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 Evan-escence

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Webkev
Skay-39
l'enfanteuse
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Webkev
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyJeu 19 Avr 2007 - 17:43

AAAAAARGH affraid

Je reste sur ma faim là maaais

Comme toujours, tu nous régales (mais à trop petites doses No ) d'une histoire savament équilibrée entre le suspense (que va t il se passer ?) et la torture de méninges (mais qu'est ce que c'est que cette planète, qui sont ces gens , ... ?).


Rien qu'avec ta description, je visualise parfaitement Rodney de retour sur la cité, ralant pour un ci ou pour un ça.


Viiiiiite la suite Razz
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyVen 20 Avr 2007 - 4:49

Skay-39 brave bravement les plaines glacees du Canada pour co;;enter le fic de l enfanteuse, et tant pis si y manque des truc mais ces foutus claviers ont des lettres mises n importe ou. :209:

Un chapitre ou l histoire avance peu ;ais ou la tension monte. Je regrette presaue aue le passage sur Megan n ait pas eu lieu plus tot, ca aurait donne plus de relief a sa ;ort tabernacle farao

J attends impatiemment l arrivee de lorne sur Atlantis

_________________
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« My name is Skay-39, an administrator… An enthusiasm wave hit and I got shot through a link... Now I'm lost in some distant part of the webniverse on a forum – a crazy forum – full of strange, geek life-forms… Help me… Listen, please. Is there anybody out there who can read me ? I'm being tyrannized by an insane fondator… doing everything I can… I'm just looking for a real life. »
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Chapitre cinq J-3/// JZéro   Evan-escence - Page 2 EmptySam 28 Avr 2007 - 18:56

Chapitre cinq


J-3





-« Atlantis, nous avons le jumper du major Lorne en visuel. Le major ne répond à aucun de nos appels.
-Voyez-vous des mouvements dans le jumper ?
-Non madame. Nous allons tenter de nous rapprocher au plus près. Voila, nous surplombons la vitre du jumper et… Ha, quelle horreur !
-Major que se passe-t-il ? Que voyez-vous ?
-Pas grand-chose à vrai dire, la vitre est parsemée de traces rouges. On distingue nettement la forme d’une main et…je pense que c’est du sang docteur Weir.
-Bon, prenez le jumper en charge et revenez immédiatement ici.
-Bien madame. Le remorquage ne devrait pas être trop compliqué. Nous serons à la porte dans huit heures.
-Parfait, nous serons prêt à vous accueillir. »


Elisabeth Weir quitte précipitamment le centre de contrôle pour rallier au plus vite l’infirmerie.
-« Docteur Beckett !
-Docteur Weir ? »

Le médecin délaisse provisoirement une série de bilans et examens pour porter toute son attention à Elisabeth.
-« Que se passe-t-il docteur Weir ? Vous semblez inquiète.
-Effectivement Carson. Le jumper du major Lorne a été pris en remorque sans qu’aucun signe de vie ne se manifeste à l’intérieur. Cependant, d’après l’équipe de secours il y a des traces de sang sur les parois des tableaux de commandes. »

Carson ne peut réprimer une grimace. Il referme brutalement le livre ouvert devant lui.
-« Il faut isoler le jumper dès son arrivée et mettre tout l’équipage en quarantaine.
-C’est effectivement comme cela que je vois les choses Carson. »




***




-« Major Lorne, m’entendez-vous ? Ici jumper 8, nous sommes en approche. Major Lorne, Evan ?! »

La silhouette est étendue sur le dos, ses yeux grands ouverts paraissent fixer un point au plafond. La voix en provenance des hauts parleurs glisse sur elle sans pénétrer le moins du monde dans son esprit. Celui-ci s’est fait si petit et si faible. Un mince rempart contre la douleur physique du corps meurtri et la souffrance psychique des réminiscences du passé. Manipulés par l’entité démoniaque, les souvenirs du major Lorne affluent en un flot incessant de renseignements. Le Dieu y puise la connaissance de la cité des Anciens mais aussi ceux de la Terre. Ha que la pêche est miraculeuse ! L’univers qui s’étend à ses pieds est encore plus vaste qu’il ne l’imaginait.
Mais en attendant de conquérir les mondes qui s’offrent à lui, le Dieu profite de l’esprit de son hôte. Celui-ci regorge de trouvailles qui sont autant d’amusement pour jouir impunément de son pouvoir divin.
Farfouillant de façon aléatoire dans les souvenirs de Lorne, le Dieu en extrait quelques fragments. Les réactions de l’hôte à la stimulation sont parfois intéressantes, souvent jouissives mais surtout très instructives pour la suite des événements.
Certains stimulent la souffrance occasionnée par la mort de la jeune femme. Jamais le Dieu n’avait trouvé moyen si efficace pour ébranler un être humain. Ce spécimen est pourtant vigoureux et intelligent, rien à voire avec les autres hères qui vivent sur « le monde ». Cet homme est un guerrier rompu à l’art du meurtre, mais étrangement une certaine idée utopique de respect de l’être s’y associe. Comme cet humain terrien est curieux. Un luxe de petits détails qui s’entrechoquent dans son cerveau et qui pèsent inlassablement le pour et le contre, le bien et le mal… une éthique dans la guerre qui arrange bien les affaires du Dieu. Lui qui n’en a aucune, trouve en cette moralité un pouvoir d’action sur l’hôte.
En attendant l’arrivée dans la cité des Anciens, le Dieu cimente ses bases en s’abreuvant à la source.


Flash

Lorne se méfie de ses êtres étranges qui lui rappellent les aliens du film « Enemy mine ». Une belle histoire d’amitié entre un terrien et un « lézard » humanoïde. Ces lézards là, Evan n’a pas trop envie de les côtoyer davantage. Pourtant le docteur Jackson semble très lié à l’un d’eux. Heureusement d’ailleurs, parce que sinon leur vie ne vaudrait pas tripette. L’image du jeune soldat sacrifié par les Unas s’inscrit encore et encore dans la mémoire de Lorne. Tout comme la première fois, sa réaction viscérale tend à faire remonter son estomac à la surface. Une terrible crampe plie le major en deux. Des spasmes douloureux secouent toute sa personne, pour le plus grand plaisir du Dieu qui par la souffrance accède aux sensations du corps.
Après une dizaines de minutes, Dieu se lasse de son petit jeu sadique et se concentre sur ce qui semble être une information fort intéressante.
La planète…son nom est inconnu mais l’hôte a encore en mémoire les glyphes qui montrent le chemin. Le gisement de Naquadah y est exploité par ces étranges créatures primitives. Un gisement très important et de grande qualité, le jeu en valait la chandelle pour les terriens. C’est aussi le cas pour l’entité qui se réjouit d’avoir pour hôte une telle mine d’informations.
Lorsque Atlantis sera sien et avec elle la Terre, Dieu ira faire un petit tour sur les planètes de la galaxie Tau'ri. Celle-ci parait être un lieu idéal de villégiature…du moins pour un siècle ou deux.


***



Le major Lorne se relève difficilement. Des crampes douloureuses naissent au creux de son estomac et remontent rapidement vers ses extrémités. Navigant péniblement dans une nébuleuse où réel et imaginaire sont unis, Evan s’avance vers l’écran holographique du jumper. Celui-ci s’illumine à son approche. Des données en Lantiens apparaissent, incompréhensibles, inexploitables. Lorne les regarde, hypnotisé par le mouvement vertical des symboles.
Seul l’un d’entre eux lui est connu : Danger.
Pour le Dieu en revanche, chaque ligne, chaque expression ont un sens et celui-ci ne lui plaît guère. Une mise en garde contre lui-même et ses semblables, si tant est qu’il y en ait. Dieu ignore s’il est l’unique spécimen survivant de son espèce et cela l’indiffère, tant que l’on n’empiète pas sur son territoire.
Dieu est furieux contre ce qui défile devant les yeux de son hôte.
Comment et pourquoi de telles choses sont apparues ainsi ? Des souvenirs comme autant de flashs refont surface dans l’esprit du major (fanfic : Huis-Clostrophobie). Une connexion avec le jumper, une activation qui le lie avec la base de données des Anciens. Le major ne semble pas comprendre ce qu’il voit et les implications de telles connaissances, mais ce ne sera sûrement pas le cas de toutes les personnes présentes sur Atlantis, en particulier de ce docteur Weir et du terrien dénommé Daniel Jackson.
Non seulement les Lantiens les avaient isolés et bannis sur un gros rocher mais voila qu’en plus ils avaient laissés derrières eux des mise en garde. Cette ingérence était vraiment inadmissible ! Sous le couvert du corps humain d’Evan, le Dieu libère toute sa fureur contre les Anciens. Un geste inutile et futile qui déchaîne une colère trop longtemps refoulée.
Malgré son corps douloureux, Evan s’avance davantage encore vers les commandes du jumper puis donne des coups de poings enragés sur tout ce qui se présente devant lui.
Le temps n’a plus de prise sur l’hôte et son parasite. Quelques minutes, quelques secondes, cela n’a guère d’importance. Un maelström de violence qui ne prend fin qu’avec l’apparition presque surnaturelle du jumper dans le champ de vision du major Lorne. Ce dernier s’arrête net, suspendu entre la réalité du Dieu et ses souvenirs qui tentent de le ramener vers un présent plus véridique. Les mains posées sur la vitre, Evan se laisse bercer par la vision qui doucement, presque imperceptiblement, lui redonne le goût de la lutte. Ses amis sont là, dehors, venu le chercher et l’extraire de l’enfer.
I-nac-cep-table !
Dieu n’est pas d’accord pour laisser le major interférer dans ses plans. Sa colère n’est pas tendre avec ses hôtes, cela le major Lorne ne l’ignore pas. Et comme Dieu n’est pas patient, il se charge de se remémorer au bon souvenir d’Evan.
La décharge électrique qui ébranle le corps du militaire n’est rien en comparaison du châtiment psychique. Avec violence, le corps du major Lorne est propulsé loin de la vitre pour finalement s’écraser le dos contre la porte du jumper. Evan reste ainsi, inerte en apparence mais sacrément secoué dans son âme. Avec plaisir, Dieu s’y plonge et y revit encore et encore ce qui semble être le moment le plus pénible de la très courte vie de l’humain.
Une petite voix émerge des lèvres craquelées d’Evan. Une supplique au cœur d’un sanglot.
-« Mégane, pardonne-moi ! »



***




Le vortex inonde la cité Atlante de son aura bleuté. Pas un bruit, excepté celui de la vague qui émerge brutalement de l’anneau. Tout le monde retient sa respiration lorsque les deux jumpers franchissent l’horizon des évènements.
Le docteur Weir contrôle la situation du haut de la rambarde alors qu’en dessous, le docteur Carson Beckett est sur le pied de guerre. Comme toute son équipe, il est équipé d’une combinaison le protégeant contre un éventuel agent infectieux et pathogène.
Le jumper 8 largue l’amarre retenant le vaisseau du major Lorne puis décolle à la verticale et quitte les lieux par l’ouverture béante de la cité. Seul subsiste au centre de la plateforme le jumper de Lorne.
Avec une lenteur majorée par sa tenue, aussi encombrante qu’inesthétique, le docteur Beckett enclenche l’ouverture manuelle du petit vaisseau Lantien.
Aussitôt la cloison s’anime et la porte descend lentement avant d’entrer en contact avec le sol.
Bang ! La porte touche le sol d’Atlantis.
Bing ! Une forme roule le long de la cloison avant de s’étaler au pied du jumper.
Carson et son équipe, surpris, font un bond magistral, digne des premières vidéos lunaires. La stupéfaction autant que la consternation fige les différents protagonistes. Que se soit au sol ou dans la salle de contrôle, le silence règne de nouveau en maître.
Carson pensait avoir vu le pire ou presque depuis son arrivée dans la galaxie de Pégase, mais le tableau qui s’offre à lui en cet instant lui prouve le contraire.
Le major Evan Lorne est étendu inerte, apparemment sans vie. De loin, sa tenue semble rouge et noire. Pourtant en s’approchant, il devient évidant pour Carson qu’Evan est entièrement nu et recouvert d’une pellicule de sang partiellement séchée et encroûtée.
Avec délicatesse et respect pour ce qu’il croit être le cadavre d’un ami, le médecin s’agenouille et cherche les constantes du militaire. La surprise se lit sur son visage quand il trouve un pouls, certes faible et filant, mais bien présent.
Le major Lorne est vivant !


Dernière édition par le Dim 29 Avr 2007 - 10:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Chapitre cinq J-3///JZéro   Evan-escence - Page 2 EmptySam 28 Avr 2007 - 18:58

Cette partie a été édité suite aux remarques intéressantes de Skay. protest
Je réalise qe certains rapports à la souffrance ne coulent pas de source pour tous... et c'est tant mieux! :203:
J'ai donc ajouté un paragraphe expliquant l'attitude de Sheppard. J'espère que ma vision des choses sera plus compréhensible...sinon, tant pis. maaais


J Zéro


Contact




-« Et qu’en pense Carson ? »
Sheppard est assis au bord de son lit. Cela fait trois jours que le major Lorne est de retour dans la cité. Trois jours durant lesquels la rumeur ou plutôt les rumeurs, ont envahi Atlantis avec d’autant plus d’ampleur qu’aucune hypothèse ne semble émerger des examens du docteur Beckett. Le seul effet potentiellement positif pour le colonel Sheppard est que les quelques athosiens présent dans la cité ont un peu oublié les bougies et l’encens pour s’attarder à l’étude du cas « Lorne ».

Elisabeth est pensive.
-« Il n’en sait pas plus qu’il y a trois jours. Le major Lorne est dans un coma inexplicable. »
Cette simple évocation fait grimacer Sheppard qui se remémore sa douloureuse expérience personnelle. Loin d’être dupe, Elisabeth poursuit comme si de rien n’était.
-« L’analyse du sang retrouvé sur le major ainsi que dans le jumper confirme nos pires soupçons. Il s’agit bien du sang du major Lorne, des lieutenants Mitch Kalaghan et Mégane Frès. Aucune trace du troisième homme d’équipage. Evan montrait également de nombreuses blessures défensives, en particuliers aux mains. »
Sheppard écoute attentivement les informations fournies par Elisabeth Weir. Jusqu’à présent, le colonel n’a pas réussit à extorquer la moindre donnée au docteur Beckett qui se retranche derrière le sacro-saint serment de confidentialité et une petite phrase très agaçante du style : « on en reparlera quand vous serez en état colonel et gnagnagna et gnagnagna ».
Heureusement, Elisabeth est tenue au courant et lui fait part de tout ce qu’elle sait, soit pas grand-chose.
-« Le plus étrange, c’est que les cellules épithéliales retrouvées sous les ongles du major Lorne sont…les siennes. Il semblerait que le major soit à l’origine de ses propres blessures. Rien que d’y penser…
-Evan se serait automutilé ?
-Aucune plaie n’est mortelle mais il est comme un écorché vif. On dirait qu’il a cherché à arracher chaque fragment de sa peau.
-Peut-être qu’elle le démangeait ?
-La douleur ? Oui, Carson a émis cette hypothèse, mais cela reste une supposition parmi tant d’autres. »


Elisabeth reste dubitative. Sheppard est tout autant plongé dans un océan de perplexité. Ce qui se trame dans son esprit tourmenté est loin de ce que laisse paraître le colonel Sheppard, culpabilité, sentiment d'impuissance...
Leur silence est interrompu par l’intrusion de Carson dans la chambre de Sheppard.
-« Colonel. Docteur Weir. »
Sheppard présente son plus beau sourire au médecin.
-« Carson ! Je suppose que vous venez me libérer de tous ces tubes. »
Sheppard lève ses bras, exhibant ses perfusions. Son simulacre de chien battu s’agrémente d’un œil larmoyant et d’un mouvement de sourcils à la Teal’c.
-« Colonel, je vous ai déjà dit que je ne vous autoriserai à quitter ce lit que lorsque votre état de santé le permettra. Quand à vos perfusions, c’est grâce à elles que vous gardez la faculté de me sourire aussi bêtement.
-Docteur, vous n’êtes pas drôle du tout ! Je me sens super bien, mais j’ai des crampes à force de rester inactif. Allez, doc, soyez chic, donnez moi une permission. Allez, juste quelques heures ! »

Carson secoue doucement la tête comme le ferai un père face aux bêtises incessantes de son fils.
-« Cela suffit colonel, je ne reviendrai pas sur mes conclusions. Docteur Weir, j’aimerai vous parler des derniers bilans du major Lorne.
-Je vous écoute Carson. »

Le médecin hésite un instant puis se lance, conscient que le colonel Sheppard est tout autant en droit de connaître le devenir de son major que le docteur Weir.
-« Les dernières constatations ne montrent aucun changement. Le major est toujours dans le même état neurovégétatif. Tant que je n’en trouverai pas la cause, je ne peux malheureusement rien faire pour lui. Son coma est pourtant relativement léger, comme un sommeil profond. Lorne réagit aux stimuli et montre même des signes de réveil imminent, mais à chaque fois, rien ne se produit et il replonge dans son état de catatonie.»
Sheppard, bougon, ne peut s’empêcher d’intervenir en râlant.
-« Vous le chouchoutez de trop, lui ! Balancez-le au dessus de la jetée dans l’océan Lantien et on verra si la belle au bois dormant continue d’attendre son prince. Dix contre un qu’il ouvrira les yeux plus vite que ça !
-John, vous êtes insupportable !
-Je sais. Pardonnez-moi Elisabeth, Carson, mais j’en est marre ! Je n’en peux plus de rester allongé. Le Daedale puis Atlantis… »

Un enfant capricieux n’aurai pas fait plus pitoyable grimace.
Joignant les mains en une ultime tentative de prière, John, met un genou à terre, aux pieds de Carson.
-« Je vous donne mon skate et...heu...non, je vous le prête un mois. Et j’éloigne Rodney de vous pendant …deux semaines ! »
Elisabeth est hilare.
-« Vous avez un profond sens du sacrifice colonel Sheppard.
-Disons qu’à force de pratiquer, je maîtrise le McKay sans trop de problème. »

L’entrée de l’intéressé dans l’infirmerie met le holà à la plaisanterie.
Un très lourd silence s’installe entre les différents protagonistes. Evidement, le mutisme soudain de ses amis éveille en Rodney les pires soupçons. Il en faut peu pour titiller son côté paranoïaque et pour une fois, cela se justifie.
-« Mouai…je dérange sans doute. »
Ne laissant pas le temps à Sheppard de répliquer (ce qu’il aurait évidement fait avec délice), McKay interpelle Elisabeth et commence à lui expliquer le pourquoi de sa venue.
John s’enfonce dans son lit, disparaissant presque entièrement sous sa couverture. Personne ne semble lui prêter la moindre attention. Elisabeth et Rodney discutent des coutumes Athosiennes et d’un problème informatique dont il n’a que faire…quand à Carson, le traître, le lâche, il a profité de l’entrée de Rodney pour filer à l’anglaise.
Sheppard doit-il prendre cela pour une acceptation tacite de son contrat… liberté contre Rodney ?

Alors que la discussion entre Rodney et Elisabeth lui parvient de façon étouffée par l’épaisse couette hospitalière, un plan s’organise dans l’esprit machiavélique du colonel Sheppard. Réprimant une soudaine envie de rire, il émerge de sa carapace et interrompt impunément McKay et Weir.
-« Elisabeth, j’aimerai avoir la permission d’étudier davantage les rapports envoyés par Evan avant leur disparition ainsi que mon ancien compte rendu d’expédition. Avec l’aide de Rodney et de ses supers technologies, on trouvera sûrement une explication à l’apparition soudaine de cette planète. Il y a forcement une logique à cela. N’est-ce pas Rodney ?
-Oui, bien sur. Peut-être qu’avec des spectrographes lumineux, des photomètres et des…
-Voila, il faudrait installer tout cela ici et joindre l’intelligence de Rodney à mes déductions heu…de fin limier. Carson. Carson ! »

Sans porter la moindre attention à Elisabeth qui sourit, prouvant qu’elle n’est pas dupe, et à Rodney qui pour une fois est complètement largué, John interpelle le médecin. Celui-ci tarde à répondre mais voyant l’obstination du colonel, Beckett ne peut faire autrement que revenir auprès du trio maléfique.
-« Cessez de hurler colonel, il y a d’autres patients ici.
- Oui, acceptez mes excuses Carson. Je voudrais chercher une explication à l’état du major. Le docteur McKay va m’y aider… »

Carson se retourne vers Rodney qui hausse les épaules en un geste d’impuissance. Sheppard poursuit avant que McKay ne brise son si joli plan d’évasion.
-« Rodney va installer ici ses ordinateurs pour que l’on analyse et reproduise avec exactitude les dernières heures du major et de son équipe. Pourriez-vous libérer heu…Rodney, les deux bureaux là devraient suffire, n’est-ce pas ?
-Et bien….
-Oui, voila, je pense que ce sera parfait. Quand pouvons nous commencer à travailler Carson ?
-Mais… Ecoutez John, ne croyez pas que je sois dupe de vos manigances…
-Ho, Carson, qu’allez vous croire ?!
-Je ne veux pas transformer mon infirmerie en champs de bataille pour militaires en manque d’actions. Vous avez gagnez cette bataille mais pas la guerre.
-Je n’en demandais pas tant docteur.
-Bon, on laisse les cathéters en place pour vos injections et vous revenez dormir ici toutes les nuits. Je vous donne une permission de sortie certes, mais avec des horaires stricts.
9 heures/ 20 heures, pas une minutes de plus. »

Carson regarde sa montre puis enchaîne avec autorité.
-« Il est 18 heures. Pour ce soir, cela vous laisse deux heures avant le couvre-feu.
-Oui papa !
-Au moindre écart, je vous colle sur un brancard avec tellement de capteurs que vous ne pourrez même plus bouger le petit orteil. Me suis-je bien fait comprendre ?!
-Yes daddy !
-Et emmenez McKay avec vous. Je ne veux pas être envahi par des appareils qui vont parasiter et saturer tous mes moniteurs ! »

Sur ces mots Carson, se retire et disparaît loin de la jubilation extravertie de Sheppard. Elisabeth se contente d’hocher la tête. Ce n’est ni la première fois ni la dernière qu’elle assiste à la supériorité masculine en matière de stratégie enfantine. Mais il faut bien avouer qu’avec les hommes, ce genre d’astuce marche extrêmement bien. Peut-être y a-t-il matière à faire une étude anthropologique ?

Alors qu’une infirmière s’atèle à déconnecter les perfusions des cathéters, Rodney McKay se tourne vers le docteur Weir.
-« Je crois que je n’ai rien compris à ce qui vient de se passer. Je me trompe où John vient de se servir honteusement de moi ?
-Je dirais plutôt qu’il a su habilement exploiter vos talents naturels à envahir l’espace de votre présence physiques et psychique.
-Heu…c’est un compliment ça ? »


Ne retenant plus les larmes qui lui brûlaient le coin des yeux, Elisabeth, prend le bras du docteur McKay et l’entraîne avec elle loin de l’infirmerie.
Son rire est partagé entre le franc fou rire face à la moue surprise de McKay et le laissé aller dépité devant une situation finalement extrèmement triste.
Avec une empathie qui ne lui ressemble guère, Rodney remarque aussitôt le voile de chagrin qui passe fugacement sur le visage du docteur Weir.
-«Qu'y a t il Elisabeth?
-John n'est pas vraiment dans son état normal...
-Franchement je ne vois aucune différence, il est toujours aussi sarcastique, voir cassant.
-Justement. En de telles circonstances, il est étonnant qu'il soit si blessant, car c'est vraiment ce qu'il est en ce moment. Et puis avec vous, John se sent en sécurité. Vous avez traversé tant d'épreuves ensemble qu'à vous deux, vous formez une sorte d'unité qui le rassure. Avec nous son regard est tout autre. D'après Carson, il souffre d'un stress post traumatique qui l'isole du monde extérieur. Il se sent exclus de la cité d'Atlantis.
-Elisabeth, vous savez pertinemment que pour John, Atlantis est sa famille.
-Précisément! Il se dévalorise et se rend insupportable car il méprise ce qu'il est devenu. Il nous retourne contre lui dans une attitude d'auto destruction. Pourquoi pensez-vous que le docteur Beckett le garde à l'infirmerie?
Actuellement le colonel Sheppard est sous fortes doses d'anxiolytiques et d'antidépresseurs. Cela le désinhibe un peu mais nous permet en même temps d'avancer. Sa permission était prévue mais Carson attendait le meilleur moment. Le petit délire de persécution de John a juste devancé l'appel.
Il faut être patient Rodney, on retrouvera notre colonel John Sheppard rapidement.
-Sarcastique.
-Agaçant.
-Le coeur sur la main.
-Tendrement attachant.»


** un ange passe **


-« Bon, venez avec moi Rodney, je vais mettre à votre dispositions tout ce que j’ai sur l’expédition du major Lorne. Le colonel Sheppard a raison sur un point au moins, il est capital de connaître précisément ce qui s’est passé sur cette planète.
-Et pour mon problème de données inaccessibles.
-Ha oui, c’est vrai. On verra cela plus tard. L’urgence pour le moment c’est Lorne et non les lubies des Athosiens. »




***


Dernière édition par le Dim 29 Avr 2007 - 22:41, édité 6 fois
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MessageSujet: Chapitre cinq J-3///JZéro   Evan-escence - Page 2 EmptySam 28 Avr 2007 - 19:01

Enfin libre !
Sheppard admire son poignet qui ne présente plus qu’un pansement occlusif sous lequel se planque le dernier vestige de son médical emprisonnement. Soucieux de son apparence mais également désireux de faire disparaître toutes traces d’une quelconque médication, John entoure ses poignets de ses habituels bandages noirs. Sexy et pratique, le summum de l’homme moderne.
Avant de rejoindre McKay auprès de ses ordinateurs, Sheppard décide de rendre visite au major Lorne et de voir de lui-même l’étendu des dégâts. Bien que prévenu de ce qui l’attendait, le colonel ne peut s’empêcher d’être surpris. Il pensait trouver une momie et au lieu de cela il trouve une sorte de petit igloo en toile fine et transparente dont émerge la tête livide d’Evan.
Une voix féminine fait sursauter Sheppard.
-« Les plaies cicatriseront plus vite à l’air libre. Nous avons mis une toile sur des arceaux afin de le préserver de tout contact physique. Après trois jours, ce n’est plus si moche, mais je suppose que cela serait extrêmement douloureux. Du moins s’il était conscient. A priori il n’est pas contagieux, vous pouvez vous approcher colonel Sheppard. »
John se retourne vers l’infirmière qui lui adresse un sourire forcé puis se retire pour leur laisser plus d’intimité.
-« Merci. »
Un simple mot puis un petit geste de la main et Sheppard prend son courage à deux mains pour affronter la vision de son ami.
Un ami, c‘est bien ainsi que John voit le militaire allongé devant lui. Atlantis est immense mais en deux ans, chacun de ses membres a eu plus que l’occasion de prouver son courage et sa loyauté envers ce qui forme une grande famille.
John examine le visage figé d’Evan. Ses yeux semblent enfoncés dans ses orbites. Ses lèvres sont craquelées, laissant ça et là apparaître une fine touche de rose/rouge là où seul un vieux gris bleuté semblait s’être installé. Vraiment une sale mine !
Quand au reste, n’en parlons pas. John se souvient d’un reportage sur les grands félins. Ce qu’il voit devant lui ressemble à s’y méprendre aux restes d’un festin royal !
Sheppard tente de sourire à cette évocation, ridicule mais si réelle.
Silencieusement, avec beaucoup de respect, mais aussi une pointe de chagrin et d’humilité, le colonel se met au garde à vous et adresse à son subordonné un salut militaire.
Sheppard quitte l’infirmerie sans ajouter le moindre mot. L’infirmière et le docteur Beckett le suivent des yeux puis s’échange un regard lourd de sens.



***




Lorsque le colonel Sheppard rejoint McKay, celui-ci est encore en grande conversation avec Elisabeth. John reprend sa prestance habituelle et son ton sarcastique.
-« Ben dites donc ! Vous êtes inséparables tout les deux ! Aurai-je loupé quelques choses durant mon incarcération ? »
La boutade fait un flop tant la tension est palpable du côté de McKay. Le docteur Weir quand à elle, se contente d’un signe de tête que l’on pourrait traduire par : Chut Rodney est concentré !
-« Que se passe-t-il Rodney ? Vous avez déjà trouvé quelque chose ?
-Concernant le major Lorne… non, mais concernant le problème que j’avais DEJA soumis au docteur Weir…SI !!! »

Inutile d’être un détective hors paire pour comprendre que le docteur McKay est effectivement en colère.
-« Si vous m’expliquiez de quoi il s’agit ?
-Quand je suis venu vous voir à l’infirmerie, c’était pour vous signalez un problème informatique qui…
-Ho, Rodney, je suis déçu, je pensais que vous veniez prendre de mes nouvelles ?
-John !! »

Le cri est simultanément émis par Rodney et Elisabeth. Tous deux se regardent puis fixe le colonel qui s’enfonce dans un fauteuil et fait semblant de fermer sa bouche à clé.
McKay poursuit donc, certain de ne plus être interrompu.
-« La base de données des Anciens n’était plus totalement accessible. Des renseignements, à priori sans grandes importances, ont subitement été bloqués par un mot de passe. Cela n’a pas semblé vous inquiétez plus que cela mais…ne m’interrompez pas Elisabeth… mais maintenant ce n’est plus quelques données mais toute la base de renseignements qui est contrôlé par ce mot de passe. De plus il semblerait qu’un individu ait farfouillé dans les dossiers de certains membres du personnel. Le votre entre autre colonel Sheppard. Et le mien.
Bon, alors, qu’en pensez vous ?!
-Heu, je peux parler ?
-John, ça ne m’amuse pas. Vous ne semblez pas vous rendre compte de ce que cela veut dire.
-Cela signifie qu’il y a quelqu’un ici qui prépare un mauvais coup. »

Sheppard reprend sa position décontractée avant de poursuivre avec son éternel mou d’adolescent.
-«mais vous allez trouver le code d’accès et déjouer une fois de plus les plans des méchants. Pas vrai Rodney ?
-Pas si simple. Il s’agit d’un code alphanumérique à six entrées. Le nombre de possibilité est…
-Non insurmontable pour un esprit comme le votre.
-Evidement, mais cela prendra un temps fou ! »

Sheppard regarde sa montre puis se lève rapidement.
-« Bon, ce n’est pas tout ça, mais mon temps de liberté étant compté, je souhaiterai en profiter un maximum. Ho, hé ! Me regardez pas comme ça tout les deux ! Je n’ai mangé que d’horribles trucs aseptisés ces dernières semaines. Mon cerveau fonctionnera mieux après un bon gueuleton.
-Je vous accompagne.
-Ha non, Rodney. L’ordinateur a besoin de vous et moi j‘ai besoin d’air. »

Le docteur Weir ne peut s’empêcher d’ajouter un petit commentaire, mais le militaire est déjà loin et seul le regard étonné de Rodney lui répond.
-« Un sacré sens du sacrifice. Pauvre Carson, il a fait une bien mauvaise affaire. »


***



Finalement le colonel Sheppard s’est contenté d’un bon sandwich au poulet avant de rejoindre l’infirmerie. Sagement il a tendu son bras à l’infirmière qui y a branché une perfusion…encore une !
Tenant une potence mobile d’une main, John quitte sa chambre pour celle plus intimiste du major Lorne.
Silencieusement, il s’assoie au sol, dos callé contre le lit, le regard perdu sur ses chaussures. Un peu par bravade, à moins que ce ne soit un moyen d’exorciser ses craintes, Sheppard s’adresse à Lorne avec un naturel déconcertant.
-« Pourquoi faites vous semblant de dormir ?
-Parce que cela m’évite de répondre à des questions auxquelles je ne sais que dire. »

La voix de Lorne est d’un calme surprenant compte tenue de la situation. Sheppard n’ose pas se retourner et la discussion qui s’en suit a un petit goût d’étrange, voire même de surnaturelle.
-« Depuis quand êtes vous réveillé ?
-Depuis…maintenant. Je ne sais pas. J’ai entendu votre question et j’y ai naturellement répondu. C’est bizarre comme situation non ?
-C’est le moins que l’on puisse dire. Ecoutez Evan, j’ai conscience que cela doit être difficile et même douloureux mais…de quoi vous souvenez-vous ?
-A propos de quoi ?
-De votre expédition, de la planète que vous avez visité et …de la disparition de votre équipage.
-…
-Evan ?
-Je ne me souviens de rien.
-Quels sont vos derniers souvenirs ?
-J’ai pris une cuite avec Ronon lorsque nous vous avons cru disparu sur Terre. Après tout semble n’être que brume. Vous avez survécu, ça je le sais, et puis votre présence l’atteste. McKay et vous avez eu maille à partir avec quelqu’un sur le Daedale, mais bon, ça ce n’est pas extraordinaire… bref, j’ai l’impression que tout ce qui s’est passé depuis est un peu comme mes visions dans le jumper , un doux mélange de réel et d’imaginaire. »


Sheppard se laisse le temps de digérer ces informations.
Petit un, Ronon et Evan ont pris une cuite en apprenant son décès. Est-ce pour fêter l’évènement ?
Petit deux, le major Lorne a un sacré trou dans le cerveau, vu le temps qui s’est écoulé entre leur sortie des eaux terriennes et leur retour sur Atlantis.
Petit trois, Evan n’a pas conscience de la disparition de Mégane. Comment lui annoncer une telle nouvelle ?

Alors que John cherche ses mots afin d’expliquer au mieux, ou du moins de la façon la moins pire, la situation actuelle au major Lorne, celui-ci s’agite sous ses arceaux. Sheppard n’y prête pas particulièrement attention. D’une part il met tout cela sous le coup de la douleur que doit découvrir Evan, d’autre part il se sent envahit par une agréable béatitude. Finalement Carson avait raison, deux heures de liberté l’ont épuisé.
Bonne analyse, mais insuffisante malheureusement. Si Evan prend effectivement conscience de son état physique, c’est avant tout pour laisser sa place à l’entité qui attendait patiemment le moment le plus opportun. Celui où Sheppard serait à sa portée.

**Merci petit humain de m’avoir donné accès à tant d’informations. Grâce à toi, je pensais conquérir l’univers. Mais maintenant, tu m’offres sur un plateau la possibilité d’être bien plus. Je vais assouvir ma vengeance, notre vengeance. Merci petit humain. Tu aura été mon catalyseur et ton ami sera l’instrument de ma grandeur**

Evan pousse un gémissement légèrement étouffé. Sheppard laisse tomber sa tête en arrière sur le bord du lit.
-« Vous avez mal n’est-ce pas ? Vous voulez que j’aille chercher l’infirmière ? Elle est rudement mignonne.
-Non, ce ne sera pas nécessaire. Il y a tellement d’antalgique dans ma perfusion que je ne sens quasiment rien. Et vous colonel Sheppard, qu’y a-t-il dans votre perfusion ?
-Je n’en sais rien. Un peu de trucs et beaucoup de machins, histoire d’avoir une excuse pour me garder ici.
-Et bien moi, je sais ce qui coule actuellement dans vos veines colonel. Une bonne dose de barbiturique, de quoi assommer un éléphant. Ne le prenez pas mal, mais avec vous, il vaut mieux prendre ses précautions. »

Sheppard est soudain très inquiet. De tels propos ne sont pas du tout coutumier du major Lorne. Du moins de celui qu’il croyait connaître. L’inquiétude du colonel va croissant lorsqu’il découvre avec stupeur que ses membres refusent de lui obéir.
-« Venez avec moi colonel. »
Avec horreur, le colonel sent que la situation mais surtout son corps lui échappe.
Une impression de déjà vu. Une angoisse oppressante.
Sans qu’il ne puisse réagir, Sheppard voit le major se lever, s’habiller puis s’approcher doucement de lui.
-« Bois ! »
Avec horreur, Sheppard découvre la main ensanglantée du major. Il croit en cet instant avoir découvert le comble de l’écœurement, mais il se trompe.
Avec répugnance il lutte contre le fluide qui force ses voix respiratoires puis sombre dans l'abîme où l’entité l’attend.


Dernière édition par le Dim 29 Avr 2007 - 22:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyDim 29 Avr 2007 - 3:45

...Eurk.

J'avais espéré qu'on en repasserait pas par là. Dire qu'il aurait été si facile de décrire la chose moins cruement... En la présentant comme si le sang leur semblait soudain aussi nécessaire que l'oxygène et d'un goût divin. Mais non, tu ne nous épargnes rien ; il faut que ça soit immonde. Sur ce point, tu fais très fort, c'est proprement écoeurant, ces descriptions, particulièrement la première, avec le vieux fou. Eurk.

Cette histoire de planète qui apparait me semble de plus en plus interressante, et mon intérêt à son encontre va grandissant. J'espère que nous en apprendrons bientôt davantage sur le sujet.

Bon, point négatif que je dois signaler, je ne trouve pas du tout crédible l'attitude du major Sheppard. Certes, on connaît tous sa tendance à jouer les gamins, tendance qu'il s'accorde à merveille avec le comportement de Rodney, mais je trouve que là ça va un peu trop loin ; je l'aurais pensé dans une situation anodine, alors étant donné le contexte, avec Lorne dans le coma écorché vif par ses propres soins, son équipe blessée et portée disparue... Il n'est pas rare de le voir détendre l'atmosphère par ses plaisanteries en cas de tension, mais là, son comportement est agaçant et ne fait que mettre les gens davantage sur les nerfs. Ca ne lui resemble pas.
Je te conseillerais (en temps que lecteur et tout et tout, simple suggestion) deux solutions : la simple, signaler au début qu'un calmant coule dans les veines de John, ce qui le met dans cet état (si c'est déjà mentionné, ce n'est pas de manière assez marquante), ou la compliquée, rajouter ici et là des bouts de phrase du genre "malgré la situation", "Bien que le contexte ne s'y prête guère", "Bien que touché par le sort de Lorne", etc. Juste pour indiquer que tu es consciente de ce que Sheppard n'agit pas comme on pourrait s'y attendre.

Voila... Ne va pas croire que je veux te faire modifier ta fic à ma sauce, j'essai juste de donner mon avis avec précision et efficacité.

Ah ! Oui, j'ai failli oublier : le nom Goa'uld de la Terre n'est pas Torri mais Tau'ri. farao

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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyDim 29 Avr 2007 - 8:43

T'inquiète, je ne vais pas nerfs .... nerfs

1) pour le sang, y'a une raison à ça, mais tu verras plustard! Marrant, moi je le trouvais soft ce zode. neutral M'enfin ctte fic prévient dès le début qu'elle et hard! Z'étiez prévenu les zenfants!

2)pour Sheppard, je suis bien d'accord avec ta façon de le voir, façon, je pense partagée par tous. Je le vois ainsi à cause d'une accumulation de problème, disons pour résumé: trop, c'est trop.
De plus, sur Lorne, il ne réalise qu'en le voyant, ce qu'il en est. Moi, je l'imagine très bien au contraire avoir son attitude de gamin exacerbé par ses 2-3 semaines d'allitement et d'isolement. Il est blessé physiquement mais pas seulement. Déjà Weir, se demandait si il n'y aurai pas de séquelles. ma réponse est si, mais plus psychologique. par experience, je sais qu'au bout d'un moment tu te detestes et se faire detester des autres est une des attitudes qui suivent une situation post traumatique comme celle -là. les patient les plus gentls sont svt excécable au bout d'un moment!
-->par contre, ta remarque est justifié et il faudrai que mon point de vue transpire davantage en le lisant. Que l'on se dise," il est pas dans son état naturel", parce que finalement c'est ça!

3) j'en étais sur de me planter sur ce coup là!


--->en résumé, je ferai un édit pour Tau'ri, qques autres fautes ça et là et éclairer par quelques phrases l'attitude de Sheppard.

-->Voila, c'est fait!! J'ai essayé d'écrire ma façon de percevoir les choses.
Bon WE
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MessageSujet: Chapitre six Atlantis soumise et conquise   Evan-escence - Page 2 EmptyMer 2 Mai 2007 - 22:22

Chapitre six

Atlantis soumise et conquise


Une alarme assourdissante retentie dans la cité endormie. Elisabeth se retourne dans son lit et glisse sa tête sous son oreiller à la recherche d’un répit bien mérité. Le bruit est légèrement étouffé mais il persiste et s’acharne à la tirer de son sommeil. Dans un râle de dépit, une tête ébouriffée émerge de la chaleur réconfortante du coussin. Un œil s’entre ouvre, un peu, juste ce qui est nécessaire pour regarder l’heure du cadran lumineux qui clignote, sans aucun état d’âme pour la pauvre femme qui peine à accommoder sa vision.
3H12
-« Flûte ! Juste deux heures de sommeil. Qu’est-ce qui se passe encore ? »La question reste en suspens lorsqu’un appel radio emplie toute sa chambre de sa douce sonorité.
-« Le docteur Weir est demandé d’urgence à l’infirmerie !! »
Pour le coup, le docteur en question se réveille brutalement et complètement. Sans prendre la peine de se recoiffer, Elisabeth enfile en vitesse une paire de chaussure et fonce rejoindre l’antre de Carson.
Sheppard ou Lorne ?
Lorne ou Sheppard ?
Mais quand est-ce que ces messieurs lui accorderont un peu de tranquillité d’esprit ?
Ha si les Anciens avaient eu la bonne idée de faire d’Atlantis une cité d’Amazones, la vie serait vraiment plus simple.


Elisabeth parcoure les couloirs qui la séparent de l’infirmerie avec un sentiment d’oppression grandissant.
La petite clarté qui émane des parois lumineuses de la cité a un côté rassurant. Mais au bout du couloir, une lumière vive et violente attire le regard. Comme si cela en soit ne suffisait pas à intriguer le docteur Weir, un bruit, d’abord comme un chuchotement puis maintenant comme un lointain brouhaha de hall de gare, apporte une étrange sensation d’irréelle.
Que se passe-t-il dans cette infirmerie ? Que va-t-elle trouver au bout du chemin ?
Plus ses pas la rapproche du lieu tant animé, plus elle souhaiterait être loin d’ici et se replonger dans ses paisibles songes nocturnes. De quoi rêvait-elle déjà ? Ha…oui…de Simon. Bon, allez, finalement, présent ou passé, réel ou imaginaire, ici la frontière entre les mondes est parfois imperceptible.
Nous sommes à Atlantis et rien n’est comme partout ailleurs. Ici, c’est…

La vision qui s’offre brutalement à Elisabeth est loin de ce qu’elle avait redouté. Elle est bien pire.

Ici, c’est le chaos !



***




Un petit vent frais se pose sur sa peau, glisse le long de son corps puis s’échappe en se glissant dans son cou. La caresse légère et sensuelle le fait doucement frissonner. Une petite secousse qui réanime la conscience de soi avec la tendresse d’un baiser maternel.
-« Où suis-je ? »
Le souffle de l’air pour seule réponse. Un vent mêlé d’un discret et lointain cliquetis. John accroche sa pensée à ce bruit parasite qui évoque des souvenirs agréables. Gardant les yeux clos mais l’esprit bien ouvert, le militaire se laisse porter par ses sens.
De l’air. De l’eau. Il est dehors. Cette affirmation s’accorde aussitôt avec la sensation de froid qui le saisit brutalement.
La fraîcheur de la nuit le cueille avec la délicatesse d’un bulldozer. Des souvenirs, des sensations, des perceptions, tout ce qui a fait de ces dernières heures un cauchemar éveillé revient à la surface le temps d’une inspiration... et disparaît avec l’air qui s’échappe des poumons.
Sheppard ouvre les yeux. Un plafond d’étoiles, noir, mortel, mais si magnifiquement beau. John se redresse et admire la vue sublime qui s’étale devant son horizon.
Là, devant lui, Atlantis fait sa belle.

L’homme est assis à l’extrémité d’une des jetés. Il réalise qu’en deux ans, c’est la première fois qu’il contemple Atlantis plongée au cœur de la nuit. Jamais la cité n’avait semblé si grande et majestueuse. Les mètres paraissent des kilomètres et au bout d’un bras grand comme l’univers s’étend un arpège de métal et de lumière.
Sheppard est troublé. Il se sent merveilleusement bien, en accord parfait avec la cité. Il voudrait que ce moment dure pour l’éternité. Mais parallèlement il sent en lui un profond malaise, l’impression non d’être en symbiose avec Atlantis, mais d’être possédé par elle.
Assis, les jambes repliées contre son torse, Sheppard pose sa tête sur ses genoux, légèrement de côté, le regard perdu dans la ville endormie.

Ses pensées tentent de se restructurer mais le colonel est complètement perdu. Avec application mais sans aucune précipitation abusive, il cherche à remettre de l’ordre dans ses souvenirs.
D’abord, l’infirmerie. Le couvre feu imposé par le docteur Beckett. L’avait-il respecté ? Il ne s’en souvient pas. Juste un profond malaise à l’évocation du lieu médicalisé.
Lorne ensuite. John se souvient être aller le voir. Pauvre major Lorne, plongé dans un si étrange coma !
Tout en se disant cela, le colonel se souvient avoir parlé avec Evan. Comment cela est-il possible ?
Décidément, son cerveau est bien capricieux. Impossible de poser des éléments concrets sur ces dernières heures. Et à y bien réfléchir, impossible de définir quoique se soit de tangible sur sa vie elle-même. Tout n’est que sensations et vertiges.
Effrayant ?
Le comble c’est que cela devrait être bien plus qu’effrayant mais en vérité, le temps de poser cet état de fait et la notion même de peur disparaît. Peur de quoi ? De quoi parlions nous déjà ?
Beaucoup d’hypothèses vont et viennent dans l’esprit du militaire. Des séquelles de son coma, des troubles de la concentration, de la mémoire à court terme… Autant d’hypothèses qui disparaissent aussitôt formulées. Ho, et puis à quoi bon, puisque rien ne tient et rien ne s’inscrit dans ces neurones à la capacité de poisson rouge…autant se laisser aller et profiter de la vue.
Les lumières d’Atlantis sont belles. Une aile s’illumine de mille feux. Tiens il doit y avoir de l’agitation à l’infirmerie ?
Un souvenir. Des hommes. La mort.
Tristesse, chagrin, culpabilité…le vent souffle et emporte avec lui la raison.



***



Carson court d’une civière à une autre sans faire attention à Elisabeth. L’entrée du docteur Weir aurai pu surprendre, voire choquer, mais quelle importance, la relative transparence de sa nuisette négligemment jeté sur un bas de pyjama en coton ?
-« Je veux plus de sédation par ici ! Et dépêchez vous, celui-ci convulse ! »
Elisabeth n’en croit pas ses yeux. Ce n’est pas possible, elle est sûrement encore sous sa couette. Un infirmier passe à côté d’elle et la bouscule légèrement. Non, tout cela est bien réel et c’est bien une antenne médicale de guerre, un camp d’urgence qui s’étale jusqu’au milieu du couloir d’Atlantis.

Tacatacatacatac! Des tirs en provenance d’une autre aile.
La lumière de tout Atlantis s’allume comme si la cité elle-même souffrait de tant de violence.
Elisabeth attrape le bras du docteur Beckett.
-« Carson ! Que se passe-t-il ? Pourquoi ne pas m’avoir appelez plus tôt ?
-Parce qu’il n’y a pas eu de plus tôt ! Tout vient juste de commencer. Il y a cinq minutes que les blessés affluent de partout. Je ne comprends rien ! Il y a des blessures par balles, d’autres par armes blanches, c’est un vrai carnage…et il en arrive encore ! Elisabeth, certains ont tous simplement cherché à s’entretuer, d’autres ont l’air d’avoir voulu mettre fin volontairement à leurs jours.
-Comme le major Lorne ?
-Exactement.
-Alors c’est une épidémie et le mal qui a touché le major est hautement contagieux. Il faut mettre la cité toute entière, ainsi le Daedale, en quarantaine !
-Ce sera inutile docteur Weir. »

Une voix incertaine et penaude, celle de Rodney McKay. Si la voix du scientifique tremble, ce n’est pas parce qu’il a été réveillé par la lumière qui inonde Atlantis, mais bien parce que le spectacle de l’infirmerie le trouble au plus haut point.
-« Elisabeth, s’il s’agissait d’un virus ou de quoique ce soit de contagieux, la cité se serait protégée, comme la dernière fois.
-Que suggérez vous alors ?
-Une attaque. Je ne sais pas de qui ou de quoi, mais il y a trop de coïncidences. Quelques soient mes hypothèses, j’arrive toujours à la même conclusion. Il y a dans la cité une présence qui ne nous veut pas que du bien. Elle a analysé et étudié notre réseau informatique puis a pris connaissance de la base de données des Anciens avant de tout verrouiller. Je ne sais pas ce qui est à l’origine de tout cela, mais il y a évidement un rapport avec ce qui est arrivé au major Lorne.
»
Elisabeth examine les locaux puis se tourne vers le docteur Beckett qui tente d’organiser au mieux la prise en charge des patients.
-« Où sont passés Sheppard et Lorne ?
-Je l’ignore. Je venais juste de me rendre compte de leur disparition lorsque le bran le bas de combat a commencé.
- Avez-vous des théories docteur ?
-Aucunes ! Pour l’instant on va parer à l’urgence en soignant les conséquences. Pour ce qui est des causes, on verra cela plus tard. Maintenant si vous voulez bien… »
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyMer 2 Mai 2007 - 22:22

Elisabeth quitte l’infirmerie avec McKay.
Ce qui était il y a quelques minutes, une cité en sommeil, s’est maintenant revêtu de tous ses atours. Les couloirs sont aussi vivants qu’en plein jour. Des hommes et des femmes courent de droite à gauche, sillonnant Atlantis comme une ville assiégée. Des militaires qui investissent la cité, comme on arrache un objectif stratégique des mains de l’ennemi. Surprise, Elisabeth regarde la cité échapper à son contrôle. Une voix masculine et chaude semble diriger les opérations.
Elisabeth et Rodney pénètrent ensemble dans la salle de contrôle de la cité. Là, le colonel Steven Caldwell dirige d’une main de maître la gestion de ce qui pourrait être une psychose généralisée.
-« Deux hommes sur chaque passerelle ! Personne ne quitte ou n’entre dans une zone autre que celle où il a été assignée. Je ne veux plus aucun déplacement. Signalez tous comportement étrange envers autrui comme envers soi-même.
-Colonel Caldwell…
-Un instant docteur Weir.
Tout le personnel médical du Daedale doit rallier l’infirmerie et porter main forte au docteur Beckett. Renforcer également la surveillance externe. Qui sait si tout cela n’est pas une manigance pour distiller notre pourvoir de défense.
Elisabeth, je suis à vous. Désolé mais il fallait agir vite.
-Et vous avez très bien fait. »

Il serait difficile de savoir qui est le plus surpris par cette remarque. Le docteur McKay, qui n’a jamais caché son animosité pour le colonel Caldwell, ou le colonel lui-même qui connaît l’aversion du docteur Weir à son égard ?

-« Colonel Caldwell, vous êtes le plus à même pour rétablir un semblant d’ordre. Savez-vous ce qui se passe ?
-Il semblerait que des membres d’Atlantis soient pris de comportements étranges et particulièrement agressifs. Je suis navré de devoir vous l’annoncer mais certains des vôtres y ont laissé la vie. Ils ont déjà été tués par mes hommes. Avant toute chose, je tiens à vous exprimer mes regrets mais les soldats étaient en état de légitime défense. Quand je parle de comportement étrange, je sous entend également, extrêmes. Les maîtriser est particulièrement difficile et ils n’hésitent pas à retourner leurs armes contre eux-mêmes.
-Oui, le docteur Beckett m’a déjà fait part de ces constatations. McKay pense qu’il y a dans la cité une présence à l’origine de tout cela.
-Ce ne serait pas un virus ? »

Rodney s’approche du colonel et exprime pour la première fois ce qu’il a vraiment en tête.
-« D’une certaine façon, le mal qui nous touche fonctionne bien comme un virus qui se propage indépendamment de son point initial, mais celui-ci est sélectif. Je m’explique. Rappelez-vous du virus informatique wraith qui avait infiltré le Daedale à notre retour de Terre. Il s’agissait en fait d’une intelligence artificielle qui évoluait et agissait en fonction de nos réponses. Je pense que l’on a à faire à une entité qui agit de la même façon. Elle a infiltré Atlantis et cherche maintenant à prendre possession de ses membres.
-En les faisant s’entre tuer ?
-Pas tous. Je suis prêt à parier que ceux qui ont le gène ATA ne sont pas atteints. »

Caldwell est en expectative mais Elisabeth intervient de suite.
-« Vous voulez dire que cette chose ne s’en prendrait pas à ceux qui ont le gène des anciens ? Il faudrait donc isoler tout les autres avant que la contamination, quelque soit son mode d’action, ne se propage ?
-En fait, j’extrapole un peu en disant cela, mais avant que l’ordinateur ne m’éjecte brutalement, j’ai pu constaté que des dossiers du personnel avaient été visité. Il s’agissait exclusivement des détenteurs du gène. Je ne parle pas de ceux qui comme moi, ont subit une génothérapie. Je pense qu’effectivement, notre ennemi a sélectionné ses proies. Je suis autant en danger que vous docteur Weir.
-Il faut prévenir le docteur Beckett de vos soupçons.
-Me prévenir de quoi ? »

Surpris, Elisabeth, Steven et Rodney se retournent pour faire face au médecin. Celui-ci paraît avoir pris dix ans d’un coup. Ses traits sont tirés et ses yeux creusés par une fatigue non physique mais nerveuse.
McKay entame ses explications mais Carson l’interrompt.
-« J’ignore si vos hypothèses sont fondés ou non Rodney, mais je crois avoir trouvé le mode de contamination et je peux tout de suite vous rassurer, vous ne risquez absolument rien.
-Comment pouvez-vous en être certain ?
-Je ne le peux pas. Ecoutez, je suis d’accord avec vous, il n’y a aucune personne, naturellement porteuse du gène, parmi les blessés. D’un autre côté, nous ne sommes pas assez nombreux pour pouvoir faire des statistiques fiables. Quoiqu’il en soit, tous présente une caractéristique physique commune. Une plaie, comme une entaille, soit au creux de la main, soit à la base du cou. De rapides examens ont déjà permis de trouver un lien avec le major Lorne. Une hypersidérémie. »

Pas de commentaire, mais des regards interrogateurs.
-« C’est une augmentation du fer circulant dans le sang. La contamination est donc sanguine. Cela signifie qu’elle nécessite un contact rapproché, un corps à corps avec un blessé. Avec l’aide du colonel Caldwell, tous les membres apparemment atteints ont été isolés. La propagation de la folie devrait être maîtrisée.
-Sommes nous certain de ne pas être porteur sain ou au stade de l’incubation ?
-Je vais faire des prélèvements à tout le monde. Inutile de faire la grimace Rodney, vous n’y échapperez pas ! Bon, je vous laisse. Maintenant que j’ai un point de départ pour mes recherches. Espérons que l’on trouvera rapidement la solution. Colonel Caldwell, j’aimerai avoir accès à vos ordinateurs pour analyser mes prélèvements.
-Usez de tout le matériel et de tout le personnel du Daedale à votre convenance docteur. Par contre, j’exige que tous vos déplacements soient accompagnés par deux hommes. C’est une question de sécurité. Si les élucubrations du docteur McKay sont justes, notre ennemi cherchera peut-être à vous nuire.
-Ha ? Bien, merci colonel. »

Sur ces mots chargés d’angoisse, le docteur quitte le centre de contrôle d’Atlantis pour rejoindre patients, bilans et examens.



***



-« Elle est belle n’est-ce pas ?
-Où étais-tu ? »

Evan est apparu, comme un fantôme ou une création de l’esprit. John y voit un trouble supplémentaire à ce qu’il est. Qu’est-il d’ailleurs ? Franchement il l’ignore complètement. Ce que John aime en lui, est sa nouvelle capacité à aimer sans retenue. Aptitude qui s’accompagne d’un extraordinaire pouvoir d’abstraction. Qu’est-ce que des cris, des pleurs, en comparaison de la beauté de sa cité. Atlantis sa belle, son amour, s’offre à lui sans aucune réserve.
Evan ressent exactement la même chose. Entre eux, nul besoin de parole.
Un moment de triomphe. Dieu jubile.
Evan est entièrement sa proie. Le peu qui subsiste de lui est si docile qu’il se laisse porter par le plaisir avec autant d’aisance que l’autre. L’autre, c’est le colonel Sheppard. Dès que Dieu a lu ses rapports de mission, il a su. Dès cet instant, Pégase, la Terre, tout cela est devenue si…insipide.
Sheppard l’objet de sa magnificence. Lorne, son catalyseur. Dieu regrette presque l’homme qui luttait pour garder une emprise sur son corps. Mais les actes de ces dernières heures ont eu raison de sa force psychique. Lorne a cédé a peu près au moment où ils ont ensemble attaqué le premier soldat. Car c’est bien ensemble qu’il ont mis Atlantis à genou !
Evan guidait Dieu vers les proies qu’il avait sélectionnées puis ils leur faisaient don du nectar. Quelques gouttes de sang et voila le fleuron de la flotte militaire d’Atlantis réduit à l’état de petits toutous dociles. Sheppard avait été plus difficile à contrôler. Il avait en lui le souvenir de la possession et sans l’aide d’une bonne et subtile médication, il aurait résisté bien plus longtemps qu’Evan lui-même. Quand aux autres…surpris dans leurs sommeils, ils avaient à peine réagit. Dans leurs esprits primaires, formatés pour obéir, l’ordre de destruction avait enflé et dévorait maintenant tous les impies d’Atlantis. Rares seraient les survivants, ceux dont le sang méritaient d’être conservé.
Evan et John font partis de ceux-là. Evan et Dieu ne forment déjà qu’un. Quand à John, Dieu a pour lui un grand projet dont l’accomplissement nécessite l’attente. Qu’il est dur de lutter contre le désir de posséder et de s’unifier avec un tel esprit.
En attendant, sa future proie reste suffisamment embrouillée pour être manipulé sans trop de difficulté. Il faut se dépêcher car sous peu le combattant reprendra le dessus et il sera moins aisé de quitter la planète. Hors, la destinée de Dieu commence ailleurs.
Laissons la cité se purger de ses parasites. Quand Dieu reviendra, Atlantis lui tendra les bras et ils l’accueilleront avec amour.
Atlantis la belle s’agite.
Atlantis la farouche lutte avec énergie.
Atlantis soumise et conquise.
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyJeu 3 Mai 2007 - 0:24

A ce niveau là ça devient difficile de savoir quoi dire... scratch
J'aime beaucoup, pas de méprise, hein, mais on se pose tellement de questions !
Je ne parle pas du côté sanglant, pour ça je ne trouve pas tant de différences avec tes fics précédentes, la souffrance est juste plus... extériorisée on va dire. Mais c'est la première fois que je me demande sérieusement si ton but ultime n'est pas simplement de faire souffrir tes personnages...
Autant dans ce chapitre j'aime beaucoup la partie gestion de la crise dans la cité, et la crise en elle même, autant Lorne et Sheppard... franchement... neutral
Bon je te refais pas le blabla sur le style, le rythme, tout ça, si ? clap! comme d'hab.

Je vais tout reprendre je crois. J'ai peut-être manqué des trucs ...

Et pis c'est qui ce misérable Dieu qui ose venir toucher la cité des ancêtres ? J'm'en vais t'lui régler son compte moi :209:
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyJeu 3 Mai 2007 - 0:40

J'adore ton style d'écriture dans ce chapitre. Surréaliste, hyperréaliste, éthéré, tout ça à la fois... Les passages avec Sheppard et Lorne sur la jetée forment une agréable rupture avec l'activité effrénée et chaotique qui règne dans la cité ; j'aime la façon dont tout se rejoint, Mc Kay avec son piratage des ordinateurs de la Cité et Beckett avec le gène des Anciens, Caldwell qui prend le contrôle et Weir en nuisette... Heuuu... Hum, hum, pardon.

J'aime beaucoup aussi l'attitude quasi-onirique de Sheppard et de Lorne, liés à la fois par la fascination qu'exerce sur eux la Cité et l'entité maléfique qui les possède. J'ai vraiment hâte d'en savoir davantage sur ses intentions.

Sinon, je répète ce que j'ai déjà dit : toi, tu ne nous écris pas du SG Atlantis, mais du SM Atlantis ! lol!

J'ai réellement hâte de lire l'épisode suivant. farao

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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyJeu 3 Mai 2007 - 8:19

Skay-39 a écrit:
Sinon, je répète ce que j'ai déjà dit : toi, tu ne nous écris pas du SG Atlantis, mais du SM Atlantis ! lol!
HA non, pas d'accord, sur ce chapitre je suis ultra-cool!!!
Sapho et Skay deux regards différents. clap!
Moi aussi j'aime beaucoup les passages avec Lorne et Sheppard parce que ça représente vraiment la cité que j'aime et ce que j'imagine de l'emprise de l'entité sur eux. Qui est-elle? Je pense que vous avez assez d'indices, mais au prochain chapitre vous saurez!

sapho a écrit:
Mais c'est la première fois que je me demande sérieusement si ton but ultime n'est pas simplement de faire souffrir tes personnages...
souffrir pour souffrir, non, mais c'est dans ce genre de situation que se révèle ce qu'il y a de meilleur et de pire en nous. Dans l'amour, l'amitié etc, on peut tricher avec les autres et soi-même. Quand on en arrive là où est Sheppard ( soit à saturation) et orne (mépris total de lui-même), on a plus cette retenue et cette auto gestion.
Je vous rassure, mes perso, je les aime et je ne suis pas SM pour un sou, mais j'aime approfondir les extrêmes dans les sentiments.
Sheppard est odieux et se voue une haine sans nom. Lorne est "misérable"... mais ce n'est qu'une facette de chacun de nous.

Ma prochaine fic sera légère, tendre et douce. Après tout cela, mes héros auront bien besoins de tendres câlins non?
PS: pour Weir , je la laisse en nuisette?
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Mara
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyJeu 3 Mai 2007 - 10:56

Pfiou, que de tempêtes dans la vie réelle, et même pas le temps de lire la suite de mon Enfanteuse préférée... Donc, voilà que je rattrape les trois chapitres d'un coup! Vui!
Attention à la longueur du commentaire à venir, écrit au fur et à mesure que je lisais les chapitres.^^

Chapitre IV :
Un chapitre en effet court, bien mené, qui nous ramène Lorne sur Atlantis. Pas grand chose à redire. Wink

Chapitre V :
J'aurais bien voulu voir à quoi ça ressemblait au début, ton ramaniement a rendu le chapitre bien plus soft, en effet. Tout comme Skay, j'ai cependant du mal à comprendre l'attitude de John, même avec ces calmants dans les veines. L'attitude de Rodney, Elizabeth et Carson face à lui me paraît troublante aussi, mais cela est également du à mon interprétation personnelle des personnages. ^^
Mais je dois avouer qu'il y a un moment très très mignon que j'ai beaucoup aimé :
Citation :
-Sarcastique.
-Agaçant.
-Le coeur sur la main.
-Tendrement attachant.»

** un ange passe **
Héhéhé ^^
Par contre, John encore victime d'une possession? Ca commence à faire beaucoup là... Si son expérience dans Trafic induit une telle attitude, je n'ose imagine l'état dans lequel on le retrouvera après... Un fic entière sur les répercussions psychologiques pour Shep en préparation? lol!
Je me demande bien qui est celui qui fait joujou avec la base de données... Le Dieu? Hmmm, intéressant en tout cas, tu nous fais pointer un antagonisme avec les Anciens... J'ai hâte de comprendre le pourquoi du comment.

Chapitre VI :
Très bonne gestion de la catastrophe dans la cité. J'aime tout comme Skay le contraste entre le chaos intérieur et le calme, la sérénité qu'éprouvent Evan et John. Tout en était troublant, c'est prenant.
Je trouve aussi intéressant cette sorte de "vie" que tu insufles à Atlantis, bien que ce soit au travers d'un regard totalement malsain... J'attends toujours d'en apprendre plus sur ce "Dieu" pour comprendre ses motivations...
Je me demande comment tu vas sortir Evan et John de là... Une solution scientifique ou seulement émotionnelle? J'ai également hâte de voir la façon dont Weir, Rodney et Carson (et dans une moindre mesure Caldwell) vont gérer nos deux "possédés", si confrontation directe il y a.
Enfin...
Citation :
PS: pour Weir , je la laisse en nuisette?
Si John avait été dans son état normal, il ne s'en serait pas plaint... Mais là, il va avoir du mal... lol! D'ailleurs, en parlant de nuisette et te connaissant, je suis d'ailleurs très étonnée que tu n'as pas fait balader l'oeil aiguisé de Caldwell sur notre jolie leader... Razz

Enfin, je me retrouve en position d'attente pour la suite!! cheers

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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyJeu 3 Mai 2007 - 11:44

l'enfanteuse a écrit:
HA non, pas d'accord, sur ce chapitre je suis ultra-cool!!!
+ 1
On a un moment de sérénité pour les deux qui sont... sur le grill on va dire, et tu nous bouges un peu les autres. Ca fait plaisir de les voir à leur tour en action, à devoir gérer une crise qui les dépasse. C'est agréable aussi d'entendre parler de la cité en temps que "personnage", on aurait tendance à l'oublier dans une fic...

l'enfanteuse a écrit:
PS: pour Weir , je la laisse en nuisette?
Vouiiiiiii Grace
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyJeu 3 Mai 2007 - 12:44

Wouaaaaaaa un si long commentaire necessite un droit de réponse...ou un débat à temps égal? nerfs

Mara a écrit:
Chapitre V :
J'aurais bien voulu voir à quoi ça ressemblait au début, ton ramaniement a rendu le chapitre bien plus soft, en effet. Tout comme Skay, j'ai cependant du mal à comprendre l'attitude de John, même avec ces calmants dans les veines. L'attitude de Rodney, Elizabeth et Carson face à lui me paraît troublante aussi, mais cela est également du à mon interprétation personnelle des personnages. ^^
Bon, je ne vais pas revenir là dessus. Avant remaniement? J'ai juste ajouter le passage entre Weiret McKay. Pour ce qui est de l'interprétation des personnages, je pense que l'on a à peu près la même, c'est notre vision de la gestion psy de la crise qui est différente... Pas grave. Vous m'aimez toujours hein??? maaais maaais

Citation :
Mais je dois avouer qu'il y a un moment très très mignon que j'ai beaucoup aimé :
-Sarcastique.
-Agaçant.
-Le coeur sur la main.
-Tendrement attachant.»

** un ange passe **
Trop mignon hein.... Sora

Citation :
John encore victime d'une possession? Ca commence à faire beaucoup là.
Et ça vous met pas la puce à l'oreille?

Citation :
Un fic entière sur les répercussions psychologiques pour Shep en préparation? lol!
peut être une fic sur leur long, tres long séjour en maison de repos avec des tonnes d'infirmières sexy! Grace

Citation :
Je trouve aussi intéressant cette sorte de "vie" que tu insufles à Atlantis
Pour moi, Atlantis est un personnage à part entière. Sous peu, j'espère une fic de SA vision des choses (allo Ethor, tu es là?)

Citation :
Une solution scientifique ou seulement émotionnelle?
Ah non, non! Mon explication est tout ce qu'il y a de raisonné et de médicalement exploitable. Suis même super étonnée que personne n'ai encore trouvé comment cela fonctionne. Vous avez tout les éléments! Carson trouvera avant vous si ça continue! Bug

Citation :
je suis d'ailleurs très étonnée que tu n'as pas fait balader l'oeil aiguisé de Caldwell sur notre jolie leader... Razz
Je pense que Steven c'est fait une raison. Mas tu vois, insidieusement je les fait redevenir amis....... aarf


Citation :
Enfin, je me retrouve en position d'attente pour la suite!! cheers
Je connais un pouf confortable pour l'attente! :ronon:
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MessageSujet: Chapitre sept: petite explication...   Evan-escence - Page 2 EmptyMer 9 Mai 2007 - 23:12

Chapitre sept

Petite explication

Toutes ressemblances avec un état biologiquement vraisemblable seraient une pure coïncidence !



Le soleil se lève sur Atlantis. Quelques rayons s’arrachent à l’océan et chassent les ténèbres de la nuit. Les tours d’Atlantis se dessinent en contre-jour. La découpe est sublimée par un ciel transformé en palette de couleurs ocres et orangées.
Evan tend la main à John.
-« Viens !
-Où allons-nous ?
-C’est une surprise, tu verras.
-Non, je ne veux pas partir. Je veux rester ici, c’est paisible et ça fait si longtemps que je ne me suis sentis aussi bien. Je voudrais rester seul encore un peu, c’est possible ? »

Evan fait la grimace mais ne le montre pas. Plus Sheppard sera docile et plus se sera facile de l’emmener.
-« Viens, on va y aller tranquillement. Tu pourras encore admirer Atlantis. »
Avec douceur il redresse John qui se laisse guider sans broncher. Ensemble ils progressent le long de la jetée. Après quelques mètres, ils disparaissent tous deux.
Un léger vrombissement de l’air les accompagne.
Atlantis étend sa magnificence dans l’océan Lantien. Sur la jetée de métal, pas l’ombre d’une âme, si tant est qu’il y en ait jamais eu.



***




Un calme relatif est revenu dans la cité. A l’infirmerie, les blessés sont canalisés et sédatés. Tant qu’ils sont endormis, ils ne présentent aucun danger pour eux comme pour les autres. Plusieurs soldats fraîchement débarqués du Daedale montent la garde. Ils avaient imaginé affronter des aliens, des peuples hostiles, mais jamais ils ne se seraient attendus à se retrouver surveillant d’anciens amis attachés et drogués.
Qu’importe. L’ennemi est là, tapi en eux et prêt à surgir.

Depuis plusieurs heures le docteur Beckett travaille sur les échantillons sanguins. Tous présentent des anomalies qui sont étrangement sensées être incompatibles.
La première constatation du docteur Beckett est l’augmentation du fer circulant. Aucune explication logique à cela. Ensuite, certaines personnes intoxiquées présentaient un taux plus important d’érythropoïétine. S’agirait-il d’une ingestion volontaire d’EPO ou d’un processus inconnu déclenché au contact d’un élément iatrogène ?
Quelque soit les hypothèses formulées par Carson, aucune ne trouve grâce à ses yeux. En revanche, elles confirment un point important, la présence d’un facteur déclenchant puis d’une propagation de victime en victime, un peu selon le mode opératoire d’un virus. Plusieurs individus semblent être à l’origine du mal. Tous étaient endormis lorsqu’ils ont commencé à développer des troubles puis rapidement ont agressé leurs amis. Les plaies trouvées par Carson au niveau des paumes et du cou présentent également une substance d’origine inconnue dont les propriétés sont très intrigantes.
En effet, isolée, cette substance disparaît, comme dissoute par l’air. Maintenue dans du sang, elle entraîne une étrange réaction sur les globules rouges. Carson s’attendait à voire une cytolyse mais la cellule n’est pas à proprement parlée détruite. Elle est plutôt purgée puis réorganisée. Certains de ses composants sont comme attirés à l’extérieur, passant la membrane cellulaire sans l’endommager outre mesure. Ces globules ainsi épurés sont cytolysés alors que d’autres se gorgent des substances « volées », boostant artificiellement leur composition. Il semble que ce qui est ainsi transféré d’hématies en hématies soit les ions ferriques.
D’un côté il y a donc une substance, l’EPO, qui augmente le volume des globules rouges et de l’autre un produit inconnu qui les désorganisent. Les ions ferriques sont extrait de ces « supers globules », attirés comme des aimants dans la circulation puis pénètrent dans d’autres cellules sanguines. Ce qui étonne le plus le docteur Beckett est la faculté pour les particules ferriques de s’organiser en amas ionique avec une certaine logique et autonomie…comme si…



***




-« Colonel Caldwell, avez-vous retrouvé le major Lorne et le colonel Sheppard ?
-Non, mes hommes et tout ceux encore valides d’Atlantis ont passé la cité au peigne fin. Aucune trace de nos deux lascars, ni de quoique se soit d’étranger à Atlantis. Les scellées placées aux entrées des zones non encore explorées sont restées intactes.
-Mais alors où sont-ils ?Et que leur est-il arrivé ?
-Le docteur Beckett a confirmé la quarantaine jusqu’à nouvel ordre. D’après le docteur Novak il a peut-être une piste intéressante.
-Et Hermiod, il ne peut pas nous donner un coup de main ?
-Vous savez, les Asgards sont très…comment dire…fiers de leurs avancés technologiques qu’ils exhibent sans ménagement. Surtout Hermiod. Je crois qu’il n’apprécie guère son affectation auprès de terriens si primitifs.
-Oui, mais puisqu’il est là, il peut sans doute nous aider ?
-En fait, je pense qu’il faudrait lui envoyer McKay.
-McKay ? Mais il n’est pas médecin, il ne pourra rien y faire. Il est docteur en pleins de choses qu’il aime à répéter mais pas en médecine.
-Oui, je le sais parfaitement docteur Weir, mais le docteur McKay a une certaine prédisposition à titiller l’ego d’Hermiod, ce qui avouez-le, nous arrangerait bien.
-Ha, je vois oui… Bon, et bien, je vais arranger ça.»

Un appel du centre de contrôle interrompt leur discussion.
-« Docteur Weir, activation non-programmée de la porte des étoiles! »

Un vague bleue émerge de l’anneau, formant un vortex inattendu.

Le docteur Elisabeth Weir quitte précipitamment son bureau, suivi de près par le colonel Caldwell.
-« Levez le bouclier. Qui a composé notre adresse ?
-C’est Atlantis, enfin, je veux dire que c’est la cité qui a enclenché la porte et entrée les coordonnées de la planète.
-Quelle est-elle ? »

Le technicien est remplacé par le docteur McKay, toujours prompt à intervenir en cas de soucis d’ordre informatique. Il inspecte les données qui défilent sur son écran puis devient subitement très pale.
-« Elisabeth, vous n’allez pas le croire. »
Alors que le docteur Weir s’approche pour prendre connaissance de la destination du vortex, un bruit caractéristique signe l’utilisation de la porte. Aussitôt celle-ci s’éteint, plongeant le centre de contrôle dans un curieux état d’expectative.

Elisabeth fixe l’anneau sans vie, oubliant McKay et sa pâleur qui ne cesse de s’accentuer.
-« Que c’est-il passé ? »
Rodney quitte son ordinateur pour la rejoindre sur la passerelle.
-« Je crains que notre ennemi n’ait franchi la porte.
-Comment ? Il serait invisible ?
-Franchement Elisabeth, ça ne m’étonnerait pas mais malheureusement je crois que c’est pire, bien pire…
-Bon sang ! Expliquez-vous Rodney.
-Regardez l’adresse Elisabeth. Si mes soupçons sont fondés, il y a fort à parier que notre adversaire a rejoint son antre en emportant avec elle ses hôtes ou ses proies, cela reste à définir.
-De quoi parlez-vous ?
-Pas de quoi Elisabeth, de qui ! Je pense que le colonel Sheppard et le major Lorne ont quitté Atlantis. Vérifiez, je suis certain qu’il manque un jumper. Rien de plus simple pour nos deux amis que de s’emparez discrètement d’un vaisseau et de se balader en mode furtif. C’est quelque chose que nous avons déjà fait au SGC, rappelez-vous. Quoique là, on essayait d’entrer pas de sortir, mais bon…
-Montrez-moi la destination de Sheppard et Lorne. »

Si le docteur McKay semblait pâle, ce qui en soit n’a rien de bien nouveau, la couleur du docteur Weir, en comparaison, est plus proche de l’ectoplasme. Elisabeth manque de perdre l’équilibre mais se rattrape à la rambarde de sécurité sans trop laisser paraître son trouble.
Le colonel Caldwell qui n’était pas bien loin a quand à lui parfaitement vu la stupeur naître sur le visage d’Elisabeth. Il s’approche mais se contente d’écouter le docteur Weir sans intervenir.
-« Ce n’est pas possible Rodney. Cela ne va pas recommencer ? »



***




Le jumper pénètre la cité par le plafond ouvert sur le ciel Lantien. Dans la tourmente de ces dernières heures, les esprits se sont tournés vers l’intérieur, oubliant ce qui se tramait dehors. Il se glisse sans difficulté jusquà la porte puis s’immobilise quelques instants devant l’horizon des évènements. Personne ne semble se douter de leur présence. Sheppard est scotché devant la vague bleue, l’admirant avec des yeux d’enfant.
-« Que c’est beau ! Waaaaaaaou. Est-ce que c’est vivant ? »

Lorne le regarde un peu amusé, partageant avec son ami la vision qui avait été la sienne plusieurs années auparavant. Un regard de connivence entre les deux humains. Un échange visuel porteur de bien plus qu’il n’y paraît.
Comme attiré par un aimant, John quitte le vortex des yeux pour se fondre dans ceux du major. Une attraction hypnotique, faussement accueillante, qui finalement plonge le colonel dans une attitude de replis et de crainte.

Si l’entité n’en avait pas encore pris conscience, alors que la béatitude onirique est brutalement rompue, elle réalise que l’homme dont elle dispose à sa guise, caresse la liberté de sa présence. Un rien suffirait à lui redonner tous les moyens dont il a besoin pour reprendre possession de son propre corps.
Ces humains sont vraiment extrêmement curieux. Fragile et facilement manipulable, physiquement assez simple et primaire mais psychiquement…c’est une autre paire de manche !
Le major Lorne a cédé relativement facilement. Quoiqu’en réalité sa lutte n’a jamais vraiment cessée. Mais l’entité en a fait une quantité insignifiante, quelques brindilles sur lesquelles il n’a pas de pouvoir d’action, quelques refuges pour l’être possédé. Non seulement le Dieu en a cure, mais en plus il trouvait cela plutôt gratifiant et jouissif. Grave erreur ? Aurait-il sous estimé le terrien ? Après avoir pris le contrôle informatique de la cité et celui bien plus agréable de ses membres, l’entité se rend compte qu’elle a trop négligé Lorne et son désir de survie.
Il est partout.
Normal, puisque c’est son corps et son esprit. Sauf qu’il est vraiment partout, infiniment petit, à peine décelable, mais effleurant Dieu de toute sa présence. Une aura incroyablement lumineuse.
Dans un premier temps, l’entité a fait fi de cette sensation pas plus intense qu’un fourmillement. Mais maintenant que le jumper s’apprête à quitter la cité, le Dieu sent la révolte et la crainte qui booste l’être emprisonné.
L’espace d’une seconde, Dieu a peur.
Et si l’homme refaisait surface et le chassait ? Non, cela est impossible. Il fait partie intégrante de son être et lui est nécessaire aussi sûrement que le sang qui transporte l’oxygène vital.
Oui mais…
Dieu se reprend. Les yeux de Lorne s’illuminent et il se redresse, hautain, sur de lui.
-« Assez tergiversé, on y va ! »
Si Lorne avait daigné garder un œil sur Sheppard il aurait vu une petite lumière s’allumer quelque part, loin, très loin dans son regard. Une petite étincelle, comme une réminiscence de ce qu’il est. Une petite lumière pas si loin finalement !



***




Le docteur Beckett est si accaparé par ses recherches qu’il n’entend pas Elisabeth entrer dans l’infirmerie.
-« Docteur Beckett ?
-Elisabeth ! Entrez. J’ai peut-être du nouveau ? Je pense que Rodney avait raison en comparant le virus à une intelligence artificielle.
-Des nanites, encore ?
-Non, non, pas du tout. Ne vous moquez pas Elisabeth, mais je pense que l’on a à faire à une entité constituée d’ions ferriques. Elle contamine ses hôtes en se propageant dans le système sanguin.
-J’ai peur de ne pas vous suivre Carson.
-En réalité Elisabeth, je crains d’avoir du mal à me suivre moi-même. J’ai examiné tous les échantillons sanguins et ma conclusion est qu’ils comportent une substance qui interagit sur les ions ferriques.
-Il provient d’où ce fer ?
-70% est synthétisé par le foie puis stocké dans les hépatocytes avant de…
-Carson ! On dirait rodney. Parlez-moi Hébreux, Ancien ou Javanais si cela vous chante, mais là, je ne comprends rien !
-En gros je pense que l’ennemi dont parlait Rodney est une entité alien minérale qui utilise les ions ferriques comme support. Ne me demandez pas comment elle pense et agit, je n’en sais rien du tout, mais le fait est là. Les patients présentent tous des augmentations du fer circulant dans des zones bien délimitées, ce qui sous-entendant une certaine intelligence. Il y a d’autres troubles sanguins associés dont certains pourraient être dangereux, voir mortels.
-Pouvons nous faire quelque chose ?
-A vrai dire, je n’en suis pas certain. J’ai bien des idées, mais il y a encore des substances iatrogènes que je n’arrive pas à analyser.
-Je vais m’arranger pour qu’Hermiod vous donne un coup de pouce.
-Ils ont des pouces les Asgards ?
-…
-Je plaisantais Elisabeth.
-Ha ha ha… »

Elisabeth tente un sourire. Echec cuisant. En face d’elle, Carson exprime également ses inquiétudes par des traits enfoncés et crispés. Ce ne sont pas ses attendrissantes tentatives d’humour qui effaceront les heures d’angoisse passées et à venir.
-« On a des nouvelles de Sheppard et Lorne ?
-Il semblerait qu’ils soient partis en jumper… »

Le docteur Weir semble soudain comme illuminé par une vision divine.
-« Docteur Beckett, si nos amis sont parti en emportant avec eux l’entité à l’origine de tout ce chaos, est-il possible que les particules ioniques se désorganisent et libèrent l’emprise qu’elles ont sur nos hommes ?
-Je ne le pense pas. J’ai l’impression qu’elles sont autonomes, sans lien direct d’un individu à l’autre. On rejoint encore une fois la notion de virus, informatique cette fois. Je pense que l’unité d’origine a programmé ses « enfants » pour agir d’une façon prédéfinie. L’idée étant de tous nous détruire, ou plus probablement, de préparer le terrain pour une attaque de plus grande envergure. Par contre, je ne comprends pas pourquoi sauver ceux ayant le gène. Nous sommes au contraire les plus aptes à nous défendre avec la cité et la technologie des Anciens.
-Oui, mais une fois sous contrôle, vous êtes des hôtes de choix. D’ailleurs, je ne m’explique pas bien pourquoi le virus ou l’entité, bref l’ennemi ne préserve pas ceux ayant subit la génothérapie. Serait-il possible qu’il y ait quelque chose dans le traitement qui leurs soit nuisible ?
-C’est une des pistes à explorer.
-Préparez tous votre matériel et vos échantillons. Je contacte le colonel Caldwell pour que l’on vous téléporte sur le Daedale. Débrouillez-vous avec McKay et Hermiod, que ce soit génétique, scientifique, informatique, qu’importe, trouvez-moi une solution et vite. »

Le docteur Carson voit parfaitement le visage d’Elisabeth se décomposer au fur et à mesure de sa diatribe.
-« Elisabeth, vous ne me dites pas tout. Qu’y a t il ?
-Vous avez parlé d’une attaque de plus grande envergure…hors je crains de savoir où l’ennemi est parti chercher du renfort, et cela ne présage que du mauvais.
-Où sont-ils allés docteur Weir. »

Elisabeth se contente d’un regard effrayé. Bizarrement, étrangement, cela suffit. Comme s’il s’y attendait, comme si la réponse était là, sur le bout de sa langue, Carson a su…et maintenant il a peur, vraiment peur !



@ suivre, chapitre huit: une vieille connaissance


Dernière édition par le Mer 16 Mai 2007 - 18:06, édité 3 fois
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Sapho
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyMer 9 Mai 2007 - 23:34

Dans cette fic tu réinventes vraiment la définition de suspence ! J'ai adoré ce chapitre.

D'abord pour les mêmes raisons que le précédents : tu sais vraiment faire vivre tous les personnages, un par un, et Weir, Caldwell, Beckett et McKay méritent de profiter de ton attention. C'est tellement... eux ! Dans leur force comme dans leur faiblesses...
Ensuite parce qu'un peu de science ne fait pas de mal, fut-elle fictive hi hi
Enfin parce qu'on sent la catastrophe qui arrive... :203:

Bravo. Que dire de plus ?
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptySam 12 Mai 2007 - 13:24

Une excellente suite, dans laquelle les choses se précisent... Plus d'action, le déroulement de l'histoire s'accélère et se complique... J'ai hâte de voir ce que ça va donner. farao Peut-être ne serait-il pas inutile de préciser (mais là, c'est juste un avis perso) que le système de détection des formes de vie de la Cité est innopérant ? Car avec lui, retrouver Sheppard et Lorne serait enfantin...

Malgré tout, j'ai pu relever quelques incohérences...

Tout d'abord, je te conseille de virer le technicien en charge de la porte des étoiles. La phrase consacré n'est pas « Docteur Weir, la porte enclenche des chevrons ! » (hi hi) mais "Activation extérieure non-programmée de la porte des étoiles", ou, dans le cas présent, "Activation non-programmée de la porte des étoiles".

Il est impensable que Weir ordonne de ne pas activer le bouclier avant de savoir que le vortex est sortant. Si ce n'était pas le cas, cela pourrait être dramatique : imagine qu'il s'agisse des Genii envoyant une bombe atomique vers la Cité ? La plupart du temps, le bouclier est activé avant même l'ouverture du vortex.

Pour que le Jumper puisse passer la porte, il faut ouvrir la trappe dans le plafond de la salle d'embarquement, ce qui ne passe pas innaperçut. De plus, pour effectuer cette manoeuvre, on ne sort pas dans le ciel Lantien ; le hangard à Jumper donne directement, via cette trappe, sur la porte des étoiles.

L'ordinateur garde toujours une trace de ce qui à passé la porte, et est donc en mesure d'en déterminer la nature (a moins bien sur que ton virus informatique n'ai perturbé ce système, ce qui est très plausible.)

Citation :
-Des nano virus, encore ?
Je pense que tu faisais plutôt référence à des nanorobots, non ?


Voila, je crois bien que c'est tout... J'attends la suite avec impatience !

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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptySam 12 Mai 2007 - 15:58

Skay-39 a écrit:
Activation extérieure non-programmée de la porte des étoiles", ou, dans le cas présent, "Activation non-programmée de la porte des étoiles".
merci parce que je cherchait la formule consacrée (ça m'apprendras aussi à écrire la nuit!) et je n'arrivais pas à m'en souvenir... honte à moi! je corrigerai à l'occasion.

Citation :
Il est impensable que Weir ordonne de ne pas activer le bouclier
bon, alors là, c'est une tournure de phrase. pour moi lever le bouclier c'est l'enlever donc dans mon esprit, elle dit justement de ne pas le désactiver.---> après vérification dans les zodes, il s'avère que tu as raison. j ne dirais pas comme toujours car heureusement pour moi, ce n'est pas toujours le cas! donc je change merci Skay
Citation :
il faut ouvrir la trappe dans le plafond de la salle d'embarquement, ce qui ne passe pas innaperçut.
c'est pour cela que j'ai préciser que les humains avaient vraiment la tête ailleurs...
Citation :
De plus, pour effectuer cette manoeuvre, on ne sort pas dans le ciel Lantien ; le hangard à Jumper donne directement, via cette trappe, sur la porte des étoiles.
moua tu as raison...mais j'aime l'idée du ciel ouvert sur le centre d'Atlantis...alors je garde peuh

bon, pour tout le reste:
1)l'informatique d'Atlantis est relativemnt perturbé
2)je fais ce que je veux :209: mrgreen


Dernière édition par le Mar 15 Mai 2007 - 17:35, édité 1 fois
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Skay-39
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptySam 12 Mai 2007 - 21:45

l'enfanteuse a écrit:
Citation :
De plus, pour effectuer cette manoeuvre, on ne sort pas dans le ciel Lantien ; le hangard à Jumper donne directement, via cette trappe, sur la porte des étoiles.
moua tu as raison...mais j'aime l'idée du ciel ouvert sur le centre d'Atlantis...alors je garde peuh
Quuuuoooooiii ? Maaaaaais heu ! Tu peux pas faire ça ! Tu peux pas changer l'agencement d'Atlatis ! Personne peut faire ça ! C'est pas bien ! :ronon: maaais

Je m'en fous ! Je vais le dire à Ethor ! :wraith:

Non, enfin, tu fais comme tu veux... Mis c'esttout de même une sacré décison... Es-tu sur de ne pas le regretter ? Parce que si tu fais ça, ta fic basculera irrémédiablement dans une dimension alternative, du moins dans mon esprit... farao

Sinon, qu'en est-il de cette histoire de nanovirus ?

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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptySam 12 Mai 2007 - 23:56

Skay-39 a écrit:
Parce que si tu fais ça, ta fic basculera irrémédiablement dans une dimension alternative, du moins dans mon esprit... farao
ben tu sais, suis triste de te l'annoncer comme ça mais je craisn que mes fics (et moi-même) ayons irrémédiablement basculé du côté obscure. maaais maaais maaais maaais

Bon, plus sérieusement, pour cette incohérence comme pour le reste, c'est du 100% ma faute. Cela m'apprendra à courir plusieur lièvres en même temps (c'est une expression hein! Embarassed )....Evan-escence, ma parodie et mes textes et chansons pour le mariages de me vieux....bouh mes neuroes fatigués ont un peu baclé les détails techniques....snif, la prochaine fois, je te fais faire une bêta-lecture des partie technique. Wink

me pardonnes-tu? Pleeeease, ne me dénonce pas à Ethor, il va encore me retirer quelques années de jeunesse et beauté (vu ce qu'il m'en reste <- qui a écrit ça?!)
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyDim 13 Mai 2007 - 12:22

Quoi??Je me barre quelques semaines et tu en profites pour pondre de nouvelles fics dans mon dos?!Je suis déçue vraiment...(tu aurais pu recourir à la telepathie ,étant donné que mon internet était bousillé(je vous épargne les détails)peuh )^^

Bon bah je vais sortir la phrase habituelle:où va tu chercher tout ça?C'est toujours aussi haletant,toujours aussi bien, et une petite remarque....tu n'est pas en train de glisser vers le shweir ma petite gnanfanteuse? :203: (il fallait que je la sorte,ça fait trop longtemps que j'ai pas pu t'embêter avec ça )
Sinon on voit bien ici les surprises que nous reserve ton esprit ...pour le moins sadique very happy
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyDim 13 Mai 2007 - 12:26

Atlantrice a écrit:
tu n'est pas en train de glisser vers le shweir ma petite gnanfanteuse? :203:
:209: :209: :209:
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MessageSujet: chapitre huit: une vieille connaissance   Evan-escence - Page 2 EmptyMer 16 Mai 2007 - 2:57

l'enfanteuse, toute rusée a obligé (sous la torture :209: ) Skay à faire une bête lecture afin d'eviter les incohérences qui me valent ses foudres. maaais
Une relecture pour les fautes oubliées par Skay et moi et op, v'là le chapitre tout neuf...court mais bon, j'espère. ange


Chapitre huit


Une vieille connaissance




-« Non, je ne vois vraiment pas pourquoi ! Ho, ça va, ne me regardez pas comme ça avec vos yeux comme des soucoupes ! Si ça perturbe Novak, moi ça me laisse de marbre !
-Heu…docteur McKay, vous devriez peut-être vous calmer un peu. Hermiod est assez susceptible et…
-Et rien du tout docteur Novak ! Je ne vais quand même pas le laisser étudier tout seul les données sous prétexte que je suis un être primitif et arrogant. D’ailleurs, je ne vois pas en quoi mon arrogance interfère dans la qualité de mes déductions ? »

Une main se pose sur l’épaule du docteur McKay.
-« Quoi en-co-re ?! Oups, désolé Carson. J’ai un peu les nerfs à vif ! »
Un chuchotement entre deux hoquets.
-« Un peu ? »
Carson sourit.
-« Qu’est-ce qui se passe Rodney ? »
Le scientifique fait sa plus pitoyable grimace puis se tourne vers Hermiod.
-« Monsieur je-suis-un-génie pense pouvoir trouver tout seul la solution et ne veux pas de notre aide.
-Tiens donc, et ça ne vous rappelle personne ?
-Je… Il est hors de question que je reste là à vous regarder travailler sans agir. »

La voix enrouée du Asgard prend aussitôt la suite, laissant Rodney au bord d’une crise d’apoplexie. Furieux, le scientifique quitte la salle.
Carson étonné se tourne vers le docteur Novak.
-« Qu’a-t-il dit ?
-Hoc !… Le docteur McKay veut se rendre utile alors…hoc…Hermiod lui a suggéré de préparer le café. »

Le docteur Beckett regarde le Asgard avec curiosité. Ce dernier penche légèrement sa tête de côté, fait clignoter deux fois ses yeux globuleux puis marmonne quelques mots asgards avant de tourner le dos aux terriens.
Carson s’en détourne également pour susurrer quelques mots aux oreilles du docteur Novak, espérant bien naïvement ne pas être entendu de l’alien.
-« On m’avait dit qu’Hermiod avait aussi mauvais caractère que Rodney mais franchement je ne croyais pas cela possible !
-Je plaisantais docteur Beckett, Hermiod n’aime pas le café ! »




***




Le soleil éblouit tout l’habitacle du jumper. Sheppard fronce les yeux pour se protéger de la luminosité.
-« Où sommes-nous ? »
Sa voix, ainsi que son attitude prouve qu’il a repris un certain ascendant sur lui-même. L’entité par le biais du major Lorne fait mine de ne pas s’en rendre compte mais elle est pleinement consciente de son pouvoir sur autrui. En l’occurrence, elle ne perçoit quasiment plus les sensations du colonel Sheppard et sent bien qu’elle ne peut plus interférer dans sa façon de raisonner. Il faut agir vite.
Ses gestes sont lents pour ne pas montrer la moindre agressivité qui pourrait faire basculer le docile John dans une attitude défensive. Sheppard a un léger mouvement de recul lorsque Lorne s’approche de lui, mais sa conscience du danger s’arrête là.
Du moins pour le moment.

-« Nous allons sortir, je suis sur que tu reconnaîtras l’endroit lorsque l’on sera dehors. »
Le major Lorne tend un bras secourable au colonel Sheppard pour l’aider à se relever. Grossière erreur de débutant. John lève ses mains qui se retrouvent aussitôt entravés par un fin cordon en plastique.
Surprit Sheppard regarde d’abord ses poignets, bêtement, comme s’il tardait à imprimer dans son esprit les conséquences d’une telle emprise, puis il fixe intensément le major. Son regard se fait braise et avec la colère qui monte resurgit les souvenirs et la conscience de soi.
Prudent, Lorne a fixé les menottes à une sorte de câble métallique de bonne longueur, comme une laisse qui lui permet de garder son prisonnier à porté d’action. Encore un peu hébété, John tarde à suivre le mouvement et la tension du câble le ramène violemment à la réalité. Propulsé en avant, il commence une pénible marche sur un haut plateau peu ombragé.

John Sheppard fait quelques pas sans broncher, suivant docilement celui qu’il considère comme un ami. Lorne quand à lui avance avec entrain, sans se soucier de ses plaies qui doivent souffrir du soleil et de la chaleur intense de cette matinée. Lorne est radieux, ou du moins, l’entité, Dieu l’est. Dans quelques heures il trouvera enfin le chaînon manquant pour devenir maître de tous les univers, celui-ci et ceux qui sont sur d’autres plans d’existence. D’ici peu, les Anciens auront du souci à se faire !



***



-« Rodney ? Je ne vous attendais pas de si tôt dans la cité.
-Moi non plus Elisabeth, mais je suis persona non grata sur le Daedale.
-Vous exagérez sûrement.
-Ha non, Elisabeth, je n’exagère pas du tout. Même Carson trouve que j’émets de mauvaises ondes. Enfin, Carson et Hermiod ont analysé le fonctionnement de la substance alienne…ils sont contents. Quant à moi, je retourne à la base de données pour essayer de trouver le satané code d’accès.
-Très bien Rodney. »

Elisabeth quitte McKay des yeux pour retourner à ses occupations de chef. McKay quant à lui ne la lâche pas du regard. Un regard fulminant.
-« Et c’est tout ? Vous avez rien d’autre à me dire ?
-Quoi ?
-Du style…préparez vous, une équipe part sur le champ secourir le colonel Sheppard et le major Lorne !
-Je me demandais aussi quand est-ce que vous alliez aborder ce sujet. Ecoutez Rodney, je souhaite autant que vous, retrouver John et Evan en bonne santé mais… et d’une, je n’enverrais aucune équipe affronter cette chose sans savoir comment la combattre et de deux… »

Les épaules d’Elisabeth s’affaissent brutalement et elle laisse enfin son vrai visage, celui qui est exténué, prendre le dessus.
-« En fait, le colonel Caldwell a déjà tenté d’y envoyer une équipe…attendez avant de vous mettre en rogne Rodney… ce n’était pas mon idée, mais il voulait agir de suite, sans attendre d’en savoir davantage. D’une certaine façon, il avait raison, rien ne nous assure qu’ils ne vont pas reprendre la porte pour une destination inconnue. Mais de toute façon, cela s’est terminé avant même de commencer.
-Comment cela ?
-Nous n’avons pas réussit a entrer les coordonnées de la porte.
-Comment cela ?
-Et bien la porte ne s’est pas activée.
-Comment cela ?
-Quoi comment cela ?! Elle est restée close. « Votre correspondant est momentanément occupé, veuillez recomposer cette adresse ultérieurement. » Visiblement notre ennemi maîtrise parfaitement l’art de bloquer une porte.
-Evidement, elle a eu accès aux dossiers des Anciens, ne l’oublions pas ! Donc il est impératif que l’on reprenne le contrôle total d’Atlantis. Qu’est-ce qui ne marche plus, à part la porte ?
-En fait, je n’en sais rien.
-Comment cela ?
-Rodney ! Je ne sais pas parce que tout fonctionne normalement et subitement une donnée disparaît ou une action nous est interdite.
-Oui, c’est bien le principe de l’I.A, nous enquiquiner au maximum en anticipant les actions qui pourraient nuire à son concepteur. Visiblement l’alien qui s’est emparé de Lorne ne veut pas détruire la cité. Vous pouvez être certain qu’elle va revenir. »




***




Le colonel Sheppard marche lentement derrière le major Lorne. Malgré ce que lui a annoncé Evan, il ne reconnaît absolument pas ce monde.
-« Je ne sais pas où nous sommes, ni pourquoi nous y sommes. Qui êtes-vous ? »
Lorne le regarde amusé.
-« Je suis Evan, voyons. Evan Lorne. Major sur Atlantis.
-Je ne parle pas du major Lorne. Je voudrais savoir qui est celui qui a pris possession de son corps. »

Lorne s’arrête, séparé de Sheppard par la longueur du câble, soit moins de deux mètres. Ses yeux s’illuminent et sa voix devient caverneuse et enrouée.
-« Je suis le Divin, votre nouveau Dieu et bientôt celui de tout l’univers ! »
Sheppard fait une moue qu’il aimerait plus décontractée.
-« Super, encore un mégalo !
-Ne faites pas semblant de ne pas vous souciez des autres colonel. N’oubliez pas que j’ai été dans votre corps. Lorsque le major Lorne est venu se poser sur le caillou où les Lantiens nous avaient bannis, j’ai senti un vent de renouveau, un espoir de reconquête.
J’ai une notion toute relative du temps et j’avoue que je ne m’attendais pas à découvrir votre peuple et l’absence des Lantiens. Mais qu’importe quelques millénaires de perdu. Je suis de retour ! Imaginez ma surprise en découvrant ce que renfermait la base de donnée de la cité…que de technologie misent à ma disposition.
-Et que comptez-vous faire ?
-D’abord trouver ici le moyen d’accéder aux Lantiens. Ensuite, lorsque nous retournerons sur Atlantis tous les membres de votre expédition excepté ceux ayant naturellement le gène des anciens, seront morts.
-Qu’importe la génothérapie ? Sans ceux qui possèdent le gène, vous ne pouvez pas utiliser toutes ces fameuses merveilles.
-Vous êtes naïf John Sheppard ! Qu’importe le gène. Vous, Lorne et un ou deux suffisent amplement. Quand à utiliser Atlantis…mais dès mon retour ce joujou s’envolera vers d’autres horizons. Je peux créer la matière et l’énergie nécessaire pour vos ZPM et je contrôle le réseau informatique de la cité. Quelques mains me seront utile, pas plus.
Non, colonel Sheppard, ce que je recherche, ce n’est pas le gène qui est en vous. Vous êtes les descendants de ceux qui nous ont détruit. Vous détruire, vous, sera une douce vengeance…et peut-être que vos aïeux auront pitié et se manifesteront.
-Tous les terriens descendent des Anciens. Quand à leur intervention, vous vous fourrez carrément le doigt dans l’œil !
-Là encore, vous vous sous-estimez. Les Anciens n’interviennent pas certes, mais ils observent. Par la présence du gène vous êtes plus proche d’eux que vos congénères. Et c’est grâce à vous, leur descendance, leurs enfants que nous allons les détruire. Il n’existe pas plus jubilatoire que de faire tuer un père par son propre fils. »

L’entité à travers Lorne, regarde ses mains puis rit à gorge déployée. Un rire guttural, effrayant.
-«Si, peut-être faire mourir une femme de la main de celui qui l’aime. »

Quelque part ce qu’il reste d’Evan se recroqueville sur sa souffrance.

Sheppard n’est pas sur d’avoir tout saisit mais la puissance de l’entité semble phénoménale. John examine autour de lui, mais rien à faire, il ne reconnaît pas l’endroit. Pourtant, au creux de son estomac, une boule est en train de se nouer. Un sentiment d’urgence et de stress. De ces instincts qui vous alertent quand une catastrophe est en marche.
-« Qui venons-nous chercher ? »
Comme s’il n’avait pas vraiment envie d’entendre la réponse, à moins que se soit pour mettre de la distance entre lui et la réponse, Sheppard traînent les pieds et ralenti la marche.
Lorne n’est pas dupe du stratagème et donne un violent coup à la bride, propulsant Sheppard à ses pieds. Vraiment cette entité décuple les forces mais pas pour en faire un meilleur usage !
-« Je peux posséder vos corps et vos esprits par le biais du fer qui est en vous. Je suis capable de créer ce que je veux tant que cela contient un minimum de minéraux. Je peux générer l’énergie et l’électricité, mais je suis incapable d’être entièrement immatériel.
Alors que nous étions cloîtrés sur notre rocher, riche en minéraux, merci les Lantiens pour cette charité, certains des nôtres ont réussit à évoluer pour briser leurs entraves. Ils ont…comment diriez vous ? Ha ! Quelle ironie ! Ils ont évolué ! C’est l’un d’eux que je suis venu chercher. »


Immatériel.
Voila peut-être le mot qui comme un code secret déclenche les souvenirs de Sheppard. Des souvenirs très désagréables, de ceux que l’on range dans la case « à oublier absolument » !
Sans s’en rendre compte le militaire se met à trembler. Son corps incontrôlable exprime ce que son esprit refuse. La peur.
-« Ha non, c’est hors de question. Je ne vous suivrais pas là-bas !
-Vous n’avez guère le choix colonel ! »

Le dernier mot accentué paraît s’enrailler dans la gorge de Lorne. Depuis leur arrivée sur la planète que Sheppard identifie maintenant parfaitement, Evan n’existe plus vraiment et l’entité n’hésite plus à se montrer sous son vrai jour. Arrogant, compulsif et brutal.
A l’image de l’enfant qui s’accroche à sa couette pour ne pas sortir du lit, le colonel s’agrippe à l’herbe haute et verdoyante.
-« C’est hors de question ! »
Sur ces mots, John Sheppard prend complètement l’entité à contre-pied, passant de l’accablement, blotti dans l’herbe, à l’attaque purement et simplement. D’un bond, John se jette sur le major Lorne et lui assène quelques bons coups bien placés. Ses deux poings liés en une arme peu maniable mais redoutable. Si l’entité décuple les forces de l’humain, elle ne peut totalement annihiler sa souffrance physique.
Le cri du Dieu est terriblement strident et déclenche aussitôt la chair de poule tant sur la peau de John que sur celle d’Evan lui-même.
Ne se laissant pas pour autant distraire, Sheppard poursuit sa bagarre, bien décidé à en finir ici et surtout pas là-ba !
-« John…arrête s’il te plais ! »
La voix est celle d’Evan. La lumière dans les yeux a disparu et le corps du major se laisse labourer de coups sans en rendre un seul. Surpris Sheppard retient ses poings en l’air.
Une seconde.
Une seconde de trop !
Reprenant son rire sadique, celui de l’enfant heureux de sa ruse, l’entité attrape fermement le câble le liant à Sheppard et induit psychiquement une impulsion électrique. Celle-ci se répercute aussitôt aux poignets du malheureux prisonnier puis à tout son corps.
Si cela n’était pas encore évidant, cela le devient maintenant. Quoiqu’il fasse c’est dans sa tombe que cela se finira.

Quelques centaines de mètres en aval. Une autre entité a senti leur présence et elle en jubile d’avance.
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MessageSujet: Re: Evan-escence   Evan-escence - Page 2 EmptyMer 16 Mai 2007 - 14:28

l'enfanteuse a écrit:
« Je ne vais quand même pas le laisser étudier tout seul les données sous prétexte que je suis un être primitif et arrogant. D’ailleurs, je ne vois pas en quoi mon arrogance interfère dans la qualité de mes déductions ? »
lol! hi hi hi hi hi hi

Un très bon chapitre, et je dois dire pour être tout à fait honnête que je n'ai trouvé aucune incohérence à corriger lorsque tu me l'a fait lire. farao

...

Par contre j'en ai trouvé une autre dans un chapitre précédent - les nanites, tu te souviens ?

Alors, certaines questions trouvent leur réponse, la raison pour laquelle l'Entité épargne les possésseurs du gène notemment - plus simple qu'on ne le pensait, en fin de compte. D'ailleurs, je ne pense pas que les Elevés se soucient davantage de ces derniers que des autres humains, mais de toute façon, l'important c'est que l'Entité le pense, elle.

J'ai hate d'en apprendre davanatge sur le conflit qui opposa la race de cette dernière aux Lantiens.

Bref, vite-vite la suite ! bounce

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