Final Fantasy XII

Cet opus m'a laissé quelque peu perplexe, car il donne l'impression de ne manquer que d'un petit quelque chose pour être l'un des Grands de la saga. Le gameplay est très efficace, les personnages réussis (le choix d'avoir un protagoniste qui fait davantage partie du décor qu'autre chose, s'effaçant devant le charisme de Balthier, Ashe et les autres, a fonctionné), les musiques remplissent leur travail et le scénario est relativement complexe, faisant penser à celui de Final Fantasy Tactics pour son centrage sur les intrigues politiques et religieuses. Normal, puisqu'il s'agit d'un jeu qui se passe dans le même univers que FFT, à savoir Ivalice.

Très bon J-RPG, donc, mais à qui il manque quelque chose. Je vois deux points faibles, qui sont tout d'abord l'absence de véritable "grand méchant charismatique" qui cristallise les efforts du joueur et de l'équipe (on a autrement tendance à perdre le focus de l'objectif du groupe) et ensuite des musiques qui sont bien, mais sans plus. Uematsu est parti, et ça s'entend. J'ai un peu de peine pour les compositeurs de chez SquareEnix, puisqu'ils doivent essayer de suivre les pas de l'un des plus grands génies de la musique du jeu vidéo. Là où les OST des opus IV à IX étaient remplies de joyaux, les musiques d'ambiance ayant leur âme propre, celles de personnages décrivant en musique les caractères et le passés de chaque protagoniste ou adversaire avant de se sublimer dans quelques thèmes légendaires (Theme of Love, Tina's Theme, Aria Mezzo di Carraterre, Aerith's Theme, One-Winged Angel, Liberi Fatali, Fithos Lusec Wecos Vinosec, Eyes On Me, You're Not Alone, Rose Of May et j'en passe)... l'OST de FF XII est classique. Conventionnelle. Et ce n'est pas ce qu'on attend dans un FF.

Je répète : bon jeu, qui vaut vraiment la peine d'être découvert, mais pas un classique éternellement présent dans les ludothèques et que bon nombre de fans ont fait ou feront découvrir à leurs enfants éduqués à la HD et à Facebook.

Après un numéro 10 très bon mais légèrement en dessous des précédant, cet opus m'a émerveille...

Le gameplay dénote fortement par rapport à ce qui ce faisait avant. Fini les spiral nous entraînant dans les combats aléatoires, ici les monstres apparaissent directement sur la carte et on les combat directement (un peu comme ceux d'un MMORPG). Ceci entraîne deux choses : le jeu est beaucoup plus dynamique, on peut éviter les combat mais ce système peut aussi entraîner une petite lassitude car une fois les gambits bien maîtrisés, on laisse les personnages se déplacer et faire une hécatombe de monstres. Cela dit, personnellement les combats aléatoires n'était pas souvent les plus intéressant dans le reste de la franchise et ils devenaient même parfois un peu relou, c'est pourquoi j'ai assez aimé ce concept. Surtout que la stratégie de combat mis en place peut demander à être changer quand l'on rentre dans une zone particulière ou contre les boss coriaces ou la stratégie devra être adaptée toutes les deux secondes. A titre d'exemple je me rappel un combat contre l’Éon Exodus fastidieux au possible. J'avais tenté l'affrontement dés que la route jusqu'à lui c'était débloqué et dés perso qui étaient donc loin d’être préparé pour un tel combat qui je crois c'était éternisé. Quand j'ai finalement vu "victoire" s'afficher sur l'écran j'étais assez content ^^.

Pour ce qui est de l'histoire et de l'univers, c'est peut-être (oui ça revient souvent lorsqu'il s'agit de comparer des FF entre eux parce que mine de rien c'est dur de départager l'excellence) mon opus préféré... Comme le dit Rufus le choix de mettre le perso principal en retrait est payant. Le couple formé par Baltier et Fran est assez cocasse, Basch a de la gueule... Ça donne une impression d'immersion en plus, comme si nous petit péquenot devant notre écran nous trouvions projeté au sein d'un groupe d'aventuriers chevronnés. La géostratégie du monde d'Ivalice est très bien pensée et prenante. Pour moi l'absence de "grand méchant" rajoute de l'attrait, ça s'insère très bien dans l'univers de cet opus et amoindrit le coté manichéen. Et visuellement le monde est juste bluffant... Bon on prend une petite claque d'entrée avec Rabanastre, la ville de départ impressionnante, puis les différents donjons en remettent une (le tombeau de Raithwall et ses murs diabolique) et quelques passages en particulier sont fabuleux... Le Bois des Charmes, Gilvégane et le Phare m'ont transporté dans un autre univers tout simplement.

Et le background derrière tout ça est très équilibré. Les quêtes annexes du X étaient beaucoup plus ardu mais justement, elles l'étaient trop. Il fallait passer un temps interminable une fois le jeux fini (parce que sinon c'était même pas la peine d'essayer) pour en venir à bout... et encore. Ici toutes les quêtes peuvent s’intégrer parfaitement pendant qu'on progresse dans le jeux et certaines restes néanmoins coriace, c'est agréable.

Bref, personnellement j'ai adoré cet opus.