Zombieland

Je viens de voir Zombieland au cinéma, et j'ai constaté dans la foulée que nous n'avions ici aucun sujet pour en parler. Voici cette faute réparée, parce que sur ce film, il y a des choses à dire. ^^ Histoire de ne pas obliger les gens qui voudraient savoir ce que j'en ai penser à se spoiler, je résume ici mon avis : film vraiment très drôle, plutôt original, sans lourdeurs ; à voir, donc. ^^

La plupart des films de zombies, ces derniers temps, sont devenus de simples défouloirs, les zombies jouant le rôle d'épouvantails à abattre à la chaîne... et bien, qu'on se le dise : c'est en plein le crédo de ce film.

Le speech est classique, dans la veine des scénarios habituels : un virus contamine la population mondiale et change les pauvres contaminés en répugnants cannibales stupides. Ici, cependant, le virus en question n'est pas le fruit d'expériences gouvernementales, ni de radiations cosmiques, et encore moins une malédiction venue des enfers. Non, il s'agit... d'une mutation du virus de la vache folle. Le patient zéro aurait apparemment été contaminé dans un fast-food, en mangeant un simple hamburger.

Notre héros, quand à lui... est loin d'en être un. D'ailleurs, c'est sa règle numéro 17 : Don't be a heroe.
La liste est un gag récurent tout au long du film ; certaines règles semblent évidentes, telle que la numéro 1, "Endurance" ; parce que dans un monde ou les zombies savent courir, il faut courir encore plus vite. D'autres telles que la numéro 3, "Attacher sa ceinture de sécurité", semblent plus incongrues. Enfin, certaines comme la numéro 31, "Vérifier la banquette arrière", sont une référence directe à la culture geek, et aux classiques "non officiels" du genre.
Cette troisième catégorie de règles est celle qui m'a le plus amusée : toutes ces scènes vues et revues, qui n'ont d'autre raison d'être que de prendre le spectateur au dépourvu et lui arracher un cri, sont ici tournées en constantes de comportement observées par les zombies. Et, quand on y pense, il y a là une certaine logique : car on échappe rarement à l'une d'entre elles dans un film de morts-vivants.
Autre chose de drôle, c'est la manière dont Colombus (le nom qu'il conservera dans le film) a initialement réchappé à l'épidémie. Il n'a pas fuit vers le Canada au bon moment, il n'était pas barricadé dans un bunker avec 10 ans de provisions, il ne s'est pas construit une forteresse surarmée. Non, il était juste... enfermé dans son appartement depuis 4 semaines, à jouer à World of Warcraft.
On vous l'a dit, ce mec, c'est Ken le Survivant.

Tallahasse, son compagnon de route, est lui aussi pas mal dans le genre doux dingue. Voila un homme qui sait comment se divertir : trouver la manière la plus efficace, mais surtout la plus créative, de casser du zombie. Il décerne d'ailleurs régulièrement le prix du "Zombie Killing" le plus original. Sa seconde obsession : les Twinkies. Il compte bien en manger le plus possible avant que les derniers n'atteignent leur date de péremption.

Les flash-back réguliers tout au long du film sont vraiment hilarants, de même que les monologues intérieurs de Colombus, qui a des pensées pour le moins... atypiques. ^^ J'ai également beaucoup aimé l'intervention de Bill Murray dans son propre rôle,

Spoiler:

Paradoxalement, ce film qui tient plus de la comédie que de l'horreur m'a fait infiniment plus frémir que tous les autres du genre que j'ai pu voir (à l'exception notable de REC), et ce pour une raison très simple : les personnages, pour une fois, sont réellement attachants. L'histoire du reste est largement centrée sur eux, et l'on finit par nourrir de réels inquiétudes à leur sujet, car d'autres protagonistes qu'on aurait pu s'attendre à voir survivre périront de manière imprévue.

Spoiler:

L'histoire... et bien... Je crois que j'en ai résumé une bonne partie. Une fois rencontrées Wichita et Little Rock, il s'agira surtout d'une errance sans but, en quête d'un endroit vivable - dans la conscience inavouée de l'inexistence d'un tel lieu. La conclusion, cependant, m'a parfaitement satisfait.

Spoiler:

Un film frais, dynamique, plein d'humour, qui se moque volontiers des codes du genre sans pour autant renier l'essence du film du zombie, et qui parvient l'exploit de rendre les morts-vivants comiques sans leur ôter pour autant leur caractère menaçant. Il m'a rappelé Black Sheep, bien que plus sérieux tout de même que celui-là. Je vous le conseille vivement (les deux, d'ailleurs).

à déplacer en comédie-parodie ou en horreur?

Comédie et Parodie, sans aucun doute. ^^ Sujet déplacé.