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 Trafic

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Nanne
Webkev
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l'enfanteuse
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Dans cette fic, il y a un cross-over...lequel?
SG1...Jack ou Daniel
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Star treck...Kirk ou Spock
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Galactica...Starbuck ou Lee
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NCIS... DiNozzo ou Ducky
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Stacky et hutch... Hutch ou Huggy
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Les feux de l'amour...la blondasse ou la blondasse
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 29% [ 2 ]
Colombo...Monsieur ou madame
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l'enfanteuse
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l'enfanteuse


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MessageSujet: Corps à corps...suite...   Trafic - Page 2 EmptyMer 31 Jan 2007 - 14:54

Planqué dans le bureau, Tony assiste impuissant à toute la scène.
La découverte d’armes inconnues donne une nouvelle ampleur à l’affaire. Un peu d’aide serait la bienvenue. Curieusement, Tony ne s’attendait pas à en recevoir de ses ennemis. Mentalement, il raye le cuistot de sa liste. Reste Stilton, Gus et le militaire, trois hommes qu’il sera difficile d’atteindre.
Encore un peu retourné par la scène dévastatrice du cuisinier, Tony regarde Gloria qui s’est de nouveau attaqué à Sheppard. Décidément, ce gars-là devrait changer d’agence de voyage !
Soudain une envie de meurtre l’assaille. Gloria vient de détruire le dernier vestige de son costume italien. La présence de John dans le dit costume, étant en ce douloureux instant, relativement secondaire.
Cette femme est une diablesse avec laquelle il faudra malheureusement compter.

Tony est passablement déçu car l’inspection du bureau n’a rien donné de transcendant, si ce n’est un couteau de chasse. L’arme providentielle n’est pas vraiment conçue pour l’usage que souhaite en faire l’agent du NCIS, mais la fine lame à double tranchant fait vite oublier le décorum du manche en bois de cerf. Une trousse médicale de premier secours lui a également permis d’extirper la ferraille de sa cuisse et de poser un pansement légèrement compressif sur la plaie. Silencieusement, Tony sort du bureau et se glisse derrière la jeep. De sa cachette, il peut examiner sereinement tout ce qui se passe dans le hangar.
Stilton et le militaire sont autour de la caisse d’arme éventrée. Le capitaine est en grande conversation avec son téléphone cellulaire. Il est probablement en quête d’un nouveau pilote. De cet appel résultera le temps de survie de Sheppard.
Stilton, quand à lui, est totalement captivé par le contenu de la caisse. Visiblement, il y a encore d’autres nouveautés. Près de l’avion, Gus s’affaire à charger les dernières marchandises. Tout le petit groupe se désintéresse manifestement du sort réservé à Sheppard, sort que Gloria peaufine avec un luxe de détails.

- Dis-moi John…
Gloria caresse ses récentes brûlures...
- Qu’est-ce qui fait le plus mal ? Le feu… Le fer ?
... Ses entailles à l’épaule et sur le front.
- Ou ce truc-là ?
Elle fait glisser un zat’nik’tel sur la peau de Sheppard puis le pose délicatement sur sa joue.
- Gloria ?
Chaque mot prononcé est une torture mais aussi une victoire qui redonne vie aux muscles endoloris du colonel Sheppard.
- Oui John ?
- Regarde-moi.
Surprise par le ton doux et charmeur, Gloria quitte sa carapace de guerrière pour reprendre son attitude enfantine et aguicheuse. Elle pose le zat à terre et prend amoureusement la tête de John sur ses genoux. Leurs regards se croisent.
Gloria est tout miel. Sheppard également.
C’est avec la voix la plus câline possible qu’il expose les faits à la belle.
- Gloria…où que tu ailles… saches que je serai…toujours derrière toi…
- Oh John...
Gloria baisse sa garde. Son côté fleur bleue de schizophrène est tout attendri par ce qu’elle croit être une déclaration.
-… et au moment… où tu t’y attendras le moins… je te tuerai.
Joignant les gestes à la parole, Sheppard donne un violent coup à la face de Gloria. La belle ne voit rien venir, si ce n'est un poing bien fermé, et s’effondre avec un sourire benêt.
Ce simple geste mobilise toute l’énergie du colonel. Avec lenteur, il s’extirpe du corps de Gloria, la repoussant sans le moindre ménagement. Inconsciente, la serveuse s'avachit sans grâce sur le zat’nik’tel. Sheppard ne réalise pas qu’une arme est à sa portée. Trop faible, trop fatigué physiquement mais surtout psychologiquement, il se contente de ramper vers la carlingue du Piaggio, espérant un moment de répit. Doucement, il s’adosse derrière l’une des caisses restées au pied de l’appareil et récupère un peu de force.

Son repos est malheureusement bien vite écourté par Gus.
Ignorant la présence de Sheppard, Gus s’approche de la caisse et commence à la soulever. Sans attendre d’être débusqué, Sheppard sort de sa cachette et passe violemment l’attache de ses menottes devant le visage de Gus. Incapable de rester plus longtemps debout, Sheppard se laisse tomber sur le dos, entraînant son ennemi dans sa chute. D’une pression ferme, il écrase la trachée du militaire. Malgré tous ses efforts, Gus ne parvient pas à se libérer de la prise. Rapidement ses mouvements deviennent plus saccadés, moins virulents puis inexistants.
Silencieusement, John repousse le corps sans vie. Il reste ainsi, étendu à côté du cadavre, attendant que le destin choisisse son chemin. La vie ou la mort, qu’importe tant que le choix ne tarde pas trop.

A une autre extrémité du hangar, c’est un autre destin qui se joue.
Le capitaine s’est éloigné afin vraisemblablement d’obtenir une meilleur réception réseau. Sa discussion téléphonique est houleuse. Une histoire de gros sous où personne ne veut céder. La mort prématurée de Morgan et du cuistot libère deux parts que le chef a bien l’intention de garder exclusivement pour sa bourse.
Stilton de son côté, est toujours aussi accaparé par ses découvertes. Il tient en main un étrange objet ovoïde, séparé en son milieu par un mécanisme rotatif. Des motifs circulaires, ressemblant à des cibles encadrent deux diodes latérales. Tout à son expertise, l’homme ne prête aucune attention au déplacement d’air et au faible bruissement qui retentit derrière lui.
Il sépare les deux demi-sphères et les fait pivoter d’un quart de tour.
Une vive douleur interrompt son mouvement.
Dans un denier râle, l'homme s’effondre sur la caisse, exhibant un couteau planté entre ses omoplates. Tony se tient juste derrière lui. D’un geste sur, il retire l’arme et essuie la lame sur le dos de sa victime. En s’approchant il découvre la crosse du Desert Eagle dépassant de la ceinture du mort. Il retourne le cadavre afin de mieux attraper l’arme. C’est alors que son œil est attiré par une lumière clignotante. Dans la main du trafiquant, l’objet ovoïde s’est refermé et les deux diodes clignotent à un rythme de plus en plus effréné. Conscient qu’il s’agit sans nul doute d’une arme, DiNozzo ne s’attarde pas et déguerpit au plus vite.
Aussi rapidement que le permet sa patte folle, Tony s’élance en direction de la jeep. Un bien maigre rempart qu’il n’atteint malheureusement pas à temps. A l’explosion relativement limitée de la grenade, s’accompagne celle beaucoup plus violente de la caisse entière. Une réserve d’explosifs, grenades et autres armes contenant diverses matières sensibles. Le feu d’artifice est d’une telle ampleur qu’il projette dans tout le hangar des débris de la caisse et de Stilton. Le souffle de la déflagration propulse Tony avec la délicatesse d’un typhon japonais.
Passablement assommé, Tony s’écroule derrière la jeep renversée.

Alerté par l’explosion, le capitaine réagit avec rapidité et court vers la zone sinistrée afin d’examiner l’étendue des dégâts.
Par chance pour Tony, la destruction totale du corps de Stilton ne donne pas au capitaine matière à douter de l’origine de la catastrophe.
- Quel abruti ! Je lui avais dit de ne toucher à rien ! Une caisse entière de grenades et de flingues de perdue.
Mentalement le capitaine pose la destruction des armes dans la case perte et la mort de Stilton dans la case profit. Tant qu’il lui reste les drôles de pistolets à l’allure de serpents, son business reste largement bénéficiaire.
Sans un regard pour le véhicule de l’armée qu’il savait hors d’usage, le capitaine s’avance vers le petit groupe resté en retrait. Son attention est d’abord captée par les mouvements lents de Gloria. Celle-ci émerge de son inconscience avec la douleur lancinante d’une fracture du nez et celle autrement plus douloureuse d’une blessure à son amour-propre. Elle regarde autour d’elle sans trop comprendre ce qui s’est passé. Ce qu’elle intègre parfaitement en revanche, c’est que le capitaine se dirige vers le Piaggio et n’a vraisemblablement pas l’intention de s’interrompre en chemin pour lui tendre la main. Le regard, vide de toute émotion, qu’il jette à Gus en est la confirmation, si tant est qu’un doute ait pu encore subsister quand aux motivations du militaire.

Le capitaine s’approche de Sheppard. John ne cherche pas à fuir. Même si ses membres acceptent maintenant de le soutenir un peu plus longuement, la fuite est impossible.
- Debout !
- Ce sera un peu difficile. Vous m’avez tiré dessus, rappelez-vous !
Furieux, le capitaine donne un violent coup de pied dans les jambes de Sheppard.
-Gloria !! Aide-le à monter dans l’avion. Après un tel barouf, les autorités locales ne tarderont pas à débarquer. Mieux vaut mettre de la distance entre eux et nous. Vous avez de la chance Sheppard, votre côte de popularité a de nouveau augmenté. Vous gagnez un sursis.

Telle une aveugle, Gloria se palpe le visage, imaginant sa nouvelle physionomie. Un peu perdue, elle sort doucement de son état de stupéfaction.
- Où est Stilton ? Qu’est-il arrivé à Gus ?
- Ils sont morts ! Stilton s’est fait exploser la cervelle avec une caisse entière d’armes et Gus a câliné de trop près ton copain. Bon, grouilles-toi maintenant !

Gloria examine autour d’elle les restes métalliques et organiques. Un silence mortel règne dans le hangar. A contre cœur elle tend une main tout sauf secourable au colonel Sheppard.
- Allez bouge, on lève l’ancre !
- Pitié Gloria, évite ce genre de métaphore. Je te rappelle qu’avant de te rencontrer j’étais un naufragé en convalescence.
- Combien de fois as-tu déjà tourné le dos à la faucheuse ?
- Trop souvent pour les compter.
Gloria tapote doucement son zat’nik’tel.
- La prochaine fois sera sans doute la dernière.
- Sans doute, oui.

Avec la grâce d’un vieillard au stade terminal de la maladie de Parkinson, Sheppard se relève et se hisse dans la carlingue du Piaggio Avanti P180. Il pénètre dans le poste de pilotage et s’installe directement aux commandes. Le capitaine se place dans le siège copilote et lui retire ses menottes.
- Pas de blagues Sheppard !

Sur le manche est accroché le plan de vol. Sheppard y jette un vague coup d’œil puis se met au travail.
Avec une agilité et une aisance surprenante, il enclenche, pousse et appuie sur divers boutons, manettes, leviers et autres instruments. Pour le novice qu’est le capitaine de la marine, le tableau de commande n’est qu’une succession de boutons rouges ou blancs, de leviers et de manettes à monter ou abaisser selon un ordre plus qu’imperméable à sa compréhension.
Le colonel John Sheppard est lui dans son élément.
Durant quelques minutes, il oublie ses douleurs résiduelles et sa condition de captif pour se laisser aller au plaisir de manœuvrer une telle merveille. Il examine les trois grands écrans et les différents petits cadrans qui s’animent à sa demande. Le cockpit prend vie et le Piaggio commence lentement à rouler sur le bitume irrégulier du petit aérodrome. Un doux ronronnement accompagne les turbopropulseurs. Sheppard est enivré par les vibrations de l’appareil. S’il doit mourir, il préfère autant que se soit dans un petit coucou comme celui-ci. Sa décision est prise. Il suivra le plan de vol et se délectera de chaque minute au milieu des nuages. L’atterrissage par contre, ne sera sans doute pas celui souhaité par les trafiquants. Sheppard s’octroie un petit sourire. Attentif aux faits et gestes du pilote, le capitaine et Gloria ne perçoivent pas le bruit métallique en provenance du compartiment arrière.
Le Piaggio décolle emportant hommes et cargaison vers un avenir plus qu’incertain.

Un grand merci à Skay pour avoir partagé avec moi sa maîtrise des armes Goa'uld.
Avis aux puristes: Ce que j'ai fait de ces savantes informations, n'est ensuite que de ma responsabilités. Mes descriptions et mon interprétation de la douleur du zat'nik'tel me sont personnelles.

Edit: Et maintenant que j'ai vu toutes les saisons de SG1, je maintients mon interprétation du zat. Au grès des zodes et des facilités scénaristiques le zat fut parfois extrèmement violent, parfois juste un peu agaçant... à mon tour de voir les choses de façon toutes parsonnelles. ange


Dernière édition par l'enfanteuse le Jeu 23 Avr 2009 - 23:44, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyMer 31 Jan 2007 - 15:33

Une excellente suite ! L'action s'enchaîne, et Sheppard devient un vrai membre de commando, dit-moi ! clap! Quand à Gloria, je l'aime de plus en plus... Oui, je dois être masochiste. ^^ Mais que voulez-vous, une méchante pareille, on ne peut qu'aimer la détester...

l'enfanteuse a écrit:
Si Gloria pouvait ressentir la haine que lui voue le colonel, elle en frissonnerait de plaisir.
Si en revanche, elle pouvait voir le regard noir de Tony DiNozzo, ses frissons seraient d’une toute autre nature.
l'enfanteuse a écrit:
Soudain une envie de meurtre l’assaille. Gloria vient de détruire le dernier vestige de son costume italien. La présence de John étant en ce douloureux instant, relativement secondaire.
l'enfanteuse a écrit:
Le souffle de la déflagration propulse Tony avec la délicatesse d’un typhon japonais.
Passablement assommé, Tony s’écroule derrière la jeep renversée.
J'adore ces passages là ! farao Vraiment très subtil, comme écriture.

l'enfanteuse a écrit:
Il sépare les deux demies sphères et les fait pivoter d’un quart de tour. [...] Son œil est alors attiré par une lumière clignotante.
Dans la main du trafiquant, l’objet s’est refermé et les deux diodes clignotent à un rythme de plus en plus effréné.
Je reconnais partiellement là la description d'une grenade à choc Goa'uld, mais partiellement seulement. Les grenades ne s'ouvrent pas, et on ne les fait pas pivoter pour les activer ; tu confonds avec les bombes au naquadah de plus gros calibre. Les grenades comportent une lentille, parfois plate et noir et dans laquelle danse un point blanc (comme tu l'as décris), parfois arrondit et brillant d'une lumière rouge - on à vu les deux dans la série, sans doute en existe t-il différents modèles. En tout cas, ces grenades s'activent à l'aire d'un bouton situé dans un renfoncement près de la lentille, il n'est pas utile de les ouvrir.

l'enfanteuse a écrit:
Un grand merci à Skay pour avoir partagé avec moi sa maîtrise des armes Goa'uld.
Ce fut un plaisir... Mais si tu voulais des infos sur les grenades, j'aurais pu t'en donner également... Sinon, je sais que tu as dis vouloir faire "ta propre description de la douleur engendrée par le zat'nik'tel", mais je te rappelle quand même à tout hasard que la souffrance provoquées par un tir est sencées être fulgurante mais relativement brêve... Enfin, c'est pas bien grave.
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyMer 31 Jan 2007 - 15:44

Skay-39 a écrit:
Je reconnais partiellement là la description d'une grenade à choc Goa'uld, mais partiellement seulement. [...] Mais si tu voulais des infos sur les grenades, j'aurais pu t'en donner également
Peut-être justement parce que ce ne sont pas des grenades Goa'uld! :203: Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil
Ravie de t'avoir trompée!
Spoiler:

Citation :
douleur engendrée par le zat'nik'tel", mais je te rappelle quand même à tout hasard que la souffrance provoquées par un tir est sencées être fulgurante mais relativement brêve... Enfin, c'est pas bien grave.

Disons, que la notion de douleur est assez sujette à contreverse. Si je ne me trompe, être paralysé peut etre en soi une source de douleur, surtout suite à une électrocution ( Je me souviens d'avoir perso ressenti les muscles trembler bien après, une drole de sensation douloureuse!). Enfin, je ne sais pas si c'est toi ou Arth qui m'a dit que les membres touché souffrait de courbature bien après, donc je ne crois pas que la douleur soit brêve dans le cas où la personne reste consciente biensur!
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyMer 31 Jan 2007 - 15:49

l'enfanteuse a écrit:
Skay-39 a écrit:
Je reconnais partiellement là la description d'une grenade à choc Goa'uld, mais partiellement seulement. [...] Mais si tu voulais des infos sur les grenades, j'aurais pu t'en donner également
Peut-être justement parce que ce ne sont pas des grenades Goa'uld! :203: Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil
Ravie de t'avoir trompée!
Spoiler:

Aaaah ! Ca m'apprendra, j'ai pêché par orgueil... Bon, ben mettons que je n'ai rien dis (ce que j'aurais dû faire, d'ailleurs...) hi hi What a Face
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Titto
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyMer 31 Jan 2007 - 17:30

Excellent, excellent tout ça Wink



Sheppard fait encore craquer les filles !! Enfin, le nez des filles.....(désolé , mais j'ai pas pu résister... mrgreen ).
En tout cas, il en fait un massacre.....Serait-ce moi, ou à force de "voir la faucheuse", John aurait des tendances sucidaires? Parce qu'on a franchement l'impression qu'il veut en finir à chaque instant. Je le connaissais plus combatif.... clin d'oeil

Et le p'tit Tony qui essaie de s'en sortir, j'ai pas très bien compris ce qu'il lui arrivait à la fin...Il reste sor l'aérodrome, ou il arrive à grimper dans l'avion?


Bon eh bien, vivement la suite content
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Mara
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyDim 4 Fév 2007 - 1:12

Je m'autorise ceci :
Citation :
Aaaah ! Ca m'apprendra, j'ai pêché par orgueil... Bon, ben mettons que je n'ai rien dis (ce que j'aurais dû faire, d'ailleurs...)
Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, Skay!!!! Même moi (l'idiote de service en technologie), ai deviné ce que c'était!
Non, sérieux hein! Je me suis même demandé à un moment ce que faisait une
Spoiler:


Héhéhé, sinon, excellente, cette suite! Bien que (bon, pardon, je vais faire la même remarque que Skay) tu dé-banalises une arme devenue "meuble" dans SG (ce qui est bien!)... Le Zat provoque une douleur, certes, mais pas si intense que ça... D'ailleurs, dans Prodigy (SG1 S4, je sais pas si t'as vu), O'Neill se fait Zater exprès et arrive tout de même à gambader tel un gamin! Alors sachant que John est quand même plus jeune et plus -... non rien en fait very happy-, ça m'a fait un peu bizarre de lire ça, mais bon, tu as édité alors je vais me taire, j'en ai déjà trop dit ^^"

La réaction de Tony pour sa chemise est si... Vraie. Ah, tu l'as bien saisi notre agent du NCIS content clin d'oeil

Sinon, ben j'espère que John va pas tenter un truc suicidaire non plus... Non parce que se sacrifier pour sauver Atlantis quand rien ne marche plus, encore, ça va, mais j'espère pas qu'il va se tuer pour de vulgaire trafiquants d'armes! (peu importe le niveau technologique des armes!) hi hi Il a plus d'un tour dans son sac, il en est pas là hein, hein?

Bref, mon message est à prendre au second degré hein. clin d'oeil
Bien évidemment que j'ai hâte de lire la suite! Héhéhéhéhé, que vas-tu nous réserver encore...? Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyDim 4 Fév 2007 - 1:29

mara a écrit:
Héhéhé, sinon, excellente, cette suite! Bien que (bon, pardon, je vais faire la même remarque que Skay) tu dé-banalises une arme devenue "meuble" dans SG (ce qui est bien!)... Le Zat provoque une douleur, certes, mais pas si intense que ça...
Pardon pardon, la douleur est bien fulgurante (c'est qu'elle me ferait passer pour un menteur !). Simplement, elle est sencée être plus brève, trop brève pour pousser les gens au suicide.
Pour "Prodige", c'est davantage une facilité scénaristique qu'autre chose. Wink
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyDim 4 Fév 2007 - 14:19

Skay-39 a écrit:
mara a écrit:
Héhéhé, sinon, excellente, cette suite! Bien que (bon, pardon, je vais faire la même remarque que Skay) tu dé-banalises une arme devenue "meuble" dans SG (ce qui est bien!)... Le Zat provoque une douleur, certes, mais pas si intense que ça...
Pardon pardon, la douleur est bien fulgurante (c'est qu'elle me ferait passer pour un menteur !). Simplement, elle est sencée être plus brève, trop brève pour pousser les gens au suicide.
Pour "Prodige", c'est davantage une facilité scénaristique qu'autre chose. Wink

c'est qu'ils se battraient pour la cohérence de ma fic! C'est'y pas mignon?
Bon coupons là le débat et disons que j'ai aussi utilisé une facilité scénaristique.

la douleur est censé être fulgurante et violente. moi, je fais un tir incomplet qui ne fait pas perdre connaissance à Sheppard. Il est pleinement conscient de la décharge qui a meurtrit ses muscles et cela, je pense suffit à le faire douiller.
Quand à savoir ce qui fait que l'on pense..non au suicide, mais à lâcher prise...
...moi il m'a fallu moins de dix minutes (sur une noyade) pour me dire, ok, je laisse tomber et je meurs... Sheppard tiens plus longtemps mais souhaite aussi que cela finisse...il ignore combien de temps cela durera.
N'avez-vous jamais eu une jambe engourdit au point de ne plus la sentir?
Si oui, vous savez que lorsque la circulation revient, c'est extrèmement douloureux et limite paniquant... Disons que j'imagine la douleurs lors de la paralysie et celle lorsque les muscles reprenent vie.
suis-je assez limpide?
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyDim 4 Fév 2007 - 15:56

l'enfanteuse a écrit:
N'avez-vous jamais eu une jambe engourdit au point de ne plus la sentir?
Si oui, vous savez que lorsque la circulation revient, c'est extrèmement douloureux et limite paniquant... Disons que j'imagine la douleurs lors de la paralysie et celle lorsque les muscles reprenent vie.
suis-je assez limpide?
Tout à fait, tout à fait, moi ça ne me dérange pas du tout (enfin presque pas...) farao La fic est excellente, de toute façon.

A quand la suite, à ce propos ? bounce
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MessageSujet: Chapitre cinq: rencontres en altitude   Trafic - Page 2 EmptyDim 4 Fév 2007 - 20:36

Chapitre cinq


Rencontres en altitude


Tony DiNozzo reprend son souffle. Courir comme un dératé n’est vraiment plus de son âge… à moins qu’un petit régime sans pizza ne s’impose ?
Lorsque Tony avait repris ses esprits, Sheppard et Gloria montaient dans l’avion. Sans réfléchir, Tony s’était donc élancé dans l’espoir de s’y accrocher. Quelle idée stupide !
Après un tour en hélicoptère, le voila tenté par une expédition de haute voltige. Heureusement pour DiNozzo, le Piaggio s’était tout d’abord mis dans l’axe de la piste, effectuant une rotation de quinze degrés sur sa droite. Ainsi mis hors de portée visuelle, l’agent du NCIS avait pu approcher de la porte d’accès et subrepticement pénétrer dans la carlingue. Là encore la chance était de son côté. Le compartiment arrière était vide d’occupant et ni Gloria, ni le militaire n’avaient prêté attention au bruit métallique de la porte. Trop accaparés par les manœuvres de Sheppard puis par le décollage, les deux trafiquants n’avaient pas quitté la cabine avant. Comment auraient-ils pu, ne serait-ce qu’imaginer, la présence d’un intrus ?

Le cockpit est isolé du compartiment arrière par une fine cloison. Quelques centimètres qui séparent les méchants, leur otage et le gentil flic.
Une discussion animée oppose les passagers du P180 Avanti II et fait écho dans tout l’avion.
- On se pose et on le tue !
- Calme-toi Gloria.
Le capitaine tient fermement un zat’nik’tel dans sa main. Gloria discute comme si Sheppard était quantité négligeable dans le cockpit mais le capitaine, lui, ne le lâche pas des yeux.
- Que veux-tu qu’il fasse ?
- Rien, je n’en sais rien ! Mais je te dis que ce type est dangereux, il faut le tuer et maintenant !
- Ok et qui pilotera le Piaggio ? Toi peut-être ?
- Et ton copain ?
- Mon copain, comme tu dis, ne va pas tarder à arriver sur l’aérodrome…tout comme la police !
- D’accord, d’accord, je n’ai pas la solution, mais Sheppard me donne la chair de poule. Ce type est dangereux.

Gloria est debout, légèrement en retrait entre les deux sièges du cockpit. John Sheppard est installé aux commandes de gauche et le capitaine est à droite, assis de biais sur le siège du copilote. Sa position lui permet de surveiller Sheppard. Ce dernier est particulièrement calme depuis le décollage.
Le capitaine interprète ce silence comme de la résignation mêlée aux plaisirs de la navigation. En tant que marin, il connaît les sensations d’ivresse que procure la maîtrise d’une telle technologie. Gloria quand à elle est persuadée que la concentration de John cache une intense réflexion à visée défensive.
Tout deux sont dans le vrai.

John ne fait plus qu’un avec la machine. Les vibrations, le ronronnement des moteurs et tous les petits craquements de tôles sont autant de signaux traduisant la vie de l’appareil. Une existence chimérique dont le pilote est imprégnée jusqu’au plus profond de son être. L’espace habitable du cockpit ainsi que le compartiment arrière font unité avec Sheppard. Chaque particule d’air, chaque molécule ou atome forme un tout dont la moindre modification est perceptible par l’ensemble. Aussi lorsque la porte arrière s’est ouverte puis doucement refermée, cela n’a pas échappé au prisonnier. Si Gloria et le capitaine de la Navy ignorent la présence de Tony DiNozzo, ce n’est pas le cas du pilote aguerri qu’est le colonel John Sheppard. Au moment du décollage, John était soulagé car il avait un plan. Maintenant tout est à refaire. Pourtant la finalité n’est plus la mort mais l’espoir.

Tony inspecte les lieux à la recherche d’une stratégie.
Plusieurs caisses sont accessibles mais il ignore l’effet que produiraient ces étranges armes sur les cloisons de l’avion. Il en est de même de son 357. L’arme « empruntée » à Stilton est particulièrement lourde et difficile à manier. Pourtant cela ne pose aucun problème à Tony DiNozzo. Entre l’agent et le 357, c’est une longue histoire d’amour. Tony connaît l’arme sur le bout des doigts. Il connaît son poids, sa puissance et sa vitesse de frappe. 371 mètres par seconde, de quoi surprendre le premier adversaire venu. De quoi surprendre surtout l’utilisateur non initié.
Tony ignore de quel côté se trouve Sheppard. S’il tire à l’aveuglette, le projectile traversera la fine cloison, ce qui ralentira fortement sa vitesse mais ne l’empêchera pas d’atteindre une cible de l’autre côté. Une blessure sans doute moins grave qu’en impact direct, mais sûrement suffisante pour immobiliser un adversaire. Le risque de blesser son ami est trop important. D’autant que sans Sheppard, l’avion est voué au crash. DiNozzo prend donc le parti d’attendre qu’un des trafiquants franchisse la porte. Il choisit son angle de tir afin d’atteindre sa cible sans risquer une balle perdu dans le cockpit.
L’attente commence. Stressante. Longue. Enfin, pas tant que ça finalement.

A peine dix minutes se sont écoulées quand la porte s’ouvre. Gloria fait son apparition dans le chambranle puis avance tout en laissant la porte de cloison ouverte.
Tony hésite. Malgré ses précautions, s’il tire maintenant, il risque d’atteindre la verrière et il ignore si celle-ci résisterait à l’impact.
Quelles en seraient les conséquences ? Trop d’inconnues dans l’équation. Trop de doutes. Tony décide d’attendre une meilleure opportunité. Celle-ci ne tarde pas à se produire.
Gloria pénètre plus profondément dans le compartiment et s’engage dans la petite cabine faisant office de sanitaires. Sournoisement, Tony se glisse devant la porte fermée à clé de la cabine. Il est tiraillé entre une irrésistible envie de rire et une non moins impérieuse envie de meurtre. L’image d’une Gloria sadique et dominatrice, tuée d’une balle en pleine tête alors qu’elle est assise sur la lunette des toilettes, a un petit goût sucré de douce vengeance.
L’image lui rappelle immédiatement celle de Pulp Fiction lorsque le tueur à gage, en l’occurrence Travolta, se fait descendre. Il visualise la scène en ajoutant le joli minois de Gloria à la place de celui de l’acteur.
Hum… finalement, ce n’est pas si mal.
Galant, Tony souhaite laisser une chance à Gloria. C’est du moins la version officielle qu’il donne à son cerveau. Mais la partie cachée de son esprit, celle qui fait passer le boulot avant les nanas (partie particulièrement bien camouflée), sait qu’en fait, DiNozzo souhaite garder en vie les trafiquants afin de remonter la filiale. Il prend donc la seule solution possible, foncer dans le tas... ou plutôt dans Gloria!
D’un magistral coup de pied, il fait voler en éclats la porte qui isolait la belle. Surprise, Gloria relève la tête et regarde fixement Tony. Elle le regarde mais ne réagit pas. L’étonnement arrête également DiNozzo dans son élan. Gloria n’est pas du tout en train de satisfaire un besoin impérieux, du moins pas celui imaginé préalablement par l’agent du NCIS.
En fin de compte Pulp Fiction était une bonne évocation.
Gloria porte un garrot légèrement serré au-dessus de son coude gauche. Elle regarde bêtement l’agent, la seringue bien en main et l’aiguille toujours plantée dans sa veine turgescente.
Gloria navigue dans les songes euphoriques de la drogue. Surpris Tony tarde à réagir. Ce n’est pas le cas du capitaine qui s’est immédiatement redressé lorsque Tony a "délicatement" ouvert la porte de la cabine. Le militaire se précipite sur DiNozzo avec la ferme intention de lui tirer dessus, qu’importent les conséquences sur l’avion. Mais l’avion ne semble pas du tout d’accord pour se laisser faire. Avec rudesse il fait une embardée propulsant tout ses occupants sur son flanc droit. Une brutale chute de palier fait « voler » les malheureux qui se relevaient à peine. Un nouveau changement de cap achève de désorienter les passagers.
Dans le cockpit, Sheppard, bien sanglé sur son siège n’a pas souffert de ses manœuvres hautement risquées. Un rapide coup d’œil derrière son épaule lui apprend qu’il est arrivé à ses fins. Désarmé, le capitaine est couché à même le sol. Un petit filet de sang prend naissance dans son cuir chevelu et s’écoule lentement le long de sa tempe. Sonné, il n’y prête pas la moindre attention et secoue doucement la tête pour chasser son trouble et retrouver ses esprits. Près de lui, Tony est également un peu désorienté. Gloria quand à elle semble perdu dans une autre dimension. Sheppard ne quitte pas ses instruments de vol. Il a fait un demi tour en direction de l’aérodrome, espérant y trouver de l’aide tant au sol que dans les airs.
- Tony, secouez-vous ! Je ne peux pas lâcher les commandes. J’ai fait ce que j’ai pu, maintenant c’est à vous de jouer.

La voix de Sheppard secoue autant DiNozzo que le capitaine. Tout deux se relèvent en même temps et se font face. Le capitaine cherche du regard son zat’nik’tel disparu quelque part au fond de la cabine. Tony a également perdu son magnum pendant les violentes secousses.
Les deux hommes se regardent avec la même résignation. D’un geste magnifiquement symétrique ils extirpent une lame l’un de sa chaussure, l’autre de sa ceinture, et la brandissent triomphants. La lame de Tony conserve quelques traces du sang frais de Stilton. Le capitaine se méprend quand à son origine, pensant qu’il s’agit de celui de Gloria. Cela ne l’émeut pas pour autant. Il sourit en faisant danser son couteau d’une main à l’autre. Un petit jeu qui effraie sans doute le malfrat basique au(x) neurone(s) ramolli(s), mais pas un Tony DiNozzo qui entre Baltimore et Philadelphia, en a connu d’autres.
Furieux de l’échec de son petit manège, le capitaine lance la première attaque. Un coup brutal et franc qui ne rencontre que le vide. Tony embraye aussitôt sur un coup que le trafiquant bloque d’une magnifique parade. Lame contre lame, leurs corps se rapprochent jusqu’à se frôler. Tony sort alors sa botte secrète. Une technique imparable dont il partage visiblement l’exploitation outrancière avec Sheppard, le sourire charmeur, celui qui déstabilise tout adversaire.
- Vous connaissez West Side Story?
Devant l’air ahuri du militaire, Tony commence à fredonner des paroles très légèrement modifiées.
Gloria, I've just met a girl named Gloria.
And suddenly that name will never be the same to me.
Gloria! I've just killed a girl named Gloria,
and suddenly I've found how wonderful a sound can be.
Gloria! Say it loud and there's music playing.
Say it soft and it's almost like praying.
Gloria, I'll never stop Killing Gloria!

Sans laisser le temps à Tony de finir son couplet, le capitaine se jette sur lui et tout deux tombent violemment au sol.

Sheppard regarde le combat qui se déroule maintenant sur le plancher de l’appareil. Il n’ose pas brusquer l’avion de peur de faire pencher la balance du mauvais côté. Tel qu’il le voit, le corps à corps est si extrême qu’il lui est impossible de savoir qui fait quoi. Seuls des râles et gémissements sont perceptibles. Un cri puis un second vient clore le combat. Le capitaine est allongé sur Tony. Aucun des deux ne bouge. Du sang commence à s’écouler sur le sol, dansant de gauche à droite selon l’inclinaison de l’appareil.
Subrepticement d’abord, puis avec plus d’énergie, une main commence à se dégager de l’étreinte. Sheppard ignore qui en est l’heureux propriétaire. Enchevêtrés comme ils le sont, Tony et le militaire sont d’un simple regard, absolument indissociables.
La main se balade sur le sol puis sur le dos du capitaine pour enfin attraper sa veste et le tirer sur le côté. Tony se libère enfin du poids mort de son adversaire. Il prend une profonde inspiration puis se redresse et sourit à Sheppard. Il tient toujours fermement son couteau au ridicule manche en bois de cerf. La lame dégouline du sang du capitaine… à moins que ce ne soit celui de Tony.
Plus DiNozzo s’avance plus il devient évident qu’il est lui aussi blessé.
- Tony, ça vas ?
- Coriace, le bougre !
Il regarde son T-shirt éventré et examine sa blessure. La grimace qu’il fait à cet instant est plus de l’ordre de l’agacement que de la douleur.
- Il a réussit à m’avoir. Bon, c’est superficiel de toute façon et….quoi ?!
Sheppard a blêmit. Sans lâcher ses commandes, il tend sa main gauche en direction de Tony, présentant la paume dans un signe d’apaisement.
- Gloria, pose ça tout de suite. Gloria, tu m’entends ?


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MessageSujet: suite...   Trafic - Page 2 EmptyDim 4 Fév 2007 - 20:37

Gloria n’est pas contente du tout. Elle vogue au milieu de nuages roses, verts ou bleutés et subitement voila que le rouge imprègne son rêve éveillé. Du rouge brute et violent, une couleur que l’on dit chaude mais qui lui glace le sang. Devant elle, Tony et John ne sont que des auras aux contours abstraits. Des coups de crayons jetés sans aucun talent par un artiste sans âme. Gloria est furieuse contre celui qui a eu l’outrecuidance de briser l’harmonie de son trip. Sans vraiment capter la nature de l’instrument qu’elle a en main, Gloria, met en joue DiNozzo.
- M’avez gâché mon trip !
DiNozzo n’a pas besoin de voir pour comprendre ce qui se passe derrière lui. Il fixe son attention sur Sheppard. Il sait que le moindre faux mouvement peut amener la junkie à tirer. De toute façon, il se fait peu d’illusion quand à l’issue de cette confrontation. Reste à savoir quand agir. Le regard de Sheppard est le seul miroir reflétant la tension qui noue les trois protagonistes. Soudain une petite étincelle s’allume dans l’œil de John. Une fraction de seconde durant laquelle tout se joue.
Tony se laisse tomber sur le côté… lequel choisir ? Allez, au hasard, la droite !
Gloria appuie sur la gâchette et le Desert Eagle éjecte sa balle. La puissance de l’arme est telle que Gloria perd l’équilibre et s’écroule lourdement sur le sol. Le regard vide, l’écume aux lèvres, elle termine ridiculement son bad trip. Le magnum repose fumant à ses côtés. Tony DiNozzo s’en empare promptement. Sans ménagement, il ficelle les bras de la belle qui réagit verbalement par des monosyllabes sans aucun sens.
Enfin rassuré, DiNozzo rejoint Sheppard dans la cabine avant et se laisse tomber lourdement sur le siège copilote. Sheppard tente de faire fonctionner la radio récalcitrante.
- Je n’accroche aucun contact pouvant nous aider. Tony, regarde devant là-bas, tu vois la piste ?

La nuit a gagné la région. Forêts, montagnes, tout n’est que pénombre et dégradé de noir. Aucune ville en vue, rien que du noir, du gris et une piste éclairée par les gyrophares de la police et ceux des pompiers.
- C’est celle d’où on est partie ? Tu as fait demi-tour ?
- Bravo !
- Aucun mérite. Entre l’incendie et les lumières des voitures de police, c’est difficile de se tromper. Dis-moi, ça t’arrive de passer inaperçu ?
- Pas ces deux dernières années. Tony, tu as vu Ultime décision avec Kurt Russel ?
- Oui, superbe film de 1996 de Stuart Baird.
- Mouais. Tu te souviens de la fin ?
Si la conversation ressemblait à une discussion mondaine, elle prend tout à coup une allure bien plus désagréable. Pour la première fois depuis l’arrestation de Gloria, Tony DiNozzo regarde franchement Sheppard. Jusqu’à présent, il n’avait pas eu le moindre moment de répit pour examiner de près son nouvel ami. Et ce qu’il voit ne le rassure absolument pas.
Sheppard est livide. Ses mains sont crispées sur les commandes avec tant de hargne que les jointures sont encore plus blanches, si c’est possible, que le reste. Une pellicule de sueur recouvre tout son front et ses yeux brillent étrangement.
- John ? Qu’est-ce qui se passe ?
- Je crois que tu vas devoir faire Kurt Russel.
Tony ne comprend pas l’allusion. Ou plutôt ne veux pas comprendre.
- Et toi, tu fais qui ? Halle Berry peut-être ?
- Aï, ne me fais pas rire. Prends les commandes.
- C’est hors de question.
- Écoute-moi bien. Je ne vois déjà plus grand-chose, excepté des points brillants qui me rappellent mon premier grand huit.
D’une main, Sheppard abaisse un levier et pousse plusieurs boutons. Sa main tremble.
- Le train d’atterrissage est sorti et les volets sont ouverts. Tu restes dans l’alignement. Si tu rates l’atterrissage, remets les gaz à fond et reprends de l’altitude. Regarde cet écran, il indique ton assiette et celui-ci ta vitesse…
Tony fixe la piste qui d'un coup lui semble bien trop proche.
- John, ne me fais pas ce coup-là, ça ne m’amuse absolument pas ! Qu’est-ce que je fais avec la vitesse ? Elle doit être de combien ? John ?!
Tony se tourne vers son pilote et réalise que Sheppard est inconscient. Il s’est effondré, la tête entre ses mains qui restent agrippées aux deux poignets du manche. Ce n’est qu’à ce moment que Tony DiNozzo remarque la trace rouge vif qui s’étale dans le dos de Sheppard. Finalement Gloria aura réussi son coup. Paniqué, Tony secoue Sheppard sans ménagement… et sans succès.
- John !!
Aucune réponse de l'intéresse mais réaction immédiate de l’avion. Celui-ci plonge en piquet vers la piste. A deux mains, Tony tente de redresser l’appareil mais bien que très maniable cela nécessite un minimum de connaissance que Tony n’a pas. La piste se rapproche dangereusement. Des lumières rouges et bleues clignotent au sol. Tony distingue nettement les camions de pompiers et les voitures de police qui se dessinent avec de plus en plus de détails.
Une dernière pensée pour Sheppard.
- J’aurai préféré Halle Berry. Elle est vraiment plus sexy !
Une dernière pensée puis un flash blanc éblouissant suivit immédiatement après par une explosion au sol.


Six heures plus tôt

Une superbe main. Enfin !
McKay est aux anges. Depuis le début de la partie, c’est son premier jeu un tantinet correct. Une quinte, de quoi se refaire une santé et écraser ces militaires arrogants. D’un geste désinvolte il jette un jeton en l’air. La relance tombe sur le tapis dans un bruit strident. Ébahi, McKay regarde le jeton, l’examine sous toutes les coutures. Alors qu’il le tient bien en main, la sonnerie recommence. Le jeton vole à nouveau, pour le plus grand plaisir des militaires.
- Du calme doc, ce n’est que la radio. C’est étonnant car nous ne devions pas prendre contact avant plusieurs heures.
Le caporal Butch, un militaire du Daedale, jette un regard noir à McKay.
- J’espère que votre copain n’a pas encore fait des siennes.
Rodney prend son air le plus outré. Grande performance d’acteur.
- Évidement que non. Que voulez-vous qu’il lui arrive, seul en haute montagne ? Qu’il fasse exploser la montagne avec du C4 ?
Le sergent Chester rejoint le groupe, la radio toujours collée à son oreille.
- C’est pourtant ce qu’il a fait.
McKay est scotché à la table, carte en main. L’inquiétude le gagne.
- On ne va pas arrêter la partie maintenant ?
Le sergent s’énerve et hausse d’un ton.
- Vous voulez rester jouer pendant que le lieutenant-colonel Sheppard se débat dans les em…nuies ? A votre convenance !
- Parce que vous ne plaisantiez pas ?
- Est-ce que j’ai l’air d’un plaisantin ?
A bien y regarder, le sergent Chester ressemble davantage à un bulldog en uniforme de l’armée qu’à un showman en représentation.

Rodney McKay lâche sans regret sa main et prend son ordinateur portable.
- Où allons-nous ?
- Un hélico nous attend dehors, il va nous conduire sur place. Caporal Butch, vous venez avec nous.
Tous trois sortent précipitamment du douillet chalet pour affronter la nuit canadienne.
Le sergent Chester porte une combinaison militaire de montagne qui ne diffère que par l’écusson du Deadale et le drapeau écossais. Butch à la même tenue, affublée d’un drapeau canadien. McKay quand à lui, est vêtue d’une tenue classique de ski, blanche avec des étoiles rouges sur un bras. Seul son ordinateur exhibe le symbole Atlante. A côté des deux militaires, il fait vraiment touriste. Si on excepte son air soucieux et les plis qui froncent son front.

Comme prévu un hélicoptère de l’armée canadienne les attend pour les conduire sur les lieux. Une fois sanglé et équipé, McKay ose enfin interroger le sergent Chester.
- Que s’est-il passé ? Où est le colonel Sheppard ?
- Je n’en sais rien. On nous a juste prévenus qu’il y avait eu une explosion dans le restaurant d’altitude où il était censé déjeuner. D’après les experts déjà sur place, l’incendie est criminel. En fait, il souhaite notre présence pour reconnaître un corps qu’ils ont trouvé non loin de là.
- Un corps calciné ? On ne pourra pas faire la moindre identification !
- Non, un corps visiblement écrabouillé… sans doute jeté d’un avion ou plus probablement d’un hélicoptère.
McKay regarde le sol rocailleux et partiellement enneigé qui défile sous ses pieds.
- John ? Mais qu’aurait-il fait dans un hélicoptère?
- Je vous le demande. Vous le connaissez mieux que nous.
McKay et le militaire laissent la conversation mourir d’elle-même. Toutes sortes d’hypothèses courent dans le cerveau survolté de Rodney et aucune n’est agréable.

L’hélicoptère se pose doucement. La manœuvre est délicate. Un silence de plomb règne dans l’engin. Silence aussitôt suivit par un soupir de soulagement émanant du scientifique.
Soulagement de courte durée. Dès ses premiers pas à l’extérieur de l’appareil, Rodney réalise l’ampleur de l’incendie. Tout à coup tout semble devenir réel, la disparition de John, sa mort possible et même probable.
- Dans quel guêpier s’est-il encore fourré ?!
La question est formulée à voix haute mais n’a pour destinataire que son chagrin et sa révolte. Pourtant une réponse lui parvient. Calme, posée, énoncée sans la moindre émotion apparente.
- Dans un trafic d’armes appartenant à l’armée.
Furieux, McKay se retourne et apostrophe l’homme qui lui fait face.
- Le colonel Sheppard n’est pas un trafiquant. Si nous sommes sur T… au Canada en ce moment, c’est purement du au hasard.
- Calmez-vous docteur McKay. J’ai effectivement ouï dire que le colonel Sheppard avait l’art de mettre les pattes où il ne fallait pas.
L’homme garde le même visage fermé et inexpressif. Sa phrase pourrait être insultante mais elle est au contraire rassurante. Une froide logique qui réchauffe le cœur du scientifique.
- C’est vrai, oui… Qui êtes-vous ?
L’homme s’avance de plus près. Cheveux grisonnants, coupe réglementaire, l’homme est assurément de la maison. Reste à savoir de quelle maison. Il tend une main ferme et franche au docteur McKay qui l’accepte sans sourciller.
- Je suis Leroy Jethro Gibbs, du NCIS. Un de mes hommes est également porté disparu.
Il esquisse un sourire si discret que Rodney n’est pas certain de l’avoir vu.
- C’est un peu comme votre ami. Toujours dans les ennuis. Mais c’est un excellent agent.
- Tout comme John… je veux dire, comme le colonel Sheppard. On peut lui faire confiance pour se tirer des pires problèmes…
Il termine sa phrase plus pour lui-même.
- …mais pas toujours en un seul morceau.


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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyDim 4 Fév 2007 - 20:56

Waoh ! Ca décoiffe ! Franchement, c'est de mieux en mieux... Elle est assez dure, ta fic, en fait. Et toujours ces mêmes petites traces d'humour... J'aime décidemment beaucoup ton style. farao

Je suis aussi content de retrouver Gibbs... Est-ce qu'on va avoir droit à une petite vidéoconférence avec Abby et à une rencontre avec Mc Guy, et Z'y-vas ou Kate, hein ? (Au fait, elle se situe ou par rapport à la chronologie de NCIS, cette fic ? scratch ) Dis oui, s'te plait... Dis oui-Dis oui-Dis oui-Dis oui-Dis oui-Dis oui-Dis oui ! bounce
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyMar 6 Fév 2007 - 17:23

Excellente cette suite!!!! bounce



Toujours grâce aux échanges entre Sheppard et DiNozzo. Impressionnant le combat dans l'avion, et évidamment, John est encore gravement blessé... Twisted Evil Je pense que l'expression "qui aime bien châtie bien" te va à merveille mrgreen .


Ah, et enfin on voit l'histoire du côté de McKay !! Le pauvre, abandonner une quinte...Et Gibbs arrive !!! clap!

Skay-39 a écrit:
Est-ce qu'on va avoir droit à une petite vidéoconférence avec Abby et à une rencontre avec Mc Guy, et Z'y-vas ou Kate, hein ? (Au fait, elle se situe ou par rapport à la chronologie de NCIS, cette fic ? )

+1
Ze veux voir Zivaaaaaaaa !!! bounce
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyMar 6 Fév 2007 - 22:56

Désolée pour Ziva, mais logiquement on se situe avant son arrivée.
Ben oui, y'a un décallage entre SGA et NCIS.

Arrow La saison 3 d'NCIS vient de finir et celle de SGA n'a pas encore commencé (en France) scratch donc comme ma fic se situe fin saison deux (avant le dernier zode of course) ben elle est forcement avant la saison trois d'NCIS... drunken oui mais vous me direz qu'elle est forcément après la saison deux... bon d'accord, le décallage change la donne. Crazy

Bon, je coupe la poire en deux, voire plus... y'aura ni ziva, ni kate... voila!
Quand aux autres... :203:
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MessageSujet: Chapitre six: Gibbs vs Mckay // Rodney vs Abby   Trafic - Page 2 EmptyMer 7 Fév 2007 - 22:46

Chapitre six


Gibbs versus McKay
Rodney versus Abby


Le coquet petit restaurant d’altitude n’est plus qu’un amas de poutres fumantes et de pierres noircies. Il prenait appuis sur la roche brute de la montagne dans laquelle étaient creusées ses fondations et sa petite cave. Un endroit préservant l’obscurité et la fraîcheur nécessaire aux boissons. Un lieu bien caché qui fut un temps la prison de John et Tony.

Escorté par un pompier et un policier local, l’agent Gibbs pénètre dans les décombres. La cave est inaccessible tant la chaleur résiduelle y est élevée. Un pompier en tenue de feu s’en extrait, portant à la main un sac à dos légèrement roussi et des vêtements partiellement fondus. De la matière synthétique ayant mal résisté aux caresses du feu. Une tenue moderne, légère et pratique pour combattre le froid, et exclusivement le froid.
- Hé ! C’est à Sheppard ça !
Gibbs et le policier se retournent vers l’intrus et découvrent Rodney McKay sautillant d’un pied à l’autre. Les pompiers se désintéressent rapidement du curieux tableau. Décidément ces touristes américains ! S’ils savaient… Il est des concours de circonstances où mieux vaut ne pas crier haut et fort ses origines.
Gibbs hausse à peine un sourcil puis reprend stoïque l’examen de la tenue. Il sort d’une des poches un laissez-passer militaire au nom du lieutenant-colonel John Sheppard.
- Effectivement.
Sans plus de commentaire, il donne, ou plutôt, il jette la veste à McKay et quitte la zone sinistrée avec le sac à dos bien en main. McKay contemple quelques secondes la tenue dont il ne sait que faire puis la laisse tomber au sol. Quasiment instantanément, elle se recroqueville sur elle-même en dégageant une fumée noire et nauséabonde. Rodney est hypnotisé par la petite boule de fibres d’où n’émergent plus que des fragments de fermeture éclair. Il ne peut détacher son regard de ce qui symboliquement représente son ami. Est-ce ainsi que John a péri ? Pelotonné sur lui-même jusqu’à la consumation totale ?

Un éclat de rire le sort de ses noires pensées. Gibbs a étalé le contenu du sac sur le sol et exhibe hilare un jeu de carte. Le sergent Chester et le caporal Butch ne semblent pas apprécier la plaisanterie. Chester tend trois cartes en direction de McKay et l’agresse comme s’il était complice d’une quelconque malveillance.
- Vous étiez au courant évidemment ?
- Quoi ?
Rodney ne comprend rien aux attaques du militaire, ce qui loin de le calmer, le sort littéralement de ses gonds. La rivalité qui lie les militaires du Daedale à ceux d’Atlantis peut enfin s’exprimer.
- Ce n’est pas étonnant qu’il y ait du laissez aller avec un commandement civil dans la cité.
Le sergent ne se maîtrise plus. A grand renfort de gestes il mime ses paroles.
- Voyez le résultat. Une intrusion furtive dans une base avec un taux d’alcoolémie qui vaudrait à n’importe qui la coure martiale, le déplacement superflu d’un destroyer de l’armée américaine dans l’océan Atlantique et maintenant nous voila suspectés de trafic d’armes.
Le sergent peine à reprendre sa respiration. Son visage, déjà poupon, devient si écarlate qu’on s’attendrait presque à le voir exploser. C’est d’ailleurs ce qu’attend patiemment McKay.
Réaction rare, voire même exceptionnelle de la part du scientifique, McKay ne bronche pas et se contente de regarder l’illuminé.
C’est Leroy Gibbs qui met fin au monologue surnaturel, d’une tape franche et directe sur la nuque. Le sergent Chester se retrouve bouche bée, les yeux exorbités et la bave aux lèvres.
- Calmez-vous sergent ! Votre comportement n’est pas digne d’un membre de l’armée américaine. Quoi qu’ait fait le lieutenant-colonel Sheppard, cela ne justifie en rien un tel déballage d’inepties.
- Mais…
- Le débat est clos. Docteur McKay, voulez-vous bien me suivre. Le docteur Mallard est auprès de la victime. C’est en amont, à deux cents mètres environ.
- Heu…
- Ce n’était pas une suggestion docteur !
McKay quitte sans regret les deux militaires pour suivre le NCIS.
Chester est tout penaud, bras ballants le long du corps. Il donnerait presque pitié à McKay tant son comportement de gamin est à mille lieux de l’excellent militaire qu’il sait être. Rodney se demande ce qui a bien pu le mettre dans une colère si démesurée. S’il voyait les cartes que le sergent laisse tomber au sol, il comprendrait. Trois As rouges.


Le docteur « Ducky » Mallard se relève à l’approche de son ami Gibbs. Il désigne du doigt une congère d’où émerge une main crispée par la rigidité post-mortem.
- Jethro. Notre ami que voila a fait une sacrée chute mais la chance lui a quand même souri puisque elle a été amortie par cet amas neigeux.
McKay apparaît enfin, haletant, le visage assorti aux étoiles de sa combinaison.
- Ne me dites pas qu’il est vivant ?
Ducky regarde le nouveau venu avec amusement.
- Bien sur que non jeune homme, ne dites point de billevesées. Notre ami est bien mort, mais son corps est particulièrement intact au regard de l’impact au sol.
La voix étrangement joyeuse de Ducky se teinte subitement d’une once de tristesse.
- En revanche, il sera difficile de déterminer avec précision l’heure du décès. La glace jouant en l’occurrence les trouble-fêtes.
- Ducky…
Le médecin légiste s’est approché du corps et plante un petit thermomètre dans son abdomen.
- Non, Jethro, ce que tu me demandes-là est vraiment impossible…
- Ducky !
- Mais bon, je vais voir… Sachant que la température extérieure a chuté de trois degrés à la nuit tombée et de deux degrés supplémentaire lorsque la pénombre a envahi les monts. Sachant que la température…
- DUCKY !
- Oui, oui, Jethro. Bon, disons qu’il est mort depuis au moins trois bonnes heures.
- Donc nos truands ont trois heures d’avance sur nous. Ducky envoie tout ce que tu as à Abby et à McGee. Je veux tout savoir de l’emploie du temps de ce type avant sa chute. Tout ce qui peut le relier à notre affaire. En tout cas sa présence ici est mauvais signe pour Tony. Docteur McKay, approchez-vous. Avez-vous déjà vu cet homme ?
- Si ce n’est pas le colonel, pourquoi voulez-vous que je regarde son cadavre ?
- Parce que je voudrais savoir si vous l’avez déjà croisé à Cheyenne Mountain.
- Dans ce cas, mieux vaut demander au sergent Chester ou au caporal, parce que le colonel et moi étions en isolement là-bas. Je n’y connais presque personne.
- La encore docteur McKay, ce n’est pas une suggestion !

McKay n’a pas besoin de parler pour faire ressentir à tous et à Gibbs en particulier le dégoût que lui inspire cette inutile reconnaissance. Il s’approche de la victime et jette un œil…qu’il récupère bien vite.
- Voila c’est fait ! J’ai vu et je vous confirme que je ne connais pas ce type. En plus, il ne porte même pas d’uniforme, comment savez-vous qu’il est de l’armée américaine ?
Gibbs a l’oreille collée à son téléphone cellulaire. D’une main discrète sur le micro, il protège son interlocuteur des propos parasites qu’ils échangent avec McKay.
- Il s’appelle Morgan Break, c’est un marine… enfin c’était. Nous l’avions arrêté avec un de ses complices et notre agent avait pris sa place. Je vous fais grâce des imperfections du FBI qui a laissé courir notre captif et ainsi brisé la couverture de notre homme.
Gibbs retire sa main et continue sa conversation téléphonique, passant de McKay à son interlocuteur avec une incroyable aisance.
- Non, je veux les résultats tout de suite ! DiNozzo et un militaire sont sans doute retenus en otages. Oui, le lieutenant-colonel Sheppard. Je ne sais pas. Un pilote. Ok !
Il range son portable et se retrouve face à un McKay furibond.
- Dites-moi qui vous êtes ! Comment connaissez-vous mon nom et celui de Sheppard ?
Sa voix s’adoucit.
- Et qu’est-ce qui vous fait croire que le colonel Sheppard est vivant ?
Gibbs prend un air très solennel et plante son regard bleu acier droit dans celui de McKay.
- Docteur McKay. Mon agent, Tony DiNozzo s’était infiltré dans un trafic d’armes de l’armée. Lorsque nous avons vu débarquer un groupe militaire dans la station, cela a forcement éveillé nos soupçons. Surtout lorsque Gloria a pris contact avec votre ami.
- Le hasard.
- Pas forcément.
- Vos insinuations ne me plaisent guère agent Gibbs.
- Je n’insinue rien, je constate. Gloria a un contact à Cheyenne Mountain. Cela nous le savons, même si nous ignorons de qui il s’agit. Alors forcément, la présence de militaires en provenance de la dite base est plus que suspecte.
- Et pourtant, si on est là c’est uniquement parce que j’ai vécu une partie de mon enfance ici et que je voulais montrer à John les joies de la montagne canadienne. Mais je crains maintenant qu’il ne partage pas mon point de vue sur la question.
- Épargnez votre salive docteur McKay, je sais déjà tout cela. Mais je pense également que Gloria a abordé le colonel car elle voyait en lui un intermédiaire possible. Voyez-vous, ce genre de femme aime manipuler les hommes. Elle pensait sans doute pouvoir profiter de votre ami.
- Jamais il ne se serait laissé corrompre.
- Cela je l’ignore… mais vos supérieurs semblent le penser également. Quoiqu’il en soit, pour répondre à votre question, je sais tout de vous et de vos amis. Du problème de jeu du sergent Chester à la petite copine du caporal Butch. Je sais ce que vous avez mangé et la couleur de votre caleçon. Cela vous va comme réponse ?
McKay est rouge de colère et de confusion. Que sait vraiment cet homme ? Connaît-il Atlantis ? Gibbs s’offre le luxe d’un sourire avant de mettre fin à la torture morale du scientifique. Il lui donne une légère tape sur l’épaule, l’exhortant à le suivre.
- Rassurez-vous docteur McKay. Mes contacts m’ont dit uniquement ce que j’avais besoin de savoir. J’ignore quelle est votre implication dans l’armée et celle de Sheppard. Je me doute évidement que la mixité de canadiens, d’américains et même d’européens signe un projet dont le NCIS n’a que faire. Vous voilà rassuré ?
- Et pour mon caleçon ?
- …


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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyMer 7 Fév 2007 - 22:47

Gibbs accélère son pas, obligeant McKay à se taire et à suivre silencieusement. Lorsqu’il arrive à hauteur du restaurant, le téléphone portable de Gibbs retentit. Une curieuse mélodie, plus proche du jingle pub que d’une symphonie de Beethoven.
- J’écoute. Un instant…
Il se tourne vers McKay.
- Où est votre PC ?
- Comment savez-vous que…
- Je ne vous demande pas si vous en avez un, mais où il est !
- Dans l’hélicoptère.
- On y va.
Gibbs reprend sa conversation téléphonique.
- Oui Abby…non plus de trente ans…
Il jette de rapides coups d’œil en direction du scientifique. Leurs regards se croisent et l’agent esquisse un rictus ininterprétable par le commun des mortels et encore moins par Rodney.
- Non Abby, je ne crois vraiment pas. Docteur McKay connectez-vous à Internet.
- Non.
- Comment ça non ?
- Je ne peux pas, je n’ai pas de modem adapté.
Surpris, il reprend à l’intention de son interlocutrice téléphonique.
- Non, il n’a pas de modem. Visiblement pas tout le monde, lui n’en a pas. Je doute que ce soit une bonne idée… d’accord. Docteur McKay, je vous passe notre spécialiste qui… voici Abby.
Leroy Gibbs tend son téléphone à McKay. Son expression amusée, associée au tendre ton paternaliste qu’il échangeait avec la dite Abby trompe Rodney quand à la nature de la belle.
Il entame un peu naïvement la conversation.
- Bonsoir…
La voix qui surgit du haut parleur n’a rien à envier au plus autoritaire des despotes.
- Pourquoi vous n’avez pas de modem intégré à votre PC ?
- …
- Docteur McKay !
- C'est-à-dire…heu… là d’où je viens… ben… ce n’est pas utile.
- De quelle planète venez-vous donc pour ne pas avoir de modem?
-…
- Docteur McKay !!
- Non, j’ai un modem, mais il n’est pas connecté à internet. Désolé.
- Bon, cela n’a pas d’importance, le téléphone de Gibbs en a un, LUI ! Connectez-le et suivez mes indications.
- Ho, ça va, on se calme, je sais très bien faire tout cela sans avoir besoin de l’aide d’une blonde hystérique.
- Je ne suis pas hystérique et je ne suis pas blonde !
Sa voix se calme brutalement et Abby poursuit avec une touche d’espièglerie.
- Si vous voulez, on pourrait faire plus ample connaissance. Brancher la vidéoconférence, je fais face à une Webcam…Prouuuuuuut… désolée, c’est mon hippopotame en peluche!
McKay recule précipitamment l’appareil de son oreille et regarde interloqué l’agent du NCIS. Gibbs est hilare et répond en énonçant ce qui semble être une évidence.
- C’est Abby.

Moins de cinq minutes suffisent pour que l’image d’un hippopotame avec de grandes couettes noires apparaisse sur l’écran de l’ordinateur. Rodney a bien du mal à comprendre ce qu’il se passe. Au fond de lui, il imagine que tout cela est un rêve, ou plutôt un cauchemar et qu’il est encore au chalet avec sa jolie quinte dans la main. Pourtant lorsque l’animal péteur se décale légèrement sur le côté, il laisse apparaître une créature sortie tout droit d’un roman d’Anne Rice. Une Lestat des temps modernes.
Alors qu’Abby s’approche de la caméra et montre son plus beau sourire, l’image de la vampire s’efface au profit de la charmante scientifique. McKay en est tout chamboulé. Malheureusement pour lui le sourire ne lui était pas adressé.
- Effectivement Gibbs, pas mon genre !
Un simple commentaire mais qui a le mérite de remettre McKay dans le présent.
- Gibbs, j’ai trouvé les images satellites que tu voulais. On y distingue parfaitement Tony et le colonel Sheppard…il est mignon comme tout celui-là !
- Abby !
- Oui, enfin, je te passe les images. On a fait un sacré nettoyage avec McGee parce que l’angle de prise de vue, la précision au mètre près et…
- Abby, ça suffit, montre-moi !
- C’est envoyé !
S’en suit une vidéo relativement saccadée présentant l’incendie du restaurant. On distingue nettement la sortie de Gloria et de son groupe puis celle de DiNozzo et de Sheppard. Après un fondu noir pas très artistique l’image enchaîne sur le décollage de l’hélicoptère et s’interrompt avec la chute de Morgan.
- Voila c’est tout ce que l’on a pu en tirer.
- Savez-vous où est allé cet hélicoptère après ?
- Non, le satellite en question ne couvrait pas la même zone et pour le moment on n’a pas trouvé d’autres concordances. En revanche j’ai lancé un avis de recherche pour l’hélicoptère.
- Bien. Au moins on sait que nos deux gars sont vivants. Demande à McGee de rechercher tous les héliports, aéroports et autres qui…
- C’est déjà en route Gibbs. Sachant que le UH-1 peut parcourir au maximum 220Km par heure, cela nous laisse un rayon d’environ 660 kilomètres. Si on considère qu’il a une autonomie de 460 Km, qu’il n’a pas pu faire le plein ici et en se rapportant à l’heure de décollage…
- Un rayon de 400 kilomètre serait suffisant mais en toute logique, ils n’ont pas du aller si loin.
Gibbs regarde étonné le docteur McKay qui a rebondi sur la conversation. En dehors de McGee, Gibbs connaît peu de gens capable d’une telle prouesse. McKay poursuit comme si de rien n’était.
- En cas de problème avec leur hélicoptère, ils ne pouvaient prendre le risque d’un lieu trop éloigné. De plus leur engin présente de façon extrêmement visible un armement qui ne colle pas du tout avec un hélico du SAR. N’importe quel canadien se rendra compte immédiatement du subterfuge et en informera la police. Je suis intimement persuadé que leur lieu de rendez-vous n’est pas si éloigné que cela. En plus, chargé comme ils l’étaient, ils n’ont pas pu avancer à la vitesse maximale. Enfin, je suis certain que le colonel à tout fait pour ralentir leur cadence.
McKay stoppe enfin sa diatribe et reprend son souffle.
Abby enchaîne avec un immense sourire.
- C’est également notre avis docteur McKay, c’est pourquoi nous avons limité nos recherches à un rayon de 150 kilomètres.
Gibbs met fin prématurément à cet étalage de calculs savants et rébarbatifs.
- Bon, tu as exactement vingt minutes.
- Gibbs !
- Dix !
L’agent déconnecte son téléphone et le range dans la poche interne de sa veste. Le regard lourd de McKay le fait réagir.
- Quoi ?
- Vous êtes toujours comme ça ?
- Pourquoi ?
- Rien, je me dis juste qu’à côté de vous je suis super agréable à vivre. Vous devriez venir passer quelques temps dans notre cité, cela relativiserait un peu les choses.
Si McKay n’a jamais eu le sentiment d’être fait uniquement de chair et d’os, surtout d’os, le regard de pitbull de Gibbs lui en donne enfin l’occasion.

Sauvez par le gong ! Le téléphone du NCIS désamorce le carnage en préparation. Gibbs décroche avec une rage qui n’a d’égale que… et bien rien, en fait…
- Quoi encore ?!
- Heu patron, c’est vous qui avez…heu…
Gibbs prend une grande inspiration qui pour tout adepte de la théorie du chaos doit signer la naissance d’une tornade monstrueuse.
- Qu’y a-t-il McGee ? J’espère que vous ne me dérangez pas pour rien.
Il fixe McKay de ses yeux bleu acier.
- Le docteur McKay et moi avions une discussion très intéressante.
- Non patron, enfin oui.
- Quoi oui, vous me dérangez pour rien ?
- Non patron, je veux dire oui je ne vous dérange pas pour…
- McGee !!!
- Heu…
Le pauvre agent ne sachant plus quoi dire pour ne pas mettre les pieds dans le plat poursuit d’une traite.
- Onnousasignaléuneexplosionsurunvieilaéroportdésafectéàsoixantequinzekilometresd’ici.
- Bon travail McGee. Envoyez-moi les coordonnées, on y va. Docteur McKay voulez-vous me suivre ?
- Je suppose que ce n’est pas une suggestion mais un ordre ?
- Non non. A dire vrai je n’ai pas très envie de m’encombrer de vous mais bon…
Sur ces belles paroles Gibbs remonte dans l’hélicoptère et sangle sa ceinture. McKay fait de même et lance à Gibbs une cinglante tirade...
- Il n’y a pas que les pitbulls qui ne lâchent pas leurs proies.
... qui se perd dans le bruit des pâles. Une chance pour McKay.


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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyJeu 8 Fév 2007 - 0:30

Grace Grace Grace
Ahahaha ! Et ben on l'a eut, notre rencontre culte ! J'adore !

Bon, pas le temps de commenter davantage, y'a école demain... farao

Mais c'est vraiment excellent, et toujours aussi drôle !
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Mara
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptySam 10 Fév 2007 - 10:47

Après une semaine sans lire ta fic, me revoilou! Wah, deux chapitres à rattrapper déjà! very happy
Alors comme j'ai imprimé pour lire dans mon lit, je sais plus lequel des deux commence où, j'ai mis tout le texte en bloc, sans les titres...

Donc, ben déjà, c'est toujours aussi bieng!
J'adore la façon dont tu écris certains membres du NCIS, en particulier Ducky. Je sais pas pourquoi, mais j'ai pu par-fai-te-ment l'imaginer tel que tu l'as écrit. Aurais-tu un feeling particulier pour lui?
Sinon, bien évidemment j'ai adoré voir Gibbs, Abby et les autres.
Snif, j'aurais voulu voir Kate, moi... Elle avait de ces échanges succulents avec Tony... Pas de doute qu'elle ne se serait pas gênée pour commenter la situation...

Bon, sinon l'histoire est toujours aussi haletante, Gloria est une junkie! Laughing
Et, et... Pauvre John... Crying or Very sad

Voilà, c'était pas génial, mais c'est tout ce que je pouvais faire maintenant.
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MessageSujet: Chapitre sept: résurrestion   Trafic - Page 2 EmptyDim 11 Fév 2007 - 23:11

Chapitre sept

Résurrection


Le trajet en hélicoptère semble sans fin. Gibbs est concentré sur la route. Pourtant la nuit canadienne est si noire qu’il n’y a rien à admirer. McKay a la tête baissée et paraît fixer ses pieds. Il serre contre lui son ordinateur comme si c’était une bouée de secours, l’unique lien entre lui et Atlantis. Il râle à voix haute sans crainte. Le bruit des pales et du moteur suffit à étouffer ses vociférations.
- On quitte la Terre pour affronter l’inconnu et des ennemis dignes de nos pires cauchemars, et nous voila maintenant à espérer survivre à des trafiquants d’armes. Bon sang, je n’aurais jamais cru m’entendre dire cela, mais il me tarde de retourner sur Atlantis combattre les wraiths. Avec eux au moins, on sait à quoi s’en tenir.
McKay relève la tête pour tomber sur le regard intense de Gibbs. Un instant surpris par son insistance, McKay vérifie que son micro est bien éteint.
Pourtant, on aurait vraiment dit que… la fatigue sûrement.
Gibbs lui sourit et lui fait signe de brancher sa radio, ce qu’il fait aussitôt.
- Atterrissez un peu docteur McKay. Regardez sur votre droite, on distingue les lumières de l’incendie. Nous arrivons.
McKay se contente d’un hochement de tête. Cet homme est décidément bien étrange. Ses propos sont a priori anodins mais son visage exprime tout autre chose. Atterrissez docteur McKay… un terme choisit au hasard ? Ce Gibbs saurait-il lire sur les lèvres ? McKay se demande s’il n’a pas sous-estimé les connaissances de l’agent. Que sait-il réellement ?
Ses pensées sont interrompues par les manœuvres d’atterrissage de l’hélicoptère.

L’aéroport est à peine visible du ciel. Seul le toit du hangar est facilement distinguable. Une fumée noire et relativement opaque en émane. Une fois posé sur le tarmac, McKay peut enfin découvrir la piste en partie envahie par la végétation. Vu de haut, elle semblait impraticable. Vu du sol, elle est en réalité bien dégagée en son extrémité et suffisamment nettoyée aux alentours du hangar pour permettre un décollage, certes un peu difficile, mais faisable pour un bon pilote.
La sortie de l’hélicoptère est saisissante. Le froid nocturne se mêle aux relents de chaleur du feu. Une curieuse odeur chatouille les narines de McKay. Un souvenir de méchoui, du cochon grillé. De la viande. Une évidence qui en annonce une autre, de la chair calcinée. Un homme est mort ici… au moins un.

Un simple regard sur Gibbs suffit à confirmer ses pires soupçons. L’agent pénètre dans le bâtiment. L’incendie n’est finalement pas si méchant que ça. Une zone brûle encore légèrement mais des pompiers ont pris en chargent les flammes. De vieux pneus terminent de se consumer dans un coin. Voici l’origine de la noirceur et de la puanteur de la fumée… en tout cas partiellement. Dans un autre angle, un véhicule renversé traduit la violence de l’explosion. Cet incendie n’est pas la conséquence d’un simple mégot oublié. McKay rejoint Gibbs qui inspecte les décombres.
Au loin, des sirènes retentissent avec force. Dans peu de temps, il y aura foule ici pour détruire et piétiner les indices. Déjà un second hélicoptère se pose à proximité.

Au sol s’enchevêtrent des débris métalliques encore chauds et d’autres reliquats d’origine multiple. McKay attrape prudemment ce qui ressemble à un gros tube d’acier. Peut-être les restes d’une mitraillette. Il soulève la pièce et tente de l’examiner sous toutes les coutures quand un cri retentit.
- Ne bougez pas docteur McKay !
Rodney se tétanise aussitôt. Qu’a-t-il encore fait ? Est-ce une bombe ?
C’est tout tremblant de peur, une sueur froide apparaissant sur son front, qu’il tend la pièce à Gibbs. Ce dernier prend l’engin avec douceur puis le jette sans ménagement dans un sac. McKay sent son cœur louper un ou deux battements au moment où la pièce touche le fond du sac.
Gibbs reprend son inspection comme si de rien n’était. McKay le rejoint tout tremblant.
- Qu’est-ce que c’était ? Pourquoi m’avoir dit de ne plus bouger ? Vous m’avez fait une peur bleue !
- En fait, ce n’est rien comparé à la peur que vous auriez eue si vous aviez vu. C’est pour cela que j’ai crié. Je ne voulais pas qu’un réflexe mal venu vous fasse lâcher la pièce au risque de détériorer un indice. Ducky vient d’arriver, je vais le lui remettre.
- Quoi ? Quel indice ?
- Il y avait un morceau de pouce collé à l’acier.
McKay blêmit encore plus, si c’est possible, et déglutit bruyamment en frottant ses mains contre sa tenue, comme pour les laver d'une quelconque souillure. Gibbs lui accorde une petite tape sur l’épaule.
- Vous voyez, j’ai bien fait. Qu’est-ce que c’est que ce truc-là ?

C’est au tour de l’agent du NCIS d’être interloqué. En farfouillant dans les décombres, il vient de trouver des morceaux dont la nature lui est totalement étrangère. McKay hésite. Est-il vraiment nécessaire de connaître l’origine de la stupeur de Gibbs ? Tout ce qui peut l’étonner est forcement d’une singularité qu’il ne faut pas louper. McKay n’est pas particulièrement téméraire mais il est très curieux. Une curiosité qu’il dirait être scientifique mais que Sheppard qualifierait plutôt d’enfantine.
McKay rejoint donc Gibbs avec l’œil avide du scientifique et distant de l’humain fraîchement effarouché. Ce que Rodney McKay découvre dans les mains de Gibbs le vide instantanément de toutes couleurs.
- Ne bougez plus Gibbs !
Si McKay n’était pas aussi livide qu’un des « amis » de Ducky, Gibbs aurait sans doute réagi avec agacement. Seulement le visage du docteur McKay est plus proche de la grimace du masque de Scream que de celui de la commedia dell’arte.
Comme dans un étrange remake, Gibbs tend à McKay l’objet du délit.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Une grenade wra… Une grenade particulièrement puissante. Est-ce que vous l’avez manipulée ?
- Non.
- Je crois que vous avez là l’origine de l’explosion.
- Je vais la donner à Abby.
- NON !!
McKay a crié si fort que tous, y compris les policiers en approche et les pompiers, ont levé la tête. Surpris lui-même par son attitude, McKay s’adoucit en prenant la grenade des mains de Gibbs.
- Agent Gibbs. Cette arme est bien plus sophistiquée qu’elle n’y paraît, et sa présence ici signe un trafic dont l’ampleur dépasse largement le simple NCIS…
Sa voix s’assombrit. Nul ne peut ignorer le côté dramatique des propos du scientifique. La crainte se lit dans ses yeux. D’une voix tremblante, il poursuit ses explications.
- … et nous dépasse tous à dire vrai. Il faut que je contacte Cheyenne Mountain.
Son regard se porte sur Gibbs. Comme si la situation était tout ce qu’il y a de plus banal, Gibbs lui tend son cellulaire. D’un geste de la main, il semble envelopper tout le hangar avant de reporter son attention sur Rodney.
- Vous devriez leur dire de venir et vite. La police commence déjà à inspecter les lieux. S’il y a ici des éléments classés Secret Défense, ils ne le resteront pas longtemps.
McKay quitte enfin des yeux la grenade wraith miraculeusement restée intacte. Sa présence l’effraie plus qu’il le l’aurai cru. Il lui faut des consignes. Il n’est pas militaire, ni policier. Il ne sait pas comment aborder la situation.
Voyant son désarroi, Gibbs prend les choses en mains.
- Bon, contactez qui de droit et laissez-moi gérer le reste.
Avec une aisance dont aimerait être pourvue McKay, Gibbs s’approche des hommes en uniformes. Quelques gestes en direction de McKay lui suffisent pour faire évacuer la zone. Moins de deux minutes plus tard, il revient triomphant auprès du scientifique d’Atlantis.
- Voila, c’est fait. Que dit votre supérieur ?
- Hein ?
McKay réalise à cet instant qu’il n’a pas bougé. Il est pétrifié dans une attitude qui ne lui ressemble guère. Sur Atlantis, McKay est connu comme le loup blanc, tous respectent le scientifique et écoutent son avis sans broncher. Sur Terre, pour ces gens du moins, il est un inconnu. Un civil coincé dans les méandres d’un problème militaire. Il est grand temps d’agir !

Vu de l’extérieur, enfin d’un mètre ou deux, c’est Dr Jekyll qui devient Mr Hyde. Les épaules voûtées et le teint grisâtre de McKay disparaissent lorsqu’il pose le téléphone à son oreille et demande à parler au général Landry. Avec assurance il s’éloigne de Gibbs et lui tourne le dos. La conversation reste donc dans l’alcôve du secret.

- Mettez-moi tout de suite en relation avec le général Landry !
- Avez-vous une autorisation ? Non, parce que si ce n’est pas le cas, je…
- Je ne veux rien savoir. Dites-lui que c’est le docteur McKay et que cela concerne autant Atlantis que le SGC !


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MessageSujet: chapitre sept...suite...   Trafic - Page 2 EmptyDim 11 Fév 2007 - 23:12

Le temps qui s’écoule semble durer une éternité. En réalité, il ne s’est passé qu’une petite minute, une minute durant laquelle McKay sent son courage osciller entre… « Je vais me prendre un savon d’enfer » et « Je ne vais pas lui laisser le temps d’en placer une, sinon, je suis mort ! »
Gibbs le regarde avec amusement, surtout lorsque tout d’un coup McKay se dresse, raide comme un piquet. Voir un civil se mettre au garde à vous lors d’une conversation téléphonique est assez surprenant. En même temps cela traduit l’importance de l’interlocuteur et de la discussion à suivre. McKay s’éloigne un peu pour parler mais certaines brides de conversations arrivent jusqu’à l’agent du NCIS. Trafic, armes, mais aussi des mots dont la teneur lui échappe :
Wraith…un mot inconnu mais qui a déjà quitté subrepticement le vocabulaire du scientifique. Un mot qui qualifie l’origine de la grenade.
Atlantis…Gibbs avait déjà deviné ce mot sur les lèvres de McKay dans l’hélicoptère. Atlantis, Atlantide, une cité perdue, sans doute le nom de code d’un lieu, d’une base secrète, celle où sont réunis des militaires et des civils de plusieurs continents. Quand on y pense cette simple constatation suffit à donner une dimension internationale au trafic. Gibbs est impressionné et cela en soit est révélateur d’un contexte dépassant de loin le cadre habituel de son travail. Il admire l’aisance dont fait preuve le scientifique qui jusqu’à présent lui faisait plutôt penser à un professeur Nimbus moderne.
Sorti de son cadre habituel de vie, le docteur McKay est un peu gauche et semble empoté mais dans son milieu, ce type doit être une sommité.
Daedale… une connotation mythologique… et enfin…
Asgard…un mot totalement inconnu au bataillon… décidément, ce scientifique a de multiples facettes.

La conversation se poursuit avec la même énergie avant que McKay ne referme le clapet du téléphone et revienne vers Gibbs.
- Merci. Comment avez-vous fait pour faire fuir la flicaille ?
McKay réalise un peu tard que le NCIS peut être apparenté à une branche de la police, même si elle est militaire.
- Excusez-moi.
- Ne vous excusez pas…
Gibbs poursuit avec un sourire traduisant au choix, le plaisir de la vengeance ou la délectation du pouvoir sur autrui.
- Je leur ai simplement dit que l’explosion résulte d’une bombe contenant un agent pathogène dont la virulence est terriblement importante… que vous êtes sans doute déjà atteint... et contagieux !
- Et ils vous ont cru ? Et votre présence auprès de moi ?
- Pour ce qui est de ma présence, j’ai simplement ajouté qu’en tant qu'agent du gouvernement je suis vacciné. Quant à vous… Ils vous soupçonnaient déjà de ne pas être totalement dans un état normal alors…
Gibbs éclate de rire puis reprend tout aussi brusquement son air sérieux.
- Où cela nous mène ? Est-ce que vous avez des indications sur le devenir de nos amis ?
- Non, mais le général Landry qui dirige Cheyenne Mountain va rentrer en contact avec des personnes pouvant nous aider. Faites leur confiance pour retrouver votre agent et le colonel Sheppard.

S’il fallait intituler l’heure qui suit, ce serait « chacun pour soi. »
Gibbs et McKay examinent les échantillons organiques et non organiques qui jonchent le sol. Les policiers barricadent les abords de la piste et les pompiers ramassent leurs affaires avant de quitter un lieu où ils n’ont plus leur place.
Gibbs et ses acolytes semblent particulièrement intéressés par des documents retrouvés dans le véhicule de l’armée. En fouillant la jeep, Gibbs tombe sur un morceau fumant de zat’nik’tel. Dans un premier temps, il examine sa découverte avec intérêt, mais voyant qu’il n’en tirera rien, il demande l’avis de McKay. Jethro se doutait bien que McKay saurait de quoi il s’agit, mais il ne s’attendait pas à une réaction aussi épidermique.
- Oulala, faut que je recontacte tout de suite le SGC… donnez moi votre téléphone !
Décidément McKay est sans doute un excellent scientifique mais il ferait un horrible agent secret tant les mots ont tendance à se sauver lorsqu’il est la proie de ses angoisses. Gibbs ajoute à sa pêche aux indices le mot SGC, traduisant évidemment Cheyenne Mountain.

La conversation entre Rodney et le SGC est mouvementée.
Subitement, le scientifique retrouve de la couleur et un sourire anime son visage. Il se tourne vers Gibbs et annonce triomphant de bonnes nouvelles.
- Ils ont localisé plusieurs engins qui auraient très bien pu décoller de cet aéroport. L’un d’eux a soudainement fait demi-tour et se dirige droit vers nous. Nous devrions bientôt le voir. Ils en déduisent donc qu’il s’agit très probablement de nos trafiquants.
- S’ils ont fait demi-tour c’est qu’ils ont rencontré un problème… Tony !
- John !
Les deux prénoms ont été cités en même temps. C’est McKay qui reprend la parole le premier sous le regard amusé de Gibbs.
- J’ai le sentiment que nos deux lascars se sont bien trouvés.
- C’est effectivement l’impression que cela donne. Regardez !

Dans le ciel apparaissent les lumières caractéristiques d’un avion en approche. McKay reprend aussitôt le téléphone afin de confirmer au SGC l’arrivée imminente de l’appareil.
Gibbs donne un violent coup de coude à McKay, faisant provisoirement voler le téléphone.
- Il a ouvert les volets beaucoup trop tôt, ce n’est pas normal, il se passe quelque chose à bord.
Comme pour confirmer ses propos, l’avion perd brutalement de l’altitude et semble vouloir se poser avec la délicatesse d’un hippopotame… peut-être celui d’Abby ?
Tout le monde se précipite vers la piste.
McKay hurle dans le téléphone.
- Ils vont se crasher ! Faites quelque chose ! Tout de suite !

Le cri d’angoisse de McKay se perd dans l’air soudain saturé par la chaleur d’une explosion. Une flamme immense embrase l’avion ou du moins ce qu’il en reste. L’oreille toujours collée au cellulaire, Rodney regarde hypnotisé ce qui reste de son espoir de revoir Sheppard vivant. A ses côtés, l’agent Gibbs et le docteur Mallard sont à peu de chose près dans le même état. Ducky a posé sa main sur le bras de Gibbs qui le soutient avec beaucoup de tendresse. Dans le téléphone, une voix résonne et sort Rodney de sa torpeur.
- C’est bon !
McKay ne quitte pas des yeux le spectacle hallucinant qui s’offre à lui.
- Quoi ? Qu’est-ce qui est bon ?
La question déplacée en de telle circonstance, attire l’attention de Gibbs.
- De quoi parlent-ils ? Qu’est-ce qui est bon ?
McKay abaisse son bras et fixe le téléphone comme s’il découvrait cette technologie pour la première fois.
- Je n’en sais rien, ils ont raccroché.

***


Un flash blanc intense remplit tout l’habitacle du Piaggio. Tony ferme violemment les yeux, surpris par la couleur qu’il imaginait rouge flamboyante. D’un autre côté personne n’est jamais revenu d’une explosion pour raconter comment c’était, alors…

Une étrange sensation d’engourdissement, si fugace que DiNozzo pense l’avoir rêver. Aucune douleur, juste une impression de vide, d’absence. Pas de choc, pas de grand bruit sourd. Tony ouvre les yeux s’attendant presque à se retrouver à l’entrée d’un tunnel avec une petite lumière au bout. Il n’en est rien.
Tony DiNozzo est dans une pièce ressemblant à un centre de contrôle lambda. Des hommes en uniforme se tiennent devant lui. Une tenue militaire à n’en pas douter, mais qui ne ressemble à aucune autre. A ses pieds se tiennent les corps inertes de John Sheppard et de Gloria. Quelques caisses d’armes les entourent. Si l’espace d’une seconde, Tony pense avoir été transporté dans une zone d’attente pour le Paradis ou un quelconque autre monde, la vision qu’il a en cet instant oriente davantage ses fantasmes post-mortem vers l’Enfer.
Une tête un peu triangulaire avec deux yeux immenses ressemblant au chat de Shrek, un être tout droit sorti de l’imaginaire des années cinquante… le petit gris de Roswell !
L’un des hommes en uniforme s’approche de Tony et le met en joue. Un seul tir, un rayon étrange, une sensation bizarre et le néant…


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Mara
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyLun 12 Fév 2007 - 19:45

Héhéhéhé, Géniaaaaaaaaaaaal! bounce

Pour un chapitre que tu qualifiais de... euh, je sais plus trop quoi hier soir, je l'ai trouvé très très bien! very happy

Franchement, le duo Gibbs/McKay a une saveur bien particulière, confronter un agent super entraîné super doué à notre cher Rodney qui sait plus de choses que n'importe qui dans cette scène mais qui est loin d'être le moins "doué"...
Ah, j'adore.

Et puis la fin...
Spoiler:
Suis fière de moi! very happy

Bref, on a hâte de voir la suite! mrgreen
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyLun 12 Fév 2007 - 20:01

Merci.
je le qualifiais de blablabla....
Bref, la suite ce soir. Manque juste une lecture des fautes de frappes et autres petits détails.
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Trafic   Trafic - Page 2 EmptyLun 12 Fév 2007 - 21:04

Un très bon chapitre, qui, s'il comporte relativement peu d'action, est un pur bonheur de par la situation présentée. Enfin, Mc Kay est estimé par ses pairs "hors Atlantis/SGC" ! J'aime beaucoup le voir en spécialiste de technologies mystérieuses, et en haut responsable très qualifié... Surtout devant un agant tel que Gibbs.

Ah, qu'il est doux le monde des fanfictions ! (sauf pour Sheppard, of course...)
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MessageSujet: Chapitre huit: Bienvenue au SGC   Trafic - Page 2 EmptyLun 12 Fév 2007 - 21:19

Chapitre huit

Bienvenue au SGC


Attaché, paralysé peut-être ?
Voila les premières pensées de Tony DiNozzo.

Sortir du néant est bien plus difficile que cela ne paraît.
D’abord il faut respirer. Prendre une grande insufflation d’air. Du frais qui pénètre douloureusement dans la gorge puis emplie brutalement des poumons endoloris. De l’air qui s’expulse avec tout autant de violence mais avec un petit bonus agréable, la chaleur. Deux puis trois respirations qui réveilleraient un mourant.
C’est un fait. Respirer fait ressusciter les morts. En tout cas, DiNozzo a bien un sentiment de résurrection. Il sent l’air qui l’oxygène maintenant avec douceur. Il ressent son corps vivre de l’intérieur mais étrangement ses sensations s’arrêtent là. Ses membres, sa tête, ses doigts, tout cela lui paraît être lointain. Non inexistant, simplement inaccessible.
Pas de mouvement.
Quelques bruits viennent casser celui de son rythme cardiaque. Des bips, des chuintements, des claquements aussi et puis… oui, une voix, douce et féminine. Tony DiNozzo essaye de réorganiser sa mémoire.
Où est-il ?
Ses derniers souvenirs lui glacent le sang. Un gnome au regard aussi ahurit qu’ahurissant ! Bon, celui-là on peut le classer dans la catégorie, délire pré mortem.
Quoi d’autre ?
L’avion, l’explosion, John et Gloria… tout revient avec brutalité. Voila l’explication. Tony ne s’en trouve pas mieux pour autant. Il se devine étendu dans un lit d’hôpital, sans doute bourré de morphiniques et autres stupéfiants. Combien de centimètres de peau sont encore intacts ? Une tristesse intense le submerge et l’entraîne au plus profond de son être. Ne pas survivre, surtout pas ! Tony se perd, se laisse couler… et sombre.

***


Un léger raz le bol. C’est ce que ressent le colonel Caldwell lorsqu’il se remémore toute cette affaire. Décidément il sera dit que sur Terre comme sur Atlantis, le lieutenant-colonel Sheppard sera dans ses pattes. Comment un excellent militaire, que c’est difficile à avouer, peut-il se mettre systématiquement dans des situations dignes des pires scénarii de séries B ?
D’abord cette sombre histoire de triangle des Bermudes avec pour finalité une pêche fructueuse en métaux rares. Bon, cela satisfait les ingénieurs et pour tout dire, Steven en garde un souvenir impérissable. Quand il repense à cette histoire, il est prêt à tout pardonner à Sheppard. Ha, la tête d’Hermiod en voyant les vestiges de la vieille porte ! Même le docteur Novak est radieuse depuis ce jour. Curieusement son hoquet se manifeste aussi lors d’émotions intensément jubilatoire. Cinq jours de sursauts diaphragmatiques pour Hermiod. Le pauvre, on aurait presque pitié de lui. Presque.
Ensuite vient le moment sublime où le général Landry le contact pour lui refiler, l’air de rien, les deux naufragés. Le colonel se souvient parfaitement de la discussion qui a pris doucement une tournure bien étrange pour un échange entre deux militaires de hauts rangs.
- Colonel, je ne vous demande pas un service mais je vous donne un ordre. Vous embarquez ces deux zozos et tout de suite ! Demandez à Hermiod de les téléporter.
- Sauf votre respect mon général, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Hermiod est… comment dire ? Légèrement indisposé ces derniers temps et je crains qu’il n’ait une fâcheuse envie de perdre en court de route quelques morceaux du colonel Sheppard et du docteur McKay.
- Franchement, ce n’est pas moi qui l’en blâmerai.
- De plus, leur présence risque de nuire à la bonne marche des préparatifs.
- Je ne vois pas en quoi.
- Je commencerai par le docteur McKay qui va vouloir mettre son nez un peu partout dans nos logiciels. Quant au colonel Sheppard, l’inactivité a tendance à le mettre dans des situations difficiles. Je suis intimement persuadé que même inconscient il serait capable de mettre en péril mon équipage.
- Vous ne pensez pas que vous exagérez un peu Steven ?
- Non mon général, je ne le crois vraiment pas, sinon pourquoi voulez-vous tant vous débarrasser d’eux ?
- Depuis quand un général doit se justifier colonel Caldwell?
- Depuis qu’il demande à ses hommes d’embarquer docteur Calamité et colonel Catastrophe à bord de son vaisseau.
- Caldwell !!! Etes-vous dans votre état normal ?
- Je dois avouer que non, mon général. Mon équipage est assez remonté contre le colonel Sheppard et le docteur McKay. Il les rend responsables de notre retard. Nous aurions dû partir pour Pégase depuis deux jours au moins et nous voila obligés de repousser notre départ aux calendes grecques.
- Bon, je vois… Je vais donc accéder à la demande du docteur McKay et les autoriser à faire une virée, comme ils disent, dans les montagnes canadiennes. Y aura-t-il assez de distance entre eux et vous pour que les préparatifs aboutissent rapidement ?
- Oui mon général. Mais pour plus de sécurité je souhaite que quelques-uns de mes hommes les accompagnent. Que se soit au Canada ou sur la Lune, il n’y a pas de risque zéro avec Sheppard et McKay.
- Je suis malheureusement enclin à vous croire. Bien, faite venir cinq de vos hommes au SCG.

Et voila comment on se sort d’une situation difficile pour tomber dans une autre encore plus catastrophique.
Un trafic d’arme. Et qui plus est, un trafic impliquant des membres du SGC et sans l’ombre d’un doute un membre du Daedale. Qui d’autre aurait pu introduire sur Terre des grenades wraiths en quantité ? Connaître l’existence d’un traître dans son vaisseau est une chose, mais découvrir son identité en est une tout autre.
Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg.

***


Au SCG c’est l’effervescence. Le général Landry, ainsi que McKay et le docteur Mallard sont retenus comme… invités exceptionnels.
McKay pourrait être plus libre de ses gestes car des trois hommes, il est le seul à connaître la nature réelle du SGC, mais le générale Landry lui a expressément demandé de rester avec le NCIS.
- Prenez cette requête comme un service personnel.
Avec le recul, Rodney a bien le sentiment de s’être fait avoir comme un bleu. Mais qu’importe. Le bonheur de savoir le colonel Sheppard vivant suffit. Enfin vivant… le mot n’est sans doute pas le plus approprié.
Lorsque les hommes du SGC avaient débarqué et emporté toutes traces d’un quelconque passage sur l’aéroport canadien, Gibbs, Ducky et lui-même inclus, McKay avait bien compris qu’il n’en saurait pas davantage. Un grand coup de balai et l’histoire était close, inexistante. Pourtant, trois minutes en tête à tête avec un homme du SGC avait suffit pour redonner le sourire à Rodney. Le colonel avait été téléporté sur le Daedale. Rodney s’était senti tout léger. Du moins jusqu’à son arrivé à Cheyenne Mountain. Là, il avait découvert la réalité. John était au bloc chirurgical entre les mains du docteur Zespatto, le chirurgien du Daedale. Trois heures déjà qu’il opérait. Trois heures encore avant qu’un pronostique ne tombe… réservé. Tu parles d’un pronostique !

Maintenant il fallait trouver une explication logique à donner à l’agent Gibbs.
L’avion avait explosé sous ses yeux. Rien de plus facile que de dire simplement que l’agent DiNozzo n’était pas à bord. Oui, mais que dira le dit agent lorsqu’il retrouvera ses comparses ? Il fut envisagé un temps de lui faire croire à un délire. De lui dire qu’il avait été blessé lors de l’incendie du restaurant, mais les images satellites prouveraient le contraire. Idem pour toute autre stratégie.
Que cela relève de la mémoire ou des moyens technologiques auxquels ils ont accès, les agents du NCIS prouveraient sans peine que DiNozzo était bien dans l’appareil au moment de son explosion. Qu’allait-il se passer ? Beaucoup trop d’interrogations dont la finalité était l’attente.
Attendre que Tony DiNozzo sorte de ses songes. Cela ne saurait tarder.

***


Tony revient à lui avec l’étrange sensation d’être extirpé de force d’un sommeil réparateur. Sa vue est encore trouble mais il distingue néanmoins deux visages penchés sur lui.
- Ha, il revient enfin à lui. Bonjour agent DiNozzo, je suis le docteur Zespatto. C’est moi qui vous ai opéré.
- Hum…
- De quoi vous souvenez-vous ?
Tony se force à ouvrir davantage les yeux mais rien n’y fait, les contours restent obstinément troubles et pâles.
- J’étais dans un avion. John m’a demandé de piloter et a perdu connaissance. Je ne suis pas pilote. On s’est crashé.
- Vous avez fait un drôle de trip mon gars.
La fin de la phrase se perd un peu dans un bourdonnement d’oreilles fort désagréable. Tony referme les yeux et se concentre sur ce qui l’entoure. Le médecin et la seconde silhouette s’éloignent de lui, pensant sans doute qu’il s’est assoupi.
DiNozzo rouvre les yeux. Tout est toujours flou. Tant pis !
Comme il le craignait, il est allongé sur un lit électrique d’hôpital. Ses mains sont attachées à des barreaux par deux sangles en similicuir. Une perfusion part de son bras droit vers une potence fixée au lit.
DiNozzo tente d’accommoder sa vision mais c’est encore un échec cuisant. Quelque soit le contenu de la pochette, celui-ci s’écoule avec la lenteur d’un garde veine. Tout à l’examen de son environnement, Tony a oublié celui, un peu plus stressant il est vrai, de son propre corps. Une douleur sourde au niveau de son abdomen le rappelle à l’ordre. Opéré a dit le médecin. De quoi ?
Tony fait un effort de mémoire et se rappelle le coup de couteau. Ce serait donc ça ? Uniquement ? Pas de brûlures au troisième degré, pas de fractures ouvertes, pas d’amputation ? Comment a-t-il donc pu se sortir de cet atterrissage catastrophe ? Trop heureux de se savoir en un seul morceau, ou tout simplement trop épuisé pour chercher plus loin des explications, Tony se détend enfin. Doucement ses muscles se relâchent, tout son corps se libère d’une crispation latente et sa vue de clarifie enfin. Il est dans un petit box aseptisé. Pas de fenêtre, pas d’affiche, rien que des instruments médicaux. Aussi sommaire qu’une infirmerie de porte-avion. En d’autres termes, le strict minimum.
Le médecin n’a pas quitté les lieux. Avec l’infirmière que Tony devine jolie, il est au chevet d’un autre patient. Leur conversation parvient jusqu’à DiNozzo.
- Bon diminuez progressivement la Pethidine et le Penthotal mais ne relâchez pas la surveillance de la saturation et du scope. Le réveil en sera hâté, même s’il sera vraisemblablement plus douloureux.
- Est-ce que je dois l’extuber docteur ?
- Non, il le fera lui-même en se réveillant. Partiellement du moins. De toute façon je ne serai pas loin. Vous pouvez vaquer à vos occupations Katia.

DiNozzo ne distingue l’infirmière que de dos lorsqu’elle sort du sas médical. Grande, élancée avec de longs cheveux bruns noués gracieusement par une simple pince métallique. Il se surprend à imaginer le visage allant avec la silhouette. De curieux râles le sortent prématurément de son imaginaire. Le docteur officie auprès du patient voisin.
- Est-ce John Sheppard ?
Le médecin le rejoint. Il est assez petit et trapu d’épaules. Son sourire adoucit gentiment des traits un peu trop aquilins.
- Oui c’est effectivement le lieutenant-colonel Sheppard.
- Lieutenant-colonel… Comment va-t-il ?
- Pas trop mal compte tenu des évènements.
- Le crash ?
- La balle de 347.
- Ha !
- Pas d’organes vitaux d’atteint mais beaucoup de dommages collatéraux, si je peux m’exprimer ainsi. Mais ne vous inquiétez pas pour lui, c’est un coriace, il s’en remettra vite.
Le médecin s’approche de Tony et plante une aiguille dans la tubulure de sa perfusion. Une sensation fraîche engourdit son bras.
- Où suis-je ?
- Au pays de Morphée.
- Elle est jolie ?
La question est à peine audible. DiNozzo commence un long voyage vers un pays cotonneux mais pas désagréable. Quelques mots atteignent péniblement son cerveau. Quand à savoir s’ils s’y impriment… c’est une autre histoire.
La voix du docteur, douce, berçante et étrange.

***


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MessageSujet: Bienvenue au SGC suite...   Trafic - Page 2 EmptyLun 12 Fév 2007 - 21:20

***


La salle de briefing a rarement été aussi remplie. Des membres plus ou moins actifs du SGC, le colonel Caldwell, le docteur McKay et l’agent Gibbs. Ne manque à l’appel que les membres du SG1 partis en mission peu avant les évènements. Manque également le médecin légiste du NCIS, le docteur Mallard. McKay espère secrètement que personne ne remarquera cette absence.

Quelques heures plus tôt, le général Landry avait demandé à Rodney de mettre les deux hommes au courant du strict minimum, en insistant bien sur le caractère secret du SGC. McKay se souvient de la discussion surréaliste qui en avait découlée et surtout de sa conséquence immédiate… la disparition de Ducky.

- Voila le topo. Ici nous utilisons des technologies qui nous surpassent tous. Comme vous l’avez remarqué il y a plusieurs continents impliqués dans ces recherches. Elles sont internationales et elles dépassent largement les barrières des pays voire même plus. Les armes sont un exemple d’exploitation mais cela va bien plus loin. Et le terme n’est pas anodin. Nous utilisons également une technique qui permet de transporter des gens d’un endroit à l’autre. C’est comme cela que DiNozzo et Sheppard ont été extrait de l’avion avant son explosion.
Rodney se tait pour laisser le temps à la digestion cérébrale de se faire.
A sa grande surprise, c’est Ducky qui commente ses explications.
- Comme la téléportation dans Star Trek ?
- Heu… oui en quelque sorte.
- Et vous êtes qui, le capitaine James Kirk ou le docteur Leonard McKoy
- En fait, même si je répugne à l’avouer, je serais plutôt monsieur Spock. Kirk c’est le colonel Sheppard sans l’ombre d’une hésitation.
- Bien alors, si cela ne dérange personne, j’aimerai être téléporté dans mon laboratoire. Voyez-vous jeune homme, madame Mallard, ma très chère mère, n’est plus de toute fraîcheur. Je l’ai confiée à Abby mais je crains pour sa santé… et surtout pour celle de ma jeune amie. Pouvez-vous faire quelque chose pour moi ?
Aussi étonnant que cela puisse être, ce qui surprend le plus Rodney, ce n’est pas la demande mais la facilité avec laquelle le vieil homme a assimilé le concept et souhaite s’en servir. Gibbs ne commente pas les révélations et se contente d’un sourire asymétrique, le genre même qu’affectionne tout particulièrement Sheppard.
- Bon, je vais voir ce que je peux faire mais j’aimerais en échange que vous me promettiez le silence absolu sur cette technologie.
- Voila une requête à laquelle je ne peux point accéder monsieur Spock. Je ne suis pas un menteur. Quoiqu’il en soit cela n’a guère d’importance. Qui me croirait ? Seuls mes amis de la morgue seront à mon écoute.
- Et s’ils viennent à ébruiter vos propos ?
- N’ayez crainte, ils seront muets comme des tombes !
Le fou rire de Gibbs permet à McKay de traduire les étrangetés de langage du médecin. Rassuré autant qu’on puisse l’être, Rodney quitte les deux agents du NCIS.
Une fois loin de tout témoin, il contact Hermiod et le docteur Novak. Ce n’est pas la première fois qu’il entre en communication de façon insidieuse avec l’équipe du Daedale. Après des pourparlers intenses, McKay obtient l’accord pour téléporter Ducky dans son labo.
Et ce fut chose faite.
Gibbs ne fit pas plus de commentaire. Juste un haussement de sourcils. Cet agent doit être un mutant, croisé de Sheppard et de Teal’c. McKay en est là de ses réflexions quand le général Landry pénètre dans la pièce.


Le général préside évidement la séance.
- Bien, messieurs, prenez place.
Une formule de politesse qui tombe dans le vide vu que tous se sont déjà affalés sur les fauteuils. Il n’est que cinq heures du matin et la nuit fut courte voire inexistante. Landry poursuit naturellement.
- Il y a parmi nous un traître qui fournit un trafic en armes Goa’ulds et Wraiths…
Son regard se porte sur Gibbs et sur le fauteuil vide de Ducky.
Sans s’en rendre compte le général a plongé toute l’assistance dans un profond désarroi. Son silence étant interprété comme une accusation directe sur l’un d’eux.
- Ressaisissez-vous ! Si j’imaginais un seul instant que l’un d’entre vous était un trafiquant, je l’aurais déjà fait fusiller ! Bon. L’agent Gibbs ici présent a mis en évidence la mise sur le marché de zat’nik’tel et de grenades Wraiths. Cela implique automatiquement la participation active d’un membre du SGC et d’un membre du Daedale. Nous avons interrogé une dénommée Gloria qui a pu nous fournir un premier nom. Il s’agit du caporal Nirvel, attaché à la maintenance. Ce n’est qu’un maillon insignifiant. Il ignore le nom de son contact mais confirme qu’il y a au moins une personne impliquée sur le Daedale. Maintenant il nous faut trouver qui sont ces individus, et rapidement ! Si vous avez des suggestions ?
Un grand blanc pour toute réponse. Quelques toux mal étouffées et deux ou trois raclements de gorge très virils.

- Bien je vois que nous sommes d’accord. Le colonel Caldwell et moi avons déjà abordé le problème. Nous allons tendre un piège aux renégats. Nous avons commencé à faire courir le bruit que seul le colonel Sheppard et l’agent DiNozzo connaissent les noms des trafiquants. Notre meilleure opportunité est d’attendre qu’ils se manifestent et tombent dans nos filets.
Le colonel Caldwell enchaîne comme dans une chorégraphie bien orchestrée.
- Ce qu’ils ne manqueront pas de faire une fois que nous auront décollés.
Le dernier mot fait tilter l’agent Gibbs, mais seul un spectateur averti aurait pu s’en rendre compte. C’est pourtant le cas de Rodney.
Ce dernier interrompt le colonel Caldwell sur sa lancée.
- Mais c’est extrêmement dangereux. Que ferons-nous si le renégat ne se manifeste qu’une fois dans Pégase ?
- Si c’est un homme intelligent c’est assurément ce qu’il fera. Il attendra que nous ne soyons plus capable de contacter la Ter… heu… le SGC. C’est pourquoi il est impératif de surveiller correctement notre appât.
- C’est du lieutenant-colonel John Sheppard qu’il s’agit, pas d’une chèvre attachée à un poteau.
Le général Landry intervient avant que l’animosité latente entre le colonel Caldwell et le scientifique n’explose et ne soit incontrôlable.
- Nous sommes bien conscients du danger que l’on fait peser sur le colonel Sheppard. Cependant, il est le seul lien entre les trafiquants et nous. Croyez bien qu’il sera surveillé avec une attention toute particulière. Si vous en doutez docteur McKay, vous pourrez vous en occuper personnellement. Le colonel Sheppard ne quittera pas l’infirmerie du Daedale de tout le trajet. La pièce est hermétiquement cloisonnée et parfaite pour tendre une embuscade.
- M’enfin vous parler d’un militaire là ! D’un type qui sait déjouer ce genre de plan « à la papa » !
Le général Landry manque de s’étouffer avec sa salive. Rouge de colère, contenant assez mal son énervement, il se redresse, tape du doigt sur la table et défie quiconque de trouver une meilleure solution.
Très détendu, l’agent Gibbs se relève à son tour et prend la parole sans attendre qu’on la lui donne.
- Je ne voudrais pas paraître grossier alors que je ne suis qu’un invité parmi vous, mais je pense que le docteur McKay a raison. Si votre homme a un tant soit peu de jugeote, il verra venir le piège de très loin. Cependant je vous accorde qu’il n’aura pas d’autre choix que d’agir dès que possible.
- C’est bien pour cela que nous allons exécuter notre plan avec minutie. Le colonel sera gardé jour et nuit et les rares moments sans surveillance seront en réalité autant de pièges prêts à se refermer sur l’intrus. Des caméras ont été installées en toutes discrétions. Nulle ne pourra s’introduire dans l’infirmerie sans que l’on en soit aussitôt averti.
- Bien et qu’advient-il de mon agent Tony DiNozzo ?
- Votre homme a été légèrement blessé. Il sera rapatrié ici avant le départ du Daedale.
- Et en attendant ? Est-il également sous surveillance ?
C’est le colonel Caldwell qui répond aux accusations à peine voilées de négligence.
- Cela va de soit ! Il est auprès du colonel Sheppard en cet instant et ne le quittera que pour être transporté ici.
- Et qu’est-ce qui me prouve que le renégat issu du SGC ne l’attaquera pas dès son arrivée.
- En fait agent Gibbs, c’est un peu ce que nous espérons.
- Si je résume bien, vous proposez d’utiliser le colonel Sheppard comme appât sur le Daedale et mon agent à Cheyenne Mountain.
- C’est exactement cela.
- Et qu’en pensent les intéressés ?
- …
- Je vois.
Gibbs s’est raidi en un parfait garde à vous… le coté solennel en moins.
Il parle avec une voix si calme et à la fois si autoritaire qu’il impressionne même les plus chevronnés.
- Je ne porterai mon concours à cette mascarade que si mon agent est mis au courant et ce, sans tarder !
Sur ces belles paroles, il quitte la salle, laissant les militaires pantois.

Le général Landry reprend la parole laissée en suspend.
- Bien puisque tout le monde est d’accord je pense que l’on peut lever la séance.

***


A bord du Daedale, Tony DiNozzo essaye maladroitement de défaire ses liens. Katia entre sans faire de bruit et le surprend, gigotant en tout sens. Son œil expert s’arrête une minute sur le pansement qui commence lentement à rougir, puis glisse l’air de rien vers la poitrine tendrement accueillante de l’agent.
- Ne vous agitez pas agent DiNozzo. Vous allez rouvrir votre cicatrice.
D’une main câline, elle caresse le torse de Tony avant de stopper à hauteur du bandage. Avec beaucoup de douceur elle le décolle et exhibe une cicatrice couturée au mersuture.
- Joli travail n’est-ce pas ? C’est moi qui ai fait les points.
- Merci beaucoup heu…Katia ?
- Oui. De rien, c’est mon job en fait. Mais j’avoue que ce fut un plaisir de travailler sur un aussi beau spécimen.
- Katia ? Est-ce que vous pourriez avoir l’obligeance de me détacher ?
- Je ne sais pas ? En fait, c’était pour éviter que vous vous blessiez en dormant, vous comprenez ?
- Oui mais là je suis bien réveillé et j’aimerai….
D’un mouvement de la tête il désigne ce qui semble être les latrines de l’infirmerie.
- Hooo… Et bien je pense qu’il faut savoir faire des exceptions.
D’un geste franc elle libère les deux mains de Tony et attrape la perfusion qu’elle tend au dessus de sa tête.
- Je vous accompagne.
- Je n’en attendais pas moins.
Si Katia était de glace, elle aurait littéralement fondu. Mais comme elle est de braise, elle s’enflamme en rougissant.
Tous deux disparaissent dans l’alcôve.


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