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| [Fanfiction][JAG] A lifetime with you | |
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Macab Larve Toxique
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| Sujet: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:41 | |
| J'ose mettre mes écrits Cette fic n'est pas totalement finie. Elle est une de mes dernières puisque j'en ai écrit une vingtaine. Mais bon ya' comme une fin provisoire A LIFETIME WITH YOU PARTIE 1 CHAPITRE PREMIER La porte de l’entrée claque. D’où je suis je l’entends. Je pense que la journée a encore été éprouvante et qu’elle va finir par me faire une crise de nerfs. Elle ne me parle que très peu de son travail en tant que CO mais je sais que ses officiers lui en font voir des vertes et des pas mûres. Je souris en repensant à nos propres effusions dans les locaux du JAG à Washington. Elle monte les escaliers en marmonnant. Elle passe devant la pièce où je me trouve. Trois secondes plus tard, elle pousse la porte. Son chemisier est à moitié défait et je vois son soutien-gorge. Elle est excitante en colère. Non, elle est excitante tout court. _ Harm, tue-moi. Je lui sourie. _ Je n’en ai pas l’intention, chérie. Elle s’approche de moi. Elle a les traits tirés, les yeux cernés. Je me décale et tapote sur mes genoux lui indiquant mon désir de l’avoir dans mes bras. Elle s’assoit et je colle ma tête entre ses seins. Je sens la chaleur de sa peau tout contre ma joue. Ses doigts jouent avec mes cheveux courts. Je dépose un baiser marqué sur sa peau soyeuse. Une de mes mains caresse sa cuisse. Je lève les yeux et nos regards se rencontrent. Dans le silence, elle pose son front contre le mien , et je sens qu’elle se détend un peu. Ses mains descendent sur ma nuque. Elle m’embrasse et j’ai déjà les yeux fermés avant que nos lèvres se rencontrent, avant que nos langues se touchent. Je tente de lui faire passer tout l’amour que j’ai pour elle à travers cet échange. _ Je suis si bien ici… Elle a les larmes aux yeux. Je la sers un peu plus contre moi. Je ne souhaite qu’une chose: la protéger. _ Aller suis moi, lui dis-je. Elle se met debout, et je suis son mouvement. J’attrape sa main, j’entremêle nos doigts naturellement, sans même y penser. Un réflexe, une habitude. Je la mène dans notre chambre. Témoin de notre amour, cette pièce a une valeur et une importance singulière pour moi. Je l’attire à côté de moi et entame son déshabillage. J’ai envie d’elle, mais je sais que ce n’est pas le moment. Et elle sait qu’il n’en sera rien. Je ne convoite qu’une chose: qu’elle me parle. Qu’elle se libère et qu’elle arrête de mettre de côté son travail. En tant qu’époux je lui ai juré devant Dieu de l’aimer et de la chérir, de l’honorer dans la pauvreté ou dans la richesse, dans l’aisance ou l’adversité. Elle ne va pas bien, elle peut compter sur moi. _ Détends-toi mon amour. Parle-moi. Mes mots lui sont murmurés à son oreille. Elle a maintenant le dos contre mon torse et mes mains se baladent sur son ventre. Elle pose la sienne sur la mienne. _ Harm, je n’ai pas envie de t’ennuyer avec ceci. La maison est une échappatoire à tout ce tintouin. J’embrasse son lobe d’oreille, je m’imprègne de son odeur à nouveau. _ Parle-moi. Je peux t’aider, tu sais ? _ L’ambiance est pourrie, lâcha-t-elle. Elle soupire. Je sens qu’elle ne supporte plus cette atmosphère hostile. _ Et ce bébé qui ne veut pas venir… Je suis surpris. J’ai le cœur qui se fend au moment où les mots prennent sens dans mon cerveau. C’est vrai. Nous essayons depuis quelques mois. Avec la maladie qu’elle a subie, concevoir un bébé naturellement relève d’un miracle. Mais nous croyons en cela. Ou plutôt nous voulons y croire. Le destin nous a finalement réuni après neuf années d’incertitude. Je resserre mon étreinte. _ Nous y arriverons Sarah, je te le promets. Laisse le temps au temps. N’en fais pas une obsession mon amour. _ Je ne me sens pas femme, Harm. Je veux dire, j’aimerai tellement qu’on ait un enfant. Un bout de toi et moi, placé ici…. Elle penche sa tête en arrière. Ses yeux sont embués. Sa main placée sur la mienne appuie fermement sur son ventre. Elle me fait sentir que c’est cela qu’elle souhaite le plus au monde en ce moment. _ Nous l’aurons. Et puis… Elle se met face à moi. J’esquisse un sourire. Celui qui la fait fondre, je le sais. _ … rien ne nous empêche de doubler l’entraînement. Elle lève les yeux au ciel. Je l’exaspère. J’ai gagné. La voilà qui me rend ce sourire. Elle met son doigt sur mon torse. _ N’en profite pas ! Je prends un air angélique et faussement offensé _ Moi, jamais…. Et nous rions. **************** Pendant qu’elle est sous la douche, et qu’elle continue à se détendre, je suis descendu à la cuisine lui préparer son repas préféré. Je fais des sacrifices, moi le végétarien. Je m’habitue, tant bien que mal, à sa nourriture bien grasse, hyper-calorique. Je mets les hamburgers au four, et je la vois qui arrive en déambulant, une serviette autour d’elle. Elle a les cheveux qui gouttent, et son parfum me chatouille déjà les narines. _ Tu te sens mieux ? Elle s'avance. Un sourire naît. _ Tu as fait des hamburgers ? Ses yeux s’écarquillent. Ils brillent. _ Oui. Elle est à deux pas de moi, et elle positionne ses bras autour de ma taille. Sa tête vient se poser sur mes pectoraux. Elle me mouille un peu. J’apprécie les moments intimes comme ceux là. Simples mais attentionnés. La sonnerie du four nous prévient que tout est prêt et met fin à notre câlin. Un petit baiser et elle prend les couverts pour mettre la table. Je finis de préparer le repas. Quelques feuilles de salade à côté de cette nourriture lipidique. Nous mangeons tout en discutant. La conversation revient sur le sujet qui occupe continuellement ses pensées : notre futur. _ Tu crois que… Elle croque son dernier morceau. _ …nous pourrons avoir un enfant ? Elle déglutit. Je la regarde. Ca lui tient vraiment à cœur, et je ne peux que la comprendre. _ Sarah, je te l’ai promis…Nous aurons un enfant à nous. _ Et si je ne peux le concevoir…Et si je suis stérile Harm… _ Avec des si Sarah, on n’arrive à rien. Et je t’aime, tu le sais. Elle trempe ses lèvres dans le verre d’eau, puis s’essuie la bouche. Je me lève et débarrasse. _ Non laisse, je le ferai demain, nous avons un entraînement qui nous attend. J’aime quand elle me parle avec cette voix coquine. La soirée s’annonce bien. J’attrape sa taille et commence déjà à l’embrasser dans le cou. Je ne crois pas que nous pourrons atteindre notre chambre. En tout cas, pas pour le moment. Elle se pend à ma nuque, nos langues dansent déjà. Je défais le nœud de sa serviette qui tombe immédiatement à terre et la voilà nue devant moi. Mes vêtements ne tardent pas à suivre le même chemin que la serviette. Ma dernière vision avant que je ne me concentre totalement sur son corps et à elle va au soleil qui décline. Après que nous ayons fait l’amour, je la recouvre du plaid placé sur le canapé. Son corps moite frissonne encore. J’embrasse son épaule et m’allonge à ses côtés. Je sens le sommeil s’emparer de moi. Trop fainéant pour ouvrir les paupières, je cherche de ma main la présence de ma femme à mes côtés. Mais je ne sens qu’une place froide. Je me frotte le visage et me décide à me mettre debout. La porte-fenêtre est entr’ouverte. Je vois une silhouette pelotonnée. C’est elle. Elle est assise dans le sable. La nuit est tombée, la pleine lune illumine le chemin qui me mène jusqu’à mon épouse. En m’approchant à pas feutrés, je remarque qu’elle a enfilé ma chemise. _ Ca fait longtemps que tu es ainsi ? lui demandai-je en m’asseyant. _ J’écoutais le bruit des vagues. C’est apaisant. Je n’ose la toucher. Je ne sais pas quelle heure il est, ni combien de temps nous sommes restés comme ça. Cela ne nous était jamais arrivé encore. C’est peut-être finalement pas si mal ces petits moments de silence. CHAPITRE DEUX Les jours se suivent et se ressemblent étrangement. Nous ne sommes mariés que depuis seulement quelques mois et je ressens déjà une sorte de routine. J’aimerai la briser, mais je ne sais comment. L’obsession de Mac d’avoir un enfant ne s’est pas calmée, bien au contraire, elle ne fait qu’amplifier. Elle est très demandeuse, et je me demande si « faire l’amour » ne revient pas à ne combler que l’intérêt d’avoir un bébé. Ce n’est pas que je n’apprécie pas nos ébats, mais je trouve que cela casse la dynamique. Je me lasse de devoir passer à l’acte directement. J’ai longtemps été fâché avec l’idée que les préliminaires pouvaient être importants, mais depuis une semaine, j’en arrive à penser que c’est une bonne chose. J’ai décidé de ne pas lui en parler pour l’instant. Mais ça me ronge. Je pris la décision d’appeler mon vieil ami, Bud. Il devrait bien avoir des remèdes contre l’ennui charnel. _ Capitaine de Corvette Roberts. _ Bud, c’est Harm. _Hey, Monsieur, comment allez-vous? _ Bud, je vous ai déjà dit mille fois de m’appeler Harm ! Je vais pas trop mal et vous ? _ Tout va pour le mieux, même si vous nous manquez. Aj ne cesse de vous réclamer, vous et Mac. _ Vous nous manquez à nous aussi. Je pense que nous reviendrons sur Washington dès que Sarah aura quelques jours de repos. _ Elle se porte bien ? _ Oui, parfaitement. _ Que me vaut votre appel ? _ Oh euh, je vous dérange peut être en plein travail… Je me sens gêné. _ Pas du tout ! _ Et bien en fait c’est assez personnel… Je ne peux plus reculer. De toute façon, il faut que j’en parle à quelqu’un et il est hors de questions que je me plonge dans les magazines féminins. _ Je vous écoute. _ Bud, je m’ennuie… Je sens comme un blanc. _ Sexuellement. J’ai précisé et rien ne se passe. _ Buuudd, vous êtes là ? _ Oui, Monsieur..euh Harm. Je suis simplement surpris. Je respire un bout coup. J’ai chaud. _ Mais je suis prêt à répondre à vos questions. Je ne suis simplement pas un expert. _ Voilà : Mac veut un bébé, et nous ne …enfin vous voyez, nos …rapports sont quelque peu…comment dire…rapides… _ Harm si je puis me permettre, faire un enfant ne prend pas des heures…Un seul coup de rein peut suffire. Je déglutis. Il paraît si à l’aise… _ Je ne suis pas idiot, mais je veux dire que nous n’avons plus de préliminaires. _ Ahhhh, je vois….Harriet et moi sommes passés par là… _ Et. ? _ Il faut se redécouvrir. _ C’est à dire ? Il nous a fallu neuf ans pour nous décider justement à nous « découvrir » comme vous dîtes. Je plaisante. Cela me permet de me détendre. _ Faîtes des jeux… _ Des jeux ? _ Oui. Si vous voulez je peux vous mailer ce qui pourrait vous être utile ? _ C’est gentil, mais euh, quels sortes de jeux ? _ Par exemple, sur un morceau de papier vous marquez un verbe d’action, comme…euh embrasser…et de son côté elle marque une partie du corps. Vous fabriquez plusieurs cartes, vous mélangez et vous tirez…les morceaux de papiers. Vous verrez cela peut être très amusant. Je souris en réfléchissant aux différentes opportunités que cela pourrait amener. Mon esprit divague un peu trop à la dernière fois où l’on a vraiment pris notre temps. _ Merci, Bud. _ De rien, Harm. Je vous envoie tout ça ce soir. Harriet pourra m’aider, ses magazines sont pleins d’astuces. Je ne relève pas l’histoire des magazines. _ Merci, encore. Je vous répondrai par mail. _ Au revoir. _ Embrassez tout le monde de notre part. _ Comptez sur moi. Pareillement à Mac. Et je raccroche. Tout à coup, le poids que j’avais disparaît, et je ne sais pas pourquoi mais j’ai envie d’aller faire un tour dans une librairie. Attendre ce soir risque de me paraître long. Je prends mon manteau, rédige un mot et le colle au réfrigérateur au cas où Mac serait de retour plus tôt. ************* Je rentre à la maison. Sur le trajet j’ai feuilleté tout en marchant Cosmopolitan. Il faut dire que j’ai bien dû mettre 40min à choisir quel livre prendre ! C’est incroyable tout ce qu’on peut trouver… Mais le titre de celui là me semblait convenir à la situation : Boostez votre appétit sexuel. Que demander de mieux dans pareille circonstance. Je suis assez choqué de ce que je peux lire, mais finalement ça me fait rire. Moi qui pensait qu’on était pas leur priorité et bien j’avais une fois de plus tort. En poussant la porte, je vois que les chaussures de Sarah sont dans l’entrée. Merde c’est pas vrai, elle est déjà de retour. Je me précipite vers le meuble téléphone et je range dans le dernier tiroir du bas le magazine. Heureusement pour moi elle n’est pas là. Je me dirige vers la salle, mais il n’y a personne. Je fouille le bas. Rien. Je monte les escaliers quatre à quatre, inspecte la chambre, la salle de bain et termine par le bureau. Elle est là, le nez collé à l’écran. _ Bonsoir mon amour. Je m’avance vers elle. _ C’est quoi ce mail de Bud ? Mon sang ne fait qu’un tour. _ Hein ? Quoi ? Quel mail de Bud ? Je suis derrière elle maintenant. _ Celui là…Il date d’aujourd’hui…. Je me sens rougir. _ Je ne sais pas, tu l’as ouvert ? _ Bien évidemment ! J’ai été intrigué par l’objet… _ Hum et euh ,montre moi ce qu’il a mis ? Je lis : Amusez-vous bien, coquin Le processus de transpiration est en route. Je me sens mal. Sarah va me passer un sacré savon. _ Tu veux que je te dise ? Ce sont des jeux sexuels mon chéri. _ Des quoi ?? Je joue l’offusqué, le prude. _ Prends moi pour une idiote… _ Je t’assure que… Elle se retourne et son regard est noir. _ Je peux t’expliquer… Elle croise les bras sur sa poitrine. Je me mets à ses cotés et je m’agenouille. Signe de dominé involontaire sans doute. _ Je voulais…pimenter nos soirées… _ Pimenter nos soirées ? _ Oui, j’aurai aimé qu’on s’essaye à ce genre de découvertes. Je crois que ça ne passe pas. _ Découvertes mais encore ? Je suis réduit à quia. Je n’ai pas envie d’évoquer les véritables raisons, elle est déjà assez froissée comme ceci. _ Ca m’avait l’air sympa. J’ai téléphoné à Bud et de fil en aiguille, nous avons eu une conversation masculine. Elle écarquille les yeux, soulève les sourcils. Qu’est ce que j’ai encore été dire ? _ Et bien je vais te dire, c’est une excellente idée ! Je suis ahuri. Elle est enchantée ! _ C’est vrai ? _ Bien sûr. Elle me sourit. Je lui rends. _ J’ai un jeu moi aussi…et c’est très…chaud tu sais…. Elle a pris cette voix mutine. Je m’émoustille. _ Ca t’intéresse ? Je fais oui de la tête. _ Et bien mon amour, c’est le jeu de l’abstinence. Tout ce que tu as gagné c’est que ce soir comme tous les autres soirs de la semaine ce sera NIET ! Celle là je ne l’avais pas vu venir. _ Sarah, attends… Elle se lève, m’embrasse à la commissure des lèvres, passe sa main le long de ma cuisse et effleure mes fesses. Puis quitte la pièce. Je grogne et je m’en veux. Je respire, et décide d’aller prendre une douche. Nous avons dîné. J’ai regardé la télé et quand je monte me coucher elle est plongée dans son roman. Elle a cette petite nuisette seyante que j’aime tant. J’ai l’impression qu’elle veut jouer avec mes nerfs. Je souffle et me mets sous les draps. Je pose mon menton sur son épaule. _ C’est bien ? Elle tourne une page. _ Merveilleux. J’ai envie de la dévorer. Sa bretelle comme par hasard tombe de son épaule. Délicatement avec mes doigts je la remets en place en caressant bien sa peau. Je lui dépose un baiser. _ J’ai dit non Harm. Je la regarde, elle est imperturbable. Je tente quand même quelque chose. Sous les draps ma main vient trouver sa jambe et je remonte délicatement. Je la passe sous le bout de tissu. Elle bouge. Mais elle ne me dit rien donc je continue. Je recommence. Mes yeux sont perdus dans son décolleté. Elle ferme son livre en le claquant. _ Bonne nuit. Elle se tourne pour éteindre la lampe de chevet. Je veux l’embrasser mais je me retrouve face à son dos. _ Sarah tu m’en veux tant que ça ? Je me retourne tirant bien sur la couverture. Elle veut la guerre, elle l’aura.
Dernière édition par le Lun 14 Aoû 2006 - 13:07, édité 1 fois |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:42 | |
| CHAPITRE TROIS
Deux jours qu’elle tient bon. Je ne sais pas comment elle fait. J’ai portant réitéré hier soir mon envie de la toucher, mais elle m’a, une fois de plus, repoussé. Ce qui m’énerve c’est qu’elle se joue de moi en revêtant tous les vêtements qui me font craquer. Je découvre un autre côté de ma femme. C’est une sadique. Mon Dieu, sadique mais terriblement excitante. Pendant qu’elle travaille, j’essaie de m’occuper l’esprit à trouver un moyen de gagner. Je ne fais rien qui puisse la mettre dans le même état qu’elle me met non plus. Ce soir, je l’invite au restaurant. Je lui sors le grand jeu. Après avoir mis une heure à me décider si je m’habillais avec telle ou telle chemise, je surfe sur internet pour trouver certaines astuces. Je veux qu’elle s’en morde les doigts. Je ne l’entends pas rentrer. Comme à son habitude, elle vient au premier, et file se changer. L’eau de la douche coule et elle a laissé la porte ouverte. De là où je suis assis, je peux la voir dans la cabine transparente. Mes yeux n’arrivent pas à changer de point de vision. Je sens que mon corps est aussi alerte. Il faut que je respire, et surtout que je résiste à la tentation d’aller la rejoindre. Finalement, aller au rez-de-chaussée me paraît la meilleure solution.
Installé dans le canapé, la chaîne de sport en continue en fond sonore, je regarde sans vraiment fixer mon attention sur l’écran. Elle descend à son tour, et vient se poster à ma droite. _ J’ai eu une journée éreintante. Elle me sourit. _ Que nous as-tu concocté de bon pour ce soir ? Elle s’approche dangereusement. Elle a envie d’un câlin. Je le vois. Je me lève pour éviter de tomber dans le piège. Mais elle est demandeuse, elle aussi commence à en avoir marre. _ Je t’emmène au restaurant. Cela fait un bout de temps que nous ne sommes pas sortis en amoureux. C’était peut-être le terme que je n’aurai pas dû dire. C’est assez révélateur de ce que j’ai au fond de mon esprit. Mais elle ne relève pas. _ Super. Je ressens bien qu’elle a envie de m’embrasser. Elle s’humecte les lèvres et ça me rend fou. _ Je vais me changer, chérie… J’insiste bien sur le « chérie » _ …et on y va. Je file dans notre chambre. Enfile mon pantalon blanc et ma chemise bleue qui font ressortir la couleur de mes yeux. Un peu de gel, une touche de parfum. _ Je suis prêt. A son regard, je lui plais. Du moins, je ne la laisse pas sans réaction. J’attrape les clés, satisfait, et attends qu’elle quitte la maison pour fermer. Elle me tend sa main. J’y vais ou j’y vais pas ? _ Je n’ai pas le droit de te toucher, lui murmurai-je à son oreille, en collant bien mon corps contre le sien. _ On peut faire une exception non ? Elle fait la moue. _ Je ne sais pas, peut-être bien que oui ou peut-être bien que non… Inévitablement ma langue se perd sur le lobe de son oreille et descend dans son cou. C’est incroyable comme cela me manque. Elle grogne. _ J’ai été stupide, Harm… Je suis en train de la faire fondre. Nous sommes sur notre palier, et mes mains caressent déjà la naissance de ses fesses, le creux de ses reins. Mon érection est pressée contre son corps. _ Stupide…oui… Je ne savais pas quoi dire…Je m’arrête net. Je vais nous frustrer tous les deux, mais je ne capitulerai pas. _ Mais c’est un jeu, on l’a commencé, on le termine, Sarah. Je vois qu’elle est déçue, privée de ce qui aurait pu arriver. Elle souffle. Ma conscience ne cesse de me répéter « Plus que cinq jours, plus que cinq jours ». Elle ne dit rien, entrelace nos doigts. Pas un mot durant le trajet. _ Je t’aime, lui dis-je avant que nous ne pénétrions dans le restaurant. J’avais besoin de lui dire. Je n’ai déjà pas le droit de lui montrer mon affection alors si je ne peux pas lui dire, je ne tiendrais pas. Elle me regarde, avec ses yeux de chien battu, me suppliant d’arrêter ce petit jeu. Je lui fais ce sourire qu’elle aime tant. _ Harm, tu n’étais pas sérieux tout à l’heure ? Sa voix est chargée de désir. Un peu rauque, sensuelle à souhait. _ Si, je l’étais. Mais déjà sa main caresse ma cuisse, et remonte sur une de mes fesses. Elle la met dans ma poche arrière et dans l’espace serré, elle bouge seulement un doigt. Ce qui ne me laisse, bien évidemment, pas indifférent. _ Arrête… Je me mords la langue. Je n’ai pas faim de nourriture. Seulement d’elle. Si parfois les serveurs seraient à maudire pour nous déranger au moment crucial, celui-ci fut béni. En tout cas, pour ma part. Je crois que s’il ne nous avait pas proposé une table, je serais reparti avec Sarah, lui faire l’amour dans l’endroit reculé le plus proche. Je n’ai aucune volonté vis-à-vis d’elle. Elle fait de moi ce qu’elle veut. Je suis comme le roseau. Je me plie à ses désirs.
Le repas se déroule dans la tranquillité. Nous discutons de tout et de rien, mais nos regards ne cessent de révéler notre profond souhait. On dit que le regard est le reflet de l’âme. S’il n’est pas de l’âme, il est tout au moins le miroir de notre subconscient. Sous la table, le pied de ma femme vient me caresser la jambe. En plus de se torturer, elle m’emmène dans sa galère. Elle mange avec légèreté. Sa bouche est gracieuse, appétissante. Je paye l’addition. _ Ca te dit un petit tour sur la plage, avant de rentrer ? L’air marin ne pourra que me faire du bien. _ Pourquoi pas… Je la dirige vers notre coin préféré. Irrémédiablement, j’ai des souvenirs qui refont surface. Je serre un peu plus ses doigts. Elle tourne la tête, ses yeux pénètrent les miens. Elle esquisse un sourire. Elle pense à la même chose que moi. Je suis entrain de jouer avec le feu. Je le sais, mais je ne peux m’en empêcher. Je crois qu’elle a capitulé et qu’elle aimerait que je fasse de même. C’est vrai que cet endroit est tentant. Assis dans le sable, à seulement quelques centimètres, je sens sa chaleur corporelle. Je passe mon bras autour de ses épaules. Elle approche sa bouche de mon oreille. _ J’ai envie de toi, maintenant…Tu as gagné, je ne peux te résister… Sa main déboutonne déjà ma chemise… _ Il faut qu’on parle Sarah… Elle est déjà entrain de me caresser le torse. Je m’allonge et elle se positionne au dessus de moi. Nos lèvres se touchent enfin. Dans un grognement mutuel, nos langues s’enroulent. _ Après…parvient-elle à dire.
Nous avons fait l’amour sur la plage. Je ne sais pas si nous avons été vu, je m’en fiche. C’était si bon, et si attentionné. Si recherché. Elle n’ a pas une seule fois évoqué le fait qu’elle serait peut-être enceinte après notre ébat. Mon corps recouvre encore le sien. Je ne veux pas qu’elle prenne froid. La brise s’est levée au moment où nous atteignons un point de non-retour. _ On ferait bien d’y aller, mon amour… Mes lèvres parcourent toujours sa poitrine. Ses mains sont agrippées à mes épaules. Elle me griffe gentiment. _ Laisse-moi me lever alors. Elle rit. Je suis émerveillé une fois de plus. Les grains de sable collent à nos peaux moites et transpirantes. Je sens qu’une douche ou un bain s’imposera.
***************
Ce fut effectivement bien le cas, mais nous avons pris nos douches séparément. N’abusons pas des bonnes choses. Allongé sur le lit, je scrute le plafond. Je ne la vois pas rentrer dans la chambre. _ A quoi tu penses ? _ A toi. Ma tête va vers sa direction. Elle a un sourcil levé. Je souris. _ Tu es ma vie. Les mots sortent spontanément. Je ne lui ai pas fait de déclaration depuis que nous sommes mariés. Elle s’allonge auprès de moi. _ Sarah, depuis que je suis avec toi, je veux dire, en couple avec toi, je ne me vois pas autrement. Tu me combles. J’aime quand tu me réveilles le matin, j’aime quand tu m’enguirlandes parce que j’ai encore raté une étape, j’aime quand tu me cherches, j’aime quand tu joues avec moi. Je t’aime tout simplement. Elle a les yeux humides. Je la prends dans mes bras. Et nous nous endormons paisiblement. |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:43 | |
| CHAPITRE QUATRE
Nous avons suivi les conseils de Bud, et notre appétit est revenu à la normale. J’ai parlé à Mac, aussi. En douceur. Pour une fois , elle a parfaitement compris. Nous avons longuement discuté de notre futur, mais elle a pris la décision de laisser faire les choses. Dans quelques jours, nous fêterons nos un an de mariage. Nous avons su éviter les tempêtes de la première année. Est-ce une bonne chose, je ne sais pas. J’avais prévu un petit week-end tous les deux, mais elle a décidé qu’on retournerait à Washington, voir les Roberts et quelques autres amis. Je sais qu’Harriet et Mac ont passé beaucoup de temps ensemble au téléphone, et j’ai vu dans la boite mail qu’elles s’étaient échangées pas mal de courrier. Elles ont ri, mais je ne me mêle pas de leurs affaires, même si cela pique ma curiosité. J’ai eu envie de lire un bon nombre de fois quelques e-mails, mais c’est comme si c’était une lettre. Et si Sarah savait que j’ai lu, à mon avis, je passerai sans doute un mauvais quart d’heure ! Et puis, je n’ai pas non plus envie qu’elle lise mon courrier avec Sturgis ! Certaines choses sont compromettantes.
J’ai fait les valises. Mac m’avait préparé ses affaires et j’ai vu ce qu’elle emmenait. Je pense que nous n’allons pas forcément être très sages, mais il faudra que nous soyons discrets. Je ris tout seul à ce qui pourrait arriver chez Harriet et Bud. Sarah peut être très explosive. S’il faut je l’étoufferai avec un oreiller. Tout est prêt quand elle rentre du bureau. Elle a déjà enfilé une petite robe et arbore sa peau dorée.
**************
Le voyage en avion s’est bien déroulé. A peine avons-nous posé le pied à Dulles qu’AJ est venu en courant nous retrouver. Suivi de Jimmy. Et du couple Roberts avec les jumeaux. _ Hey ! Harriet posa Lena par terre. Et elle se jeta dans les bras de Sarah. Le sourire jusqu’aux oreilles, les deux étaient très complices. Bud me serra la main très amicalement. _ Vous avez fait bon voyage ? Bud est toujours aussi prévenant. Nos femmes chuchotent et rient. _ Très bon, merci ! Je suis bien content d’être ici. Alors Aj, mon filleul préféré, comment tu vas ? _ Oncle Harm, tu m’as manqué !!! Il me serre fort. _ T’es tout bronzé. Son petit doigt pointe ma joue. Il sent le lait pour bébé, et pourtant il approche des 7ans. Mac s’approche vers nous. AJ lui tend les bras grands ouverts. _ Viens là mon bonhomme ! Elle lui fait un gros câlin, et elle lui caresse les cheveux. J’embrasse tour à tour Jimmy, Lena et Andrew. Puis nous partons en direction de la maison familiale. Je monte à l’avant de l’espace avec Bud. Nous discutons. Harriet et Sarah sont inséparables. J’ai entendu des bribes de conversation, totalement féminine. Elle se tutoie, je trouve ça adorable. Les enfants sont calmes, mis à part AJ qui ne cesse de nous réclamer. _ Harriet a organisé un petit dîner avec nos amis ce soir. Je lui ai dit que vous seriez sûrement fatigués mais elle n’a rien voulu savoir. J’espère que vous ne nous en voudrez pas. _ Bud, tutoyons-nous. Et non, tout va bien, nous ne sommes pas fatigués. _ Qu’est ce que je t’avais dit, insiste Harriet. Sarah rit. Je ne la vois pas, mais je sais qu’elle est heureuse.
Nous arrivons, prenons possession de la chambre d’amis située juste à coté de celle de nos amis. _ Il faudra que nous soyons discrets… Sarah se retourne, et me jette un regard mutin. _ Qu’est ce que tu insinues…. _ Moi ?? Oh rien, du tout…. Je me retiens de rire. Elle aussi. _ Si, si, Calamar, tu sous-entends que je ne suis pas « discrète » ! _ Ce n’est pas la vérité ? Elle me balance le coussin qu’elle a sous les mains. Ses joues sont rouges. Nous n’avions pas vu que notre amie était dans l’embrasure de la porte. Je me sens tout à coup mal à l’aise. _ Je ne voulais pas vous déranger…Je vois que tout va bien… Elle roule des yeux. Je me râcle la gorge. _ Tout est parfait, Harriet. AJ arrive en courrant. _ Oncle Harm, tu peux m’emmener faire de la balançoire ??? S’il teeeeeeee plaît….Dis oui, dis oui. Je m’accroupis et lui fait signe du doigt. _ Allez viens, on y va…. Il me saute au cou. _ Laissons ces dames papoter. Elles ont beaucoup de choses à se dire. Mac me donne une tape sur les fesses. _ Soyez sages, vous deux. Nos regards se croisent.
********************
AJ est fatigué, je décide de rentrer. Les deux femmes sont toujours en train de discuter. J’entends quelques échanges. _ Quand le lui diras-tu ? La vois d’Harriet montre de l’excitation. _ Je ne sais pas encore. Quand il sera sage… Elles éclatent de rire. J’aurai aimé entendre plus, mais AJ fait du bruit dans les escaliers et la conversation s’arrête nette. Il court vers sa mère.
Elle quitte la pièce et nous laisse nous préparer. Les invités arrivent d’ici deux heures. _ Tu mets ta robe rouge ? Je passe mes mains sur sa taille. _ Ca te ferait plaisir ? _ Très… Je quitte mon bermuda et enfile mon pantalon à toile. Elle se change et se pare de ladite robe. Quelques traits de maquillage, et nous voilà prêt. Un baiser avant de descendre et d’aider les Roberts à tout mettre en place pour la soirée. Le temps passe à une allure folle. La sonnette retentit déjà. Je reconnais la voix de Sturg’. Il me semble qu’il est accompagné. Varence doit être avec lui. Il m’a dit qu’ils allaient emménager ensemble. Je sors de la cuisine. Une accolade nous unit. Je suis heureux de le revoir. Bientôt un an que nous n’avions pas eu l’occasion de se faire une soirée entre nous. Bien sûr ce soir ne serait pas comme à l’accoutumé, lui chez moi ou moi chez lui, bière à la main. Mais je me sens bien. AJ Sénior est là aussi. Les conversations fusent. Sarah discutent avec Jenifer, Varence, Harriet, et la nouvelle petite amie de l’Amiral, ma foi qui m’a l’air aussi excentrique que l’était Meredith. Avant que nous n’entamions les festivités culinaires, je décide de porter un toast. Je tape mon verre avec la petite cuillère. _ Merci d’être venus, Mac et moi sommes heureux de vous revoir. Je suis ému, j’essaie de le cacher. Sarah me paraît excitée comme une puce. Mon esprit un peu trop mal placé pense à plus tard dans la soirée.
Tout se déroule parfaitement. Puis un à un, les couples rentrent. Je ressens la fatigue. J’aide à tout débarrasser, et le lave vaisselle prend le relais Harriet lance une dernière œillade complice à Sarah. Quelque chose se trame. _ Bonsoir vous deux. A demain. Et encore merci pour cette soirée, Harriet. Elle me prend dans ses bras, et fait de même avec Mac. _ A demain. Dormez bien. Nous montons les marches et refermons la porte de la chambre derrière nous. Je me déshabille et me retrouve en boxer sur le lit. Sarah enfile sa nuisette bordeaux. Elle s’allonge à mes côtés. _ C’était vraiment sympa ce soir. _ Oui, Harriet a eu encore une bonne idée. De fil en aiguille me voilà qui ne peux m’empêcher de la toucher. Je passe ma main sur sa poitrine. J’ai une drôle d’impression. Ses seins me paraissent plus gros. Mac a dû se rendre compte que j’étais surpris. _ Qu’est ce qui se passe ? _ J’ai l’impression que tes seins sont plus gros, chérie. _ C’est normal. Je l’observe. Je lève mes sourcils. _ C’est de ça dont tu voulais me parler ? _ Comment sais-tu que je voulais te parler de quelque chose ? _ Je t’ai entendu en montant les escaliers avec AJ. Elle s’assoit dans le lit. _ Ecouter aux portes est un vilain défaut. Elle passe sa main dans mes cheveux, suit les lignes de mon visage. _ Tu t’es fait faire une implantation mammaire ? Elle explose de rire. _ Quoi ? Je suis au taquet. _ Non, pas d’opération. Pourquoi tu trouves ma poitrine trop petite ? Oh, non pas de conversation sur la taille de ses seins. _ Pas du tout… _ Ce n’est pas ce que tu avais l’air de dire… _ Ils sont parfaits. Je l’embrasse et continue de la frôler. _ Tu aimerais que j’en ai des plus volumineux ? _ Tu peux ? Ca m’a échappé. Mais, elle sourit. _ Ca se pourrait… Je suis intrigué. _ D’ici deux ou trois mois, ils seront encore plus gonflés. Je ne suis pas sûr de bien saisir. Et si… _ Tu veux dire …que…. _ Je suis enceinte, Harm. |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:43 | |
| CHAPITRE CINQ
Ses mots percutent enfin ce qui me sert de cerveau. _ Enceinte ? répétai-je Je saute dans le lit, je me mets assis. _ Enceinte, comme enceinte, avoir un bébé ? Elle rit. _ Oui, c’est la définition je crois… Je pose ma main sur son ventre. _ Il est là depuis combien de temps ? _ 8 semaines, chéri. Je réalise que je vais être papa. Que j’ai semé ma petite graine dans le ventre de ma femme et que nous avons réussi à faire notre miracle. _ Ca remonte au soir sur la plage… Elle me dit ça en s’allongeant. Je place ma tête sur son abdomen encore plat. Je dépose un baiser. _ Je te l’avais promis, Sarah. _ Oui, murmure-t-elle. Je me place au dessus d’elle. Faire l’amour à une femme enceinte est un fantasme que j’ai. Mais j’ai peur de faire mal au bébé. _ Tu crois que si j’ai envie de… Elle comprend tout de suite. _ Il est protégé, ne t’inquiète pas ! Et puis, il ne va pas empêcher ses parents de s’aimer. _ Mais si je suis trop brutal… Mac sourit. _ Qu’est ce que tu peux être niais sur certaines choses, Harm ! Elle se moque de moi. Je plonge mon visage dans son cou, et je l’embrasse. Ma langue lèche sa gorge, mes mains sont parties à la redécouverte de son corps. Ses mamelons durcissent lorsque ma main les pince gentiment. Nos sens sont en éveil en quelques secondes.
Je crois que je pourrais lui refaire l’amour encore une fois tellement je suis insatiable d’elle. Elle m’offre le plus beau des cadeaux et je me sens pousser des ailes. J’ouvre la fenêtre. Le réveil affiche quatre heures du matin. Je n’arrive pas à calmer mes ardeurs et mon sexe se gonfle à nouveau de sang. Sarah a les yeux ouverts. Le drap lui arrive au niveau des hanches. Elle badine avec moi. J’ai envie d’elle. Une douche ne serait pas de refus, mais à cette heure je risque de réveiller toute la maisonnée. _ Il faut que tu te reposes Sarah. Le bébé ne va pas supporter un tel rythme. Elle pouffe. _ Harm, je crois pas que l’embryon soit capable de distinguer. Toi tu n’es pas fatigué à ce que je vois. Sa main touche l’endroit du désir et du plaisir. Je repousse une mèche rebelle. Son front sue. _ Ce n’est pas comme ça que je vais me calmer, tu sais… Elle retire sa main. Je grogne parce que j’aimerais avoir plus. _ Dormons. Je me colle à elle et je murmure des mots doux à son oreille qui la font rire. Elle place son doigt sur ma bouche. _ Chuuutttt… Un dernier baiser et je m’endors dans ses bras.
Les cris affamés de Lena et Andrew me tirent de ma torpeur. Sarah a quitté le lit depuis un certain temps, les draps sont froids. Je m’assois dans le lit. Il est maintenant sept heures vingt-quatre. Diable, je sens que certains de mes muscles sont contractés. J’enfile mon boxer qui traîne par terre et un tee shirt. En passant dans le couloir, je me regarde dans le miroir. J’ai un peu les traits tirés, mais je m’en fiche. J’arrive dans la cuisine. Harriet et Mac sont entrain de donner le biberon aux bébés. Je m’appuie contre la chambranle de la porte en silence et j’observe. Il n’y a que les bruits de succion et de satisfaction des enfants qui résonnent. Harriet me voit et me sourit. _ Tu veux essayer Harm ? Je suis surpris par la proposition. _ Tu devras pourtant t’y mettre, me dit-elle. J’esquisse un sourire. Elle est au courant depuis le début. _ Félicitations jeune homme ! Je m’avance et la remercie. Elle place le petit Andrew dans mes bras. C’est une agréable sensation. J’ai peur de le casser. _ Une fois que la tête est surélevée, fais le boire, et n’oublie pas de le faire aussi respirer, sinon on aura un joli hoquet. Mon regard croise celui de ma femme. Si Harriet n’avait pas été là, on aurait pu croire qu’ils étaient nos enfants.
***************
Le week-end est déjà terminé. Aujourd’hui, nous fêtons nos un an de vie maritale. Nous n’avons rien fait de spécial, si ce n’est être très câlins. Nous retrouvons notre nid douillet, la chaleur de San Diego. Nous sommes fatigués. Ce ne sont pas trop les heures de décalage qui nous mettent dans cet état mais plutôt les folies que nous avons faites. Le magasin Victoria’s secret restera dans ma mémoire. J’ai acheté un ensemble de sous-vêtements à ma femme, et la cabine d’essayage est devenu un terrain d’expérimentation. Je crois qu’une des vendeuses qui nous collait a fini par comprendre que nous étions très occupés. C’était surréaliste. J’avais l’impression d’avoir quinze ans, de faire ça pour la première fois. J’étais terrorisé et excité à l’idée d’être surpris…Quant à Mac, elle était tellement à l’aise. Je sais que c’était un de ses fantasmes.pour en avoir parlé un bon nombre de fois et avoir essuyé un refus de ma part. Finalement, elle n’avait pas tort, c’est une bonne expérience. Elle est assise à la terrasse, noyée dans un dossier. Je prépare une salade composée. Il faut qu’elle mange sainement. Et je compte bien la convertir aux légumes. Je sais qu’elle ne sera pas facile à convaincre mais ils ont besoin de nourriture adaptée. Je me suis perdu dans mes pensées car c’est mon épouse qui me réveille en hurlant mon prénom. Elle est allongée par terre, elle se tient le ventre. Je suis en panique. J’appelle les secours et je reste près d’elle le temps qu’ils arrivent. _ Tiens bon chérie, ils seront là d’ici quelques minutes. _ J’ai mal…Comme des contractions. J’ai peur qu’elle ne perde le bébé. C’est toujours dans ses moments là que les minutes ressemblent à une éternité.
A l’hôpital, on ne me laisse pas être auprès d’elle. Un médecin gynécologue est avec. Je tourne et vire. Je fais les cents pas. On m’appelle, je réagis au quart de tour. J’interroge le médecin. Le verdict est sans appel. Mac doit rester alitée toute la durée de sa grossesse. C’est à dire les sept mois à venir. Faire le moins d’efforts possible. Je suis soulagé qu’elle et le bébé n’aient rien de grave. Il va falloir qu’on s’adapte parce que je ne sais pas trop comment je vais pouvoir la faire tenir sept mois sans qu’elle ne bouge. C’est comme enfermer une abeille dans un bocal. Je m’assieds dans le fauteuil. _ Il est hors de question que je laisse mon travail, grommelle-t-elle. _ Sarah, il s’agit de ta santé et de celle de notre enfant. _ Pourquoi il est impossible que tu prennes le relais, hein ! C'est toujours les femmes qui se tapent le plus dur. Je lui prends la main. _ Je sais. Crois-moi j’aimerai bien t’aider. _ Pffff, il fallait bien qu’on ait une merde de toute façon. Rien n’est jamais simple avec nous. Je la regarde. Elle doit passer la nuit en observation, le temps de vérifier que tout aille bien. Je veux rester avec elle. Mais le règlement l’interdit. A contre cœur, je la laisse.
En rentrant, la première chose que je fais c’est d’appeler Harriet pour qu’elle me donne des conseils. Je ne me sens pas capable de faire ça tout seul. Après une conversation plutôt rassurante, je décide de préparer la chambre. J’installe une télé, et j’organise tout pour qu’elle soit bien. Je serai constamment à la maison. C’est ça qui me fait peur. Je ne crois pas que nous soyons capable de vivre 24h/24 ensemble. Nous sommes très indépendant malgré notre dépendance corporelle. Amour passionnel à la limite du fusionnel. Le seul hic c’est que j’ai aussi mauvais caractère qu’elle. Elle m’a prévenu que je ne connaissais que le bon côté de Mac, et qu’elle savait être très pénible. En un an, je n’ai pas eu à me plaindre. Aucun gros orage n’avait perturbé notre ciel bleu… Fatigué par cette épreuve, en plus de notre week-end mouvementé, je m’allonge et ferme les yeux. J’en viens à penser que nos activités ont été trop rapprochées et trop intenses. Je sens un sentiment de culpabilité m’envahir. Morphée m’emporte avec lui. |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:44 | |
| CHAPITRE SIX
Seulement deux semaines que Mac est à la maison et je vais péter un câble je pense. Je savais que les femmes pouvaient être chiantes, mais à ce point, je ne le pensais pas ! Du matin au soir, elle est de mauvaise humeur. Je dois me battre continuellement pour qu’elle reste au lit. Allongée ou assise peu m’importe mais pas debout. Elle est têtue. Je suis aussi patient que je le peux, mais je pense que je vais exploser. Je me suis remis à faire du jogging pour évacuer la pression. Et je suis sûre que dès que j’ai le dos tourné elle n’en fait encore qu’à sa tête. En plus de son mécontentement, elle refuse d’ingurgiter les repas que je lui prépare. Je ne vois pas ce qu’il y a de mal à mon pâté en croûte, à mes tartes aux aubergines et autres mets végétariens. Parfois j’ai l’impression d’avoir une petite fille de cinq ans devant moi. Je ne peux pas me comporter comme un père vis-à-vis d’elle. Le soir, je suis si vidé que je ne pense même pas à la toucher. Et je peux dire que les reproches fusent. Réflexions, piques, tout y passe. Mais aujourd’hui elle a dépassé les bornes. Alors que j’étais sous la douche, j’entendis comme un son familier…Celui de l’aspirateur. Trempé et pas rincé, je mets une serviette autour de ma taille. Je mouille partout la maison, et je la vois entrain de faire le ménage dans la chambre en chantant. _ Sarah ! hurlé-je Elle sursaute. Avec son pied elle appuie sur le bouton pour éteindre la machine. _ Quoi ? Elle prend cet air offensé et je-n’ai-rien-fait-de-mal. _ Tu te sens bien ? Nan , mais tu sais ce que ça veut dire rester au lit ??? Deuxième semaine que tu es ici, et j’en peux déjà plus ! Tu es insupportable ! Tu n’es pourtant pas une gamine, merde ! Je me sens rougir, mais elle n’en a rien à faire. _ Je suis méchante, j’ai besoin d’une fessée. Elle est mutine. _ Je ne joue pas. Tu penses au bébé ? Elle balance avec violence le manche. _ D’accord, je reste au lit mais toi, essaie de te mettre à ma place. 24h/24 au lit. C’est impossible ! Et ce durant sept mois, tu te rends compte un peu ? Je me rapproche d’elle. Je la serre dans mes bras, j’ai tellement peur. _ Fais-le pour moi, pour lui, pour nous. _ Je vais avoir un mal fou, je suis entrain de devenir folle. Et j’ai l’impression qu’il n’y a plus que les recommandations du médecin qui comptent… Sur ce point, je m’aperçois qu’elle n’a pas tout a fait tort. _ C’est vrai. Je souffle, et je respire dans sa chevelure. _ Je ne plaisantais pas pour la fessée…murmure-t-elle. Ses lèvres sont déjà sur les miennes. C’est bon. J’avais presque oublier le goût de sa bouche. Je grogne, elle aussi. Ses mains ont déjà enlevé la serviette, et elle me pousse à m’étendre sur le lit. _ Sa..rah…tu..crois…que…c’est…rai….rai..sooo…nablleeee…deeee… Elle me pince la cuisse tout en continuant de m’embrasser avidement. Nous nous perdons dans un moment de volupté.
*************** Les mois passèrent, et Sarah entamait maintenant son neuvième mois. Les jours n’ont pas tous été roses mais au moins, elle avait gardé le lit un maximum. Harriet et AJ sont venus nous voir durant quelques jours. Son ventre est rebondi, et j’aime la voir installée dans le sofa du salon, son petit haut trop court qui met en avant son nombril. Je passe mes journées à l’aider et à la divertir, mais il est temps que ses derniers jours prennent terme. J’ai l’impression de vivre avec une lionne enragée. Pour m’occuper, j’ai commencé à agencer la chambre du bébé. Les visites chez le gynécologue me comblent de bonheur. Sarah ne veut pas me dire si c’est un petit garçon ou une petite fille. Elle a vu sur l’écran de contrôle le sexe du bébé, mais elle garde ceci pour elle. J’ai tenté de la faire craquer, mais rien, elle n’a pas cédé cette fois-ci. Les vêtements qu’Harriet nous a prêté sont unis et unisexes surtout. Pas de rose, ni de bleu. Le lit est à monter. Je m’arrache les cheveux, le plan n’est pas bon, il manque des vis dans le lot. Mais c’est tout de même un pur bonheur que de mettre sur pied cette chambre. Après ma journée de travail dans la future pièce de notre enfant, je me régale pendant une heure à mettre ma main ou mon oreille contre le joli ventre de Mac. J’écoute, je parle à mon bébé. Je lui joue des morceaux à la guitare.
Sarah dévore littéralement. J’ai l’impression qu’elle n’est jamais rassasiée. Mais au moins, elle m’évite de lui faire toute cette nourriture qu’elle aime tant. Elle a eu des envies, notamment de chocolat et de réglisse. Je lui souris.
Demain, nous allons voir pour la dernière fois notre gynécologue. Dernière échographie, dernière vérification. Je suis impatient car j’aimerai bien savoir quand l’accouchement sera prévu. J’angoisse un peu, beaucoup en réalité. Mac me sidère. C’est elle qui va devoir subir cette épreuve et je suis plus stressé qu’elle ne l’est. Sereine, elle dit que depuis la nuit des temps les femmes mettent des enfants au monde et que tout se déroulera parfaitement. J’ai peur qu’elle souffre, qu’elle se fatigue, que le cordon du bébé soit autour de son cou, qu’on doive lui faire une césarienne au dernier moment car son état devient critique…Tout ce qu’une mère doit penser normalement. Mais ma femme, non. J’essaie de ne pas lui parler de trop de mes peurs, mais elle le ressent. Elle a toujours eu le don pour savoir quand ça n’allait pas. _ Harm, à quoi cogites-tu ? Je ne sais pas comment elle fait. Je caresse son ventre et elle semble connecter à mes pensées. Je souffle et baisse les yeux. _ A l’accouchement. Elle change de position. Assise maintenant, elle m’indique que je peux poser ma tête sur ses genoux. J’adore être ainsi, j’ai l’impression d’être à la même hauteur que mon bébé. Je m’installe. Ses doigts jouent dans mes cheveux tandis que son autre main câline ma peau mal rasée. _ Arrête de te stresser pour rien. C’est moi qui met l’enfant au monde. Elle rit. _ Oui, je sais. Comment fais-tu pour être aussi calme ? _ Nous ne sommes pas encore au moment de l’accouchement. Nous en saurons plus demain. Je n’angoisse simplement pas avant de savoir. Je prends sa main, je l’embrasse et commence à sucer ses doigts. _ Allons nous coucher, dis-je. Sans se faire prier, elle se lève et nous allons nous mettre au lit. Monter les escaliers relèvent d’un marathon mais elle ne se plaint pas. Allongés, je l’observe. Son ventre arrondi, ses seins très volumineux. Je touche son corps, mais je ne peux lui faire l’amour. Cela relève du défi, et puis ce n’est pas pratique.
L’eau qui coule dans la salle de bain me réveille. L’horloge indique neuf heures. J’ai dormi paisiblement pour une fois. Dans deux heures nous avons rendez-vous chez le docteur Gubbert. C’est une femme très gentille mais qui peut paraître froide d’apparence. Sarah a revêtu des habits légers. Nous sommes pourtant début décembre, mais sur la côté ouest, nous passons Noël au balcon. Les températures avoisinent les vingt-deux degrés Celsius. Je me prépare, mange un peu tout en regardant mon ogresse ingurgiter une masse de nourriture impressionnante. Je prends les affaires et nous allons au cabinet.
CHAPITRE SEPT
La pièce est imprégnée de l’odeur du gel froid dont on se sert pour passer l’échographie. La salle d’attente ressemble à toutes les autres. Les murs sont ornés de photos de bébés, de panneaux explicatifs sur les différentes façons d’accoucher, sur les maladies de la femme enceinte. Je ne peux m’empêcher de battre la mesure avec mon pied. Elle pose sa main sur mon genou pour m’apaiser. Elle me fait les yeux doux, ceux qui me disent que tout va pour le mieux. Je mets ma main sur la sienne. _ Sarah Mackenzie-Rabb, c’est à vous. Nous nous levons et allons rejoindre la salle d’auscultation. C’est devenu une habitude. Sarah se met en culotte et soulève son petit haut. _ Alors, Mme Rabb, comment vous sentez-vous ? _ Parfaitement bien ! C’est plutôt au futur papa qu’il faudrait poser la question. Le médecin me jette un coup d’œil. _ Stressé ? Je secoue la tête en signe d’approbation. _ Un peu… Sarah se dépêche de poursuivre. _ Beaucoup, menteur ! Elle rigole. _ Nous allons vérifier tout ça. Le Docteur Gubbert applique le gel, puis l’appareil sur le ventre. _ Il est en place. Prêt pour voir le monde… Elle continue d’examiner pendant que Sarah et moi avons les yeux rivés sur le petit écran de contrôle. _ Euh…Mme Rabb, puis-je regarder votre col s’il vous plaît ? Je sursaute. _ Quelque chose ne va pas Docteur ? Le bébé ne se présente pas bien ?? _ Du calme, Mr Rabb. Simple observation de routine. Sarah retire sa petite culotte et écarte les jambes. _ Alors ? _ Deux secondes, Mr Rabb s’il vous plaît. _ Laisse-la faire son travail, chéri. Il y a un silence. Je me sens mal. _ Mme Rabb, c’est bien ce que je pensais, vous êtes en travail ! _ En quoi ?? crié-je. _ En travail Mr. Quand avez-vous perdu les eaux ? Je regarde inquiet ma femme. _ Je ne sais pas. Ce matin j’ai cru que j’avais encore eu une de ses fuites urinaires très désagréables… _ C’était la poche des eaux très vraisemblablement…Et vous êtes déjà dilatée de 4 cm. Les contractions ne devraient pas tarder. J’appelle une ambulance sur le champ. Je me lève, je tourne, je vire. _ Du calme, Harm, c’est rien. _ Mais tu vas accoucher dans quelques minutes. _ Oui, je le sais bien merci. _ Tu n’es pas prête ! Je suis à la limite de trembler. _ Docteur, dites-lui que c’est normal, ou piquez-le mais faîtes quelque chose. Mon regard est noir. Le Dr Gubbert s’avance vers moi. _ Tout ira très bien. Soyez zen, comme votre femme. Facile à dire. Je ne tiens pas beaucoup en place. Je regarde ma montre. _ AAAOouuuuchhhh, hurle Sarah. Je me précipite à ses côtés. _ Qu’est ce qu’elle a, hein ? Qu’est ce qui se passe Docteur ?? _ Première contraction, Mr Rabb. Entre deux respirations, Sarah s’adresse à moi. _ Heureusement que je n’ai pas accouché à la maison… _ Qu’est ce que fiche l’ambulance. ?!? _AAAAAouuuuuuuuuchhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh Le médecin mesure la fréquence. Sarah est une rapide en besogne. _ Ahh mais tu vas nous mettre le bébé au monde ici, Sarah ! C’est pas un hôpital, ce n’est pas adapté…Sarah, pousse pas ok. Le visage de ma femme de se teinte de pourpre _ Harm , LA FERME !!!!!!!!!!!! Elle s’énerve. Je me risque à une question. _ Tu veux que je fasse quelque chose ??? Tu souffres, chérie. _ Tu peux mettre le bébé au monde ? Non, alors tu te calmes ou tu sors de la pièce c’est compris !!! Et ne pose pas des questions aussi stupides… Le médecin intervient. _ Mr Rabb, calmez-vous et faîtes la respiration en même temps que votre femme. Vous avez suivi les cours pré-natal ? Je fais oui de la tête. _ Très bien, faîtes le chien…. Pendant qu’elle me dit ça, elle enfile sa paire de gants en latex et son assistante est entrée dans la pièce. Je me souviens d’Harriet dans le bureau de l’Amiral. Bud paraissait calme. Je ferme les yeux pour chercher la concentration. Je sue autant que Mac. _ Vivement que ça soi aaaaaaaaaaaaouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuchhhhhhh _ A la prochaine contraction, Mme Rabb, vous pousserez… _ Oui, chérie, la prochaine tu pousses, dis-je en écho. Elle sert ma main le plus fort qu’elle peut. Elle n’a même pas eu de péridurale. L’assistante a un masque à oxygène. _ Allez-y, maintenant… Sarah pousse autant qu’elle peut. Je ne voudrais pas voir ma tête. J’ai mal pour elle. Elle hurle. _ C’est bien, c’est bien…La prochaine fois, la tête sera totalement sortie…Respirez, ne poussez pas maintenant…. Je ne sens plus mes doigts tellement ils sont écrasés. Mais si cela peut enlever un peu de douleur, je m’en fiche. Mac est prise d’une nouvelle contraction. Elle pousse. _ La tête est sortie, le plus dur est passé. Encore une dernière poussée et tout sera terminé. Je me sens allégé d’un coup. Je tente de regarder pour voir notre bébé. Je ne fais même pas attention au dernier effort que donne Sarah. _ Félicitations aux parents, vous avez une belle petite fille. Elle pose l’enfant sur le ventre de mon épouse. _ Vous voulez couper le cordon ? Je m’approche et attrape les ciseaux que l’on me tend. Je coupe. Les premiers cris de ma fille se font entendre et les ambulanciers sont là, enfin. Enveloppée dans une couverture de survie, on me la met dans les bras. Ses pleurs sont inondés de mes larmes. Sarah sourit, fatiguée mais soulagée. Je suis le plus heureux papa du monde.
A l’hôpital, on s’occupe de mes deux petites femmes. Nous avions plusieurs idées de prénoms. Mais c’est Megan qui est sorti vainqueur pour une fille.
*************** Sarah et Meg sortent aujourd’hui de la maternité. J’ai tout préparé à la maison. Je suis impatient d’entamer notre nouvelle vie à trois. Ma petite princesse est adorable. Elle mesure 54 cm pour 3kilos200. Elle a la peau mate de sa mère, et les yeux bleus. Je suis heureux et fière qu’elle ait récupéré mes prunelles. A la maternité, les infirmières m’ont prévenu que Sarah risquerait de faire une petite crise de fatigue, rien de grave. Il faudra juste que je sois prévenant et que je m’occupe de ma fille. En l’aidant à ranger les affaires, je remarque qu’elle est distante, mais je suis compréhensif. Elle n’a peut être pas envie que je l’embrasse. Meg dort paisiblement et je la place dans le kangourou. Je la porte pour la première fois tout contre mon cœur. Sa respiration est lente. Je dépose un baiser sur le haut de son crâne avant de lui mettre un bonnet.
Mac a décidé d’allaiter Meg. Elle a les traits tirés, et les tétées s’enchaînent toutes les trois heures. Elle va tirer son lait, pour que je puisse lui donner en biberon et qu’elle se repose. Elle s’est mise à pleurer tout à l’heure en rentrant dans la chambre. Je ne comprends pas trop le pourquoi du comment, mais je mets ça sur le coup de l’émotion. Je découvre petit à petit les joies de la paternité. |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:44 | |
| CHAPITRE HUIT
Sarah n’est pas en forme du tout. Elle a des sautes d’humeur désagréables. Elle pleure, elle rit, elle m’engueule. Meg ne cesse de pleurer et je me sens déborder. _ Euh, chérie, il faut que tu donnes le sein à la petite puce. Elle réclame à manger. _ J’en ai marre ! J’ai les seins qui me font mal ! Mais bon sang, avons-nous engendrer un estomac sur patte ? J’ose sourire à la réflexion. Elle ne s’est pas vraiment regardée _ Qu’est ce qui te fait sourire ? _ Rien. Je préfère me taire, je ne sais pas quelle réaction elle risque d’avoir. Je dépose Megan dans les bras de sa mère. Elle dévoile son sein gauche. La petite cherche et n’arrive pas à trouver, et Mac commence à s’énerver. _ Tu vas téter Meg !!! Je m’avance vers ma femme. _ Sois calme, Sarah. Notre bébé va ressentir ton stress et il va encore plus paniquer. Elle fond en larmes à nouveau. Je prends la petite qui hurle et je vais faire chauffer un biberon de lait. C’est la première fois que je vais le faire seul. Et, oh mon dieu, je viens de penser à quelque chose : je vais devoir goûter le lait. Une grimace ravage mon visage. Je laisse Sarah tranquille.
Dans la cuisine, le biberon chauffe. Le bip m’indique que c’est prêt. Tout en continuant de bercer doucement, je tente de verser un peu du liquide jaunâtre sur mon poignet. L’odeur qui vient chatouiller mes narines me répugne. Je ferme les yeux et goûte. Arrrggghhh c’est vraiment âpre. Je ne sais pas comment ma fille fait pour avaler ce truc. Je m’installe sur la chaise, et essaie de lui mettre la tétine dans la bouche. Mais elle n’est pas habituée au caoutchouc. C’est une texture différente que le mamelon de sa mère. Mon esprit pense à la dernière fois où j’avais pris possession du téton de Mac. Ca remonte. Meg est tellement affamée qu’elle finit par accepter la tétine. Et la voilà qui entame le processus de succion. Une fois qu’elle a fini, je dois lui faire faire son rot. Ce n’est pas une mince affaire. Je prends un torchon que je mets sur mon épaule et je la cale tout en tapotant doucement son dos. Au bout de dix minutes, je commence à m’inquiéter. Elle n’a toujours pas évacuer l’air et elle se remet maintenant à pleurer. Je ne sais pas quoi faire. Je tente de ne pas laisser la panique m’envahir. Je la place devant moi. Je m’assois. Je la berce tout en continuant de la regarder brailler. _ Dis à Papa ce qui se passe ma chér… Je n’ai pas le temps de terminer qu’elle renvoie le lait. Ca pue, c’est affreux et j’en ai partout. Je fais un père pitoyable et je suis empoté comme pas deux. Comment vais-je m’y prendre ? Je me mets debout, les jambes écartées, et je la tiens à bout de bras. Elle a les yeux ouverts et je ne sais pas si je rêve ou bien si c’est réel mais j’ai l’impression qu’elle a fait un petit rictus. Je me dirige vers la salle de bain, montant les marches comme un canard. Je la pose sur le change-bébé et je cherche des vêtements propres. Les lingettes pour enfant couvrent l’odeur horrible. Pendant que j’y suis, je vais la changer. C’est une chose pour laquelle je ne me passionne pas particulièrement non plus. En huit jours, je n’ai toujours pas compris comment marchait ces machins. J’attrape le talc, le coton hydrophile, la lotion. J’enlève la couche. J’observe minutieusement comme elle est mise afin de faire reproduire le même schéma. Une fois qu’elle est ouverte, je nettoie tout, et je fais attention à bien l’essuyer. Je ne peux résister à la tentation de faire des « prouts » sur son bedon. Elle est encore petite mais tant pis, je l’habitue. Je retire la couche totalement. Le temps que je saisisse la nouvelle, Meg se lâche et me fait un petit pipi sur le change bébé. J’ai tout à recommencer ! Je souffle. Et me voilà repartit pour un tour. _ Meg, tu es sage maintenant ! Papa n’a pas envie de le refaire une fois. Et je dois me concentrer sur la mise en place de ce machin. Je lui montre la couche. Je l’ouvre. C’est un bon début. Mais quel est le bon sens ? Je tente une première fois ce n’est pas ça. Je retourne l’engin dans tous les sens, et ça me donne chaud. Je balance la couche froissée par dessus mon épaule et j’en reprends une autre. Ma fille s’agite.
Alors que je suis entrain de m’énerver, Mac arrive à ma rescousse. Elle est morte de rire en voyant qu’il y a du coton partout, deux couches sur le sol, et que je suis rouge et en eau. _ Tu es chou… Je la vois sourire. Ca faisait longtemps. Je prends un air de chien battu. _ Tu voudrais pas me donner un coup de main, s’il te plaît ? Elle se place entre la table à langer et moi. Ses fesses contre mon corps me font réagir. Je fais mine de l’observer sans vraiment prendre en compte ce qu’elle me dit. Je place une de mes mains sur ses hanches. J’hésite un instant quand même. J’ai peur qu’elle interprète mal mon geste. Mais elle me laisse faire. Je glisse mes doigts sous son chemisier. J’effleure sa peau. Je n’ai pas le temps de placer ma main entièrement sur son ventre. Elle serre Megan dans ses bras, et elle l’embrasse avant qu’elle aille au lit. Je crois qu’elle a peur de se montrer à moi. J’ai déjà remarqué ceci ces jours derniers. Elle se change dans une pièce différente, elle met son vieux pyjama hyper large et comme je sais qu’elle est fatiguée, je n’insiste pas.
************
J’ai décoré la maison pour Noël. Sarah va beaucoup mieux. Le baby-blues est passé. Je me sens tranquillisé. J’ai mis en place le sapin qu’on a décoré ensemble. Megan a 23 jours. Ce soir, nous fêtons notre premier réveillon à trois. Le couple Roberts arrivent dans une semaine pour venir voir la petite. Ils sont les parrain et marraine de notre fille. _ Sarah, j’aimerai prendre une photo de vous deux. _ Harm, je ne suis pas maquillée ni préparée.. _ Et alors ? _ Je ne suis pas présentable. Je m’avance vers elle. _ Mais tu es toujours aussi belle, lui murmuré-je. La conversation s’arrête nette car Meg se met à hurler. Mac, pour éviter de s’engager sur ce terrain de conversation, me plante. Elle accoure vers la petite et part à l’étage. J’ai l’impression de passer pour un obsédé mais avoir un rapport sexuel avec ma femme m’obnubile de plus en plus. Je peux comprendre que la fin de la grossesse et le post-accouchement soient des moments délicats et que le physique féminin ait besoin de repos, mais moi je connais quelque chose qui n’a aucun repos. Ce qui me tue c’est de devoir gérer mes désirs et mes instants de plaisirs comme autrefois, au temps où Mac et moi étions simplement des amis. Je dois avouer que me masturber ne me fait pas autant d’effet que je le souhaiterais. Je ne me cache pas d’y avoir eu recours durant le mois qui vient de s’écouler, et je pense même que Sarah doit s’en douter, mais j’ai un peu honte de devoir dire que je ne tiens pas un mois d’abstinence. Il faut que j’aborde le sujet si épineux avec mon épouse dans les jours qui viennent. Je vais profiter de la visite des Roberts pour raviver sa flamme. Son corps me manque affreusement. Elle est très réceptive, et la moindre de mes caresses la rend hypersensible. Je ne peux pas dire que je ne suis pas pareil car se serait mentir. Mais la sentir vibrer sous moi ne fait qu’accentuer la volupté. Oh mon dieu, il faut que je dirige mon esprit ailleurs, je me sens déjà à l’étroit dans ce jean moulant.
Je monte me préparer pour le réveillon. Je vais enfiler mon costume noir que je vais marier avec une chemise bordeaux, et une cravate. Je ne sais pas comment à décider de s’habiller Mac, mais je me fais beau pour elle. Elle arrive dans la chambre, notre fille entre ses bras. Megan porte une robe verte et orange. Elle est magnifique. Je la prends et je sors laissant Sarah afin qu’elle s’ apprête. A l’étage inférieur, je mets en place le dîner sur la table. Je fais prendre le biberon à notre fille, et je la couche dans son berceau, une fois que le rot est fait. J’allume les chandeliers et c’est à ce moment là qu’elle décide de faire son apparition. Elle porte la robe noire qu’elle s’est achetée il y a peu de temps. Elle est échancrée au niveau de la jambe gauche. Instinctivement je souris. Elle s’avance, et je ne peux résister à l’embrasser une fois que je l’ai entre mes bras. _ Tu es resplendissante. _ J’avoue que mon petit mari n’est pas mal non plus. Elle tire sur ma cravate et m’arrache, sans difficulté, un baiser.
Le repas se passe bien, et elle rit. Je sens que je la retrouve petit à petit. Elle me cherche, on se chamaille, mais ce n’est tout de même pas comme à notre habitude. Je ne veux pas et ne vais pas la brusquer, en aucun cas. Megan est sage. Peut-être qu’elle a compris que son papa et sa maman avaient besoin de se retrouver. Dans une semaine les Roberts seront là, et je vais déléguer à Harriet notre fille, pour que nous puissions partir tous les deux, en amoureux comme nous le faisions avant. Après que nous ayons terminé, je mets tout au lave vaisselle.
Sarah est couchée depuis une bonne demi-heure. Avant de la rejoindre je passe un moment privilégié avec ma fille. Rien qu’entre elle et moi. Je lui dis combien je l’aime et je lui chante des comptines. J’attends qu’elle dorme à poing fermé avant de quitter la pièce, en prenant soin de laisser la porte entrouverte. Elle pleure souvent la nuit soit pour réclamer son biberon soit parce qu’elle tient de sa maman et qu’elle a un sommeil agité. Je veux la prendre dans notre lit mais Sarah me l’interdit. C’est une mauvaise habitude qu’on risque de lui donner. En pénétrant dans notre chambre, la lampe de la table de chevet est allumée. Elle dévore son roman. Je quitte mes vêtements, les pose sur la chaise et soulève les draps afin de m’introduire dans la couche conjugale. J’approche mes jambes des siennes, elle sont glacées. _ Tu as froid, ma puce ? Elle tourne la tête vers moi. _ Comme d’hab’ ! J’entrecroise nos membres délicatement. Je pose ma main sur le large tee-shirt délavé qui lui sert de pyjama. Elle a dû mettre un short NAVY aussi pour dissimuler ses cuisses de ma vue. Ma main ne bouge pas, seul mon pouce trace de petits cercles sur le tissu. Son ventre n’est pas tout à fait aussi plat qu’il ne pouvait l’être avant, mais ça n’est pas pour me déplaire. Je niche mon nez dans le creux de son cou, juste sous l’oreille. Elle sent le gel douche. _ Haaaarrmm, commence-t-elle à grogner. _ Quoi ? _ Pas maintenant, s’il te plait. Je souffle. _ Pourquoi ? Je ne l’écoute pas et ma main qui était sur le tee-shirt tente désespérément de passer sous. Elle ferme son livre sans prendre le temps de marquer sa page et chasse ma main. _ Pourquoi me repousses-tu ainsi ? _ Je ne te repousse pas, je te demande de patienter… _ Où est la différence ? Tu ne veux plus de mon corps contre le tien, de ma main sur ta peau, et c’est à peine si tu acceptes ma bouche au contact de la tienne…. _ Je ne me sens pas prête, c’est tout. Elle se tourne et éteint. Elle rabat les couvertures sur elle. Je me refuse à passer une autre nuit à l’autre bout du lit. _ Laisse moi au moins te tenir dans mes bras… Elle fait volte-face et je la sens contre mon torse. A ma grande surprise, elle prend possession de mes lèvres et nos langues s’entremêlent. Je ne peux réprimer un grognement de plaisir et d’impatience. Elle sourit et met fin à notre échange buccal. Sa main gauche passe sur ma fesse droite et remonte le long de ma colonne vertébrale. Un courant électrique parcoure mon être. Je sens mon sexe grossir et grandir sous la caresse. _ Arrête Sarah, je t’en prie. J’ai très envie de toi déjà, alors si en plus je sais que je vais devoir gérer cette érection sans que rien ne se passe, je vais finir par devenir fou… _ Pardonne-moi si je suis ainsi. _ Je t’aime et j’essaie de me mettre à ta place. Tu me dis que tu n’es pas prête, j’attendrai… _ Mais…dit-elle avant que je ne prononce moi-même ce mot. _ Mais ne joue pas , je t’en supplie, avec le désir que j’ai à ton égard. Je souffre de ne pas pouvoir évacuer tout cet amour que j’ai pour toi. _ Je sais, chuchote-t-elle. Elle câline désormais ma joue. _ Il faudra qu’on parle mon amour… Je sens le sommeil m’envahir. |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:45 | |
| CHAPITRE NEUF
Encore une semaine de passée, et rien ne change entre elle et moi. Nos amis arrivent d’ici une heure environ, et je vais les chercher à l’aéroport. Les jumeaux ne seront pas présents, Harriet les a confiés à sa mère le temps de la durée du séjour. AJ et James dormiront dans la chambre avec Meg tandis qu’Harriet et Bud occuperont la chambre d’amis celle qui jouxte la salle de bain.
_ Chéri, je pars, dis-je en haussant la voix. _ Ok, fais attention à toi. _ Pas de souci. Je ferme la porte derrière moi.
Dans la voiture, j’allume l’autoradio. Sur la station, un vieux rock’n’roll joue. Je me mets à chantonner. Les paroles sont le reflet de ce que je peux ressentir : les hauts et les bas dans la vie. Je suis heureux qu’enfin nos amis arrivent. Je ressens de plus en plus le besoin de me retrouver avec Sarah, seuls, loin de notre routine quotidienne. Avoir un enfant est le plus beau cadeau et la plus belle preuve d’amour que l’on puisse obtenir, mais il est vrai que l’arrivée d’un bambin change l’organisation familiale. L’aéroport se situe non loin de la base où nous résidons. Le trajet ne me prend qu’une dizaine de minutes. Je stoppe ma réflexion au moment où je garde ma voiture. Je descends accueillir comme il se doit la famille Roberts. Sur l’immense panneau des arrivées et des départs, je m’attèle à trouver à quelle porte ils débarquent. Mais je n’ai pas le temps de me diriger vers le lieu indiqué que « Oncle Harm » résonne en écho. AJ Jr et James courent vers moi. Bud et sa femme suivent derrière, marchant main dans la main.
_ Wow les moussaillons, comme vous avez grandi ! _ Maman dit que c’est parce que je dévore, me dit mon filleul fièrement.
Bud est déjà là. Je remets AJ par terre tandis que James prolonge son câlin suspendu et indécollable de ma nuque.
_ Bonjour, Harm.
Sa poignée de main est chaleureuse. J’embrasse et sers Harriet.
_ Alors ce voyage ? _ Fatigant mais agréable. Les enfants ont été plus ou moins sages. Ils trépignaient d’impatience. _ Je suis heureux de vous recevoir, ici, à San Diego.
Nous nous dirigeons vers la voiture, James et AJ me tenant la main.
_ Comment va Mac ? _ Ah oui, comment va Tati Sarah ? ajoute James, en mettant son pouce dans sa bouche. _ Plutôt bien. Mais…
Harriet soulève un sourcil.
_ Mais… _ Rien de très important.
Je fais le flyboy grin comme dirait ma femme. Ils se regardent. Je crois qu’ils ont compris de quels soucis je faisais très implicitement allusions. En ayant quatre enfants, ils sont passés par là. Bud me donne une tape sur l’épaule. Ce genre de tape amicale qui en dit plus que les mots. Le message semble net : « Je comprends ».
Une fois dans le VSU, les conversations vont bon train. Nous arrivons vers le sergent qui est de service dans la guérite. Il me fait un signe de main pour me dire bonjour et lève la barrière. Mac et Megan sont sur le seuil du pavillon. Harriet est folle de joie, elle détache rapidement les enfants pour se diriger le plus vite possible vers elles.
*********************** => Changement de point de vue : Mac. Je les vois arriver. Harm et Bud sont à l’avant tandis qu’Harriet garde un œil sur sa progéniture. Meg est dans mes bras, elle gigote un peu. J’ai remarqué que dès qu’elle sentait son père revenir elle s’agitait. Je suppose qu’elle et lui partagent une espèce de connexion psychique. La voiture est à peine immobilisée que je n’ai pas le temps de voir Harriet descendre et venir vers ma direction.
_ Maaaacccc, je suis si heureuse !!!
Elle s’arrête juste devant moi. Elle pousse le châle blanc qui entoure notre fille et sourit
_ Comme elle est adorable.
Je vois qu’elle est émue. Ses yeux trahissent toujours autant ses émotions. Je lui tends Megan et elle la prend dans ses bras avec plaisir. AJ Junior me saute littéralement dessus, suivi de son petit frère. Ces petits garçons m’ont manqué. Enormément. Je sens en moi une curieuse impression. Comme du bien être. C’est comme si j’avais retrouvé un peu du paradis perdu. Très étrange. Et puis j’embrasse Bud et il m’étreint. Harm se met à coté de moi et passe sa main dans mon dos. Il ne peut s’empêcher de rompre le contact entre mon corps et le sien trop longtemps. Je sais qu’en ce moment je suis dans une période plutôt néfaste pour notre couple. Je trouve que je n’ai pas retrouvé ma ligne d’antan et je ne m’imagine pas ne plus être comme avant. Je veux plaire à mon époux. Je n’ose pas aborder la conversation, je sais déjà ce qu’il risque de me dire. Et je n’ai surtout pas envie de l’entendre. Maintenant qu’il y a une présence féminine autour de moi, je sais que je vais pouvoir me confier. Harriet est passée par là. Quelle femme n’a pas subi cette petite crise ?
_ Si nous rentrions ? Nous n’allons pas passer le nouvel an ici ?
Tout le monde me gratifie d’un sourire.
Je ne peux m’empêcher d’observer mon homme entrain de discuter avec Bud. Les garçons jouent dans la pièce voisine, Harriet et moi préparons l’apéritif tandis que Meg, endormie, est sous bonne garde.
_ Alors comment se passe l’arrivée de la petite ? me questionne-t-elle pendant qu’elle prépare les toasts. _ Bien, c’est notre rayon de soleil. _ Et ? _ Et, je l’aime de tout mon cœur. Mais j’ai hâte de retrouver la vie que nous avions avant sa naissance.
Mon amie explose de rire.
_ Mac, soyez réaliste. Vous n’êtes plus deux, mais trois. La tranquillité et l’équilibre que vous aviez à deux semble chambouler pour au moins les prochaines dix-huit années à venir.
Je me force à sourire.
_ Et avec Harm ?
Je m’y attendais.
_ Ca va, répondis-je sans m’étendre.
Je vois bien qu’elle sait que je mens.
_ Enfin, nous avons connu mieux…avouai-je. _ Il est difficile de faire comprendre au conjoint dans quel état nous sommes moralement et physiquement…Je me souviens …
Elle croque dans un morceau de carotte crue
_ Qu’avec Bud, après la naissance d’AJ, j’ai changé de comportement. Mon enfant était la chose la plus importante à mes yeux. Je le délaissais énormément…dans tous les sens du terme.
Je sens mes joues rougir.
_ Hum, me raclai-je la gorge. Je crois que j’agis pareillement avec Harm. Il est cependant très patient. _ Il n’y a qu’une seule solution à ce problème. Vous m’avez aider sans vous en rendre compte. J’en ferai de même. _ Comment ça ?
Je suis intriguée.
_ Rappelez-vous quand vous aviez garder mon aîné un soir. J’en ai profité pour retrouver Bud… _ Ah… _ IL vous faut une soirée en tête à tête, c’est…
Meg se met à hurler avant qu’elle n’achève sa phrase. Harm se lève et va la chercher en trois temps.
_ Elle tient de sa mère, Harriet, dit-il en pénétrant dans la cuisine, elle mange comme quatre, et ne loupe aucun repas.
Nous éclatons de rire. De tout mon coeur j'espère qu'Harriet dit vrai. |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:47 | |
| CHAPITRE DIX [1ère partie]
Le repas et la soirée se sont terminés tranquillement. Chacun rappela aux autres ses meilleurs souvenirs au JAG de Washington, et la nostalgie s’est installée petite à petite. Et avant que nous ne sombrions dans le pathétique, nous sommes montés tous nous coucher. Meg m’a bien sûr réveillée, mais j’ai calé mon rythme sur le sien et je n’ai aucun problème pour me lever lui donner à manger la nuit. Ce qui n’est pas du tout le cas d’Harm. Il m’a beaucoup aidé mais c’est un gros dormeur au fond. Parfois, je ris toute seule en le voyant grogner lorsque le réveil sonne. Cette nuit je me suis lovée contre lui. Je sais que ce soir sera important. Autant pour lui que pour moi. Nous avons quelques problèmes passagers de couple qu’il faut absolument qu’on résolve avant qu’ils ne prennent trop de place et qu’une routine ne s’installe. Harriet et Bud s’occuperont de notre bébé. J’ai un peu peur de la laisser seule pour la première fois, elle n’est encore qu’un nouveau né, mais le fait de savoir que c’est mon amie, mère de quatre enfants me rassurent par la même occasion. C’est la main caressante de Harm qui me fait émerger. La fenêtre est ouverte même si nous sommes en plein mois de décembre. Le temps à San Diego est très perturbant au départ. Quand on passe dix ans à lutter contre la neige quatre à cinq mois de l’année à Washington, passer Noël sur la terrasse change. Je m’éveille en m’étirant comme un chat et il en profite pour m’embrasser. J’aime ces petites attentions, mais au fond de moi, je ne me sens pas à l’aise. Il ne tente plus de passer sa main sous mon tee-shirt. Il sait que je me raidis instantanément. _Bonjour Mme Rabb, souffle-t-il au creux de mon oreille Je m’esclaffe. _J’aime le son de ça, ajoute-t-il. _Je l’apprécie aussi, lui répondis-je. Nos langues se mêlent dans un baiser passionné. C’est le moment que Megan choisit pour nous déranger. _ Elle pourrait pas laisser son papa profiter de sa maman, me demande Harm entre deux bisous. Je lui donne une tape sur l’épaule. _ Haaarrmm, comment parles-tu de notre fille ? Elle a faim c’est tout. _ Je plaisante Sarah…Elle a faim, comme sa mère je suppose. Il me fait un clin d’œil qui suggère beaucoup.
Le reste de la journée se déroule parfaitement. Le petit déjeuné a été l’un des plus animés que nous ayons eu. AJ Junior, James et leurs parents se chamaillent toujours. Les petits ont des expressions qui nous font mourir de rire, et ils prennent un malin plaisir à nous faire tourner en bourrique. Malgré leurs disputes répétées, les deux frères sont complices comme cul et chemise, et Jimmy suit les traces de son aîné. Il a une répartie à couper le souffle. La matinée est passée très vite. Nous avons fait les courses avec Harriet pendant que les hommes gardaient les enfants. Bien sûr, Harriet n’a pas pu s’empêcher de me faire entrer dans un magasin de vêtements pour que je m’achète une robe « spéciale » pour le rendez-vous amoureux prévu ce soir. Je ne voulais pas trop, mais finalement je me suis laissée entraîner et j’ai retrouvé l’envie de faire du shopping. Harriet a su très bien me rassurer sur mon apparence. En sortant des cabines d’essayage, j’ai hésité à me regarder dans un miroir, puis j’ai pris un certain plaisir à voir que je n’avais pas changé tant que ça finalement. Après plusieurs hésitations, j’ai choisi une robe verte au décolleté plongeant et au dos nu. Mon amie n’a pas cessé de sourire. Nous avons ri énormément, et en rentrant je suis d’une humeur joyeuse. Ce contact entre femmes me manque plus que je n’ai pu l’imaginer.
************* Je suis dans la salle de bain, et me prépare. Dans quelques minutes, je serai en tête à tête avec mon homme. J’enfile ma nouvelle robe, passe de l’eau dans mes cheveux pour remettre quelques m èches rebelles à leur place et je mets une touche de parfum. Meg est en bas entrain de prendre son biberon avec Bud. Mon mari est déjà prêt, il doit mettre lui aussi les ultimes touches à son apparence. Je me sens stressée, j’ai le cœur qui palpite comme au premier rendez-vous. J’ai une bouffée de chaleur. Je crois que finalement, je suis plus excitée que je ne le pensais, et retrouver Harm n’est pas une mauvaise idée. Je ne sais pas ce qui s’est passé cet après-midi, mais Harriet ’a fait retrouvé confiance. Mon horloge interne me dit qu’il est temps que je sorte de cette pièce. J’ouvre la porte, et l’air frais qui envahit la maison me fait frissonner. J’entends Bud parler à mon époux, et Harriet qui joue avec les enfants. J’aime entendre leurs rires. J’attrape mon sac posé sur le bord du lit dans la chambre et j’entame la descente des escaliers. J’entre dans le salon. _ Je suis prête. Harm se retourne. Il est beau. Il a mis ma chemise préférée, la bordeaux, assortie à un costume noir. Nos regards se croisent, et je vois dans ses yeux cette petite flamme qui me fait plaisir. Sans être subjectif, je crois qu’il me dévore. Harriet rompt le silence, après un clin d’œil à son mari. _ Allez-y vous aller finir par être en retard. Chacun sort de sa torpeur. Harm s’approche et entrecroise nos doigts délicatement. J’appuie mon épaule contre son bras. Meg gazouille dans les bras de notre ami. _ Harriet, vous avez nos numéros de portable, celui du médecin est accroché sur le frigo, il y a deux biberons de prêts et.. _ STOP, Mac ! C’est bon, je sais tout ça, Harm me l’a déjà dit. Allez, allez, zou… Elle gesticule ses bras pour nous faire partir. Je jette un dernier regard sur ma fille qui est étincelante.
Sur le seuil, alors que je viens de refermer la porte d’entrée, les mains de Harm entoure ma taille et il me serre contre lui. _ Tu es tellement belle… Son timbre de voix me fait frémir. _ Merci. Mais j’avoue que tu t’es surpassé toi aussi. Nos lèvres se rencontrent pour un chaste baiser. _ Cette soirée est la nôtre, Sarah. Nos fronts sont collés l’un à l’autre. Nous nous dirigeons vers la voiture pour qu’il m’emmène là où il a réservé.
Dans la voiture, l’autoradio marche. La main sur la boule du levier du manche du levier de vitesse, il est imperturbable. Au moment où je baisse les yeux, je m’aperçois qu’il a un mouvement d’hésitation. Je le regarde, passe ma main sur sa nuque, et le caresse. Mon autre main prend la sienne, et comme pour lui montrer que rien n’est interdit et qu’il n’a pas à douter, j’accomplis entièrement le geste réfréné. Je place sa paume délicatement sur ma cuisse. Le contact est chaud. Harm détourne son regard de la route et me sourit. Il est content, je le sais rien qu’à la brillance de ses yeux. Quant à moi, pour l’instant tout va bien. Je ne me fais pas violence pour lui faire plaisir. Non, j’ai envie tout comme lui de recouvrer notre complicité, ses petits gestes qui deviennent insignifiants lorsqu’on en prend l’habitude, mais qui pourtant sont loin d’être à ignorer. Tout à coup la voiture s’arrête. Nous sommes aux abords d’une plage. _ C’est ici que nous dînons ? demandai-je. _ Oui, souffla-t-il. Il détache sa ceinture puis se penche vers moi pour capturer les lèvres. _ Tu aurais préféré dans un restaurant ? Au son de sa voix, il est inquiet. Je trace du bout du doigt les petites rides sur son visage et frôle les bords de ses lèvres. _ Non, c’est très bien, chéri. Je te fais confiance. Nous sortons du 4x4, marchons dans le sable mains dans la main. Au bout de quelques minutes, je découvre quatre flambeaux plantés dans le sable, une grande nappe posée à même le sol, et un homme qui se tient dans l’ombre. Il s’avance et nous y amène. _ Prenez place, Madame, Monsieur. Le dîner vous serra servi dans une dizaine de minutes. _ Merci, ajoute Harm.
J’observe. _ Tu resteras toujours un grand romantique, lui dis-je en riant. _ Oui, je plaide coupable !
Je m’assieds, lui aussi, et nous regardons un instant les remous de la mer. La douce musique qu’il en découle apaise et détend. Le serveur nous tire de notre rêverie. Il dépose les entrées. Harm attrape une fourchette, pique un bout de carotte qu’il mange. Je lui prends un morceau de ce qu’il a dans son assiette, plante mon regard dans le sien, et mange suavement ce que j’ai au bout de mon ustensile. Il me sourit, s’approche, et attrape mes lèvres une nouvelle fois. Sa langue essaie de se frayer un chemin et j’accepte volontiers son bisou. Il lâche sa fourchette qui tombe bruyamment et nous rions toujours suspendus aux lèvres de l’un et de l’autre. Le dîner est merveilleux. Nous parlons de tout et de rien. Et indéniablement, la conversation dérive. Nous évoquons nos erreurs du passé, nos faux-pas pour arriver au présent. C’est le sujet épineux. Je sais qu’il a besoin de savoir, de comprendre pourquoi. _ Tu penseras ce que tu voudras, chérie, mais je commence à devenir fou de ne plus pouvoir te toucher. Je sais qu’il est tôt, que ça ne fait qu’un mois que Meg est née… Il baisse les yeux. _ Je suis tellement égoïste.. _ Chuuttt Je place mon index sur ses lèvres. Ca me brise le cœur qu’il se sente coupable de quelque chose alors que le problème vient de moi. Il happe mon doigt et le suce délicatement. Sa salive tiède me donne un frisson. Le cadre est idyllique, il est romantique et je me sens revivre. Nous nous levons au même moment. Lui et moi pensons à la même chose. Je passe mon bras sous le sien et nous nous tenons par la taille. Nus pieds, nous marchons dans la mer fraîche. Les vagues qui s’échouent viennent fouetter nos peaux. Je lui explique ce que je ressens bien que je ne puisse lui donner de véritable réponse à ses questions. Il m’écoute attentivement comme toujours. J’avais imaginé Harm attentionné à l’époque où nous n’étions pas encore ensemble. Dans mes rêves les plus profonds, c’était un grand romantique-sentimental. Je ne m’étais finalement pas trompée. Mais je suis convaincue qu’il sait être un homme, un vrai. _ Je t’aime Sarah, conclue-t-il. Je prends sa main dans la mienne.
Nous avons tout laisser en plan sur la plage, et de retour dans la voiture, il conduit en dehors de la ville. _ Où allons-nous ? _ J’ai loué une petite maison sur la marina au sud de San Diego. _ Pour ? ajoutai-je d’un ton coquin. Je me retrouve. _ C’est une autre surprise…. |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:47 | |
| CHAPITRE DIX[2nde partie]
Les kilomètres défilent sur le compteur, mon regard est fixé sur la route. Les bandes signalétiques phosphorescentes se reflètent dans le par -prise. La voiture me bercent et je sens mes paupières devenir lourdes. J’ouvre la fenêtre pour que l’air me réveille un peu. _ On arrive d’ici trois minutes. Il me sourit. Je ressens un mélange d’excitation et de crainte. Je passe ma main instinctivement sur son bras. Il se gare. Les phares illuminent la façade de la maison. C’est une petite villa, de façade blanche. Les volets roulants sont très peu espacés , ce qui suppose qu’il y a un grand nombre de baies vitrées qui laissent pénétrer la lumière. Nous nous approchons, il met la clé dans la serrure, et pousse la porte. Les lumières s’allument à notre passage. La maison est typique des bords de mer hawaïens. Le salon est accessible après la descente de trois marches. Le carrelage blanc permet à la pièce de paraître plus grande qu’elle ne l’est en fait. Un divan en coin, un écran plat comme télévision, un tapis sous la table basse en chêne massif. Le canapé semble placé de façon à avoir un point de vue imprenable sur l’océan. Mais avec les volets fermés, je pense que j’aurai la confirmation demain. Sur la gauche un escalier conduit à l’étage. Cette maison ressemble à la nôtre dans la disposition architecturale. Toujours main dans la main, Harm m’attire à l’étage. Nous grimpons. Il pousse une porte, me demande de patienter deux secondes dans le couloir. Je le vois fermer la porte, j’entends un déconfort. _ Harm, ça va. ? _ Oui, oui, euh ne t’inquiète pas ! _ Tu es sûr que tu n’as pas besoin d’aide ? Il réouvre la porte ne passant juste que la tête. _ Approche, me fit-il. Je m’avance. _ Est ce que tu m’as déjà vu créer des catastrophes ? Il est super sérieux, et je ne peux m’empêcher de rire. _ Joker, Monsieur Rabb. Il glousse. _ Encore deux secondes et c’est bon, c’est promis. Il referme la porte une nouvelle fois Je ne reste pas là à rien faire, je continue de visiter. Je ne l’entends pas venir. Il place ses mains sur mes yeux pour m’obliger à les garder fermés. Je sens son souffle chaud dans mon coup et sa respiration rapide. _ Haarrrrrmm, qu’est ce que tu fais encore ? _ Fais-moi confiance. Il me stoppe. _ Prête ? _ Oui ! Il lâche l’emprise qu’il a sur moi. J’ouvre la bouche et ne dis rien. Devant moi, un fabuleux spectacle. Le lit est un futon, pratiquement à même le sol. La tête du lit est placée de telle sorte que lorsque nous ouvrons les yeux le matin, nous avons une vue imprenable sur le lever de soleil. Les volets sont ouverts, j’aperçois le phare au loin. Il y a des bougies, mais Harm n’a pas pensé qu’avec la bise elles les éteignaient ! Mais c’est une attention qui me touche. _ C’est magnifique, chéri. _ C’est pour toi. Je me serre contre son torse. Nos doigts jouent ensemble, et je suis maintenant face à lui. Nos langues se cherchent, se trouvent, dansent. Je me sens bien tout d’un coup. Je veux passer une nuit merveilleuse avec lui. Je mets plus d’ardeur. _ Sarah, tu es sûre ? Nous ne sommes pas obligés de … _ Harm, j’ai envie. _ J’irai à ton rythme. Tu guideras mes pas dans les tiens.
*************
Le soleil vient chatouiller mon visage. Lovée dans les bras puissants de mon homme, je le regarde, le visage satisfait. Juste un drap recouvre nos corps fatigués. Cette nuit a été la nuit de la résurrection de notre couple. C’était comme si, chacun de nous explorait pour la première fois l’autre, qu’ils ne connaissaient rien. Nous avons profiter de notre temps libre. Je bouge un peu. Mais il reste imperturbable. _ Harm, réveille-toi. Je pose mes lèvres sur les siennes, je grimpe à califourchon sur lui. _ Hummmm, encore trois minutes s’il te plait. Je laisse parcourir mes mains sur ses poils. Il ouvre les yeux. _ Je vois que tu es insatiable ! _ Hey, matelot, il fallait bien que je te lève de ce lit ! _ Pourquoi ? On est pas bien là ? _ Si, parfaitement, mais je pense que nous devrions y aller.
Je me dégage de lui, nous rangeons ce que nous avons déballer. Après une courte douche, et le chemin inverse, la barrière de la base militaire me ramène à la réalité. Demain, la famille Roberts repart, et je reprends le travail la semaine prochaine. Le travail…Harm sera obligé de garder Megan, le temps que nous trouvions une crèche ou une nourrice. Je sais qu’il n’est pas d’accord, et qu’il veut absolument élever notre fille jusqu’à ce qu’elle foule le sol de l’école, mais je ne sais pas pourquoi, je suis tiraillée entre le fait que cela soit une bonne idée et d’autre part non. Il serait bon pour lui de retrouver un emploi. Cependant, je sais que Meg est confiée à quelqu’un de sûr. Son père est admiratif devant sa fille, et il fait absolument tout pour lui donner la meilleure éducation possible. Je me mets à sourire en pensant qu’il va l’influencer vers la NAVY. Le 4x4 s’arrête. Nous sommes déjà arrivés à bon port ! Le temps est passé si vite. _ C’était merveilleux, chéri. _ Je voulais qu’on se retrouve. Harriet m’a bien aidée. Je l’avoue. _ Fais-moi penser à remercier notre amie tous les jours que Dieu nous offre.
Nous entrons dans notre maison, et passons les derniers instants fabuleux, entourés des gens qui comptent pour nous.
Une semaine plus tard. San Diego
Le départ de nos amis et des enfants n’a pas été sans mal. Pleurs obligatoires. Nous avons promis d’aller à Washington pour nos prochaines vacances. AJ voulait rester. Ce petit me fendra toujours le cœur. Ce matin est spécial. J’ai remis mon uniforme, je retourne au bureau. Je suis stressée de reprendre ma place de CO. Je sais qu’une montagne de paperasses m’attend et que je dois accueillir de nouveaux éléments. Je me demande comment le service est depuis mon départ. Je n’y ai pas remis les pieds. Je prends mon attaché-case, embrasse le front de ma fille blottie dans les bras de son père, embrasse mon époux. _ Bon courage, Sarah. Ne t’inquiète pas, tout se passera bien. Semper Fi _ Semper Fi, Matelot. J’essaie de rentrer pour déjeuner. _ Meg et moi viendront te chercher vers 17h. _ D’accord. Au revoir mes amours, à ce soir.
Je ferme la porte anxieuse comme jamais. Les quelques militaires que je rencontre me saluent. Je respire un grand coup, yeux fermés. Je pousse la portes et j’entends un officier dire : _ Colonel sur le plateau ! Garde à vous. Tout le monde est parfait. _ Repos, annonçai-je. Et chacun vient me dire un mot gentil.
Ma vie professionnelle n’avait pas changé. Je concilie le fait d’être femme, épouse, mère et militaire.
Fin de la Première Partie |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:48 | |
| PARTIE DEUX
CHAPITRE UN
Je m'étire doucement dans mon lit moelleux et qui renferme la chaleur du corps masculin, encore endormi à côté de moi. Le réveil n'a pas encore sonné. Mon horloge interne a repris le dessus depuis que je suis retournée au travail. Tout se passe pour le mieux. Mais ma vie est rythmée toujours de la même façon. C'est une routine à laquelle je m'habitue tant que je peux. Je me retourne et colle mon corps contre celui de mon homme. Je n'aime pas réfléchir dès le matin à des questions existencielles. Ma main parcours son flan et je la pose sur son ventre. Je joue délicatement avec les quelques poils qu'il a au niveau du nombril. Je sens qu'il bouge doucement. Il adore que je le réveille mais pas de cette manière. Audacieuse m'a-t-il dit, il y a quelques temps. Il aime quand je suis entreprenante. J'embrasse sa colonne vertebrale. Je sens qu'il est éveillé. Harm ne dit rien mais il a un petit tic qui fait que je sais toujours quand il est réveillé. Il se tourne sur le dos et maintenant je peux monter sur lui et m'emparer de ses lèvres avant de partir à l'assaut de son corps qui frémit sous mes caresses et qui frissonne à la température fraîche de la chambre. Ses mains effleurent mon dos du bout des doigts. Et c'est dans ce moment intime et doux que Meg décide de venir nous voir. Elle frappe à la porte. Je regarde mon mari qui me sourit. Il pose son index sur sa bouche signifiant que peut-être si nous ne répondons pas, notre fille repartira dans son lit. Mais elle persiste et elle frappe de nouveau en appelant.
_ Papa, s'il te plait...
Elle pleurniche. Dans mon for intérieur, j'ai dû mal à concevoir cette relation quasi-fusionnelle qu'entretiennent Meg et Harm.
_ Maaammaaann, ouvre....
Je commence à bouger pour sortir de la couche maritale quand je sens que la main possessive de Harmon me retient. Je l'embrasse.
_ Ouvrons-lui, chéri.
Je dépose un nouveau baiser. Il cherche son caleçon avant que je n'ouvre.
_ J'arrive Meg, attends deux petites secondes. _ Pourquoi? Qu'est ce que vous faîtes? demanda la petite curieuse.
Je tourne la poignée. Elle est dans sa petite grenouillère, tient son doudou dans sa petite main droite. Son pouce est tout mouillé, ses cheveux détachés et emêlés. Elle me tend les bras. Je ne peux résister à la prendre tout contre moi. Elle pose sa tête sur mon épaule et ses petits bras m'entourent. Je sens la peau de sa nuque. Elle a encore l'odeur de son lait pour enfants. Encore jeune, elle est coquette. Je me dirige vers la couette et la dépose sur le matelas. Son père lui sourit. Ou me sourit. Je ne sais pas trop. Mais il a cette petite flamme qui illumine ses yeux azurs quand il voit le produit de notre amour.
_ Viens faire un câlin à ton papa, dit-il quand elle lui fait un léger bisou sur la joue rapeuse avant de reprendre inévitablement son pouce dans sa bouche.
Elle se colle contre lui et il l'entoure de se bras puissants. Je reprends ma place et la voilà entre nous deux. Ma main caresse les cheveux de mon enfant. Elle a les yeux d'une couleur incroyable. Quand elle me regarde, je ne peux resister à son charme.
La sonnerie du réveil vient casser cette instant à nouveau magique. Ce bruit signifie que je n'ai plus que 45 minutes pour me préparer et partir pour le JAG. J'ai envie que le temps s'arrête pile à ce moment là.
_ Maman, tu vas au travail? me questionne ma fille. _ Oui Meg. Mais maman aimerait rester avec ses deux amours pour faire des câlins.
Je me lève à contre-coeur, file dans la salle de bain. Pendant que je prends ma douche, je les entends rire. Et puis, la voix de Harm résonne. Je coupe l'eau trois secondes rien que pour écouter ce qu'ils font. Il lui lit un conte. Après quinze minutes, je ressors habillée, prête.
_ Tu sens bon maman, me fait remarquer Meg alors que je l'embrasse pour lui dire au revoir.
Harm attrape mes lèvres. Il est passionné. Je sens qu'il aimerait que je reste et que je ne parte pas. Mais j'y suis obligée. Mes fonctions sont trop importantes. Et puis, depuis que je suis le CO, je me dois d'avoir une équipe impeccable.
_ Je t'aime, me souffle-t-il. Bon courage. _ Moi aussi, Harm. Bonne journée!
Je les laisse en me retournant une dernière fois. Un petit tour dans la cuisine, j'avale un café noir, deux pancakes refroidis d'hier, je prends mon attaché-case et sors.
La bise matinale frappe mes joues. Rien de très froid vu le temps qu'il fait à San Diego. Des officiers qui travaillent sous mes ordres prennent le même chemin que moi. Certains me sourient, d'autres me craignent. Je sais que je peux être très autoritaire. Mais c'est ma façon à moi de montrer qu'en tant que femme et Marine je ne me laisserai jamais marcher sur les pieds...sauf peut-être en amour. Mais au travail, ça jamais.
SEMPER FI
CHAPITRE DEUX
_ Je suis rentée, dis-je tandis que je me déchaussais en balançant les clés sur le meuble de l’entrée.
Les baies vitrées sont grandes ouvertes. Au loin, j’entends des rires. Ma fille est enjouée. Je défais ma veste, la pose sur le bras d’un des fauteuils qui composent le salon et je me dirige d’un pas rapide vers le jardin.
_ Plus haut, plus haut, hurle-t-elle.
Harm la pousse encore plus fort tout en faisant attention à ce qu’il fait. Je n’ai pas besoin de le lui dire, il est très protecteur et attentif à sa fille. Elle compte plus que tout pour lui. Même plus que voler, je crois.
_ Encore, papa, s’il te plaît. J’veux toucher les nuages !
Son sourire irradie tout son petit visage. Je la contemple, mon épaule appuyée contre le crépis du mur de la maison. Elle est magnifique. C’est ma fille. Je sais que je ne suis pas la mère que je devrais être. Je suis peu présente mais j’essaie de passer le plus clair de mon temps libre avec elle. Cependant, en moi, un sentiment contradictoire se fait ressentir. Je suis coupée dans ma pensée par les cris joyeux de Meg.
_ Maman, regarde !! Je vais très haut !
Harm me regarde et me sourit. Je décide de m’approcher d’eux. Il attrape les deux cordes qui tiennent le morceau de plastique où elle est assise pour ralentir l’allure. Je suis tout à côté de mon mari. Je me mets sur la pointe des pieds et dépose un doux baiser sur ses lèvres. Meg nous interrompt pour que je la prenne dans mes bras. Je la soulève doucement pour la mettre tout contre ma poitrine. Mes mains sont liées sous ses petites fesses. Elle porte une robe blanche. Sur son col, une petite tâche de chocolat trahit son goûter. J’embrasse son front. Elle pose sa tête sur mon épaule et caresse mes cheveux libérés de mon chignon.
_ Comment s’est passée ta journée ? me questionne Harm. _ Plutôt bien. La routine habituelle en quelque sorte. J’ai reçu un coup de fil du secrétaire d’état pour les mutations. _ Tu vas avoir de nouveaux officiers sous tes ordres alors ? Des petits à matter ! _ Harm, dis-je en riant. _ Quoi ? Avoue que tu es une vraie tigresse !
Je le dévore des yeux. Il me cherche. Meg tend les bras vers son père. Mes pensées de tout à l’heure refont surface à ce moment là. Mon visage se ferme car Harm me dévisage. J’ai remarqué que ma fille ne supporte pas de rester longtemps dans mes bras. Elle est dépendante de son père.
_ Sarah, tu vas bien ? _ Hein ? _ Ca va ? _ Hum, oui, oui, je pensais à ce que tu me disais…Tigresse, fis-je en me reprenant.
Je lui lance un clin d’œil.
_ Je vais aller me changer et faire un tour sur la plage, annonçai-je.
Il passe son bras autour de ma taille.
_ Je reste ici pendant que tu vas te détendre. Je te ferai un bon dîner. _ Tu es un amour.
Je veux saisir ses lèvres mais notre fille pose sa petite main sur ma joue et me pousse. Elle rit.
_ Pas de bisou à mon papa !
Je place ma main sur son petit ventre et chatouille gentiment.
_ Tu viens avec ta maman te promener ?
Nos nez se frottent l’un contre l’autre.
_ Non. Je reste avec papa.
Mon cœur se serre.
_ Comme tu veux, tête de mule !
*******
L’écume des vagues vient me mouiller les pieds. C’est un rituel que je fais de plus en plus souvent. J’ai besoin de décompresser. La mer m’apaise. Le perpétuel mouvement du flux et reflux des vagues semblent correspondre à la forme de mes problèmes. Je trouve une certaine quiétude en ceci. Allez savoir pourquoi.
Je regarde machinalement ma montre. L’odeur iodée de l’océan me chamboule. Je me lève et rejoins mon foyer. Harm doit m’attendre. Le garage est ouvert. Le tricycle de Meg trône en plein milieu de la pièce. Je pense qu’il a dû l’emmener faire un tour cette après-midi d’où certainement le fait qu’elle ne veuille pas venir avec moi.
_ Ah, te voilà, dit-il en léchant le bout de son pouce.
Il a le torchon sur l’épaule. J’aime quand il est ainsi. Il est heureux, ses yeux ne mentent pas.
_ Désolée, je n’ai pas fait attention à l’heure. _ Pas grave, je testais la sauce.
Il repart dans la cuisine et je le suis. Je m’approche de lui et je passe mes bras autour de ses flans. Ma tête se pose automatiquement contre son dos. Harm fait volt-face, la cuillère en bois pleine de sa fameuse sauce.
_ Goûte, trésor.
Je bloque mon regard dans le sien et ouvre la bouche. J’happe le bout de la cuillère et savoure. Je passe ma langue sur mes lèvres, sensuellement.
_ Tu es belle, murmure-t-il.
Il jette la cuillère sur le plan de travail avec désinvolture. Ses mains viennent rencontrer mes joues. Et bientôt, ce n’est plus un goût piquant qui active mes papilles mais la salive sucrée de mon amant.
_ Je t’aime, Sarah.
Je lui souris. Je passe mon doigt sur cette nouvelle petite ride au dessus de ses sourcils.
_ Moi aussi.
Nous nous perdons dans un nouveau baiser passionné.
_ Où est Meg ? demandai-je _ Au lit. Je l’ai faite mangé avant que tu ne reviennes. Je pensais qu’on pourrait peut-être… _ Oui ?
Je sais ce qu’il va me proposer.
_ Profiter d’un instant rien qu’à nous…
Il colle sa bouche contre mon oreille et me susurre des choses que je n’avais pas entendues depuis un moment. Je ne peux m’empêcher de rire.
_ Passons au dessert maintenant ! m’exclamai-je.
*********
Je suis nue. Ma jambe gauche est posée sur ses cuisses. Ma tête prend pour oreiller son épaule et mes doigts courent sur son torse. Sa main droite effleure mon creux des reins et remonte le long de ma colonne vertébrale pour chatouiller la base de ma nuque.
_ Harm ? _ Oui, chérie ? _ Je… J’ai…
Je soulève ma tête. Je veux le regarder. Mais mes yeux fixent sa poitrine. Il place son index sous mon menton pour que nous nous voyons.
_ Tu peux tout me dire Sarah. Tout. _ Je suis jalouse. _ Jalouse ?! fit-il interloqué.
Je me déplace. Je place mon coude sur le matelas mou et pose mon visage sur la paume de ma main.
_ Meg est si différente…
Il se met de côté et rabat le drap. Il ne dit rien.
_ Lorsqu’elle est avec toi et lorsqu’elle est avec moi.
Je suis envahie par une sensation de malaise.
_ Harm, crois-tu que je sois une mauvaise mère ?
Mon mari remet une de mes mèches rebelles collée sur mon front à cause de nos ébats. Il laisse voguer sur ma peau son index qui zigzague sur mon sourcil, passe sur l’extérieur de mon œil et caresse délicatement ma joue.
_ Oh mon amour, dit-il dans un souffle de voix rauque.
Mais je n’obtiens aucune réponse correspondant à mes attentes. |
| | | Macab Larve Toxique
Nombre de messages : 31 Age : 39
| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:49 | |
| CHAPITRE TROIS
_ Papa, j’ai pas envie ! bouda Meg en croisant ses bras contre sa poitrine.
Avec ses petites couettes, elle prend l’aspect d’un ange démoniaque.
_ Meg, tu es obligée. Tu n’as pas avoir peur. _ Non, je veux pas.
Après le regard méchant, elle lui fit les yeux de chien battu. Je suis assise à la table du salon. Une tasse de café fume à côté de moi. J’étudie le nouveau budget et les subventions que j’aurai à quémander prochainement. J’observe d’un œil la scène.
_ Maaammmaaannn, crie ma fille
Elle se réfugie contre moi. Je ne résiste pas à la prendre sur mes genoux.
_ Meg, ma chérie. Papa à raison. _ Pourquoi ? fit-elle au bord des larmes. _ Car tu es une grande fille. Tu sais, tu vas rencontrer pleins de filles et de garçons de ton âge.
Elle secoue la tête pour faire un non silencieux. Elle prend son pouce et m’agrippe par le cou pour faire un câlin. Ma main caresse son dos. Je regarde Harm qui est tout aussi contrarié que moi. Il ne sais pas trop comment réagir. Etre ferme ou bien vraiment prendre en compte les peurs de leur fille.
_ Je veux pas y aller, répéte Meg. _ Je te promets d’être avec toi.
Elle bouge et me regarde. Elle frôle son index sur l’arrête de son nez.
_ Promis ? demande-t-elle étonnée. _ Bien sûr mon ange, c’est promis. Je serai avec papa pour t’accompagner à l’école.
Harm me sourit. Depuis que je lui ai fait part de mes inquiétudes, il me prouve à chaque moment que je suis une bonne mère.
_ Est ce que je peux aller jouer ? _ Bien sûr, tu peux.
Je l’embrasse sur la joue. Et comme par magie, elle me rend mon baiser. Elle descend de son perchoir et cavale du côté du jardin.
_ J’ai peur de l’envoyer la-bas maintenant. Elle n’est peut-être pas prête. _ Mac, elle est prête. Seulement, comme pour chaque personne, les changements effraient.
Je me lève et viens me réfugier dans ses bras.
_ Tu m’apaises, Harm.
*********
Meg est enfin endormie. Après le repas, elle est allée se mettre en pyjama, puis mon mari et moi lui avons souhaité une bonne nuit. A peine partis, elle s’est mise à pleurer. Je suis allée la voir et j’ai attendu qu’elle se rendorme en me mettant à ses côtés dans son lit. Maintenant, je suis calée confortablement avec mon oreiller contre la tête de lit. Harm lit les pages sportives. Alors que mon esprit se concentre à faire des opérations complexes afin de trouver une solution pour obtenir le plus possible d’argent, je sens remonter sur ma cuisse une main puissante et délicate à la fois. Elle atterrit sous ma nuisette et tente d’aller plus intimement. Je fais tout pour ne pas perdre le fil de ce que je suis entrain de faire. Dieu, c’est impossible ! Sa bouche vient mordiller mon lobe d’oreiller. Son souffle chaud me fait frissonner.
_ Tu as bientôt fini, demande-t-il d’un ton faussement intéressé. _ Je ne sais pas pourquoi ? _ Oh non comme ça, rétorque-t-il tandis qu’il colle son corps un peu plus contre le mien.
Je fais style de ne pas être perturbée. Sans que je m’en rende compte, il arrache le dossier de mes mains et le balance au bout du lit. Il est déjà au dessus de moi.
_ Harm, non, ça va me prendre des heures à tout retrier. _ La prochaine fois, tu sauras qu’il faut toujours numéroter ses pages, me repondit-il alors que sa langue part à l’assaut de mon cou et de mes seins.
Je me mords la lèvre inférieure.
_ Tu es incorrigible !
Il ne me répond même pas. Mes épaules sont complètement dénudées et il m’effleure subtilement. Je me laisse aller, quand, tout à coup, mon téléphone portable posé sur la table de chevet se met à vibrer. Je tends le bras pour attraper mais il pose sa main sur la mienne alors que je viens a peine de prendre le portable dans la main.
_ Ne réponds pas.
Je souris et il me répond pour son fameux flyboy grin. Nos lèvres se rencontrent. Mais mon correspondant semble insistant.
_ Ca doit être important, dis-je.
Il souffle bruyamment déçu.
_ Mais tu peux continuer…
Il soulève un sourcil et ne peut réprimer un nouveau sourire. D’habitude, il sait que lorsque je suis au téléphone, je n’aime pas qu’il me touche. Je suis vite perturbée. Mais, comme je n’ai qu’une envie, celle d’envoyer balader rapidement la personne qui m’appelle, je le laisse faire.
_ Allô ?
La langue de Harm chatouille mon téton. Je me mords la lèvre puis serre des dents. En baissant les yeux, je vois qu’il est heureux. Il adore me torturer. Je préfère fixer le plafond.
_ Bonsoir Monsieur le Secrétaire. _ Bien, monsieur.
Et je raccroche.
_ Qu’est ce qu’il voulait ? demande Harm. _ Je ne peux pas respecter ma parole envers Meg, soupirai-je. _ Quoi ? _ Je dois partir demain pour Phoenix à 8h. Urgence.
Il stoppe tout. Il se déplace et se met à sa place. Il rabat la couette.
_ Harm ? _ Tu nous emmerdes avec ton boulot, fit-il.
Je suis sous le choc. Harm est en colère.
_ Ce n’est pas ma faute.
J’essaie de me justifier.
_ Dis-le à Meg.
Et il éteint la lumière.
*******
Je n’arrive pas à dormir, je décide de me lever. Ca ne sert à rien que je me tourne, retourne encore et encore. Je me mets sur le canapé avec le plaid et j’allume la télévision. Je zappe une première fois. Une deuxième fois.
Je sursaute quand une petite main me tape.
_ Maman, on va à l’école ?
La petite voix de ma fille me tire de mon sommeil.
_ Hein ? _ On va à l’école ?
Sa question me ramène à la réalité.
Je m’assois et la prend sur moi.
_ Meg, j’ai quelque chose à te dire.
Elle me regarde. Ses yeux transpercent mon être.
_ Tu sais que maman a un travail très prenant ? _ Oui, me répond-elle. _ Hier soir, quand tu étais endormie, j’ai eu un appel très important. _ Tu vas pas venir avec moi ?
Je me sens coupable.
_ Je dois prendre l’avion au moment où tu dois aller à l’école. _ Mais t’as promis ! _ Je sais mon ange, mais…
Elle se met à pleurer.
Harm est là. En haut des escaliers. J’ai entendu le bois craqué. En silence, elle descend de mes genoux.
*******
Je suis entrain de faire ma valise. De la chambre, j’entends Harm dire à notre enfant qu’il est tant d’y aller.
_ Va dire au revoir à ta mère, Megan. _ Non.
L’entendre être si ferme me fend le cœur. Mon amant lui monte les marches.
_ On y va Mac.
Il ne m’appelle pas par mon prénom.
_ D’accord. Je t’aime Harm. _ Moi aussi. Bon voyage. A dans deux jours.
Il m’embrasse sur la joue et part.
********
Deux jours plus tard
La maison est vide. Personne n’est là. Je vois sur la table une grosse enveloppe avec mon prénom marquée dessus. Je suis intriguée et avant même de ranger toutes mes affaires, je vais l’ouvrir. Il y a un petit mot à l’intérieur.
Sarah,
Je sais que j’ai abusé en réagissant comme je l’ai fait. Pour me faire pardonner. Je t’aime, à ce soir.
Ton homme.
Je vois une cassette vidéo. J’allume le téléviseur et regarde. Sur l’écran, Meg affublée de son cartable est devant le portail de l’école. Harm a filmé le moment pour que j’y assiste, même par procuration. |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:50 | |
| CHAPITRE 4
_ Meg, on y va ! Meg, dépêche-toi ! criai-je en bas de l’escalier.
Harm est encore au lit. Il se lève plus tard ces temps-ci. Je pense que c’est parce qu’il veut que je vois en quoi je suis mère présente dans la vie ma fille. Mais, en ce moment si elle ne descend pas dans la minute qui suit je vais être en retard au travail et, elle, à l’école.
_ Maman, il est où mon doudou ? _ Megan Rabb…
Je l’entends qui galope. En trois secondes elle est à mes côtés.
_ On peut y aller maman !
******** Attention changement de point de vue. Le « je » correspond à Harm.
J’ouvre un œil puis le referme. Je me mets sur le ventre et passe les bras sous l’oreiller. J’étire mes jambes au maximum. Il est sûrement tant que je me lève. Ma vie est devenue routinière depuis que notre fille est entrée à l’école. Je fais toujours la même chose. Au début, je variais un peu les tâches mais depuis, tout m’ennuie. J’aimerai trouvé un emploi. J’ai beau cherché, rien n’est disponible dans le domaine qui me convient. Les cristaux liquides du radio-réveil indique 11h30. Mes petites femmes ne rentrent pas à midi pour manger.
Je m’assois sur le bord du lit, attrape mon caleçon, l’enfile et descend dans la cuisine. Sur la table, un post-it jaune fluo trône. Je reconnais instantanément l’écriture de Sarah.
Peux-tu passer chercher Meg à l’école ce soir, j’ai une réunion. Ne m’attendez pas pour manger, je ne sais pas à quelle heure je finis. S’il y a un souci, appelle moi sur mon portable. A ce soir.
Je souffle par la bouche tout l’air de mes poumons. Je me verse un café que je fais réchauffer dans le micro-onde. Je m’approche de la fenêtre. La voisine étend son linge. La sonnerie indique que mon breuvage est prêt. Je le prends et vais m’installer dans le canapé en allumant instinctivement la télévision. La chaîne de sport se met automatiquement. Evidemment, hier, quand je suis allée rejoindre Sarah complètement crevée au lit, j’ai regardé le match des Red Sox. Je scrute autour de moi. Je devrais faire le ménage mais je me dis que j’ai bien le temps avant d’aller chercher ma petite puce.
******* Je suis dans le bureau. Je discute avec Bud et Harriet. Megan joue dans sa chambre tranquillement. Nous avons dîné. Il est bientôt 21h et Sarah n’est toujours pas arrivée. Ce n’est pas que je suis inquiet mais je n’aime pas quand elle rentre tard à la maison. J’ai toujours peur qu’il lui soit arrivé quelque chose. J’ai envie de l’appeler sur son portable, mais je ne préfère pas montrer que je suis soucieux. Je suis sur les petites annonces sur internet. Mais il n’y a absolument rien. Je vais finir par devenir fou. Je ne supporte pas que Sarah ramène tout l’argent à la maison. J’entends la porte d’entrée. Elle balance les clés sur le meuble comme à son habitude. Elle monte directement.
_ Bonsoir chéri.
Elle s’approche et m’embrasse.
_ Salut beauté. _ Meg dort ? _ Non elle joue. _ Je vais la voir, je reviens.
Je reste à ma place en continuant de discuter avec nos amis. Ils m’envoient des photos de leurs enfants et me racontent les derniers exploits de Tiner, jeune avocat fraîchement diplômé.
_ Je l’ai couchée. Elle n’attend plus que ton bisou, me dit-elle tandis qu’elle commence à enlever son uniforme.
Tout à coup, j’ai comme une montée de jalousie qui me prend aux tripes. Et s’estompe aussi tôt. L’armée et le port de l’uniforme me manquent.
_ J’y vais tout de suite, lui répondis-je tandis que je coupais la connexion. _ Je vais manger un bout et je monte me coucher. Je suis morte.
Je traîne les pieds dans ce couloir que j’ai arpenté des cents pas de nombreuses fois depuis quelques semaines.
********
Elle est dans la salle de bain quand je sors de la chambre de Meg.
_ Qu’est ce qui se passe ? _ La vaisselle n’est pas faite, le salon est un bordel monstre et les vêtements de Meg avec les tiens traînent ! _ J’ai été pas mal occupé aujourd’hui…
Je lui mens délibérément. Elle tourne la tête et me regarde en soulevant un sourcil surpris.
_ Quoi ? _ Rien, dit-elle. _ Si, dis ce que tu penses ! Quand tu fais cette tête c’est que quelque chose cloche ! je rétorque un peu rapidement. _ Ecoute, je n’ai pas envie de m’engueuler avec toi avec maintenant.
Elle passe devant moi en me poussant légèrement pour que je la laisse sortir. Mais j’interpose mon bras par réflexe lui bouchant ainsi le passage.
_ Laisse moi passer s’il te plait, Harm. _ Pas tant que tu ne m’auras pas dit ce qu’il y a.
Elle bout.
_ J’en ai ras le bol ! Je rentre rien n’est fait ! Je passe mes journées au JAG, je suis fatiguée et j’ai encore toutes les tâches à faire ! On avait mis au point un roulement et tu ne respectes pas ! _ Tu n’as pas qu’à pas tant travailler ! lui dis-je méchamment. _ Qu’est ce que tu fous la journée ? T’es tellement occupé que tu ne te rases même plus ! _ Oui, je suis occupé ! Ca te surprend ? _ Plutôt en effet ! Tu n’as pas de travail, tu n’as pas d’amis ici. Les tasses de café sont partout, le lit n’est même pas fait !
Elle est énervée et elle m’énerve.
_ J’ai sacrifié ma carrière pour toi !
Et voilà, ce que je me suis promis de ne jamais lui dire vient de franchir le mur labial. Ses yeux s’emplissent de larmes. Elle me pousse fortement. Elle part dans la chambre. Je secoue la tête.
_ Sarah…Pardonne-moi, ce n’est pas ce que je voulais dire. _ Tu l’as dit. Maintenant, j’aimerai dormir. Et si tu ne supportes pas non plus de dormir avec une femme qui gagne plus qu’un homme alors nous n’avons plus la même conception des choses. Bonne nuit, Macho !
_ Pourquoi vous criez ? fit une petite voix
Notre enfant pénètre dans la pièce.
_ Maman et papa discutent et parlent un peu fort mon ange, dis-je.
J’essaie de capter le regard de Sarah mais en vain.
******
Nous avons dormi chacun de notre coté sans même nous effleurer. Je décide de faire la paix en tentant une approche câline. Je me penche sur elle, remets en place ses cheveux. Cette petite et identique mèche toujours rebelle.
_ Sarah…susurrai-je.
Elle grogne. Ses yeux sont cernés et je découvre qu’elle a deux petits traits creusés autour des yeux. Je trouve ça incroyablement sexy.
_ Debout marmotte. Il est l’heure.
Elle se retourne et je pose mes lèvres sur les siennes. Mais elle me repousse vivement. Une vraie marines malgré son réveil.
_ Ne crois pas que c’est en me faisant l’amour que tout s’arrangera. Il faudrait dépasser ce stade.
Elle se lève précipitamment et je me retrouve là comme un con.
_ J’ai merdé, pardon. Ca ne t’arrive jamais à toi de faire des erreurs ?
Elle ne me répond pas. Je déteste quand elle fait ça. Je hais l’indifférence. |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:52 | |
| CHAPITRE 5
Point de vue de Mac.
_ Madame, un appel de votre banque sur la 3, dit le jeune sous officier, aide de camp.
Je suis un peu surprise par ce coup de fil. Surtout sur la ligne du JAG.
_ Oui ?
Les mots qu’elle prononce sans aucune interruption s’imprègnent dans mon esprit. Mes jambes deviennent lourdes alors que je suis assise, j’ai une vague de chaleur qui monte et les oreilles qui sifflent.
_ Merci de m’avoir prévenu.
Je suis sous le choc. Les larmes montent, un mélange de panique et de colère s’empare de mon être. Je n’arrive plus à me concentrer. Je ne pense qu’à ce que je viens d’apprendre. Bon dieu, mais qu’est ce qui se passe en ce moment ? Je décide de ranger mes affaires et de prendre ma demi-journée. Je prends le combiné et appelle le quartier maître Tovalski.
_ J’ai un problème familial, déplacez tous mes rendez-vous et faites venir le commandant Asthon.
Quelques minutes plus tard, tandis que je mets ma veste, l’officier sous mes commandes fait son entrée.
_ Vous m’avez fait demander, Madame ? _ Repos, commandant. Vous prenez la tête du JAG pour cette après-midi. Veillez au bon déroulement du procès des deux lieutenants de vaisseau. Les choses risquent de se corser. Les deux veulent gagner et s’emportent. _ Bien, Madame. _ Je reste joignable sur mon portable. Rompez.
Il part sur le champ. Et je le suis.
******
_ Harm ? Harm tu es là ?
J’essaie de rester aussi calme que je le peux. Bien que mes joues sont aussi brûlantes que si j’avais couru un marathon.
_ Harm ?
La porte est ouverte mais il n’est apparemment pas là. Je ne pense pas qu’il soit loin. Je m’installe à la table de la cuisine. Instantanément mes doigts s’agitent, mes ongles frappent la table de bois l’un après l’autre méthodiquement et rapidement. Je suis impatiente. Mes yeux passent de ma montre à l’horloge du micro-onde, à la pendule pour revenir de façon cyclique à la trotteuse de ma montre.
J’entends un sifflement. En une seconde je suis debout, près de la fenêtre. Il est là, rasé et souriant. Il parle avec la voisine qui promène son chien. Il a sous son bras gauche le journal quotidien. Il arrive et je ferme les yeux. J’inspire un bon coup. Je débarque dans l’entrée. Il est surpris de me voir. Il s’approche de moi et veut m’embrasser.
_ Tu es déjà rentrée ?
Mais j’ai un mouvement de réflexe. Je pars en arrière.
_ Ouais, dis-je froidement. _ Un problème ? me questionne-t-il alors qu’il s’installe dans le fauteuil et commence à lire le journal _ A toi de me le dire !
Il jette un regard par dessus les feuilles recyclées et me sourit.
_ Aucun problème de mon coté.
C’est plus fort que moi. Je m’avance vers lui et lui arrache méchamment ce qu’il a dans les mains.
_ C’est pas ce que la banque m’a dit !
Je froisse d’exaspération le journal.
_ Je ne vois pas de quoi tu parles, me répond-il sur la défensive. _ Tu te fiches de moi ? Nous sommes à découvert ! Les dettes s’accumulent depuis plusieurs semaines ! Je te faisais confiance, tu disais gérer notre argent. _ C’est passager, je vais avoir des revenus d’ici peu. _ Des revenus ? Des revenus ? répétai-je en m’emportant.
Mes mains sont proches de mon visage et les doigts de mes doigts sont crispés.
_ Ne t’inquiète pas, je te promets que tout s’arrangera. _ Harm, je ne te crois plus !! Nous sommes vraiment au fond du seau ! Je vais prendre les devants. Je ne veux plus que tu t’occupes de nos comptes. _ De toute façon, je ne fais jamais les choses assez bien ! crie-t-il
Il est debout à trente centimètres de moi.
_ Je dois toujours être derrière ton dos ! hurlai-je. Qu’as-tu fait pour perdre tant d’argent ?
Il me jette un regard noir, part en direction de la porte qu’il claque en sortant.
_ Fui ! Comme à ton habitude, fis-je aussi fort que je pus.
*******
Meg est assise à sa place. Elle a dû sentir que quelque chose ne va pas. Elle joue avec sa petite cuillère, adjuvante pour manger ses petits-pois. Harm mange en silence et ne lève les yeux que pour sourire à notre fille. Je ne touche pas à mon assiette. Je suis si en colère contre lui. Je ne comprends pas pourquoi notre couple se coupe de toute communication. Il faut bien avouer que cela a toujours été un problème majeur dans notre relation mais de là à en venir à ce point. Je ne sais pas comment vont évoluer les choses. Je me suis souvent imaginée, mariée, mère épanouie, amoureuse toujours comme au premier jour. Mais les femmes ont tendance à être idéalistes. Je le sais au fond de moi que mes aspirations sont celles d’une petite fille qui a manqué d’amour, qui a grandi sans doute trop vite. Mon premier mariage a été un échec, le presque-second pas mieux, et voilà que le bonheur que je pensais acquis me file entre les doigts. Mais il y a des choses que l’on ne peut laisser passer. Il nous fait sombrer. Il ne s’est même pas expliqué. Avec lui je dois deviner. Tout. Rien. Jamais, les choses ne sont telles qu’elles devraient être.
_ Maman, j’ai plus faim.
La voix de Meg est faible.
_ Tu peux sortir de table et aller jouer si tu veux.
Elle s’essuie la bouche et descend précautionneusement de la chaise. Je me lève et commence à débarrasser. Je veux rompre le silence, je veux que tout soit mis sur table. Pourtant ce qui bout en moi m’en empêche.
******
Je me tourne, retourne et re retourne encore.
_ Arrête, chuchote-t-il.
J’allume la lumière et énergiquement je m’assois dans le lit conjugal.
_ Qu’est ce qui va plus chez nous ?
Il m’imite.
_ Peut-être que…
Il ne termine pas sa phrase.
_ …Non rien.
Je le regarde. Et tout à coup, face à moi, j’ai l’impression de le voir et de ne pas le connaître. Je n’ai sûrement pas remarqué qu’il souffrait.
_ Sarah…Notre couple est un miroir qui se fissure. J’ai peur que tout parte en éclats.
Mon cœur rate un battement. Il n’a pas tort mais que veut-il dire par là ?
_ Pourquoi ? parviens-je à articuler. _ Je ne supporte plus cette vie.
Je me sens insultée. Et je crois qu’il l’a compris.
_ Je veux dire….Ca n’a rien avoir avec Meg. Mais j’en arrive à te détester Sarah.
Les mots sont pénibles. J’aurai préféré une douleur physique. Je déglutis difficilement. Je sens mon cœur se soulever plus haut qu’il ne le faudrait. J’ai mal.
_ Tu m’entretiens, tu nous fais vivre, tu es une femme respectée et respectable. Ton nom est partout sur la base, les gens t’apprécient et te craignent. Et je ne suis que le mari chômeur de cette Marines. _ C’est donc ça ton problème ? Ton ego ?
Je ne peux pas m’empêcher d’exploser.
_ Il y a des choses qu’une femme ne peut comprendre. Et celle-ci en fait partie.
Il se recouche et rabat la couette. Il me tourne le dos. J’aurai dû tourner ma langue cette fois dans ma bouche. Il se serait ouvert. Depuis quelques temps, il est aussi fermer qu’une huître.
_ Harm, je ne te comprends plus… _ M’as-tu déjà compris, Sarah ?
Et le bras tendu, il éteint la lumière de son coté. |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:53 | |
| CHAPITRE 6
Ellipse temporelle de 4ans
Je suis dans la voiture avec ma fille. Elle a le nez plongé dans la dernière bande dessinée qu’une de ses amies lui a prêté.
_ Voilà ton père, dis-je alors que je tourne la clé dans le contact.
Je fais ronfler un peu le moteur du 4x4. Harm ouvre la portière.
_ C’est gentil d’être passé me chercher.
Il m’embrasse furtivement sur la bouche et passe la main dans le trou entre les deux sièges pour caresser le genou de sa fille. Elle se détache et lui donne un baiser sur la joue.
_ Qu’est ce que tu as fait de beau aujourd’hui à l’école ? questionne-t-il. _ J’ai appris à conjuguer à l’imparfait. Et Kate m’a invité à dormir chez elle pour son anniversaire. Est-ce que je peux y aller ? _ On verra, répond-il.
Elle se remet sa ceinture. Un coup d’œil dans le rétroviseur central me permet de voir qu’elle est un peu déçue par la réponse de son père.
_ Charly m’a proposé de travailler les samedi matins aussi, annonce Harm. _ Ah oui ? _ Il veut ouvrir une seconde branche de son entreprise à une dizaine de kilomètres. Je m’occuperai des réparations ici pendant qu’il sera là-bas !
Il est très enthousiaste. Depuis maintenant bientôt quatre ans, il a retrouvé un job. Nos relations se sont améliorées mais quelque chose a été brisé. Je n’ai plus confiance en lui, même s’il s’est montré très responsable depuis nos graves problèmes d’argent. Mais notre malaise est plus profond. Je ne sais pas trop si c’est normal ou pas. Je n’ose pas en parler à Harriett qui pourtant m’est souvent d’une grande aide dès que j’ai un souci. Nous avons pensé au divorce, à la séparation. Il y a des moments où tout est bon et d’autres où tout est mauvais. Et quand nous sommes dans le creux de la vague, les anciens dossiers ressortent. La moindre petite pique lancée et c’est un ouragan qui déferle sur notre vie. Je me plonge dans le boulot et je prends plus de temps avec ma fille. Nos rapports changent au fur et à mesure qu’elle grandit. Harm est aussi beaucoup moins présent dans sa vie et par conséquent, je l’ai plus souvent pour moi. La communication n’est pas parfaite mais je ne la questionne pas. Elle sait qu’elle peut me parler quand elle le veut et je suis toujours là pour l’écouter. Mon éducation est stricte comparée à la méthode de mon mari. C’est un sujet de controverse entre nous. Finalement, entre lui et moi, il existe une sorte de tension qui fait que tout débat devient polémique. Même au niveau sexuel, plus rien n’est comme avant. Je prie que ce qui se passe soit la routine mais j’ai bien peur que ni lui ni moi, enfin surtout moi n’éprouvions le moindre désir. C’est une lassitude latente. Un acte qui est devenu banal. Comme de s’atteler à la vaisselle. Et pourtant, une chose est sûre, je l’aime plus que tout. Je ne me vois pas sans lui.
_ Sarah, tu m’écoutes ? _ Oui, bien sûr, me rattrapai-je en souriant.
********
_ Pas ce soir, dis-je tandis que sa main est partie à l’assaut de mon corps. _ Pourquoi ? _ Je n’ai pas envie…
Il stoppe sa vadrouille. Puis lentement, je sens qu’il met plus d’attention en insistant sur les endroits qui me font vibrer.
_ Menteuse, susurre-t-il à mon oreille.
Il n’a pas totalement tort. J’aime quand il est doux comme il l’est ce soir. J’aime quand il est attentif à mes souhaits. Ca n’a pas toujours été ainsi ses derniers temps.
_ Non, pas ce soir, s’il te plaît, finis-je par dire un peu fort.
Mes yeux évitent de rencontrer les siens. Je lui tourne alors le dos. Je l’entends qui expire fortement. Je me sens coupable. Je lui fais alors face.
_ Je te demande pardon, murmurai-je.
Mes doigts touchent son front. Il s’est dégarni.
_ Je préfère que tu me le dises plutôt que tu ne le fasses par devoir conjugal.
S’il savait que je l’ai souvent fait.
Il penche sa tête de mon côté.
_ L’as-tu déjà fait par obligation ?
J’ai l’impression qu’il lit dans mes pensées à ce moment précis. Mes yeux me trahissent. Je vois qu’il déglutit difficilement. Mais sa question est si naïve ! Quelle femme n’a déjà pas feint. Mon regard est posé sur sa pomme d’Adam. Je n’ose pas lui répondre les yeux dans les yeux.
_ Tu m’aimes toujours n’est ce pas ? demande-t-il. _ Oui, je t’aime Harm. Trop sans doute. _ Alors pourquoi on en revient toujours au même ? Pourquoi ne pouvons-nous pas être comme les autres ? Simplement en phase et heureux ? Sa voix se brise sur le dernier mot. _ Peut être que les autres se cachent sous des faux-semblants…
Un silence pesant s’installe.
_ En neuf ans de mariage Harm, les choses changent… _ Et évoluent…Merci, je connais la rengaine, Mac. _ Où cela nous mène-t-il ?
Ma dernière question reste sans réponde pendant presque une minute.
_ Au point final, sans doute…
C’est à mon tour de ne rien dire. Mon cœur se serre un peu plus à chaque battement.
_ Et si on repartait sur de bonnes bases ?
Nous nous asseyons à au même instant dans le lit. Comme si mes paroles nous avaient relié sur une longueur d’onde identique.
_ Tu crois que ça marchera ? me fait-il. _ Le souci ne se situe pas au niveau de croire mais au niveau du vouloir. _ Alors, je le veux Sarah. Plus que tout, je veux retrouver notre couple.
Il me sourit, nos mains se cherchent, nos doigts s’entrecroisent
_ Je le veux aussi, Harm. Aussi. |
| | | Macab Larve Toxique
Nombre de messages : 31 Age : 39
| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:54 | |
| CHAPITRE 7
Instance narrative = Harm
La tête dans le brouillard, je descends machinalement les marches de l’escalier en parquet stratifié. Les rayons du soleil matinal qui passent au travers des fenêtres de la baie vitrée m’éblouissent et je ne peux réprimer un grognement de mécontentement. Avec mes yeux clairs, je ne supporte pas ce type de lumière aveuglante. Aujourd’hui, je ne travaille pas. Charly m’a donné tout mon week-end pour me remercier des nombreuses heures supplémentaires que j’ai faites. Sarah est partie au JAG sûrement tôt dans la matinée. Megan dort chez Kate qui habite à quelques pâtés de maison d’ici. Elle est dans une classe où la majorité des élèves sont des fils et filles de militaires. Je me retrouve donc seul, comme au bon vieux temps dans cette villa. J’allume par réflexe le téléviseur et vais me faire chauffée une bonne tasse de café noir. En remplissant mon mug de l’eau du robinet avant de le mettre au micro-onde, je jette un coup d’œil par la fenêtre au dessus de l’évier. J’aperçois un camion de déménagement dans l’allée centrale. Je distingue deux personnes dont un homme en uniforme. Je suis intrigué. Non pas que je suis de nature curieuse, mais si c’est un nouveau voisin, autant que je me rende utile en voyant si deux bras de plus sont nécessaires. En quatre quatre deux, je bois ma boisson tiède, je monte mettre un jogging et un vieux tee-shirt délavé pour me retrouver dans un jeune homme d’une trentaine d’année.
_ Bonjour, lançai-je.
Le jeune officier me dévisage. Puis, avec son visage en sueur, il me tend une main poussiéreuse.
_ Bonjour ! Je suis nouveau sur la base.
Je lui serre d’une façon amicale la main.
_ Besoin d’un coup de main ? demandai-je _ C’est pas de refus.
Je le suis et je vois qu’il y a encore plus de la moitié des meubles à descendre. Je m’attèle sans broncher à la tâche. En quelques heures, nous avons terminé. Son pavillon est un peu en chantier mais le principal est installé.
_ Harmon Rabb Junior, me présentai-je enfin. _ Sean. Sean Stabler. _ Enchanté Sean.
Il me sourit et se dirige vers une glacière posée près du canapé.
_ Bière ? me propose-t-il _ Avec plaisir !
Il me la lance.
_ Merci. _ Merci à vous de m’avoir aider.
Nous dégustons notre première gorgée. Puis ces mêmes rayons de soleil qui m’avaient aveuglé quelques heures auparavant font briller un insigne sur son torse. Et la lumière dorée frappe ma rétine.
_ Pilote ? Dis-je en tendant mon bras qui tient la bière comme pour donner plus d’impact à ce que je prononce. _ Ex-pilote de chasse. _ Je l’étais aussi.
En mon fort intérieur, je suis heureux de savoir que mon nouveau voisin est un ancien pilote de la NAVY.
_ Ah oué ?
Il a l’air étonné mais ravi de l’apprendre lui aussi.
_ Vous n’êtes pas de service aujourd’hui ? _ Non, j’ai abandonné ma carrière pour suivre ma femme.
Il boit une nouvelle gorgée en soulevant un sourcil.
_ En parlant de femme, il paraît que le Colonel Mackenzie est une vraie tigresse.
Je ne peux m’empêcher de rire.
_ En effet ! répondis-je _ Vous la connaissez ? me questionne-t-il. Est-elle si redoutable qu’on le dit ? _ Quand on la connaît, non. Mais c’est une Marines. Il faut toujours se méfier des marines mon vieux ! Et encore plus quand c’est une femme !
Il est hilare.
_ Votre femme est sous son commandement ? _ Pire ! Le Colonel Mackenzie est mon épouse ! continuai-je
Il me dévisage.
_ On dirait que j’ai mis les deux pieds dans le plat ! fait-il un peu gêné. _ Ce n’est pas grave, Sean, je ne lui dirai rien !
Je lui fais un clin d’œil et il rit à nouveau.
******
Je suis entrain de me déshabiller pour rejoindre Mac qui est déjà dans la douche.
_ Nous avons un nouveau voisin, dis-je alors que l’eau chaude caresse ma peau.
Elle a les cheveux relevés avec une pince. Elle est entrain de se savonner avec l’éponge.
_ Il est ancien pilote, ajoutai-je. _ Tu t’es fait un ami on dirait ! _ Oui, je lui ai filé un coup de main pour l’emménagement. Nous avons sympathisé autour d’une bière et d’une conversation très…particulière.
Je la regarde se nettoyer la nuque.
_ Laisse moi faire chérie.
Elle me passe l’éponge moussante.
_ Particulière ? _ Oui.
Elle ferme les yeux et penche la tête en arrière quand mes mains sont passées sous ses seins.
_ Avions ? questionne-t-elle. _ Non. Toi.
Elle ouvre les yeux et se retourne pour me faire face.
_ De moi ?
Elle est surprise.
_ Il a entendu dire que tu étais une vraie tigresse.
Je glousse.
_ Ah oui ? Tant mieux ! Il ne fera pas de fantaisie quand je le recevrai lundi matin. Tu n’as pas démenti, j’espère. _ Prouve le moi, et je te dirai ma réponse…
Ma voix se brise sous l’effet du désir qui monte en moi. Et nos lèvres se rencontrent, nos langues dansent. |
| | | Macab Larve Toxique
Nombre de messages : 31 Age : 39
| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:55 | |
| CHAPITRE 8
_ Papa, on peut aller sur la plage jouer ?
Meg vient s’asseoir sur mes genoux tandis que je suis confortablement installé dans mon sofa.
_ Pas ce soir, ma puce. Je vais chez Sean regarder un match de base ball. _ Encore ? firent- elles en chœur.
Je suis surpris.
_ Oui ! Pourquoi ? _ Mais papa, t’avais dit qu’un soir dans la semaine on irait…
Meg est très déçue. Je la serre dans mes bras mais elle ne répond pas au câlin que je lui donne. Elle est passive et se laisse faire. Je lève les yeux vers ma femme.
_ Tu passes trop de temps avec lui. J’ai peur que les gens jasent. _ Je ne te dis rien quand tu décides de consacrer tes soirées au bureau, dis-je en me mettant debout et en laissant Megan sur le canapé.
Elle ne dit rien. Je n’aime pas quand elle est comme ça.
_ Je serai de retour avant minuit.
Je prends ma veste sur le porte manteau.
_ Ne bois pas trop, susurre-t-elle mais je l’entends avant de fermer la porte derrière moi.
******
Je sonne à la porte.
_ Entre, Harm, c’est ouvert.
Je pénètre dans la villa que je connais comme ma poche. Sean est célibataire, plutôt beau gosse d’après ce que j’ai pu entendre des conversations des femmes à la droguerie. Nous sommes de plus en plus proches. Notre passé commun y est pour quelque chose. Il descend d’une famille de pilotes de chasse lui aussi.
_ Comment ça va mon vieux ? demandai-je
Je lui tends ma main et il la serre.
_ Bien et toi ? Tu as laissé entre filles ta femme et Megan ? _ Ouais. Et elles me reprochent de passer trop de temps ici. _ Normal, tu dois manquer à ta femme. Elle bosse beaucoup.
Je m’installe devant la tv, bière à la main.
_ Elle passe le plus clair de son temps au JAG. J’ai le droit de venir m’amuser ici.
Il décapsule sa bouteille et nous trinquons. La première gorgée est toujours la meilleure.
_ Tu sous-entends que tu ne t’amuses pas chez toi ? m’interroge-t-il.
Je soupire.
_ La vie de couple marié devient routine au bout d’un certain temps… _ Tu regrettes le célibat ? _ Je n’y ai jamais repensé depuis que j’ai…
Je lui montre mon alliance
_ …Ceci autour du doigt. _ C’est que tu es heureux, vieux alors.
Je bois à nouveau.
_ T’as déjà été marié ? je lui demande.
Un silence s’installe.
_ Ouais, une fois. _ Et ?
Il attrape la télécommande.
_ Le match commence, fait-il.
Je reste sur ma faim, mais notre conversation n’est pas terminée.3
******
Deux jours plus tard
_ Celui la mon pote, c’est un panier à trois points ! hulai-je.
Je lance le ballon dans le cerceau. Il tournoie autour et tombe dedans. Je m’écroule par terre en sueur. Quand j’ouvre les yeux, Sean a le ballon sous le bras et me tend une main pour me relever.
_ Je peux te poser une question ? demandai-je tandis que nous sommes assis sur le talus d’herbe. _ Ouais, pas de problème. _ Qu’est ce qui s’est passé avec ta femme ?
Il ne répond pas tout de suite.
_ Rien. Nous ne nous entendions plus. J’étais jeune, elle aussi. _ Et avec Mackenzie, ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ? _ On va fêter nos dix ans de mariage cette année.
Il retrousse sa lèvre inférieure.
_ Chapeau, mec.
Je regarde droit devant moi.
_ Ne va pas croire que nous filons le parfait amour depuis tout ce temps, avouai-je. _ T’as des soucis ?
Je préfère regarder mes pieds et gratter ma semelle sur l’herbe jaunâtre. Je mets ma casquette à l’endroit.
_ Pas vraiment. Je ne sais plus trop comment faire pour changer notre vie quotidienne…c’est devenu banal. _ C’est la loi générale de la vie de couple. Au bout d’un temps, l’un ou l’autre s’ennuie.
Je tourne ma tête vers lui.
_ T’essaie de me faire passer un message ? questionnai-je intrigué et un peu sur la défensive. _ Expérience vécue, c’est tout.
Je déglutis doucement. Sans en avoir l’air, je me confie à un type, sous les ordres de ma femme, que je ne connais que depuis quelques semaines.
_ Il existe un remède ?
Il sourit.
_ Il y a toujours des solutions. Reconquête ou divorce.
Le dernier mot me terrifie. Elle et moi avons déjà failli passer par là.
_ Aide-moi à trouver comment la reconquérir, alors.
Je lâche cette phrase naturellement. Il se lève et secoue son short avec sa main.
_ Je peux toujours te conseiller, mais à toi de voir si tu le veux. Avec mon ex-femme, je suis allé droit dans le mur, dit-il.
*****
Elle se blottit contre moi. Je fais semblant de dormir mais je sens bien qu’elle a envie que je la prenne dans mes bras.
_ Harm, tu dors ?
Je ne dis rien.
_ Harm, chéri, tu dors ?
Elle embrasse mon épaule, ma mâchoire et mon lobe d’oreille.
_ Qu’est ce qu’il y a, fais-je de ma voix la plus endormie
Je crois que je l’ai vexée.
_ Rien, je t’en parlerai demain, rendors-toi.
Elle se détache de moi et va se mettre sur le bord du lit. Geste totalement habituel depuis plusieurs mois. Je ferme les yeux mais mon esprit se met à tergiverser. Je repense aux conversations que j’ai avec Sean. Il m’aide comme il peut. C’est bizarre mais j’ai trouvé en lui plus qu’un ami. C’est un confident. Bud l’est aussi mais il connaît Mac et en plus il est marié à Harriet. Et ces deux là n’ont aucun secret l’un pour l’autre. Je ne me sens pas aussi libre qu’avec Sean. Il est attentif à ce que je dis, parfois j’ai l’impression de découvrir en lui un frère que je n’ai jamais eu. Je suis plus âgé, les rôles sont inversés. Mais il est déjà passé par là et moi je nage en plein brouillard marital.
Je sens le sommeil m’envahir sur une lueur d’espoir. Nous nous aimons, j’en suis sûr. Il faut juste que nous retrouvions une nouvelle fois, la route qui nous mène vers le bonheur. |
| | | Macab Larve Toxique
Nombre de messages : 31 Age : 39
| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:55 | |
| CHAPITRE 9
_ Hey, Sean !
Je suis entrain de relever le courrier et je le vois qui courre avec son uniforme défait.
_ Je suis en retard ! J’vais me faire tuer par ta femme !
Mais il est déjà loin quand je veux lui répondre. Je secoue la tête de gauche à droite et m’imagine Mac en train de le réprimander. Charly m’a demandé de passer dans la soirée pour récupérer une pièce manquante. Comme je n’ai pas la voiture et que j’ai rendez-vous avec Sean directement après en ville, je décide d’aller chercher les clés à la sortie du travail de Mac. Et puis, comme ça, se sera l’occasion de la surprendre. Dans le dernier magazine féminin qui traînait sur la table basse, le titre disait : « Laisser-le vous surprendre ». C’est ce que je vais faire. Tout à coup une idée me vient à l’esprit. Et si j’allais lui acheter des fleurs avant ? Je n’ai rien à me faire pardonner en particulier mais pourtant tant de choses à la fois.
*******
Je suis à la sortie de l’école. Megan arrive un grand sourire aux lèvres. Je récupère son cartable et lui donne son sac de sport. Sa meilleure amie et elle font du basket ensemble. Cette semaine c’est la mère de Kate qui les emmène. Ca m’arrange bien. Je l’embrasse et lui donne les mêmes recommandations qu’habituellement. Elle a remarqué que je suis bien habillé comparé aux autres jours. J’ai juste mis des vêtements que je ne revêts que très rarement depuis que j’ai repris le travail. Un beau polo noir moulant col en v et un jean serré.
Je me dépêche pour aller chez le fleuriste où j’ai fait mettre de côté un bouquet. J’ai écris un petit mot sur une carte. Je ne cesse de regarder ma montre. J’ai un peu d’avance. Je décide de mettre à profit ce fait rare pour me promener dans les recoins de la base. J’empreinte un chemin qui ne m’est pas si inconnu. En effet, Sarah et moi sommes venus ici, comme sûrement des tas d’autres couples pour y faire des choses pas très catholiques. Je sais que si je continue jusqu’au bout du chemin, je peux rejoindre le bâtiment principal du JAG par l’arrière. J’ai un sourire béat sur le visage. Des souvenirs de nos débuts de couple marié refont surface. Sans être pourtant un grand émotif, j’ai la chair de poule. Cela fait un moment que je n’ai rien ressenti d’aussi fort. Mes yeux fixent tour à tour le sol, les fleurs que je tiens et hume et le ciel. Mais tout à coup, au loin, je vois une voiture. Je me mets à rire en pensant que je vais devoir me faire discret. Un couple doit sûrement prendre du bon temps. C’est peut-être bête mais je n’ose regarder en face, de peur qu’ils me voient et me prennent pour un pervers, un voyeur.
Je jette une nouvelle fois un œil à ma montre. Je me rapproche du 4x4. C’est étrange, pendant un moment, j’ai cru que c’était celui de Sarah. Je ne sais pas pourquoi j’ai eu cette pensée. Mon cœur rate un battement quand pourtant je vérifie à nouveau. Je suis au niveau du pare-chocs avant et je ne sens plus mes membres. J’ai la poitrine compressée au maximum, le rythme cardiaque incontrôlable. Je déglutis difficilement. Ma gorge est nouée. Mes yeux humides. Je m’approche à pas feutrés et lents. Comme pour que les images que je vois s’imprègnent malignement dans ma tête. Elle est là. Elle n’est pas au bureau. Je ne vois que son dos et ses cheveux à moitié défaits mais je la reconnaîtrais entre mille. Je me tiens au niveau de la fenêtre. Elle a son chemisier de déboutonné, la poitrine sortie de son écrin de dentelle rouge. Elle bouge sur lui. Il a la tête entre ses seins, ses mains sur ses hanches. Sa jupe est relevée sur celles-ci. Elle crie, je peux l’entendre. Une de ses mains s’agrippe comme elle peut au plafond de la voiture pour ne pas qu’elle se cogne. Je vois enfin le visage de celui qui fait l’amour à ma femme. Et au même instant, elle et lui se stoppent dans leur action. Leurs regards chargés de désir se tournent vers moi.
Je suis comme paralysé. Impossible pour moi de faire quoique se soit. J’ouvre la bouche mais aucun son ne sort. J’ai l’impression d’être en dehors de mon corps. D’assister à un cauchemar. Et puis, tout à coup, c’est une vague de colère qui monte en moi. Indéfinissable.
Elle se rhabille rapidement. Je ne peux que balancer de toutes mes forces le bouquet contre le pare-brise. De toutes mes forces. Il s’écrase bruyamment. La carte s’envole.
Elle et Sean sont amants. Voilà ce qui résonne dans mon esprit. Je ne sais plus si je sais penser. Des tonnes d’images me reviennent. Lui me donnant des conseils, elle me faisant l’amour cette nuit. Elle et lui. Lui et Elle. Sarah et Sean. Sean et Sarah.
Mes jambes me portent, mon corps me dicte de courir. C’est ce que je fais. A perdre haleine. Qu’est ce qui m’arrive ?
Je me retourne une dernière fois pour apercevoir le 4x4. Une bourrasque de vent survient de nul part. Et la carte que je lui ai écrite vole et se pose à mes pieds. Le destin fait mal les choses.
L’avenir nous appartient
Quel idiot ! |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 12:59 | |
| CHAPITRE 10
C’est comme une envie de vomir qui ne voudrait pas partir. Que je sois éveillé ou bien les yeux fermés, la seule image qui me revient en tête c’est celle de Mac chevauchant Sean. Perdu, dans une petite rue de Los Angeles, je suis à des dizaines de kilomètres de cette maudite base. Pourquoi ?
Pourquoi ?
Sean est mon ami. Sarah est ma femme. Quand ? Comment ? Accoudé au bar en bois, dans cet endroit miteux, l’unique chose que j’arrive à faire est de porter mon verre à mes lèvres à chaque montée d’émotions. Rancœur, trahison, amour, colère, tristesse. Que de maux. Je garde dans ma bouche, quelques instants, le goût amer du bourbon. Et tout à coup, c’est une résurgence de moments singuliers qui fait son entrée. Mon esprit scanne chaque détail sur plus d’un an. Depuis l’arrivée de Sean. Je le revois en train d’emménager, de m’offrir chaleureusement une bière, de jouer au basket. Puis Mac à la maison. Epuisée par le soi-disant travail gargantuesque. Quand ? Quand est-ce que les choses ont évolué ? Etait-ce seulement leur première fois ?
Recoller les morceaux. Stupide idée.
Câline, aimante, joueuse tandis qu’elle devait prendre du bon temps l’après-midi même… Et Sean ? Confident, frère… A m’être trop confier, je lui ai donné le mode d’emploi pour réparer chaque faille de ma vie de couple.
Pourquoi n’inviterais-tu pas Sean à dîner ?
C’est la voix de Sarah qui résonne. Je revois son sourire alors qu’elle prononçait cette phrase.
FLASHBACK
_ Rentre Sean, c’est ouvert.
Je me lève pour saluer mon ami. C’est la première fois qu’il voit son commandant autrement qu’en terrible Marines.
_ Madame, dit-il à la limite du garde à vous. _ C’est bon, Lieutenant. Ici c’est Mac, fit-elle en lui serrant la main.
Leurs regards se croisent, ils se sourient
Fin du FLASHBACK
Je tente de glaner le moindre indice dans ma mémoire. A l’époque rien n’indiquait qu’ils étaient amants. Pour moi, j’avais confiance. Elle s’entendait bien avec lui, ni plus ni moins. Une certaine distance régnait entre eux. Mais, elle est son supérieur. Avec AJ Chegwidden, nous étions pareils. J’enfile d’affilé, sans m’en rendre réellement compte, plusieurs verres. Je me torture. Mais je ne peux oublier ce que j’ai vu. Devrais-je être à la maison à entendre les explications que mon épouse serait en droit de me donner ? Ou bien, courir casser la gueule à mon ami ? Je suis insatisfait pour le moment de ces choix. J’ai envie de faire l’un et l’autre…Et en même temps, je ne trouve pas la force nécessaire. A quoi cela me servirait-il ? Je ne vais pas récupérer ma femme. Elle est partie. Elle s’éloigne. Et puis…Elle avait cette lueur dans ses yeux. Je l’ai constaté. Ce petit truc que je n’ai réussi qu’à entrevoir que très peu de fois. Le bonheur sans doute ? Le plaisir ? Que dois-je faire ? Je regarde mon portable. Je n’ai qu’un appel et un message sur ma boîte vocale. De Sean. Elle n’a même pas eu l’obligeance de me contacter. En mon for intérieur, je ne fais que lui trouver des excuses. Elle me connaît par cœur. Elle sait que lorsque je serai prêt, je reviendrai pour parler. Sans doute, se sent-elle coupable et honteuse pour ne pas oser me parler. Elle a couché avec LUI. Ce n’est pas n’importe qui. Cela aurait été une pauvre aventure d’un soir, un moment de faiblesse et de solitude extrême durant notre période de crise, peut-être aurai-je pris la chose autrement. Pardonner, je ne sais pas. Comprendre, certainement. Mais là, mon « ami ». C’est encore pire.
Une idée en entraîne une autre.
Si elle m’a trahi avec Sean, ne l’aurait-elle pas fait avec d’autres ?C’est toute ma confiance qui vole en éclat. Je m’en veux de penser à elle comme une garce.
****** Lendemain, dans la journée.
je suis devant ma porte d’entrée. A l’intérieur, je sais déjà par avance où sera Sarah Mackenzie. Assise en tailleur sur le canapé, les yeux cernés. Je respire un grand coup, la main vacillante sur la poignée. C’est une guerre interne que ma raison et mon cœur se livrent. Je ne me suis pas trompé. Elle est exactement dans la position que j'évoquais. Elle me regarde sans insistance. Atmosphère tendue. Deux étrangers l’un pour l’autre. C’est à celui qui prononcera le premier mot. Celui qui osera mettre un terme à ce silence pesant. A l’instar de moi, elle cherche comment m’aborder. Je jette ma veste sur le bord du fauteuil et marche dans sa direction. Debout, à seulement cinquante centimètres, je suis derrière elle. Elle est là, son dos face à moi. Mes mains se mettent à trembler. C’est comme si ma tête m’ordonnait de faire une chose horrible. Sa nuque dénudée de ses cheveux longs…La faire souffrir. Mais je ne peux pas. Parce que….Parce que je l’aime. Je crois. Ma gorge est serrée et les mots ne sortent pas. Elle tourne la tête vers moi. Ses yeux étrangement vides me fixent. Et je me lance.
_ POURQUOI, Sarah ?
Sans faire attention, c’est un hurlement que je prononce.
FIN DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE CHAPITRE 1
Instance narratrice : Mac
Je sursaute. Il crie. Pour la première fois, j’ai réellement peur de ce qu’il pourrait faire. Harm n’est pas violent, mais je ne connais pas son point de vue sur l’adultère. Enfin, si, mais seulement dans un sens. J’aurai trompé un de mes petits-amis à l’époque, pour que nous soyons ensemble,ça ne l’aurait pas déranger...Et c’est la même chose pour moi…Mais là, c’est lui que j’ai trahi. Mes yeux rencontrent les siens. Je ne sais pas quoi lui répondre. La seule chose que j’arrive à exprimer c’est que je suis aux bords des larmes. Peut-être que maintenant je me rends véritablement compte de mon écart. Quand on trompe l’homme qu’on est supposé aimé, il y a toujours un sentiment de culpabilité, oui, mais il est très vite éradiqué par la confidentialité de la relation extra-conjugale. Le fait que personne ne le sache et qu’on va aimer un autre de son corps est excitant. Avoir l’envie d’un autre devient excitant. A ce moment là, on ne se rend pas compte que la vérité éclate toujours et que l’envie est remplacée par la souffrance. Souffrance morale. C’est peut-être bien la pire. Avoir mal physiquement n’est pas agréable mais la chair guérit plus rapidement que la conscience.
_ Je ne sais pas, Harm.
C’est la seule chose que je parviens à lui susurrer. Bien sûr que je sais, bien sûr que j’avais des raisons. Mais comment pourrais-je lui avouer ?
_ Pourquoi, répète-t-il sur le même ton que précédemment.
Mes yeux cassent le contact visuel que je n’avais pas lâché.
_ Pour tout un tas de raisons et aucune à la fois, je réponds calmement.
Comment puis-je lui dire que la seule image que j’ai dans la tête est une feuille d’arbre qui se décroche de l’arbre sous l’effet du vent ? Comment lui expliquer que je ne supportais plus cette routine incessante, que quelque chose s’est brisé en moi, que je l’aime toujours mais que mon amour n’est plus celui des premiers jours, que j’aurai aimé qu’il me charme à nouveau, qu’il me regarde non plus comme la mère de sa fille, comme une femme qui gagne plus que lui, mais comme une femme tout simplement. Je n’ai pas trouvé dans ses yeux depuis bien longtemps la petite flamme qui dansait dans ses prunelles quand nous venions juste de nous marier. Ses yeux sont le reflet de beaucoup de choses mais pas de cette raison. Voilà pourquoi j’ai trouvé en Sean tout ce que je recherchais. Il m’a amusé, il m’a charmé et il m’a aimé de la manière que je veux.
_ L’herbe est-elle plus verte ailleurs ? questionne-t-il.
Je reste dans mon mutisme. Oui et non. Oui l’herbe est plus verte. J’ai retrouvé la signification de « faire l’amour ». La notion de partage et non pas de devoir conjugal. Je ne dis pas non plus qu’avec Harm toutes les nuits où nous partagions un instant intime étaient dénuées de plaisir, mais la plupart oui. Et non, l’herbe n’est pas plus verte qu’ailleurs, car que serait-il arrivé s’il ne nous avait pas découvert ? J’aurai sans doute mis un terme à la relation. Finalement, une fois qu’on est habitué au goût épicé, le corps ne réagit plus. C’est une accoutumance.
_ Réponds, rugit-il à nouveau.
Je me lève du canapé et avec hésitation je vais me poster non loin de lui.
_ Harm… _ Dis-moi, explique-moi…
Sa voix se brise encore. Il est maintenant passé de la colère à une sorte d’indignation qui l’anéantit.
_ Je ne sais pas comment je suis tombée dans ses bras. J’avais besoin de tendresse et d’écoute et…
Je ne sais pas si je dois continuer.
_ …il était là, à me tendre les bras. Il n’avait pas besoin de faire ou dire quelque chose, il était là, simplement présent. _ Dire que j’ai tenté de faire des efforts. J’ai changé pour toi, pour que tu me reviennes, pour ne plus qu’on s’éloigne. Je me suis confié à cet…enfoiré et il m’a piqué ma femme. Sous mon nez… _ Nous sommes deux à t’avoir… _ Trahi, oui dis-le.
Il a terminé ma phrase.
_ Me pardonneras-tu un jour ?
Mes mots passent la barrière de mes lèvres dans un filet de voix.
_ Sans doute…jamais.
Ce qui devait arriver arrive à cet instant. Maintenant. Mon cœur saigne autant que le sien en ce moment. C’est toujours quand on perd qu’on s’aperçoit de ce qu’on vient de laisser s’échapper. De l’importance de ce qui est écarté.
_ Tu m’as trompé, Sarah.
Il répète encore et encore
_ Je sais ce que j’ai fait !
Je me suis mise à hurler et à serrer mes poings si fort que je peux sentir mes ongles s’enfoncer dans ma propre chair. Les larmes ne sont pas loin de ruisseler. Ma gorge se serre au fur et à mesure que les secondes passent. J’ai des flashs de la scène d’hier. La voiture. Le plaisir. Les yeux d’Harmon. Le dégoût. Le bouquet de fleurs qui s’écrase violemment contre le pare-brise.
_ Tu avais raison au Paraguay.
Je sais de quoi il veut parler.
Flashback
_ Vous vous rappelez la conversation que nous devions avoir. Je sais déjà que ça ne marchera jamais entre nous. _ Pourquoi ? _ Car on veut tous les deux être les meilleurs et que ça sur le plan physique et émotionnel c’est impossible.
Fin du Flashback
_ Tu as voulu être au top, professionnellement et émotionnellement…Et la conclusion est la suivante : tu t’es cassée la gueule en m’entraînant avec toi dans la déchéance. Sarah, ça n’a pas marché entre nous.
Ses mots sont pires que des coups.
_ Et Megan ? je demande maintenant en pleurs. _ Un cadeau que dieu nous a fait pour nous rappeler que nous avons tenté de vivre ensemble. _ Es-tu entrain de dire que Meg sera toujours le reflet d’un mauvais choix que nous avons fait ? je crie méchamment. _ Non, Mac. Tu ne comprends définitivement rien. Je dis que Meg est le reflet d’un merveilleux moment de notre vie ensemble où toi et moi avons été les meilleurs.
Il prend son manteau.
_ Où pars-tu ? _ Loin de cet endroit. _ Où ?
La seule réponse que j’ai est le claquement sec de la porte d’entrée. |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 13:01 | |
| CHAPITRE 2
Je me retrouve seule, à l’instar d’hier soir. Je décide d’aller prendre une douche pour me calmer et tenter de me détendre. Les choses ne peuvent pas aller plus mal. En tout cas, j’essaie de m’en convaincre. Je grimpe les escaliers de bois qui craquent sous mon poids. Inévitablement je passe devant notre chambre conjugale et la chambre de notre fille. Megan. Heureusement pour nous qu’elle est partie tout le week-end chez son amie Katleen. Pourtant, il va falloir qu’on se force à jouer la comédie, au moins au début, pour elle. Je n’ai pas envie qu’elle apprenne que sa mère est la fauteuse de trouble. Ma relation avec elle est déjà si complexe. Je me rends compte de mon erreur. A quel point j’ai été stupide. J’ai cassé le lien, que l’on nomme amour, entre son papa et sa maman. Sean n’aura été qu’un divertissement. Je ne pense pas l’aimer au sens fort du terme, même si mon cœur palpite quand je pense à lui. Des papillons s’agitent dans le bas de mon ventre tandis que mon esprit retracent nos quelques moments d’activités physiques intenses. Tout est si contradictoire dans ma tête. D’un côté, il y a Harm et le dégoût que j’ai à mon égard. Et de l’autre, il y a Sean et l’envie qui fait battre mon cœur. Mais il va falloir que je choisisse. Encore une contradiction qui se mêle en moi. Avoir des parents réunis dans une vie quasi-parfaite, quitte à tout cela ne soit que subterfuge. Ou bien , à l’inverse, ne plus entendre les voix vociférantes de deux adultes qui se déchirent ? Que dois-je faire pour le bien être de ma fille ? De notre fille. Mon instinct maternel associé à mon rêve secret d’enfant le plus enfoui en moi prennent le dessus. Alors que je pénètre dans la douche ma décision est prise.
********* Même jour, quelques heures plus tard.
_ Sarah ? Tu vas bien ?
Sean a l’air surpris de me voir. Cependant, il a l’air content. Je rentre dans son salon et il veut me prendre dans ses bras mais mes mains posées sur son torse, par réflexe, le repousse gentiment en arrière.
_ Non, Sean, murmurai-je. _ Harm sait que tu es là ? _ Je ne sais pas. Peut-être qu’il s’en doute.
Mon regard évite de croiser le sien qui me cherche.
_ Vous allez divorcer ?
Il ne prend pas de gants. Je sais qu’il est direct. Je m’assois sur un tabouret haut qui donne sur le plan de travail lui servant de table et qui sépare la cuisine du salon.
_ Je ne sais pas.
C’est encore la réponse que je lui donne. Nos regards se rencontrent.
_ Qu’est-ce que tu fais là Sarah ? _ Nous ne nous reverrons plus. Toi et moi, c’est terminé.
Je baisse les yeux.
_ Je n’étais que le jeune homme vigoureux qu’il te fallait pour assouvir quelques uns de tes fantasmes. Retrouver le bon goût du sexe pour du sexe, n’est-ce pas ? _ Comme, pour toi, je n’étais qu’une femme d’âge mûr qui s’offrait à toi pour des parties de jambes en l’air quand bon nous semblait…
Cet échange verbal violent nous renvoie pourtant à la réalité de plein fouet. Nous nous sourions poliment.
_ Alors, voilà, d’un claquement de doigt, je ne suis plus ton amant ? Et tu crois que je ne vais rien dire ?
Il essaie de m’intimider.
_ Tu peux le crier sur tous les toits si cela te chante, mais dès lundi tu auras sûrement un ordre de mutation sur ton bureau…
A chacun son tour de la jouer au plus fort.
_ Pas besoin, Colonel Mackenzie, je pars de moi-même. _ Sean…J’ai ma fille et je me dois pour elle de préserver mon couple déjà bien en péril. _ Tu ne pensais pas à Megan quand j’étais entre tes cuisses, hein !
Je me lève et le gifle. Je ne supporte pas ce petit air hautain et suffisant. Je ne suis pas une salope pour qu’il me parle ainsi.
_ Pour qui est-ce que tu me prends ? hurlai-je
Il me regarde, la main encore sur sa joue rougie par mon coup.
_ J’ai fini par tomber amoureux, je crois, dit-il. _ Non, tu n’as pas le droit de dire ça. Nous couchions ensemble, Sean. Un point c’est tout. _ C’est le risque que l’on encoure quand on fait ceci.
J’attrape mon sac que j’avais laissé par-terre. Il m’attrape par le bras, colle son corps contre le mien, sa bouche contre la mienne et une de ses mains caresse fermement mes fesses. Je le mords.
_ Considère ceci comme un adieu.
Je pars sans même le regarder. Je sais que je ne le reverrai plus jamais. Mon corps tout entier tremble après ce dernier échange. Au fond de moi, c’est le meilleur choix que je pouvais faire. Je ne suis pas aucunement amoureuse de lui même si je sais qu’il me fait frémir rien qu’à y penser. L’attirance physique est le plus mortel des péchés.
CHAPITRE 3 Lendemain matin – Dimanche
Mes yeux fixent les led rouges du radio réveil depuis je ne sais quelle heure exactement. Harm n’est pas rentré de la nuit et je me sais du souci. Puis mon esprit vagabonde sur un terrain dont je n’ai pas vraiment envie de penser. Peut-être s’est-il vengé ? Je sors du lit pour aller me faire un café. En descendant, je m’aperçois qu’il est allongé sur le sofa entrain de dormir. L’atmosphère s’est chargée d’une odeur si particulière que je serai capable de la reconnaître n’importe où : sueur, cigarettes et alcool. Un sacré cocktail qui s’est imprégné dans mes fosses nasales à jamais. En passant devant la porte fenêtre, j’ouvre pour qu’un minimum d’air non pollué chasse ces horribles senteurs. Je n’ai plus envie de café alors je prends un verre de jus d’orange et je vais m’asseoir sur le fauteuil qui fait face au canapé. Je l’observe. Sa chevelure grisonnante, sa barbe naissante, sa peau bronzée par le soleil californien, ses mains râpées par son travail. Son petit ventre bedonnant pris avec les années. Beaucoup de choses changent en presque dix ans. Notre mariage n’aurait pas été un franc succès mais au moins nous avons essayé. Je me rends compte que je n’ai pas envie de le quitter, pas envie de me retrouver à nouveau seule, et pourtant c’est bel et bien moi qui ai fautée. Il a fait des erreurs, j’en ai également commises mais je suis allée jusqu’à l’ « irréparable ». Oui, sa confiance s’est envolée. Oui, je suis allée voir ailleurs. Pourquoi lorsqu’un homme le fait cela paraît plus naturel qu’une femme ? Il bouge et ouvre les yeux. Je peux voir rien qu’aux mimiques de son visage qu’il a mal au crâne. Je ne pense pas qu’il ait remarqué ma présence. Je n’ose pas ouvrir la bouche. Je n’ai rien à lui dire. Il me regarde maintenant. Et manifestement, lui non plus n’a rien à dire. Je termine mon verre, me lève, et file le passer à l’eau. C’est bizarre mais il y a comme deux sentiments antagoniques : une tension quasi-palpable et une véritable sérénité. Chacun de nous peut la ressentir et aucun ne veut briser cet environnement. Le problème est que tout est trop calme. On doit être dans l’œil du cyclone et quand ce moment sera dissipé, je redoute la déferlante. Je l’entends qui monte, sûrement se doucher. Je jette un coup d’œil sur la pendule. 9H34. La journée va être longue.
Il est bientôt 16H00 et ni lui ni moi n’avons pris la parole encore. Il va falloir que je me lance. Je rentre dans la maison. Depuis plusieurs heures je me repose sur la balancelle.
_ Harm, il faut qu’on parle…
Il n’accorde d’attention qu’à la télévision. Je m’assois à ses côtés.
_ Harm…
Toujours rien. Je lui arrache la télécommande. L’ignorance, il n’y a rien de pire.
_ Ecoute ce que j’ai à te dire. Ca concerne notre fille, parlai-je un peu fort. _ Ne la mêle pas à tes conneries, s’il te plaît. _ Il faut qu’on fasse semblant…Au moins aujourd’hui avant qu’on ne lui explique. _ Que TU lui expliques, Mac…que TU lui expliques, commence-t-il à s’enflammer.
Il se met debout.
_ Tu lui diras pourquoi son père et sa mère divorcent. Tu lui diras que sa maman a baisé avec le soi-disant meilleur pote de son papa !
Il hurle si fort que j’ai bien peur que les voisins soient des témoins involontaires de notre dispute.
_ Oui, j’ai commis une erreur et alors ????
Je m’emporte aussi.
_ Oui, nous allons divorcer.
Pris dans notre tumultueuse altercation, nous n’avons pas entendu Meg rentrée.
_ Vous divorcez ? parvient-elle à prononcer, les yeux déjà bien embués par les larmes.
Harm s’approche de sa fille pour tenter de la cajoler mais elle file de mettre dans la montée d’escalier.
_ Demande à ta mère, elle va tout t’expliquer, dit-il avec un ton méchant et mesquin. _ Oh non, Rabb, un couple ça implique deux personnes ! Ne crois pas t’en tirer comme ça ! _ Apparemment la définition de couple tu t’en sers quand elle t’arrange.
Mais pour sa fille, il restera à mes côtés. Je vais avoir à faire l’une des choses les plus difficiles de toute ma vie sans doute. Une chose que chaque enfant n’espère jamais entendre, synonyme d’échec et qui ruine la notion d’amour toujours. Son père et sa mère se séparent et ne s’aiment plus.
******
Je= Harm
Je regarde ma montre, toutes les minutes. Une porte s’ouvre et une femme, grande, en tailleur, me sourit. Mac arrive au même moment.
_ Désolée du retard, s’excuse-t-elle. _ Le juge va vous recevoir, Monsieur et Madame Rabb.
Nos avocats sont là. Depuis deux mois, nous bataillons pour avoir ce rendez-vous. Aujourd’hui, moi, Harmon Rabb Junior j’engage officiellement, devant le juge des affaires familiales, la procédure de divorce. Je sais qu’une longue bataille va être livrée. Mais pour le bien de tous, il le faut. Même si l’eau coulera, sans doute, sous les ponts. Au fond de moi, je sais que Sarah Mackenzie sera et restera la seule femme que j’aimerai toujours. Elle sera l’unique Sarah Rabb. |
| | | Macab Larve Toxique
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 13:03 | |
| CHAPITRE 4 Le bureau est posé en plein milieu de la pièce ce qui confère une atmosphère à la fois pesante et à la fois rassurante. Au fond de la pièce, la greffière est là, avec son ordinateur. Le juge se lève. Nos avocats le saluent et nous les imitons. Je me sens étrangement bizarre. Il y a quelques années, je défendais ou accusais les clients... Maintenant je suis le client. De l'autre côté de la barrière.
_ Bien, entame le détenteur de l'autorité, vous êtes ici pour divorce sur demande acceptée. Monsieur Rabb, vous êtes à l'origine de ceci. _ Oui, Monsieur le Juge, répondis-je. _ Quelles sont les causes de votre échec? demande-t-il.
Je me sens un peu gêné par la question. Il existe plusieurs formes de divorces dont une qui aurait parfaitement correspondu... Mais malgré toute la haine qui régit mes actions, je ne peux pas m'y résoudre. J'aurai pu faire traduire Sarah pour adultère. Elle aurait payé chère sa faute. Mais c'est un divorce qui demande beaucoup d'énergie, qui est long et onéreux... Et qui laisse des traces plus qu'indélébiles. Demander des témoignages pour faire couler Sarah, pour lui détruire sa réputation, pour la traîner dans la boue et remuer ciel et terre pour que tout ceci termine aux oreilles fragiles de notre fille... Non, Megan n'a pas besoin de souffrir des erreurs de ses parents. De sa mère. Elle apprendra assez vite ce qui est arrivé. Je ne veux pas lui mentir.
_ Avant tout, Madame Mackenzie-Rabb acceptez-vous la procédure de divorce? Je ne peux entamer la procédure sans que les deux conjoints aient donné leur consentement.
Je regarde discrètement en direction de Mac. Elle écoute ce que son avocat lui murmure à l'oreille.
_ Je...
Elle ne termine pas sa phrase. Mon sang ne peut ne faire qu'un tour et je boue. Oui, elle m'énerve et m'exaspère.
_ J'accepte, dit-elle fermement, sèchement tandis que nos yeux se rencontrent. _ Très bien, affirme le juge.
Mon coeur bondit. Voilà, nous entamons notre descente aux enfers. Il remplit des papiers sans relever la tête.
_ Qu'allons nous devoir faire? Susurrai-je à mon avocat _ Il va vous proposer les papiers à signer, soyez patient. _ Bon, les choses étant ce qu'elles sont, commence le juge des affaires familiales, je dois vous tenir informer d'une dernière option auxquels vous n‘avez pas pensé. En effet, vouloir le divorce est une chose, ne pas le regretter en est une autre. Les motivations sont toujours fortes au début mais beaucoup se rendent compte qu'ils se trompent de voie en cours de procédure. _ Je suis sûr de mes choix, Monsieur, m'empressai-je de rectifier avant qu'il n'aille plus loin.
Mac sursaute à mon intervention.
_ Laissez moi terminer Monsieur Rabb. J'en vois tous les jours des maris déterminés qui finissent par revenir en arrière. L'ultime alternative est la thérapie de couple. Il faut savoir que les choses peuvent être résolues, parfois... Une aide extérieure peut être très bénéfique.
Un silence se fait.
_ Pour ma part, entamai-je, c'est non. Je refuse. _ Et vous madame Rabb? Si vous acceptez, sachez que la procédure de divorce ne pourra être entamée. _ Je... D'accord, je veux tenter le tout pour le tout.
Elle se tourne vers moi. Mes poings sont serrés.
_ Harm, je veux qu'on essaie. _ Non.
Nos avocats sont un peu inquiets. Ils ont peur que nous ne sachions pas nous contrôler.
_ Pour Megan, parle-t-elle un peu plus fort. _ Bon dieu, Mackenzie, quand enlèveras-tu tes oeillères! C'est fini. Terminé. _ Monsieur, Madame, gronde le juge, veuillez vous calmer.
J'inspire et expire bruyamment. Dans ma tête, c'est un tourbillon de pensées qui fait place.
_ S’il te plaît, murmure-t-elle.
Je déglutis.
_ Ok. J’accepte.
Mais mon ton de voix n’est pas très convaincant. Une fois de plus, je me demande dans quoi je m’embarque. Elle m’a reproché de toujours fuir. Aujourd’hui, je fais l’énorme effort de me réinvestir dans mon couple auquel je ne crois plus. Je n’écoute même pas ce que le juge nous annonce. Je laisse faire et me plonge dans un mutisme.
Pourquoi dois-je toujours faire un pas en arrière? Pourquoi ne puis-je pas tenir mes résolutions? Pourquoi finit-elle toujours par me ramener dans ses filets?
CHAPITRE 5
Une semaine plus tard. Cabinet du Docteur Sheppard Psychologue - Sexologue.
_ Je ne conçois plus de nous, dis-je en colère.
Notre premier rendez-vous commence bien.
_ Tu n’as jamais appris à pardonner? Me répond-elle un peu sèchement.
J’observe la réaction du médecin qui nous suit. Elle nous a poussé dans nos retranchements. Elle n’a pas mis longtemps à me faire réagir. Je ne voulais pas déballer un mot. C’est-ce que je m’étais dit ce matin en me levant. Mais, finalement, je me suis engagé dans cette situation, vider mon sac, la blesser, lui dire vraiment ce que je retiens au fond de moi ne peut-être que bénéfique. Dans mon for intérieur, parler revient à la heurter. Je veux qu’elle souffre. Que son cœur hurle aussi fort que le mien. Cependant… Cependant je ne peux pas aller aussi loin que je le souhaite. La haine ou l’amour. L’amour ou la haine? Qu’est-ce qui régit mon âme? Je la déteste autant que je l’aime.
_ Pardonner? Tu vas coucher dans le lit d’un autre et je suis censé oublier ton écart? _ Une erreur Harm! Une erreur! Je ne suis pas parfaite.
La thérapeute nous fixe. Les yeux de mon ex-futur-ex femme sont emplis de larmes. Elle regrette oui, mais suis-je à l’abri de ne pas être cocu encore une fois? En général, quand on a commencé à manger à tous les râteliers… _ Ce qui est arrivé appartient au passé. Attachons-nous à réparer les morceaux brisés du présent, déclare la thérapeute.
Je suis un peu surpris par cette phrase. Je me demande si cette femme est bien compétente.
_ Qu’attendez-vous de votre femme, monsieur Rabb.
Deux paires d’yeux sont posés sur moi.
_ Qu’elle redevienne Sarah Mackenzie.
Je déglutis. Je m’étais juré de ne jamais laisser périr mon couple. Sarah et moi avons mis tant de temps à construire notre couple. Tant de temps à se chercher pour se trouver et finalement se perdre.
_ Mais, je suis là pour que nous nous efforcions à recouvrer notre couple .
Si je m’écoutais, je partirai. Je n’ai pas la force de me dévoiler. Je ne veux pas qu’elle sache que ma raison me dicte le contraire de mon cœur. J’ai beau souffrir, j’ai beau me dire que ce qu’elle m’a fait est impardonnable…Mais moi, Harmon Rabb Junior, je ne dois la juger. Non je ne peux pas. J’ai moi aussi failli succomber à la tentation. J’ai moi aussi posé mon regard sur une autre femme. Et ma main aussi. J’ai seulement été plus forte qu’elle.
FLASHBACK
Accoudé au bar, je suis entrain de fixer l’écran géant sur le mur d’en face. Les All Stars jouent. Une bière à la main, je bois au goulot sans même me préoccuper des gens qui m’entourent. J’attends un ami de la base qui doit me rejoindre.
_ Pardon, crie une jeune blonde pulpeuse.
Elle tient dans ses mains quatre chopes pleins de houblon. Sans que je ne sache pourquoi, l’écran ne m’intéresse plus, et je ne vois qu’elle. L’odeur de la cigarette et de la sueur s’évanouissent pour laisser place à une flagrance épicée et musquée. Nos yeux se rencontrent. Je lui souris. Elle continue sa route pour rejoindre les personnes avec qui elle était. Toute la soirée, je n’ai eu d’yeux que pour elle. Et elle n’a cessé de me regarder. C’était le jeu du chat et de la souris. Regards discrets en coin.
_ Bonsoir, me dit-elle alors qu’elle m’a rejoint. _ Salut.
Elle s’installe sur le tabouret.
_ Izzie. _ Harm. Enchanté Izzie.
Magique.
_ Tu es tout seul?
J’acquiesce de la tête. Elle me prend par la main, nous sortons. Sans même savoir comment nos lèvres se rencontrent, nos langues se frôlent et dansent. Elle me plaque gentiment contre le mur de brique rouge. Ses mains défont déjà les boutons de ma chemise. Tout se déroule comme dans un rêve. Le fantasme de l’inconnu. Juste un soir. Juste une nuit. Rien que du plaisir. Mais tandis que je subis les assauts et que j’entame son déshabillage, je sais que je commets une bêtise. Je me stoppe net.
_ Qu’Est-ce qui t’arrive? Articule-t-elle alors que sa langue s’accapare de mon cou. _ Je …ne peux pas. Je suis marié. _ Et alors?
Elle m’attire un peu plus contre elle.
_ Désolé.
FIN DU FLASHBACK
_ Madame Rabb, quelles sont vos attentes?
Elle tortille ses doigts.
_ Qu’on me dise pourquoi nous en sommes arrivés là. Pourquoi tromper Harm me fait prendre conscience que je tiens à lui énormément.
_ Il y a des femmes dont l'infidélité est le seul lien qui les attache encore à leur mari, Sarah. |
| | | Macab Larve Toxique
Nombre de messages : 31 Age : 39
| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 13:04 | |
| CHAPITRE 6
Point de vue de Mac
Huit mois plus tard
_ Par conséquent, je prononce le divorce en faveur de Monsieur Rabb. Les biens seront séparés selon le contrat pré-établi chez le notaire. La garde de l'enfant est confiée en alternance.
Le marteau vient frapper le socle de bois. Pour la première fois de ma vie, je sursaute à ce son qui m'est familier. Il m'arrive d'être à la place du juge, mais là je suis de l'autre côté du miroir. Et par ce son singulier, ce clap brut et fort, c'est tout mon mariage qui vient de prendre fin. Je reste assise, tandis que je sens la main hésitante de mon avocat se poser sur mon épaule. Mes yeux s'embrument de larmes. Je les ferme et j'essaie de respirer le plus profondément possible afin de dégager cette boule qui a prit place au creux de ma gorge. J'attends que tout le monde sorte de la pièce avant de me lever et de prendre le chemin de la sortie.
Il est là.
Nos regards se croisent et enfin je comprends ce qu'ils me disent. Nous savons tous les deux que notre mariage n'est plus une réussite depuis le moment où j'ai décidé d'entamer cette relation extra-conjugale.
_ C'était inévitable, me dit-il en s'approchant.
Il a raison. Nous avons cru être fait l'un pour l'autre mais finalement le sort a décidé de nous montrer notre erreur. Je laisse ma main vagabonder sur son bras, et par ce dernier contact physique, je clos symboliquement notre couple.
_ Je passerai prendre mes affaires quand tu seras au bureau, déclare-t-il _ Bien, rétorquai-je sans m'empêcher d'être sèche. _ C'est d'accord alors. Voici mon numéro pour Megan, j'aimerai lui parler ce soir. _ Bien, répétai-je
Je lui arrache le bout de papier des mains.
_ Sarah, c'est sans doute la meilleure chose qui puisse nous arriver. _ Tu l'as voulu depuis le début, dis-je avec un trémolo dans la voix. _ La vaine tentative de la pseudo thérapie de couple ne pouvait pas aboutir, Sarah _ Tu n'y croyais pas
Je le regarde une dernière fois dans le blanc des yeux. Ses yeux si métalliques et si vides.Ils sont tellement dépourvus d'émotions que cela en est glacial. Ma main se pose sur sa joue. Je ne peux réprimer mon geste naturel. Je lui souris et je le laisse.
_ Peut-être qu'un jour on finira par faire ce que nous n'avons jamais réussi, lui susurrai-je en me retournant. _ Quoi? _ Nous comprendre Harmon Rabb Junior.
Je garde la tête haute jusqu'à la voiture. A l'intérieur, c'est tout le trop plein d'émotions qui m'envahit. Les larmes coulent sans même que j'ai eu à fermer les yeux. Je souffre en silence. Ce que j'ai toujours reproché à Harm n'est autre que le reflet de mes propres défauts. Maintenant, il faut tourner la page et avancer. Pour Meg premièrement et pour nous ensuite. Ce n'est que le début d'une longue et sinueuse route. L'amour que j'ai en moi pour la personne qu'est cet ancien capitaine est ineffaçable. Je l'ai trahie j'en assume les conséquences. Je prends mon portable et appuie sur la touche 2, raccourci vers un numéro.
{_ Allô?}
Je suis prise d'une crise de sanglots
{_Je suis redevenue Sarah Mackenzie, articulai-je comme je le peux}
{_Oh Harriet, comment vais-je faire pour vivre sans l'homme qui continue de faire vibrer mon coeur?}
L'adultère n'est pas ce que l'on croit. Il révèle au coeur ce que nous tentons d'enfouir au plus profond de nous-même. Cela parait difficile à comprendre. C'est un acte masochiste : trahir l'être aimer c'est finir par comprendre qu'on l'aime encore. Car on commet l'adultère avec un tiers qui n'est pas sa moitié.
**************
Tout prend un aspect différent. Ma vision des choses à changer. Le salon si d'ordinaire lumineux s'est assombri. Les meubles clairs teintés sont devenus plus bruns. Je quitte mes escarpins à l'entrée. La fraîcheur du carrelage me fait frissonner? J'effleure du bout des doigts le meuble de l'entrée où le répondeur m'indique que j'ai un message. Je continue ma route jusqu'au fauteuil. Je m'installe et croise les bras, ma jambe droite croisée sur la gauche. En face de moi, le meuble télé, où un cadre photo est tourné du côté du mur.
_ Maman? demande Meg qui est juste à quelques centimètres de moi. _ Chérie, tu es rentrée? Je ne t'ai pas entendue. _ Où est Papa?
J'expire bruyamment.
_ Ma puce, nous t'avons expliquer qu'aujourd'hui la décision du juge serait rendue. Ton papa et moi... _ Je te déteste, m'interrompt Megan _ Meg, mon coeur...dis-je en me levant.
Mais elle est déjà en haut des marches et sa porte de chambre claque.
Le début d'une nouvelle vie...
Et peut-être la fin d'une histoire. |
| | | Haiyken Chat de synthèse
Nombre de messages : 2389 Age : 35
| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 17:42 | |
| Bon, je n'ai lu que la première partie de cette FF, et a mon grand étonnement, je suis a fond dans l'histoire. Pourtant ce genre d'histoire ne m'a jamais vraiment plu, pourtant là j'adhère complètement. Peut être est-ce également l'envie de lire ta FF pour pouvoir donner mon avis dessus, mais en tout cas j'aime beaucoup. Tout d'abord, je ne connais strictement rien a JAG, je ne me rapelle pas avoir vu un épisode en entier, et le peu que j'ai du voir c'est en passant dans le salon lorsque ma mère devait regarder. A vrai dire, même si j'air egardé, j'ignorais que c'était cette série. Bon, c'est extrêmement bien écris, on voit l'esprit littéraire. J'ai rarement vu une FF aussi bien écrite. L'histoire est détailéle, prenante, les personnages sont attachants, et toutes les scènes sont très bien décrites. La relation entre Mac et Harm est très intéressante et très bien développée (je parle en tant que novice de JAG n'oubliez pas). Je vais me jetter sur la suite dès que j'aurais le temps. En tout cas bravo, c'est vraiment de la FF de qualité supérieure là. |
| | | Macab Larve Toxique
Nombre de messages : 31 Age : 39
| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you Lun 14 Aoû 2006 - 19:22 | |
| Merci bcp pour ce commentaire Je suis heureuse de savoir, que bien que tu ne connaisses pas l'univers JAG et bien que c'est une fanfiction, tu arrives à être dans l'histoire. Tu m'as fait de merveilleux compliments et chu touchée ! J'ai mis presque un an à écrire ce qui est publié et je continue de creuser les personnages encore et encore. Merci en tout cas. |
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| Sujet: Re: [Fanfiction][JAG] A lifetime with you | |
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| | | | [Fanfiction][JAG] A lifetime with you | |
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