[Stargate Fate : And what we destroy] Chapitre 3 - Blackmail

« Le C.T.I a été clair colonel Mitchell, vous n’êtes pas autorisés à utiliser la Porte des Etoiles de nouveau. » Le général Sandman se tenait devant Cameron, l’air menaçant.


Cela faisait maintenant un mois que le programme Porte des Etoiles avait été révélé au grand public. Peter McGowan, le présentateur de ‘The American Show’, se frottait les mains. Le fait que son émission ait été choisie par le C.T.I pour la révélation de la porte avait considérablement augmenté son taux d’audience. De son côté Christopher Simon avait expliqué aux médias d’avantages de détails sur les erreurs liées aux dirigeants du SGC pendant ces dernières années. Chaque erreur, chaque petit détail insignifiant avait été décortiqué avec attention par les journalistes, et SG1 était de plus en plus montré du doigt.

L’ancien général O’Neill avait pris sa retraite dès lors que le programme avait été stoppé. Il avait déclaré que sans la présence du SGC et de son personnel pour superviser l’utilisation de la porte, il ne voyait plus l’intérêt d’œuvrer pour le bien du reste de la galaxie. L’état major avait essayé de l’empêcher de partir, mais son ancienneté lui permettait de partir en retraite quand il le désirait. Jack s’était donc retiré dans son chalet. Ses journées se composaient principalement de pêche, de bière et de Simpsons, mais ça ne l’empêchait pas pour autant de penser à son ancienne équipe. Il avait invité les membres de SG1 à venir chez lui de nombreuses fois, mais ils avaient refusé, déclarant qu’en venant, ils amèneraient par la même occasion les médias. Jack était souvent seul, mais au moins, il vivait paisiblement.

Ce n’était pas du tout le cas de Daniel. Une semaine après la révélation faite par Simon, il avait disparu, ne laissant rien derrière lui. Samantha était quelque peu paniquée pour lui. Elle et Mitchell avaient rapidement compris qu’il ne les fuyait pas eux, mais les médias. Les médias et le gouvernement. Tout le monde en avait après Daniel. Certains disaient qu’il avait tout déclanché en ouvrant la porte, d’autres l’accusaient d’avoir ramené les Ori dans cette galaxie. Etonnement, la découverte d’un univers quasi-infini ne changeait rien au fait que les terriens aimaient se plaindre, et trouver quelqu’un à blâmer. En quelques jours, Daniel était démoli. Il disparu une nuit, et la dernière chose qu’il vit en sortant de chez lui, fut l’émission de McGowan sur sa télévision.

Durant le dernier mois, Teal’c avait essayé de trouver un moyen d’accéder a la Porte des Etoiles. Ses demandes au C.T.I pour aller sur un autre monde restèrent sans réponse, et le Jaffa commençait a se sentir a l’étroit sur cette planète. Les gens le regardaient étrangement, certains étaient effrayés, d’autres le traitaient comme un dieu extra-terrestre, tandis que d’autres étaient fascinés sur un point de vue scientifique.
« Teal’c, il va falloir vous y faire … je pense pas que vous puissiez franchir la porte de nouveau, déclara Cameron au Jaffa, alors qu’ils étaient assis sur la pelouse d’un parc.
- J’en suis conscient Mitchell, mais je ne vais pas pouvoir vivre comme ça …
- Vous finirez par vous adapter. Et puis comme ma grand-mère disait : peu importe où tu vas, tu trouvera toujours quelqu’un sur qui compter. Vous pouvez compter sur moi Teal’c.
- Merci. Mais je me suis familiarisé à votre culture, à vos coutumes, à vos habitudes. Depuis toutes ces années j’ai appris beaucoup sur cette planète. Je me suis adapté à votre peuple … mais votre peuple ne s’adaptera jamais a moi, Mitchell. »

Cameron se sentait désolé pour Teal’c. Même si pour lui, Samantha ou Daniel, cette épreuve était difficile à affronter, ils étaient au moins sur leur monde. Le Jaffa lui était bloqué sur une planète, sans pouvoir retrouver son peuple, aussi peu nombreux soient-ils désormais. Durant les jours suivants, Cameron avait cherché un moyen de forcer la main au C.T.I pour faire partir Teal’c. Puis enfin, une solution apparue. « Un chantage … » murmura Mitchell alors qu’il griffonnait un symbole Ori sur un papier de fast-food.

Vaisseau « Black Mamba », Voie Lactée

« Ton vaisseau possède l’hyperespace, non ?
- Oui, pourquoi ?
- Alors ramène moi sur Terre, c’est le plus simple.
- D’après les coordonnées de ta planète, si je te ramène moi-même nous mettrons vingt trois années pour y parvenir.
- Ah … Donc ?
- Il faut obtenir un vaisseau avec un système d’hyperespace bien plus avancé. Ca réduira le voyage à quelques semaines avec un peu de chance. »

Depuis bientôt un mois, le lieutenant Anders et son nouveau compagnon de route Kemosatshi voyageaient à bord de Mamba. Durant ces dernières semaines, ils avaient visité plusieurs planètes sur le chemin de Heaven. C’était sur cette planète que se trouvait Namash. Leur étape finale n’était maintenant plus qu’à quelques heures de route.

Anders et Kemo avaient appris pas mal de choses l’un de l’autre durant le voyage. Au fil des jours, le lieutenant perdait son esprit militaire au profit d’une attitude un peu plus sauvage et aventurière. Kemo essayait de le convaincre de se relaxer. Mais Anders ne pouvait se résigner à se relaxer. Cela faisait maintenant un mois qu’il était partit de la Terre, et il s’impatientait de pouvoir rentrer. Au début de leur voyage, il avait fait la remarque qu’ils auraient pu prendre la Porte des Etoiles pour se rendre à Heaven, mais Kemo avait expliqué que jamais il ne laisserait Mamba toute seule. Anders avait essayé de convaincre Kemo que si ils se rendaient a destination par la porte, ils pourraient régler son affaire au plus vite, puis il pourrait revenir chercher son vaisseau ensuite, mais son compagnon avait rappelé au militaire qu’il n’était plus tellement le bienvenu sur P5D-464. Les Récupérateurs devaient encore être actifs là bas. Se résignant a affronter ce long voyage, Anders compris qu’il devait faire comme Kemosatshi le disait, et qu’ainsi, il serait sur de rentrer chez lui un jour.

« Tu pense vraiment qu’on va trouver quelqu’un pour m’amener sur Terre ?
- J’en sais rien … Je l’espère pour toi, mais j’ai bien peur qu’il faille aussi y mettre le prix. Ne crois pas que c’est gagné d’avance.
- Je m’en doute … Tu sais quel genre de marchandise on va devoir donner en échange ?
- Tout dépend du vendeur en fait. Certaines personnes ont des besoins que d’autres n’ont pas.
- C'est-à-dire ?
- Certains aiment les richesses, d’autres préfèrent un échange équivalent. Il y en a même qui demandent un service en échange. L’univers est fait de toutes sortes de marchands, Anders, tu verras. »

Heaven était en vue, et Kemo amorça la descente, suivant les indications du GPS intergalactique. La planète était magnifique, et portait son nom à la perfection. Dès qu’Anders vit l’astre, il pensa à un énorme nuage sphérique. En effet, la planète était entièrement recouverte d’une épaisse couche de nuages, qui ne partait jamais.


Namash - Heaven

Alors que depuis l’espace, on imaginait un paradis, une fois l’atmosphère traversée, le paysage qui s’offrait a nous était beaucoup moins idyllique. La planète avait un environnement rude. A perte de vue, des collines d’herbe rase, claire comme du sable. On voyait différentes marques d’anciens chemins marchands partant de tous côtés, puis entre deux collines, une ville se dressait. Bien moins engageante que la ville de P5D-464, la cité était d’apparence plutôt sombre et fumeuse.

Anders arriva devant une sorte de hangar a moitié ouvert. Rentrant discrètement, il avait hâte que Kemo le retrouve. Il lui avait dit qu’il viendrait le rejoindre une heure plus tard, et qu’il avait des choses à faire avant. Le lieutenant pencha la tête à travers l’ouverture.
« Oui ? »
Un homme se tenait à quelques centimètres de lui. Reculant maladroitement, Anders faillit tomber, mais se rattrapa rapidement a la porte. L’étranger était un homme de taille moyenne, extrêmement maigre. Il était torse nu tandis qu’il portait un simple pantalon ressemblant vraiment a du jean. Il ne devait pas avoir plus de cinquante ans et était entièrement chauve. Sa peau était brûlée par le soleil a force de travailler torse nu. Il avait remonté sur son crâne une paire de grosses lunettes d’aviateur. Ses petits yeux bleus observaient Anders comme si il était un ours en guimauve dansant le tango avec une tarentule.

Le lieutenant recula de plusieurs pas, attendant que l’homme lui adresse un mot. L’étranger plissa les yeux, toussa, puis vis volte-face.
« Suis moi. »
Anders s’exécuta. Si Kemo lui avait indiqué cet endroit, c’était qu’il n’y avait pas de réel danger. Une fois dans le hangar, il se rendit compte que l’air était étonnement chaud. Avançant d’un pas assuré, Anders suivait l’homme qui finit par s’immobiliser. En une fraction de secondes, il se retourna, pointant une arme sur le militaire. Celui-ci commençait à se lasser de se faire menacer.
« Qui es tu ? »
Anders déglutit.
« Lieutenant Malcolm Anders, US. Air Force.
- Air Force ?
- Je viens de la Terre. »
Il rapprocha lentement sa main de son arme.
« Les Récupérateurs ?
- Ils ont essayé de me tuer, j’avoue que j’les aime pas trop.
- Bien … »
Il baissa son arme puis la posa sur la table où il l’avait pris.
« Je suis Thorn.
- Enchanté, répondit Anders avec maladresse.
- En quoi je peux t’aider ? Besoin d’une réparation ?
- En fait, c’est un peu plus compliqué … »
Anders raconta son histoire à Thorn. L’homme ne laissait paraître aucune émotion, ni a la mort de ses compagnons de SG8, ni au massacre des deux Récupérateurs. Puis rapidement, le militaire arriva au point épineux de l’histoire, et à la raison de leur venue ici.
« Un vaisseau ?
- Oui, si je veux rentrer chez moi, j’aurais besoin d’un vaisseau possédant l’hyperespace, un puissant hyperespace.
- Faisable. Mais cher, très cher !
- Peu importe le prix, je ferais tout pour rentrer.
- Très bien.

Thorn n’était pas très bavard. Il expliqua de nouveau à Anders que ça allait lui coûter cher, comme pour décourager le militaire. Voyant que la volonté du lieutenant était implacable, Thorn donna un prix.
« Un quoi ?
- Un générateur de bouclier.
- Et j’en trouve où ?
- A peu près partout dans les marchés galactiques. Mais celui que je veux est spécial, il est d’origine Asgard.
- Vous pensez que j’aurais du mal a en trouver un ?
- Si je te donne un vaisseau en échange, c’est que oui.
- Hum … pas faux !
- Il en existe très peu dans le commerce. Ce n’est pas le genre de technologie que l’on trouve au coin de la rue. Il faut savoir a qui s’adresser, et il faut également y mettre le prix. »

Anders imaginait l’impossible tout à coup. Un objet si rare valait apparemment un vaisseau doté de l’hyperespace. Il devait a tout prix trouver un moyen de se le procurer, le plus rapidement possible, et au prix le plus bas.



Centre du C.T.I – Terre

Le colonel Mitchell ouvrit la porte du bureau. Entrant lentement, il fixait celui qu’il était venu voir.
« Colonel Mitchell ?
- Simon !
- Comment êtes vous entré ? Je croyais que Sandman …
- Teal’c sait être plutôt persuasif, interrompit Cameron avec un sourire. »
Le Jaffa passa l’encadrement de la porte, un mince sourire aux lèvres.
« Que faites vous ici, Mitchell ?
- J’ai … une requête à vous faire, commença-t-il.
- Quel genre de requête ?
- Laissez partir Teal’c par la Porte des Etoiles !
- Vous savez que c’est impossible. Aucun membre de SG1 ne doit franchir cette porte a nouveau.
- Je sais moi aussi être persuasif quant il le faut.
- C'est-à-dire ? demanda Simon sur un air de défi.
- Voulez vous vraiment que le peuple de cette planète découvre a quel prix les Ori on été arrêtés ?
- Vous me faites du chantage ?
- En quelque sorte, oui. »
Cameron s’avança et s’assit dans un des larges fauteuils qui faisaient face au bureau. Teal’c s’avança également, se plaçant derrière le colonel tel un garde du corps.
« Vous savez comme moi que le choc serait terrible, et que cette fois, ce ne serait pas SG1 qui serait montré du doigt, enchaîna Mitchell.
- Vous … vous ne …
- Je ne sais pas comment vous êtes arrivé la Simon, et a vrai dire, ça m’importe peu, mais tout ce que je veux, c’est que Teal’c puisse partir. Ce n’est pas son monde, il n’a rien à faire ici !!
- Je ne peux rien faire !
- Vous pouvez ! Vous pourrez toujours ! Vous êtes capable de tout Simon ! »
Cameron haussait la voix. Il se pencha vers le bureau, les yeux menaçants. Teal’c quand a lui restait inflexible. De l’autre côté du bureau, Christopher Simon ne savait quoi faire. Il ne pouvait pas céder à un tel chantage, mais en même temps, cela valait-il le coup de courir le risque ?
« Vous ne pouvez pas révéler ça au monde !
- Vous avez bien montré la porte. Vous nous avez bien rabaissés devant la Terre entière.
- Ce n’est pas la même chose ! C’est …
- Vous rigolez ?!? C’est exactement la même chose. Les journalistes vont adorer mon histoire. Le pourquoi du comment à propos de la défaite des Ori fera la une des journaux. Et avec Teal’c, on sera callé avec une bière, a regarder le chaos s’installer.
- Vous ne pouvez pas …
- Je peux, je suis capable de beaucoup, surtout pour aider mes amis, termina Mitchell. »

Cameron se leva, puis ouvrant la marche, sortit avec Teal’c, sans ajouter un mot. La porte se claqua. Le responsable du C.T.I plongea la tête dans ses mains. Après un soupir interminable, il se redressa, puis décrocha son téléphone.
« Oui, je voudrais une autorisation pour traverser la porte.
- …
- Au nom de Teal’c. Qu’elle soit prête au plus vite. »
Simon relâcha le combiné. Sa main tremblait. En fait, sa main tremblait depuis déjà de nombreuses semaines, et il ne pouvait l’arrêter. Il savait pourquoi, car il savait quand ça avait commencé. La défaite des Ori ne devait jamais être révélée aux Terriens, sous aucun prétexte.

Cité d’Atlantis – Galaxie de Pégase

Cela faisait moins d’un mois que le docteur Weir était rentré sur Atlantis, accompagné d’un nouveau contingent militaire. Après décision du Gouvernement Américain, en accord avec le Comité International, la Cité d’Atlantis allait rejoindre la Terre. Elle avait besoin de trois E2PZ pour s’envoler. Le premier, la cité l’avait depuis le siège entrepris par les Wraiths à la fin de la première année de présence sur Atlantis. Le second, ils l’avaient obtenus tout récemment, trouvé sur une planète de Pégase. Le troisième enfin avait été envoyé depuis la Voie Lactée en même temps qu’Elizabeth rentrait.

Alors que tout le monde s’affairait pour le décollage, le docteur Weir passait son temps à observer l’océan. Elle n’avait rien de plus important à faire. Plus de menace, plus de danger. La seule préoccupation restante : le voyage de retour. Elle, tout ce qui lui occupait l’esprit, c’était cette dernière année sur Atlantis, et les différentes choses auxquelles elle avait du faire face. La fin des Wraiths avait été une terrible épreuve pour elle, même si elle en parlait peu. Depuis quelques temps déjà, elle se renfermait sur elle-même, son comportement changeait, et elle s’en rendait compte. Durant son face a face avec le général Sandman il y a plus d’un mois, elle n’aurait pas du s’emporter ainsi, elle aurait du rester calme, inflexible, et compréhensive. La décision du Comité International était sans appel, et bien qu’elle avait obtenu leur soutient pendant trois ans, cette fois c’était finit. Atlantis rentrait sur Terre, ses trois E2PZ avec.

Les préparatifs avaient duré longtemps, plusieurs semaines. Le docteur McKay avait lancé des dizaines de simulations pour s’assurer que la manœuvre allait réussir. Tout lui indiquait qu’il n’avait pas fait d’erreur, et que la cité pouvait décoller immédiatement. Une rapide connexion avec le SGC permis l’évacuation du personnel non indispensable a la manœuvre. A vrai dire, la cité était bien vide tout à coup. Dans la salle d’embarquement, face à la porte toujours ouverte vers la Terre, Elizabeth regardait ses amis et collèges disparaître un à un. Le lieutenant colonel Sheppard descendit les escaliers en courant, puis s’immobilisa à côté d’elle.
« Je crois que tout le monde est repartit, on peut y aller, dit-il d’un ton amusé.
- Je crois, oui … répondit-elle avec une voix calme. Ronon et Teyla sont déjà repartis ? Je veux dire …
- Non, pas encore, ils partiront juste avant le décollage. Il nous reste encore quelques heures pour leur dire au revoir, ajouta-t-il avec un sourire.
- D’accord, merci … »
La porte se referma.


Teyla s’avança lentement vers le docteur Weir. C’était des adieux, il n’y avait pas de doute là dessus. Les terriens ne reviendraient sans doute pas dans Pégase avant quelques temps, et dans le meilleur des cas, Elizabeth ne ferait même pas parti du voyage. L’athosienne posa ses mains sur les épaules de la civile. Toutes les deux inclinèrent la tête, pour qu’elle entrent en contact. Sans un mot, elles se regardèrent quelques secondes après avoir relevé la tête, puis Elizabeth enlaça Teyla. Après un moment d’hésitation, la jeune femme fit de même, un sourire aux lèvres. Des yeux d’Elizabeth coulaient des larmes qui s’évanouissaient dans la chevelure de son amie. Relâchent son étreinte, elle essaya de cacher tant bien que mal son visage humide. Elle força un sourire. Puis fondit de nouveau en larmes. Elle tomba genoux au sol, le visage dans les mains.

Ronon se baissa vers Elizabeth, lui tendant une main amicale. C’était une des rares fois où Ronon avait fait preuve d’affection envers quelqu’un. La jeune femme s’accrocha à son bras, puis les passa autour de son coup. Elle resta dans cette position plusieurs minutes a sangloter. Ronon ne savait pas vraiment quoi faire, mais se décida finalement a la relever lentement. Une fois sur pied, elle relâcha son emprise. Ronon souriait maladroitement. Personne n’avait prononcé le moindre mot, mais cette scène voulait déjà dire beaucoup pour chacun.

Quelques mètres plus loin, John regardait la scène, adossé à un mur. Lui aussi affichait un sourire. Il voyait Elizabeth et Teyla discuter, après ce long silence. Il n’entendait que vaguement ce qu’elles se disaient, et a vrai dire, il ne voulait pas vraiment le savoir. Quelques minutes plus tard, Elizabeth leur fit ses adieux. Elle se retourna douloureusement, puis approcha les escaliers. Durant cette courte ascension, elle s’interrompit plusieurs fois, ravalant un sanglot. La voyant s’éloigner, John avança jusqu’à ses deux amis.

L’émotion était là aussi présente. Ronon fixait Sheppard de toute sa hauteur. Leur au revoir se fit en une simple accolade fraternelle qui s’acheva par un merci mutuel. Teyla regardait la scène avec émotion. John se retourna vers elle, abordant son habituel sourire charmeur. Tout comme avec Elizabeth, Teyla exécuta son salut athosien. John remercia Teyla. Il la remercia pour tout ce qu’elle lui avait apporté, tout ce qu’elle lui avait appris, et il la remercia enfin pour toutes les fois ou elle lui avait sauvé la vie.

Sheppard fit un signe de main au technicien qui commença à composer les coordonnées de la planète ou Ronon et Teyla allaient se rendre. Un premier chevron s’illumina. Une voix retentit tout à coup.
« Attendez ! Attendez, s’écria McKay descendant les escaliers en courant un étrange objet a la main.
- McKay ? Demanda John en rigolant.
- Je … Fiou … J’ai couru, désolé.
- Prenez votre temps, Rodney, dit Teyla d’une voix compatissante.
- J’n’allais pas vous laisser partir sans me dire au revoir, reprit-il alors qu’un cinquième chevron s’enclencha. Donc voilà, je vous donne ça en souvenir de nous. »
Il tendit l’objet qu’il serrait contre son torse depuis qu’il était arrivé devant eux.
« Qu’es-ce que … ? Commença Sheppard.
- C’est une photo de moi ! Dédicacée !
- Et c’est pour ? Continua le lieutenant colonel.
- En fait, c’est pour si un jour vous avez un moment de nostalgie lorsqu’on sera plus là, vous n’aurez qu’à regarder cette photo de moi pour vous rappeler tous les bons moments qu’on a passé. »

Teyla, Ronon et John éclatèrent de rire, alors que McKay ne pensait pour une fois pas avoir dit de connerie. Ronon donna une accolade à Rodney alors que le vortex s’ouvrait, illuminant une dernière fois la salle d’embarquement de la cité. Teyla récupéra la photo de McKay, puis le salua également, collant tête contre tête.

Ronon et Teyla s’éloignèrent de leurs amis. La jeune athosienne regarda au balcon de la salle de contrôle et y vit Elizabeth, triste comme jamais elle ne l’avait vu. Une douleur incommunicable la traversait. Elle fit volte-face avant qu’une larme ne coule sur sa joue. Ronon lui saisit la main, puis l’entraîna vers la porte. En une fraction de secondes, ils disparurent. La connexion s’interrompit.

Rodney frotta ses mains.
« Bon, on la fait décoller cette cité ? » Dit-il avec amusement.

Namash – Heaven

Anders avait besoin d’un générateur de bouclier Asgard. Apparemment, ce dispositif était très rare, et donc très cher. Il devait a tout prix se rendre sur une planète où il pourrait en trouver un. Thorn indiqua deux planètes où il était possible qu’il trouve cette marchandise. La première n’était autre que P5D-464, aussi appelée Destilla. La seconde destination possible était une planète du nom de Kal’Lamos.

Le lieutenant savait qu’il ne pouvait retourner sur Destilla car il pouvait y recroiser des Récupérateurs qui le recherchaient, même si ils devaient se douter qu’il était partit. Le retour sur cette planète ne se ferait qu’en dernier recours. Kal’Lamos par contre était apparemment une planète normale, avec une population peu importante. Quelques villages se situaient aux alentours de la porte, mais le reste de la planète était recouvert d’un océan de conifères. Anders essaya de retrouver Kemo, mais même le « Black Mamba » avait disparu.

Le militaire tenait dans sa main un vieux papier sali, sur lequel étaient rapidement griffonnés les deux adresses que lui avait donné Thorn, ainsi que l’adresse de Heaven (pour le retour, hé hé ^_^). Après quelques heures d’attente en plein soleil, Anders se résigna à abandonner Kemo pour le moment. Il sortit de la ville. Un chemin menait en haut de la colline, où se dressait la Porte des Etoiles. Après une rude et chaude ascension, Il arriva enfin devant le DHD.

Il enfonça rapidement les sept touches qui composaient l’adresse, puis la porte s’ouvrit. Le kawoosh, à son déploiement, créa une petite brise qui provoqua à Anders quelques secondes de joie. Mais la dure réalité le rattrapa, la chaleur était de nouveau là. Il s’avança, puis traversa la porte.



Cité d’Atlantis – Pégase

Ronon et Teyla étaient partis depuis maintenant une heure, et tout était fin prêt. Rodney effectuait une simulation de dernière minute, juste pour se rassurer. Tout était parfait. La cité était plus silencieuse que jamais. Sur le balcon de la flèche principale, Weir et Sheppard fixaient l’océan, sans un mot. Ces trois années repassaient dans leur esprit. De l’arrivée sur Atlantis et de l’émerveillement face a la technologie ancienne, jusqu’à la défaite des Wraiths, en passant par la rencontre de différentes peuples, la rencontre de Teyla et Ronon. Seul le bruit des vagues se jetant sur les bras de la cité résistait à leurs oreilles. Tout s’effaçait. Plus rien.

John tenait une chaînette dans sa main, de laquelle pendait une petite plaque militaire. Brillant au soleil, sur celle-ci on pouvait voir gravé « Lieutenant Aiden Ford, U.S Air Force ». Le lieutenant colonel n’avait pas réussit a sauver son ami. Il en était malade. Du moment qu’ils étaient dans Pégase, l’espoir de le retrouver, quoi qu’il lui soit arrivé, persistait, mais une fois sur Terre, plus jamais ils ne pourraient le retrouver. Le lieutenant Ford était officiellement mort lors d’une opération dans une autre galaxie, en défendant l’expédition Terrienne. Les honneurs lui seraient accordés, comme pour les autres soldats tombés face aux Wraiths.

Dans toute la zone de commande, la salle de la porte et les alentours, une dizaine de militaires était postée. C’était le contingent envoyé par le général Sandman, en même temps que Elizabeth était revenue. Aux côtés de McKay, Zelenka et plusieurs autres techniciens étaient fixes devant leurs consoles. John et Weir rentrèrent. Alors que Weir alla rejoindre McKay, Sheppard s’installa contre une des vitres, avec le même regard que si il s’apprêtait à voir une grande roue.

« On y va ? » Demanda distraitement Rodney
Il appuya sur quelques touches de la console qu’il avait devant lui, puis quelques secondes après, une forte secousse se fit ressentir. Les secousses s’amplifièrent. Pendant plusieurs minutes, toute la cité était parcourue de tremblements. Tous s’accrochaient où ils pouvaient. Jamais ils n’avaient imaginé un démarrage si violent. Après une attente interminable, les secousses diminuèrent considérablement. Sheppard admirait sa grande roue !

La cité s’élevait lentement de l’océan. L’immensité bleue était bousculée de tout côté. Les vagues se brisaient, tournaient, éclataient. Le chaos apparaissait dans cette étendue autrefois si paisible. L’écume enveloppait complètement la cité. Une faible vibration se faisait ressentir : les moteurs de la cité. Une trentaine de secondes après l’accalmie, McKay enclencha les boucliers. Une demi bulle enveloppa Atlantis en quelques secondes. Weir se releva, puis se précipita vers la porte du balcon. Elle s’ouvrit comme d’habitude. Elizabeth s’engouffra sur la terrasse. Elle s’arrêta net lorsqu’elle fut en mesure de voir la hauteur à laquelle ils étaient. Plusieurs kilomètres déjà, et la vitesse ne cessait d’augmenter. Elizabeth recula lentement, puis rentra dans la salle de commande.

Deux minutes plus tard, la cité sortit de l’atmosphère de la planète. Le vide. Tout était sombre autour de la cité, elle-même illuminée dans son intégralité. McKay poussa un énorme soupir de soulagement. Ils restèrent immobiles dans l’espace plusieurs minutes, vérifiant tous les systèmes de la cité pour s’assurer que tout fonctionnait correctement. C’était le cas. La baisse du niveau d’énergie des trois E2PZ était plus que négligeable, ce qui rassurait tout le monde.

Le stress montait dans l’esprit de Rodney. Même si avait fait décoller la cité, il doutait encore de sa capacité à la faire entrer en hyperespace. Prenant quelques instants de relaxation, il entra les coordonnées de la Terre dans la console de pilotage. Tout serait entièrement automatique. McKay appuya enfin sur la dernière commande.

La fenêtre d’hyperespace s’ouvrit au dessus de la cité. Comme aspirés, Atlantis et ses occupants s’élevèrent en une fraction de secondes. Le voyage pour la Terre venait de commencer.

Je vous invite a regarder ce sujet > lien < pour comprendre l'évolution de ma fan-série et les différents chapitres prévus. Si vous avez des questions, n'hésitez pas !

Oh my gog! Oh my god! Oh my god !!!!!

Que dire, que dire..... BRAVO!!!

Ce chapitre était.... Sublime, magnifique, bien écrit (lecture fluide comme pas possible)... Dingue quoi.

Côté SGC, le chantage de Cam pour que Teal'c reparte... Et le désespoir de Danny... Ai aimé aussi la manière dont tu traites l'info de la porte. Les terriens, au lieu de s'émerveiller cherchent un coupable. Purement terrien.

La quête du lieutenant Anders qui ne fait que commencer (mais où est Kemooooooooooooo?........)

Et... Oh my god Atlantis!!!!! Les adieux de Ronon et Teyla. C'était triste, si beau, si bien écrit... Mais j'en avais les larmes aux yeux moi... Et la photo de McKay.... Aaaaaaaaaah, que c'était drôle et en même temps si triste... La conclusion sur Ford... Et.. Et... Aaaaah, mon dieu tu viens d'écrire le truc que j'aurais jamais envisagé sur SGA... Que c'était bien fait...

C'est officiel, je t'adore !!!
La suiteuuuuuuuuuuuuuuuuuh

Ce chapitre 3 est aussi bon que les précédents, même s'il me semble un peu moins dramatique. La scène des adieux sur atlantis est très bien écrite, on arrive à ressentir la peine des personnages durant les adieux.
Le chantage de mitchell a l'air sacrément solide... je me demande bien par quel moyen les terrien ont vaincu les oriis...
Teal'c étant membre du haut conseil jaffa, je medemande pourqui ceux-ci ne viennent pas le chercher sur terre avec un (ou des) vaisseau(x)
Enfin, pour Anders, j'espère qu'il rouvera ce qu'il cherche, mais je me demande s'il ne va pas se faire abbattre en orbite par la défense terrestre lorsqu'il s'approchera de la terre avec un vaisseau inconnu...

Bref, ton histoire reste très bonne, et j'en attends la suite avec impatience.

excellent. avec la quête d'Anders j'ai l'impression de jouer à KOTOR, les adieux sont superbes, le situation de SG-1 dramatique. j'aime bien ta façon de présenter Cam.

et le grand mystère: comment a-on détruit les Oris?

Citation :

Les terriens, au lieu de s'émerveiller cherchent un coupable. Purement terrien.

indeed!

Entièrement d'accord. Ta fic nous montre là bien les défauts des humains sur une grande échelle et c'est génial. Donc oui la situation de SG-1 est toujours aussi dramatique et c'est très intéressant. Je sais pas pourquoi mais la scène où Cam fait son chantage m'a beaucoup plu et bizarrement il m'a fait plus pensé à Crichton qu'à Mitchell...

Atlantis c'était beau aussi. Une fois de plus, j'ai faillit verser une petite larme tellement c'était émouvant. Rodney est excellent. Les adieux magnifiquement bien écrits.

Et comme d'habitude, même si le reste est tout aussi superbe, ce que je préfère dans ta fic c'est l'histoire avec Anders. L'ambiance qui s'en dégage mélangeant Star Wars, Farscape et Firefly est vraiment fascinante. Pourquoi la série ne nous offre ce genre d'ambiance que si rarement ??? C'est bourré de référence comme d'hab, et ça j'aime bien. Hiiiii ! Le vaisseau qui s'appelle "Black Mamba" c'est monstrueux. Je suis sur que ce vaisseau c'est une fille et qu'elle est blonde.

Sinon, comme je te l'ai déjà dit, ta fic je l'aime tout autant que celle de Mat ce qui n'est pas rien (pour plus de détail, voir mon éloge d'Heliopolis... ). Donc voilà tu sais que je suis ton plus grand fan comme toujours.

Que dire de plus?

C'est vraiment, euh... J'trouve pas de mot là .


Le chantage de Cam pour Teal'c, on sent bien qu'ils sont remontés contre le C.T.I.

Le départ d'Atlantis, c'était vraiment émouvant, et superbement écrit. On sent l'émotion de l'équipe. A part mcKay qui a l'air de plus se soucier de faire décoller la citée .

Et l'histoire avec Anders, toujours aussi palpitante, c'est bien de garder un côté aventure à côté de tant de drame.


En résumé, que du bon

Je vais pas reprendre ce qui a déjà été dit mais je suis amplement d'accord/

Par contre un générateur de bouclier Asgard dans le commerce.... Je me demande comment il serait arrivé là....

Et pour la scène du départ d'Atlantis, outre le fait qu'elle est très bien faite, j'aurais imaginé que la population de Pégase n'aurait pas tolérée que des gens venus d'une autre galaxie viennent embraquer la cité comme cela. Les Terriens s'approprie comme ça la cité. J'aurais bien vu une tentative de la population de Pégase pour s'emparer de la cité plutot que de la laisser partir avec les Humains car de quel droit les Terriens peuvent ils prendre la cité ainsi?

Merci à tous, je suis comblé de bonheur là ! Merci beaucoup de vos compliments.

Citation :

Teal'c étant membre du haut conseil jaffa, je medemande pourqui ceux-ci ne viennent pas le chercher sur terre avec un (ou des) vaisseau(x)

Dans le chapitre 1, il est fait une allusion aux jaffas, qui explique en partie pourquoi il n'y a pas de mission de sauvetage en quelque sorte. Et puis, Teal'c n'a pu en aucun moyen contacter les Jaffas de toute façon, car il n'a plus accès aux ressources de la porte et des organisations qui en découlent.

Citation :

et le grand mystère: comment a-on détruit les Oris?

Wait & See.

Citation :

Le vaisseau qui s'appelle "Black Mamba" c'est monstrueux. Je suis sur que ce vaisseau c'est une fille et qu'elle est blonde.

Tarantino Powaaaa

Citation :

part mcKay qui a l'air de plus se soucier de faire décoller la citée

Pour moi, c'est de cette façon que McKay parvient a oublier sa tristesse. Il est affecté c'est certain mais le fait de ce concentrer sur le décollage lui permet de ne pas montrer ses sentiments.

Citation :

Par contre un générateur de bouclier Asgard dans le commerce.... Je me demande comment il serait arrivé là....

Pour moi la Voie Lactée cache bien des secrets, et tout se trouve, comme sur Terre.

Citation :

Et pour la scène du départ d'Atlantis, outre le fait qu'elle est très bien faite, j'aurais imaginé que la population de Pégase n'aurait pas tolérée que des gens venus d'une autre galaxie viennent embraquer la cité comme cela. Les Terriens s'approprie comme ça la cité. J'aurais bien vu une tentative de la population de Pégase pour s'emparer de la cité plutot que de la laisser partir avec les Humains car de quel droit les Terriens peuvent ils prendre la cité ainsi?

En disant "peuple de pégase" tu veux dire le pouilleux club du coin ? Ah, si c'est ça et bien là réponse reste logique. Si tu as suivit le chapitre, tu sais qu'ils ont trois ZPM branchés sur la cité, donc tout est parfait niveau sécurité. Et une cité au milieu de l'eau est-elle si facile a prendre ?

Et ce n'est de toute façon pas l'option choisie pour ma fanfiction, car si je devais explorer toutes les pistes possibles, mon histoire serait légèrement chiante ... c'est comme le coup du DHD qui explose. Pourquoi il explose alors qu'il ne devrait pas ? Parce qu'il DOIT exploser pour faire continuer l'histoire. Pourquoi Atlantis part de Pégase sans problème ? Parce qu'elle DOIT partir sans problème !

En tout cas merci beaucoup de vos compliments !

A mon tour de te couvrir de compliments.

Les adieux, j'ai beaucoup aimé. Le fait que tu n'ais pas mis de dialogues, ça donne une ambiance très calme... On a l'impression que le temps s'est arrêté. Ca renforce l'intensité des émotions des personnages. Bref j'aime.

En ce qui concerne Anders... Il est dans de beaux draps, en plus Kemo l'a abandonné (à moins que celui-ci ait eu un ennui pour faire plus tard un retour héroique).

Pour SG1, j'ai réfléchi et je trouve ça un peu gros que le gouvernement révèle toutes les bourdes de SG1... Surtout que l'équipe était quand même sous commandement militaire donc de l'état. J'imaginerais les militaire leur faire du mal un peu plus incidieusement. Mais bon, ils souffrent et j'aime ça. (nan, je suis pas sadique )

Je ne vois pas quoi ajouter... C'est fluide, la tension et la magie se maintiennent... Pareil, j'ai tiqué en entendant parler du générateur Asgard, mais après tout, pourquoi pas ?


Décollage très réussi pour Atlantis... J'ai commencé par me poser des questions quand la Cité se met à trembler (c'est un vaisseau Ancien, quand même) mais on peut imaginer qu'après 10 000 ans passés sous l'eau sans activation ni entretien, ils aient besoins d'une seconde de "dérouillage"...

Pour ce qui est de la défaite des Oris, j'ai mon hypothèse...

SPOILER POSSIBLE///

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Je suis sûr que les Terriens ont vaincus les Oris en exterminant leurs fidèles, soit en utilisant le dispositif de Dakara (ou un autre du genre), soit avec une réplique des virus des Précheurs, soit par un autre moyen ; cela aurait pu affaiblir grandement les Oris, qui n'y étaient pas préparés, et n'auraient alors pu résister au pouvoir du Sang Real.

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Mais bien sur, il ne s'agit que d'une théorie.