- Rufus Shinra a écrit:
- Bon petit épisode de transition, même s'il fait clairement pâle figure à côté des précédents.
Heu, pâle figure à côté de
The Choice ? Moi y'en a être pas convaincu...
Pour ma part, j'ai trouvé que c'était un excellent épisode, l'intrigue classique se trouvant très efficacement compensée par nombre d'éléments forts et surprenants... A commencer, bien sûr, par le retour de Crais, Rygel et Aeryn sur Moya.
L'excitation de Crichton est vraiment attendrissante. La situation a bien changé depuis l'époque où il n'avait que sa tenue jaune vif d'astronaute à se mettre... Le voila qui hésite entre deux vestes de space-cow-boy, et qui demande conseil à D'Argo. XD Chiana et Jool sont pas mal non plus, dans le genre. ^^ La pauvre Jool se fait décidément régulièrement tacler par la Nébari...
La fausse joie occasionnée par ces prisonniers en fuite est un bon moyen d'ajouter encore à notre impatience avant ces retrouvailles. Une Nébari et une Hynérienne, voila qui est un sacré hasard, surtout considérant la rareté des premiers, mais on va faire semblant de rien. ^^
A moins... Je viens d'y penser, mais il peut y avoir une logique là-dessous. La présence du Boolit se justifie, son organisme à forte teneur en métal en faisant le sujet d'expérience idéal ; et pour les autres... Les Pacificateurs sont en guerre contre les Scarrans, ils ont déjà eu maille à partir avec les Nébaris... Cela pourrait expliquer qu'ils testent leurs armes sur des représentants de ces deux espèces, pour estimer leur efficacité. En ce cas, cela pourrait signifier que les Pacificateurs envisagent également d'entrer en guerre contre les Hynériens... Craignent-ils qu'Hynéria ne s'allie avec les Scarrans ?
Nashgyl m'a surpris, je ne l'avais tout d'abord pas reconnu pour ce qu'il est, il ne fait pas très Scarran... Entre ses yeux lumineux, sa crête, sa bouche trop petite pour la forme primitive, son épiderme blanc et sans écailles, on pourrait croire qu'il s'agit d'un autre genre d'alien... Mais là encore, on va considérer que c'est une caste particulière. ^^ Les Scarrans sont forts pour présenter des visages variés. Un autre élément qui n'aide pas l'identification, c'est la décontraction avec laquelle cet alien est accueilli à bord, alors que son peuple projette l'extermination du genre Sébacéen et que Crichton bis a détruit un de leurs cuirassés il y a peu. Une preuve, s'il en était besoin, que nul ne considère la race comme maléfique...
Nous en apprenons au passage un peu plus sur la capacité des Scarrans à projeter des vagues de châleur : cela est lié à une glande située à l'emplacement du cœur chez un être humain. De là à dire qu'ils ont le sang chaud...
J'ai été un peu surpris de la manière dont D'Argo prend le parti du Scarran... sans cesser de le maintenir en joue. ^^ Je suppose que dans sa culture de guerrier, un adversaire par nature aussi formidable mérite le respect.
Retrouvailles difficiles entre Aeryn et John, autant pour l'un que pour l'autre, sans doute... Et un nouvel écueil pour ce couple qui, même s'il est fort et semble capable de survivre à tout, est tout de même mis à mal par les plus dures et improbables épreuves... Les deux personnages sont très bien dans leur rôle respectif, la scène où tout deux travaillent à réparer le module est une bonne illustration de leur actuelle situation.
Satisfaction d'entendre D'Argo appeler John "Mon ami". Je me souviens encore de
Until the Blood Run Clear, où je pensais que jamais ces deux là ne parviendraient à se lier...
Je trouve qu'une ambiance inquiétante s'installe très vite, au travers de divers éléments... La tension qui règne à bord de Moya, tout d'abord, avec ces balises, ces attaques, et la suspicion qui s'installe inévitablement. L'agressivité de D'Argo et les décisions un peu trop implacables et autoritaires de John n'arrangent rien, poussant simplement Chiana et Rygel à dissimuler leur ressortissant respectif, ce qui introduit en plus une note de défiance. Les plans qui sont faits sur le Pacificateur retranché dans l'ombre sont assez inquiétants, et La Nébari hermaphrodite (car c'est bien de cela qu'il s'agit, et non d'androgynie, patate de VF !) m'a personnellement mit un peu mal à l'aise, autant par son aspect féminin fondamentalement séduisant que par ses attitudes (elle a une manière très directe de faire comprendre sa nature à sa congénère), ainsi que le comportement ambigu de Chiana à son encontre. Est-ce de se trouver à nouveau face à un Nébari qui la perturbe ainsi ? Ou bien est-ce parce qu'Uberoth est aussi non-conforme ? A moins que cela n'ait a voir avec sa nature ? Ou bien Chiana éprouve-t-elle quelque chose de particulier à l'égard d'Uberoth elle-même, indépendamment du reste ?
Il y a également ses prémonitions, qui annoncent un danger sans pouvoir l'identifier, nous laissant surveiller avec angoisse chaque coin d'ombre...
Les intermèdes en gros plans sur l'étalage de charcuterie qu'est devenu le Boolit n'aident pas à détendre l'atmosphère. Au passage, voila encore un alien à la
Farscape, totalement improbable. ^^ Une bestiole composée en bonne partie de métal, et qui peut survivre durant un demi-cycle même après avoir été éparpillée... Jool est tout à fait à sa place en chirurgienne de précision, en revanche Crais à l'air d'un Flibisk devant un Shliquen. ^^ Je l'ai trouvé à mourir de rire, avec sa blouse de médecin, totalement déplacée en dessous de sa barbichette et de son catogan.

Ses tentatives maladroites pour réassembler le Boolit m'ont bien fait rire. "C'est bien la bouche ?" "Il serait assit sur sa bouche." "Il nous entend ?" "Oui." "Il doit y avoir une oreille qui traîne dans un coin."
Et, mon dieu, quand au cours de la fusillade la tête du Boolit tombe devant Crais et Jool en hurlant et que ces deux derniers donnent aussi de la voix, je me roulais par terre. xD
L'écho que nous offre Chiana, agrippée au cadavre de sa compatriote, est nettement moins réjouissant.
J'ai assez rapidement soupçonné l'Hynérienne, car c'est bien connu, quand dans une série une fille sexy tombe un peu trop facilement dans les bras du héros, c'est qu'on est dans SGA, ou bien qu'elle a une idée derrière la tête. J'ai trouvé assez drôle l'idée qu'elle puisse être un soldat : je n'ai déjà jamais réussi à bien m'imaginer à quoi pouvait ressembler un Hynérien au combat, mais cette femelle avec un nœud dans les sourcils, c'est encore plus drôle. ^^
La scène de résolution est assez mémorable, du grobill version
Farscape. J'adore décidément les tenues de cosmonaute des Pacificateurs ! C'est autre chose que le ciré jaune, comme dirait Mat, de Crichton.

Un petit bout de dialogue qui m'a bien amusé :
"J'ai une idée", font en coeur Aeryn et John.
Plus tard : "C'était ton idée ?"
"Non, je pensais prendre ton module"
C'est pas grand chose, mais le contrepied prit par rapport aux codes de la télévision m'a plu. ^^ D'ordinaire, quant un personnage annonce en pleine tempête "j'ai une idée" et qu'on enchaîne sur une scène avec un vaisseau spatial, c'est que l'idée est la bonne. La réplique d'Aeryn est donc complètement inattendue. ^^
S'ensuit une course-poursuite assez spectaculaire, ou je ne me lasse pas de voir le mépris avec lequel les scénaristes de
Farscape traitent le vide spatial. C'est assez jouissif, après que certaines œuvres nous aient abreuvé d'images choc mensongères sur le sujet. L'explosion finale du module est peut-être un peu trop convenue, j'aurais préféré une conclusion plus sobre.
La discussion par hologramme interposé entre Moyjohn et Taljohn est poignante, vraiment poignante, d'autant que l'on retrouve chez le second les signes de son agonie, ce qui nous fait revivre ce moment difficile. Il y a une vraie intensité, dont était exempt par exemple le sacrifice de Zhaan. Les paroles de Taljohn sont lourdes de sens, et prennent d'autant plus de poids qu'elles sont prononcées pour lui-même par un homme qui se sait proche de la fin, juste après qu'il ait prit toute la mesure du pouvoir immense dormant dans sa tête. Le shifumi final est également plein de sens - malgré les mois qui les ont séparé et les existences bien différentes qu'ils ont mené, les deux Crichton restent fondamentalement les mêmes. Je ne sais pas si c'est le choix que j'aurais fait, mais c'est sans doute le plus approprié, le meilleur pour qu'Aeryn accepte Taljohn comme étant simplement John. L'expression de l'hologramme après le ciseau est assez énigmatique. Rit-il parce qu'il sait ce que cela donnera, ou justement parce qu'il l'ignore ?
Quant à la scène finale dans l'Antre de Pilote, elle est également très intense, emprunte de solennité. L'ombre de la mort plane sur nos héros, si vous me passez cet accès de lyrisme. Crichton a prit une décision, c'est noble, responsable, et... complètement imbécile, bien sûr. Les vortex, au final, auront été sa malédiction...
- Spoiler:
Même s'ils lui ont permis de faire ses adieux à la Terre.
Les larmes de Chiana sont comme un augure des morts à venir. Car ce qu'à décidé Chrichton, c'est ni plus ni moins que de se jeter dans la gueule du loup...