Take me to our End

Bon, je mets ceci dans Stargate Atlantis... Parce que ça reste techniquement du Stargate Atlantis... Et parce que je compte terminer cela à Atlantis.

Vous allez comprendre pourquoi... En fait je compte tout simplement vous conter à ma manière l'histoire de Phoebus et Thalan, A.k.a Mr & Mrs Smith dans l'épisode The Long Goodbye (2.16). Tout cela, majoritairement du point de vue de Phoebus (comme je suis une fille, vous comprendrez j'espère ^^)

Les descrptions des personnages viennent de mon interprétation des personnages. Donc ça peut être différent de ce que vous ressentez.

Parmi toutes les idées de fics qui me viennent à l'esprit depuis que j'ai bouclé laborieusement ma fic BSG, celle-ci est celle qui m'a le plus embêté ces derniers jours, ne voulant pas sortir de ma tête, alors que j'ai déjà du mal à gérer le taff pour la fac...
Je me sens un peu coupable d'écrire un fic maintenant, car je sais très bien que je n'ai pas vraiment le temps de gérer ça.. Donc, possibilité de mises à jour vitesse-escargot, je m'en excuse d'avance.
Je ne suis d'ailleurs pas totalement satisfaite de l'écriture... Possibilité de remaniement éventuel... Un jour, si j'ai le temps. XD Sinon, je tenterai d'améliorer de partie en partie.

Trève de bavardages! Faudrait que j'arrête d'écrire des romans au début de mes fics..
Voilà donc ce que j'ai écrit pour l'instant... Le début, du début.




La jeune fille venait d'arriver il y a quelques jours à l'Académie Olony-Athaliane. Dernier emblème de la coopération qui unissait autrefois les deux peuples de sa planète, elle en était également le meilleur institut de formation, dans tous les domaines technologiques.
Diplomatiquement parlant, cette Académie était un véritable symbole. Elle était la seule et dernière institution de son monde à porter un nom qui mêlait celui des deux pays en guerre. Enfin... Pour être politiquement correct, il ne valait mieux pas employer le mot guerre, même si l'étrange conflit qui divisait son peuple et les Athalians en méritait l'appellation. Aucune de deux nations, ni Athali ni Olonya ne voulait l'avouer à la Table des Négociations, mais chacune préparait de son côté des manoeuvres afin de doubler l'autre dans tous les domaines : espionnage, découvertes technologiques, entre autres. Pendant que chacun des peuples préparait ses troupes en tentant de garder l'air le plus innocent possible, l'Académie était elle aussi un des derniers masques qui cachait la fracture qui divisait les deux nations.
Ainsi, politiquement, l'Académie était encore indispensable. Un tel institut de formation qui concentre tant de cerveaux et de technologies avait encore un grand poids dans la prise de décision. En clair, comme tout le monde le savait sans jamais oser le dire, l'Académie était l'une des dernières choses qui empêchait les deux peuples d'entrer en guerre ouverte, et ce, grâce à certains scientifiques des deux peuples qui travaillaient sur des projets tellement anciens et entremêlés de coopération qu'une rupture nette aurait été une catastrophe pour les deux nations.
Cela n'empêchait cependant pas l'Académie d'être le théâtre de la partie de Vecho (un jeu de plateau hautement stratégique) la plus ambitieuse de l'histoire. Les découvertes qui étaient encore faites ici étaient bien évidemment l'enjeu de grandes tensions internes, même si encore une fois, tout le monde faisait tout pour que cela ne dégénère pas en guerre ouverte. Les responsables de projets (les leaders, pas les scientifiques) rivalisaient de faux-semblants et d'hypocrisie afin de garantir à leurs peuples respectifs le maximum de bénéfices de leurs découvertes.

C'était donc dans ce climat faussement décontracté que Phoebus Laolvar allait passer l'année qui avait commencé. Vingt ans pile, Phoebus était une jeune fille assez grande au teint pâle légèrement fragile, aux traits fins encadrés par des cheveux sombres et soyeux. Ses yeux, bien que marron foncé, étaient vifs et brillants. Assez athlétique, mais pourtant svelte et fine, elle se déplaçait avec assurance et une certaine once de grâce.
Grâce aux quatre jours qu'elle y avait déjà passés, Phoebus était désormais convaincue que cet institut était l'un des plus grands achèvements de son peuple... Et aussi des Athalians, mais en bonne Olonyane, Phoebus refusait de l'admettre.
En effet, Phoebus n'était pas exactement l'incarnation de l'ouverture d'esprit envers ceux qu'elle considérait comme ses « ennemis ». Elle ne croyait pas à l'utopie de cette Académie et savait parfaitement ce qui ce tramait derrière ce sourires et ces semblants de coopération.
Elle était la fille de Myroll Laolvar, un homme du gouvernement Olonyan. Ce qu'il faisait exactement, Phoebus ne le savait pas vraiment. Par contre, elle savait qu'il avait du pouvoir. Suffisamment de pouvoir pour la faire entrer à l'Académie, alors que généralement seuls les génies et les jeunes gens les plus brillants y étaient admis.
Phoebus n'était pas particulièrement brillante, mais elle avait une intelligence bien à elle. D'ailleurs, contrairement à la large majorité des chercheurs dans ce centre, la technologie n'était pas sa spécialité. En fait, elle subissait depuis ses dix-huit ans un entraînement pour devenir « officier de l'ombre », agent secret, en somme.
Pendant deux ans, elle avait été dans un centre de formation secret dans la capitale Olonyane, Ytheira. Là, elle y avait appris les bases (et bien plus d'ailleurs) du maniement des armes, du combat, de la cryptographie, des techniques de discrétion, de la psychologie également. Maintenant, elle entrait à l'Académie en tant que cryptographe qui devait apprendre à connaître les différentes technologies les plus évoluées des deux nations. En somme, mais cela, personne à part ses supérieurs et son père ne le savait, elle était là pour continuer sa formation d'agent Olonyan, tout cela sous le nez des esprits Athalians les plus brillants.
Pour que sa présence ne gardât tout de même une once de crédibilité, Phoebus avait étudié en profondeur la cryptographie pendant trois mois. Jamais quelque chose ne lui avait paru aussi fastidieux et désagréable de sa vie, mais c'était le prix à payer pour accéder à cette Académie.
Et maintenant qu'elle y était, elle espéra que le jeu en vaudrait la chandelle.

Le Soleil inondait de lumière l'immense hall au toit transparent. Cette pièce (si on pouvait l'appeler comme ça) était un véritable carrefour de vie. Des gens des deux nations y discutaient avec animation, quelques rires retentissaient encore.
Pour Phoebus, cela représentait les dernières lueurs d'espoir (faibles et bientôt éteintes) de paix sur sa planète. Certains semblaient encore croire que l'Académie restait fidèle à sa devise « C'est ensemble que nous explorerons les secrets de l'univers », mais ce n'était plus son cas. Dans son centre d'entraînement, les instructeurs n'oubliaient évidemment pas de montrer aux jeunes en formation les dernières nouvelles sur l'avancement des confrontations. Certes, les pertes ne se chiffraient (pas encore) en milliers de morts, mais c'était une guerre pour l'instant plus silencieuse, où chacun tentait d'affaiblir l'autre sur ses points les plus stratégiques.
Le grand public, obnubilé par la peur d'une guerre dévastatrice, n'avait que faiblement conscience que la guerre était déjà déclarée, mais pas officiellement.

Une jeune Athaliane passa à côté de Phoebus, la salua en souriant. Phoebus lui rendit son salut ainsi qu'un sourire gracieux, qui ne laissa à aucun moment transparaître son état d'esprit plus que suspicieux.
À première vue, les Athalians et les Olonyans n'avaient pas de signes distinctifs. Les deux peuples n'étaient pas caractérisés par une langue (les noms n'aidaient donc pas) ou par un détail physique particulier : tout était dans la tête. Pendant ses deux années de formation au centre, on lui avait appris à reconnaître un Athalian d'instinct. Aucune explication ne pouvait être donnée, et Phoebus n'aurait pas pu justifier ces sensations, mais elle savait, simplement.
Elle arriva dans ce qui était la Grande Cour : une immense cour intérieure couverte d'une baie vitrée. Des sièges et des tables étaient disséminés un peu partout, des jeunes et des moins jeunes étaient installés, discutant, mangeant, se reposant. Elle repéra une table vide, s'en approcha, y posa ses affaires (son ordinateur : une simple « plaque de verre » qui était pourtant très perfectionnée, et qui, une fois mise en service, projetait des images holographiques et fonctionnait sur commande tactile).

Elle lança un programme et commença à étudier le fonctionnement des programmes qui allaient être installés sur les derniers vaisseaux construits par les deux peuples (chacun y ajoutant ses modifications secrètes de dernière minute, bien entendu). La compréhension du fonctionnement de ces machines était indispensable pour être un bon agent : cela lui permettait dans une certaine mesure de se débrouiller seul, sans besoin d'expert scientifique.

Après quelques minutes elle était déjà absorbée par sa lecture (ou plutôt son analyse). Ainsi, elle ne remarqua pas qu'un jeune homme s'était installé face à elle.
« Je suppose que c'est toi, Phoebus. »
Surprise mais pas prise au dépourvu, elle leva doucement les yeux puis sa tête et étudia l'individu.
Le premier signal qui lui parvint à l'esprit fut « Athalian », avant même que son visage ne s'inscrive dans son esprit. Ce premier instinct passé, elle le regarda. Ses traits n'étaient pas particulièrement fins, mais ils étaient bien dessinés. Ses cheveux d'une couleur châtain clair encadraient un visage aussi pâle que le sien, tout en étant plein de vie. Ses yeux bleu-vert pétillaient d'intelligence, elle ne pouvait pas le nier. Sa carrure n'était pas particulièrement impressionnante, mais ses vêtements un peu serrés laissaient deviner des muscles eux aussi bien dessinés. Certainement plus grand qu'elle, il n'en n'était pas moins bien proportionné. Sa façon de s'asseoir et ses gestes laissaient entendre une grande assurance. Son franc sourire inspirait la confiance, mais après avoir observé son corps et sa gestuelle, Phoebus était persuadé que derrière cette façade se cachait quelqu'un potentiellement dangereux.

C'est donc sur la défensive qu'elle lui répondit :
« C'est bien moi. Qui la demande? Ajouta-t-elle d'une voix légèrement hautaine.
- Eh bien, j'ai cru entendre dire que tu étais intéressée par la compétition de Gora... Je suis Thalan Meloar, l'un des organisateurs des séances d'entraînement... Et aussi sans doute le meilleur Athalian... ajouta-t-il avec un sourire. Mais ne t'inquiète pas! Je sais rester magnanime et juste envers les deux nations dès que je sors de l'aire de combat. »

Phoebus l'étudia un instant et jaugea ce qu'il venait de lui dire. En effet, elle était intéressée par le tournoi de Gora, un sport traditionnel des deux nations. C'était un sport de combat, où deux adversaires s'affrontaient grâce à un bâton de longueur inégale selon les combattants, mais qui faisait généralement les deux-tiers de la taille de son porteur.
L'Académie proposait un tournoi amical de Gora, qui consistait à un combat entre représentants des deux nations. À l'issue de combats préliminaires et d'éliminations au sein de leurs équipes, cinq combattants étaient sélectionnés par nation et chaque combattant de chaque équipe rencontrait tous les combattants de l'équipe adverse. Cela représentait donc un total de vingt-cinq rencontres qui comptaient chacune pour un point. L'équipe ayant le plus de points à la fin du tournoi l'emportait.
Ce n'était pas tant le tournoi en lui-même qui intéressait Phoebus, mais plutôt la perspective de continuer à pratiquer une activité physique et, plus particulièrement, un sport de combat. De nombreux entraînements étaient organisés aussi bien entre membres de la même équipe que de l'équipe inverse, ou même carrément avec des gens de l'extérieur.
La portée symbolique de ce tournoi n'était cependant pas d'une grande importance, aussi étrange que cela puisse être. En raison des entraînements réguliers et d'une importante culture du respect, le deux équipes ne se laissaient pas embarquer dans des conflits sans grand sens et jouaient le jeu.
Les équipes comportaient des jeunes hommes, aussi bien que des jeunes filles, le Gora ne différenciait aucune catégorie, tout du moins à leur niveau. Au sein de l'Académie, les équipes étaient habituellement assez masculines, mais cela était surtout dû à la majorité masculine qui peuple l'Académie. Pourtant, ni les Athalians ni les Olonyans n'étaient sexistes, mais les choses étaient comme cela, étrangement.
Phoebus ne comptait donc que sur ses capacités pour intégrer l'équipe et, sans vraiment se vanter, elle savait très bien qu'elle ferait partie des cinq derniers si elle voulait vraiment participer. Ce tournoi serait sans doute une plaisanterie devant les entraînements que l'on leur faisait subir au centre de formation.

« J'espère bien pour toi, dans le cas où je participerais... » déclara simplement Phoebus, voulant tout de suite calmer le jeu.
Ils se regardèrent pendant quelques secondes, ou plutôt, se défièrent du regard. Thalan fut le premier à ciller. Il baissa la tête, eut un sourire en coin avant de lui dire :
« Menaçante et confiante... On ne doute pas de sa participation au tournoi?
- Je pense que j'ai de quoi l'être... répondit simplement Phoebus d'une voix douce mais pas tout à fait.
- Pas très modeste avec ça... »
Thalan lui sourit à nouveau et Phoebus leva un sourcil.

Phoebus connaissait parfaitement ce genre de petit jeu. Dès la première seconde, elle savait pertinemment que les intentions de ce Thalan n'étaient pas totalement louables. Il voulait jouer avec elle, c'était tout. Elle éprouva une certaine satisfaction à l'idée de l'avoir légèrement déstabilisé. Il était plus âgé qu'elle, sans doute de quatre ou cinq ans, et elle connaissait bien ce genre d'homme. Toujours à la recherche de sensations, de pouvoir. Imbu de lui-même. Voyant tous les autres comme inférieurs. Donc, légèrement surpris qu'une « petite nouvelle » lui réponde de cette manière, Olonyane ou pas.

Un peu amusée, après un sourire comme seule réponse à sa dernière remarque, Phoebus demanda alors à Thalan :
« Et puis-je savoir pourquoi le champion de l'équipe Athaliane éprouve-t-il tant d'intérêt devant la possibilité de participation d'une nouvelle Olonyane? (elle insista sur le dernier mot)
- Mais parce que, comme je te l'ai dit, je ne suis pas seulement le meilleur Athalian, je supervise aussi les séances d'entraînement... Et quand quelqu'un me dit qu'une belle jeune fille compte s'engager dans ce sport plutôt... Physique, eh bien il faut absolument que je lui parle. Olonyane ou pas, nous n'avons pas eu de participante au tournoi depuis... En fait je ne sais pas, mais pendant les cinq ans que je suis à l'Académie, je n'ai jamais affronté ni fait équipe avec une fille.
- J'espère que cela ne te donne pas des a priori qui pourraient te coûter beaucoup...
- Oh, ne t'inquiète pas, je pense sentir en toi une adversaire redoutable... »
Ils échangèrent un sourire qui ressemblait plus à un rictus.

« Demain soir. Une heure après le déjeuner. On se retrouve tous en salle d'entraînement pour échanger les premiers coups. Éliminer les premiers joueurs. Et jauger de niveau de tout le monde... Je pense pouvoir compter sur ta présence, lui dit-il d'un ton détaché.
- Si je trouve le temps, je passerai... » lui répondit-elle simplement.

Après une dernière bataille silencieuse de regards, il se leva et s'éloigna, sans un autre mot, comme s'il avait obtenu exactement ce qu'il voulait, comme si elle avait déjà accepté de le rencontrer en face à face. Phoebus laissa échapper un soupir en le regardant partir.
Ce fut un échange étrange... Bien qu'il ne lui inspirait pour l'instant pas autre chose que de l'animosité, elle devait avouer qu'elle trouvait ce... Thalan intéressant. Spécialement pour un Athalian.
Elle s'installa plus confortablement dans son siège pour repenser à leur conversation. Définitivement intéressante, oui, même si au final, elle n'avait pas appris grand chose de lui, si ce n'est qu'il était ici depuis cinq ans. Que faisait-il? Dans quel genre de recherches était-il spécialisé? Elle lui poserait sans doute ces questions à leur prochaine rencontre, même si elle ne pensa pas un seul instant obtenir la vérité.
Il y avait quelque chose en Thalan... Quelque chose d'étrange qu'elle n'avait pas senti chez la majorité des gens qu'elle avait rencontré à l'Académie jusqu'ici. Il dégageait une aisance particulière qui sous-entendait de grandes capacités.

Elle pensa au lendemain et soupira à nouveau. Tout ce qu'elle attendait de cet endroit, c'était qu'il lui apporte de meilleures habilités en tant qu'agent. Contrairement aux apparences, l'Académie était l'un des hauts lieux de cette guerre. Phoebus ne pensait sympathiser avec personne ici, sa participation au tournoi de Gora n'était sensée servir qu'à entretenir sa forme physique. Elle n'attendait aucun progrès en terme de capacité de combat, le niveau des combattants étant plutôt du registre amateur. Elle était arrivée ici avec l'idée d'appréhender cette année avec le plus de détachement possible, une simple formalité pour pouvoir continuer sa formation...

Un léger sentiment d'impatience la surprit un peu. En fait, elle avait hâte d'affronter Thalan. Il excitait sa curiosité... Dans le sens le plus mécanique du terme. En tant qu'Athalian, elle ne le voyait pas autrement que comme un ennemi par défaut, par nature, et donc en conséquence n'envisageait à aucun moment de vraiment se rapprocher de lui. Par contre, toute perspective relationnelle exclue, il excitait son sens du challenge et sa fierté. Cette subtile assurance, loin de l'arrogance criante et mal placée de certains autres, représentait déjà à ses yeux un défi dont elle anticipait déjà les douces sensations... L'adrénaline, son pêché, sa véritable addiction.

Pfiiiou, mara, c'est tout à fait superbe. Vraiment, je le pense, c'est excellent. Ce personnage que tu décris... Tu confères à Phoebus une personnalité très concrète, que l'on imagine tout à fait. Elle est apparue dans ma tête au fil des lignes. Et puis sa confrontation avec Phoebus... Bon, je ne vois pas quoi ajouter, sinon que c'est aboutit. Je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit que tu puisses améliorer, mais si c'est le cas, alors j'ai hate de voir cette version.

C'est splendide. Déjà l'idée d'exploiter Phoebus et Thalan,



Tu fais super bien ressortir sa personnalité, je suis du même avis que Skay

Bonne continuation

Alors là... Je ne m'attendais pas à des réactions aussi positives, merciii!

Vous n'avez pas idée à quel point ça me fait plaisir.

Je tâcherai de ne pas vous décevoir, mon plan est déjà tracé, me faut juste le teeeeeeeeeeeeemps.

(ouf! Les vacances dans une semaine ^^)

Magnifique !

L'écriture est impeccable. L'univers, le monde, Phoebus, Talan, tout cela est vivant, consistant, authentique.

Ca promet !

Seul bémol : les parenthèses. Ca casse un peu le récit et comme il est déjà riche en information, elles sont superflues. Il vaudrait mieux que tu insères leur contenu dans le récit que de le mettre en marge dans des parenthèses.

Merci Ienpk !

Pour les parenthèses, elles sont mises un peu exprès car elles reflètent le point de vue un peu blasé de Phoebus, du genre "commentaire en aparté"...
Mais je comprends que cela casse le rythme du récit, je vais revoir le chapitre suivant pour ça (aux hmmmmmm... 3/4 fini le chapitre )

Et sinon pour le récit riche en informations... Maintenant que tu en parles, ben je vais en parler aussi.
C'est l'une de mes grosses difficultés dans cette fic, expliquer la situation sans pour autant se déconnecter du personnage... Comme on ne connaît rien de leur civilisation, il faut tout construire et ça a un côté fastidieux...

Je vais m'efforcer de retravailler la deuxième partie au mieux!

Pour une fois que j'ai une certaine forme de vraie motivation pour une fic, autant l'exploiter un max!

Citation :

Et sinon pour le récit riche en informations... Maintenant que tu en parles, ben je vais en parler aussi. very happy
C'est l'une de mes grosses difficultés dans cette fic, expliquer la situation sans pour autant se déconnecter du personnage... Comme on ne connaît rien de leur civilisation, il faut tout construire et ça a un côté fastidieux...

C'était plutôt bien gérer, si ce n'est qu'il se passe peu de chose par rapport à la quantité d'explications.
Ce n'est pas qu'il y en a trop mais l'idéal serait de diluer un peu ces informations dans le récit.

Voici donc un nouveau morceau de la vie de nos deux combattants. Pardonnez-moi ce temps de mise à jour, mais je voulais revoir The long goodbye pour être sûre de certains éléments, et je n'ai voulu sauter aucun zode dans mon intégrale saison 2 (sauf The tower... XD). Et puis après, ma vie personnelle s'en est mêlée, donc... Voilà.
Je n'ai pas vraiment relu attentivement ce chapitre, la présence de fautes et d'erreurs d'expression n'est pas à exclure donc...
Voilà, trève de bavardages, allons-y!



Phoebus entra dans la salle d'entraînement éclairée par une douce lumière orange. Comme la plupart des bâtiments communs, la majorité de la structure était en verre, laissant le Soleil inonder les pièces. Phoebus regarda, contempla pendant quelques secondes les collines qui séparaient les deux pays. Le Soleil commençait à disparaître derrière celles-ci, le panorama était sublime.
Elle déposa son sac à côté des fenêtres (si on pouvait les appeler comme cela, puisque le mur Ouest était entièrement transparent) et s'approcha des bâtons pour en choisir un à sa taille.
Tout en faisant quelques gestes d'échauffement, elle attendit son adversaire.


Son premier mois à l'Académie ne fut pas très intéressant. Elle qui pensait voir beaucoup de choses passait au final plus de temps devant son ordinateur connecté à la base de données du bâtiments à étudier les technologies. Elle en était légèrement frustrée, car au début elle pensait que son parcours ici serait plus pratique que théoriques. Mais apparemment, les chercheurs de l'Académie ne voulaient pas d'une « stagiaire » dans les pattes.
Cette inactivité fut cependant compensée par le temps que lui prenait le Gora. Comme elle le pensait, entrer dans l'équipe ne lui fut pas difficile. Et comme Thalan l'avait prévenue, elle était au final la seule jeune fille des dix.
Le niveau dans les équipes était plutôt hétérogène, chacune d'entre elle comportait deux combattants plutôt faibles, deux de niveau supérieur, et un champion. Lors de la séance de sélection, où Athalians et Olonyans s'affrontaient entre eux pour choisir les meilleurs, elle passa plus de temps à observer l'équipe adverse qu'à étudier ses propres adversaires. De toute façon, il paraissait évident qu'elle allait être la championne de l'équipe, au vu du niveau des autres joueurs...
L'un d'eux avait essayé de lui poser des questions sur l'origine de ses capacités mais elle lui avait répondu vaguement, son attention étant portée sur autre chose.
Ce fut la première fois qu'elle vit Thalan réellement combattre. En effet, dans l'équipe adverse, un petit nouveau débordant d'enthousiasme avait réussi à déstabiliser légèrement le jeune homme. Ses coups étaient plus rapides que ceux des autres, et Thalan semblait s'être fait légèrement surprendre. À cette vue, Phoebus n'avait pu s'empêcher de sourire, bien que ce sourire ne resta pas longtemps. Thalan reprit le dessus rapidement et finit par mettre une raclée au petit nouveau, grâce à une rapidité supérieure et à des coups bien plus précis et mieux placés.
Levant la tête après avoir aidé son adversaire à se relever, Thalan l'avait regardé droit dans les yeux et lui avait décoché un sourire arrogant. Elle ne prit même pas la peine de le lui rendre, et s'était retournée pour observer la fin des combats qui détermineraient ses coéquipiers.

Les premières rencontres du tournoi furent d'une importance mineure. Les moins bons de chaque équipe s'affrontaient, et Phoebus n'avait eu jusqu'alors qu'un seul match qui se joua en plus contre le petit jeune qui avait surpris Thalan le premier jour. Elle ne commit pas la même erreur que lui, au final le combat n'avait duré que quelques secondes. Le pauvre gamin avait même du être transporté à l'infirmerie, complètement KO. Elle s'était alors à son tour tournée vers Thalan et lui avait souri d'un air hautain. La seule réponse qu'elle reçut fut des sourcils haussés d'une manière indifférente.
Au final, elle n'eut pas vraiment l'occasion de continuer ce petit jeun avec Thalan. Ils ne se rencontraient pas tant que cela, et il se trouvait être souvent absent aux séances d'entraînement. Ces séances d'entraînement d'ailleurs, Phoebus n'y allait que par défaut ou par ennui. Au final, elles ressemblaient plus à des cours donné à de petits amateurs qu'à de vraies séances d'entraînement. Conscients de son niveau, la plupart de ses équipiers (et de ses adversaires d'ailleurs) se tournaient vers elle pour qu'elle leur explique de nouveaux coups, de nouveaux mouvements. La monotonie de ces séances ne fut interrompue qu'une seule fois, lorsque deux soldats des commandos Athalians venus à l'Académie pour des raisons obscures se joignirent à eux. Les combattants de l'Académie, après quelques essais, avaient fini par reconnaître leur infériorité et Phoebus avait été laissée seule challenger.
Elle assuma parfaitement ce rôle, l'excitation à l'idée d'un vrai combat la prenant au vif. Les deux hommes avait tous deux dépassé la trentaine, et au delà de leur habilité au combat se lisait aussi une grande expérience. L'expérience, l'une des choses qui manquait encore à Phoebus, et qui, malgré son talent et sa formation spécifique, fut la raison principale pour laquelle elle s'inclina de justesse face à eux. Surpris, mais certainement suspicieux de l'identité de la jeune fille, ils restèrent cependant d'une grand courtoisie et la saluèrent même respectueusement avant de quitter la salle d'entraînement. Phoebus leur avait rendu leur salut, mais le sentiment qui la dominait alors était la déception. Thalan ne s'était pas montré de la séance.

Le deuxième mois fut bien plus intéressant que le premier. Tout d'abord car elle put enfin réellement accéder à certains laboratoires. Même si elle n'y était pas vraiment entrée (en fait elle observait plutôt dans une salle en hauteur à travers une baie vitrée ce que les scientifiques faisaient, donnant son avis au travers d'un micro de temps en temps...), elle avait au moins pu se rendre compte de l'envergure des travaux.
Le principal projet auquel elle avait assisté, en tant qu'experte en cryptographie était une nouvelle forme de codage spécial permettant la transmission d'informations... Non-conventionnelles. Un peu à la manière de leurs modules de survie qui gardaient en mémoire la conscience des morts et leur permettait de transmettre d'ultimes informations, le projet était de pouvoir mettre en boîte des souvenirs entiers, sensations et sentiments inclus. Cela se révélait être beaucoup plus difficile que de simplement garder la conscience d'un mort. Il fallait séparer le souvenir précis de l'esprit de l'individu sans endommager son cerveau, puis encoder l'information pour qu'elle puisse tenir sur un simple terminal de vaisseau, sans perdre de détails en route.
La partie d'extraction était arrivée à sa fin, le souvenir était stocké sur une sorte d'interface aux propriétés un peu organiques, maintenant le plus difficile était de le coder pour pouvoir le stocker dans un terminal spécifique.
Bien qu'au final extrêmement éloigné de la cryptographie (d'ailleurs elle trouvait que ce projet ne rentrait même pas dans la case « cryptographie »...) qu'elle avait apprise lors de sa formation, Phoebus trouvait ce projet très ambitieux et intéressant. Si cela était possible, si une interface assez petite pour être transportable en mission pouvait être créée, cela leur serait d'un grand secours, à eux les agents. Cela permettrait de simplifier grandement les briefings, ou rendrait les rapports bien moins fastidieux.

Mais au delà de son intérêt (qui restait au final assez limité...) pour le projet auquel elle assistait, ce mois avait surtout été celui de séances d'entraînement de Gora bien plus intéressantes. D'autres militaires passaient de temps en temps, l'un d'entre eux était même resté deux semaines pour servir un peu d'instructeur aux jeunes.
Et aussi, et surtout, ce mois fut celui de sa première confrontation avec Thalan. Au final, celle-ci n'avait pas duré bien longtemps, puisqu'ils partageaient la salle d'entraînement avec de nombreux autres. Ils avaient cependant eu l'occasion d'échanger quelques coups pendant cinq minutes.
Ses soupçons sur lui s'était révélés justes. Affronter le jeune homme était bien plus excitant que de le regarder combattre. Son habilité au combat était impressionnante. Il égalait, voire même dépassait légèrement le niveau des militaires qu'elle avait combattu le mois précédent. Il dégageait de lui une assurance et une facilité presque déconcertantes. Il anticipait chacun de ses coups, et ses coups à lui étaient très difficiles à prévoir. Son déplacement était rapide et léger, et il ne fallait définitivement pas se fier à son allure relativement frêle lorsqu'elle était comparée aux carrures impressionnantes de certains militaires. Leur court combat avait été ponctué de regards insistants et défiants, de sourires ironiques et de satisfaction non cachée.
Pendant cette même séance d'entraînement (et au final la seule à laquelle il participera... même si c'était lui qui en fixait les horaires...), elle avait tenté d'en savoir plus sur lui, tenté de satisfaire sa curiosité. Au final, elle n'avait pas obtenu grand chose et la scène ne fut pas d'un grand intérêt...
« Pourquoi est ce que tu ne viens jamais aux entraînements?
- Je suis occupé... avait-il répondu, d'un ton détaché.
- Tu ne pourrais pas les mettre à des horaires où tu pourrais y assister?
- Mon occupation me prend beaucoup de temps... Et exige de moi une grande flexibilité, avait-il répondu en souriant.
- Et quelle est cette occupation...? osa-t-elle »
Son sourire prit la forme d'une légère grimace, avant de se transformer à nouveau en sourire presque charmeur.
« Si je te le disais... Je devrais te tuer. Et ce... ajouta-t-il, même si tu étais une Athaliane. »
Phoebus avait levé un sourcil, auquel il avait répondu par un haussement d'épaules, avant de se détourner d'elle, la laissant quelque peu penaude.
Cette attitude détachée et ces apparitions coup de vent presque miraculeuses l'agaçaient. Non pas parce qu'elle était intéressée par lui, plutôt parce qu'il était la seule personne intéressante qu'elle avait rencontré ici, Olonyan ou Athalian. Les grands moments d'ennui, quand elle ne s'entraînait pas ou n'étudiait rien, elle aurait tout donné pour les passer à faire autre chose que de s'asseoir et de regarder inutilement le ciel, même si cela signifiait confrontations et bagarres.

Le deuxième mois fut aussi plombé par une nouvelle qui assombrit l'humeur de tout le monde.
Les négociations entre les deux peuples (ou la mascarade géante sans sens comme l'appelait cyniquement Phoebus) arrivaient au point de non-retour. Alors que les pourparlers autour des îles de Khama et Gina représentaient un dernier espoir (futile et seulement bon à rassurer le grand public) de paix, les dernières semaines avaient été marquées par un manque total de communication entre les deux nations. Le représentant de la Région Est-Gallonne d'Olonya avaient déjà quitté la table des négociations et préparait déjà sa région à la guerre. Il en était de même pour deux des six représentants d'Athali, qui avaient déclaré qu'il n'y avait plus d'espoir de paix.
Phoebus éprouvait un certain dédain pour les représentants restant à la table. La plupart d'entre eux étaient des héros du passé, qui avaient déjà largement dépassé l'âge pour combattre aux côtés de leurs compatriotes. Eux aussi avaient vécu dans des temps instables, même si les tentatives de paix étaient alors plus nombreuses que les déclarations de guerre. Pour Phoebus, ils s'accrochaient désespérément à des souvenirs qui ne représentaient plus rien pour la très grande majorité de la population. Car même si le grand public craignait la guerre, il lui semblait à lui aussi évident qu'elle représentait la seule alternative.
Certaines personnes avaient déjà commencé à quitter Ytheira, la capitale Olonyane, par peur d'attaques stratégiques. De nombreuses institutions commençaient à intégrer des boomkers sous terre à quelques dizaines de kilomètres de la ville. La ville devint morose.

L'Académie, située à la frontière entre les deux nations, connut un sort aussi triste.
« Pour des raisons que vous connaissez tous et toutes... J'ai le regret de vous annoncer que l'Académie va fermer ses portes dans un mois. Je n'ai pas grand chose à ajouter... Les mots ne peuvent décrire notre tristesse, mais j'ose espérer que ceux qui ont eu l'occasion de travailler ensemble ici dans un esprit de coopération ne se retrouveront pas obligés à combattre les uns contre les autres dans quelques temps. Ce fut un réel plaisir. Merci », avait déclaré le superviseur Athalian des recherches scientifiques, avant que le superviseur Olonyan en fasse de même.
Un mois pour fermer donc. L'Académie était en effervescence pour ces tristes raisons. Les scientifiques transféraient leurs travaux, remballaient leurs affaires et, une fois de plus, la tâche la plus délicate fut de savoir qui récupérait quoi. Le tempérament un peu utopiste de la majorité des scientifiques facilitèrent la tâche de tout le monde, même si, au sein de l'administration, les conflits éclataient.
Phoebus aidait le transfert du projet d'interface mentale auquel elle avait assisté. Comme elle le pensait, chacun des administrateurs des deux pays voulait récupérer le plus de données possibles sans en laisser profiter l'autre nation, le tout sans pour autant laisser les choses dégénérer en conflit qui pourrait aboutir à une guerre ouverte. Grâce à son sens de la négociations et de l'ellipse, elle permet aux Olonyans de falsifier quelques données avant que transférer les fichiers aux Athalians. Bien entendu, il fallait aussi vérifier tout ce qui venait d'eux.

Ce fut donc la tête dans les affaires que Thalan la trouva un soir, assise à une table de la Grande Cour, en train de trier des données dans son ordinateur personnel. Pour une fois, elle ne s'excita pas outre-mesure de sa réapparition, même si elle ne put s'empêcher d'accepter sa proposition...
« Phoebus Laolvar, tu es quelqu'un de difficile à trouver ces derniers temps...
- Parce que tu savais où me trouver à n'importe que moment avant? Lui demanda-t-elle, d'un ton plat.
- Hmmm... il fit mine de réfléchir. Peu importe, peu importe, ajouta-t-il, alors qu'elle le regardait d'un air interrogateur. Si je me suis donné tant de mal pour te trouver et te déranger en ces temps de grands... changements, c'est que j'ai quelque chose à te proposer. »
Elle hausse immédiatement les sourcils à cette phrase, craignant le pire. Son trouble avait du transparaître pendant une fraction de seconde, car Thalan continua d'un ton joueur :
« Cette fermeture est vraiment un coup terrible... C'était sans doute la dernière chose dont nos deux peuples avaient besoin... Tant de choses encore à faire... Des choses que nous ne pourrons pas faire si on ne se presse pas maintenant...
- Qu'est ce que tu veux dire par là? L'interrompt-elle sèchement.
- On ne saura jamais quelle équipe gagnera le tournoi de Gora cette année... Le match entre les deux champions... Pardon, le champion et la championne... des deux équipes ne doit avoir lieu que dans six mois...
- Et...?
- Pourquoi ne pas se faire une finale à nous? Rien que nous deux, un soir, en salle d'entraînement, et on décide officieusement par un combat qui gagne la compétition cette année... »
Après quelques échanges de piques, et un combat désespéré contre une envie irrépressible de lui coller des gifles, Phoebus réussit à obtenir de Thalan une date et une heure précises.
Elle garda un air satisfait jusqu'à la fin de leur échange, avant qu'il ne se lève de sa table d'un air ridiculement boudeur, qui réussit à lui arracher un sourire presque naturel. Ce moment de « faiblesse » la laissa légèrement agacée et elle se ressaisit immédiatement en l'apostrophant une dernière fois, lui disant d'un ton dur qu'il ne devait absolument pas s'attendre à un combat facile.


Et voilà pourquoi elle, Phoebus Laolvar, se tenait maintenant debout face à un paysage complètement sombre. Au début, elle était arrivée en avance, mais maintenant, c'était lui qui était en retard. Les lumières automatiques de la salle s'étaient enclenchées, créant une atmosphère tamisée. Vue de l'extérieur, la salle d'entraînement aurait ressemblé à une bulle lumineuse.
Phoebus commençait à tourner en rond, cela devait bien faire vingt minutes qu'elle attendait. Pour être franche, si son envie de se battre contre Thalan n'était pas aussi forte, elle serait déjà sans doute partie. Soupirant, elle espéra qu'il ne lui avait pas posé un lapin... Enfin plutôt, elle l'espérait pour lui...

Le bruit de la porte qui glisse interrompit le cours de ses pensées. Debout, dans l'encadrement, se trouvait Thalan. Tout comme elle, il avait revêtu sa tenue de Gora, entièrement blanche, composée d'un haut sans manches et d'un pantalon large, légèrement bouffant, mais laissant une grande liberté aux mouvements.
« Dure journée aujourd'hui... »
Il avait dit cette phrase d'un ton tellement décontracté qu'elle sentit déjà sa colère augmenter. D'un ton agacé, elle lui balança à la figure :
« Tellement dure qu'il t'es déjà trop épuisant de t'excuser pour ton retard? Tu devrais peut-être partir avec un gage... elle attendit un instant, puis poursuivit d'un ton sarcastique. Oh, non. Tu es si fatigué, partir avec un gage ne ferait que rendre ma tâche plus simple. »

Ne répondant pas, il se contenta de poser doucement ses affaires, se procura un bâton et se plaça en face d'elle. Se mettant en position de combat, il la toisa un instant avant de déclarer d'un ton assuré :
« Tu es beaucoup trop confiante et tu vas amèrement regretter ces paroles quand tu seras à terre...
- Nous verrons Thalan, nous verrons... elle sourit. Les choses sérieuses commencent alors... »
Et le combat commença.

Au début ils ne tentèrent pas grand chose, ils se tournaient autour, jaugeant l'adversaire sans prendre aucun risque. Thalan en particulier restait sur ses gardes et faisait valser son arme, sans doute pour mieux se mettre dans le bain. Phoebus, elle, n'en avait pas besoin. Déjà complètement concentrée, elle étudiait attentivement chacun de ses gestes pour saisir une opportunité. Étonnée, elle se rendit compte que malgré son attitude décontracté, il était extrêmement alerte et riposterait sans doute avec force à une éventuelle attaque.
Alors en attendit.
Une bataille de regards prit place, avant que Thalan ne porte le premier coup. Phoebus le bloqua sans grande difficulté et le véritable combat s'engagea alors.
Une étrange danse prit place dans la salle, chacun frappant et parant tour à tour les coups de l'adversaire. Alors que Phoebus était plus vive et sensible, Thalan semblait se reposer sur son expérience et ses réflexes sûrs. Au bout d'un moment, Phoebus, prenant plus de risques que son adversaire, profita d'une mince ouverture pour donner un coup à Thalan en plein dans le ventre, ce qui le fit reculer.
Il reprit son souffle et le combat sembla se figer pendant quelques secondes. Elle déclara alors d'une voix assurée pour le provoquer :
« J'ai presque l'impression que tu retiens tes coups. Allez! Montre moi ce que tu sais vraiment faire... »
Comme seule réponse elle obtint un regard noir et une nouvelle attaque.
La nouvelle série de coups fut beaucoup plus violente que la précédente, Thalan frappant de plus en plus vite et de plus en plus fort. Au bout d'un moment, Phoebus fut obligée de reculer pour tenir la pression. Son adversaire n'hésita pas, il continua à l'attaquer sans merci jusqu'à ce qu'elle se trouve obligée d'esquiver un coup en se plaquant à terre avant de rouler hors d'atteinte, se replaçant derrière lui.

Thalan la regarda se replacer en position de combat et reprendre son souffle. D'un ton presque méprisant il lui lança :
« Alors... On croit toujours que l'on peut me battre...? »
Pour toute réponse elle continua de respirer profondément et lui sourit. Ce combat allait réellement être intéressant... Croyait-il vraiment qu'elle avait utilisé tout ce qu'elle avait appris? Ses entraînements étaient bien pires que cela... Mais la force et l'assurance en lui s'affichait à ce moment-là comme elles ne s'étaient jamais affichées. Son regard turquoise s'était assombri, sa prestance était posée mais redoutable. Beaucoup auraient douté face à une telle présence, mais elle non. Elle aimait le défi et allait le relever.
Elle reprenait doucement son souffle, alors qu'ils se tournaient à nouveau autour. Thalan se contentait de la regarder, la provoquant presque pour qu'elle s'attaque à lui. À nouveau une bataille de regards s'engagea, avant que Phoebus n'attaque à nouveau.

S'en suivit un nouvel enchaînement de coups encore plus soutenu que le précédent, mais cette fois-ci l'échange fut plus égal. Se plaçant dans une sorte d'état de transe, Phoebus se mit à attaquer et à parer plus vite que son esprit ne réagissait d'habitude. Son adversaire quant à lui arborait toujours cette sorte d'assurance, presque de grâce froide.

Au sommet de l'affrontement, Phoebus parvint à asséner un coup de bâton au visage de son adversaire, mais elle n'eut pas le temps d'en ressentir la satisfaction car une douleur intense surgit dans ses côtes du flanc gauche.
Phoebus tomba au sol, secouée. Elle sentit son adversaire en faire de même, se permit de fermer les yeux pour canaliser la douleur et reprendre ses esprits.
Mais brusquement elle sentit un poids sur son corps. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle regardait tout droit dans ceux de Thalan. Il l'avait plaquée au sol et avait mis son bâton en travers de la gorge, empêchant tout mouvement imprudent de sa part.
Se savant à la merci du jeune homme, Phoebus n'en perdit pas son courage pour autant et le fixa sans ciller.
Elle ne bougea pas alors qu'il s'approchait encore un peu plus d'elle, lui murmurant ces mots :
« Quel dommage que la seule personne digne d'intérêt ici soit l'ennemie... Faire équipe avec toi aurait été... Un expérience intéressante. »

Alors qu'il se relevait d'un geste rapide, Phoebus resta tétanisée quelques instants. Il s'était approché tellement près qu'on aurait dit qu'il lui avait effleuré les lèvres. Tout en le regardant se diriger vers ses affaires, elle se releva doucement. Ne sachant que faire, que dire, elle se contenta de l'observer. Il rangea le bâton, saisit son sac, se retourna vers elle et déclara d'un ton froid, un changement d'attitude qu'elle ne saisit pas :
« Si j'avais voulu, je t'aurais étranglée jusqu'à ce que tu admettes ma victoire. Tu admettras bien que les Athalians gagnent donc officieusement la compétition. Tu fus une adversaire honorable... Et même si tu es encore un peu faible, tu as encore une certaine marge de progression. À jamais, Phoebus. »
Et il sortit de la pièce.

Hébétée, Phoebus resta debout, le regard perdu dans le vide. Les dernières actions, aussi bien que les dernières paroles de Thalan la troublaient. Qui était-il réellement? Après s'être rendu compte de son niveau, elle avait cessé de jouer et l'avait combattu au maximum de ses capacités. Même avec cela, elle avait été vaincue. Et pourtant, elle n'était pas faible, loin de là... Tous ses instructeurs le lui avaient dit.
Des dizaines de possibilités se bousculaient dans sa tête... Sans qu'elle ne puisse se décider pour l'une d'entre elles. Était-il militaire? Agent? Jusqu'où allait sa fidélité? Où était-il placé dans la hiérarchie?
Elle soupira. À moins d'une incroyable hasard, ces questions resteraient sans doute sans réponse...
Elle finit par regretter la fin de l'Académie. Juste pour en savoir un peu plus sur lui. Il était... Un adversaire formidable qui, s'il jouait un grand rôle dans le conflit, serait très difficile à vaincre. Phoebus fut étonnée par ses propres pensées. Jusqu'ici, elle n'avait jamais considéré un Athalian avec une telle estime. Enfin estime... Le mot « respect » semblait plus approprié, et encore... Elle plissa les yeux et jeta un regard au lointain. De toute façon, cela ne changeait rien. Le fait que Thalan soit un adversaire si étonnant n'entraînait au final qu'une seule chose... Si elle le rencontrait une nouvelle fois, il serait un ennemi à abattre.

Une sonnerie retentit dans la pièce, la sortant de ses pensées. Elle venait d'un petit carré argenté enfoui dans ses affaires, un appareil de communication. Elle le saisit, le mit en route et une image holographique surgit du de l'appareil, dévoilant un message. Elle fronça les sourcils, surprise du contenu du message. Elle était demandée dans l'un des bureaux des dirigeants, ce qui ne signifiait qu'une chose... Goran, l'agent Olonyan infiltré le plus haut-placé dans l'Académie voulait lui parler. Elle ne l'avait rencontré qu'une seule fois, et c'était lorsqu'elle était entrée ici. Elle ne possédait aucun moyen de le contacter et c'était la première fois qu'il la convoquait.

Le message demandait qu'elle se rende dans les bureaux immédiatement. Désormais beaucoup plus calme, elle rangea rapidement ses affaires, sortit de la pièce et courut rapidement vers ses quartiers pour se changer avant de monter aux couloirs de d'administration de l'Académie.

Ah ! La suite ! Je dois dire que je l'attendais impatiemment...
Un peu plus d'action, Thalan nous apparaît sous un jour plus mystérieux que jamais. J'espérais une description plus poussée du combat, sans doute mon côté "baston !" qui ressort... :ronon:

Quelques toute petites minuscules rikiki maladresses de langage de-ci de-là, mais une simple relecture devrait te permettre d'arranger ça facilement.

Tu dévellope avec beaucoup de facilité une histoire totalement imaginaire, et les détails que tu donnes sont bluffant. On croirait vraiment que tu nous décris une situation politique existante.

Bref, c'est toujours aussi bon.

PS : Petite question, que signifie le titre ?

Merci, merci Skay!

Pour la description plus poussée du combat, ma seule réponse est que... Je n'en aurais pas été capable. Désolée.

Sinan traductions?
Take me to our end : amène moi à notre fin
Our beloved academy : notre académie bien aimée (connotation ironique, évidemment... XD)
end of an era : fin d'une ère.

Voilà. Je me pencherai sur la suite dès que j'en trouverai le temps. Désolée, ça risque de prendre un moment...^^"

La description de ce que ressent notre Phoebus est aussi superbe ^^. On a l'impression d'être vraiment connecté à ses impressions ^^.

Et puis, voilà. Je ne vais pas répéter ce que Skay a déjà mis en évidence ^^

Bonne continuation

Tu as bien fais tes devoirs de vacances, Mara. Tout est bon, l'écriture (rien à redire à propos des parenthèses, cette fois), les descriptions, l'intrigue, les personnages.

A propos de la scène de combat, c'est impeccable, ne change rien si tu remet ça (sauf si tu cède au lobbys des bourrins-accro-à-l'action, genre Skay ).
Il n'y a que comme ça que tu peux arriver à quelque chose de cohérent et crédible.

Citation :

Sinan traductions?
Take me to our end : amène moi à notre fin
Our beloved academy : notre académie bien aimée (connotation ironique, évidemment... XD)
end of an era : fin d'une ère.

Et en latin ?

Merci Webkev et Ienpk pour vos commentaires!

Citation :

A propos de la scène de combat, c'est impeccable, ne change rien si tu remet ça (sauf si tu cède au lobbys des bourrins-accro-à-l'action, genre Skay mrgreen ).

Citation :

Et en latin ?

Tu me pardonneras, mais je vais avoir du mal...

Sinon, j'ai une idée très précise du chapitre suivant. Sauf que je n'en n'ai pas commencé une seule ligne, donc il faudrait que je m'y mette...

Je viens d'engoutir les deux chapitres et je ne suis pas déçus. C'est vraiment à la hauteur de ce qu'on a pu lire de toi avec ta fanfiction de Battlestar Galactica. Je suis resté pendu a tes phrases sans pouvoir m'en détacher.

C'est, déjà, super bien écrit. Vocabulaire très riche, sans doute plus que le miens dans mes histoires. A part quelques fautes d'inattention, à mon humble avis, il n'y a rien à redire à ce niveau. Très fluide, tout s'enchaine et s'accorde bien.

Au niveau de l'histoire, j'ai beaucoup aimé le concept que tu mets en avant. Je trouve que le fait de faire des combats de la sorte et très bien trouvé également. Cela nous change des habituelles missions armées, etc ... Puis les personnages ont un sacré charismes, bien que Phoebus soit plus mise en avant que Thalan, ce que je trouve dommage car étrangement, j'ai plus accroché au personnages masculin.

Sinon, bien que ce doit être quelque chose d'assez difficile, et je ne m'y suis pas encore attelé, j'aurais, moi aussi, aimé une description un peu plus détaillée du combat entre nos deux guerriers. C'est peut être le point faible du second chapitre, car on a un peu du mal a se le représenter, en tout cas pour ma part. Vu que tu inventes une compétition sportive, on se demande si sa doit ressembler a nos sports de combats contemporains, ou a quelque chose de plus original.

Continues, j'attend la suite avec imaptience, et j'ai hâte de voir ce qui les mènera a notre chère cité ^^

Je comprends bien les failles de ma description côté sport de combat, et je sais que c'est mon point faible, mais c'est vraiment le mieux que je pouvais faire. Rester vague pour ne pas trop dire de conneries.

Aussi, pour la focalisation sur le point de vue de Phoebus... Ouhlala, tu vas peut être pas aimer la suite alors. ^^ Je compte bien rester ancrée sur un point de vue extrêmement interne, sauf... Pour quelques cas. Bref. Hmm... A creuser, en fait, je vais réfléchir à un moyen d'entrer dans la tête de Thalan sans vraiment le faire... ^^

Sinon, un grand merci pour ton commentaire.

Je tenterai de pondre pour prochainement. Désolée, pas de date précise en tête, un dernier test à passer et je devrais déjà avoir plus de temps libre.

Hein? Quoi? déjà fini?
Je me croyais devant un zode moi!

Bon, jaime beaucoup ton écriture, sa fluidité et ton aisance dans les relations humaines. J'imaginais parfaitement Phoebus comme cela, si ce n'est que je l'aurai bien vu faire exprès de perdre un combat au départ, histoire de ne pas se dévoiler de suite.
Effectivement je trouve Thalan très en retrait, mais sans en dire plus tu arrives déjà a nous faire percevoir le personnage.
J'imaginais bien Phoebus imbue d'elle-même, trop sur d'elle et Thalan vaniteux.

Une petite remarque sur le texte en lui-même: relis la première partie du chap II, il y a l'expression "au final"...9 fois!!! :203:

J'attend la suite avec délectation!

Citation :

Une petite remarque sur le texte en lui-même: relis la première partie du chap II, il y a l'expression "au final"...9 fois!!!

MDR!

Si j'ai le temps, je remanierai ça, mais le chapitre suivant d'abord... (que je dois commencer! XD)

Sinon, pour la personnalité de nos deux combattants, je suis très contente qu'on ait eu la même perception d'eux.

Voici un chapitre particulièrement court, mais il était prévu de cette longueur depuis le début, car il décrit des évènements qui font transition dans l'histoire.
Je vous préviens cependant, il y a une certaine violence dans ce chapitre (bon, ça n'est pas du niveau de Evan-escencen loiiiiiiiiiiin de là), donc vous êtes prévenus. ^^
Pardonnez ce retard de mise à jour, et attendez-vous à un retard encore plus important par la suite... Car le chapitre suivant, j'ai des éléments mais je n'ai pas encore son plan exact...



Le son de ses pas sur le sol noir était cristallin. Le couloir était éclairé, mais ses parois noires et blanches dégageaient une atmosphère froide, sans vie. L'heure tardive n'aidait pas à la fréquentation, mais de toute façon, en général, le couloir administratif était vide. Rares étaient ceux qui connaissaient exactement les locataires des bureaux alignés avec ordre le long du mur. Phoebus elle-même ne savait que vaguement où elle allait : Goran l'avait certes reçue dans son bureau une fois, mais les positions pouvaient changer et personne ne s'installait réellement ici. Le message lui avait indiqué le numéro de bureau, mais se repérer face à ces murs exempts de toute décoration était difficile, bien que des inscriptions très discrètes étaient parfois gravées dans les portes. Faisant très attention autour d'elle, Phoebus lisait les inscriptions, cherchant la bonne.
Au bout d'une ou deux minutes de déambulation dans un couloir qui lui paraissait sans fin, elle trouva enfin le bureau recherché. Se plaçant face à la porte, elle passa sa main sur le cadran qui se situait à sa droite. Le cadran s'activa, demandant confirmation de son identité, ce qu'elle lui donna en posant sa paume sur l'appareil. Un scanner lui examina la main, puis s'éteint. Phoebus resta interdite quelque secondes ne sachant que faire. Puis, tout d'un coup, la porte s'ouvrit sans aucun bruit.
Un couloir entièrement noir s'étendait à nouveau devant elle. Elle s'y engouffra, et sur son passage les lumières s'allumaient au fur et à mesure. Au final elle déboucha dans un bureau assez spacieux à la décoration très sobre. Deux canapés trônaient au milieu de la pièce, avec entre eux une table basse projetant en continu des hologrammes. Derrière les canapés se trouvait deux chaises face à un bureau noir. À gauche du bureau se trouvait une armoire aux lignes très droites, qui luisait dans la pièce. Un homme était assis derrière le bureau. Petit, légèrement rondelet, il l'observait cependant d'un oeil alerte. Il leva une main, l'invitant à s'asseoir face à lui, ce qu'elle fit.


Voyant la jeune fille entrer dans la pièce, satisfait, l'homme activa un appareil de communication et dit doucement :
« Des nouvelles de moi? J'ai la cible. »


Le silence pesa sur la pièce pendant quelques secondes. Puis, l'homme prit une inspiration et commença :
« Phoebus, comme vous le savez l'Académie va fermer... »
Elle resta silencieuse et se contenta de hocher la tête. Il continua :
« Je suppose que vous avez deviné que je suis ici pour vous donner vos nouvelles instructions... »
Il se leva de sa chaise et s'approcha du meuble à côté de lui. Se mettant dos à elle, il fit quelques manipulations qu'elle ne put voir puis se retourna, un petit appareil noir à la main. Il le posa sur la table, puis commença.
« Vous n'avez plus rien à faire ici. Aider les chercheurs à sauvegarder leur travail n'est pas votre responsabilité. Demain, vous allez donc quitter l'Académie tôt dans la matinée, avec la navette qui transportera quelques responsables, entre autres. Cette navette express vous conduira directement à Ytheira, en une heure. Une fois de retour à la capitale, vous irez au Tholin, vous présenterez sous le nom de Letha Lavios et occuperez la chambre qui aura été réservée à ce nom. Une fois à l'hôtel, reposez-vous, amusez-vous, et surtout gardez cet appareil sur vous -il poussa le petit appareil noir vers elle-, c'est avec lui que vous serez contactée pour votre prochaine mission.
- D'accord, j'ai compris, répondit Phoebus.
- Très bien. Ce sera tout. Vous m'excuserez... mais j'ai encore beaucoup de choses à faire... ajouta-t-il en se levant et en souriant.
- Je comprends tout à fait. Bonne soirée. Et merci.
- Bonne soirée Phoebus. »
Tout en échangeant quelques politesses supplémentaires, il la raccompagna à la porte. Une fois dehors, Phoebus considéra le couloir autour d'elle, lâcha un soupir avant de retourner à ses quartiers. Il lui restait peu de temps avant de partir, et elle n'avait rien préparé.


Il était très tard, ou plutôt très tôt, selon les considérations. Goran venait de terminer sa journée, s'il pouvait l'appeler comme ça, et n'avait qu'une envie : s'effondrer dans son lit. Il quitta son bureau, traversa le couloir noir et activa la porte.
« Je crains que vous ne deviez changer vos habitudes ce soir, agent. »
Un jeune homme se tenait face à lui, un Athalian conclut Goran sans aucune hésitation. Les cheveux clairs, les yeux d'un bleu intense, il le regardait d'une manière complètement froide, presque machinale. Goran avait subi des années d'entraînement, il avait appris maintes techniques pour refouler ses peurs, mais le jeune homme dégageait quelque chose qui lui faisait froid dans le dos.
Avant qu'il ne put réellement réagir, le jeune homme avait déjà assené à Goran un violent coup de poing dans le nez, et le repoussait tout en le tabassant à l'intérieur de son bureau. Aveuglé, déstabilisé, Goran reculait tandis qu'il voyait la porte se refermer derrière le jeune homme. À cette seconde, Goran était persuadé qu'il allait mourir.

Un coup particulièrement violent l'assomma plus que les autres, et il finit effondré sur la table basse, tentant de reprendre son souffle. Il jura intérieurement contre sa condition physique : il n'était plus exactement jeune, et, se complaisant dans sa dernière mission de longue durée particulièrement bureaucratique, il n'avait pas entretenu sa forme comme il l'aurait dû... Erreur fatale face à un ennemi beaucoup plus jeune et plus vif, donc largement supérieur à lui.
Ce répit, s'il pouvait l'appeler comme ça, fut de courte durée. Il aperçut, dans la relative obscurité de la pièce, un léger éclair argenté, avant de sentir s'enrouler autour de son cou ce qui devait être un fil en alliage indestructible.
L'air lui fut coupé, et peu à peu il sentit ses poumons brûler. Il tenta désespérément de se débattre, mais la prise du jeune homme était ferme et ne lui laissait aucune chance de vraie lutte. Après quelques misérables coups tentés, il finit par se résigner. Tout autour de lui, les choses commençaient à devenir floues, à se recouvrir d'un voile gris. Il ne sentait plus vraiment les extrémités de son corps, même si la douleur dans sa poitrine subsistait. Impassible devant son sort, comme on le lui avait appris il y a bien longtemps lors de sa formation, il se contenta de se laisser aller, de fermer les yeux et d'attendre de sombrer dans une abîme noire et sans fond.
Quelques instants avant que cela ne se passe, il crut entendre vaguement une douce voix lui murmurer à l'oreille :
« Voilà le sort que l'on réserve aux petites taupes... »


Il serra le fil quelques secondes encore, bien qu'il était sûr que l'agent avait rendu l'âme. Puis il laissa retomber le corps, qui s'étala de manière particulièrement disgracieuse entre la table et le sol.
Une longue marque rouge balafrait le cou de l'homme, là où le fil l'avait fait saigner. Quelques taches brillantes de sang avaient même fini sur ses gants. Soupirant, et légèrement ennuyé par ce petit problème d'hygiène, il sortit de sa poche une petite boule bleue et l'activa. Elle s'éleva dans les airs avant de projeter sous elle un fin gaz blanc. Il plaça ses mains sous ce gaz pendant quelques secondes, jusqu'à ce que la petite boule ne se désactive. Quand elle le fit, il la rattrapa alors qu'elle tombait, les gants noirs maintenant totalement propres.
Satisfait de son travail, il jeta un dernier regard à l'homme, avant de quitter la pièce. La porte se referma derrière lui, et il s'éloigna, ne laissant aucune trace de son passage.


Alors qu'elle arrivait à la plateforme de départ, Phoebus remarqua l'extrême agitation qui régnait autour de la navette. Un agent de service la reconnut et prit en charge ses affaires, qui roulaient paisiblement devant elle.
Elle s'approcha de l'entrée de la navette, reconnut quatre des cinq autres passagers qui allaient partager l'appareil avec elle. Ils étaient en grande conversation, et ne remarquèrent même pas son arrivée. Leurs mines étaient alarmées, et le bruit ambiant, les cris des agents de service, ainsi que les ronronnements de la navette que l'on préparait pour un voyage à une vitesse exceptionnelle, puisque habituellement il fallait environ quatre heures pour rejoindre la capitale Olonyane, l'empêchaient d'entendre leurs mots.
Étonnée, Phoebus constata le chaos organisé autour d'elle, avant d'entendre une voix d'homme qui lui apprit qu'ils tentaient de pousser les moteurs pour rejoindre Ytheira en encore moins de temps qu'une heure. Elle fronça les sourcils et s'apprêtait à poser une question lorsqu'elle se fit violemment bousculer par celui qui semblait être le pilote, qui s'excusa rapidement avant de grimper aux commandes.
Le dernier de ses co-passagers était arrivé, et une jeune femme leur dit alors de monter dans l'appareil qui étaient prêt à partir.
Ne tenant plus cet étrange suspense, Phoebus profita de leur montée dans l'appareil pour isoler l'un des Olonyans et lui demander ce qui se passait. La réponse fut sans appel.
« Vous ne savez pas? Azil Goran est mort. On vient de retrouver son corps il y a environ une heure. »
Puis il se retourna pour monter dans l'appareil, suivi par Phoebus, les yeux écarquillés et une étrange sensation de froid dans le dos.


« On dirait bien que c'est la panique dans leurs rangs...
- En effet, ils viennent de faire partir quelques uns de leurs responsables les plus importants dans cette navette... »
Les deux hommes étaient installés dos à dos à deux tables différentes dans la Grande Cour, mais assez proches pour discuter à voix basse. Le plus âgé d'entre eux, les cheveux poivre et sel et les yeux sombres, se retourna vers le plus jeune :
« Vous avez fait du bon travail Thalan... Vous ne voulez toujours pas me dire comment vous avez réussi à découvrir que c'était lui?
- Vous savez très bien que je ne vous dois rien... Et que je n'ai absolument aucun rapport à vous faire...
- Oui, oui, vous ne travaillez pas exactement pour nous, et cetera, et cetera... Mais nos relations avec vous dépassent celles qu'il existe entre notre service et un simple mercenaire... »
Thalan se retourna alors vers l'homme, et lui dit dans les yeux :
« Ce n'est pas parce que mes... motivations à... servir ma nation... sont plus importantes que celles de ces vulgaires chasseurs de primes... Que je vais devoir tout vous dire. Je ne suis pas l'un de vos agents...
- En tout cas officiellement... »
Thalan leva les sourcils, le regard insolent. L'homme face à lui ne broncha pas une seconde, et sourit alors :
« J'ai une mission pour vous... Je sais que vous n'avez pas confiance en nous, mais... Peut être que ceci vous convaincra du contraire... si vous l'acceptez bien sûr. »
Il tendit à Thalan un petit cube gris qui, une fois dans la main de Thalan, se mit à afficher diverses données codées. Thalan déchiffra la signification des codes, et fronça les sourcils. Il leva la tête vers l'homme et lui lança un regard décontenancé. Les yeux noirs de l'homme le fixaient d'un air amusé, mais très sérieux.
Thalan détourna le regard et dit alors d'un air pensif :
« Voilà quelque chose de bien ambitieux... »

Ahrf, c'est court. Un petit chapitre de transition.... Un peu court, quand même, pour être aussi puissant que les 2 autres.

Pour la violence, je dirais :"déconseillé aux moins de 12 ans". Mais sans plus.

Sinon, ce chapitre nous met bien dans l'ambiance.

Tu as peut être un peu forcé le "Je ne vous appartient pas/Vous nous appartenez quand même" entre Thalan et son contact. Mais sinon, c'est bon.

Sinon, je me demandais, quelle place occupe cette civilisation dans Pégase ? Parce qu'il y a quand même des Wraiths ou des Anciens dont il faut tenir compte, nan ? Elle est isolée ? Avec ou sans porte ?

Ah ! Un très bon chapitre de transition, vraiment très bon. Contrairement à Ienpk, je ne le trouve pas trop court, il est très bien. On retrouve bien les personnages, l'ambiance est plus tendue... Non, rien à redire.

Sinon, je n'y avais pas pensé, mais c'est vrai que ce serait interressant de savoir comment ce peuple à pu échapper aux Wraith.

Je ne poste pas du tout pour réclamer la suite, non non non. J'oserai pas.

C'est un point de vue très intéressant sur ces deux personages ; je n'avais pas cherché plus loin à les imaginer, mais ta fic ouvre un horizon sur eux. Ca me donne même envie de revoir le zode