Retour aux sources

Alors, on me dit dans l'oreillette que ça conviendra à "inclassable". Je l'aurais peut être mis dans Anticipation, mais cette histoire est relativement intemporelle.

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(13000 signes / 5 pages)

Notes

(à lire après le texte de préférence mais sans trop de spoiler)

Ce texte est simplement né d'un jour ordinaire, où quelqu'un demanda sur un forum, comme faire des scènes d'action. En faisant peu moi-même, je m'étais imagé le défi de faire une courte histoire sur ce thème - une longue scène d'action. L'ayant proposée à un webzine, j'ai apporté quelques corrections.

Au sujet de la fin, je dirais juste que je ne suis pas un familier, ni un adepte de la littérature à "message". Il me serait tout à fait impossible de commencer un texte sur une idée pareille. Cette histoire n'est sans doute pas représentative de mon style usuel.

Phenix Noir a écrit:

Alors, on me dit dans l'oreillette que ça conviendra à "inclassable". Je l'aurais peut être mis dans Anticipation, mais cette histoire est relativement intemporelle.

En l'occurrence, je la classerai également dans "Anticipation", voir "Post-Apocalyptique" ; et ça tombe bien, ces deux genres sont dans la même section. ^^ Néanmoins, si tu estimes que cette histoire est plus à sa place ici, pas de soucis. :sam:

Phenix Noir a écrit:

(à lire après le texte de préférence mais sans trop de spoiler)

Alors ça, c'est vraiment terrible. Cette petite phrase tire mes yeux vers le bas avec la même force que le décolleté profond d'une jeune et jolie blonde plantureuse. Enfin, j'ai tout de même su me retenir. ^^

J'ai énormément aimé cette histoire. C'est une vraie nouvelle, cela se sent dans le style, le rythme, les ellipses. Ton style s'est parfaitement adapté au format, ou bien est parfaitement adapté au format, je n'en sais trop rien. En tout cas, il est admirable, vraiment.
J'aime la simplicité avec laquelle tu décris les choses, en quelques phrases abruptes. Tu mêles description de l'environnement et de l'atmosphère, si bien que ce qui a été dit pour le décors doit aussi être appliqué à l'ambiance, et inversement. C'est très habile, et habilement dosé du début à la fin.

Cette utilisation de phrases courtes et accumulée reste efficace tout au long du récit, donnant une sensation d'essoufflement, d'affolement (pensées fugaces, sur le court-terme), d'incertitude.
Les éléments de SF disséminées ici et là sont judicieusement choisis, moins pour ce qu'ils permettent j'ai l'impression que pour renforcer l'ambiance à un moment précis. En tout cas, cela s'intègre parfaitement.

C'est un peu idiot, mais j'ai regretté à un moment l'emploie du mot "bête", alors que jusque là tu avais évité toutes les comparaisons du style "prédateur", "chasseur", et caetera - tout ce qui, en fait, pouvait relier le marcheur à quelque chose de vivant. Nous avions plutôt droit à des comparaisons du style "carapace", qui est nettement plus froid. Cela est cependant totalement subjectif.

La fin de ton histoire est intense, bien que dédaignant l'usage de tournures ou de termes donnant dans le dramatique pour privilégier une certaine sobriété. Cela donne réellement une atmosphère très particulière à ce récit. On sent effectivement dans les dernières phrases qu'il n'a pas été construit dans le seul but de mener à cette conclusion, mais cela n'a guère d'importance, car les évènements se suffisent à eux-même. Et ce message est loin d'être creux : aux bombes succède le marcheur, vaincu par l'arme anti-char ; puis ce sont les armes de poing, de simples couteaux, et, finalement, la pierre. Une chute en arrière qu'interrompt l'hélicoptère, en recommençant le cycle à ses débuts.

Très plaisant, très réussi. Je suis jaloux.

EDIT : Je signale ici les deux petites erreurs d'étourderie que j'ai remarqué.

Spoiler: