Voilà donc ma Fiction: Cocytus. Elle raconte l'histoire de la survie de John Sheppard, Daniel Jackson et Samantha Carter (Drôle de mélange, vous dîtes-vous!), propulsés sur un monde évolué mais décadent et abandonné de toute trace de vie intelligente. En parallèle, vous aurez plusieurs autres histoires qui auront un lien direct avec la suite, ou sinon, apporteront des éléments aidant à la compréhension. Je propose dans cette fic de répondre à quelques questions laissées en plan par la série, mais dont je ne parlerai pas ici pour ne pas spoiler mon propre travail
Présentation faîte, je tiens quand même à préciser un léger détail... Il s'agît là de ma première fanfiction, donc ne soyez pas avare sur les commentaires, autant positifs que négatifs. Il faut m'aider à m'améliorer
Sur ce, bonne lecture! (Attention toute fois: très léger Spoiler sur la finale d'Atlantis. Se situe après la Saison 5.)
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Cocytus
Prologue - Quelques mois plus tards C'est un coup de téléphone bien matinal qui tira John d'un sommeil dont il aurait eu grandement besoin. Sans entrer dans les détails, disons seulement que la soirée précédente avait été très arrosée, mais surtout, très mouvementée. Les souvenirs lui revenaient par intervalles de quelques secondes, laissant quand même de grands blancs entre différents moments forts de la fête.
C'est à la cinquième plainte de son téléphone ( qui souhaitait, probablement autant que notre militaire profiter des dernières heures de noirceur avant le lever du soleil ) que John tendit une main tremblante vers le combiné et le porta à son oreille. Son cerveau, tellement ramolli qu'il était probablement en train de lui dégouliner le long des oreilles, se remit en marche et des étincelles commencèrent à s'enflammer dans sa tête. Le conscient de John se lança dans une tentative de salutation téléphonique du mieux que son esprit détruit par les ravages de la guerre festive de la veille pouvait le faire. L'entreprise se solda par un lamentable échec et « Aaeugh » fut le résultat de cette vaine tentative. La personne au bout du fil resta silencieuse quelques secondes, probablement inquiète que son interlocuteur soit en train de fondre sur place, puis sembla prendre de l'assurance quant à l'identité du cadavre qu'était présentement John Sheppard. Néanmoins, elle resta prudente et posa tout de même la question.
- Lieutenant-Colonel John Sheppard?, demanda une voix masculine.
- Mort et enterré, rappelez plus tard.
- Major Paul Davis, reprit la voix. C'est important, Colonel.
La conscience commença à regagner le corps de John qui se découvrit assez de muscle pour s'asseoir au bord de son lit. Dos à la fenêtre, évidemment. Il n'avait visiblement pas eu l'intelligence de fermer les rideaux la veille et maintenant, il en payait le prix: le soleil semblait prendre un plaisir malin à lui crever les yeux à grand coup de rayon solaire. Penché en avant, les yeux fermés, une main se tâtant le visage pour être sûr qu'il était toujours là et l'autre qui tenait le combiné soudé contre son oreille droite, les premières pensées retrouvèrent le chemin de son esprit. La machine en ruine qu'était le corps de John Sheppard en ce matin de Juin se remettait lentement en marche.
- Désolé Major, se reprit-il. Qu'est-ce qu'il y a?
- Je vous appelle du Pentagone, Colonel. Il s'agît d'une affaire de sécurité… plus que nationale. Vous comprendrez qu'il m'est impossible d'en dire plus pour le moment.
- Je comprends. Quand est-ce que mon taxi passe me prendre?, demanda John, dont les méninges tournaient maintenant de plus en plus vite.
- Il est déjà au pied de votre appartement. Vous partez pour Atlantis quand vous serez prêt, mon Colonel.
Sans prendre la peine de remercier ou de saluer le bon Major qui le réveillait de si bonne heure, John remit le combiné à sa place sur sa table de chevet et tenta sans autre préparation de se mettre debout sur ses deux pieds. La soudaine prise d'altitude de sa boîte crânienne lui donna un léger tournis, mais pas assez pour qu'il ne puisse pas se rendre jusqu'à sa salle de bain pour prendre sa brosse à dent. Pendant qu'il se brossait les dents, il enfila un blue-jean ainsi qu'un T-Shirt blanc et jeta un coup d'oeil par la fenêtre. Il agrippa sa veste en cuir et en moins de deux, il était dans l'ascenseur qui reliait son loft de l'avant-dernier étage d'un building de Manhattan jusqu'au monde des mortels, loin, très loin tout en bas.
Après l'amerrissage en plein San Francisco de la mythique cité d'Atlantis dans
Enemy At The Gate, nos équipes SG préférées se sont éparpillées aux quatre coins du globe et même, dans certains cas, de la galaxie. Je ne prendrai pas le temps de vous décrire chacune des situations fatalement importantes dans lesquelles nos héros se sont retrouvés impliqués durant les quelques mois séparant cette fiction de la grande finale de
Stargate Atlantis, car cela serait beaucoup trop long et probablement inutile à l'avancement du scénario, mais vous préciserai quand même quelques détails essentiels. Atlantis a été transportée vers son site d'origine, en Antarctique. Le responsable de la base n'est nul autre que Richard Woolsey, qui à force de discours convainquants a su garder sa position. Le chef scientifique est encore le docteur Rodney McKay, toujours secondé par le Dr. Zelenka. Ronon et Teyla, après un court séjour sur Terre, sont retournés vers Pégase où ils servent de contacts et d'informateurs pour les Terriens. Pour le reste, mis à part Daniel Jackson qui étudie toujours les bases de données Asgarde et Ancienne, ils ont tous été réaffectés à diverses équipes SG. Le SGC, lieu désormais légendaire pour avoir accueilli autant d'invasions aliens que de visiteurs civils, vient quant à lui tout juste de fermer ses portes dans une émouvante cérémonie qui se déroulait… la veille.
Retrouvons donc notre sympathique John Sheppard, quelques heures plus tard, fraîchement téléporté dans la salle principale de la cité des Anciens, tout juste devant une porte des étoiles en désactivation. L'équipe SG-1, ne comportant désormais que Mitchell et Teal'c de héros, quittait la Terre une nouvelle fois pour vivre de merveilleuses mais dangereuses aventures, ce qui, encore une fois, n'est pas de nos affaires. Avant de faire un pas vers la salle de briefing où il était attendu, il prit quelques comprimés pour faire taire les dernières attaques d'un mal de tête violent, dernière cicatrice de sa soirée de la veille.
Il se mit enfin en route et gravit les marches, presque nostalgique de ses premières aventures dans la galaxie de Pégase. Certes, il était encore affecté sur Atlantis, mais il faut se l'avouer, combattre le mal dans sa propre galaxie c'est vachement moins digne de mention. D'ailleurs, parlant de mal, la Terre s'est finalement imposée comme championne dans sa lutte contre les forces destructrices de nombreux tyrans qui polluaient l'Univers connu. Mis à part quelques Wraiths faisant une discrète apparition de temps à autre, la Voie Lactée et Pégase vivait dans une période de prospérité et de paix, chose très rare depuis les 10,000 dernières années. À chaque pas, un souvenir. John n'avait jamais su lire les inscriptions en Lantien sur les escaliers et même si McKay les lui avaient déjà traduites, il n'en restait de souvenirs que quelques mentions de bienvenues aux visiteurs. Comme si la cité - et les Anciens à travers elle - le saluait à chaque retour de mission.
John atteignit donc finalement la salle de briefing où était déjà présentes plusieurs figures très connues du programme Porte des Étoiles. Entre autres, le très légendaire Général Jack O'neill, la toute aussi mythique Samantha Carter, désormais aux commandes du George Hammond, le dirigeant de la Cité Richard Woolsey ainsi le représentant du gouvernement Major Paul Davis (méchamment surnommé
Disaster Paul par le personnel du SGC, à cause de sa fâcheuse manie de n'apparaître qu'en cas de crise de force majeure). Tout ce beau monde prirent place sur les confortables chaises de cuir qui entouraient la table centrale. John lança quelques sourires et salutation par-ci, par là, puis porta son attention vers le Major Davis qui était resté debout près de l'écran. Il affichait un air neutre. Il aspira une grande bouffée d'air, pris son courage à deux mains, ouvrit la bouche pour parler et…
- Désolé! Désolé! Vraiment désolé! Je sais, je sais, je suis en retard!
Le Dr. Daniel Jackson surgit dans la salle au moment où les portes en demi-cercle se refermaient, se faufilant de justesse entre deux panneaux, et se projeta sur une chaise située dans le coin de la pièce, tout juste à côté de John. L'archéologue adressa un sourire gêné aux occupants des autres chaises, puis tenta d'un habile jeu de regards de rediriger l'attention vers le Major qui avait encore la bouche ouverte. Ce dernier put enfin commencer son exposé, même si, de façon discrète, son air neutre d'il y a quelques secondes à peine s'était changé en visage grave et sérieux.
- Il y a moins de vingt-quatre heures, nos capteurs ont détecté un objet spatial de grande taille aux confins de notre système solaire. Selon toutes vraisemblances, il s'agit d'un astéroïde. Les probabilités d'impact avec notre planète sont supérieures à neuf chances sur dix.
Dans la salle, John, Sam et Daniel affichèrent un visage interrogateur. Ils se demandaient pourquoi une réunion d'urgence avait été convoquée pour un problème si facile à régler. La Terre n'en était pas à son premier astéroïde et avait certainement déjà affronté pire qu'un morceau de roche dévié de son orbite. C'est d'ailleurs Daniel qui souleva la question. John remarqua également que les yeux du Général O'neill ainsi que de Woolsey étaient tournés vers eux trois.
- Pourquoi tous nous demander ici, sur Atlantis, pour une si simple question? Le George Hammond est en orbite: il pourrait très bien rejoindre l'astéroïde, lui balancer quelques missiles et le tour serait joué, non?, proposa l'archéologue.
Ce fut Woolsey qui répondit à la question.
- Cette astéroïde n'est pas naturel, nous avons déjà pu le vérifier. Il se déplace beaucoup plus vite qu'un astéroïde conventionnel, et surtout, sa masse est de beaucoup inférieure. Comme s'il s'agissait d'un astre plein de plumes. Ça n'a aucun sens.
- Et vous êtes certains qu'il s'agit d'un caillou?, demanda John.
- Sûrs et certains. La patrouille de F-302 du Colonel Telford nous en a rapporté les premières données et images. C'est un véritable « caillou », comme vous dîtes.
Un silence tenta de s'imposer en maître pendant que les trois invoqués pensaient au bout de leur table, mais il fut vite terrassé par la perspicacité de Samantha Carter.
- Il y quelque chose que vous ne nous avez pas encore dit. Sinon vous ne nous auriez pas demandé ici tous les trois, dit-elle en désignant ses camarades. Mon Général, de quoi s'agit-il vraiment?
O'neill consulta du regard ses deux collègues et après un bref signe de tête de leur part, se leva debout. Davis prit sa place pendant que Jack, lui, prenait la parole. Il affichait cependant un ton, même s'il n'était pas tout à fait heureux, déjà plus joyeux que celui de Davis, que la nouvelle semblait presque contrarier.
- On ne peut rien vous cacher, Carter. En effet, il y a bien une raison pour laquelle c'est vous trois qui êtes ici aujourd'hui.
Jack prit une profonde respiration et se mordit de façon presque invisible la lèvre du bas. Sam, John et Daniel se penchèrent instinctivement vers l'avant, avides d'entendre la nouvelle. Woolsey et Davis se replacèrent nerveusement dans leur siège.
- Nous croyons qu'il s'agit d'une excellente occasion pour dévoiler le projet Porte des Étoiles à la face du monde.