[Film III] The Hobbit: The Battle of the Five Armies

There and Back Again, troisième segment de la trilogie The Hobbit de Peter Jackson, voit sa date de sortie repoussée de cinq mois! En effet, le film prévu à l'origine pour le 18 juillet 2014, sortira finalement le 17 décembre de la même année aux États-Unis, à l'instar de An Unexpected Journey, The Desolation of Smaug, ainsi que des trois opus du Seigneur des Anneaux qui sont tous apparus en décembre.

The Hobbit: There and Back Again change de titre! Peter Jackson a en effet annoncé aujourd'hui sur sa page Facebook que le sous-titre du troisième volet de la trilogie du Hobbit était désormais "The Battle of the Five Armies". Au passage, le réalisateur précise également que la version longe de The Desolation of Smaug comptera 25 minutes d'images inédites.

Peter Jackson a écrit:

Inside Information...

Our journey to make The Hobbit Trilogy has been in some ways like Bilbo's own, with hidden paths revealing their secrets to us as we've gone along. “There and Back Again” felt like the right name for the second of a two film telling of the quest to reclaim Erebor, when Bilbo’s arrival there, and departure, were both contained within the second film. But with three movies, it suddenly felt misplaced—after all, Bilbo has already arrived “there” in the "Desolation of Smaug".

When we did the premiere trip late last year, I had a quiet conversation with the studio about the idea of revisiting the title. We decided to keep an open mind until a cut of the film was ready to look at. We reached that point last week, and after viewing the movie, we all agreed there is now one title that feels completely appropriate.

And so: "The Hobbit: The Battle of the Five Armies" it is.

As Professor Tolkien intended, “There and Back Again” encompasses Bilbo’s entire adventure, so don’t be surprised if you see it used on a future box-set of all three movies.
Before then however, we have a film to finish, and much to share with you. It’s been a nice quiet time for us—Jabez and I happily editing away in a dark cave in Wellington—but those halcyon days are quickly coming to an end. It will soon be time to step into the light. Expect to see and hear much about The Hobbit: The Battle of the Five Armies in the coming months.

And there’s also The Hobbit: The Desolation of Smaug Extended Cut, which we’re in the process of finishing, with over 25 mins of new scenes, all scored with original music composed by Howard Shore.
It’ll be a fun year!

Première bande-annonce pour l'ultime chapitre des aventures de Bilbo:

Nouvelle bande-annonce épique:


Bon, au moins, cette fois-ci, malgré les défauts inhérents à cette trilogie du Hobbit dont notamment la surutilisation des outils numériques et l'allongement infini de l'intrigue générale du livre, ce troisième opus augure tout de même une bataille finale qui s'annonce dantesque. Mais à l'heure du bilan, je ne suis pas certain que cela sera suffisant pout justifier la décision de Peter Jackson de scinder son diptyque d'origine en trilogie...

A la vue de ce troisième volet de la trilogie du Hobbit, je crois que l'on peut désormais légitimement le dire, Peter Jackson aurait dû s'en tenir à son projet de base qui consistait en un diptyque. Sans être totalement catastrophiques, les trois segments souffrent des mêmes défauts : un allongement sans fin de l'intrigue du roman, une surutilisation des outils numériques (même si, avec le HFR 3D, ce problème tend à s'estomper quelque peu) et un récit qui oscille sans cesse entre un ton féérique et enfantin propre au livre de Tolkien, et un registre plus dur afin de coller aux trois précédentes adaptations du Seigneur des Anneaux. Ce dernier point est par ailleurs particulièrement flagrant dans ce troisième opus.

Plus concrètement, en ce qui concerne The Battle of the Five Armies, le principal problème du film est qu'il ne se concentre en grande partie que sur la bataille qui lui donne son nom. Une bataille bien trop longue et parfois confuse qui, lors de sa seconde partie, ne met en outre en scène que quelques personnages isolés dont les actions sont grotesques à défauts d'être passionnantes, et dont les destins tragique de certains sont loin de susciter l'émotion escomptée. A ce titre, les exploits de Legolas qui parvient entre autres à défier les lois de la gravité, sont particulièrement affligeants. De même, les états d'âme de Tauriel et Kili sont excessivement mal venus et mal écrits. De surcroît, les deux principaux antagoniste du métrage, Azog et Bolg, sont effectivement terrifiants, tant leur structure entièrement numérique est hideuse.

A noter que la bataille souffre également d'avoir été vendue lors de la promotion du film comme étant aussi épique que les affrontements du Gouffre de Helm ou de Minas Tirith. Malheureusement, la Bataille des Cinq Armée ne parvient jamais véritablement à atteindre l’intensité des combats des deux derniers films du Seigneur des Anneaux et ce, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les apports supposés comiques du personnage d'Alfrid sont véritablement exaspérants et dénotent peut-être du fait que Peter Jackson n'a pas oublié qu'originellement, le ton du roman de Tolkien était plus doux que celui du Seigneur des Anneaux. On voit d'ailleurs durant toute l'adaptation du Hobbit que le réalisateur a constamment essayé de jongler entre deux tonalités différentes. Dès lors, malgré un rattachement des enjeux de la Bataille des Cinq Armées à ceux du Seigneur des Anneaux, ils échouent à être aussi prenants, ce qui est en fin de compte compréhensible. En effet, on ne peut pas comparer la défense d'un trésor et d'un point d'accès qui sera, certes, crucial dans plusieurs décennies, à la sauvegarde de la Terre du Milieu tout entière!

Enfin, assez étrangement lorsque l’on repense aux dernières séquences de The Return of the King, l’épilogue du Hobbit paraît excessivement précipitée ; les combats se terminent, puis, sans réelle transition, Bilbo est de retour chez lui. Espérons que la version longue à venir dont Peter Jackson a d’ores et déjà affirmé qu’elle contiendrait plus de 30 minutes de scènes inédites, remédiera à ce problème et s’attardera un peu plus sur la situation post-conflit.

Quoiqu'il en soit, malgré de nombreux défauts, le troisième opus des aventures du Hobbit recèle également de bons moments. En premier lieu, Richard Armitage, l’interprète de Thorin, délivre une prestation extraordinaire. La folie qui saisit le roi est peut-être l’élément le plus marquant de l’intrigue et ses interactions avec Bilbo, toujours aussi bien joué par Martin Freeman, sont les moments les plus touchants du film. L’espace de quelques scènes, on a un aperçu de ce qu’une adaptation du Hobbit plus intimiste et plus proche de la Compagnie des Nains aurait pu donner. Autre grand moment, le Conseil Blanc qui se rend à Dol Guldur pour délivrer Gandalf et qui, là aussi, durant quelques minutes, rappelle les heures les plus glorieuses du Seigneur des Anneaux. A noter enfin que contrairement aux deux précédents volets qui tiraient en longueur, The Battle of the Five Armies, d’une durée plus courte, reste globalement divertissant de bout en bout.

Très déçu du dernier opus, je n'ai pas du tout accroché aux effets visuels (ceux du SdA avec 15 ans dans la vue sont plus réussis) qui font cheap (si l'idée était de donner un aspect conte c'est réussi par contre) et le film pompe allègrement sur SdA (Tauriel/Arwen, Faramir/Legolas, le Grima-bis est insupportable etc etc).

La bataille des 5 Armées est sans doute le film de trop, heureusement Martin Freeman est excellent en Bilbo mais ça ne rattrape pas le manque de consistance de ce dernier opus. Une déception à la hauteur de l'attente générée.

Ayant été très déçu par les deux premiers volets du Hobbit, je ne suis pas allé voir le 3ème au cinéma. Je l'ai finalement vu hier, et je dois dire que je ne regrette pas mon choix. Certes la bataille qui prend part pendant les 2/3 du film devait mieux rendre sur grand écran mais bon...

Pas besoin de développer, Jack Black a tout dit :

Citation :

un allongement sans fin de l'intrigue du roman, une surutilisation des outils numériques (même si, avec le HFR 3D, ce problème tend à s'estomper quelque peu) et un récit qui oscille sans cesse entre un ton féérique et enfantin propre au livre de Tolkien, et un registre plus dur afin de coller aux trois précédentes adaptations du Seigneur des Anneaux. Ce dernier point est par ailleurs particulièrement flagrant dans ce troisième opus.

Sur ce coup là j'ai eu raison de me faire confiance puisque je présentais la catastrophe à l'annonce de la trilogie. Ce que chaque film a confirmé par la suite. Le père Jackson a pour moi réussi l'impossible avec le Seigneur des Anneaux, dommage qu'il se plante sur Bilbon. C'est d'autant plus dommage que le livre de Tolkien nous présente assez de chose, il n'y avait pas besoin de chercher à faire aussi compliqué pour finalement se perdre dans l'ennui...

Barlbatrouk a écrit:

Sur ce coup là j'ai eu raison de me faire confiance puisque je présentais la catastrophe à l'annonce de la trilogie. Ce que chaque film a confirmé par la suite.

Quant à moi, j'en profite pour faire mon mea culpa, j'étais confiant et optimiste à l'époque de l'annonce de la transformation du diptyque en trilogie... bien mal m'en a pris! Je pense que les deux derniers films auraient véritablement gagné à ne pas être artificiellement séparés et que les événements de La Bataille des Cinq Armées auraient dû constituer le dernier tiers du deuxième volet originel alors appelé "The Hobbit: There and Back Again".

En fin de compte, maintenant que les trois opus sont sortis et se sont révélés être de relatives déceptions, je ne peux m'empêcher de repenser au départ de Guillermo del Toro lors de la préproduction du projet et m'interroger sur ce qu'aurait pu être sa vision, d'autant plus que le réalisateur mexicain disait notamment vouloir s'appuyer sur des animatroniques et non pas uniquement sur des effets spéciaux numériques...

Barlbatrouk a écrit:

Jack Black a tout dit

Haha!

La sortie du film en Blu-Ray a permis d'en extraire une partie des bonus, et cette vidéo de quelques minutes est, à mon avis, extrêmement intéressante, notamment parce qu'elle permet de comprendre une partie des raisons pour lesquelles ces trois films furent décevants pour beaucoup de monde :



En clair, on y découvre qu'à cause du changement de réalisateur après 2 ans de pré-production, tout à été refait à l'arrache et que la préparation est largement insuffisante. Peter Jackson évoque notamment le fait qu'il n'y a même pas de storyboard (!!) et qu'il est parfois obligé d'improviser la réalisation une partie des scènes. La comparaison des deux mois de pré-production du Hobbit sous Peter Jackson avec les trois ans de pré-production du Seigneur des Anneaux est peut-être la plus parlante.
Je n'ose d'ailleurs même pas imaginer le cauchemar pour tout le département production pour arriver à gérer une telle logistique à flux tendu !

Je trouve assez courageux et honnête de la part de la production que d'avoir dévoilé ça. Et c'est vraiment très intéressant parce que ça permet à la fois de voir quels compromis des réalisateurs peuvent devoir faire face aux demandes des studios (car sinon, évidemment ils auraient pris plus de temps en pré-production), et à quel point les conditions de production d'un film peuvent participer à expliquer certains défauts.
A cet égard, je conseille d'ailleurs à tout le monde le documentaire "Fucking Kassowitz" sur la réalisation de Babylon AD qui montre comment un réalisateur compétent (qui a certes ses défauts, mais néanmoins compétent) peut se retrouver à gérer un enfer, à devoir faire face à une équipe catastrophique et à un acteur principal casse-pieds.