Phantom of the Paradise

Winslow Leach, compositeur de talent, se fait aborder par la célèbre maison de production Death Records, afin que sa musique soit celle de l'ouverture du Paradise, la salle de concert colossale que Swan, le mystérieux directeur de Death Records, vient de faire construire. Winslow pense être le seul à pouvoir chanter la cantate de 300 pages qu'il a écrite. Mais Swan est convaincu du manque de charisme de celui-ci et décide de voler les partitions qui l'intéressent et d'organiser un énorme casting pour trouver des chanteuses pour les chœurs. Winslow décide de profiter de ce casting pour se confronter à Swan. Il y rencontrera une jeune candidate nommée Phœnix dont la voix le fera immédiatement tomber sous son charme mais n'arrivera pas à revendiquer la paternité de sa musique. Il se fait emmurer suite à un complot du diabolique producteur et, rongé par la rancœur, décide de s'évader et d'organiser un attentat contre Death Records. Malheureusement, celui-ci tourne mal et Winslow Leach se trouve défiguré. Cachant son visage affreux sous un masque, il retourne au Paradise afin d'y fomenter sa vengeance...

Réalisation : Brian De Palma
Scénario : Brian De Palma
Production : Edward R. Pressman
Musique : Paul Williams
Durée : 1h32
Sortie : 31 octobre 1974 (USA), 25 février 1975 (France)
Le film est interdit au moins de 12 ans lors de sa sortie en salles

Paul Williams : Swan
William Finley : Winslow Leach
Jessica Harper : Phoenix
George Memmoli : Arnold Philbin
Gerrit Graham : Beef

Et sans plus tarder, voici les 10 premières minutes du film, qui a reçu le grand prix au festival d'Avoriaz, ou l'on peut écouter avec grand plaisir les Juicy Fruits et le début du Faust de Winslow Leach:

Phantom of the Paradise Phantom1

Un film opéra rock teinté de fantastique tout simplement culte!

Déjà, étant assez familier de la filmographie de De Palma, j'ai trouvé ce film particulier, c'est en tout cas celui dans lequel on le reconnait le moins mis à part une réalisation toujours aussi soignée. Ensuite l'histoire n'est pas franchement original, on a le droit à une relecture de Faust pour montrer toutes les ignominies du show biz, elle est même assez déstructuré et pourtant ça marche à merveille...

Le film de De Palma est porté par ses excellents acteurs et sa BO pop qui sans être extraordinaire est très réussie. Tout le coté brouillon sert le film, voir lui donne un petit plus. Phantom of the Paradise est aussi un monstrueux hommage à toute une culture et est remplit de références cinématographiques (Faust, Psychose d' Alfred Hitchcock, Orson Welles, Le Cabinet du docteur Caligari,...) littéraires (Proust) et bien sur musicales. Pour la musique je ne peux que vous conseiller de jeter un oeil aux 10 premières minutes du film mise dans le post de présentation pour vous faire une idée de la reussite. Et si ça ne vous suffit pas voici le début d'un concert assez dantesque:

Phantom of the Paradise n'est peut-être pas un chef d'oeuvre mais en devançant d'un an le Rocky Horror Picture Show et grâce à sa maîtrise de l'image c'est en tout cas un film culte!

PS : Il parait que George Lucas ami de De Palma et qui traînait sur le tournage a eu l'idée du masque de Dark Vador en voyant celui de Winslow Leach...

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