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| Gate Keeper | |
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Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Gate Keeper Jeu 17 Mai 2007 - 16:41 | |
| [portnawak] Gate KeeperChapitre 1 : Le temple de Chronos avec un h.Le colonel maudissait le froid glacial régnant autour de lui. Qui donc avait eu l’idée de placer une porte des étoiles sur une montagne ? Le colonel voyait le vent charrier les neiges éternelles d’un pic à un autre. Un tel spectacle aurait pu être magnifique, mais celui-ci était déprimant au possible. Plus encore que contre le climat, c’était contre la mission que le colonel pestait. Le général Landry connaissait son métier, mais le colonel reniflait la tuile. La direction quotidienne d’une équipe SG à vocation scientifique équivalait pour le militaire à du baby-sitting, un cauchemar de chaque instant, mais cette fois il devait en plus assumer la responsabilité de collaborateurs extérieurs. Son équipe avait en effet reçu ordre de rencontrer quatre extraterrestres différents sur ce monde désolé, et de coopérer avec eux pour l’exploration d’une ruine. Qui aurait cru qu’il fallait une telle diversité de connaissances pour percer les mystères d’une pyramide plantée au bord d’une falaise ? Le colonel pouvait déjà émettre l’hypothèse que l’architecte de l’édifice était aussi l’individu responsable de l’emplacement de la porte des étoiles. Il ne pouvait pas y avoir eu deux imbéciles pareils dans le même secteur de l’univers, ou alors c’était vraiment effrayant. La pyramide avait déjà perdu l’une de ses extrémités dans le précipice, si bien qu’elle se trouvait dotée d’une face supplémentaire. De la mousse poussait sur les pierres et le métal, et emprisonnait de la neige, de sorte que le bâtiment était coloré de vert clair. Le colonel se demandait à quoi ressemblerait exactement son équipe au moment d’investir les lieux. Soudain, une lumière tomba à quelques pas de l’homme, avant de laisser place à un être petit, imberbe, nu, maigre et gris. Un globe de métal lévitait à sa droite, projetant sur l’être un flot de chaleur qui transformait les flocons en gouttes de pluie -Salutations, dit l’apparition. Je suis le asgard. -Ca se voit, commenta le colonel en guise de bonjour. -Est-ce là le temple goa’uld que nous devons explorer ? demanda le asgard en se tournant vers l’improbable bâtisse. -Oui, c’est le temple de Chronos avec un h, confirma le colonel. -Il ne semble pas constituer une épreuve insurmontable. -Faut pas s’y fier. Il parait que personne n’en est jamais ressorti. En même temps, ajouta le colonel tandis que le asgard contractait ses tempes d’un air interrogateur, c’est peut être parce que personne n’y est jamais entré. Une femme arriva alors à leur hauteur. Elle portait un uniforme la signalant comme un membre civil d’une équipe SG, sur lequel cascadaient de longs cheveux blonds. -Bonjour, bonjour ! dit elle avec entrain. -Je vous présente la physicienne de mon équipe, expliqua le colonel. -Eh oui, c’est moi ! Mais quelle est cette étrange petite chose ? -Je suis un asgard, jeune idiote. -Un asgard ? Je savais que vous n’étiez pas très beaux, mais là vraiment quelle horreur ! -Votre sens de la diplomatie est vraiment exceptionnel. -Ah, ben, chacun son boulot. Moi je suis là pour faire fonctionner les machines. -Vous devriez montrer un peu de reconnaissance pour l’aide que vous apporte mon peuple. Le vaisseau qui m’a déposé ici n’a fait qu’une brève halte car on a besoin de lui ailleurs pour une mission d’espionnage des activités Oris. -Ouais, ben, c’est pas une raison pour vous la jouer êtres supérieurs, d’abord. -Je n’y crois pas, gémit le colonel. On n’est même pas tous là que c’est déjà le bordel. C’est à ce moment qu’un homme vêtu de cuir déboucha de derrière un virage. -Salutations, belle compagnie, dit il. -Vous aussi venez pour le temple ? demanda le colonel. -Tout à fait. Je suis le contrebandier. -Je n’en reviens toujours pas que l’alliance luxienne travaille avec nous sur ce coup. -Je m’étonne également que votre peuple ait fait appel à nos services, sachant que vous comptez Vala Maldoran au sein de vos effectifs. -SG1 est occupé ailleurs en ce moment. Je n’en dirai pas plus. Il y eut encore un nouveau venu. Le colonel avança instinctivement la main vers son P90 à la vue du symbole tatoué sur le front de l’individu, mais ce même instinct arrêta le mouvement lorsque le colonel nota la toge fatiguée dont l’homme était vêtu. Elle équivalait à un uniforme ami. - Shal kek nem ron, dit le nouvel arrivant comme pour confirmer les pensées du colonel. -Oh, un barbare, commenta le contrebandier. -Je suis un jaffa ! -Aucune différence. *Sbaff* -C’est un argument, reconnut le colonel en baissant les yeux sur le contrebandier à moitié assommé par un coup de lance goa’uld, mais je ne saurais dire dans quel sens il s’applique. Tandis que le contrebandier se remettait de sa violente rencontre avec le coton tige grand format, le colonel vit arriver le troisième et dernier membre de son équipe habituelle. C’était également une civile, qui portait de larges lunettes bordées d’une chevelure rousse. Apparemment, elle avait trouvé le quatrième alien. -Bonjour à tous, dit elle. Je suis l’archéologue, et voici le unas. -A cha'ka, salua le grand être reptilien. -Magnifique, dit le colonel, mais il y a comme un problème. On ne comprend pas ce qu’il dit. -Ce n’est pas grave, le rassura l’archéologue. Je vous ferai la traduction. -Bon, maintenant que nous sommes tous là, résumons la situation, histoire d’éviter les quiproquos. Cet immonde tas de pierres cimentées par la végétation est construit sur l’entrée d’un complexe altéran, s’il faut en croire les dernières études du docteur Jackson sur la question du Clava Thessara Infinitas. Comme ce truc doit être une technologie plutôt costaude, nous avons fait appel aux asgards pour nous conseiller en cas de succès. Il y a fort a parier que les Anciens auront entouré l’objet de pièges d’une nature ou d’une autre, aussi la présence d’un vol… -Chasseur de trésor, corrigea le contrebandier. -…expérimenté pourra s’avérer utile, poursuivi le colonel. Enfin, le temple goa’uld a été construit par une tribu de unas… -Nay a, dit le unas. -… et occupé par des jaffas, d’où la présence de nos deux autres compagnons, pour repérer certaines subtilités du terrain. Des questions ? -Oui, intervint le contrebandier. Que sait on déjà de ce clava truc ? -Pas grand-chose, à ce que j’ai compris, si ce n’est que de nombreuses prophéties le décrivent comme un élément décisif. -Littéralement, il signifie « la clé d’un trésor infini », expliqua l’archéologue. -Ca semble prometteur, reconnut le contrebandier. Et j’aime bien l’aspect prophétique. -Parfois, signala le asgard, les prophéties parlent de la destruction de l’univers. -Allons, dit le colonel, pas de pessimisme. Le colonel marqua une pause puis reprit : -Bien ! Est-ce que vous avez de quoi vous éclairez ? -Bien sûr que nous avons des sources de lumière, dit le asgard. -Est-ce que vous avez à manger… -Bien sûr que nous avons des nutriments. -… à boire… -Bien sûr que nous avons des fluides. -… des armes… -Bien sûr que nous avons des outils de pacification. -… de quoi noter… -Bien sûr que nous avons des supports informationnels. -Sans vouloir vous vexer, cher ami asgard, pourriez-vous me laisser parler ? Merci. Je disais donc, côté équipement, c’est bon ? Très bien, alors cherchons une entrée. L’unique entrée du temple consistait en des portes coulissantes mues par un mécanisme goa’uld. « C’est le domaine de la physicienne », dit le colonel en guise d’ordre. La physicienne s’avança vers les portes, et passa la paume de sa main au dessus d’un galet d’ivoire incrusté dans le mur. Ce galet émit un grésillement. -Les portes ne s’ouvrent pas, constata le colonel. -C’est normal, expliqua la physicienne. Ce n’est pas une commande des portes, mais seulement un dispositif émettant un son à l’intérieur du temple. -Et ça nous avance en quoi ? -Eh bien, je sonne pour qu’on vienne nous ouvrir. Un silence accueillit cette dernière déclaration de la physicienne. L’archéologue finit par le rompre. -Euh… Si le temple est abandonné, comme nous le supposons, alors ce que tu viens de faire est inutile. Si, en revanche, il y a encore des troupes goa’ulds à l’intérieur… -Ca va être discret comme entrée, conclut le colonel d’un air agacé. -Cette fille me semble décidemment avoir des lacunes, critiqua le asgard. -Kekata, proposa le unas. -Il préconise l’emploi de la lance goa’uld pour détruire les portes, traduisit l’archéologue. -Il a vraiment dit tout ça en trois syllabes ? s’étonna le colonel. -Je brode un peu, mais c’est l’idée. -Ah, je me disais, aussi. -Ne sous-estimez pas les unas ! s’insurgea l’archéologue. Ce sont des êtres sensibles. Les unas sont parfois poètes. Ils peuvent être peintres, ou chanteurs. Ils vivent en harmonie avec leur environnement, et ont la même curiosité que nous envers l’univers. -Oui, oui, mais ce n’est pas le sujet. De toute façon, la lance ne fera rien contre ces portes. Allez, un pain de C4, et l’affaire est résolue. -Keka ! Bernar ka cha, réagit le unas avant de reculer. -Il a compris qu’il fallait se mettre à l’abri, expliqua l’archéologue. Quelques instants, une explosion et une voltige de portes plus tard, le contrebandier déclara « Messieurs, la porte est ouverte ». Pendant ce temps, dans les entrailles de la pyramide, un lo’tar nommé Smept se rendait auprès de son maître. Chronos avec un h, dieu du temps, n’était pas le plus cruel goa’uld qui soit. Ses colères portaient rarement à conséquence. Cependant, seul un fou aurait compté là-dessus. Chronos avec un h souffrait évidemment de la confusion avec Cronos, et plus encore de la comparaison, quoique beaucoup moins depuis le décès du grand maître. Lui n’avait jamais été qu’un goa’uld mineur, à l’écart des grandes réalisations. Mais il fallait lui reconnaître un certain génie. Plutôt que de courir après les trésors, Chronos avec un h les faisait venir à lui. C’était étonnant le nombre d’aventuriers prêts à traverser la porte des étoiles après avoir lu une simple remarque au bas d’un vieux morceau de papier, ou remarqué un dessin rigolo sur un menhir. Il suffisait de semer des « indices » à travers la galaxie, et on pouvait en récolter les fruits durant des siècles. -Mon maître, dit Smept en entrant dans la salle du trône, il semble que nous soyons une fois encore attaqués. -Par des adversaires assez pitoyables, à n’en pas douter, déclara le dieu du fameux timbre de voix des goa’ulds. Ils ont même sonné avant d’entrer. -Certes. Mais ensuite ils ont détruit les portes. -Tu les feras réparer. Nous ne faisons pas tant de frais de façade, après tout. Cela fait partie du leurre. -Nous avons détecté une technologie asgarde dans ce groupe. -Les asgards ne sont plus la menace que nous connaissions. Fais activer les pièges, et ordonne aux jaffas de se tenir prêts à agir. Nul ne résiste à Chronos. -On le dit pourtant mort. -Pas celui-là, sombre imbécile ! -Mille excuses mon maître, se rattrapa le lo’tar en se jetant aux pieds de son dieu. -Assez de jérémiades ! Va, et fais appliquer ma volonté. -Tout de suite, ô puissant dieu des âges, dit Smept en se relevant et en enchaînant un mouvement de fuite en marche arrière.
Dernière édition par le Dim 2 Déc 2007 - 21:32, édité 6 fois |
| | | Haiyken Chat de synthèse
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| Sujet: Re: Gate Keeper Jeu 17 Mai 2007 - 16:48 | |
| Très bonne idée. On retrouve avec plaisir le premier épisode du donjon, intelligement modifié pour coller a l'univers SG. Très bon, j'attend de voir comment tu vas nous amener des scènes comme celle de la chaussette, ou celle du magasin, ou même celle du souterrain. =) |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Gate Keeper Jeu 17 Mai 2007 - 19:50 | |
| Excellent ! Vraiment très amusant. J'adore la façon dont tu évoques la Clavia, Cronos et Chronos... La fine équipe est aussi très réussie, en particulier pour ce qui est du Luxien, du Asgard et du Jaffa. Le colonel dans le rôle du Ranger, c'est très bon aussi. En revanche, j'aurais bien vu une Nox à la place de la magicienne. Ou bien de l'Elfe, après tout. Moi aussi, j'ai vraiment hâte de voir ce que tu feras des énigmes ! "Petite impolitesse, En une brise odorante, J'émanne de vos f*****. (Y'en à peu qu'ça enchante) Précédé bien souvent, Par un bruit incongru. Ensuite souvent s'entend : - Ah, putain, mais ça pu !"
- Heu... Je dirais... "Ventio" ?J'ai honte... |
| | | l'enfanteuse Gouverneur Planétaire à Mandibules
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| Sujet: Re: Gate Keeper Ven 18 Mai 2007 - 1:04 | |
| bon alors si je comprends bien tu parodie le donjon de trucmuche-chose. Mais comme je vais te lire (et avec un plaisir certain) avant de les écouter, je pense que je crirais haut et fort au plagiat!!! Sus à l'ennemi (non, ce 'est point un gros mot!), on spolie notre cher Sylvouroboros!
heu... et avec ça garçon, on peut avoir la suite? |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Gate Keeper Ven 18 Mai 2007 - 19:17 | |
| L’œil de Râ, la fontaine de jouvence, le Sangraal, la cité perdue des Anciens… Chaque fois qu’un grand maître entendait une histoire associant un trésor légendaire au temple de Chronos avec un h, il savait qu’il fallait chercher partout sauf là. Le goa’uld mineur avait brouillé les pistes dans l’espoir de dépouiller tous les aventuriers de la galaxie. Il recevait au moins deux visites par semaine, car la galaxie était grande. Dans le cas du Clava Thessara Infinitas, pourtant, la réputation de Chronos avec un h masquait un trésor bien réel. Non pas que le Clava Thessara Infinitas se soit vraiment trouvé là, mais le goa’uld possédait un artefact portant presque le même nom : le Facta Alea Infinitas. Et c’était peut être la source d’un pouvoir encore plus fabuleux, pour qui savait s’en servir. Ce qui, heureusement, n’était pas le cas de Chronos avec un h. Le goa’uld avait pourtant parfaitement compris le principe. L’objet se composait de trois sous-unités : *Un ordinateur. *Un appareil capable de créer un trou de ver, de la taille d’un atome d’hydrogène, constituant un lien entre le présent et une époque située 0,842 seconde dans le passé. *Une simple bobine électrique. Le travail de l’ordinateur était de moduler le courant passant dans la bobine, d’analyser l’effet obtenu sur son environnement, et de communiquer un compte-rendu à son alter-ego 0,842 seconde plus jeune. Après quoi la boucle se répétait, modifiant l’histoire encore et encore, jusqu’à ce que le champ magnétique produise l’effet demandé par l’utilisateur de l’appareil. Afin de supprimer le « paradoxe du grand-père » ainsi créé, l’ordinateur générait alors un « paradoxe de l’écrivain », en se renvoyant perpétuellement le même message à travers le temps. Techniquement, les multiples échecs du système ne s’étaient jamais produits. Seule subsistait la bonne modulation, laquelle ne fonctionnait que dans ces conditions précises, au lieu et au moment précis de l’expérience. Et c’était étonnant tout ce qui n’avait, sur un nombre infini de possibilités, qu’une seule chance de se produire. La difficulté se situait dans le fait de définir correctement la situation recherchée. La moindre imprécision conduisait à des effets secondaires inacceptables. Ce n’était rien de le dire. Le vaisseau biplace dans lequel Chronos avec un h avait trouvé le Facta Alea Infinitas n’appartenait ni à notre galaxie, ni à notre époque, ni à notre dimension, ni même à notre réalité alternative. Quant aux deux êtres dont le goa’uld avait découvert les cadavres, ils étaient… indescriptibles.
L’appareil fonctionnait plutôt bien lorsque combiné à un générateur de bouclier. La consigne de l’ordinateur était alors simple : « Ne rien laisser passer ». Un tel bouclier pouvait résister à une supernova, être employé en hyperespace, ou même autoriser un plongeon dans un trou noir. Dans ces cas extrêmes, cependant, d’autres interrogations venaient compliquer la tâche de l’ordinateur. Des consignes comme « Maintenir le vaisseau à la même taille » devenaient alors capitales. De fait, le goa’uld se servait aujourd’hui du vaisseau biplace comme presse-papier. Il en était venu à la conclusion que seule l’omniscience pouvait permettre un emploi fiable du bidule.
Dans un couloir obscur, le colonel, une lampe de poche fixée à son P90, éclairait une dalle apparemment comme les autres. Il savait maintenant que cette dalle n’existait pas. La physicienne avait chuté à travers l’hologramme quelques secondes plus tôt, et gémissait maintenant depuis l’oubliette au-delà. -J’ai mal ! -C’est sans espoir, dit le asgard. Puis-je préconiser que nous la laissions là ? -Hors de question, répondit le colonel. Nous devons faire quelque chose pour elle. -Abréger ses souffrances, peut être ? -Sur quoi as-tu atterri ? cria l’archéologue en direction du vide déguisé. -Sur une grosse bestiole, hurla en retour la physicienne. Comme une araignée géante, mais avec des tentacules à la place de pattes, et une tête pleine de petites dents. -Ca ressemble à la chose dont Marduk avait fait son hôte, comprit l’archéologue. Chronos avec un h devait compter sur celle-ci pour nettoyer les oubliettes. Heureusement qu’elle est morte. -Si j’en juge au râle d’agonie que j’ai entendu, j’en suis responsable. -Moralité, intervint le jaffa, « lorsque la manne tombe du ciel, n’attend pas les couverts ». -C’est une blague jaffa ? s’étonna le colonel. -Non. C’est un dicton empreint de sagesse. -Bon, alors, s’impatienta la physicienne, vous m’aidez à remonter ? -On va vous envoyer une corde, annonça le colonel. Attrapez ! -Aïe ! Bien reçue.
La physicienne commença alors l’escalade d’un mur humide, tractée vers le haut par le reste du groupe, exception faite du asgard. -Vous savez bien que la politique de clonage de mon espèce a entraîné une atrophie de nos corps, s’expliqua ce dernier. -Oui, oui, on sait, dit le colonel. Par contre, vous n’êtes pas obligé de marcher sur la main de la physicienne pendant qu’elle s’agrippe au bord. -Je pensais que la pression de mon poids l’aiderait à affirmer sa prise. -Ben, merci, gémit la physicienne en se remettant debout. -On va peut être pouvoir se remettre en route, dit le contrebandier. -Ko ka cha, approuva le unas.
Les pas de nos aventuriers les menèrent finalement à une impasse. Devant eux se dressait un mur portant une inscription en goa’uld. -C’est une énigme, annonça l’archéologue. -Et que dit elle ? voulut savoir le colonel. -Cela dit :
« Des gémeaux portant l’être, Je suis l’habit et le paraître. Et si l’œil m’ignore souvent, Point le nez maudissant. »
-Comment un poème goa’uld peut il rimer en anglais ? -Mais, il ne rime pas en anglais. -Quoi ? Euh, ben non, en fait. Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça. -J’ai trouvé, dit le asgard. La réponse est « chaussette ». -« Pédestria vestimenté », corrigea le jaffa.
Le mur se souleva après que le jaffa ait parlé, révélant la suite du couloir. -Bravo à toi, le jaffa, dit le colonel. -A ka jaffa, félicita le unas. -Mais c’est moi qui ai trouvé, protesta le asgard.
Plus loin, le groupe rencontra une seconde forme de vie. -Ce doit être un Esprit, supposa l’archéologue. Ces êtres, associés aux mythes amérindiens, sont capables d’assumer la forme de n’importe quel individu ou animal. -Ils avaient un dieu poulet, les indiens ? douta le colonel. -La présence de ce volatile ici ne vous parait pas étrange ? rétorqua l’archéologue. -Il y a un moyen simple de vérifier, dit le jaffa en armant sa lance goa’uld.
Au moment où il allait presser le bouton actionnant l’émission de plasma, le jaffa disparut dans un bref flash lumineux. Un homme vêtu de papier aluminium, et doté de branchies là où on s’attendait généralement à trouver un nez, véritable contre-publicité vivante pour tous les vendeurs de poissons surgelés, remplaça alors le gallinacé. -Mince, dit le colonel. L’archéologue avait raison. -Evidemment, répliqua cette dernière. -Attendez ! réagit le colonel alors que la chose d’un autre monde s’apprêtait à rapprocher ses bras l’un de l’autre. Il y a sans doute moyen de discuter. D’abord, que faites vous ici ? -Le maître de ces lieux m’a capturé, expliqua l’Esprit. -Nous avons ouvert le mur, signala le colonel. -Ce mur ne me retient pas. Mais le couloir entier est polarisé de sorte que je ne puis m’y soustraire. -Et le goa’uld vous a laissé ici lors de son départ ? -Il n’est jamais parti. Il dissimule simplement ses troupes. -Voila qui modifie quelque peu la donne, dit le colonel d’un air sombre. -Effectivement, dit l’archéologue d’une voix bien plus encourageante. Nous sommes des ennemis de goa’ulds. Vous leur rendriez service en nous éliminant. -Eh ! Mais c’est vrai, ça ! réalisa le colonel. -Même le jaffa ? s’étonna l’Esprit. -Il s’est rebellé contre ses faux dieux, oui, confirma l’archéologue.
L’Esprit rapprocha les bras. Le colonel crut voir sa fin, mais le geste fit réapparaître le jaffa. La boule de plasma crachée par la lance se contenta de roussir un mur, car l’Esprit avait pris soin de changer l’orientation du jaffa. -Est-ce là un de ces Esprits ? demanda le jaffa en haussant un sourcil. -Je suis effectivement l’un de ceux que vous connaissez sous le nom d’Esprits, confirma l’intéressé. Et, avant que vous partiez, voici des présents qui vous aideront dans votre lutte contre Chronos avec un h. -Ca devient intéressant, remarqua le contrebandier. -Je vais les confier à la femme aux cheveux de feu. Elle semble la plus sage de vous tous. -Euh… Merci, rougit l’archéologue. -Voici d’abord une orbe d’Antir, dit l’Esprit en tendant à l’archéologue un petit objet ressemblant à un communicateur goa’uld en plus sombre. Il ouvre un trou de ver juste assez grand pour espionner un petit espace, et en retranscrit l’image. -Est-ce qu’il fonctionne en PAL ? s’amusa le colonel. -Voici ensuite un médaillon de Namzar, poursuivit l’Esprit en ignorant le colonel. Cet objet projette un champ de force carré, à un mètre de sa surface, et perpendiculairement à elle. Une fois le champ créé, il vous suffit d’incliner le médaillon pour gifler vos ennemis. Vous ne sentirez aucune résistance, mais eux seront violemment projetés. -Cette arme est indigne d’un guerrier, critiqua le jaffa. Elle semble insulter l’adversaire. -Voici enfin une rune du soleil. Posez ce galet sur un mur, appuyez dessus, et éloignez-vous en. Il s’activera à l’approche de quelqu’un, et séparera les atomes constituant le mur en électrons et noyaux. L’ennemi sera noyé dans un torrent de plasma. -Eh bien, merci pour ces présents, dit l’archéologue. Ils semblent très puissants.
Smept se trouvait une fois encore devant son maître, mais sans aucune bonne nouvelle pour le protéger. -Ils ont résolu l’énigme de la chaussette, votre grandeur, hésita t’il. Ils sont maintenant dans le secteur abandonné. -Pourquoi un secteur serait il abandonné ? demanda le dieu. -C’est à cause de l’Esprit malin, votre excellence. -Comment ? Ce démon serait encore en vie après toutes ces années ? -A ce qu’il semble, mon maître. -Mais eux devront ressortir de ce couloir, si l’Esprit les épargne. Que les jaffas se tiennent prêts à occire les intrus ! -A vos ordres, ô tout puissant Chronos.
Le groupe progressait à nouveau à travers les couloirs. -Il me vient une idée, dit la physicienne. -Etonnant, commenta le asgard. -Ces Esprits, poursuivit la physicienne sans relever la pique, ce pourrait il qu'il s'agisse des Furlings? -Non, répondit simplement le asgard. -Nous n'avons jamais rencontré les Furlings. Je me demande à quoi ils ressemblaient. -Ils étaient... commença le asgard. -Halte! dit soudain le jaffa. J'entends une voix plus loin dans ce couloir. |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Gate Keeper Ven 18 Mai 2007 - 19:48 | |
| - sylvouroboros a écrit:
- -Nous n'avons jamais rencontré les Furlings. Je me demande à quoi ils ressemblaient.
-Ils étaient... commença le asgard. -Halte! dit soudain le jaffa. J'entends une voix plus loin dans ce couloir. Que quelqu'un décapite ce Jaffa ! :209: C'est très amusant, quoiqu'un peu moins que le précédent. J'avais espéré davantage d'interactions entre les personnages ; de même, l'énigme de la chaussette m'a un peu déçu. Il ne s'agit que de celle de Naheulbeuk réécrite. En revanche, très fort, le coup du "comment ça peut rimer en Anglais" J'attends la suite avec impatience. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Gate Keeper Dim 20 Mai 2007 - 0:47 | |
| La partie suivante est ultra courte, mais je la poste pour garder le rythme.
L’interminable couloir se terminait par un escalier en colimaçon. De l’obscurité en dessous montait un murmure, comme une incantation proférée à voix basse. Etait-ce une voix, ou deux ? Trois, peut être, ou bien plus encore ? L’écho traître faisait douter même le jaffa. -Nous ne pouvons pas descendre cet escalier sans avoir proprement évalué l’étendue des forces au-delà, murmura le colonel. -Je crois que le moment est venu d’employer l’orbe de Mantir, déclara discrètement l’archéologue. -La boule de cristal alien ? Oui, bonne idée, sans doute.
L’archéologue était toujours fascinée par les antiphrases dénuées de second degré. C’était une chose de dire « Oh, vous êtes si intelligent, très cher » d’un ton signifiant ouvertement que l’on tenait l’individu visé pour un parfait abruti, mais c’en était une autre d’ajouter « sans doute » en fin de phrase pour signaler l’existence d’une incertitude. Ce n’était pas supposé être de l’ironie, ni un quelconque trait d’esprit. C’était juste… une expression, qui avait acquis avec le temps une signification à 180° de son sens littéral. C’était comme dire « Je t’aime beaucoup », ce qui représentait un sentiment inférieur à « Je t’aime ». Ce phénomène se produisait dans toutes les langues, et constituait l’une des difficultés du métier de linguiste.
Elle tourna et retourna l’objet à la recherche d’un mécanisme, mais ses doigts ne rencontrèrent qu’une surface parfaitement lisse et indéformable. Finalement, elle essaya de se concentrer mentalement, et perçut soudain l’objet comme une extension d’elle-même. Dans le même temps, des couleurs se mirent à danser à la surface de la boule. L’archéologue se focalisa un peu plus sur son objectif, et une image nette se forma. -Je vois, dit elle, un couloir sombre. Plusieurs individus s’y tiennent, et certains projettent de la lumière par leurs mains. Non, ils tiennent des armes, et c’est de là que la lumière vient. Ils sont sept en tout. Non, huit ! Le dernier est un être minuscule, et gris, que je n’avais d’abord pas remarqué. Il contraste beaucoup avec la grande créature verte en pagne prés de lui. Il y a aussi un homme à l’air louche, vêtu de cuir, une courte barbe cachant mal une joue balafrée. Je vois un homme de couleur portant une lance. Je vois une jeune femme blonde… -Laissez tomber, dit le colonel. C’est notre groupe que vous voyez. -J’ai peur que cet appareil n’ait qu’une très courte portée, tenta de se rattraper l’archéologue. -Retour aux vieilles méthodes, alors. Le asgard part en éclaireur. -Comment ? réagit ce dernier. Pourquoi moi ? -Eh bien, comme l’archéologue vient de le rappeler, vous êtes le plus discret. -Et, avec vos grands yeux, ajouta la physicienne, vous devez être nyctalope, comme moi. -Euh, hésita le contrebandier, vous, peut être, mais je vois mal le asgard exercer un tel métier, même avec de beaux yeux. -« Nyc-ta-lo-pe » articula la physicienne. -Pas la peine de m’insulter, se récria le contrebandier. En plus, je ne sais même pas ce que c’est, une lope. -C’est un mot savant qui signifie que l’on y voit bien dans le noir, soupira la physicienne. -Et si je me fais occire ? demanda le asgard. -C’est un risque à courir, répondit le colonel. D’ailleurs, un dieu viking ne devrait pas refuser une mission dangereuse, non ? Et puis, vous avez sans doute une sauvegarde qui traîne quelque part. Les asgards de chez RePet vous donneront une nouvelle chance. -RePet ? -Référence culturelle. Cherchez pas. -Allez, insista la physicienne. C’est le moment de vous rendre utile. -Et c’est elle qui me dit cela ? marmonna le asgard en s’engageant dans l’escalier.
L’escalier était glissant. Un mince filet d’eau courait d’une marche à l’autre. -Sho ka eyay jay! réprimanda l’archéologue. -Maka, s’excusa le unas. -Que se passe t’il ? demanda le colonel. -Rien de grave, dit l’archéologue. Je disais juste au unas d’arrêter d’uriner prés de l’escalier.
Tout en marmonnant en langue asgard des paroles sans doute peu aimables, le petit homme gris poursuivit sa progression vers l’étage inférieur. Soudain, un pas malavisé lui fit terminer le trajet plus vite que prévu. Une alarme retentit depuis le bas de l’escalier. Du moins, c’est ce que tout le monde crut durant un bref instant, avant de réaliser qu’il s’agissait en vérité d’un cri suraigu. « Venez tous ! Elle est seule ! », hurla alors le asgard en se relevant. Le groupe se précipita au bas de l’escalier, imitant le asgard sur les dernières marches, pour se retrouver étalé devant les pieds d’une jeune femme brune vêtue d’une robe à l’ancienne. -Qui êtes vous ? dit le colonel tout en essayant de retrouver un peu de dignité. -Ce serait plutôt à moi de vous poser cette question ! s’insurgea l’inconnue d’un air offensé. D’abord, ping pang ping vladavladavlada boum, cette chose grise dévale l’escalier devant moi, et maintenant voila d’autres intrus ! -Je suis même allé me cogner contre ce mur, gémit le asgard en se massant le crâne, ce qui était une entreprise sur le long terme. -Rrrrrr plaf ! fit le contrebandier. -Quoi ? s’étonna le colonel tandis que tous dévisageaient le contrebandier. -Si le asgard s’est cogné contre le mur après avoir dévalé l’escalier, ça a du faire ping pang ping vladavladavlada boum rrrrrr plaf. -Oui, effectivement, reconnut l’inconnue. C’était bien ping pang ping vladavladavlada boum rrrrrr plaf. -De mon point de vue, signala le asgard, c’était plutôt aïe aïe aïe ouillouillouill euh aïïïïï ouch ! -On s’en fout ! explosa le colonel. Qui êtes vous, à la fin ? C’est nous qui avons les armes et l’avantage du nombre ! Vous répondez ! -Je suis l’intendante de la réserve, se présenta l’intendante de la réserve. Je garde des objets dont les serviteurs de Chronos avec un h peuvent avoir l’usage. -Excellent. Ce matériel nous sera peut être utile. -Vous ne me forcerez jamais à vous laisser passer ! déclara l’intendante. -J’ai un plan, dit le jaffa en dépliant son zat'ni'katel. -Incroyable, son plan a marché, dit le colonel tandis que l’intendante s’écroulait, inconsciente, dans un ballet d’éclairs électriques. -Voyons cette réserve d’objets, dit l’archéologue. |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Gate Keeper Dim 20 Mai 2007 - 1:38 | |
| Du classique. ^^ J'aime beaucoup la réécriture du passage sur le mot "Nyctalope" De même que la flagrante inutilité de l'orbe de Mantir. Les avanturiers qui vont tout droit, c'est pas normal, les aventuriers ne prenent JAMAIS le chemin qui continue tout droit. Pas mal aussi, le truc de la chute du Asgard et des rejaillissements sonores qui en résultent. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Gate Keeper Lun 28 Mai 2007 - 15:57 | |
| Chronos avec un h classe les compagnies d’aventuriers entre trois grandes catégories. Il y a tout d’abord les « explorateurs ». Lorsqu’une civilisation pré-hyperespace déterre une porte des étoiles, ses premiers pas dans la galaxie reposent alors sur de petits groupes de personnes envoyés ici et là, plus ou moins à l’aveuglette. Ces touristes espèrent généralement repartir chez eux avec un bibelot souvenir, histoire de montrer à leurs collègues que tout ça en valait la peine. Le problème, c’est qu’ils ont aussi une fâcheuse tendance à critiquer les coutumes locales, et à dire à qui veut l’entendre combien les choses sont meilleures là d’où ils viennent. Ces gens là se disent les représentants de ce qu’ils estiment une belle et grande nation, voire les ambassadeurs de leur planète entière. Bref, ils sont prétentieux, insolents, et perturbateurs. Pour ne rien arranger, ils transportent rarement quoi que ce soit d’intéressant sur eux. Toutefois, rarement n’est pas jamais. Chronos avec un h avait ainsi fait l’acquisition d’une petite quantité de naquadria. La seconde catégorie était celle des « paladins », phénomène cette fois interne à l’empire goa’uld. Un dieu exige parfois de l’un de ses adeptes qu’il accomplisse une noble quête en son nom. Par exemple, la déesse goa’uld Mnémosine, ayant égarée une bague sur une autre planète sans pouvoir se rappeler laquelle, bannit l’un de ses jaffas jusqu’à ce qu’il revienne avec l’objet. Ces aventuriers là emportaient généralement avec eux un équipement appréciable, et étaient très réceptifs au lavage de cerveau, pour la simple raison qu’il n’y avait pas beaucoup à laver. La troisième catégorie réunissait les « mercenaires », autrement dit les contrebandiers et autres chasseurs de prime. C’était celle que Chronos avec un h préférait, car ces gens là possédaient un équipement assez unique. Au contact de leur mode de vie, la technologie se trouvait libérée du progrès scientifique pour entrer dans l’évolution sauvage. Les mercenaires récupéraient des armes et des vaisseaux, d’origines aussi diverses que douteuses, et les entretenaient selon la méthode « Je n’ai pas réparé la panne, mais j’ai débranché l’alarme agaçante », après quoi la sélection naturelle faisait le reste. Un vaisseau ayant appartenu plus de dix années consécutives à un contrebandier se reconnaissait à l’impossibilité d’en établir un schéma de montage. C’était peut être la peinture qui empêchait la coque de se déchirer en deux. Peut être la fuite de plasma dans ce compartiment atténuait elle le court-circuit des anneaux de transport, lequel était devenu nécessaire pour absorber la surcharge des boucliers, elle-même essentielle pour autre chose. Nettoyer le vaisseau de sa moisissure et de sa vermine serait également une grave erreur, car cette masse organique participait désormais de la gestion de l’atmosphère. Une légende en la matière était le Faisan Centurion, vaisseau spatial dont Chronos avec un h s’était emparé. Mais le goa’uld rêvait de s’approprier un jour le Surviv’al, plus légendaire encore.
Notre fine équipe n’avait pourtant pas touché l’ami d’O’Neill, ou le Jackpot si vous préférez. L’entrepôt ne renfermait que des trésors de second choix. -Et là, disait l’archéologue, nous avons une boite de jeu de construction Tech Con. -Ces maudits capitalistes hébridans ont complètement inondé le marché galactique du lego, pesta le contrebandier. Des prix défiant, ou plutôt étranglant, toute concurrence. -J’ignorais qu’ils avaient une tradition du lego, s’étonna le colonel. -C’est un phénomène récent, expliqua l’archéologue. Ils ont commencé à écouler le stock il y a un peu plus d’un an. Les séquelles de l’invasion galactique des Réplicateurs, si vous me comprenez. -Admirable. Mais y a-t-il quoi que ce soit d’utile dans cette salle ? -Non, à moins que cette boite, là, le contienne. -Elle est peut être piégée, dit le contrebandier. Je m’en occupe.
La boite en question était un cube métallique dont le couvercle s’ornait d’un galet noir. -Pas de piége extérieur visible, diagnostiqua le contrebandier. Je parierais sur un piége interne s’enclenchant à l’ouverture du couvercle. Je vais donc tendre le couvercle vers ce mur, et actionner le galet…
Le galet grésilla. Le couvercle se décela. Une langue de feu jaillit tel un diablotin et noircit le mur. -Et un piége esquivé ! se félicita le contrebandier. Voyons maintenant l’intérieur de cette boite. Hum… -Que contient elle ? demanda le colonel. -Un morceau de papier portant un texte en goa’uld nous invitant à aller nous faire voir sur Lesbos. -C’est une île grecque, dit l’archéologue. Autrefois demeure de la poétesse grecque Sappho. -C’est aussi le nom d’une planète, dit le jaffa. Ce monde possède également une lune ayant reçu le nom de cette poétesse. -Je crois saisir le message, dit gravement le colonel. Mais ça ne va pas se passer comme ça ! -Tout juste, renchérit le contrebandier. On va saccager cet entrepôt. -Et on va faire des graffitis sur les murs, ajouta la physicienne. Ah, flûte, il y en a déjà. -Ce sont des hiéroglyphes, soupira l’archéologue. -Et on va violer l’intendante, reprit le contrebandier. -Ouais, dit le jaffa. -Sha, approuva le unas. -L’éthique militaire, vous connaissez ? demanda le colonel. -On n’en a pas beaucoup entendu parler lorsqu’il a fallu trouver la clé de l’entrepôt, critiqua l’archéologue. Il me semble que vous les avez bien aidé pour « la fouille ». -Mais quels sont ces sous-entendus ? se défendit le colonel. -De toute manière, dit le asgard, il semble que notre prisonnière se soit enfuie. -Quoi ? réagit le reste du groupe à l’exception du unas. -Kel ? réagit le unas. -Vous le voyez comme moi, dit le asgard. Elle n’est plus là. -Alors, ça, c’est inquiétant, dit le colonel. Elle risque d’aller chercher du renfort. -C’est déjà fait, murmura le jaffa. J’entends un bruit de bottes en provenance du couloir. -Vous voulez dire… -En effet. Baston !
Non loin de là, effectivement, une troupe de jaffas se dirigeait vers l’entrepôt. Leur chef était bien décidé à faire mordre la poussière aux visiteurs. Etait-ce pour satisfaire son dieu, ou pour faire plaisir à l’intendante, les dieux seuls le savaient, en espérant que le sien s’en désintéresse. De toute façon, la semaine avait été monotone. Un peu d’action était appréciable.
-Je dirais qu’ils sont quinze, supposa le jaffa rebelle. Mais l’écho est trompeur. -Il va nous falloir ruser, dit le colonel. -Est-ce une coutume de votre monde ? s’étonna le jaffa. -Je n’en ai jamais entendu parler, signala la physicienne. -On croit rêver, soupira le colonel. La ruse, c’est un moyen de vaincre sans combattre. -Chez moi, dit le jaffa, on appelle ça un lâche. -Chez moi, dit le asgard, on appelle ça mal contrôler le relargage des toxines corporelles solubles. -Puis savoir ce que vous projetez de faire, en ce cas, monsieur le asgard ? persifla le colonel.
Comme répondant à un signal invisible, la sphère, qui avait sagement suivi le asgard depuis le début de cette histoire, se rida soudain. A l’instar d’un casque de jaffa, il prit transitoirement l’apparence d’un plat de spaghettis grises, tandis que le principe du couteau-suisse version alien accomplissait un nouveau miracle. Lorsque le chaos mécanique prit fin, la sphère était devenue un marteau tarabiscoté, moitié aussi grand que le asgard. -Cette arme génère un bouclier autour de son utilisateur, exposa le asgard en saisissant l’objet, et, sans le champ antigravitique, elle pèserait plus d’une tonne. Le commandant suprême Thor en est le concepteur. -Waouh ! dit la physicienne. Un gros marteau bien dur qui fait très très mal. Il est vrai que les asgards ont grand besoin de compenser leurs insuffisances physiques.
Le asgard lança à la physicienne un regard à demi exorbité. Entendez par là que son œil droit donna vraiment l’impression de vouloir quitter son orbite. -Ma connaissance de votre langue est amplement suffisante pour me permettre de saisir ce type de double-sens, mademoiselle, dit il. Et vous savez que c’est un sujet sensible pour mon peuple. -Mais non, se défendit la physicienne. C’est vous qui avez l’esprit mal placé, voila tout. -Jaffas, kree ! cria une voix depuis le couloir. -Heureusement qu’ils s’annoncent, dit le colonel. -Ils sont juste derrière la porte, dit le contrebandier. J’ai cherché un moyen de ruser, une trappe dans le sol, par exemple, mais je n’ai rien trouvé. -Je prépare le médaillon de Namzar, dit l’archéologue. -Tatak, dit le unas. -Pas avant mon ordre, dit le colonel. -Vous comprenez le unas ? s’étonna l’archéologue. -Disons que certains mots me parlent plus que d’autres.
Une boule de plasma traversa la fine porte de bois et allât noircir un peu plus le mur en face. -Ca ou rien, comme protection, c’est pareil, murmura le colonel. -Jetez la boite de Réplicateurs en l’air devant moi ! demanda vivement le asgard. -Pourquoi ? voulut savoir l’archéologue. -Maintenant ! insista le asgard.
L’archéologue obtempéra. Le asgard, tenant son gros gourdin à deux mains, en frappa la boite juste avant qu’elle n’atteigne le sol, dans un mouvement de golf à faire pâlir O’Neill et Sheppard réunis. Par un jeu biaisé d’énergie cinétique, les pièces de Réplicateurs se trouvèrent propulsées à une vitesse phénoménale. Elles arrachèrent la porte, qui explosa en un déluge de copeaux de bois. Six jaffas tombèrent morts, leurs armures criblées de trous rappelant Tetris, tandis que neuf autres hurlèrent de douleur. Ces derniers n’avaient pas reçu de pièces de Réplicateurs, mais les échardes, ça fait mal, même quand on est un jaffa. « A l’assaut ! » cria alors le colonel en arrosant les jaffas de balles de P90, projectiles plus conventionnels. L’archéologue activa le médaillon de Namzar, et un champ de force bleuté d’un mètre carré apparut à un mètre devant elle. Elle en gifla un jaffa, qui allât s’écraser contre un mur dans un concert d’osselets. Le unas esquiva une boule de plasma, puis saisit la lance qui en était responsable. Si le jaffa avait eu la bonne idée de lâcher sa lance, il n’aurait pas été victime de ce troisième mouvement de catapulte. Le contrebandier couvrait les arrières de l’équipe, ce qui était toujours important quand on se battait dans une impasse. Le jaffa rebelle fut touché à la jambe par un tir dont il ne comprit pas la provenance. Quant à la physicienne… ceux qui connaissent la source d’inspiration de son personnage ont déjà compris, eux.
Je suis tombé à des mises à jour de trois pages sous Word en format 12, mais je vais tacher de revenir à quatre pages minimum. Au fait, le truc de l'effet sonore de la chute du asgard n'est pas (non plus) de moi. Je l'ai piqué à François Pérusse. |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Gate Keeper Lun 28 Mai 2007 - 18:40 | |
| C'est génial. Vraiment bien adapté. J'ai bien aimé la référence au 6è jour avec RePet ^^ Et le Surviv'al, clin d'oeil au Survivaure ? C'est super, vive la suite |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Gate Keeper Lun 28 Mai 2007 - 20:25 | |
| - sylvouroboros a écrit:
- Les mercenaires récupéraient des armes et des vaisseaux, d’origines aussi diverses que douteuses, et les entretenaient selon la méthode « Je n’ai pas réparé la panne, mais j’ai débranché l’alarme agaçante »
- sylvouroboros a écrit:
- Notre fine équipe n’avait pourtant pas touché l’ami d’O’Neill, ou le Jackpot si vous préférez.
Hon-teux. J'ai honte pour toi. - sylvouroboros a écrit:
- -Chez moi, dit le asgard, on appelle ça mal contrôler le relargage des toxines corporelles solubles.
Je crois que Johnson t'approuverait. - sylvouroboros a écrit:
- Le jaffa rebelle fut touché à la jambe par un tir dont il ne comprit pas la provenance. Quant à la physicienne… ceux qui connaissent la source d’inspiration de son personnage ont déjà compris, eux.
Oh, oui. J'aime beaucoup, on s'éloigne un peu de Naheulbeuk tout en gardant la trame générale ; le mélange est très réussi dans ce chapitre. Comme toujours, j'ai hâte de voir la suite.
Dernière édition par le Mar 29 Mai 2007 - 17:38, édité 1 fois |
| | | Sapho Gouverneur Planétaire à Mandibules
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| Sujet: Re: Gate Keeper Mar 29 Mai 2007 - 14:20 | |
| - sylvouroboros a écrit:
- -Un morceau de papier portant un texte en goa’uld nous invitant à aller nous faire voir sur Lesbos.
-C’est une île grecque, dit l’archéologue. Autrefois demeure de la poétesse grecque Sappho. Ca me rappelle quelque chose... Très drôle, très rythmé, tout à fait ton écriture habituelle. Du coup coup j'ai qu'une envie, réécouter l'original... en attendant ta suite |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Gate Keeper Mar 19 Juin 2007 - 0:21 | |
| Donne moi ta main, et prend la mienne, mais oui, mais oui... les exams sont finis! Et voici la suite de ma fic. Au milieu des décombres d’une porte d’entrepôt, un jaffa libre tentait d’assimiler une notion aussi nouvelle que déroutante. Tandis qu’il parlait, sa voix ne trahissait ni la douleur ni l’étonnement, mais un sourcil révélateur signalait ce dernier sentiment. -Vous appelez cela un « tir ami », déclara t’il. -Exactement, confirma le colonel. -J’avoue éprouver des difficultés à saisir le caractère amical du morceau de métal enfoncé dans ma chair. -Ce n’est pas vraiment le tir qui est un ami, évidemment, mais c’est un tir en provenance d’un ami. -Pourtant, ce tir venait de la physicienne, fit remarquer le jaffa. -Accidentellement, oui, hésita le colonel. -Laquelle n’a jamais été mon amie, expliqua le jaffa. -Ah, oui… La mienne non plus, d’ailleurs. Mais il faut prendre le mot « ami » dans le sens de « allié ». -Oui, je comprends. Mais c’est vraiment une alliée bien peu estimable. -Vous êtes tous méchants avec moi, pleurnicha la physicienne. -Ce n’est pas une raison pour nous tirer dessus, critiqua l’archéologue. -Mais, euh, je n’ai pas fait exprès. -Kriiihihihi, fit un sifflement. -C’était quoi ? réagit le colonel. -Cela venait de la poche ventrale de ce jaffa, dit le contrebandier en désignant l’un des ennemis tombés à terre. -Kriiiwikidibi, poursuivit le sifflement. -C’est la larve printa, constata le asgard. Le symbiote est toujours en vie. Il dit qu’il n’a jamais vu une telle bande de tarés et d’imbéciles. -Vous comprenez ce qu’il dit ? s’étonna l’archéologue. -Bien sûr. Les goa’ulds sont mes pires ennemis. Je connais tous leurs modes de communication. -Vous voulez dire, plaisanta le colonel à l’adresse de l’archéologue, que vous n’avez pas pris « goa’uld larvaire » en dixième langue ? -Kriiipipi, reprit le symbiote depuis les entrailles du jaffa. -Il dit qu’il sent une odeur pestilentielle, traduisit le asgard. -Vu qu’il loge dans un cadavre, c’est un peu normal, dit le colonel. -Je pense plutôt qu’il fait référence à ceci, dit le jaffa libre en tenant un éclat de verre entre ses doigts. -Qu’est ce ? -Ma réserve de trétonine. Je la conservais dans une poche, et la balle l’a brisé au passage. C’étaient toutes mes provisions. -Vous savez ce qu’on dit. « Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». -On dit aussi aux tok’râs de faire des packs de douze, au lieu de grosses bouteilles. Seulement, ces chiens n’écoutent jamais. Quoiqu’il en soit, je ne suis même pas certain de pouvoir guérir de cette blessure. -Je crois voir une solution. Pourquoi ne pas utiliser ce symbiote ? -Kii ? Mii ? réagit ce dernier. Kik, shilvi ! -Il a dit « Qui ? Moi ? Meurt, traître ! », traduisit le asgard. -Apparemment, Earth Worm Jim n’a pas compris où se situaient ses propres chances de survie. -Krii… Wiiwii, se ravisa le symbiote. -Il est d’accord, confirma le asgard. -Soit, dit le jaffa. Quelqu’un peut il me l’apporter ? Il y eut un échange de regards. Visiblement, personne n’était partant pour aller plonger la main dans la poche ventrale du cadavre et en retirer le serpent. Finalement, l’archéologue prit une grande inspiration. -Oh, allez, se réprima t’elle. Les pseudo-célébrités de Fort Boyard auraient plus de cran. -Beurk, c’est vraiment dégoûtant, dit la physicienne en voyant l’archéologue à l’œuvre. -Et voila, dit l’archéologue en tendant le symbiote au jaffa. Félicitations, c’est un asticot. -Kriihu hihihuhu, siffla encore l’alien. -Il n’aime pas votre humour, expliqua le asgard. -Nan ? demanda le unas. -Ki nin ! hurla presque le symbiote avant de plonger dans la poche ventrale du jaffa libre. -Ka nan, dit l’archéologue. -Bonne traduction, approuva le asgard. Le symbiote est effectivement opposé aux projets culinaires du unas. -Je me suis souvent demandé, commença le colonel, ce que je ferais si j’avais le choix entre un symbiote flambé à la mode unas et une spécialité asgard d’apéricubes aux nutriments. -Un dilemme très intéressant, dit le contrebandier, mais je propose que nous songions à partir. -L’entrepôt est un cul de sac, rappela l’archéologue. -On aurait peut être du prendre tout droit après l’entrée de la pyramide, au lieu de tourner à gauche, dit la physicienne. -Ne dites pas de bêtises, critiqua le colonel. -J’ai une idée, dit l’archéologue. Nous pourrions plonger dans les oubliettes et en ressortir ailleurs. Il y avait une autre dalle holographique, juste ici. Avec nos cordes et le drone multiforme du asgard, cela devrait fonctionner. -Ce plan est complètement dingue… Allons y ! A des années lumières de là, sur une planète nommée Moroa Kaldener, une taverne recevait la visite d’un harsiesis recherchant désespérément des compagnons de route pour sa quête. « Salutations, dit il en franchissant la double porte battante, je recherche désespérément des compagnons de route pour ma quête ». Il reçut pour toute réponse l’un de ces silences qui sont plus qu’une absence de son, mais bien la volonté assourdissante de n’en faire aucun. « Il y aura sans doute un gros trésor à la clé », ajouta t’il, ce qui eut pour effet de réchauffer l’ambiance. « Ahem », s’exprima cependant quelqu’un, ramenant instantanément la salle à son fameux silence. L’harsiésis se tourna vers la source de ce raclement de gorge. Une femme massive, armée d’un poêle, lui faisait face. Elle transpirait l’autorité à grosses gouttes. -Puis-je connaître votre nom, jeune homme ? ordonna t’elle. -Llawand’r, c’est ainsi que l’on me nomme, répondit l’harsiésis. -Pourquoi ? Vous sentez bon la lavande ? -Ce n’est que le nom que je donne quand on me le demande. -Eh bien, monsieur Llawand’r, je suis la patronne de cet établissement. -Qui semble fort respectable, vraiment. -Et on n’y recrute pas, à moins d’y consommer d’abord. -Oh, d’accord. -Mon mari vous attend au comptoir. -Je cours m’y asseoir. Tandis que Llawand’r fuyait la matrone, sentant son regard noir lui vriller la nuque, un homme d’apparence joviale lui adressa un sourire carié mais franc. -Eh bien me voila, dit le tavernier alors que Llawand’r s’installait sur un tabouret. Qu’est ce que je vous sert ? -De ce que vous voulez, un verre. -Oh, vous êtes donc vraiment un aventurier ? -D’aucun pourrait le nier. -Ca m’étonnerait que vous réunissiez une équipe valable parmi ma clientèle, mais on peut toujours rêver. Il y a une table libre, là bas au fond. -Je le promets : ce ne sera pas long. L’audition prit effectivement moins de temps que l’on pouvait le craindre, car chaque postulant fut vite éliminé. -Je m’appelle Hermione, dit un petit homme gris. -Ca part mal, commenta l’harsiésis. -Je viens d’une autre dimension. -Passionnant. Bon, t’as quoi comme arsenal ? -Justement… Vous aller chercher ma console ? -Hein ? Ta console ? -Voleur ! Vous voulez me prendre mon bien ! -Mais lâche-moi, crétin ! Un vol plané de asgard alternatif plus tard. -Bonjour, mon garçon. Je suis l’un des derniers Anciens encore de chair. -Si vous avez tous leurs secrets, c’est une affaire. -Oui… Heu, pourquoi suis-je ici, déjà ? -Pour l’aventure que je projette, voila. -Ah, oui… Et c’est où, ici ? Ma mémoire me trahit souvent. -Trop vieux. Suivant ! -Salut à vous, et un furling je suis. -Et où es tu, je te pris ? -Caché sous la table, tout simplement. -Trop timide. Suivant ! Après quelques autres candidats tout aussi peu valables, Llawand’r vit entrer dans la taverne un groupe fort surprenant. Il était composé de quatre individus. Le plus remarquable était un être vaguement humanoïde, doté de genoux surnuméraires et d’une queue. Il portait une sorte de combinaison blindée, et, au travers de son casque transparent, on apercevait une tête inhumaine baignant dans une vapeur orangée. « C’est un bien beau temple que vous avez là dehors. Une fort belle vue. » dit la créature au tavernier en guise de marque de politesse. Sa voix semblait synthétique, comme la traduction en temps réel d’une langue qu’aucune oreille humaine ne pourrait comprendre. « Il a du falloir beaucoup de vigueur pour l’érection d’un tel monument, ou bien recourir aux services d’une grue » ajouta un autre membre du groupe, apparemment un prêtre jaffa. -Oui, grogna la première créature, et tu choisis toujours aussi bien tes mots. -Oh, merci, cela me touche profondément. -Cela me donne surtout l’envie de te traiter de tous les noms. -De tous les noms de petit oiseau ? -Forcément, gémit l’être étrange, quoique son comparse jaffa soit à sa manière plus étrange. -Excusez moi, dit Llawand’r en s’avançant vers le groupe, mais seriez vous intéressés par une longue quête ? -C’est pas la taille qui compte, répondit le prêtre. -Il parle d’une durée ! grogna l’autre alien. -Oh, oui… Une longue quête ou une petite quêquête, ça nous irait. -Mon nom est Llawand’r, se présenta encore ce dernier. C’est mon nom, et sans honte. -Permettez moi de nous introduire… -Tu risques mon ire ! menaça l’autre alien. -… auprès de vous. Mais retournons d’abord auprès de notre première compagnie. |
| | | Haiyken Chat de synthèse
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| Sujet: Re: Gate Keeper Mar 19 Juin 2007 - 10:13 | |
| On switch de Nalheulbeuk à Refflet d'Acide. Intéressant comme histoire, puisque évidement ils risquent de tous se rencontrer, sinon je ne verrais pas l'intéret de mélanger ces deux histoires. Sa peut donner lieu a des situations cocasses.
C'est très bien écrit, prenant tellement marrant. On est déçu d'avoir déjà finis de lire ... Continues !! |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Gate Keeper Mar 19 Juin 2007 - 12:22 | |
| - sylvouroboros a écrit:
- -Vous appelez cela un « tir ami », déclara t’il.
-Exactement, confirma le colonel. - sylvouroboros a écrit:
- -On dit aussi aux tok’râs de faire des packs de douze, au lieu de grosses bouteilles. Seulement, ces chiens n’écoutent jamais.
- sylvouroboros a écrit:
- -Kii ? Mii ? réagit ce dernier. Kik, shilvi !
-Il a dit « Qui ? Moi ? Meurt, traître ! », traduisit le asgard. -Apparemment, Earth Worm Jim n’a pas compris où se situaient ses propres chances de survie. -Krii… Wiiwii, se ravisa le symbiote. -Il est d’accord, confirma le asgard. Oh, mon dieu, phénoménale ! J'ai pas arrêté de me marrer. C'est vraiment excellent, surtout la partie avec le symbiote. J'adore les traductions ! Et quand le symbiote se planque du Unas... Enfin, bref, que du bonheur ! Et la partie sur Reflet d'Acide... Superbe ! Le Harsiesis pour le semi-démon, le Gadmeer pour l'être de feu... C'est franchement génial ! J'ai hâte de voir ce que sera l'elfe... Un Ashen ? Et pour le nain ? Bref, bref, bref, on en redemande ! |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Gate Keeper Mer 20 Juin 2007 - 0:37 | |
| Les oubliettes du temple obéissaient à une logique bien particulière. Elles n’étaient rien de plus qu’un labyrinthe vertical, ou une succession d’étages reliés entre eux par des chutes à pic. Le profil général du réseau correspondant à un entonnoir, toutes les victimes devaient finir dans la même fosse. Cette dernière était aussi la fosse septique du temple, selon un concept emprunté à Râ lui-même. Une technologie asgard de lévitation faisait cependant des miracles à l’encontre de cette architecture, et notre fine équipe progressait à travers le temple, montant, descendant, remontant, redescendant… -J’ai le mal de mer, gémit la physicienne. -D’après la carte que je suis en train de tracer, on devrait bientôt être en dessous du cœur de la pyramide, la rassura l’archéologue. C’est là que les goa’ulds gardent souvent leurs trésors et postes de commande. -Chronos n’est tout de même pas assez bête pour mettre un trou d’oubliette dans sa propre chambre, moyenna le colonel. -Certains goa’ulds ont une chambre de torture dans leurs appartements, signala le jaffa. Il se pourrait donc que nous ayons un tel accès direct. -Si ça continue, on va remonter par un tuyau d’aisance, ironisa le contrebandier. -Bleurk, vomit presque le jaffa. -Petite nature, hein ? -Ne dites donc pas de bêtises ! le réprimanda le jaffa avec moins de calme que d’habitude. C’est mon symbiote. Il s’agite d’une façon anormale. Le colonel échangea un coup d’œil avec l’archéologue, puis se tourna à nouveau vers le jaffa. -Reetou ? proposa t’il. -Possible, acquiesça le jaffa. -Et nous n’avons pas l’armement approprié… Mais le bidule asgard nous réserve peut être encore des surprises, non ? -Qu’attendez vous de mon appareil, exactement ? demanda le asgard d’un air d’incompréhension. -Qu’il rende visible une créature naturellement hors phase, répondit le colonel. Elle est potentiellement hostile. -Il me faudrait connaître la phase exacte, répondit le asgard. Même ainsi, modifier l’appareil nous prendrait des heures. Ou plutôt me prendrait des heures, vu que je n’attends aucune aide valable de la part de votre physicienne. -Nanana, je n’entends rien, dit la physicienne. -Nous devrions sortir des oubliettes le plus vite possible, en ce cas, conclut le colonel. Quitte à me battre contre des choses invisibles, autant le faire avec les pieds sur le plancher plutôt que sur le mur. Après une dernière escalade, le long d’une corde reliée au dispositif asgard, l’équipe émergea dans un couloir sombre, seulement éclairé par un brasero de loin en loin. « Ah, maintenant, on reconnaît la fameuse architecture en créneaux », remarqua le colonel. Tandis que le asgard séparait la corde de son outil, une boule de lumière surgit soudain du néant et frappa l’appareil de plein fouet. Le asgard s’écroula sous une pluie de fines étincelles. Pendant ce temps, sur la planète Moroa Kaldener, Llawand’r marchait derrière sa nouvelle compagnie. Outre lui-même, celle-ci comptait Menhirzan, de la race des gadmeers. Cette espèce, détentrice d’un savoir très avancé, ne pouvait vivre que dans une atmosphère basée sur le souffre, d’où la combinaison hermétique portée par Menhirzan. Cette armure renfermait également un arsenal très sophistiqué, susceptible, pour tout dire, de réduire en cendre toute vie dans un rayon de cent mètres. La troupe comportait aussi Tirch’l, prêtre jaffa anciennement au service de la déesse Ishtar. Il était armé d’un instrument de torture goa’uld, qu’il avait la sale habitude de triturer. Vous ne connaissez pas encore Orelien, l’un des rares survivants du peuple de Tollana, ni Rakazai, Altairan de son état. Comme tous ceux de son peuple, ce dernier était, non pas une lumière blanche, mais un cyborg. Car, oui, il s’agissait bien d’un Altairan, et non d’un Alteran, une affaire qui aurait sans doute été du goût de Chronos, et non Cronos. Quoi qu’il en soit, tout ce beau monde se tenait maintenant devant la porte des étoiles. -J’aime quand le kawoosh transperce l’orifice des dieux, commentait Tirch’l. C’est comme assister à l’acte créateur depuis l’intérieur. -Quelle remarquable parabole, persifla Orelien. -Met ta foreuse là… Métaphore heureuse là où d’autres ne voient qu’un phénomène… euh… « physique », et non supérieur. -Y en a à qui il ne faudrait jamais dire « countraya », même pas un jour, dit Rakazai. -De quoi est-ce le symbole ? demanda Orelien d’un ton de reproche. -Eh ! « Bonjour ». -Ah. -Ou, des fois, « au revoir ». Ou « merci », ou « bravo », ou… -« Kree » ? proposa Tirch’l. -Ouais, certaines fois, c’est itou. -Quelle richesse de vocabulaire, bah, soupira Orelien. -Je cherche un mot en « ique », dit Tirch’l. -Pourquoi ça ? -Oh, comme ça. -Ca devrait pourtant t’être facile. -Il y a « panique », mais c’est inutile. -J’imagine. -De ce mot, d‘ailleurs, connaissez vous l’origine ? -Non. -Cela vient du dieu Pan, un sacré fripon. -C’est donc à lui qu’on l’impute... -Quand il les fréquentait, justement, ou qu’il était en rut. -… -Si nous parlons de panique, c’est justement lorsque Pan n… -Assez ! rugit Menhirzan. Le vortex est formé, et il est plus que temps de le traverser, bons dieux ! -En avant, messieurs, conclut Llawand’r. A de nombreuses unités astronomiques de là, l’armée des Oris occupait une planète, jadis territoire goa’uld. Cette planète était réputée pour sa tour, un édifice puissamment armé, mais qui, pourtant, avait à peine freiné l’avancée des croisées. Au sein d’une taverne, non loin de la tour, un ancien garde de l’édifice noyait son malheur dans l’alcool. -Oh, malheurs, de Sophie, pleurait t’il. -Allons, allons, disait un autre tavernier. Les dieux, ça va, ça vient… -J’ai tout perdu dans cette bataille, et fontaine. -Sauf la vie. -Pour l’instant, de vérité. -Le prêcheur dit que ses dieux sont miséricordieux. Il a même fait installer de grandes affiches rouges avec écrit « N’ayez pas peur » dessus. -Dessus, oui, mais dessous, de Palm Beach ? -Il n’y a nulle vérité cachée, en dehors de celle d’Origine derrière les ombres de l’impiété, dit un homme en entrant dans la taverne. Dis moi, quel est ce dieu dont tu pleures le départ ? -Celui qui était le maître de la tour, nez manége, répondit le garde. Baal. -Et, sans lui, ne sais tu donc que boire ? -Non, monsieur, je sais me battre. -Alors bats toi pour les Oris, dit le prêcheur, car ils t’ont donné une destinée. Es tu prêt à l’embrasser ? -Mais je la connais à peine. -Est-ce un non ? -Non. Enfin, oui. Je veux dire : d’accord. D’accord de guitare en mi bémol. -Alors viens, soldat, que je t’explique ce que nos pères attendent de toi. -Et pour l’addition ? demanda timidement le tavernier. -Envoyez la note aux papas, mobiles, dit le nouveau paladin en quittant la taverne d’un pas chancelant. Le asgard flottait dans le noir, tout autour de lui et à perte de vue. Il voyait cependant une lumière blanche, au loin, dont il semblait se rapprocher. Bientôt, la lumière le baigna, et un homme se tint soudain debout devant lui. Il était vêtu de blanc, et portait une longue barbe blanche. -Tagada ? proposa l’apparition. -Pardon ? s’étonna le asgard. -Voulez-vous une sucrerie ? expliqua l’apparition. -Euh, non, merci. -Vous êtes mort, mon ami. -Quoi ? -C’est la vérité. Vous êtes mort, et ceci est l’au-delà. -Je ne puis être mort, protesta le asgard. Je pense et je parle. -Ceci est votre esprit. -Mon esprit n’en est pas moins vivant. -C’est la vie après la mort. Vous allez maintenant entrer au paradis des asgards. -Vous voulez dire, le valhalla ? Ce lieu légendaire où les guerriers valeureux se battent, boivent et côtoient de belles femmes pour l’éternité ? -C’est un rêve asgard, ça ? -C'est-à-dire que… On ne peut plus le faire, alors on imagine. -Hum, ce serait peut être pousser la blague un peu loin. -La blague ? -Oui, en vérité, je suis un Ancien. Mon nom est Hératépaix, et ceci n’est pas vraiment l’au-delà. -Alors, en vrai, je serais sur le point de réaliser l’Ascension ? -Non. -Qu’est ce que je fais ici, alors ? -Rien. J’avais juste envie d’avoir de la visite. -Ma disparition vous amuse, alors ? -Elle est temporaire. Vos amis sont sur le point de vous ramener à la vie. -Les asgards auraient donc récupéré ma dépouille ? -Non, pas les asgards. Je parlais de ceux de votre compagnie. -Ah, ces « amis » là… Mais comment pourraient ils me ressusciter ? -Vous êtes ressortis des oubliettes non loin de la salle du sarcophage. Le asgard marqua un silence horrifié. Lorsqu’il répondit enfin, ce fut pour dire : -Pouvez-vous les en empêcher ? -Pardon ? s’étonna l’Ancien. -Le sarcophage goa’uld n’est pas adapté à la physiologie asgard. Je ne doute pas qu’il puisse me ramener à la vie… mais sous quelle forme ? -Cela risque effectivement d’être une expérience fort intéressante. Nous allons bientôt voir cela. -Quand ? -Maintenant. -Noooon ! A l’extérieur du temple de Chronos avec un h, une compagnie d’aventuriers venait d’émerger de la porte des étoiles. -Sommes nous au bon endroit ? demanda Rakazai. -Oui, croyez-moi, répondit Llawand’r. -J’ai connu des endroits meilleurs. -Ce n’est pas ailleurs. -C’est donc ici, conclut Tirch’l. -Ici que mon père est retenu prisonnier, et ses secrets avec lui. -Une bien noble quête que la nôtre, approuva Menhirzan. Secourir un père. -Du moment que ses secrets sont une affaire, précisa Orelien. A l’intérieur du temple, la première de nos deux compagnies contemplait l’un de ses membres d’un regard mêlant la pitié et l’hilarité. La physicienne s’abandonnait d’ailleurs toute entière à ce dernier sentiment. -Oui, disait le asgard d’un ton accusateur. Le sarcophage a réveillé une fonction corporelle depuis longtemps inutilisée : la production de pilosité. -A présent, dit le colonel, vous ressemblez tout à fait à Gimli. -Gimli ? lâcha la physicienne entre deux hoquets de rire. Le cousin Machin Addams, voulez vous dire ? -C’est tout juste si on distingue encore les yeux derrière cette cascade de cheveux, rajouta le contrebandier. Ce n’est guère plus qu’une zone sombre au dessus de la barbe. -Qui aurait cru que le asgard était blond ? dit encore le colonel. -Si vous avez fini de parler capillaire, s’énerva le asgard, je voudrais savoir ce qu’il est advenu de mon marteau et du reetou. -Pour le reetou, la physicienne a eu une idée de génie, avoua le colonel. -Décidemment, un malheur n’arrive jamais seul. -Elle nous a dit de lui tirer dans les pieds. -En quoi cela était il supposé aider ? -D’après elle, c’est la seule partie du corps d’un reetou conservant une pleine interaction avec la matière conventionnelle. -C’est pour ça qu’ils peuvent se déplacer en marchant, parvint à articuler la physicienne tout en essayant de calmer son fou rire. -Mais vous ne pouviez pas voir ses pieds, si ? insista le asgard. -Bof, soupira le colonel. Les reetous ont tellement de pattes que les probabilités jouaient en notre faveur. -Et pour mon marteau ? -On l’a laissé dans le couloir. Il continue à envoyer des étincelles. Effectivement, le marteau gisait prés du trou, parcouru de décharges électriques. -On pense que le reetou a sauté dans le trou lorsque ses petons l’ont trop fait souffrir, dit le colonel. -Je vais lui envoyer une commande mentale, dit le asgard. Au marteau, j’entends. Le marteau se contorsionna soudain, pour devenir… -Une figurine à l’effigie d’Optimus Prime ? s’étonna le colonel. - Je ne connais pas cet Optimus, et c’est une pure coïncidence, se défendit le asgard. -Bon, assez perdu de temps, dit le colonel. En route ! -Par ici, dit l’archéologue. J’ai piégé le couloir dans l’autre direction. Je crois bien n'avoir jamais écrit autant de dialogue auparavant. C'est un exercice que je trouve plutôt malaisé.
Dernière édition par le Ven 22 Juin 2007 - 0:27, édité 2 fois |
| | | Webkev Roi des Petits Gris
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| Sujet: Re: Gate Keeper Mer 20 Juin 2007 - 10:15 | |
| - Citation :
- Je crois bien n'avoir jamais écrit autant de dialogue auparavant. C'est un exercice que je trouve plutôt malaisé.
Tu t'en sors fort brillament ^^ - Citation :
-Met ta foreuse là… Métaphore heureuse là où d’autres ne voient qu’un phénomène… euh… « physique », et non supérieur. Extra - Citation :
- -Oui, en vérité, je suis un Ancien. Mon nom est Hératépaix, et ceci n’est pas vraiment l’au-delà.
Qu'est ce qu'il fait là celui-là ?! Nous navigo en pleine folie. Cela devient de mieux en mieux |
| | | Skay-39 The Vortex Guy
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| Sujet: Re: Gate Keeper Ven 22 Juin 2007 - 0:03 | |
| - sylvouroboros a écrit:
- -Ritou ? proposa t’il.
A titre d'information, je signale que l'orthographe consacré est "Reetou". - sylvouroboros a écrit:
- Comme tous ceux de son peuple, ce dernier était, non pas une lumière blanche, mais un cyborg. Car, oui, il s’agissait bien d’un Altairan, et non d’un Alteran, une affaire qui aurait sans doute été du goût de Chronos, et non Cronos.
Excellent ! Même si je suppose que tu sais que les Altaïrans sont des androïde à l'esprit humain, et non des cyborgs. - sylvouroboros a écrit:
- -Y en a à qui il ne faudrait jamais dire « countraya », même pas un jour, dit Rakazai.
-De quoi est-ce le symbole ? demanda Orelien d’un ton de reproche. -Eh ! « Bonjour ». -Ah. -Ou, des fois, « au revoir ». Ou « merci », ou « bravo », ou… -« Kree » ? proposa Tirch’l. -Ouais, certaines fois, c’est itou. J'adore ! - sylvouroboros a écrit:
-Hum, ce serait peut être pousser la blague un peu loin. -La blague ? -Oui, en vérité, je suis un Ancien. Mon nom est Hératépaix, et ceci n’est pas vraiment l’au-delà. -Alors, en vrai, je serais sur le point de réaliser l’Ascension ? -Non. -Qu’est ce que je fais ici, alors ? -Rien. J’avais juste envie d’avoir de la visite. XD Superbe le cross-over. Tu t'autocrossoverdose. Un peu narcissique, non ? ^^ - sylvouroboros a écrit:
- -Mais vous ne pouviez pas voir ses pieds, si ? insista le asgard.
-Bof, soupira le colonel. Les ritous ont tellement de pattes que les probabilités jouaient en notre faveur. Tout ça est vraiment de mieux en mieux ! J'adore quand se croisent divers récits. On à droit à des clins d'oeils délicieux. Décidemment, j'ai beaucoup ris ; et bien que ce soit un peu redondant, je ne trouve rien de plus pertinent que de réclamer à au plus vite les chapitres suivants, bref, la suite ! PS : Tes dialogues sont très réussis. |
| | | Millstone Commandant Cyborg
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| Sujet: Re: Gate Keeper Jeu 5 Juil 2007 - 23:08 | |
| - webkev a écrit:
- Tu t'en sors fort brillament ^^
Merci. ^^ - Skay-39 a écrit:
- A titre d'information, je signale que l'orthographe consacré est "Reetou".
Correction effectuée. - Skay-39 a écrit:
- XD Superbe le cross-over. Tu t'autocrossoverdose. Un peu narcissique, non ? ^^
C'est possible. : :208: Les quartiers privés de Chronos avec un h incluaient une chambre, une salle d’eau, une salle à manger, un bureau, un laboratoire et un salon. Le tour de force architectural venait du fait qu’il n’y avait en réalité qu’une seule pièce. Il y a fort longtemps, le dieu du temps avait été l’invité de Baal, et avait vu comment la technologie de la gravité artificielle permettait la réalisation de prisons et de salles de torture pour le moins originales. De retour chez lui, Chronos avec un h s’était livré à une intense réflexion sur les murs, le plafond, et le gaspillage de surface. Il avait alors entreprit la réalisation d’une grande salle cubique uniquement pourvues de planchers, qui était devenue ses appartements. On entrait dans le sanctuaire par la porte du bureau, ou part la trappe du salon, bien qu’il n’y ait techniquement qu’une seule ouverture. Une fois au milieu du bureau, debout devant la table de travail, dos à la porte, un visiteur suffisamment insensé pour oser lever les yeux vers le haut pouvait voir une baignoire accrochée telle un lustre. Un coup d’œil vers la gauche révélait un mur tapissé de malles à linge et d’un lit. Un regard à droite montrait une longue table, entourée de chaises dont les accoudoirs étaient perpendiculaires à ce que le visiteur persistait à appeler « le sol ». Derrière le dieu, comme autant de trophées de chasse, une collection d’appareils sophistiqués toisait le visiteur. Celui venant pour la première fois de sa vie en avait généralement le souffle coupé. Etait-ce d’ébahissement ou de consternation ? Ceci demeurait sujet à débat. On raconte que Chronos avec un h, un jour qu’il voulait tirer à pile ou face dans sa chambre, a finalement du aller récupérer sa pièce dans la salle à manger. Smept connaissait bien la salle aux six planchers. Lorsque son maître n’était pas dans la salle du trône, c’était là qu’il devait aller faire son rapport. Il aurait aimé apporter autre chose que des mauvaises nouvelles. -Une deuxième patrouille de jaffas a péri, ô mon dieu. Ils ont été noyés dans un torrent de plasma alors qu’ils suivaient la piste des intrus. -Cette mort est indigne des guerriers de Chronos, dit ce dernier. Les intrus souffriront mille morts une fois capturés. -Il semble également que nous devions faire face à une deuxième intrusion. Le second groupe serait composé d’un prêtre jaffa, de trois humains et d’une étrange créature en armure. -A-t-on pu surprendre leurs propos ? -D’après nos espions, le prêtre jaffa se serait plaint que la porte se soit déjà faite défoncer. -Voila qui est étrange. Toutefois… Les yeux de Chronos avec un h s’embrasèrent, tandis qu’un sourire carnassier se dessinait sur ses lèvres. Smept connaissait ce visage. Il était de fort mauvais augure. -Smept ? dit le dieu. -Oui, ô mon seigneur et maître, cent fois loué entre les dieux ? trembla le lo’tar. -Nous reste t’il de la re’olase de synthèse ? -En grande quantité, maître, dit le lo’tar en reprenant espoir. -Je crois que le moment est venu pour un peu de chimie amusante. Muah ah ah ah, muah ah ah ah, muah ah ah ah ! Llawand’r, Menhirzan, Tirch’l, Orelien et Rakazai faisaient face au premier croisement de couloirs du temple de Chronos avec un h. -Bon, alors, disait Orelien, à gauche, à droite, ou en face ? -Llawand’r ? ajouta Menhirzan. -Euh, hésita l’interpellé. C’est à moi de choisir ? -C’est toi le chef de cette expédition, dit Orelien. Tu es supposé savoir où tu nous mènes. -Ca, je le sais. Ici. Mais, pour la suite, je comptais sur votre expérience en ce domaine. -Hum, soupira Menhirzan. Un labyrinthe, même non conçu comme tel, constitue un problème difficile. J’avoue avoir un faible pour la technique dite « pulsative ». -Oh, moi aussi, confessa Tirch’l. -Il s’agit de se séparer, puis de revenir au point de séparation après avoir parcouru une distance convenue, expliqua Menhirzan en adressant un regard incendiaire à Tirch’l. -C’est plus adapté aux grandes troupes, non ? commenta Orelien. -Il est vrai qu’à cinq, notre effectif est insuffisant. -C’est juste le bon chiffre, pourtant, dit Tirch’l de sa voie sirupeuse. -Pourquoi ? s’étonna Llawand’r. -Pour autre chose. -Sait on de quel côté est le Nord ? voulut savoir Rakazai. -Juste devant nous, d’après l’orientation du champ magnétique, le renseigna Menhirzan. -Alors on prend à droite, à gauche, mais surtout pas tout droit ! -Quel est le problème ? s’étonna Orelien. -Dans ma famille, on a un dicton qui dit « jamais au Nord ». -Hein ? -Ca a toujours porté malheur à ma famille. -Mais c’est absurde. -Non, c’est au Nord. -Quoi ? -J’ai grandi à Bsurde, et ce n’était pas par là. -Je veux dire que c’est grotesque. -Oui, Tesque était une grande ville. Mais quel rapport ? -C’est toi qui me le demande ? -Ben oui. -Mais… Oh, attendez. Et si il y avait eu une inversion des pôles récemment ? -Il y a moins d’un millénaire, d’après le scan d’une ancienne coulée de lave. -Donc le nord « historique » est derrière nous ? -Euh… Oui, dit Menhirzan en sentant un terrain glissant. -Countradiou ! s’exclama Rakazai. Ca veut dire que nous sommes bloqués ici. -Pourquoi ? demanda Orelien. -Si la porte des étoiles est au Nord, impossible de la franchir à nouveau. -Oh… dit Orelien en roulant des yeux. -Cette malédiction, elle touche ton sang, dit Llawand’r. -Eh oui ! confirma Rakazai. -Mais, si j’ai bien compris, du sang, tu n’en as plus. Pas le même, en tout cas. -Eh ? Oh ! Beh oui ! Du coup, la malédiction n’agit plus ! Eh, c’est logique. -J’en reste béat d’admiration, dit Orelien. -Ah, vous êtes toujours là ? dit une voix excessivement enjouée. Tous se tournèrent vers l’origine de cette voix qu’aucun ne connaissait. Devant eux se tenait un homme d’une quarantaine d’années, vêtu de vêtements modestes, voire pauvres. Une vibration de l’image, de temps en temps, trahissait l’hologramme. -Je me nomme Smept, dit l’apparition. Je suis retenu en esclavage par le cruel seigneur de ces lieux, mais j’ai réussi à tromper sa vigilance. Je peux vous aider. -Vous avez un plan du temple ? demanda Menhirzan. -Attendez, je vous l’affiche. Une représentation transparente du temple se matérialisa, ou plutôt se virtualisa, juste devant l’image de Smept. Une voix goa’uld, féminine, pour autant qu’il était possible d’en juger, prononça quelques mots depuis le néant. -Qu’a-t-elle dit ? demanda Orelien. -« Vous êtes ici », traduisit Tirch’l. -Juste un programme. Ne vous inquiétez pas, les rassura Smept. -Il semble que le couloir en face de nous mène tout droit au cœur du temple, dit Menhirzan en observant la carte tridimensionnelle. -Les aventuriers ne vont jamais tout droit, sourit Smept. Et là, vous pouvez voir des anneaux de transport. Rejoignez les. Je les ai reprogrammés pour vous amener directement prés du parasite. Vous ne devriez avoir que cinq ou six jaffas à affronter, et peut être aussi l’animal de compagnie du goa’uld : un unas. -Aucun problème, dit Rakazai. -Alors bon courage, dit Smept juste avant de disparaître. -Hum, ça sent le soufre, dit Orelien. -Parce qu’il a une odeur ? s’étonna le gadmeer. -Euh, pour nous, oui, mais là c’est une expression. Je ne suis pas sûr qu’on puisse lui faire confiance. -Je préconise aussi la méfiance, dit Llawand’r. -Tout ça ne rime à rien. -C’est certain. -Mais si, justement, dit Tirch’l. -Comment ? s’étonna Orelien. -Ca ne rimait plus, mais ça rime à nouveau. -Tu es vraiment un drôle d’oiseau. -« Dur », on me l’a déjà dit, mais « drôle »… -Assez de ces remarques frivoles, dit Menhirzan. Allons y, mais tenons nous prêts. Pas les uns des autres, Tirch’l ! En avant, et avec sérieux. -Allons y, messieurs, conclut Llawand’r. A quelque distance de là, dans les entrailles du temple. -Stop, dit le jaffa. -Qu’y a-t-il ? demanda le colonel. -Ca tourne encore à droite. -Ce n’est pas normal. Serions nous sortis d’un labyrinthe pour tomber dans un autre ? -De la vermine commence à envahir mes cheveux, bougonna le asgard. -Je peux te prêter mon shampoing, dit la physicienne. -Tu emportes du shampoing en mission ? s’étonna l’archéologue. -Eh ! La plupart des planètes visitées ne connaissent même pas le savon. -Mais on a autre chose à faire que prendre des bains. -Allons, dit le colonel d’un ton encourageant. L’hygiène est très importante dans l’armée. -Tout de même… Attendez ! Elle prend vraiment des bains ? -Oui. Enfin, peut être. -Le bon côté, dit la physicienne, c’est que les lacs et rivières sont propres. L’eau est si claire ! -Oui, confirma le colonel avec un grand sourire. Transparente, même. Très utile pour renouveler les réserves d’eau potable, ajouta t’il en cessant soudain de sourire. -C’est cela, oui, dit l’archéologue en faisant traîner les syllabes. -Si vous avez besoin d’un quatrième membre à temps plein pour votre équipe, je suis disponible, signala le contrebandier. -Hum, on en rediscutera, dit le colonel. Revenons au problème du labyrinthe. -Attendez ! dit le asgard. Pourquoi s’est elle montré aimable envers moi ? Ca cache quelque chose. -J’ai aussi amené mon appareil photo, expliqua la physicienne. -C’est fini, oui ? tempêta le colonel en retrouvant la voix de l’autorité. Nous avons un problème d’orientation, ok ? -Je viens de réétudier la carte que j’ai tracée au fur et à mesure, dit l’archéologue. Je crois qu’on tourne en spirale. Si on va quelque part, c’est par le chemin le plus long. -Sssah cif, dit le unas. -Il dit que ça sent le soufre. -Les unas ont un langage imagé, maintenant ? remarqua le contrebandier. -Alors ça, c’est du unasisme typique, se fâcha l’archéologue. Savez-vous que… euh… attendez… Tonok shesh. Sssah cif sha ? -Sssah cif sha, sha, répondit le unas. -En fait, d’après lui, ça sent vraiment le soufre, au sens littéral. -Je me disais aussi, murmura le contrebandier. -A présent, j’entend des pas, dit le jaffa. Une troupe est en approche. -Cachons nous dans les créneaux des murs, ordonna le colonel. Un instant plus tard, ils virent quatre jaffas et un guerrier kull passer l’angle du couloir. Llawand’r et son équipe s’étaient montrés prudents. Ils avaient mis une pomme dans le cercle des anneaux de transport, et avaient activé ces derniers deux fois. Comme la pomme était revenue exactement dans le même état qu’à son départ, ils en avaient déduit que les anneaux n’étaient pas piégés. Ils s’étaient finalement retrouvés dans une zone du temple particulièrement riche en virages. Le couloir venait de tourner une nouvelle fois à gauche. Lorsqu’il jugea les jaffas et le guerrier kull suffisamment éloignés, le colonel parla à voix basse. -Nous n’avons pas l’équipement nécessaire pour affronter un supersoldat, dit il. -En effet, reconnu le jaffa libre. -Je pense que mon arme a terminé sa régénération, dit le asgard. -Quoi ? dit le colonel. -Le marteau s’est autoréparé. Il devrait pouvoir reprendre sa forme opérationnelle. -Est-ce qu’il fonctionne contre les monstres d’Anubis ? demanda le colonel. -Ils sont sensibles à l’énergie cinétique. Un marteau reste un marteau. -Ca veut dire oui ? -Oui. -Excellent, dit le colonel avec sincérité. Mais nous allons cependant essayer d’éviter une nouvelle rencontre avec ces types. -Encore de la ruse ? demanda le jaffa. -C’est moi qui commande, ici. Si je dis qu’on doit ruser, on ruse. A des années-lumière de là, le paladin se tenait devant Adria, fille des Oris et Ori elle-même. -Qui sers tu ? demanda l’Orici. -Je sers le feu des Oris. Les Oris flammes, répondit le paladin. -Que sont leurs enfants ? -Heureux sont les enfants des Oris. Les Oris fils. -Quelle sera désormais ta nourriture les jours saints ? -Du poulet, comme le veulent les Oris. Du poulet Ori. -Rechercheras tu l’Illumination ? -Oui, car hors Leur lumière, il n’y a que le noir. C’est noir, il n’y a plus d’espoir. -Chercheras tu à les rejoindre au paradis ? -Oui, on ira tous au paradis, Vanessa. -Les infidèles n’y ont point droit. -Je m’excuse. Ils n’en ont pas le droit. Le droit de savoir, avec Julien Courbet. -Très bien. Je vais maintenant t’expliquer la teneur de ta mission. -Je t’écoute, mon ange. -Je t’interdis de m’appeler comme ça ! -Toutes mes excuses. -Il existe dans cette galaxie un puit de chaos absolus, habité par le mal. -Un lieu chaotique-mauvais ? -Exactement. Et tu vas devoir, seul, pénétrer dans ces enfers abyssaux, et en détruire le cœur. Il se peut que tu ne reviennes jamais de ces abysses infernaux, mais, si ta mission est un succès, les Oris te sauveront. -C’est des enfers abyssaux ou des abysses infernaux ? -Quelle importance ? -Ah, il ne faut pas confondre. Il ne faut pas confondre un entrepôt de valeur et une remise de prix. Il ne faut pas confondre amener une barrique en Iran et mettre un tonneau en perce. Il ne faut pas confondre un portefeuille et un arbre. Il ne faut pas confondre un tas de cailloux et un groupe de rock. Il ne faut pas confondre une chute au réveil et une descente de lit. Il ne… -Orici ? murmura un prêcheur tandis que le paladin continuait son discours. -Oui ? répondit Adria. -Pourquoi lui ? -Là où nous l’envoyons, même le plus endurci des guerriers perdrait la raison. Lui ne peut perdre ce dont il est dépourvu. -… un toit d’Aston Martin et une capote anglaise. C’est comme arriver à pied par la Chine. -Silence ! ordonna l’Orici. Peu importe le lieu si les Oris guident tes pas, et ils te guideront à travers moi. -Mais on se connaît à peine, mon ange. -Ne m’appelles pas ainsi ! Nous nous rendons à la porte des étoiles. Llawand’r et ses compagnons venaient de faire demi-tour. D’après Menhirzan, le couloir faisait une spirale anguleuse qui les éloignait du centre du temple. Comme l’avait fait remarqué Tirch’l, il pouvait parfois être profitable de se retourner. Mais tandis qu’ils revenaient sur leur pas, ils virent que quelque chose avait changé. De fins fils blancs traçaient une piste sur le sol. A quelques pas de là. -Je crois que je perds mes cheveux, dit le asgard. -On en est tous là, dit le colonel. -Je pense que mon corps ne les nourrit pas, d’où cette dégénérescence rapide. Tant mieux. -Nous sommes ravis pour vous, dit le colonel sans entrain. -Par contre, il en laisse partout, dit la physicienne. C’est dégoûtant ! -Qu’avez-vous dit ? réagit le jaffa. |
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| Sujet: Re: Gate Keeper Ven 6 Juil 2007 - 2:57 | |
| J'aime beaucoup les appartements de Chronos avec un h. C'est vraiment une super idée. J'aurais déliré de voir un labyrinthe de ce genre. Ce serait vraiment "renversant" ! Ahahah... hum. - sylvouroboros a écrit:
- -D’après nos espions, le prêtre jaffa se serait plaint que la porte se soit déjà faite défoncer.
Je comprends bien l'allusion, moins ce que ça veut dire dans le contexte... EDIT : Ah, la porte du temple, pas la porte des étoiles... Evidemment. - sylvouroboros a écrit:
- -Mais c’est absurde.
-Non, c’est au Nord. -Quoi ? -J’ai grandi à Bsurde, et ce n’était pas par là. -Je veux dire que c’est grotesque. -Oui, Tesque était une grande ville. Mais quel rapport ? Bel hommage aux 2 minutes du peuple. L'un de mes épisodes préféré, d'ailleurs. "Attendez, décidez-vous, c'est à Bobinable ou bien c'est à Freux ?" Beaucoup de références à Naheulbeuk, j'adore ! En particulier celle avec la physicienne... ^^ M'est avis qu'O'Neill aurait apprécié avoir une scientifique de ce genre dans son équipe. - sylvouroboros a écrit:
- -Sssah cif, dit le unas.
-Il dit que ça sent le soufre. -Les unas ont un langage imagé, maintenant ? remarqua le contrebandier. -Alors ça, c’est du unasisme typique, se fâcha l’archéologue. Savez-vous que… euh… attendez… Tonok shesh. Sssah cif sha ? -Sssah cif sha, sha, répondit le unas. -En fait, d’après lui, ça sent vraiment le soufre, au sens littéral. -Je me disais aussi, murmura le contrebandier. - sylvouroboros a écrit:
- Llawand’r et ses compagnons venaient de faire demi-tour. D’après Menhirzan, le couloir faisait une spirale anguleuse qui les éloignait du centre du temple.
J'adore. ^^ Ils marchent dans le mauvais sens. N'empêche, spa juste : le second groupe évite de passer par les oubliettes. - sylvouroboros a écrit:
- -Qu’avez-vous dit ? réagit le jaffa.
Je sens que ça va gueuler.
Dernière édition par le Sam 13 Oct 2007 - 19:48, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Gate Keeper Ven 6 Juil 2007 - 8:54 | |
| Cest tout joliment superbe :D. - Citation :
- Ah, il ne faut pas confondre. Il ne faut pas confondre un entrepôt de valeur et une remise de prix. Il ne faut pas confondre amener une barrique en Iran et mettre un tonneau en perce. Il ne faut pas confondre un portefeuille et un arbre. Il ne faut pas confondre un tas de cailloux et un groupe de rock. Il ne faut pas confondre une chute au réveil et une descente de lit. Il ne…
J'étais explosé en lisant ca Y en a que je connaissais pas Jeux de mots en veux tu en voilà, un troisième groupe se précipiterait chez Chronos avec un h ? Tout semble génial et réuni pour une suite palpitante. - Citation :
- De fins fils blancs traçaient une piste sur le sol.
Décidemment, le Asgard nous fait un remake du Petit Poucet |
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| Sujet: Re: Gate Keeper Jeu 1 Nov 2007 - 0:58 | |
| Une route de briques jaunes menait vers l’incroyable. Une route de petits cailloux ramenait les enfants à la maison. Une route de morceaux de pain ne menait nulle part, la faute aux oiseaux. Mais cette route de cheveux blancs pouvait amener l’ennemi droit sur la compagnie, ce qui n’était vraiment pas pour plaire au jaffa. Evidemment, la perspective d’un affrontement avait sa pleine approbation. Ce qui l’ennuyait, c’était une question de principe. On suivait la piste d’un ennemi. On n’en laissait pas une à son attention. Pour le colonel, l’inconvénient pratique de la situation se passait fort bien de considérations de principe. -D’accord, dit il. On ne panique pas. Nous allons organiser une embuscade à l’encontre d’un éventuel groupe hostile sur nos traces. -Les traces du asgard, plutôt, commenta la physicienne. -Nous allons nous cacher dans les créneaux des murs. Ici, la physicienne. En face, le jaffa. Là, le contrebandier. En face, l’archéologue. Enfin, le asgard en face du unas, puis moi-même. -Pourquoi suis-je en première ligne ? -Vous allez devoir user de votre arme. Nous préférerons tous vous avoir devant nous plutôt que derrière. -Apparemment, vous préférez avoir tout le monde devant vous, remarqua le contrebandier. -C'est-à-dire que j’ai pensé que le jaffa voudrait être au plus prés de l’action. -En effet, confirma le jaffa. -Ensuite, il y aura peut-être moyen de les raisonner ou de les acheter, d’où l’archéologue et le contrebandier. -Ca se défend, reconnut l’archéologue. -Il est important que la piste des cheveux s’arrête vers l’arrière, pour que l’ennemi ne sache pas où commence notre embuscade. Quant au unas, il sera le second effet de surprise. Donc moi, forcément, je prends la place qui reste. -Et s’ils ne veulent parlementer qu’avec notre chef ? demanda le jaffa. -Je n’ai jamais été fort pour les discours. Considérez cela comme un worst case scenario. -Surtout pour vous, n’est-ce pas ? persifla le contrebandier. -Ce n’est pas le moment de lancer un débat. A vos places !
Il ne fallut pas longtemps avant que des bruits de pas se fassent attendre dans le couloir. La physicienne vit les quatre jaffas et le guerrier kull qui revenaient vers eux en suivant la traînée de cheveux. Comme celle-ci bifurquait vers une alcôve du mur, le groupe s’arrêta, visiblement méfiant.
Llawand’r était indécis. -Donc, hésita t’il, ce serait là. -Mais c’est quoi ? dit Rakazai. -Sans doute un truc immonde, prédit Orelien. -Tu as l’imagination trop féconde, critiqua Menhirzan. -C’est à poils, dit Tirch’l. -S’il lui en reste, des poils.
Les jaffas et le guerrier kull parlaient en goa’uld, si bien que la physicienne ne comprenait rien à leur conversation. Elle toucha le bord du créneau mural avec le canon de son arme et essaya de viser l’un des jaffas.
-Il y a quelqu’un ? dit Llawand’r. On sait que vous êtes là. -Pourquoi lui demandes tu, dans ce cas ? s’étonna Orelien. -En fait, on voudrait savoir qui vous êtes. -Et surtout ce que vous êtes, dit Rakazai en s’approchant.
Le jaffa rebelle voyait l’un des servants des faux dieux s’approcher. Il reconnaissait dans son regard un fanatisme à l’épreuve de tout argument. Il lui fallait supprimer cet ennemi immédiatement ou il serait trop tard. Le jaffa rebelle tendit brusquement sa lance hors de la cavité et envoya une boule de plasma droit sur le visage de l’autre jaffa. La tête de l’inconnu fut arrachée du reste de son corps.
-Ils ont eu Rakazai ! hurla Llawand’r en bondissant dans un créneau mural inoccupé. -On nous attendait, dit Orelien depuis son propre abri. -Ca va chauffer, rugit Menhirzan.
Les tirs fusaient dans les deux sens, maltraitant les murs. -Mais on n’a même pas essayé de négocier ! protesta l’archéologue. -Ils ont un guerrier kull, dit le contrebandier. On ne peut pas négocier avec ces trucs là. -Où est-ce que vous voyez un guerrier kull ? s’étonna Menhirzan depuis l’autre bord de la bataille. -C’est de vous que je parle. -Mais je ne suis pas un guerrier kull. Je suis un gadmeer. -C’est ça. Et moi je suis un jaffa, peut être ? -Ben oui vous en êtes un ! dit Orelien. -Quoi ? Certainement pas ! -Je le vois bien à la marque sur votre front. -Mais il n’a pas de marque sur le front, dit Menhirzan. -C’est vous qui êtes un jaffa, insista le contrebandier. -Mais non, c’est vous ! -Non, vous ! -Non ! -Si ! -Non ! -Si ! -Non ! -Si ! -Non ! -Si ! -Non ! -Si ! -Non ! -Si !
Les tirs cessèrent, remplacés par l’échange verbal, devant des combattants consternés. -Non ! -Si ! -Non ! -Si ! -Non ! -Si ! -Non ! -Si ! -Non ! -Si ! -Non ! -Si ! -Je crois que j’ai compris ! s’exclama Menhirzan. Ne respirez plus ! -Vous ne croyez quand même pas nous avoir aussi facilement ? dit le colonel. -C’est de la reolase de synthèse sous forme gazeuse ! Moi j’y suis insensible mais pas vous. Il n’y a pas de jaffa, ici. -Ben si, il y a moi, répondirent simultanément Tirch’l et le jaffa. -Je veux dire qu’il n’y a pas de jaffas pro-goa’ulds.
L’effet hallucinogène de la reolase se dissipa tandis que tous prenaient conscience de la situation. -Quel affreux piége on nous a tendu ici, soupira Llawand’r. -Tachons de garder la tête sur les épaules, dit Rakazai en ramassant la sienne. -Hiiiiiiiiii ! hurla la physicienne. -Eh béh oui. Je me suis dit qu’il était plus prudent d’avoir une source d’énergie autonome dans chaque partie de mon corps. J’ai aussi prévu un système de télécommande, là aussi au cas où je me trouverais séparé en deux. -Vous êtes donc altairan ? demanda l'archéologue. -Un Ancien ? s’étonna le colonel. -Un double robotique, corrigea l’archéologue. -Un réplicateur ? -Non, un réplicant. -Quelqu’un aurait-il des sels pour réveiller la physicienne ? demanda le contrebandier. -Je peux m’asseoir sur elle, proposa le asgard. -Je suis réveillée ! cria la physicienne. Ne me faites plus jamais un coup pareil ! J’en suis toute secouée. -Là, là, ce n’est rien, la rassura le contrebandier. Appuyez-vous sur mon épaule. -Intéressant, commenta Tirch’l.
Et c’est ainsi que nos deux compagnies n’en firent plus qu’une, laquelle poursuivit sa route à travers le temple. Ils finirent par arriver devant une pièce dont l’arche d’entrée déclarait « salle aux trésors » en goa’uld. -Ils ne nous prendraient pas un peu pour des cons, là ? se demanda le contrebandier. -D’autant que cette salle est vide, constata le colonel. -Erreur, dit Menhirzan. Il y a un cercle sur le sol. Des anneaux de transport. -Ca ressemble vraiment à un piége, commenta le jaffa. -Refaisons donc le coup de la pomme, proposa Llawand’r. -Je l’ai mangée, dit Tirch’l. -Il nous faut un organisme vivant pour le test, dit Menhirzan. Un dont la perte ne chagrinerait personne. -Je dirais qu’on a l’embarras du choix, constata Rakazai. -Tu es volontaire ? demanda Orelien. -Je ne suis pas organique. -Ah. -Eh. -Tirch’l, avez-vous une réserve de trétonine sur vous ? demanda le jaffa. -Hélas, soupira Tirch’l. J’aimais tellement sentir ce petit ver gigoter en moi. Mes kelnoreems atteignaient parfois des sommets dans l’extase. Mais on m’a forcé à adopter ce produit. On m’a dit que ça calmerait mes ardeurs. -J’ose à peine imaginer comment tu étais avant, dit Orelien. -Si vous êtes disposé à m’en donner un flacon, je pense avoir votre sujet test, déclara un jaffa souriant. -Badaïediiii ! siffla le symbiote depuis la poche ventrale.
Les protestations du serpent n’y firent rien. Il se retrouva emporté par le flux d’énergie des anneaux de transport. Lorsque ces derniers furent activés une seconde fois, le symbiote revint, apparemment en bonne santé. -Je veux bien vous donner toute ma trétonine si vous me permettez d’accueillir en moi ce petit bonhomme, proposa Tirch’l. -Mais c’est dégoûtant ! réagit Orelien. -C’est une question d’éducation, modéra l’archéologue. -Tout de même, je plains ce symbiote. Quel sort affreux ! -Le contrebandier, le asgard, Rakazai et moi-même sommes du prochain voyage, décida le colonel.
Les quatre individus prirent place à l’intérieur du cercle. Les cinq anneaux s’élevèrent à nouveau depuis le sol et un rayon de lumière jaunâtre balaya encore une fois le volume qu’ils délimitaient. Lorsqu’ils retournèrent dans le sol, cet espace se révéla plus occupé que prévu. -On dirait que je ne suis pas parti, constata Rakazai. -Les vêtements du colonel et du contrebandier sont sur le sol, dit la physicienne. -C’est pourtant vrai.
Dans la salle où menaient les anneaux, le colonel, le contrebandier et le asgard se trouvaient en présence de nombreux trésors. Ils avaient cependant d’autres préoccupations. -Je ne vois pas de quoi vous vous plaignez, dit calmement le asgard. La nudité est une chose tout à fait naturelle. -J’aimerais tout de même qu’on m’explique pourquoi nous sommes arrivés comme ça ! cria presque le colonel. -Sans doute un dispositif de filtrage. Ces anneaux doivent transporter exclusivement les composés organiques. C’est assez logique pour une salle d’entreposage de biens de grande valeur. -Ah, vacherie ! -Colonel ? demanda la voix de l’archéologue à travers le plancher. Vous êtes là ? -Ne me dites pas que nous avons été téléportés sur moins de cinq mètres ? -C’est pourtant ce qu’il semble. -Je crois qu’il y a ici des éléments de haute technologie, dit le contrebandier. -C’est le dernier de mes soucis, dit avec mauvaise humeur le colonel. -Tout de même, insista le contrebandier. Il faudrait que votre physicienne vienne y jeter un œil. -Ca attendra. -Oh, là, regardez ! -Quoi ? -Je crois que cet artefact clignote. -Hein ? Mais… Non, il ne clignote pas. -Il a clignoté, je vous assure. Il faut que la physicienne emprunte les anneaux de transport pour venir voir ça. C’est peut-être important. -Allons. -Mais si ! Et l’archéologue aussi, d’ailleurs. Elle pourra traduire ces symboles. -Parce que vous ne lisez pas le goa’uld ? -Je crois que c’est codé. Ah, ça pourrait être une question de vie ou de mort ! -Mais vous délirez, mon vieux ! -Ne soyez pas borné, colonel. Nous…
Les anneaux de transport s’élevèrent, apportant la physicienne, l’archéologue et Rakazai. -Nous voila, déclara joyeusement la physicienne. -Mais, mais… -Un problème, contrebandier ? -La physicienne est parvenue à désactiver le filtre, expliqua l’archéologue. -C’était plutôt simple, à vrai dire, dit la physicienne. Il m’a suffit de défaire le panneau de commande et de réaligner les cristaux de façon à fragmenter la matrice émergente d’exclusion de schémas moléculaires. J’ai ensuite remplacé le cristal hiérarchique par un modèle moins performant que je conservais dans mes affaires. Le système n’y a vu que du feu ! -Mais pourquoi faut-il qu’elle devienne futée maintenant ? gémit le contrebandier. -Dominez-vous, voyons ! dit le colonel. -Non, hors de question ! Ca me tue, tous ces gens qui voyagent dans des conditions normales ! -Allons. Quant vous, félicitations, mais passez-moi donc mes vêtements, au lieu de regarder ma… Enfin, passez les moi ! -Je crois que le dernier cheveu est tombé, dit le asgard. Nous allons peut-être enfin pouvoir oublier ces considérations épidermiques si primitives. -Estimez-vous heureux que nous ayons laissé Tirch’l en bas, déclara Rakazai. Il ne demandait qu’à emprunter les anneaux tout de suite, lui. -L'univers est décidemment trés mal conçu, conclut le contrebandier. |
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| Sujet: Re: Gate Keeper Jeu 1 Nov 2007 - 2:26 | |
| Aaaaaaaaah la suite ! Chouette chouette chouette ! - sylvouroboros a écrit:
- -C’est ça. Et moi je suis un jaffa, peut être ?
-Ben oui vous en êtes un ! dit Orelien. - Citation :
- -Je crois que j’ai compris ! s’exclama Menhirzan. Ne respirez plus !
-Vous ne croyez quand même pas nous avoir aussi facilement ? dit le colonel. Alors là !... Mais j'y crois pas ! - Citation :
- -Je veux bien vous donner toute ma trétonine si vous me permettez d’accueillir en moi ce petit bonhomme, proposa Tirch’l.
-Mais c’est dégoûtant ! réagit Orelien. -C’est une question d’éducation, modéra l’archéologue. -Tout de même, je plains ce symbiote. Quel sort affreux ! - Citation :
- -Je crois qu’il y a ici des éléments de haute technologie, dit le contrebandier.
-C’est le dernier de mes soucis, dit avec mauvaise humeur le colonel. -Tout de même, insista le contrebandier. Il faudrait que votre physicienne vienne y jeter un œil. -Ca attendra. -Oh, là, regardez ! -Quoi ? -Je crois que cet artefact clignote. -Hein ? Mais… Non, il ne clignote pas. -Il a clignoté, je vous assure. Il faut que la physicienne emprunte les anneaux de transport pour venir voir ça. C’est peut-être important. -Allons. -Mais si ! Et l’archéologue aussi, d’ailleurs. Elle pourra traduire ces symboles. -Parce que vous ne lisez pas le goa’uld ? -Je crois que c’est codé. Ah, ça pourrait être une question de vie ou de mort ! Et bien ! Ca, c'était du bon chapitre. J'ai adoré. Les relations entre les personnages sont excellentes, les références claires mais plus discrètes et le scénario reste cohérent tout en permettant des situations cocasses. Vraiment, j'adore. Le contrebandier est vraiment superbe dans le rôle du sergent. ^^ |
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| Sujet: Re: Gate Keeper Dim 4 Nov 2007 - 2:22 | |
| A l’extérieur du temple de Chronos avec un h, la porte des étoiles recracha un nouveau visiteur. Le paladin de la tour de Baal portait désormais l’armure des Croisés des Oris. Il avait fort belle allure et n’aurait pas semblé déplacé dans un défilé militaire. Pour ce qui était de paraître à sa place sur un champ de bataille, il y avait encore du travail à faire.
Dans salle aux trésors, l’inventaire allait bon train. Il y avait là de nombreux objets en naquaurus, un alliage d’or et de naquadah. L’archéologue, évidemment, avait mis la main sur le seul livre du lot. -Encore heureux que la couverture en soit du même métal que le reste, disait-elle. On ne me fera donc pas l’affront de mettre cet ouvrage en compétition avec une louche, fut-elle d’un alliage précieux. -Une louche en naquaurus, ça l’est, commenta Tirch’l. -Pourquoi tu nous parles de sel, toi ? s’étonna Rakazai. -Je voulais dire que cette louche était louche. -Vous savez à quoi ce bouquin me fait penser ? annonça le colonel. A ce film plein de morts-vivants en bandelettes. -Oh, sourit l’archéologue, alors il faut que je fasse attention à ma lecture, des fois qu’elle dérangerait un sommeil éternel.
Sur ces mots, plusieurs objets cascadèrent d’une caisse en bois. Son couvercle avait bougé. -Celui de ce cercueil, par exemple ? trembla la physicienne. -Euh, rien ne dit qu’il s’agisse d’un cercueil. -Ca en a la forme. -Le couvercle s’écarte, dit le colonel en pointant son arme. -Une main livide dépasse ! paniqua la physicienne. -C’est un zombie ! couina Llawand’r. -Salut, dit le mort. -Euh, hésita la physicienne, d’habitude, un zombie, ça ne parle pas, si ? -Je suis un cas unique. -Ouais, ben, si c’est pour avoir une voix aussi affreuse… -Eh, oh, doucement sur les insultes ! J’étais une star, moi, avant. J’étais un chanteur ! Les dieux eux-mêmes exigeaient ma présence. -Comment vous êtes-vous retrouvé dans cet état ? s’enquit le colonel. -Mon autre passion, c’était les jeux de cartes. Un jour, un goa’uld m’a fait l’honneur d’être mon adversaire. Forcément, il avait l’ascendant psychologique, mais j’ai réussi à le bluffer. Ensuite, au dernier moment, l’erreur bête. Je me souviens avoir dit « Magnifique, ce… c’est la première fois que je gagne, en plus ». -Oulah, dit Llawand’r. -Ce goa’uld étudiait un cube lumineux. C’est avec ça qu’il m’a rendu ainsi. -S’il s’agit du cube auquel je pense, intervint l’archéologue, vous n’êtes pas tout jeune. -Je connais tous les succès populaires d’il y a huit mille ans. -Tout cela est fort intéressant, dit le contrebandier, mais je dois prendre congé. -Plait-il ? réagit le colonel. -Avec ce que j’ai ramassé ici, je suis largement dédommagé du déplacement. Je ne vois pas pourquoi je vous accompagnerais plus loin. -Nous n’avons pas encore trouvé un secteur de facture Ancienne. -J’ai perdu tout intérêt pour cette histoire. Qui trop embrasse mal étreint. -Non mais dites donc, vous ne manquez pas de toupet ! -Oh, quel dommage. Mon signe astrologique selon Yu, c’est dragon. Vous m’auriez dit que je ne manquais pas de souffle, j’aurais pu faire une blague. -Vous vous êtes engagé pour une mission. -Je suis certain que mes supérieurs de l’alliance me le pardonneront, moyennant un petit encouragement. Voyez ce petit objet qui ressemble à deux coupelles en huître. Il plaira sûrement à aaaaaAAAHHHH ! -… -… -Oh merde, souffla le colonel. -Cet artefact était piégé, dit le asgard. -Sans déconner ? ironisa Llawand’r. -Mais où est le contrebandier ? demanda la physicienne. -C’est le petit tas de cendres sur le sol. -Allons, dit le colonel, surtout pas de panique. Il existe des méthodes pour ramener les morts à la vie. -Vous avez un sarcophage qui ressuscite les tas de cendres, vous ? douta le jaffa. -C’est foutu pour lui, conclut l’archéologue. -Attendez, dit le colonel, on ne meurt pas comme ça. -Ben si, confirma Rakazai. -C’est une grosse blague très nulle et vous allez m’annoncer la chute. -A part celle des dernières volutes de cendres… hésita le zombie. -Et merde ! Comment on va expliquer ça à l’alliance lucianne ? -Avec un petit encouragement ? proposa le asgard. -Je pense que vous avez bien cerné leur caractère, approuva Menhirzan. -Oui, ça peut marcher, se calma le colonel. -Si vous avez une place de libre dans votre petit groupe, je peux participer bénévolement, déclara le zombie. -Et c’est quoi, votre nom ? -Ah, mon nom… Vous moquez pas, d’accord ? -C’est promis. -Mon nom, c’est Acin. -C’est un nom comme un autre. -Mon prénom, c’est Marc. -C’est assez répandu. -Comment je m’appelle ? -Marc Acin… Mouahuhuh ! -Ouais, c’est tordant, vraiment, bougonna Marc. -Je vous rappelle qu’il y a un mort dans cette pièce ! cria la physicienne. -Un et demi, dit Orelien. -D’un certain point de vue, je suis un peu mort, moi aussi, remarqua Rakazai. -Je reviens moi-même de loin, ajouta le asgard. -Vous voyez ? dit le colonel. C’est de cela dont je parlais tout à l’heure. -Ouais, ben là, à moins que le contrebandier ait été sur la voie de l’Ascension, ce dont je doutes fort, laissa en suspension Orelien. A part un coup de balayette, je ne vois pas ce qu’on pourrait faire. -Tu n’as donc pas de cœur ? critiqua Rakazai. -Mieux vaut pas de cœur que pas de cervelle. -Il faudrait quand même lui donner une sépulture chrétienne, insista la physicienne. -Le contrebandier ne me semblait pas très catholique, dit le colonel. -Je ne crois qu’en la science, déclara le asgard. -Je cherche toujours un vrai dieu, reconnut le jaffa. -Je ne rend grâce qu’à Dame Nature, poursuivit Menhirzan. -Les Gadmeers ont une Dame Nature ? s’étonna Llawand’r. Comment est-elle ? -Sulfureuse, évidemment. -On ne peut pas le laisser comme ça, articula la physicienne. -D’accord, soupira Orelien. Mais je vous préviens. Je ne me salirai pas en ramassant ses cendres. Je ne chercherai pas un vase où les répandre. Quand au discours macabre, c’est vous que l’on va entendre. C’est clair ? -Nous autres Altairans avons d’excellents mots pour ces occasions. Concis et essentiels. -Ainsi soit-il, conclut le colonel.
Et c’est ainsi que, quelques instants plus tard, le contrebandier déposé dans une jarre en naquaurus : -Compagnon, que nous avons peu connu, te voici dans ta dernière demeure, faite de ce métal pour lequel tu vivais et pour lequel tu es mort. Countraya ! -… -… -Ah, non, mais bravo, applaudit Orelien. Quel lyrisme ! J’en suis ému aux larmes. -C’est à peu prés ainsi que j’ai dit adieu à mon original. -Il faudrait vraiment songer à quitter cette pièce, maintenant, s’impatienta le colonel. -Nan kek ? demanda le unas. -Euh, il demande pourquoi on ne mange pas un morceau du défunt, traduisit l’archéologue. -Ben expliquez-lui que ce n’est pas dans notre culture, machin tout ça, ordonna distraitement le colonel en se dirigeant vers les anneaux de transport.
Lorsque six de nos treize personnages s’en allèrent par les anneaux de transport, ils se retrouvèrent au milieu d’une trentaine de jaffas. Tirch’l faisait partie des six et réactionna immédiatement le bouton de commande qu’il portait sur le dos de sa main. -Il se pourrait que nous ayons un problème, dit-il une fois revenu dans la salle aux trésors. -Résolu, annonça la physicienne en actionnant une touche de son ordinateur miniature. Ne restez pas dans le cercle des anneaux.
Ces derniers s’élevèrent à nouveau hors de leur étui, apportant pas moins de douze jaffas. -Oh, dit le colonel, vous avez réactivé le filtre. -J’ai redirigé le flux sur les cristaux de commande situés de ce côté du trajet, précisa la physicienne. -Chiens d’infidèles ! hurla celui qui dirigeait l’assaut. Nous les jaffas de Chronos apprenons à nous battre sans vêtements et dans la neige. Votre odieux stratagème ne nous diminue en rien. -Le froid de ces couloirs, par contre… dit Tirch’l en baissant les yeux. -Et puis vous vous entraînez avec des bâtons en bois, alors que nous avons nos armes, indiqua le colonel. -Kree ! hurla le chef des assaillants.
Ce furent là ses derniers mots, ou plutôt son dernier mot. -Il en reste en bas, dit le colonel. -Je crois que j’ai un plan, dit la physicienne. -Non mais elle s’est faite un shampoing enrichi en intelligénes, ou quoi ? -Je peux reprogrammer les anneaux pour qu’ils nous transportent n’importe où ailleurs dans le temple, du moment qu’on y trouve d’autres anneaux. -Habillés, n’est-ce pas ? -Vous faites bien de le dire. J’allais l’oublier. -Il faut tout de même rester prudent avec la physicienne, dit le asgard. -Il va falloir que nous y allions tous en même temps. -Rapprochons nous les uns des autres, encouragea Tirch’l. -Gardez les bras le long du corps. -Toujours. -Essayez de ne pas trop bouger durant le transfert. La connection risque d’être un peu instable. -Respirer fait-il partie des mouvements autorisés? s’inquiéta le colonel. -Ca me rappelle l’histoire du asgard à neuf jambes, songea Llawand’r. -Par les Valkyries, non, j’ai déjà donné, réagit l’intéressé. -C’est parti, annonça la physicienne. |
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| Sujet: Re: Gate Keeper Lun 5 Nov 2007 - 12:15 | |
| Toujours aussi bon, les allusions à Naheulbeuk sont plus flagrantes, mais parfaitement intégrées au récit, donc ça ne choque pas. Les interventions de Chronos avec un h me manquent, j'espère qu'on le reverra bientôt ce petit Goa'uld has been. La mort du contrebandier, c'est la fin d'une époque. Le contrebandier est mort, vive le mort ! Non, c'est pas ça qu'on dit ? Je sens qu'un nouveau petit dessin s'impose... - Citation :
- -Les Gadmeers ont une Dame Nature ? s’étonna Llawand’r. Comment est-elle ?
-Sulfureuse, évidemment. Sinon, seule petite remarque : les descriptions s'amenuisent à mesure qu'on avance dans ta fic. Les dialogues tiennent une place prédominante, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose, mais c'est en train de virer style théâtrale ou en tout cas saga MP-3 ; les rares passages hors dialogue ressemblent aux interventions d'un narrateur. Est-ce que c'est volontaire, ou bien cette évolution s'est-elle faite à l'insu de ton plein gré ? |
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