[Stargate Fate : What we had created] Chapitre X3 - Hybrid

Elizabeth était assise sur son lit, statique et les yeux rivés vers le sol. La mort de Carson l’avait profondément affecté, et elle ne savait plus quoi faire. Tout partait tellement dans le sens opposé qu’elle avait prévu. A cause de ses erreurs, un membre de son personnel et un très bon ami à elle venait de se faire tuer.

Alors qu’elle aurait du haïr les Wraiths d’avantage après cette histoire, la vision du corps criblé de balles du Wraith humanisé avait fait naître en elle un étrange sentiment de pitié, surmontant celui de culpabilité. Son écouteur, posé sur la table de chevet, grésilla. La voix du docteur McKay se fit faiblement entendre.

Une fois dans la salle de contrôle, Rodney, tout sourire, arriva vers la jeune femme. Bien décidé à ne pas montrer sa peine, il parlait à toute vitesse et avec la passion habituelle qui l’habitait.
« Nous avons étudié la Base Wraith où nous avons trouvés l’EPPZ. La quantité d’informations est colossale, bien au-delà de ce que nous avait donné la Reine avec qui nous avions fait une alliance.
- Plus précisément ? demanda Weir.
- Les données que nous avions sur les ruches étaient largement incomplètes en fait. Cette base est une sorte de cité scientifique, un peu comme Atlantis mais à la sauce Wraith. Comme nous avons trouvé des informations sur les vaisseaux de classe Aurora dans la base de données Ancienne, nous avons également trouvé toutes les informations sur les vaisseaux Ruches dans cette base de données Wraith. C’est fascinant ! Il y a …
- Allez à l’essentiel Rodney, demanda-t-elle calmement.
- Euh … Oui … Nous avons pu avoir accès à l’entier fonctionnement informatique d’une ruche. Bien sûr, nous ne pouvons pas contrôler directement les sections organiques d’un tel vaisseau. C’est pourquoi j’ai cherché dans les lignes de codes, une sorte de programme d’interface. Et bingo !
- Rodney …
- Hum … En fait c’est très simple, commença le scientifique … »




Dans son laboratoire, McKay s’agitait énergiquement devant son ordinateur.
« Je suis génial, vous le savez, dit-il alors à John qui s’amusait avec un crayon, assis sur table à côté du scientifique.
- Nous le savons, McKay, nous le savons !
- Je crois que j’ai réussi à créer une interface pour le vaisseau ruche. Ce simple appareil … »
Il montra une petite boîte grise dans le creux de sa main.
« … nous permettra de leur envoyer ce que nous voulons !
- Cool, on pourra peut être leur envoyer des matchs de baseball … pour leur culture …
- Très drôle Sheppard … Ce n’est pas ce que je voulais dire, vous le savez bien.
- Vous pouvez dire ce que vous voulez.
- Arrêtez de vous croire plus …
- Je ne me crois pas …
- Messieurs ! »
Elizabeth entra dans la salle, fixant les deux hommes en pleine joute verbale.
« Rodney, que ce passe-t-il ?
- Sheppard a commencé à dire que …
- Je parlais de vos lignes de codes.
- Ah, euh, très bien … bafouilla McKay pris au dépourvu.
- Il nous a fait une petite boîte grise, s’exclama John tout sourire.
- Ce n’est pas une simple boîte grise, expliqua le scientifique, un regard noir pour le militaire, c’est une interface entre les parties organiques et informatiques de la technologie Wraith. Je suis partit des différentes données ramenées de la base Wraith, et j’ai pu concevoir cette petite merveille. Je suis assez fier de moi, pour tout vous dire.
- Oui … Et comment allons nous nous en servir ? demanda la jeune femme intriguée.
- A vrai dire, il suffit de brancher les composants électroniques là, dit-il en montrant un petit orifice du doigt. Après, le problème reste de trouver quoi brancher sur l’autre entrée. Il faut que je trouve un composant organique à adapter.
- Faites McKay, faites, s’exclama Sheppard.
- Et comment comptez vous trouver cela, Rodney ? demanda alors Elizabeth.
- Bien évidement il nous faudra une ruche. C’est là que je pense que la base Wraith nous sera de nouveau utile. Pensez vous que cette « famille » de Wraiths se soit elle-même bloquée sur cette planète sans possibilité d’en partir ? Je ne pense pas. Ils doivent avoir placé une ruche non loin, je l’espère en tout cas. Il faudrait quelqu’un pour nous la sortir de là …»

John sentit les regards de Weir et McKay se poser sur lui.
« Non ! Je ne suis pas un homme à tout faire à la fin … »
Il fit tourner entre ses doigts le crayon avec lequel il s’amusait depuis le début.




L’équipe de Sheppard se trouvait sur la planète à bord d’un Jumper. John virevoltait entre les arbres avec amusement, mais s’interrompu lorsque McKay racla de la gorge et lui lança un regard impatient. A l’écran du Jumper s’affichait, à mesure de leur progression, diverses données sur la surface de la planète. Ils étaient partis de la base et effectuaient un balayage en rotation autour de celle-ci dans l’espoir de trouver la ruche. A leur grand étonnement à tous, ce fut bien plus facile qu’ils ne le pensaient.

John fit entrer le Jumper par l’une des ouvertures destinées aux Darts, comme il l’avait fait plusieurs fois auparavant, notamment lorsqu’ils avaient retrouvé le lieutenant Ford. Après quelques secondes de vol dans les entrailles sombres de la ruche, ils se posèrent sur une des passerelles.

Un bruit strident résonna dans leur esprit.

L’équipe sortit du vaisseau.

Les pas lourds des soldats résonnaient dans toute la ruche. L’alarme ne s’arrêtait pas.

John, suivit de près par Ronon, menait la marche, tandis que McKay avançait avec prudence, et Teyla fermait la marche.

Les quelques Wraiths restant dans la ruche s’éveillaient peu à peu de leur stase. L’alarme ne s’arrêtait pas.

A peine le premier couloir fut-il franchit qu’ils tombèrent sur un groupe de sept soldats Wraiths, qui n’hésitèrent pas à les mitrailler. L’équipe n’avait pas entendu l’alarme, qui était sur une fréquence que seul les Wraiths pouvaient capter avec leur esprit. Cette faculté était sans doute due à leur hybridation avec l’insecte d’Eratus. John fut touché à la jambe et s’écroula sur le côté, le membre paralysé. Mais le militaire n’arrêta pas de tirer. De même, Ronon abattait avec la dextérité qui était la sienne, chaque Wraith qu’il pouvait atteindre. Teyla, dont les dons télépathiques n’étaient pas assez puissant pour capter l’alarme, abattait méthodiquement chaque ennemi, le cœur serré de n’avoir pu prévenir qu’un groupe de soldats arrivait. McKay s’était réfugié dans une alcôve sur le mur adjacent, et commençait à arracher divers « câbles » organiques de la paroi. Sans vraiment savoir ce que cela donnerait, il bricola en quelques secondes l’interface initialement prévue pour les commandes principales de la ruche. Mais le résultat n’en fut que plus intéressant. Apparemment, les liens organiques qui traversaient tout le vaisseau étaient semblables en tous points de celui-ci. Il pouvait donc contrôler les systèmes primaires du vaisseau en prenant le bon « câble » en tout points de la ruche.

Rodney s’empressa de paramétrer l’interface alors qu’un groupe d’une quinzaine de Wraiths avait rejoint les cadavres de leurs congénères, abattus par l’équipe. Tapant frénétiquement son écran tactile, il fit se fermer la cloison entre l’équipe et le groupe de Wraiths. John se retourna vers lui, prêt à lui demander ce qu’il avait fait. McKay appuya sur sa tablette puis montra un des murs du doigt : celui-ci fut déchiré depuis son centre et s’étira sur les côtés. On aurait dit des muscles que l’on déchirait, bien que ceux-ci étaient, ici, beaucoup plus sombres, et émettaient un bruit dérangeant lorsqu’on les manipulait. Tous quatre s’engouffrèrent dans la nouvelle ouverture.

« Il faut trouver la commande de ventilation, j’ai une petite surprise pour nos nouveaux amis, s’écria McKay alors que tous courraient le long du couloir.
- Alors trouvez la McKay !! s’écria John. »

Leur course continua ainsi encore quelques minutes. Derrière eux, les pas des Wraiths les rattrapant se faisaient entendre. Ronon se fixa alors sur place, puis fit volte face.

« Allez-y !! Je vais les ralentir un moment !
- Ronon … cria Teyla.
- Vite !!! »

Se retrouvant à trois, le groupe continuait de courir, encore et toujours. La ruche paraissait sans fin, et ils n’avaient encore trouvé ni la commande de pilotage, ni même la commande de ventilation. Alors qu’ils commençaient à désespérer, également a cause des coups de feu de Ronon, reconnaissables à la cadence de tir, une ouverture s’offrit à eux.

« La ventilation, souffla Rodney.
- Dépêchez vous McKay, s’écria Teyla, Ronon est en danger !
- Oui … Oui, oui je me dépêche. »
Le scientifique s’empressa de sortir un étrange cylindre de son sac à dos. L’objet était à peine haut de quinze centimètres, avec un diamètre qui devait avoisiner le décimètre. Tout en verre, il était renforcé d’une fermeture métallique à chacune de ses extrémités. Une fine maille entourait également le verre. En observant bien, on pouvait voir des volutes de fumée bleuâtre tourner indéfiniment dans le conteneur. Le scientifique balaya la salle d’un regard, puis couru vers une des consoles. John et Teyla ne comprirent pas vraiment ce qu’il était en train de faire. Le cylindre avait été vidé dans ce qui semblait être une pompe à air. Rodney interfaça rapidement sa tablette numérique avec la console principale. Apparemment, tout se passait bien et l’air ambiant allait bientôt être remplacé par le composé chimique contenu dans le récipient.

« C’est bon, on est débarrassés des Wraiths pour un moment, expliqua McKay.
- Vous vous rendez compte qu’on sait que les rendre humain est de loin plus horrible pour eux que de les tuer, et pourtant on utilise cette technique à chaque fois, fit alors remarquer Teyla.
- C’est … c’est vrai Teyla, mais avons-nous vraiment le choix ? Les Wraiths sont une menace pour nous, nous devons contrer la menace comme nous le pouvons …
- Sheppard … »
John se mordit la lèvre après avoir dit ça. Il ne croyait pas réellement ce qu’il venait de dire. Bien évidement, il trouvait lui aussi horrible de considérer les Wraiths comme des animaux. Le fait de jouer avec leurs vies en les rendant humain, d’autant plus qu’avec la mort de Beckett le rétrovirus n’avait pas atteint son stade final, était plus torture qu’autre chose.
« Retrouvons Ronon, dit-il alors en détournant son regard de celui de Teyla »

Le petit groupe retrouva le guerrier assis contre un mur, l’épaule et la jambe en sang. Teyla accouru vers lui et s’empressa de lui porter les premiers soins. En quelques minutes, Ronon avant été bandé sur toutes ses blessures et marchait avec une certaine aisance, relative à son état physique. Rodney ne s’était pas trop occupé de son ami blessé, et se concentrait d’avantage sur la position de la salle de pilotage. Une lueur passa dans ses yeux. Il se mit à trottiner le long du couloir, puis fit volte face sans s’arrêter.

« Retournez au Jumper et attendez que je vous contacte ! »
Les autres ne comprenaient pas vraiment ce qu’il comptait faire et le regardèrent d’un air inquiet.
« Faites moi confiance pour une fois … »
Le scientifique se remit à courir et disparu au coin d’un couloir. Les trois autres retournèrent lentement jusqu’au vaisseau, marchant entre les corps inconscients des Wraiths à l’apparence désormais humaine.

Rodney traversa la moitié du vaisseau sans lever les yeux de son écran. Il zigzaguait rapidement entre les cloisons. Un grande « porte » noire signalait l’entrée de la salle de pilotage. Celle-ci était assez grande, circulaire, bien qu’occupée par une seule console, de taille assez réduite, en son centre. Il s’étonna tout seul lorsque l’interface entre la commande et son écran se fit avec aisance.
« Sheppard ? Vous êtes dans le Jumper ?
- Oui McKay, on attend vos … instructions.
- Je vais vous montrer la voie. »

Dans le Jumper, John était aux commandes tandis que Ronon était allongé à l’arrière, Teyla a ses côtés. Le militaire observait avec attention l’extérieur dans l’espoir de voir quelconque signe de McKay. Tout à coup, les murs se déchirèrent devant le Jumper, formant un couloir assez large pour que le vaisseau puisse s’y engouffrer. Sheppard avança avec patience et méthode, pour ne pas risquer d’accrocher l’engin dans quelque « tentacule mal rangée » sortant d’un mur. Après près d’un quart d’heure de lente progression à travers les entrailles sombres de la ruche, le Jumper arriva face a un McKay, toutes dents sorties. Le scientifique constata avec joie que tout s’était bien déroulé.




« Vous voulez quoi ?!?!? s’exclama Sheppard.
- Sa fait partie du plan depuis le début colonel … répondit McKay.
- Vous – ne – démonterez – pas – ce – Jumper ! »
John avait détaché chaque mot de sa phrase, voulant donner plus d’importance a ceux-ci, pour faire comprendre au scientifique qu’il n’en démordrait pas.
« Je ne veux pas démonter tout le Jumper … On a juste besoin de la console de pilotage.
- Teyla n’est-elle pas capable de faire voler la ruche avec son petit bout de Wraith ? ... »
La jeune femme lui lança un regard noir.
« Je veux dire … avec ses superpouvoirs !!
- Le problème n’est pas de la faire voler en fait, le problème c’est qu’il me faut une vraie console Ancienne pour pouvoir paramétrer le virus.
- Donc vous voulez détruire mon Jumper …
- Je vous en fabriquerais un nouveau, s’exclama Rodney avec un sourire. »

Après près de trois heures de travail, l’avant du Jumper ne ressemblait plus a ce qu’on connaissait de ce genre d’appareil. Toute la tête du vaisseau était un trou béant, et on pouvait y voir la totalité des composants, déjà partiellement reliés à la ruche. Ronon avait eut le temps de se remettre sur pieds, et avait aidé pour le démontage de carcasse. Bien sur, vu l’état de celle-ci, il devenait impossible de remonter l’ensemble pour refaire fonctionner le Jumper. Celui-ci était définitivement perdu.

Les heures passaient. Grâce au relais installé dans ce qui avait été un Jumper, l’équipe avait contacté Atlantis plusieurs fois pour expliquer le déroulement de l’opération et l’avancement de l’installation. Elizabeth avait proposé d’envoyer une équipe pour aider, mais McKay avait refusé tout de suite, déclarant qu’ils le gêneraient plus qu’ils ne l’aideraient. Lorsqu’il entreprenait de créer quelque chose de gros, Rodney avait un égo démesuré, bien plus qu’à l’ordinaire, et devenait un des hommes les plus arrogants qu’il soit.

Près de sept heures plus tard, tout était interfacé. Sheppard était placé aux commandes de l’épave du Jumper tandis que McKay restait aux vraies commandes de la ruche. La paroi avant de la salle se transforma en écran géant lorsque le colonel activa le système principal. Des centaines de lignes de données incompréhensibles défilaient verticalement. L’écran principal du Jumper, toujours actif bien qu’endommagé, se chargeait de traduire les données pour que Sheppard puisse contrôler son vol.

« C’est partit ! »

Toute la structure trembla. En effet, la ruche, pour pouvoir s’envoyer, devait d’abord se détacher du sol. D’après la base de données Wraith trouvée dans la base en même temps que l’E2PZ, il existait un système de « racines » qui faisait que la ruche se stabilisait telle une grosse plante dans le sol d’une planète. Lors d’un atterrissage, la ruche fusionnait en quelques sortes avec l’astre et s’appropriait ses ressources. Ainsi, une structure de cette taille pouvait vivre presque indéfiniment sans que les parties organiques qui la constituent ne viennent à se dégrader.

Toute la ruche tremblait, encore et encore. Cependant, elle ne semblait pas s’élever de la planète. Y avait-il un problème ? McKay vérifiait sans cesse les données sur son écran, mais rien ne semblait empêcher l’envol de l’engin. Pourtant, après plusieurs minutes de mise en route, il ne bougeait toujours pas. Alors que John s’apprêtait à abandonner, une secousse bien plus puissante que les précédentes ébranla la ruche toute entière, et après quelques secondes de suspense, elle s’éleva. Les parties de la ruche rabattues sur la structure principale se déployèrent d’elles même lorsque la ruche atteint plusieurs centaines de mètres d’altitude. Elle ressemblait à une grosse colline difforme qui s’élevait dans le ciel. Pour n’importe quel terrien, cette monstruosité végétale aurait été la source de biens des cauchemars.

Après plusieurs minutes d’ascension, l’appareil sortit de l’atmosphère. McKay vérifiait constamment tout signe anormal concernant les systèmes de survie. Mais le fait que le vaisseau soit organique semblait beaucoup aider au bon fonctionnement de ces systèmes. En effet, la ruche semblait dotée d’une faible conscience propre, ce qui lui permettrait alors d’autogérer son atmosphère intérieure, sa température, ou encore sa structure interne. Ainsi, après un impact sur la coque, bien que la ruche ne puisse se régénérer sans « pomper » les ressources d’une planète compatible, celle-ci était amplement capable de condamner automatiquement les sections soumises à une dépressurisation, ou pouvait facilement empêcher la progression d’un incendie. Cette faculté facilitait beaucoup le travail de Rodney qui ne comprenait qu’à moitié le fonctionnement d’un grand nombre de systèmes.

Sheppard fit se stabiliser la ruche quelque part en orbite de la planète. Il avait du mal à piloter le vaisseau à cause de divers défauts dans l’interface qu’avait créé McKay. Mais le militaire ne voulait pas chipoter pour si peux, car le travail du scientifique était plus que satisfaisant. Rodney avait même réalisé l’impossible en quelques heures.

« Colonel, vous vous sentez capable de ramener cette ruche jusqu’à Atlantis ? demanda alors Rodney.
- Je ne sais pas trop. La navigation est assez aléatoire. Les commandes du Jumper ne correspondent pas toutes a celles de la ruche, ou en tout cas pas aux même systèmes. Ca rend le tout assez difficile à contrôler, mais je vais essayer.
- Très bien, je crois que nous pouvons programmer l’hyperespace à partir de cette console … »

McKay appuya à deux reprises sur son écran et un pan entier de mur bougea pour révéler une paroi aussi lisse que longue. De loin, on aurait dit du béton pur et simple, mais lorsque le scientifique s’approcha, tout s’illumina et des dizaines de symboles s’affichèrent.
« Apparemment cette ruche connait les coordonnées d’Atlantis. Je n’en attendais pas moins des Wraiths ! »
L’écran symbolisait tout par des points lumineux bleus. La lecture était très difficile, mais on pouvait voir avec plus ou moins de certitude, une planète, puis une représentation assez schématique de la cité. Tous les points lumineux glissaient assez rapidement. Un tourbillon de lumière, c’était désormais ce que tous voyaient.
« Je pense qu’on peut faire un essai. Essayez d’avancer Sheppard, j’enclencherais l’hyperespace juste après. »

John se concentra et remis en marche la ruche. Le vaisseau pris une pointe de vitesse qui les surpris tous. Dehors, des centaines d’arbres, rochers et autres quantités de terre s’éparpillaient dans le vide comme une trainée de poussière. Peu à peu, les lumières externes de la ruche s’allumaient. L’engin était comme une grosse créature se réveillant peu à peu, ouvrant les yeux, se débarrassant de la poussière qui la recouvrait depuis le début de son long sommeil. Sheppard commença à s’habituer à l’appareil. Petit à petit, il effectuait diverses manœuvres, tournant en rond. Il n’avait pas essayé de comprendre comment la ruche fonctionnait réellement. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il avait les commandes d’un Jumper dans les mains, et qu’il allait le piloter comme si cela en était un ! Et tout semblait bien fonctionner pour le moment.

Au bout de quelques minutes, John stabilisa sa trajectoire et Rodney engagea l’hyperespace. L’effet était à peu près semblable à celui d’un 304 effectuant la même chose.
« Combien de temps, McKay ?
- Quelques heures … Deux ... Avec les pauses entre chaque bond, rien de bien alarmant. On va essayer de sortir d’hyperespace assez loin de la cité, et nous préviendrons Elizabeth par radio. Les capteurs de la cité nous on sans doute détecté dans tous les cas, mais je n’aimerais pas qu’ils nous balancent un drone au passage … »




La ruche sortit d’hyperespace en orbite de la planète. Sheppard contacta immédiatement Atlantis grâce au relais que possédait le Jumper. Weir fut avertie que l’équipe se trouvait à bord du vaisseau. En quelques heures, grâce à une dizaine de techniciens et autres scientifiques, le travail qu’avait fait McKay avec l’interface fut entièrement refait de façon a ce que le poste de pilotage du Jumper s’intègre parfaitement dans les systèmes Wraiths. L’installation était pour le moins singulière. Le Jumper n’était plus. Ses systèmes avaient été éparpillés dans toute la pièce de façon à l’intégrer à la ruche.

Les Wraiths devenus humains avaient été placé dans les caissons de stase que possédait le vaisseau. L’environnement était saturé en rétrovirus, par conséquent ces « nouveaux humains » ne pouvaient redevenir les créatures qu’ils étaient. Mais Weir ne pouvait se résoudre à les faire éliminer. Après tout ce qu’ils avaient fait, la meilleure solution serait de les endormir. Les systèmes de stase avaient été mis en marche mais McKay avait bloqué le processus inverse. Ainsi, les Wraiths resteraient à jamais endormis dans leurs cocons. Cette solution à court terme les satisfaisait.

Après vingt six heures de travail acharné, les terriens avaient créé le premier vaisseau hybride se basant sur des systèmes Wraiths, Anciens et Terriens. Cette ruche modifiée et améliorée serait sans doute la clé de leur victoire.

Après une étude plus approfondie de la base de donnée Wraith trouvée dans la station fixe, Zelenka avait découvert que les ruches, outre le fait de s’autogérer, communiquaient également de façon autonome avec les autres ruches. Ainsi, elles se transmettaient toutes les données contenues dans leurs consoles, à moins que la Reine ne décide de désactiver cette fonction. Dans tous les cas, on pouvait se permettre de ne pas envoyer d’informations, mais il était impossible de désactiver la réception de données. C’était ce point faible que McKay voulait exploiter.

Après quelques heures de repos, Rodney avait entrepris, à l’aide de Zelenka, de décortiquer les données constituant l’environnement d’une ruche. Ils mirent alors au point un plan audacieux se basant uniquement sur la capacité d’une ruche à communiquer avec ses homologues.



Dans la salle de briefing, McKay et Zelenka exposaient ce qu’ils comptaient réaliser, sous les yeux de Sheppard et le reste de son équipe, ainsi que du docteur Weir. Tous restaient attentifs. Personne ne parlait sauf les deux scientifiques.
« Pour parler simplement, nous allons forcer les ruches à l’autodétruire, commença Rodney.
- La capacité aux ruches à s’envoyer des données va nous permettre de … intervint alors Radek.
- Nous allons tout simplement envoyer une sorte de mise à jour aux autres ruches pour qu’elles modifient leurs paramètres environnementaux. Bien sûr, vous avez envie de dire : pourquoi ne pas forcer les ruches à produire le rétrovirus en masse pour mettre les Wraiths en défaut. Simplement parce que le virus n’est pas composé de réactifs naturels ou présents dans la ruche initialement. C’est donc pour ça que l’on doit insérer le rétrovirus dans le cœur même de la ventilation pour que cela prenne effet. Notre plan est d’utiliser les capacités productives d’une ruche pour réaliser une réaction chimique des plus basiques …
- Une combustion, ajouta Zelenka avant que McKay commence une nouvelle phrase.
- Oui, une combustion. Pour réaliser ce genre de réaction, il nous faut trois choses : un combustible, un comburant, et une énergie d’activation en proportion suffisante. Le combustible sera la ruche en elle-même, bien évidement, mais nous comptons faire augmenter la quantité de dihydrogène dans l’air, car ce réactif est hautement inflammable. De par ce fait, nous possédons également notre comburant, qui est en fait l’air ambiant, qui possède du dihydrogène. Il ne nous manque alors plus que l’énergie d’activation, qui se retrouve être …
- L’hyperespace, conclut Zelenka.
- En effet, l’hyperespace créé une certaine quantité de radioactivité, nocive pour les ruches, nous le savons. Cette radioactivité est négligeable pour des vaisseaux comme Atlantis ou nos 304, puisque nous sommes équipés de boucliers très puissants et qu’aucune partie des vaisseaux ne sont organiques. Mais les vaisseaux Wraiths y sont très sensibles. Une fois les réactifs mis en place par une simple donnée envoyée depuis notre propre ruche, nous comptons forcer les Wraiths à entrer en hyperespace. Vous vous souvenez sans doute de notre voyage sur le Dédale où les Wraiths avaient pris les commandes du vaisseau pour le détruire. Nous allons faire la même chose avec un virus de notre création. Une fois en hyperespace, les ruches vont recevoir une quantité assez conséquente de radiations qui devraient les faire brûler pendant quelques secondes jusqu’à ce qu’ils sortent d’hyperespace. Mais la réaction sera déjà enclenchée, et ils ne pourront survivre que s’ils vident la ruche de son air, ce qui les fera mourir inévitablement.
- La chance de survie d’une ruche, d’après les simulations, serait de 0.09%, ce qui est largement négligeable. »

Les autres regardaient McKay et Zelenka d’un air perplexe. Un tel plan serait-il réalisable ? Il était vrai qu’ils n’étaient pas sous une menace immédiate, et que ce plan avait l’air prometteur. Le mieux serait d’essayer, et de juger ensuite.
« Mais comment comptez vous contaminer toutes les ruches de la galaxie ? Nous n’allons pas visiter toutes les planètes une à une pour détruire les vaisseaux … fit remarquer Elizabeth.
- C’est là que commence le côté difficile du plan, expliqua Rodney. Nous allons faire venir la totalité des ruches en orbite au dessus d’Atlantis pour les détruire toutes en même temps. Si nous réussissons, nous pourrons nous vanter d’avoir détruit les Wraiths en une seule attaque massive …
- Et si votre plan ne marche pas ? Demanda Sheppard.
- Alors Atlantis subira de nouveau le siège qu’elle a subit il y a 10 000 ans, et cette fois, ce sont nos chances de survie qui seront de 0.09%, dit alors McKay avec un sourire mal venu. »




Les jours passaient et McKay et Zelenka, accompagnés d’une équipe de techniciens et scientifiques travaillaient d’arrache pied pour mettre en place ce qu’ils avaient annoncé au docteur Weir. Neuf jours après la réunion, McKay déclara à Elizabeth que tout était terminé et qu’ils étaient prêts pour un essai. Dans la base de données Wraiths, ils avaient trouvé quelques localisations de vaisseaux ruches. Il était possible que certaines ne soient plus à jour, mais cela valait le coup d’essayer.

Sheppard était bien évidement chargé de piloter la ruche, car bien qu’elle ait été adaptée, la console de pilotage du Jumper nécessitait toujours le gène des Anciens pour être activée. Le Dédale devait vérifier si la ruche ennemie subissait bien une combustion lorsqu’elle entrait en sortait d’hyperespace. Le colonel Caldwell était un peu perplexe sur cette histoire de virus, mais il s’exécuta sans discuter. Il était vrai que l’opération avait des chances de réussir.

Teyla et Ronon étaient resté sur Atlantis, car leur présence n’était pas nécessaire. Ainsi, à bord de la ruche on retrouvait uniquement John, Rodney et cinq techniciens, présents dans le cas ou un disfonctionnement apparaissait soudainement. McKay allait être occupé à transmettre le virus, et ne pouvait donc pas s’occuper du reste. Dans le Dédale, le major Lorne attendait, à la tête d’un escadron de F-302. Caldwell préférait qu’un groupe se tienne prêt, juste au cas où …

La ruche hybride avança d’une traite sous les ordres de Sheppard, puis entra en hyperespace. Radek avait trouvé une ruche isolée des autres, en bordure d’un système solaire assez éloigné. Il n’était pas étrange de trouver des « familles » de Wraiths éloignés les unes des autres. Avec leur réveil prématuré, des alliances s’étaient formées, mettant de côté les puissances moins importantes. Le choix de la ruche avait également était fait car c’était une des plus accessibles pour l’hyperespace de la ruche. Il leur suffirait de faire deux bonds en hyperespace pour y arriver.

Le Dédale, dont l’hyperespace était beaucoup plus rapide et moins contraignant que celui d’une ruche, était partit en reconnaissance. La planète autour de laquelle la ruche était en orbite possédait une lune, derrière laquelle le 304 s’empressa d’aller se cacher. Les senseurs du vaisseau ne remarquèrent pas de comportement suspect en provenance de la ruche ennemie.



La ruche hybride arriva en orbite de la planète, à quelques centaines de kilomètres de l’autre. McKay reçu immédiatement des demandes d’indentification. Il avait bloqué tout envoi de données pour ne pas alerter immédiatement l’autre vaisseau de son caractère hybride. Mais l’équipage ne pouvait se permettre de traîner. Rodney, extrêmement concentré, effectuait divers réglages sur les consoles.
« Dédale, ici McKay, j’envoie le virus à la ruche ! »

Sur la passerelle du vaisseau terrien, le colonel Caldwell déglutit puis donna ses ordres.
« Suivez la signature des radiations des moteurs d’hyperespace de la ruche lorsque celle-ci s’en va. Lieutenant, menez nous directement sur la cible. »
Le Dédale se mit en route à vitesse constante. On aurait pu penser que la ruche Wraith se serait mise en position de combat face au Dédale, mais les Wraiths étaient bien trop occupés à cause du virus qui infiltrait leur vaisseau.

Quelques secondes plus tard, la ruche fut prise d’un mouvement circulaire puis plongea pour s’engouffrer dans une porte d’hyperespace, suivie par le Dédale. Après quelques secondes dans le passage, la coque de la ruche s’enflamma. Depuis le 304 terrien, ou voyait comme une énorme flèche de feu se diriger aléatoirement dans le couloir. Soudainement, elle sortit d’hyperespace, toujours suivie du Dédale. En moins d’une minute, la ruche entière s’était embrasée et s’était consumée.

« Faites un scanner ! Je veux savoir si il ya des signaux de vie ! Au moindre signe, envoyez une ogive ! »
Sur sa passerelle, Caldwell n’en revenait pas. Tout avait marché ! Le plan de McKay était une réussite totale. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, un vaisseau ruche était détruit sans qu’une seule arme ait été besoin d‘être déployée. Effrayant.

Le Dédale rejoint immédiatement la ruche hybride ou Caldwell annonça le succès de l’opération à l’équipage. McKay se félicitait de cette réussite, mais sous se sourire radieux pensait déjà aux difficultés à venir. En effet, ils devaient faire venir la totalité des Wraiths en orbite autour d’Atlantis, subir un siège de quelques heures pour permettre à tous les vaisseaux d’arriver, ou en tout cas à un très grand nombre, puis leur envoyer le virus. Rodney se tourna vers son écran et ferma les yeux un instant, s’offrant quelques secondes de repos, puis les rouvrit, et se mit de nouveau au travail.

« Pendant que vous étiez en mission, je me suis posé quelques questions sur ce processus, commença Elizabeth.
- Oui ? Demanda Rodney.
- Comment ce fait-il que notre ruche ne soit pas infectée par votre virus ? Il ne devrait pas être directement intégré dans les systèmes ?
- Pour grossis la chose, on pourrait assimiler mon virus à celui du Sida. Imaginez que notre ruche soit une personne considérée comme séropositive. Elle n’est pas pour autant affectée par la maladie, mais elle la transporte bel est bien. Par contre, une personne, ou ici, une ruche, en contact avec la notre est immédiatement infectée. On peut parler de porteur sain pour notre appareil. Je ne pourrais vous expliquer en détails, car la technologie Wraith est très complexe. Je n’arrive déjà pas à comprendre tout ce que je fais à partir de cette ruche … »

Weir se contenta d’acquiescer d’un signe de tête en gratifiant le scientifique d’un sourire amical.
« Quand comptez-vous lancer le signal aux Wraiths, McKay ? »
Sheppard jouait de nouveau avec son crayon à papier qu’il faisait tourner entre ses doigts.
« Nous sommes en train de booster le bouclier de la cité au maximum. Elle ne devrait subir aucuns dommages. Le virus se rependra suffisamment vite pour que le bouclier faiblisse. Le problème sera d’attendre qu’un maximum de vaisseaux ruche soient arrivé en orbite avant de déclencher quoi que ce soit.
- Dans tous les cas, nous ne pouvons pas laisser l’occultation enclenchée car nous avons besoin du bouclier, informa Weir.
- Sheppard, vous devrez vous tenir prêt sur le fauteuil de contrôle. Il se peut qu’une ruche établisse des contre-mesures suffisamment vite pour contrer le virus, ou qu’une soit dotée d’un pare-feu contre ce genre d’intrusions, dit alors Rodney.
- Le Dédale restera en orbite de la planète pour nous informer si une ruche ne se comporte pas comme elle devrait, intervint Elizabeth. »

Le plan se mettait petit à petit sur pieds. Tout devait commencer dans quelques heures tout au plus. Bien évidement, une grande majorité du personnel de la cité avait été téléporté à bord du vaisseau terrien. John se trouvait déjà dans la salle du fauteuil, assisté des deux techniciens maitrisant le mieux cette salle de contrôle. Elizabeth était restée dans la salle de contrôle, et observait en silence un écran où elle allait pouvoir observer tout ce qui se passerait. Rodney était à bord de la ruche, et contrôlait tous les systèmes nécessaires au succès de la mission. Zelenka lui surveillait de près les niveaux d’énergie des E2PZ. Caldwell faisait les cent pas le long de la passerelle du Dédale. Tous attendaient que McKay donne le feu vert.




Le signal était lancé. Atlantis émettait des signaux de présence dans toutes les directions connues de la galaxie. De même, la ruche hybride envoyait un signal codé constant à toutes les ruches de la galaxie, ou du moins celles qui avaient été trouvées par les senseurs du vaisseau.

Atlantis existe toujours. Attaque massive des Wraiths nécessaire. La Terre est à portée de main.

Tous attendaient, le souffle court. Le bouclier avait été levé, et le soleil éclairait de toute sa puissance les tours de la cité.
« Multiples contacts. Ruches. Il y en a dix mon colonel. Non, attendez … treize … seize … vingt … »
Caldwell fixait avec effroi la scène. Des dizaines de ruches sortaient d’hyperespace en orbite de la planète.
« Il y en a plus d’une trentaine mon colonel. »
Et leur nombre ne cessait de croître. Apparemment, le signal avait éveillé plus de ruches qu’ils n’auraient pensé qu’il puisse exister. Après quelques secondes, des milliers des Darts envahirent l’espace entre les ruches. Dans cette confusion totale, la ruche hybride avait été perdue de vue par le colonel.

Au contraire, dans la salle de contrôle, Weir, bien qu’effrayée par le nombre de ruche pouvait voir très facilement la ruche dans laquelle se trouvait Rodney. John, quand à lui, avait dans son esprit les « yeux de la cité » et voyait tout ce qu’il se passait avec une facilité déconcertante. Des centaines de drones sortirent des branches de la cité pour s’élever dans le ciel telle une énorme langue lumineuse.

En orbite, McKay avait déjà commencé à envoyer les virus, et à mesure que de nouvelles ruches arrivaient, d’autres partaient en hyperespace où les radiations les faisaient s’enflammer comme de vulgaires bouts de bois. Mais le nombre effrayant de ruche ne faisait que grandir. La cité en comptait désormais plus d’une cinquantaine.

La langue de drones s’abattit sur les millions de Darts qui avaient peine à rentrer dans l’atmosphère de la planète tellement la zone devenait chaotique. Les ruches et les croiseurs n’avaient même pas le temps d’enclencher leurs tirs sur la cité qu’ils étaient soit forcés d’enclencher l’hyperespace, soit abattu par un drone d’Atlantis. En quelques minutes à peine, le nombre de ruche qui aurait dépassé la centaine si aucunes n’avait été détruite, fut réduit à une poignée de celles-ci. Au centre de ces débris volait paisiblement la ruche hybride. Celle-ci avait été épargnée par les Wraiths qui n’auraient jamais soupçonné ce stratagème, mais aussi par les drones que Sheppard utilisait avec une précision jouissive.

Les dernières ruches tentèrent de fuir mais les drones furent beaucoup plus rapides. Les quelques centaines de Darts restant essayaient de porter atteinte au bouclier de la cité en s’écrasant dessus, mais les deux E2PZ fournissaient assez d’énergie pour résister au moins cinq fois plus longtemps que l’expédition n’avait résisté lors de leur premier siège.

Elizabeth retomba sur la chaise derrière elle. Elle reprit sa respiration. Elle ne savait quoi faire, quoi penser. Il était vrai qu’en quelques minutes, la quasi-totalité des Wraiths avait été anéantis. Mais un nouveau malaise la tourmentait. Depuis les expériences qu’ils avaient mené avant que Beckett ne soit tué, elle avait du mal à discerner ce qui était bien ou mal à faire envers cette race.

La ruche hybride sortit du champ de débris. Quelques secondes plus tard, McKay fut téléporté sur Atlantis. Sheppard arriva en courant, le sourire aux lèvres, comme s’il était un enfant venant de gagner son premier match de football. Tous se retrouvèrent dans la salle de briefing.

« Vous avez vu ça ! s’écria John en rigolant. C’était de la folie là haut !
- Je crois que ça a presque mieux marché que nous le pensions, expliqua McKay. Ce virus est radical. Nous avons éliminé des dizaines de ruches en quelques minutes.
- Nous en avons compté plus d’une centaine au total, Rodney, dit alors Elizabeth.
- D’ailleurs, pourquoi y en avait-il autant ? Je n’aurais jamais pensé qu’il y ait autant de Wraiths dans Pégase, déclara Sheppard.
- C’est vrai que leur nombre était impressionnant, admit Weir. Je pense que leur arrivée en masse est due au fait que maintenant que des clans se sont … enfin, s’étaient formés entre les Wraiths, chacun voulait prendre la cité pour lui. Ils se sont donc tous précipités dans notre piège. Leur soif d’humains les à perdu à mon avis. »
John récupéra le crayon qu’il avait abandonné quelques heures plus tôt, et se remit à le faire tourner dans sa main.
« Que faisons-nous de notre ruche désormais ? demanda-t-il.
- Nous allons programmer l’émission d’un signal pour les autres ruches qui ne seraient pas venues jusqu’ici. Je vais faire en sorte qu’elle diffuse en continu le virus à toutes technologies Wraith qu’elle rencontrerait. De puis, si des Wraiths venaient à récupérer cette ruche, il ne faut pas oublier que son environnement est saturé en rétrovirus, et que par conséquent, quiconque y mettant les pieds deviendra un humain en quelques minutes. »




McKay exécuta ses dires dans les heures qui suivirent. La ruche hybride fut placée autour d’une planète inhabitée. Elle attirerait toutes les autres ruches dans un piège si elles venaient à capter son signal. Les fonctions non nécessaires à ce piège furent désactivées pour que la ruche garde un maximum d’énergie. Avant d’être téléporté par le Dédale, McKay désactiva toutes les commandes de pilotage pour que le vaisseau ne soit désormais plus que soumis à la dérive stellaire.

De retour sur Atlantis, tous se félicitaient de la réussite de ce plan, plus qu’audacieux. Qui aurait pensé que le fait de tomber au hasard sur une installation Wraith sur une planète apparemment inhabitée aurait mené a l’extinction de cette race.




Deux jours plus tard.

La Porte des Etoiles s’activa soudainement.
« C’est le code d’indentification du SGC, docteur Weir.
- Enlevez le bouclier. Que veulent-ils ?
- C’est une liaison radio.
- Ici le docteur Weir, je vous écoute.
…
- Docteur Weir, ici le général Landry. Le C.S.I. demande votre présence au plus vite au SGC. Nous vous demandons donc de vous mettre immédiatement en route.
- Très bien Général …
…
- Merci docteur. »
Le vortex se referma.

Elizabeth restait perplexe. Sans doute la demandaient-ils à cause de la défaite des Wraiths. Cela allait sans doute changer la donne vis-à-vis d’Atlantis. Quelles décisions allaient être prises ? La jeune femme saisit sa veste puis s’avança vers la porte. Le premier chevron s’enclencha …

Je vois ce chapitre et je ne peux m'empêcher de me jeter dessus!

Déjà côté forme, c'est bien écrit, on a une lecture fluide...
Hm, juste à la fin :

Citation :

De puis, si des Wraiths venaient à récupérer cette ruche, il ne faut pas oublier que son environnement est saturé en rétrovirus, et que par conséquent, quiconque y mettant les pieds deviendra un Wraith en quelques minutes.

Ce serait pas plutôt "humain"? (ou j'ai mal compris...?)

Donc, voici le pouquoi du comment de la défaite des Wraiths... Je trouve cela bien imaginé, bien construit, et en plus relativement cohérent avec l'univers (et je laisse les experts parler. XD).
Hybrid... Voilà à quoi ça faisait référence... Voilà quelque chose que je n'aurais pas pu trouver toute seule, contrairement à ce que tu croyais. ^^

Bon, sinon, ce chapitre reste quand même extrêmement explicatif, ce qui n'est pas mon type d'histoires préférées (aussi bien à lire qu'à écrire, d'ailleurs.)

J'ai maintenant vraiment hâte que tu postes la suite de Stargate Fate (la vraie histoire!).

Merci Mara. Je me devais de finir ce chapitre en donnant le maximum d'explications possible car je ne compte pas revenir sur l'Atlantis d'antan dans la suite. J'ai essayé de détailler au maximum tout ce qui se passait pour ne pas devenir incohérent. J'ai fais pas mal de recherches également, donc j'espère que personne ne contredira mes dires que je pense exacts xD

Hybrid héhé xD

La suite de la trame principale de Fate est en cours d'écriture. Il risque d'y avoir un peu de blabla dans les chapitres qui arrivent, mais également pas mal d'action et de rebondissements.

Waoh. C'est vraiment une bataille qu'on imagine sans peine. Le chaos totale, la lumière des fenêtre d'hyperespace, celle des tirs des Ruches et des drones, les immenses vaisseaux à la dérive, abbatus par les Jumpers, se consumant dans le vide, tout cela au milieu de la nuée des Dart...

Oui, vraiment, une victoire fantastique, et digne d'un season final.
Mhm. Ouais. Excellent.
Ouais.

Une seule petite question : pourquoi diable les Anciens n'ont-ils jamais été foutus de faire pareil ?

La redaction est superbe, avec cette froide simplicité dont tu évoques certains faits qui mettent mal à l'aise, exprimés si cruements : l'égocentrisme et le peu de considération pour ses amis dont peu parfois faire preuve Mc Kay, l'insouciance de Sheppard face à ce massacre immense...

C'est un très bon chapitre, technique juste ce qu'il faut. µJe suis jaloux de la façon dont tu décris les ruches, comme de lents et immenses prédateurs, doués de cet effrayant fantome de conscience... J'imagine parfaitement l'accélération, dans l'espace, qui propulse les arbres dans le vide, la façon dont la Ruche s'éveille, tel une créature immémoriale qui ouvre pesamment les paupières, cet inquiétante machine pourvue d'une étincelle de vie. Très réussi, vraiment.

Un seul petit regret, peut-être : que le plan se passe sans la moindre anicroche. Une petite tension, par-ci, par-là, aurait été la bienvenue.

Ah, oui, aussi, cent Ruches pour la galaxie de Pégase, ça me parait bien peu. Pour une espèce dont le npmbre à anéantie les Anciens, j'aurais davantage tablé sur les trois cent, quatre cent. Enfin, on peu imaginer qu'ils ont arrêté de pondre des soldats après la fin de la guerre...

Tiens... Voila une idée interressante... :cam:

Pour le nombre de ruches je tiens également compte du fait qu'il y a, comme je l'ai souligné dans ce chapitre et dans les précédents de cette trilogie, de lourds conflits entre ce que j'aime appeler les "familles" de Wraiths. Donc les batailles Wraiths contre Wraiths ne sont pas a exclure, à l'instar des batailles entre Goa'Ulds. Un bon paquet de ruches est sans douté également hors d'usage, ou les Wraiths n'ont pas répondu a cet appel. C'est d'ailleurs pour ça que McKay décide de laisser la ruche hybride en tant que leure pour d'enventuels autres Wraiths.

Pour le fait que le plan se passe sans aucuns problèmes, c'est complètement voulu. J'essaye de faire évoluer les personnages, et nottament Sheppard et McKay comme tu l'as très bien décrit, pour mes futurs chapitres. Sans trop spoiler, je veux les faire venir à un stade où ils auront tellement confiance en eux que ça leur jouera des tours ! ^_^

Les Anciens n'ont jamais fait quelque chose de semblable, car ils n'avaient pas cou**les d'admettre qu'ils ne gagneraient pas cette bataille en se servant uniquement de leur technologie. La technologie Wraith est redoutable si on s'en sert bien. C'est un plan audacieux, ça c'est sur, et de mon point de vue, les Anciens n'ont jamais ne serais-ce qu'imaginé capturer une ruche, d'où le manque d'information dans la base de donnée d'Atlantis.

*cataclop cataclop* ho, voilà Ethor qui arrive en courant, que fait-il avec ce zat dans la main?

j'ai lu la moitié hier, le temps m'a obligé à couper. c'est super bien écrit, et il faut que je m'occupe enfin des chapitres postés que j'ai lu et pas commenté...
je vais essayer de vite te commenter tout ça

Haiyken a écrit:

Pour le nombre de ruches je tiens également compte du fait qu'il y a, comme je l'ai souligné dans ce chapitre et dans les précédents de cette trilogie, de lourds conflits entre ce que j'aime appeler les "familles" de Wraiths. Donc les batailles Wraiths contre Wraiths ne sont pas a exclure, à l'instar des batailles entre Goa'Ulds. Un bon paquet de ruches est sans douté également hors d'usage, ou les Wraiths n'ont pas répondu a cet appel. C'est d'ailleurs pour ça que McKay décide de laisser la ruche hybride en tant que leure pour d'enventuels autres Wraiths.

Oui oui, j'avais bien compris tout cela, mais simplement ça ne se ressent pas dans les dialogues, on dirait qu'ils sont tous stupéfaits en apprenant que cent Ruches se sont pointées. D'après moi, ils auraient dû savoir qu'il y en avait plus, et s'attendre à les voir se montrer. Enfin bon, passons, ce n'est pas bien important.

Ah ! Oui, j'y pense... Un petit truc que j'avais oublié de mentionner dans mon commentaire précédent. Même si Teyla ne parvient pas à entendre l'alarme téléphatique des Wraith, elle devrait tout de même sentir les soldats à la seconde où ils émergent de leur hibernation, surtout qu'elle surveillait intensément les "fréquences téléphatiques".

Concernant Teyla, j'ai voulu souligner son utilité quasi-inexistante tout au long de la série. Désolé mais je n'aime pas vraiment le personnages, c'est d'ailleurs pour ça qu'elle n'intervient pas plus que ça. Ronon, c'est uniquement parce que la situation n'y prête pas. J'ai voulu qu'elle se sente useless, comme moi je le ressens. C'était pas très clair j'avoue.

Citation :

*cataclop cataclop* ho, voilà Ethor qui arrive en courant, que fait-il avec ce zat dans la main?

Je pense que d'un autre côté, Ethor serait d'accord avec moi concernant les Wraiths. J'ai essayé de leur rendre hommage dans cette trilogie. A mes yeux, ils ne sont pas si mauvais que la série nous le laisse penser. Je me suis d'ailleurs inspiré d'une autre série qui possède également un "méchant" dont on ne sait pas dire s'il est vraiment aussi mauvais que ça : BSG et ses Cylons, surtout vis à vis de leur technologie semi-organique dans les chasseurs Cylon.

Ton plan pour vaincre les Wraiths est un peu... original , le genre de plan qui ne marche que dans Stargate...

N'importe quelle civilisation sensée se serait protégée contre ce genre d'attaque (suffit de recevoir les données sur un circuit isolé). Et si ce n'était pas le cas, il suffisait de pénétrer le système pour déclencher une autodestruction plutôt que de faire intervenir cette combustion.

Enfin bon, c'est dans la lignée de ce qui se fait dans Stargate....

Sinon, c'est très bien mené, très bien écrit. Ceci dit, ce chapitre est très porté sur le déroulement de l'action, il n'a pas la même force que les autres.

Mais tu as l'air de savoir où tu vas. J'attend la suite.