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 Les lignes orphelines griffonnées au coin d'une nappe...

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Mat
Le Pharaon
Le Pharaon
Mat


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MessageSujet: Les lignes orphelines griffonnées au coin d'une nappe...   Les lignes orphelines griffonnées au coin d'une nappe... EmptyJeu 10 Juin 2010 - 21:21

Extraits, brouillons, premiers jets, de débuts de chapitres inachevés de vieux textes SG, papiers que je n'ai finalement jamais publié... des morceaux des chapitres qui auraient dû venir normalement à la suite de Héliopolis ou Les fruits de la corruption. Quitte à ne jamais rien en faire, pourquoi ne pas en tirer une sorte de carnet de "croquis écrits" ? Hormis les fautes d'orthographe les plus scandaleuses, ces textes âgés de plusieurs années ne sont pas actualisés, et sont donc présenté en toute impudeur avec leurs naïvetés, leurs maladresses, leurs tâtonnements, leurs mélanges de temps, leurs fautes de goût, garantis d'époque.

L'amorce de fanfic qui suit devait opposer un ashrak, Teal'c, Bra'Tac et le prima de Râ dans le film, à une poignée de Predators. Je n'y ai finalement travaillé qu'un bout d'après-midi. J'avais profité de l'idée pour me pencher sur un point de l'univers SG entrevu à l'époque : l'existence de Martin Loyd, ou encore de Malikaï (avec ses outils et armes technologiques) , présageait de la présence d'autres civilisations Humaines plus avancées que la notre, que celles dont nous avions connaissance. La civilisation Humaine avancée qui remplace les Terriens dans ce texte est considérée comme étant celle de MaliKaï, dont on voit une arme et un appareil électronique :
http://www.stargate-fusion.com/sg1/galeries/71x96/406_l-histoire-sans-fin.html
http://www.stargate-fusion.com/sg1/galeries/71x5/406_l-histoire-sans-fin.html

Citation :
Goa’uld Versus Predator


Année terrestre 1975… dans la limite de ses mondes connus, la galaxie est en grande partie sous le joug de l’empire Goa’uld, lui-même dirigé par Râ, le Grand Maître suprême. Parmi les légions de guerriers servant les Grands Maîtres, on trouve les ashraks, commandos composés de soldats goa’ulds surentraînés et suréquipés, mais aussi les hymatars, guerriers d’élite pouvant être aussi bien Humain que Jaffa. Caractérisés par d’imposants casques à l’effigie d’animaux terrestres, ils portent, en fonction du seigneur auquel ils sont rattachés, des casques horus, serpent, chacal, squale, tigre, setesh et bien d’autres.

Dirigé personnellement par Protak, le prima humain de Râ à casque chacal connu sous le pseudonyme de Kalmah-Anubis, la légion Hymatar compte dans ses devoirs la protection directe des Grands Maîtres, Râ gardant la crème des hymatars autour de lui pour sa propre protection.

Autour de l’empire prospèrent de nombreuses confédérations stellaires humaines à la technologie avancée qui, moyennant leur soumission et un tribut annuel à l’empire, gagnent leur droit d’exister. Parmi elles, la confédération humaine de Los.

Chaque année, le pharaon organise une rencontre, la cérémonie de la consécration, au cours de laquelle les meilleurs guerriers Jaffa et Humain pourront prouver leur valeur de combattant au péril de leur vie, dans des épreuves surveillées par Kalmah-Anubis lui-même, ainsi que par plusieurs guerriers réputés de l’empire. Pour les gagnants, il y aura une place dans la légion Hymatar. Les autres trouveront la mort.

En cette année terrestre 1975, l’épreuve fut organisée sur Kowlos, monde marécageux couvert de jungles inhospitalières et jalonnée d’imposantes et très nombreuses ruines du peuple des anciens.
Dans la jungle, de nombreuses créatures innommables guettent leurs proies. Elles feront partie des épreuves de la cérémonie.

Cette année, Teal’c, fraîchement devenu prima d’Apophis, postule dans le but de devenir hymatar et est accepté à la cérémonie, tendis que le grand maître de guerre Bra’tac, déjà hymatar depuis des lustres, est désigné pour faire partie des observateurs.

Lamas Drik, soldat de la confédération humaine de Los, fut envoyé par son gouvernement sur Kowlos pour escorter des scientifiques venu étudier les ruines des anciens. Mais même si la guerre avec les goa’ulds n’est pas déclarée, ceux-ci ne tolèrent aucune intrusion dans la cérémonie et les ressortissants de Los vont se retrouver pris au piège. Mais ils ignorent encore qu’une troisième race compte s’inviter à la cérémonie…




Lamas Drik, homme de taille moyenne, brun, nerveux et mignon émergea difficilement de son sommeil et grogna en constatant la douleur qui lui irradiait le dos. Il avait encore dormit de travers. Pas étonnant, quand on voyait les conditions de vie dans cette tente. De ses yeux aux paupières encore lourdes, il observa l’intérieur de la grande tente, malgré l’obscurité ambiante, le soleil local étant encore à peine levé et caché par d’épais nuages. De texture grise, la toile sinistre n’avait qu’une seule ouverture, une petite fenêtre avec un fil plastique devant. À l’intérieur, plusieurs établis en préfabriqué de l’armée de Los étaient couverts de toutes sortes d’outils, parmi lesquels des armes, des plans de la zone et des piles de vêtements militaires entassées.

Au sol, autour du lit de camp de Drik, six autres soldats dormaient encore, sur leurs propres lits. Le soldat Blake ronflait faiblement, et les bruits occasionnés étaient camouflés par le bruit de la pluie qui tombait sur la toile imperméable.
Lamas prit son courage à deux mains, bailla, se leva, et poussa un petit gémissement plaintif lorsque son dos craqua. Il s’habilla rapidement, attrapa une sorte de thermos sur une table bancale proche de lui et but une gorgée d’alcool de Glays. Une agréable chaleur envahit son corps et le réveilla pour de bon, et c’est avec une relative bonne humeur qu’il enfila un imperméable gris, attrapa une arme et quitta la tente.

Dés qu’il fut sortit, un vent glacé lui gifla le visage et Lamas enfila sa capuche pour se protéger de la pluie. À perte de vue, devant lui, se trouvait une jungle sinistre d’où montaient les cris de toutes sortes d’animaux plus ou moins dangereux. Parmi la jungle s’élevaient ça et là des tours de pierre et de métal en plus ou moins bon état. Des pierres et des ruines de bâtiments jonchaient le sol tout autour du campement, et, au loin, une cité en ruine plus imposante se dressait au dessus de la jungle, bien qu’avec le temps, la végétation ait envahit les rues de la ville fantôme et se soit accrochée aux tours. C’était dans cette cité que se trouvait la porte des étoiles par laquelle l’expédition était venue ici. Mais contrairement à ce qui avait été prévue initialement, des risques d’éboulement avait conduit Lars, le militaire commandant l’expédition, à ne pas utiliser la cité comme camp de base.

Lamas se retourna et observa le campement. Trois grandes tentes principales se tenaient devant lui, alignées. Une pour l’équipe militaire, une autre pour l’équipe scientifique, une autre pour stocker le matériel. Encore à côté, un énorme paravent tendu entre deux piquets métalliques protégeait tant bien que mal trois petits véhicules militaires montés sur aéroglisseurs, de la taille de jeeps terriennes. Derrière ce garage improvisé était levée une grande antenne métallique qui produisait des ultrasons inaudibles pour les humains mais éloignant les prédateurs.


Ceci est ce que j'avais commencé à écrire, laborieusement, pour le chapitre d'Héliopolis à venir, jusqu'à ce qu'une énième plantade de la saison 4 de SGA ne me fiche en panne sèche. Le retour de Delmack et de Netu est basé sur le stock-shot utilisé pour la planète où se trouvent Ba'al et Anubis en fin de saison 8.
Il s'agit donc de la dernière chose que j'ai écrite avant de commencer la première version du premier chapitre de Kaliam, et je suis sûr que certains kaliamiseurs feront un peu gniii en lisant certaines de ces lignes^^

Citation :
Chapitre 8 : Par le pouvoir de Râ !

Orbite de Delmack

Fendant l’espace depuis la planète Goa’uld qui lui servait de port d’attache, le al’kesh qui emportait Ba’al, Zipacna et son mystérieux invité balafré, passa au large du Royaume de Netu. Après l’attentat Tok’ra qui avait désintégré Sokar et sa lune infernale, Apophis, le second maître des lieux, avait utilisé un titanesque astéroïde pour dévier l’orbite d’une lune de la planète voisine jusque Delmack, et en faire une reconstitution de la planète d’Enfer. Zipacna, Anubis et Ba’al, seigneurs suivants de la capitale de Sokar, avaient laissé le chantier aller à son terme.

Mais pour l’heure, Zipacna, Ba’al et son compère, confortablement installés dans des sofas moelleux de couleur sang, se moquaient bien de survoler l’enfer.
-j’espère que tu t’es assuré de ne pas nous faire déplacer sans raison, cracha l’encapuchonné à la face purulente, d’une voix nasillarde qui dénotait du son que produisait habituellement l’hote d’un symbiote.
Zipacna tressaillit légèrement. Il savait à quel point ce qu’il avait vu l’estomaquait, lui, mais par quoi Anubis pouvait-il bien encore être pris de cours ?
-mon seigneur, s’expliqua le vassal avec une pointe d’appréhension, les trois ha’taks que vous aviez envoyé contre Ialou et son seigneur Râ sont revenu, vous le savez. Mais… c’est proprement indéfinissable. C’est Râ qui a fait ça, et je pense qu’à part lui vous demeurez le seul être de l’univers à pouvoir comprendre…
-quelle pression vous nous mettez, grogna Ba’al.

Zipacna, premier vassal d’Apophis grâce au reniement de Klorel dit « le faible », s’était emparé de la carcasse du royaume du dieu serpent après le légendaire attentat de Vorash. Et pour cause, il avait provoqué la destruction de la flotte ultramoderne, la mort du pharaon en devenir et l’incendie de la moitié de Delmack. Zipacna avait d’ailleurs bien remarqué, non sans mépris, à quel point les agressions déshonorantes des terroristes Tau’ris et Tok’ras avaient été déterminantes pour l’équilibre Goa’uld, ces dernières années. Sabotages, meurtres, espionnage, guérilla, et surtout terrorisme. Attentats d’Abydos, de Tobin, de Netu, de Vorash… des plaques tournantes de la destinée divine.

Depuis le meurtre de Râ, il y avait eu de nombreux Goa’ulds sur le point d’accéder au titre pharaonique, alors même que la coalition traditionnelle des Grands Maîtres subissait une paralysie qui dura de la pseudo-mort de Râ au retour d’Anubis. Sokar, Herru’rr et Apophis avaient été poignardés lâchement alors qu’ils étaient en passe de soumettre les Goa’ulds à la suite de Râ, qui lui-même avait été désintégré par surprise, en peine gloire. Si Anubis avait été mortel, les choses se seraient également terminées ainsi en orbite de la Tau’ri, moins d’une année plus tôt. A quoi bon commander les plus puissantes légions si l’on pouvait périr sans gloire par la perfidie, l’acte de guerre le plus insidieux ? Mais précisément, quelles autres méthodes que meurtre, terrorisme et sabotage auraient pu mieux correspondre aux hérétiques ?

Perspicace, Zipacna ne s’était guère enorgueilli de son empire mourrant hérité de « l’Apophis sokarisé », comme le raillait les propagandes ennemies, et avait tôt fait de soumettre son domaine à Anubis, et plus tard à son improbable partenaire secret et successeur aux yeux de la galaxie, Ba’al. Quelle que soit la consternation dans laquelle l’attentat avait plongé ce royaume, il fut une base solide pour Anubis. Celui-ci en exil, ne possédait que quelques planètes étrangères à l’empire, et autres bases secrètes. Zipacna devenu son vassal, il hérita du territoire d’Apophis au sommet de sa gloire, c'est-à-dire le domaine traditionnel du dieu serpent et ses conquêtes ancestrales, mais aussi le domaine de Sokar, et encore le domaine de Heru’rr, comprenant Ialou avant le retour de Râ, et les propres conquêtes du dieu faucon. Avec cette base géopolitique immense, il avait récupéré dés son arrivée ce qui demeurait la plus appréciable source d’esclaves et de guerriers dans l’empire, de même qu’un bon nombre de ha’taks, plus assez toutefois pour dominer les Grands maîtres.
Ce royaume seul, réduit à la défense de ses frontières, n’avait plus les moyens de ses ambitions. Mais le réarmement progressif d’Anubis en ha’taks de dernière génération, Kulls et sondes de guerre, lui avait rendu toute sa vigueur.

Il est intéressant de constater que durant la décennie que dura cette crise, la menace Goa’uld contre les Grands Maîtres vint toujours du même royaume. Les mêmes domaines, conduits à n’en faire qu’un seul, toujours le même danger sous différents chefs successifs. Après la mort de Râ, arbitre suprême, la menace contre l’Ordre était venue simultanément des royaumes agitateurs de Chulack, Ialou et tout particulièrement Delmack. Après qu’Apophis ait remplacé Sokar, son domaine traditionnel et sa conquête fusionnèrent, jusqu’à ce que le domaine d’Heru’rr soit lui aussi soumis.

L’unification des trois principaux royaumes aventuriers était faite, et l’entité qui en avait résultée était géopolitiquement la même sous Apophis, puis ensuite Zipacna, Anubis et Ba’al, qui avaient chaque fois repris la base précédente, avant de l’agrandir eux-mêmes et y laisser la marque de leurs personnalités. Ce royaume était le symbole du renouveau pharaonique, car il avait appartenu à quatre seigneurs qui avaient été susceptibles de prendre ce titre. D’Apophis à Ba’al, on l’appelait Empire de Delmack, bête noire des Grands Maîtres.

Les conséquences n’étaient pas moindre : depuis le début du programme Stargate, les soldats SG combattaient la plupart du temps la même armée, sans cesse renforcée, sous un dieu différent. Le jeu des conquêtes et de la soumission féodale avait fait qu’au bout de huit années, les Jaffas d’Apophis étaient aujourd’hui ceux de Ba’al.

Zipacna était maire du palais de Delmack et Netu II pour le compte de ses deux maîtres. Bien que le plus puissant des deux demeure clandestin pour le commun des mortels…

Désormais, Ba’al et son maître reprenaient le flambeau. Face à leur empire infini, ne subsistaient que Râ l’aventurier, -pour peu qu’il ne soit pas imposteur- et les Grands Maîtres unis et morribonds, Yu, Svarog, Amatseru et Belzebuth. Répondant tous de Delmack désormais, il ne restait pas le moindre Goa’uld mineur indépendant, tous « persuadés » par les Kulls.
Mais Zipacna ne pouvait s’empêcher de se demander en secret qui des deux serait pharaon, le jour de l’unification totale. Le dieu de la mort demeurerait-il dans l’ombre, ou supprimerait-il le pantin qui lui servait de leurre pour apparaître au grand jour?

-mes seigneurs, appela le pilote Jaffa, nous sommes en vue des trois… ha’taks.
D’une traite, les trois Goa’ulds se levèrent et rejoignirent la baie de pilotage, face au cosmos à travers la paroi transparente.
Et Anubis su que le déplacement n’était pas vain.

Flottant dans l’espace, les trois ha’taks de conception Anubis n’étaient plus comparables à rien. Coque craquelée, bosselée, trouée, difforme, ils semblaient avoir été littéralement broyés puis fondus. De grands sillons lisses et polis serpentaient tout le long de leurs structures, comme des rivières de métal en fusion qui aurait ruisselées à leur surface avant de se solidifier. L’un des trois bâtiments présentaient une forte dépression circulaire, un trou béant aux contours très nets, sur l’une des faces de sa pyramide. Un second aurait pu avoir fait un détour jusque dans d’insondables abysses, concassé et percé qu’il était, comme un trognon de métal, le sommet pyramidal explosé comme un volcan. Le dernier, quant à lui, semblait avoir été découpé proprement au laser et des aires entières du vaisseau étaient absentes, comme escamotées. Visuellement, on peinait à comprendre comment la structure pouvait ne pas se désagréger.
-aucune arme n’a jamais fait cela, murmura Ba’al pour lui-même… Comment ont-ils pu revenir ici? demanda-il aux autres.
-je crois qu’on nous les a renvoyés. Pour nous mettre en garde, répondit Ziipacna en espérant ne pas fâcher le grand chef.
Mais celui-ci, absorbé par la contemplation des épaves singulières, n’avait que faire des commentaires de ses vassaux.
-comment ont-ils pu les remorquer ici sans que nous le sachions ?
-nous l’ignorons, seigneur. Nos censeurs subspatiaux n’ont rien vu venir.
-peut-on monter à bord ?
-nous avons repressurisé quelques compartiments du premier ha’tak, répondit Zipacna. C’est là que nous allons. C’est impressionnant, seigneur.

Trois minutes plus tard, le al’kesh fut amarré. Hâtivement, Anubis passa du sas au couloir du ha’tak, maladroitement suivi de Ba’al et Zipacna. Et il observa l’intérieur du bâtiment.
Les murs en eux-mêmes semblaient encore normaux, à ceci près qu’ils étaient fissurés et que certaines parois semblaient incurvées. C’était plus encore ce qui s’y trouvait qui attira leur attention. Des tuyaux de chair rose ou noire tuméfiée couraient contre les murs, tel de sinistres bas reliefs. S’extrayant plus ou moins de la coque, ils s’articulaient sous forme de silhouettes humanoïdes torturées. De face, de profil ou les deux à la fois, quatre membres visibles ou moins, autour de côtes de mail liquéfiées.
Anubis s’approcha de l’une des silhouettes les mieux conservées, qui était de face. L’homme semblait véritablement avoir été à moitié coulé dans la matière solide. Sa botte gauche dépassait du mur, contrairement à la jambe droite qui était absente. L’armure Jaffa de son buste semblait n’être qu’une irrégularité dans la coque métallique et ses bras, étendus à l’extrême, n’étaient que de longues bosses de chair et métal mêlés. Son menton émergeait, en dessous d’une bouche ouverte remplie de naquadah solidifié comme de la boue l’aurait fait. Son nez dépassait, ses yeux étaient noyés derrière le mur et son front seul réapparaissait.
-ils ont tous littéralement fusionné avec le vaisseau, Anubis, expliqua Zipacna d’un ton grave. C’est comme ça partout.
Anubis demeura interdit, soucieux de son image auprès de son Grand Maître tampon et de l’administrateur de sa capitale.
Car, au cœur même de la connaissance éthérée qu’il avait en lui sans avoir le droit de l’utiliser, Anubis ne comprenait pas.

Ialou

Depuis des milliers d’années déjà, il était établi que nulle planète Goa’uld ne pouvait rivaliser avec l’écrasante splendeur exotique de la capitale pharaonique par excellence. Ovni esthétique, mosaïque de la galaxie, la techno-antiquité de la planète laissait pantois tout archéologue digne de ce nom. Car la métropole était telle l’image d’une egypte impériale qui aurait survécu jusqu’à nos jours, sauvegardant toute son essence antique dans sa nouvelle modernité. Il n’y avait jamais rien eu de tel sur Terre. La métropole d’or était comme un empire d’obédience égyptienne qui aurait domestiqué la magie la plus pure. Car, comme chacun savait, toute technologie assez avancée devenait magie pour celui dont les schémas mentaux ne pouvaient l’intégrer.
Ialou était avec Delmack l’une des seules planètes Goa’uld où la population fusse libre d’employer la haute technologie dans sa vie quotidienne ; en tant que magie offerte par les dieux. Et le quotidien des Ialiens était parsemé d’artefacts magiques qui les enorgueillissaient.
Si les Humains et les Jaffas à l’autre bout de la galaxie trimaient comme mineurs et petits soldats toute leur vie, les Goa’ulds savaient soigner leurs fidèles et polir le quotidien dans les mondes centre.

Devant de riches oasis aménagées et d’étincelantes pyramides qui viraient au gratte-ciel, les rues, pavées d’or sous le soleil de plomb, étaient sillonnées de petits chars monoplaces lévitants, de couleur vive, où les habitants, debout devant leurs commandes, dirigeaient leurs engins visage au vent.
Et il n’y avait guère qu’à Ialou que l’on pouvait apercevoir simultanément dans la même rue un Hymatar, un égyptien, un romain et un vicking, sans oublier, depuis peu, les extraterrestres les plus inhumains.

Surplombant l’empire, le palais pharaonique défiait encore et toujours l’univers, gigantesque base pyramidale à sommet plat, couverte de jardins, de bassins, d’obélisques, et d’une seconde pyramide complète sur laquelle reposait en permanence une astropyramide khéops prompte à évacuer son seigneur en cas de danger.

Mais la forteresse de Râ ressuscité n’était pas que le diamant travaillé qu’elle semblait être ; sous les halls de marbre et de luxe exotique prenaient place d’obscurs bunkers souterrains, où bagnes, laboratoires occultes, garnisons de réserve et entrepôts extraordinaires étaient farouchement gardés par les Hymatars, Jaffas d’élite à masque mécanique de chacal et de faucon, et par les Késeds, morts-vivants Unas bioniques inspirés du Kull d’Anubis.
C’était l’autre réalité d’Ialou qu’avait découverte le malheureux caporal Becker de SG-16 depuis qu’il avait raté son évacuation, au cours de l’attaque de la grande arène.

Si certains Goa’ulds comme Sokar ou Marduck étaient très friands de tortures médiévales sanglantes et viscérales, les seigneurs de l’ordre solaire privilégiaient depuis toujours la torture qui ne tâchait pas les murs. Electrocution, drogue, coups, Râ et Rê torturaient, mais proprement.
Depuis un tourbillon de jours infernaux, Becker logeait dans des oubliettes inondées qui empêchaient les malheureux d’être débout, mais aussi de s’asseoir, sous peine de noyade. Pour l’heure, il était pendu par les poignets à des chaînes qui lui broyaient petit à petit les ligaments, à genoux dans une salle d’interrogatoire qui lui semblait se pencher sur lui. Son esprit drogué, épuisé et affamé sortait tout juste des brumes délirantes et suffocantes, pour se retrouver face à son nouveau pire cauchemar… bien trop tangible.
-il ne tient qu’à toi d’être libéré, promit Rê, le clone du pharaon, jeune éphèbe aux sombres cheveux bouclés et aux vêtements blancs de dandy. Pourquoi dis-tu que nous ne pouvons pas aller sur Alpha Quatre ?
La migraine et la fatigue étaient trop ardentes chez le GI pour qu’il puisse répondre quoi que se soit. Le comprenant, le Goa’uld baissa son gantelet de torture et leva son autre main, et son bandeau de soin rendit un peu de vigueur à l’Humain.
-pourquoi ?
Becker n’avait plus de volonté. Il avait subit les mêmes traitements de lavage de cerveau qu’utilisaient parfois les sectes et la CIA, en plus redoutable encore. Que pouvait-il attendre désormais, sinon la miséricorde de ses nouveaux dieux ?
Rê leva à nouveau son gantelet qui ondulait de mort.
-assez ! Non !
Il tenta désespérément de cacher son visage contre son épaule, les traits crispés, les yeux fermés. Il attendit que le gantelet soit baissé avant d’inspirer et de parler.
-ya… les Asgards… ont installé une… une… matrice spéciale… dans le stargate du Site Alpha. Comme la base ne pouvait pas… avoir d’iris… puisqu’elle servait à accueillir ceux qui… qu’avaient perdu le GDO… Il y a une liste fixe avec les planètes sûres… à nous… vierges… à des alliés assez forts pour pas se laisser envahir. Et une autre… changeante… avec les planètes explorées en dernier, sauf les hostiles. Au fur et à mesure… ces adresses temporaires sont remplacées par les dernières en date… le code Asgard empêche la porte d’accepter la connection depuis une adresse qu’est pas dans la liste. Pour aller sur Alpha si on n’a pas de GDO, faut… aller sur une planète qui est… dans la liste… theu ! theu !

Aussitôt, Rê pensa aux forces astronautiques qu’il pouvait mobiliser pour une attaque depuis l’espace.
-donnes-moi l’adresse, et je réparerais le tord qui t’as été fait.

Ailleurs... (ndlr : la suite était originellement le début d'un autre chapitre : Eros et Thanatos, le fœtus de l’empire)

Debout dans la diligence glisseuse qui l’emmenait tant bien que mal depuis le front jusqu’au château qui était le sien depuis 300 ans, le seigneur Dracula III songeait à tous les évènements qui l’avaient conduit à se retrouver dans une telle situation aujourd’hui. Pour la millième fois, il chercha à savoir s’il aurait pu faire quelque chose pour éviter un tel destin. Peut-être. Peut-être pas. Ce qui était sûr, c’est que les larmes au bord de ses yeux fatigués, et le poids qui broyait les tripes du roi depuis des années, ne s’atténuaient pas, bien qu’il s’y fût habitué en partie. En attendant la délivrance sans retour…
Epuisé, il vient s’asseoir sur la banquette, à côté de la fenêtre gauche. Machinalement, il pencha sa tête au dehors, dans le vain espoir de capter un peu d’air frais. Il savait que c’était peine perdue. Comme d’habitude, ce fut l’odeur mêlée de la cendre et des gaz qu’il inspira. Aussi, qui aurait pu deviner que ce paysage de boue, de rouille et de cendre, cet enfer de tranchées déchiquetées et abandonnées dans un paysage lunaire absolument stérile, où ne perçaient que les carcasses dévastées des mécanoïdes de guerre, qui aurait pu deviner que s’y était tenue la scintillante capitale de la nation Vladrakül ? De fait, on aurait pu tenir le même questionnement face au pays tout entier… la moitié de la planète Transyl, incinérée. Un terrain vague, un charnier, un enfer ; en lieu et place d’un pays.

Affalé au fond du lourd fauteuil de pierre, le jeune Dracula IV, du haut de ses 15 ans, regardait sans le voir l’intérieur déserté de la grande salle de délibération du château seigneurial où il avait vécu jusque ici.



Ceci est le premier jet du chapitre suivant de "Les fruits de la corruption". D'autres inspirations présentes dans Kaliam y prennent leur source, je pense au briefing illustré.

Citation :
Chapitre quatre : affirmation

Le lendemain matin, trônant sur un frêle fauteuil Lantien avec une expression d’autosatisfaction agaçante, le docteur mcKay, passant dans un labo scientifique, écoutait les rapports de ses collègues Gall et Delab en grignotant un croissant Athosien.
-selon les biologistes, expliquait Gall avec nervosité, la quille sous-marine de la cité devrait à priori être très rapidement colonisée par des formes de vie aquatiques tel que des micro-organismes, coraux, et finalement animaux nidificateurs. C’est toujours ce qui se produit sur Terre, et ils veulent étudier ces formes de vie.
-à leur guise. En réalité, je me fiche complètement des bestioles locales, voyez-vous, répondit mcKay sur un ton amusé.
-la quille a un autre intérêt, expliqua Delab au secours de son collègue. Alexis Serov, le cosmonaute de la mission, pense que si on découvre une ouverture donnant sous la surface, nous pourrons entraîner nos hommes à la tâche d’astronaute grâce à cet environnement similaire. Ça nous serait très utile, non ?
-on n’est qu’au sommet de la tour ! Impossible pour l’instant de rejoindre physiquement la quille, cependant j’en prend bonne note, docteur. Côté artéfacts, des nouveautés ?
-il y en a plus qu’on pensait, incompréhensibles pour la plupart, répondit Victor d’un ton attristé.
-citons par exemple cette bulle de plasma condensé magnétiquement qui envoie des objets dans une autre dimension, ou encore ce cylindre violet orné de câbles verts fluo qui passent au rouge vif. On n’a pas la moindre idée de son utilité.
-les Anciens avaient certainement mieux à faire que d’investir dans des câbles qui changent de couleur. Cherchez mieux, Nyan, il doit y avoir une autre explication!
-docteur, je… je ne suis pas Nyan, je suis le docteur Gall. Je ne viens pas de Bédro-Optrica, moi.
-qu’est ce que j’y peux si vous lui ressemblez à ce point ?
-pardon, docteur mcKay.
- on a aussi déniché un cristal rouge qui clignote et qui porte l’appellation de losange quantique, coupa Victor avec empressement.
-ça me rappelle un truc, marmonna mcKay, pensif.
-et il y a aussi ce petit bidule vert qui serait à première vue un bouclier personnel à la façon du bouclier Kull…
-hop hop hop, les interrompit mcKay en regardant sa montre. J’ai un briefing, nous nous occuperons de ça plus tard. Surtout, attendez moi. Et gardez moi ce bouclier personnel au frais, ça m’intéresse.

Debout devant Weir, Sheppard, mcKay et Teyla dans la salle de briefing, Clara avait l’impression d’être dans l’arène des fauves. Pourtant, si elle voulait affirmer son travail et sa position, c’était bien le moment ou jamais.
-vous avez encore été fouiner dans les zones interdites, commenta mcKay d’un air mi blasé, mi ironique.
-mais elle était accompagnée d’un membre de la sécurité, rétorqua Teyla, et nous avons fait attention à ne rien toucher qui puisse nous porter préjudice.
-ne crachons pas dans la soupe Rodney, intervint Weir. Cette issue de secours nous sera très utile en cas de problème, alors soyons honnêtes et remercions plutôt nos amies pour cette découverte qui nous arrange bien. À présent, Clara, présentez-nous votre sujet je vous prie.
-heu, oui ! Il y a quelques temps, le docteur Weir m’a demandé de faire les recoupements entre les anciens mythes et notre environnement pour déceler des éléments qui pourraient nous être utiles. J’ai fini par isoler deux points intéressants.

Projetée par un rétroprojecteur, apparut sur un mur l’illustration en noir et blanc d’un cratère torturé d’où des gens vêtus à la mode de la légion romaine extrayaient une substance lisse et lumineuse à l’aide d’outils et de chariots antiques.
-bon, la représentation est légèrement inadaptée à la vérité mais l’essentiel est là. Les anciens textes parlent d’un métal précieux que les Atlantes utilisaient dans toutes leurs œuvres : l’orichalque, un métal qui apparemment aurait des propriétés énergétiques très intéressantes.
-on a découvert dans beaucoup d’artéfacts de la cité la présence d’un noyau de métal tout à fait singulier qui semble être une source d’énergie, informa mcKay. Les premières analyses ont montré un métal à première vue semblable à l’or, sans rien de particulier. Tout à fait banal, à ceci prés que dés qu’il reçoit un choc électrique violent ou une exposition à des radiations, il se met à produire de lui-même une énergie dont il se charge continuellement.
-beaucoup d’énergie ? demanda Weir.
-beaucoup, répondit simplement Rodney en insistant largement sur le ton. Un peu moins que le naquadriah, mais sans instabilité. Ceci dit, l’exploitation de ce métal serait, à notre niveau, considérablement plus problématique et limitée, même si je suis convaincu que cette substance pourrait, avec le trinium et le naquadah, devenir l’une des pierres angulaires de la nouvelle technologie terrestre. D’après mes analyses, l’orichalque suffirait largement à l’alimentation d’hyperdrive Terrien de type chasseur et croiseur, avec des chances de réussites bien supérieures à celles du naquadriah. Mais, poursuivez docteur.
-merci, Rodney. Le deuxième point dont je veux parler concerne…

La représentation colorée d’une prospère cité d’aspect grecquo-romain apparut contre le mur.
-heu, oui… là encore, l’illustration n’est pas vraiment en phase avec la réalité, mais… bref. Selon la légende, Atlantis était la haute capitale, depuis laquelle toute l’Atlantide était gouvernée. Mais la légende dit aussi qu’il existait neuf cités secondaires administrant chacune une province. Ces cités étaient censées être bâties dans la même idée qu’Atlantis, pas identiques mais très similaires.

Un grand silence s’en suivit, brisé par Weir.
-vous pensez qu’il y a neuf cités volantes technologiquement avancées dans Pégase, autres qu’Atlantis ?
-et bien, si jamais les Wraiths ne les ont pas détruites, je pense que c’est effectivement le cas. 
-Teyla ?
-je ne sais pas, professeur. Les Ancêtres ont laissés de nombreuses ruines, mais je n’ai rien vu ailleurs qui ait l’envergure de cette cité.

-il n’y a pas d’armes sur Atlantis, argumenta Clara, c’est presque sûr. À court terme, les autres artéfacts et la base de données n’aideront pas la Terre contre les Goa’ulds, pas plus que notre expédition face aux Wraiths. Et si on trouvait dans l’une de ces cités les armes qui nous manquent sur Atlantis ?
-c’est pertinent, docteur, avança Sheppard à l’attention du Dr Weir.
-Clara, avez-vous un moyen de découvrir la localisation des cités-sœurs ?
-non… madame.
-nous ne pouvons pas nous permettre d’assigner des équipes à la recherche de ces cités, trancha mcKay. Et nous ne sommes même pas assez nombreux pour occuper totalement la haute tour d’Atlantis, alors vous comprenez bien que jamais nous n’aurions les moyens de prendre le contrôle d’une autre cité de cette envergure. Et cela, tant que nous serons coupé de la Terre.
-Rodney a raison, admit Weir. Cependant, toutes les équipes devront ouvrir l’oeil. Rodney, vous affinerez vos recherches sur le supposé orichalque, d’accord ?
Le savant acquiesça.
-bien ! Clara, une question me tient à cœur… la légende raconte clairement que la civilisation Atlante était rongée par la corruption et l’arrogance lors de sa disparition. Votre avis ?
-les Ancêtres étaient bons et purs, s’offusqua Teyla d’une voix forte.
-ma pauvre, votre vision manichéenne ne tient pas à grand chose, je le craint, ria Rodney. Le bien et le mal ne sont pas des concepts reconnus par la science.
Teyla lui envoya un regard noir mais Weir l’empêcha de répliquer.
-CLARA, votre opinion ?
-et bien… il y a encore peu de temps, je pensais à de la pure propagande Goa’uld, mais… je croit avoir découvert une piste. Je pourrais… sans doute vous en dire plus à ce sujet, plus tard.


À la fin de la réunion, Clara alla voir le Dr Weir en douce après avoir mis à profit les rapports de mcKay pour préparer mentalement ce qu’elle allait dire.
-non Clara, je ne peux pas autoriser ça.
-Elisabeth, j’ai besoin d’accéder à la salle holographique pour mener mon enquête, je n’arriverais à rien sans elle !
-vous rendez vous compte de l’énergie qu’utilise cette salle ?
-non !
-hum. Et bien, elle en consomme trop.
-docteur ! Voulez-vous oui ou non, percer le secret de la corruption des Atlantes ?
-bien sûr, mais…
-s’il vous plaît…
En observant la fougueuse érudite, Weir eu soudain la vision du chat poté embobinant ses victimes par son regard mouillé avant de fondre sur ses victimes. Elle soupira et sembla désarmer.
-d’accord, je verrais ce que je peux faire, abdiqua-elle en haussant les épaules.
-merci, Elizabeth !



À 11H00 heure terrestre, le jour suivant, Clara quitta l’infirmerie après avoir subit la génothérapie du Dr Beckett. Elle évita Mckay qui hantait les couloirs, à la recherche d’une âme généreuse pour le plaindre abondamment après qu’il se soit retrouvé prisonnier d’un bouclier personnel Atlante que le canadien avait expérimenté avec trop de hâte. Liasse de paperasse à la main, elle se dirigea vers son bureau, encore fatiguée de ses mauvaises nuits, puis se jeta sur son siège une fois arrivée à destination. Deux vases, quatre clichés de glyphes en bas-reliefs et quelques notes griffonnées au crayon de mine ornaient sa table de travail. Elle s’étira, puis poussa un soupir. Feignante dans l’âme, elle sentait ce matin la flèmingite aiguë revenir à la charge.
La porte de la pièce coulissa alors.
-toc toc, fit une voix douce dans l’encadrement.
-coucou Victor, dit-elle en réprimant un bâillement. Ça va comme tu veux ?
-ouais, je dois dire que je m’éclate ici. C’est un peu mon Disneyland.
-et bien moi, je suis à bout de souffle…
-ha oui ?
Le jeune homme fit le tour, s’abaissa et commença un fantastique massage des épaules. Clara laissa échapper un grognement de satisfaction.
-j’ai un coup de barre, confia-elle. J’ai du mal à me faire à mon nouveau rythme, et l’émotion ces derniers jours était intense.
-sans compter le décalage horaire…
Victor enlaça Clara au niveau des épaules, qui laissa aller sa tête contre la joue de son ami. Une agréable chaleur s’insinua aussitôt en eux.
Les deux collègues tournèrent la tête l’un vers l’autre, et sans que Clara ne comprenne vraiment comment, leurs lèvres s’étreignirent et Clara accepta le contact.
Après plusieurs secondes, les deux visages s’éloignèrent et la jeune femme resta interdite quelques secondes, avant d’éclater de rire.
-ben quoi ? demanda l’homme, inquiet.
-Victor, on ne se connaît même pas depuis une semaine.
-et alors ?
-alors, il n’y a rien de plus que des phéromones dans ce baiser.
-hé, c’est moi le scientifique ici. Tu veux bien faire la littéraire ? Ça m’arrangerait sur ce coup-là.
-t’es nul, pouffa Clara avec un sourire coquin. Cela dit…
Elle l’empoigna par le col et l’embrassa à son tour.
-j’en ai envie, termina-elle en le relâchant.
-ben tu vois que c’est bien, les phéromones…

Clara se leva, fit « chut » en plaçant son doigt devant sa bouche, puis elle alla jusqu’à la porte sur laquelle elle actionna le verrouillage, avant de revenir vers Victor qu’elle enlaça et embrassa langoureusement.
-c’est vrai que c’est bien de lâcher la pression…

Pendant une minute, les deux complices s’embrassèrent, puis Delab allongea son amie sur la couchette du labo. Il l’embrassa dans le cou avec passion, et ôta son épaisse veste officielle, bientôt suivi de Clara qui fit de même. Ceci fait, ils s’étreignirent plus franchement, et la jeune femme passa sa main sous le T-shirt de Victor, à la recherche de son torse. Timidement, puis avec de plus en plus d’assurance, il lui caressa le haut du corps, tendis que les soupirs se suivaient.
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