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 Claymore: Le banni.

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Gust
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MessageSujet: Claymore: Le banni.   Claymore: Le banni. EmptyMar 26 Jan 2010 - 13:25

Bonjour à vous voilà une petite histoire que je viens de commencer et de relire pour la corriger etc... J'espère que ça va vous plaire même si c'est pas de la SF et en style théâtral ce qui n'est pas forcément la tasse de thé de tout le monde...^^

CLAYMORE : LE BANNI.



CHAPITRE I : Le démon. V1


Le levé de soleil ne l’émerveillait plus, ses passions non plus. Plus rien n’avait de goût, tout était terne fade et amer. Plus de raison d’être, errer sur terre dans la tourmente. La mort, il en restait indifférent, tout comme la vie. La souffrance, un lot dont il hérita huit ans plus tôt. L’amour lui était interdit. Vivre dans ce monde loin de tout et de tous en supportant une condition peu charitable. Devoir faire un choix, être châtié pour son crime impardonnable, sa propre différence ! Quand on a plus rien à perdre il ne reste qu’un vide profond en soit et un dégoût infâme de tout. Il ne reste que le néant et la mort. Il avait oublié la caresse du vent et de l’herbe, le chant de l’eau dans une rivière et le bleu du ciel. Rabaissé et montré du doigt, il s’en fichait éperdument ou presque. « Ces gens là, il faut les ignorer » Disait-il. Mais combien fallait-il en ignorer et combien de plais allaient-ils nous infliger ? Impunément.... Son âme était brisée et son cœur meurtri saignait. Mais tout le monde s’en fichait, ce n’était qu’un monstre aux yeux de tous et ils disaient : « Tant mieux ! Il ne mérite que ça il l’a bien cherché ! Et même mieux encore ! »

Il marchait au grès des sentiers dans la forêt non loin d’une ville et les arbres défilaient autour de lui. Le matin il faisait sombre en ces lieux sauvages… comme son esprit anéantis. Les heures passèrent, il quitta la forêt, prenant forme humaine. Il mesurait plus d’un mètre soixante-dix et avait beaucoup de charme sous ses deux formes. En yoma son visage ne formait pas une horrible grimace et ressemblait à celui de sa forme humaine. Seuls ses cheveux blancs hérissés trahissaient sa nature démoniaque. La tristesse, il la connaissait si bien ! Tout comme la haine qu’on lui vouait ou les racontars à son égard ! Avait-il demandé à naître, à exister, à être différent, à commettre ce crime odieux ?! Il aurait tant aimé être « normal », humain ou yoma. Mais ce n’était pas le cas et il le regrettait amèrement. Né différent, affublé de cette horrible malédiction, on lui avait ôté sa ou ses raisons d’être. Il souffrait dans un silence infernal. Il entra dans la ville aux rues bondées de monde et au sol dallé.

Les maisons se succédaient jusqu’à des croisements de chemin ou de routes voir des places publiques exhibant parfois des monument ou des statues. Son linceul funèbre dansait dans l’air, son épée argentée aux tranchants luisant restait impatiente de couper des chaires et des os d’ennemis en tout genres. Il chercha une taverne qu’il trouva dans un quartier moyen avec une enseigne simple faite de vieux bois et avec une cheminée fumante sur le toit. La porte semblait massive, il n’en fut rien quand il la poussa. A l’intérieur les hommes buvaient leur grosses chopes de bières, d’autres jouaient à des jeux variés et enfin certain mangeaient, souvent en silence. Il s’assit à une table, déjà une ou deux femmes le regardaient. Une chose qui lui était interdit, les femmes… Un serveur vint à lui, tablier propre et moustache carré sous le nez.

Serveur : Vous désirez ?

La voix du jeune homme, du démon, était sans tin, normale, sans plus ni moins, calme, presque sans émotions. Ce qui surprit le serveur.

Démon : Ce que vous faites ?

Serveur (lui tend une carte avec les plats) : Tenez, choisissez.

Il saisit le carton joliment décoré en choisissant un plat et le tendit à l’homme qui lui demanda si il désirait une boisson. Il opta pour du vin blanc et une chope de bière. C’est à ce moment là qu’une jeune fille habillée d’une robe simple de couleur beige et moulante vin s’asseoir à sa table. Il n’y prêta pas la moindre attention. Une jolie petite nymphe d’au moins dix huit dix neuf ans. Il prit volontairement la couleur or de ses yeux pour l’éloigner, ce qui ne fut pas le cas et l’étonna. Elle avait des cheveux couleur marron foncé avec une teinte orange eux aussi foncés micro ondulé.

Jeune fille : (Tout bas) Vous êtes un yoma ? Cachez vos yeux. Puis, avec vos cheveux, j’avais devinée, mais les gens ne prêtent pas toujours attention à ce genre de détails puis, on voit souvent des choses étranges avec les claymores et les yomas…

Il gardait la même voix que tout à l’heure, calme, distante et lointaine.

Démon : Pourquoi viens-tu me parler ? Les yomas sont dangereux pour les humains.

La jeune fille eut un rire qui creusait deux ravissantes fossettes sur ses joues. Sa douce voix résonna à ses oreilles d’elfe auxquelles personne n’avait prêté attention.

Jeune fille : Au début je te prenait pour un claymore mais ils n’ont pas les mêmes épées et ils ne fréquentent pas les humains ou ces lieux… particuliers.

Démon (toujours de la même voix) : Tu ne me juges pas ? Je ne suis qu’un yoma.

Jeune fille : Tu m’as l’air plus civilisé et social, plus évolué, déjà tu as une épée…

Le serveur arriva avec le met qu’il déposa sur la table. Ça sentait bon le poulet rôtis aux ognons et à l’ail baignant dans sa sauce au caramel et laqué. Le jeune homme remerciât le serveur et demanda l’addition. La jeune fille réfléchit un instant et frappa d’un coup d’estoc avec ses paroles.

Jeune fille : Tu veux faire comme tout le monde. Je peux te tutoyer. (Il acquiesce) Oui, donc, tu veux faire comme tout le monde ou tu le fais. Tu te crois égal aux humains ?

Démon : Je crois que mon âme est humaine, mais ça n’a… aucune importance, je reste un yoma.

Jeune fille : Non, tu te nourris comme nous, tu es un peu comme nous aussi dans ce que tu fais, ton comportement, ta façon d’être, je le vois dès maintenant et depuis tout à l’heure.

Démon : Si tu sais ce que je suis, pourquoi veux-tu me parler, tu devrais alerter tout le monde et fuir.

Elle dodelina de la tête en fermant les yeux pour bien appuyer son signe de dénégation. Elle planta ses yeux dans les siens pour bien capter son attention.

Jeune fille : Je sais que tu es différent, je le ressent. Je le vois…

Démon : Et c’est ce qui t’attire chez moi ? Tu n’as pas peur ?

Jeune fille : Plus maintenant, tu es loin d’être agressif…

Démon : Peut-être que j’ai un côté sombre qui me rend dangereux dans ma vie quotidienne ?

Jeune fille : Je peux venir avec toi ? Je veux apprendre à te connaître, tu m’intéresses.

Il entama enfin son met, commençant par le corps de la volaille avec délectation. Il mangeait proprement, signe d’une bonne éducation. Les yeux du démon devinrent bleu cristal.

Démon : Qu’est ce qui t’intéresse en moi ?

Jeune fille : Et bien, toi, en général, tu es différent, c’est ce qui m’intéresse. C’est pour ça que je veux venir, pour te connaître.

Démon : C’est hors de question. Ta place est parmi les humains.

Jeune fille : Et toi ? Où est ta place ? Tu es un « monstre » mais tu as une âme humaine. Ho, et puis, « ma place est parmi les humains » c’est facile ça, comme argument ! Trouve mieux. J’estime que ma place est là où je le choisis. Je peux être parmi les humains et apprendre à te connaître, l’un n’empêche pas l’autre. Je suis une humaine, parfaitement libre qui plus est.

Démon : Tu es une vraie casse pieds et tu ne lâcheras pas l’affaire ?

Jeune fille : Tu as tout compris ! Tu as quel âge ?

Démon : Je ne te le dirai pas, je ne suis pas intéressent et je n’ai rien à…

Elle lui donna une gifle amicale, sachant qu’il ne répliquerait pas et lui faisant confiance.

Jeune fille : Cesse de dire de telles idioties !

Démon : C’est pourtant ce que nombre de personnes disent ou ont dit, qu’il fallait pas faire attention à moi, me mettre au ban de tout…

Elle devint rouge de colère puis sa douce peau redevint légèrement bronzée.

Jeune fille (se contenant) : Et bien, c’est un tas de cons ! Ils te connaissent ?

Démon : Non, c’est gens là, il faut les ignorer, ils n’évolueront jamais.

Jeune fille : Tu as tout à fait raison ! Te juger sans te connaître et en suite être les premiers à prôner comme quoi on ne peut juger les gens sans les connaître ! Quelle infamie ! C'est pitoyable


Démon : Les gens sont comme ça, le monde est ainsi fait. Ils prétendent me connaître, c’est pour ça qu’ils en racontent pas mal à mon égard. On ne parle bien que de ce qu’on ne connaît pas.

Jeune fille : Bien dis ! Tu as tout à fais raison ! Tu vois ?! Tu es quelqu’un de bien et d’intéressant !

Démon : Tu devrais rester calme, petite. Et je ne vois pas pourquoi je serai quelqu’un de bien, tout le monde dit le contraire, et je ne suis pas un humain après tout.

Jeune fille : Un, je ne suis pas une petite, je viens d’avoir seize ans hier !

Démon : Joyeux anniversaire à toi.

Jeune fille : Merci, deux, si on te dis d’aller te pendre tu le ferais ?

Démon : La mort m’est familière, mais je veux que ce soit rapide, je hais la douleur. Je ne le ferais pas si on me le demandait, je suis loin d’être aussi stupide.

Ses paroles la touchèrent au plus profond d’elle-même. Elle sentit bien qu’il y avait de l’amertume dans sa voix, qu’il souffrait. C’est ce qui lui donna envie de l’aider et de le consoler, d’être avec lui et de le comprendre, de l’accepter comme il était, tel qu’il était. Mais elle ne montra pas ses sentiments au démon, préférant continuer son discourt.

Jeune fille : Tu leur donnes raison en disant que « tu n’est qu’un yoma après tout ». Tu as tort de leur donner raison, tu es peut-être un yoma mais ça ne fais pas de toi un monstre.

Il en était aux trois quart de son poulet, savourant chaque instant de pur bonheur gustatif.

Démon : Tu es très intelligente et mature pour ton jeune âge.

Jeune fille : Mes parents m’ont beaucoup appris et j’ai carte blanche pour quitter la maison quand je veux. C’est à moi de choisir. Entre nous, j’ai déjà connue un homme mais, il est mort, dévoré par un yoma.

Démon : Condoléances. Et tu t’intéresses à moi ?

Jeune fille : Tu n’es pas celui qui a tué cette homme et puis, il était gentil mais sans plus. Je ne m’en fiche pas mais, ce n’est pas un gros traumatisme.

Démon : Est-ce une grosse perte que perdre ceux qui nous sont chers ?

Jeune fille : Si, mais je ne tenais pas vraiment à lui, on était ensemble mais pas pour la vie.

Démon : Et tu cherches quelqu’un d’autre ? Un yoma, ce serait… exotique, non ?

Jeune fille : Oui, et pourquoi pas avec toi ?

Démon : Je ne veux pas te connaître, je ne veux pas être avec toi, personne.

Jeune fille : Tu veux m’éloigner… mais je suis tenace tu sais.

Démon (termine son plat) : J’avais deviné.

Il laissa l’argent avec un pourboire sur la table et se leva, elle le rejoignit. Ils quittèrent les lieux pour sillonner la ville. La jeune fille se sentait bien à ses côtés. Il s’en fichait. Il ne voulait pas de problèmes avec qui que ce soit ou quoi que se soit. La jeune fille était plutôt collante et lui posait pas mal de questions sur le chemin. Elle lui expliqua les places et les monuments qu’elle connaissait par cœur. Apparemment être aux côté d’un démon ne la dérangeait guère. Ses yeux vert émeraude foncés et intenses brillaient de joie.

Jeune fille : Au fait, on ne s’est pas présentés, comment t’appel-tu ?

Démon : Je… (Soupir) Jénan. Et toi gamine ?

Jeune fille : Hé, je ne suis pas une gamine ! Je sais m’assumer ! Je m’appelle Irina.

Jénan : jolie nom.

Irina : Et ton âge ?

Jénan : Tu veux devenir folle ?

Il parlait toujours de sa voix distante et lointaine. Ce qui agaçait le jeune fille.

Irina : Dis ton âge, tu sais le mien !

Jénan : J’ai vingt sept ans de plus que toi petite fille.

Elle se figea sur place, tendant les bras et serrant les points en penchant un peu son corps en avant.

Irina : Je ne suis pas une gamine ! Et ça te fait quarante trois ans ça ! Mais tu es toujours jeune ! Tu es immortel ?!

Jénan : Jusqu’à ce que je trouve une femme, oui.

Ils continuèrent leur chemin jusqu’à un hôtel de bonne qualité. Ils se présentèrent au comptoir et elle le devança. La jeune fille parla à l’homme derrière le comptoir avant le jeune guerrier.

Irina : C’est mon homme, on vient louer une chambre en lune de miel.

Il lui donna une tape amicale derrière la tête.

Jénan : Crétine. Veuillez excuser ma fille, elle part dans ses délires.

L’homme derrière le comptoir eut l’air étonné qu’un individu si jeune puisse être père d’une aussi jolie fille. Qu’il soit avec elle lui aurait paru plus plausible. Le jeune homme lui sourit gentiment.

Jénan : Ne vous en faites pas, je ne fais pas mon âge. Tenez.

Il tendit un sac de pièce, l’homme l’examina et eut l’air surpris.

Homme : C’est trop !

Jénan : Considérez que c’est pour une semaine, si je quitte les lieux avant, que quelqu’un y aille à ma place.

L’homme acquiesça et ils montèrent. L’escalier était étroit et sombre. En montant il se prit le pied dans une marche et manqua de tomber en avant. La jeune fille rigola d’un rire aigu agréable. Il se releva, comme si de rien n’était, indifférent à ce qui lui arrivait. La souffrance, il la vivait au quotidien. Il ne concevait plus un jour sans elle, cette marâtre infâme. Il savait que tôt ou tard son identité serait révélée, qu’on le jugerait, qu’on le rejetterait. La haine de la différence, elle était tenace et présente partout. Arrivé au milieu du couloir, il se retourna avec la clé et d’un air interrogateur toujours avec la même voix lointaine et distante questionna la belle jeune fille aux douces formes.

Jénan : c’est quelle chambre ? Tu as une idée ?

Irina : Montre moi ta clé je vais te le dire. Tu es complètement à côté toi hein ?

Il tendit la clé et elle s’en saisit de ses fines et délicates mains, tournant l’objet dans tous les sens puis d’un grand sourire énonçant.

Irina : Chambre 24, c’est juste ici.

Elle indiqua une porte et ils se dirigèrent dans sa direction. Le couloir s’étendait sur une bonne distance et tous les six mètres une porte de bois de chêne vernis tapissait le murs.
Il tourna la clé dans la serrure dans un sens sans résultat puis dans l’autre. Ils entrèrent pour ne plus sortir. Il restait là, dans un lit à dormir ou assis en position tailleur en méditant. Elle fit de même, s’assaillant face à lui. Il n’y prêta nulle attention. La douce voix retentit à ses oreilles d’elfes, il reprit forme yoma.

Irina : Tu as l’air si triste.

Jénan : Je n’ai aucune raison d’être heureux, je ne le mérite pas, je ne suis qu’un yoma. Sans doute vas-tu me dire que je raconte des idioties, que je le mérite mais, je suis banni de ce monde, je n’y ai pas ma place. Je suis différent, c’est un crime et je l’ai commis, tout est de ma faute. Si je n’avais pas commis ce crime impardonnable, je n’en serais pas là où je suis actuellement.

Irina : Que s’est-il passé pour que tu te dénigre autant ? Tu as perdu quelqu’un qui t’étais cher ? On t’as banni en suite ?

Il consentit à répondre, ouvrant sa plais à peine refermée et saignante. Il décida de s’ouvrir à elle puisque cette jolie jeune fille s’ouvrait à lui, le banni. Né différent un jour, il pensait être comme tout le monde jusqu’à ce qu’on vienne lui faire comprendre que ce n’était pas le cas et qu’il ne méritait pas la moindre estime de qui que ce soit ou quoi que ce soit.

Jénan : J’avais une femme avant, une humaine, on vivait heureux, et elle est morte. J’ai assisté à sa mort impuissant. Elle a été sauvagement violée et dévorée vivante sous mes yeux et je n’ai rien pu faire.

Il parlait toujours avec la même voix mais avec une note de tristesse, ses yeux étaient embués. La jeune fille le regardait d’un air grave.

Jénan : C’est un être éveillé très puissant qui m’a tout arraché et banni de ce monde. De toute façon, ce monde ne me veut pas et c’est réciproque. Tout ça s’est passé il y a huit ans… Je pense que je le mérite, je suis différent après tout et c’est un crime, ou du moins c’est ce qu’on m’a fait comprendre, que c’était un crime… très grave apparemment.

Irina (au bord des larmes, choquée et révoltée) : C’est immonde de faire ça ! Tu ne le mérites pas ! Tu es quelqu’un de bien ! Tu mérites de vivre en paix parmi les humains comme un humains, personne pas même un monstre ne devrait endurer ça !

Jénan : Il a balancer des tractes dans tout le continent pour que je sois traité avec mépris et dédain, pour que je sois montré du doigt. Tu m’as reconnue n’est ce pas ?

Irina : Oui, « le yoma a une grosse épée », je t’ai reconnue. J’ai été indignée quand on a distribué ces choses ignobles dans la ville. J’en ai pris un maximum car je ne voulais pas qu’on fasse ça à quelqu’un même un yoma. Autant le tuer là c’est du sadisme, une humiliation et il y avait une raison à ça et maintenant je pense en savoir d’avantage dessus.

Il s’allongea, elle aussi à côté de lui. La jeune fille voulait le réconforter, lui offrir ce qu’il méritait. Il avait tant souffert et tant endurer à cause de sa différence qu’elle avait du mal à l’admettre. Il fallait faire quelque chose pour lui, il devait remonter la pante, il venait de toucher le fond et il ne ferait rien pour se relever car il acceptait son sort comme si c’était normal. Mais ce n’était pas normal du tout, on avait pas à l’humilier, surtout lui qui ne faisait de mal à personne. Il possédait une âme humaine et ne représentait pas une menace pour les humains. Elle fulmina intérieurement, folle de rage et de colère envers le bourreau du démon.

Irina : Toute cette souffrance, comment fais-tu pour supporter ça ?

Jénan : Je ne sais pas. Je suis vide, sans volonté, sans couleur, sans goût, tout n’est que néant en moi, un vide profond et sombre dans lequel tout se perd. Plus rien n’a d’importance, j’ai bien voulu en finir mais il y a quelque chose en nous, dans nos tripes quelque part qui refuse qu’on en finisse, qui nous rappel et nous pousse à vivre ou survivre.

Irina : Je dis que je comprends mais en fait non, je ne peux pas comprendre, ça ne m’est pas arrivé. Je veux t’aider, je veux être avec toi, t’offrir ce que tu mérites…

Jénan : Je ne mérite rien, tu ne me dois rien et tu n’as rien à m’offrir. Cette blessure est là, elle ne guérira probablement jamais, je suis détruis, j’ai été détruis et je ne pense pas que je pourrais me reconstruire.
Irina : Et tu vas baisser les bras ?! Je ne suis pas à ta place et je ne peux pas m’y mettre mais bouges-toi ! Tu ne peux pas accepter ton sort tu ne le mérites pas ! Tu as le droit de vivre comme tout le monde ! Tu n’es pas un monstre, tu n’es pas laid, tu es… tu…

Jénan : Je suis un démon…

Irina : Arrête je t’en prie ! Oui tu es un démon mais est ce que ça t’empêche d’avoir une âme humaine et d’être inoffensif ?

Jénan : Non.

Irina : Pourquoi tu donnes raison à ceux qui te détruisent ?! Ils ont tort de faire ça, ils n’ont pas à le faire !

Jénan : C’est un tas de cons, tu l’as dis toi-même. Ils sont nombreux, on ne peux rien contre eux et ils sont persuadés d’avoir raison alors pourquoi aller à contre courant ? Je suis las, j’en assez de lutter, je ne gagnerai pas, je ne serai jamais accepté parmi les humains…

Irina : Les monstres c’est eux ! Je suis avec toi, peu importe ce qu’on dira où on ira, si notre couple les dégoûte ils pourrons aller se faire foutre ! Je me sen bien avec toi malgré la douleur que tu dégage. Je veux panser tes plais !

Jénan : Nous ne sommes pas un couple et nous ne nous connaissons pas… pas vraiment.

Irina : C’est parce que tu ne veux pas mais nous pouvons nous connaître et vivre ensemble ! Tout dépend de toi. Je suis prête et partante pour faire ma vie avec toi Jénan ! Parce que c’est ton droit, parce que tu le mérites !

Jénan : Je n’ai aucun droit sur toi. Mais ce n’est pas ce que tu voulais dire.

Irina : Je veux te comprendre.

Jénan : Je ne sais pas si je pourrai, si nous nous mettons ensemble, je ne voudrai pas te perdre et endurer encore une fois cette horrible souffrance.

Irina : Ce ne sera pas le cas ça n’arrivera pas. Si tu as besoin de quoi que ce soit n’hésite pas à demander.

Jénan : Je ne demanderai rien, je n’ai besoin de rien…

Irina : Si, tu as besoin d’amour, de tendresse, d’être compris. Bonne nuit à toi, et ne me contre dis pas même en pensée, tu as tort de leur donner raison.

Jénan : Bonne nuit, Irina.

Ils s’endormirent ensemble. La lune éclairait la ville plongée dans une intense torpeur. Les imbéciles n’attendaient qu’une chose, se déchaîner sur un être différent des autres qui n’avait rien demandé. Cette nuit Irina rêva du guerrier et de son malheur, lui aussi, songea à des choses horribles, revoyant sa femme se faire tuer dans son village en feux.
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MessageSujet: Re: Claymore: Le banni.   Claymore: Le banni. EmptyMar 26 Jan 2010 - 20:49

...Gust, es-tu en train de poster chaque chapitre de ta fic dans un nouveau sujet ?

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MessageSujet: Re: Claymore: Le banni.   Claymore: Le banni. EmptyMer 27 Jan 2010 - 15:43

Non je te rassure.^^

Ce sont deux histoires différentes mais elles sont tirées du même manga anime.
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MessageSujet: Re: Claymore: Le banni.   Claymore: Le banni. EmptyJeu 28 Jan 2010 - 10:49

Alors Gust, après avoir lu ta fanfic, voici mon avis.

Il y a quelques fautes d'orthographes assez grossières, que tu aurais facilement pu corriger.

D'autre part, je trouve ton histoire un peu trop rapide. Les deux personnages se lient beaucoup trop facilement et beaucoup trop vite à mon goût. Notamment pour la raison suivante, qui sera ma troisième remarque.

Dans le monde de Claymore, les Yomas constituent a priori le fléau le plus terrifiant que doivent affronter les humains. D'eux-mêmes, ils n'ont aucun moyen ni de les détecter, et encore moins de les vaincre. Et pourtant, ton héroïne s'attache en un clin d'oeil à un... Yoma, alors que son précédent amour s'est fait trucider par un Yoma. Par ailleurs, l'idée d'un Yoma civilisé qui souhaiterait s'intégrer parmi les humains me paraît vraiment tirée par les cheveux. Ce serait comme un Wraith qui souhaiterait vivre en paix avec les humains alors que tout son corps rêve de leur dévorer les tripes. Ton histoire aurait pu marcher s'il s'agissait d'un Eveillé, qui lui aurait été réellement humain par le passé. Mais là, un Yoma avec une âme d'humain, j'accroche pas à l'idée honnêtement.
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MessageSujet: Re: Claymore: Le banni.   Claymore: Le banni. EmptyJeu 28 Jan 2010 - 13:01

Haaaa tu m'oblige à spoiler grrrrr!!!^^

Oui il est vrais qu'un yoma qui veut vivre avec les humains ce n'est pas normal mais il a déjà vécu avec des humains... et a tout perdu, il a été banni du monde des monstres et des humains. D'autre part c'est un sujet expérimental abandonné par l'organisation. Disons qu'ils ont fait des expériences qui sont devenue incontrôlables. Le but étant de remplacer les claymores par quelque chose de plus dangereux. Après en quoi il peut être dangereux si je développe l'histoire on le verra dans la suite.

Sinon il est vrais que c'est assez particulier une fille qui a perdue quelqu'un à cause d'un yoma qui s'attache à un yoma mais elle intelligente, elle a tout de suite remarquée qu'il n'était pas du tout normal rien que par son attitude. Et ce n'est pas celui qui a tué son homme après tout. Il est conçu pour se nourrir comme les humains, inutiles de remplacer les claymores si il faut tuer des humains. Elle a compris ce qu'il était car on avait décrit un être à la grande épée et aux cheveux blanc court sur des tractes qu'on a distribué dans bon nombre de villes et villages. C'est comme ça qu'elle l'a reconnue. C'est elle qui s'attache à lui. A la limite il s'en fiche de cette fille, il veut pas être avec, c'est elle qui veut le suivre et qui est obstinée.

Elle est attirée par ce qui est différent et il est différent. A priori il n'y a rien à craindre de lui mais bon, c'est une expérience réussie qui a quand même un peu foiré aux yeux de l'organisation. Et il est préférable quril ne se reproduise pas. Ou si mais en captivité à l'organisation sinon... je peux pas en dire plus.^^

J'ai un peu spoiler là...^^

Après je comprends que cette idée ne t'enchante pas du tout, ça va à contre sens du courant et j'aime justement ça, aller à contre courant des choses. Mais la question que je me pose c'est: Est ce qu'on peut le considérer comme étant un humain si il est inoffensif et a une conscience?
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MessageSujet: Re: Claymore: Le banni.   Claymore: Le banni. EmptyJeu 28 Jan 2010 - 13:06

Citation :
Est ce qu'on peut le considérer comme étant un humain si il est inoffensif et a une conscience?

Ce que je me demande surtout, c'est si les Yomas peuvent survivre sans se nourrir de chair humaine. Vu qu'ils font ça a priori depuis toujours, j'imagine que leur régime alimentaire doit absolument comporter de la nourriture humaine.
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MessageSujet: Re: Claymore: Le banni.   Claymore: Le banni. EmptySam 30 Jan 2010 - 9:23

Les yomas comme on les connait ne pourrait pas survivre ainsi mais celui-là oui, il est différent même sur le plan alimentaire.
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