Sur la glace (suite)

Là, je vous préviens je suis revenu au style théatrale. Si ça vous gêne, je le mettrais en style roman.

/!\ pure ship !



John parcourrait les couloirs, un sourire béat sur les lèvres. Il passa sans s’en rendre compte devant celle qui faisait son bonheur. Elle l’interpella.

? : Tout va bien John ?

Le militaire, sortit de son rêve, eut du mal à répondre à la question de la jeune femme. Il la regarda dans les yeux 5 bonnes secondes avant de capter.

J : Oui, oui… Ça va.
? : Vous en êtes sûr ? Vous paressez… Absent.
J : Tout va bien dans le meilleur des mondes Elisabeth.

La jeune femme lui sourit et se souvint de la nuit dernière, même si lui ne s’en souvenait sûrement pas.

FLASH BACK

Ça lui avait tellement manqué. Elle enleva les protèges lames, se les mit aux pieds et avança vers l’étendue devant elle. Elle frissonna : l’air était glacé et elle n’était pas trop couverte. Mais le sport allait arranger tout cela. Elle hésita un instant et, cédant à la tentation, mis un pied sur la patinoire.

Quelques instants plus tard, elle sut q’elle n’était plus seule. Elle avait cru voir la silhouette d’un homme mais avait conclu que ce n’était que son imagination. Pourtant, elle avait entendu du bruit et ce n’était pas de sa faute.

Elle s’avança prudemment, enleva ses patins qui la gênaient dans ses mouvements et passa par un chemin détourné pour savoir si le « rôdeur » était encore là.

- John ?murmura-t-elle.

La diplomate fut étonnée de remarquer que celui-ci s’était endormi. Elle sourit : il était si mignon quand il dormait ! Elle vérifia quand même si il ne jouait pas la comédie. Sans le réveiller, elle s’agenouilla face à lui en le fixant mais il avait l’air réellement endormi et sur une impulsion, lui déposa un délicat baiser sur les lèvres, si doux que les yeux de John ne frémirent même pas. Souriant face à ce geste spontané, elle s’en alla.

FLASH BACK

J (petit sourire) : Et vous, vous avez bien dormi ?
E : Oui, pourquoi ?

Elle avait senti la petite pointe de sarcasme dans sa voix et la ressentit comme une menace. Bon sang ! Si il avait senti son baiser, il pouvait l’accuser de profiter de son poste de dirigeante pour… STOP ! C’était John quand même ! Il n’est pas aussi lâche que ça. De plus, elle ne pensait pas qu’il l’accuserait d’une chose pareille.

Elle essaya de ne pas paraître déstabilisée par sa question et y répondit avec une certaine légèreté.

J : Pour rien. Bon je vais vous laisser, j’ai un tas de choses à faire.
E (intriguée) : Comme quoi par exemple ?
J (sérieux) : Je dois embêter McKay, lire trente pages du livre sur ma table de chevet, m’entraîner avec Teyla et Ronon… Enfin voilà quoi !
E (riant doucement) : D’accord, je vous laisse à votre programme chargé. Bonne matinée John.
J : Bonne matinée.

Il repartit après lui avoir adressé un sourire ravageur. Elisabeth rougit un peu et continua sa route vers son bureau. Elle baissa les stores au maximum, demandant implicitement aux membres de l’expédition de la laisser seule. Ceci fait, elle s’assit dans son fauteuil, mit ses coudes sur le bureau et posa sa tête dans ses mains. La jeune femme se posait pas mal de question vis-à-vis du comportement de son second et surtout sur le baiser qu’elle lui avait donné. Si il avait joué la comédie, elle était mal. Très mal. Se relevant d’un bond en envoyant valdinguer son fauteuil, elle sut se qu’elle avait à faire. Et en un premier temps, retrouver Sheppard.



Celui-ci s’était isolé dans le hangar à jumper. Il observait le ciel allongé par terre, à même le sol. Il réfléchissait à un retour possible sur Terre. Son regard se perdit entre deux nuages blancs pour essayer de s’imaginer sa vie sans l’expédition. Il aurait continué à transporter des « célébrités » dans son hélicoptère pendant que la femme de sa vie était dans une autre galaxie !

Il rêvait encore quand la porte s’ouvrit. John soupira et allait demander au gêneur de s’en aller quand il aperçu dans son champs de vision sa ô combien délicieuse silhouette. Elle le regarda avec un regard étrange. En effet, la diplomate était arrivée derrière John et celui-ci avait renversé la tête vers elle, si bien qu’il la voyait à l’envers.

J : Quoi ?
E : John, je peux vous parler ?
J : C’est ce que vous faites.
E : Sérieusement.

Il vit à ses yeux que ce qu’elle allait lui raconter était important et se mit debout.

J (sérieux) : Allez-y.

A ce moment-là, la jeune femme hésita. Il semblait inquiet et l’écoutait avec beaucoup d’attention.

E : Hier soir, près de la patinoire… Vous dormiez ou pas ?

La question fit sourire doucement John et Elisabeth rougit. Elle n’aurait jamais du le lui demander. Ou du moins, jamais aussi directement.

J : Pourquoi ?
E (rougissant un peu plus) : Ben euh… Comme ça… Pour savoir…
J (la regardant bizarrement) : Simple curiosité ?
E : Tout à fait.

Il la regarda et, brusquement, se rapprocha en la prenant dans ses bras, la fit basculer en arrière façon « Hollywood » et l’embrassa. La jeune femme se pendit à son cou et, après quelques microsecondes de réflexion, répondit à son baiser. Il était passionné et très vite devint plus tendre. Quand, au bout d’une éternité ils se séparèrent, le militaire et la diplomate avaient le souffle court. Il la remit sur ses deux pieds mais elle faillit tomber. Elle se raccrocha à John pour ne pas s’étaler par terre. Celui-ci la fixa bizarrement. Finalement, ce fut elle qui s’éloigna de lui la première.

J : Ça répond à votre question ?

Sur ce, il quitta rapidement la pièce. Elisabeth posa la main sur le jumper le plus proche et humecta ses lèvres pour retenir le goût de son baiser, même si elle savait que c’était inutile. Un baiser comme ça, ça ne pouvait pas s’oublier.

Elle s’adossa au jumper et soudain comprit. Il ne l’avait pas embrassé par hasard. Il était réveillé, ça elle s’en doutait, mais elle savait que le baiser qu’ils venaient d’échanger était… spécial. Magique même. Il devait ressentir la même chose qu’elle, sinon jamais il ne l’aurait fait. Elle regarda la porte que celui quoi faisait battre son cœur avait ouverte cinq minutes auparavant. Un sourire empreint de malice et d’un certain sadisme se forma sur ses lèvres. Elle allait lui rendre la pareille et il ne serait pas déçu du voyage.

Il était fou. Complètement fou. Ou alors… Non pas de « alors » ! Il avait simplement agit avec sa fougue habituelle. Normal. Ou alors… NON POUR LA DEUXIEME FOIS, PAS DE « ALORS » !! Il allait se diriger vers son bureau, lui demander d’oublier, lui faire de plates excuses pour son comportement, et s’en aller dignement. Voilà, c’était carrément…

J : Impossible.

Il se jeta sur son lit, allongé sur le dos, regardant fixement le plafond. Lui, le tombeur de ces dames, ou c’est du moins ce qu’en dit Rodney, était tombé amoureux d’une femme ! Alors qu’il voulait, au premier abord, en faire une conquête de plus, elle l’avait charmée et maintenant il ne pouvait plus reculer.

À ce moment-là, on frappa à sa porte. Intrigué, il ouvrit sa porte pour se retrouver nez à nez avec… Personne. Regardant à droite à gauche, il ne vit rien. C'est quand il voulut sortir qu'il faillit tomber. Il remarqua alors un paquet enrubanné comme un cadeau. Refermant ses quartiers, il allait ouvrir le colis quand, une nouvelle fois on frappa. Posant le carton léger sur le lit, John se précipita pour ne pas avoir la mauvaise surprise de (re)tomber sur personne. Il ouvrit à la volée et retrouva face à lui Elisabeth, un peu ahurie par l'accueil.



Après avoir soigneusement mis en place son plan d’ « attaque », Elisabeth l’avait mis en scène. Mais maintenant qu’elle était sur le terrain, il lui semblait que tout serait difficile. Déjà l’accueil fut… Surprenant. John, décoiffé, lui ouvrant brusquement la porte et manquant de lui rentrer dedans n’était pas ce qu’elle imaginait. Bon à elle de jouer.

E : John pour tout à l’heure…
J : Je suis désolé.

Elisabeth fut désarçonné intérieurement mais fit comme si elle n’avait pas entendu. Elle s’approcha doucement de lui tandis que lui reculait. Il ne la quittait pas des yeux mais elle s’évertuait à les laisser baisser. Elisabeth ne voulait pas qu’il lise dans les siens ce qu’elle lui préparait.

J (hésitant) : Elisabeth, vous allez bien ?
E (relevant la tête) : Ne vous inquiétez pas John

Elle lui sourit et ferma la porte sans détourner le regard. John à force de reculer se retrouva acculé à son lit. Mal à l’aise il essaya de blaguer.

J : Vous me faites presque peur Docteur.

Le sourire de la jeune femme s’élargit et, sans prévenir, elle fondit sur lui. Le jeune homme déséquilibré tomba sur son lit avec Elisabeth sur le torse. Ils étaient maintenant à califourchon, elle sur lui.

Essayant de se redresser, John n’eut pas le temps de parler car Elisabeth l’embrassait à pleine bouche. Son baiser avait le goût de tentation et de l’interdit où ce mêlait à celui de la frustration. Leurs langues entamèrent un ballet furieux que Liz menait d’une main de maître. John sentit alors l’étrange sentiment d’être un objet entre ses mains.

Ce fut elle qui rompit le baiser. Elle le regarda, un sourire que lui trouva drôlement bizarre sur les lèvres. Puis, sans crier garde, elle se leva du lit, lui envoya un baiser et sortit de la chambre. John, encore sous le choc, ne prononça aucun mot. Il la vit partir, bouche bée. Mais avant de quitter définitivement la pièce, il l’avait entendu murmurer : « échec et maths ». Il sourit. Un point partout. À lui de continuer ou d’arrêter de petit jeu.



Ça y est, c’était fait. Dommage qu’elle ne puisse pas voir la tête qu’il fera quand il ouvrira le paquet !

Le pire c’est que, quand elle avait commencé à l’embrasser, elle avait eu un mal de chien à s’arrêter avant de faire LE truc qu’elle s’était interdite. Où du moins pour l’instant. Elle ne savait pas comment elle avait traversé la chambre sans tomber. Ses jambes flageolaient tant qu’elle se croyait sur un bateau. En tout cas, vu la bosse qu’elle avait senti, elle lui avait fait de l’effet. Elle sourit à cette dernière pensée. Maintenant, il lui suffisait d’attendre pour voir s’il continuait ou s’il stoppait. Mais, à son humble avis, elle ne devrait pas à avoir attendre longtemps.



John n’arrêtait pas de tourner en rond, cherchant vainement une parade à ce qu’elle venait de lui faire. Au bout de vingt minutes, il en eut mare et s’allongea sur son lit. Il se releva vite quand il sentit du carton dans son dos. Sous son poids, le paquet était devenu légèrement difforme. John l’ouvrit alors. Dedans, il n’y avait que des boules de polystyrène ! Très étonné, le militaire le vida sur son lit à la recherche de quelque chose de plus intéressant et ne fut pas déçu. Il trouva un simple morceau de papier plié en deux. L’ouvrant il lut les mots qu’il y avait écrit :

« Si ça vous a plu, venez seul dans le hangar ce soir 20 h. Cap ou pas cap ? »

Il n’y avait rien d’écrit de plus. Songeur, il fixa la lettre avec attention. Que faire ?... S’il allait au rendez vous fixé par la jeune femme, c’est elle qui allait tout contrôler et ça, c’était hors de question ! Mais il y avait le « cap ou pas cap ? » et il détestait perdre ne serait-ce qu’un défi comme cela.

Énervé par la tournure plutôt déstabilisante de leur relation, John ne trouvait plus rien à répondre. Pourtant, il lui faudrait trouver. Car à 20h, ce soir, il avait rendez-vous.



Beaucoup de personne, pour un premier rendez-vous aura mis le paquet. Elisabeth, elle, avait un plan plutôt ingénieux et pour cela, devait mettre des vêtements confortables. Enlevant toutes ses fringues de son placard, elle les jugea l’une après l’autre de façon critique. Finalement, son choix se porta sur quelque chose de simple : un jeans délavé et très souple avec un dos nu noir. Le tout pratique et plutôt sexy si on comptait combien le jean la mettait en valeur. Elle sourit à son image dans le miroir, elle avait envie de séduire ce soir. Et John allait en faire les frais.

Le seul problème qui se posait à elle était d’arriver au hangar sans être vu par des gardes. Dans cette tenue, il aurait été dur pour elle de se justifier ! Heureusement, elle avait mémorisé tous les changements. 20 h était tout particulièrement bien car la plupart partait en avance et les autres arrivaient en retard. Elle avait donc… 5 minutes devant elle pour aller de ses quartiers au hangar.

À l’heure pile, elle sortit la tête de ses quartiers pour vérifier s’il n’y avait personne. Couloir désert. Elle fit un pas, puis un autre. Toujours rien. Rassurée, elle ferma la pièce et se dirigea prudemment vers le lieu du rendez-vous. Quand elle ouvrit la porte du hangar, la lumière s’alluma brusquement et elle se précipita pour les débrancher. Elle voulait le surprendre mais savait aussi qu’il voulait reprendre le contrôle de leur relation qui partait « en live ». Elle s’assit dans un coin sombre où elle pouvait voir l’entrée sans être vu. Avec un peu de chance, il n’allait pas tarder à arriver. Prenant son mal en patience, elle commença à attendre celui qui faisait battre son cœur.



« Bon. D’abord, pas de perte de contrôle, c’est mauvais. Ensuite, la charmer en douceur comme je sais si bien le faire. Enfin, la laisser pantelante de désir, seule. »

John sourit en se remémorant le programme qu’il avait concocté pour la diplomate. Ils allaient passé une soirée inoubliable. En tout cas, il ferait tout pour.

Arrivant en vue de son objectif, il passa en revue ses atouts mentalement : cheveux savamment décoiffés que toutes les femmes trouvaient irrésistibles, yeux vert pénétrants et mystérieux. Passant aux vêtements : jeans à la coupe parfaite, chemise noir entrouverte. Il était prêt. Il expira brutalement et ouvrit la porte du hangar.

La première chose qu’il remarqua, ce sont que les lumières ne s’étaient pas allumées. Intrigué il essaya sans succès de les rallumer. Comprenant qu’il n’arriverait à rien, il sourit dans l’ombre. « Alors comme ça tu veux jouer », se dit-il. « Alors on va jouer. Mais sois prête, je ne vais pas te laisser gagner facilement ».

Ses yeux s’habituèrent rapidement à l’obscurité de la pièce et commença alors un cache-cache entre les deux leaders d’Atlantis. Leurs sens exacerbés par la nuit et par la présence de d’autre les faisaient tourner en rond. Ensuite, le jeu devint plus subtil.

L’un s’approchait de l’autre, ne le laissant qu’entrapercevoir une silhouette ou qu’humer un délicat changement dans l’air qui faisait frissonner les deux ennemis d’un soir. Ils essayaient de se trouver comme ils s’étaient cherchés, maladroitement puis plus précisément. Avec le temps, leurs gestes devenaient plus précis et leur attitude plus sensuelle. Hélas pour Elisabeth, le jeu tournait à l’avantage de John. L’armée avait fait de lui une personne capable de se déplacer dans l’obscurité sans un bruit et avec une rapidité étonnante. Ses réflexes étaient plus réfléchis et, au bout d’un moment, John sut exactement où se trouvait Elisabeth. Elle était juste au dessus de lui et ne bougeait plus. Souriant, il grimpa à l’étage du dessus. Arrivé en haut il la vit. Enfin.

Elle lui tournait le dos, si bien qu’il voyait sa peau dénudée. Descendant un peu plus bas, il la déshabilla du regard puis la vit se raidir. Elle savait qu’il était là mais ne faisait pas un geste pour s’éloigner. Au contraire, elle attendait qu’il arrive derrière elle. Un peu hésitant, il s’approcha doucement de la jeune femme. Elle le sentait, son après rasage portait jusqu’à elle. Elisabeth frissonna quand elle sentit son souffle sur sa peau pour la première fois et, doucement il la fit se retourner.

Quand il vit ses yeux briller dans l’obscurité, il se sentit transpercer par une onde de désir. Elle, par contre, le regarda pour la première fois depuis qu’il était entré dans la pièce. Magnifique fut le seul mot qui lui vint à l’esprit. John se pencha doucement et Elisabeth ferma les yeux, appréhendant ce qui allait se passer. Pourtant, elle ne fit pas un geste pour le repousser de lui quand ses lèvres touchèrent les siennes. Au contraire, elle l’attira plus près encore en approfondissant le baiser.

John, surpris par la fougue de sa compagne, essaya de garder le contrôle de son corps. Peine perdue. Il se détacha de la jeune femme, très troublé. Pour la première fois, leur baiser avait été tendre et doux, ce qui l’avait bouleversé intérieurement. La jeune femme face à lui ne comprenait pas pourquoi il l’avait repoussé mais, à son regard brûlant, ne posa pas de question. Une seconde plus tard, leurs lèvres se touchèrent à nouveau et John l’allongea par terre. Leur soirée leur prit toute la nuit.

Elisabeth venait juste de se réveiller. Elle se sentait si bien qu’elle ne voulait pas ouvrir les yeux. Elle se resserra contre le corps chaud à côté d’elle. Un corps !! Elle ouvrit subitement les yeux : bon sang ! Elle avait couché avec lui. Se relevant doucement, elle posa sa tête sur son coude replié et remonta la couverture. Elle le regarda dormit et ne put empêcher son cœur de fondre devant cette image si tendre. Mais ce qu’il s’était passé cette nuit lui revint en mémoire et son regard s’assombrit. Elle n’aurait pas du jouer avec le feu, c’était une mauvaise idée. Enfin, pas si mauvaise car elle avait beaucoup apprécié cette nuit. Il était un merveilleux amant. Ses pensées dérivèrent et se stoppèrent quand John commença à bouger. Il allait se réveiller.

John ouvrit les yeux doucement et, en un premier temps, se tourna vers celle qui était à côté de lui. Il lui sourit mais elle ne lui répondit pas. Devant le silence de sa compagne, le militaire ne sut que faire. S’asseyant, elle prit une des deux couvertures qui les couvraient pour la remonter sur la poitrine sans le quitter des yeux. Ils se regardaient en chien de faïence quand il brisa le silence.

J : Bonjour.
E : …

Elle regarda autour d’elle et commença à rassembler ses vêtements. Devant ce spectacle, le cœur de John fit une embardée. Elle lui tournait le dos quand il lui parla pour la deuxième fois.

J : Elisabeth…
E (le coupant) : Je suis désolée pour hier soir. Je n’aurais pas du vous entraîner là dedans.

Ces mots lui donnèrent un coup de fouet.

J : Comment ça tu es désolée ??
E : Ça n’aurait pas du se produire.
J : Pourquoi ?

Elle se figea. Jamais personne ne lui avait posé cette question après une nuit d’amour. Au bout de quelques secondes, elle y répondit.

E : Je suis la commandante de cette citée, je ne peux pas avoir des relations autres que professionnelle avec des gens que je dirige.

On resta bouche bée devant cet argument. Il le trouvait stupide et illogique. Il se mit en colère.

J (criant) : Alors, on oublie ? On fait comme si rien ne s’était passé ? Tu ne peux pas ignorer ce que l’on a fait ! On était deux, je te signale !
E : Je sais.

Elle commença à s’habiller. John lui avait juste la couverture sur les reins. Quand elle se retourna, elle tomba nez à nez avec lui. Elle voulu passer mais il se mit en travers de son chemin.

E (soupirant) : Laissez moi passer.
J : On oublie aussi le tutoiement à ce que je vois !
E (ferme) : Colonel laissez moi passez.
J : Pas avant que tu m’ais dit droit dans les yeux que ce qui s’est passé était un accident et que tu ne m’aimes pas.
E : John…
J : Dis le moi.

Elisabeth sentit une larme couler sur sa joue et l’essuya d’un geste rageur. John le vit aussi. Elle le regarda droit dans les yeux.

E : Ce qui s’est passé fut pour moi très important mais je ne peux pas continuer avec toi. C’est comme ça et pas autrement.

John se sentit soulagé et en même temps en colère. C’était important mais pas assez.

J (buté) : Pourquoi ?
E : Parce que. Il y a un règlement sur cette citée et je me dois de le respecter. Et de le faire respecter.
J : Eli…
E : Non arrête. Ecoute, je… je t’aime. Je t’ai aimé dès que je t’ai vu. Mais tu es mon subordonné et je ne dois pas avoir des relations sentimentales avec quelqu’un sous mes ordres. C’est une de mes prérogatives.
J : Mais on ne choisit pas de tomber amoureux ! Sinon, crois-moi, Roméo n’aurait pas choisit Juliette. Je t’en prie, réfléchis.

Il sentit la jeune femme fléchir un peu et la pris dans ses bras en lui murmurant à l’oreille la vie qu’ils pourraient avoir tous les deux. Au début très raide, la jeune femme se détendit et l’enlaça. Encouragé, John continua à lui conter ce qui pourrait se passer si elle donnait suite à leur relation. A la fin, les deux amants étaient en larmes. Hésitant, John la repoussa tendrement pour voir son visage. Elle lui sourit et son cœur se gonfla de bonheur.

J : Le sourire que tu me fais, je peux le considérer comme un oui ?
E (riant à travers ses larmes) : Oui.

En riant lui aussi, John la serra le plus fort qu’il le put et, après s’être habillé mutuellement, sortirent en essayant de ne pas être vu pour rejoindre leurs quartiers respectifs.

Plus tard…

? : Je vous jure !
? : Arrêtez Rodney, ils sont adultes, vaccinés et consentants.
R : Vous auriez du les voir tous les deux ! C’était flagrant.
? : Laissez les en paix ! Ils font ce qu’ils veulent.
R : Ben, ils auraient pu me mettre au courant.

Carson leva les yeux au ciel. Ce que Rodney pouvait être gamin quand il voulait ! Il fit face au scientifique qui le bassinait depuis une demie heure sur la « supposée » liaison entre Elisabeth et John.

C : D’accord mais pourquoi vouliez-vous qu’ils vous le disent ?
R : On est amis !
C : Et vous êtes la pire commère de la citée ! (reprenant son travail) Franchement, je les comprends.
R (ironique) : Merci Carson c’est un privilège de vous compter dans mon entourage.
C : Ils le diront quand ils seront prêts ! Et comme, d’après vos sources, ce n’est que le début, ils ont tout leur temps.

Rodney ne répondit rien. Peut être que l’écossais à raison. Mais ce serait la première et la dernière fois, alors ! Parole de McKay !

En effet, après de trois (longs pour Rodney) mois, John et Elisabeth officialisèrent leur relation et se marièrent six mois plus tard.

Epilogue

E : Bon sang où est-il ?
C : Il n’est pas loin. Il va arriver.
E : Je vais le tuer !!!

John entendit sa femme de l’autre bout du couloir et grimaça. Il allait passer un mauvais quart d’heure. Mais bon il avait l’habitude, en ce moment, tout était de sa faute !

E : JOHN !!
J : Je suis là ma puce.
E : Pourquoi tu m’as fait cette saloperie ??
J : Calmes- toi ma puce, tu vas être en hypertens…
E : JE ME FOUS DE MA TENSION !

Les cris diminuèrent de vigueur et une heure plus tard, la pièce avait enfin retrouvé son calme initial. Elisabeth était couché sur le lit. John vint la voir et s’assit sur le lit.

J : Ça va mieux ?
E : Beaucoup mieux. John ?
J : Oui ?
E : Tu peux me promettre quelque chose ?
J : Tout ce que tu veux.
E : La prochaine fois, c’est toi qui accouches.





Les reviews et coms ne coûtent pas chers et font super plaisir, pensez-y !

Magnifique. Je suis ton plus grand Fan. La suite (pour moi) est encore mieux que la première histoire. Avec toi je commence à me demander si je n'aime pas le ship? Si mais seulement quand c'est du Bibi.

Bye

Bon, alors, juste quelques remarques.

Le petit jeu du chat de la souris entre John et Liz est vraiment bien réussi. Cette partie de la fic m'a bien amusée, vraiment.

Par contre, la répartie de Liz sur les relations, et John qui la convainc du contraire, c'est un peu du déjà vu, et un peu banal. Enfin ce n'est que mon humble avis.
Le coup du mariage dans les six mois, c'est un peu... Rapide et étonnant, mais une fois de plus, avis personnel.
En fait, je pense que j'ai un problème (encore personnel hein) avec les fics à happy end... Ou tout du moins les fics qui se terminent dans une situation somme toute assez banale et qui laisse nos héros heureux. Moi je suis sadique et j'aime le Angst.

Bon, ok j'arrête le délire.
J'ai adoré le petit dialogue de fin entre Rodney et Carson, trop mimi ces deux-là. ^_^
Et la réplique finale de Liz est excellente.

Voilà, je dirais donc que c'était pas complètement mon style, mais c'était bien écrit et très fluide. Et, oh surprise, pour une fois, le style théatral ne m'a pas posé de problème.

Perso, j'aurai préféré sans suite, mais bon.

Alors, c'est vrai, je n'aime pas beaucoup de ship, mais j'aime ton style et tes idées qui sont parfois vraiment très bonne.
J'aime bien l'idée que Roméo aurai pu choisir quelqu'un d'autre que Juliette...c'est vrai si on y reflechit... qu'il est bête ce Roméo!

Sinon, j'ai beaucoup de mal avec les personnages.
Je ne retrouve pas vraiment le John et l'Elisabeth de SGA. Et je trouve leurs attitudes très enfantines.
Mais cela reste plaisant à lire.

Merci à tous pour vos coms mais je me dois de réagir à vos impressions :

Mapire : Merci beaucoup ! ça fait toujours plaisir d'avoir un fan ! Je dois quand même dire qu'il y a d'autre autre auteurs fantastiques de ship meilleurs que moi (je pense) tel que Johnelisabeth ou d'autre... Mais c'est super gentil !

Mara : Je dois avouer que moi aussi j'ai un problème avec les happy end. "Ils se marièrent et eurent des enfant un an après" c'est un peu trop pour moi ! Mais je ne voyait pas d'autre fin (hélas !) qui pouvaient coller. Franchement , John qui meurt ensuite lors d'une mission, ça n'aurait pas été très crédible ! Merci pour le reste de ton com même si j'en ai pas parlé .

L'enfanteuse : La suite n'était pas obligatoire à lire et, au début, je la voulais sans suite. Je l'avais poster sur un autre forum et on m'a "demandé vivement" une suite, je me suis donc incliné . Je me suis bien amusé à l'écrire même si c'était imprévu au début.
Pour la ressemblance avec la "réalité", j'imagine que je me suis laissé un peu emporté ! Mais bon, on dit que l'amour transforme une personne et la rend complêtement différente ! J'ai joué (un peu beaucoup à ton avis) sur ça.


J'espère que je vous ait bien répondu. A la prochaine !

Oups, j'espère que mon post n'était pas trop méchant, ce n'était pas le but.

bibi a écrit:

L'enfanteuse : La suite n'était pas obligatoire à lire et, au début, je la voulais sans suite. Je l'avais poster sur un autre forum et on m'a "demandé vivement" une suite, je me suis donc incliné . Je me suis bien amusé à l'écrire même si c'était imprévu au début.
Pour la ressemblance avec la "réalité", j'imagine que je me suis laissé un peu emporté ! Mais bon, on dit que l'amour transforme une personne et la rend complêtement différente ! J'ai joué (un peu beaucoup à ton avis) sur ça.

Je voulais dire que j'aimais ton premier texte et que sans la suite il concervait ce charme des premiers moments dans une relation. La suite n'est pas mauvaise mais trop ship pour moi. Ce que tu as signaler dès le début...donc, c'est ma faute, j'avais qu'à pas lire!

Quand aux personnages, c'est un avis personnel biensur. Rien n'empêche d'adapter leurs personnalités en fonctions de l'histoire ou de nos fantasmes d'auteur. Mais c'est vrai que c'est ce qui me gène dans ta fic.
Enfin, pour ce qui est du "côté gamin"...ben je suis plus proche de Sheppard et Elisabeth en âge que toi (ouinnnnnnnnnnnn) donc disons que je vois forcement les choses autrement.
Snif, suis une vieille et en plus un vieux couple, c'est te dire!

Allez, continues tes histoires qui sont douces, tristes, amusantes et loin, très loin de nous embêter.
Quand à moi, je me prend ma camomille et j'arrête d'ennuyer les autres.

Ne t'inquiètes pas, je n'ai pas pris mal ton post, au contraire ! Ca m'intéresse beaucoup d'avoir des réactions diverses d'auteurs. Je pense que ça peut permettre d'avancer et aussi de retravailler encore plus

La fic est bien jusqu'au jeu du chat et de la souris entre E et J après je pense qu'on tombe un peu dans la facilité.
Sinon quelques fautes d'orthographe entre autres : citée s'écrit sans "e" à la fin donc cité.

Mhm... Bien, je ne retrouve pas vraiment les personnages que je connais, même si on reconnait indéniablement une part de leur personalité... Comme la plupart, j'ai beaucoup aimé la petite partie de cache cache dans le noir... Bon, la fin... Un peu trop ship pour moi... Mais toute la première partie à été très prenante.