La Guerre Eternelle

L'Histoire:
En 1997, un de ses astronefs ayant été détruit dans la constellation du Taureau, la Terre décide de se venger. On enverra contre l'ennemi un contingent d'élite. Avec d'autres, William Mandella, étudiant surdoué, est enrôlé contre son gré et soumis à un entraînement si inhumain que beaucoup en meurent. Il y survivra, comme il survivra aux rudes combats dans l'espace, gagnant de même coup un ticket de retour. Mais paradoxalement, le plus dur l'attend. Aux confins de l'univers, il a franchi sans le savoir des portes de distorsion temporelle. Sur Terre, des siècles ont passé!

Quelques mots sur l'auteur:
Né dans l'Oklahoma en 1943, Joe Haldeman décide de se consacrer à plein temps à l'écriture après des études de physique, d'astronomie et d'informatique. La guerre éternelle, exutoire à son expérience de la guerre du Vietnam, est l'une des plus grandes réussites de la littérature de science-fiction.

Mon Avis:
A venir.

Hey, ça a l'air assez intéressant comme bouquin ça... Enfin, j'ai déjà plein de trucs à lire, et j'avance pas, c'est désespérant

L'histoire de Mandella, le soldat qui n'aimait pas la guerre, et qui se trouve embarqué malgré lui dans un conflit dont on ne voit littéralement pas la fin, puisque de saut spatial en saut spatial, les décalages temporels se creusent de plus en plus, et qu'à chaque permission ces soldats se trouvent confrontés à la mort de leurs proches qui eux vieillissent normalement, ainsi qu'aux évolutions d'une société humaine vis-à-vis de laquelle ils se sentent de plus en plus aliénés.

De quoi perdre son identité, de quoi perdre la foi, surtout qu'en y regardant bien cette civilisation qu'ils défendent n'est démocratique que si on n'y regarde pas de trop près.

Selon moi c'est un classique, l'histoire est conttée par ce militaire désabusé et finalement assez anar, on ne tombe jamais dans les clichés ni du militarisme bas du front, ni du pacifisme bêlantt. Juste une fable douce-amère sur l'absurdité et la cruauté de la guerre.

Ne pas rater non plus l'adaptation BD faite par Marvano, c'est excellent et incontournable:
http://www.bdselection.com/php/avis_album_bd-21_La_Guerre_Eternelle.html

Absurdité de la guerre...je dirais plutôt le coté naturel de la guerre mais bon...

Sinon, effectivement : très bon livre de SF que j’ai moi-même lu il y a pas mal de temps, Vasquez à tout dit.

Lu ce week-end, et, franchement, j'ai adoré.

Je crois que Vasquez a tout dit, mais je n'ai pu réprimer une pensée à la lecture des batailles spatiales : "C'est Rufus qqui va être content". En effet, ici, le moindre missile est tiré à plusieurs millions de kilomètres de la cible, et met plusieurs jours pour l'atteindre... Du réalisme.

Et, comme toujours avec la "vielle" SF, un petit sentiment de tristesse : l'auteur imagine que dans les années 90, nous sommes capables d'envoyer des vaisseaux interplanétaires... Si seulement....

Oh, et cette adaptation en BD a l'air très intéressante, faudra que j'y jette un oeil.

J'ai beaucoup aimé ce bouquin. Je voulais ajouter à la critique de la guerre l'histoire d'amour en background. Comme Adama, j'ai un côté "soft touch"

Au delà d'une vision désenchantée de la guerre, c'est également une réflexion sur l'avenir de l'humanité.

Spoiler:

Je réfléchissais dernièrement à l'influence du contexte historique dans les romans. Le contexte du retour la guerre du Vietnam apparaît effectivement en filigrane.
Dans les Dépossedés de U.K.Le Guin (1974), la guerre froide semble avoir beaucoup influencé l'auteur : ce roman décrit le voyage d'un scientifique entre 2 planètes jumelles, l'une capitaliste tandis que l'autre est communiste. Comme vous le voyez ce n'est pas très original, heureusement le traitement l'est.
Jusqu'il y a peu je croyais que Dune avait été écrit peu après la crise pétrolière (1973): on y décrit les combats pour obtenir le contrôle d'une ressource
naturelle essentielle, l'épice, au sein d'une planète désertique...et la description des
autochtones est une image d'Épinal des jihadistes ) Dans les faits, cela a été écrit avant (en 1965).

Haldemann a écrit une suite, Forever Free , dont la fin un peu trop téléphonée m'a déplu.