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| Kaliam Connection | |
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| Auteur | Message |
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Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Kaliam Connection Ven 25 Juin 2010 - 19:10 | |
| Remarque préliminaire : ARGHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH, j'ai perdu mon comm' ! Reprenons, voulez-vous ? Donc, chapitre de transition, où l'on découvre surtout des nouveaux intervenants, et leurs relations avec les différents aspects de l'histoire et/ou de ton univers. Car Kaliam prend un aspect très particulier, qui, s'il respecte Babylon 5, s'en distingue par les différents cross-over que tu nous offres. D'ailleurs, je ne peux qu'apprécier tes goûts cinématographiques, puisque tu fais référence au superbe Avalon et à l'inénarrable Galaxy Quest. Si Vala est..... Vala, quelque soit son univers d'accueil, O'Neil et G'Kar sont bien développés, surtout ce dernier, que tu nous présente dans toutes ses contradictions de la saison 1 : sans pitié au niveau politique et professionnel, courtois et généreux au niveau personnel. J'ai apprécié, d'ailleurs, la manière dont il souligne les propos..... encyclopédiques de O'Neil, m'empêchant ainsi de te faire à nouveau la remarque. A propos de cette famille, je tiens à signaler une possibilité qui a, semble-t-il, échappé à monsieur Garibaldi : l'ancien général pourrait très bien avoir organisé tout cela afin de "disparaître". Mais pour quoi faire, dans ce cas ? La question que je me pose ensuite est : suis-je plus paranoïaque que le chef de la sécurité, ou bien ce dernier garderait-il des atouts cachés, même face à Sinclair ? - Citation :
- hormis qu'il n'avait qu'une seule trompe, plus grosse et plus longue que d'ordinaire, et pas d'yeux sur son visage mais une vingtaine de fins tentacules
- Citation :
- "PRENDRE-TON-FUN-EN-MAIN!"
Sapho, fais quelque chose pour lui, par pitié ! - Citation :
- Que vos commanditaires soient L'Earth Dome, le Kha'ri ou le conseil d'administration de la Weyland, ou les trois à la fois, ou d'autres organismes, faites bonne route...
Il me semble que tu as oublié l'organisation qui manipule tous ces organismes depuis les coulisses, la CSB. .....hé hé. Chapitre très agréable à lire, donc, et je réitèrerai mes habituelles remarques sur le très bon travail que tu fais pour donner une ambiance particulière à chacune de tes scènes, expliquant à tes lecteurs les raisons de tel ou tel détail du décor. Chôli travail ! |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam Connection Sam 26 Juin 2010 - 11:13 | |
| J'ai édité le texte du tableau O'Neil/G'Kar, entre la fin des politesses de bienvenue et le moment où l'arme est sortie, afin que cela ressemble moins à un monologue d'O'Neil et davantage à un dialogue d'O'Neil et G'Kar, tout en déserrant un chouilla le débit à l'intérieur des interventions de l'admiral, dans l'espoir vague de les rendre légèrement plus naturelles. J'espère que c'est mieux. @ Rufus : là, je poste simplement pour prévenir de cela le plus vite possible, je te répond pour de vrai après. |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
Nombre de messages : 4190 Age : 35 Localisation : TARDIS 39th room (blit), on Moya third level, in orbit around Abydos (Kaliam galaxy)
| Sujet: Re: Kaliam Connection Mer 30 Juin 2010 - 21:16 | |
| Alors, au risque de surprendre certaines personnes, Mat Vador notamment, je n'ai pas été particulièrement gêné par les crossover assumés. L'univers de Alien est au demeurant compatible avec celui de Babylon 5 ou Stargate, plus encore celui de Kaliam, dans lequel la Weyland-Yatuni est déjà présente, et même si c'est avec une pointe de regret que je vois la saga Alien en tant que création originale déserter les rangs du septième art terrien au sein de ton univers, je reconnais que cette adjonction est crédible. Cela n'a rien avoir avec le crossover Stargate/Star Wars que tu avais initié dans Héliopolis et qui m'avait proprement horrifié de par ses implications directes et indirectes. De même, il ne me dérange pas d'apercevoir au détour d'un couloir un Na'vi ou un clone de Claudia Black reprenant le prénom de son personnage dans Stargate SG-1. De ces deux univers, l'un est inexistant dans Kaliam, l'autre mineur. J'ai été un peu plus dubitatif quand à l'insertion d'éléments liés à The 5th Element, essentiellement parce que le style de Rudy Rose et de sa cantatrice, de même que l'univers auquel ils se rattachent, sont tellement éloignés de Babylon 5 qu'on ne pouvait envisager une intégration, comme je l'avais immédiatement fait pour Alien. On est obligé de se dire "WTF ?", de basculer totalement dans l'univers de The 5th Element. Deux hypothèses s'offrent alors à nous : soit ces personnages ont été largement modifiés pour pouvoir faire leur chemin dans Kaliam, auquel cas la référence est si énorme qu'elle en devient trop gratuite, très discutable, soit il s'agit bien d'une fiction. Le lecteur qui lirait cette fic sans ce bagage culturel, en revanche, verrait la scène d'un œil différent - celui que nous aurions si ce n'était pas une référence - et pourrait y aller de ses supputations sans que sa réflexion ne soit "parasitée" parce ce qu'il sait ou pense savoir sur l'univers des protagonistes. Cela ne m'aurait pas gêné s'il avait été clair, depuis le départ, que le personnage ne pouvait pas être issu du film en question, mais dans ce contexte... Dispensable à mon avis, de même que la description attentive et exhaustive de la cantatrice, qui ne méritait pas je pense tout l'espace que tu lui as attribué, lorsque son apparition, très brève, n'était qu'anecdotique. C'est un peu la "curiosité conceptuelle marrante" que tu espérais ne pas avoir à reprocher à ma description des Von Chabat. En revanche, là ou je suis proprement outré, c'est quand tu oses nous décrire la scène de ce film comme si son protagoniste était réel, t'étendant longuement sur les états d'âme et les pensées du personnage, sa perception de son environnement, ses pensées intimes ! Ceci, sache-le, est parfaitement malhonnête ! :apophis: Certes, on pourra me rétorquer que j'ai procédé de même dans ma nouvelle Farscape, en présentant une scène qui s'avéra être un récit de fiction rédigé par un jeune garçon ayant entendu parler de Crichton. Mais moi me suis limité à ce que cet enfant avait écrit ! Les détails que tu donnes, en revanche, sortent très nettement du domaine de ce que le cinéma peut montrer, et même de ce que Ivanova, dans cette situation, pouvait en imaginer par empathie. C'est tout à fait de la triche ! :cam: D'ailleurs, je serais bien curieux de savoir comment tu pourras justifier cette avalanche de précision sur les pensées d'un personnage de fiction au sein de ta fiction... En attendant de le savoir, je boycotte Kaliam ! (...bon, OK, au prochain chapitre.)
Le dialogue entre O'Neil et G'Kar est, sans aucun doute, mon passage préféré du chapitre. J'ai véritablement retrouvé toute l'intensité des plus belles tirades de Babylon 5, ces instants ou les personnages, au bord du dérapage, malmenés par des évènements dont la portée les dépasse, se mettent à déclamer un torrent de paroles furieuses, flamboyantes, presque sanglantes des plaies qui n'ont jamais cicatrisé et dont la douleur alimente leur verve. Je parle de façon très imagée, mais ce n'est pas un effet de style, j'essaye simplement de retranscrire cette ferveur très particulière qui semble animer G'Kar ou Londo dans leurs plus belles tirades. L'amiral nous apparait ici sous un jour très différent, plus vulnérable. Tu n'auras pas attendu longtemps pour abîmer largement la couche de vernis de ton amiral, cette aura de force tranquille et rassurante.
L'approfondissement que tu donnes de G'Kar ainsi que de son peuple et de sa culture est également appréciable... Cette vision du personnage permettrait effectivement d'expliquer le spectaculaire changement de personnalité qui affecta le Narn au cours des saisons. Ce sont des éléments de mythologie que je suis toujours heureux d'amasser, et il en va de même de tes semi-digressions sur la sécurité de Babylon 5 ou le statut des espèces respirant le méthane et leurs moyens d'expansion.
Le traitement d'Ivanova aussi est particulièrement rafraichissant. Je ne me souviens pas l'avoir jamais vu en civil dans la série, et je dois dire que cette Susan plus naturelle et plus souple, aussi bien dans ses paroles que ses pensées, me plait énormément. La raison de sa perte de contrôle m'intrigue, je me demande si on peut vraiment la mettre entièrement sur le compte du dilemme passé évoqué par Ja'mal, ou bien si une autre influence doit être envisagé. Sa réaction aux remarques du Narn est extrêmement intrigante. Je me suis en tout cas d'emblée sentit plus proche de cette version de la jeune-femme.
La dialogues entre Garibaldi et Sinclair est très naturel, très vivant, et, si je ne saisis pas toutes ses implications, je devine que quelque sombre complot est à l'œuvre derrière tous ces mystères. Il en va de même de la mission de Vala Black, qui vient grandement complexifier une affaire manifestement bien plus élaborée, du moins ouvertement, que celle de ta première version.
Enfin, félicitations pour ta description de la lune. La révélation finale du nom de cet astre est assez choquante, après la description peu flatteuse que tu en as faite, et cependant je n'ai pas de mal à me représenter l'endroit, mélange de technique impressionnante et de vétusté insalubre. Introduction au prochain théâtre des évènements... Au passage, j'en profite pour te féliciter pour ton équidé ET. J'ai beaucoup aimé l'idée, au demeurant simple mais très inhabituelle, pour Babylon 5 comme en général.
Chapitre sympathique donc, qui épaissit considérablement le mystère et offre nombre d'informations utiles. |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam Connection Dim 11 Juil 2010 - 17:00 | |
| Tout d'abord, merci à tous pour l'assiduité que vous portez à ce topic. ça fait plaisir Et ça me rappelle que j'ai toujours mon comm' de EP à compléter sur un ficher word x) - Citation :
- A propos de cette famille, je tiens à signaler une possibilité qui a, semble-t-il, échappé à monsieur Garibaldi : l'ancien général pourrait très bien avoir organisé tout cela afin de "disparaître". Mais pour quoi faire, dans ce cas ?
La question que je me pose ensuite est : suis-je plus paranoïaque que le chef de la sécurité, ou bien ce dernier garderait-il des atouts cachés, même face à Sinclair ? Reste à savoir si un type à la retraite, ayant échappé de peu à la peine capitale, suivi et surveillé partout à chaque seconde que Valen approuve, aurait eu les moyens d'organiser une telle parade, avec de si gros dégâts... (dans les années 2020-3030, une navette, c'est plus cher et plus protégé qu'une belle voiture) - Citation :
- Il me semble que tu as oublié l'organisation qui manipule tous ces organismes depuis les coulisses, la CSB.
.....hé hé. Meuh non, je préserve juste le suspens.^^ - Citation :
- Chapitre très agréable à lire, donc, et je réitèrerai mes habituelles remarques sur le très bon travail que tu fais pour donner une ambiance particulière à chacune de tes scènes, expliquant à tes lecteurs les raisons de tel ou tel détail du décor. Chôli travail !
Merci - Citation :
- Alors, au risque de surprendre certaines personnes, Mat Vador notamment, je n'ai pas été particulièrement gêné par les crossover assumés.
Z'avez vos papiers? - Citation :
- même si c'est avec une pointe de regret que je vois la saga Alien en tant que création originale déserter les rangs du septième art terrien au sein de ton univers
Allons, Skay, je suis outré que tu sois si ignare. Chacun sait qu'en 1979, Ridley Scott a tourné ce film, Stranger, avec Sigourney Weaver (qui n'a jamais, ô grand jamais joué Ellen Ripley de sa vie, puisqu'il s'agit d'un personnage réel qui naitra plus d'un siècle plus tard, pourquoi diable est-ce que je précise ça?) dans le rôle principal, où un astrocargo revenant de Pluton capte un signal de détresse E.T sur Mars et se retrouve confronté à un prédateur de cauchemar jouant aux dix petits nègres avec l'équipage, jusqu'à ce que seule l'astronavigatrice de bord, Jane Connor, survive. Une saga entière a ensuite été initiée. Ce sont des classiques, Gardibaldi a d'ailleurs un poster dans sa chambre. Renseigne-toi un peu avant de dire des bêtises. *mauvaise foi* *mauvaise foi* - Citation :
- Cela n'a rien avoir avec le crossover Stargate/Star Wars que tu avais initié dans Héliopolis et qui m'avait proprement horrifié de par ses implications directes et indirectes.
*modifie fébrilement le chapitre suivant* - Citation :
- J'ai été un peu plus dubitatif quand à l'insertion d'éléments liés à The 5th Element, essentiellement parce que le style de Rudy Rose et de sa cantatrice, de même que l'univers auquel ils se rattachent, sont tellement éloignés de Babylon 5 qu'on ne pouvait envisager une intégration, comme je l'avais immédiatement fait pour Alien.
Qui sait? Finalement, tout ce qu'on a vu de l'Alliance Terrienne, c'est Babylon 5, différents échelons de l'Earth Force, des rencontres plus ou moins clandestines dans des coins plus ou moins confidentiels d'une rude colonie Martienne, le plateau d'ISN, quelques images rapides des pays les plus pauvres dans Crusade, et quelques bureaux entre les murs de l'Earth Dome. Jusqu'à ce que The lost tales montre enfin New York City, très claire et très moderne. Cela laisse quand même à peu près toute latitude pour imaginer un plateau radio branché. En tant qu'agglomérat de centaines de pays et de cultures, je considère que l'Alliance Terrienne peut contenir à peu près tout et son contraire à la fois. Personnellement, je considérais, déjà avant d'écrire Kaliam, que les zones les plus avantagées financièrement de la Terre avaient de fortes chances de ressembler, visuellement, à la Terre du 5th element ou à la civilisation Hébridanne de Stargate SG-1, relativement colorées, diversifiées et déjantées. Sans pour autant devenir incohérente avec les tons plus sobres et plus obscurs, "à la Scott" (Alien, Blade Runner) qui prennent leur sens en dehors de la Terre, autour des jeunes colonies industrielles en milieu relativement hostile. - Citation :
- On est obligé de se dire "WTF ?", de basculer totalement dans l'univers de The 5th Element. Deux hypothèses s'offrent alors à nous : soit ces personnages ont été largement modifiés pour pouvoir faire leur chemin dans Kaliam, auquel cas la référence est si énorme qu'elle en devient trop gratuite, très discutable, soit il s'agit bien d'une fiction. Le lecteur qui lirait cette fic sans ce bagage culturel, en revanche, verrait la scène d'un œil différent - celui que nous aurions si ce n'était pas une référence - et pourrait y aller de ses supputations sans que sa réflexion ne soit "parasitée" parce ce qu'il sait ou pense savoir sur l'univers des protagonistes.
En fait, je dois avouer que c'était un peu l'idée première. En préparant la première partie de ce chapitre, je voulais perdre le lecteur de deux manières différentes: -jouer à planter une ambiance et à la durcir exponentiellement, jusqu'à, au seuil du climax que tout le monde attend, la dégonfler de manière totalement incongrue, en l'espace d'un paragraphe. -que le lecteur qui connait les deux références commence à s'alerter à partir du "-Newt?", jusqu'à arriver complètement perdu à la scène d'inspiration bessonesque, en se demandant franchement si, la tête ailleurs, je n'ai pas confondu le doc de Kaliam avec un autre texte, écrit un soir de désœuvrement social autodestructeur. Puéril, moi? - Citation :
- Cela ne m'aurait pas gêné s'il avait été clair, depuis le départ, que le personnage ne pouvait pas être issu du film en question
Je vais peut-être essayer de travailler ce point en edit. A tout hasard, as-tu idée, comme ça, d'un élément bref à introduire et assez notable pour qu'on soit sûr de comprendre qu'il s'agit bien d'une référence et non d'un crossover? - Citation :
- En revanche, là ou je suis proprement outré, c'est quand tu oses nous décrire la scène de ce film comme si son protagoniste était réel, t'étendant longuement sur les états d'âme et les pensées du personnage, sa perception de son environnement, ses pensées intimes ! Ceci, sache-le, est parfaitement malhonnête !
Certes, on pourra me rétorquer que j'ai procédé de même dans ma nouvelle Farscape, en présentant une scène qui s'avéra être un récit de fiction rédigé par un jeune garçon ayant entendu parler de Crichton. Mais moi me suis limité à ce que cet enfant avait écrit ! Les détails que tu donnes, en revanche, sortent très nettement du domaine de ce que le cinéma peut montrer, et même de ce que Ivanova, dans cette situation, pouvait en imaginer par empathie. C'est tout à fait de la triche ! D'ailleurs, je serais bien curieux de savoir comment tu pourras justifier cette avalanche de précision sur les pensées d'un personnage de fiction au sein de ta fiction... En attendant de le savoir, je boycotte Kaliam ! (...bon, OK, au prochain chapitre.) Ma foi, l'actrice est vraiment très, très, expressive, et en plus, Ivanova se souvient bien de la novelisation du film, forcément plus riche en détails de ce genre, alors... - Citation :
- un personnage de fiction au sein de ta fiction...
De fiction, de fiction, si on veut... à la base, dans la ligne temporelle de ma fic, Ripley est bien un personnage historique, même si dans le film que regarde Susan, elle est interprétée par une actrice et sujette à une adaptation cinématographique plus ou moins libre. Tout comme en 2316, un gars jouera peut-être le rôle de feu Sheridan dans un film consacré aux guerres de Babylon 5 et à la fondation de l'ISA. - Citation :
- Le dialogue entre O'Neil et G'Kar est, sans aucun doute, mon passage préféré du chapitre. J'ai véritablement retrouvé toute l'intensité des plus belles tirades de Babylon 5, ces instants ou les personnages, au bord du dérapage, malmenés par des évènements dont la portée les dépasse, se mettent à déclamer un torrent de paroles furieuses, flamboyantes, presque sanglantes des plaies qui n'ont jamais cicatrisé et dont la douleur alimente leur verve. Je parle de façon très imagée, mais ce n'est pas un effet de style, j'essaye simplement de retranscrire cette ferveur très particulière qui semble animer G'Kar ou Londo dans leurs plus belles tirades. L'amiral nous apparait ici sous un jour très différent, plus vulnérable. Tu n'auras pas attendu longtemps pour abîmer largement la couche de vernis de ton amiral, cette aura de force tranquille et rassurante.
Heureux que le passage ait accroché ton attention. Je dois dire que j'y tenais beaucoup et je craignais que la tension qui commence à monter dangereusement à partir du moment où l'arme est dégainée, ne soit pas bien dépeinte. - Citation :
- L'approfondissement que tu donnes de G'Kar ainsi que de son peuple et de sa culture est également appréciable... Cette vision du personnage permettrait effectivement d'expliquer le spectaculaire changement de personnalité qui affecta le Narn au cours des saisons. Ce sont des éléments de mythologie que je suis toujours heureux d'amasser,
Ho, je pense que sur ce point la série se débrouillait bien sans moi ; le choc administré par l'annonce de la destruction de la forteresse, dans la fin de saison 1, est une amorce claire, tandis que le pardon donné personnellement à Londo en fin de saison 5 est un point final assez symbolique. Cependant, j'avais envie de caser mon grain de sel quelque part dans cette dynamique en ajoutant ce passage "prologue" qui, d'une certaine manière, pourrait avoir autorisé le glissement psychologique initial permettant ensuite aux évènements de la fin de saison 1, avec la chute surprenante de la forteresse Narn agressive, de faire leur effet. - Citation :
- ou le statut des espèces respirant le méthane et leurs moyens d'expansion.
A ce propos, j'ai amélioré ce passage : - Citation :
- [...] Tout en s'engageant dans une rue qui naissait perpendiculairement à elle, l'exploratrice se fit doubler par un jeune Grap jaune rayé de noir à la façon d'un zèbre -ces créatures humanoïdes au gros ventre rebondi et à la tête de crapaud chevelu pouvaient prendre bien des teintes d'épiderme- et portant une longue tunique grise, qui cahotait lentement entre les tracés de peinture blanche et jaune défraichie, sur son véhicule deux roues, au milieu de la chaussée de bitume depuis longtemps crevassée, défoncée, sablonneuse et percée de fougères, une piste qui aurait difficilement pu être plus mal adaptée.
Surveillant régulièrement les alentours, elle avança ainsi jusqu'à tomber face à un grand bâtiment noir et métallique, en forme de rectangle couché, sans aucune ouverture hormis les lourds portails fermés cachant des sas. Il s'agissait du quartier méthane de la ville, et elle le contourna par la gauche. La vie avait du mal à intégrer ce qui ne lui ressemblait pas. La plupart des espèces intelligentes composant la communauté du Quart Galactique Extérieur respiraient une atmosphère fortement oxygénée située dans une certaine échelle de pression, que les Humains avaient simplement baptisé « air de type terrestre » puisque c'était là précisément les conditions auxquelles la Terre avait habitué ses enfants. Un heureux hasard pour l'Humanité; une autre donne aurait considérablement handicapé son remarquable essor spatial au cours du siècle. Parmi les espèces respirant d'autres types d'atmosphère, celles vivant du second type d'air le plus répandu, le méthanien, et qui avaient fondé ensemble une succursale ignorée de cette communauté interstellaire, étaient les seules à pouvoir se mêler durablement aux espèces oxygénées, grâce à des lobbys communs assez fortunés pour financer des ghettos méthane ici et là. Pour les autres, quoi qu'aient valu leurs arts, ils étaient condamnés à rester cloitrés sur leurs propres mondes, à moins de pouvoir se procurer d'onéreux convertisseurs atmosphériques portatifs doublés de systèmes de nutrition indirecte, armures d'ajustement de la pression et autres greffes de branchies génétiquement synthétisées. Des équipements uniquement individuels, bien entendu. De tous les peuples non oxygéniens de l'espace connu, il n'y avait qu'une seule espèce, de surcroît méthanienne, celle des Gaims, qui avait réussi une intégration presque normale. Une société ultra-fonctionnelle et dépersonnalisée, fonctionnant à la dure sans laisser naître d'aspirations trop individuelles, n'était pas pour rien dans ce succès rondement mené. Les autres avaient jusque-là été reléguées hors de leurs mondes à une situation misérable. Du moins, cela avait été vrai sans une contestation possible jusqu'à ce que l'on sache que sur la lointaine Babylon 5, Kosh, l'ambassadeur de la nation la plus ancienne et la plus puissante, à tel point qu'on la prenait encore pour une légende à la fin de la guerre Terre-Minbar, respirait bel et bien un air non terrestre. Mais si ce symbole novateur devait avoir un impact concret par la suite, il ne s'était pas encore montré. Cette question de l'air respiré dans une certaine échelle de pression se doublait de la question de la gravité supportée, des rayonnements acceptés, des températures requises, et ainsi de suite. Toute espèce péchant trop largement, vis-à-vis de la moyenne des espèces du Quart Extérieur, sur un seul de ces tableaux, était le plus clair du temps condamnée à construire à part sa propre communauté interstellaire, dont l'intégration économique au reste du Quart demeurerait indéfiniment minime en comparaison de ce qui pouvait se faire; se limitant en règle générale à de prudents et procéduriers échanges de cargaisons, entre vaisseaux spécialisés dans le transfert entre milieux incompatibles.
Toutefois, respirer un air non terrestre, ou toute autre caractéristique physique empêchant une intégration naturelle et immédiate, était encore un moindre handicap pour une forme de vie intelligente, dans cet univers. On découvrait rarement des mondes vivants, accueillants, qui ne soient pas déjà le siège d'une civilisation indigène ou bien la possession coloniale d'une puissance extérieure. Lorsque l'Intelligence dans sa conception classique, attachée à la forme sociétaire et technique, avait besoin de l'un de ces territoires disponibles, il était souvent bien difficile de faire valoir leurs droits pour des formes d'intelligence sans science, parfois même ne vivant pas en groupe, ou bien "trop" en groupe, sans aucune forme de conscience personnelle. Ou pire encore, dérogeant totalement aux critères classiques en n'étant pas mobiles, ou même pas «matérielles ». Les rachitiques arbustes télépathes survivant péniblement au dessus des rochers secs de Morne VI, avec leur bagage philosophique ancien de plusieurs millions d'années, en avaient fait l'amère expérience lorsque les fonctionnaires impériaux de Korn IX étaient venu établir une raffinerie sur place. Ce n'était pas par mépris ou égoïsme. Tout simplement, les factions conventionnelles, bien qu'enclines pour la majorité à respecter plus ou moins les droits d'autrui, avaient du mal à reconnaître une intelligence là où elle se trouvait lorsque la forme prise par cette dernière n'entrait pas dans leurs représentations connues et balisées de la chose; à savoir une espèce faite d'unités matérielles, mobiles et non toxiques, comprenant un minimum les concepts de technique, d'individualité, de communication et de société, et enfin, faisant partie d'une certaine marge de dimensions physiques. Critères dont la réunion n'était pas si fréquente qu'on le pensait. Ou alors parfois, si ces formes d'intelligence "extra-conceptuelles" n'étaient pas totalement invisibles aux yeux inavertis, des enjeux économiques ou hiérarchiques trop importants donnaient naissance au petit soupçon de mauvaise foi nécessaire pour se persuader, malgré quelques doutes, qu'il n'y avait sûrement rien à voir. La vie et l'intelligence sous des formes que les Intelligents traditionnels ne pensaient pas à regarder étaient probablement les plus répandues, mais par définition, elles étaient pour ainsi dire inconnues. Aussi bien capables de se laisser détruire accidentellement sans que jamais personne ne remarque leur cri de détresse, que de balayer une flotte surarmée sans que elle, n'y ait compris quoi que ce soit. Et, de penser que toutes ces espèces intelligentes miraculeusement connectées les unes aux autres par dizaines, grâce au partage de conditions vitales suffisamment proches, ou à défaut par une façon d'exister et des moeurs un minimum compatibles, ne faisait que renforcer l'avalanche vertigineuse qui suivait le plus souvent lorsque l'on réalisait que toutes ces créatures n'étaient jamais qu'une petite minorité de ce que la vie avait su inventer en travers de ces mêmes quadrants.
Devant elle, la porte extérieure de l'un des sas se décala, laissant sortir une sorte de cheval sans tête vêtu d'une combinaison intégrale, [...] Voilààà... - Citation :
- Le traitement d'Ivanova aussi est particulièrement rafraichissant. Je ne me souviens pas l'avoir jamais vu en civil dans la série, et je dois dire que cette Susan plus naturelle et plus souple, aussi bien dans ses paroles que ses pensées, me plait énormément. La raison de sa perte de contrôle m'intrigue, je me demande si on peut vraiment la mettre entièrement sur le compte du dilemme passé évoqué par Ja'mal, ou bien si une autre influence doit être envisagé. Sa réaction aux remarques du Narn est extrêmement intrigante. Je me suis en tout cas d'emblée sentit plus proche de cette version de la jeune-femme.
Hé, chouette.^^ ça a d'autant plus de valeur pour moi, en tant que créateur de cette version-ci de Susan, qu'en temps normal tu te fiche d'Ivanova comme d'une tapisserie défraîchie (même nue) . - Citation :
- Le traitement d'Ivanova aussi est particulièrement rafraichissant. Je ne me souviens pas l'avoir jamais vu en civil dans la série,
ça arrive dans le 01-01. Youpi, quelqu'un a remarqué mon cheval alien sans tête! (et ma lune, oui, quelqu'un a remarqué ma lune) Bon, personne n'a remarqué que j'avais fait s'invoquer lui-même l'un des personnages, mais on ne peut pas tout avoir^^ - Citation :
- Chapitre sympathique donc, qui épaissit considérablement le mystère et offre nombre d'informations utiles.
Et concernant l'aspect littéraire en lui-même, ma propension aux paragraphes en apnée? J'ai essayé, tout au long du chapitre, d'adopter un style "geste par geste, seconde par seconde" à la fois linéaire et intimiste, décrivant ce qui se passe de la manière la plus fluide possible, tout en colorant le tout d'émotions et de pensées... Et sinon Skay, tu avais dis que le chapitre t'évoquait certaines réflexions à propos des Centauris, de quoi s'agissait-il donc? |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
Nombre de messages : 4190 Age : 35 Localisation : TARDIS 39th room (blit), on Moya third level, in orbit around Abydos (Kaliam galaxy)
| Sujet: Re: Kaliam Connection Dim 11 Juil 2010 - 18:36 | |
| - Mat Vador a écrit:
- Allons, Skay, je suis outré que tu sois si ignare. Chacun sait qu'en 1979, Ridley Scott a tourné ce film, Stranger, avec Sigourney Weaver (qui n'a jamais, ô grand jamais joué Ellen Ripley de sa vie, puisqu'il s'agit d'un personnage réel qui naitra plus d'un siècle plus tard, pourquoi diable est-ce que je précise ça?) dans le rôle principal, où un astrocargo revenant de Pluton capte un signal de détresse E.T sur Mars et se retrouve confronté à un prédateur de cauchemar jouant aux dix petits nègres avec l'équipage, jusqu'à ce que seule l'astronavigatrice de bord, Jane Connor, survive. Une saga entière a ensuite été initiée. Ce sont des classiques, Gardibaldi a d'ailleurs un poster dans sa chambre. Renseigne-toi un peu avant de dire des bêtises. *mauvaise foi* *mauvaise foi*
Je suppose que ce film doit être l'argument principale de ceux qui accusent Ripley de faux témoignage. - Mat Vador a écrit:
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- Citation :
- J'ai été un peu plus dubitatif quand à l'insertion d'éléments liés à The 5th Element, essentiellement parce que le style de Rudy Rose et de sa cantatrice, de même que l'univers auquel ils se rattachent, sont tellement éloignés de Babylon 5 qu'on ne pouvait envisager une intégration
Qui sait? Finalement, tout ce qu'on a vu de l'Alliance Terrienne, c'est Babylon 5, différents échelons de l'Earth Force, des rencontres plus ou moins clandestines dans des coins plus ou moins confidentiels d'une rude colonie Martienne, le plateau d'ISN, quelques images rapides des pays les plus pauvres dans Crusade, et quelques bureaux entre les murs de l'Earth Dome. Je faisais référence à un réel crossover sans concessions. Je ne vois pas comment faire coincider la structure politique de The Fifth Element avec celle de Babylon 5, par exemple. - Mat Vador a écrit:
- En fait, je dois avouer que c'était un peu l'idée première. En préparant la première partie de ce chapitre, je voulais perdre le lecteur de deux manières différentes:
-jouer à planter une ambiance et à la durcir exponentiellement, jusqu'à, au seuil du climax que tout le monde attend, la dégonfler de manière totalement incongrue, en l'espace d'un paragraphe. -que le lecteur qui connait les deux références commence à s'alerter à partir du "-Newt?", jusqu'à arriver complètement perdu à la scène d'inspiration bessonesque, en se demandant franchement si, la tête ailleurs, je n'ai pas confondu le doc de Kaliam avec un autre texte, écrit un soir de désœuvrement social autodestructeur. Puéril, moi? Disons que, dans ce cas précis, je crois que c'était un choix à faire entre ce que, en tant qu'auteur, tu as envie d'essayer (de manière très compréhensible), et ce qui semble le mieux pour l'histoire. Je ne peux vraiment voir aucune explication légitime pour le début de cette fic, aucune solution logique. Ces premiers paragraphes sont juste absurdes, dans le plus stricte sens du terme. Ce n'est pas dramatique bien sur, ce n'est pas un roman, juste une fic écrite pour le plaisir, mais c'est dommage de rompre ainsi le contrat de confiance tacite entre l'auteur et son lecteur. C'est un peu comme pour le second point que tu as cité : tu n'as certes pas confondu ce texte avec un autre, mais pour autant, le résultat n'est pas plus cohérent. C'est un genre de jeu auquel tu te livres, aux dépends du lecteur, sans le faire vraiment participer. (Ce paragraphe me semble excessivement sec, mais je ne vois pas comment exposer mon raisonnement de manière plus courtoise. L'un dans l'autre ça ne va pas me gâcher la fic, hein, je vais juste considérer que les évènements de ces premières lignes n'existent pas, c'est d'ailleurs le cas) - Mat Vador a écrit:
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- Citation :
- Cela ne m'aurait pas gêné s'il avait été clair, depuis le départ, que le personnage ne pouvait pas être issu du film en question
Je vais peut-être essayer de travailler ce point en edit. A tout hasard, as-tu idée, comme ça, d'un élément bref à introduire et assez notable pour qu'on soit sûr de comprendre qu'il s'agit bien d'une référence et non d'un crossover? Je pense que la meilleure solution serait de faire très vite dire à ton crooner - ou peut-être de le mentionner même avant qu'il entre en scène - un élément totalement contraire à l'univers de The Fifth Element, pour désamorcer le doute. Mais là, tout de suite, je n'ai absolument aucune idée de ce que ça pourrait être. Ce mélange univers de fiction traité comme réel/personnage existant réellement dans l'univers en question est particulièrement ennuyeux ici, lorsque l'on tente d'écarter l'hypothèse d'un crossover de la tête du lecteur. - Mat Vador a écrit:
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- Citation :
- En revanche, là ou je suis proprement outré, c'est quand tu oses nous décrire la scène de ce film comme si son protagoniste était réel, t'étendant longuement sur les états d'âme et les pensées du personnage, sa perception de son environnement, ses pensées intimes !
Ma foi, l'actrice est vraiment très, très, expressive, et en plus, Ivanova se souvient bien de la novelisation du film, forcément plus riche en détails de ce genre, alors... Ce serait peut-être un détail à mentionner, mais je ne suis pas sur que cela colle avec l'attention limitée que la jeune-femme porte à l'écran. - Mat Vador a écrit:
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- Citation :
- un personnage de fiction au sein de ta fiction...
De fiction, de fiction, si on veut... à la base, dans la ligne temporelle de ma fic, Ripley est bien un personnage historique, même si dans le film que regarde Susan, elle est interprétée par une actrice et sujette à une adaptation cinématographique plus ou moins libre. Tout comme en 2316, un gars jouera peut-être le rôle de feu Sheridan dans un film consacré aux guerres de Babylon 5 et à la fondation de l'ISA. Que le personnage de fiction au sein de ta fiction soit inspiré d'un personnage réel au sein de ta fiction n'a pas d'importance, ça ne change pas le fond de ma remarque. Le personnage demeure fictif. Mais je reconnais que c'était une formulation ambiguë. - Mat Vador a écrit:
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- Citation :
- Le traitement d'Ivanova aussi est particulièrement rafraichissant.
Hé, chouette.^^ ça a d'autant plus de valeur pour moi, en tant que créateur de cette version-ci de Susan, qu'en temps normal tu te fiche d'Ivanova comme d'une tapisserie défraîchie (même nue) . Yes indeed. ^^ - Mat Vador a écrit:
- Youpi, quelqu'un a remarqué mon cheval alien sans tête! (et ma lune, oui, quelqu'un a remarqué ma lune)
Bon, personne n'a remarqué que j'avais fait s'invoquer lui-même l'un des personnages, mais on ne peut pas tout avoir^^ J'avais remarqué. ^^ Mais il me semble que Sinclair le fait lui-même dans la série, non ? - Mat Vador a écrit:
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- Citation :
- Chapitre sympathique donc, qui épaissit considérablement le mystère et offre nombre d'informations utiles.
Et concernant l'aspect littéraire en lui-même, ma propension aux paragraphes en apnée? J'ai essayé, tout au long du chapitre, d'adopter un style "geste par geste, seconde par seconde" à la fois linéaire et intimiste, décrivant ce qui se passe de la manière la plus fluide possible, tout en colorant le tout d'émotions et de pensées... C'est à vrai dire quelque chose qui, en dehors d'un certaine nombre de scènes qui en bénéficient particulièrement, a tendance à diviser mon attention. Je n'ai rien contre une petite digression ici et là (le méthane, les longues descriptions de la lune...), mais je dois reconnaitre que ton style qui décompose 70% des évènements en leurs éléments de base n'est pas ce qui m'aide le plus à accrocher à la fic. It's Dune all over again. Désolé. - Mat Vador a écrit:
- Et sinon Skay, tu avais dis que le chapitre t'évoquait certaines réflexions à propos des Centauris, de quoi s'agissait-il donc?
J'ai essayé de m'en souvenirs en revoyant mon commentaire, mais impossible de m'en rappeler précisément. C'est pour ça que j'essaye généralement de commenter dans la foulée. |
| | | Mat Le Pharaon
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| Sujet: Re: Kaliam Connection Dim 11 Juil 2010 - 22:34 | |
| J'ai eu tort de considérer que le caractère uniquement clin d'oeilesque et non crossover du passage façon 5th element serait aussi clair pour un autre que pour moi. J'ai rendu le personnage blanc de peau et j'ai modifié certains éléments de son design ainsi que de son pseudo, pour qu'on ne puisse pas croire qu'il s'agit du personnage du film. - Citation :
- Je faisais référence à un réel crossover sans concessions. Je ne vois pas comment faire coincider la structure politique de The Fifth Element avec celle de Babylon 5, par exemple.
Ce n'est pas possible, les background et chronologie des deux univers sont résolument inconciliables. - Citation :
- Je suppose que ce film doit être l'argument principale de ceux qui accusent Ripley de faux témoignage.
Beuh, a-t-on accusé l'auteur de "Le naufrage du Titan" d'avoir saboté le Titanic? - Citation :
- . Je ne peux vraiment voir aucune explication légitime pour le début de cette fic, aucune solution logique. Ces premiers paragraphes sont juste absurdes, dans le plus stricte sens du terme.
Pour moi, elle est évidente, la démarche, et je ne vois vraiment pas ce que ça a d'absurde. On embarque le lecteur sur une voie, et on le prend par surprise lorsqu'il croit avoir trouvé ses marques, alors que par le biais d'un film fictif, on lui décrivait un texte dans le texte. Sur le papier, c'est un effet narratif, une variante sur l'idée de rebondissement, rien de plus. Et le fait que ça concerne Alien ne change rien en particulier; j'ai annoncé le crossover en tant que tel dés le chapitre 1, la question est donc réglée depuis un moment. - Citation :
- je vais juste considérer que les évènements de ces premières lignes n'existent pas, c'est d'ailleurs le cas)
Hein? - Citation :
- Ce n'est pas dramatique bien sur, ce n'est pas un roman, juste une fic écrite pour le plaisir, mais c'est dommage de rompre ainsi le contrat de confiance tacite entre l'auteur et son lecteur. C'est un peu comme pour le second point que tu as cité : tu n'as certes pas confondu ce texte avec un autre, mais pour autant, le résultat n'est pas plus cohérent. C'est un genre de jeu auquel tu te livres, aux dépends du lecteur, sans le faire vraiment participer.
Je ne vois pas bien ce que tu met dans ce contrat de confiance, mais moi, loin de me formaliser lorsqu'un texte me surprend, j'aimerais que cela se produise plus souvent. Quant à ta notion de cohérence ici... je ne la comprend pas. Après, la question du dosage de la partie sur le 5th élément est une question à part et dont je reconnais sans mal la pertinence. C'est là quelque chose que j'ai entendu et que je viens de retravailler pour qu'il n'y ait plus de confusion possible. - Citation :
- Ce serait peut-être un détail à mentionner, mais je ne suis pas sur que cela colle avec l'attention limitée que la jeune-femme porte à l'écran.
Ma réponse n'était pas sérieuse.^^ - Citation :
- J'avais remarqué. ^^ Mais il me semble que Sinclair le fait lui-même dans la série, non ?
Je ne sais plus... - Citation :
- C'est à vrai dire quelque chose qui, en dehors d'un certaine nombre de scènes qui en bénéficient particulièrement, a tendance à diviser mon attention. Je n'ai rien contre une petite digression ici et là (le méthane, les longues descriptions de la lune...), mais je dois reconnaitre que ton style qui décompose 70% des évènements en leurs éléments de base n'est pas ce qui m'aide le plus à accrocher à la fic. It's Dune all over again.
Je ne parlais pas des digressions informatives. Je parle du style qui tend à décrire à la fois "l'intérieur et l'extérieur" lorsque les personnages agissent, pensent, communiquent. Les états d'âme de la pseudo Ripley, les tandems Ivanova/Ja'Mal, Garibaldi/Sinclair, O'Neil/G'Kar, Sinclair/Takashima, Vala/A'Rone... ainsi que les passages de solitude intimiste qui entourent ces relations, par exemple pour les intros de G'Kar et Garibaldi. - Citation :
- J'ai essayé de m'en souvenirs en revoyant mon commentaire, mais impossible de m'en rappeler précisément. C'est pour ça que j'essaye généralement de commenter dans la foulée.
Si ça peut aider, dans le chapitre, il en est question pour le Centauri Sidéral, pour leur monnaie, et pour leur probable destruction imminente. |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
Nombre de messages : 4190 Age : 35 Localisation : TARDIS 39th room (blit), on Moya third level, in orbit around Abydos (Kaliam galaxy)
| Sujet: Re: Kaliam Connection Lun 12 Juil 2010 - 1:49 | |
| - Mat Vador a écrit:
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- Citation :
- Je faisais référence à un réel crossover sans concessions. Je ne vois pas comment faire coincider la structure politique de The Fifth Element avec celle de Babylon 5, par exemple.
Ce n'est pas possible, les background et chronologie des deux univers sont résolument inconciliables. Yep indeed... Je crois qu'on s'est mal compris à un moment, mais apparemment on est d'accord sur l'essentiel. ^^ - Mat Vador a écrit:
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- Citation :
- Je suppose que ce film doit être l'argument principale de ceux qui accusent Ripley de faux témoignage.
Beuh, a-t-on accusé l'auteur de "Le naufrage du Titan" d'avoir saboté le Titanic? Non, mais si quelqu'un avait raconté sans preuves l'histoire du Titanic après la sortie du film " le naufrage du Titan"... ^^ - Mat Vador a écrit:
- Skay-39 a écrit:
- Je ne peux vraiment voir aucune explication légitime pour le début de cette fic, aucune solution logique. Ces premiers paragraphes sont juste absurdes, dans le plus stricte sens du terme.
Pour moi, elle est évidente, la démarche, et je ne vois vraiment pas ce que ça a d'absurde. On embarque le lecteur sur une voie, et on le prend par surprise lorsqu'il croit avoir trouvé ses marques, alors que par le biais d'un film fictif, on lui décrivait un texte dans le texte. Sur le papier, c'est un effet narratif, une variante sur l'idée de rebondissement, rien de plus.
- Citation :
- je vais juste considérer que les évènements de ces premières lignes n'existent pas, c'est d'ailleurs le cas)
Hein? Ben oui, la démarche est claire, sans aucun doute. J'essaye de dire que la méthode employée, à savoir doter une scène de film observée par un personnage d'une densité qu'elle ne peut pas avoir prise dans la tête de ce spectateur fictif, n'est pas cohérente. Le personnage du film ne pense pas tout ce que tu lui fait penser, puisqu'il n'existe pas ; alors, d'où viennent ces peurs, ces plaintes ? De nul part, elles n'existent pas dans le contexte de la fic, c'est une tricherie de ta part. Car si la narration dans la partie film était à la troisième personne, le narrateur n'en demeurait pas moins clairement impliqué, c'était le personnage du film. Mais soyons clair, je m'étale pour me faire comprendre, parce que la question t'intéresse apparemment, et pas parce que ça m'exaspère et que j'essaye de te le faire modifier, ou je ne sais quoi. =p - Mat Vador a écrit:
- Je ne vois pas bien ce que tu met dans ce contrat de confiance, mais moi, loin de me formaliser lorsqu'un texte me surprend, j'aimerais que cela se produise plus souvent.
Oh, j'aime beaucoup qu'un texte me surprenne aussi, bien sûr, mais j'aime qu'il le fasse de manière "loyale" (sans Deus Ex Machina, pour prendre un exemple sans rapport). Le contrat de confiance comporte énormément de clauses, mais ici, celle qui est concernée ressemble à "Si l'auteur décrit des sentiments et des pensées, c'est qu'un personnage existe pour les éprouver (que ce soit en personne - le héros est réel - ou par procuration - un téléspectateur ressent tout cela à la place du héros, par empathie, comme aurait pu le faire Ivanova ici)". J'espère que j'arrive à me faire plus clair. :vala: J'avoue que j'ai du mal à voir quelle partie de mon explication te confond. - Mat Vador a écrit:
- Après, la question du dosage de la partie sur le 5th élément est une question à part et dont je reconnais sans mal la pertinence. C'est là quelque chose que j'ai entendu et que je viens de retravailler pour qu'il n'y ait plus de confusion possible.
C'est toujours motivant pour le lecteur quand il voit que ses remarques sont prises en compte, qu'il y ait changement ou pas. ^^ Bon, là ce qui est un peu délicat, c'est que personne d'autre n'a donné son avis dans un sens ou dans l'autre sur ce point précis, alors il se peut que mon ressentit soit minoritaire... - Mat Vador a écrit:
-
- Citation :
- Ce serait peut-être un détail à mentionner, mais je ne suis pas sur que cela colle avec l'attention limitée que la jeune-femme porte à l'écran.
Ma réponse n'était pas sérieuse.^^ Je sais. =p Bazinga. - Mat Vador a écrit:
- Je ne parlais pas des digressions informatives. Je parle du style qui tend à décrire à la fois "l'intérieur et l'extérieur" lorsque les personnages agissent, pensent, communiquent. Les états d'âme de la pseudo Ripley, les tandems Ivanova/Ja'Mal, Garibaldi/Sinclair, O'Neil/G'Kar, Sinclair/Takashima, Vala/A'Rone... ainsi que les passages de solitude intimiste qui entourent ces relations, par exemple pour les intros de G'Kar et Garibaldi.
Oui, c'est également de cela que je parlais. Encore une fois, et en-dehors des états d'âme de la pseudo-Ripley qui n'ont aucune réalité même dans ton univers et sont donc hors-jeu, j'apprécie certaines de ces plongées sous la surface, mais le fait que cela se généralise beaucoup et touche une bonne partie de la fic à tendance à détourner un peu mon attention, à émousser l'outil. - Mat Vador a écrit:
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- Citation :
- J'ai essayé de m'en souvenirs en revoyant mon commentaire, mais impossible de m'en rappeler précisément. C'est pour ça que j'essaye généralement de commenter dans la foulée.
Si ça peut aider, dans le chapitre, il en est question pour le Centauri Sidéral, pour leur monnaie, et pour leur probable destruction imminente. Oui, oui, ça avait un rapport avec la puissance larvée de l'empire Centauri, cette machine de guerre dont l'empereur avait réussi à masquer l'ampleur, cette immense supercherie. Mais je ne me souviens plus de là où je voulais en venir. ça me reviendra peut-être. ^^ |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam Connection Dim 22 Aoû 2010 - 16:34 | |
| Comme d'habitude, et malgré le fait que la suite avance bien, je précise que j'ai à nouveau pris le temps de relire d'une traite tous les chapitres préexistants afin de les corriger à main levée et renforcer tant la cohésion d'ensemble du récit que la qualité intrinsèque de chaque chapitre. A la clé, correction de coquilles et autres micro-incohérences du type faux raccord (dans la localisation physique d'un personnage dans une pièce par exemple) , mais aussi travail sur la fluidité, rapport aux dialogues littéraires et digressions à rallonge. Pour citer les deux modifications principales, j'ai introduit le facteur apesanteur dans l'exploration du Labeur d'Automne (je l'avais oublié, trop endormi que j'étais par la facilité de la question dans SG, Farscape, Star Wars... où il y a de la gravité partout) et j'ai aussi revu le physique de mon speaker afin qu'il ne soit définitivement pas le personnage du 5th element, ce qui évitera les cafouillages. - Citation :
- Non, mais si quelqu'un avait raconté sans preuves l'histoire du Titanic après la sortie du film "le naufrage du Titan"... ^^
Ceci dit, dans l'univers d'Alien, et j'y fais aussi référence dans le chapitre, le dernier survivant d'Alien 3 a écrit un livre sur ce qu'il a vu, livre que la WY a tenté de faire interdire (vive la bonne conscience) . Sur cette base, j'imagine que des documents aussi ont fini par "sortir", même si on est libre de croire ou non en leur authenticité.^^ Tout ça pour dire que Ripley (qui a eu une vie trop courte pour s'exprimer elle-même) est avant tout, et même uniquement défendue par d'autres et par leurs sources, à titre posthume. - Citation :
- Ben oui, la démarche est claire, sans aucun doute. J'essaye de dire que la méthode employée, à savoir doter une scène de film observée par un personnage d'une densité qu'elle ne peut pas avoir prise dans la tête de ce spectateur fictif, n'est pas cohérente. Le personnage du film ne pense pas tout ce que tu lui fait penser, puisqu'il n'existe pas ; alors, d'où viennent ces peurs, ces plaintes ? De nul part, elles n'existent pas dans le contexte de la fic, c'est une tricherie de ta part. Car si la narration dans la partie film était à la troisième personne, le narrateur n'en demeurait pas moins clairement impliqué, c'était le personnage du film.
Ok, maintenant que j'ai mieux compris ce qui t'interpellait, je peux te répondre moi aussi : et non, je ne pense pas du tout que cet ensemble n'existe pas, ou n'est pas cohérent avec le cadre. J'ai un narrateur omniscient : il tire de partout l'essence de la vérité pour en formuler une information, ou une pensée. Les états d'âme de cette relecture cinématographique de feu Ripley ont bel et bien eu une existence, dans la tête de ceux qui lui ont donné vie : le réalisateur, les scénaristes, leurs conjoints qui leur ont donné des idées, l'actrice, le romancier chargé de la novellisation, etc. Bien sûr, ce n'est pas une réalité au premier degré, mais c'est une réalité que cette construction fictive existe en tant que tel dans mon univers, dans la tête de ces personnages hors-caméra, et je ne vois absolument pas pourquoi mon narrateur omniscient n'aurait pas les moyens de s'en emparer. C'est comme quand il commence un paragraphe par "Sinclair et Garibaldi trouvaient que..." et que s'en suit une analyse assez poussée de quelque chose : bien sûr que Jeffrey et Michael ne pensent pas exactement la même chose, dans les mêmes termes et les mêmes détails, au même moment : c'est simplement le narrateur omnicient qui, vu qu'ils seraient d'accord, tire la quintessence de leur pensée et en exprime la synthèse, la mise en forme, à notre attention. Avec un narrateur objectif, celui qui ne peut entrer dans la tête des personnages qu'il se contente de décrire, je serais d'accord avec toi (quoique justement celui-là ne peut entrer dans la tête de personne, film ou pas) . Mais non, ici, c'est une narration non linéaire, qui n'a pas les limitations logiques et matérielles au déplacement de l'information entre les personnages eux-mêmes. Tout ce qui existe, dans l'absolu, il le sait, et peut le retranscrire, même à propos de choses auxquelles les personnages eux-mêmes n'ont pas forcément pensé : comme parfois dans n'importe laquelle des digressions. Aussi la lecture que nous avons du film n'est-elle que sa version "pure", telle qu'elle a été ressentie par ses créateurs (le film demeure la construction de plusieurs esprits) , informations existant dans le fil global de ma fiction et qui sont donc à la portée de mon narrateur omniscient. - Citation :
- "Si l'auteur décrit des sentiments et des pensées, c'est qu'un personnage existe pour les éprouver (que ce soit en personne - le héros est réel - ou par procuration - un téléspectateur ressent tout cela à la place du héros, par empathie, comme aurait pu le faire Ivanova ici)"
Ce qui est donc le cas. - Citation :
- C'est toujours motivant pour le lecteur quand il voit que ses remarques sont prises en compte, qu'il y ait changement ou pas. ^^ Bon, là ce qui est un peu délicat, c'est que personne d'autre n'a donné son avis dans un sens ou dans l'autre sur ce point précis, alors il se peut que mon ressentit soit minoritaire...
Non, tu avais raison, la limite entre clin d'oeil et crossover réel était trop floue ici. Je suis sensé me mettre dans la peau d'un type qui ne connait pas forcément le film sur le bout des doigts pour se souvenir, par exemple, des noms du paquebot et du speaker, sur lesquels moi j'appuyais le fait que ce ne soit pas un crossover réel. J'ai pris conscience de ce problème et je me sens plus à l'aise maintenant, depuis que le nom et le physique de mon personnage sont plus éloignés, de façon à ce que l'ensemble demeure un clin d'oeil pour ceux qui se souviendront plus ou moins du film, mais sans qu'il y ait un doute sur est-ce que je considère dans le film comme étant dans ma timeline ou pas (pour ceux qui n'ont pas suivi, la réponse est pas) - Citation :
- Encore une fois, et en-dehors des états d'âme de la pseudo-Ripley qui n'ont aucune réalité même dans ton univers et sont donc hors-jeu
Kss, kss. Tu lis ce que j'écris ou pas? - Citation :
- j'apprécie certaines de ces plongées sous la surface, mais le fait que cela se généralise beaucoup et touche une bonne partie de la fic à tendance à détourner un peu mon attention, à émousser l'outil.
Boah, tu fais pareil quand Crichton philosophe alors qu'il est suspendu à son câble au dessus du vide, ou chaque fois que son regard croise le buste de Chiana. |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
Nombre de messages : 4190 Age : 35 Localisation : TARDIS 39th room (blit), on Moya third level, in orbit around Abydos (Kaliam galaxy)
| Sujet: Re: Kaliam Connection Lun 23 Aoû 2010 - 15:37 | |
| - Mat Vador a écrit:
- Ceci dit, dans l'univers d'Alien, et j'y fais aussi référence dans le chapitre, le dernier survivant d'Alien 3 a écrit un livre sur ce qu'il a vu, livre que la WY a tenté de faire interdire (vive la bonne conscience) . Sur cette base, j'imagine que des documents aussi ont fini par "sortir", même si on est libre de croire ou non en leur authenticité.^^ Tout ça pour dire que Ripley (qui a eu une vie trop courte pour s'exprimer elle-même) est avant tout, et même uniquement défendue par d'autres et par leurs sources, à titre posthume.
C'est note. - Mat Vador a écrit:
- Ok, maintenant que j'ai mieux compris ce qui t'interpellait, je peux te répondre moi aussi : et non, je ne pense pas du tout que cet ensemble n'existe pas, ou n'est pas cohérent avec le cadre. J'ai un narrateur omniscient : il tire de partout l'essence de la vérité pour en formuler une information, ou une pensée. Les états d'âme de cette relecture cinématographique de feu Ripley ont bel et bien eu une existence, dans la tête de ceux qui lui ont donné vie : le réalisateur, les scénaristes, leurs conjoints qui leur ont donné des idées, l'actrice, le romancier chargé de la novellisation, etc.
Oooh, voila une interpretation que je n'avais pas du tout envisagee... Effectivement, dans la theorie, on a bien des personnages reels pour donner corps a ces reports d'emotions. Le lien est un peu trop lointain a mon gout, c'est a plusieurs degres de realite derriere l'interpretation initiale evidente, mais cela supprime bel et bien la "tricherie" qui me derangeait (et, appellez-moi maniaque, c'est le genre de detail, de question d'honnetete envers le lecteur qui influence grandement mes sentiments envers une histoire ^^). Me voila apaise donc. - Mat Vador a écrit:
- C'est comme quand il commence un paragraphe par "Sinclair et Garibaldi trouvaient que..." et que s'en suit une analyse assez poussée de quelque chose : bien sûr que Jeffrey et Michael ne pensent pas exactement la même chose, dans les mêmes termes et les mêmes détails, au même moment : c'est simplement le narrateur omnicient qui, vu qu'ils seraient d'accord, tire la quintessence de leur pensée et en exprime la synthèse, la mise en forme, à notre attention.
Ceci dit et au passage, c'est bien le genre de formulation qui m'aurait asticote un peu, si elle n'etait pas accompagnee d'un bout de phrase indiquant un echange entre les deux protagonistes. Tant mieux si mon explication insistante sur le cross - pardon, la reference - a The Fifth Element est finalement utile. =D - Mat Vador a écrit:
-
- Citation :
- Encore une fois, et en-dehors des états d'âme de la pseudo-Ripley qui n'ont aucune réalité même dans ton univers et sont donc hors-jeu
Kss, kss. Tu lis ce que j'écris ou pas? Bien sur, je viens de commenter ce passage. C'est bien la peine que je me casse la tete a argumenter si tu ne retiens rien ! |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam Connection Jeu 2 Sep 2010 - 0:50 | |
| - Citation :
- Tant mieux si mon explication insistante sur le cross - pardon, la reference - a The Fifth Element est finalement utile. =D
Insistante? je n'ai pas été si acharné que ça^^ Chapitre 5 : Trajectoire d'interceptionLa salle, d'aspect moderne et esthétique, était comme la fille de différents concepts : boyau gigantesque, même sans fin visible, elle avait quelque chose de la rue piétonne, avec son amoncellement de boutiques et de restaurants modernes dont les portes et les vitrines étaient alignées côte à côte, parfois en partie dissimulées par les tables à manger et les étalages vestimentaires. Vêtements, objets décoratifs ou utiles plus ou moins précieux, plats sur place, plats à emporter, coiffeurs, entreprises de service, agents immobiliers, tours opérateurs, centres électroniques... il y avait même une entreprise de prospection minière. Cependant, il n'y avait de tout cela que sur un seul côté de la rue, l'autre côté donnant sur un long mur transparent qui ouvrait sur un paysage à plusieurs dizaines de mètres en contrebas. De plus, le sol, le plafond et l'unique mur étaient fondus dans un même matériau ivoire à la texture étrange, un peu plastique, un peu métallique, un peu céramique. Ces derniers points donnaient plutôt l'impression que la fameuse rue commerçante n'était qu'une salle ample dans quelque grand bâtiment. Ce qu'elle était aussi, du reste. Au plafond, des panneaux indicateurs électroniques mettaient en lumière différentes directions à l'attention des visiteurs et des citoyens. Et les foules. Les foules... lui, avait l'impression d'observer la même masse de gens, inconsciente et indigente, depuis toujours. Elle tournait sur place, inextricable, heureuse, pressée, surchargeant les lieux comme si elle avait toujours été là, et le serait toujours, sans s'arrêter jamais. Était-ce possible? Depuis combien de temps est-ce qu'il observait ces êtres? Il tourna la tête dans la direction opposée et s'y arrêta un moment. Les yeux perdus au-delà de l’épaisse cloison transparente qui protégeait les usagers de l’environnement irrespirable, le Minbari au corps allongé et aux épaules puissantes passait tout sauf inaperçu au milieu du terminal aseptisé de l’astroport. Son corps athlétique était joliment moulé par sa longue tunique blanche, son visage mur et bienveillant soigneusement encadré par sa petite barbe impeccablement taillée, au roux grisonnant. Sa couronne osseuse, haute et élancée là où ses frères plus jeunes la portaient lourde et trapue, témoignait de la noblesse de son âge déjà relativement bien avancé. En vérité, il pouvait tout autant plaire aux Minbaris qu’aux Humains, ou même aux Centauris et à quelques autres espèces encore. Son acolyte, lui, se remarquait beaucoup moins et n’inspirait guère de confiance spontanée. De petite taille, son visage carré à l’expression méfiante était clairement masculin, son vêtement noir étant lui Guerrier. Pourtant, sa crête osseuse en pointe arrondie, lisse et unie plutôt qu'anguleuse et agressive, était quant à elle généralement observée sur les Religieuses Minbaries et non sur les mâles, particulièrement Guerriers. Étant le seul de son espèce dans l’astroport avec son avenant compagnon, personne ne le remarqua, mais son aspect était des plus inhabituels pour un Minbari. Le dernier que l'on avait vu ainsi était pratiquement parvenu à déchaîner la fureur des Vorlons contre l’Humanité, à l’arrivée de Kosh sur Babylon 5, en 2257. Dans sa tunique noire dépareillée, le Minbari trapu et patibulaire incarnait quelque part, du moins en apparence, l’exact contraire de l’autre Minbari, visiblement de très noble condition et au charisme chaleureux. Les deux personnages étaient assis sur l'une des minces rangées de sièges mauves moelleux du terminal. Si le plus grand, fasciné par la baie, ne distinguait que du coin de l’œil les silhouettes pressées des Humains et des aliens allant et venant avec leurs caddies automatiques, le plus petit, en revanche, évaluait d’un regard vif et alerte le niveau potentiel de menace de chaque individu. Lui qui jouissait apparemment d'une assurance heureuse et sans questionnement, le visage du beau Minbari commença à se décomposer sans raison apparente, durant environ une minute terrestre. Puis il posa sa tête en arrière sur le moelleux du dossier, le regard perdu. Il semblait maintenant scruter quelque horizon invisible dissimulé derrière la réalité physique des choses. En fait, la désorientation résignée, toutes défenses baissées, qui se lisait au fond de ses yeux passait pour contradictoire avec la force tranquille qu'irradiait naturellement son physique avantageux et sa gestuelle gracieuse il y a encore quelques instants. -Je ne me souviens pas de comment nous sommes arrivés ici, informa-t-il d'une voix lente et paisible, comme s'il se sentait légèrement confus de cet état de faits. Il avait parlé sans regarder personne. J'ai juste le sentiment que je suis avec vous, acheva-t-il. -C'est comme les rêves, parla le Minbari patibulaire d'une voix étonnamment prévenante et convaincante, qu'on ne lui aurait absolument pas soupçonnée. On se souvient du mouvement principal, du summum... mais on ne remarque pas qu'on ignore comment ça a commencé. Le silence retomba entre eux, l'affaire de quelques secondes, puis l'autre reprit la parole, d'une voix contemplative et prudente. -J'étais dans l'appartement, à Boston, en fin de soirée. Je découpais une tomate sur le plan de travail de ma cuisine, puis... j'ai senti que j'étais ici. Quelques minutes plus tard, j'ai remarqué que je ne savais pas comment. -Surtout ne vous effrayez pas. Gardez le stress loin de vous. Bientôt vous quitterez cet espace-temps qui était le votre et de l'extérieur, vous trouverez le recul nécessaire pour vous re-situer. Cela vous fera un choc. Mais votre esprit a l'expérience pour l'accepter, termina-t-il sur un ton d'exposition plutôt neutre. -J'essaye de savoir qui je suis, mais... les souvenirs que j'ai... je n'arrive pas à les ordonner. Ils n'ont pas l'air cohérents entre eux. -Les heures qui suivront vous aideront à drainer les temps subjectifs hors de votre continuité première, reprit l'acolyte, compréhensif mais pas moins nébuleux. -C'est donc le monde extérieur, ici? -Oui. C'est l'univers des faits. -Pourquoi? Demanda l'autre après quelques secondes d'arrêt supplémentaires. -C'était nécessaire à la survie de votre esprit. Et puis, nous avons des choses importantes à faire. Pour tous ces mondes-là. -Je... je ne me souviens que d'avoir été tourné entièrement vers l'intérieur de moi-même. -Oui, répondit le trapu avec calme et distance. Mais à l'extérieur, il intervient parfois des changements... extérieurs. C'est une rigidité, une linéarité, que vous allez devoir apprendre à nouveau. Cet univers-là n'est pas aussi arrangeant. Aussi fluctuant. -Que devons-nous faire? -Apparaître aux bonnes personnes. Notre forme les contraindra à écouter. Nous les préviendrons de façon à ce qu'ils puissent prévenir la mort lointaine qui approche. Elle ne peut qu'arriver, maintenant que les Humains manipulent la porte des étoiles pour aller jusqu'à elle. Kaliam. -Je... je ne comprend rien. -Si vous tenez à accélérer votre réorientation, vous pouvez vous concentrer sur vos plus anciens souvenirs. Et sur votre propre image au sein de ces derniers. Ce sera un début. Ce ne sera pas forcément aisé, puisque vous avez pris l'habitude de déjouer le fil du temps et des faits. Essayez de vous souvenir de ce que vous avez inventé, et chassez-le de ce qui était déjà là. Focalisez-vous sur la cohérence. -Je me souviens d'un sol argenté, et des fleuves de glace turquoise qui y dorment. Le ciel est noir. … il est toujours noir, mais il y a d'autres mondes dans le ciel. Il y a des geysers de glace. -Vous y habitez? Une image s'imposa à l'esprit de Dukhat, mélancolique, entêtante. De la pluie s'écrasant sur une vitre. -Oui. Enfin... pendant une époque. Mes parents aim... -Non, vous faites erreur. Prenez garde à traquer les instants que vous avez remodelé à votre convenance. -New York vous dit-il quelque chose? -Oui. -Je m'en souviens. C'est là qu'il y a mes parents, n'est-ce pas? Je vais à l'université. On me diplôme. -En quoi? -En psychologie. Des noms me reviennent. Des titres de livres. Des concepts, des certitudes. -Quoi d'autre à New York? -La télévision parle des extraterrestres qui sont venu vers nous. Les Centauris. Ils disent que leur science peut nous offrir la route des étoiles. Je pense beaucoup au dirigeable dans le ciel. Il incite les gens à partir pour les colonies de l'espace. -Le faites-vous? -Oui. Je vais à Encelade, informa Dukhat sans qu'aucun des deux hommes ne regarde l'autre. Dix ans. J'exerce comme psychologue. J'écris un article à propos du syndrome de Saturne. -Laissez-vous penser librement à ces premières périodes. Une fois épurées des rêves et bien mises en lumière, elles vous structureront rétrospectivement. Sur la base de ce fil conducteur, vous vous souviendrez. Vous comprendrez. -Suis-je Dukhat? -Pourquoi cette question? -J'ai ce souvenir très net, mais il ne m'évoque rien dans les images et les impressions qui me viennent. C'est comme si je me souvenais juste d'un rôle de théâtre. Suis-je Dukhat? -Il est important que vous soyez exactement Dukhat, en cet instant. -Mais je ne suis pas lui? -Toute fiction est réalité existant en tant que tel. -Comment puis-je situer de nouveau mon histoire et l'univers où elle prend place, après des années de rêve, si je me réveille dans la peau d'autrui? -A l'extérieur, on dit que nécessité fait loi. Je ne prétend pas que cet état de fait ne soit pas un frein à l'éclaircissement de vos idées, mais il s'agit simplement de l'un de ces cas de figure à réapprendre, dont je vous parlait. Il arrive que l'on ait pas le choix, malgré les désagréments. -Êtes-vous Grool? -Il est important que je sois exactement ce que Grool est, pour le moment. -Et si d'autres Minbaris me reconnaissent? -Les Minbaris vont très rarement à proximité du centre de l'espace Humain. Les deux Minbaris se muèrent dans le silence, un silence étouffé par le brouhaha détendu de l'étrange terminal. Suivis de chariots autoguidés chargés de valises jusqu'à la saturation, des êtres passaient et repassaient, les mains encombrées de sacs, seuls, à deux ou plus, hommes ou femmes, jeunes ou vieux. Des Humains, pour la plupart. Et il y avait quelques-uns de ces êtres étranges et différents, des créatures irréelles, comme dans les contes. Chacun discutait avec ses compagnons et se hâtait vers sa destination en ne faisant attention à rien d'autre, et certainement pas au duo. Au dessus d'une structure en forme de tube d'un mètre de hauteur, qui était accolée le long de la longue et épaisse verrière, surgit soudainement l'image tridimensionnelle très colorée et légèrement translucide d'une jolie fille aux cheveux rouges, nue à l'exception de la combinaison de tiges vertes et fleuries qui se mouvait doucement sur elle, cachant et dévoilant cycliquement différentes parties de son corps. -Encore pendu à ton vieil omniphone? Susurra-t-elle avec une sensualité moqueuse et écrasante, tandis que de fines tablettes électroniques de différents modèles défilaient à toute allure au dessus de sa tête. Passe à la nouvelle génération! Ose l'ordinateur cérébral, lança la jeune femme en montrant la griffe artificielle finement personnalisée qu'elle cachait derrière son oreille; et informe-toi, distrais-toi, socialise-toi, comme tu ne l'as jamais fait! Prêt à accueillir l'univers dans ton esprit? Grâce aux nouveaux canaux tachyoniques, ça ne dépend plus que de toi... acheva-t-elle tandis que son image s'évanouissait physiquement dans l'air conditionné du terminal. Elle fut aussitôt remplacée par la danse tournoyante d'une canette de soda rouge et blanche, et l'observateur s'en désintéressa. -Je ne... reconnais pas, ce monde. -Vous ne l'avez pas connu, dit l'interlocuteur avec une voix rassurante, légèrement espiègle, qui faisait oublier instantanément son allure. Vous apprendrez, ajouta le Minbari. -Qu'adviendra-t-il de moi lorsque nous aurons fait ce que nous devons faire? -Vous commencerez votre dernière vie. Il ne tiendra qu'à vous qu'elle soit la plus longue... la plus belle... de toutes. -J'ai peur de changer. Tout est tellement différent... là-bas, c'était simple. Il n'y avait rien qui ne puisse être rembobiné, rien qui prête à conséquence. J'étais comme un dieu. Mais ici? Je ne sais même pas qui je suis, ni dans quoi je me trouve, et avec quelles règles. -Tôt ou tard, vous auriez dû partir avant de vous perdre définitivement dans les aléas. Il n'y avait guère de choix. Toujours entêté par le souvenir des gouttes crépitant et coulant le long des vitres, le leader Minbari posa ses yeux sur le visage élégant d'une belle femme blonde aux yeux verts. N'était-il pas Minbari? Qu'elle soit d'une autre forme génétique que lui ne le dérangeait pas... l’autre Minbari, pour sa part, s’était lassé depuis longtemps de l'observation des voyageurs, et son regard ne cessait d’aller et revenir, sans qu’il ne les vit vraiment, sur les nombreuses accroches des cyberjournaux qui, à raison de quelques secondes d'affichage chacune, défilaient holographiquement dans l'air, au dessus du projecteur conique gris planté face à la rangée de sièges. Reproduisant six fois le même écran immatériel en cercle autour de la pointe du cône, il permettait l'accès à l'information pour six personnes en même temps, ou le double à condition de lire la même chose à deux personnes à la fois. Deux des places devant les compositions holographiques étaient actuellement occupées par des utilisateurs, un homme d'affaires asiatique pour l'une et une petite dame très âgée pour l'autre, dame aux pieds de qui chahutait un enfant impatient. « Crise du Quadrant 37 : le khon'ar de la forteresse Narn Ak'Sil'Tra promet la mort à tous ceux qui défieront son blocus. » « La lettre ouverte publiée par le seigneur Refa interpelle solennellement l’empereur Centauri sur son « désir de suicide national » et l'auteur quitte la Cour en grande pompe. » « Échec de la médiation fédérale dans le bras de fer territorial entre la région Rhône-Alpes et Genève District. » « Procès des terroristes de la Home Guard appréhendés sur Babylon 5: des pressions sur les magistrats? Marie Crane, candidate malheureuse à l'élection présidentielle, somme l'Earth Dome de revenir à plus de transparence. » « Tsunami sur le continent unique de la planète Pak’Ma’Ra: 300 000 morts. » « Pourtant condamné pour injure raciale envers les mutants Martiens, le ministre est reconduit dans ses fonctions. L'opposition parle d'un climat politique mûr pour dégénérer totalement.» « Guerre de la nébuleuse noire: les troupes Graps ont pris pied aux portes de la ruche Thrakallan de Roche Claire, résistance acharnée et affrontements violents en cours.» « la planète Traal, qui redevient l'état le plus riche du cosmos connu en 2259 selon le classement Irdano annuel, met en vente quatre lunes.» « Crimes rituels de la station spatiale Jonction IV: le serial killer faisait partie d’une secte Mutarie.» « À ContreVoix : votre blog d'investigation insoumise va toujours plus loin pour vous. Malgré le secret défense, les familles parlent : retour à la maison des naufragés de Babylon 4, info ou intox? Araignées géantes de l'hyperespace, juste une légende urbaine? Ce qu'on ne vous dit pas...» Il y a moins de quatre ans, les médias Terriens envoyaient leurs bulletins par onde radio à travers l’hyperespace, ce qui permettait la diffusion interstellaire dans une fourchette de temps allant de quelques minutes à plusieurs jours. Mais les transmissions étaient devenues instantanées depuis que la Maison Centauri de la Ceinture d’Argent avait vendu le secret des ondes tachyoniques aux Terriens, courant 2256. Du moins, à échelle Lactéenne. Une seconde terrestre suffisait pour transmettre d'un bout à l'autre de la galaxie, presque sans donner de sentiment de latence. Grool aurait pu obtenir le détail de n’importe lequel de ces intitulés en venant devant le grand cône pour traverser de son index l'article de son choix; mais ils ne l’intéressaient pas. Sa seule préoccupation, actuellement, était fixée sur l’heure du départ. -Je ne peux que vous suggérer d'aller à la rencontre de votre environnement, proposa le dénommé Grool. Captez le maximum d'informations disponibles, à tous égards. C'est autant d'assises que vous possèderez pour vous repérer le plus vite possible dans les mœurs d'ici-bas. Dukhat soupira avec une certaine résignation, avant de se lever en une seule fois. Redressé de toute sa hauteur, il marcha la demi-douzaine de mètres qui le séparait de l'immense mur panoramique translucide. Ce faisant, il coupa en travers le sens de circulation tacitement admis, obligeant les passants et les transporteurs de valises à changer de direction pour ne pas le percuter. Au-delà de la baie, se tenait un monde aussi vivant qu'étrange. Au milieu d’une atmosphère sirupeuse évoquant un brouillard rosacé et en dessous de deux soleils qui dispensaient leur éclat à deux endroits différents du ciel (le troisième, trop petit et trop excentré, étant invisible à l'oeil nu sous un ciel aussi épais) , était installé un quadrillage espacé de gratte-ciels ronds, les plus larges et les plus hauts de l’Alliance Terrienne, avec des toits sous coupole translucide pressurisée accueillant des bassins et des serres parmi diverses infrastructures légères. De larges ponts fermés reliaient les massifs buildings cylindriques les uns aux autres, composant avec les monorails électromagnétiques sinueux, ainsi qu'avec l’habituel trafic d’autovolantes et d'autres aéronefs. Ces constructions étaient gargantuesques, babeliennes : proches du kilomètre en hauteur, probablement, et larges de près d'un demi. Baies vitrées longeant l'intégralité de leur circonférence, grands hublots, écrans géants où était diffusées des publicités et des images esthétiques, puis immenses sas aériens pour aéronefs et autres navettes spatiales, composaient le plus gros des aménagements à la surface des monstres. Sous la brume rose étouffante et légèrement opaque, les vastes tours sans angle, cloisonnées et à la vive couleur argentée, parsemées de baies vitrées longeant des avenues internes de plusieurs centaines de mètres, laissaient émaner une impression de chaleur et de sécurité face aux périls de la nature extraterrestre. Chaque ouverture visuelle sur l'extérieur, depuis la plus petite fenêtre jusqu'aux baies transparentes des rues internes, irradiaient de leurs lumières électriques, dotant le panorama des différentes tours d'une vie scintillante qui ne s'éteignait jamais. Comme s'il avait s'agit d'un océan, l'air rose et épais était tranché de partout par les millions de spécimens de centaines d'espèces de poissons aériens, évoluant en l'air en formations agiles et rapides, dont la délicatesse des flux et des mouvements n'avaient d'égal que leur précision quasi-télépathique. Certains, tout frétillant, n'étaient pas plus gros que des insectes, tandis qu'à plusieurs kilomètres vers les hauteurs, les baleines aveugles aplaties, longues d'une cinquantaine de mètres en moyenne, se laissaient flotter beaucoup plus lentement, à la limite du surplace avec leurs longues nageoires qui remuaient l'air comme des cuillers dans de la mélasse. Les différentes et nombreuses nuées animales, pour la plupart pacifiques, et où toutes les couleurs étaient représentées, ne s'arrêtaient jamais de faire montre de leur agilité, tout comme de leur curiosité, autour des immenses tours étrangères. Des millions de bulles argentées, en provenance des mers de mercure, s'envolaient dans les airs, portées au vent. Utilisées comme nids ou sources de nourriture par certaines espèces, elles avaient également, au cours des millions d'années, façonné l'évolution d'êtres vivants inspirés, se présentant sous forme d'honnêtes bulles de mercure pour mettre leurs proies en confiance. Si sur Terre, les abysses étaient la couche la plus basse, elles étaient ici la plus haute : au dessus-même des baleines, dans les couches les plus froides et les plus raréfiées de l'atmosphère à la limite de l'espace, se trouvait une vie discrète et rare, la plus bizarroïde mais aussi la plus costaude de la planète. Du fait de l’inhospitalité naturelle de ce monde, il n’y avait pratiquement rien d’artificiel en dehors des immeubles clos; pas de rues, pas de routes bitumées, pas de trottoirs, pas de réverbères ou de panneaux d’affichage, les fondations des titanesques immeubles plongeaient directement dans la savane vierge au relief plat. Hormis les chemins de fer électromagnétiques qui filaient à l'horizon vers d'autres villes sous cloche, à peine distinguait-on, aux pieds des colosses, les chemins discrets tracés dans la terre pour les véhicules d'exploration scientifique ou d'exploitation économique. L’herbe terne et incolore perçait en touffes aussi cassantes qu'hérissées l’étendue de sable beige, au toucher sec et fin comme de la poussière. Les arbres, dont les feuilles étaient remplacées par des tiges caoutchouteuses bleues aux nervures roses scintillantes pendant sans résistance, arboraient fièrement sous leurs branches leurs oranges bleues de saison. L’un d'eux avait hélas pour lui été pris pour cible par un troupeau de Bulleurs, de petites créatures à la silhouette de poissons terrestres: avec une peau rouge sang, une bande de grosses écailles vertes carrées couvrant le dos de la tête à la queue, et un trio d’yeux noirs techniquement aveugles mais à l’irréprochable perception radar, sonore, odorante et thermique. La synthèse d’une gravité plus faible que sur Mars, d’une ossature cartilagineuse creuse gorgée d'hélium, et d’un organisme aspirant l’atmosphère indigène comme un ballon, permettait aux Bulleurs et aux autres espèces de leur sorte de flotter et de nager dans l’air, avec la facilité et la vitesse d’une anguille dans un océan Terrien. Ce, malgré leur absence totale de quoi que ce soit que l’on aurait pu qualifier d’ailes. Les oranges bleues, impitoyablement dépiautées, tombaient au sol en maculant la poussière sèche et sableuse de leur jus sucré couleur azur, et quelques pieds de fleurs-pieuvres mouvantes distillées ici par les hasards de la floraison, étendant leurs tiges au maximum, en profitaient pour tenter désespérément de lécher jusqu’à la dernière goutte du précieux nectar. Sans signe avant-coureur ni raison évidente pour un être humain, la harde abandonna son arbre comme un seul corps et la formation aérienne à l’aspect symbiotique s’éloigna, les Bulleurs ondulant leurs longs corps fins et expulsant par derrière le gaz aspiré par devant. Ils dévièrent alors au dessus d’un étang opaque d’une vive couleur argentée. Presque trop vite pour l’œil Humain, un long tentacule d’une ridicule pilosité vert vif transperça la surface de la mare de mercure liquide, cogna violemment dans les six derniers Bulleurs de la formation resserrée, et en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, aspira sous la surface indéchiffrable les animaux assommés qui y avaient chuté. Quelques remous et ondulations, puis l’aspect huileux revint, parfait. Un Humain mal avisé aurait pu croire pouvoir y marcher comme sur du carrelage. Dukhat aperçut alors, roulant au pas dans l'exotique pampa locale à quelques enjambées de l'immeuble le plus excentré, un véhicule motorisé porté par quatre énormes roues. Blanc et lisse jusqu'à étinceler, ses lignes épurées se dressaient sur deux étages, et à l'avant, une cabine de pilotage faite d'une bulle transparente était moulée directement dans l'alignement de la structure mobile, sans articulation faisant office de « cou » pour les dissocier. De petites silhouettes humanoïdes étaient assises à l'intérieur de la sphère. Sur le flanc de l'appareil, un cosmonaute en scaphandre immaculé avançait prudemment, emporté par son élan à cause de la gravitation moindre, vers le plus étrange des troupeaux en migration. Les serpents géants étaient une douzaine, larges comme de petites voitures et longs d'une quinzaine de mètres, à faire onduler leur chair blanche et globuleuse sur le relief conciliant. Pour toute extrémité avant apparaissaient, formant des angles presque droits avec les corps, de grosses masses organiques pointues, plus hautes que longues, dont la silhouette évoquait un peu le quartier de viande traditionnel sur son grill dans les snacks à kebab. Sur ces dernières, du même blanc flasque, prenaient place trois paires de gros yeux noirs à l'air triste. La ville qui lui était donnée à voir était ainsi faite. Au milieu d’une savane extraterrestre préservée, et en dessous d'un ciel peuplé d'innombrables formations de poissons aériens de toutes espèces, sortaient de terre les immeubles circulaires qui se tenaient tous à distance respectable les uns des autres. Le plus original d’entre eux avait été colonisé par une plante grimpante locale, le lierre-corail, et le nouveau blindage végétal qui en avait résulté abritait désormais des colonies entières de Bulleurs et d'autres animaux nageant librement dans le ciel, avec cette densité de population dantesque. Mais le cœur véritable de la cité n’était pas là. Plus loin, à l’endroit exact du lieu d’atterrissage du premier être Humain ayant jamais foulé la surface de la planète -c’est-à-dire une Humaine- trônait maintenant une gigantesque statue de métal, du même vert que la célèbre statue de la liberté. Représentant une astronaute aux courbes féminines assurément avantageuses, celle-ci, immortalisée dans sa démarche tonique, regardait l’horizon avec la tête légèrement inclinée vers le ciel. Elle était belle, même séduisante, à tel point que nombre de touristes se demandaient si les scaphandres spatiaux des exploratrices de l’espace étaient réellement aussi moulants. Signifiant l’audace du monument, une titanesque demi sphère était posée au dessus de son visage taillé; une paroi de matériau transparent côté visage, et de métal opaque côté crâne et nuque, incarnant ainsi l’indispensable casque pressurisé. Dans sa main droite, baissée le long du corps, le gant métallique tenait délicatement, quoique avec un souffle de négligence, une sculpture de fleur aux pétales cristallines. Un énorme bloc taillé dans la même matière que la visière du casque symbolisait ici les pétales géantes. L’autre main était levée horizontalement à hauteur des seins, paume vers le ciel. La cosmonaute attendait-elle quelque aumône? Fort peu; lévitant lentement et silencieusement sur elle-même grâce un puissant système électromagnétique et une dépense d’énergie tout sauf raisonnable, une structure plate et massive représentait la paire triangulaire inversée de l’Alliance Terrienne, traversée de haut en bas par une torche géante aux flammes sculptées en trois dimensions. L'ensemble flottait à jamais, à plusieurs mètres au dessus de la titanesque paume gantée. Enfin, ceinturé de curieuse manière au flanc gauche de la statue, un livre immense -sculpté, bien entendu- pendait contre la cuisse de la sculpture. Sa couverture indiquait « Earth Alliance - MMCLX» La statue tenait sur un piédestal, massif comme un petit immeuble qui lui-même formait le centre d’un bassin labyrinthique tout en canaux et en fontaines, où le mercure liquide coulait à flot, ses multiples courants et remous amplifiés par la gravité plus libre. Cette dernière réalisation s'étendait à 360 degrés autour de l'astronaute, interdisant de l'approcher de trop près. Bien à l'abri derrière sa vitre, le voyageur observait, fasciné, sans trop savoir où regarder tant il y avait de choses non seulement à voir, mais surtout à découvrir. La plupart des gens passaient devant ces panoramas sans plus même les voir; de fait, une partie d'entre eux n'étaient pas des êtres Humain, mais cela ne semblait être remarqué par personne. Toute cette fantaisie innombrable était-elle donc... normale? De lui-même ou de tout cet univers qui orbitait autour de lui, lequel des deux n'était pas dans les clous? Parbleu, il était pratiquement seul sur un monde plus extraterrestre qu'Humain qu'il était incapable de situer et où il n'avait jamais mis les pieds, il ne savait pas où il allait, et par dessus le marché, il ignorait pratiquement qui il était! Combien d'êtres dans cet univers avaient vécu une expérience similaire, en se réveillant sans passé, vulnérables et isolés, dans un monde en perpétuel mouvement, un monde dont le pourquoi et le comment leur échappait? Seule cette insaisissable sensation d'être guidé de manière discrète et transcendante par une force alerte et supérieure le tenait calme et concentré, pour il ne savait quel objectif il est vrai, avec toujours en arrière-plan cette singulière impression de s'être éveillé d'un long rêve dont les postulats déréglés tardaient à se laisser effacer dans le monde réel. De toute manière, qu'aurait-il pu faire d'autre que se laisser guider? Chercher des agents de police? Et s'il finissait sa vie en foyer d'accueil, réclamé par personne? Ces lieux étaient-ils seulement ouverts aux aliens? Mais, était-il alien? Il n'en avait pas l'impression. Bien sûr, c'était une question idiote, puisqu'il était un Minbari, mais tout lui hurlait qu'il était Humain. Machinalement, il fit quelques pas le long de la baie panoramique, les yeux rivés sur la ville. Il avait l'impression de s'être intéressé à l’architecture par le passé, et même d'y avoir vu un art majeur. À échelle multiplanétaire, la donne en matière d’atmosphère, de pression, de composition minérale, de rayonnement solaire, de gravité… changeait à chaque nouveau monde, obligeant un constant renouvellement des règles et des principes, pour des résultats qui ne pouvaient être interchangés. Arrivé devant une élégante borne en aluminium qui lui arrivait à hauteur de nombril, et qui projetait inlassablement dans les airs un silencieux mais convainquant « Lisez-moi! » verdâtre alternant en plusieurs alphabets alien, Dukhat repensa à la suggestion de l'inconnu qu'il était bien obligé de considérer comme son guide, et il passa sa paume au travers de l'hologramme avec un geste ample. Une voix de femme limpide lui demanda de parler. Du moins, c'est ce qu'elle dit dans sa langue, puisqu'elle marqua une pause et s'exprima ensuite dans un langage qu'il n'avait jamais entendu, pour autant qu'il puisse présumer de ses souvenirs. -Pardon? -Merci, vous parlez anglais. Aussitôt, une autre projection tridimensionnelle colorée s'anima, succession de tableaux sidéraux pleins de vaisseaux, au premier plan devant diverses planètes dansantes, qui alternaient avec de petits enregistrements montrant des cosmonautes qui exploraient la surface qu'il venait d'observer et y érigeaient des cloisons. -Bienvenue à vous! La planète Alpha Prime, commença une voix féminine sans contenance, appartient à Centaure, le système stellaire triple le plus proche de celui de la Terre, et dont les étoiles sont respectivement connues comme étant Alpha A, Alpha B et Proxima, toutes trois dites "du Centaure". Une appellation qui, attention, n'a aucun rapport avec notre ami, le peuple Centauri et sa République! En effet, elle fut donnée à ce groupe d'étoiles bien avant que l'Humanité ne nomme de la sorte les Centauris dans sa propre langue, en raison de la localisation de leur planète mère dans la même constellation Centaurus, quoique à une distance beaucoup plus lointaine. Alpha Prime est le second exomonde jamais colonisé par le genre Humain, annexé quelques mois seulement après sa voisine Proxima 3, et environ un an et demi avant Barnard One. Cet autre pas de géant pour l'Humanité y a été effectué en 2133 exactement, ce qui fait de ces colonies des pans de l'histoire Terrienne encore plus anciens que l'hyperespace et le premier contact Centauri. Cela s'explique par le fait que, ayant appris à maîtriser les procédés de cryogénisation et de propulsion relativiste à vitesse quasi-luminique, grâce à l'antimatière, plusieurs décennies avant les années 160, les Humains ne se sont pas gênés, malgré l'absence d'hyperpropulsion, pour envoyer des colons congelés voyager au moins six années, si ce n'est le double, selon la destination précise, pour atteindre les grappes d'étoiles voisines. Ce premier espace s'étendit jusqu'à Sirius, à huit virgule six années-lumière de la Terre pour environ douze ans de voyage, et qui est aujourd'hui dans l'un des rayons intermédiaires de la superficie de l'Alliance, bien plus vaste. Toutes parties avec 100 000 colons dans leurs coursives, ces missions de plusieurs années étaient de facto conçues pour former à leur arrivée des civilisations définitivement autonomes et isolées les unes des autres, notamment vis-à-vis de la Terre, les impératifs de temps relatifs et absolus nécessaires à ces voyages ne laissant en réalité pas d'autre choix à la métropole solaire. Cette période est l'une des plus fascinantes qu'ait connu l'Humanité, puisqu'avec le temps plus court à bord des vaisseaux, dont l'effet était largement renforcé par la stase, certains grands voyageurs se retrouvaient dotés d'un âge numérique officiel deux fois plus grand que leur âge biologique consommé. Cette période hybride dans notre histoire dura jusqu'à ce que les Centauris arrivent avec leur maîtrise de l'hyperespace, une trentaine d'années plus tard, et alors, avec des années de trajet réduites à des voyages se comptant en jours, et ce sans le suprême inconvénient du décalage temporel, les Terriens ne tardèrent pas à annexer la poignée de colonies extrasolaires alentour, mettant fin en 2160 à leur courte histoire d'indépendance isolée. C'est là que l'Alliance Globale s'est enfin muée en l'Alliance Terrienne que nous connaissons aujourd'hui, et selon certains sociologues, c'est aussi là que ce serait sérieusement cristallisée l'éternelle méfiance dédaigneuse que l'univers entier prête à la relation entre fédéraux et coloniaux, métropolitains et colons. Elle-même matériellement à l'origine de la fondation de la colonie Hell's Gate sur la lune Pandora du même système, deux ans après sa propre fondation, la planète est entrée dans l'histoire, malgré la destruction ultérieure de l'implantation Pandorienne, comme la première colonie Humaine hors-Terre à avoir généré elle-même une homologue sans passer par la logistique de la métropole, à la manière des cités-colonies Helléniques et Phéniciennes en engendrant d'autres par elles-mêmes dans l'espace Méditerranéen antique. Actuellement, la population d'Alpha Prime s'évalue à 210 000 citoyens, dont 96 000 dans la capitale Fort Centaure, qui s'étend sous vos yeux. Bien que l'urbanisation n'ait pas le même sens ici qu'ailleurs, la zone préservée quadrillée par les neuf hyperbuildings Fort Centauriens s'étend sur soixante kilomètres-carré. Ces tours font neuf cent mètres de hauteur, pour quatre cent de large, et l'ensemble de la ville y est inclus! Habitats, commerces, centres techniques, astroport... inaugurée en 2233 pour le premier centenaire de la colonie, la ville moderne où vous vous trouvez a sa limite extérieure à seulement une demi-douzaine de kilomètres de la vieille ville abandonnée. En dehors de la capitale, les habitants sont réunis en dômes-villages autour d'une activité économique principale, pivot pour la logistique de l'état à échelle planétaire, par exemple la culture de sève de roche, qui entre dans la composition de l'industrie locale de l'électronique, si réputée. Ou encore, le barrage hydraulique du fleuve de mercure de Gordon. En raison du peu de disponibilité de l'espace libre, de l'air terrestre, de l'énergie et des ressources alimentaires dans la colonie, qui est volontairement soumise à un strict équilibrage écologique, une politique de contrôle de la natalité avait déjà été mise en place lors de la fondation par les colons-lumière; législation ensuite absorbée par les Lois Globales de Natalité de la fédération. En matière d'eau potable et de nourriture, ainsi que pour un bon pourcentage des médicaments de base, Alpha Prime est depuis toujours autosuffisante. Cependant, en matière d'alimentation énergétique, elle ne possède pas d'hélium 3 et se le fait livrer de Sélène. Son confort dépend de ce gaz. Toutefois, en cas d'isolement de la planète pour l'une ou l'autre raison, son réseau de production d'énergies renouvelables lui permet de maintenir indéfiniment le seuil minimal nécessaire au fonctionnement des systèmes vitaux de l'ensemble des installations présentes sur ce monde. La gravité de la planète est telle qu'elle échappe de justesse à l'application des décrets fédéraux sur la santé en gravité déficitaire, imposant aux colonies des mondes trop légers de rendre obligatoire pour les habitants une activité sportive contrôlée, un accompagnement médicamenteux spécial, ainsi que le port de vêtements aux fibres spécifiques. Sous peine, est-il besoin de le rappeler, de ne plus pouvoir se porter hors de son monde sans exosquelette médicalisé, voire même, pour les plus fragiles, sans respirateur à pression modulée. Si ces pratiques de santé publique ne sont pas obligatoires sur Alpha Prime, contrairement par exemple à Sélène, elles y demeurent toutefois vivement recommandées par les autorités tant coloniales que fédérales. Pour rester dans les aspects physiques, notons que la planète ne possède aucune lune. La température moyenne en surface y est de 19 degrés. La population Alpha Primienne est à 98% Humaine, mais la saturation du milieu en éléments microscopiques locaux a fait naître en un temps record de subtiles particularités physiques, dont le plus fréquent consiste en des iris mauve électrique. Pour les habitants, il est hors de question d'envisager de terraformer Alpha Prime, ce qui provoquerait la mort à moyen terme de sa sublime diversité naturelle. Envisager une éternité en milieu artificiellement séparé de l'extérieur ne leur pose aucun problème. Ce lien identitaire très fort avec la nature qui les a adoptés est à l'origine de la célèbre musique néo-amérindienne qui fait le rayonnement culturel de la colonie à l'étran... Dukhat s'éloigna de la borne touristique, rassasié. Il n'était pas sûr de retenir davantage d'informations d'un seul coup. La Terre, l'arrivée des Centauris, les colonies-lumière, leur annexion par l'Alliance une fois l'hyperespace acheté aux visiteurs... oui, tout cela, il l'avait vécu. Maintenant, il commençait à se souvenir qu'il avait déjà entendu parler d'Alpha Prime avant. Il avait eu une certaine culture générale à propos de cette planète. Ces données renforçaient son ancrage dans le passé lointain qu'il s'était redécouvert il y a quelques minutes, lui permettant de clarifier encore son origine. Mais en quelle année étions-nous? Était-ce encore son époque? Peu probable ; dans ses souvenirs, il n'y avait pas d'aliens dans les rues Humaines, même si après les Centauris, quelques espèces avaient été contactées. Mais dans ce cas, comment avait-il pu traverser le temps? L'avait-on suspendu dans un caisson cryogénique, lui aussi? Comme les premiers colons extrasolaires de l'histoire? Ou alors était-ce Elle, sa pouponnière à rêves, qui avait altéré son inscription dans le fil de l'espace-temps? La pensée fusant anarchiquement dans tous les sens qui s'ouvraient inopinément à elle, Dukhat reporta son regard attentif sur l'extérieur. Quelle monde magnifique... Les Humains et leurs immeubles démesurés étaient-ils bien à leur place sur un monde où ils n'étaient même pas sensé pouvoir respirer? Et si une espèce intelligente naissait ici d'ici dix millions d'années, comment réagirait-elle en constatant que les ressources minières nécessaires à son propre épanouissement avaient déjà été mangées sans retenue par des étrangers insouciants, déjà repartis entretemps dans leur longue course cosmique? Et si la seule présence Humaine suffisait à tuer dans l'œuf cette intelligence autochtone, empêchant à jamais sa naissance? Pourquoi est-ce qu'il pensait à tout cela? En différentes langues Humaines et alien, une douce voix féminine informa les passagers du vol vers Babylon 5 de l’imminence du départ, ce qui tira le pèlerin de toute rêverie. Il fit volte face et chercha Grool du regard. Fin du chapitre
Dernière édition par Mat Vador le Dim 5 Déc 2010 - 16:36, édité 12 fois |
| | | Rufus Shinra Roi des Petits Gris
Nombre de messages : 2455 Age : 36 Localisation : Là où s'est déroulée la dernière catastrophe en date ~ Compagnon senior de la Confrérie
| Sujet: Re: Kaliam Connection Jeu 2 Sep 2010 - 1:32 | |
| Un nouveau chapitre, avec un commentaire qui arrive rapidement. Le Québec est plus prompt que la Wallonie, semble-t-il. Enfin..... - Citation :
- La salle, d'aspect moderne et esthétique, était comme la fille de différents concepts : boyau gigantesque, même sans fin visible, elle avait quelque chose de la rue piétonne, avec son amoncellement de boutiques et de restaurants modernes dont les portes et les vitrines étaient alignées côte à côte, parfois en partie dissimulées par les tables à manger et les étalages vestimentaires. Vêtements, objets décoratifs ou utiles plus ou moins précieux, plats sur place, plats à emporter, coiffeurs, entreprises de service, centres électroniques... il y avait même une entreprise de prospection minière.
Heureux de voir que tu as intégré ma petite expérience de Babylon5-sous-Montréal dans Kaliam. C'est une assez bonne description de là où j'écris ce comm'. - Citation :
- Son corps athlétique était joliment moulé par sa longue tunique blanche, son visage mur et bienveillant soigneusement encadré par sa petite barbe impeccablement taillée, au roux grisonnant.
Toi et ta fascination pour les chanteurs d'opéra Minbari..... Oh, oh, je crois deviner qui est ce mystérieux chanteur d'opéra. Mention aux dialogues volontairement cryptiques typiques de nos amis génocidaires. Et BINGOOOOO, c'est bien monsieur Dukhat, comme je m'en doutais au début du dialogue. Quant à savoir pourquoi, comment et pour quoi il est là..... Ok..... la suite du dialogue est..... étonnante. Mais je m'attends à des explications. Sous la forme d'un discours de O'Neill-Galactipedia, bien sûr. XDDDDD pour les news. Et mes félicitations pour avoir réussi à placer la région Rhône-Alpes dans une fanfiction Babylon 5 : ça mérite bien le Nobel de littérature. Une fois de plus, plus de descriptions par paragraphe que dans un tome entier d'Effet Papillon (et en plus, elles sont vachement réussies) : Grunt RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH : je suis jaloux de tes descriptions. Tu essaies de battre Skay à son propre jeu, et y arrives ! Et c'est parti pour le Exposition Bot 4000 ! *inspire profondément et prépare ses bombonnes d'oxygène* *regarde la taille du texte* *appelle la fondation Cousteau pour du matériel supplémentaire* *ressort péniblement et termine le chapitre d'un regard large, fier et classieux* Et bien, chers téléspectateurs, c'était un spectacle aussi magnifique que magique, qui nous rappelle à quel point nous ignorons tant de chose de cet univers grandiose qu'est Babylon 5. Nous ressortons rassasiés, mais avec la certitude que nous replongerons dans ce monde avec passion et curiosité, car, une fois de plus, ce voyage a posé bien plus de questions qu'il n'a apporté de réponses, pourtant déjà très nombreuses. C'était le commandant Rufus-Lif Shinra et son équipe, en direct de son navire, le Homer. Retrouvez-nous sur Babylon 5 et ailleurs lors de notre prochaine émission, le..... ben, en fait, heum... un jour ! |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
Nombre de messages : 4190 Age : 35 Localisation : TARDIS 39th room (blit), on Moya third level, in orbit around Abydos (Kaliam galaxy)
| Sujet: Re: Kaliam Connection Ven 3 Sep 2010 - 1:53 | |
| Tiens, un chapitre de dimension abordable. ^^ Y'a pas à dire, c'est quand même sacrément plus facile de commenter une histoire par petits bouts. Je ne vais pas critiquer la boulimie littéraire, j'en souffre également ; j'en ai posté, des chapitres de quarante pages Word avec seulement trois sauts de ligne. Mais ce format est tout de même nettement plus digeste pour le lecteur consciencieux qui souhaite ne rien omettre dans son commentaire. Bien sur, l'auteur qui change de style pour obtenir plus de reviews mérite d'être envoyé dans l'enfer des écrivains (un petit coin charmant baptisé SGF, et où tous les liens vers l'extérieur sont cassés...)
J'ai très bien visualisé l'avenue marchande que tu décris au début du chapitre, et dont l'ambiance semble en fait très proche des quartiers populaires que nous connaissons sur Terre, ne serait-ce quelques différences architecturales, technologiques et raciales. J'aurais presque perçu le brouhaha et sentit l'odeur des plats cuisinés. Cette étrange avenue à mi-chemin de la rue marchande et du terminal d'aéroport s'est très facilement présenté dans mon esprit.
J'ai adoré la description de la biosphère et géologie Alpha-primienne ; ce concept d'un océan aérien, peuplé d'une faune évoluant au sein d'un air presque aussi porteur que de l'eau, peu initialement sembler simplement malin, mais lorsque l'on en viens à évoquer les cétacés immenses évoluant lentement à des kilomètres du sol, et la vie, qui se serait sans doute avérée aussi mystérieuse aux êtres pensants engendrés par cet écosystème que celle des abysses de notre monde, survivant dans les limites de l'espace, on touche à une redéfinition du concept de monde qui n'aurait pas à rougir au sein d'un épisode de Farscape. Je n'ai en fait pu m'empêcher, à la description de ces êtres, de penser à mon olympe Farscapien ; je sens que je vais prochainement retourner lui ajouter quelques détails.
Comme d'habitude, si je puis dire, je regrette que cette description d'un nouvel environnement, excellente donc, arrive un peu comme ça, d'un coup, d'un bloc, comme si elle était un genre de digression assumée ayant simplement besoin d'une introduction et d'une conclusion. Il est possible, bien sur, que cette planète devienne par la suite l'une des scènes principale de l'histoire ; mais je sais que cela n'est pas nécessaire pour que tu te lances dans ce genre d'immersion (et, au demeurant, des visites répétées auraient permit de distiller un peu ce tableau, mais ce n'est pas le sujet). L'intensité du regard porté sur cette faune atypique et bigarrée pourrait se justifier de par la confusion de l'observateur, sa fascination, son état contemplatif ; en ce cas, je pense que disséminer des rappels réguliers de l'attention extrême de Dukhat tandis qu'il découvre ce monde exotique permettrait de rythmer la découverte de Alpha Prime, de rendre à ce petit pavé - qui, au fil du texte, devient à mes yeux un peu impersonnel - une atmosphère plus vivante, subjective, "humaine". Il est toujours plus facile de ressentir un paysage lorsqu'un personnage est là pour catalyser notre perception. (je m'aperçois que c'est là quelque chose que j'aurais pu te dire plus tôt. Tant pis, il m'aura fallu tout ce temps pour mettre le doigt dessus ^^) Pas d'erreur cependant, ce fut une lecture agréable et sans lourdeur, je déplore simplement la manière dont le passage tranche un peu avec le reste du récit.
Comme à ton habitude, tu dotes la colonie terrienne d'un background que JMS n'aurait sans doute pas renié s'il avait du écrire quelques pages au sujet de ce monde dans une quelconque encyclopédie de Babylon 5. On sent que ces éléments ne sont pas là uniquement parce qu'ils sont nécessaires au récit, mais aussi parce qu'ils sont importants à tes yeux, et que tu espères qu'ils seront également importants aux yeux de tes lecteurs, et ce genre de passion et d'investissement ne peut que conforter ledit lecteur dans son assurance que cette histoire est traitée avec respect. Je t'envie réellement ce type de données, des éléments qui à moi me viendront de manière ponctuelle, au détour d'une conversation entre deux personnages, pour les besoins de l'ambiance ou de l'histoire, sans réellement se rattacher à un ensemble pensé et cohérent sous-jacent. Il est d'autres éléments qui me passionnent et auxquels j'accorderai ce soin chirurgical, mais je déplore mon manque de fibre politique et historique, quand je dévore tes informations sur ces deux thèmes avec tant d'intérêt dans ton histoire.
Dans cette même optique, j'apprécie autant qu'à la première mouture les titres de journeaux, qui nous donnent un petit aperçu de l'actualité politique interstellaire aux quatre coins du cadran galactique. On y retrouve des indices des éléments à venir, et c'est assez rafraichissant que de se trouver un instant, via cette borne, en présence de quelque chose d'aussi banal, d'aussi familier qu'une une de journal.
Que dire, maintenant, de Dukhat et de Grool ? Pas grand chose, j'en ai peur. La présence de ces deux individus, dont l'un est sensé être décédé, est déjà suffisamment surprenante, sans parler de la mission mystérieuse qui semble être la leur ; mais lorsque l'on aborde leur conversation, cela devient tout à fait chaotique. Leurs dialogues sybillins, dont l'abondance pourrait diluer l'attention du lecteur frustré, ressemblent beaucoup à ce que je me serais attendu à entendre de la part d'êtres hyperévolués (selon ta conception de cet état, dont j'ai pu avoir un aperçu dans la version précédente de cette histoire) retrouvant les contrainte de la chair. Je n'ai pour l'instant aucune idée de leur identité, leur nature, leurs projets, leur situation, pas plus que je ne saurais interpréter les souvenirs terriens qui semblent appartenir à Dukhat. Je me souviens que ces deux personnages avaient été beaucoup moins intriguants la dernière fois. ^^
Bref, un chapitre très agréable à lire et plus aisé à commenter qu'à l'ordinaire. ^^ |
| | | Mat Le Pharaon
Nombre de messages : 5127 Age : 34 Localisation : Amiens
| Sujet: Re: Kaliam Connection Ven 10 Sep 2010 - 12:05 | |
| - Citation :
- Un nouveau chapitre, avec un commentaire qui arrive rapidement. Le Québec est plus prompt que la Wallonie, semble-t-il. Enfin.....
Je te vois venir, toi. Inutile d'insister, on annexera quand même la Wallonie en premier. - Citation :
- Heureux de voir que tu as intégré ma petite expérience de Babylon5-sous-Montréal dans Kaliam. C'est une assez bonne description de là où j'écris ce comm'.
Ha non, c'est pas fait exprès xD Ta description je compte l'utiliser ailleurs... - Citation :
- Sous la forme d'un discours de O'Neill-Galactipedia, bien sûr.
Pff! N'importe quoi! C'est O'Neil-Galactipedia, avec un L! - Citation :
- Et mes félicitations pour avoir réussi à placer la région Rhône-Alpes dans une fanfiction Babylon 5 : ça mérite bien le Nobel de littérature.
Pour le coup, je réclame. Ceci en étant dit, dans la façon dont s'est bâtie l'Alliance Terrienne, je ne vois pas comment le français pourrait ne pas être la langue majeure (de manière artificielle, certes) de l'Alliance Terrienne, avec l'anglais. Sérieusement. Pas au niveau populaire, bien sûr, si on compte le nombre de locuteurs de l'espagnol ou du mandarin, mais en tant que langue diplomatique, langue de travail des institutions fédérales : la langue officielle de Genève est quand même le français, et difficile de l'en déloger vu que la ville est entourée par la francophonie (accessoirement, le français est l'une des deux langues de travail de l'ONU, l'autre étant bien entendu l'anglais) . - Citation :
- Une fois de plus, plus de descriptions par paragraphe que dans un tome entier d'Effet Papillon (et en plus, elles sont vachement réussies) : Grunt
RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH : je suis jaloux de tes descriptions. Tu essaies de battre Skay à son propre jeu, et y arrives ! J'ignore si je bat Skay à son propre jeu (en tout cas, je continue de lui envier le naturel de l'insertion des siennes dans le récit) , mais merci. :-) - Citation :
- Et c'est parti pour le Exposition Bot 4000 ! *inspire profondément et prépare ses bombonnes d'oxygène*
*regarde la taille du texte*
*appelle la fondation Cousteau pour du matériel supplémentaire*
*ressort péniblement et termine le chapitre d'un regard large, fier et classieux* Hey, il est deux ou trois fois moins long que d'ordinaire^^ - Citation :
- Et bien, chers téléspectateurs, c'était un spectacle aussi magnifique que magique, qui nous rappelle à quel point nous ignorons tant de chose de cet univers grandiose qu'est Babylon 5. Nous ressortons rassasiés, mais avec la certitude que nous replongerons dans ce monde avec passion et curiosité, car, une fois de plus, ce voyage a posé bien plus de questions qu'il n'a apporté de réponses, pourtant déjà très nombreuses.
C'était le commandant Rufus-Lif Shinra et son équipe, en direct de son navire, le Homer. Retrouvez-nous sur Babylon 5 et ailleurs lors de notre prochaine émission, le..... ben, en fait, heum... un jour ! Heeeeeu... merci? O__o - Citation :
- Cette étrange avenue à mi-chemin de la rue marchande et du terminal d'aéroport s'est très facilement présenté dans mon esprit.
Des avenues entières enfermées dans un immeuble coupé de l'extérieur... j'avoue que l'idée me fascinait, comme à peu près tout ce qui renvoie à d'hypothétiques installations Humaines ailleurs que sur le sol terrestre^^ - Citation :
- J'ai adoré la description de la biosphère et géologie Alpha-primienne ; ce concept d'un océan aérien, peuplé d'une faune évoluant au sein d'un air presque aussi porteur que de l'eau, peu initialement sembler simplement malin, mais lorsque l'on en viens à évoquer les cétacés immenses évoluant lentement à des kilomètres du sol, et la vie, qui se serait sans doute avérée aussi mystérieuse aux êtres pensants engendrés par cet écosystème que celle des abysses de notre monde, survivant dans les limites de l'espace, on touche à une redéfinition du concept de monde qui n'aurait pas à rougir au sein d'un épisode de Farscape. Je n'ai en fait pu m'empêcher, à la description de ces êtres, de penser à mon olympe Farscapien ; je sens que je vais prochainement retourner lui ajouter quelques détails.
Ta conclusion est du genre à faire honneur^^ J'avoue que s'il y a un détail dont je suis fier, c'est d'avoir assimilé l'exosphère (dernière couche atmosphérique) aux abysses du fond marin pour une vie marino-aérienne. Dans ton commentaire du même passage moins développé pour la première version de Kaliam, tu avais suggéré qu'à chaque nouveau monde, je me "venge" des années de planètes Vancouveriennes dont je sortais avec SG. Ma foi, je crois que c'est toujours globalement vrai.^^ Je trouve très intéressant (et beaucoup plus probable) de creuser l'idée que les Humains puissent s’établir sur des mondes qui ne soient pas des clones de la physique terrestre, et où, par exemple, les corps soient plus légers, les proportions atmosphériques différentes... avec les conséquences que cela aurait. - Citation :
- L'intensité du regard porté sur cette faune atypique et bigarrée pourrait se justifier de par la confusion de l'observateur, sa fascination, son état contemplatif ; en ce cas, je pense que disséminer des rappels réguliers de l'attention extrême de Dukhat tandis qu'il découvre ce monde exotique permettrait de rythmer la découverte de Alpha Prime, de rendre à ce petit pavé - qui, au fil du texte, devient à mes yeux un peu impersonnel - une atmosphère plus vivante, subjective, "humaine". Il est toujours plus facile de ressentir un paysage lorsqu'un personnage est là pour catalyser notre perception.
(je m'aperçois que c'est là quelque chose que j'aurais pu te dire plus tôt. Tant pis, il m'aura fallu tout ce temps pour mettre le doigt dessus ^^) Suggestion intéressante, je ferai cela à l'occasion d'une relecture. - Citation :
- Je t'envie réellement ce type de données, des éléments qui à moi me viendront de manière ponctuelle, au détour d'une conversation entre deux personnages, pour les besoins de l'ambiance ou de l'histoire, sans réellement se rattacher à un ensemble pensé et cohérent sous-jacent. Il est d'autres éléments qui me passionnent et auxquels j'accorderai ce soin chirurgical, mais je déplore mon manque de fibre politique et historique, quand je dévore tes informations sur ces deux thèmes avec tant d'intérêt dans ton histoire.
Ho, bah, les processions géantes à l'occasion de la matérialisation de l'Olympe dans le ciel, c'était un bon début^^ - Citation :
- Dans cette même optique, j'apprécie autant qu'à la première mouture les titres de journeaux, qui nous donnent un petit aperçu de l'actualité politique interstellaire aux quatre coins du cadran galactique. On y retrouve des indices des éléments à venir, et c'est assez rafraichissant que de se trouver un instant, via cette borne, en présence de quelque chose d'aussi banal, d'aussi familier qu'une une de journal.
Ou une publicité! - Citation :
- Que dire, maintenant, de Dukhat et de Grool ? Pas grand chose, j'en ai peur. La présence de ces deux individus, dont l'un est sensé être décédé,
En fait, comme j'essaye brièvement de le faire soupçonner, Grool est l'image du terroriste androgyne de 2257, à l'occasion de The Gathering, le téléfilm pilote. Ils sont donc tous les deux sensés être décédés. ^^ - Citation :
- Leurs dialogues sybillins, dont l'abondance pourrait diluer l'attention du lecteur frustré, ressemblent beaucoup à ce que je me serais attendu à entendre de la part d'êtres hyperévolués (selon ta conception de cet état, dont j'ai pu avoir un aperçu dans la version précédente de cette histoire) retrouvant les contrainte de la chair.
Je ne sais pas... contrairement aux Ascendants, les Hyper-évolués demeurent dans le même plan d'existence. Ils n'ont aucun pouvoir sur le temps, et celui qu'ils ont sur le réel se limite à la dispersion d'une structure au niveau subatomique, sans plus de finesse. Enfin, difficile pour les Hyper-évolués d'oublier les contraintes de la chair puisqu'ils y reviennent à longueur de temps, y passant même vraisemblablement plus de temps que dans leur forme suprême. - Citation :
- Je n'ai pour l'instant aucune idée de leur identité, leur nature, leurs projets, leur situation, pas plus que je ne saurais interpréter les souvenirs terriens qui semblent appartenir à Dukhat. Je me souviens que ces deux personnages avaient été beaucoup moins intriguants la dernière fois. ^^
Pour sûr, puisque leur nature était donnée immédiatement.^^ C'est toujours la même, d'ailleurs. J'ai l'impression qu'à ce stade, Kaliam est pour toi entièrement entrée dans sa nouvelle peau? Je remarque que tu n'as apparemment plus le réflexe d'aller sélectionner des bouts de tes anciens commentaires pour les reprendre, et en règle générale tu fais beaucoup moins la navette entre les deux? Aurais-je réussi mon dosage, consistant à mélanger dans le fil du récit l'inédit et l'ancien reconditionné, de manière à casser l'ancien contexte? |
| | | EvilLoki Pirate Galactique
Nombre de messages : 421 Age : 37
| Sujet: Re: Kaliam Connection Sam 9 Oct 2010 - 19:25 | |
| Cela fait un petit moment que j'ai lu ce chapitre 5 mais j'avais pas encore eu le temps de le commenter. Voila qui devrait corriger cet impardonnable affront. Enfin bref, encore une fois, ce chapitre est de très bonne facture. Tout d'abord, je dois avouer que la longueur de ce chapitre est je trouve le bon. Ni trop long, ni trop court et se concentrer sur une seule scène est un bon choix. Bon, cela à l'air d'être surtout le cas pour ce chapitre qui introduit un nouveau pan de ton histoire plutôt que pour les précédents où l'unité de lieu n'était pas possible (ou alors il aurait fallut multiplier les chapitre). Cette longueur est donc un point fort de ce chapitre car il nous montre l'importance des éléments que tu nous décris mais il comporte de fait un inconvénient qui y est relié; le total effacement des autres intrigues. Je sais, c'est assez paradoxal de trouver que le même aspect est à la fois un point positif et un point négatif, mais bon le côté négatif de l'absence de Garibaldi ou Sinclair est très léger comparé à mon ressenti global sur ce chapitre. Comme mes deux prédécesseurs, je retiens surtout de ce chapitre deux éléments (en plus des questions que je me pose sur la présence et le rôle de ces deux Minbaris) à savoir les descriptions de l'avenue marchande, mais surtout celle de la faune et de la flore locale. L'idée de cette dernière est originale mais surtout extrêmement exotique et cela est très plaisant. Les repères sont totalement brouillés avec cette vie aquatico-aérienne. Sur ce coup, c'est bien plus dépaysant qu'une Pandora par exemple. Enfin, je retiens surtout l'ensemble des petits détails rendant cette planète si vraisemblable et si concrète ( dans la mesure du possible bien sur ). Mention spéciale à ta Statue de la Colonisation même si je trouve que ta comparaison explicite à la Statue de la Liberté gâche un tout petit peu l'effet de la découverte de ce monument puisque tu fait le parallèle immédiatement. Est-ce la une des fameuses "petites excentricités visuelles ou conceptuelles" que tu avais promis? Autre mention spéciale pour les titres de journaux. Excellente idée pour étoffer tout cela. Pour conclure, très bon chapitre qui nous dévoile un monde de plus en plus étendu et complexe. J'attends cependant maintenant avec impatience que l'on entre vraiment dans l'action. |
| | | Vyslanté Conquérant Itinérant
Nombre de messages : 1463 Age : 30 Localisation : Banana State Building, dernier étage, dans un fauteuil présidentiel de maître du monde en cuir véritable de plastique.
| Sujet: Re: Kaliam Connection Dim 3 Juil 2011 - 15:02 | |
| Et bien, je profite d'une deuxième lecture pour commenter... A savoir que lors de cette première lecture je venais juste de finir la saison 1, et qu'actuellement, j'en suis au 515.
Petite précision, je ne me sens absolument pas capable de pondre un commentaire du niveau des autres, mais on va quand même essayer ^^
Donc, premièrement, ton style d'écriture... Et bien, on sent que tu es un littéraire ^^. Sinon, les descriptions... pfiou... Oui, il y en a plein, elles sont longues... et j'adore ça ! Quelque chose qui nous situe dans l'Univers, même s'il est, du moins dans ce cas, sensé être un minimum connu. D'ailleurs, mention spéciale à Alpha Prime (à croire que dans B5, personne ne sait nommer une planète correctement...) : j'ai longtemps cru qu'elle était montrée dans la série, tellement cela collait à l'univers, tellement cela semblait réaliste. Oh, et Rufus a raison : faire intervenir la région Rhones-Alpes dans une fic B5 devrait rapporter le prix Nobel de littérature ^^.
Concernant l'histoire en elle même... well, il n'y a que 5 chapitres (pour l'instant, je l'espère, même si je comprends bien que tu as un peu autre chose à faire), donc c'est un peu dur de juger, mais je trouve que l'insertion de la Porte (version film) ne pose aucun problème, et est très bien gérée ; de même que les cross-overs avec la foultitude d'autre Univers. On reste en suspens, et on attend la suite en bavant
Juste, quant au français... et bien, je ne sais pas trop... il me semble que les français ne sont pas très bien vus dans l'Alliance depuis les évènements de 2112...
Tiens, et puis j'y pense... bravo pour faire intervenir le futur de la série avec elle même (oui, je sais, ça veut rien dire) : dans le dernier chapitre, le "climat politique mûr pour dégénérer", les "araignées géantes de l'hyperespace"... La première, je n'avais pas compris, mais avec le recul... GG !
Voilà, c'est (je crois) tout, et en résumé, un graaaaaand bravo ! |
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