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 Effet Papillon [Tome II]

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Rufus Shinra
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Rufus Shinra
Roi des Petits Gris
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Rufus Shinra


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Effet Papillon [Tome II] - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome II]   Effet Papillon [Tome II] - Page 7 EmptyLun 9 Mai 2011 - 2:13

C’est pas vrai, pensa Anna en entrant dans sa chambre. A chaque fois que j’ai l’impression que je commence à maitriser la situation, il y a autre chose qui me tombe dessus. Quoi d’autre, maintenant ?

- Docteur Stern ? la surprit la voix inimitable d’Atlantis dans son oreille.

Anna soupira, puis répondit :
- Oui ?
- Vous l’avez rencontrée, n’est-ce pas ?
- Qui ?
- S’il vous plait, ne jouez pas à cela avec moi. J’ai besoin de savoir ce qui se passe. Que vous a dit Urth ?
- … Rien de particulier. Les politesses d’usage, tous ce qui lui passait par la tête.
- Vous a fait-elle part de ses plans ?
- Non, et, franchement, je n’ai pas la moindre idée de ce qu’elle compte faire.
- … Très bien. Je suis désolée que vous soyez impliquée dans cette situation.
- Ho ? Maintenant, vous êtes désolée ? Qu’est-ce que je suis censée savoir sur elle que vous ne m’avez pas dit ? Vraiment, qu’est-ce qui se passe, maintenant ?
- J’ai connu Urth avant et après son Ascension, et elle est un personnage pour le moins… intéressant.
- Intéressant comment ?
- Elle est particulièrement compétente dans son domaine de recherche, à savoir les fluctuations temporelles localisées. C’est ce qui a permis à son attitude générale de ne pas lui poser de problèmes, à l’époque.
- Même à ce moment-là, elle était un peu…
- Ne vous méprenez pas sur son attitude, docteur Stern. Elle est peut-être excentrique dans ses relations au quotidien, mais je puis vous assurer, par mon expérience, qu’elle sait aisément quand cesser de maintenir ce masque particulier. D’ailleurs, votre réponse semble indiquer que vous y avez eu affaire, ce qui indique que, au moins, ce dont elle a pu vous parler n’est pas éminemment critique.
- On va dire que ça dépend du point de vue.
- Je présume qu’elle n’a pas mis en jeu l’avenir de la galaxie ou quelque chose d’équivalent.
- … Non, je ne crois pas.
- Dans ce cas, je pense que je pourrai m’accommoder de la situation. Quoi qu’elle vous ait demandé de faire, cela ne pourra avoir que des conséquences limitées sur nos objectifs, que vous partagez apparemment. Vous êtes sûre de ne pas vouloir m’indiquer de quoi il s’agit ?
- Oui, oui.
- … Très bien.
- Comment ça, “très bien“ ? Pas de questions supplémentaires ? Je croyais que vous cherchiez à tout maitriser ?
- C’est effectivement ce que je fais, docteur Stern, et ce pour le bien du plus grand nombre. Mais comprenez bien que, dans la mesure où vous êtes l’individu agissant, j’ai la maitrise totale de la situation. Vous savez aussi bien que moi que je suis capable d’anticiper et de déterminer les résultats de la quasi-totalité de vos actions, et de prendre mes décisions en conséquence. Ma crainte était de voir Urth agir directement, sans intermédiaire. Vous venez de m’en libérer en admettant qu’elle vous a chargé d’une mission quelconque. Le moins que je puisse faire est de vous laisser, à toutes deux, le bénéfice du doute.
- A toutes deux ?
- D’accord, à vous, docteur Stern, puisque je n’ai aucun moyen d’action sur Urth.


L’alarme de son oreillette la tira du sommeil, et, une fois que la scientifique eut reprit ses esprits, elle accepta la communication entrante.
- Anna ? Ici Daniel. Sam vient de m’appeler. SG-17 est prête à partir, nous devons les rejoindre pour leur expliquer la mission.
- D’accord… Où êtes-vous ?
- Je serai devant l’ascenseur principal dans dix minutes. Amenez votre équipement, parce qu’on ne repasse pas par ici après.
- Entendu, j’arrive, conclut Anna en s’étirant sur son lit.

Après s’être rhabillée aussi vite que possible, elle rassembla ses affaires, et ajusta la veste tactique qui lui avait été fournie, sentant avec appréhension le poids des armes à sa ceinture. Puis, jetant un bref regard à la pièce aux murs de béton, elle prit son sac à l’épaule et quitta le petit logement. Rapidement, elle retourna à l’ascenseur par lequel elle était venue pour voir Jackson arriver par l’un des couloirs principaux.

- Vous êtes prête ? demanda-t-il, alors qu’Anna voyait dans la posture de l’archéologue les années d’expérience sur le terrain qui lui manquaient et ne faisaient que souligner les différences entre elle et lui.
- Autant que possible, docteur, fit-elle en entrant à sa suite dans la cabine exigüe.
- Parfait. Normalement, Sam nous a préparé une salle de briefing, et vous allez leur expliquer la situation.
- Moi ? s’étonna Anna.
- Oui, oui. Vous êtes la spécialiste pour cette mission. Dites-leur quelque chose sur des ruines Anciennes, tant que vous n’abordez aucun sujet vraiment important.
- D’accord… Et, pour l’autre aspect ?
- Je m’en occupe.
- Vous les connaissez ?
- Un peu… J’ai déjà travaillé avec le major Scott, leur chef, quand il était nouveau dans cette équipe. Pour le reste, je les connais autant que vous.
- Et, nous allons sur Hébrida, c’est ça ?
- Oui. Juste pour négocier le droit de passage et de prospection archéologique. J’ai encore quelques contacts là-bas, donc ça ne devrait pas prendre trop longtemps. Oui, un conseil : faites-vous un réseau si vous devez les voir plus d’une fois ou deux. Tout leur système fonctionne autour de deux choses, l’argent et les retours d’ascenseur. Et même comme ça, quand on n’a que le premier, les seconds évitent beaucoup de délais et de frais inutiles.
- Merci du conseil… même si je ne pense pas aller souvent là-bas.
- Et on se limite tous à faire ce que nous avions prévu, hein ? plaisanta Jackson.
- Compris, admit-elle avec un petit sourire. J’essaierai de me faire des amis quand on sera là-bas.
- Déjà, ne vous faites pas d’ennemis, c’est le premier pas. Ensuite, quand ils vont voir que vous êtes avec au moins un VIP et que c’est vous la spécialiste pour une mission archéologique, je suis sûr qu’ils vont vous tenir à l’œil.
- Et c’est censé me rassurer ?
- Non. Mais, si vous jouez bien vos cartes, vous devriez pouvoir glaner quelques noms. Et c’est déjà bien pour une première visite.
- Si vous le dites, fit-elle, neutre, alors que la double porte s’ouvrait pour les laisser sortir.

Suivant l’archéologue, elle passa devant plusieurs séries de portes, toutes fermées et, pour certaines, présentant des plaques indiquant les locataires des bureaux. L’étage était, absence de fenêtre comprise, identique en tous points à un immeuble de bureaux comme il pouvait en exister sur Terre, et seule la présence de militaires équipés d’armes humaines et extraterrestres lui rappelait ce qu’il en était réellement.

Elle s’arrêta, prise d’un mauvais pressentiment, alors que Jackson faisait de même pour vérifier le numéro de la salle, puis le suivit lorsqu’il fit demi-tour en grommelant.

-Enfin… fit-il en arrivant devant la porte voulue. En espérant qu’ils ne nous attendent pas depuis trop longtemps.

Il entra à l’intérieur, et, aussitôt, la discussion qui semblait animer le groupe s’interrompit, les cinq personnes déjà à l’intérieur se levant. Anna entra à la suite de Jackson, et se figea brusquement en voyant le groupe.

Oh non. Non. Non. Non. Non. C’est pas possible !

- Anna, vous venez ? lui demanda l’archéologue en se retournant.

Elle se rendit compte que, depuis quelques secondes, elle était restée en travers de la porte, et se reprit aussitôt, rejoignant Jackson.

- Bonjour. Durant les prochains jours, nous allons travailler ensemble, commença celui-ci. Je suis le docteur Daniel Jackson, et voici le docteur Anna Stern.
- Docteur, acquiesça le chef de l’équipe. Autant faire les présentations tout de suite. Major Ethan Scott, reconnaissance tactique et infiltration.
- Capitaine Mikhail Pedrovich Nasimov, communication et renseignements, se présenta son voisin de droite, légèrement plus grand que son supérieur et offrant un visage amical aux deux civils.
- Capitaine Jörg Hansen, logistique et survie, fit un homme plus fluet que ses deux coéquipiers, fixé sur Anna, cherchant à la jauger du regard.

Même si elle ne s’en rendait pas compte, son attention occupée par quelque chose d’infiniment plus grave à ses yeux.

- Lieutenant Karima Choukri, véhicules et matériel xéno, dit à son tour une plus jeune femme.

-Sous-lieutenant Ruth Ravenwing, dit l’Ascendante, désormais dans la même tenue de camouflage que le reste de l’équipe SG et la chevelure revenue à une longueur militairement plausible et à une couleur blond clair davantage que blanche. Reconnaissance tactique.


Anna faisait tout son possible pour ne pas garder son regard vissé sur la personne qui n’avait rien à faire dans cette salle de briefing et qui semblait pourtant ne déranger personne par sa présence.

Vous aviez tort, docteur Jackson. Je crois que j’en connais une, tout compte fait… Même si j’aurais préféré autre chose… pensa-t-elle, tandis qu’elle entendait Atlantis prononcer un mot incompréhensible dont elle reconnut néanmoins le sens au travers de l’intonation.

Une série de jurons apparemment très fleurie.





L’affichage tactique se remettait à jour en même temps qu’Atlantis finissait son annonce fatidique, et Shanti vit apparaitre le nouveau contact. Dans la zone théoriquement couverte par le vaisseau de Maltez, il n’avait pas été détecté avant la salve qui avait annihilé le reste de ses semblables.

- Que… Comment… fit la jeune femme. Comment est-ce que ça a pu arriver ?
- Je ne sais pas, lieutenant Bhosle. Pas encore, du moins, répondit l’I.A. Cela a probablement été à cause d’une série de facteurs, entre le brouillage des communications, vos réactions individuelles à la mesure d’urgence qui en a découlé et d’autres paramètres. Cependant, nous n’avons pas le temps de nous entretenir de ce sujet à l’heure actuelle.
- Qu’est-ce qui se passe, maintenant ? demanda-t-elle.
- On ne peut pas le laisser se tirer comme ça, intervint son supérieur. Sinon, Hagalaz va contre-attaquer, vous le savez aussi bien que moi, lieutenant.
- En effet, reprit Atlantis. Et nous avons donc un problème sérieux.
- Est-ce qu’on peut tirer avant qu’il ne s’enfuie ? demanda Shanti.
- Non, répondit Maltez. Le temps que les systèmes refroidissent assez, il se sera tiré en hyper. Et, pas besoin de me demander, j’ai vu pour les drones. Ils sont trop lents pour l’abattre.
- Mais, s’ils ont juste besoin d’envoyer un rapport, c’est pas déjà trop tard ? Je veux dire, ils doivent sûrement être en contact permanent avec leur I.A., non ?
- Plus maintenant, dit Atlantis. Du moins, pour le moment. Leur propre brouillage a été suffisamment affaibli pour que je reprenne un meilleur contrôle de vos vaisseaux, et je confirme l’analyse initiale du commandant Maltez. Actuellement, tous les systèmes de guerre électronique de l’escadre sont utilisés en vue de neutraliser les communications adverses. Cependant, il est clair, au vu du profil de détection que j’obtiens actuellement du vaisseau restant, que celui-ci s’apprête à utiliser son système de déplacement supraluminique dans un délai très bref. A partir de ce moment-là, il sera impossible de maintenir le secret sur mon implication. Avec les conséquences qui s’en suivront alors.

Shanti acquiesça mentalement, alors qu’elle sentait que quelque chose n’allait pas, en plus de la partie évidente des problèmes. Puis, elle se rendit compte de ce qui manquait.

- Tom, tu es là ? demanda-t-elle en appelant le pilote.
- Je suis désolée, lieutenant Bhosle, mais… répondit Atlantis.
- Quoi ? fit-elle. Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que vous lui avez fait !
- Rassurez-vous, son état n’est pas critique. Du moins, pas à long-terme.
- Qu’est-ce. Que. Vous. Lui. Avez. Fait ? rugit silencieusement la jeune femme.
- La même chose qu’à vous, lieutenant. Ce qui était nécessaire ! Alors, maintenant, vous allez vous calmer et m’écouter, parce que nous n’avons pas beaucoup de temps avant que la situation ne nous échappe complètement.
- …
- Le lieutenant Campbell a apparemment moins bien toléré la superposition mnémonique que j’ai dû lui faire subir. Il s’en remettra, j’en suis certaine, mais il est actuellement dans un état partiellement comateux. En conséquence, j’ai transmis la consigne à son vaisseau de partir en hyperespace sur-le-champ et de retourner au point de rendez-vous. Il pourra bénéficier d’une assistance médicale plus complète aussitôt sorti de la zone de brouillage, et attendra votre retour.

- … D’accord… lâcha Shanti. Mais vous n’avez pas fini d’entendre parler de ça.
- Je serais plus qu’heureuse d’écouter vos récriminations, lieutenant Bhosle, étant donné que cela signifiera que nous aurons pu résoudre cette crise de façon acceptable.
- Si vous voulez… Qu’est-ce qu’on peut faire pour arrêter ce vaisseau ?
- Je suis en train d’évaluer les possibilités en ce moment-même, lieutenant. Pour l’instant, rapprochez-vous de l’objectif. Nous ne devons pas perdre de temps, si jamais vous aviez à intervenir.
- Très bien…

Instantanément, la jeune femme transmit l’ordre au vaisseau, qui pivota nerveusement avant de se catapulter vers le dernier appareil adverse.

- Combien est-ce qu’on a de temps ?
- Approximativement huit secondes avant le saut ennemi. Nous avons largement le temps de remplir notre objectif.
- Vous avez un plan, donc ?
- Plusieurs, lieutenant. Mais aucun présentant un rapport gain/coût acceptable pour le moment.
- Est-ce qu’on peut gagner du temps ? demanda Shanti.
- J’y travaille, intervint son supérieur. Je risque d’avoir besoin d’un coup de main assez vite.
- Qu’est-ce que je devrai faire ?
- Être à portée de téléporteur dès que j’aurai démoli ce vaisseau.
- Apparemment, fit Atlantis, votre commandant a décidé de passer outre l’ensemble des systèmes de sécurité présents dans son vaisseau. Une solution potentiellement fonctionnelle, même si relativement coûteuse en termes de matériel.
- Coûteuse comment ?
- Vous allez devoir l’extraire rapidement de son croiseur lorsqu’il aura ouvert le feu, puisque, dans la mesure où il arrivait à tirer à nouveau dans un délai si court – ce qui n’est pas assuré pour le moment – son navire subirait une série de dysfonctionnements en cascade pouvant entrainer à court-terme un incident de haute criticité pour son générateur principal.
- Son vaisseau va sauter parce qu’il aura surchargé les canons, c’est ça que vous voulez dire ?
- Oui.
- Et, ça devrait fonctionner ?
- Je m’y attends, en effet, lieutenant. J’ai envoyé de nouvelles instructions de navigation à vos deux vaisseaux afin d’optimiser leur rapprochement et vous assurer les meilleures chances possibles pour l’extraction.

Les différents affichages présentaient désormais les trois derniers appareils présents dans ce système isolés. Convergeant tous vers le même point, ils avaient à présent cessé presque toute activité à l’exception de l’ultime rôle qu’ils s’étaient fixés dans cette bataille. L’un des vaisseaux amorçait la série de fluctuations gravitationnelles qui annonçait son saut supraluminique, l’autre achevait de se mettre en position et recommençait à alimenter ses systèmes d’armes déjà poussés à bout par la salve précédente, tandis que le dernier, le sien, accélérait avec tout ce que ses propulseurs pouvaient lui offrir.

Les distances étaient, comme l’affichait sans pitié son vaisseau, trop importantes pour que la téléportation se fasse à coup sûr, sans danger, et il lui faudrait choisir, l’instant venu, entre attendre les quelques instants de plus, au risque de voir le vaisseau exploser avec son supérieur, ou tout tenter sur un coup de dés.

La jeune femme sentait le stress revenir brutalement, mais avec cette fois-ci une origine différente, alors que sa peur se focalisait sur le reste de son équipe, qui était toujours en danger alors que l’opération se terminait. Atlantis avait démontré qu’elle n’était pas capable de maintenir le contrôle qui l’avait caractérisée depuis leur rencontre, et, à présent, les plans tenaient davantage de l’improvisation que de la stratégie.

- Qu’est-ce que je peux faire ? demanda-t-elle. Est-ce qu’un saut hyperspatial tactique pourrait aider ? Me rapprocher d’eux ?
- Non, répondit l’I.A. Les inhibiteurs fonctionnent toujours, et risqueraient de causer d’importants dommages à votre vaisseau si vous tentiez de faire un saut aussi court. Et, surtout, votre point de sortie pourrait être calculé, et rien n’empêcherait le navire ennemi d’y envoyer un projectile hyperspatial avant que vous n’arriviez et puissiez réactiver vos propres inhibiteurs.
- Et… il n’y a rien que l’on puisse faire pour aller plus vite ?
- Non, lieutenant, à moins que vous n’envisagiez un système de propulsion supraluminique ne passant pas par l’hyperespace ou des fractures spatio-temporelles quelconques, ce qui, je tiens à vous le signaler, serait d’une profonde inanité, telle que même vos scientifiques ont pu s’en rendre compte.
- D’accord… pas besoin d’être arrogante. Vous vous êtes fait avoir aussi bien que nous, pour ce coup-là.
- Non, lieutenant. Je me serais fait “avoir“, comme vous dites, si je ne vous avais pas mis à bord, en anticipant cette éventualité. Maintenant, à moins que vous n’ayez d’autres propositions…
- Si, justement, je viens de penser à quelque chose.
- Fantastique. Expliquez-moi.
- Est-ce que vous pouvez le mettre dans une capsule d’évacuation, ou bien stocker le flux de téléportation, et le mettre dans une sonde vers mon vaisseau, quelque chose comme ça ? Comme ça, on pourrait le sortir de là maintenant, et je pourrais le récupérer plus facilement.
- La présence du commandant Maltez est indispensable jusqu’au tir, et je n’ai pas un accès suffisant à son vaisseau pour reconfigurer le téléporteur de façon à éviter sa dématérialisation, si besoin était.
- Ca ira, lieutenant, intervint celui-ci. Je vais m’en sortir, ne vous inquiétez pas. Soyez juste là quand ça va chauffer, d’accord ?
- Oui, monsieur.
- Oh, et, Atlantis… continua Maltez.
- Oui ?
- Vous parliez de reconfigurer le téléporteur pour, en gros, me copier, quand Shanti proposait son idée de se servir d’un buffer de stockage. Je vous le dis tout de suite, je ne suis pas vraiment sûr de vouloir qu’on fasse une copie de moi.
- En le reconfigurant. Certains aspects matériels seraient à voir. Mais, effectivement, ce serait le résultat.
- Alors, je préfère vous le dire tout de suite, c’est non. On est déjà assez dans la merde comme ça pour que vous nous cloniez à tout bout de champ, d’accord ?
- Comme vous l’entendez, commandant. Mais, quoi qu’il en soit, la question ne se pose pas dans la situation actuelle.


L’officier eut envie de lever les yeux au plafond, mais se reprit, venant de recevoir par la dernière transmission une nouvelle série de codes de sécurité. Les utilisant dans les multiples interfaces s’étant affichées en réponse à ses consignes, il vit une nouvelle série d’obstacles s’évanouir et continua son travail frénétique.

L’I.A. le lui avait confirmé, le vaisseau qu’il occupait n’aurait quasiment aucune chance de survivre à ses manipulations. Mais, s’il s’y prenait suffisamment vite, il aurait l’occasion de tirer une seconde fois, avant que le ZPM et les générateurs magnéto-gravitiques secondaires ne rendent brusquement l’âme. Ce qui, dans le cas de ces derniers, ne posait pas le moindre problème, si tant est que l’on acceptait sans broncher de transformer en autant de ferraille des générateurs produisant infiniment plus d’énergie chaque seconde que sa civilisation n’y parvenait en un an.

En revanche, le générateur extrayant l’énergie de l’écume quantique, lui, était, dans certaines conditions très précises, quelque peu plus instable. Or, ces conditions étaient exactement ce vers quoi il se dirigeait volontairement. Plutôt que de passer à nouveau par les conduites d’énergie qui parcouraient le vaisseau, il allait réinjecter une partie de la puissance produite dans le module d’alimentation lui-même. Suivant les consignes de l’I.A., il oscillait entre l’émerveillement et la terreur, alors qu’il se rendait bien compte qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il était en train de faire et des concepts qu’il manipulait.

Si ce n’est bien sûr que ses actions allaient lui offrir une place dans un club particulièrement restreint, dont les membres les plus connus se nommaient Samantha Carter et Rodney McKay. Une fois le vaisseau détruit par l’ultime salve de son propre navire, il ne resterait plus qu’à sa subordonnée la simple tâche de le téléporter à son bord avant de s’enfuir aussi vite que l’hyperpropulseur de son appareil pourrait les catapulter.

Le chef de l’équipe termina de rentrer un autre ordre, et n’eut plus qu’à attendre la prochaine phase du plan qu’il avait suggéré et qu’Atlantis avait détaillé pour lui. Lentement, la répartition de l’énergie à bord changeait, approchait du point critique que les sécurités étaient censées prévenir avant qu’il ne les désactive, et il avait quelques instants pour lui.

Aussitôt, ses pensées allèrent vers le pilote, qu’Atlantis avait fait évacuer en urgence de la bataille presque gagnée.

Ironique… Au final, si Bhosle a craqué plus tôt, elle s’en sort mieux que lui maintenant, avec tout ce foutoir. N’empêche, cette I.A. va vraiment nous en faire baver jusqu’au bout… mais… est-ce qu’elle a tort ? Si un dixième de ce qu’elle nous a dit est vrai… est-ce que je peux vraiment la blâmer pour prendre ce genre de décision ? J’ai fait pareil, sinon pire, à l’époque, quand Ba’al allait lancer ses Kull… A croire que ça devait me retomber sur la figure à un moment ou un autre. Mais elle aurait du nous préparer à ça, pas nous lancer comme ça… Et encore, qu’est-ce que je raconte ? Elle nous y a préparés. Si on n’avait pas eu ces foutus souvenirs, avant, j’aurais sûrement fini comme lui.

Tiens le coup, Thomas. On a passé le pire. Enfin, je crois…


Son vaisseau lui indiqua la fin de la reconfiguration des systèmes de bord, et l’officier commença, avec délicatesse, à rediriger l’énergie de façon à générer de façon manuelle un ultime dard d’énergie qui viendrait anéantir la dernière chance que l’information puisse fuir vers Hagalaz.

Il allait à présent devoir contrôler, à l’extrême limite des tolérances militaires de son générateur principal, l’acheminement des flux que celui-ci générait après avoir été lancé dans un cycle qui ne pourrait se terminer que d’une seule façon. Par la libération brutale de l’ensemble de l’énergie présente en son sein.

Le tout était de retarder cette inévitable fin assez longtemps pour remplir son objectif.



Tom… Est-ce que tu es là ? fit Shanti, sans trop d’espoir, alors que son vaisseau fusait vers sa destination, s’approchant petit à petit de celui de son supérieur.

Elle ne fut pas étonnée de l’absence de réponse, et professa quelques jurons silencieux destinés à l’I.A., qui était pour elle responsable de tous leurs maux. Depuis l’instant où elle avait posé le pied en-dehors du Jumper, sur cette planète inconnue, jusqu’à maintenant, et, à la croire, pour encore très longtemps, sa vie ne serait que le jouet d’une Entité aux plans inaccessibles.

Elle avait un peu plus de mal à en vouloir à Atlantis, si l’objectif final annoncé avant le début de la mission était bien celui visé, mais il lui suffisait de penser à Campbell pour se rappeler pourquoi elle éprouvait de la colère envers l’I.A.

Mais les sentiments étaient contradictoires, alors que la jeune femme se rendait compte, malgré les difficultés pour l’admettre, que l’intervention d’Atlantis avait eu au moins un effet positif le concernant.

Elle les avait rapprochés, alors qu’ils cherchaient l’un comme l’autre leurs repères dans la tempête qu’était cette mission colossale. Et, à travers Tsippora, elle avait commencé à se poser des questions que son inconscient avait gardées bloquées.

Des questions auxquelles elle allait devoir trouver des réponses, avec l’aide du pilote inconscient, et sans plus tarder, alors que cette mission soulignait parfaitement à ses yeux le danger auquel ils s’exposaient avec Atlantis. Un danger face auquel elle ignorait pouvoir échapper un jour.

Son attention se reporta un instant sur la carte tactique, où, d’une pensée, elle fit s’afficher les différentes sphères correspondant aux portées maximales et efficaces de son système de téléportation.

Allez… plus vite… pensait-elle tandis que la sphère extérieure se rapprochait bien trop lentement de l’icône du dernier vaisseau allié.



Au centre de l’imposant croiseur, le corps inanimé du premier être vivant à l’avoir foulé depuis des millénaires trembla un bref instant, puis, brisant le silence qui régnait jusqu’alors, se mit à gémir, en hyperventilation.

- Lieutenant Campbell, l’interpella la voix dans son esprit.

Il ne répondit pas, ne réagissant qu’en se prenant la tête entre les mains avant de regarder autour de lui, de chercher désespérément une présence, quelqu’un ou quelque chose pour s’agripper.

- Lieutenant ! reprit Atlantis.

Paniquant, le pilote recula, toujours assis au sol, jusqu’à avoir le dos plaqué à l’une des cloisons formant le périmètre de la salle de commande. Le regard perdu dans le vide, il continua à respirer bruyamment, sans réfléchir, sans écouter la voix qui, à deux reprises, tenta de lui parler au travers cette fois-ci des haut-parleurs avant de renoncer pour le moment.



Tiens bon, foutu tas de boulons…

Les alarmes étaient devenues un désagrément périodique, s’interrompant tandis qu’il les annulait à chaque fois qu’elles apparaissaient pour lui signaler le danger inhérent à ses manœuvres.

- Je sais, je vais faire sauter la moitié de ce système, si je continue ! C’est prévu, qu’est-ce qu’il y a de difficile à comprendre ? Oui ! Je. Suis. Sûr. Que. Je. Veux. Faire. Ca !

A une centaine de mètres de lui, au cœur de l’immense vaisseau, un nanotube de carbone se rompit, entrainant une infime modification de la résistance électrique et mécanique de l’un des radiateurs principaux, alors que l’un de ses éléments centraux venait de se scinder. Le changement, brusque mais infime, ne fut pas repéré immédiatement par les systèmes de surveillance, dont la priorité pour l’affectation des moyens internes avait été fortement réduite par l’humain dans le poste de commandement.

En quelques fractions de secondes, il fut trop tard pour réagir, et l’augmentation de la résistance, impliquant une hausse de la puissance absorbée par le reste des composants, fit grimper leur vitesse d’usure à un taux plus important qu’à l’instant d’avant. Lorsque la seconde série de pannes locales se produisit enfin, le radiateur avait commencé à perdre toute son utilité, et la chaleur commençait à s’accumuler dans le vaisseau, incapable d’être expulsée dans le subespace.

Le seul signe que Maltez put voir de cette catastrophe en puissance fut le changement du temps prévu avant la perte du vaisseau. Ce temps venait de passer en-dessous de celui nécessaire à un nouveau tir.

- Merde.
- Qu’est-ce qui se passe ? lui demanda Shanti.
- Un instant, lieutenant. J’ai un problème. Atlantis, je veux vous parler en privé.
- C’est bon, commandant, lui répondit l’I.A.
- Vous avez vu ce qui vient de se passer ?
- En effet. Je suis… désolée, commandant. J’avais espéré qu’un incident de ce type ne se produirait pas.
- Concrètement, Atlantis, est-ce que vous pouvez faire quelque chose ?
- Oui…
- Ouf… soupira-t-il de soulagement.
- … mais, dans ce cas, votre vaisseau deviendrait entièrement incapable de tirer dans le temps imparti, compléta la voix impersonnelle.
- …
- Vous… comprenez les enjeux.


- Je… n’ai pas vraiment le choix, c’est ça ? fit-il finalement. Si le vaisseau saute avec moi, les autres, en face, ne pourront pas balancer leur message.
- En effet, commandant.
- … Et bien… on dirait que, tout compte fait, je ne vais pas faire partie de votre petit plan.
- Je ne sais pas si vous me croirez là-dessus, commandant, mais… je suis vraiment attristée de cette situation. Je n’ai connu votre espèce que depuis quelques semaines, et je suis forcée de reconnaitre que j’ai vu en vous certaines des qualités qui ont convaincu les Asgard de travailler avec vous et de mettre leur sort entre vos mains après leur dégénérescence génétique. Et c’est parce que je suis certaine que vous avez la possibilité d’affiner ces qualités que mon plan est ce qu’il est. Je… l’ai modifié en vous prenant en compte, vous et les autres humains avec qui je travaille actuellement. Cette situation… c’est un gâchis.
- Sentimentale, maintenant ? Vous essayez de me conforter ?
- Non, commandant, j’essaie de faire preuve d’honnêteté. Si nous ne pourrons plus coopérer longtemps, alors, autant que je vous donne ce qui m’est possible de vous offrir.
- Je vois… Je ne suis pas le premier que vous…
- En effet, commandant. Pas le premier, mais, j’espère, le dernier. C’est ce que j’ai à chaque fois espéré. Même si mon rôle est de planifier, de préparer, certaines choses sont inévitables, et j’ai eu de nombreux choix à faire. Des choix que je serai physiquement incapable d’oublier.
- Syndrome du survivant, hein ?
- En quelque sorte. A ceci près que, plus que vous ne pouvez l’imaginer, je me rends compte à quel point tout ceci est un gâchis. J’ai vu ce que les formes de vies ont comme potentialité, et, si je peux… rationaliser de très nombreuses choses, de par mon rôle et mes objectifs, cela m’est plus difficile pour ceux et celles que j’ai appris à connaitre.
- Vous les protégerez ?
- Autant que possible. Je ne vous promets rien, sinon de ne pas gaspiller inutilement ce qu’ils sont.
- C’est sûrement naïf, vous connaissant, mais… je vous fais confiance.
- Merci. Voulez-vous que je vous mette en communication avec le lieutenant Bhosle, avant que… ? demanda Atlantis.
- Oui, mais, j’ai encore une chose à vous demander.
- Bien sûr.
- Nous avons tous abandonné la Terre. Et, si Shanti et Tom ont tous les deux laissé du monde derrière eux, j’ai des personnes qui comptaient sur moi. Je voulais repasser une fois que tout ça serait fini, au moins les rassurer, peut-être leur expliquer, mais là, ça va être un peu difficile…
- Je comprends… Si cela peut vous conforter, je ferai le nécessaire.
- Merci. Maintenant, j’ai quelques petites choses à dire à cette gamine.


- Shanti ? fit la voix de l’officier.
- Commandant ! Tout va bien ?
- Pas vraiment, non.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Pour faire court, il y a eu un petit souci technique, et le ZPM va sauter légèrement plus tôt que prévu, et je ne peux pas vraiment faire quoi que ce soit. La bonne nouvelle, c’est que l’autre vaisseau n’aura pas le temps de se barrer avant d’être pulvérisé par le gros boum.
- … non. Vous devez vous…
- Pas de faux espoirs. C’est ça, ou je crame quasiment tout et je laisse l’autre vaisseau se tirer.
- Est-ce qu’on ne peut pas…
- Non. Il n’y a pas de solution miracle, Shanti. Et vous savez tout comme moi ce qui se passera si cet engin se barre de là. On n’a pas le choix. Je n’ai pas le choix.
- S’il vous plait, essayez de… je ne sais pas, maintenant, vous pouvez quitter le vaisseau. Faites-vous scanner par Atlantis, et éjectez les mémoires. Je les récupérerai ! fit Shanti, alors qu’elle sentait son corps commencer à réagir physiquement à ses émotions, contrastant par sa lenteur avec la vitesse de pensée que les améliorations d’Atlantis offraient et qui avaient transformé un combat de quelques minutes en un calvaire intemporel.
- Non.
- Pourquoi !
- J’ai des responsabilités envers mon équipe, lieutenant. Quand ce ZPM va sauter, c’est tout sur quelques milliards de kilomètres qui va griller. Vous savez très bien que vous n’aurez pas le temps d’arriver à portée avant que tout ne parte en fumée. Moi, en tout cas, je le sais. Et je ne vais pas vous laisser vous suicider comme ça.
- Mais…
- Non. Vous devez vous en tirer, lieutenant. Maintenant, on compte tous sur vous. Ce n’est pas juste, mais c’est comme ça. C’est vous qui menez la danse, plus moi.
- Mais… mais, et le lieut…
- Thomas est un bon officier, l’interrompit Maltez, mais il n’a pas ce que vous avez. Vous êtes capable de tenir le coup face à tout ce qu’Atlantis nous balance. Je le sais, et il le sait. C’est pour ça qu’il aura besoin de vous, quand vous serez rentrée. Sans vous, il ne tiendra pas cinq minutes, alors ne le laissez pas tomber. Considérez ça comme mon dernier ordre, lieutenant. Sauvez vous, et bottez tous les culs qu’il faudra pour arranger ce merdier.
- … Je ne… je ne pourrai pas. Comment est-ce que je pourrais faire quoi que ce soit ? Je n’ai aucune… expérience. Sans vous pour nous diriger…
- Ha ! Parce que je vous dirige, tous les deux ? Ca fait longtemps qu’Atlantis m’a remplacé, lieutenant. Et l’expérience, vous vous la faites.
- Il y a forcément une autre solution !
- S’il y en a une, je ne l’ai pas trouvée, mon vaisseau non plus, et Atlantis non plus. Et puis, honnêtement, il y a pire, comme façon d’y passer, non ?
- Comment… comment est-ce que vous pouvez accepter ça ? demanda la jeune femme.
- Je ne sais pas, lieutenant. Peut-être parce que tout ce plan ne me plait pas trop. Nécessaire, oui, mais je n’aime pas ce qu’il implique. Je suis désolé de vous laisser toutes ces responsabilités, mais je peux au moins me dire honnêtement que ce n’est pas de ma faute. Et puis… ah, je suis pas très doué pour tout ça ! Ecoutez, Shanti. Dites à Thomas qu’il a fait un foutu bon boulot. Il s’en est mieux sorti que beaucoup de monde que je connais. Si un jour, vous pouvez revenir au SGC, essayez de trouver le colonel Enoch Murkins. Enfin, s’il est toujours colonel à ce moment-là. Il me chapeautait quand je suis arrivé dans le Programme, et il pourra vous dire dans quel état j’étais après nos premières missions. Un vrai foutoir, et il m’a aidé à tenir le coup. Dites-lui juste… de ne pas oublier son GDO la prochaine fois. Il comprendra.
- Monsieur…
- S’il vous plait, Shanti, vous n’allez pas me sortir le coup de “Ca a été un honneur“, hein ? J’aimerais éviter les clichés, autant que possible. Maintenant, faites-moi plaisir, et tirez-vous de là avant d’y passer à votre tour. Il y a un pilote là-bas qui a besoin d’un coup de main pour remonter la pente, et vous êtes la seule à pouvoir le lui donner. Alors allez-y, et bottez le cul de cette Hagalaz jusqu’à ce qu’elle comprenne avec qui on est dans cette guerre.
- … A… à vos ordres, monsieur. Est-ce que… est-ce que je peux faire quoi que soit pour… ?
- Atlantis fait ce qu’elle peut de son côté, ce qui est la moindre des corrections de sa part. Vous, faites ce boulot correctement, et tenez bon. C’est le maximum que vous pouvez faire pour moi. Atlantis ?
- Oui, commandant ? fit l’I.A., entrant dans l’échange.
- Veuillez activer l’hyper de son vaisseau et la mettre à l’abri.
- A vos ordres, commandant.

L’officier regarda, d’un air détaché, la fenêtre hyperspatiale se former, avant de désactiver l’écran de visualisation.

Bon, bon, bon…
- Atlantis ?
- Oui ?
- Est-ce que vous sauriez falsifier mon écriture sur un document papier ?
- Sans le moindre souci, commandant. Je puis accéder à certaines archives, et avec assez d’échantillons de votre graphie…
- Parfait. Alors, je commence… Monica, je ne sais pas ce qu’on a pu te dire à mon sujet, mais, malheureusement, une chose est vraie dans tout ça…
- Commandant ?
- Oui, quoi ? demanda Maltez, crispé à l’interruption.
- Il y a une possibilité supplémentaire, du moins pour votre famille.
- Laquelle ?
- Vous avez été téléporté à de nombreuses reprises, et j’ai, en stockage certaines mémoires, que je pourrais utiliser.
- Encore cette histoire de me copier ?
- Mes verrous éthiques sont relativement minces, comme vous aurez pu le constater, mais cela a été spécifiquement entré par mes concepteurs. A moins de dérogation particulière, de la part d’une Assemblée Plénière, je suis dans l’interdiction absolue de recourir à une telle méthode pour remplacer des pertes.
- Bon, et bien c’est réglé.
- Laissez-moi finir. En revanche, ce que je puis faire, en interprétant de façon très libérale la situation, est de renvoyer une copie de qui vous êtes, en ayant effacé l’ensemble des souvenirs relatifs à notre situation, à ce qui s’est passé au moins depuis le contact avec le Bellérophon, auprès de vos proches. Cette copie ne saura jamais son statut, et permettrait à votre famille d’éviter cette perte et ce deuil que j’ai causé par mes actions. Bien sûr, étant donné les larges implications éthiques d’une telle décision, le choix vous revient entièrement, et je n’agirai pas sans votre consentement explicite.
- Si je réapparais sur Terre, ils ne vont pas se poser des questions, dans le Programme ?
- Ces problèmes sont entièrement solvables avec les moyens dont je dispose. La décision est votre, je prendrai, si nécessaire, en charge les conséquences.
- D’accord. Je vais y réfléchir. Laissez-moi juste terminer ce que j’ai commencé, au cas où…
- Bien sûr.
- Où est-ce que j’en étais ? Ah, oui… Monica, je ne sais pas ce…




FIN DU TOME II
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Vyslanté
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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome II]   Effet Papillon [Tome II] - Page 7 EmptyMar 10 Mai 2011 - 8:32

O-M-F-G


Pour un épilogue, c'est un sacré épilogue !

Tant de choses à dire, je sais pas par quoi commencer...

Bon, au moins ça répond à ma question quelques poste plus haut : "Que fait une élevée au SGC ?"... Réponse : elle s'ennuie ! Et elle surveille Daniel, accessoirement... Donc, forcément, il paraissait logique qu'elle viennent avec lui dans cette petite expédition (Qui commence pas super-super, puisqu'il faut déjà aller se révéler à la moitié de la Galaxie, monde Hébridan oblige), mais franchement, de cette manière... Et bien, ça promet du spectacle ! Enfin, des "coïncidences troublantes", devrais-je dire...

Du coté de Van'Tet, et bien, c'eut pu être pire... Même s'il se retrouve quand même dans une situation pour le moins délicate : coincé sur Dakara avec quelques mercenaires...

En parlant de Dakara, la mission de Carl... J'ai une nouvelle fois envie de dire "Qu'est ce que c'est les histoires ?!" Ma parole, c'est un complot pangalactique impliquant pas mal de monde, là ! Et Bra'tac enlevé pas ce qui est sensé être les services secrets terriens !

Après reste la bataille spatiale... Je tiens à te féliciter, elle est très bien écrite, et on est tenu en haleine jusqu'à la fin, pour le moins tragique... Enfin, le "club des destructeurs de systèmes solaires" viens de recruter un nouveau membre !

Citation :
Oui ! Je. Suis. Sûr. Que. Je. Veux. Faire. Ca !

Tiens, les vaisseaux anciens sont sous Vista ^^ ? (Pour ceux qui ne comprennent pas, ou qi n'ont pas le malheur de posséder cet OS, c'est que Vista a la fâcheuse habitude de demander un double confirmation pour tout et n'importe quoi, du genre "Vous avez appuyé sur la touche F. Voulez vous vraiment appuyer sur la touche F ?", suivi de "Windows a besoin de votre autorisation pour appuyer sur la touche F")



Citation :
FIN DU TOME II

J'utilise très rarement des smileys, mais là, ça en mérite un : maaais

Et un autre pour te féliciter de ce superbe travail, de m'avoir fait passer des nuits blanches scotché dessus, de nous avoir fait rêver, et pour t'encourager pour la suite :Effet Papillon [Tome II] - Page 7 Applause
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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome II]   Effet Papillon [Tome II] - Page 7 EmptyLun 16 Mai 2011 - 21:16

je viens de terminer de lire les 2 tomes d'une traite, ca m'a pris deux jours, mais ca valait vraiment le coup :D

je vais tout simplement resumé en quelque mots ce que tout le monde pense: bon dieu, quel bordel ^^

Je dois bien avouée que je suis un peu mitigée en ce qui concerne la pluspart des personnages; certains sont assez naïfs, et je me suis trouvée a pester en lisant certains passages (ce n'est pas comme ca que je reagirais etc etc), ce n'est pas une critiqque; plus une constatation, cela prouve cependant que tu as un talent, et ca me fait plaisir de lire un livre ou une fic qui me fasse reagir de cette maniere peuh


mais certains sont parfois trop naïfs: Shanti et Campbell sont reticents a s'engager definitivement dans cette lutte, et là j'avoue avoir un peu de mal: en effet, Atlantis essaie clairement d'empecher une veritable catastrophe, et pour cela, il faut faire des compromis et utiliser tous les moyens a sa disposition, en tant que soldats des equipe SG, ils devraient comprendre que ca implique parfois des moyens non conventionels. (Vorash anyone? aarf )

je partage plus le flegme et le fatalisme de Maltez, qui comprends les implications et fait ce qu'il a faire, mais je ne suis pas une des personnages, juste une lectrice.

mais santi que l'on croyait la plus faible au debut, est en fait un peu la pierre angulaire du groupe, et s'est vraiment endurcie apres son episode sur Dakara.

Van est vraiment le plus naïf, et dans sa naïvete, je doit dire qu'il est dans une sacré merde apres ce qu'il a fait dans l'epilogue peuh



sinon, j'ai hate de voir ce que tu va nous concocter pour la suite mrgreen

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MessageSujet: Re: Effet Papillon [Tome II]   Effet Papillon [Tome II] - Page 7 EmptyLun 16 Mai 2011 - 21:58

Tout d'abord, merci beaucoup pour ces comm' ! Les réponses particulières, dans le désordre :

Citation :
mais certains sont parfois trop naïfs: Shanti et Campbell sont reticents a s'engager definitivement dans cette lutte, et là j'avoue avoir un peu de mal: en effet, Atlantis essaie clairement d'empecher une veritable catastrophe, et pour cela, il faut faire des compromis et utiliser tous les moyens a sa disposition, en tant que soldats des equipe SG, ils devraient comprendre que ca implique parfois des moyens non conventionels. (Vorash anyone? aarf )
Ils sont particulièrement naïfs et tourneboulés, on est d'accord là-dessus. L'un comme l'autre sont des lieutenants, donc moins de 25 ans. C'est véritablement leur première situation foireuse, et, pour Shanti, la première grosse action dans laquelle elle se trouve. En plus, ils sont arrivés dans une période relativement stable, où la Terre était reconnue comme une grande puissance, avec seuls quelques fouteurs de merde pour embêter ses troupes et ses installations, mais rien de majeur, pas de menace lourde nécessitant ce genre de compromissions.

Citation :
je partage plus le flegme et le fatalisme de Maltez, qui comprends les implications et fait ce qu'il a faire, mais je ne suis pas une des personnages, juste une lectrice.
Maltez, lui, avait effectivement une expérience bien plus importante, et avait déjà dû faire des choses peu recommandables pour le "bien commun". Ses expériences lors d'une opération contre Ba'al l'ont marqué à vie, et l'ont rendu plus apte à prendre ce genre de décision.

Citation :
mais santi que l'on croyait la plus faible au debut, est en fait un peu la pierre angulaire du groupe, et s'est vraiment endurcie apres son episode sur Dakara.

Van est vraiment le plus naïf, et dans sa naïvete, je doit dire qu'il est dans une sacré merde apres ce qu'il a fait dans l'epilogue peuh
Heureux de voir que c'est l'impression que tu en as tiré. Shanti, effectivement, s'est endurcie, après avoir été forcée de faire face à certaines choses très claires sur elle-même et sur les risques intrinsèques à sa nouvelle situation.

Van'Tet, lui, bah il ne comprend rien à rien, et ce depuis le début. Espion formé de façon "académique", pour surveiller les autres factions jaffa pas vraiment expérimentées non plus dans ce domaine particulier, il se retrouve brusquement dans une plus grosse mare, et découvre que la réalité n'est pas simple. En tant que jaffa, des valeurs comme la loyauté et l'honneur sont primordiales dans son inconscient, et il se rend compte que les troupes de Vala sont loyales, et pas trop déshonorables, alors que pas mal de jaffas ne sont pas les grands guerriers qu'il avait imaginé pendant sa jeunesse et sa brève expérience. Contradictions, et actions peu ou mal préparées, et il se retrouve effectivement dans le foutoir. ^_^;



Citation :
Bon, au moins ça répond à ma question quelques poste plus haut : "Que fait une élevée au SGC ?"... Réponse : elle s'ennuie ! Et elle surveille Daniel, accessoirement... Donc, forcément, il paraissait logique qu'elle viennent avec lui dans cette petite expédition (Qui commence pas super-super, puisqu'il faut déjà aller se révéler à la moitié de la Galaxie, monde Hébridan oblige), mais franchement, de cette manière... Et bien, ça promet du spectacle ! Enfin, des "coïncidences troublantes", devrais-je dire...
Imagine ma réaction quand mon alpha-lecteur, en entendant les premières idées sur Urth, m'a tout simplement dit "Elle s'emmerde". J'ai, comme tu t'en doutes, éclaté de rire, puis j'ai eu assez peur, parce que vu le calibre de la miss (Ketheriel a reconnu le personnage faisant ici un cameo), je confirme, il devrait y avoir des coïncidences chirurgicales de destruction massive.

Elle fera tout dans la subtilité. :-D



Citation :
Du coté de Van'Tet, et bien, c'eut pu être pire... Même s'il se retrouve quand même dans une situation pour le moins délicate : coincé sur Dakara avec quelques mercenaires...

En parlant de Dakara, la mission de Carl... J'ai une nouvelle fois envie de dire "Qu'est ce que c'est les histoires ?!" Ma parole, c'est un complot pangalactique impliquant pas mal de monde, là ! Et Bra'tac enlevé pas ce qui est sensé être les services secrets terriens !
En même temps, comment terminer la seconde partie d'une structure narrative de ce type sans foutre ses personnages dans une merde noire, hein ?

Bon, encore une fois merci pour les comms', et je vais essayer de me mettre au Prologue du Tome III. Sinon, n'hésitez pas côté idées pour le chapitre 9 du Tome I.
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