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 Là où le coeur nous mène...

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Dolphen
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Dolphen


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MessageSujet: Là où le coeur nous mène...   Là où le coeur nous mène... EmptyDim 17 Aoû 2008 - 20:50

Ceux qui me connaissent ne seront pas surpris du thème que je vais développer... ceux qui me découvre comprendront vite qui je suis...

Là où le coeur nous mène...



Froid... il fait froid... il fait si froid... du blanc... du blanc partout... à perte de vue... un univers aseptisé où chaque son résonne en un millier d'écho... résonne à tel point qu'on évite de faire le moindre bruit... une sensation de ne pas être en vie, d'être dans l'attente... l'attente de quoi d'ailleurs ?

Repoussant le sentiment d'oppression que je sens monter en moi, je m'assoie sur mon lit, couvert de draps blancs et je m'efforce de ne pas regarder les murs blancs immaculés... Du blanc à perte de vue... à tel point que ça en devient aveuglant...

Soudainement, je me lève, et je crie dans ma tête : "Je veux de la couleur ! Je veux un arc-en ciel de couleur ! Je veux de la vie ! Je veux être en vie !" Et je m'étire aussi profondément que possible comme si, en allongeant ma colonne vertébrale, je pouvais atteindre une autre vie, un autre avenir. Un sentiment de bien-être m'envahit soudainement, comme une certitude qu'il y a quelque chose pour moi... quelque chose qui m'attend... quelque chose qui remplira ce vide immense en moi et fera disparaitre à jamais ce blanc... Drapée dans cette certitude réconfortante, je laisse tomber le drap qui me servait de vêtement et me met à tourner sur moi-même, à esquisser quelques pas de ce que Boomer m'a dit être une 'danse'.

Malheureusement, un toussotement me ramène à la réalité et me fait me précipiter sur le drap que j'avais abandonné. M'entourant de cette légère protection, je cours me cacher derrière le paravent de ma chambre et jette à nouveau le drap pour passer mon jogging. En même temps, je réponds négligemment au bonjour implicite que ce toussotement sous-entendait.
"Je te croyais prête, sinon, je ne serai pas entré.
- Je m'en doute, Léo. Allons à la salle de bain, il est temps, sinon, nous serons en retard."
Je rassemble en vitesse mes vêtements pour la journée et, en passant à côté de Léo, je lui effleure doucement la joue, puis je continue mon chemin, tout en dansant. J'entends son rire léger me suivre et résonner dans le couloir.

Soudain, toute joie s'efface de mon coeur et de mon visage à l'instant même où l'une des Numéros 3 fait son apparition dans la coursive. Le blanc reprend le dessus soudainement, étouffant jusqu'à la plus petite parcelle d'allégresse dans mon univers. Elle s'approche de moi, me jette un regard hautain et lance, avec beaucoup de mépris :
"Bonjour, numéro 8. Dépêchez-vous où vous serez en retard !"
Je marmonne une réponse, le corps hérissé de frisson d'irritation, d'autant plus en l'entendant changer de ton pour adresser une salutation chaleureuse à mon compagnon de détente. Je fais mon possible pour garder mon calme, une pression de la main de Léo sur mon bras, m'enjoignant de m'y efforcer encore davantage.

Finalement, une fois la Numéro 3 disparue, mon coeur explose et mes paroles jaillissent sans que je puisse les retenir mais seulement atténuer la vigueur du ton de ma voix.
"Pourquoi fait-elle ça ! Elle le sait ! Elle sait que je déteste être appelé par ce numéro ! Je suis un être à part entière, pas un vulgaire numéro ! Si au moins elle m'appelait Sharon ! Mais même pas... à ses yeux, je ne suis qu'une numéro 8 parmi tant d'autres... une rêveuse, une dangereuse, une révoltée... mais je ne suis pas tout ça... ou le suis-je ? Ohhh Léo, si au moins je savais ce que je suis et surtout QUI je suis..."
Léo s'avance vers moi et pose sa main sur mon épaule en murmurant :
"Tu es mon amie, quelque soit le nom que tu veux porter. Tu es différente et donc un peu perdue... mais fais confiance à Dieu, il te guidera et te permettra de trouver ton chemin.
- Ai-je seulement un but à atteindre ?
- Oui, tu dois découvrir qui tu es vraiment.
- Léo, tu ne dis ça que pour me faire plaisir. Je sais que tu ne penses pas comme ça... alors pourquoi m'inciter à continuer ?
- Parce que je te connais, amie, et que je sais que tu ne seras jamais heureuse si tu restes anonyme et perdue dans la foule. Tu as besoin de ton individualité et si ce besoin est si profond, tu dois l'assouvir. Et ce, quoi qu'en pense les personnes autour de toi. Seulement, prends garde à ne pas trop montrer cette différence qui pourrait être fatale."
Je levais mes yeux vers Léo et compris une fois encore pourquoi je pouvais me confier à lui. Il ne jugeait pas, il ne condamnait pas... il ne faisait qu'aimer. Et tout, que ce soit son regard ou l'étreinte de ses doigts sur mon épaule, me prouver son attachement... attachement auquel il m'était impossible de répondre... Je lui souris tristement et repris le couloir vers la salle de bain.

La salle de bain commune... l'endroit que je détestais le plus sur tout le BaseStar. Moi qui était si pudique et si jalouse de mon indépendance, je ne supportais pas ce rassemblement de corps dénudés, cette promiscuité que je trouvais malsaine. J'attendais toujours le dernier moment pour m'y rendre, lorsqu'il n'y avait plus personne et Léo avait pris l'habitude de m'accompagner. Il faisait le gué devant la porte pendant que je me douchais. Ah, ce moment sacré qu'était la douche... ce moment où je laissais l'eau coulait à flot, comme si chaque goutte en coulant sur mon corps, entrainée avec elle ma peine, ma souffrance, mon sentiment de dégout et ma frustration.

Beaucoup de cylons m'avait reproché d'être trop sensuelle, trop 'humaine' dans ma façon d'agir et de ressentir... mais que pouvais-je en savoir ? Et que pouvais-je y faire ? Depuis ma création, quelques mois plus tôt, je n'avais jamais rencontré d'humains. Ma seule connaissance de ces êtres que nous combattions farouchement se résumait à un documentaire fait par une Numéro 3 infiltrée au sein de la flotte sous la couverture d'une journaliste, et les dires de Boomer. Je souffrais de ne pas en savoir davantage. Je faisais partie des Numéros 8, qualifiée de 'faible' par les Cylons gouvernant. Sans que nous ne comprenions pourquoi, deux de 'mes modèles', c'étaient attachés à des humains : d'abord Boomer, une cylon dormante qui était tombée amoureuse d'un humain mais qui avait du renoncer à son amour lorsque sa programmation avait pris le dessus et qu'elle avait tenter d'abattre le Commandant de la Flotte humaine, et un autre modèle, Sharon, qui avait été programmée pour être 'fécondée' par un humain et qui s'y était attachée au point qu'elle avait abandonnée volontairement ses 'frères cylons' pour faire partie de la Flotte humaine.
Chaque Numéro 8 était épiée de façon plus ou moins visible, la suspiscion de trahison planant constamment. Là, n'était pas mon problème. Je ne connaissais pas les humains et n'envisageait certainement pas de m'attacher à l'un d'eux, quoi que certaines descriptions faites par Boomer me troublaient au plus haut point. Ce qui me taraudait, était le fait que je voulais être moi et personne d'autre. Je ne voulais pas être jugée en fonction de 'mes modèles', ni en fonction de ma 'programmation'... je savais qu'il y avait tellement plus en moi... et c'était cette sensation qui me faisait si peur... la sensation d'inconnu qui emplissait mon coeur et mon esprit... la sensation que si je laissais parler un tant soit peu ce que je percevais en moi, ma vie en serait bouleversée à jamais et que mes repères et mon univers s'en verraient totalement détruits...
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Dolphen
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MessageSujet: Re: Là où le coeur nous mène...   Là où le coeur nous mène... EmptyDim 17 Aoû 2008 - 20:50

Je laissais là mes pensées et repris le cours normal de ma vie. J'étais passionnée par mon travail au laboratoire. Nous avions pris conscience qu'il était possible qu'une cylon porte l'enfant d'un humain : nous en avions la preuve avec Sharon. C'était un résultat très encourageant car il nous permettait d'entrevoir une solution au problème qui tracassait tous les chercheurs : comment faire en sorte que les cylons donnent la vie naturellement, selon la méthode voulu par Dieu ? Beaucoup d'essai de procréation in-vitro avait été tenté, mais aucun n'avait jamais été concluant.
J'étais persuadée, comme les vrais croyants, que la science n'était pas suffisante pour procréer, mais qu'il fallait un acte d'amour réel et sincère pour qu'une vie puisse voir le jour. Mais cette pensée provoquait beaucoup d'émoi chez beaucoup de cylons et particulièrement chez les scientifiques, aussi ne l'exprimais-je que très rarement. Je passais donc mes journées de travail à essayer de trouver une solution permettant aux cylons de créer une nouvelle génération plus forte et plus 'humanisée' grâce à la science.

Lorsque je quittais le laboratoire cet après-midi, là, je ne rentrais pas directement dans ma ‘cellule’. Je me dirigeais vers les quartiers de Boomer, bien décidée à lui parler le peu de temps qu’elle serait cantonnée à bord de notre BaseStar. Le cœur battant, je frappais à la porte et attendait la permission d’entrer qui me parvint après ce qui me sembla une éternité. J’avais beau être habituée depuis plusieurs mois que j’étais ‘venue au monde’, je ne me faisais jamais à l’idée de faire face à mon ‘double’. Boomer, quelque peu sur la défensive, me lança un bonjour assez froid puis, un sourire s’afficha sur son beau visage… mon visage…
« Ah, c’est toi ! soupira-t-elle. Je me demandais quand tu oserais venir me parler directement. Viens, assieds-toi. »
Je m’installais en face d’elle, sur ces fauteuils blancs, dans cet univers blanc… pourtant, la simple présence de Boomer réchauffait la pièce. Je savais qu’elle me comprenait sans même avoir besoin de parler. Là, à l’abri des autres, je sentis mon cœur fondre et, la voix émue, je murmurais :
« Parle-moi des humains… parle-moi de l’amour… parle-moi de… lui… »
Elle baissa la tête un instant pour me cacher le trouble qu’elle ressentait. Je m’attendais à ce qu’elle refuse ma demande, mais non… elle respira profondément et s’épancha, pour la première fois depuis son départ de Caprica, pour la première fois depuis sa ‘résurrection’.
« Les hommes sont capables du pire comme du meilleur. Ils peuvent donner leur vie par amour et en prendre une pour leur intérêt. Ils peuvent te caresser de la façon la plus douce et la plus tendre d’une main et te poignarder de la façon la plus sadique de l’autre. Ils aimeront leurs enfants jusqu’à la folie mais pourront tuer ceux des autres sans le moindre regret… L’humanité est la chose la plus complexe que je connaisse… mais aussi la plus merveilleuse. Je n’ai jamais connu de moments plus heureux que ceux que j’ai passé entouré de ma ‘famille’, mes amis. Ils peuvent désarmer ta peine d’un mot, te consoler d’un frôlement de main, t’encourager d’un regard… et tu te sens alors si forte, si précieuse, si aimée !… »
Je l’écoutais longtemps me décrire les qualités et les faiblesses de ceux que nous aurions du haïr puisque nous étions en guerre contre eux… mais plus elle me parlait et plus mon cœur battait pour cette espèce qui me paraissait si merveilleusement intéressante, si ambiguë, si torturée… Mais mon intérêt ne fut jamais plus éveillé et assouvi que lorsqu’elle parla de… lui…
« Il était doux, si doux… si fort aussi ! Nous nous voyions en cachette et chaque instant passé avec lui était un moment où je me sentais entière, sereine, vivante ! Si seulement tu pouvais connaître cette plénitude… Un simple regard de lui et j’étais illuminée de l’intérieur, j’avais envie de rire aux éclats et de pleurer de bonheur et de remerciement pour Dieu qui me permettait de connaître de telles sensations. Si seulement… si seulement je n’avais pas été une… si seulement l’on ne m’avait pas programmé… si seulement j’avais pu résister à l’ordre de tuer Adama… j’ai tiré sur l’homme que je considérais comme un père, comme un mentor, un homme qui m’a toujours acceptée et aimée, soutenue et réconfortée même parfois. Je n’oublierai jamais le regard de haine et de douleur qu’Il avait lorsqu’on l’a mit en cellule avec moi… Il ne m’aimait plus, tu te rends compte, il ne m’aimait plus… il était là, près de moi, à quelques mètres et je ne pouvais même pas le toucher… Et ce fou de Baltar est venu et lui a injecté ce produit capable de le tuer en quelques minutes pour que j’avoue combien il restait de modèle cylon… je l’ai pris dans mes bras pendant qu’il s’étouffait, suppliant ce chien de guérir mon amour, faisant du bouche-à-bouche pour qu’il ne m’abandonne pas… alors, j’ai cédé… Baltar a eu ce qu’il voulait et Il a été sauvé… Nous avons été conduit vers la nouvelle cellule et là… Callie, une amie fidèle, une jeune fille que j’appréciais énormément et qu’Il aimait beaucoup, m’a tirée dessus… je me sentais mourir et je n’y pouvais rien… mais alors, Il m’a prit dans ses bras et là, à cet instant précis, dans ses yeux, j’ai senti tout son amour, j’ai retrouvé le Galen Tyrol qui m’avait toujours aimée… et, alors que je lui disais ‘je vous aime, Chef’, je revivais les moments tendres que nous avions vécu ensembles… ses rires et ses taquineries, ses mots doux murmurés à mon oreille, ses mains sur mon corps, ses lèvres sur les miennes… Puis je me suis réveillée sur le vaisseau Résurrection et, lorsque j’ai pris conscience de tout ce que je venais de perdre, mon cœur s’est déchiré et je n’ai pu m’empêcher de crier ma peine… mais c’était trop tard… si tard… »
Elle ne put poursuivre son récit, des sanglots si longtemps réprimés la secouant à présent violemment. Je m’agenouillais devant elle et mêlais ses larmes aux miennes en lui enserrant la tête de mes bras. Je connaissais son histoire puisque chaque Numéro 8 en avait eu connaissance dans sa ‘programmation’, mais l’entendre me la raconter me bouleversait au point que j’avais l’impression de ressentir chaque événement, chaque peine, d’avoir versé chaque larme et connue chaque perte…
« Ne te laisse pas influencer, Sharon, me murmura-t-elle finalement… tu dois suivre ton chemin, trouver ta voie, être toi-même, coûte que coûte… ce n’est qu’à cette condition que tu pourras connaître les vraies émotions et le vrai amour. Tu as déjà commencé ton parcours… poursuis le toujours ! »

Ces phrases s’inscrivirent au fer rouge sur mon cœur et dans ma tête et je devais toujours m’en rappeler et m’en servir comme ligne de conduite. Je méditais toute la soirée sur la discussion que nous avions eu et je me rappelais le baiser très tendre qu’elle m’avait déposé sur mon front en me disant : « courage petite sœur, tu seras toi ! »
Je ne dînais pas ce soir-là, trop préoccupée par mes pensées. Je m’allongeais sur mon lit et, comme l’angoisse de cet univers blanc reprenait le dessus, je sortais de ma poche la photo que Boomer m’avait mise dans la main juste avant de fermer sa porte. Je n’avais pas osé la regarder encore, mais je sentis que c’était le bon moment. Elle représentait un paysage de Caprica baignée par un coucher de soleil d’une beauté magnifique… des couleurs ! des couleurs par centaines ! C’était l’une des seules choses qu’elle avait réussi à emmener avec elle lorsque nous avions quitté Caprica pour partir à la poursuite des humains… et elle m’en avait fait cadeau ! J’admirais cette image, m’inondant de sa lumière, me réchauffant à sa chaleur et à sa vie.
Soudain, ma décision fut prise ! Je me levais et aller questionner l’ordinateur central situé dans un coin de la pièce et lui demander de me fournir le plus d’information possible sur la culture des humains. Nous avions accès à ces bases de données, car comment détruire un ennemi que l’on ne connaît pas ? Je passais la nuit à me documenter, émerveillée de tout ce que j’apprenais, de plus en plus perplexe à l’idée de détruire une civilisation si développée et qui, apparemment, était plus soucieuse de se faire du mal à elle-même plutôt qu’aux autres…

Quand l’heure de me lever arriva, je n’avais pas bougé de devant mon ordinateur et j’avais emmagasiné assez de connaissance pour avoir compris que l’individualité n’était pas un mal en soi et que le communitarisme n’était pas forcément meilleur. J’avais étudié toute la mythologie des dieux, puisque Boomer m’avait dit qu’elle comptait beaucoup pour les humains. Je m’étais passionnée pour plusieurs personnages épiques, telles qu’Apollon, Athéna, Callypso, mais surtout pour Daphnée, une nymphe qui, pour échapper à l’amour d’Apollon, s’était changée en laurier… Aussi, sans réfléchir le moins du monde, lorsque Léo se présenta pour m’accompagner à la salle de bain et me lança : « Sharon, tu es prête ? », je répondis : « Daphnée… je m’appelle Daphnée. »
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MessageSujet: Re: Là où le coeur nous mène...   Là où le coeur nous mène... EmptyLun 18 Aoû 2008 - 17:06

Eh eh eh. L'une de mes premières fictions de BSG que je lis. Et je ne suis pas tombé sur de la camelotte. Vraiment très bien. L'atmosphère présente dans les vaisseaux mères cylons est très bien rendue, la "projection" est bien imagée, j'aime beaucoup le fait que celle-ci soit perturbée par le simple fait que la numéro 3 la perturbe.
Puis, l'histoire de Boomer, que dire sinon que c'est nickel.

Et puis tu en profites pour traiter de l'éternel sujet "Les Cylons sont ils plus humains que les humains ?". Tu nous offres ici deux spécimens, si je puis dire. La numéro 3 froide comme un grille pain, Boomer émue en repensant à sa vie de lieutenant dans la flotte coloniale, et ta numéro 8 si perdue cherchant un modèle. C'est superbement fait : Bravo clap!


j'espère que ce n'était que le début des aventures de Daphnée, même le récit tel qu'il est actuellement se suffit à lui-même.
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MessageSujet: Re: Là où le coeur nous mène...   Là où le coeur nous mène... EmptyLun 18 Aoû 2008 - 17:17

Bien entendu, toutes les références me sont passées au-dessus de la tête... Je ne suis pas non plus à même de juger la qualité du rendu des personnages, ou de la cohérence de l'ensemble par rapport à la série...

En revanche, je peux juger le style d'écriture, et de ce côté là il n'y a rien à redire. C'est fluide, bien rythmé, précis, vivant. Je regrette de ne pas connaitre davantage la série, pour pouvoir commenter plus précisément. Mais ton héroïne, Daphnée, prend peu à peu forme dans mon esprit, et je veux connaitre son avenir qui semble si mal engagé dans cette flotte de machines suspicieuses.

Il y a ici un peu trop de sentiment à mon goût, mais étant le thème de cette fic, c'est inévitable. Je trouve aussi le récit un peu trop "passif", trop posé. Cela manque peut-être un peu de vigueur. Je ne doute pas cependant qu'il ne s'agisse que d'une question de goût.

En tout cas, c'est un récit de qualité, et je t'adresse mes plus sincères félicitations. clin d'oeil
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MessageSujet: Re: Là où le coeur nous mène...   Là où le coeur nous mène... EmptyMar 19 Aoû 2008 - 21:28

Merci de vos commentaires, c'est très gentil, ça me touche beaucoup Sora et ça me donne encore plus envie d'écrire.

J'aime énormément la série BSG et le personnage de Daphnée me trotte dans la tête depuis un long moment... aussi, je pense que, bientôt, vous aurez à nouveau de la lecture... aarf en espérant que les nouveaux chapitres vous plairont very happy

Citation :
Il y a ici un peu trop de sentiment à mon goût, mais étant le thème de cette fic, c'est inévitable. Je trouve aussi le récit un peu trop "passif", trop posé. Cela manque peut-être un peu de vigueur. Je ne doute pas cependant qu'il ne s'agisse que d'une question de goût.

Tu m'étonnes, mon Skay aarf mais bon, comme tu l'as compris, entre le titre et le début de mon écrit, les sentiments seront mis très en avant ... on ne se refait pas ange (ou du moins, on en a pas envie hi hi )

Merci encore ! :weir:
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MessageSujet: Re: Là où le coeur nous mène...   Là où le coeur nous mène... EmptyLun 25 Aoû 2008 - 23:55

Dolphen, ton histoire se déroule quand? Après le 02-01? J'aimerais lire, mais sans me spoiler^^
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MessageSujet: Re: Là où le coeur nous mène...   Là où le coeur nous mène... EmptyMar 26 Aoû 2008 - 12:54

Certains évènements racontés se déroulent à la fin de la saison 1, mais certaines allusions sont faites à des épisodes de la saison 2... donc, si tu n'as pas encore commencé la saison 2, je ne pense pas qu'il faille que tu le lises maintenant, du moins, si tu ne veux pas être effectivement spoilé perd la tête

Tu suis la diffusion à la télé, sur NRJ 12 ?

Bonne découverte de la série en tout cas very happy
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MessageSujet: Re: Là où le coeur nous mène...   Là où le coeur nous mène... EmptyMer 8 Juil 2009 - 3:05

Il y a bien longtemps que j'ai laissé de côté Daphnée et je m'en excuse... voilà une petite avancée que j'ai écrite il y a déjà un petit moment... j'espère qu'elle vous plaira... je vais faire mon possible pour continuer rapidement à vous conter ses péripéties...

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Cela faisait plusieurs semaines que Boomer avait quitté notre BaseStar pour un autre vaisseau parti plus avant dans la poursuite des humains. Depuis son départ, je ressentais de nouvelles émotions, et plus particulièrement une qui m'avait beaucoup surprise : l'absence !
Je n'aurais jamais pensé qu'il était si difficile de se faire au départ et à l'absence d'une amie. Je n'avais pas pu souvent lui parler car elle était sollicitée de toutes parts, mais le peu de temps que j'avais passé en sa compagnie m'avait permis de comprendre qu'elle et moi nous ressemblions beaucoup, et ce, abstraction faite de notre physique. Nos conversations profondes me manquaient affreusement. Avec elle, je pouvais me confier, m'épancher... il m'était même arrivé, une fois de... pleurer ! Quel n'avait pas été ma surprise lorsque j'avais senti ces gouttes d'eau salée glisser le long de mes joues pendant qu'elle me contait son histoire avec Tyrol. C'était la première fois que mes larmes avaient coulé, me prouvant, à nouveau, à quel point nous étions similaires des humains que nous cherchions à exterminer.
Boomer partie, je me retrouvais seule. Non par choix, ou par goût, mais par obligation. J'avais bien essayé de tisser des liens avec d'autres Cylons, particulièrement les numéros 8, me disant que s'il en existait trois comme nous (Boomer, Sharon et moi), il pouvait y en avoir d'autres... mais je m'étais trompée. Je dus vite me rendre à l'évidence que l'apparence était la seule chose que je partageais avec ces 'machines bien programmées'...
Cela se passait toujours de la même façon. Je discutais avec une numéro 8, tout se passait bien et, tout à coup, elle me regardait plus attentivement et me demandait, invariablement : "Tu es la 8 qui se fait appeler Daphnée, non ?" et, une fois que j'avais acquiescé, elle se sauvait, prétextant un rendez-vous oublié. Alors, ma gorge se serrait, mes poings se fermaient et e ressentais à nouveau ce vide et ce blanc qui m'entouraient et m'étouffaient depuis le jour de ma 'naissance'.

Je passais donc beaucoup de temps dans ma chambre, ce que beaucoup trouvaient aussi étrange. Les Cylons aiment vivre en communauté, moi, j'aime le calme et l'intimité. Suis-je vraiment une Cylon ? Je me le demande parfois... Léo plaisante en me disant que je dois être une humaine adoptée par un vaisseau résurrection tombé sous mon charme. Je souris pour donner le change, mais j'ai des frissons lorsque je l'entends dire ça ; je me sens comme Boomer lorsqu'elle était dans la flotte humaine : je ne me sens pas à ma place ici et pourtant, c'est ma place... Pourquoi ne puis-je être comme les autres ? Pourquoi vouloir vivre et ressentir des choses différentes ? Pourquoi... pourquoi demander toujours pourquoi ?
Durant ces longues semaines, je continuais ma routine de Cylon : réveil dans ma chambre 'froide', douche en catimini, travail dans mon laboratoire en rêvant d'un autre ailleurs, déjeuner pris en vitesse pour éviter le plus possible les contacts, retour à mon lieu de travail et enfin réintégration de mon refuge... ma chambre. Et là, une fois la 'porte' fermée, le miracle prenait place encore et encore. Je me saisissais de la photo offerte par Boomer et, me concentrant, je transformais l'atmosphère glaciale de la pièce en une magnifique plage illuminée par un somptueux coucher de soleil. Alors, je m'allongeais sur mon lit, devenu couchette de plage et, pour la millième fois, je me nourrissais de ces couleurs, de cette sensation de vie, de cet amour que je sentais monter en moi. Et je me laissais glisser dans une douce torpeur, des rêves impossibles plein la tête, en veillant toujours, juste avant ce petit vertige ressenti lorsqu'on perd conscience pour tomber dans le sommeil, de désactiver 'mon royaume', afin que quiconque entre dans mon domaine, le trouve froid et impersonnel, comme il se devait de l'être.

Je cachais le plus possible les tourments que ma nature profonde ressentait afin de ne pas être remarquée par certains Cylons plutôt 'conservateurs' et je pensais y être parvenue. Néanmoins, un matin, une numéro 3 entra dans mon laboratoire et me signala que j'étais attendue en salle de commande. Déjà que son apparition m'avait causé des frissons, la pensée de cette entrevue me bouleversa. Ne voulant pas les faire attendre pour ne pas les braquer plus à mon égard qu'ils ne l'étaient certainement déjà, je me rendis au rendez-vous immédiatement. Lorsque j'entrais dans la pièce, j'avais un goût de cuivre dans la bouche... je mis un moment à identifier ce que je ressentais... de la peur. C'était bien cela : j'étais terrifiée ! Et plus je m'approchais d'eux et plus le goût s'accentuait, au point de me donner la nausée et envie de fuir le plus loin possible... mais comment fuir d'un vaisseau ?
Je fus accueillie par tous les dirigeants du BaseStar de façon assez froide ou formelle. Je répondais à leur salutation, essayant de cacher le tremblement de ma voix et de mes membres, attendant qu'ils 'ouvrent le feu'. Je n'eus pas à longtemps à patienter. L'un des frères Cavill prit la parole :
- Numéro 8, si nous t'avons demandé de venir, c'est qu'il se passe des choses fâcheuses, qui ont tendance à nous inquiéter.
- Effectivement, poursuivit le second frère Cavill. Ma fille, nous avons découvert que tu délaisser la communauté en voulant vivre de façon individuelle, allant jusqu'à renier le prénom que nous t'avons donné à ta 'naissance', pour un autre que tu t'es choisie en imitant les humains. Qu'as-tu à répondre à cela ?
Leur voix était doucereuse mais je n'étais pas dupe. Il ne leur en faudrait pas beaucoup pour utiliser le moindre mot suspect que je pourrais laisser échapper pour le retourner contre moi. Aussi, je choisis très attentivement la moindre parole que j'allais prononcer avant de répondre.
- Frères Cavill, je ne suis, en aucune façon, opposée aux Cylons, ni à la Communauté de mes Frères et Soeurs. Je respecte tous les Cylons, selon leurs différences et leurs similitudes. Je consacre chaque instant de ma vie à travailler pour l'amélioration de leurs conditions de vie et la réalisation de leurs désirs profonds.
- Alors pourquoi avoir changé de nom, 8 ? questionna l'un des deux Simon.
- Parce que, bien qu'aimant la totalité de mes Frères et Soeurs, j'ai besoin de mon individualité, besoin d'être moi-même.
- Ne te trouves-tu pas présomptueuse, 8, de te croire si supérieure qu'il te faille être différente ? persifla l'une des D'Anna.
- Je ne me crois en rien supérieure, répondis-je le plus calmement que me le permit la tension qui m'oppressait. Seulement, même si je suis heureuse de faire partie des numéros 8, j'ai besoin d'être moi, ce qui ne signifie pas pour autant que je sois ou que je me crois supérieure aux autres.
- Elle a trop fréquenté Boomer, je vous l'ai toujours dit, susurra D'Anna en me lançant un regard méprisant. Les 8 sont faibles, il n'y a rien à en tirer.
- Fais attention à ce que tu dis, D'Anna, lança l'une des 8 faisant partie du Conseil. Certaines 3 font preuve d'un mysticisme qui pourrait les mener à leur perte, elles aussi.
- Allons, mes filles, calmez-vous, tempéra faussement le premier Frère Cavill qui semblait se repaitre de cette confrontation.
- En même temps, je ne vois pas le mal que cette 8 a fait en se choisissant un nom, intervint un Leoben, provoquant la stupeur parmi les autres Cylons présents, moi comprise.
- Léoben ?! s'exclamèrent certains.
- Eh bien oui, voyons les choses en face. Cette jeune Cylon occupe un poste important au sein du BaseStar. Ses recherches sont connues et reconnues parmi les scientifiques. Elle est fidèle à nos idéaux et se bat pour les défendre. Elle a besoin de porter un nom individuel ? Eh bien, laissons-la faire. Ce n'est pas bien grave, ne porte pas à conséquence et si cela peut la motiver à faire du meilleur travail encore, je ne vois pas où est le mal...
Mon coeur bondit en entendant ces arguments. Mais, ce qui me donna l'assurance que ma cause était gagnée fut la phrase que le second Léoben ajouta ensuite :
- Qui sait... cela fait peut-être partie du dessein de Dieu... qui sommes-nous pour le contredire ?
Certes, il était évident que tous n'étaient pas d'accord avec ce qui venait d'être dit, mais ils ne pouvaient plus intervenir, sous peine de s'entendre reprocher d'entraver peut-être l'oeuvre de Dieu...
Une demie-heure plus tard, je quittais la salle de commande, quelque peu soulagée, le verdict raisonnant sans interruption dans ma tête.
- Numéro 8, au vu des éléments en notre possession, il a été décidé de vous accorder le droit de vous faire appeler "Daphnée". Néanmoins, faites attention de ne pas vous éloigner davantage des sentiers battus, au risque de nous voir oublier vos bons et loyaux services et de nous obliger à sévir.
J'acceptais cette sentence mais en même temps, elle me bouleversait car elle m'ôtait toute latitude de mouvement. Je pouvais m'appeler Daphnée mais je ne devais plus faire part de mes idées "subversives" à quiconque sous peine de sanctions... et, au vu du sourire sadique que les Frères Cavill m'avaient dévoilé en disant ces mots, je n'avais aucun doute sur le fait que ma punition serait exemplaire. Aussi, je me renfermais encore davantage, n'échangeant que quelques mots par jour, la plupart à mon Léoben, le seul que je savais incapable de me trahir.

La routine reprit son cours, lancinante, épuisante... jusqu'au jour où nous apprîmes que Dieu avait révélé la position des humains qui avaient trouvé refuge sur une planète isolée. Nous les traquions depuis plus d'un an et eux s'étaient installés, se croyant à l'abri. C'est étrange, mais lorsque j'appris la nouvelle, je ne ressentis aucune joie, mais énormément de peine, voire même de l'angoisse. je savais que, depuis le coup d'éclat qu'avait fait Six et Boomer, les Cylons avaient décidé de vivre en paix avec les humains, mais je savais aussi que cette façon de voir les choses n'était partagée par beaucoup qu'en apparence. Il ne faudrait pas grand chose pour que le chaos reprennent le dessus... et savoir les humains sans défense sur une planète, loin de leurs vaisseaux, ne m'enchantait guère.
De toute façon, nous étions loin d'avoir rattrapé la flotte principale et donc, d'arriver près des humains. Notre BaseStar avait subi une avarie due à la traversée imprévue d'un nuage d'acide et nous devions réparer. Nos raiders avaient découvert une planète qui semblait présenter des matériaux ayant des propriétés chimiques proches de ceux que nous recherchions, aussi avions-nous fait escale sur l'orbite de cette planète, que nos dirigeants baptisèrent Dimenten.
Je pouvais voir ce globe parfait par les hublots du vaisseau, mais plus nous nous en approchions et plus un désir impérieux se faisait sentir en moi... il fallait que je m'y rende ! Je devais fouler ce sol, je devais y aller ! Mais quelle excuse inventer pour avoir l'autorisation d'y atterrir ? Je me rongeais les sangs en faisant le tour de toutes les possibilités qui s'offraient à moi, mais aucune ne semblait valable...
Finalement, je décidais d'appliquer la méthode que j'avais initialement repoussée. Je soignais particulièrement ma tenue et me mis en quête de mon Léoben. Une fois que je le trouvais, je l'invitais à dîner en ma compagnie. En voyant l'étincelle de bonheur qui dansa un instant dans ses yeux, je me trouvais misérable... mais il fallait que je le fasse !
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MessageSujet: Re: Là où le coeur nous mène...   Là où le coeur nous mène... EmptyMer 8 Juil 2009 - 12:20

Je n'avais pas lu ton histoire auparavant....c'est maintenant chose faite =D

Donc, ton idée d'introdyire les balbutiements d'une individualité au sein de la population Cylon est très interssante et me rappelle une discussion je pense qu'elle fait écho à ton écrit:

Commençons par une petite comparaison :

La "six" du début et "Caprica".... ou la recherche d'une identité.

Comparons, cette 6 presque froide et pourtant infiniment humaine.
Lors du Pilote, elle était tellement empreinte des ses idées près concues, tellement sûre de servir une cause louable....

Servir les desseins de Dieu, s'accomplir en suivant ses "idéaux"... mais que savent ils des idées ?

La communauté Cylon est une société où le groupe prime sur l'individu, dont la mentalité peut s'apparenter au modèle communiste.
Ne pas s'extraire de la masse.

Cette société a l'inverse de l'Urss ne semble vraiment pas avoir de chef, mais une seule et même unité, groupe, qui dirige. (pas comme Staline donc, qui a déformé le modèle marxiste )
Il faut dire que le fait d'avoir tous les clones de son propre matricule de son avis, ça aide. Wink

Elle contraste du modèle de Marx par la présence primordiale de la religion qui est ici "non pas pour pr complaire les pauvres dans la misère et justifier les inégalités sociales"... vu qu'ici il ne semble pas y en avoir !

Avant de continuer, je tiens a preciser que je ne suis pas une pro-marxiste, et la plupart du temps je considère ces opinions comme utopiste et témoignage non pas d'une pensée du Peuple mais d'une pensée personnelle inaplicable à tous.

Mais cette société n'est qu'une façade lisse aussi solide que du verre. Il suffit d'un seul graine sable, une pichenette et le miroir vole en éclat.
Qui a envie d'une telle vie ?
Vivre dans l'ombre de soi même, se contempler chaque jour, être "pareil".

La notion d"identique" relève déjà de l'acceptation de l'existence du "soi", il y a donc pour moi contradiction, qui ne fais que renforcer mon impression ... il ne font que se voiler l'esprit et admettre une vérité erronée.
En effet, dans ma conception du Tout, il y a toujours ambivalence.
Un mot ne peut exister et être défini et nommé comme tel sans son contraire.
Ainsi, le mot "ombre" ne peut exister sans "lumière" et vice versa,
Il en va de même pour la "matière" et l' "esprit".

( Je tiens à te rassurer , ce ne sont que des divagations sans conséquences, et ma folie n'est pas contagieuse... mais ce que je te dit ici, j'y crois, et chaque jour j'essaie d'oeuvrer pour confirmer mes théories, ou les affiner, voir les modifier. Après, elles ne cassent pas trois pattes à un canard, je te l'accorde. Bref, passons ...)

Les Cylons essaient de toutes leur forces de se differencier des Humains,
pour eux il ne peut y avoir de "moi", il y a un "nous". ( tu remarqueras d'ailleurs cela en entendant parler les Cylons "intégrés", ils ne s'expirment que par par cette forme, le "je" n'a pas lieu d'être pour eux ).
Mais lorsqu'on prend conscience de soi, on ne peut ressembler à l'autre.
Nous ne sommes pas determinés génétiquement , cela dépend aussi de notre environnement qui nous permet d' "être".

Ainsi, un même modèle qui vit dans la même société, avec ses même "soeurs" n'aura pas effectué la même ascension, n'aura pas la même prise de conscience qu'une autre vivant chaque jour comme elle, effectuant les mêmes geste.
Car il y a sensiblement une difference.
Prenons un exemple, un 8 qui croise son autre 8, à la même heure tous les matins, ne ressentira pas la même chose que celle d'en face, même si la difference est minime. Et la fêlure dans ce mode pensée, presque infime, va finir par croître en une faille, devenir une véritable abîme.
J'exagère un peu, mais cela reste dans l'esprit de mon explication.

Il était inéluctable qu'en évoluant, même sans les Humains, il y aurait eu des dissidents.
Jamais les Cylons n'auraient pu devenir autrement, il ont tellement cherchés à se détacher des Humains qu'ils se sont mis à agir et penser comme eux.
Tu le vois avec cette instauration de "dictature", cette volonté d'étouffement de ceux qui ont acquis ce qui définit l'identité par excellence, un nom.

Un nom, ce n'est pas seulement une appellation. On a tous un nom qui nous correspond plus ou moins...

Mais on s'y fait, c'est ce qui va nous créer une disctinction plus que charnelle, nous n'acquierons pas une identité physque determinée par notre seul patrimoine génétique, on s'attaque au domaine de la métaphysique.
Lorsque l'on t'appelle Dolphen, tu ne penses pas à l'éthymologie de ton prénom, tu ne prenses pas à sa signification, tu réagis instinctivement, au son.
Là nous restons dans le domaine du palpable (et encore), et d'une habtiude contractée par ton enfance.

Car, malgré tous les adjectifs que l'on pourra utiliser pour te décrire, cela reste ce qui te définit le mieux.
Tu es Dolphen, juste Dolphen.
Et cela représente tout.

Après tu pourrais t'appeller Henriette, ou Huguette, ce serait la même chose (avec légèrement moins de classe).
Bien sur on utilise des surnoms, et là, ça dépend de la personne qui l'utilise.
Il arrive qu'un prénom ne corresponde pas à ton identité mais c'est à toi seule d'en juger, et d'accepter que l'on t'en donne.
Car c'est aussi le moyen de faire comprendre à une personne qu'on la perçoit mieux, differemment des autres, et qu'ainsi on souhaite te faire comprendre, que tu es plus qu'unique, mais indispensable.

Revenons aux Cylons *ahem*.
L'acquisition d'une identité, c'est à la fois contraire et conforme aux commandements de leur Dieu unique, c'est pour cela qu'ils cherchent à tuer cette révolution, non plus seulement politique mais aussi spirituelle, dans l'oeuf.

Ici, ma 6 s'apparente à ta "8", qui recherche son nom acquière son identité et je trouve cela admirable ! =)

Ton écriture est assez fluide mais les dialogues sont à mon sens trop "compact" et devraient être un peu plus aérés, mais je chipote, car cela reste interessant à lire ^^

Je trouve aussi que le fait que tu mette en gras les noms rend la lecture plus accessible, et cela apporte un petit plus à l'histoire.
Dphné a une personalité assez vive qui n'est pas en retrait, et j'attends de voir encore un peu la suite avant de me prononcer vraiment là dessus =)

J'étayerais plus tard =)
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MessageSujet: Re: Là où le coeur nous mène...   Là où le coeur nous mène... EmptyJeu 9 Juil 2009 - 1:02

Atlantrice a écrit:
Ton écriture est assez fluide mais les dialogues sont à mon sens trop "compact" et devraient être un peu plus aérés
Genre, intercaler des commentaires en normal et en italique plusieurs fois au milieu de chaque phrase ? :tealc:


Une suite courte mais agréable, bien rédigée, avec élégance. Les dialogues sont réussis, crédibles mais forts, et l'entrevue avec les autres modèles parfaitement cohérente avec la série. Rien à redire, donc... Sinon peut-être que la direction de l'histoire, son objectif m'échappe encore. C'est à dire, bien sûr, que j'ai bien compris qu'il s'agissait pour Daphnée de parvenir à trouver son individualité ; mais je n'arrive pas encore à entrevoir la forme que va prendre cette quête.

Je ne peux guère en dire davantage sur un passage si peu conséquent, mais c'est en tout cas agréable à lire. Wink

A l'année prochaine. ^^
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MessageSujet: Re: Là où le coeur nous mène...   Là où le coeur nous mène... EmptyJeu 9 Juil 2009 - 16:07

Mes commentaires en italiques te disent d'aller mourir dans le desert, sale chacal de Skay ! Twisted Evil

Pfeuh.... M'en fiche, là nous parlons de Dolphen qui nous livre une fic très sympathique, et MOI je ne met pas la charrue avant les oeufs, je lui fait confiance pour la suite et ne lui demande pas à tout prix un scénario.

Par contre, c'est vrai que ce serait bien si tu postais une suite rapidement...genre...2 mois ? mrgreen

Que nous ne nous languissions pas pour rien quoi....*ah, la dure vie du lecteur de fanfic, je vous jure...*
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