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 Le Navigo (Premier et dernier épisode)

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Millstone
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Millstone


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MessageSujet: Le Navigo (Premier et dernier épisode)   Le Navigo (Premier et dernier épisode) EmptyVen 20 Avr 2007 - 17:37

Ici se trouve donc une zone dédiée aux fanfictions parodiques, et ceci en est le tout premier post.

Un épisode va commencer. Installez-vous confortablement devant votre écran.

Nous en sommes pour l'instant à la page de publicité. Je vous invite donc, si ce n'est déja fait, à lire ma fanfiction Wormhole Xtrapolis. L'histoire qui va suivre est dans la même veine, excepté que j'ai décidé d'utiliser les vrais noms des personnages et d'être légérement plus fidéle à l'univers de la série. Je vous invite également à lire Le Navigo (épisode pilote), c'est à dire l'histoire qui cette fois se situe directement avant celle qui va suivre.

Tandis que l'épisode fait mine de commencer, voici venu le "précedemment dans Stargate" pour ceux et celles qui n'ont malgré tout pas lu l'épisode susmentionné.

Lorsque les Anciens initiérent d'une façon ou d'une autre la race humaine, ils lui léguérent un gêne permettant de contrôler leur technologie. Toutefois, des générations de non utilisation de ce gêne ont conduit à son altération ou sa perte chez une majorité de la population. Seules quelques personnes sur Terre possédent encore ce géne sous une forme fonctionnelle. C'est le cas de Laurent Nolim, jeune français de 21 ans, étudiant en biologie. Et tandis qu'il visitait une exposition, il a sans le vouloir activé une technologie des Anciens. Cette technologie lui a fait don d'un schéma neuronal avant de s'auto-détruire. Cette pensée est la clé d'un certain nombre d'appareils sécurisés, tous autrefois la propriété d'un Ancien nommé Hératépaix. Ce précieux passe se nomme le Navigo. C'est ainsi que Laurent s'est retrouvé recruté, non pas de force mais presque, dans l'expédition du docteur Elisabeth Weir sur Atlantis. Il a rapidement été établi que Hératépaix possédait plusieurs laboratoires à travers la galaxie, chacun possédant sa propre porte des étoiles en plus de la porte principale de la planéte. Et, parce que deux précautions valent, dit on, mieux qu'une, chaque laboratoire est plus ou moins prét à exploser au visage du premier groupe d'exploration ne possédant pas au moins un membre avec le Navigo dans la tête. Laurent est donc indispensable à l'équipe dont il fait désormais partie, laquelle se compose d'un militaire, Kevin Colt, d'un physicien, Athanase Newton, est d'un soldat du sexe faible, Melody Richter, laquelle tient de l'entreprise de démolition faite femme. Et parce que tout pilote se devait de finir sur une note tragique, il apparait que les inventions conservées par Hératépaix dans ses laboratoires ont de toute manière tendance a exploser à la figure de ceux assez fous pour les manipuler. Or, Newton est de ceux-là.

A présent, l'épisode peut commencer.


Dernière édition par sylvouroboros le Ven 16 Mai 2008 - 13:01, édité 3 fois
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Millstone
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MessageSujet: Re: Le Navigo (Premier et dernier épisode)   Le Navigo (Premier et dernier épisode) EmptyVen 20 Avr 2007 - 18:13

Le Navigo.

Episode 2 : Chimère.


L’innovation est une denrée rare. On peut même dire qu’il s’agit d’un condiment dont la création nouvelle peut s’estimer heureuse de recevoir une pincée. L’essentiel est généralement affaire de recyclage. Prenez les espèces animales, par exemple. Il fut un temps où l’on pensait qu’une pile de linge sale abandonnée dans un coin pouvait donner naissance à une souris. Les taches de confiture du goûter et la sueur du jogging devaient lui assurer un beau poil. Quant aux fientes de canard, elles étaient réputées se transformer en mollusques. La vérité selon Lamarck, Darwin, Mendel et ceux qui ont poursuivi leurs travaux, c’est que les nouvelles espèces sont engendrées par des espèces antérieures, les mêmes en un peu différent. Avec les programmes informatiques, c’est la même histoire. Vous ne pensez tout de même pas que les programmeurs chargés de créer un nouveau logiciel reprennent tout à zéro. En vrai, ils prennent la version antérieure, enlèvent un peu de code ici, en rajoutent là, et le tour est joué. C’est pour cela que Windows sera toujours Windows, pour le meilleur et surtout pour le pire. Et pourquoi créer une série télévisée dotée d’un scénario original quand on peut recycler un nanar du cinéma ? Ca a marché pour « Buffy la tueuse de vampires », film de série Z sans prétention, dont on s’est disputés les restes putrides mais féconds. Ca a même marché pour un film où des types traversent la galaxie afin d’atomiser un village de péquenots au milieu d’un désert (Mais pas avant de leur avoir fait découvrir la saveur d’un Mars. On n’est pas des chiens, non plus). Et quitte à faire une série à propos d’un vaisseau spatial tentant d’échapper à une bande de robots, autant recycler le titre et la trame globale d’un vieux divertissement, car le public n’en sera que plus coopératif. C’est encore la même affaire pour les métiers. Le prêtre et le chercheur sortent du même moule ancestral, celui de l’individu qui savait prendre à la forêt son pouvoir de guérison et lire dans le vol des oiseaux le présage d’un orage. De même pour le politicien et le policier, gardiens de la cité.

Faire du neuf avec du vieux est un art auquel Hératépaix s’était lui aussi essayé.

#

De leur côté, le capitaine Colt, le docteur Newton, le soldat Richter et monsieur Nolim étaient confrontés à une difficulté inédite.
-Nodrap, siam ej en dnerpmoc sap ec euq suov setid, s’excusait un autochtone.
-Toi sûr pas savoir parler anglais ? insista Colt.
-Iuoq ?
-Merde, c’est quoi cette arnaque ? D’habitude, quand on arrive sur une planète qui n’a pas eu de contact avec la Terre depuis plus de dix mille ans, les locaux écrivent avec un alphabet complètement différent du nôtre, mais causent exactement comme nous.
-Oui, reconnut Laurent. C’est comme avec un médecin généraliste. Il faut un archéologue pour décrypter l’ordonnance, mais autrement ça va.
-Sauf que cette fois ci…
-Eiréhc, dit l’autochtone à son épouse. Av ruel évuort sed stiurf. Suon ruel snoved l’ étilatipsoh.
-Cette femme s’appelle peut-être Eiréhc, supposa Newton.
-« Eiréhc » ? réagit l’homme avec une intuition certaine. Non, aç c’tse ed l’noitceffa. Elle s’elleppa Anna. Anna, répéta t’il en montra son épouse des deux mains.
-Je crois qu’elle s’appelle Anna, comprit Laurent.
-Iuo. Te iom, c’tse Bob. Bob, dit encore l’homme en pointant un index vers lui-même.
-Enchanté, Bob, dit Colt d’un ton las.
-Aliov à regnam, ajouta Bob tandis que sa femme revenait avec un plateau de fruits.
-Ah, là, intervint Richter, c’est assez clair.

On devient facilement amis autour d’un repas. Ce fut laborieux, mais l’équipe parvint à saisir le A-B AB du dialecte local, et à engager une ébauche de conversation. Un peu de viande apparut même sur la table lorsque Bob décida qu’il était temps de tuer l’animal domestique que lui et sa femme avaient engraissé pour semblable occasion. C’était une sorte de furet en plus adipeux, et l’équipe apprit qu’il s’appelait Déréd, du nom du chef du village. Cela n’était pas si étonnant, puisque sur Terre de nombreux cochons se prénommaient Adolphe, et qu’une inscription découverte lors de fouilles en Egypte avait appris aux historiens comment un marchand avait en cette époque lointaine appelé son âne Ramsès. Sans doute faut il y voir une façon d’honorer les chefs, de leur reconnaître la noblesse d’un animal totem. On mangea donc Déréd, et l’équipe obtint la direction d’un édifice d’apparence Ancienne.

Lorsqu’ils arrivèrent sur place, ils ne cachèrent pas leur déception. Un autre classique de l’exploration, voulant que les constructions Anciennes résistent aux ravages du temps, était lui aussi pris en défaut. La planète avait apparemment connu une époque de pluies d’étoiles filantes, dont certaines avaient fini leur course en plein sur le bâtiment. Les appareils amenés par Newton détectaient des traces résiduelles d’énergie, sans doute laissées par des machines en train de griller. L’équipe ne baissa pas les bras tout de suite, mais dut rapidement reconnaître qu’il n’y avait plus rien à tirer de ces ruines là.

Ils retournèrent au puddle jumper. Plus tard, Weir envoya une délégation de commerciaux sur la planète, parce que Nolim avait rapporté sur Atlantis un morceau de Déréd particulièrement succulent.

#

Laurent Nolim l’avait appelé Geleïs Erratus, mais tout le monde persistait à l’appeler Slimer, Flubber ou Pudding. A l’origine, il s’agissait de l’un de ces flans transparents que l’on qualifie de gelées, mais celui-ci était périmé depuis dix mille ans, et constituaient l’exception à la règle en matière de génération spontanée. Mais pas tant que ça. Les études minutieuses effectuées par Laurent montraient que diverses espèces bactériennes avaient colonisé le dessert, puis, sous la pression de la famine, avaient évolué en un biofilm à mi-chemin entre un organisme vivant et un écosystème. Slimer présentait entre autre une formidable capacité d’adaptation à la nourriture qui lui était présentée. Le premier contact avec un met nouveau se soldait généralement par le décès d’une fraction de Slimer, mais la fraction survivante connaissait alors une croissance accélérée. Slimer renaissait de ses cendres, ou plutôt de son caramel. Il avait ainsi appris à manger du citron, à boire du café, et s’en prenait même aux couverts en plastique. Colt affirmait que Slimer pouvait digérer les balles. C’était vrai pour les balles de ping pong, mais les tests effectués sur diverses munitions s’étaient révélés peu concluants. Quoi qu’il en soit, Slimer était plus ou moins devenu la mascotte de l’équipe, ce dont Colt n’était pas forcément très content. Pour l’heure, Slimer mangeait des morceaux issus d’un congénère de Déréd.
-Il est mignon quand il mange, je trouve, dit Laurent.
-C’est dégeulasse, commenta une jeune chercheuse.
-Allons, répliqua Laurent sur un ton rappelant Calimero. C’est une forme de vie, et une qui s’accroche à l’existence depuis des milliers d’années. Je trouve qu’il y a là une certaine poésie.
-Je parlais du fait de lui faire manger de la viande. On ne devrait jamais sacrifier un être sensible pour répondre à des instincts « carnivores », dit l’infirmière en utilisant les guillemets comme des pincettes à l’usage des produits toxiques.
-On a déjà testé l’effet d’un régime végétarien sur lui. La chlorophylle lui donne des gaz. Non seulement il sent mauvais, mais parfois il gonfle et s’envole. C’est pour ça qu’on a finalement opté pour des repas variés et équilibrés.
-Humf, toussota la chercheuse en signe de désapprobation avant de se replonger dans son travail.

Laurent prit mentalement note de ne pas chercher à courtiser cette demoiselle là. Elle était beaucoup trop intégriste sur les lois de la table. Sur les tables de la loi aussi, d’ailleurs, ce qui n’arrangeait rien.

Son entretien de Slimer terminé, Laurent sortit du laboratoire et pris la direction de la bibliothèque. On y trouvait toujours, étalés sur une table, divers journaux récents en provenance de la Terre. La majorité était en anglais, ce qui n’était pas un problème, mais on en trouvait écrits dans presque toutes les langues dont le français, ce qui était mieux. Par ce biais, les résidents d’Atlantis se tenaient au courant de l’actualité de la planète mère. C’était généralement des événements importants, comme l’organisation d’une kermesse à Melun, la rétrogradation possible du PSG en ligue deux, une manifestation de motards contre le code de la route, ou une discussion sur les chances d’élection du candidat du parti des chasseurs et pécheurs sachant que la plupart de ses partisans iraient pécher le jour du scrutin, mais aussi des faits divers de moindre importance, comme un attentat islamiste à Alger, un article sur l’état de la démocratie en ex-URSS, ou la découverte d’une faune sous-marine jusqu’à alors totalement inconnue. Mais tandis que Laurent arpentait un couloir, il fut dépassé en trombe par le colonel Sheppard et Ronon Dex. Il eut juste le temps d’apercevoir leur mine préoccupée, celle des mauvais présages.

Lorsqu’il entra dans la bibliothèque, il y rencontra la rumeur. On racontait que Teyla s’était évanouie au milieu d’un couloir. On disait avoir vu Beckett afficher un visage de sérénité, mais le brave docteur ne savait pas mentir, et on l’avait deviné très inquiet derrière ce masque. La rumeur disait aussi que John et Teyla avaient paru très proches ces derniers temps, que la maladie était de celles durant neuf mois, et que Beckett avait en réalité peur de la réaction de Weir lorsqu’elle l’apprendrait. Mais Laurent ne faisait que partiellement confiance à la rumeur, et il préféra s’en tenir au fait que Teyla avait du être transportée d’urgence à l’infirmerie.

#

A l’infirmerie, on avait placée Teyla dans un compartiment plastifié.
-Vous êtes catégorique ? insista Elisabeth.
-Oui, docteur Weir, confirma Carson. C’est la peste des prêcheurs.
-Nous n’avons pourtant rien croisé qui ressemble à un allumé des Oris, protesta Sheppard.
-Cela pourrait venir de n’importe quelle autre équipe d’exploration, soupira Carson. Les prêcheurs créent généralement un porteur sain pour diffuser la maladie. Teyla n’est sans doute que la première à afficher les symptômes. J’ai toutes les données pour synthétiser le remède, mais rien ne garantit son efficacité. A prêcheur différent, fléau différent.
-Je fais immédiatement interdire toute utilisation de la porte des étoiles, à l’exception du rapport au SGC, dit Weir en se retirant.

Derrière les murs de plastique, Teyla dormait d’un sommeil fiévreux et tourmenté.

#

Comme le craignait Carson, le remède ne fut d’aucun secours. Comme il le redoutait encore plus, l’épidémie se répandit rapidement à travers Atlantis. Presque la totalité du personnel en fut affectée. Toutefois, et à l’étonnement général, les symptômes ne dépassèrent pas ceux d’un léger rhume. Personne ne s’en était encore remis, mais tout le monde semblait en bonne voie. A l’exception de Teyla. Teyla était mourante.
-Pourquoi elle ? demandait John alors que Ronon, Rodney et lui se tenaient au chevet de la jeune femme, du moins aussi prés que le leur autorisait Beckett. Pourquoi précisément et exclusivement elle ?
-Rrrmm, grogna Ronon, l’air abattu.
-Atcha ! ajouta Rodney.

Le physicien se promenait désormais avec au moins deux distributeurs de mouchoirs en papier à portée de main, les yeux perpétuellement inondés de larmes. Il vivait très mal son rhume. Comme d’habitude, McKay exagérait, même de bonne foi. Mais contrairement à l’habitude, il s’était montré étonnamment muet en matière de plaintes. Le sort de Teyla lui était aussi peu indifférent qu’à Sheppard. Quant à Ronon Dex, ses yeux étaient vierges de toute larme, mais on le sentait détruit à l’intérieur. La situation de Teyla l’affectait bien plus encore qu’elle n’affectait John et Rodney. La rumeur, encore elle, disait que Teyla lui avait tapé dans l’œil. En vérité, elle l’avait frappé dans une autre partie de son anatomie, et dans les deux exemplaires de cette dernière. Mais Ronon était un adepte du langage du corps, et il avait aimé cette leçon de modestie. Voir une femme si forte et pleine de vie réduite à une chair agonisante lui était insupportable.
-J’ai des connaissances en médecine, dit il. Sur ma planète, on nous enseignait à sauver notre peau et celle de nos compagnons d’arme. Après, lorsque je suis devenu un jeu pour les Wraiths, j’ai appris pas mal d’autres trucs sur le tas. Malgré tout, je n’aime pas les microbes. C’est un ennemi invisible, sans honneur, semant une mort aveugle. On ne peut pas les frapper, pas leur tirer dessus, mais eux sont terriblement efficaces.
-Vous vous sentez impuissant face à la situation, dit John. Vous n’êtes pas le seul.
-Et on ne chait touchours pas d’où ché venu, dit McKay. Aucune équipe n’a croiché qui que che choit répondant à la dechcripchion d’un prêcheur. Ni rien d’apparenche Ori.

Un silence de désespoir suivit, puis McKay reprit la parole.
-Ch’ai parlé à Elichabeth d’une autre opchion, commença t’il prudemment. Nous avons chuffichamment d’énerchie pour réalimenter la chambre cryochénique autrefois occupée par chon double. Nous pourrions mettre Teyla en chtache.
-En stase, murmura John. Oui, pourquoi pas ?
-Rrrff, se résigna Ronon.

Deux heures plus tard, Teyla reposait, debout dans un bloc de glace, beauté froide enlacée par la Mort.
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Millstone
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MessageSujet: Re: Le Navigo (Premier et dernier épisode)   Le Navigo (Premier et dernier épisode) EmptyVen 20 Avr 2007 - 18:14

Une semaine s’écoula. Le docteur Elisabeth Weir avait officiellement déclaré la fin de l’alerte, et avait informé la cité de l’état de Teyla. La vie avait repris son cours normal. Mais, comme dit le dicton, un seul être vous manque et tout est dépeuplé. L’équipe de John Sheppard se contentait d’un effectif de trois personnes. Weir n’osait pas chercher un remplaçant à Teyla. Le « provisoire » sonnerait faux. Lorsque le fléau des Oris s’était répandu sur Terre, il avait fallu la désascension d’un Ancien et la déconversion d’un prêcheur pour juguler la pandémie. Sans une telle providence, le problème était simplement trop complexe. Et le moral de l’expédition faiblissait, car l’équipe de John était un symbole. Beaucoup de soldats pouvaient mourir. On s’en remettait. On faisait comme si cela ne comptait pas. Mais Sheppard, McKay, Dex et Emmagan, eux, avaient pour ainsi dire le devoir de survivre, même aux situations les plus désespérées. Si eux n’en sortaient pas vivants, Atlantis perdrait espoir. En vérité, Weir n’oubliait aucune mort. C’était elle qui rédigeait les lettres aux familles des disparus, et elle s’était toujours refusée à créer un courrier stéréotypé, de ceux dont on se contente de remplir les blancs. Mais Weir était Weir. L’expédition était une entité moins forte, qu’il fallait ménager. Deux personnes agissant ensembles ont l’intelligence de trois. Quatre personnes agissant ensembles ont l’intelligence de six. Mais une foule d’une centaine de personnes possède l’intelligence du hamster commun. Atlantis pouvait connaître la peur, et céder à la panique. Atlantis pouvait connaître la colère, et lyncher un bouc-émissaire. Atlantis pouvait connaître l’attachement, et avait adopté l’équipe de John. Weir avait su tirer avantage de ce dernier sentiment collectif, et étouffer dans l’œuf les deux autres. Mais si le symbole rassurant disparaissait… son travail s’en trouverait grandement compliqué. D’autant que Teyla était son amie, ce qui signifiait que Weir serait personnellement affaiblie, au pire moment.

A la cantine de l’expédition, les conversations prenaient régulièrement un tour morbide.
-Dites moi, Nolim, commença Colt. Que pensez vous qu’il arrive après la mort ?
-C’est le domaine des décomposeurs, répondit l’interrogé.
-Des décomposeurs ?
-De nombreuses espèces d’insectes, de bactéries et de champignons, expliqua Laurent. Ils réintroduisent la matière organique dans la chaîne alimentaire. C’est du recyclage.
-Oh, dit Colt avec emphase. Vous êtes donc de ceux qui réduisent tout à la matière.
-La matière est déjà une chose assez bizarre en soi, non ?
-Effectivement, approuva Newton. Nous sommes très loin d’en avoir percé tous les mystères.
-Vous vous considérez donc comme un corps ? s’offusqua Colt.
-J’aime bien faire une comparaison avec un livre, dit Laurent. Ce qui distingue un livre d’une pile de papier, c’est le texte. Imaginez maintenant que ce livre brûle dans un incendie. Qu’est devenu le papier ? Il est devenu cendre et s’envole au vent. Mais qu’est devenu le texte ? Il est effacé. Il n’est plus. A partir de là, il est naturel de souhaiter que le texte ait été recopié par une main providentielle. Si nous étions des Asgards, il s’agirait de nos propres mains. Les Asgards savent très bien se recopier d’un cerveau à un autre. Mais nous ne sommes pas des Asgards.
-A défaut, il nous reste les réalités alternatives, intervint Richter.
-Je pense qu’un individu se définit par ses choix, déclara Newton. Or, les réalités alternatives sont justement les choix que nous avons écartés.
-Hmm hmm, acquiesça Laurent d’un signe de tête tandis qu’il mâchait son sandwich.
-Tout de même, dit Colt de l’air du seul homme sain d’esprit dans un asile de fous.
-Vous n’avez rien compris, intervint une voix derrière Laurent.

Ce dernier se retourna. A la table voisine était assis un homme portant un uniforme le signalant comme scientifique et comme sujet de la reine d’Angleterre. Il portait une courte barbe.
-Arnorld Samaël, se présenta t’il. Il semble que vous ignoriez les signes, messieurs.
-Les signes de quoi ? s’étonna Laurent.
-De la fin, expliqua Samaël. Cette maladie qui nous fut envoyée nous semble un léger rhume, mais les infidèles ressentent plus durement tout cela. C’était écrit.
-J’ai peur de comprendre, hésita Laurent. Mais si, malgré ce, je comprends bien le sens de vos propos, ne devrais je pas souffrir atrocement, moi aussi ?
-Ce n’était qu’un avertissement. L’erreur de Teyla Emmagan doit vous servir de mise en garde. Cette femme impudique se disait chef de son peuple. Pas seulement des femmes de son peuple, mais aussi des hommes. Elle mérite amplement ce qui lui arrive. Quant à McKay, il tenait des propos semblables aux vôtres, mon garçon, et voyez le maintenant pleurer et suffoquer à longueur de journée. Vous ne devriez pas suivre le même chemin que lui. Ce sera bien pire la prochaine fois. Hélas, je vois encore l’incrédulité dans vos yeux. Malgré les avertissements innombrables, vous serez surpris lorsqu’il sera trop tard. En vérité, je vous le dis, vous serez tous frapp…
-Rrrmm, dit Ronon avant de poursuivre son chemin vers la table où l’attendaient John et Rodney.
-Il n’est vraiment pas dans son assiette en ce moment, commenta Colt lorsqu’il jugea Ronon assez loin.
-C’est vrai, dit Newton. Un direct du droit en plein visage, comme ça, sans panache, ça ne lui ressemble pas.
-S’il ne prend même plus de plaisir à se battre… déplora Richter.
-Quelqu’un veut encore du saucisson ? demanda Laurent.

#

De retour au laboratoire, Laurent se consacra à la rédaction de sa thèse sur Slimer. Il se demanda s’il devait employer un luxe d’informations sur l’origine de la nourriture donnée à l’être. Le Déréd, par exemple. Ou plutôt le maim-maim, car tel était le vrai nom de l’espèce animale concernée. Les habitants de la planète en capturaient des individus en altitude, avant de les élever dans une grange attenante à la maison. Lorsque Lorne les avaient interrogés sur le nom de la montagne en question, en désignant cette dernière de l’index et en articulant lentement « Quoi ça être ? », un autochtone lui avait répondu « Not tgiod, nitérc », aussi la montagne avait elle été consignée sous ce nom. Mais cela ne paraissait pas vraiment essentiel à Laurent. Il se dit qu’une référence à la mythologie du Navigo serait plus appropriée. La planète avait une autre porte, la principale. On l’avait déjà explorée par ce bout là. Qu’y avait t’on trouvé, déjà ? Laurent consulta le fichier.

Une heure plus tard, il était dans le bureau du docteur Weir.

#

Et deux heures après cela, le docteur Weir, le docteur Beckett, le lieutenant-colonel Sheppard, le docteur McKay, Ronon Dex et Laurent Nolim se trouvaient sur la planète aux maim-maims, à proximité de sa porte principale. Le village de Bob et Anna était à des milliers de kilomètres de là, et aucun village humain n’occupait cette partie de la planète. On n’y trouvait pas non plus de ruines altérannes. Toutefois, le lieu disposait quand même d’une attraction pour les touristes terriens.
-Le voila, dit Sheppard. Il n’a pas bougé depuis la dernière fois.
-Je n’aime pas les vaicheaux fantômes, et encore moins les vaisseaux fantômes wraiths, dit McKay dont le rhume commençait à s’atténuer. Ch’est loin d’être le premier qu’on croise, mais ça reste un décor déchagréable.
-Entrons, messieurs, ordonna Weir en s’engageant à travers un mur organique fossilisé.

Le vaisseau était plus qu’à moitié enfoncé dans le sol, mais on pouvait toujours en arpenter quelques couloirs penchés. C’était un tombeau. On croisait au moins un cadavre à chaque croisement. Certains étaient des restes humains, encore prisonniers des restes filandreux d’un cocon. Ils étaient vraisemblablement morts lors du crash, ou c’était du moins ce qu’on leur souhaitait. Mais la majorité des cadavres était ceux de Wraiths. La chair wraith ne se décompose pas de la même façon que la chair humaine. Pour une raison obscure, elle semble moins biodégradable. Les dépouilles humaines se résumaient le plus souvent à des squelettes, mais les Wraiths semblaient comme momifiés. Ce qui permit à Carson de faire un prélèvement de tissu sur plusieurs des cadavres. Il avait emmené de quoi installer un laboratoire miniature et procéder à des tests. Laurent lui servit d’assistant.

C’était la première fois que Laurent voyait un Wraith de prés. Certes, ces Wraiths là étaient morts, mais Laurent ne s’en plaignait pas. Il avait déjà vu un symbiote goa’uld auparavant, tout aussi mort, car Sheppard conservait celui extrait de la tête du colonel Caldwell épinglé sur une plaque de bois, à la façon d’un saumon particulièrement impressionnant. Tandis que la PCR s’effectuait tranquillement dans les tubes, Beckett proposa à Laurent de lui montrer un phénomène intéressant.
-Tu n’es pas sans savoir que l’on peut faire réagir les pattes d’une grenouille morte, si elle est assez fraîche, dit Carson en préambule. Maintenant, regarde. Ce Wraith est mort depuis des millénaires. Pourtant, si j’applique une décharge électrique en ce point précis…

La main du Wraith se tandis brusquement vers Laurent, prête à lui aspirer sa force vitale. Mais elle n’en fît rien, préférant retomber, aussi inerte qu’auparavant.
-Un réflexe fascinant, n’est il pas ? commenta Carson.
-F… Fasc… Fascinant, reconnut un Laurent livide dont les yeux fixaient toujours le Wraith.
-Ca plait toujours aux nouveaux.

Bien plus tard, Laurent pu ranger le matériel du laboratoire portatif, pendant que Carson annonçait les résultats aux autres personnes présentes.
-Les tests sont positifs, dit il. Les tissus prélevés contiennent le même virus qui affecte Teyla.
-Alors ces Wraiths seraient morts de la peste des prêcheurs ? s’étonna Sheppard. Comment est ce possible ?
-Nous savons que les Anciens ont fui la Voie Lactée en direction de Pégase après que les Oris leur aient envoyé ce fléau, signala Weir. Se pourrait il qu’ils aient à leur tour voulu employer cette arme sur les Wraiths ?
-C’était quelque chose d’assez costaud pour détruire toute vie dans la Voie Lactée, rappela Sheppard. C’est pour cela qu’ils ont construit l’appareil sur Dakara, afin de recréer la vie dans la galaxie. L’actuelle peste des prêcheurs est une banale grippe en comparaison.
-C’est une forme plus ciblée, oui, confirma Carson. Peut être le fléau originel était il en fait un bouquet de différents virus. Si les Anciens ont pu isoler une souche et l’adapter à la physiologie Wraith, ils disposaient effectivement là d’une arme redoutable. De quoi éradiquer l’espèce Wraith sans affecter les populations humaines et altérannes.
-Mais l’évolution ultérieure d’un virus n’est elle pas par essence imprédictible ? demanda Elisabeth. Et la physiologie Wraith est en partie celle d’un humain. C’était prendre un risque énorme. Les Anciens auraient ils vraiment fait cela ?
-Je sais que Hératépaix l’aurait fait, intervint Laurent.

Toutes les têtes se tournèrent vers lui.
-Je crois que je commence à saisir le personnage, poursuivit Laurent. Cela aurait bien été dans son style.
-Et moi, je crois qu’on va bientôt être fixés, dit McKay en contemplant l’ordinateur portable altéran dont il ne se séparait presque jamais. Je détecte une technologie altéranne à proximité.
-Quoi ? s’étonna Sheppard. Je croyais que votre super-organizer était resté obstinément muet la dernière fois ?
-Oui, mais cela vient juste de changer. Ne me demandez pas pourquoi. Peut être est ce du à la présence de Nolim. En fait, oui, c’est probablement du à sa présence. Vous savez comment fonctionne la technologie télépathique altéranne. Ces appareils émettent une onde électromagnétique qui pousse le cerveau humain à émettre une onde en retour. Toutefois, c’est une prouesse dont le cerveau n’est pas capable à moins de posséder ce fameux gêne. Dans le cas de Nolim, son cerveau contient en plus un code d’accès à incorporer à l’onde, et certains appareils attendent ce code pour atteindre leur pleine activation. C’est comme ça que ça marche. Pas de magie. La dernière fois que nous sommes venus, on n’avait pas le bon passe, donc pas de surprise. Maintenant nous l’avons.
-Alors allons voir ce que nous avons gagné, dit Weir.

Le gros lot consistait en un tube d’une trentaine de centimètres de diamètre, et du triple de longueur, gisant sur le sol d’un couloir. En observant le trou dans un mur, à travers lequel on pouvait voir plusieurs autres trous alignés les uns derrière les autres, on était tenté d’assimiler l’objet à une sorte d’obus qui se serait invité à l’intérieur du vaisseau ruche. Un voyant triangulaire s’était allumé sur un côté de l’appareil. Lorsque Laurent s’en approcha, un hologramme surgit du voyant. Il représentait un homme âgé, portant une longue chevelure nouée en une tresse unique, ainsi qu’une longue barbe nouée en deux tresses. Il était vêtu d’un uniforme militaire lantien auquel on avait ajouté une ample cape. Ses habits comme ses cheveux étaient argentés. Ses yeux étaient bleus, mais d’un bleu électrique.
-C’est Hératépaix, dit Laurent. Comme sur les photos dans son ordinateur sur Atlantis.
-Salutations, déclara l’hologramme.
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MessageSujet: Re: Le Navigo (Premier et dernier épisode)   Le Navigo (Premier et dernier épisode) EmptySam 21 Avr 2007 - 21:34

C'est assez chouette à lire.

J'aime bien le langage des habitants de la planète miam-miam, qui est miroir. Je suis quand même étonné qu'aucun membre de l'expédition ait réussi à le décrypter.

Sinon, c'est pas mal du tout clap!
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MessageSujet: Re: Le Navigo (Premier et dernier épisode)   Le Navigo (Premier et dernier épisode) EmptyMar 24 Avr 2007 - 13:41

J'adore ! hi hi

Je suis toujours aussi friand de ces petites introductions... Cette semaine : la tendance a faire du neuf avec du vieux. La petite digression sur la vie apres la mort etait tres amusante egalement, a la fois par le contenu et par l'inimitable personalite des protagonistes. :D

J'ajouterais que l'histoire de ce second episode s'annonce tres interressante. J'aime beaucoup la facon dont tu rends Laurent et le Navigo indispensables par diverses manieres.

Bref, on en redemande. farao

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MessageSujet: Re: Le Navigo (Premier et dernier épisode)   Le Navigo (Premier et dernier épisode) EmptyJeu 26 Avr 2007 - 22:27

bon ben vu que tu postes plus sur fusion et que je veux la suite, j'ai suivi :sam:
Un commentaire alors... Et bien ma foi j'aime toujours autant ce que tu écris, style très bravo, idées tres glop, humour très décapant, suite très vite ?

lol!

Oh c'est mon premier message... J'adore mon rang !
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MessageSujet: Re: Le Navigo (Premier et dernier épisode)   Le Navigo (Premier et dernier épisode) EmptyJeu 17 Mai 2007 - 0:27

"Suite trés vite", euh, non, désolé. Je suis un peu distrait ces derniers temps. Mais la voici "enfin". Suite et fin de l'épisode, d'ailleurs, car je n'ai pas trouvé suffisamment d'inspiration pour faire durer. J'espére que vous ne jugerez pas cela trop baclé. neutral

La renommée est une arme à double tranchant. Dans la grande histoire des voyages interstellaires, c’est un phénomène souvent utile, mais parfois terriblement embarrassant. Ne serait ce que le nom sous lequel les autres peuples vous connaissent, par exemple. Les symbiotes sont partout reconnus sous le nom de goa’ulds, et les membres de la Tok’Râ sont très susceptibles sur ce point. Imaginez que Adolphe Hitler, détenteur du DHD durant la Seconde Guerre Mondiale, soit parvenu à réunir cet artefact avec la porte des étoiles. Partout où les membres de SG1 se seraient rendus par la suite, ils auraient eu droit à des commentaires du type « Ah, mais nous connaissons votre technologie. Vous êtes des nazis, n’est ce pas ? », partageant ainsi le sort des tok’râs. Mais il n’y a pas que les symbiotes. Les Altérans aussi ont des raisons de se plaindre. Si on ne les appelle pas « Anciens », c’est qu’on les nomme « Ancêtres ». Et pourquoi pas les « Papies », ou les « Vioques », tant que vous y êtes ? Même avec leur grand pouvoir, ils doivent pourtant se résoudre à la situation. Dernières victimes en date du phénomène, le peuple des Asurans. Par la faute de Rodney McKay et d’Elisabeth Weir, ils vont devoir s’habituer au sobriquet de feu leurs cousins de la Voie Lactée.

Force est de reconnaître, malgré tout, que les Anciens méritent leur pseudonyme. Leur histoire est une très très longue histoire, si bien que les humains ne pourront jamais en obtenir que des fragments ici et là. De petites parts en fin de compte bien plus digestes que l’énorme gâteau que représente Atlantis, s’il faut voir les choses du bon côté. Tandis que Laurent écoutait l’hologramme de Hératépaix, l’un de ces morceaux de la mémoire altéranne se dévoilait aux explorateurs.

C’était il y a dix mille ans et des poussières. La population wraith s’étalait de part et d’autre du trou noir supermassif central de Pégase, telle une colonie de morpions. L’éthique militaire des Anciens était jusqu’alors fermement opposée à l’emploi d’armes aveugles, en partant de la mine antipersonnel, mais cette époque troublée fut en quelque sorte un tournant en la matière. Alors que l’hologramme évoquait divers projets de machines de guerre conçues pour agir seules, Laurent pensait à tous les obélisques de la Voie Lactée renfermant des dispositifs de défense à l’échelle planétaire. Cette mode asgard, dont les goa’ulds faisaient aujourd’hui les frais, était avant tout un legs de la civilisation altéranne post-wraith. Et, bien sûr, en matière d’armes autonomes comme ailleurs, les Anciens avaient à un moment péché par excès d’efficacité, comme les asgards ne le savaient que trop bien. C’est dans ce contexte que Hératépaix avait développé une arme bactériologique. Après maints efforts, il était parvenu à identifier une bactérie suffisamment vicieuse pour survivre dans l’intestin wraith. Comme le wraith adulte n’utilise pas son système digestif, les désagréments associés à cette bactérie faisaient partie des maux de l’enfance wraith. D’après les reines, c’était une occasion de se forger une philosophie, comme l’illustre le Penseur de Rodin. Le but de Hératépaix était de transformer cette maladie bénigne en maladie grave, décimant la jeunesse wraith, empêchant la population wraith de croître ou même de se renouveler. Pour cela, il eut l’idée d’infecter la bactérie avec une souche du virus envoyé par les Oris. Cette bactérie s’attaquait à l’aspect le plus humain des wraiths (lesquels auraient convenu que ce n’était décidément pas leur meilleur profil), et constituait donc un bon milieu d’adaptation pour le virus. Une infection bénigne par cette bactérie donnerait au virus le temps d’évoluer vers son nouvel hôte.
-Si vous trouver ce missile entouré de cadavres wraiths, disait l’hologramme, c’est que la forte concentration en agents infectieux a affecté même les wraiths adultes. Ce qui serait synonyme d’échec, car j’espérais une pandémie à l’échelle galactique, et non l’élimination d’un seul vaisseau. Si, de plus, nous avons perdu la guerre contre les wraiths, cela voudra dire que mes tentatives ultérieures auront rencontré d’autres obstacles. J’envisage une population wraith déjà trop grande pour qu’une natalité en baisse change vraiment l’issue de la guerre, ou alors le résultat des méthodes extrêmes des wraiths en matière de quarantaine.
-Je parierais sur l’élimination pure et simple des vaisseaux contaminés, commenta Sheppard.
-Quoiqu’il en soit, poursuivit l’hologramme en ignorant le commentaire, ce missile contient un échantillon cryogénisé du complexe bactéroviral, en théorie non-libéré avec le reste du contenu du missile lors de l’impact. Créer un remède à partir de cet échantillon est une entreprise sur laquelle même mes semblables auraient fondé peu d’espoirs, et à plus forte raison les wraith. Mais il peut vous aider à recréer cette arme, si jamais les wraiths vous menacent encore.

Sur quoi l’hologramme disparut.
-Pas bon pour un remède ? dit Sheppard d’une voix morbide.
-Du moment que l’on veut sauver un wraith, répondit Beckett de la voix de l’espoir, mais Teyla n’est pas un wraith. Elle possède un peu d’ADN wraith, ce qui permet au virus modifié de l’affecter plus qu’il n’affecte les autres humains, mais elle reste plus résistante au virus que sa cible désignée.
-Vous pouvez donc créer un remède ? demanda Weir.
-Elisabeth, je pense que le remède est déjà dans mon laboratoire.
-Comment…
-Le rétrovirus ! s’exclamèrent simultanément McKay et Sheppard, au grand étonnement du premier à l’égard du second.
-Oui, approuva Carson. Nous réprimons les caractères wraiths de Teyla, après quoi elle devrait se rétablir d’elle-même, comme le reste de l’expédition.

Elisabeth Weir eut un grand sourire, dont un reflet naquit chez chacune des autres personnes présentes. Toutefois, elle voulut être sûre de saisir l’ensemble du problème.
-Teyla perdra donc ses pouvoirs dans l’opération ? demanda t’elle.
-Au vu du succès rencontré par le rétrovirus chez les wraiths, dit Carson d’un air penaud, je pense pouvoir dire que ce sera temporaire.

C’est ainsi que le déréd fut associé à la première intoxication alimentaire d’Atlantis, sans qu’aucun mort soit à déplorer. Laurent se sentait coupable, mais se consolait en se disant que c’était aussi lui qui avait permis de réparer les dégâts. Teyla, du moins, ne lui en porta pas rancune. Il fallut un certain temps avant qu’elle reprenne du service, et un peu plus de temps encore avant qu’elle puisse arrêter complètement le traitement de maintien du rétrovirus. Après quoi sa nature wraith revint presque instantanément, discrète mais bien utile. L’aventure put alors reprendre comme avant.

Ainsi s’achève le second épisode du Navigo.

FIN
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MessageSujet: Re: Le Navigo (Premier et dernier épisode)   Le Navigo (Premier et dernier épisode) EmptyJeu 17 Mai 2007 - 0:41

sylvouroboros a écrit:
-Si vous trouver ce missile entouré de cadavres wraith, disait l’hologramme, c’est que la forte concentration en agents infectieux a affecté même les wraith adultes. Ce qui serait synonyme d’échec, car j’espérais une pandémie à l’échelle galactique, et non l’élimination d’un seul vaisseau. Si, de plus, nous avons perdu la guerre contre les wraiths, cela voudra dire que mes tentatives ultérieures auront rencontré d’autres obstacles. J’envisage une population wraith déjà trop grande pour qu’une natalité en baisse change vraiment l’issue de la guerre, ou alors le résultat des méthodes extrêmes des wraiths en matière de quarantaine.
-Je parierais sur l’élimination pure et simple des vaisseaux contaminés, commenta Sheppard.
aarf clap! hi hi hi hi hi hi lol!

Alors, écoute bien ce qui va suivre, parce que c'est une vérité absolue.

C'est le discour le plus TORDANT qu'il m'ait jamais été donné de lire.

Franchement, c'est génial, proprement génial. :tealc:

J'aime beaucoup l'idée de base, ainsi que la solution imaginée par Beckett. Une solution qui, en plus d'être tout à fait cohérente avec ce qui est dit dans la série, tombe vraiment à pique. Je suis vraiment charmé par ce style. La diggression au début de cette seconde partie fut comme d'habitude un véritable délice.

Je dois dire que je préfère l'aspect aventurique de cet épisode. Le précédent m'avait un peu moins plu, mais je crois que cela tenait essentiellement à sa fin. Souvent, dans un(e) bon(ne) livre/film/BD, on ne retient que les dernières pages/images/cases. Tiens, voila peut-être le sujet de ta prochaine diggression...

Voyons voir... ça donnerait... "Si les Anciens avaient remportés la guerre contre les Wraith après des siècles de lutte acharnée, cette victoire serait restée connue à tout jamais comme l'apogée de l'espèce Altéran, jour de gloire et de fierté, ou enfin, après une éternité de conflits sanglant, ce peuple glorieux héradiqua le terrible fléau qu'étaient les Wraith. Comme nous le savons, il n'en fut rien, et Pégase resta pour tous l'endroit ou les Anciens on prit la plus sévère branlée de tout l'univers ; les Anciens allèrent même jusqu'a tenter d'effacer toute trace de leur cité. C'est dire comme..."

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MessageSujet: Re: Le Navigo (Premier et dernier épisode)   Le Navigo (Premier et dernier épisode) EmptyJeu 17 Mai 2007 - 1:01

Je ne m'attendais pas à ce que tu répondes si vite, surtout à cette heure ci.

Ravi que cela te plaise toujours, tant pour l'humour que pour le scénario. Concernant ton idée de digression, oui, je la recuisinerai sans-doute un de ces quatre. content

Aprés avoir lu "Fragments", j'ai réalisé combien l'aspect mythologique me manquait. Atlantis ne s'y préte pas. Je compte donc commencer une autre fic humoristique, se déroulant cette fois dans la Voix Lactée. Comme ça, j'alternerai entre les deux mondes. Avant d'envisager une fic sérieuse, si j'y arrive. En attendant, je compte appeler cet autre délire "Gate Keeper", avec dans le rôle principal "Chronos avec un h", dieu du temps et goa'uld mineur de son état.
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MessageSujet: Re: Le Navigo (Premier et dernier épisode)   Le Navigo (Premier et dernier épisode) EmptyJeu 17 Mai 2007 - 1:15

Ben voilà ! Avec dela patience, on arrive à tout ^^

J'ai trouvé la conclusion un peu rapide, mais tellement bien écrite que je peux rien dire... J'aime toujours autant ton idée de commencer par des généralités avant de reprendre l'histoire, avec à chaque fois des reflections tellement... réfléchies...

Un régal pour le cerveau Jack
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MessageSujet: Re: Le Navigo (Premier et dernier épisode)   Le Navigo (Premier et dernier épisode) EmptyVen 18 Mai 2007 - 1:11

sylvouroboros a écrit:
Je ne m'attendais pas à ce que tu répondes si vite, surtout à cette heure ci.
J'attends la suite de tes fics avec tant d'impatience que j'aurais été incapable d'aller me coucher avant de l'avoir lu ! hi hi

sylvouroboros a écrit:
Ravi que cela te plaise toujours, tant pour l'humour que pour le scénario. Concernant ton idée de digression, oui, je la recuisinerai sans-doute un de ces quatre. content
J'en serais honoré. Mais te sens pas obligé... Embarassed

sylvouroboros a écrit:
Aprés avoir lu "Fragments", j'ai réalisé combien l'aspect mythologique me manquait. Atlantis ne s'y préte pas. Je compte donc commencer une autre fic humoristique, se déroulant cette fois dans la Voix Lactée. Comme ça, j'alternerai entre les deux mondes. Avant d'envisager une fic sérieuse, si j'y arrive. En attendant, je compte appeler cet autre délire "Gate Keeper", avec dans le rôle principal "Chronos avec un h", dieu du temps et goa'uld mineur de son état.
Je suis heureux que ma fic t'ai donné envie de donner dans la mythologie. farao

Au passage, si j'étais toi, je demanderais à un modo/admin de déplacer X-trapolis et ton pilote dans cette section, de scinder X-trapolis en plusieurs épisodes disctincts, voir de te créer une section pour chacune de ces deux fanséries. Parce que là, avant le pilote dans SG-1, la suite dans "Autre", et ta seconde fansérie dans une troisième section, c'est un peu compliqué à suivre...

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