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 Trafic

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Nanne
Webkev
Skay-39
l'enfanteuse
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Dans cette fic, il y a un cross-over...lequel?
SG1...Jack ou Daniel
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 0% [ 0 ]
Star treck...Kirk ou Spock
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Galactica...Starbuck ou Lee
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NCIS... DiNozzo ou Ducky
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Stacky et hutch... Hutch ou Huggy
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Les feux de l'amour...la blondasse ou la blondasse
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 29% [ 2 ]
Colombo...Monsieur ou madame
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Skay-39
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Skay-39


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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyLun 12 Fév 2007 - 23:55

l'enfanteuse a écrit:
Si Katia était de glace, elle aurait littéralement fondu. Mais comme elle est de braise, elle s’enflamme en rougissant.
Tous deux disparaissent dans l’alcôve.
hi hi hi hi hi hi

Et bien, je craignais de n'être que le second commentateur en raison de mon retard, mais je vois que j'ai de la chance ! farao

Alors, je suis très agréablement surpris, je pensais que l'histoire allait très prochainement se conclure... Ravi de voir qu'elle est loin d'être terminée ! Et ravi également de voir que nos héros préférés sont encore confrontés les uns aux autres... Quand au duo Mc Kay/Sheppard, j'aime beaucoup la façon dont tu les décris, comme deux gamins chahuteurs...

Vivement la suite, quewah !
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Atlantrice
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyMar 13 Fév 2007 - 15:53

L'Enfanteuse:première source de complexe de Atlantrice.C'est vrai quoi,même les cross over ncis/sga tu les mène d'une main de maître,il y a de quoi complexer!Enfin bon,ceci étant,moi qui est très exigante sur les fics cross over en particulier avec ncisn eh bien je t'adresses mon chapeau et je m'incline bien bas.

Ps:t'as vu,t'as vu j'ai enfin posté un commentaire sur ta fic! :203: ......J'ai compris,je retourne dans ma grotte...
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Artheval_Pe
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyMer 14 Fév 2007 - 18:47

Elle est très sympa, cette fic, dis donc...

J'aime bien, le style est fluide, le suspense est prenant, les dialogues sont bons. Bon, un truc marrant, c'est de lire la description du charme des hommes par les femmes. J'apprends des choses. mrgreen
Le crossover est une bonne idée, surtout qu'il est bien mené. Euh, mais j'ai pas trop compris pourquoi le NCIS était sur ça... Y'a eu un marin tué ?
Non, parce que s'il n'y a pas mort d'homme, le NCIS n'enquête pas, ils laissent ça aux autres services.
Les rencontres McKay/Gibbs sont super... Un McKay un peu en deça du personnage, j'ai trouvé cependant

Sheppard est parfait, ainsi que DInozzo.
Un truc qui aurait été hilarant, ça aurait été une rencontre Dinozzo/McKay, avec l'un essayant de rabaisser l'autre, et McKay ne se laissant pas faire...
Sinon, autre petit défaut, j'ai trouvé Caldwell un peu trop humoristique, pas tout à fait assez sec par rapport au personnage.

Voilà, c'est tout. Du reste, c'est très bien et très agréable à lire.
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyMer 14 Fév 2007 - 19:16

Artheval_Pe a écrit:
Euh, mais j'ai pas trop compris pourquoi le NCIS était sur ça... Y'a eu un marin tué ?
Non, parce que s'il n'y a pas mort d'homme, le NCIS n'enquête pas, ils laissent ça aux autres services.
Bonne remarque...disons que j'aurai du préciser ce genre de chose...tu vois tu m'aurais lu plus tôt et j'aurais pu corriger! protest
Tant pis, on imagine donc qu'il y a eu des morts au sein des trafiquants.

Citation :
Un McKay un peu en deça du personnage, j'ai trouvé cependant

Ce n'est pas LE personnage de cette fic, c'est vrai... mais le pauvre, je me suis déjà assez lacher sur lui avant!

Citation :
j'ai trouvé Caldwell un peu trop humoristique, pas tout à fait assez sec par rapport au personnage.
je ne le dirais pas humoristique. Il ne rit pas, il est plutôt sarcastique et nous amuse, ce n'est pas la même chose...maintenant c'est un personnage que je montre différemment, un des rares où je m'octroie le droit de paufiner un peu... car on sais peu de chose au final... et rapelles-toi quand il veux jouer avec Liz...
Bref, là j'avoue que mon regard sur ce personnage est spécial.
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Webkev
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyMer 14 Fév 2007 - 19:35

clap!
Pas grand chose à dire de plus. Ah si
ENCORE ENCORE ENCORE ! Laughing
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Artheval_Pe
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyJeu 15 Fév 2007 - 10:45

Citation :
tu vois tu m'aurais lu plus tôt et j'aurais pu corriger!
Je suis désolé...
Mais entre le 23 Janvier et le début des vacances de février, j'ai été assomé de contrôles, donc pas trop de temps pour venir lire. Maintenant, je suis en vacances, donc j'ai le temps et j'en profites. Bon, c'est vrai, j'aurai pu m'y mettre dès le premier jour des vacances, mais bon, la fleime... peuh


Citation :
je ne le dirais pas humoristique. Il ne rit pas,
Comique => Fait rire
Humoristique => Fait sourire
(faut bien que mes cours de français servent à quelque chose very happy )
Donc, il me semble qu'il est un poil ironique, humoristique, surtout quand il parle de "docteur calamité et colonel catastrophe ". Un peu étonnant. Ils ont fait des conneries, mais d'habitude, il les apprécie dans son vaisseau, surtout Sheppard.

Du reste, hormis le fait qu'il soit pas dans son Etat normal à cause de son énervement, ça va. Mais, je l'ai trouvé un peu poussé, quand même.

J'allais oublier :
Citation :
calandres grecques
La calandre, c'est l'avant d'une voiture, là où se trouve le signe de la marque. Je ne doute pas qu'il existe des calandres grecques, mais là, n'était-ce pas plutot calendes grecques ?

Sinon, la dernière phrase du dernier chapitre est excellente hi hi

Bon courage pour la suite
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyJeu 15 Fév 2007 - 14:17

Artheval_Pe a écrit:
Maintenant, je suis en vacances, donc j'ai le temps et j'en profites.

On le saura... nerfs :209:
Artheval_Pe a écrit:
Sinon, la dernière phrase du dernier chapitre est excellente hi hi
C'est à dire, "Tous deux disparaissent dans l'alcove" ? Crazy
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyJeu 15 Fév 2007 - 15:18

Artheval_Pe a écrit:
Donc, il me semble qu'il est un poil ironique, humoristique, surtout quand il parle de "docteur calamité et colonel catastrophe ". Un peu étonnant. Ils ont fait des conneries, mais d'habitude, il les apprécie dans son vaisseau, surtout Sheppard.

Du reste, hormis le fait qu'il soit pas dans son Etat normal à cause de son énervement, ça va. Mais, je l'ai trouvé un peu poussé, quand même.

En fait parce que mes fics se suivent docn le Caldwell qui est là n'est plus exactement celui de la série mais celui qui s'en est pris plein dans la tronche et qui en plus est jaloux de Sheppard.

Et puis même celui de la série, on ne peut pas dire qu'il apprécie plus que ça Sheppard, en tout cas fin saison deux, là où se trouve mes fics.

Enfin, si, il apprécie le fait que Hermiod se soit trouvé idiot, mais pas celui d'avoir été déplacé pour rien dans les Bermudes... il en a un peu marre vois-tu d'être le garde d'enfant de Sheppard et McKay. aarf

Citation :

La calandre, c'est l'avant d'une voiture, là où se trouve le signe de la marque. Je ne doute pas qu'il existe des calandres grecques, mais là, n'était-ce pas plutot calendes grecques ?
Ha bas nan, pas du tout, je voulais dire dans longtemps, lorqu'il existera une voiture de marque athos ou thanatos ou.... bon, ben, ouai m'a planté! Embarassed -> corrigé...merci

Citation :
Sinon, la dernière phrase du dernier chapitre est excellente hi hi

Bon courage pour la suite
hein, que la dernière...bon ben je vais faire des fic avec juste une dernière phrase maintenant.... et 120 chapitres! grrr
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyJeu 15 Fév 2007 - 16:06

Citation :
C'est à dire, "Tous deux disparaissent dans l'alcove" ?
Rhooo, les deux avants dernières, autant pour moi (ou au temps pour moi... J'ai jamais su)
"Si Katia était de glace, elle aurait littéralement fondu. Mais comme elle est de braise, elle s’enflamme en rougissant."

Citation :
En fait parce que mes fics se suivent docn le Caldwell qui est là n'est plus exactement celui de la série mais celui qui s'en est pris plein dans la tronche et qui en plus est jaloux de Sheppard.
Oki, alors d'accord. (j'ai pas lu la précédente, désolé... pale )

Citation :
hein, que la dernière...
Mais non, La fanfic en entier est très bien. Mais dans cette phrase, tu fais un jeu de mots particulièrement savoureux (bien sur, tu peux pas faire un jeux de mots comme ça à chaque phrase, voyons...)

Citation :
et 120 chapitres!
Auquel cas, avec moins d'un caractère par chapitre, tu battrais un record. Et je n'ai pas dit que j'aimais les chapitres.
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Mara
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyDim 18 Fév 2007 - 0:47

La Mara qui arrive 3 ans plus tard...

Excellent chapitre! very happy

Et, et... Ah, j'adore le feeling que tu as pour Ducky. Il est extrêmement rare que quand je lise une fic je puisse parfaitement entendre la voix du personnage résonner dans ma tête, mais avec Ducky, c'est... Par-fait.
Sinon les autres persos sont aussi très bien hein!
Mais vraiment mention spéciale pour Ducky. mrgreen

Sinan... Ben... Euh... Oui, bon voilà, c'est toujours aussi bien, l'histoire s'étoffe alors qu'on aurait pu attendre une fin... Bref, ouaip, pas mal du tout.

Dans le style commentaire utile, par contre, faudra repasser, pardon ma belle... Embarassed mrgreen

La suite! La suite! cheers
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MessageSujet: Chapitre neuf Interrogatoires   Trafic - Page 3 EmptyLun 19 Fév 2007 - 18:26

Chapitre neuf

Interrogatoires


Dans un silence quasi-religieux, la salle de réunion se vide de ses occupants. Le général Landry prend quelques minutes pour s’imprégner de l’atmosphère calme de la salle, avant de retourner affronter le tumulte du SGC. Dans quelques heures, l’ambiance déjà électrique confinera vraisemblablement à la suspicion et à la délation abusive.
Le climat se dégrade, avis de tempête sur Cheyenne Mountain.

- Général ?
Le général est surpris par l’irruption furtive de l’agent Gibbs dans sa bulle imaginaire.
- Agent Gibbs ?
- Général, je souhaiterais interroger le caporal Nirvel.
- Nirvel est un simple rouage dans une mécanique qui le dépasse largement. Vous n’en tirerez rien d’intéressant.
- C’est possible mais j’insiste.
- Bien. J’espère que vous nous le rendrez dans l’état où vous l’avez reçu.
- Je ne le toucherai pas, n’ayez aucune crainte.
- Dans ce cas.
Sur ces derniers mots, le général s’éclipse, laissant l’agent Gibbs dans l’expectative.

Moins de quinze minutes sont nécessaires pour organiser l’interrogatoire. Le caporal Nirvel est assis sur une chaise face à une petite table et une seconde chaise, identique mais vide.
La pièce est petite et assez angulaire. Elle ressemble à un placard transformé pour l’occasion. Un miroir sans tain et une petite caméra à un angle du plafond, ne laissent pourtant aucun doute quant à son utilisation.
Le caporal Nirvel se balance nerveusement sur la chaise qui grince de colère à chaque mouvement de bascule. Derrière la vitre, Jethro Gibbs examine l’accusé. Le docteur McKay se tient à ses côtés.
- Vous pensez qu’il en sait davantage ?
- Vu qu’il n’a rien dit, il n’en sait en tout cas pas moins.
- Logique. Que pensez-vous en tirer ?
- N’importe quoi qui évite de faire courir des risques inutiles à Tony et au lieutenant-colonel Sheppard.
Gibbs quitte le caporal des yeux et plonge son regard d’acier dans ceux de Rodney.
- Pensez-vous que nos trafiquants vont vraiment tomber dans un piège aussi grossier ?
Rodney affaissent ses épaules. Son timbre de voix et toute sa gestuelle traduisent ses doutes.
- Je pense que le général lui-même n’y croit pas vraiment. Mais c’est en tout cas un début d’action. Les hommes qui sont à la source de ce trafic ont entre leurs mains des secrets qui mettent en péril bien plus que quelques vies. Le général Landry a sans doute des moyens d’actions plus radicaux mais ceux-ci ne peuvent pas se mettre en branle par un simple coup de baguette magique. Vous connaissez la hiérarchie militaire…
- Je maîtrise tout ces concepts docteur McKay, mais je dois malgré tout agir sans tarder. Les traîtres ne tomberont pas dans le panneau, mais en même temps ils ne peuvent courir le moindre risque. Aussi ils agiront, mais sûrement pas de façon prévisible. Le danger est bien réel pour Tony et Sheppard. Regardez ce petit caporal. S’il n’en savait pas plus, pourquoi s’inquièterait-il autant ? Il a conscience de l’ampleur de sa faute… et il va tout nous dire !

Gibbs entre dans la salle d’interrogatoire avec une chemise cartonnée sous le bras.

***


La porte des toilettes s’entrouvre sur Tony DiNozzo. L’agent du NCIS en sort, se tenant maladroitement le poignet. Un petit filet de sang sourdre entre ses doigts. DiNozzo fouille quelques tiroirs et armoires à la recherche d’un pansement, chose vite trouvée, puis d’une tenue d’infirmier passe-partout… chose également trouvée et rapidement enfilée.
Tony ne peut résister à l’envie de rire en voyant son reflet dans un miroir.
Son teint est catastrophique ! Perdu le sublime bronzage made in Hawaï, ciao le regard lumineux du tombeur de ces dames… Buon giorno les cernes noires inesthétiques.
Enfin, la Navy lui payera sûrement des vacances au soleil après un truc pareil ! Une idée qui fait sourire Tony, tant elle semble d’une part inappropriée à la situation et d’autre part totalement illusoire.
DiNozzo quitte à contre cœur sa contemplation narcissique pour explorer sa prison aseptisée. La pièce est assez petite mais bien agencée avec des box séparés par des cloisons rétractables. Tony pénètre dans celle où repose Sheppard.

Le colonel est encore plus blanc que les draps qui le recouvrent partiellement. Sur sa poitrine sont déposées des électrodes donnant en temps réel son rythme cardiaque. Une perfusion part de son bras droit avec tant de robinets qu’on se perdrait dans ce dédale de tubulures. L’une aboutit à une poche de glucosé à 5%, une autre à un poly vitaminé basique et enfin une dernière à une seringue branchée sur un débimatique. En y regardant de plus près, DiNozzo voit une petite étiquette notée PENTHOTAL.
Voila pourquoi Sheppard reste inconscient, il est maintenu dans un état de sommeil léger. Pourquoi ? Son état est-il si grave ? DiNozzo en doute, mais n’a pas le temps de chercher à en savoir plus. Il sait parfaitement ce qu’il doit faire mais avant il veut savoir où il est, et comment il a atterri dans cette infirmerie.
Avec une assurance qu’il n’a évidement pas, Tony sort de la salle et avance promptement dans les couloirs du Daedale, ignorant tout de ce qui l’attend.

***


D’un côté deux hommes silencieux. L’un est de marbre, rigide comme la justice qu’il représente. L’autre est aussi calme qu’un poisson sur une berge en plein cagnard.

De l’autre côté un agglomérat humain. McKay n’est pas resté seul longtemps. Un puis deux puis plusieurs militaires du SGC ont rejoint l'atlante à l’extérieur de la salle. Assister à un interrogatoire par un agent du NCIS semble être l’expérience à la mode. Des paris fusent entre les hommes, joyeux et inconscients des enjeux. McKay pour sa part, fulmine intérieurement.
- Tu paries combien que Nirvel ne dit rien ?
- De toute façon, il n’a rien à dire !
- Moi, je parie mon tour de garde que le petit caporal va mouiller son pantalon.
Éclat de rire pour certain, crispation des mâchoires pour un autre.
- OK, je parie un tour de garde que l’agent du NCIS va le faire craquer le Nirvel.
- Ouais ! Il va le faire saigner !
- Parie tenu !
Exception faite d’une sombre expérience de possession par Cadman, Rodney ne s’était jamais senti si proche de l’éruption. L’incendie qui le consume intérieurement gagne doucement du terrain jusqu’au moment où la colère remonte et sort de sa chambre magmatique...
- Moi, je parie qu’il tient le coup notre bonhomme. Allez Nirvel ! Boucle-là !
Et voilà comment on fait sauter le bouchon.
- DEGAGEZ !!
Un mot, un seul, mais prononcé avec tant de cœur qu’il élimine toute possibilité de riposte.

D’un côté deux hommes silencieux.
De l’autre côté un homme tout aussi muet.

***


Personne ne lui prête attention. Visiblement le personnel militaire de cette base côtoie peu celui de l’infirmerie. DiNozzo a déjà croisé deux hommes et une femme aux tenues sombres et sobres d’une quelconque armée. Tony ne reconnaît pas les uniformes, ni le logo qui orne leur épaule. Il a beau avoir louché à s’en exorbiter un œil, il n’a rien distingué de mieux que les premières lettres, soit Daed, à moins que ce ne soit Dead… ce qui ne serait pas particulièrement rassurant.
Le long couloir semble enfin prendre fin. Avec prudence et discrétion, DiNozzo pénètre dans la petite salle. Enfin, pénètre est un bien grand mot vu qu’un seul pas lui suffit pour être saisi de stupeur et s’immobiliser bêtement dans le chambranle de l’entrée.
La pièce est sombre, comme partout ailleurs. Plusieurs techniciens s’activent sur des terminaux et des ordinateurs. Derrière une sorte de console en demi cercle, un petit être nu comme un vers, du moins pour ce qu’il en voit, gigote grossièrement. Le rêve de Tony lui revient en force.
L’alien de Roswell, le flash blanc dans l’avion, le tir paralysant des militaires… tout refait surface avec le désagréable goût de la réalité. Sans se retourner, Tony fait marche arrière, fixant bien malgré lui le truc en caoutchouc qui râle dans un langage dont la mélopée est plus proche du robot ménager que du chant des sirènes. Une fois hors de portée visuelle, l’agent du NCIS fait demi-tour puis avance le plus vite possible vers l’infirmerie.
Après être rentré dans un placard puis dans une sorte de réserve, DiNozzo trouve enfin la bonne porte. C’est avec soulagement qu’il se laisse aller, dos contre la cloison de l’infirmerie.
Une respiration profonde, un peu de zen attitude à la DiNozzo et ça repart !
Sans laisser le temps aux évènements de le prendre de cours, Tony se précipite vers la pharmacie et farfouille avec la détermination de quelqu’un qui sait ce qu’il recherche. Une fois trouvée l’ampoule désirée, Tony s’avance au chevet de Sheppard.
- Je veux savoir ce que c’est que ce bordel !
Avec précision, Tony prélève le contenu de la petite ampoule. Une dernière vérification : Narcan. C’est exactement ce qu’il voulait.
Tony n’est pas médecin et ne maîtrise en rien l’art des toxiques en tout genre. Cependant, en tant que policier puis agent du NCIS, il connaît les morphiniques et le penthotal qui y est associé. Ce produit fréquemment utilisé par les anesthésistes pour induire le sommeil est également l’arme préférée des agents secrets, sous l’appellation vulgaire de sérum de vérité.
DiNozzo injecte l’antidote des morphiniques puis diminue le débit de l’inducteur de sommeil. Il accélère ensuite le garde veine de glucosé pour en diluer les effets.
Sous peu le colonel Sheppard sera de retour avec lui. Tony sait également qu’il passera par une phase d’entre deux qui lève les inhibitions. Phase durant laquelle Sheppard ne luttera pas trop pour formuler des réponses politiquement correctes. Ce que veux DiNozzo, c’est la vérité et pas une formule de politesse enrobée par des marmottes !
Pourtant Tony se sent un peu mal dans ce rôle de méchant et de bourreau. Il sait que Sheppard lui dirait sûrement la vérité sans avoir recours au sérum mais ses formulations seraient sans doute plus élaborées et à double sens. Hors, l’agent du NCIS doute d’avoir le temps de lire entre les lignes. Si DiNozzo se sent un peu coupable, ce n’est pas uniquement pour le sentiment de trahison qui le submerge soudain. John Sheppard commence déjà à grimacer et à geindre. Tony sait qu’il est responsable du réveil de la douleur. Il sait aussi que des effets secondaires à sa mixture seront fort probables et que Sheppard ne les appréciera guère.
- Désolé John.

***


Dernière édition par l'enfanteuse le Jeu 23 Avr 2009 - 23:58, édité 2 fois
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MessageSujet: suite...   Trafic - Page 3 EmptyLun 19 Fév 2007 - 18:28

Gibbs bouge enfin. Le caporal Nirvel sent son cœur battre violemment dans sa poitrine. Une demi-heure déjà que ce drôle de type le regarde fixement sans broncher. Une demi-heure à chercher du coin de l’œil ce qu’il y a d’écrit sur la pochette cartonné posée devant lui. Mais impossible de quitter le regard inquisiteur. Nirvel ne veut pas être celui qui rompra le lien, il ne veut pas fléchir sous une simple pression visuelle. Il a déjà vu Teal’c faire cela et lui Nirvel, n’en sera pas la victime.

Gibbs ouvre sa pochette et commence à examiner une photo couleur qui domine visiblement un paquet de document au format identique.
L’agent ne porte plus la moindre attention à Nirvel. Ce dernier pose doucement son regard sur l’image. Elle représente une silhouette étendue par terre. En y regardant de plus près, Nirvel constate qu’il s’agit d’une photo de cadavre. Sous le corps, une large tâche rouge pouvant enflammer l’imaginaire. Blessure par balle, arme blanche…
Trois bonnes minutes plus tard, Gibbs attrape la photo, la pose face à Nirvel et entreprend l’étude de la suivante.
Nirvel oscille entre l’examen plus approfondi de la première photographie et la curiosité malsaine de découvrir la seconde. Finalement le verdict se porte pour l’arme blanche. Enfin, blanche…façon de s’exprimer. L’homme qui gît dans son propre sang est visiblement décédé des suites d’une hémorragie cataclysmique par ouverture d’une carotide. Un stylo plume MontBlanc sort partiellement de son cou.
Un frisson parcoure le corps du caporal. Sans regret il quitte la photo des yeux et laisse vagabonder son regard sur la seconde image. Encore un cadavre et selon toute vraisemblance le second d’une longue série.
L’heure qui suit est assez répétitive. Gibbs examine une photo silencieusement, la pose face à Nirvel puis passe à la suivante. A aucun moment l’agent du NCIS n’a regardé le militaire. A aucun moment il n’a laissé échapper le moindre bruit, pas même une respiration.
Le caporal quant à lui essaye maladroitement de fuir les images plus atroces les unes des autres. Lorsqu’il a vu le visage boursouflé d’un homme mort par pendaison, il pensait avoir vu le pire. C’était avant celui qui avait avalé une fourchette affûtée. Une dizaine de photo sont maintenant exhibées sous ses yeux. Il aimerait comprendre, ou peut-être pas finalement…

***


Sheppard essaye maladroitement d’ouvrir ses yeux. Depuis plusieurs minutes il s’agite, mettant à rude épreuve les liens qui le retiennent dans son lit. Ses râles et geignements se sont mués en une silencieuse crispation. De grosses gouttes de sueur perlent sur ses tempes. Tony s’agite également sur la chaise limitrophe. Il a du mal à rester de marbre devant ce spectacle écœurant. Dire qu’il en est l’instigateur !
Enfin, John entre ouvre les yeux. Un petit " Hum ? " interrogatif traduit sa faible conscience de la réalité.
- John, c’est Tony. Tony DiNozzo, tu te souviens de moi ?
- Hum ? Oui.
- Je voudrais savoir où nous sommes.
- Hein ? Heu… dans l’avion ?
- Non ! Il y a eu un flash blanc puis on s’est retrouvé dans une grande pièce sombre avec un alien et des militaires.
Sheppard se tortille sur son lit. Il lutte vraiment pour ouvrir et surtout garder ses yeux ouverts plus de quelques secondes. Finalement il y parvient mais cela ne va pas sans une souffrance que Tony n’avait pas prévue.
- Un quoi ? Un alien ?
- Oui, tu sais comme dans X-Files. Le truc de Roswell. Tu vas rire mais il y a même un militaire qui ressemble à Walter Skinner.
- Hum… Ouais, celui-là c’est le colonel Caldwell, mais je te promets qu’il est bien moins drôle que Mitch Pillegi.
- Qu’est-ce que c’est que tout ça. Tu peux m’expliquer ?
Si DiNozzo avait un doute quant à l’efficacité du sérum et sa nécessité en l’occasion, la moue de Sheppard le fait aussitôt disparaître. Sheppard grimace comiquement, comme s’il était en plein combat avec son moi intérieur.
- Les armes qu’il y avait dans les caisses étaient pour certains d’origines aliens. Tu vois c’est marrant…. je suis tombé par hasard dans ton affaire de trafic et maintenant c’est toi qui te retrouve téléporté dans mon trip perso.
- Téléporté ? Comme dans Star Trek ?
- Oui, et inutile de me comparer au capitaine Kirk, on me l’a déjà fait !
Tony sourit. Même dans le coltard, ce colonel est vraiment en phase avec lui. Cela ne fait qu’ajouter du poids à sa culpabilité.
- Donc on nous a téléporté. OK, mais où ?
- Si il y a Hermiod, c’est le petit gris, et Skinner, c’est que l’on est à bord du Daedale… sûrement quelque part au-dessus de la Terre… m’étonnerait qu’on soit déjà parti pour Pégase, surtout avec toi à bord. T’es un témoin gênant.
- Oui, je le réalise que trop bien.
Subitement honteux de son geste trop peu réfléchit, Tony modifie la dilution des perfusions afin d’aider John à sortir complètement de son état hypnotique. Étonnement cela est plus rapide que prévu. DiNozzo se demande finalement si Sheppard était vraiment sous l’emprise de la drogue lors de cet improbable interrogatoire.
- Tony…
La voix est cassée et faible comme celle d’un enfant endormi. Tony ose enfin porter son attention sur son ami avec un regard autre que celui du policier, de l’agent du NCIS.
Sheppard est vraiment mal en point. Tout son corps est recouvert d’une pellicule de sueur. A côté de son teint blafard, celui de Tony est superbe. Ce n’est qu’à ce moment là que Tony réalise que le tracé cardiaque de John s’est modifié. Sheppard est en hyperventilation. Cet effet indésirable est la conséquence directe de l’antidote injecté par DiNozzo.
- Tony !!
- Oui, John, je t’écoute.
- Il ne faut pas dire ce que tu sais. Laisse les militaires de Cheyenne Mountain régler ce problème. Il te dépasse complètement, tout comme moi, je te rassure. Fais celui qui ne sait rien et… Haaa… c’est à toi que je dois tout ça ?!
- Oui, John, je suis désolé.
- J’aurais sans doute fait pareil. Tony appelle le médecin, je ne me sens vraiment pas bien.
Les derniers mots sont si suppliants que Tony perd le contrôle de la situation. Jamais il n’avait imaginé mettre en péril la sécurité de Sheppard en modifiant les dosages. Tout au plus pensait-il réactiver ses douleurs post-chirurgicales et le mettre en hyperventilation. Visiblement, la situation lui échappe complètement.
Tony DiNozzo s’apprête à sonner le médecin ou à aller chercher la belle Katia, mais des alarmes stridentes interrompent son geste charitable. Des voyants médicaux passent au rouge. Pris de court, Tony remet rapidement les débits tel quels puis se replonge sous ses draps.

Pourvu que sa couverture tienne !
En se faisant cette remarque, Tony ne pense évidement pas à la fine polaire qui le recouvre.

Pourvu que Sheppard tienne le coup !
Le docteur Zespatto et une nouvelle infirmière pénètrent en trombe dans l’infirmerie. Le médecin est furieux !
- Où est Katia ? Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?!

Tiens, lui aussi se pose cette question ?

***


Nirvel sursaute quand l’agent Gibbs se redresse enfin.
Debout devant la table, il surplombe le militaire. Le caporal ne peut détacher son regard de celui de son bourreau. Gibbs plonge sa main à l’intérieur de sa veste et en sort un plume MontBlanc. Nirvel devient aussi livide qu’un ectoplasme face à des Ghostbusters.
D’une écriture rapide, l’agent Jethro Gibbs note quelques mots sur le dessus de la pochette cartonnée avant de la faire pivoter pour qu’elle soit face au prisonnier.

Derrière la vitre, McKay retient son souffle. Il ignore ce que fait l’agent du NCIS, tout comme il ignore ce que représentent les photographies. A ses côtés, le général Landry l’a rejoint depuis peu. Aucun échange de mots entre les deux hommes, juste un regard, un sourire triste et un hochement de tête, bref toute une construction verbale, la parole en moins.

Nirvel aimerait rester maître de son corps mais celui-ci a tendance à prendre des initiatives. La première, fort désagréable, est la sueur qui perle sur son front et dans son dos. Une sensation poisseuse, déplaisante, mais pas aussi humiliante que l’envie de vider sa vessie. Cela, c’est la seconde initiative de son corps. Se vider d’un coup de tout ce qui entrave la légèreté de son être, en d’autres termes, purger son corps comme au confessionnal on purge son âme. Du coup sa vessie le titille méchamment, son estomac se noue avec brutalité et même ses yeux le piquent douloureusement. Nirvel se sent craquer alors même que son cerveau lui dit qu’il n’y a vraiment rien justifiant une telle terreur… et c’est justement cela qui l’effraye le plus !
Gibbs est tout près maintenant, juste à ses côtés.
Le caporal sent l’odeur mate, légèrement musquée du parfum de l’agent de la Navy. Comment peut-il rester aussi frais dans de telles circonstances, alors que lui se sent nimbé d’une odeur pestilentielle, celle de la peur.
Plus près, encore plus près.
Gibbs se penche vers Nirvel et lui susurre un mot à l’oreille. Un seul.
Nirvel ne bronche pas, ne dit rien. Il ne comprend pas.
Gibbs se redresse et quitte la pièce sans un mot supplémentaire, sans un regard.
La porte claque.
Le caporal Nirvel retrouve son souffle, réalisant seulement à cet instant qu’il l’avait perdu quelque part entre le moment où l’agent Gibbs s’était levé et celui où la porte s’était enfin refermée.
Nirvel pose son regard sur les lettres imprimées sobrement en majuscule. Il regarde et comprend enfin le mot de Gibbs : Choisis !
Sur la pochette est notée : SUICIDE EN GARDE A VUE et en plus petit, juste en dessous, écrit de la main de l’agent Jethro Gibbs : Affaires classées.


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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyLun 19 Fév 2007 - 19:32

clap!

Je suis en adoration devant cette fic. L'interrogatoire, pûrement génial, du nectar, splendide, de l'ambroisie, divin, extra.
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyLun 19 Fév 2007 - 20:33

Hum, ça fait longtemps que j'ai pas posté ici....



Alors , poses tout les superlatifs que tu veux sur les derniers chapitres ! clap! clap! clap!


J'ai adoré l'interrogatoire de Gibbs, pauvre Caporal, c'est de la torture psycologique ! J'pense qu'il aurait préféré les coups de savates... mrgreen
Et puis McKay qui pète (encore) les plombs !!!


Perso, je trouve pas que Caldwell ressemble à Skinner... Crazy Mais bon, si ça aide Tony. Le pauvre qui sait pas où il est, et puis Sheppard souffre encore!!!
T'as de la chance qu'il ne peut pas se venger de tout ce que tu lui fait subir nerfs




Allez, pour bien montrer l'utilité de ce commentaire, je termine avec la fameuse phrase :

La suiiiiiiiteeeeuhhhh !!!! Sora
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyLun 19 Fév 2007 - 20:39

Aaaah alors là, je dis chapeau. Vraiment, bravo, c'est superbe.

La scène de l'interrogatoire, je pensais bêtement que Gibbs faisait monter la pression... Mais le truc final, avec les mots imprimés sur le dossier, alors là, c'est superbe ! Teal'c, à côté, c'est de la gnongnote. Bravo ! farao

Par contre, pff... Je devrais pas être là, j'ai un boulot dingue ! Tu te rends compte que tu nuis gravement à mon avenir professionnel, hein ? Tu t'en rends compte ?
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptySam 24 Fév 2007 - 0:24

Avec mon retard qui est devenu traditionnel :
Waaaaaaaaah, mais quel chapitre!!! bounce

La scène d'interrogatoire... Du pur génie. Ouaip, rien que ça! mrgreen Ah, mais... Par-fait quoi! J'ai pas grand chose d'autre à dire!

Et puis Tony face à John... Bouuuuuuuuuuh pauvre John... Crying or Very sad

En tout cas, vraiment hâte de voir où tout cela nous mène!

Bravo, Bravo, et La suite! La suite! cheers
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MessageSujet: Chapitre dix: Révélations   Trafic - Page 3 EmptyDim 4 Mar 2007 - 16:36

Voici enfin le dernier chapitre, pondu hier dans un TGV bondé d'ado dechaînés. Comme je ne peux pas vous faire le coup deux fois de suite...il y a un epilogue of course Razz mais là faudra attendre encore un peu.
Pour ceux qui le connaisse, vous verrez que l'un de nos membres actifs s'est transformé sous ma plume (et mon clavier) en un personnage dont la fin fut fort désagréable...le prochain qui fait une remarque sur mon grand age...saura à quoi s'attendre! Laughing

Chapitre dix

Révélations

Zespatto est particulièrement agacé. Son patient était dans un état d’agitation anormal et commençait même à convulser. Sans l’administration rapide d’un traitement, il aurait retrouvé le colonel Sheppard en pleine crise d’épilepsie. Pourquoi diable de tels antécédents n’étaient pas inscrits dans son dossier médical ? Fort heureusement pour DiNozzo, à aucun moment il n’était venu à l’esprit du médecin que la crise convulsive pouvait résulter d’un traitement inapproprié. Heureusement également que l’intervention rapide des médecins ait évité de lourdes conséquences au geste maladroit de Tony.

De l’autre côté de la cloison amovible, l’agent du NCIS se décontracte enfin. Quinze minutes d’un stress intense et limite insupportable. Un quart d’heure à se demander s’il pourra encore se regarder dans un miroir. Un comble pour DiNozzo !
N’y tenant plus, il interroge le médecin.

- Docteur ? Comment va John ? Cela va aller n’est-ce pas ?
Le médecin entre dans le box de Tony et tarde à répondre. Il cherche ses mots puis réplique avec prudence.
- Agent DiNozzo. Oui, ne vous inquiétez pas. Heu… Est-ce que le colonel a repris connaissance avant de faire ses convulsions ? Vous a-t-il parlé ?
- Non, il a juste gémi.
- Bien.
Le médecin s’assoit à une petite table qui fait face à Tony.
- Je vais faire un courrier à mon confrère de Cheyenne Mountain. Il n’y a aucune raison pour vous garder plus longtemps dans nos locaux.
- Justement docteur Zespatto. Puisque vous en parlez, j’aimerai savoir… où sommes-nous exactement ?
- Vous êtes dans l’infirmerie d’une base située à la frontière canadienne. Après votre atterrissage un peu rocambolesque, nous avons du parer au plus urgent, c’est à dire vous soigner au plus près. Cependant maintenant votre supérieur, l’agent… Grimms, vous attends à Cheyenne Mountain.
- Gibbs ?
- Oui, c’est ça, Gibbs.
Le médecin s’atèle à l’écriture de ses transmissions.
- Bon, je vous fais grâce des politesses… gnagnagna… je vous serai grès de bien vouloir prendre en charge… gnagnagna… le patient DiNozzo Anthony qui présentait une plaie par perforation à la cuisse…
En entendant le docteur lire la lettre au fur et à mesure de sa rédaction, Tony prend conscience de son réel statut de malade. La douleur, qu’il avait totalement mise en stand by pour optimiser sa nature enquêtrice, se réveille brutalement.
Sa cuisse d’abord… étrange sensation d’une présence étrangère qui grince comme un boulon rouillé. Son ventre ensuite, avec la jolie cicatrice qu’avait caressé la belle Katia. Pas si douloureux que cela, juste une légère démangeaison liée aux fils. Toute sa peau enfin, à qui Tony vient de donner le signal de départ pour reprendre vie. Chaque mouvement, chaque souffle d’air qui le frôle est une véritable torture. Comment a-t-il fait pour ne pas en souffrir plus tôt ? Comment a-t-il pu oublier son passage par le thuya, rabot biologique pour épluchage 100% naturel ?
Maintenant que le docteur Zespatto termine l’énumération de ses lésions, superficielles, mais ô combien nombreuses, Tony ne peut plus que se recroqueviller dans son lit, en espérant que quelqu’un lui octroie un salutaire calmant. Sa demande, bien que non exprimée oralement, transpire par chacun de ses pores. Avec un grand sourire, le docteur se lève.
- Je vais vous administrer un calmant. Avec ceci vous n’aurez plus mal et vous pourrez vous détendre un peu.
Le médecin se tourne vers l’infirmière qui veillait au repos du colonel Sheppard.
- Alors ?
- État stable docteur. Sa fréquence respiratoire est presque revenue à la normale. C’est quand même curieux.
- Bien, donner un antalgique à monsieur DiNozzo.
Du coin de l’œil, Tony voit l’infirmière faire un signe de tête au médecin. Nul doute que ces deux là ont une autre idée, derrière la tête, justement !
La femme en blanc prend place au côté du médecin et injecte un produit laiteux dans la perfusion de DiNozzo. Ni l’infirmière, ni le médecin n’ont pris la peine de vérifier le bon état veineux du patient. Si cela avait été le cas, ils n’auraient pas manqué de s’étonner que le cathéter soit dans un paquet de coton et non dans la veine du patient. Tant pis pour eux. Tant mieux pour DiNozzo.
Le médecin le regarde toujours avec son sourire stupide qui maintenant semble particulièrement désagréable, voire sadique. L’infirmière caresse d’une main le front de Tony, repoussant quelques mèches. DiNozzo a bien du mal à garder son sang-froid. Il regarde la jeune femme avec surprise. Elle le regarde avec gourmandise. Décidément le personnel paramédical n’est plus ce qu’il était ! L’infirmière est jolie et sa voix est douce.
- Dors bien joli cœur.
- Liv !
- Voyons, docteur, de toute façon dans quelques secondes il ne sera plus conscient. Qu’importe mes derniers mots, ils se perdront dans ses songes.
- Sans doute Liv, mais conscient ou non, vous devez à vos patients un minimum de respect.
L’infirmière se penche vers Tony au moment même où celui-ci ferme les yeux, faisant semblant de s’endormir et fuyant par la même occasion le regard aguicheur de l'infirmière.
Celle-ci pose ses lèvres sur le front de son patient.
- Liv !!
- Ben quoi ? Je ne fais que contrôler sa température !
Sur ses mots, l’infirmière se retire en riant, laissant le médecin pantois. Ce dernier se contente de lever les yeux au ciel avant de lancer une dernière demande à l’infirmière.
- Puisque vous retournez à la passerelle, dites-leur que le patient est prêt pour être téléporté au SGC.
- Bien docteur.
Alors que la porte se referme sur son chuintement caractéristique, le docteur Zespatto vaque à ses occupations de médecin. Après quelques minutes de silence qui paraissent durer des heures pour DiNozzo, le médecin se penche vers lui comme pour lui faire des confidences. Tony ne bronche pas, essayant tant bien que mal de rester inexpressif.
- Ciao signore DiNozzo. Penso che le nostre strade non c’incontrerano più. Finalmente voi occuparme de signore Sheppard senza che nesu me vede.
Si DiNozzo comprend parfaitement le sens de la première phrase (Au revoir monsieur DiNozzo. Je pense que nos chemins ne se croiseront plus), la seconde qui est en patois, lui est de prime abord totalement incompréhensible. Étonnant comme deux mots très similaires peuvent sembler si différents selon l’accent de celui qui les prononce. De toute évidence le docteur Zespatto est originaire du nord de l’Italie, Frioul ou Trévise ? Qu’importe l’accent… il est doux et chantant et c’est bien rassurant pour DiNozzo d’entendre sa langue familiale en de si pénibles moments. DiNozzo ne cherche pas à résoudre cette énigme si secondaire en l’instant. Il préfère se laisser aller et se détendre au maximum. Ce qui est bien difficile. Maintenant que le médecin est persuadé de son inconscience, il est fort peu probable qu’il puisse bénéficier d’un calmant, un vrai !

***


Jethro Gibbs sort de la salle d’interrogatoire comme si de rien n’était. Il adresse un grand sourire au docteur McKay qui le lui rend tout naturellement. Gibbs se tourne vers le Général Landry, mais leur dialogue est interrompu avant même d’avoir commencé. Un sous-fifre vient d’entrer, portant un rudimentaire plateau avec une tasse fumante de café, posée dessus en équilibre précaire.
- Votre café mon général.
- Merci soldat !
Landry tend le bras pour accueillir le chaud nectar, quand une main, puis un bras le frôle. Comme hypnotisé par l’audace du membre qui vient de se glisser devant lui, le général Landry se contente de suivre des yeux le mouvement. Interloqué, il reste spectateur du bras qui passe une seconde fois sous son regard. A peine si le général a le temps de réaliser que la main détient un verre cartonné, que Gibbs a déjà fini de boire le café noir.

Un pauvre soldat tenait en son plateau un café chaud
Un satané Gibbs vînt à passer
Deux mouvements de bras et pas un mot
Le café avait été dérobé !
Le général furieux se mit à beugler
Qui avait osé voler son breuvage ?
Mais devant le voleur au regard d’acier
Général ou pas il n’y a plus de courage.
Le soldat repart bredouille
Le général se tait et ronge son frein
L’un se sent particulièrement nouille
L’autre se crispe les mains.
Mais ce que l’histoire ne dévoile point
C’est qu’un témoin de cette malice
Pour ne sourire que d’un coin
Était également au supplice.
McKay, c’est tout en son honneur
Su y mettre tout son cœur
Mais c’était bien avant
Qu’une phrase sans importance
Lâchée par le fautif agent
Ne brise toutes ses résistances.
Quand Gibbs sortit ces mots à tord:
Mais ce café n’est pas assez fort !
Pire que la réaction du général
Une crise d’apoplexie magistrale,
Fut le fou rire de McKay
Que l’histoire taira à jamais
Sans aucun doute pour préserver le jeune lecteur
Ou par manque d’imagination de son auteur.


Gibbs regarde McKay avec l’œil étonné du naïf qui découvre la bonne blague. Comme s’il était hermétique à tout ce qui peut perturber le genre humain, l’agent pose la tasse vide sur le rebord de la vitre sans tain et retourne illico auprès du caporal Nirvel. A peine a-t-il fait un pas dans la pièce que le soldat se lève et se jette sur le miroir.
- Sortez-moi de là ! Ne me laissez pas avec ce malade ! Au secours !
Gibbs sourit dans le dos du militaire, plus hystérique que jamais. Nirvel se retourne vers l’agent dont le visage s’est de nouveau figé.
- Ne m’approchez pas !
Nirvel est tétanisé par une frayeur incontrôlable. Gibbs quant à lui est lisse comme le marbre, totalement impénétrable !
- Qu’est-ce que vous arrive caporal ? Un peu de sang froid tout de même !
Gibbs désigne du doigt la petite caméra au coin du plafond.
- Pensez que ces images immortalisent vos derniers instants….
Le militaire retient sa respiration. Sa lèvre inférieure tremble de façon incoercible. Gibbs finit sa phrase avec un léger temps de décalage.
- …parmi nous.
Nirvel n’en peut plus. Il se colle au miroir et le frappe de ses deux points serrés.
- Au secours !! Je vous dirais tout ce que je sais, mais ne me laissez pas avec ce tueur !
Gibbs explose de rire.
- Et vous croyez qu’ils vont vous croire ? Laissez-moi deviner ? Derrière cette vitre, je parie qu’il y a le général Landry qui boit tranquillement son café noir… pas très fort mais sans sucre. Je l’imagine serein et détendu, pas le moins du monde impressionné par cette petite démonstration. Quant à moi, je réitère pour la dernière fois ma question. Que choisissez-vous ?
- Hein, heu…quoi ? Comme mort ?
Gibbs rit de plus belle et regarde de façon très exagérée la caméra.
- Qu’allez-vous donc imaginer soldat ?!
Puis il fait un discret clin d’œil que seul Nirvel et les spectateurs cachés de l’autre côté du miroir peuvent apercevoir.
Nirvel se tétanise puis fixe Gibbs avec un regard qui s’illumine d’une subite lucidité.
- Vous êtes indubitablement un malade. Vous allez vraiment le faire n’est-ce pas ?
Sans attendre la moindre réponse de l’agent du NCIS, Nirvel se pose droit sur ses jambes face à la caméra. Sa voix calme et lente prend de plus en plus d’assurance à mesure que ses révélations s’enfoncent dans l’horreur.
- Ce trafic est l’idée du major Lance Warwick. Il est affecté au site alpha et au maintient de son ravitaillement. Il a pour mission de s’assurer qu’il y a tout ce qu’il faut au cas où une retraite urgente serait nécessaire. C’est une tâche ingrate qui n’octroie ni respect ni honneur. Personne ne prête plus attention à ce qu’il transporte dans ses chargements. Les inspections se sont faites de plus en plus rares. En tout cas il ne rencontre aucun obstacle que quelques billets verts ne puissent surmonter. C’est ce qui lui a donné l’idée de faire du trafic avec les armes Goa’ulds. Dernièrement son commerce s’est enrichi de quelques exemplaires en provenance d’Atlantis. Des grenades surpuissantes d’origine wraiths.
Les yeux du caporal brillent d’une étrange lumière. Il semble en adoration devant le pouvoir des armes dont il faisait le trafic.
- J’ignore qui est son fournisseur pour le matos d’Atlantis. Seul Lance pourra vous donner son nom. Moi, je ne suis qu’un contact parmi tant d’autre. Mon rôle se bornait à mettre en relation Warwick avec des acheteurs potentiels. Je ne connaissais que Gloria et Morgan… Ah si, il y avait aussi un gars de la NAVY, un certain Yan Anderson. J’ai appris qu’il avait été déchiqueté dans l’explosion de son navire.
Le caporal Nirvel semble avoir oublié son statut de prisonnier. Il exhibe le sourire de celui qui raconte une bonne blague.
- Paraît que c’était un vrai carnage et que l’on ne savait plus très bien ce qui était humain et ce qui ne l’était pas. Bref des tas de petits bouts de chair ridicules sur de la tôle brûlée. Une pierrade géante… ha, j’aurais aimé voir ça ! L’inconscient a du manipuler les nouvelles grenades de Warwick, celles qui proviennent d’Atlantis. Elles sont esthétiquement très tentantes mais aussi diablement efficaces. Anderson en a fait les frais. Quel gâchis… tout ce matériel de perdu.
Sans un mot, Gibbs se dirige vers la porte. Tout en tournant le dos à Nirvel, il conclue ses explications.
- L’explosion a fait cinq morts dans les rangs de la marine. Je doute que les familles des victimes seraient enchantées de connaître votre point de vue.
- Est-ce que je peux aller aux toilettes maintenant ?
Sa question reste sans réponse. Gibbs a refermé la porte derrière lui sans accorder le moindre regard au caporal.
De l’autre côté, le général Landry l’attend de pied ferme. Il avait l’intention de se montrer outré et scandalisé par les manières de l’agent. En fait, c’est davantage la disparition de son café qui le met en rogne, que les techniques d’interrogatoire du NCIS. Cependant, face aux résultats de Jethro Gibbs, Landry prend sur lui la perte prématurée de sa précieuse dose de caféine.
- Félicitation agent Gibbs. Nous allons rapidement arrêter le major Warwick et faire un peu de ménage auprès du personnel corrompu. Je pense que dorénavant le colonel Sheppard et l’agent DiNozzo seront parfaitement en sécurité. Nous vous devons une fière chandelle… et vous me devez un café noir… PAS TRES FORT et sans sucre !!! Maintenant je ne veux plus vous avoir dans mes pattes. L’agent DiNozzo sera bientôt là. Récupérez votre colis puis déguerpissez et surtout oubliez tout ce que vous avez cru voir et comprendre !
McKay qui jusque là était resté en retrait ne peut s’empêcher d’intervenir.
- Je vous trouve relativement injuste général. L’agent Gibbs a …
Sa remarque reste en suspend. Gibbs et Landry sont totalement hilares. Landry attrape le bras de Gibbs et l’entraîne avec lui.
- Venez agent Gibbs.
- Où m’emmenez-vous ?
- A la machine à café. J’aimerai connaître la façon dont vous gérer vos hommes. J’ai ouï dire qu’elle était très efficace. J’avoue que je rencontre quelques difficultés avec certains spécimens.
McKay resté seul ne peut que conclure.
- Décidément je ne comprendrai jamais les militaires.
Sur ses mots, il disparaît à son tour dans les couloirs du SGC, laissant Nirvel seul avec ses troubles sphinctériens.


***


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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyDim 4 Mar 2007 - 16:37

DiNozzo a bien des difficultés à rester stoïque. Autour de lui, tous agissent comme s’il était quantité négligeable. Bon, si on excepte l’ego qui en prend pour son grade, il faut bien avouer que cela a quelques avantages. En premier lieu celui d’écouter sans en avoir l’air ce que l’on est sensé ignorer. De ce point de vue, Tony DiNozzo s’en donne à cœur joie. Durant son transfert en brancard de l’infirmerie jusqu’à une grande salle, en transitant par un long dédale de couloirs, il a eu son lot de révélations. D’abord la confirmation de l’existence du Daedale en tant que vaisseau spatial.
Vaisseau spatial.
Rien que ces deux mots lui donnent une sensation d’euphorie à mi-chemin entre l’excitation et l’angoisse. D’autres paroles, plus étranges, abordent les termes chers à la science fiction d’hyperespace, de guerre contre des aliens et tant d’autres choses encore que Tony finit par se fermer complètement ou presque…
Soudain une voix ponctuée par un étrange hoquet annonce une téléportation sous dix secondes. Tony ne peut garder plus longtemps les yeux clos. Il entrouvre un œil tombant malgré lui sur la baie vitrée du Daedale. Oubliant son statut supposé de comateux, il ouvre tout rond ses mirettes sur le spectacle magnifique de notre planète bleue. La Terre est sublime. Bien plus que dans tous les films dont Tony s’abreuve sans fin. En cet instant, DiNozzo est le héros de son propre film. Scénario improbable où un terrien se découvre infiniment insignifiant. Petite bête perdue dans une galaxie plus vaste que ses rêves.
DiNozzo s’émerveille silencieusement. Dix secondes de bonheur, dix secondes à jamais gravées dans sa mémoire.

Un flash blanc et le voila loin de son fantasme d’immensité. Il est au SGC.
Tony referme aussitôt ses yeux. Peut-être pour leurrer les militaires de Cheyenne Mountain… à moins que ce ne soit pour faire perdurer encore un peu le plaisir de sa dernière vision et imprimer l’image de la Terre sur ses rétines. Une Terre vue d’en haut… de si haut !

Une voix torturée par un haut parleur pénètre ses songes sans pour autant l’en extraire.
- Daedale, nous avons bien reçu le colis. Vous pouvez partir. Bon voyage !
Voilà. L’aventure s’achève donc là. Tony DiNozzo pense à Sheppard qui quitte à jamais son existence. Adieu l’unique témoin de leur mésaventure. A qui Tony pourra raconter et confier son histoire ? Qui le croira ?
Tony sourit intérieurement. Abby bien sur ! Avec elle il est certain d’avoir un auditoire captivé et attentif. Gibbs ? Non, il est trop cartésien. Aux premiers mots il donnerait à Tony une tape sur la tête avec un tonitruant TONY !!
DiNozzo en est encore à imaginer sa rencontre avec son supérieur quand un « Tony » tout doux lui est susurré à l’oreille. L’agent n’y prête pas vraiment attention, imaginant qu’il ne s’agit que d’une illusion auditive liée à son imagination. La réalité et la fiction lui semblent si infiniment unie ces derniers temps.
TONY !!
Le cri est si fort que DiNozzo se redresse d’un bond sur son brancard, les yeux grands ouverts et fixés droit devant. Tout juste s’il n’est pas au garde à vous avec la main en un très protocolaire salut militaire !
- Présent patron !
Tony ne réalise qu’il a parlé qu’en entendant le son de sa voix et en voyant le visage souriant de Gibbs. Ils sont dans une pièce sombre, plus proche du bureau désaffecté que d’une infirmerie douillette. Gibbs et Tony échangent un regard curieux.
Tony semble surpris. Il penche légèrement sa tête de côté et fronce les yeux comme pour mieux accommoder sa vue. De fait, il ne sait plus très bien ce qui relève du réel et ce qui n’est que le fruit de ses fantasmes… quoique Gibbs ne ferait pas à proprement parler parti d’un fantasme !
- Patron ?
Gibbs rigole franchement. Sa voix est chaude et étrangement très habituelle malgré les circonstances.
- Qui d’autre voulez-vous que ce soit ?

***


A bord du Daedale, le colonel Caldwell fulmine. Son vaisseau vient de prendre le chemin d’Atlantis et tout semble normal, pourtant c’est loin d’être le cas. Le commandant du vaisseau est dans l’attente d’un nom. Caldwell est soucieux. Et si le traître qui fournissait les grenades wraiths était un membre de son personnel de vol. Cela lui semble si inconcevable. Pourtant…


***


Le vortex s’ouvre sur l’équipe de retour du site alpha. Les soldats sont penauds. Le général Landry les accueille avec surprise.
- Que s’est-il passé sur P4X-650 ? Où est le major Warwick ?
- Il s’est donné la mort dès qu’il a su le but de notre mission.
- Comment cela est-il possible ?
- Les rumeurs vont vite, surtout quand il s’agit de trahison. Celle d’un trafic impliquant des membres du SGC et même d’Atlantis avait franchi la porte bien avant nous. Dès que le vortex s’est refermé derrière nous, il y a eu une explosion aux abords de la montagne. Voici tout ce que nous avons réussi à sortir des décombres.
Le soldat exhibe à bout de bras une plaque d’identité au nom de Warwick.
Le général ne peut cacher sa colère et sa suspicion.
- Est-on certain qu’il soit bien mort ?
- Le détenteur de cette chaîne était bien mort, ça je peux vous l’assurer mon général. Maintenant il sera impossible d’affirmer avec certitude qu’il s’agissait bien de Lance Warwick. Cependant, nous avons fouillé toute la base et nous n’avons trouvé nulle trace de notre homme. De plus, personne n’est porté manquant. C’est plutôt bon signe.
Landry est perplexe.
- Bien. Cela ne résout que partiellement notre problème.

***


Gibbs et Tony sont silencieux. Une vitre épaisse les sépare du chauffeur qui conduit la voiture officielle de l’armée. Depuis leur départ de Cheyenne Mountain, DiNozzo et Gibbs n’ont échangé que des mondanités sur la qualité du véhicule du SGC. Soudain la voix rocailleuse du conducteur leur parvient par un petit haut-parleur.
- Je vous mets en relation avec le général Landry.
- Agent Gibbs. Je voulais vous tenir au courant des avancés de notre enquête. Le major Warwick est mort avant de nous avoir révélé le nom de son associé. Cependant je peux vous affirmer que l’agent DiNozzo ne risque plus de faire une mauvaise rencontre. Vous pouvez dorénavant clore votre dossier. Je vous ferai parvenir un rapport sur la mort de Warwick ainsi que des données permettant de satisfaire vos supérieurs. Je vous souhaite bonne route et… merci pour vos précieux conseils.
La communication s’achève sur l’œil inquiet de Gibbs. Tony le regarde avec curiosité. En d’autres occasions, DiNozzo n’aurait jamais osé fixer son supérieur aussi intensément. En d’autres circonstances, Gibbs n’aurait jamais toléré un tel regard de son agent. Mais les circonstances sont ce qu’elles sont… inhabituelles et étranges.
DiNozzo se demande ce que son chef sait réellement sur le trafic d’armes qui a entraîné la mort de marins et plongé le NCIS dans un film de série B. Connaît-il l’origine exacte des armes ?
Une tape sur la tête le sort de sa torpeur.
- Alors, on rêve ?
- Hein ? Non, je réfléchissais.
Le sourire de Gibbs met en doute de tels propos. Tony poursuit sans prêter la moindre attention au jeu de regards et de mimiques. Finalement c’est plutôt rassurant de constater que rien n’a changé… ou presque.
- Pourquoi le général sous-entendait que je risquais de mauvaises rencontres ?
- Parce que ces ###### (censuré pour les jeunes lecteurs) de militaires ont fait courir le bruit que mon agent, donc toi, et le lieutenant-colonel…
- Sheppard ?
- C’est ça, Sheppard, connaissiez les noms des traîtres.
- Mais c’est totalement faux !
- Oui, mais seul le général et quelques autres personnes, dont moi évidement, étions au courant.
- Ils se sont servis de nous comme appât !
- Cela n’a plus d’importance car le trafiquant qui agissait à Cheyenne Mountain a été démasqué. L’affaire est donc résolue. Du moins à notre niveau.
- Oui mais si j’ai bien tout compris il reste une personne dont on ne connaît pas le nom. Mais lui, en revanche, nous connaît.
- Exact. Cependant cet individu ne vise que le lieutenant-colonel Sheppard. Ton nom est resté cantonné au SGC.
- Deux individus, deux cibles. La première a fait mouche et la seconde reste en suspend.
- Exact.
- Comme si ce que nous avions vécu ne suffisait pas, il faut que les pontes de l’armée tendent une épée de Damoclès au-dessus de la tête de John !
- Ne t’inquiète pas pour lui, il est plus surveillé que le pentagone lui-même.
- Mouais…
Tony s’enfonce dans l’épais fauteuil, boudeur et préoccupé.
Le silence reprend ses droits.


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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyDim 4 Mar 2007 - 17:48

Arf, je suis aussi boudeur et préocupé que Tony :209:

Comment oses-tu nous laisser avec un tel suspens? C'pas humain! bounce



Mais bon, je t'excuse, parce que comme d'habitude, c'est excellent.
Par exemple le passage où tu a fait surgir la poétesse qui someillait en toi... mrgreen . J'imagine bien McKay hilare devant la tête de Landry...


Bref, que du bon, en attendant l'épilogue, une p'tite pensée pour Yaneore... Crazy
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyDim 11 Mar 2007 - 1:09

Bon, je te préviens, à cette heure ci et après avoir voyagé toute la journée, je risque de ne pas être très volubile. Alors, quitte à faire dans le banal, autant l'être à fond : bonne fanfic. stop. Personnages toujours aussi bien respectés. Stop. Humour subtil et plaisant. Stop. Comment oses-tu nous laisser dans un suspence pareil-point d'interrogation-stop.

Bon, malgré ma semaine d'absence, je suis pas trop en retard pour laisser mon commentaire... farao
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Mara
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyDim 11 Mar 2007 - 14:23

Contente d'être à l'heure avant que tu ne postes l'épilogue!

Ben j'ai bien aimé ce dernier chapitre, il était sympa. Par contre, ça clôt l'intrigue côté NCIS, snif, ils me manqueront...

Allez, qui veut tuer John maintenant? very happy
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MessageSujet: Chapitre 11: aux portes de l'inaccessible   Trafic - Page 3 EmptyDim 11 Mar 2007 - 16:41

Voila que mon épilogue faisait déjà 7 pages word...aussi, je l'ai coupé avec un onzième chapitre. Pas trop fâché?

Chapitre onze


Aux portes de l’inaccessible

La nuit a été difficile. Dormir sur ces lits d’infirmerie n’est vraiment pas de tout confort. Pas de matelas super ferme pour dos fragile, mais en comparaison des autres couches du Daedale, McKay n’a pas trop à se plaindre.
Déjà une bonne semaine que le vaisseau a quitté la planète Terre pour rejoindre la cité Atlante. Une semaine sans que le colonel Sheppard ne donne le moindre signe annonciateur d’une amélioration, aussi minime soit-elle.
McKay s’étire comme un gros matou courbaturé par une nuit sur une mauvaise gouttière. Dans le box d’à côté, son ami dort d’un sommeil qu’il espère paisible. Parfois John s’agite et commence à parler, ou plutôt à geindre, mais cela ne dure jamais très longtemps. Une infirmière ou le médecin arrive aussitôt pour lui administrer une médication qui le replonge dans l’atonie la plus complète.

Le jour, Rodney s’assoit auprès de Sheppard et lui raconte ce qui s’est passé en son absence. Parfois, si le courage est là, Rodney lui lit quelques chapitres de Guerre et Paix. Si McKay croit percevoir des signes de vie chez le militaire, ceux-ci sont toujours si fugaces qu’il ne saurait dire s’ils sont réels ou fantasmés. La nuit, Rodney dort juste à ses côté... au cas où.
Au cas où l’associé du major Warwick, monsieur X, soit un membre du Daedale. Dans ses pires cauchemars, Rodney se retrouve possédé par un monstre sanguinaire qui l’oblige à planter un couteau lentement, très lentement dans le cœur de Sheppard. Couvert de sueur, il lutte mais ne peut résister et enfonce la lame. Le regard de John, suppliant, se plonge dans le sien et Rodney se réveille partagé entre un sentiment de culpabilité et une immense inquiétude. McKay se sent rongé par cette culpabilité. L’idée de visiter la montagne canadienne était la sienne. Jamais il n’aurait imaginé que ce qu’il chérit le plus sur Terre, détruise ce qu’il aime le plus sur Atlantis. Jamais il ne s’était senti si découragé et désemparé. Rodney ne comprend rien à ce qu’il se passe. Évidemment, la blessure par balle était grave, mais pourquoi diable Sheppard reste-t-il dans ce coma ?
Le docteur Zespatto et l’infirmière lui ont parlé de convulsions inexpliquées, de séquelles possibles et probables. Ce qui est vraiment inexpliqué pour Rodney, c’est comment un petit périple en jumper dans l’océan Lantien (Fanfic : Huis-Clos…trophobie) a pu dégénérer à ce point-là !

***


Tony est allongé, le dos bien calé sur le carrelage froid de la morgue et le regard perdu dans l’immensité aseptisée de la pièce. La vie a repris son cours au sein du NCIS. Les enquêtes se succèdent et lui prennent 99% de son temps. Mais le 1% restant, Tony le consacre à l’introspection.
Une petite voix très rock and roll réanime la pièce qui se colore de noir et de rouge.
- Tu penses encore à ton ami ?
Tony lève les yeux sur le doux visage d’Abby.
- Je croyais être seul. Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Ducky m’a demandé de passer tous les jours durant son absence.
- Pour quoi faire ?
- Ho, pas grand-chose. Dire un petit mot gentil à chacun des corps qui hantent ces lieux. Tu connais Ducky, il aime que ses hôtes se sentent comme chez eux.
Pas étonnant qu’Abby soit la seule à croire ce que les autres appellent des délires post-traumatiques. Elle vient vraiment d’une autre planète !
Abby s’allonge aux côtés de DiNozzo comme si cela allait de soit. La tête délicatement emmitouflée dans son hippopotame péteur, elle pose sur son coéquipier le plus tendre des regards enfantins de femme. Tony s’y noie avec le plaisir du laisser aller. Sa voix s’enraille avec un léger trémolo.
- J’aurais du essayer de le ramener avec moi.
- Comment Tony ? Tu ne sais même pas toi-même précisément où tu étais.
Tony la regarde avec des yeux tristes…et charmeurs ! Abby croit bon de se justifier.
- Non, ne te méprends pas Tony ! Je te crois. D’abord parce que j’ai vu Ducky ici même alors que quelques minutes plus tôt il était à Cheyenne Mountain, et ensuite parce que les éléments que Gibbs m’a donnés sont d’une nature qui m’est totalement inconnue. Je dois avouer que c’est un défit terriblement excitant !
DiNozzo se glisse sur le côté, comme s’il apprêtait à s’allonger sur Abby.
- De quoi parles-tu ?
- Des échantillons que Gibbs a rapportés du Canada. Il ne t’en a pas parlé ?
- Non ! Ces derniers temps il aboie plus qu’il ne parle. J’ai d’ailleurs l’impression que tout le monde évite de me parler de cette affaire… à part toi.
- C’est parce qu’ils veulent te protéger. Ils pensent que tu subis le contre coup du terrible crash. Tu sais, même moi, j’ai bien du mal à ne pas te prendre dans mes bras pour t’embrasser, tellement j’ai eu peur !
- Ben… heu… si ça peut te faire plaisir.
Tony a juste le temps de finir sa phrase que la gothique jeune femme le prend dans ses bras et lui plaque un claquant baisé sur la joue.
- Ha, ça va mieux. Tu sais Tony, les images du crash nous ont vraiment secouées.
- Mes souvenirs sont confus, mais je me souviens parfaitement des secondes qui ont précédées l’accident. J’ai le visage de John qui me hante. Je le revois lorsqu’il a remis sa vie entre mes mains dans cet avion, puis quand il m’a demandé d’appeler le médecin. J’aurais du essayer de le sauver et au lieu de ça, je me suis servis de lui au risque de le tuer. Je ne saurai jamais qui marchandait ces étranges grenades et je devrais vivre le restant de mes jours dans l’incertitude du devenir du colonel Sheppard. En cet instant, alors que nous parlons tranquillement, il y a peut-être un truand qui attend sagement le meilleur moment pour se débarrasser de lui.
- C’est exact. Nous ne savons pas qui transportait ces armes, mais à défaut, si tu veux, je peux te dire comment il passait les grenades à la barbe des contrôles.
- Quoi ?!

***


Le colonel Steven Caldwell a le nez plongé dans ses notes. McKay s’agite devant lui comme un enfant pris en faute. Pourquoi le colonel a-t-il expressément requit sa présence sur la plateforme de commandement ?
Sans lever ni le nez, ni quoique se soit de son livre de bord, le chef militaire entame la discussion. Le ton est calme et posé mais Rodney se sent jugé.
- Pourquoi dormez-vous à l’infirmerie docteur McKay ?
- Heu…
- Oui ?
- J’estime de mon devoir de rester auprès du colonel Sheppard au cas où…
- Oui ? Au cas où quoi ?
- Au cas où sa vie serait en danger !
Steven Caldwell relève enfin sa tête et fusille le scientifique du regard.
- Donc vous estimez que je n’assure pas convenablement la sécurité à bord de mon vaisseau ?
- Je…
- Sachez docteur Jesaistout que l’infirmerie est actuellement sous très haute surveillance et qu’aucun geste ne passe inaperçu. Tous les allers et venus sont consignés par écris et des vidéos sont conservées dans nos archives. Si vous souhaitez connaître le taux de décibels émis par vos ronflements intempestifs, nos techniciens se feront une joie de vous renseigner !
- …
- De plus, si le traître se trouve à bord du Daedale, ce dont je doute, nous ne pourrons l’attraper qu’en laissant notre appât à sa portée. En d’autres termes votre présence est nuisible.
- Je ne peux pas laisser John servir d’appât comme cela.
- Dites-vous que dans ce vaisseau, il n’y a aucune sortie, aucune fuite possible. Une fois sur Atlantis, il sera bien plus compliqué de contrôler les vas et vient incessants du personnel. Réfléchissez-y docteur McKay et… vous pouvez disposer !

***


Les instruments de bord indiquent la proximité du moment tant attendu. Encore une heure, peut-être deux, et le vaisseau ne sera plus à porté de la Terre. Ces derniers instants sont finalement plus difficiles qu’il ne le pensait. L’attente a été longue mais bientôt Sheppard ne sera plus qu’un mauvais souvenir et il pourra reprendre ses activités. Un sourire illumine son visage. En fin de compte toute cette affaire l’arrange bien. Maintenant c’est lui et lui seul qui règne en maître sur cet énorme potentiel qu’est le trafic d’armes aliens. Dès son retour sur Terre, il en parlera à la Famille.
Son sourire s’élargit encore lorsqu’il croise au détour d’un couloir le docteur McKay qui file vers l’infirmerie.
- Bonjour docteur McKay.
- B’jour !
- Qu’est-ce qui ne va pas ?
- Ho, rien. Je m’inquiète et puis vous savez, je suis plutôt claustrophobe alors les voyages…
- Vous devriez retourner auprès de votre ami. Votre présence lui fait sûrement beaucoup de bien et cela accaparera votre esprit vers de moins sombres pensées.
- Oui vous avez sans doute raison. Merci.
Le docteur McKay s’éloigne en pensant en son fort intérieur au conseil que l’on vient de lui donner. De moins sombres pensées, rien n’est moins sur !
Quant à l’homme qui continue son chemin avec un naturel désarmant, ses pensées sont plus joyeuses que jamais.


***


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MessageSujet: aux portes de l'inaccessible   Trafic - Page 3 EmptyDim 11 Mar 2007 - 16:42

- Comment peux-tu affirmer savoir une telle chose ?
Tony est survolté. Enfin une nouvelle qui peut bouleverser la donne.
- Dis-moi ! Mais dis-moi !
- Oulala, du calme beau brun.
Abby, éternel Abby ! La jeune femme s’est relevée et commence à expliquer ses découvertes à grands renforts de gestes.

Bras écartés comme si elle parlait de sa dernière pêche.
- …Au moins ça de produit de contraste, mais rien ! Aucune molécule, pas même la moindre petite microparticule qui soit répertoriée dans mes archives et puis…

Ses yeux s’écarquillent comme une enfant devant un spectacle extraordinaire.
- …fine particule blanchâtre. En fait elle provenait de plusieurs éléments.

Abby se dirige vers la porte de sortie en sautillant gaiement.
- Alors, tu viens ? Je vais te montrer.

Tony suit Abby dans son labo, ou plutôt dans l’antre de La Bête. Entre crucifix, verres géants de cola et autres boissons à base de caféine, se trouvent plusieurs ordinateurs très perfectionnés. Sur l’un d’eux s’entrecroisent des courbes de couleurs variées. Sur un autre se forment des camemberts dont des parts de différentes tailles se détachent…c’est du moins l’interprétation qu’en fait DiNozzo. Abby désigne l’un des diagrammes.
- Tu vois ces courbes représentent les différents composants de la poudre blanche.
- De la cocaïne ?
- Presque ! Tu chauffes…
- Abby !
Le ton est implorant mais pas agressif. Quoi que fasse ou dise la belle scientifique, il est impossible de lui en vouloir. Avec elle, tout est si naturellement… nature !
- Bon, Ok ! De l’acide acétylsalicylique, de l’amoxicilline, de l’acide clavulanique, de l'héparine…
- Abby !
- Des antibiotiques, pénicilline, de l’aspirine, bref ce sont des médicaments. Notre homme cachait vraisemblablement sa cargaison sous le couvert de convoies pharmaceutiques. Le type de Cheyenne Mountain était bien chargé du ravitaillement ? Alors quoi de plus simple pour lui que de cacher des armes au milieu de cachets, capsules et autres produits. Certains étaient présents sous formes liquides. Des ampoules pour injections intramusculaires ou intraveineuses qui sont si fragiles qu’on ne les inspecte que du regard. Tu comprends ?
- Oui, je comprends que j’avais la solution sous le nez et que je n’ai rien vu ! Abby, il faut que je contacte Gibbs immédiatement. Merci !
Le dernier mot est perdu dans le baisé passionné que Tony pose sur le front d’Abby. Cette dernière joint ses mains gantées de mitaines noires en un geste de triomphe. Sa victoire n’est pas le baisé prude et tendre de Tony mais l’espoir qui anime de nouveau son ami.

***


McKay referme le lourd bouquin qu’il tient dans ses mains. Pas étonnant que Sheppard ne puisse finir ce livre, c’est incompréhensible ! Même pour le cerveau particulièrement bien cortiqué de Rodney, Guerre et paix semble indéchiffrable, alors pour un militaire…
McKay repose le livre au pied du lit du patient.
- Bon et bien on a super bien avancé aujourd’hui… cinq pages en une heure, cela relève de l’exploit !
Le scientifique essaye de rire de la situation mais celle-ci est plutôt triste à crever. Heureusement le docteur Zespatto entre au même moment, rompant un silence qui s’enfonçait inexorablement vers le morbide.
- Vous allez mieux docteur McKay ?
Le médecin n’attend pas de réponse et se contente de parler par politesse. Rodney le sait et cela lui convient parfaitement. Zespatto est un excellent praticien mais le social n’est pas sa spécialité. Comme si McKay faisait parti du décor froid et glauque de l’infirmerie, le médecin vaque tranquillement à ses occupations. Il prépare une nouvelle médication pour Sheppard.
Avec un léger sentiment de gêne, McKay se lève et quitte la salle.
Le médecin branche la nouvelle seringue sur le robinet de la perfusion puis interrompt le débit de la poche notée « glucosé 5% ».
Le temps s’est arrêté dans l’infirmerie.
Sur la plateforme centrale du Daedale où McKay a trouvé refuge, une voix résonne.
- Nous quittons la zone de réception radio de la Terre dans quatre minutes.

***


- Général, l’agent Gibbs du NCIS demande une communication en extrême urgence.
Le général Landry ne s’attendait pas à recevoir si vite des nouvelles de Jethro. Les deux hommes s’étaient trouvés beaucoup de points communs lors de leur dernière entrevue. Une discussion très captivante autour de la machine à café. Curieusement, c’est précisément là qu’il se trouve en l’instant. Seul à la table de débriefing, face à un café noir, toujours pas assez fort !
- Passez-le-moi !
- Général, j’ai de mauvaises nouvelles ! D’après Abby…
- C’est bien la laborantine qui dort dans un cercueil ?
- Oui, c’est elle. Elle a trouvé des traces de médicaments sur les restes de la grenade qui a explosée au Canada.
- Comment ces restes se sont-ils retrouvés en sa possession ?
- Disons qu’ils sont apparus, comme ça...
Leroy Jethro Gibbs s’offre le luxe de parodier la situation. Sa voix est métallique et sarcastique, une prouesse que seul Gibbs peut accomplir !
- ... pfuuuuuuuuu téléportation terminée monsieur Spock !
- Oui, bon. Venez-en au fait !
- Les échantillons rapportés du Canada prouvent que l’arme a été en contact avec des médicaments, vraisemblablement lors de son acheminement hors frontières. Je pense donc que votre homme est un membre de votre personnel médical. Tony s’est souvenu d’une phrase prononcée par le médecin qui s’occupait de lui et de Sheppard. Il utilisait un patois du nord de l’Italie. Le médecin lui a dit qu’il allait s’occuper de Sheppard et sur le moment Tony n’a pas bien compris les mots tronqués et déformés par l’utilisation du patois. Un accent abominable qui permet de cacher le vrai sens des mots. Après réflexion, nous pensons qu’il ne voulait pas s’occuper de lui dans le sens où Hippocrate l’entendait !

***


- Colonel Caldwell, une communication du SGC en priorité absolue !
- SGC, ici le colonel Caldwell. Que se passe-t-il ?
La voix de Steven Caldwell est cassante et dure, mais elle ne peut cacher l’angoisse qui assaille brutalement le militaire.
Un appel en priorité alors même que le bâtiment est aux portes de l’inaccessible, voila bien une chose inhabituelle. Du plus haut gradé (en l’occurrence le colonel Caldwell) au moins gradé (le docteur McKay qui par définition n’est pas gradé du tout !), tout le monde tend une oreille attentive aux propos venus de la planète mère.
La voix en provenance de la Terre captive le personnel de bord au point qu’au silence lourd et pesant succède un brouhaha terrible d’où n’émerge qu’un unique son.
- NON !
Rodney McKay quitte la salle plus vite qu’il ne l’aurait cru possible. A dire vrai, seule une téléportation asgarde aurait pu le faire arriver plus rapidement à l’infirmerie, et encore… le temps de faire comprendre à Hermiod l’intérêt d’un si petit bond intra-muros… non, finalement, rien n’aurait été plus rapide !
Rodney entre brutalement dans l’infirmerie. Surpris le docteur Zespatto se retourne et le fixe, toujours aussi souriant.
- Docteur McKay, que se passe-t-il ?
Rodney ne l’entend pas, ne le voit pas. Le seul regard qu’il croise est celui de Sheppard, grand, lumineux puis… éteint.

***


La lumière est brûlante. Avant même d’ouvrir les yeux, Sheppard sent la pièce s’animer autour de lui. Une chaleur qui réchauffe son visage et fait revivre ses lèvres craquelées et douloureuses. Encore un peu perdu sur le chemin du retour, il tarde à comprendre où il se trouve. Il peut à peine bouger ses membres qui lui semblent lourds et ankylosés. Sheppard sent la fine couverture qui le recouvre comme si elle pesait une tonne. Sa respiration est difficile et contraignante. Une voix posée avec douceur près de son visage l’appelle à revenir chez les vivants.
- Réveillez-vous colonel Sheppard. Je veux que vous sachiez qui est à l’origine de votre mort !
- Hum ? Ma mort ?
Sheppard ouvre difficilement les yeux. Ses cils sont emmêlés comme un écheveau de couturière. Ses paupières se scindent comme s’ouvre une plante carnivore pour gober une mouche… mais la mouche est guêpe, violente, piquante et assassine !
Le visage qui surplombe Sheppard lui est inconnu.
- Qui… êtes-vous ?
- Je suis votre médecin, le docteur Zespatto. Mon nom vous dit quelque chose ?
- Non.
- Je m’en doutais.
Le médecin rit sans retenue.
- Une fois en enfer, vous remercierez le général Landry d’être la cause de votre mort. Ne vous inquiétez pas, je pense qu’il ne tardera pas trop à vous y rejoindre. En tout cas je m’attellerai à cette tâche dès mon retour sur Terre.
- Je ne comprends pas.
- Il n’y a rien à comprendre. Je vais vous tuer, tout simplement.
Sur ces mots, le médecin félon pousse doucement le produit de sa seringue. Le liquide se mêle au sang du colonel, bloquant quasi-instantanément toute possibilité de mouvement et de parole. Une étrange sensation de panique s’immisce en Sheppard.
- Je vous injecte du curare mais pardonnez-moi, je crains d’avoir oublié l’hypnotique. Vos muscles sont endormis et inopérants et sous peu votre respiration va s’arrêter. Je suis navré de vous infliger cela…
Zespatto découvre ses dents en un très large sourire.
- Quoique cela faisait vraiment longtemps que j’avais envie d’expérimenter ce procédé. Je lis dans votre regard que l’incompréhension se mêle à la peur. Cessez donc de vous poser des questions, il n’y a pas de réponses. Savourer votre mort, ce n’est pas tous les jours que vous en aurez l’occasion.


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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyDim 11 Mar 2007 - 17:27

Ahhhhhhhhhh !!!

Mais vraiment c'est pire que la dernière fois!!! C'est .... inhumain ! bounce


Me vengerais (comment, j'sais pas encore mais je trouverais... Twisted Evil )



Excellent c'est toujours, et heuresement on a encore eu droit à du NCIS !!
J'adore Abby !! mrgreen

Et le McKay plein de remorts et d'inquiétudes est bien touchant...



Bon, vivement l'épilogue, et le vrai !! bounce
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 EmptyDim 11 Mar 2007 - 20:39

Raaah mais ! C'est qu'elle nous à sucré l'épilogue ! Saleté ! :209:

Bon, je ne vais pas me plaindre, j'aime quand tes fics s'éternisent... J'aime beaucoup la description que tu nous fais de Abby. Vite, vite, la suite, je veux plus d'action ! bounce

Ah, petit détail. Gibbs dit "vraisemblablement lors de son acheminement vers la Terre". Sait-il aussi clairement que ce sont des armes aliens, venus de l'espace ?
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 3 Empty

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