Warhammer 40 000 : Guerre et Peste (Plague War)

Après Sombre Imperium, Guerre et Peste (ou La guerre de la peste, selon les couvertures) vient poursuivre l'histoire de la remontée en puissance de l'Imperium de l'humanité au 41ème millénaire, et les guerres du fils vengeur, Roboute Guilliman, contre les serviteurs de Nurgle, dieu de la pestilence.

Ce second roman dans la trilogie poursuit l'histoire des guerres de la peste qui ravagent le royaume d'Ultramar. A l'inverse du premier tome qui abordait surtout les enjeux politiques, celui-là est en large partie un récit de combats, de batailles.

Il commence certes par des péripéties liées à l'apostolique-militant Mathieu, qui permettent d'approfondir notre connaissance du personnage, mais la suite est surtout consacrée aux affrontements armés. On y suit notamment un officier de l'Astra Militarum, le Major Devorus, mais aussi plusieurs Space Marines du chapitre des Ultramarines et des Novamarines, ainsi que des sœurs de bataille de l'Adepta Sororitas.

Et rétrospectivement, c'est peut-être là une des principales faiblesses du roman. Certes, les évènements sont intéressants, et bien narrés par Guy Haley. Mais on n'en garde pas un souvenir particulièrement marquant. On y voit comment les traitres de la Death Guard et l'Imperium s'affrontent, quelles sont leurs tactiques, leurs équipements, leurs sentiments. Mais on a affaire in fine à beaucoup de descriptions de bataille qui ont à l'écrit un impact finalement assez limité. C'est d'autant plus le cas que les personnages concernés manquent un peu de relief, malgré l'attention portée sur leurs doutes, leurs difficultés et leurs faiblesses.

Ces passages sont entrecoupés d'autres chapitres consacrés aux enjeux de pouvoir et aux discordes entre les serviteurs de Nurgle, venant approfondir les éléments abordés dans Sombre Imperium. Là aussi, le roman est intéressant, mais même pour les amateurs, il n'est pas si facile de rester passionné par ce qui est décrit.

C'est finalement plutôt la fin du récit qui scotche un peu plus à son siège le lecteur attentif connaisseur de l'univers, en raison de l'importance politique et pratique des évènements qui sont exposés. Si le roman semble un peu patauger pendant ses deux premiers tiers, il rattrape tout le temps perdu dans les cinquante dernières pages, avec quelques surprises assez marquantes.

C'est donc un roman un peu inégal : il prend vraiment une autre dimension dans le dernier quart du récit. C'est malheureusement un trait un peu courant des récits de Guy Haley qui ont une longue montée en puissance avant de se montrer plus gratifiants à l'approche de leur conclusion. Néanmoins, ça reste un livre divertissant, mais que je conseillerais surtout aux amateurs de l'univers Warhammer 40 000.