Aliens

Au revoir l'angoisse, bonjour l'action. Et encore, celle-ci met beaucoup de temps à arriver. Histoire de justifier cette immense cinématique de jeux vidéo, on nous sert un scénario qui part plutôt bien mais qui s'enlise très vite dans des dialogues insipides et pas du tout inspirés et une succession de scènes illustratives aux longueurs interminables. Ripley est bel et bien le seul personnage humain intéressant de cette saga, tous les seconds rôles oscillant entre clichés des militaires idiots comme des balais (quoique c'est peut-être faire offense aux balais), traîtres méga-prévisibles et outsiders louches mais finalement pas si méchants que ça. Mais on est là pour s'amuser, n'est-ce pas? Alors on dégomme de l'Alien : en veux-tu? En voilà! Plein d'Aliens, des dizaines d'Aliens eux aussi plus idiots que leurs pieds qui quittent leur statut d'adversaires redoutables et quasi invulnérables pour endosser le rôle de pigeons! Et oui, il fallait bien que les ahuris avec leurs gros flingues tirent sur quelque chose. Malgré toutes ces qualités, je me demande ce qui fut le plus ennuyant: la première moitié du film où il ne se passe somme toute pas grand chose, ou la seconde où il ne se passe pour ainsi dire pas grand chose non plus. Si seulement il y avait une quelconque tension... mais non, rien, niet, nada, que dalle, je suis désolé mais ce film n'est pas du tout stressant. Pas le moindre frisson, ça manque d'intérêt, de fun et de second degré.

Bon, arrêtons d'être cynique quelques secondes et reconnaissons que les scènes d'action sont diablement bien torchées, que le script approfondit le personnage de Ripley tout en jetant une thématique intéressante par ci par là et que Weaver fait toujours un travail remarquable.

Sorry James, but I'm not with you on this one. Pas impressionné.