étant rendu compte que son changement de ton n’avait pas été apprécié, car nous même pourrions avoir à être la cible de ces Ravageurs qui pour l’instant semblent épargnent nos planètes, même si ces misérables n’ont pas une once de chance face à notre puissance.
- Nous avons compris votre opinion, Lionel, interrompit Radil afin de calmer la controverse. Conseiller Lavian, c’est à vous.

La réunion dura encore plusieurs heures, jusqu’à ce que chacun ait pu s’exprimer.
- Nous avons entendu les propos de tous. Je propose que nous votions une première fois.

Chaque personne présente dans la salle prit le petit disque de métal froid qui se trouvait dans un écrin, devant elle, et le plaça sur sa tempe droite ou gauche, selon les préférences. Des nanofils en sortirent et se connectèrent aux nerfs les plus proches.
Cet appareil pouvait sembler inutile, vu que parmi l’éventail des technologies Altérannes, on pouvait trouver le télépatho, un système qui permettait de réagir aux pensées conscientes et fortes des êtres humanoïdes dans son rayon d’action. Cependant, ce genre d’appareil nécessitait qu’un gène particulier soit présent et actif dans l’ADN de l’utilisateur, ce qui n’était pas le cas des Furlings, d’où la nécessité d’utiliser le cérébrolecteur.

Chaque conseiller se concentra sur son vote, et confirma celui-ci. Une onde électromagnétique fut alors envoyée de tous les cérébrolecteurs vers une console, placée un peu à l’écart de la table. Il ne fallut qu’un instant à l’ordinateur pour interpréter le signal, et retransmettre sur un écran mural les résultats. Ceux-ci ne surprirent personne, vingt-neuf étaient pour les propositions, tandis que trois personnes s’étaient abstenus, le dernier vote ayant été contre. La majorité des trois-quarts requise étant atteinte, la motion fut entérinée. Chacun à leur tour, les conseillers apposèrent leur paraphe, par l’intermédiaire d’un stylet électronique, au bas du texte explicitant les amendements ajoutés au traité. Ce geste était plus qu’emblématique, car la liste des conseillers présents lors de chaque réunion était jointe à chaque procès verbal, ainsi qu’à tout document reprenant les décisions votées.

Ensuite, le nouveau traité fut encodé, et une copie fut transmise à chaque race grâce à un cristal de mémoire. Un dernier cristal fut entreposé dans la salle des archives, située à Avalon même, dans un des sous-sols du complexe administratif de l’Alliance.


Dernière édition par Webkev le Mar 24 Nov 2009 - 9:41, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Leia
Routard Interstellaire
Routard Interstellaire
Leia


Nombre de messages : 356
Féminin Age : 36
Localisation : dans les méandres des inconscients

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptySam 7 Juil 2007 - 20:43

J'adore, j'adore, j'adore ! Sora

Les "..." à la fin, c'est pour dire qu'il y aura bientot la suite du chapitre I ou qu'on doit attendre (en trépignant d'impatience !) le chapitre II ?

Bonne (et rapide ? Razz Sora ) continuation !!!
Revenir en haut Aller en bas
Titto
Commandant Cyborg
Commandant Cyborg
Titto


Nombre de messages : 658
Masculin Age : 34
Localisation : Sous la tranquilité glaciale de l'Antarctique ...

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyDim 22 Juil 2007 - 12:20

Hum, que dire ! C'est très bien tout ça.

Ca me paraît en tout cas être une très bonne conception de l'apparition de l'Alliance des 4 Races. Même si je dois dire qu'a mon avis, vu les intervalles de temps que tu nous donne entre les recontres des Anciens avec les Nox, puis des Anciens et Nox avec les Furlings, deux années pour l'intégration des Asgards dans l'Alliance me paraît un peu ... court ! Surtout à l'échelle de temps ancienne par exemple ! (tu nous parles en millions d'années donc bon...)


Mais cela est peut-être le seul point négatif de ce chapitre, je te rassure. Le reste reste très bien écrit, et on est impatient de savoir ce que nous prépare Trimdax ... Il est pas net celui-là^^



Voilà, j'espère que le chapitre II fera autant avancer l'histoire Wink
Revenir en haut Aller en bas
ketheriel
Conquérant Itinérant
Conquérant Itinérant
ketheriel


Nombre de messages : 1441
Masculin Age : 44

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyDim 22 Juil 2007 - 12:48

Sur la forme rien a dire Wink

Sur le fond, il y a quelques problèmes de cohérence avec la serie.
A la base, le fait qu'il y ait semble-t-il un reseau de porte des étoiles dans Ida fait dire que les anciens sont venu dans cette galaxie avant l'emergence des asgards en tant que civilisation galactique.
Il en va de même pour les nox, une porte signifie 2 choses, les anciens sont venus avant que les nox n'apparaissent comme race. Et par définition les anciens sont de tres loin supèrieur a 3 autres races technologiquement et scientifiquement parlant.

il faut se rendre compte que les tollans pourtant tres peu avancés par rapport aux anciens ont reussi a faire une porte.
Vu le niveau technologique nox et asgards actuel, ce fait n'est pas difficile pour eux. Mais ils ont chacun une porte ancienne et pas de leur cru donc par conséquent les anciens sont passés avant sur ces planetes.

Et puis c'est bien pour quelques choses qu'une race est appelée par les autres "anciens"... c'est souvent plus parce qu'elle a vecu avant eux dans la meme region que parce qu'on leur octroie seulement un chiffre plus important comme age...

Autres pts mais facile a changer , la plus vieille porte de la voie lactée a 50 millions d'années, praclasrush taonas 30 millions d'années au moins donc les anciens sont apparus bien avant les 20 millions d'années que tu cites.


Sinon j'ai toujours du mal a concevoir que l'alliance des 4 soit apparu avant le fleau...car par définition i lest dit que toute vie dans la voie lactée fut détruire (d'ou dakara d'ailleurs) mais bon...


Sinon continue comme ça c'est un tres bon début, tres interessant et qui ouvre pas mal de perspectives
clap!
Revenir en haut Aller en bas
Webkev
Roi des Petits Gris
Roi des Petits Gris
Webkev


Nombre de messages : 2378
Masculin Age : 37
Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyDim 22 Juil 2007 - 13:00

Merci Titto.

En effet, j'ai condensé l'apparition de l'alliance. J'y penserai si je fais une réécriture.


ketheriel.

Pour les portes dans Ida. Je vois cela comme un cadeau des Anciens aux Asgards, après leurs entrées dans l'alliance. En fait, pour mon récit, les Anciens sont allés dans Ida seulement après leur rencontre avec les Asgards.

Les Nox sont apparus tout seul dans la Voie Lactée, et les Anciens les ont rencontrés lors de leur exploration de la galaxie. Ce qui explique les portes avec les Nox,enfin, pour moi.

La porte des Tollans est surement moins évoluée que celle des Anciens pour moi.

Je ne me souviens pas avoir cité le chiffre de 20 millions d'années. (mais je peux me tromper aussi Embarassed )

Pour l'apparition de l'alliance, cela peut être sujet à de grands débats. Je la voit apparaître avant le fléau et toi après... C'est pas un drame pour moi Heureux

J'espère avoir répondu correctement à tes remarques. Et merci pour vos lectures, vos conseils et vos remarques !


Dernière édition par Webkev le Ven 20 Nov 2009 - 9:20, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
ketheriel
Conquérant Itinérant
Conquérant Itinérant
ketheriel


Nombre de messages : 1441
Masculin Age : 44

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyDim 22 Juil 2007 - 13:35

Citation :
Ils sont arrivés dans la Voie Lactée voici vingt millions d’années.
Si si je confirme^^ (meme en rajoutant les 5 millions d'années d'apres il reste quand meme beaucoup genre dans les 25 millions d'années chose peu crédible vu le developpement techno asgards mais bon tu changes vingt par un chiffre plus grand et voilà^^)

Citation :
Les Nox sont apparus tout seul dans la Voie Lactée, et les Anciens les ont rencontrés lors de leur exploration de la galaxie. Ce qui explique les portes avec les Nox,enfin, pour moi.
Sauf que les nox alors n'appellerait pas les altérans par le terme ancien car c'est un terme qui définit l'existence d'etre avant soi meme. Enfin bref ce n'est pas grave et vraiment important (sauf si a terme tu parles du fleau alors là tu auras un chtit probleme^^).
Revenir en haut Aller en bas
Webkev
Roi des Petits Gris
Roi des Petits Gris
Webkev


Nombre de messages : 2378
Masculin Age : 37
Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyDim 22 Juil 2007 - 14:21

ketheriel a écrit:
Citation :
Ils sont arrivés dans la Voie Lactée voici vingt millions d’années.
Si si je confirme^^ (meme en rajoutant les 5 millions d'années d'apres il reste quand meme beaucoup genre dans les 25 millions d'années chose peu crédible vu le developpement techno asgards mais bon tu changes vingt par un chiffre plus grand et voilà^^)

Ah oui, ca. Bin, en effet ils sont arrivés dans la Voie Lactée, il y a 20 millions d'années, à l'époque à laquelle le récit se passe Wink. Comme j'imagine que ce texte relate des évènements parlant d'Anciens, je le situe à il y a 30 millions d'années par rapport à maintenant, ca cole non ?

ketheriel a écrit:

Citation :
Les Nox sont apparus tout seul dans la Voie Lactée, et les Anciens les ont rencontrés lors de leur exploration de la galaxie. Ce qui explique les portes avec les Nox,enfin, pour moi.
Sauf que les nox alors n'appellerait pas les altérans par le terme ancien car c'est un terme qui définit l'existence d'etre avant soi meme. Enfin bref ce n'est pas grave et vraiment important (sauf si a terme tu parles du fleau alors là tu auras un chtit probleme^^).

Bin, les Anciens s'appelaient eux mêmes Anciens dans la séries, non ? (épisode "La cinquième race, de SG 1, me semble-t-il). Bah, sinon, c'est pas un drame lol.
Revenir en haut Aller en bas
Webkev
Roi des Petits Gris
Roi des Petits Gris
Webkev


Nombre de messages : 2378
Masculin Age : 37
Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyJeu 13 Sep 2007 - 23:13

Attention, le chapitre 2 présenté ci-dessous est la nouvelle version remasterisée. L'ancienne version reste néanmoins toujours disponible sur simple MP. Bonne lecture Heureux

Voilà le chapitre II. Merci à mes beta-lecteurs Wink.
C'est ici que l'histoire débute réellement.
Dites moi ce que vous en pensez Heureux




Chapitre II : Menaces


Le gouverneur Ragnos venait de recevoir un rapport quelque peu inquiétant. Le vaisseau de terraformation Navo Astria n’avait plus donné signe de vie depuis près de deux jours et toute tentative de communication avec celui-ci s’était soldée par un échec. Une recherche aux moyens des puissants senseurs longue portée des différents avant postes du deuxième quadrant n’avait fait que confirmer l’évanouissement du vaisseau. Celui-ci demeurait introuvable. Pire, sa balise de position subspatiale n’émettait plus, rendant la disparition de l’appareil encore plus inquiétante. Le Navo Astria, un navire de la deuxième flotte Alterane, avait reçu pour mission il y a seize jours de terraformer une planète, située dans les confins de l’Alba Cochlea Spei, et d’y placer une porte des étoiles. Un rapport hebdomadaire était bien entendu requis pour informer le quartier général de l’avancement de l’opération. Mais sans aucune explication, les transmissions avec cet appareil avaient cessé.

- Amiral, il faut découvrir la raison de cette disparition. Le conseil de Praclarush est assez circonspect quant à l’évanouissement de l’un des vaisseaux de votre flotte. Il suggère d’envoyer un vaisseau de secours à la dernière position connue du Navo Astria, dit le gouverneur. Il aura ordre d’investiguer le plus prudemment possible le secteur du système de Nokalae. Qu’ils nous tiennent aussi informé de tous leurs faits et gestes, et qu’ils ne prennent aucune initiative sans nous en avertir au préalable. Le conseil insiste pour que toute action soit immédiatement communiquée.
- L’état major en est arrivé à la même conclusion, monsieur. Nous ne pouvons rien faire de plus d’ici, il faut enquêter sur place.
- C’est parfait. Tenez-moi au courant de vos avancées. Vous pouvez disposer.
- A vos ordres, monsieur.

L’entretien ainsi terminé, alors que le gouverneur Ragnos contactait le Haut Conseil Alteran, cœur du pouvoir politique de la république Alterane, pour leur faire part de cette nouvelle, l’amiral Malteas rejoignait le quartier général de la deuxième flotte Alterane. Il ne lui fallut qu’une petite dizaine de minutes pour entrer dans son bureau situé à quelques dizaines de kilomètres du Dôme Décisionnaire Civil de Praclarush. Cette disparition arrivait à un mauvais moment. La galaxie était assez agitée ces derniers temps, plusieurs groupes de pirates venaient d’attaquer différents transports de marchandises de quatre mondes du deuxième quadrant de l’Alba Cochlea Spei. De ce fait, la plupart des navires de soutien dont disposait l’amiral étaient en mission. Elle n’avait donc guère le choix, elle demanda à son aide de camp de convoquer le capitaine Lucius Granis, un homme d’une septantaine d’années (nda : 70), en pleine fleur de l’âge pour un Altéran. Celui-ci mit une dizaine de minutes pour arriver, temps que Malteas mit à profit pour relire le dossier de Granis. Elle ne le connaissait pas personnellement, mais son dossier lui avait révélé ce qu’elle devait savoir de lui. Capitaine de corvette depuis maintenant une sept ans, il avait l’expérience requise ainsi que l’entrainement pour ce genre de tâche. Si l’entêtement du capitaine pouvait s’avérer être extrêmement utile pour débrouiller ce mystère, Granis commandait l’un des plus vieux navire de la seconde flotte. Si ces navires étaient de très bons appareils, ils arrivaient toutefois en fin de carrière et seule la deuxième flotte en utilisait encore quatre, dont le Caela. Envoyer un tel vaisseau pour cette mission ne l’enchantait guère, mais elle n’avait pas vraiment le choix.
Lorsque Granis fut assis dans son bureau, la commandante de la deuxième flotte lui expliqua brièvement la situation et lui confia la mission de sauvetage. Lucius Granis, malgré les rumeurs qui circulaient dans la base quant à la disparition d’un bâtiment Altéran, fut néanmoins surpris d’apprendre que ces bruits de couloirs étaient fondés. La dernière fois que cela était arrivé, c’était durant la guerre contre les Altyres, il y a de ça presque six millions d’années.

- Vous vous rendrez à la dernière position connue du Navo Astria, le système Nokalae, dans lequel se trouvait la planète à terraformer. A partir de là, vous essayerez de retrouver sa piste et de lui porter secours si besoin est, et à défaut de découvrir les raisons de sa disparition. J’exige un rapport toutes les six heures sur vos progrès, ainsi qu’un autre si jamais vous repérez quoi que ce soit de suspect. De plus, toute action quelque peu singulière devra d’abord m’être présentée. Vous êtes donc interdit de tenter quoi que ce soit sans que mon accord ou celui du vice-amiral Bevlon ne soit donné. Je ne tiens pas à perdre un second navire de ma flotte !
- A vos ordres, madame.
- Une dernière chose, capitaine. Votre mission étant de rang C, vous êtes en conditions d’engagement standard. Si jamais la disparition du Navo Astria était due à un groupe de pirates, ce qui serait ma foi fort surprenant mais la seule piste que nous ayons pour l’instant, n’engagez le combat que s’il n’y a aucune autre alternative. Nous tenons à pouvoir interroger des êtres vivants et non carbonisé par un tir plasmique. Les écrans de protection de ces pirates sont à peine plus performants que ce que les ingénieurs Gheratos sont capables de construire.
- Je comprends, madame. Je ferai preuve d’un maximum de finesse si jamais nous croisons la route de ces pirates.
- Parfait. Bonne chance commandant. Vous pouvez disposer.

Dix heures après le rapide briefing du commandant Granis, une partie du toit d’un immense hangar s’ouvrit. La porte de l’alvéole 13-C s’ouvrit sur le ciel étoilé qui illuminait Praclarush Tanoas. Un vaisseau Alteran, répondant au nom de Caela Avis, prit progressivement de l’altitude. La superstructure de l’appareil évoquait vaguement celle d’un oiseau toutes ailes déployées. Long de cinq cents quatre-vingts deux mètres, il possédait deux ailes situées au deux tiers du vaisseau, lui donnant une envergure totale de presque trois cents mètres. Cette conception était quelque peu atypique pour un vaisseau altreran, mais le capitaine Granis trouvait que cela conférait à son navire un certain charme. Ces deux ailes supportaient chacunes à leurs extrémités deux des cinq puissants propulseurs conventionnels du Caela, donnant par leurs emplacements une excellente maniabilité au vaisseau. Sous ces deux ailes, on trouvait aussi, à bâbord comme à tribord, quatre grands tubes d’un mètre et demi de diamètres, contenant les générateurs des faisceaux tracteurs dont tout navire de secours était muni. La coque d’un gris clair était traversée par deux larges bandes de couleur bleu azur. Alors qu’il s’élevait, la porte de l’alvéole 13-C glissa silencieusement jusqu’à refermer le hangar.
Sur la passerelle, Lucius Granis observait le sol de la planète s’éloigner au travers de la baie vitrée. Très vite, le hangar disparut, et bientôt, les lumières de la cité principale de Praclarush Taonas ne furent plus qu’un faible halo au travers des quelques nuages présents dans le ciel. Derrière lui, seules quelques paroles étaient échangées, son second, la capitaine Linea Granei supervisait la manœuvre de son habituelle poigne de fer.
Sacrée Linea, pensa le commandant en regardant la femme qui le secondait. Elle surveillait discrètement actuellement les faits et gestes de l’officier de quart, le jeune lieutenant de vaisseau Trevon Plahis. L’équipage la craignait un peu plus qu’il ne la respectait. Personne ne voulait avoir à faire à elle. Et Granis le comprenait bien. Grattant machinalement son menton qui était orné d’un bouc, il repensa à l’incident qui s’était déroulé trois ans auparavant à bord de son vaisseau. Une recrue avait malencontreusement créé une énorme surcharge dans le réseau de distribution en énergie, ce qui menaçait non seulement de faire exploser les réseaux supraconducteurs d’alimentation mais d’endommager certains dispositifs du Caela Avis. L’ordinateur de bord avait immédiatement compensé, bloquant la plupart des terminaux et enclenché l’arrêt d’urgence de l’hyperpropulsion, afin d’éviter une surtension catastrophique. Les compensateurs inertiels avaient quant à eux subits une brève interruption de leur fonctionnement et l’hyperdécélération eu pour effet d’envoyer valser tout ce qui n’était pas fermement attaché contre les cloisons du vaisseau. Il n’y eut par chance aucun mort, mais de nombreux membres d’équipage furent blessés, et quelques appareils fortement endommagés. Le pauvre bleu, responsable de cet incident, sorti penaud de la cabine de Granei après s’y être fait sermonné pendant deux heures. Cette recrue, qui maintenant dirigeait la manœuvre d’envol, était devenu le plus consciencieux officier du Caela Avis. Il lui arrivait encore de frémir à chaque fois que Linea était dans la même pièce que lui.

En repensant à cet épisode, un léger sourire se forma sur les lèvres du commandant. Il fut cependant arraché à sa rêverie par le tact et la douceur si particulière qui caractérisait son second.

- Lucius, cesse de rêver ! On est en mission, à quoi penses-tu bon sang ! lui chuchota sans ménagement Granei. Le commandant ne se formalisa pas pour ce langage assez proche de l’insubordination de la part d’un second envers son supérieur, il en avait l’habitude maintenant. Il se serait même inquiété qu’elle lui parle poliment. Et elle savait rester discrète, reprenant son rôle devant l’équipage.
- Linéa, je t’en prie. Tu as du passer une mauvaise nuit je suppose, rétorqua-t-il sur le même ton en souriant... On n’est pas encore sur place que je sache, et je suis le commandant.
- Nous sommes prêts à passer en hyperespace. Donc, à moins que tu ne veuilles rêvasser encore un peu …
- Eheh, je te taquinais, second, dit-il avant de rehausser le ton. Timonier, entrez les coordonnées de la dernière position du Navo Astria et activez l’hyperpropulsion.
- A vos ordres monsieur ! répondit ce dernier.

Une fenêtre violette déchira l’espace-temps quelques secondes, et le vaisseau s’y engouffra.

- Tunnel stable, tous les paramètres sont nominaux, monsieur. Nous arriverons dans à notre destination dans cinq heures, annonça le lieutenant Trevon Plahis, un petit peu nerveux. Pourquoi fallait-il que Granei soit toujours second de ce vaisseau…

- Merci lieutenant, répondit le commandant. Second, je te laisse la passerelle, ajouta-t-il à l’adresse de Linéa. Je serai dans me quartiers si l’on a besoin de moi.
-Très bien.


Dans une petite case en bois, un homme d’une bonne trentaine d’années reprenait peu à peu conscience. Après s’être étiré, il regarda autour de lui en passant une main dans ses cheveux blonds tentant sans succès de se recoiffer. Il était quelque peu désorienté dans cet environnement inconnu et très austère à ses yeux, puis sa mémoire lui revint, par flashs successifs. L’attaque, la téléportation, une lueur orangée, la porte, le squelette allongé près du DHD, la sensation de suffoquement. Sa gorge, encore irritée par les gaz qu’il avait respirés le fit tousser ce qui attira l’attention du couple d’humains se trouvant dans la pièce. Ils se retournèrent vers lui, apparemment ravis qu’il se soit réveillé. L’homme glissa quelques mots à sa compagne, qui disparut après ce bref monologue.

La veille, alors qu’il revenait au village après une journée de pêche avec quelques uns de ses amis, il avait trouvé un étrange individu allongé inconscient, au bas des marches menant à l’anneau séculaire. Qui qu’il soit, il semblait l’avoir utilisé pour arriver sur la planète, ce qui avait surpris l’autochtone. Cela faisait plusieurs dizaines de générations qu’aucun voyageur venu des étoiles n’avait franchi l’anneau. Il l’avait alors ramené au village et l’avait allongé dans sa case, selon les us et coutumes de sa tribu. Il interrompit ses pensées alors que sa femme revenait.

- Comment vous sentez-vous ? demanda-t-il, prononçant lentement chacun de ses mots.
- Je pense que je vais bien, je ne ressens pas de douleur… J’ai juste soif… Vous n’auriez pas un peu d’eau ? demanda le nouvel éveillé. Il avait machinalement répondu dans la langue de l’indigène avec une pointe d’accent, l’entrainement qu’il avait suivi à l’académie se révélant efficace.
- Si, en voici, répondit la jeune femme qui était réapparue une outre en peau de bête à la main.

L’inconnu se redressa sur son séant et s’empara de l’outre qu’il porta à ses lèvres. Le précieux liquide s’en écoula, apaisant sa langue gonflée et sèche. Il but plusieurs gorgées de cette eau fraiche afin d’étancher sa soif. Pendant ce temps, le couple continua de l’observer, comme s’ils regardaient un animal exotique. Il devinait à leurs mines interrogatives qu’ils n’avaient pas du croiser d’Alterans depuis un bon bout de temps, si jamais ils en avaient vu un. Comme il s’arrêtait de boire, le jeune homme prit la parole.

- Nous aimerions savoir qui vous êtes.
- Je suis le lieutenant de vaisseau Kynan Valnus, officier responsable des transmissions à bord du Navo Astria. Alors qu’il prononçait ces paroles, et à la vue des regards étonnés que lui renvoyaient le couple, il constata qu’il aurait très bien pu parler d’antennes de communications longues portées pour communications subspatiales que ses hôtes auraient compris la même chose, c’est-à-dire rien.
- Je suis désolé, se reprit-il. Je m’appelle Kynan Valnus. Appelez-moi Kynan.
- Il est vraiment étrange, murmura la jeune femme à l’adresse de son époux
- En effet. Euh, Kynan, je vous présente ma femme Lavia. Et l’on me nomme Jarid.
- Enchanté, répondit Valnus.
- Nous avons été fort surpris de vous trouver au pied de l’anneau séculaire, enchaîna Jarid. Sa curiosité avait été titillée par l’arrivée de cet étrange personnage. Avez-vous utilisé celui-ci pour venir des étoiles ?

La question prit un peu notre lieutenant au dépourvu. Pour lui, les portes des étoiles étaient aussi courantes que le simple fait d’utiliser des anneaux de transfert pour voyager d’un immeuble à un autre. En pensant à cela il sourit, l’exemple des anneaux n’était pas vraiment idéal pour leur expliquer la porte. Rassemblant ses esprits, il se concentra quelque peu pour traduire quelques termes de l’Altera sa langue maternelle en Leng’Lish, la langue que ces sauveurs pratiquaient.

- En effet, j’ai utilisé ce que vous appelez l’anneau des pierres pour …
- Anneau séculaire se permit de rectifier Lavia.
- Ah, vous êtes certain ? Euh, et bien, … oui, euh, l’anneau séculaire, si vous y tenez. Là il était vraiment perturbé. Pourquoi tous les peuples de cette galaxie ne pouvaient pas appeler une porte … « porte ». Il ne s’y ferait jamais…
Oui, j’ai utilisé cet anneau pour venir sur votre planète. La planète dont je viens était désertique et de plus l’air qui s’y trouve y est mortel, il fallait donc que…
- Pourquoi donc étiez-vous sur une telle étoile ? Et, comment y viviez-vous avant ? dit Jarid, interrompant une seconde fois le récit de Valnus. Ca promettait d’être long pensa intérieurement le lieutenant.

Il leur raconta brièvement qu’il y était arrivé par un engin qui lui permettait de voler entre les étoiles, ce qui lui valu d’être interrompu à nouveau par un hoquet de surprise de Lavia et une nouvelle question de Jarid qui se demandait comment un tel prodige était possible. Après une demi-heure de récit, qui fut sans cesse entrecoupé par diverses questions, auxquels il fournit les explications les plus basiques qui lui venaient à l’esprit, le jeune couple avait compris que l’engin des étoiles n’était pas très efficace puisqu’il se transformait en feu, ce qui obligeait ceux qui était dedans d’aller sur des planètes où on ne pouvait pas respirer. Cependant, Valnus réussit à leur dire combien il était important pour lui de retourner à l’anneau, afin d’aller sur sa planète.

- Et c’est pour cela que je dois rentrer le plus vite possible pour avertir l’état maj… Euh, pour avertir mes proches de ce qu’il s’est passé.
- Nous comprenons, répondit Lavia au grand soulagement de Valnus.
- Cependant, dit Jarid au désespoir de l’ex-officier de communication, le jour est déjà bien avancé, et le chemin jusque l’anneau est long. Il vaut mieux patienter jusqu’à l’aurore, je vous y conduirai moi-même.
- Entre-temps, vous pouvez rester ici cette nuit, enchaîna sa compagne.
- Je vous remercie. J’aimerais aussi récupérer les affaires que je portais lorsque vous m’avez trouvé.
- Nous vous les apporterons demain, dit la jeune femme. Si vous souhaitez vous rafraichir, il y a une bassine d’eau claire au pied du lit. Nous allons vous laissez vous reposer.

Sur ces mots, le couple se retira et laissa Valnus seul, tout à ses pensées. Le souvenir de ses compagnons assassinés sans raison émergea de son inconscient et le jeune lieutenant commença à se sentir nauséeux. Il contourna sa couche et trouva effectivement un récipient métallique contenant une eau translucide. Après s’être agenouillé il aspergea son visage avec le liquide. La température de celui-ci, proche de zéro, lui donna le coup de fouet escompté et Valnus se sentit mieux. Il se rassit sur le lit, préférant laisser à ses nanites épidermiques le soin de le laver en récurant sa peau de fond en comble.
Il fut long à trouver le sommeil ce soir là. Sa nuit fut agitée, les visages de ses camarades du Navo Astria vinrent à nouveau le hanter. Lorsqu’il réussit à les chasser, c’étaient des images de batailles spatiales dans lesquelles de nombreux autres vaisseaux Alterans explosaient suite à une titanesque bataille qui lui torturèrent les méninges. Le matin venu, après avoir passé son visage à l’eau froide, il se restaura frugalement avec ses hôtes de fortune. Quelques fruits et une galette dure qu’il dut mâcher longtemps avant de pouvoir avaler constituèrent son petit déjeuner. Ces nouveaux lui rendirent les quelques effets que Jarid avait retrouvé au pied de la porte, dont les deux cristaux de mémoires qu’il avait utilisés pour stocker toutes les données qu’il avait récupérées de la bataille. Le repas fini, il fit ses adieux à Lavia, ainsi qu’aux quelques villageois qu’il avait croisés, puis se mit en route avec Jarid comme guide vers la porte des étoiles de cette planète. Après une heure de marche sur une piste plutôt difficile, et à certains endroits infestées de culicidae, des insectes friands de sang animal, les deux marcheurs arrivèrent dans une clairière, au centre de laquelle trônait la porte, enchâssée comme souvent dans un socle de pierre, la surélevant par rapport aux alentours immédiats de celle-ci. Il salua Jarid, qui resta néanmoins observer le départ du lieutenant, sa curiosité ayant atteint un niveau des plus élevés. Ce dernier s’approcha du clavier de contrôle de la porte et y composa les six symboles de Praclarush Taonas, puis enfonça la touche correspondant au point d’origine. En faisant cela, il repensa au pauvre diable, dont le squelette gisait sûrement toujours dans le système de Revana III et à qui il devait la vie. Lorsqu’il appuya sur le cristal de contrôle, la porte et réalisa la connexion entre les deux mondes. La formation de l’horizon des événements effraya quelque peu Jarid, celui-ci recula, buta contre une petite pierre et s’étala dans l’herbe encore mouillée par la rosée. Valnus lui fit signe de la main, grimpa les quelques marches et franchit l’horizon des événements. La porte se referma, laissant sur la planète un Jarid étonné, mais comblé d’avoir pu voir l’anneau séculaire fonctionner. Quand il allait raconter ça aux autres…


Dernière édition par Webkev le Mar 15 Déc 2009 - 18:46, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Webkev
Roi des Petits Gris
Roi des Petits Gris
Webkev


Nombre de messages : 2378
Masculin Age : 37
Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyJeu 13 Sep 2007 - 23:31

Le commandant Granis venait d’arriver sur la passerelle L’un des ordinateurs situés dans sa cabine l’avait avertit de l’imminence de la sortie de l’hyperespace.

- Sortie de l’hyperespace dans cinq, quatre, trois, deux, … énonça le navigateur.

Le Caela Avis repassa en espace conventionnel au moment même où il s’apprêtait à dire « zéro ».

- Nous sommes aux coordonnées d’arrivées prévues pour le Navo Astria, commandant, dit Granei.
- Rapport détection ? demanda Granis.
- Aucun vaisseau sur nos écrans, monsieur.
- C’était à prévoir… Très bien, lancez les sondes d’explorations. Mode de recherche standard. Timonier, cap vers la planète. Nous allons la scanner de fond en comble.

Quelques instants plus tard, deux portes du bâtiment s’ouvrirent sur le vide spatial. En tout, deux fois trois cents drones sortirent des soutes. Muni d’une IA sommaire, ils communiquaient avec l’ordinateur de bord du Caela Avis qui relayait toutes les informations à la passerelle. Ils possédaient de puissants senseurs, de moyenne portée, capables de détecter à peu près tout ce que l’on voulait : magnétomètre, gravimètre, scanner d’énergie, détecteur de particules et d’éléments, caméra phasique, pouvant opérer sur une multitude de longueurs d’ondes, dans le visible comme dans l’invisible... Bien que pouvant être commandés manuellement, ils opéraient généralement en mode automatique, contrôlés alors par l’ordinateur du Caela Avis. Long de deux mètre quarante-cinq, ils étaient alimentés par un réacteur au naquadah liquide, une pile de deutérium constituant l’alimentation de secours, ce qui leur offrait une autonomie de plusieurs décennies.

Les drones d’exploration s’élancèrent dans le système solaire, ici piloté et contrôlé par le Caela Avis. Une grille de recherche créée par l’IA du vaisseau venait d’être téléchargée dans les unités mémoires des drones. Leurs moteurs ioniques vibrèrent légèrement et les drones se dispersèrent conformément aux ordres qu’ils venaient de recevoir

- Commandant, il faudra une dizaine d’heures pour que le système entier soit ratissé, annonça Linea. Et nous sommes arrivés en orbite haute de la planète.
- Parfait. Lieutenant Plahis, je veux que les détecteurs du Caela balayent la moindre parcelle de ce caillou. Ne laissez rien au hasard. Nous n’avons rien d’autre pour espérer retrouver le Navo Astria.

Le timonier, suivant les indications du navigateur, mit le vaisseau sur une orbite de recherches, tandis que quatre membres de l’équipage s’afféraient autours des différents écrans reliés aux détecteurs.



Ca fait du bien d’être chez soi, pensait Kynan Valnus, même si je n’imaginais pas mon retour exactement comme cela. En effet, dès qu’il avait franchi la porte de Praclarush, le jeune lieutenant avait été arrêté et conduit dans le bureau de l’amiral Malteas. C’était une première pour lui. Malgré ses diverses affectations, il n’était jamais rentré dans cette pièce. Il s’assit sur l’un des deux sièges gris-bleu situé face à la table de travail de l’amiral. Le mobilier était typique du style militaire Alteran actuel. Les tons gris épurés du bureau et du mobilier rappelaient l’intérieur des avants postes et des vaisseaux des six flottes Alterane. Kynan promena son regard sur les quelques objets personnels que Malteas avait disposé dans la pièce. Il n’était pas assis depuis deux minutes que la commandante de la deuxième flotte arriva.

- Restez assis lieutenant, dit Malteas alors que Valnus sautait sur ses pieds. Vous savez sans doute pourquoi vous avez été convoqué ici dès votre arrivée, ajouta-t-elle en s’asseyant dans son fauteuil.
- Je suppose que c’est parce que je suis le seul survivant du Navo Astria, répondit Kynan.
- En effet. Votre vaisseau a purement et simplement disparu. Je vais vous débriefé en personne, étant donné les circonstances singulières de votre retour sur Praclarush.
Vous dites que vous êtes le seul survivant ?
- Oui madame, le Navo Astria n’existe plus madame, murmura Valnus. Les émotions qu’il avait refoulées jusque maintenant commençaient à revenir à la surface.
- Calmez-vous lieutenant. Racontez- moi dans les détails ce qu’il s’est passé. Prenez votre temps.

Il lui narra donc les dernières heures du Navo Astria. Ce fut plus difficile qu’il ne l’avait imaginé, mais l’amiral ne l’interrompit pas, et chaque fois qu’il hésitait, elle l’encourageait d’un hochement de tête à continuer.

- Et, c’est en voyant une boule orangée que j’ai compris que mon vaisseau avait été détruit. Je, je ne comprends pas pourquoi nous avons été attaqués… C’est, c’est incompréhensible, je, nous, …
- Et vous dites que l’ennemi était occulté ? Comment pouvez-vous en être certain ?
- J’étais à côté des scopes de détection, et à part nous, il n’y avait rien dans ce coin perdu. Pourtant, nous avions détectés une demi-heure auparavant un immense pic énergétique, de nature inconnue, mais il n’en restait aucune trace lors de notre arrivée.
- C’est donc pour cela que le commandant a dérouté le Navo ?
- Oui madame. Il voulait savoir ce qui pouvait laisser une telle signature sur nos scopes. Nous avons effectué un bond hyperspatial vers cette planète. Lorsque nous sommes arrivés, tous nos scopes étaient muets… Aucun résidu énergétique, aucune radiation. Mais quelques instants plus tard, le navire a été encaissé plusieurs tirs. L’IA de bord a à peine eu le temps d’enclencher le bouclier, ce qui a permis d’arrêter la grosse partie des décharges énergétiques, mais le peu qui est passé a suffit à détruire notre hyperpropulsion et sérieusement diminué nos réacteurs conventionnels. J’ai tenté de communiquer avec le QG II, mais nos communications subspatiales étaient brouillées. Mon équipe a essayé de passer outre en boostant le signal mais en vain. Nous essuyions de multiples tirs d’une puissance impressionnante. On aurait cru que c’était l’un de nos vaisseaux qui tirait. Les tourelles défensives ont fait feu au hasard et pendant quelques secondes, nous avons dû toucher l’appareil ennemi. Mais cela ne l’a pas empêché de continuer à arroser notre écran de protection. Le bouclier n’a pas tenu plus de cinq minutes. Je ne connais aucun peuple doté d’une telle technologie d’attaque…
- Moi non plus lieutenant. Votre récit est très inquiétant. Nous pensions au départ avoir affaire à une disparition de vaisseau, mais maintenant… Il semblerait qu’une organisation, ou un monde soit suffisamment avancé technologiquement pour pouvoir attaquer et détruire un de nos vaisseaux sans la moindre sommation… Donc, c’est à cause d’un pic énergétique que vos senseurs avaient détectés que le commandant à décider de quitter la planète que vous deviez terraformer pour explorer le système solaire où le Navo Astria a été détruit. Très étrange…
- Oui, en effet.
- Très bien. Vous pouvez disposer, monsieur Valnus, regagnez vos quartiers, mais ne quittez pas la base, il se peut que j’aie besoin de vous sous peu. Et faites-moi un rapport mémoriel complet sur ce qu’il s’est passé.
- A vos ordres, madame.

Kynan se leva et sorti rapidement du bureau de l’amiral, la laissant à ses pensées. Celle-ci prit immédiatement contact sur un canal sécurisé avec le gouverneur Ragnos et le mit au courant. Le gouverneur ne crut pas tout de suite au rapport de Malteas. Il était pour lui, comme pour tout autre Altéran, impensable que l’on puisse oser s’attaquer à eux. Le témoignage du jeune lieutenant devait être faux ! Cependant, l’amiral ne pouvait pas se tromper… Le jeune homme non plus. Il promit à la commandante de la deuxième flotte d’informer séance tenante le Haut Conseil Altéran sur Avalon.


- Alors second, toujours rien ? demanda Granis.
- Il y a autant de chose ici que dans un cerveau de gnortis, répondit-elle ce qui provoqua un léger sourire chez le commandant, les gnortix étaient un animal typique de Costerio Pinuae, planète d’origine de son second, réputés pour leur encéphale qui n’occupait qu’un volume infime proportionnellement à leur corps.
Nous avons examiné la planète sous toutes les coutures, poursuivit Granei. Elle est désertique, et aucune forme de vie humaine ne pourrait y survivre, la température y est de trente-sept degrés le jour mais de moins cent soixante-neuf la nuit. L’atmosphère est chargée en sulfures, vapeurs de méthane et d’azote. Pas la moindre goutte d’eau, ou trace d’oxygène, ni présence de nuage qui contribuerait à un effet de serre indispensable à la vie Alterane. Mais sa gravité est dans les normes standards et il semblerait qu’il y ait de riches gisements de trinium dans le sous sol. Je comprends pourquoi une terraformation avait été programmée.
- Très bien, et pour les sondes ?
- Aucune trace d’un vaisseau ou d’êtres vivants dans l’espace. Seuls quelques résidus énergétiques, provenant sans aucun doute de notre arrivée. Tout à été enregistré, vérifié et revérifié.
- Nous sommes donc dans une impasse. Transmets un rapport complet au QG, dit-il à son second. Et demande-leur de nouvelles instructions.
- Monsieur ! appela Trevon Plahis. Nos scanners à longue portée viennent de repérer un pic énergétique.
- Où ça ? questionna le commandant.
- D’après nos relevés, cela doit s’être produit dans un système assez proche, à environ treize d’années lumières d’ici, le système Revanna III. Ce sont nos senseurs subspatiaux qui l’ont détecté. Cela doit correspondre à une gigantesque explosion !
- C’est étrange, aucune activité naturelle de cette importance n’était prévue, fit Linea en consultant l’un des fichiers renseignant les phénomènes naturels de type cataclysmique. Dans une galaxie comme l’Alba Cochlea Spei, qui compte plus de quatre cents soixante-sept milliards d’étoiles, les événements cataclysmiques naturels telles les éruptions solaires étaient quotidiens. C’est pourquoi les Alterans avaient créé un centre de recherche qui était chargé de prévoir ce genre de phénomène qui pouvait rendre la navigation spatiale dangereuse pour tout vaisseau passant à proximité. Lors de chaque mission, les diverses manifestations naturelles de type cataclysmique étaient encodées dans un fichier que l’IA du vaisseau téléchargeait automatiquement.
- Et ce coin est abandonné depuis plus de dix mille ans, selon nos dossiers, ajouta Plahis.
- Etrange. Navigateur, tracez la route et communiquez les coordonnées de ce système, nous allons y jeter un rapide coup d’œil. Officier de transmission, un message pour le QG. Transmettez nos observation et dites leur que nous allons vérifier ce qu’il se passe là bas.
- Lucius, dit Granei. Il me semblait que tes ordres étaient de ne rien faire sans en avoir l’autorisation !
- Linea, ma chère, un bon officier se doit de savoir prendre des initiatives. Sans cela, comme pourrait-il se faire remarquer et obtenir un jour le commandement d’un Paladinus ? argumenta-t-il, en souriant.
- Monsieur, nous pouvons procéder, averti le lieutenant de vaisseau Lani Sorvis qui occupait le poste de navigateur du Caela. Nous y serons dans cent- quatre-vingts six secondes.
- Monsieur, ici les transmissions. Le message est envoyé au QG !
- Parfait, nous allons faire un petit tour par ce système. Timonier, enclenchez l’hyperpropulsion.

Une nouvelle fois, le navire ouvrit une fenêtre violette et s’y précipita. L’équipage ne se doutait pas à ce moment là que quelques jours auparavant, le commandant du Navo Astria avait donné le même ordre, ordre qui fut pour le personnel de bord une condamnation à mort. Sans le savoir, Granis était à cet instant sur la meilleure des pistes pour résoudre le mystère de la disparition du terraformeur alteran, et sur la meilleure voie pour écourter l’espérance de vie de son équipage.


Dernière édition par Webkev le Mar 15 Déc 2009 - 18:48, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas
Webkev
Roi des Petits Gris
Roi des Petits Gris
Webkev


Nombre de messages : 2378
Masculin Age : 37
Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyJeu 13 Sep 2007 - 23:32

L’amiral Malteas venait d’arriver au service des communications du quartier général de la seconde flotte Alterane. Ce service, constitué de plus de sept mille personnes, se trouvait dans la salle de commandement du QG II. Le seul qualificatif pouvant être associé à cette salle, d'une superficie de dix-sept mille cinq cents mètres carrés, était l’adjectif impressionnant. Impressionnant, pour un individu non-alteran cela va sans dire... Une véritable fourmilière, abritant simultanément et en tout temps plusieurs dizaines de milliers de militaires, qui était le véritable centre nerveux de la Deuxième Flotte Alterane. Et c’était à partir de là que tous les vaisseaux de cette flotte étaient guidés ou que les avants postes dépendant de cette partie de l’armée Alterane prenaient leurs ordres.

Le service des communications travaillait sans relâche. Il n’y avait pas moins de trois cent quarante-huit mille vaisseaux spatiaux sous la responsabilité de Malteas et l’on en comptait en permanence plus dix pourcents en mission, que ce soit une escorte de vaisseaux diplomatiques ou d'explorations, des exercices militaires, la garde d’avants postes militaires ou de l'une des stations prisons Alterane ou encore simplement les patrouilles stellaires, les appareils de la seconde flotte avaient un grand nombre de tâches à effectuer. Et en ces temps où la piraterie stellaire battait son plein, il n’était pas rare que quatre-vingt pourcents des effectifs de Malteas soient dispersés dans l’immensité de la galaxie afin de garantir la plus grande sécurité possible.
Si le nombre élevé d’appareils à guider rendait la tâche difficile, les vastes étendues spatiales dans lesquelles ils voyageaient n’étaient pas un endroit calme. De très nombreuses radiations, onde électromagnétiques et anomalies spatio-temporelles brouillaient sans cesse les communications. La galaxie avait beau être composée essentiellement de vide, ce vide était loin d’être silencieux. Les ondes radios naturelles et artificielles, les quasars, les éruptions solaires, les trous noirs, sans oublier la multitude de vaisseaux qui voyageait dans cette vaste galaxie, tout cela pouvait perturber les transmissions.
Pour palier tout ces problèmes, afin d’être certain de toujours pouvoir recevoir une communication claire et cent pour cent fiable, les Alterans avaient parsemés dans toute l’Alba Cochlea Spei une multitude de petites stations relais, qui permettaient d’amplifier le signal et de le rediriger, si besoin était, vers sa destination initiale.
Le travail de l’équipe des communications était donc de trier tout ce que les quarante-sept immenses antennes recevaient comme informations. Sept mille quarante-quatre personnes travaillaient en permanence pour abattre cette immense tâche sous la direction du contre-amiral Hyppalius Meljor.

- Amiral, j’aimerais que vous contactiez le Caela Avis, afin de lui demander de revenir. Dites lui simplement que sa mission est terminée. Dans le même temps, veuillez aussi prendre contact avec les croiseurs de classe Paladinus et les frégates de classe Solaris qui sont dans un rayon de mille années lumières autour de Praclarush et dont la mission est de rang C. Donnez leur l’ordre de revenir au bercail, il se pourrait que l’on ait besoin d’eux.
- Bien madame, répondit l’intéressé. Mais, il se trouve que nous avons reçu un message du Caela. Il semblerait qu’il soit allé dans un système solaire différent, le système de Revana III, d’après ce qu’il dit.
- Le capitaine explique-t-il pourquoi ?
- Il dit que leur senseur énergétique a détecté une anomalie, et qu’ils sont allés vérifier.
- Par Zeus ! L’amiral Bevlon a-t-il donné son accord ?
- D’après ce que je sais, le capitaine Granis a envoyé le message juste avant de rentrer en hyperespace. Il n’a pas attendu confirmation, mais le vice-amiral Bevlon a de toute façon autorisé ce genre de mission.
- J’aurais du mettre Bevlon au courant, pesta Malteas contre elle-même. Prévenez le Caela d’être extrêmement prudent, nous avons découvert de source sure que c’est dans ce système que le Navo Astria a été détruit.
- Détruit ? fit dans un hoquet de surprise Meljor, avant que son entrainement ne reprenne le dessus. A vos ordres, madame. Tout de suite, madame.
Il appela une enseigne et transmis l’ordre de sa supérieure. Quelques secondes plus tard, le visage du colonel se décomposa.
- Madame, nous ne parvenons pas à établir une connexion avec le Caela… Il se peut qu’une émission très importante d’énergie ait pu perturber les signaux subspatiaux. Nous allons tenter d’utiliser les relais de secours.
- Faites donc. Envoyez aussi au plus vite deux Solaris dans le système Revana III pour escorter le Caela jusqu’ici. Et tenez-moi au courant !


Kynan, après avoir prit un repas digne de ce nom selon les standards propres à sa petite personne, se dirigeait vers l’un des quartiers abritant des laboratoires de recherches de pointe. Les mesures de sécurité étant ce qu’elles sont, il devait parcourir un kilomètre à pied depuis la plateforme de transfert la plus proche pour atteindre l’entrée du premier bâtiment. Il avait l’habitude de venir ici. Durant son apprentissage, le jeune homme avait passé une année complète dans l’immeuble D qui accueillait un centre de conception qui fabriquait la nouvelle génération des capteurs subspatiaux Orgas Hormitan.

Cette fois-ci, Valnus s’approchait du bâtiment A. Son oncle, le docteur Arcturus, y travaillait maintenant depuis quarante-cinq ans et dirigeait le centre de recherche sur les nouvelles énergies. Le lieutenant éprouvait un besoin pressant de voir un visage amical, et de parler. Kalvin Arcturus était sa famille la plus proche sur Praclarush. Valnus attendit son oncle dans le hall principal du bâtiment, sa clé génétique n’étant pas reconnue par les portes intérieures du complexe A. Kalvin arriva peu de temps après et lui proposa une ballade dans le parc autour duquel le complexe était construit. Ils parlèrent pendant plusieurs heures, pendant lesquelles l’oncle parvint à aider Kynan de passer outre le syndrome du survivant et de ne pas se sentir responsables de ses compagnons du Navo Astria. Malgré son entrainement intensif et son passé, la destruction du terraformeur l’avait atteint émotionnellement bien plus qu’il ne l’avait pensé.


Si l’état psychologique du jeune Valnus se calmait, le capitaine Granis lui était un peu nerveux. Il y avait un il-ne-savait-pas-quoi qui l’ennuyait. Pendant un bref d’instant de somnolence qui l’avait pris durant les quelques minutes de voyage vers le système de Revana III, il n’avait rêvé que d’images de feu et de destruction. Alors qu’il chassait ces images de son esprit, le navigateur annonçait le retour imminent dans l’espace conventionnel.

- Monsieur, nous arriverons dans le système dans quatre, trois, deux, ...

Le Caela Avis décéléra, passant d’une vitesse de croisière hyperspatiale à une vitesse subluminique de quelques centaines de kilomètres par seconde. Le timonier enclencha les propulseurs conventionnels et fit ralentir davantage le vaisseau.

- Nous détectons un léger flux énergétique, monsieur, ainsi que des radiations, déclara un officier. Il y a aussi un objet non identifié…
- Enclenchez les boucliers, on ne sait jamais avec ces maudites radiations… Et déterminez cet objet !
- Déflecteurs acti… commença Plahis quand le bâtiment fut secoué. L’IA du vaisseau enclencha une sirène tandis que la luminosité dans le poste de contrôle diminuait légèrement.
- Multiples tirs énergétiques en provenance de l’objet non identifié, annonça Linea. On est attaqué !
- Merci, je n’avais pas remarqué… Appelez aux postes de combats ! Je veux une riposte ! Pointez les canons plasmiques Luxinae avants sur la cible, feu à volonté ! ordonna rapidement Granis.
- Monsieur, l’ennemi s’est occulté ! annonça Trevon. Impossible de riposter ! L'origine des tirs se déplace rapidement. L'ordinateur de bord ne détecte aucune logique dans les mouvements de la source...
- Timonier, moteurs subluminiques à pleine puissance, manœuvres d’évitement standards ! Activez la grille de défense et passez-la en mode automatique. Je veux un tir aléatoire, tout azimut ! Et contactez-moi le QG II.
- A vos ordres.

Le bouclier supportait sans trop de peine les multiples tirs énergétiques. Les traits bleus venaient s’écraser contre l’écran de protection qui à chaque impact dégageait un halo orangé. Trevon Plahis enclencha les douze tourelles ioniques défensives ainsi que les 14 batteries de quadrilasers, ce qui rajouta de la couleur à la bataille. Les premières armes commencèrent à cracher des petites décharges opalines tandis que les secondes envoyèrent des petits traits rouges vifs, qui se perdaient tous dans l’espace. Le Caela quant à lui parvenait à éviter quelques tirs, le timonier accélérait, puis décélérait subitement, effectuait des têtes à queues qui vu de l’extérieur du navire devaient être réellement impressionnant…

Loués soient les inhibiteurs inertiels ! pensa le capitaine Granis.

- Nous l’avons monsieur ! annonça Plahis. Certains de nos tirs ont disparus de nos écrans, azimut 87 par 42.
- Réorientez toute notre puissance de feu vers cette direction, et activez les tourelles ioniques offensives ! ordonna le commandant.
- Lucius, nos boucliers sont tombés à 94 %. Nous ne tiendrons pas plus de dix minutes…
- Quadrilasers, batteries laser lourdes et tourelles ioniques redirigés sur la cible, monsieur. Les canons Luxinae sont prêts à faire feu.
- Que les Luxinae tirent à volonté.
- Monsieur, nos communications subspatiales sont inopérantes. Nous ne parvenons pas à contacter notre base. L’ennemi les brouille sans doute.
- C’est bien notre chance ! maugréa le commandant. Continuez d’émettre, et tentez de passer les interférences.

Tout d’un coup, à douze mille kilomètres du Caela Avis, un vaisseau noir apparu, entouré par des éclairs bleutés.

- Le navire ennemi vient d’apparaître, monsieur. Son occulteur a sans doute été touché, annonça l’enseigne de vaisseau de deuxième classe Rinem qui scrutait un des écrans reliés aux radars et senseurs de courte portée.
- Ca m’étonnerait beaucoup. Je pense plutôt qu’utiliser à la fois son dispositif d’invisibilité et un écran déflecteur puise trop dans leurs condensateurs… Et vu ce que l’on leur envoie, le combat ne va pas être réglé dans deux minutes… analysa le second. D’ailleurs, les analyses préliminaires de l’appareil ennemi indiquent que leur bouclier est d’une résistance similaire au notre !
- Timonier, orientez le Caela vers le bâtiment inconnu ! Lieutenant Talim, faites chauffer le Vulcoris ! dit Granis.

Le dispositif auquel Granis faisait référence était un canon à plasma d’une puissance de feu phénoménale comparée aux tourelles lasers et autres canons ioniques qui tiraient actuellement sur leur assaillants. Même les salves des canons Luxinae ressemblaient à des piqures d’insectes face au Vulcorix. L’existence d’une telle pièce d’artillerie sur un vaisseau de secours était surprenante, mais facilement explicable. En effet, les vaisseaux de classe Avis étaient à l’origine des navires militaires, précisément des frégates. Les missions de ce genre d’appareils demandaient la plupart du temps une rapidité d’exécution foudroyante, ce qui expliquait la grande célérité des Avis. Moins puissamment armés que les croiseurs ou les destroyers, ils devaient néanmoins pouvoir faire face à toute éventualité, ce qui expliquait la présence d’un tube de quarante-six mètres de long et plus de trois mètre de diamètre. Il faisait partie intégrante de la superstructure du vaisseau et débouchait sur sa proue, recouvert d’une porte à double battants.
Le Caela Avis disposait grâce à cette arme d’une puissance de feu de vingt-quatre mille cinq cent trente mégatonnes.

Et dire que j’ai promis d’y aller avec tact et doigté… Mais vu l’adversaire que l’on doit affronter, je ne peux prendre aucun risque. Reste à espérer que cela soit suffisant… pensa le capitaine.

- Canon principal en chargement, nous pourrons faire feu dans vingt secondes ! annonça le lieutenant de vaisseau Talim, l’officier tactique.
- Dès qu’il est chargé, faites feu, n’attendez pas mon ordre ! ordonna le commandant.
- Bouclier à 85 %, dit Linea d’un ton calme et posétout en replaçant une mèche blonde derrière son oreille. Décidément, elle ne perd jamais son sang froid, pensa Lucius, même dans une situation inattendue et plus qu’inquiétante.
- Monsieur, nos scanners détectent une dérivation massive d’énergie vers la proue du vaisseau ennemi, avertit Plahis la voix un peu tremblante.
- D’après les images transmises par nos caméras, cela ne peut signifier qu’une chose, analysa Talim. Ils chargent un ou plusieurs condensateurs en vue d’un tir très puissant. Et vu le flux d’énergie, on va être assez bien secoué.
- Timonier, je veux qu’à l’instant même où le lieutenant Plahis détectera le tir, vous effectuiez une manœuvre en huit, ordonna le commandant.
- Nous pourrons faire feu dans dix secondes !
- Déchargements des condensateurs ! Ils, …, ils tirent !

En effet, confirmant l’analyse des données récoltées par les senseurs du Caela, un grand trait bleuté sortit du tube central du vaisseau ennemi. Le timonier du Caela réagit instantanément, conformément à son entrainement. Tout en suivant les indications que lui fournissait l’ordinateur de bord qui était relié à son siège, il alluma d’une pensée les propulseurs latéraux, projetant de la sorte le vaisseau sur la gauche, puis décéléra subitement tout en lui faisant faire un parfait tête-à-queue, puis poussa la propulsion une nouvelle fois au maximum tout en se déportant successivement vers la droite, puis vers la gauche pour ensuite effectuer un second tête-à-queue afin de reprendre la trajectoire initiale. Le tir énergétique manqua de peu le navire alteran, frôlant son bouclier énergétique. La manœuvre d’évitement parfaitement effectuée avait permis au Caela Avis d’échapper au terrible trait bleuté.

- Excellent, mademoiselle Fina. Jolies acrobaties ! complimenta Granis, dont les mains avaient quelque peu tremblées durant la manœuvre. Malgré les inhibiteurs, certaines accélérations pour lesquelles le Caela n’avait pas été conçu n’étaient pas entièrement absorbées.
- Nos boucliers ont été légèrement endommagés malgré cela, répliqua Linea, aussi froide que les glaciers du pôle sud d’Avalon. Ils sont à 75 %. Si nous prenons un tir de plein fouet, on peut dire adieu à notre prochaine permission!
- On ne va pas leur en laisser l’occasion. Lieutenant Talim, attendez mon ordre pour tirer. Lieutenant Plahis, combien de temps leur faut-il pour recharger ? demanda Lucius.
- Il leur a fallu une dizaine de secondes pour remplir leur condensateur la première fois, monsieur. Leur salve dure précisément quatre point trente-sept secondes.
- Très bien ! Je veux que vous donniez le signal de mise à feu au lieutenant Talim deux secondes avant leur tir.
- C’est pas bête Lucius, murmura Linea. Où as-tu été pêcher ça ? lui demanda-t-elle, ses yeux noirs légèrement écarquillés. Le commandant n’eut pas le temps de répondre, interrompit par le lieutenant Plahis.
- Nika, feu maintenant ! hurla-t-il.

Le vaisseau Alteran ouvrit le feu. Une immense bulle ocre se forma rapidement à l’extrémité du canon principal. Sous l’effet de l’adrénaline sans doute, Granis la vit se dilater jusqu’à atteindre cinq mètres trente de diamètre. Un léger arc orangé déformait la surface de la sphère de plasma, signe que la bulle épousait parfaitement le champ de force de rétention du canon. Quelques millisecondes plus tard, l’ordinateur de tir commanda aux cinq petits tubes entourant le canon d’imprimer une impulsion gravitationnelle à la boule de feu. Celle-ci se dirigea alors à une vitesse démesurée vers le navire ennemi, tel un petit soleil brillant de mille feux. Au moment où le vaisseau noir allait ouvrir le feu, la salve du Caela Avis s’écrasa contre les écrans de protection adverses. La puissance de la bulle ébranla l’astronef au point de modifier sa trajectoire, ce qui dérouta leur propre tir, qui passa à une centaine de mètres de l’ancienne frégate alterane.

- Ton idée a marché, dit Granei.
- Tu en doutais ? répondit le capitaine Granis.
- J’avoue que cela m’a effleuré l’esprit, rétorqua-t-elle à mi-voix.
- Leur salve nous a complètement loupés. Leurs tourelles et batteries primaires et secondaires se sont arrêtées de tirer, monsieur.
- Seconde bulle plasmique en chargement… avertit Talim.
- Nos boucliers sont à 68 %.
- D’après nos senseurs, leurs boucliers sont à maximum 42 % de leur efficacité optimale, reporta Plahis. Notre salve Vulcorix a du surcharger des condensateurs du bouclier qui ont du griller.
- Leurs batteries recommencent à tirer, monsieur. Et il semblerait que leur cadence de tir se soit très légèrement accrue.
- Nous reprenons l’avantage, fit confiant Granis. Arrêtez toutes nos batteries secondaires et réorientez toute l’énergie vers le Vulcorix. Nous allons leur donner le coup de grâce ! Tâchez de viser la poupe du vaisseau qui doit abriter la salle des machines. Et modulez le Vulcorix à 60 % de sa puissance nominale.
- Monsieur, multiples contacts en provenance du bâtiment ennemi. Ce sont des torpilles ! Nous détectons des radiations… Caractéristiques d’une arme à antimatière !
- Réactivez les tourelles immédiatement et balayer moi ces missiles ! Timonier, machine arrière toute mais tâcher de garder le vaisseau ennemi dans le collimateur du canon Vulcoris.

Malgré la rapidité avec laquelle le lieutenant de vaisseau Fina changea le cap du Caela et malgré la remise en route très promptes des divers canons défensifs du navire de secours, une des armes ennemies parvint à trouver son chemin dans le déluge de feu qui séparait l’appareil altéran de son adversaire. Si la débauche d’énergie générée par l’annihilation matière-antimatière de la charge utile avait entièrement et efficacement été absorbée par le bouclier du vaisseau alteran, la protection énergétique avait grandement souffert lors de cette salve.
Ces quelques minutes de bataille avaient d’ailleurs mis l’écran déflecteur du Caela Avis à rude épreuve. Il avait néanmoins parfaitement résisté aux décharges énergétiques ennemies. Mais maintenant, alors que plusieurs dizaines de traits bleus martelaient la protection de l’ancienne corvette, de nombreuses surtensions commençaient à apparaître dans les réseaux supraconducteurs qui reliaient générateurs du bouclier aux condensateurs. Le Caela souffrait du combat.

- Commandant, nous avons un rapport d’avarie au niveau 2. Un condensateur secondaire vient d’imploser à cause d’une surtension dans l’écran de protection. La salle des machines nous prévient que le générateur numéro 1 est en surcharge, et menace de nous lâcher, énumérait le lieutenant Plahis, avant d’être interrompu par une gerbe d’étincelles. Trois des cinq cristaux assurant le bon fonctionnement de la table des cartes avaient explosé, blessant légèrement le navigateur.
- On ne tiendra plus très longtemps à se rythme-là Lucius, dit Linea. Il serait sage d’entrer des coordonnées dans la console d’hypernavigation, au cas où…
- Je sais cela, second. Occupe-toi de l’hypernavigation et laisse-moi mener cette bataille. Je veux savoir qui nous attaque ! rétorqua Granis. Lieutenant Talim, où en est le chargement de ma bulle plasmique ?
- Monsieur, multiples détections, coupa Plahis. De nombreux vaisseaux sont en approches. Le Caela ne détecte pas de balise d’identifications et selon leurs signatures énergétiques, aucun d’eux n’est Alteran, elles ressemblent même à notre ennemi, avertit l’enseigne de seconde classe Rinem. Les interférences dues au combat doivent perturber nos senseurs longue portée.
- Nous pourrons tirer dans six secondes, monsieur.
- Il ne nous manquait plus qu’un peu de compagnie, murmura Granis.
- Le Caela Avis ne tiendra jamais face à la puissance de feu conjuguée de tous ces navires ! dit Linea. Il faut partir avant qu’ils n’arrivent, sinon nous ne pourrons jamais nous en aller ! Lucius, écoute-moi !

Le commandant regarda autour de lui. Plusieurs membres d’équipage étaient allongés sur le sol, brûlés par une surtension, ou bien par l’explosion de cristal d’alimentation d’une console. L’équipe médicale était débordée. Sur l’écran de contrôle qui représentait le navire, plusieurs témoins étaient allumés, montrant une dépressurisation partielle et des débuts d’incendies. Les boucliers étaient passés en dessous des 30 %. L’éclairage de secours de la passerelle s’était enclenché depuis peu et des étincelles commençaient à pleuvoir. Le Caela Avis souffrait dans ce combat, la plupart de ses systèmes étaient malmenés, ce qui était compréhensible pour un vaisseau de presque trois mille deux cents quarante ans.

Il n’y a qu’une seule solution… Ma première bataille spatiale et je dois fuir…

- Timonier, manœuvre de fuite. Préparez-vous à effectuer un bond hyperspatial. Second, envoie un message au QG. Lieutenant Talim, arrêtez le chargement du Vulcorix et réorientez l’énergie vers le bouclier et la propulsion. On rentre à la maison !

Le Caela Avis accéléra à nouveau tandis que ses armes se taisaient. Le vaisseau ennemi le prit immédiatement en chasse, continuant d’arroser le déflecteur du navire Alteran de décharges d’énergie.
- Bouclier à 22 % !
- Enclenchez l’hyperpropulsion ! ordonna Granis, après que le navigateur lui ait confirmé que les moteurs étaient prêts.
Alors que de nombreux appareils ennemis apparaissaient dans l’espace conventionnel, quelques centaines de kilomètres à peine devant le Caela et s’apprêtaient à ouvrir le feu, celui-ci ouvrit une fenêtre d’hyperespace et s’y projeta.

- Fenêtre stable, paramètres nominaux, annonça le timonier, exténué par la bataille.
- Bien, rapport d’avarie, nettoyez moi tout ça, et arrêtez cette maudite alarme ! Je vais faire un tour à la salle des machines pour voir quels sont les dégâts là-bas et parler avec le capitaine Bomnis.
- A tes ordres, répondit Linéa, tandis qu’une équipe de maintenance débarquait déjà dans le poste de commandement.


Dernière édition par Webkev le Lun 22 Nov 2010 - 13:34, édité 13 fois
Revenir en haut Aller en bas
Webkev
Roi des Petits Gris
Roi des Petits Gris
Webkev


Nombre de messages : 2378
Masculin Age : 37
Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyJeu 13 Sep 2007 - 23:33

Sept heures plus tard, Praclarush Taonas, QG de la deuxième flotte, salle de briefing.

Après s’être échappé du piège mortel qui allait se refermer sur lui, le Caela Avis avait reçu plusieurs messages en provenance du QG II. Moins d’une demi-heure après avoir quitté le système de Revana III, il avait retrouvé les deux frégates de classe Solaris qui l’avaient escortées jusqu’à Praclarush Taonas.
Le capitaine Granis, son second le capitaine Linea, le capitaine Bomnis, chef des machines ainsi que les lieutenants Talim et Plahis s’étaient en suite rendu dans une salle des installations du QG II et y attendaient l’arrivée de l’amiral. Durant leur voyage, ils avaient déjà raconté la bataille via une holo-conférence, mais l’extraordinaire histoire qui leur était arrivée exigeait un débriefing des plus complets et secrets avec l’état major.
La double porte glissa enfin et un défilé de hauts gradés dont des vices-amiraux pénétra dans la salle, ainsi qu’un représentant du Haut Conseil Alteran. Vu la taille de la seconde flotte, et le nombre de militaires qui en dépendaient, l’amiral Malteas ne pouvait pas gérer seule la flotte et se faisait donc aider par des dizaines de vice-amiraux, rien que pour gérer le flot de rapports qui étaient quotidiennement envoyé au QG II, sans oublier les vice-amiraux d’escadre qui se chargeaient de gérer la coordination des différents appareils de la flotte. Après que les différents venus aient pris place, l’amiral prit la parole.

- Etant donné les évènements s’étant produits lors de la dernière mission du Caela Avis, ce débriefing sera confidentiel et le restera jusqu’à ce que les détails soient éclaircis. La mission passe donc d’un rang C à un rang X et ce jusqu'à ce que l'état-major suprême des six flottes en décide autrement. Le Haut Conseil d’Avalon a d’ailleurs avalisé cette décision. Capitaine, vous pouvez y aller.

C’est ainsi que durant plus d’une heure, les capitaines Granis et Granei relatèrent à tour de rôle leur aventure. Quelques fois, ils étaient interrompus par l’une ou l’autre question, posée par un membre de l’équipe de Malteas.

- C’est alors que, dit Lucius, nos senseurs détectèrent de nombreux vaisseaux en approche, que je décidai avec mon second de battre en retraite.
- Merci capitaine. Mesdames, messieurs, vos commentaires ? demanda l’amiral.
- Ce récit corrobore le témoignage du Lieutenant Valnus. Nous pouvons conclure que le Navo Astria a été attaqué et détruit par un agresseur inconnu possédant une technologie très avancée, déclara le capitaine de vaisseau Zarvida, une jeune Alterane qui était l’aide de camps de Malteas.
- C’est absolument étrange que nos vaisseaux soient attaqués systématiquement lorsque nous sommes dans ce système, remarqua le conseiller Trimdax, venu spécialement d’Avalon pour assister à cette réunion. Soit ils sont stupides de nous indiquer aussi clairement leur position, soit ils cachent quelque chose sur cette planète qui justifie une attaque au mépris de la discrétion… ajouta-t-il.
- A priori, ces agresseurs ne savent pas que le lieutenant Valnus a survécu à leur attaque. Il n’y aurait donc, pour eux, qu’une seule agression dont nous connaîtrions la localisation exacte, intervint le vice-amiral Dantur.
- Amiral Meljor, avez-vous essayé de contacter la porte des étoiles de cette planète ? demanda Malteas.
- A plusieurs reprises, mais sans aucun succès. Il semblerait que celle-ci soit passée en mode inactive. Cependant, nous avons pu retrouver la signature de son tableau de commande dans le réseau subspatial des DHD. Un diagnostic complet révèle que la porte est parfaitement opérationnelle. Cependant, nous avons trouvé une sous routine qui a été insérée dans l’algorithme de contrôle, répondit l’intéressé.
- Donc le DHD a été manipulé…
- Peut-on forcer ce code ? demanda Trimdax.
- Nos programmeurs ont essayé, mais ils sembleraient que notre demande de diagnostic ait éveillé leur méfiance, et les transmissions subspatiales sont totalement brouillées dans ce secteur, expliqua Meljor.
- Leur technologie rivaliserait avec la nôtre ? s’étonna le conseiller. C’est stupide … Comment un peuple dont la science nous est inférieure pourrait-il vous empêcher de faire votre travail ?

Le contre-amiral allait lui répliquer lorsqu’une enseigne de seconde classe ouvrit la porte. Un tel acte aurait pu lui valoir un blâme. Interrompre un briefing dirigé par la responsable d’une flotte était déjà des plus malvenus, mais lorsque celui-ci est classé top secret…

- Enseigne ! gronda Malteas. Ceci est une réunion confidentielle.
- Je suis désolé madame, mais on me fait porter un message urgent, de la part du vice-amiral Bevlon, bafouilla le pauvre officier, honteux d’être sermonné de cette façon.
- Nous vous écoutons, enseigne, fit radoucie Malteas.
- En fait, il veut vous voir dans la salle de commandement. C’est une question prioritaire a-t-il ajouté, madame, bégaya le jeune messager.
- Très bien.
- Euh, il a, euh, ajouté que les membres de l'état-major ici présent devraient peut-être vous suivre, madame.

L’amiral toisa le pauvre lieutenant, qui baissa les yeux immédiatement. Après quelques secondes de réflexion, elle se leva tout en priant les autres gradés de la suivre. Les capitaines Granis et Granei décidèrent de les suivre eux aussi, tout en renvoyant les deux lieutenants dans leurs quartiers à bord du Caela Avis. Bomnis quant à lui privilégia la salle des machines afin de contrôler les réparations que le générateur numéro 1 devait subir. Le groupe marcha quelques minutes, traversant deux longs couloirs avant d’emprunter un escalier qui les amena dans un troisième corridor au bout duquel se trouvait un double sas blindé des plus impressionnants. La porte aurait pu résister à un tir direct d’un canon de type Luxinae du vaisseau de Granis sans aucun problème. Le sas était cependant ouvert, et seule la porte de fonction était close. Après identification de la clé génétique de l’amiral, le système ouvrit celle-ci sur le centre nerveux du QG II, la salle de commandement. Le vice-amiral attendait visiblement son supérieur avec impatience.

- Amiral, j’espère que c’est effectivement urgent ? demanda cette dernière.
- J’en ai bien peur madame. Regardez sur l’écran principal, répondit Bevlon.

A une vingtaine de mètres d’eux se trouvait un écran mural géant qui recouvrait une bonne partie du mur. Près de quarante mètres de longueur pour trente de haut, il représentait pour l’instant le deuxième quadrant galactique et un résumé de l’activité qui y régnait. Sous l’ordre de Bevlon, un jeune homme bascula le mode d’affichage et un zoom sur une portion de l’espace apparu. Au coin inférieur droit, les différents gradés pouvaient voir un gros point vert.

- Voici notre localisation. Le point vert représente le système de Praclarush, commença le vice-amiral. Et voilà la raison de votre présence.

Il hocha la tête et l’opérateur effleura une touche de la console devant laquelle il se tenait. Aussitôt, une grosse tache rouge se mit à briller, dans le coin supérieur gauche. En dessous de ce marqueur, une petite légende indiquait sa nature présumée. Chaque officier qui regardait l’écran pu lire le nombre supposé d’appareils représentés par ce marqueur.

- Les nouveaux indicateurs que vous voyez en rouge sont des vaisseaux, qui d’après notre base de données nous sont totalement inconnus. Nous avons estimé leur nombre à quatre mille quatre cent vingt-sept, avec une erreur de huit pourcents. Cependant, en analysant leur signature énergétique, nous avons obtenu une correspondance avec les fichiers mémorex du Calea Avis. Toujours d’après nos scans longue portée, ces appareils semblent être des bâtiments de guerre, mais nous ne pouvons l’affirmer avec certitude pour l’instant. En tout cas, aucun de ces navires n’a daigné répondre à nos appels, et nos calculs de trajectoire ont établi que leur tunnel hyperspatial passe uniquement par deux systèmes stellaires, celui de Revana III et le nôtre...
- Combien de temps ? demanda simplement Malteas.
- S’ils continuent à cette vitesse, ils seront ici dans soixante-six minutes…


Dernière édition par Webkev le Lun 22 Nov 2010 - 13:44, édité 9 fois
Revenir en haut Aller en bas
Leia
Routard Interstellaire
Routard Interstellaire
Leia


Nombre de messages : 356
Féminin Age : 36
Localisation : dans les méandres des inconscients

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyVen 14 Sep 2007 - 20:45

Je pense que j'aime cheers clap! et que je veux la suite bounce
et j'espère que cette suite arrivera vite, sinon maaais
Continue Webkev ! clap! Laughing
Revenir en haut Aller en bas
Skay-39
The Vortex Guy
The Vortex Guy
Skay-39


Nombre de messages : 4190
Masculin Age : 35
Localisation : TARDIS 39th room (blit), on Moya third level, in orbit around Abydos (Kaliam galaxy)

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyVen 14 Sep 2007 - 21:12

Comme je l'ai déjà dis lors de ma bêta lecture, c'est un chapitre qui accélère l'action et permet aux pièces du prologue de se rejoindre pour faire avancer l'histoire. Pas mal d'humour, et quelques séquences pleines de suspense ; de plus, tu as parfaitement intégré toutes mes remarques. Comme je l'ai déjà dis, je trouve le capitaine et son second peut-être un peu trop familiers, mais ceci mis à part j'aime beaucoup toute cette histoire. Et, pour faire original, j'attends la suite (que je lirais avant vous, nanana ! bounce )

_________________
Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Trophy12
________________
« My name is Skay-39, an administrator… An enthusiasm wave hit and I got shot through a link... Now I'm lost in some distant part of the webniverse on a forum – a crazy forum – full of strange, geek life-forms… Help me… Listen, please. Is there anybody out there who can read me ? I'm being tyrannized by an insane fondator… doing everything I can… I'm just looking for a real life. »
Revenir en haut Aller en bas
Leia
Routard Interstellaire
Routard Interstellaire
Leia


Nombre de messages : 356
Féminin Age : 36
Localisation : dans les méandres des inconscients

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyVen 14 Sep 2007 - 21:20

Skay-39 a écrit:
Et, pour faire original, j'attends la suite (que je lirais avant vous, nanana ! bounce )

je vais essayer d'user de mes relations pour la lire en même temps que toi Twisted Evil
Revenir en haut Aller en bas
Titto
Commandant Cyborg
Commandant Cyborg
Titto


Nombre de messages : 658
Masculin Age : 34
Localisation : Sous la tranquilité glaciale de l'Antarctique ...

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptySam 15 Sep 2007 - 10:51

Eh bien eh bien. Vraiment très sympathique tout ça content .


Comme l'a si bien dit Skay, ce chapitre est parfaitement relié au prologue. Nous avons donc de nouveaux personnages, un nouveau vaisseau, mais toujours cette même menace ... Qui se rapproche de Praclarush qui plus est ! Les Anciens si imbus d'eux même (enfin, en tout cas, on voit bien que Trimdax l'est ^^), si puissants, auraient-ils une faille (je dis cela en ignorant bien sûr toute la partie Pégase, c'est de l'histoire ancienne pas encore arrivée ... What a Face ). Je me demande par contre quel sera le lien entre le chapitre 1 et les suivants ...

Je suppose que Kynan Valnus aura encore un rôle à jouer dans ton histoire, puisqu'il continue à apparaître ensuite. Et je t'en voudrais s'il disparaît ! Parce que je l'apprécie mrgreen . En tout cas, sa rencontre avec des humains était sympathique, leur réaction est si ... humaine ! Mais je suis tout de même étonné, comme Valnus, qu'ils n'appellent pas la porte ... la porte ! neutral . Ils n'ont pourtant pas de faux dieux à vénérer ...


Ah, juste encore une remarque: "L'oiseau bleu", pour un ancien destroyer, c'est pas un peu génant ? Razz




Voilà, et maintenant, le traditionel : La suite !!! What a Face
Revenir en haut Aller en bas
Webkev
Roi des Petits Gris
Roi des Petits Gris
Webkev


Nombre de messages : 2378
Masculin Age : 37
Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyMar 29 Jan 2008 - 14:32

Attention, le chapitre 3 présenté ci-dessous est la nouvelle version remasterisée. L'ancienne version reste néanmoins toujours disponible sur simple MP. Bonne lecture et merci encore à mes beta-lecteurs dont Rufus pour tout ce qui concerne la nomenclature militaire et les stratégies de combats

Enfin, voici la suite. Je suis désolé pour tout ce retard, mais j'ai chaque fois post-posé sa publication, pour relire et essayer d'améliorer mon texte. Merci à mes deux beta-lecteurs, Leia & Skay, sans qui il y aurait encore plein de bétises Wink.
Bonne lecture ! ! !




Chapitre III : Premiers Chocs



Un silence de plomb accueillit cette annonce. Seul un ronronnement à peine inaudible provenant des nombreuses consoles qui équipaient la salle de commandement venaient troubler l’absence de réaction. C’était une première pour tout le monde. Depuis plusieurs millions d’années, aucune une force militaire alien n’avait dépêché une flotte de vaisseaux de guerre vers un monde sous contrôle Alteran sans que cette flotte se soit annoncée. Le capitaine Granis jeta un regard perplexe à son second, qui pour toute réponse haussa les épaules, le visage trahissant son ahurissement. Après une dizaine de secondes, l’amirale Malteas réagit enfin :

- Très bien. La situation est on ne peut plus claire ! Capitaine Zarvida, réunissez l’état major au grand complet, dans la salle de conférence X-1. Nous aurons besoin de place... Nous allons avoir besoin d’une stratégie pour accueillir cette armada. La réunion commencera dans trente minutes. Amiral Meljor, vous et votre équipe allez contacter tous les vaisseaux hors du système stellaire. Donnez-leur l’ordre de rentrer au bercail sous les plus brefs délais. Seuls ceux ayant une mission de rang A, X ou dépendant de la Division PULSAR peuvent la continuer.
- La plupart de nos navires ne pourront pas revenir aussi vite, fit remarquer l’amiral de flotte Frendel. Même si je doute fortement des capacités offensives de cette flotte vis-à-vis de nos vaisseaux de guerre, il est préférable que toutes nos forces disponibles soient prêtes. Il faudra sûrement faire appel à tous nos appareils qui sont dans le secteur.
- Ne faudrait-il pas demander un renfort de la Quatrième Flotte, dont le quartier général est le plus proche ? demanda le vice-amiral Colynoparas, une femme d’à peine une centaine d’année.
- Il faut prendre en considération, intervint l’amiral Bevlon, que nous venons à peine de détecter cette armada. Ils semblent être capables de masquer avec une certaine efficacité les radiations causées par un voyage hyperspatial, sinon nous les aurions repérés bien plus tôt. Ce doit être leur nombre très important qui diminue la performance de ce camouflage. Il se peut donc qu’une flotte plus restreinte passe inaperçue bien plus longtemps. Si jamais c’est le cas, une petite centaine d’appareils pourrait s’approcher à quelques minutes d’une de nos planètes sans être détectée.
- Si jamais votre hypothèse s’avère correcte, c’est en effet un exploit assez impressionnant, concéda Frendel. A part les Nox et nous-mêmes, aucun peuple de l’Alba Cochlea Spei, ni même des galaxies avoisinnantes, n’a encore développé une technologie de ce niveau. Néanmoins, ce genre de prouesse n’est pas significatif de leur puissance militaire. Nous devons tenir compte remarque de l’amiral Bevlon et ne pas concentrer toutes nos forces sur un seul champ de bataille. Après tout, cette armada se dirige vers l’une des planètes les mieux protégées du deuxième quadrant.
- Cela étant réglé, je vais communiquer l’information aux autres amiraux suprêmes, fit Malteas. Il ne faut pas affaiblir l’une des six flottes afin de prévenir toute autre attaque. Je vais aussi rendre compte de la situation au gouverneur Ragnos. Conseiller Trimdax, si cela ne vous gène pas, il vaut mieux que vous informiez personnellement le Haut Conseil, sur Avalon. Vous pourrez rentrer par la porte, le capitaine Zarvida s’occupera des détails de votre retour.
- Ne devrions-nous pas contacter nos avant-postes… commença le capitaine Granis, avant de s’interrompre, foudroyé par le regard courroucé de sa supérieure. Ses joues se colorèrent légèrement et inconsciemment il baissa légèrement les yeux. Je devrais peut-être apprendre à la fermer… )pensa-t-il intérieurement.
- Et la suggestion du capitaine est en effet pertinente. Amiral Meljor, je vous laisse cette tâche aussi. Amiral Bevlon, vous vous assurerez que les systèmes de défense planétaire seront parfaitement opérationnels ainsi que la grille de défense orbitale. Capitaine Granis, vous pouvez regagner le Caela. Inutile de préciser que votre bâtiment doit rester dans son hangar. Vous et votre équipage y êtes consignés, vu votre dernière mission. Soyez cependant prêt à repartir dès que le Caela sera réparé ! Bien entendu, tout ce qui a été dit ici est confidentiel, ajouta-t-elle à l’intention de tous les gradés. Personne ne doit savoir que ces vaisseaux sont responsables de la destruction d’un de nos appareils. Il est inutile d’inquiéter la population civile pour une affaire que nous pourrons résoudre a priori sans problème. Je suggèrerai au gouverneur d’informer la population ainsi que les instances politiques de l’arrivée de cette flotte, mais sans dévoiler de détails supplémentaires. Si jamais il y a affrontement, nous serons prêts. Jusqu’à ce que cette affaire soit éclaircie, nous gardons tout ceci confidentiel.
- A vos ordres, répondit Lucius, qui fut imité par les autres officiers. Celui-ci sortit rapidement de la salle de commandement, son second sur ses talons.
Les deux capitaines quittèrent la salle de commandement sans un mot, toujours sous le choc de cette nouvelle. Ce n’est qu’après quelques minutes que le second du Caela Avis brisa le silence.
- Par Atlas, tu te rends compte ? Plus de quatre mille vaisseaux qui se dirigent droit sur nous, et à mon avis ce n’est pas pour une partie de Sennecs. Le contraire m’aurait bien arrangé, vu que tu ne joues plus avec moi… plaisanta Linea.
- Tu sais bien que je n’aime pas perdre, rétorqua le commandant du Caela Avis. Je suis d’ailleurs certain que tu triches ! Mais pour en revenir à cette nouvelle, je suis un peu sous le choc. Si l’on m’avait dit à l’Académie que de mon vivant je verrais une armada ennemie se diriger vers nous, je l’aurais pris pour un fou… Et dire que cela se passe juste après ma première bataille spatiale, ajouta le capitaine.

C’est ce moment précis que choisit le destin pour croiser le chemin de deux hommes, celui du jeune Valnus et celui du capitaine Granis. Cette rencontre ne fut pas très encourageante, vu que le pauvre lieutenant heurta de plein fouet Granis, l’envoyant heurter la cloison se trouvant en face du couloir duquel il débouchait, tandis que lui-même partit en arrière pour s’étaler de tout son long sur le revêtement gris du sol. Pendant la collision, Valnus laissa échapper le kixdis qu’il lisait encore la seconde d’avant. Celui-ci effectua aussi un vol plané pour aller percuter un mur. Le petit rectangle semi-flexible retomba mollement sur le sol, un bruit de verre brisé laissant présager à juste titre que le petit appareil multifonction n’avait pas accueilli avec plaisir cette mésaventure. La nanotechnologie fut la première à venir en aide au jeune homme même si dans l’immédiat, la nano-réparation automatique de la surface cristalline du kixdis avait autant d’importance que le temps qu’il faisait sur la planète Oxtina. Valnus bondit sur ses pieds et couru vers son supérieur hiérarchique qui reposait toujours sur son séant.

- Nom de Zeus ! jura le capitaine, dont le visage virait au rouge vif. Mais où aviez-vous la tête ? ajouta-t-il en massant un début de bosse, devinable sous ses courts cheveux marrons.
- Je suis désolé monsieur, je ne vous avais pas vu, bredouilla Kynan. Je consultais mes messages et…
- Je n’en n’ai rien à faire mon garçon. Regardez devant vous et évitez de renverser tout le monde. On ne vous apprend pas ça, à l’Académie ? pesta le comandant du Caela, tandis que Linéa et Valnus le remettaient debout.

A peine sur ses deux pieds, ce dernier s’en alla en jurant, laissant sortir toute sa hargne qu’il avait gardée en lui depuis la confrontation avec le vaisseau alien, pestant et vociférant. Une jeune enseigne se plaqua contre le mur pour laisser passer l’officier, interloqué face à une telle démonstration de colère.

- Je suis désolée pour son comportement grincheux, il a eu une dure journée…
- Je comprends, madame. C’est de ma faute…
- Ce n’est rien, remettez-vous mon petit, fit Linéa en lui tapotant sur l’épaule. Et tâchez d’être plus vigilant à l’avenir ! Bonne journée.
- Merci madame. Vous aussi, madame, répondit Kynan en la saluant.

Cette petite bousculade avait sorti le lieutenant de sa quasi léthargie. Depuis sa fuite du Navo Astria, il ne parvenait pas à se concentrer, accumulant étourderie sur étourderie. Mais ce qui le réveilla totalement fut le message diffusé dans tous les bâtiments quelques secondes plus tard, alors qu’il ramassait le kixdis qui était comme neuf…

- Ceci est un avis à la population de Praclarush Tanoas. Ici le gouverneur Ronelius Ragnos, commença une puissante voix diffusée par les haut-parleurs dissimulés dans les nombreuses constructions recouvrant la planète. D’après le quartier général de la deuxième flotte, une armada de vaisseaux inconnus, dont les intentions n’ont pas pu être déterminées mais étant jugées potentiellement belliqueuses, se dirige vers notre planète. Par mesure de précaution, les systèmes de défense planétaire vont être activés tout comme la grille orbitale de défense. Lorsque ces armements seront opérationnels, la navigation planétaire et spatiale sera strictement interdite à tout vaisseau civil pour des raisons évidentes de sécurité. Les déflecteurs protégeant les cités et les installations de Praclarush Taonas seront levés. Durant l’alerte, il vous sera aussi demandé de limiter vos déplacements ainsi que votre consommation énergétique afin de faciliter les mesures défensives que la Seconde Flotte devra peut-être mettre en place. Les plates formes de transfert seront d’ailleurs désactivées. Pour toute information, veuillez-vous connecter au Percontae. Merci de votre attention et de votre compréhension.

Dans d’autres civilisations, cette annonce aurait provoqué un mouvement de panique incontrôlable, suivi des vagues de terreurs, bousculades mortelles et autres fuites en catastrophe. Cependant, aucun peuple de l’Alba Cochlea Spei ne pouvait prétendre rivaliser avec les Alterans et leur écrasante supériorité technologique. Pendant des millions d’années, l’armée Alterane n’avait pratiquement rien eu à faire. Lorsqu’un seul de leur vaisseau arrivait sur un champ de bataille, les deux camps qui y combattaient préféraient cesser immédiatement les hostilités, sachant pertinemment qu’ils ne faisaient pas le poids même à mille contre un. C’est pourquoi le gouverneur Ragnos pouvait se permettre d’annoncer l’arrivée d’une flotte ennemie sans s’inquiéter d’un affolement au niveau planétaire qui n’aurait pu être contrôlé. De toute façon, il aurait été impossible d’évacuer les quelques quarante-huit milliards d’habitants de Praclarush Taonas en une heure, malgré tous les vaisseaux spatiaux et la porte des étoiles.
Comme prévu et espéré par Ragnos et les militaires de l’état-major restreint de la seconde flotte, il n’y eut que des haussements d’épaules ou de sourcils à déplorer parmi la population, civile ou militaire. La très grande majorité se demanda sur le moment quel peuple pouvait être à ce point stupide d’oser lever une armée face aux Alterans, mais ils oublièrent bien vite cette nouvelle et retournèrent à leurs occupations quotidiennes.

- Etes-vous sûre que la population ne court aucun risque ? demanda Ragnos à l’amiral Malteas, après avoir coupé le système de communication planétaire.
- Nous avons rappelé la totalité de nos appareils disponibles, répondit l’hologramme de l’intéressée. Nous aurons une flotte d’au moins sept mille vaisseaux dans le système avant l’arrivée de cette flotte. Les croiseurs et destroyers qui sont déjà sur place font une dernière vérification de routine et s’apprêtent déjà à prendre leurs positions. Je supervise pour l’instant depuis la salle de commandement les préparatifs, et j’ai une réunion avec l’état-major restreint d’ici une dizaine de minutes.
- J’ai déjà de mon côté introduit mon code d’authentification afin de déverrouiller le réseau de satellites Orions.
- C’est parfait. Je dois encore passer par mon bureau pour introduire le mien et le système Orion sera alors opérationnel. A eux seuls ils devraient être capables de briser cette vague d’assaut.
- Amiral ! appela une voix située dans le dos de Malteas. Vous devez encore prendre contact avec l’amiral Cerebrus avant de rencontrer l’état-major.
- En effet, merci capitaine! Gouverneur, je dois vous laisser. Je reprendrai contact avec vous à la fin de la réunion. Je vous laisse le soin de calmer l’Assemblée et le Conseil.

Sur ces mots, Malteas désactiva le système de communication holographique sécurisé et rejoignit le capitaine Zarvida qui l’attendait devant le sas de la salle de commandement.


Le jeune Valnus fut assez surpris du message, mais, contrairement à la majorité de ses compatriotes, il y prêta la plus grande des attentions et ne partagea pas leur insouciance. Il était évident pour lui que cette armada était dépêchée par ceux qui avaient anéanti le Navo Astria. Non content d’avoir anéanti un vaisseau scientifique dont la vocation était entièrement pacifique, ils reviennent à la charge et sur ma planète !
Le destin semblait à nouveau être contre le jeune lieutenant. Décidé à en avoir le cœur net, il effleura quelques touches tactiles de son kixdis afin d’obtenir plus d’informations sur cette armada inconnue. Il se connecta rapidement au réseau Percontae qui permettait d’obtenir en temps réel toute information qu’un individu lambda souhaitait consulter, du dernier procès-verbal de Haut Conseil Alteran à la recette du Sabron à la Forgonaise en passant par le temps qui avait été programmé pour le surlendemain par le service météorologique. Après une brève série de commandes, il était en relation avec le portail des renseignements du QG II qui ne lui apprit pas grand-chose de plus que l’annonce du gouverneur. L’affaire doit avoir été classée secret-défense au moins pour ne pouvoir consulter que si peu d’éléments…


Entre temps, Malteas était revenue à son bureau. Par mesure de sécurité, seule elle et le gouverneur avaient le pouvoir d’activer une des composantes majeure de la grille de défense spatiale, les satellites Orions. Cette précaution était expliquée par la puissance de feu que détenaient les quatre cent soixante-quatre appareils en forme de flocon de neige qui orbitaient de façon géosynchrone autour de la planète. Elle en avait profité pour appeler l’amiral Cerberus, commandant suprême de la première flotte Alterane, afin de lui communiquer les dernières nouvelles. Il lui avait assuré qu’il transmettrait aux autres amiraux les informations recueillies par la seconde flotte.

- Madame, l’amiral Bevlon souhaiterait s’entretenir avec vous avant la réunion avec l’état-major, dit Zarvida.
- Merci capitaine. Nous allons rapidement passer par la salle de commandement, fit Matleas tout en entrant les deux derniers symboles dans la console. L’intelligence artificielle lui signala de sa voix métallique que la combinaison avait été acceptée. D’un coup d’œil sur l’écran, elle pu voir que ses clés génétique et télépathique avaient elles aussi été validées. Le réseau Orion était désormais opérationnel et contrôlé par la salle de commandement.

Valnus s’était remis en route, tout en continuant à chercher des informations sur l’armada qui devait débarquer dans un peu plus d’une heure dans le système de Praclarush Taonas. Sans s’en rendre compte, ses pas l’avaient mené au sas d’accès à la salle de commandement. Il s’y était dirigé, sans trop savoir pourquoi. Certains diront que le hasard peut parfois bien faire les choses, d’autres avanceront que c’était là la manifestation d’un sixième sens ou une conséquence de ses capacités psychiques supérieures à la moyenne. Quoi qu’il en soit, ce deuxième aléa de la providence allait provoquer un bouleversement dans la vie du jeune officier.

Arrivé devant la porte, il s’aperçut qu’il était à plusieurs niveaux de sa destination initiale. Répondant machinalement au salut que le garde en faction lui avait adressé, il fit demi-tour et faillit pour la deuxième fois en l’espace de quelques minutes renverser un supérieur. Cette fois-ci, c’est la commandante de la Deuxième Flotte qu’il allait rencontrer de plein fouet. Heureusement pour lui, ses réflexes furent cette fois-ci assez prompts pour éviter la collision.
- Lieutenant Valnus ? Que faites-vous ici ? demanda Malteas, assez surprise de le voir devant elle alors qu’elle venait de penser à lui.
- Je ne sais pas madame. Je me suis dirigé ici, sans trop savoir pourquoi. Je m’apprêtais à regagner mes quartiers…
- Hum, fit pensive l’amiral. Puisque vous êtes là, lieutenant, suivez-moi ! Je pensais justement à vous.
- A moi, madame ? fit-il surpris. Madame, ajouta-t-il en se rendant compte que sa supérieure entrait dans la salle de commandement, je ne suis pas habilité à rentrer dans la salle de…
- Considérez que désormais vous l’êtes ! rétorqua l’amirale. Le contre amiral Meljor m’a signalé qu’il aurait bien besoin d’une personne supplémentaire aux communications. Considérez que vous y êtes affecté jusqu’à nouvel ordre ! Je dirai au capitaine Zarvida de vous fournir les codes nécessaires à l’habilitation de niveau X. Entre temps, suivez-moi !
- A vos ordres…

Après avoir franchit l’entrée de la salle de commandement, le trio se dirigea vers un petit groupe d’amiraux. Un léger brouhaha résonnait dans la salle, contrastant avec le silence religieux qui y régnait quelques minutes plus tôt. Sur l’écran mural, la tache rouge représentant les quatre mille quatre cent vaisseaux, supposés ennemis, se rapprochait lentement mais inexorablement du disque vert représentant la planète.

- Amiral Bevlon, combien de temps nous reste-t-il ?
- S’ils conservent cette vitesse et cette trajectoire, approximativement cinquante-six minutes et quarante-trois secondes.
- La flotte ?
- Nous avions avant le rappel trois mille sept cent soixante-neuf appareils dans notre système, dont quinze escadrons Suprior et soixante-huit escadrons Paladior, plus quelques destroyers de classe Monoceros. Nous avons établi que six escadrons Suprior et treize escadrons Paladior supplémentaires pourront être revenu avant l’arrivée de l’armada ennemie. De plus, une trentaine de frégates de classe Solaris ont été détachées de leurs escadrons et pourront aussi être là à temps. Cela nous fera un total quatre mille sept cents vaisseaux disponibles.
- Parfait. En ce qui concerne les Monocéros qui sont stationnés actuellement sur la planète, je veux que leur révision technique en cours soit interrompue si on peut les envoyer dans l’espace dans moins d’une demi-heure, ordonna Maltes.

Le lieutenant Valnus s’était un peu éloigné de l’amiral qui questionnait maintenant Bevlon sur la grille de défense spatiale. Il s’était naturellement dirigé vers l’espace réservé aux consoles régissant les communications, vu son ancienne affectation à bord du Navo Astria. Alors qu’il observait un lieutenant qui semblait être en communication avec un des porte-vaisseaux de classe Suprema en transit intergalactique, il tourna la tête vers un autre militaire. C’était une enseigne de première classe d’après les galons qui brillaient à son col. Celle-ci paraissait légèrement désemparée, un problème de connexion avec un avant-poste sur les bras, d’après ce que le jeune homme pouvait constater. Il jeta un coup d’œil rapide espérant trouver le contre-amiral Meljor mais celui-ci avait rejoint les amiraux Malteas, Bevlon et Frendel qui paraissaient en grande discussion.

- Avant-poste Omega II, avant-poste Omega II, ici QG II. Répondez s’il-vous-plait ! Dans la voix de la jeune femme transparaissait une certaine inquiétude. L’ancien officier du Navo Astria s’approcha d’elle.
- Excusez-moi, se permit d’interrompre Valnus. Que se passe-t-il ?
- Cela fait maintenant deux minutes que j’essaie de joindre notre avant poste Omega II sur Tartarus. Leur opérateur ne répond pas et leur balise hyperspatiale n’émet plus. J’ai essayé d’utiliser les relais de secours qui d’après ma console sont parfaitement opérationnels, mais aucune réponse non plus de ce côté-là…
- Avez-vous essayé en faisant transiter le signal par la porte ?
- Vous, je ? La porte ? Oh, oui, je l’avais complètement oubliée ! répondit-elle.
- Je vais vous aider, proposa Valnus en contournant la console.

Quelques secondes plus tard, il ajusta un petit objet rectangulaire grisâtre sur sa tunique. Le communicateur s’attacha sans problème sur l’uniforme du lieutenant, les nano-liens fusionnant avec le tissu. D’une pensée, cet accessoire permettait de communiquer avec n’importe quel autre Alteran, pour peu que celui-ci soit dans le système stellaire de Praclarush Taonas.
Valnus se concentra et le scanner télépathique du communicateur interpréta correctement les ondes cérébrales et il fut mit en liaison avec le centre de contrôle de la porte des étoiles de la planète.

- Ici le lieutenant de vaisseau Kynan Valnus, du poste 241 du service de communication du QG II. Je ne parviens pas à contacter Tartarus par le biais des communications subspatiales standards ni par les relais d’urgence. J’aimerais émettre via ondes électromagnétique par la porte. Est-il possible de nous connecter à Tartarus?
- Nous avons pour l’instant un vortex prioritaire pour Avalon, répondit son interlocuteur. Quel est le degré d’urgence de votre requête ?
- Dilis Uni, affirma Valnus, après une brève hésitation.
- Très bien, fit l’opérateur. Dès que le vortex vers Avalon sera rompu, nous contacterons Tartarus.
- Merci.


Dernière édition par Webkev le Dim 21 Nov 2010 - 14:08, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Webkev
Roi des Petits Gris
Roi des Petits Gris
Webkev


Nombre de messages : 2378
Masculin Age : 37
Localisation : ~ Surfant dans le subespace ~ Compagnon de la Confrérie

Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus EmptyMar 29 Jan 2008 - 14:33

La jeune enseigne qui se trouvait à côté de Valnus s’étonna du calme et de l’assurance dont il venait de faire preuve. Il avait prétexté une urgence de niveau Dilis Uni que seuls les officiers du grade de contre-amiral pouvaient décréter et ce sans même sourciller.
Un drôle de personnage, pensa-t-elle.


Dans la salle d’embarquement de Praclarush, l’horizon des événements de la porte venait d’illuminer le conseiller Trimdax. Le capitaine Zarvida avait fait vite. Seules quatre liaisons par jour, une toutes les sept heures dix minutes, étaient normalement assurées avec la planète capitale de la nation Alterane. Le privilège des militaires et des hauts responsables politiques permettaient à Malteas de réquisitionner une connexion vers une destination quelconque à n’importe quel moment de la journée.
- Vortex stable, vous pouvez y aller, annonça une voix sortant d’un haut-parleur.
Je n’ai pas pu voir ceux que je voulais, mais mon voyage ici ne fut pas dénué de tout intérêt, pensait le conseiller juste avant de traverser la porte. Après sa rematérialisation de l’autre côté, il se dirigea vers son assistant personnel qui l’attendait de pied ferme.

- Mathias, il faut que je voie le Haut Conseil au plus vite.
- Les Hauts Conseillers vous attendent, monsieur. Depuis que le gouverneur Ragnos a communiqué cette nouvelle, ils sont impatients d’en savoir plus. Je les ai prévenus de votre arrivée imminente.
- Parfait.

Les formalités du voyage interplanétaire ayant déjà été réglées, les deux hommes empruntèrent rapidement deux couloirs avant de trouver une plateforme de transfert. D’une simple pensée, Trimdax activa les anneaux à destination du Dôme du Haut Conseil. Son code génétique accepté, les cinq cercles de naquadah les enveloppèrent et ils réapparurent quelques secondes plus tard dans une pièce pratiquement identique mais située à plusieurs centaines de kilomètres de la salle de la porte. D’un pas pressé, ils accédèrent à un couloir menant à la salle du Haut Conseil Alteran. Arrivé devant les portes de ladite salle, il remercia son assistant et entra dans la vaste pièce circulaire qui abritait l’autorité civile suprême Alterane. Il remarqua que les vingt-neuf autres Hauts Conseillers étaient déjà assis et devisaient entre eux à voix basse.

- Lionel, nous vous attendions, dit Radil, le président du Haut Conseil. Prenez place, je vous en prie.

Alors que sur Avalon, la plus haute instance politique du peuple Alteran apprenait de la bouche de Trimdax la tragique fin du Navo Astria ainsi que sur la surprenante nouvelle concernant la mystérieuse flotte qui se dirigeait vers Praclarush Taonas, Valnus et sa nouvelle amie, Lyna Watis, attendaient que l’opérateur leur signale la connexion de la porte à celle de Tartarus. Moins d’une minute s’écoula, mais Kynan mit ce temps à profit pour observer l’agitation de ses camarades. De nombreux militaires s’afféraient devant leurs consoles respectives, demandant une position, transmettant les ordres tout en pianotant sur plusieurs touches afin de transmettre à l’ordinateur central les dernières positions des vaisseaux de la deuxième flotte. Un technicien, reconnaissable à la bande diagonale bleu-marine de son uniforme, changeait un cristal dans un des terminaux gérant le système de défense planétaire. Une certaine effervescence s’était installée depuis que l’amiral de flotte Bevlon avait briefé le personnel de la salle de commandement. L’amiral parlait toujours des dispositions de défense, d’après ce que Valnus pouvait comprendre, tandis que le capitaine Zarvida surveillait l’heure qui passait. Une voix le tira soudain de son observation.

- Lieutenant Valnus, ici l’opérateur Ridgis. Nous ne pouvons satisfaire votre demande. La porte des étoiles de Tartarus est injoignable pour l’instant. D’après les données, celle-ci est actuellement active à cause d’un vortex entrant, expliqua ce dernier. Je peux toujours tenter de la recontacter ultérieurement, si vous le souhaitez.
- Merci, répondit machinalement Valnus en mettant fin à la communication. C’est étrange, dit-il à l’intention de sa voisine, la porte est inaccessible, leurs communications subspatiales inopérantes, nos relais de secours ne permettent pas de joindre l’avant-poste, et par-dessus le marché nous avons plus de quatre mille vaisseaux de guerre qui font route vers nous. Vous pouvez me donner la liste des équipements d’Omega II ?
- La voici, dit Watis, après avoir activé une séquence de touches sur sa console. Un écran holographique se matérialisa devant les yeux bleus de Valnus, affichant une liste détaillée et exhaustive du matériel et des installations de l’avant-poste.
- Tiens, tiens. Il y a cent-vingt escadrilles complètes de chasseurs Aquilae, ainsi que deux escadrons Paladior et seize destroyers de classe Monoceros ! Une belle force de frappe pour une planète ne possédant qu’un petit avant poste et une faible population civile.
- Attendez, si je me souviens bien, intervint Wattiaz, l’avant-poste Omega II possède une station d’observation pour les phénomènes exo-galactique, ainsi que de puissants systèmes de détection qui nous relayent l’activité spatiale sur un rayon de six cent-trente années-lumière autour de Tartarus. C’est une base militaire stratégique de grande importance en ce qui concerne le système de surveillance galactique que nous sommes en train de mettre en place afin de contrer la menace naissante des Ravageurs. Et comme les nouvelles installations n’ont pas été classées confidentielles, n’importe qui dans la galaxie peut le savoir et il fallait donc prémunir Omega II de toute attaque.
- Donc, cette base nous permet de voir de façon précise et détaillée n’importe quel transit de vaisseau en hyperespace, passant dans ce secteur, n’est-ce-pas ?
- En effet.
- Est-ce que la portée des senseurs inclus le système planétaire de Revana III ? demanda subitement Valnus.
- Oui, en effet, confirma Lyna après avoir pressé quelques touches de sa console.
- Hmm. Une force de frappe impressionnante et des systèmes de détection très poussés… Avec une flotte de guerre qui se dirige vers nous… Qui occupe toute notre attention… Oui, je pense que c’est ce que je ferais si jamais… Mais c’est de la folie ! Qui pourrait faire cela ? Personne ne le peut, pas même les Furlings !
- Si jamais quoi ?demanda Lynda.
- Imaginez que vous êtes commandante d’une flotte d’invasion et que vous décidez d’attaquer un de nos avants postes. Que feriez-vous avant d’envoyer le gros des troupes ?
- Je suppose que je couperais tout moyen de communication vers l’extérieur, de sorte qu’il soit totalement isolé. Aucun renfort ne pourrait être envoyé. Je bloquerais la porte pour éviter une fuite de ce côté.
- Donc, si nous suivons ce raisonnement…
- Tartarus est peut-être attaquée en ce moment ! dit effrayée la jeune femme. Il faut prévenir l’amiral !

Les deux jeunes alterans quittèrent précipitamment leur poste et coururent vers leur supérieure. Une telle attitude aurait semblé déplacée en temps normal, mais la concentration de chacun était telle que personne ne leur prêta attention. Arrivé près de l’amiral, Valnus interrompit l’amiral Bevlon qui commençait à récapituler les différentes procédures de défense mise en place, afin de briefer Malteas avant la réunion de l’état major.

- Les satellites Axuilae sont positionnés et …
- Amiral! Il se passe quelque chose sur Tartarus !
- Lieutenant, interrompre un supérieur est certes une façon certaine d’être le centre de toutes les attentions, mais je ne pensais pas qu’en vous autorisant à rentrer ici vous prendriez de telles libertés, sermonna Malteas.
- Je suis désolé, madame. Mais toutes les communications avec Tartarus sont inopérantes. Nous n’avons aucun moyen de les contacter et…
- Tartarus vous dites ? demanda le capitaine de vaisseau Zarvida.
- Oui madame.
- C’est parfaitement normal. Ils nous ont contactés il y a une demi-heure. Ils ont planifié des tests sur la plupart de leurs systèmes, dont ceux de communication. Cela explique l’impossibilité pour nous de les contacter par voies habituelles.
- Peut-être, mais même les relais de secours restent muets… Et leur porte est injoignable… ajouta Lyna.
- Nous avons d’autres choses à faire que de nous occuper d’un avant-poste muet, alors qu’une flotte inconnue est en approche, se permit de faire remarquer l’amiral Amulius Frendel. Nous devons d’abord concentrer nos efforts sur ces vaisseaux avant de nous occuper de cette base. De plus, il me semble qu’Omega II possède de puissants systèmes de défenses, ainsi qu’une importante flotte de Monocéros et quelques Paladinus si je ne m’abuse. Si jamais votre hypothèse se vérifie, ils pourront se passer de nous pendant quelques heures…
Valnus ne répondit pas tout de suite. L’amiral de flotte Frendel était un grand chef militaire. Il avait commandé la plupart des classes de vaisseaux de guerre qui existent, du simple ravitailleur-cargo Munda au Paladinus, en passant par les destroyers de classe Monoceros et autres frégates Solaris. Son sens inné de la stratégie ne lui avait jamais fait défaut et son opinion était toujours respectée. Valnus, en tant que jeune lieutenant de vaisseau, ne pouvait pas se permettre d’avancer autant d’hypothèse sans preuve sérieuse.
- Je le répète, tous nos vaisseaux doivent rester ici pour nous assurer une victoire rapide et éclatante, en cas de conflit. Nous ne connaissons rien des capacités offensives de cette flotte, à part la brève bataille qu’à mené le capitaine Granis. Et d’après ce qu’il en ressort, nos adversaires ne sont pas à prendre à la légère, même si je le concède, il est impensable qu’il puisse faire le poids face à nous.
- Mais si l’ennemi attaquait en même temps l’avant poste sur Tartarus et Praclarush Taonas. Si l’envoi d’une telle flotte n’est qu’un écran de fumée, ne devrions nous pas aller les aider ? tenta Valnus.
- La position de Tartarus est-elle stratégique ? demanda le contre-amiral Voluptasis.
- Tartarus est située à la bordure extérieure de la galaxie, et bien que l’existence de cet avant poste n’est pas une information confidentielle, la planète ne représente aucun intérêt stratégique hormis le système de senseurs longue-portée installée l’année dernière. Et quand bien même ce système serait l’objectif d’une attaque, d’autres avants postes sont équipés de détecteurs similaires et rendraient donc inutile la destruction de ceux d’Omega II de part la redondance des détecteurs. Il me semble de plus que Tartarus possède une flotte suffisante pour contenir toute attaque, et soyons franc, quel peuple, à part peut-être les Furlings, pourrait bloquer tous les moyens de communications que nous avons avec cette planète ? Non, l’explication est on ne peut plus simple, ils font des tests simultanés sur leurs communications, pas de quoi s’inquiéter.
- Cette situation est cependant quelque peu anormale, concéda Malteas. Il nous faut tirer cela au clair au plus vite. Par les temps qui courent, je ne veux rien négliger.
- Tous nos vaisseaux doivent sécuriser les avants postes les plus sensibles ainsi que les planètes actuellement peu protégée. Nous avons envoyé tous les appareils qui ne pouvaient pas revenir à temps ici assurer la défense de ces mondes, fit Frendel. Nous n’avons pas de navires à notre disposition dont nous pourrions nous passer. Il faudra attendre que la crise soit passée ou que les communications soient rétablies, je le crains.
- Pourquoi pas ne pas envoyer les deux vaisseaux qui seront de toute façon inutile ici. Le Caela Avis et le Rubea Avis, proposa Bevlon. Le capitaine Granis a prouvé que les Avis sont suffisamment résistants pour parer à toute situation hostile, et ils pourront enquêter sur ce problème de communications sans toute fois déforcer notre ligne de défense.
- Cette idée me plait, fit Malteas après quelques instants de réflexion. Capitaine Zarvida, briefez les capitaines Granis et …
- Le capitaine de corvette Morius Drenax, compléta Bevlon.
- Et le capitaine Drenax. Dites-leur de ne pas prendre de risque et de nous faire un rapport détaillé. Lieutenant Valnus, vous les accompagnerez, puisque ce projet vous tient à cœur. Sur ce, allons voir l’état major pour peaufiner notre stratégie.
- A vos ordres, répondirent en chœur les officiers.

Le capitaine Zarvida prit rapidement contact avec les commandants des deux Avis présents sur Praclarush. Après un bref briefing et un rappel des consignes d’engagements standards, Kynan reçut sa nouvelle affectation, la deuxième en moins d’un quart d’heure.

Le jeune lieutenant, un petit paquetage à la main composé des quelques effets personnels qu’il était autorisé à emmener, se dirigea vers un des immenses hangars gris de la planète. Il trouva facilement son chemin jusqu’à l’alvéole 13-C. Bien qu’affecté aux missions de secours, le Caela Avis, tout comme son jumeau, le Rubea Avis, avait été une des frégates qui comptaient parmi les vaisseaux de guerres les plus rapides de la flotte malgré leur âge certain. Le Caela subissait les dernières réparations des dommages provenant de son aventure dans le système Revana III. Après avoir rencontré une enseigne qui lui indiqua ses quartiers, il se rendit à la passerelle afin de se rendre utile. En arrivant au centre nerveux du Caela, il se rendit compte que la dernière fois qu’il s'était tenu dans une pièce comme celle-ci, c’était à bord du Navo Astria. De douloureux souvenirs remontèrent des abîmes de son subconscient, le laissant totalement perdu. Un sentiment l’envahit à nouveau. La culpabilité. Il avait survécu et abandonné ses camarades. Malgré le fait qu’il avait reçu l’ordre du commandant du Navo Astria de quitter le navire, il ne parvenait pas à se résigner au fait qu’il n’aurait rien pu faire de plus. Sans s’en rendre compte, il s’avança lentement vers les consoles régissant les communications, son ancien poste… Il ne vit pas l’homme arriver en face de lui et se rendit compte quelques secondes plus tard qu’il se trouvait étendu sur le sol.

- Mais quel est l’idiot qui ne regarde pas où il met les pieds ? demanda une voix étrangement familière à Valnus. Ah non, encore vous ?! s’écria Granis en voyant le jeune lieutenant étalé sur le sol de la passerelle.
- Mo-monsieur, bredouilla Valnus. Je suis désolé…
- Mais vous le faites exprès ou quoi ? Vous trouvez ça amusant ?
- Non, pas du tout, je suis désolé, j’étais perdu dans mes pensées et je ne vous ai pas vu…

La situation prêtait à rire, surtout la position du capitaine qui n’avait rien à envier à celle de son subordonné. En effet, Lucius Granis se trouvait coincé entre deux consoles qui avaient été démontées pour accéder au système de refroidissement. Deux techniciens vinrent aider leur commandant tandis qu’un troisième releva Kynan.

- Alors, que faites vous ici, monsieur… ? demanda radouci Granis.
- Lieutenant de vaisseau Kynan Valnus au rapport, monsieur, fit le jeune homme en saluant. Je suis ici sur ordre de l’amiral suprême, pour votre prochaine mission. Il paraît que votre officier aux transmissions ne pourra pas vous accompagner, son état exigeant du repos.
- Ah oui, en effet. J’ai du parcourir rapidement votre dossier… Bienvenue à bord, lieutenant. Mais si vous tenez à rester en un seul morceau, arrêtez de me foncer dedans chaque fois que je suis dans les parages, fit Granis en souriant. Valnus le salua puis prit place devant son terminal et commença à se familiariser avec le matériel, légèrement différent de celui du Navo Astria.
Ce jeune gaillard semble perdu, observa Granis. Vu ce qu’il venait de vivre ces derniers temps, c’est normal. Ce petit voyage devrait lui remonter le moral. Une mission de routine…

Sur la base militaire de Praclarush Taonas, une certaine fébrilité gagnait le personnel. Pour chacun d’entre eux, cela allait être la première fois, le baptême du feu, un premier vrai combat. Bien sur, les exercices de simulation étaient tels que tout semblait réel, mais cette fois-ci une erreur pourrait se solder par la mort d’un compagnon, ou dans le pire des cas, d’une défaite, ce qu’aucun simulateur ne pouvait recréer. Il restait moins de cinquante minutes avant que cette flotte inconnue n’arrive en orbite. Aucun senseur n’avait pu scanner correctement les navires en approche. Tout ce qu’on savait d’eux était que leurs signatures concordaient en tout point avec celle du vaisseau ayant agressé le Caela Avis. Personne par contre ne savait que ces vaisseaux étaient aussi responsables de la destruction du Navo Astria, l’information étant toujours confidentielle.

Les dernières réparations du Caela Avis venaient d’être terminées et conformément aux ordres, le vaisseau s’apprêtait à quitter son alvéole en compagnie du deuxième navire de secours, le Rubea Avis.

- Alors, de meilleure humeur Lucius ? demanda Granei. La remise à neuf et les améliorations apportées à ton vaisseau te plaisent ?
- A ton avis ? répondit ce dernier. Des boucliers plus puissants, une remise à neuf de l’armement, que demander de plus ? Bomnis m’a dit que les nouveaux condensateurs boostaient nos boucliers à 120 % de leur ancienne capacité.
- Tu vois, l’amiral ne t’en voulait pas tellement pour ta remarque. Ton Caela retrouve une nouvelle jeunesse.
- Oui. Je me demande si elle ne cherchait pas par la même occasion de me confier une mission m’éloignant du champ de bataille.
- Tu te fais des idées, Lucius.
- Monsieur, nous avons le feu vert pour décoller. Mon homologue sur le Rubea signale que le capitaine Drenax vous suit, avertit Trevon Plahis.
- Merci lieutenant. Second, les coordonnées de Tartarus…
- Sont déjà encodées dans la console d’hypernavigation, acheva Linéa. Nous sommes prêts.
- Monsieur Valnus, communiquez au QG que nous décollons. Monsieur Plahis, à vous la manœuvre.
- A vos ordres, répondirent les lieutenants.

Quelques instants plus tard, un grondement se fit entendre. La mise en route des moteurs conventionnels fit légèrement trembler la terre quelques secondes, puis le Caela, suivit du Rubea prit rapidement de l’altitude. Arrivés tous deux à quarante-cinq mille kilomètres de la planète, ils enclenchèrent les hyperpropulseurs presque simultanément, s’engouffrant dans le même couloir hyperspatial.

- Paramètres nominaux, fenêtre stable, annonça Plahis.
- Nous arriverons à destination dans deux cent quinze minutes et vingt-sept secondes, dit Granei. Nos nouveaux condensateurs seront chargés à 100 % de leur capacité sur le temps du trajet, ceux-ci ayant déjà été amplement alimentés lors de notre séjour en cale, via les générateurs de Praclarush. Malgré les quelques améliorations substantielles dont le Caela a pu jouir, nos ordres sont d’éviter un engagement direct et d’informer rapidement nos supérieurs sur l’origine des problèmes de communications avec Tartarus.
- Rapidement, rapidement… Je ne comprends pas pourquoi l’amirauté n’a pas dépêché une corvette Nebulae qui était dans le secteur de Tartarus. Cela aurait été plus simple…
- Va-t-en savoir… Je ne comprends pas non plus mais ils ont peut-être leurs raisons. Je ne comprends d’ailleurs pas comment nos senseurs longue-portée ne peuvent pas nous dire ce qu’il en est…
- Il paraît que des anomalies gravitationnelles exceptionnellement grandes perturbent tout le secteur sur mille années-lumière à la ronde… Toute une équipe de technicien du quartier général s’attaque à ce problème. Mais pour l’instant, rien n’a réussi, ce qui ne présage rien de bon. Enfin, nous aurions peut-être pu au moins configurer notre hyperpropulsion et entrer les équations du mode intergalactique dans l’ordinateur. On aurait gagné un temps fou…
- Mais nous aurions été à la merci de la moindre embuscade. Utiliser ce mode de propulsion aurait mis nos réserves d’énergie à mal, l’ouverture des fenêtres intergalactique et la création du tunnel sont des gouffres à énergie. Même si je te l’accorde, le gain de temps aurait été considérable.
- Sans oublier monsieur nous aurions du entrer les équations du mode intergalactique, celles-ci n’étant pas paramétrées par défaut sur notre vaisseau. Nous serions restés coincés dans le système de Tartarus une bonne demi-heure, rien que pour recharger un minimum nos condensateurs et pouvoir repartir, se permit d’ajouter Plahis.
- Je sais tout cela… Mais quand je pense à cette bataille qui va se dérouler et que je ne pourrai pas y contribuer, ca m’agace quelque peu… Enfin soit. Lieutenant Talim ?
- Oui monsieur ?
- Je veux que quelques minutes avant notre retour en espace conventionnel, vous chargiez dans la limite du possible le Vulcorix, afin que nous puissions tirer une salve au plus vite. Au moins, nous pourrons nous attaquer plus rapidement, si jamais cela s’avère nécessaire…
- A vos ordres.
- J’aimerais aussi que nous enclenchions le système de contre-détection lorsque nous serons à une heure de notre point d’arrivée.
- Tu penses que nous serons attendus dans le système de Tartarus ?
- Je l’ignore, second. C’est ce que nous allons découvrir. Mais mieux vaut être prudent vu ce qu’il s’est passé autour de Revana III.
- A tes ordres.
- Je vais dans mes quartiers. Second, la passerelle est à toi.


Sur Avalon, la réunion du conseil s’était achevée depuis peu. Les révélations apportées par le conseiller Trimdax avaient stupéfiées les autres membres, la plupart ne croyant pas leurs oreilles lorsqu’il apporta les preuves irréfutables de la destruction d’un navire alteran par une peuplade inconnue. Mais le coup de massue vint de l’annonce concernant l’armada de vaisseaux qui se dirigeait vers Praclarush Taonas, siège du deuxième quadrant galactique et base du quartier général de la seconde flotte. Le président Radil confirma que l’amiral suprême Cerebrus de la première flotte venait de communiquer la nouvelle à Valentia Comolubnis, le Gouverneur du premier quadrant galactique, ainsi qu’à lui-même. La surprise générale passée, le Haut Conseil décida rapidement, à cause du manque flagrant d’informations sur l’identité et les motivations des agresseurs de voter une motion de censure, qui permettrait de gagner quelques jours avant de devoir expliquer la situation à l’Assemblée Lexui Suprême. Ils décidèrent aussi, par mesure de précautions, de communiquer la nouvelle aux quatre derniers Gouverneurs n’étant pas encore au courant, en leur ordonnant la même réserve vis-à-vis des Assemblées Lexui de leur quadrant galactique respectif. Bien entendu, les Conseils devaient aussi rappeler le plus discrètement possible un maximum de troupes autour des mondes de leur quadrant afin d’optimiser la sécurité des civils et des bases militaires. Trimdax avait émis quelques réserves sur la motion de censure, préférant jouer la transparence vis-à-vis de la population civile. Il jugeait de plus que la mesure consistant à renforcer la présence militaire dans les secteurs alterans était un peu excessive, compte tenu de leur supériorité technologique écrasante. Bien que son opinion était partagée par quelques-uns des trente Hauts Conseillers, la prudence l’avait emporté face à la confiance et Trimdax vota, un peu à contre cœur, en faveur des décisions qui venaient d’êtres proposées.


Dans la salle de commandement du quartier général de la seconde flotte, une certaine agitation s’installait. On pouvait y voir plusieurs équipes de techniciens démonter des consoles afin de vérifier leur bon fonctionnement, des militaires pianotant sans cesse sur leurs terminaux, répétant certaines manœuvres afin d’être prêt pour la bataille qui pouvait éclater dans quelques dizaines de minutes. L’état-major avait terminé la réunion stratégique depuis peu et Malteas revoyait les points essentiels avec l’amiral de flotte Bevlon.

- Tous les quartiers d’habitations, les bases, les hangars et les cités enclencheront leur bouclier au moment même où la flotte adverse sortira de l’hyperespace, expliqua l’officier. Près de 92 % de la planète sera protégé directement par des déflecteurs en cas de bombardement orbital ou atmosphérique. Notre grille de défense spatiale est activée et parfaitement opérationnelle. Depuis que le Gouverneur Ragnos et vous-même avez entré vos codes, nous contrôlons la ceinture d’Orions qui assurera la défense anti-croiseur. Les satellites mobiles Axuilae prendront place à soixante-mille kilomètre d’altitude afin d’optimiser l’effet de leurs décharges ioniques. Nos canons terrestres à ions et à plasma sont parés à ouvrir le feu pour augmenter notre puissance de feu anti-vaisseaux lourds. Au cas où la flotte ennemie disposerait de chasseurs qui pourraient tenter une attaque aérienne rapprochée, nous avons soixante six mille six cents Aquilae répartis uniformément sur le globe, sans compter ceux embarqués dans les Suprema. Et bien entendu, nous avons les tourelles laser en tant que DCA légère. Conformément à notre plan, trois escadres Suprior et le triple de Paladior sont actuellement en orbite de l’autre côté de notre étoile et ont activé leur dispositif de camouflage. Elles pourront faire un bond hyperspatial afin de prendre les agresseurs en tenaille pour la phase deux du plan. C’est l’amiral de flotte Frendel qui est aux commandes de cette super-escadre.
- Les autres vaisseaux ? questionna la commandante en chef.
- Ils sont tous stationnés entre le point de sortie prévu du pont hyperspatial et la planète, madame. Ils attendent vos ordres.
- Très bien. Monsieur Belvon, vous disposez comme toujours de toute l’autorité pour commander le QG II. Je vous laisse jusqu’à mon retour le commandement général des forces terrestres de la Seconde Flotte. Amiral Meljor, contactez le Taonas Primis et prévenez-les de mon arrivée.
- A vos ordres, dirent les deux hommes en la saluant.
- Arrivée de la flotte dans quarante-deux minutes et sept secondes, annonça un opérateur tandis que les dernières révisions s’achevaient.



A la fin de la réunion du Haut Conseil, Lionel Trimdax s’était rendu dans son bureau afin de se mettre à jour au niveau de la politique galactique alterane. Il jeta un bref coup d’œil aux cristaux memorex que lui avait remis Mathias et un inséra un dans sa console. Il parcourut rapidement le résumé que son secrétaire avait joint au fichier principal tout en copiant les données sur un autre cristal, avant d’en introduire un nouveau et visualiser un nouveau rapport. Il répéta sept fois la manœuvre. Cela ne lui prit qu’une demi-heure pendant laquelle il apprit que les Ravageurs avaient une nouvelle fois attaqué un transport marchand Khad’Nass et qu’un groupuscule terroriste Ralooin avait tenté de saccager une ambassade Nox sur la planète Gnouri Gnouia, un des derniers mondes ayant fait son entrée sur la scène politique galactique. Alors que le soleil d’Avalon se couchait sur la cité d’Olympis, il quitta son office et se dirigea vers une plateforme de transfert qui lui permit de rejoindre l’un des zones résidentielles de la cité capitale alterane. Au lieu de rejoindre ses appartements, Trimdax se dirigea vers un petit hangar, jouxtant les quartiers d’habitation. Il ne lui fallut que quelques minutes pour arriver devant son alvéole personnelle. Il entra mentalement sa combinaison et la porte coulissa, puis déverrouilla sa navertia. Ce modèle d’aéronef de quatre mètre de long était encore couramment utilisé par ses compatriotes pour se rendre par exemple dans la réserve naturelle d’Avalon où les plateformes de transferts étaient rares. Comportant six places dont celle du pilote, la navertia pouvait voler à près de onze milles mètres par seconde dans l’atmosphère et jusqu’à trois fois plus vite dans le vide spatial où aucune force de frottement ne venait la ralentir.

Généralement de couleur verte, ou grise, celle de Trimdax se distinguait des autres par sa couleur bleu marine. Ce n’était d’ailleurs pas la seule modification que l’Alteran avait apportée à son appareil, mais c’était bien entendu la plus visible.
Le conseiller s’installa aux commandes de l’appareil et lui commanda télépathiquement de démarrer. Il encoda manuellement les coordonnées du lieu d’arrivée sur le tableau de bord, puis enclencha le pilote automatique et activa l’occulteur. A vitesse maximale, il lui faudrait un petit quart d’heure pour arriver à destination, le temps de s’accorder un sommeil réparateur.


Le système de Praclarush était maintenant loin de refléter le calme qu’avait affiché Trimdax lors du Conseil. Après avoir réglé les derniers détails avec l’amiral de flotte Bevlon, Malteas quitta le centre de commandement proprement dit et se dirigea vers l’une des plateformes de transfert sécurisées présentes dans la salle de commandement. Elle du entrer mentalement une série de codes avant de pouvoir activer la téléportation. Sept secondes plus tard elle marchait d’un bon pas dans une coursive de l’un des plus puissants bâtiments alterans jamais construit. Le Taonas Primis, un porte-vaisseaux de classe Suprema, était le navire-amiral à partir duquel l’amiral suprême de la Seconde Flotte dirigeait une bataille spatiale. Bien entendu, Malteas se rendait très rarement à bord du Taonas Primis, c’était généralement le vice-amiral Lucius Huljis qui avait la charge de commander le porte-vaisseaux, Lydia Malteas se contentant de rester légèrement en retrait afin de pouvoir diriger la flotte en elle-même.
Alors que Malteas arrivait à la passerelle, le capitaine Doigis, officier tactique, annonçait la sortie d’hyperespace de la flotte ennemie.

- Les boucliers sont opérationnels, monsieur, dit le second du Taonas Primis.
- Anomalie gravitationnelle détectée aux coordonnées de sortie, fit le capitaine Doigis. Je compte quarante-six, non, quarante-huit fenêtres hyperspatiales, monsieur.
- Combien sont-ils ? demanda le commandant.
- Les radiations des fenêtres gênent nos senseurs, commandant. Mais d’après nos scans, les forces adverses ont été sous-estimées. Nous sommes déjà à plus de deux mille trois cents appareils.
- Permission d’entrer sur la passerelle ? demanda Malteas, soucieuse de respecter le protocole militaire.
- Accordée, répondit brièvement Huljis en saluant sa commandante en chef. Bienvenue à bord, amiral.
- Merci, commandant. Alors, où en sommes-nous ?
- La flotte ennemie est arrivée, interrompit un lieutenant scrutant un des écrans reliés aux détecteurs du Taonas Primis.
- Nombre de vaisseaux ? demanda le commandant.
- Nous avons face à nous huit mille neuf cent trente trois appareils. D’après nos premières analyses, il doit y avoir au moins deux-tiers de croiseurs d’une taille semblable à celle d’un Suprema. Ce sont peut-être des porte-vaisseaux. En tout cas nous détectons d’énormes flux énergétiques depuis leurs générateurs.
- Très bien. Lieutenant Nualda, tentez d’entrer en contact avec eux.

L’amiral Malteas regarda par delà l’écran holographique se trouvant devant la baie vitrée frontale du Taonas Primis. Malgré le fait qu’elle ne voyait que le vide spatial, elle s’imaginait la masse compacte que devait former cette armada inconnue à plusieurs centaines de millions de kilomètres du vaisseau-amrial alteran.
-Ils ne répondent pas, monsieur. Nous diffusons sur toutes les fréquences subspatiales connues. Nous avons aussi enclenché les communications électromagnétiques, mais il faudra plusieurs minutes avant qu’ils ne reçoivent notre message par ce biais.
- Ils décident donc de rester muets… Quel est l’état de leurs vaisseaux ?
- Boucliers levés et armes chargées, répondit Lexa Doigis. Il est évident qu’ils sont parés pour une offensive de grande envergure. Les portes de leurs hangars sont ouvertes, mais aucun chasseur n’est encore sorti.
- Pour l’instant de toute façon, nous sommes tranquilles. Nous ne sommes pas encore à portée de tir, analysa le capitaine Cloeis Domedius, qui secondait Huljis dans le commandement du Suprema.
- Amiral, les conditions d’engagements sont toujours les-mêmes ?
- Oui, commandant. D’après les prévisions de nos stratèges, nous ne courrons aucun risque, nous pouvons donc les laisser tirer les premiers si c’est la raison de leur venue. Je ne veux aucune provocation de notre part.
- Si je puis me permettre, madame, l’ennemi est en bien plus grand nombre que prévu initialement. Ne devrions-nous pas faire intervenir la flottille de réserve tout de suite ?
- Non. L’amiral Frendel et moi-même sommes tombés d’accord que cette flottille ne se montrera que pour inciter un arrêt des hostilités, si jamais ils tirent.
- Je comprends.

Les minutes passèrent lentement. L’armada noire avançait doucement, à peine vingt-cinq mille sept cent kilomètres par seconde d’après les détecteurs du Taonas Primis. La distance séparant les deux armadas diminuait, réduite par l’avancée de l’armada noire qui remplissait de plus en plus le champ de vision de Malteas. Un lourd silence s’était installé, toute la flotte alterane semblait retenir son souffle, guettant le premier mouvement suspect de cette armada. Au QG II, tous les regards étaient tournés vers l’écran mural géant, qui donnait une représentation schématique de la scène, ainsi que des images prises par les différents télescopes planétaires et orbitaux. Depuis sa console de commande personnelle, Bevlon suivait l’avance des presque neuf mille appareils étrangers. Seuls quelques bruits trahissaient l’activité de la multitude de techniciens et opérateurs dans la salle de commandement.
Pendant plus d’une heure, la tension ne fit que monter et certains militaires voyaient leurs nerfs mis à rude épreuve. C’était une première pour tous et cette attente interminable en rendait plus d’un fou malgré leur entrainement. Un des quartiers-maîtres assit à face à la console contrôlant une des vingt-six tourelles ioniques du Suprema se surprit à penser que la relativité du temps n’était pas seulement due à la vitesse à laquelle l’observateur évoluait dans un référentiel. La tentation était grande de provoquer un mouvement chez l’adversaire, de tirer même un coup de semonce sur le bouclier d’un des croiseurs, rien que pour mettre fin à cette tension devenue presque palpable. Le temps semblait avoir arrêté son cours, quand soudain…

- Rawwwwwiaaaap Trandawps. Rawwwwwiaaaap Trandawps. Britrenileroap. Rawwwwwiaaaap Trandawps. Une voix suraiguë brisa le silence qui régnait sur la passerelle du Taonas Primis.
- Cela vient d’un des vaisseaux ennemis, fit Nualda.
- Quel est ce langage ?
- Je n’en sais rien, répondit le second. L’ordinateur de bord ne parvient pas à trouver la moindre correspondance avec aucune langue ou forme de communication que nous connaissons.
- Une espèce inconnue alors ? Cela devient de moins en moins compréhensible, fit Malteas pour elle-même.
- Alerte ! Nos senseurs détectent un afflux massif d’énergie dans la très grande majorité des croiseurs ennemis, dit Domedius.
- Prévenez la flotte de ne pas ouvrir le feu tant que je ne donne pas le feu vert, avertit l’amiral.
- Griiiiiiiap kara, noratlu nbiop.
- A quelle distance sont-ils de nos premiers vaisseaux ? demanda Huljis.
- Deux cent soixante-neuf mille deux cent kilomètres, monsieur. Nous sommes depuis plusieurs minutes à portée efficace de tir pour toute arme à énergie, excepté les canons à ions.
- Cela ne me plait guère …, commença Malteas avant d’être interrompue par une légère secousse.
Les appareils ennemis venaient d’ouvrir le feu. Une myriade de traits bleus partaient des vaisseaux noirs et venaient buter contre les protections entourant les navires anciens.

- Alerte ! Multiples salves énergétiques monsieur, fit Domedius. Aucune décharge ionique pour l’instant. Nous détectons une vague de missiles qui file droit sur nous.
- Feu à volonté ! ordonna Huljis, après de Malteas ait opiné du chef.
- Lieutenant Nualda, ordonnez à toute la flotte ainsi qu’au QG II de riposter ! demanda Malteas.
- Alerte ! Détections d’anti-radiations. Activations des tourelles quadrilaser d’interceptions, verrouillages sur les missiles. Toutes les batteries sont en action fit l’officier tactique.

Les canons du Taonas Primis commencèrent à cracher leurs salves mortelles, rapidement imités par ceux de la flotte alterane. Aux dizaines de milliers d’éclairs bleutés qui traversaient sans cesse l’espace pour venir heurter les boucliers des croiseurs alterans vinrent se rajouter plusieurs milliers de rafales jaunes, trainées blanches et autres traits rouges. La ceinture d’Orions se mit elle aussi en action, ciblant les vaisseaux avant d’activer leur canon énergétique, tandis que les Axulaie ciblaient les plus petits navires avant de les cribler de décharges ioniques.

- Commandant, leur puissance de feu est stupéfiante ! Nos boucliers ne pourront contenir les tirs ennemis qu’un quart d’heure, pas plus.
- Bouclier ?
- 97% pour l’instant.
- Ils ne parviennent pas à s’accorder sur leurs cibles, analysa Malteas.
- Je vois ça. Second, quels sont leurs pertes ?
- Pour l’instant… Aucune. Leurs déflecteurs sont suffisamment performants pour endurer nos décharges ioniques, de plus leur flotte est en mouvement perpétuel.
- Dites à l’amiral Bevlon de faire en sorte que les Orions ne ciblent qu’un seul des bâtiments ennemi à la fois. Voyons voir ce qu’ils peuvent réellement soutenir.

Quelques secondes plus tard, l’amiral put voir sur le coin inférieur droit de l’écran holographique de la console tactique les satellites modifier leurs orbites. Moins d’une dizaine de secondes plus tard, quatre-vingt sept d’entre eux avaient atteint une nouvelle position de tir. Leurs IA calculèrent instantanément le meilleur angle de tir, orientèrent leur unique canon vers une frégate noire légèrement esseulé dans l’armada ennemie, puis ouvrirent le feu. Les cent quatre-vingt sept rayons vert-émeraude traversèrent en une fraction de seconde les deux bons millions de kilomètre qui séparaient les Orions de leur cible. Les presque soixante-trois teratonnes de puissance générées par cette salve pulvérisèrent la frégate ennemie instantanément. Il ne fallut attendre que cinq secondes de plus pour voir une deuxième salve porter le coup de grâce à un navire de guerre qui disparu lui aussi en une immense explosion. En même temps, les vaisseaux alterans réussirent à détruire dix-sept destroyers et trois croiseurs, provoquant de gigantesques boules de feu dans l’espace, cependant à peine visible de part la distance séparant les deux camps.

- En voilà quelques-uns en moins, fit Malteas.
- Ils continuent à envoyer des missiles à anti-matière, prévint Domedius.
- Alerte ! Multiples contacts, secteur douze, treize et quinze à vingt-trois. Ce sont des chasseurs.
- Que nos quadrilasers éliminent d’abord les missiles. Enclenchez les tourelles ioniques défensives en mode automatique et que l’IA nous élimine ces chasseurs, débita Huljis.
- A vos ordres.
- Les décharges ioniques ne seront pas très efficaces face à de rapides chasseurs. Elles sont bien trop lentes, fit remarquer Doigis.
- Pas le choix. Je vais suivre la stratégie établie à la lettre. Nos Aquilae n’interviendront qu’ensuite.
- Madame, certains croiseurs ennemis prennent les Orions comme cible. Nous venons d’en perdre trois déjà.
- Nos boucliers sont à 93 %.
- Monsieur, un de nos Paladinus, le Tradaramus, signale que son bouclier est à 27 %. Il demande l’autorisation de quitter le champ de bataille, intervint Nualda.
- Donnez-leur le feu vert. Contactez l’amiral Frendel et dites lui que nous passons à la phase deux. Il est temps de leur montrer ce qu’ils ont à perdre.

Quelques instants plus tard, alors le Tradaramus s’éloigna à vitesse maximale de l’aire de combat, la flottille de réserve fit un bond hyperspatial et se positionna derrière l’armada ennemie. Si la bataille tournait déjà en faveur des Alterans, elle devint à ce moment-là fortement inégale. La deuxième flotte dominait tous les fronts, n’avait encore perdu aucun vaisseau, contrairement aux cent trente trois appareils ennemis déjà détruits, sans compter les quelques chasseurs ayant sous-estimés les décharges ioniques qui les ciblaient. Tous les secteurs voyaient une hégémonie totale en faveur des hommes de Malteas, sauf le secteur dix-sept.

- Monsieur, plusieurs milliers de chasseurs ont passé le secteur défensif dix-sept. Nous détectons aussi trois mille appareils un peu plus gros, surement des bombardiers.
- Comment ont-ils passé les Axuilae ?
- Nous détectons cinq mille autres chasseur dans le secteur trois. Ils ont utilisé un camouflage très sophistiqué qui a leurré nos satellites de défense.
- Laissez-les au QG II. L’amiral Bevlon peut gérer ce genre de situation. Par contre j’aimerais que vous envoyiez vos chasseurs afin de couper leur retraite, demanda Malteas.

En tous, près de neuf mille quatre cent appareils descendaient en piqué vers la surface de Praclarush Taonas, préparant un bombardement en règle de la planète. Arrivé à une altitude optimale, les bombardiers larguèrent une pluie de petites sphères qui, après avoir allumé leur unique propulseur, descendirent à toute vitesse vers les édifices de la planète, tandis que les chasseurs plongèrent, mitraillant sans relâche toute cible se présentant à leurs canons. Cependant, à une centaine de mètres au dessus des constructions, les tirs laser étaient stoppés alors que les bombes rondes heurtaient un des nombreux déflecteurs de la cité de Praclorapolis, capitale de Praclarush Taonas. Des milliers d’explosions thermonucléaires résonnèrent dans l’atmosphère tandis que le ciel s’obscurcit pendant quelques secondes, le bouclier activant son filtre opacifiant afin de protéger la planète des flashes intenses créés par la réaction de fusion nucléaire au cœur des bombes. Alors que les boules de plasma commençaient à s’évaporer et que les assaillants s’apprêtaient à renouveler l’expérience, les batteries terrestres entrèrent en action. Chaque tourelle quadrilaser qui avait à sa portée un appareil ennemi le cibla et cracha ses photons à haute énergie. Les chasseurs, ayant cru à une absence de DCA, s’étaient montrés plus qu’imprudents et payaient maintenant le prix fort. En une dizaine de secondes, il ne restait plus que deux petites centaines de chasseurs s’envolant vers la haute atmosphère, leurs camarades ainsi que les bombardiers ayant été exterminés. C’est alors que les centaines d’escadrilles de chasseurs alterans de classe Aquilae provenant des Suprema les prirent à revers, leur coupant toute retraite. Les chasseurs étaient devenus proies, les pilotes des Aquilae tentant de neutraliser les appareils ennemis sans les détruire, voulant les forcer à se poser dans une zone éloignée de Pracloropolis, mais sans succès. Les ennemis se battirent jusqu’à sacrifier leurs aéronefs pour tenter d’abattre un vaisseau alteran.
Dans l’espace, tout comme dans l’orbite basse de la planète, la rage de la bataille diminuait exponentiellement tout comme le nombre de bâtiments ennemis. La moitié de l’armada adverse n’étaient plus que débris flottant dans le vide du système solaire, l’autre moitié quant à elle semblait proche de se retrouver dans un état similaire sous peu.

- Nos boucliers sont à 71 %. Leur cadence de tir s’est fortement ralentie. Ils semblent réorienter un maximum d’énergie vers leurs défenses, nota Domedius.
- Nous allons leur laisser une dernière chance, commandant, fit Malteas. Lieutenant Nualda, veuillez ouvrir un canal.
- C’est fait, madame, fit Nualda après avoir pressé quelques touches.
- Ici l’amiral suprême Lydia Malteas, commandante en chef de la seconde flotte alterane. Je vous ordonne de cesser le feu, de désactiver vos armes, de baisser vos écrans de protection et de vous rendre. Nous vous promettons de ne vous faire aucun mal si vous vous rendez. Si jamais vous n’accédez pas à une de nos exigences, nous vous détruirons sans sommation. Nous attendons votre réponse.
- Je doute que cela soit fort utile, madame, fit remarquer Huljis.
- Peut-être, peut-être. Mais nous nous devons d’essayer, répliqua sa supérieure.

Tous les navires alterans avaient fait taire leurs armes. Pendant quelques secondes, quelques traits bleus virent encore heurter le bouclier d’un Paladinus ou l’autre, mais la flotte ennemie finit par cesser le feu elle aussi. Elle était presqu’entièrement cernée par les vaisseaux de la deuxième flotte. Il n’y avait aucune autre échappatoire que la reddition.

- Ils nous ont compris… ?
- C’est peut-être un piège, fit Hulgis.
- Les vaisseaux ennemis ont stoppé le tir, et ils se sont immobilisés. Nos senseurs détectent l’arrêt de l’alimentation de leurs armements principaux. Leurs écrans de protections sont cependant activés, répondit Domedius.

Les milliers d’appareils qui quelques secondes plus tôt s’affrontaient sans merci aucune semblaient maintenant figés. Cette soudaine inactivité après tant de rage avait considérablement augmenté la tension à bord du Taonas Primis. Le contre-amiral Huljis délaissa quelques instants l’écran holographique qui offrait une vue large de l’armada ennemie pour regarder sa commandante en chef. Il était dans une position difficile depuis que Malteas avait décidé de suivre la bataille depuis le Suprema qu’il commandait. Bien qu’étant son subordonné, le commandant du vaisseau était selon le code militaire la plus haute autorité à bord. Chacun de ses mots, ainsi que ceux de l’amiral, était murement réfléchi afin que l’un et l’autre n’empiètent pas sur leurs plates-bandes respectives. Cela avait mis les nerfs d’Huljis à rude épreuve durant l’affrontement et cette nouvelle attente le mettait davantage mal à l’aise. Heureusement pour le contre-amiral, un des croiseurs ennemi mit fin à ce suspense. Il quitta la formation adverse et s’avança, seul face à des milliers de navires alterans.

- Alerte ! Contact en approche lente, deux milles kilomètres par seconde, fit un lieutenant dont la tête était masquée par l’écran holographique de sa console de détection.
- Armement ?
- Nos senseurs ne détectent aucune activité énergétique dans leurs canons. D’après les relevés de températures, ils ne sont même plus chauds, les jets de plasma auraient donc une efficacité moindre si jamais ils décidaient de nous tirer dessus, monsieur.
- Tentez d’entrez en communications avec eux, demanda l’amirale.
- Vaisseau inconnu, identifiez-vous et annoncez vos intentions ! fit Nualda après avoir jeté un bref coup d’œil vers son commandant.
- Aucune réponse, madame.
- Contact à quarante mille kilomètres et en rapprochement. Nous détectons une légère accélération de l’ordre de cent mètres par seconde carrée. Sa trajectoire le mène droit sur nous.
- Que nos canons à plasma Luxinae suivent ce vaisseau. Je n’aime pas la tournure que prennent les événements.



Dernière édition par Webkev le Lun 22 Nov 2010 - 21:12, édité 7 fois
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty
MessageSujet: Re: Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus   Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Stargate Epopée ~ Partie I : Magnum Foedus
Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
 Sujets similaires
-
» Aux extrémités de la vie
» La tombe
» [SEF] Episode I : La Création et la Raison - partie 1
» Dune, deuxième partie (2023)
» [SEF] Episode I : La Création et la Raison - partie 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Multivers :: .:: Fictions, franchises & univers à l'honneur::. :: Stargate :: Vos créations :: Créations Stargate-
Sauter vers: